n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | LE CHEVALIER |
Cette fille charmante. |
Acte 1, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 1 |
2 | NUIT BLANCHE |
Monsieur, la fille du président Bodin vous aurait déjà donné rendez-vous ? |
Acte 1, sc. 1, NUIT BLANCHE, phrase 2 |
3 | LE CHEVALIER |
les filles s'enflamment aisément et se rendent difficilement : si c'était une dame un peu accoutumée au monde, nous nous serions peut-être déjà quittés. |
Acte 1, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 3 |
4 | NUIT BLANCHE |
De grâce, monsieur, où avez-vous déjà fait connaissance avec cette demoiselle dont le coeur est si aisé, et l'accès si difficile ? |
Acte 1, sc. 1, NUIT BLANCHE, phrase 2 |
5 | LE CHEVALIER |
Partout, à l'opéra, au concert, à la comédie, enfin en tous les lieux où les femmes vont pour être lorgnées, et les hommes perdre leur temps. |
Acte 1, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 2 |
6 | LE CHEVALIER |
Enfin, après bien des prières et des refus, elle consent à me parler ce soir. |
Acte 1, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 4 |
7 | FANCHON |
C'est votre affaire ; et, afin que vous puissiez y réussir, je vais vous faire connaître le génie des gens que vous avez à ménager. |
Acte 1, sc. 2, FANCHON, phrase 1 |
8 | LE CHEVALIER |
Que vous me donnez d'envie de figurer dans votre famille ! |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 3 |
9 | LE CHEVALIER |
Je suis assez bien venu partout ; enfin je vous aime de tout mon coeur : c'est une maladie que votre astrologue de père n'a pas prévue, et que votre bonne femme de mère ne guérira pas, et qui durera peut-être plus que vous et moi ne voudrions. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 3 |
10 | LA PRÉSIDENTE |
J'ai trouvé enfin l'élixir universel, et je guéris tout mon quartier. |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 3 |
11 | LA PRÉSIDENTE |
Et mon filleul, comment est-il depuis qu'il a pris ma poudre corroborative ?... |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 2 |
12 | LE CHEVALIER |
Monsieur, c'était un bonheur que les conjonctions les plus bénignes me faisaient espérer : je me promenais près de votre magnifique maison pour... |
Acte 1, sc. 3, LE CHEVALIER, phrase 2 |
13 | LE CHEVALIER |
Oui, madame ; je languis depuis un mois, et je me flatte que je trouverai enfin du secours. |
Acte 1, sc. 3, LE CHEVALIER, phrase 1 |
14 | LE CHEVALIER |
Mais enfin, quand il s'agit d'un astre... |
Acte 1, sc. 3, LE CHEVALIER, phrase 2 |
15 | LE PRÉSIDENT |
Or çà, monsieur, point de compliments entre gens du métier : vous souperez avec nous ce soir, si vous le trouvez bon ; et cela en famille avec ma femme, ma fille la comtesse, et ma fille Fanchon. |
Acte 1, sc. 3, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
16 | LA PRÉSIDENTE |
Mes filles ! |
Acte 1, sc. 3, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
17 | LA PRÉSIDENTE |
Mes filles, voici un de mes malades que je vous recommande je veux que vous en ayez soin ce soir à souper. |
Acte 1, sc. 4, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
18 | LE PRÉSIDENT |
Ce jeune gentilhomme, mes filles, est un des grands astrologues que nous ayons : ne manquez pas de lui bien faire les honneurs de la maison. |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
19 | LA PRÉSIDENTE |
J'ai deux filles bien différentes. |
Acte 1, sc. 4, LA PRÉSIDENTE, phrase 4 |
20 | LA PRÉSIDENTE |
Votre mari est un jeune fat, et toi, une sotte, ma chère fille : je n'ai point de remèdes pour des cas si désespérés. |
Acte 1, sc. 4, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
21 | LA PRÉSIDENTE |
Je sais bien que l'affront est sanglant ; mais enfin c'est ainsi que M. |
Acte 1, sc. 4, LA PRÉSIDENTE, phrase 3 |
22 | LE PRÉSIDENT |
Vous voyez, monsieur, mes deux filles : l'une est malheureuse parce qu'elle a un mari ; et celle-ci commence à l'être parce qu'elle n'en a point. |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
23 | LE PRÉSIDENT |
C'est que le mari qui est destiné a ma fille cadette... |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
24 | LE PRÉSIDENT |
Je lui avais promis de plus Fanchon avant qu'elle fût née ; en un mot, ce qui me confond, c'est que je vois clairement que Fanchon sera mariée bientôt, et encore plus clairement que Monsieur du Cap-Vert ne sera de retour que dans un an : il faut que vous m'aidiez à débrouiller cette difficulté. |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 3 |
25 | LE CHEVALIER |
Autant que mes faibles lumières peuvent me faire entrevoir, mademoiselle votre fille, monsieur, raisonne en astrologue judicieuse encore plus que judiciaire ; et je crois, moi, par les aspects d'aujourd'hui, que ce forban ne sera jamais son mari. |
Acte 1, sc. 4, LE CHEVALIER, phrase 1 |
26 | LE PRÉSIDENT |
Que fait au mariage de ma fille que vous soyez de Bayonne ou de Pampelune ? |
Acte 1, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
27 | LA COMTESSE |
Je n'ai plus de confiance qu'en toi, ma petite soeur. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
28 | FANCHON |
Qui a plus de dettes que de bien, plus d'impertinence que d'esprit, plus d'orgueil que de magnificence, plus... |
Acte 2, sc. 1, FANCHON, phrase 1 |
29 | FANCHON |
Qui vous dédaigne, qui prodigue avec des filles d'opéra ce que vous lui avez apporté en mariage, un débauché, un fat... |
Acte 2, sc. 1, FANCHON, phrase 1 |
30 | FANCHON |
Un petit freluquet idolâtre de sa figure, et qui est plus longtemps que nous à sa toilette, qui copie tous les ridicules de la cour sans en prendre une seule bonne qualité, qui fait l'important, qui... |
Acte 2, sc. 1, FANCHON, phrase 1 |
31 | FANCHON |
Il ne tient pourtant qu'à vous : cela ne finira pas sitôt. |
Acte 2, sc. 1, FANCHON, phrase 1 |
32 | LA COMTESSE |
Il a de grands défauts, sans doute, je ne les connais que trop ; je les ai remarqués exprès, j'y ai pensé nuit et jour pour me détacher de lui, ma chère enfant ; mais, à force de les avoir toujours présents à l'esprit, enfin je m'y suis presque accoutumée comme aux miens ; et peut-être qu'avec le temps ils me seront également chers. |
Acte 2, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 1 |
33 | FANCHON |
Enfin vous voilà donc résolue d'employer à sa conversion tout ce que vous tenez de la libéralité de mon père ? |
Acte 2, sc. 1, FANCHON, phrase 3 |
34 | LE COMTE |
Je vous ai déjà dit, mons des Coutures, que les paniers de mes habits ne sont jamais assez amples : il faut, s'il vous plaît, les faire aussi larges que ceux des femmes, afin que l'on puisse un peu être seul dans le fond de son carrosse. |
Acte 2, sc. 2, LE COMTE, phrase 1 |
35 | MONSIEUR DE L'ÉTRIER |
Un coquin de marchand de foin les fit saisir hier avec votre berline neuve. |
Acte 2, sc. 2, MONSIEUR DE L'ÉTRIER, phrase 1 |
36 | LE COMTE |
Comtesse, parlez-moi avec confiance : qui aimez-vous actuellement ? |
Acte 2, sc. 3, LE COMTE, phrase 5 |
37 | LE PRÉSIDENT |
Vous nous méprisez, moi, ma femme et ma fille, comme si vous étiez une étoile de la première grandeur. |
Acte 2, sc. 4, LE PRÉSIDENT, phrase 2 |
38 | LA PRÉSIDENTE |
Savez-vous bien que ma fille est l'élixir des femmes, et que vous ne la méritez pas pour épouse, ni moi pour belle-mère, ni M. |
Acte 2, sc. 4, LA PRÉSIDENTE, phrase 5 |
39 | LE COMTE |
Dans trente ans, mon ami, dans trente ans, nous verrons ce que nous pourrons faire pour la fille du président. |
Acte 2, sc. 5, LE COMTE, phrase 6 |
40 | FANCHON |
Plus noble que vous ne pensez : les intentions justifient tout ; et quand vous saurez de quoi il est question, vous aurez meilleure opinion de moi, et vous verrez que tout ceci est en tout bien et en tout honneur. |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 1 |
41 | FANCHON |
Qui a de la confiance en moi, m'a priée de vous dire... |
Acte 2, sc. 6, FANCHON, phrase 1 |
42 | LE COMTE |
Né sans fortune, je suis devenu riche sans industrie ; inconnu dans Paris, il m'a été très aisé d'être grand seigneur ; tout le monde l'a cru, et je le crois à la fin moi-même plus que personne. |
Acte 2, sc. 7, LE COMTE, phrase 2 |
43 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Voici une rade bien difficile : il y a une heure que je parcours ce bâtiment sans pouvoir trouver le patron. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 3 |
44 | MONSIEUR DE L'ÉTRIER |
Monsieur, monsieur, doucement vous êtes ici chez un seigneur qui a bien voulu épouser la fille aînée du président Bodin. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE L'ÉTRIER, phrase 1 |
45 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Bonhomme de président, allons, où est votre fille ? |
Acte 2, sc. 9, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 4 |
46 | LA PRÉSIDENTE |
Ma fille, monsieur, s'habille pour paraître devant vous ; mais je ne crois pas que vous vouliez l'épouser sitôt. |
Acte 2, sc. 9, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
47 | MONSIEUR DU CAP VERT |
J'aimerais mieux épouser la fille d'un Cafre, ma bonne femme ; je romprai plutôt le marché. |
Acte 2, sc. 9, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
48 | LE CHEVALIER |
Assez passable pour un officier de terre : mais, pour un marin délicat, oh ! |
Acte 2, sc. 10, LE CHEVALIER, phrase 1 |
49 | LE CHEVALIER |
Enfin, pour vous dire tout, elle a deux enfants en nourrice. |
Acte 2, sc. 10, LE CHEVALIER, phrase 1 |
50 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Voilà une fille bien apprise. |
Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
51 | FANCHON |
Voudriez-vous faire à sa fille un petit plaisir ? |
Acte 2, sc. 11, FANCHON, phrase 1 |
52 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Il y a trente ans que votre père m'a promis une fille. |
Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 2 |
53 | FANCHON |
Mais entre nous, monsieur du Cap-Vert, vous figurez-vous qu'à mon âge, et faite comme je suis, il soit si plaisant pour moi de vous épouser, d'être empaquetée dans votre bord comme votre pacotille, et d'aller vous servir d'esclave aux antipodes ? |
Acte 2, sc. 11, FANCHON, phrase 1 |
54 | FANCHON |
Savez-vous bien ce que risque un mari de soixante-cinq ans quand il épouse une fille de quinze ? |
Acte 2, sc. 11, FANCHON, phrase 1 |
55 | MONSIEUR DU CAP VERT |
Oui, oui, petite effrontée ; et j'ai ouï dire aussi qu'il y a des filles qui font deux ou trois enfants avant leur mariage ; mais je n'y regarde pas de si près. |
Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DU CAP VERT, phrase 1 |
56 | FANCHON |
J'en suis un peu tentée ; mais, chevalier, pensez-vous que mon père veuille absolument me sacrifier à ce vilain homme ? |
Acte 2, sc. 12, FANCHON, phrase 1 |
57 | LA COMTESSE |
Mais enfin, ma soeur, vous lui avez parlé ? |
Acte 2, sc. 13, LA COMTESSE, phrase 1 |
58 | LA COMTESSE |
Mais enfin qu'est-ce que ce cruel a répondu ? |
Acte 2, sc. 13, LA COMTESSE, phrase 1 |
59 | FANCHON |
Voyez-vous, ma soeur, si l'on me force à épouser cet homme-là, je suis fille à mettre le feu aux poudres, et à sauter en l'air avec son maudit vaisseau, lui, l'équipage, et moi. |
Acte 2, sc. 13, FANCHON, phrase 1 |
60 | MONSIEUR DE L'ÉTRIER |
Argent mal acquis ne profite pas, comme vous voyez. |
Acte 3, sc. 1, MONSIEUR DE L'ÉTRIER, phrase 1 |
61 | FANCHON |
Un ton de voix tendre et touchant, un esprit juste, fin, doux, le coeur le plus noble : hélas ! |
Acte 3, sc. 2, FANCHON, phrase 1 |
62 | FANCHON |
Enfin, que diriez-vous si je vous donnais de sa part cinquante mille livres en diamants ? |
Acte 3, sc. 2, FANCHON, phrase 2 |
63 | LE COMTE |
Je dirais que cela est impossible ; je ferais imprimer ce conte à la fin des Mille et une Nuits. |
Acte 3, sc. 2, LE COMTE, phrase 2 |
64 | FANCHON |
Écoutez bien : ce n'est pas parce que vous avez du mérite que l'on vous traite ainsi ; mais c'est afin que vous en ayez, si vous pouvez. |
Acte 3, sc. 2, FANCHON, phrase 1 |
65 | LE COMTE |
Ma fille, il faudra voir cette affaire-là. |
Acte 3, sc. 2, LE COMTE, phrase 1 |
66 | LE COMTE |
Je lui parlerai, je lui parlerai, et du bon ton : oui, fiez-vous à moi. |
Acte 3, sc. 2, LE COMTE, phrase 3 |
67 | LE COMTE |
Il va se marier à la fille du président Bodin. |
Acte 3, sc. 4, LE COMTE, phrase 2 |
68 | MADAME DU CAP VERT |
Lui, épouser une fille du président ! |
Acte 3, sc. 4, MADAME DU CAP VERT, phrase 1 |
69 | MADAME DU CAP VERT |
Il me fit mettre dans un couvent après deux ans de mariage, à cause d'un certain régiment de dragons qui vint alors à Bayonne, et qui était extrêmement galant : mais nous avons sauté les murs, nous nous sommes vengé ! |
Acte 3, sc. 4, MADAME DU CAP VERT, phrase 2 |
70 | LE COMTE |
C'est un brutal ; il est bon de le mortifier un peu : je vous prends sous ma protection. |
Acte 3, sc. 4, LE COMTE, phrase 4 |
71 | LE COMTE |
Serai-je enfin libre un moment ? |
Acte 3, sc. 5, LE COMTE, phrase 1 |
72 | LE COMTE |
Enfin donc, mn chère Fanchon, voici la divinité aux louis d'or et aux diamants. |
Acte 3, sc. 8, LE COMTE, phrase 1 |
73 | LA COMTESSE |
Je vous assure que c'est lui qui s'attire cette aventure : s'il m'aimait, je vous jure qu'il aurait en moi la femme la plus tendre, la plus soumise, la plus fidèle. |
Acte 3, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 1 |
74 | LA COMTESSE |
Oui, je veux que ce soit elle qui me fasse aimer de vous : c'est elle qui m'a conduite ici, qui règne dans mon coeur, qui m'intéresse pour vous, qui me fait tout sacrifier pour vous ; c'est elle qui vous parle sous des apparences criminelles ; c'est elle qui me persuade que vous m'aimerez. |
Acte 3, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 1 |
75 | LE COMTE |
Souffrez que le page qui vous a introduite apporte enfin des flambeaux : je ne puis demeurer plus longtemps sans vous voir. |
Acte 3, sc. 9, LE COMTE, phrase 2 |
76 | LE PRÉSIDENT |
Allons, ma petite fille, point de façon : voici l'heure de l'année la plus favorable pour un mariage. |
Acte 3, sc. 10, LE PRÉSIDENT, phrase 1 |
77 | LA PRÉSIDENTE |
Ma fille, il faut avaler la pilule. |
Acte 3, sc. 10, LA PRÉSIDENTE, phrase 1 |
78 | LA COMTESSE |
Contentez-vous d'être fils de votre père, gendre de votre beau-père, et mari de votre femme. |
Acte 3, sc. 12, LA COMTESSE, phrase 3 |
79 |
UNE TURQUE |
On n'est point si difficile en France |
Acte 6, sc. 1, v. 13 |