******************************************************** DC.Title = À TROIS PAS, MONOLOGUE. DC.Author = TRIMOUILLAT, Pierre DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Monologue DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 08/05/2020 à 12:57:12. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/TRIMOUILLAT_ATROISPAS.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8630853s DC.Source.cote = DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** À TROIS PAS MONOLOGUE EN VERS Monologue en vers dit par Saint-Germain du Gymnase. DIT PAR MADEMOISELLE OLGA WOHLBRUCK, de l'Odéon. 1886. Tous droits réservés. Pierre TRIMOUILLAT Imprimerie Générale de Chatillon-sur-Seine. - A. Pichat. PERSONNAGES UNE FEMME. À TROIS PAS [UN HOMME]. IÊtre jeune, aimable et jolie,(Et c'est, je pense, un peu mon cas)Vous suscite bien des tracas.On est belle ... Est-ce qu'on l'oublie ?Mille faiseurs de compliments, Jeunes et vieux, laids ou charmants,Vous assiègent à tous moments !Ce bruit, s'il faut être sincère,Est pour nous un mal nécessaire.Moi, je souffre tous les discours, Pleins d'esprit ou sots, longs ou courts ;Mais (au bon moyen j'ai recours) :J'entends qu'on soit, par convenance,À trois pas de distance. IIÀ cette condition, certes, Tous peuvent m'exposer leurs voeux.Ces trois pas qu'entre nous je veux,J'en sais que cela déconcerte.Pourquoi donc ? Que désirent-ils ?Lancer de grands mots puérils, Régal des esprits peu subtils ?Eh bien, je livre sans défenseMes oreilles que rien n' offense ...Peut-être que ces amoureux,Trop dédaigneux des discours creux, Seraient de près fort dangereux,Tandis qu'ils sont sans importanceÀ trois pas de distance. IIIPourtant, quelquefois on rencontreDes gens pleins de sincérité Dont le coeur n'est point irritéDe la rigueur que je leur montre.L'un d'entre eux, qui me plaît assez ...(Très grand, brun, vingt-six ans passés)Sans prendre d'airs embarrassés, A su très bien plaider sa cause.De notre mariage on cause...- Malgré son plaidoyer adroit,On se trompe fort si l'on croitQue je suis faible à son endroit : Je le tiens avec persistanceÀ trois pas de distance. IVDu grand jour on est à la veille ;Aussi, monsieur fait le mutin .Ne voulait-il pas ce matin Me prendre un baiser ? - Mais je veille .- Oh ! disait-il, accordez-m'enUn seul ! Là-bas votre mamanEst tout entière à son roman ...Au fond du salon votre père Lit son journal - fort long, j'espère ...- Il était sur le point d'oserPrendre malgré moi ce baiser.Je dus, lasse de refuser,Tripler, malgré sa résistance, Les trois pas de distance ! VOn dit qu'après le mariageLe plus timide soupirantDevient un terrible tyranAuquel toujours céder est sage. S'il exige trop, cependant,Ne pas obéir est prudent.- Mais sachant quel amour ardentCelui :que j'épouse me voue,Pour lui tout seul je me dévoue ...- J'aurai l'air, par distraction ,De n'y pas faire attention,S'il n'est pas après l'unionTout à fait, devant l'assistance,À trois pas de distance... ==================================================