******************************************************** DC.Title = DC.Author = BARY, René DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Dialogue DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 30/09/2024 à 19:13:00. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/BARY_AJUSTEMENT.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1097097 DC.Source.cote = BnF LLA Z-20072 DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** DE L'AJUSTEMENT CONVERSATION XIV. XCVIII. AVEC PRIVILÈGE DU ROI. PAR RENÉ BARY, Conseiller et Historiographe du Roi. Achevé d'imprimer pour la première foi le 24 jour de mars 1662. Les exemplaires ont été fournis ACTEUR. PHENICE. TYRIDATE. Texte extrait de "L'esprit de cour, ou Les conversations galantes, divisées en cent dialogues, dédiées au Roi.", René Bary, Paris : de C. de Sercy, 1662. pp 95-98. DE L'AJUSTEMENT CONVERSATION. Un amant qui a pris un habit galant, représente à une belle Dame. PHENICE. Ha ! Monsieur, que vous êtes bien mis ! Vous ne fûtes jamais si bien à la mode. TYRIDATE. Je puis paraître aux yeux de tout le monde, puisque je ne suis pas insupportable aux vôtres. PHENICE. Quoi que je n'étudie pas fort les Hommes, je me connais pourtant assez en bonne mine. TYRIDATE. On plaît aux plus difficiles, quand on ne vous désagrée pas. PHENICE. L'opinion, comme vous savez, ne contribue rien à la nature des choses. TYRIDATE. J'avoue ce que vous dites ; mais l'on juge souvent sur votre jugement. PHENICE. Si l'on juge de votre bien mis sur le jugement que j'en fais, votre ajustement plaira à toute la Cour. TYRIDATE. Encore qu'il y ait plaisir à plaire à tout le monde, je n'ambitionne de plaire qu'à vos yeux. PHENICE. Votre civilité ne me surprend point ; j'attendais quelque chose d'approchant. TYRIDATE. Ce ne sont point des paroles, ce sont des vérités ; sa bouche ici fait l'office du coeur. PHENICE. De l'air que vous me parlez, votre visage me persuade que vous êtes véritable : mais de la manière que ma glace me représente, elle me persuade à son tour que vous êtes menteur. TYRIDATE. Quoi, votre glace combat le témoignage de nos sens ? PHENICE. Au moins ne suis-je pas satisfaite de son rapport,. TYRIDATE. Ha ! Si cela est, qu'elle est fausse ! Qu'elle est infidèle ! Et qu'elle outrage de grâces, lorsqu'elle défigure les vôtres ! ==================================================