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	DC.Title                  = INDÉCISION, MONOLOGUE.
	DC.Author                 = SIVRY, Charles de
	DC.Creator                = FIEVRE, Paul
	DC.Publisher              = FIEVRE, Paul
	DC.Subject                = Monologue
	DC.Subject.Classification = 842
	DC.Description            = Edition du texte cité en titre
	DC.Publisher              = FIEVRE, Paul
	DC.Contributor            = 
	DC.Date.Issued content    = 
	DC.Date.Created           = 
	DC.Date.Modified          = Version du texte du 01/02/2021 à 07:00:12.
	DC.Coverage               = France
	DC.Type                   = text
	DC.Format                 = text/txt
	DC.Identifier             = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/SIVRY_INDECISION.xml
	DC.Source                 = http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207939j
	DC.Language scheme        = UTF-8 content=fr
	DC.Rights                 = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND)
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INDÉCISION
MONOLOGUE
1881.
PAR M. CH. DE SIVRY




PERSONNAGES
L'INDÉCIS.... M. COQUELN-CADET..


Paru dans "Saynètes et monologues", Troisième série, Paris, Tresse Editeur, 1881. pp. 129-133


			L'INDÉCISION.



				
				
				
				
							L'INDÉCIS.
							Dois-je épouser ma cousine blonde avec qui j'ai valsé, mercredi, chez Madame de Trois-Étoiles ? Voilà.		Il met ses gants.Parbleu !... D'abord !... Vie de famille... Adorable !... Foyer... Longues soirées d'hiver... Piano... Très étouffé dans un coin... Table ronde... Lampe... Abat-jour rose... Dentelle... Ouvrages à l'aiguille... Charmant tout ça, la poésie de l'intérieur... Intérieur !... Intérieur ! (ministère de l'intérieur !) Oui, mais, voilà... Vissé... Garrotté... 		Il ôte ses gants.La corde au cou... au cou... la corde. Tandis que libre. Amanda, Chinetta, Musidora. (Ah ! les noms en A). Plus jamais !... Jamais !!! Mon Dieu, si, tout de même... Parfois... Ce n'est pas une raison parce que... Oh ! Mais pas souvent... Oui, mais alors des scènes... des larmes... des histoires ! J'ai ça en horreur... Grave !.. Très grave !!!... Très grave tout ça...NON !Après tout, question d'habileté !... Et puis les femmes ont tant d'amour-propre. Ne se doutera jamais... Lui jurerai... Dirai : « Jamais aimé que vous. »		Il remet ses gants. Et puis, pas mal, cousine... Jolie, même... Petit nez... Yeux... Bouche... Drôle de devenir amoureux de sa femme... Mal porté... Pourquoi pas ?... L'amant de ma femme ?... Très original !... Son amant... Son second père... Sa seconde mère... Sa mère !!!... Sa mère !... Elle lui ressemble (d'après un pastel)... Il y a longtemps... (du temps où l'on faisait encore des pastels !) C'est navrant...		Se reprenant.C'est frappant !... frappant...		Il ôte ses gants.Les mêmes traits... Le nez... Les yeux... La bouche... Et puis, très-acariâtre, la belle-mère... « Mon gendre ceci, mon gendre cela. Passez nuits dehors... Cette pauvre enfant... ma fille !!! »...NON !Après tout, on ne se voit pas vieillir... On vieillit ensemble... D'ailleurs... Plus jeune que moi... M'enterrera... Me pleurera... M'oubliera... Se remariera... Destinée... Tous mortels ! Le sort... La fortune... La fortune ?... Elle en a... Elle en aura... Parents âges... Très âgés.		Il remet ses gants.N'iront pas loin ! Forges dans l'Est... Valeurs... Métairies... Domaine de Trois-Étoiles... Cinq millions environ. À partager entre... Ils sont en tout six frères et soeurs... En 5 combien de fois 6... Il n'y va pas... J'ajoute un zéro... En 50 combien de fois 6... Il y va...		Cherchant.5 fois 6, 30... 6 fois 6, 36... 7 fois 6... (Je n'ai jamais pu me fourrer ma table de multiplication dans la tête) 7 fois 6... 6... 6... six enfants ! Quelle fécondité ! Va bien le pastel !... 6 fois 7... (C'est héréditaire ça) 6 fois 7. (Bien constituée. promet)... 6 fois 7 quar... quaran... 42 ! Quarante-deux enfants !		Il retire ses gants.NON ![Note : Le couvent des Oiseaux, situé à Paris, fut successivement un hôtel particulier, une prison sous la Révolution, puis un collège pour jeunes filles. Son adresse est 84 rue de Sèvres. Le bâtiment fut détruit en 1909.]Après tout, nourrices... Garçons... Collège... Filles... Couvent... Oiseaux... Bien porté... Tout élevés.		Il remet ses gants.[Note : Balzac, voir la nouvelle "Adieu" (1830)]Des enfants à soi !... Heu !... Oui, à moi !... Bien à moi !... D'abord moi !... Lu Balzac... Pas d'amant, pas d'ami d'enfance, pas de petit cousin... Si, au fait, cousin !... Sous-lieutenant... 28ème de ligne... Mon ex-régiment (oh! pendant vingt-huit jours, la réserve)... Joli le sous-lieutenant... Dangereux... Très joli... Mais pas poli sous les armes... M'a traité de pignouf pendant une revue... Le service... Pardonné... Bons amis !... Viendra nous voir souvent... Souv.... - très souvent... Ami d'enfance.... Balzac ! Ami d'enfance... Me fera. Je le tuerai ! Non pas lui, son métier... Elle seule, elle seule coupable !... « Madame. misérable ! » Un coup de couteau... Pan !... Chez le commissaire. « Monsieur... me constitue prisonnier... Femme trompait... Assassinée !... » Tribunal... Prison... Toujours acquitté... Avocat bûcheur !... Pas flagrant délit... Préméditation... Enquête... Verdict... L'échafaud !!!Décidément, je n'épouserai pas ma cousine blonde avec qui j'ai valsé, mercredi, chez Madame de Trois-Etoiles !
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