********************************************************
	DC.Title                  = L'ENFANT, LA VIEILLE ET LE BAUDET, FABLE
	DC.Author                 = LEMERCIER, Eugène
	DC.Creator                = FIEVRE, Paul
	DC.Publisher              = FIEVRE, Paul
	DC.Subject                = Monologue
	DC.Subject.Classification = 842
	DC.Description            = Edition du texte cité en titre
	DC.Publisher              = FIEVRE, Paul
	DC.Contributor            = 
	DC.Date.Issued content    = 
	DC.Date.Created           = 
	DC.Date.Modified          = Version du texte du 09/06/2024 à 16:58:29.
	DC.Coverage               = France
	DC.Type                   = text
	DC.Format                 = text/txt
	DC.Identifier             = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/LEMERCIERE_ENFANTVIEILLEBAUDET.xml
	DC.Source                 = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6134996h
	DC.Source.cote            = BnF LLA 4-YF-299 (1)
	DC.Language scheme        = UTF-8 content=fr
	DC.Rights                 = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND)
***************************************************************

L'ENFANT, LA VIEILLE ET LE BAUDET
FABLE
1927
PAR EUGÈNE LEMERCIER.
13129. Dijon-Paris, Imprimerie Régionale. - Dr : J. CHAVALIER.



PERSONNAGE
UN HOMME.


Ce monologue est extrait du volume "Eugène Lemercier, Choix de 10 monologues".


			L'ENFANT, LA VIEILLE ET LE BAUDET



				
				
				
				
							UN HOMME.
							

Bourricot : Petit âne.
	Martin était un bourricot
	Roux, des oreilles à la queue,
	Quand son braiment frappait l'écho,
	Cela s'entendait d'une lieue.


	N'empêche que le petit Paul,
	Gamin qui n'avait pas la trousse,
	Grimpait, sans selle et sans licol,
	Sur son échine maigre et rousse.


	- Ne monte pas sur le baudet,
	Lui disait sa bonne grand'mère,
	Mais, plus on le lui défendait,
	Plus il s'empressait de le faire.


	- Pour grimper sur l'âne martin,
	Avec prudence, je me cache,
	Se disait le petit mâtin,
	Comment se peut-il qu'on le sache ?


	Grand-maman, rouge de courroux,
	Lui dit un jour : « Hé ! Saprelotte !
	Tu ne vois donc pas les poils roux
	« De l'âne à ton fond de culotte ?


	Quand je les brosse, le matin,
	Ces crins roussâtres, j'imagine
	Qu'avec toi, d'ici peu, Martin
	N'en aura plus un sur l'échine ».


	Le gamin n'en revenait pas.
	Mais voilà, qu'un jour, sa grand mère,
	Sur la route, fait un faux pas
	Et prend un billet de parterre.


	Juste à ce moment, l'aquilon
Cotte :  Jupe de paysanne, plissée par le haut à la ceinture. [L]
	S'engouffre, en sifflant, sous sa cotte
	Et la gonfle comme un ballon
	Rendant que la vieille gigote.


	L'enfant regarde et dit : « Ma foi,
	C'est bien à tort qu'elle me damne,
	Si j'en crois mes yeux, avant moi,
	Grand mère a dû monter sur l'âne ! »


									
	==================================================