******************************************************** DC.Title = PRINTEMPS PARISIEN, MONOLOGUE DC.Author = SAMSON, Charles DC.Creator = FIEVRE, Paul DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Subject = Fantaisie DC.Subject.Classification = 842 DC.Description = Edition du texte cité en titre DC.Publisher = FIEVRE, Paul DC.Contributor = DC.Date.Issued content = DC.Date.Created = DC.Date.Modified = Version du texte du 31/08/2023 à 05:08:43. DC.Coverage = France DC.Type = text DC.Format = text/txt DC.Identifier = http://www.theatre-classique.fr/pages/documents/SAMSON_PRINTEMPSPARISIEN.xml DC.Source = https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64423176 DC.Source.cote = BnF PHS 8-Z LE SENNE-5671 DC.Language scheme = UTF-8 content=fr DC.Rights = Théâtre Classique, (creative commons CC BY-NC-ND) *************************************************************** PRINTEMPS PARISIEN FANTAISIE EN VERS dite par HENRY MAYER, de la Comédie-Française Prix : 1 FRANC 1901 CHARLES SAMSON IMP. F. JOURDAN, 36-38, ru de la GOUTTE-D'OR. - PARIS PERSONNAGES. LE NARRATEUR, HENRY MAYER PRINTEMPS PARISIEN ***************** Erreur dans l'interprétation du texte (ligne 372, programme : edition_txt_TOUT.php) À ma petite amie MANETTE JOURDAN. Qui donc a dit que les printemps N'étaient jolis qu'à la campagne ? Ceux de Paris sont éclatants, Capiteux comme du Champagne. Si tôt qu'avril est commencé, Que les frileuses hirondelles Dans notre ciel débarrassé Ont risqué leurs premiers coups d'ailes ; Que le soleil, convalescent, Dont le désir est de renaître, A mis son nez incandescent Aux carreaux bleus de sa fenêtre ; Elle se transforme soudain, La grand'ville toujours première, En un magnifique jardin... Il y pousse de la lumière ! Ses pavés en sont inondés, Ses murailles en sont couvertes ; Ses grands platanes dénudés S'illuminent de feuilles vertes. Les maisons grises, les murs noirs, Tout s'irradie et tout flamboie ; Il se dégage des trottoirs Une vapeur rose de joie. La rue a des airs de gala. Dans des paniers, dans des brouettes, On voit partout, de-ci, de-là, S'épanouir les violettes ; Dans l'atmosphère et dans le vent. Où semble flotter de l'ivresse, Leur parfum monte, captivant Comme une amoureuse caresse. Les Parisiens, fatigués Du temps des frimas et des glaces. Envahissent, follement gais, Leurs promenades et leurs places. Les hommes vont, le torse droit Sous le veston ou la jaquette. Le plus malhabile se croit Fort capable d'une conquête ; Les femmes, fraîches, bien en chair, Marchent en longues ribambelles, Leurs cheveux voltigent dans l'air... Elles sont belles, belles, belles !... À leur passage, les bons vieux, Qui sur les bancs font la causette, Se redressent, et, dans leurs yeux, Flambe une égrillarde risette. Les boulevards sont enchanteurs. On marche parmi les féeries. Des milliers de consommateurs Se prélassent aux brasseries. Sur la chaussée, on voit passer, Dans des voitures découvertes, Des couples prêts à s'embrasser... Ils se disent des choses... vertes ! Les sergents de ville, touchés, Regardent ça, pleins d'indulgence ; D'aucuns même font aux cochers Des sourires d'intelligence. Sur les trottoirs, essaim joyeux, Petits garçons, petites filles, Se livrent ensemble à des jeux Impossibles dans les familles, Tandis que leurs jeunes mamans, Les yeux luisants comme des braises, Dévorent les nouveaux romans, Assises en rond sur des chaises, Et que leurs bonnes font de l'oeil, De façon joliment maligne, Tourlourou : Populairement. Jeune soldat d'infanterie. [L] Aux tourlourous, bouffis d'orgueil, Des beaux régiments de la ligne. Qui donc a dit que les printemps N'étaient jolis qu'à la campagne ? Ceux de Paris sont éclatants, Capiteux comme du Champagne. ==================================================