******************************************************** DC.Title = LES BIS, COMÉDIE. DC.Author = JOUY, GERNY DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Monologue DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 31/08/2023 à 05:58:29. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/JOUY-GERNY_BIS.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6124044d DC.Source.cote = BnF LLA 4-YF-51 DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** LES BIS MONOLOGUES-EXPRESS 1re LIVRAISON Pris : 1 f. par JOUY et GERNY Imp. Dupré rue du Delta, 26. PERSONNAGES. LE MUET. L'AVEUGLE. LE SOURD. LE MANCHOT. LE CUL DE JATTE. LE RÉCITANT. LES BIS LA MARSEILLAISE DES INFIRMES. Lors de l'inauguration de la statue de Rouget de l'Isle, à Choisy-le-Roi, les rues de cette petite ville étaient sillonnées de mendiants infirmes, chantant la Marseille. Or voilà l'effet bizarre que cela produisit. LE MUET. « Allons, enfants de la patrie !Le jour de gloire est arrivé ! » L'AVEUGLE. « Contre nous, de la tyrannieL'étendard sanglant est levé'!» LE SOURD. « Entendez vous, dans nos campagnes, Mugir ces féroces soldats ? » LE MANCHOT. « Ils viennent jusque dans nos bras,Égorger nos fils, et nos compagnes !Aux armes, citoyens! Formez vos bataillons !» LE CUL DE JATTE. « Marchons ! Bis.qu'un sang impur abreuve nos sillons ! » L'INVENTEUR. LE RÉCITANT Que doit-on chercher avant tout dans une invention ? La simplicité. Je crois avoir réussi, et je vous en donne la preuve; L'instrument que j'ai exposé a trois octaves. Il se compose d'une grande caisse ayant vingt et un compartiment. Dans ces compartiments je place des cochons de différentes grosseurs, en commençant par le plus gros et finissant par le plus petit. En regard du postérieur de chaque cochon se trouve un trou par lequel passe sa queue. Remarquez en passant que les queues des cochons étaient fatalement destinées à devenir des instruments de musique, attendu qu'elles sont toujours en trompettes. Je ferme la boite, et pour obtenir un air, je tire avec force et symétrie les queues des sujets, qui en raison de leur grosseur, rendent des sons plus ou moins graves, selon, les besoins du morceau. Vous voyez, messieurs et dames, que rien n'est plus simple. Il est très facile de se procurer une caisse ayant vingt et un compartiments, il est encore plus facile de se procurer vingt et un cochons, et, avec la méthode que j'ai faite, en huit jours on arrive à un résultat très satisfaisant. Maintenant il me reste à vous faire quelques recommandations indispensables. Pour obtenir de la sonorité, il est nécessaire de nourrir les cochons avec du son. Éviter autant que possible de casser les cordes. Il sort puis revient.Les personnes qui voudraient le même instrument à sept octaves n'ont qu'à prendre une caisse contenant quarante neuf cochons. Il sort puis revient.Le même instrument est fait pour les enfants, mais, pour éviter le bruit, les cochons sont en pain d'épice. UN DROLE D'AVEUGLE. LE RÉCITANT À l'aveugle de son quartierUn passant, remet une somme.L'infirme de remercier.Le passant murmure : « Pauvre homme !Pour lui le trépas est trop lent, Il serait bien mieux dans la fosse ! »Mais l'aveugle, le rappelant:Dit's donc ! Vous m'donnez un' pièc' fausse ! » UN AMANT QUI VEUT OUBLIER. LE RÉCITANT Un jeune homme triste pénètre chez un marchand d'instruments de musique, et, s'adressant au patron : « Monsieur, ? lui dit-il. - Je viens de perdre une maîtresse que j'aimais passionnément. Afin de me distraire de mon chagrin, j'ai, eu l'idée d'apprendre à jouer d'un instrument quelconque, mais avant de commencer mes études, je voudrais savoir lequel me plaira le mieux. Rien de plus facile, - lui répond le marchand, - vous pouvez choisir. Le jeune homme triste passe en revue tous les instruments dont la boutique est pleine. Il esquinte les pianos, souffle dans les trombones, abîme les clarinettes, crève les accordéons, etc. etc. « Eh bien, Monsieur, lui demande le négociant agacé , - avez-vous trouvé votre affaire ? - Ma foi non, aucun de vos instruments ne me plaît. Je crois que ce que j'ai de mieux à faire, c'est de prendre une autre maîtresse. » LA MAUVAISE NOURRICE. LE RÉCITANT Se fiant trop à l'apparenceDes vieux appas d'une nounou, Un enfant téta. Pauvre chou !Bientôt on le mit dans un trou,Ne sucez pas sur l'appât rance. ==================================================