Occurences de l'expression

aim

pour MARIVAUX

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FÉLICIE (1750)

  1. Je crois, en effet, que vous m'aimez, Félicie. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  2. Mais, de plaire : non, ce n'est pas positivement cela ; c'est qu'on a l'amitié de tout le monde quand on est aimable, et l'amitié de tout le monde est utile et souhaitable. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  3. N'importe : puisque vous le voulez, soyez aimable autant qu'on le peut être. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  4. Vraiment ! (Acte 1, scène 2, FÉLICIE)
  5. Sous le prétexte qu'on est aimable, on n'osera pas se montrer ; il ne faudra rien voir, toujours s'enfuir, et ne s'occuper qu'à faire la sauvage ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  6. Je ne crois point cela du tout ; il vaudrait mieux être laide : je redemanderais la médiocrité des agréments que j'avais, si cela était ; et à vous entendre dire, ce serait une vraie perte pour une fille que de perdre sa laideur ; ce serait lui rendre un très mauvais service que de la rendre aimable, et on ne l'a jamais compris de cette manière-là. (Acte 1, scène 3, F?LICIE)
  7. Je me suis donc étrangement trompée ; j'ai souhaité d'être aimable, afin qu'on m'aimât dès qu'on me verrait, ce qui est assurément très innocent ; et il se trouverait que, selon vos chicanes, ce serait afin qu'on ne me vît jamais : en vérité, je ne saurai goûter ce que vous me dites. (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  8. Voulez-vous bien que j'approche, mon aimable fille ? (Acte 1, scène 5, DIANE)
  9. Vraiment, je sais bien que vous n'y feriez pas tant de façons ; vous en parlez bien à votre aise. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  10. Allons, Madame ; ayez cette complaisance-là pour moi, qui vous aime : considérez que je suis une jeune personne à qui l'âge donne une petite curiosité pardonnable et sans conséquence ; je vous en prie, ne me refusez pas. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  11. Je n'en doute pas un instant, j'en ai la meilleure opinion du monde, assurément, et je les aime d'avance ; je vous le dis de tout mon coeur. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  12. En un mot, je ne veux pas que vous m'aimiez. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  13. Si vous m'aimez, ne me le dites point. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  14. Content de vous voir, de vous aimer, je ne vous demande que de souffrir mes respects et ma tendresse. (Acte 1, scène 6, LUCIDOR)
  15. Je n'en ferai que de légitimes ; je vous aime, y répondez-vous ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  16. Je suis donc un peu aimé ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  17. Presque autant qu'aimable. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  18. Vous m'aimez ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  19. Je vous aime, et j'avais grande envie de vous le dire ; rappelons ma compagne. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  20. Je vous aime, mais voilà tout. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  21. Écoutez-moi, charmante Félicie, n'est-ce pas toujours à la personne que l'on aime qu'il faut se marier ? (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  22. Vous permettre de m'aimer, vous l'entendre dire, vous aimer moi-même, à la bonne heure, passe pour cela ; s'il y entre de la faiblesse, elle est excusable ; on peut être tendre et pourtant vertueuse ; mais vous me proposez d'être insensée, d'être extravagante, d'être méprisable ; oh ! (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  23. Quel malheur que d'aimer ! (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  24. Je ne saurais ; je soupire de mon état, et je l'aime ; de peur d'en sortir, je ne veux pas le connaître. (Acte 1, scène 10, FÉLICIE)
  25. Non, je ne risque rien : Lucidor est plein d'honneur, il m'aime ; je sens que je ne vivrais pas sans lui ; on me le refuserait peut-être, je l'épouse ; il est question d'un mariage qu'il me propose avec toute la tendresse imaginable, et sans lequel je sens que je ne puis être heureuse : ai-je tort de vouloir l'être ? (Acte 1, scène 11, FÉLICIE)

LA DOUBLE INCONSTANCE (1724)

  1. Que c'est votre souverain qui vous aime. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Je ne l'empêche pas, il est le maître : mais faut-il que je l'aime, moi ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  3. Je lui aurais répondu : Non, seigneur, il faut qu'une honnête femme aime son mari, et je ne pourrais pas vous aimer. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  4. Voilà la pure raison, cela ; mais point du tout, il m'aime, crac, il m'enlève, sans me demander si je le trouverai bon. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  5. D'un prince jeune, aimable et rempli d'amour, car vous le trouverez tel. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  6. Arlequin chantait mieux que tout cela, et j'aime mieux danser moi-même que de voir danser les autres, entendez-vous ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  7. S'il est jeune et aimable, tant mieux pour lui, j'en suis bien aise : qu'il garde tout cela pour ses pareils, et qu'il me laisse mon pauvre Arlequin, qui n'est pas plus gros monsieur que je suis grosse dame, pas plus riche que moi, pas plus glorieux que moi, pas mieux logé, qui m'aime sans façon, que j'aime de même, et que je mourrai de chagrin de ne pas voir. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  8. Tu aimes à plaire ? (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  9. Mais le pauvre garçon, si je ne l'aime pas, je le tromperai ; je suis fille d'honneur, et je m'en fais un scrupule. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  10. S'il vient à t'aimer, tu l'épouseras, et cela te fera ta fortune ; as-tu encore des scrupules ? (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  11. Voilà ma conscience en repos, et en ce cas-là, si je l'épouse, il n'est pas nécessaire que je l'aime. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  12. Cet homme-là a trouvé votre maîtresse fort aimable. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  13. Il y a une petite difficulté : il en est devenu amoureux, et souhaiterait d'en être aimé à son tour. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  14. Son tour ne peut pas venir, c'est moi qu'elle aime. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  15. Non vraiment, il ne faut jamais faire de mal à personne. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  16. Eh morbleu, on ne prétend pas vous faire du mal ; nous avons ici d'aimables filles, épousez-en une, vous y trouverez votre avantage. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  17. Il ne me faut qu'une chambre, je n'aime point à nourrir des fainéants, et je ne trouverai point de valet plus fidèle, plus affectionné à mon service que moi. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  18. Tout le monde l'aime ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  19. C'est quelle n'aimera personne que moi. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  20. Je veux dire que je ne suis plus si surprise que je l'étais de son obstination à vous aimer. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  21. C'est qu'elle refuse un prince aimable. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  22. Et quand il serait aimable, cela empêche-t-il que je ne le sois aussi, moi ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  23. À la bonne heure ; j'entends seulement qu'il a des sujets et des États, et que, tout aimable que vous êtes, vous n'en avez point. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  24. Parce qu'il y a une heure que vous me dites des douceurs, et que vous prenez le tour pour me dire que vous m'aimez. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  25. Écoutez, si vous m'aimez tout de bon, retirez-vous vite, afin que cela s'en aille ; car je suis pris, et naturellement je ne veux pas qu'une fille me fasse l'amour la première, c'est moi qui veux commencer à le faire à la fille, cela est bien meilleur. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  26. Et si vous ne m'aimez pas, eh fi ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  27. Vous parlez de Silvia, c'est cela qui est aimable ; si je vous contais notre amour, vous tomberiez dans l'admiration de sa modestie. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  28. Oui ; cette demoiselle veut que je l'aime, mais il n'y a pas moyen. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  29. Puisqu'on ne peut gagner Arlequin, Silvia ne m'aimera jamais. (Acte 1, scène 8, LE-PRINCE)
  30. Seigneur, vous pouvez en toute sûreté ordonner les apprêts de votre mariage, vous arranger pour cela ; je vous garantis aimé, je vous garantis marié, Silvia va vous donner son coeur, ensuite sa main ; je l'entends d'ici vous dire : Je vous aime ; je vois vos noces, elles se font ; Arlequin m'épouse, vous nous honorez de vos bienfaits, et voilà qui est fini. (Acte 1, scène 8, FLAMINIA)
  31. Le Prince, qui vous aime, commence par là à vous donner des témoignages de sa bienveillance ; il veut que ces gens-là vous suivent pour vous faire honneur. (Acte 1, scène 9, TRIVELIN)
  32. Détalez, je n'aime point les gens sans honneur et qui ne méritent pas qu'on les honore. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  33. Ma foi, tout bien compté, vous me ferez plaisir de me laisser là sans compagnie ; ceux qui me verront tout seul me prendront tout d'un coup pour un honnête homme, j'aime autant cela que d'être pris pour un grand seigneur. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  34. Là, là, mon fils, doucement ; comme il m'aime, quel plaisir d'être aimée comme cela ! (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  35. Vous me ravissez tous deux, mes chers enfants, et vous êtes bien aimables de vous être si fidèles. (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  36. M'aimez-vous toujours ? (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  37. Si je vous aime ! (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  38. Aimez toujours Arlequin, il le mérite ; et vous, Arlequin, quelque chose qu'il arrive, regardez-moi comme une amie, comme une personne qui voudrait pouvoir vous obliger, je ne négligerai rien pour cela ! (Acte 1, scène 11, FLAMINIA)
  39. Aimons-nous toujours ; cela nous aidera à prendre patience. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  40. Je ne veux point que vous m'oubliiez ; je ne veux point non plus que vous enduriez rien à cause de moi ; je ne sais point dire ce que je veux, je vous aime trop, c'est une pitié que mon embarras, tout me chagrine ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  41. Oui, mon fils : mais promettez-moi aussi que vous m'aimerez toujours ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  42. Y a-t-il quelque fille qui puisse vous aimer autant que moi ? (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  43. Il n'y a que lui au monde comme cela ; mais aussi il n'y a que moi pour vous aimer, Arlequin ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  44. Je n'ai point de faim ! (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  45. Hum, il faut attendre Silvia ; elle aime le potage. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  46. Je n'en doute pas, voilà ce que c'est que l'amour ; j'ai aimé de même, et je me reconnais au petit peloton. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  47. Tenez, si j'avais eu à changer Arlequin contre un autre, ç'aurait été contre un officier du palais, qui m'a vue cinq ou six fois, et qui est d'aussi bonne façon qu'on puisse être : il y a bien à tirer si le Prince le vaut ; c'est dommage que je n'aie pu l'aimer dans le fond, et je le plains plus que le Prince. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  48. Eh bien, qu'il tâche de m'oublier, qu'il me renvoie, qu'il voie d'autres filles ; il y en a ici qui ont leur amant tout comme moi : mais cela ne les empêche pas d'aimer tout le monde, j'ai bien vu que cela ne leur coûte rien : mais pour moi, cela m'est impossible. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  49. Mais puisque je suis si peu agréable à leur compte, pourquoi donc est-ce que le Prince m'aime et qu'il les laisse là ? (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  50. Elles sont persuadées qu'il ne vous aimera pas longtemps, que c'est un caprice qui lui passera, et qu'il en rira tout le premier ! (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  51. Elles sont bien heureuses que j'aime Arlequin, sans cela j'aurais grand plaisir à les faire mentir, ces babillardes-là. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  52. Ce n'est pas mon dessein ; j'avais la curiosité de voir cette petite fille qu'on aime tant, qui fait naître une si forte passion ; et je cherche ce qu'elle a de si aimable. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  53. Ne sais-je pas bien qu'on ne peut la voir sans l'aimer ? (Acte 2, scène 3, FLAMINIA)
  54. Et moi, je voudrais qu'il ne m'aimât pas, car j'ai du chagrin de ne pouvoir lui rendre le change ; encore si c'était un homme comme tant d'autres, à qui on dit ce qu'on veut ; mais il est trop agréable pour qu'on le maltraite, lui, et il a toujours été comme vous le voyez. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  55. Que puis-je faire pour mériter ce que vous venez de me dire, si ce n'est de vous aimer toujours ! (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  56. Aimez-moi, à la bonne heure, j'y aurai du plaisir, pourvu que vous promettiez de prendre votre mal en patience ; car je ne saurais mieux faire, en vérité : Arlequin est venu le premier, voilà tout ce qui vous nuit. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  57. Flaminia, je vous en fais juge, pourrait-on cesser d'aimer Silvia ? (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  58. Croyez-moi, tâchez de m'aimer tranquillement, et vengez-moi de cette femme qui m'a injuriée. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  59. Oui, ma chère Silvia, j'y cours ; à mon égard, de quelque façon que vous me traitiez, mon parti est pris, j'aurai du moins le plaisir de vous aimer toute ma vie. (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  60. Vous vous trompez ; quand il vous quitterait, vous emporteriez tout ; vraiment, vous ne le connaissez pas. (Acte 2, scène 4, FLAMINIA)
  61. En vérité, je ne sais, mais si ce petit homme venait à m'aimer, j'en profiterais de bon coeur ! (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  62. Oui, vraiment. (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  63. Vous êtes gai, j'aime à vous voir comme cela ; avez-vous bien mangé depuis que je vous ai quitté ? (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  64. Oui ; pourquoi l'empêchez-vous de parler de ce qu'il aime ? (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  65. Car je n'ai point d'esprit, moi, quand je suis fâché ; il faut que j'aime Silvia, il faut que je vous garde, il ne faut pas que mon amour pâtisse de notre amitié, ni notre amitié de mon amour, et me voilà bien embarrassé. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  66. Depuis que j'ai perdu mon amant, je n'ai eu de repos qu'en votre compagnie, je respire avec vous ; vous lui ressemblez tant, que je crois quelquefois lui parler ; je n'ai vu dans le monde que vous et lui de si aimables. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  67. Il est fâcheux que j'aime Silvia, sans cela je vous donnerais de bon coeur la ressemblance de votre amant. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  68. Eh vous l'aimiez donc beaucoup ? (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  69. Regardez-vous, Arlequin, voyez combien vous méritez d'être aimé, et vous verrez combien je l'aimais. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  70. Je n'ai vu personne répondre si doucement que vous, votre amitié se met partout ; je n'aurais jamais cru être si joli que vous le dites ; mais puisque vous aimiez tant ma copie, il faut bien croire que l'original mérite quelque chose. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  71. Il n'aime donc pas les médisants ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  72. Vraiment non ; voilà ce que c'est. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  73. J'aimerais mieux cultiver un bon champ, cela rapporte toujours peu_ou_prou, et je me doute que l'amitié de ces gens-là n'est pas aisée à avoir ni à garder. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  74. Oui, mais ce n'est pas là le chemin des miennes ; car je n'aime point qu'on épouse mes amies, moi, et vous n'imaginez rien qui vaille avec votre petit-cousin. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  75. Eh dame, puisqu'on ne nous gêne plus, j'aime autant être ici qu'ailleurs ; qu'est-ce que cela fait d'être là ou là ? (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  76. On s'aime partout. (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  77. Pour cela, Flaminia nous aime comme si nous étions frères et soeurs. (Acte 2, scène 9, ARLEQUIN)
  78. Prix pour prix, les gens qui nous aiment sont de meilleure compagnie que ceux qui ne se soucient pas de nous, n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  79. Eh bien oui, je suis jalouse, il est vrai ; mais puisque vous n'aimez pas le Prince, aidez-moi à le remettre dans les dispositions où j'ai cru qu'il était pour moi : il est sûr que je ne lui déplaisais pas, et je le guérirai de l'inclination qu'il a pour vous, si vous me laissez faire ! (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  80. Il ne m'aimera pas tant, voulez-vous dire ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  81. Je l'ai remarqué comme vous ; mais ne me trahissez pas au moins ; nous nous parlons de fille à fille : dites-moi, après tout, l'aimez-vous tant, ce garçon ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  82. Mais vraiment oui, je l'aime, il le faut bien. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  83. Vous avez du goût, de l'esprit, l'air fin et distingué ; lui il a l'air pesant, les manières grossières ; cela ne cadre point, et je ne comprends pas comment vous l'avez aimé ; je vous dirai même que cela vous fait tort. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  84. C'était le garçon le plus passable de nos cantons, il demeurait dans mon village, il était mon voisin, il est assez facétieux, je suis de bonne humeur, il me faisait quelquefois rire, il me suivait partout, il m'aimait, j'avais coutume de le voir, et de coutume en coutume je l'ai aimé aussi, faute de mieux : mais j'ai toujours bien vu qu'il était enclin au vin et à la gourmandise. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  85. Voilà de jolies vertus, surtout dans l'amant de l'aimable et tendre Silvia ! (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  86. L'aimez-vous ? (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  87. Je ne crois pas ; car je dois aimer Arlequin. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  88. C'est un homme aimable. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  89. Il n'y a pas presse, entre nous : pour moi, j'ai toujours eu dessein de passer ma vie aux champs ; Arlequin est grossier, je ne l'aime point, mais je ne le hais pas ; et dans les sentiments où je suis, s'il voulait, je vous en débarrasserais volontiers pour vous faire plaisir. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  90. Vous venez : vous allez encore me dire que vous m'aimez, pour me mettre davantage en peine. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  91. J'attends qu'on me le dise ; j'en suis encore plus ignorante que vous ; voilà Arlequin qui m'aime, voilà le Prince qui demande mon coeur, voilà vous qui mériteriez de l'avoir, voilà ces femmes qui m'injurient, et que je voudrais punir, voilà que j'aurai un affront, si je n'épouse pas le Prince : Arlequin m'inquiète, vous me donnez du souci, vous m'aimez trop, je voudrais ne vous avoir jamais connu, et je suis bien malheureuse d'avoir tout ce tracas-là dans la tête. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  92. Vos discours me pénètrent, Silvia, vous êtes trop touchée de ma douleur ; ma tendresse, toute grande qu'elle est, ne vaut pas le chagrin que vous avez de ne pouvoir m'aimer. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  93. Je pourrais bien vous aimer, cela ne serait pas difficile, si je voulais. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  94. Pardi, j'aurais moins de mal à vous aimer tout à fait qu'à être comme je suis ; pour moi, je laisserai tout là ; voilà ce que vous gagnerez. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  95. Qu'elle est aimable ! (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  96. Flaminia, qu'elle est aimable ! (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  97. Quand une maîtresse, à force d'amour, nous dit clairement : Je vous aime, cela fait assurément un grand plaisir. (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  98. Eh bien, Flaminia, ce plaisir-là, imaginez-vous qu'il n'est que fadeur, qu'il n'est qu'ennui, en comparaison du plaisir que m'ont donné les discours de Silvia, qui ne m'a pourtant point dit : Je vous aime. (Acte 3, scène 1, LE PRINCE)
  99. Si vous saviez combien, dit-elle, elle est affligée de ne pouvoir m'aimer, parce que cela me rend malheureux et qu'elle doit être fidèle à Arlequin... (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  100. J'ai vu le moment où elle allait me dire : Ne m'aimez plus, je vous prie, parce que vous seriez cause que je vous aimerais aussi. (Acte 3, scène 1, LE PRINCE)
  101. Non, je le dis encore, il n'y a que l'amour de Silvia qui soit véritablement de l'amour ; les autres femmes qui aiment ont l'esprit cultivé, elles ont une certaine éducation, un certain usage, et tout cela chez elles falsifie la nature ; ici c'est le coeur tout pur qui me parle ; comme ses sentiments viennent, il les montre ; sa naïveté en fait tout l'art, et sa pudeur toute la décence. (Acte 3, scène 1, LE-PRINCE)
  102. Tout ce qui la retient à présent, c'est qu'elle se fait un scrupule de m'aimer sans l'aveu d'Arlequin. (Acte 3, scène 1, LE PRINCE)
  103. Eh que vous importe que je l'aime ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  104. Bonjour, ma mie ; c'est ce faquin qui dit qu'il vous aime depuis deux ans. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  105. Sans doute : mais est-ce que vous seriez fâché que l'on m'aimât ? (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  106. Vous êtes votre maîtresse : mais si vous aviez un amant, vous l'aimeriez peut-être ; cela gâterait la bonne amitié que vous me portez, et vous m'en feriez ma part plus petite : Oh ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  107. Ne me le demandez pas, je n'en veux rien savoir ; ce qui est de sûr, c'est que dans le monde je n'aime rien plus que vous. (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  108. J'ai opinion que cela les empêcherait de m'aimer de bon coeur ; car quand je respecte les gens, moi, et que je les crains, je ne les aime pas de si bon courage ; je ne saurais faire tant de choses à la fois. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  109. À l'égard du reste, comme je vous ai dit, ayez de la vertu, aimez l'honneur plus que la vie, et vous serez dans l'ordre. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  110. Premièrement, il est bon d'expliquer ce que c'est que cet honneur qu'on doit aimer plus que la vie. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  111. Que voulez-vous, Monseigneur, j'ai une fille qui m'aime ; vous, vous en avez plein votre maison, et nonobstant vous m'ôtez la mienne. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  112. Je te prive de Silvia, il est vrai : mais demande-moi ce que tu voudras, je t'offre tous les biens que tu pourras souhaiter, et laisse-moi cette seule personne que j'aime. (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  113. Vous prenez cela pour argent comptant ; et puis vous avez beau être bon, vous avez beau être brave homme, c'est autant de perdu, cela ne vous fait point de profit ; sans ces gens-là, vous ne me chercheriez point chicane, vous ne diriez pas que je vous manque de respect parce que je vous représente mon bon droit : allez, vous êtes mon prince, et je vous aime bien ; mais je suis votre sujet, et cela mérite quelque chose. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  114. Le moyen d'en être jamais aimé, si tu ne veux pas m'aider ? (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  115. Il ne me reste qu'une chose à te dire, Arlequin : souviens-toi que je t'aime ; c'est tout ce que je te recommande. (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  116. Vous m'aimeriez, et nous ne nous verrons plus ? (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  117. C'est que mon amitié est aussi loin que la vôtre ; elle est partie : voilà que je vous aime, cela est décidé, et je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  118. Ensuite, puisque notre coeur s'est mécompté et que nous nous aimons par mégarde, nous prendrons patience et nous nous accommoderons à l'avenant ! (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  119. Vraiment oui ; est-ce ma faute, à moi ? (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  120. Vous étiez assez aimable pour le deviner. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  121. Ne nous reprochons rien ; s'il ne tient qu'à être aimable, vous avez plus de tort que moi. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  122. Je pars pour parler au Prince ; ne dites pas à Silvia que je vous aime, elle croirait que je suis dans mon tort, et vous savez que je suis innocent ; je ne ferai semblant de rien avec elle, je lui dirai que c'est pour sa fortune que je la laisse là. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  123. J'aimais Arlequin, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  124. Eh bien, je crois que je ne l'aime plus. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  125. Lorsque je l'ai aimé, c'était un amour qui m'était venu ; à cette heure que je ne l'aime plus, c'est un amour qui s'en est allé ; il est venu sans mon avis, il s'en retourne de même, je ne crois pas être blâmable. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  126. Mais n'est-ce pas cet officier que vous aimez ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  127. Pourtant je n'y consens pas encore, à l'aimer : mais à la fin il faudra bien y venir ; car dire toujours non à un homme qui demande toujours oui, le voir triste, toujours se lamentant, toujours le consoler de la peine qu'on lui fait, dame, cela lasse ; il vaut mieux ne lui en plus faire. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  128. Et s'il ne vous aime plus, que diriez-vous ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  129. S'il ne m'aime plus, vous n'avez qu'à garder votre nouvelle. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  130. Eh bien, il vous aime encore, et vous en êtes fâchée ; que vous faut-il donc ? (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  131. Mais, dites-moi, vous êtes un honnête homme, et je suis sûre que vous me direz la vérité : vous savez comme je suis avec Arlequin ; à présent, prenez que j'aie envie de vous aimer : si je contentais mon envie, ferais-je bien ? (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  132. Comme on n'est pas le maître de son coeur, si vous aviez envie de m'aimer, vous seriez en droit de vous satisfaire ; voilà mon sentiment. (Acte 3, scène 9, LE-PRINCE)
  133. C'est mon avis aussi ; j'ai décidé de même, et je crois que nous avons raison tous deux ; ainsi je vous aimerai, s'il me plaît, sans qu'il y ait le petit mot à dire. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  134. Ne tremblez plus, je n'aimerai jamais le Prince, je vous en fais un serment par... (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  135. J'allais faire un beau serment ; si vous avez cherché le plaisir d'être aimé de moi, vous avez bien trouvé ce que vous cherchiez ; vous savez que je dis la vérité, voilà ce qui m'en plaît. (Acte 3, scène 9, SILVIA)

LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE (1712)

  1. Vous m'aimez cependant ; au péril qui nous presse, v.41 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  2. Il est des moyens sûrs, et quand on aime bien... v.55 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  3. Par de lâches transports de prouver qu'on vous aime, v.66 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  4. Vous m'aimeriez encor, si j'avais moins aimé. v.84 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  5. Quel aimable jargon ! je me sens attendrir ; v.127 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  6. Oui vraiment. v.165 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  7. Est-il vrai, trouvez-vous que je sois bien aimable ? v.271 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  8. Que faire, sans le bien, des figures aimables ? v.348 (Acte 1, scène 9, DÉMOCRITE)
  9. Puis-je croire, Monsieur, que votre aimable fille v.363 (Acte 1, scène 10, LE-CHEVALIER)
  10. Dites-moi, pourrai-je en être aimé ? v.398 (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
  11. J'aime fort à peupler. v.401 (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
  12. Je n'aime point à nuire. v.476 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  13. J'aime depuis longtemps un Chevalier parjure, v.631 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  14. Ma fille aimait déjà, elle avait fait son choix, v.729 (Acte 1, scène 24, DÉMOCRITE)
  15. Il aime votre fille, il en est fort aimé. v.741 (Acte 1, scène 24, CRISPIN)
  16. Mais que ne fait-on pas, pour avoir ce qu'on aime ? v.760 (Acte 1, scène 25, CLÉANDRE)
  17. Et, pour tout avouer, nous nous aimons tous deux. v.762 (Acte 1, scène 25, CL?ANDRE)
  18. Puisque vous vous aimez, je veux vous marier. v.785 (Acte 1, scène 25, CLÉANDRE)

LES ACTEURS DE BONNE FOI (1757)

  1. Tu feras grand plaisir à Madame Amelin, qui s'y attend avec impatience ; et de mon côté, je suis ravi de lui procurer ce petit divertissement : je lui dois bien des attentions ; tu vois ce qu'elle fait pour moi ; je ne suis que son neveu, et elle me donne tout son bien pour me marier avec Angélique, que j'aime. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  2. Ce que j'aime de ta comédie, c'est que nous nous la donnerons à nous-mêmes ; car je pense que nous allons tenir de jolis propos. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  3. Oui, mais si ce que j'allons jouer allait être vrai, prenez garde, au moins, il ne faut pas du tout de bon ; car j'aime Colette, dame ! (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  4. Je n'aime à contredire personne. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
  5. Avoue que tu l'aimes. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  6. Je n'aime pas trop cette saillie-là, non plus. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  7. Vous aimez réellement Merlin ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  8. Ce n'est pas qu'elle m'aime tout de bon ; elle veut dire seulement qu'elle doit faire semblant de m'aimer ; n'est-ce pas, Colette ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  9. Que vous êtes aimable, Colette, et que j'envie le sort de Blaise, qui doit être votre mari ! (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  10. Est-ce que vous m'aimez, Monsieur Merlin ? (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  11. C'est que si vous m'aimez, dame !... (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  12. C'est que, si vous m'aimez, c'est bian fait ; car il n'y a rian de pardu. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  13. Vous m'aimez donc, Colette, et cependant vous allez épouser Blaise ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  14. Vraiment ça me fâche assez ; car ce n'est pas moi qui le prends ; c'est mon père et ma mère qui me le baillent. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  15. Vous n'avez qu'à dire à vos parents que vous ne l'aimez pas. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  16. Qui est-ce qui t'a dit, Blaise, que j'aime Colette ? (Acte 1, scène 5, MERLIN)
  17. Oui, Colette, et cela va à merveille ; ces gens-là nous aiment, mais continuons encore de feindre. (Acte 1, scène 5, MERLIN)
  18. Tant que vous voudrais ; il n'y a pas de danger, pisqu'ils nous aimont tant. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  19. Oui, vous saurez que j'aime à rire, et vous verrez que cela nous divertira ; mais j'avais expressément défendu qu'on vous le dît. (Acte 1, scène 7, MADAME-AMELIN)
  20. Ce que tout le monde en pense ; que Madame est fort aimable. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  21. Vous méritez un coeur tout entier, Madame ; et vous savez que j'adore Angélique, qu'il m'est impossible d'aimer ailleurs. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  22. Puisque vous le prenez sur ce ton-là, vous m'aimerez, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  23. Vous m'aimerez, vous dis-je ; on m'a promis votre coeur, et je prétends qu'on me le tienne ; je crois que d'en donner deux cent mille écus, c'est le payer tout ce qu'il vaut, et qu'il y en a peu de ce prix-là. (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  24. J'aime la joie innocente ; elle vous déplaît. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  25. Tu te plaignais de ce que j'aime Colette ; et c'est, dis-tu, Lisette qui te l'a appris ? (Acte 1, scène 12, MERLIN)
  26. Et au par-dessus, on se raille de ma parsonne dans ce peste de jeu-là, noute maîtresse ; Colette y fait semblant d'avoir le coeur tendre pour Monsieur Merlin, Monsieur Merlin de li céder le sien ; et maugré la comédie, tout ça est vrai, noute maîtresse ; car ils font semblant de faire semblant, rien que pour nous en revendre, et ils ont tous deux la malice de s'aimer tout de bon en dépit de Lisette qui n'en tâtera que d'une dent, et en dépit de moi qui sis pourtant retenu pour gendre de mon biau-père. (Acte 1, scène 12, BLAISE)
  27. Allons, Blaise, tu me reproches que j'aime Colette ? (Acte 1, scène 12, MERLIN)
  28. Vous ne m'aimerez jamais tant que vous m'avez haïe ; mais mes quarante ans me restent sur le coeur ; je n'en ai pourtant que trente-neuf et demi. (Acte 1, scène 13, ARAMINTE)
  29. Pour moi, je t'aime toujours ; mais tu me le paieras, car je ne t'épouserai de six mois. (Acte 1, scène 13, LISETTE)

ANNIBAL (1727)

  1. En rougissant d'aimer, je n'en aimais que mieux. v.64 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  2. Quoi ! J'aimerais encore ! Ah ! Puisque je le crains, v.71 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  3. Et si je n'aime plus, pourquoi verser des larmes ! v.74 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  4. Quoi qu'il en soit, enfin, trop aimable Princesse, v.113 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  5. Laodice est aimable, et je ne pense pas v.291 (Acte 1, scène 4, ANNIBAL)
  6. Mais la gloire, Amilcar, est plus aimable qu'elle : v.294 (Acte 1, scène 4, ANNIBAL)
  7. L'aimable Laodice a-t-elle fait connaître v.385 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  8. Mais agréez, Seigneur, que l'aimable princesse v.633 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  9. Oui, ce Flaminius dont je crus être aimée, v.689 (Acte 3, scène 1, LAODICE)
  10. Quand il vous aimerait, eh ! Quel espoir, Madame, v.697 (Acte 3, scène 1, EGINE)
  11. Que, pour aimer sans trouble, il feint de n'aimer pas. v.708 (Acte 3, scène 1, LAODICE)
  12. Vous aime, et ne veut être agréé que de vous. v.776 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  13. Il vous aimerait trop pour vouloir être heureux. v.780 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  14. Il faut vous l'avouer : je vous ai trop aimée, v.801 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  15. Quand je les aimerais, ne sont point faits pour nous. v.816 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  16. Je ne puis vous aimer, Seigneur, et vos soupçons v.827 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  17. Et moi, je l'aime encore, après tant de refus, v.831 (Acte 3, scène 3, FLAMINIUS)
  18. Ou plutôt je sens bien que je l'aime encor plus. v.832 (Acte 3, scène 3, FLAMINIUS)
  19. Il aime Laodice ! Imprudente promesse, v.977 (Acte 3, scène 6, PRUSIAS)
  20. Et je pourrais sans crime épouser ce que j'aime. v.1036 (Acte 4, scène 1, LAODICE)
  21. Et la gloire et le coeur de ce héros qui m'aime v.1076 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  22. Mais, dites-moi, de grâce, aimez-vous cet époux ! v.1098 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  23. Je me connais trop bien pour vouloir être aimé. v.1102 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  24. Ce coeur est prévenu, je m'aperçois qu'il aime. v.1111 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  25. Mais enfin, pardonnez à ce coeur qui vous aime v.1235 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  26. Qui vous aimerait plus que sa foi, son honneur ! v.1238 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  27. Et vous aurais-je en vain si tendrement aimé ! v.1254 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  28. Je vous aimais, Madame, et je vous aime encore, v.1427 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)
  29. Je ne vous dis plus rien ; la vertu, quand on l'aime, v.1455 (Acte 5, scène 4, ANNIBAL)

LE TRIOMPHE DE PLUTUS (1739)

  1. Je m'avisai l'autre jour de lui dire que je voulais en avoir une ; Monsieur le blondin me railla fort ; il me défia d'en être aimé, me traita comme un imbécile, et je viens ici exprès pour souffler la sienne. (Acte 1, scène 1, PLUTUS)
  2. Dites-moi, votre maîtresse est-elle aimable ? (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  3. Nous aimons donc en même lieu, seigneur Plutus ? (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  4. Oui, on m'a dit que c'était un si honnête homme, et j'aime tous les honnêtes gens, moi. (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  5. C'est que j'aime ta maîtresse ; je suis riche, un richissime négociant, à qui l'or et l'argent ne coûtent rien, et je voudrais bien n'aimer pas tout seul. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  6. Mais cela n'empêche pas qu'on ne s'aime. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  7. Si vous demandiez à vous en faire aimer pour l'épouser, riche comme vous êtes, et de la meilleure pâte d'homme qu'il y ait, à ce qu'il me paraît, je ne doute pas que vous ne vinssiez à bout de votre projet, avec mes soins, à condition que les preuves iront leur chemin, quand j'en aurai besoin. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  8. Fort bien, je vous sers de bon coeur à ce prix-là ; mais Monsieur Ergaste, votre ami, avec qui vous êtes venu, est amoureux d'Aminte, et je crois même qu'il ne lui déplaît pas ; il parle de mariage aussi, il est d'une figure assez aimable, beaucoup d'esprit, et il faudra lutter contre tout cela. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  9. Aime-t-elle la dépense, ta maîtresse ? (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  10. Tenez ; moi d'abord, en vous voyant, je vous trouvais la physionomie assez commune, et l'esprit à l'avenant ; mais depuis que je vous connais, vous êtes tout un autre homme, vous me paraissez presque aimable, et dès demain je vous trouverai charmant ; du moins il ne tiendra qu'à vous. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  11. J'aime la maîtresse d'Ergaste. (Acte 1, scène 5, PLUTUS)
  12. Mais, Monsieur, j'ai peine à vous la vendre de cette manière ; vous ne l'avez pas vue, et vous n'aimeriez peut-être pas le pays où elle est ? (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  13. Point du tout, j'aime tous les pays, moi ; n'est-ce pas des arbres et des campagnes partout ? (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  14. Dis-je en moi-même, ce visage-là tout entier doit être bien aimable. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  15. Ergaste, mon ami, me dit quelques jours après qu'il venait ici ; je l'ai suivi pour le supplanter ; car il aime aussi votre nièce, et je ne m'en soucie guère, si nous sommes d'accord. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  16. Vraiment, si j'épouse Mademoiselle Aminte, je prétends bien que dans six mois vous soyez plus en chair que vous n'êtes. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  17. cela est vrai, on m'aime toujours quand on me connaît bien. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  18. Aimez-vous mieux celle-là ? (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  19. Il vous a déjà vue en passant par ici, il vous aime ; il n'est revenu que pour vous revoir. (Acte 1, scène 8, SPINETTE)
  20. vraiment, à propos, ses libéralités se sont aussi étendues sur Arlequin. (Acte 1, scène 9, SPINETTE)
  21. Il vous aime comme un perdu ; il est drôle, bouffon, gaillard. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  22. Tenez, j'ai donné mon coeur, et quand cela est parti, le reste en coûte plus rien à déménager ; car je vous aime, il n'y a que moi qui puisse aimer comme cela ; et cela ira toujours en augmentant. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  23. Goûtez-en un peu, mon adorable ; je suis le meilleur garçon du monde ; j'apprendrai à faire des sornettes, des vaudevilles, des couplets ; j'ai bon esprit, mais je n'aime pas à le gêner, il n'y a que mon coeur que je laisse aller. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  24. Tant mieux, je m'en doutais un peu ; m'aimeriez-vous aussi ? (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  25. Et moi, j'ai une faim canine. (Acte 1, scène 16, ARLEQUIN)

LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR (1728)

  1. Et c'est à ceux qui vous aiment à vous secourir dans cet état-là ; je ne veux pas vous laisser mourir de chagrin. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Ce que je dis là n'est que trop vrai : il n'y a plus de consolation pour moi, il n'y en a plus ; après deux ans de l'amour le plus tendre, épouser ce que l'on aime ; ce qu'il y avait de plus aimable au monde, l'épouser, et le perdre un mois après ! (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  3. Ah çà, Madame, sérieusement, je vous trouve le meilleur visage du monde ; voyez ce que c'est : quand vous aimiez la vie, peut-être que vous n'étiez pas si belle ; la peine de vivre vous donne un air plus vif et plus mutin dans les yeux, et je vous conseille de batailler toujours contre la vie ; cela vous réussit on ne peut pas mieux. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Tu en ris, j'en ris quelquefois de même, mais rarement, car cela me dérange ; j'ai pourtant perdu aussi une maîtresse, moi ; mais comme je ne la verrai plus, je l'aime toujours sans en être plus triste. (Acte 1, scène 3, LUBIN)
  5. Non, Chevalier, ne vous gênez point ; votre douleur fait votre éloge, je la regarde comme une vertu ; j'aime à voir un coeur estimable car cela est si rare, hélas ! (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  6. Tenez, sans compliment, depuis six mois je n'ai eu de moment supportable que celui-ci ; et la raison de cela, c'est qu'on aime à soupirer avec ceux qui vous entendent : lisons la lettre. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  7. "Mais c'est fait, et je ne vous écris que pour vous demander pardon de ce qui m'échappa contre vous à notre dernière entrevue ; vous me quittiez pour jamais, Angélique, j'étais au désespoir ; et dans ce moment-là, je vous aimais trop pour vous rendre justice ; mes reproches vous coûtèrent des larmes, je ne voulais pas les voir, je voulais que vous fussiez coupable, et que vous crussiez l'être ; et j'avoue que j'offenserais la vertu même. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  8. Aimez-vous la lecture ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  9. Voilà vraiment de ces esprits propres à consoler une personne affligée ; que cette femme-là a de mérite ! (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  10. Je suis attachée à ma maîtresse, plus que je ne saurais vous le dire, et je suis désolée de voir qu'elle ne veut pas se consoler, qu'elle soupire et pleure toujours ; à la fin elle n'y résistera pas : n'entretenez point sa douleur, tâchez même de la tirer de sa mélancolie ; voilà Monsieur_le_Comte qui l'aime, vous le connaissez, il est de vos amis, Madame la Marquise n'a point de répugnance à le voir ; ce serait un mariage qui conviendrait, je tâche de le faire réussir ; aidez-nous de votre côté, Monsieur le Chevalier, rendez ce service à votre ami, servez ma maîtresse elle-même. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
  11. Fort bien ; mais s'aperçoit-elle que vous l'aimez ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  12. Mais, vraiment, ces petits mots-là doivent faire un grand effet, et vous êtes entre de bonnes mains, Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  13. Je m'attendais à trouver quelque consolation dans la Marquise, sa généreuse résolution de ne plus aimer me la rendait respectable ; et la voilà qui va se remarier ; à la bonne heure : je la distinguais, et ce n'est qu'une femme comme une autre. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  14. J'ai bien du tourment dans le coeur ; je ne sais plus à présent si c'est Marton que j'aime ou si c'est Lisette : je crois pourtant que c'est Lisette, à moins que ce ne soit Marton. (Acte 2, scène 2, LUBIN)
  15. À quoi nous servirait de nous aimer ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  16. Cependant, si tu me trouvais à ton gré, c'est dommage que tu n'aies pas la satisfaction de m'aimer à ton aise ; c'est un hasard qui ne se trouve pas toujours. (Acte 2, scène 2, LUBIN)
  17. Eh bien, Monsieur, vous n'aimez donc pas les livres du Chevalier ? (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  18. c'est une beauté si mâle, que pour démêler qu'elle est belle, il faut se douter qu'elle l'est : simple dans ses façons, on ne dirait pas qu'elle ait vu le monde ; mais ayez seulement le courage de vouloir l'aimer, et vous parviendrez à la trouver charmante. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  19. J'aime assez l'Eloge de l'amitié, nous en lirons quelque chose. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  20. Monsieur le Chevalier, aimez votre Angélique tant que vous voudrez ; mais que je n'en souffre pas, s'il vous plaît ! (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  21. Cela est vrai, il ne vous aime pas, et je lui en ai fait la réprimande avec Lisette ; mais si vous commenciez, cela le mettrait en train. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  22. Prier le Chevalier de me faire la grâce de m'aimer, et tout cela pour pouvoir épouser cet imbécile-là ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  23. Le Chevalier m'a refusée, par exemple ; mon amour-propre ne lui en veut aucun mal ; il n'y a là-dedans, comme je vous l'ai déjà dit, que le ton, que la manière que je condamne : car, quand il m'aimerait, cela lui serait inutile ; mais enfin il m'a refusée, cela est constant, il peut se vanter de cela, il le fera peut-être ; qu'en arrive-t-il ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  24. Cela jette un air de rebut sur une femme, les égards et l'attention qu'on a pour elle en diminuent, cela glace tous les esprits pour elle ; je ne parle point des coeurs, car je n'en ai que faire : mais on a besoin de considération dans la vie, elle dépend de l'opinion qu'on prend de vous ; c'est l'opinion qui nous donne tout, qui nous ôte tout, au point qu'après tout ce qui m'arrive, si je voulais me remarier, je le suppose, à peine m'estimerait-on quelque chose, il ne serait plus flatteur de m'aimer ; le Comte, s'il savait ce qui s'est passé, oui, le Comte, je suis persuadée qu'il ne voudrait plus de moi. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  25. Peut-être qu'il vous aime. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  26. Si vous me le permettez, Madame, je vous apprendrai un petit axiome qui vous sera, sur la chose, d'une merveilleuse instruction ; c'est que le jaloux veut avoir ce qu'il aime : or, étant manifeste que le Chevalier vous refuse... (Acte 2, scène 6, HORTENSIUS)
  27. C'est un peut-être ; mais cette gloire en souffre, toute sotte qu'elle est, et me voilà dans la triste nécessité d'être aimée d'un homme qui me déplaît ; le moyen de tenir à cela ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  28. On n'a jamais aimé une maîtresse autant que je vous aime ; je m'avise de tout, et puis il se trouve que j'ai fait tous les maux imaginables. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  29. Je ne saurais durer comme cela ; j'aime mieux me retirer, du moins je ne verrai point votre tristesse, et l'envie de vous en tirer ne me fera point faire d'impertinence. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  30. Le Comte m'aime, je viens de le savoir, et je l'ignorais. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  31. Elle aurait dû ne vous aimer guère. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  32. Je n'avais garde ; le Comte est un amant, vous m'aviez dit que vous ne les aimiez point ; mais vous êtes la maîtresse. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  33. J'aime bien mieux cela que de l'amour ; au moins, ne vous y trompez pas. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  34. ce sont ces dispositions-là dans lesquelles je vous ai vue, qui m'ont attaché à vous, vous le savez bien ; et depuis que j'ai perdu Angélique, j'oublierais presque qu'on peut aimer, si vous ne m'en parliez pas. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  35. d'une chose que vous avez rendue nécessaire : une étourdie vient vous proposer ma main, vous y avez de la répugnance ; à la bonne heure, ce n'est point là ce qui me choque ; un homme qui a aimé Angélique peut trouver les autres femmes bien inférieures, elle a dû vous rendre les yeux très difficiles ; et d'ailleurs tout ce qu'on appelle vanité là-dessus, je n'en suis plus. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  36. Tenez, je trancherai tout d'un coup là-dessus : si je n'aimais pas Angélique, qu'il faut bien que j'oublie, vous n'auriez qu'une chose à craindre avec moi, qui est que mon amitié ne devînt amour, et raisonnablement il n'y aurait que cela à craindre non plus ; c'est là toute la répugnance que je me connais. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  37. C'est que le Comte vous aimait, c'est que vous le souffriez ; j'étais outré de voir cet amour venir traverser un attachement qui devait faire toute ma consolation ; mon amitié n'est point compatible avec cela, ce n'est point une amitié faite comme les autres. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  38. Vraiment je vous le défends bien, ce ne sont pas là nos conditions ; je serais jalouse aussi, moi, jalouse comme nous l'entendons. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  39. à qui en dit-on, si ce n'est aux gens qu'on aime, et qui semblent n'y pas répondre ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  40. Ma foi, je défie un amant de vous aimer plus que je fais ; je n'aurais jamais cru que l'amitié allât si loin, cela est surprenant ; l'amour est moins vif. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  41. Et en détail, de ce que nous sommes bien aises de nous aimer en paix, en dépit de la philosophie que vous avez dans la tête. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  42. Ce vieux radoteur t'aimait ? (Acte 3, scène 3, LUBIN)
  43. J'aime tout ce qui est joli, ainsi je t'aime : c'est là ce que l'on appelle un argument. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  44. La Marquise le renvoie, à ce qu'il dit, parce qu'elle aime le Chevalier, et qu'elle l'épouse. (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
  45. Madame la Marquise est si peu disposée à se marier, qu'elle ne veut pas même voir d'amants : elle m'a dit de vous prier de ne point vous obstiner à l'aimer. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  46. Vous m'avez dit que vous n'aimiez pas la Marquise. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  47. Je l'aime de tout mon coeur. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  48. Monsieur_le_Comte, un homme d'esprit comme vous ne doit point faire de chicane sur les mots ; le oui et le non, qui ne se sont point présentés à moi, ne valent pas mieux que le langage que je vous tiens ; c'est la même chose, assurément : il y a entre la Marquise et moi une amitié et des sentiments vraiment respectables. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  49. Est-ce que vous voulez continuer d'aimer la Marquise ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  50. Il l'aime... (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  51. Vous m'avez dit cent fois qu'elle était digne d'être aimée du plus honnête homme : on l'estime, vous connaissez son bien, vous lui plairez, j'en suis sûr ; et si vous ne voulez qu'un parti convenable, en voilà un. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  52. De pures visions de sa part, Marquise ; mais des visions qui m'ont chagriné, parce qu'elles vous intéressent, et dont la première a d'abord été de me demander si je vous aimais. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  53. Comment donc, je serais très fâché, à cause de vous, que le commerce de notre amitié rendît vos sentiments équivoques ; mon attachement pour vous est trop délicat, pour profiter de l'honneur que cela me ferait ; mais j'y ai mis bon ordre, et cela par une chose tout à fait imprévue : vous connaissez sa soeur, elle est riche, très aimable, et de vos amies, même. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  54. L'ingrat qu'il est, il se marie : l'infidélité d'un amant ne me toucherait point, celle d'un ami me désespère ; le Comte m'aime, j'ai dit qu'il ne me déplaisait pas ; mais où ai-je donc été chercher tout cela ? (Acte 3, scène 11, LA MARQUISE)
  55. Mais c'est, je crois, ce maudit Chevalier qui est cause de tout cela ; et pour moi je crois que cet homme-là vous aime. (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  56. Tenez, Chevalier, vous verrez qu'il y a encore du malentendu dans cette querelle-là : ne précipitez rien, je ne veux point que vous partiez, j'aime mieux avoir tort. (Acte 3, scène 15, LA MARQUISE)
  57. Il est vrai, Monsieur_le_Comte ; quand vous me disiez que j'aimais Madame, vous connaissiez mieux mon coeur que moi ; mais j'étais dans la bonne foi, et je suis sûr de vous paraître excusable. (Acte 3, scène 16, LE CHEVALIER)

L'HÉRITIER DE VILLAGE (1729)

  1. T'as raison, femme ; il aimait trop l'usure et l'avarice ; il se plaignait trop le vivre, et j'ons opinion que cela l'a tué. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  2. Tians, par exemple, prends que je ne sois pas ton homme, et que t'es la femme d'un autre ; je te connais, je vians à toi, et je batifole dans le discours ; je te dis que t'es agriable, que je veux être ton amoureux, que je te conseille de m'aimer, que c'est le plaisir, que c'est la mode : Madame par-ci, Madame par-là ; ou êtes trop belle ; qu'est-ce qu'ou en voulez faire ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  3. Mais vraiment, je te repousse dans l'estomac, d'abord. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
  4. Quian, quand quelqu'un te dira : Je vous aime bian, Madame. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  5. Tope, aimez-moi. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  6. Blaise, cette froidure me chiffonne ; ça ne vaut rian en ménage ; je sis d'avis que je nous aimions bian au contraire. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
  7. Nous aimer, femme ! (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  8. Il faut bian s'en garder ; vraiment, ça jetterait un biau coton dans le monde! (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  9. Et qui est-ce qui m'aimera donc moi ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
  10. Non ; je pense qu'il n'y a pas d'obligation à ça ; stapendant je nous en informerons pour être pus sûrs ; mais il y a une autre bagatelle qui est encore pour le bon air ; c'est que j'aurons une maîtresse qui sera queuque chiffon de femme, qui sera bian laide et bian sotte, qui ne m'aimera point, que je n'aimerai point non pus ; qui me fera des niches, mais qui me coûtera biaucoup, et qui ne vaura guère, et c'est là le plaisir. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  11. Je suis de votre goût, Madame ; j'aime Paris, c'est le salut du galant homme ; mais il fait cher vivre à l'auberge. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  12. Je t'aime mieux folle que raisonnable. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  13. Quant à Messieurs vos enfants, je les aime ; le joli cavalier ! (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  14. Monsieur et Madame Blaise, si ces aimables enfants voulaient se promener un petit tour à l'écart, je vous ouvrirais une pensée qui me paraît piquante. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  15. Oh oh velà qui est bon ; j'aime le mariage, moi ; et je serai l'homme de qui ? (Acte 1, scène 8, COLIN)
  16. Laissons tout cela ; tenez je m'en vas, je n'aime pas à être à l'école ; je parlerai à l'aventure ; laissez venir Madame Damis ; pisqu'alle est veuve, alle me fera mieux ma leçon que vous. (Acte 1, scène 9, COLIN)
  17. Voulez-vous que je lui dise que je l'aime ? (Acte 1, scène 10, COLETTE)
  18. L'aimable enfant ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  19. Que vous êtes aimable ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  20. Est-ce que vous m'aimeriez ? (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  21. Après ce soupir-là il deviendra fou, il ne dira plus que des extravagances ; quand vous verrez cela, vous vous rendrez, vous lui direz : je vous aime. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  22. Une légion de coeurs, si je vous les donnais, ne paierait pas cette expression affectueuse ; mais achevez ; vous êtes naïve, développez-vous sans façon, dites le vrai ; vous m'aimez ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  23. Monsieur Colin, vous aime-t-on ? (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  24. Je sis riche, ous êtes belle, je vous aime bian, tout ça rime ensemble ; comment me trouvez-vous ? (Acte 1, scène 14, COLIN)
  25. Est-ce qu'on en aime mieux ? (Acte 1, scène 14, COLIN)
  26. Je crois que vous m'aimerez ; mais écoutez, Colin ; il faudra vous conformer un peu à ce que je vous dirai ; j'ai de l'éducation, moi, et je vous mettrai au fait de bien des choses. (Acte 1, scène 14, MADAME-DAMIS)
  27. Bian entendu ; mais avec la parmission de votre éducation, dites-moi, suis-je pas aimable ? (Acte 1, scène 14, COLIN)

L'ÃŽLE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES (1727)

  1. Ma foi, ma parsonne est bian diminuée ; mais j'aime encore mieux le petit morciau qui m'en reste, que de n'en avoir rian du tout : mais tenez, velà apparemment le gouverneux d'ici qui nous lorgne avec une leunette. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  2. Vraiment, ils parlent ; ils ont des pensées, et je leur ai fait apprendre notre langue. (Acte 1, scène 3, L'INSULAIRE)
  3. Mon petit mignon, que vous êtes aimable ! (Acte 1, scène 3, FLORIS)
  4. J'aime mieux mon mâle que tout le reste ; mais ne mordent-ils pas, au moins ? (Acte 1, scène 3, FLORIS)
  5. Aimable dame, ne m'abandonnez pas dans mon malheur. (Acte 1, scène 3, LE COURTISAN)
  6. Point de colère, vous y êtes sujet : ce sont des mouvements de quadrupèdes que je n'aime point à vous voir. (Acte 1, scène 7, BLECTRUE)
  7. Ma foi, Monsieur de la philosophie, car vous m'avez dit que vous l'aimiez, une idée de poète vaut bien une vision de philosophe. (Acte 1, scène 8, LE POÈTE)
  8. Je l'avais fait contre un homme puissant qui m'aimait assez, et qui s'est scandalisé mal à propos d'un pur jeu d'esprit. (Acte 1, scène 8, LE POÈTE)
  9. Pauvre faiseux de vars, il y a comme ça des gens de mauvaise himeur qui n'aimont pas qu'on les vilipende. (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  10. Vous aimiez donc bien la louange ? (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  11. J'aurais cru qu'on ne la méritait plus quand on l'aimait tant. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  12. Non, vraiment ; cela ne se dit point : j'aurais été ridicule. (Acte 1, scène 10, LE POÈTE)
  13. Mais repassez cela vous-même, et excitez-vous à aimer la raison. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  14. Vous n'aimez pas plus tôt la raison, que vous en êtes récompensé. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  15. Ça est vrai ; j'en sis tout stupéfait : mais faut bian que je ne l'aime pas encore autant qu'alle en est daigne ; ou bian, c'est que je ne mérite pas qu'alle achève ma délivrance. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  16. En pleure, en crie, en jure, en meurt de faim ; la baraque enfonce ; les poissons mangeont Monsieur Duflot, qui les aurait bian mangé li-même. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  17. Mais morgué j'ons fait connaissance avec cette raison, et j'aime mieux ça que toute la boutique d'un orfèvre. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  18. Et pis, en disant ça, les yeux li trottaient sur moi, fallait voir ; et pis : Mon biau garçon, regardez-moi ; parmettez que je vous aime. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  19. Cela signifie qu'elle vous aime et qu'elle vous en faisait la déclaration. (Acte 3, scène 3, BLECTRUE)
  20. Monsieur Blectrue aime à rire. (Acte 3, scène 3, SPINETTE)
  21. Oui, je me rends ; je ferai tout ce qu'on voudra ; et pour preuve de mon obéissance, tenez, Fontignac, je vous prie de m'aimer, je vous en prie sérieusement. (Acte 3, scène 3, SPINETTE)
  22. Il y a de belles maxaimes en ce pays-ci ! (Acte 3, scène 4, BLAISE)
  23. Mais il faut que ça vianne ; ça n'est pas encore bian mûr, et je varrons pendant qu'à m'aimera ; qu'alle aille son train. (Acte 3, scène 5, BLAISE)
  24. Aimer toute seule est bien triste ! (Acte 3, scène 5, L'INSULAIRE)
  25. Est-ce qu'on l'aime ? (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  26. Très aimable, et je l'ai remarqué. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  27. Il ne vous sera pas difficile d'en être aimée. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  28. Ainsi, ma chère amie, si vous aimiez mon frère, ne faites point de façon de lui en parler. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  29. Je n'ai rien vu de si aimable qu'elle, et... (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  30. Vous la nommez bien ; elle est vraiment difficulté. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  31. Cessez de rougir, Madame ; vous m'aimez et je vous aime. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  32. Vous êtes aussi généreux qu'aimable. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  33. Et vous, aussi aimée que vous êtes digne de l'être. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  34. Je n'aime pas les critiques. (Acte 4, scène 2, LE COURTISAN)
  35. Vous criérez : Mais jé vous aime, et jé vous avertis qué jé suis sourd. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  36. J'aimerais mieux que ce fût la justice qui eût étouffé la noblesse. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  37. Des gens dont les yeux ont pris l'arrangement dé dire à tout lé monde : Jé vous aime ?... (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  38. lui disiez-vous, jé n'estime à la cour personne autant qué vous ; jé m'en fais fort, jé lé dis partout, vous devez lé savoir ; cadédis, j'aime l'honnur, et vous en avez. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  39. sandis, qué jé t'aime ! (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  40. Alle vous aimera comme une folle. (Acte 4, scène 3, BLAISE)
  41. Vraiment je suis arrivé comme ils se battaient ; j'ai voulu les prendre, et ils se sont enfui : mais je vais les séparer et les remettre entre les mains de quelqu'un qui les gardera pour toujours. (Acte 4, scène 4, BLECTRUE)
  42. Souvenez-vous de voute gloire, et aimez-la bian fiarement. (Acte 4, scène 4, BLAISE)
  43. Que vous êtes aimable de cette façon-là ! (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  44. Ménagez-moi donc l'honneur de vous vaincre ; que votre amour soit le prix du mien, et non pas un pur don de votre faiblesse : n'avilissez point votre coeur par l'impatience qu'il aurait de se rendre ; et pour vous achever l'idée de ce que vous devez être, n'oubliez pas qu'en nous aimant tous deux, vous devenez, s'il est possible, encore plus comptable de ma vertu que je ne la suis moi-même. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  45. Oui, si vous voulez que je vous aime. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  46. Si tu savais combien je l'aime ! (Acte 4, scène 6, LE COURTISAN)
  47. Je vous parmets de me conter ça à moi, et il n'y a pas de mal à l'aimer en cachette ; ça est honnête ; et mêmement ils disont ici que pus en aime sans le dire, et pus ça est biau ; car en souffre biaucoup, et c'est cette souffrance-là qui est daigne de nous, disont-ils. (Acte 4, scène 6, BLAISE)
  48. Ils me disent que vous m'aimez. (Acte 4, scène 8, FLORIS)
  49. Vous lui faites honneur, et je suis charmé que vous l'aimiez. (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)
  50. Mais c'est pourtant à vous à décider, mon fils ; aimez-vous Madame ? (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)

LA JOIE IMPRÉVUE (1760)

  1. Non, Pasquin, on ne perd pas toujours, je veux me remettre en état d'acheter la charge en question, afin que mon père ne sache rien de ce qui s'est passé : au surplus, c'est dans ce jardin que j'ai connu l'aimable Constance ; c'est ici où je la vois quelquefois, où je crois m'apercevoir qu'elle ne me hait pas, et ce bonheur est bien au-dessus de toutes mes pertes. (Acte 1, scène 1, DAMON)
  2. C'est que je n'aime pas ceux qui gagnent l'argent de mon maître. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  3. C'est que j'ai à te parler, et que je rêve : tu dis que tu m'aimes, et je suis en peine de savoir si je fais bien de te le rendre. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  4. Mais, ma mie, je ne comprends pas votre scrupule ; n'êtes-vous pas convenue avec moi que je suis aimable ? (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  5. Parlons sérieusement ; je n'aime point les amours qui n'aboutissent à rien. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  6. Que n'écrit-il à son père qu'il nous aime, et que nous lui convenons ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  7. Oui, vraiment : ce fut le Chevalier, avec qui nous étions, qui aborda la mère dans le jardin ; ce qui continue de notre part : de façon que nous ne sommes encore que des amants qui s'abordent, en attendant qu'ils se fréquentent : il est vrai que c'en est assez pour s'aimer, et non pas pour se demander en mariage, surtout quand on a des mères qui ne voudraient pas d'un gendre de rencontre. (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  8. Non, Monsieur, je vous dis que le jeu l'ennuie ; il y bâille, même en y gagnant : vous le trouverez un peu changé, car il vous craint, il vous aime. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  9. Oui, Monsieur, rien qu'une fois, parce qu'il vous aime ; il veut rattraper son argent, afin que vous n'ayez pas le chagrin de savoir qu'il l'a perdu ; il n'y a rien de si tendre ; et ce que je vous dis là est exactement vrai. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  10. Garde-toi, surtout, de dire à mon fils que je suis ici, je te le défends, et remets-lui cette lettre comme venant de la poste ; mais ce n'est pas là tout : on m'a dit aussi qu'il voit souvent dans ce jardin une jeune personne qui vient s'y promener avec sa mère ; est-ce qu'il l'aime ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  11. J'aurais juré qu'il m'aimait. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  12. Bon, t'aimer ! (Acte 1, scène 7, PASQUIN)
  13. Ils sont faits pour s'aimer ; c'est l'avis des astres et le vôtre. (Acte 1, scène 10, PASQUIN)
  14. Ils sont nés pour s'aimer ! (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  15. Ne dis rien de ceci à ma fille, non plus qu'à Damon, Lisette ; je veux les surprendre, et c'est aussi l'intention du père qui doit arriver incessamment, et qui me prie de cacher à son fils, s'il aime ma fille, que nous avons dessein d'en faire mon gendre ; il se ménage, dit-il, le plaisir de paraître obliger Damon en consentant à ce mariage. (Acte 1, scène 12, MADAME DORVILLE)
  16. Je m'en suis doutée, vous l'aimez. (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  17. Quand elle l'aimerait, Madame, vous connaissez sa soumission, et vous n'avez pas de résistance à craindre. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  18. Ne dissimulez point, ma fille, on peut ou hâter ou retarder le mariage dont il s'agit ; parlez nettement : est-ce que vous aimez Damon ? (Acte 1, scène 13, MADAME DORVILLE)
  19. Vous mentez, je ne vous ai jamais dit que je l'aimais, mais seulement qu'il était aimable : vous m'en avez dit mille biens vous-même ; et puisque ma mère veut que je m'explique avec franchise, j'avoue qu'il m'a prévenue en sa faveur. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  20. Je les aurais combattus, si j'y avais pris garde, et je tâcherai de les surmonter, puisque vous me l'ordonnez ; il aurait pu devenir mon époux, si vous l'aviez voulu ; il a de la naissance et de la fortune, il m'aime beaucoup ; ce qui est avantageux en pareil cas, et ce qu'on ne rencontre pas toujours. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  21. À la bonne heure, mais je n'aime point le silence, je vous en avertis ; si je ne parle, je m'en vais, vous ne pourrez rester seule, il faudra que vous vous retiriez, et vous ne verrez point Damon ; ainsi, discourons, faites-vous cette petite violence. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  22. Vous dites que vous m'aimez, vous ne savez pas encore que j'y suis sensible ; mais le temps nous presse, et je vous l'avoue. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  23. J'arrive incessamment à Paris, mon fils ; je compte que les affaires de votre charge sont terminées, et que je n'aurai plus qu'à remplir un engagement que j'ai pris pour vous, et qui est de terminer votre mariage avec une des plus aimables filles de Paris. (Acte 1, scène 15, DAMON)
  24. Une des plus aimables filles de Paris ! (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  25. Convenons que nous nous aimons prodigieusement ; aussi le méritons-nous-bien. (Acte 1, scène 16, PASQUIN)
  26. Vraiment, celui-ci n'avait garde de manquer. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  27. Cet entretien-là peut vous mettre en jolie posture ; il y a longtemps qu'on vous connaît ; on est sage, on vous aime, on a vingt-cinq mille livres de rente, et vous pouvez mener tout cela bien loin. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
  28. Non, ma mère, vous êtes trop bonne pour me le donner ; et je suis obligée de dire naturellement à Monsieur que je n'aimerai point son fils. (Acte 1, scène 22, CONSTANCE)

L'ÉPREUVE (1740)

  1. Te proposer pour époux à une très aimable fille. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  2. Ma foi, Monsieur, je soutiens que vous êtes encore plus aimable qu'elle. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Pour cette fille que vous aimez ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  4. Je te présenterai sur le pied d'un homme riche et mon ami, afin de voir si elle m'aimera assez pour te refuser. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  5. Mais, vraiment, il y en a une chez Madame Argante de ce nom-là, qui est du village, qui y a toute sa famille, et qui a passé en effet quelque temps à Paris avec une dame du pays. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  6. Il est vrai qu'Angélique n'est qu'une simple bourgeoise de campagne ; mais originairement elle me vaut bien, et je n'ai pas l'entêtement des grandes alliances ; elle est d'ailleurs si aimable, et je démêle, à travers son innocence, tant d'honneur et tant de vertu en elle ; elle a naturellement un caractère si distingué, que, si elle m'aime, comme je le crois, je ne serai jamais qu'à elle. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  7. Si elle vous aime ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Non, il n'a pas encore été question du mot d'amour entre elle et moi ; je ne lui ai jamais dit que je l'aime ; mais toutes mes façons n'ont signifié que cela ; toutes les siennes n'ont été que des expressions du penchant le plus tendre et le plus ingénu. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  9. Je tombai malade trois jours après mon arrivée ; j'ai été même en quelque danger, je l'ai vue inquiète, alarmée, plus changée que moi ; j'ai vu des larmes couler de ses yeux, sans que sa mère s'en aperçut et, depuis que la santé m'est revenue, nous continuons de même ; je l'aime toujours, sans le lui dire, elle m'aime aussi, sans m'en parler, et sans vouloir cependant m'en faire un secret ; son coeur simple, honnête et vrai, n'en sait pas davantage. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  10. Il n'est pas temps ; tout sûr que je suis de son coeur, je veux savoir à quoi je le dois ; et si c'est l'homme riche, ou seulement moi qu'on aime : c'est ce que j'éclaircirai par l'épreuve où je vais la mettre ; il m'est encore permis de n'appeler qu'amitié tout ce qui est entre nous deux, et c'est de quoi je vais profiter. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  11. C'est que j'aime tant la santé des braves gens, alle est si recommandabe, surtout la vôtre, qui est la pus recommandabe de tout le monde. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  12. Vous aimez donc Angélique ? (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  13. Et Angélique vous aime-t-elle ? (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  14. Oui, je vous les promets, sans vous ôter cependant la liberté de vous présenter pour Angélique ; au contraire, j'exige même que vous la demandiez à Madame Argante, je l'exige, entendez-vous ; car si vous plaisez à Angélique, je serais très fâché de la priver d'un homme qu'elle aimerait. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  15. Oui, Monsieur, je serons fidèle à ça, mais j'ons bonne espérance de n'être pas daigne d'elle, et mêmement j'avons opinion, si alle osait, qu'alle vous aimerait pus que parsonne. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  16. Il n'y a qu'à dire, an se revirera itou sur elle, je l'aimerai par mortification. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  17. Mais je vous ordonne une chose ; c'est de ne lui dire que vous l'aimez qu'après qu'Angélique se sera expliquée sur votre compte ; il ne faut pas que Lisette sache vos desseins auparavant. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  18. J'aime qu'on soit franc, et en effet, queul mérite avons-je pour li plaire à cette enfant ? (Acte 1, scène 3, MAÎTRE BLAISE)
  19. Quoi qu'il en soit, j'ai aussi un parti à lui offrir, mais un très bon parti, il s'agit d'un homme du monde, et voilà pourquoi je m'informe si elle n'aime personne. (Acte 1, scène 3, LUCIDOR)
  20. Je ne dis pas que je vous aime. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  21. Je ne vous dis pas que je ne vous aime point ; ni l'un ni l'autre, vous m'en êtes témoin ; j'ons donné ma parole, je marche droit en besogne, voyez-vous, il n'y a pas à rire à ça ; je ne dis rien, mais je pense, et je vais répétant que vous êtes agriable ! (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  22. Et mêmement, à vous permis de m'aimer, par exemple, j'y consens encore ; si le coeur vous y porte, ne vous retenez pas, je vous lâche la bride là-dessus ; il n'y aura rian de pardu. (Acte 1, scène 4, MAÎTRE BLAISE)
  23. Il parle vraiment d'un très grand mariage ; il s'agit d'un homme du monde, et il ne dit pas qui c'est, ni d'où il viendra. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  24. À propos, je sais que vous aimez les fleurs, et je pensais à vous aussi en cueillant ce petit bouquet ; tenez, Monsieur, prenez-le. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  25. Et moi, à cette heure que je l'ai reçu, je l'aime mieux qu'auparavant. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  26. Je n'aime point ce secret-là ; mais poursuivons : il n'y a encore environ que sept semaines que je suis ici. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  27. Oui, mais malheureusement vous n'êtes pas de notre village, et vous retournerez peut-être bientôt à votre Paris, que je n'aime guère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  28. Toujours de mieux en mieux, que je l'aimerai ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  29. Il l'aura, Monsieur Lucidor, il l'aura, il l'a déjà ; je l'aime autant que vous, ni plus ni moins. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  30. Monsieur, n'y ayez point de regret ; celui pour qui je vous prenais est un garçon fort aimable, fort amusant, plein d'esprit et d'une très jolie figure. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  31. Non, Monsieur, c'est à votre copie, et je voulais dire qu'il aurait grand tort de me tromper ; car je voudrais de tout mon coeur que ce fût lui ; je crois qu'il m'aimait, et je le regrette. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  32. Vraiment, il n'y a rien là de surprenant ; dès qu'on se ressemble, on a le même son de voix, et volontiers les mêmes inclinations ; il vous aimait, dites-vous, et je ferais comme lui, sans l'extrême distance qui nous sépare. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  33. Quand ce serait lui, au reste, Maître Blaise est bien un autre parti, s'il m'aime. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  34. Vous m'impatientez avec vos tant mieux si tristes, vos tant pis si gaillards, et le tout en m'appelant ma grande fille et mon poulet ; il faut, s'il vous plaît, que j'en aie le coeur net, Monsieur Blaise : pour la dernière fois, est-ce que vous m'aimez ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  35. Car si vous êtes de bonne foi, si effectivement vous m'aimez... (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  36. Vous ne m'avez pas encore regardé, fille aimable, vous n'avez point encore vu ma personne, vous la rebutez sans la connaître ; voyez-la pour la juger. (Acte 1, scène 15, FRONTIN)
  37. C'est bien fait, je vous dirai donc, Monsieur, que je serais mortifiée s'il fallait vous aimer, le coeur me le dit ; on sent cela ; non que vous ne soyez fort aimable, pourvu que ce ne soit pas moi qui vous aime ; je ne finirai point de vous louer quand ce sera pour une autre ; je vous prie de prendre en bonne part ce que je vous dis là, j'y vais de tout mon coeur ; ce n'est pas moi qui ai été vous chercher, une fois ; je ne songeais pas à vous, et si je l'avais pu, il ne m'en aurait pas plus coûté de vous crier : Ne venez pas ! (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  38. Vous ne manquerez pas de filles ; quand on est riche, on en a tant qu'on veut, à ce qu'on dit, au lieu que naturellement je n'aime pas l'argent ; j'aimerais mieux en donner que d'en prendre ; c'est là mon humeur. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  39. Ah çà, Monsieur, je vous prends à témoin comme quoi je l'aime, comme quoi alle me repousse, que, si elle ne me prend pas, c'est sa faute, et que ce n'est pas sur moi qu'il en faut jeter l'endosse. (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  40. M'accuser d'aimer, à cause que je pleure ; à cause que je donne des marques de bon coeur ! (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  41. Un homme qui ne songe point à moi, qui veut me marier à tout le monde, et je l'aimerais, moi, qui ne pourrais pas le souffrir s'il m'aimait, moi qui ai de l'inclination pour un autre ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  42. Monsieur, c'est par discrétion que je ne vous ai pas dit ma pensée ; mais je vous aime si peu, que, si je ne me retenais pas, je vous haïrais, depuis ce mari que vous avez mandé de Paris ; oui, Monsieur, je vous haïrais, je ne sais trop même si je ne vous hais pas, je ne voudrais pas jurer que non, car j'avais de l'amitié pour vous, et je n'en ai plus ; est-ce là des dispositions pour aimer ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  43. Je suis honteux de la douleur où je vous vois, avez-vous besoin de vous défendre, dès que vous en aimez un autre, tout n'est-il pas dit ? (Acte 1, scène 18, LUCIDOR)
  44. Vraiment, je le sais bien. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  45. Ce n'est pas là ce qui embarrassera, et j'aplanirai tout ; puisque vous avez le bonheur d'être aimé, Maître Blaise, je donne vingt mille francs en faveur de ce mariage, je vais en porter la parole à Madame Argante, et je reviens dans le moment vous en rendre la réponse. (Acte 1, scène 18, LUCIDOR)
  46. Sur ce pied-là, vous ne m'aimez pas. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  47. Si fait da : ça m'avait un peu quitté, mais je vous r'aime chèrement à cette heure. (Acte 1, scène 19, MAÎTRE BLAISE)
  48. Il y aurait trop de lâcheté à vous de prendre de l'argent d'un homme qui a voulu me marier à un autre, qui m'a offensée en particulier en croyant que je l'aimais, et qu'on dit que j'aime moi-même. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  49. Voilà qui est fini ; je ne veux rien d'un homme qui m'a donné le renom que je l'aimais toute seule. (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
  50. On ne m'a point entendue me vanter que vous m'aimiez, quoique je l'eusse pu croire aussi bien que vous, après toutes les amitiés et toutes les manières que vous avez eues pour moi, depuis que vous êtes ici, je n'ai pourtant pas abusé de cela ; vous n'en avez pas agi de même, et je suis la dupe de ma bonne foi. (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
  51. Quand vous auriez pensé que je vous aimais, quand vous m'auriez cru pénétré de l'amour le plus tendre, vous ne vous seriez pas trompée. (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  52. Je n'en sais rien ; mais si jamais je viens à aimer quelqu'un, ce ne sera pas moi qui lui chercherai des filles en mariage, je le laisserai plutôt mourir garçon. (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
  53. Vous m'aimez donc ? (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  54. Vraiment, que de reste, Monsieur, c'est bien de l'honneur à nous tous, et il ne manquera rien à la joie où je suis, si Monsieur... (Acte 1, scène 22, MADAME-ARGANTE)
  55. Ma reine, puisque vous aimiez tant Frontin, et que je lui ressemble, j'ai envie de l'être. (Acte 1, scène 22, FRONTIN)

LES SINCÈRES (1747)

  1. Ce garçon-là ne m'aime point : je puis me fier à lui. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Je voudrais pourtant de votre part quelque chose de plus sûr que l'indifférence ; il serait à souhaiter que vous aimassiez ailleurs. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Assez sensible à l'amitié, pourvu qu'elle y prime : il faut que son amie soit sa sujette, et jouisse avec respect de ses bonnes grâces : c'est vous qui l'aimez, c'est elle qui vous le permet ; vous êtes à elle, vous la servez, et elle vous voit faire. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Quant à moi, j'ai là-dessus une petite manière qui l'enchante ; c'est que je la loue brusquement, du ton dont on querelle ; je boude en la louant, comme si je la grondais d'être louable ; et voilà surtout l'espèce d'éloges qu'elle aime, parce qu'ils n'ont pas l'air flatteur, et que sa vanité hypocrite peut les savourer sans indécence. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. Vous l'aimez donc ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  6. Vous-même ; il est certain que vous m'aimiez avant que de venir ici. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  7. Et si je ne vous avais pas amené chez la Marquise, vous m'aimeriez actuellement. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  8. C'est que, si elle vient à m'aimer, je m'en fierai plus à ce qu'elle me dira, qu'à ce que vous m'auriez dit. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  9. Sur ce pied-là, vous ne vous aimez donc pas, vous autres ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  10. Nous avions déjà conclu d'affaire avec d'autres, et Madame loge chez elle la petite personne que j'aime. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  11. Laissons là ce détail ; vous aimez toujours ma maîtresse ; dans le fond elle ne vous haïssait pas, et c'est vous qui l'épouserez, je vous la donne. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  12. On sait bien qu'elle est aimable ; mais il y en a encore de plus belles, quand ce ne serait que Madame. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  13. La Marquise est aimable et non pas belle. (Acte 1, scène 8, ERGASTE)
  14. Eh mais je suis persuadé que la Marquise elle-même ne se pique pas de beauté, elle n'en a que faire pour être aimée. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  15. Dorante, vous n'êtes pas indigne qu'on vous aime ; vous avez de tout, de l'honneur, de la naissance, de la fortune, et même des agréments ; je dirai même que vous m'auriez peut-être plu ; mais je n'ai jamais pu me fier à votre amour ; je n'y ai point de foi, vous l'exagérez trop ; il révolte la simplicité de caractère que vous me connaissez. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  16. M'aimez-vous beaucoup ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  17. Ne m'aimez-vous guère ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  18. Faites-vous semblant de m'aimer ? (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  19. Un homme qui aime une femme raisonnable ne dit point : Je soupire ; ce mot n'est pas assez sérieux pour lui, pas assez vrai ; il dit : Je vous aime ; je voudrais bien que vous m'aimassiez ; je suis bien mortifié que vous ne m'aimiez pas : voilà tout, et il n'y a que cela dans votre coeur non plus. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  20. Jouissez à loisir de la froide et orgueilleuse tranquillité avec laquelle il vous aime. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  21. Que je vous aime. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  22. C'est que ce sont de ces choses qui vont tout de suite, quand on s'aime. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  23. Car je veux être véritablement aimée. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  24. Vous avez raison ; aussi vous aimé-je de tout mon coeur. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  25. N'avez-vous jamais rien aimé plus que moi ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  26. Oui, je pense bien avoir aimé autant ; pour plus, je n'en ai pas l'idée ; je crois même que cela ne serait pas possible. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  27. Très possible, je vous en réponds ; rien n'empêche que vous n'aimiez encore davantage : je n'ai qu'à être plus aimable et cela ira plus loin ; passons. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  28. Laquelle de nous deux vaut le mieux, de celle que vous aimiez ou de moi ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  29. Votre incertitude décide ; comptez aussi que vous l'aimiez plus que moi. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  30. Vous rêvez ; n'aime-t-on pas toujours les gens à proportion de ce qu'ils sont aimables ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  31. Et dès qu'elle l'était plus que je ne la suis, qu'elle avait plus de grâces, il a bien fallu que vous l'aimassiez davantage ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  32. Penchez-vous, vraiment ? (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  33. À laisser là cette égalité si équivoque, elle ne me tente point ; j'aime autant la perdre que de la gagner, en vérité. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  34. votre badinage me charme ; il en sera donc ce qu'il vous plaira ; l'essentiel est que je vous aime autant que je l'aimais. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  35. Oui, je me suis senti quelque envie de l'aimer ; mais la difficulté de pénétrer ses dispositions m'a rebuté. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  36. Il vous en a fallu un des plus déterminés pour pouvoir m'aimer avec de si terribles défauts, qui sont peut-être vrais, dont je vous suis obligé de m'avertir, mais que je ne savais guère. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  37. Après tout, peut-être pas si étrange, Lisette ; je ne sais plus qu'en penser moi-même ; il a peut-être raison ; je me méfie de tout ce qu'on m'a dit jusqu'ici de flatteur pour moi ; et surtout de ce que m'a dit ton Dorante, que tu aimes tant, et qui doit être le plus grand fourbe, le plus grand menteur avec ses adulations. (Acte 1, scène 15, MARQUISE)
  38. Vraiment, oui ; le témoignage d'un hypocondre est bien plus sûr. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
  39. Et moi, Madame, je vous déclare que ce n'est plus ni vous ni vos grâces que je défends ; vous êtes fort libre de penser de vous ce qu'il vous plaira, je ne m'y oppose point ; mais je ne suis ni un adulateur ni un visionnaire, j'ai les yeux bons, j'ai le jugement sain, je sais rendre justice ; et je soutiens que vous êtes une des femmes du monde la plus aimable, la plus touchante, je soutiens qu'il n'y aura point de contradiction là-dessus ; et tout ce qui me fâche en le disant, c'est que je ne saurais le soutenir sans faire l'éloge d'une personne qui m'outrage, et que je n'ai nulle envie de louer. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  40. Il est vrai que je me sens obligée de dire, pour votre justification, qu'on a toujours mis quelque différence entre elle et moi ; je ne serai pas de bonne foi si je le niais ; ce n'est pas qu'elle ne soit aimable. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  41. Très aimable ; mais en fait de grâces il y a bien des degrés. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  42. Vous ferez fort bien ; je ne vous rendais pas justice, Dorante : et encore une fois il faut vous connaître ; je doutais même que vous m'aimassiez, et je résistais à mon penchant pour vous. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  43. Et par là toujours ennemi de vous-même : en voici une preuve ; je gage que vous m'aimiez, quand vous m'avez quittée ? (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  44. Et qui plus est, c'est que vous m'aimez encore, c'est que vous n'avez pas cessé d'un instant. (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  45. Cela est vrai, et je ne vous aime plus ; mais quand le notaire viendra, nous verrons. (Acte 1, scène 20, ARAMINTE)
  46. Oui, c'est Madame que j'aime, que j'aimais, et que j'ai toujours aimée, qui plus est. (Acte 1, scène 21, ERGASTE)
  47. Je ne vous aimais pas non plus, Ergaste, je ne vous aimais pas ; je me trompais, tout mon penchant était pour Dorante. (Acte 1, scène 21, MARQUISE)

LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD (1730)

  1. On dit que votre futur est un des plus honnêtes du monde, qu'il est bien fait, aimable, de bonne mine, qu'on ne peut pas avoir plus d'esprit, qu'on ne saurait être d'un meilleur caractère ; que voulez-vous de plus ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Ma foi, Madame, c'est qu'il est heureux qu'un amant de cette espèce-là veuille se marier dans les formes ; il n'y a presque point de fille, s'il lui faisait la cour, qui ne fût en danger de l'épouser sans cérémonie ; aimable, bien fait, voilà de quoi vivre pour l'amour ; sociable et spirituel, voilà pour l'entretien de la société : Pardi, tout en sera bon, dans cet homme-là, l'utile et l'agréable, tout s'y trouve. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Tu ne sais ce que tu dis ; dans le mariage, on a plus souvent affaire à l'homme raisonnable qu'à l'aimable homme ; en un mot, je ne lui demande qu'un bon caractère, et cela est plus difficile à trouver qu'on ne pense. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  4. Ergaste s'est marié ; sa femme, ses enfants, son domestique, ne lui connaissent encore que ce visage-là, pendant qu'il promène partout ailleurs cette physionomie si aimable que nous lui voyons, et qui n'est qu'un masque qu'il prend au sortir de chez lui. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  5. Tiens, ma chère enfant, tu sais combien je t'aime. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  6. Un duo de tendresse en décidera, comme à l'Opéra : "Vous me voulez, je vous veux, vite un notaire" ; ou bien : "M'aimez-vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Pour moi, qui m'en fie bien à ce que vous m'avez dit de votre aimable fille, j'ai consenti à tout en prenant la précaution de vous avertir, quoiqu'il m'ait demandé le secret de votre côté ; vous en userez là-dessus avec la future comme vous le jugerez à propos..." Voilà ce que le père m'écrit. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  8. Et ne manquera pas de t'aimer. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-ORGON)
  9. Courage, mes enfants, si vous commencez à vous aimer, vous voilà débarrassés des cérémonies. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR-ORGON)
  10. Oh, doucement, s'aimer, c'est une autre affaire ; vous ne savez peut-être pas que j'en veux au coeur de Lisette, moi qui vous parle. (Acte 1, scène 6, MARIO)
  11. Oui, le prenez-vous sur ce ton-là, et moi, je veux que Bourguignon m'aime. (Acte 1, scène 6, SILVIA)
  12. Ma foi, je n'étais pas venu dans ce dessein-là, je te l'avoue ; tout valet que je suis, je n'ai jamais eu de grandes liaisons avec les soubrettes, je n'aime pas l'esprit domestique ; mais à ton égard c'est une autre affaire ; comment donc, tu me soumets, je suis presque timide, ma familiarité n'oserait s'apprivoiser avec toi, j'ai toujours envie d'ôter mon chapeau de dessus ma tête, et quand je te tutoie, il me semble que je jure ; enfin j'ai un penchant à te traiter avec des respects qui te feraient rire. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  13. Parbleu, cela est plaisant, ce que tu as juré pour homme, je l'ai juré pour femme, moi, j'ai fait serment de n'aimer sérieusement qu'une fille de condition. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  14. Elle n'a pas prédit que je ne t'aimerais point. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  15. Ma foi, l'amour a plus de tort qu'elle, j'aimerais mieux qu'il me fût permis de te demander ton coeur, que d'avoir tous les biens du monde. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  16. Voilà encore de ces réponses qui m'emportent ; fais comme tu voudras, je n'y résiste point, et je suis bien malheureux de me trouver arrêté par tout ce qu'il y a de plus aimable au monde. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  17. Je vous le répète encore, le coeur de Dorante va bien vite ; tenez, actuellement je lui plais beaucoup, ce soir il m'aimera, il m'adorera demain ; je ne le mérite pas, il est de mauvais goût, vous en direz ce qu'il vous plaira ; mais cela ne laissera pas que d'être ; voyez-vous, demain je me garantis adorée. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  18. Eh bien, que vous importe : s'il vous aime tant, qu'il vous épouse. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-ORGON)
  19. Ne se mêle-t-il pas d'aimer ma fille ? (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-ORGON)
  20. Serviteur : Adieu, mes enfants, je vous laisse ensemble ; il est bon que vous vous aimiez un peu avant que de vous marier. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  21. Mais est-il possible que vous m'aimiez tant ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  22. Je ne me soucie pas de ce qui est possible, moi ; mais je vous aime comme un perdu, et vous verrez bien dans votre miroir que cela est juste... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  23. Dites-moi un petit brin que vous m'aimez ; tenez, je vous aime, moi, faites l'écho, répétez, Princesse. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  24. Eh bien, Monsieur, je vous aime. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  25. Vous m'aimez, cela est admirable ! (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  26. J'aurais lieu à mon tour d'être étonnée de la promptitude de votre hommage ; peut-être m'aimerez-vous moins quand nous nous connaîtrons mieux. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  27. Pour les fortifier de part et d'autre, jurons-nous de nous aimer toujours, en dépit de toutes les fautes d'orthographe que vous aurez faites sur mon compte. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  28. Nous avons ordre de nous aimer avant qu'on nous marie, n'interrompez point nos fonctions. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  29. Tiens, Bourguignon, une bonne fois pour toutes, demeure, va-t'en, reviens, tout cela doit m'être indifférent, et me l'est en effet, je ne te veux ni bien ni mal, je ne te hais, ni ne t'aime, ni ne t'aimerai, à moins que l'esprit ne me tourne. (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  30. Et que pourrais-je espérer en tâchant de me faire aimer ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  31. Il est donc bien vrai que tu ne me hais, ni ne m'aimes, ni ne m'aimeras ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  32. Eh bien, chère Lisette, dis-le-moi cent fois, que tu ne m'aimeras point. (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  33. Désespère une passion dangereuse, sauve-moi des effets que j'en crains ; tu ne me hais, ni ne m'aimes, ni ne m'aimeras ! (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  34. Je ne te hais point, lève-toi, je t'aimerais si je pouvais, tu ne me déplais point, cela doit te suffire. (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  35. Lisette, si je n'étais pas ce que je suis, si j'étais riche, d'une condition honnête, et que je t'aimasse autant que je t'aime, ton coeur n'aurait point de répugnance pour moi ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  36. Tu la verras si tu veux, mais tu dois être charmée que ce garçon s'en aille, car il t'aime, et cela t'importune assurément. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR-ORGON)
  37. Encore a-t-il fallu, quand il t'a demandé si tu l'aimerais, que tu aies tendrement ajouté : volontiers, sans quoi il y serait encore. (Acte 2, scène 11, MARIO)
  38. Mais comme l'action m'a déplu, la répétition n'en est pas aimable. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  39. Tu m'as vu dans de grands mouvements, je n'ai pu me défendre de t'aimer. (Acte 2, scène 12, DORANTE)
  40. Mon père, en partant, me permit ce que j'ai fait, et l'événement m'en paraît un songe : je hais la maîtresse dont je devais être l'époux, et j'aime la suivante qui ne devait trouver en moi qu'un nouveau maître. (Acte 2, scène 12, DORANTE)
  41. M'aimez-vous jusque-là ? (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  42. Ah vraiment, mon frère, il y a bien d'autres nouvelles ! (Acte 2, scène 13, SILVIA)
  43. Venez, sortons d'ici, allons trouver mon père, il faut qu'il le sache ; j'aurais besoin de vous aussi, mon frère : il me vient de nouvelles idées, il faudra feindre de m'aimer, vous en avez déjà dit quelque chose en badinant ; mais surtout gardez bien le secret, je vous en prie... (Acte 2, scène 13, SILVIA)
  44. Elle est si aimable, qu'on aurait de la peine à ne lui pas parler d'amour. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  45. Ah, le voici : c'est que malgré le ton badin que j'ai pris tantôt, je serais très fâché qu'elle t'aimât ; c'est que sans autre raisonnement, je te défends de t'adresser davantage à elle ; non pas dans le fond que je craigne qu'elle t'aime, elle me paraît avoir le coeur trop haut pour cela, mais c'est qu'il me déplaît à moi d'avoir Bourguignon pour rival. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  46. Il faudra bien ; mais Monsieur, vous l'aimez donc beaucoup ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  47. Oui, je crois que je suis au fait ; et sur ce pied-là vous êtes aimé sans doute ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  48. La réponse est de bon sens, je te la pardonne ; mais je suis bien mortifié de ne pouvoir pas dire qu'on m'aime, et je ne le dis pas pour t'en rendre compte, comme tu le crois bien, mais c'est qu'il faut dire la vérité. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  49. Monsieur m'apprend qu'il vous aime, Lisette. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  50. Et me défend de vous aimer. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  51. Il me défend donc de vous paraître aimable ? (Acte 3, scène 3, SILVIA)
  52. Je ne saurais empêcher qu'il ne t'aime, belle Lisette, mais je ne veux pas qu'il te le dise. (Acte 3, scène 3, MARIO)
  53. Si je n'aimais pas cet homme-là, avouons que je serais bien ingrate. (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  54. si vous saviez combien tout ceci va rendre notre union aimable ! (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  55. Il ne pourra jamais se rappeler notre histoire sans m'aimer, je n'y songerai jamais que je ne l'aime, vous avez fondé notre bonheur pour la vie, en me laissant faire ; c'est un mariage unique ; c'est une aventure dont le seul récit est attendrissant ; c'est le coup de hasard le plus singulier, le plus heureux, le plus... (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  56. Oui, qu'il s'accommode, pourquoi t'aime-t-il ? (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-ORGON)
  57. Venons au fait ; m'aimes-tu ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  58. Qu'elle est digne d'être aimée ! (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  59. Que vous êtes aimable d'être si bien au fait ! (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  60. S'il part, je ne l'aime plus, je ne l'épouserai jamais... (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  61. Dorante reparaît pourtant ; il me semble qu'il revient, je me dédis donc, je l'aime encore... (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  62. Mario vous aime. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  63. Vous êtes sensible à son amour, je l'ai vu par l'extrême envie que vous aviez tantôt que je m'en allasse ; ainsi, vous ne sauriez m'aimer. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  64. Je ne saurais vous aimer ! (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  65. Laissez-moi, tenez, si vous m'aimez, ne m'interrogez point. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  66. Vous m'aimez, mais votre amour n'est pas une chose bien sérieuse pour vous ; que de ressources n'avez-vous pas pour vous en défaire ! (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  67. Savez-vous bien que si je vous aimais, tout ce qu'il y a de plus grand dans le monde ne me toucherait plus ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  68. Jugez donc de l'état où je resterais, ayez la générosité de me cacher votre amour : moi qui vous parle, je me ferais un scrupule de vous dire que je vous aime, dans les dispositions où vous êtes. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  69. Vous m'aimez donc ? (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  70. Non, Lisette ; Mario ne m'alarme plus, vous ne l'aimez point, vous ne pouvez plus me tromper, vous avez le coeur vrai, vous êtes sensible à ma tendresse : je ne saurais en douter au transport qui m'a pris, j'en suis sûr, et vous ne sauriez plus m'ôter cette certitude-là. (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  71. Après cela, je n'ai plus rien à vous dire ; vous m'aimez, je n'en saurais douter, mais à votre tour jugez de mes sentiments pour vous, juger du cas que j'ai fait de votre coeur par la délicatesse avec laquelle j'ai tâché de l'acquérir. (Acte 3, scène 9, SILVIA)

LA PROVINCIALE (1750)

  1. Vraiment, il est bien temps de venir : je n'ai plus le loisir de vous entretenir ; il y a une heure que je vous attends, et que vous devriez être ici. (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  2. Cela serait trop difficile, et puis j'irais directement contre mes préceptes : je lui ai déjà dit que, pour le bon air, il était indécent d'aimer son mari, et qu'il ne fallait garder l'amour que pour la galanterie, et non pas pour le mariage : ainsi il n'y a pas moyen. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  3. Vous n'ignorez pas l'objet que j'aime ! (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  4. Lequel aimez-vous le mieux ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR LORMEAU)
  5. Je sais un cavalier des plus aimables, qui vous donne actuellement la préférence sur nombre de femmes, qui en sont bien piquées. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  6. Vraiment, je ne m'en plains pas ; il me fait honneur... (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  7. C'est ici une affaire de sympathie ; notre étoile était de nous aimer : hâtons-nous de la remplir ; j'ai besoin de vous voir ; vous m'attendez sans doute. (Acte 1, scène 8, MADAME LÉPINE)
  8. Que dites-vous de cette étoile qui veut que je l'aime ? (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  9. Vraiment, il faudra bien qu'il la suive ; il n'y manquera pas : mais je pense entre nous que ce n'est pas là le plus grand de vos soucis, Monsieur, et que nous ne nous chicanerons pas là-dessus ; nous savons bien que le coeur est une espèce de hors-d'oeuvre dans le mariage. (Acte 1, scène 9, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  10. Avez-vous envie de l'aimer, d'être amoureuse de votre mari ? (Acte 1, scène 10, MADAME LÉPINE)
  11. Mais je l'aimerais encore mieux que le Chevalier, si c'était l'usage. (Acte 1, scène 10, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  12. Il n'est pas même question d'aimer avec le Chevalier, il ne faut en avoir que l'air ; on ne nous demande que cela. (Acte 1, scène 10, MADAME LÉPINE)
  13. C'est justement à quoi j'en suis avec le Chevalier ; quoiqu'il ne m'ait pas fort touchée, je me figure que je l'aime : je me le fais accroire, pour m'aider à soutenir la chose avec les airs convenables. (Acte 1, scène 10, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  14. Pour moi, je n'aime pas à disputer. (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  15. C'est la Marquise de France la plus aimable et la plus dégagée que j'attaque ce matin, et qui laisse passer deux mortelles heures, sans donner signe de vie. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  16. S'il m'honorait d'une assignation, il faudrait encore la payer ; j'aime mieux la boire. (Acte 1, scène 15, LA RAMÉE)
  17. J'aime à vous voir mépriser cette somme-là : cela sent la soubrette de cour, qui ne s'effraye de rien. (Acte 1, scène 15, LA RAMÉE)
  18. Vivez, Chevalier, vivez, lui dirai-je, vous me faites peur, mon cher enfant ; je vous défends de mourir : il faut m'aimer. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  19. On croirait que je l'aime ; et cependant il n'en est rien : je ne fais qu'imiter. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  20. Oui, si on savait qu'il m'aime ; mais il n'aura garde de s'en vanter à cause de mes rivales. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  21. soyez en repos là-dessus ; tout le monde saura qu'il vous aime, et, qui plus est, que vous l'aimez. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  22. Que je l'aime, moi ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  23. M'aimez-vous autant que vous le dites ? (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  24. Vous aimer, Marquise, vous n'y songez pas. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  25. Qu'est-ce que c'est qu'aimer ? (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  26. Est-ce qu'on vous aime ? (Acte 1, scène 17, MADAME L?PINE)
  27. J'aime à le dépenser à propos. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  28. Dame, passez-vous-en, mon cher homme ; je ne sais faire que des pieds de mouche, et j'aime mieux vous donner mon écriture en paroles ; il n'y a pas tant de façon. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  29. Je vois bien que tu m'aimes, ma petite merveille. (Acte 1, scène 19, LA RAMÉE)
  30. Si je t'aime ? (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  31. Je t'aime comme une étourdie ; je ne sais à qui le dire. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  32. Je t'aime d'abord par inclination. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  33. Y verrai-je que vous m'aimez ? (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  34. Que vous n'aimez que moi ? (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  35. Votre emportement décide : vous insultez Madame ; et pour la venger, j'avouerai que je l'aime, et c'est son argent que j'accepte. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)

LE PRINCE TRAVESTI (1727)

  1. J'aime, voilà ma peine. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  2. Que ne dites-vous : J'aime, voilà mon plaisir ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  3. Mais vous êtes aimée, sans doute ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  4. Celui qui vous aime met-il son amour en énigme ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  5. Jeune, aimable, vaillant, généreux et sage, cet homme-là vous a donné son coeur ; vous lui avez rendu le vôtre en revanche, c'est coeur pour coeur, le troc est sans reproche, et je trouve que vous avez fait là un fort bon marché. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  6. Jeune, aimable, vaillant, généreux et sage, Madame, avec cela, fût-il né dans une chaumière, sa naissance est royale, et voilà mon Prince ; je vous défie d'en trouver un meilleur. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  7. Avec plaisir, Madame ; car j'aime à faire de bonnes actions. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  8. Être aimée d'un homme autant que je l'étais, c'est faire son bonheur et ses délices ; c'est être l'objet de toutes ses complaisances, c'est régner sur lui, disposer de son âme ; c'est voir sa vie consacrée à vos désirs, à vos caprices, c'est passer la vôtre dans la flatteuse conviction de vos charmes ; c'est voir sans cesse qu'on est aimable : ah ! (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  9. Madame, cet homme dont vous étiez l'idole, concevez qu'il ne vous aime plus ; et mettez-vous vis-à-vis de lui ; la jolie figure que vous y ferez ! (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  10. J'étais presque évanouie ; il vint à moi, s'empressa à me faire revenir, et me parut le plus aimable et le plus galant homme que j'aie encore vu. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  11. Fort bien : nous vivons ensemble de bonne amitié ; je n'aime pas le bruit, ni lui non plus ; je suis drôle, et cela l'amuse. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  12. La Princesse cherche à me connaître, et me confirme dans mes soupçons ; les services que je lui ai rendu ont disposé son coeur à me vouloir du bien, et mes respects empressés l'ont persuadée que je l'aimais sans oser le dire. (Acte 1, scène 5, LÉLIO)
  13. Elle est aimable ; et si je lui plais, rien n'est plus flatteur pour moi que son inclination, car elle ne me connaît pas. (Acte 1, scène 5, L?LIO)
  14. Elle ne m'est pas indifférente ; mais que je l'aimerais sans le souvenir inutile que je garde encore de cette belle personne que je sauvai des mains des voleurs ! (Acte 1, scène 5, L?LIO)
  15. Il est vrai que votre pitié m'est bien due ; j'ai plus d'un chagrin ; vous ne m'aimerez jamais, et vous m'avez dit que vous étiez mariée. (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  16. Hé bien, je suis veuve ; perdez du moins la moitié de vos chagrins ; à l'égard de celui de n'être point aimé... (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  17. Mais supposons que je vous aime, n'y a-t-il pas une princesse qui croit que vous l'aimez, qui vous aime peut-être elle-même, qui est la maîtresse ici, qui est vive, qui peut disposer de vous et de moi ? (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  18. Voici un coup de hasard qui change mes desseins ; il ne s'agit plus maintenant d'épouser la Princesse ; tâchons de m'assurer parfaitement du coeur de la personne que j'aime, et s'il est vrai qu'il soit sensible pour moi. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  19. J'oubliais à vous informer d'une chose : la Princesse vous aime, vous pouvez aspirer à tout ; je vous l'apprends de sa part, il en arrivera ce qu'il pourra. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  20. Si elle sait que vous m'aimez, vous ne pourrez plus me le dire, je vous en avertis. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  21. Votre rang est d'être un homme aimable et vertueux, et c'est là le plus beau rang du monde ; mais je vous dis encore une fois que cela est résolu ; je ne vous aimerai point, je n'en conviendrai jamais. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  22. Moi, vous aimer... (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  23. Non, Lélio, n'en parlons plus, donnez-vous tout entier à la Princesse, je vous le pardonne ; cachez votre tendresse pour moi, ne me demandez plus la mienne, vous vous exposeriez à l'obtenir, je ne veux point vous l'accorder, je vous aime trop pour vous perdre, je ne peux pas vous mieux dire. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  24. Je suis au comble de la joie ; j'ai retrouvé ce que j'aimais, j'ai touché le seul coeur qui pouvait rendre le mien heureux ; il ne s'agit plus que de convenir avec cette aimable personne de la manière dont je m'y prendrai pour m'assurer sa main. (Acte 1, scène 9, LÉLIO)
  25. Vous êtes jeune, la Princesse vous estime, et j'ai une fille aimable, qui est un assez bon parti. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  26. Je vous demande grâce pour elle ; j'ai pitié de la victime que vous voulez sacrifier à votre ambition ; c'est trop aimer la fortune. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  27. Je crois offrir ma fille à un homme d'honneur ; et d'ailleurs vous m'accusez d'un plaisant crime, d'aimer la fortune ! (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  28. Qui est-ce qui n'aimerait pas à gouverner ? (Acte 1, scène 10, FR?D?RIC)
  29. Aimes-tu l'argent ? (Acte 1, scène 13, FRÉDÉRIC)
  30. Voilà une pleine boutique de vivres, d'argent et de friandises ; par la sanguenne, vous m'aimez beaucoup, pourtant ! (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  31. J'aime mieux vous faire mon billet comme quoi j'aurai reçu cette fille à compte ; je ne plaiderai pas contre mon écrit. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  32. Allez, vous ne devriez pas tenter un pauvre garçon, qui n'a pas plus d'honneur qu'il lui en faut, et qui aime les filles. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  33. J'aime cette couleur-là ; elle dure plus longtemps qu'une autre. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  34. Oh j'aime assez les guenons. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  35. Pourquoi donc m'aimez-vous, si vous me trouvez telle ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  36. Tant mieux, je suis bien aise que vous m'aimiez ; car vous me plaisez beaucoup, vous.. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  37. Mais, est-il bien vrai que vous m'aimiez ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  38. Tenez, je vous aime... (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  39. Mais qui diantre peut dire cela, combien je vous aime ?... (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  40. Il vous aimera. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  41. Vous m'aimez déjà, vous voulez m'épouser ; la prédiction est bien avancée ; à l'égard de la proposition du seigneur Frédéric, je ne sais ce que c'est ; mais vous savez bien ce qu'il vous a dit ; quant à moi, il m'a seulement recommandé de vous aimer, et je suis en bon train de cela, comme vous voyez.. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  42. Je vous aime, cela est vrai ; je veux vous épouser, cela est encore vrai, et véritablement le seigneur Frédéric m'a proposé d'être un fripon ; je n'ai pas voulu l'être, et pourtant vous verrez qu'il faudra que j'en passe par là ; car quand une chose est prédite, elle ne manque pas d'arriver. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  43. Gagnons, ma mie, gagnons, cela est juste, Arlequin est à vous, tournez-le, virez-le à votre fantaisie, je ne m'embrasse plus de lui, la prédiction m'a transporté à vous, elle sait bien ce qu'elle fait, il ne m'appartient pas de contredire à son ordonnance, je vous aime, je vous épouserai, je tromperai Monsieur Lélio, et je m'en gausse, le vent me pousse, il faut que j'aille, il me pousse à baiser votre menotte, il faut que je la baise. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  44. Je tremble que la Princesse, pendant la fête, n'ait surpris mes regards sur la personne que j'aime. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  45. Un homme à qui vous avez fait apercevoir que je l'aime, un homme à qui j'ai cru voir du penchant pour moi, devrait, à votre discours, donner malgré lui quelques marques de joie, et vous ne me parlez que de son profond respect ; cela est bien froid. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  46. Mais, Madame, ordinairement le respect n'est ni chaud ni froid ; je ne lui ai pas dit crûment : La Princesse vous aime ; il ne m'a pas répondu crûment : J'en suis charmé ; il ne lui a pas pris des transports ; mais il m'a paru pénétré d'un profond respect. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  47. Je suis satisfaite de ce qu'il m'a répondu sur votre chapitre ; l'aimez-vous mieux de cette façon-là ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  48. Vous êtes aimable, Lélio l'est aussi ; vous vous êtes vu tous deux ; vous m'avez fait un rapport de lui qui n'a pas rempli mes espérances ; je me suis égarée là-dessus ; j'ai vu mille chimères ; vous étiez déjà ma rivale. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  49. Les remarques me suivent, je n'y saurais tenir ; vous me désespérez, je vous tourmente, toujours je vous fâcherai en parlant, toujours je vous fâcherai en ne disant mot : je ne saurais donc me corriger ; voilà une querelle fondée pour l'éternité ; le moyen de vivre ensemble, j'aimerais mieux mourir. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  50. Non, ma chère Hortense, vous ne me quitterez point ; je ne veux point vous perdre, je veux vous aimer, je veux que vous m'aimiez ; j'abjure toutes mes faiblesses ; vous êtes mon amie, je suis la vôtre, et cela durera toujours. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  51. Souffrez que je m'éloigne pendant que vous aimez. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  52. Si je refuse de le conclure, c'est entrer dans ses vues, et lui dire que je l'aime ; si je le conclus, c'est lui donner des preuves d'une indifférence dont elle cherchera les raisons. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  53. Si vous cherchez à m'attendrir, je vous avertis que je vous quitte ; je n'aime point qu'on exerce mon courage. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  54. Vous êtes arrivé à la cour ; vous avez plu à la Princesse, elle vous aime ; vous dépendez d'elle, j'en dépends de même ; elle est jalouse de moi : voilà ce que vous avez fait, Monsieur, et il n'y a point de remède à cela, puisque je n'en trouve point.. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  55. Oui, très jalouse : peut-être actuellement sommes-nous observés l'un et l'autre ; et après cela vous venez me parler de votre passion, vous voulez que je vous aime ; vous le voulez, et je tremble de ce qui en peut arriver : car enfin on se lasse. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  56. Vous ne me ménagez point ; aime-t-on les gens quand on les persécute, quand ils sont plus à plaindre que nous, quand ils ont leurs chagrins et les nôtres, quand ils ne nous font un peu de mal que pour éviter de nous en faire davantage ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  57. Je refuse de vous aimer : qu'est-ce que j'y gagne ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  58. Dites-moi, qu'est-ce qui m'empêche de vous aimer ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  59. N'êtes-vous pas aimable ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  60. Ne m'aimez-vous pas assez ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  61. Et vous vous plaignez de moi, et vous me demandez encore que je vous aime, expliquez-vous donc, que me demandez-vous ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  62. Qu'appelez-vous aimer ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  63. Je me suis d'abord contentée de vous dire que je ne pouvais pas vous aimer, cela ne vous a pas épouvanté ; mais je sais des façons de parler plus positives, plus intelligibles, et qui assurément vous guériront de toute espérance. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  64. Voici donc, à la lettre, ce que je pense, et ce que je penserai toujours : c'est que je ne vous aime point, et que je ne vous aimerai jamais. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  65. Je ne sortirai point de là ; je ne vous aime point, vous ne me plaisez point. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  66. Vous dites que vous m'aimez ; non, je n'en crois rien, si vous ne partez. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  67. J'aime autant mourir que de ne vous plus voir. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  68. Vous m'aimez beaucoup, je le sais bien ; passons votre reconnaissance, nous dirons cela une autre fois. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  69. Cependant je continuerai à vous respecter, puisque vous dites qu'il le faut, sans pourtant en examiner moins si le mariage dont il s'agit est vraiment convenable. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  70. Prenez des pensions, et aimez les filles ! (Acte 2, scène 12, ARLEQUIN)
  71. Mon maître bien-aimé, venez que je vous baise les pieds, je ne suis pas digne de vous baiser les mains. (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  72. Que vous aimiez certaine dame ; que vous aviez peur que la Princesse ne vous l'eût vu regarder pendant la fête, et ne vous l'ôtât, si elle savait que vous l'aimiez. (Acte 2, scène 13, HORTENSE)
  73. Car enfin, vous avez la faveur de la Princesse, vous êtes jeune et aimable, tranchons le mot, vous pouvez lui plaire, et jeter dans son coeur de quoi lui faire oublier ses véritables intérêts et les nôtres, qui étaient qu'elle épousât le roi de Castille. (Acte 2, scène 13, FRÉDÉRIC)
  74. L'on va peut-être me séparer d'avec vous, et vous ne voulez pas me regarder, ni voir combien je vous aime ! (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  75. Montrez-moi du moins combien vous m'aimez, je veux vous voir. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  76. Je vous le défends ; c'est une âme violente, elle vous aime, elle se flattait que vous l'aimiez, elle vous aurait épousé, tout inconnu que vous lui êtes ; elle verrait à présent que vous lui convenez. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  77. Je vous ai confié mon secret comme à la seule amie que j'aie au monde ; Lélio ne m'aime point, vous le savez. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  78. Vous oubliez pourtant les obligations que je vous ai ; lui, n'oser me dire qu'il m'aime ! (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  79. Je lui ai dit que vous l'aimiez, Madame, soyez-en persuadée. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  80. Vous lui avez dit que je l'aimais, et il ne vous a pas entendue, dites-vous ? (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  81. Pour vous faire oublier le chagrin que je vous ai donné, vous aimez Hortense, elle vous aime, et je vous unis ensemble. (Acte 3, scène 11, LA-PRINCESSE)

LES FAUSSES CONFIDENCES (1738)

  1. Laissons cela, Monsieur ; tenez, en un mot, je suis content de vous ; vous m'avez toujours plu ; vous êtes un excellent homme, un homme que j'aime ; et si j'avais bien de l'argent, il serait encore à votre service. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  2. Vous l'avez vue et vous l'aimez ? (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  3. Je l'aime avec passion, et c'est ce qui fait que je tremble ! (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  4. Je m'en charge, je le veux, je l'ai mis là ; nous sommes convenus de toutes nos actions ; toutes nos mesures sont prises ; je connais l'humeur de ma maîtresse, je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis, et on vous aimera, toute raisonnable qu'on est ; on vous épousera, toute fière qu'on est, et on vous enrichira, tout ruiné que vous êtes, entendez-vous ? (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  5. Et de fort bonne famille : c'est moi qui ai succédé à son père ; il était fort ami du vôtre ; homme un peu dérangé ; sa fille est restée sans bien ; la dame d'ici a voulu l'avoir ; elle l'aime, la traite bien moins en suivante qu'en amie, lui a fait beaucoup de bien, lui en fera encore, et a offert même de la marier. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  6. Mademoiselle, votre père et le sien s'aimaient beaucoup ; pourquoi les enfants ne s'aimeraient-ils pas ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  7. Il a vraiment très bonne façon. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
  8. Tenez, Mademoiselle_Marton, vous êtes la plus aimable fille du monde ; mais ce n'est que faute de réflexion que ces mille écus vous tentent. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  9. Mais vous aimez votre maîtresse : et si elle n'était pas heureuse avec cet homme-là, ne vous reprocheriez-vous pas d'y avoir contribué pour une si misérable somme ? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  10. Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  11. Il est bien fait, d'une figure passable, bien élevé et de bonne famille ; mais il n'est pas riche ; et vous saurez qu'il n'a tenu qu'à lui d'épouser des femmes qui l'étaient, et de fort aimables, ma foi, qui offraient de lui faire sa fortune et qui auraient mérité qu'on la leur fît à elles-mêmes : il y en a une qui n'en saurait revenir, et qui le poursuit encore tous les jours ; je le sais, car je l'ai rencontrée. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  12. Je les tromperais, me disait-il ; je ne puis les aimer, mon coeur est parti. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  13. J'espérais que cela se passerait, car je l'aimais : c'est le meilleur maître ! (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  14. Point du tout, il n'y avait plus de ressource : ce bon sens, cet esprit jovial, cette humeur charmante, vous aviez tout expédié ; et dès le lendemain nous ne fîmes plus tous deux, lui, que rêver à vous, que vous aimer ; moi, d'épier depuis le matin jusqu'au soir où vous alliez. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  15. Vraiment, je le renverrais bien ; mais ce n'est pas là ce qui le guérira. (Acte 1, scène 14, ARAMINTE)
  16. Est-ce que vous croyez qu'il songe à être aimé ? (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  17. Qu'elle est aimable ! (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  18. Vous me disiez tantôt que mon état était doux et tranquille ; n'aimeriez-vous pas mieux que j'y restasse ? (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  19. Madame, j'aime mieux vos intérêts que les siens, et que ceux de qui que ce soit au monde. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  20. Oui, Monsieur ; mais en eût-elle vingt fois davantage, je ne l'épouserais pas ; nous ne serions heureux ni l'un ni l'autre : j'ai le coeur pris ; j'aime ailleurs. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  21. Le sot coeur, mon neveu ; vous êtes un imbécile, un insensé ; et je tiens celle que vous aimez pour une guenon, si elle n'est pas de mon sentiment, n'est-il pas vrai, Madame, et ne le trouvez-vous pas extravagant ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  22. Ceux qui aiment les beaux sentiments doivent être contents ; en voilà un des plus curieux qui se fassent. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  23. Vous vous trompez, Monsieur, je l'aime trop moi-même pour l'en empêcher, et je suis enchantée : oh ! (Acte 2, scène 3, MARTON)
  24. Je n'aurais pas cru que vous m'aimassiez tant. (Acte 2, scène 3, MARTON)
  25. Que vous êtes aimable, Dorante ! (Acte 2, scène 8, MARTON)
  26. Je serais bien injuste de ne pas vous aimer. (Acte 2, scène 8, MARTON)
  27. Monsieur_le_Comte vous aime, et un peu de jalousie, même injuste, messied pas à un amant. (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANTE)
  28. Un très aimable homme qui m'aime, qui a de la délicatesse et des sentiments, et qui me recherche ; et puisqu'il faut vous le nommer, c'est Dorante. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  29. Monsieur_Remy me dit que son neveu m'aime, qu'il veut nous marier ensemble ; Dorante est présent, et ne dit point non ; il refuse devant moi un très riche parti ; l'oncle s'en prend à moi, me dit que j'en suis cause. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  30. C'est un petit portrait de femme, Dorante m'aime jusqu'à refuser sa fortune pour moi. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  31. Cet homme-là ne m'a jamais plu un instant, ma fille ; vous le savez, j'ai le coup d'oeil assez bon, et je ne l'aime point. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  32. Il aura pourtant beau faire, je déclare que je renonce à tout procès avec vous ; que je ne veux pour arbitre de notre discussion que vous et vos gens d'affaires, et que j'aime mieux perdre tout que de rien disputer. (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  33. Laisse là ton zèle, ce n'est pas là celui que je veux, ni celui qu'il me faut ; c'est de ton silence dont j'ai besoin pour me tirer de l'embarras où je suis, et où tu m'as jetée toi-même ; car sans toi je ne saurais pas que cet homme-là m'aime, et je n'aurais que faire d'y regarder de si près. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  34. Elle prétend qu'il l'avait déjà vue chez Monsieur_Remy, et que le procureur a dit même devant lui qu'il l'aimait depuis longtemps, et qu'il fallait qu'ils se mariassent ; je le voudrais. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  35. Vraiment oui ; Monsieur Dorante n'est point digne de Madame. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  36. Vraiment non, voilà les usages ; je ne sais pas comment je le traiterai ; je n'en sais rien, je verrai. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  37. Vous avez fait là un très bon choix : c'est une fille aimable et d'un excellent caractère. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  38. Elle dit que vous l'aimez, que vous l'aviez vue avant de venir ici. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  39. Voyez-vous souvent la personne que vous aimez ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  40. Elle vous aime, sans doute ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  41. Elle ignore que vous l'aimez, dites-vous, et vous lui sacrifiez votre fortune ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  42. On essaie de se faire aimer, ce me semble : cela est naturel et pardonnable. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  43. Être aimé, moi ! (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  44. On ne connaît rien de si beau ni de si aimable qu'elle ! (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  45. Que prétendez-vous avec cet amour pour une personne qui ne saura jamais que vous l'aimez ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  46. Daignez m'en dispenser, Madame ; quoique mon amour soit sans espérance, je n'en dois pas moins un secret inviolable à l'objet aimé. (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  47. Je lui apprendrai à vouloir me souffler mon emploi de confident pour vous aimer en fraude. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  48. Vraiment, des confusions ! (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  49. Voulez-vous qu'elle soit de bonne humeur avec un homme qu'il faut qu'elle aime en dépit d'elle ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  50. Songe que je l'aime, et que, si notre précipitation réussit mal, tu me désespères. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  51. Oui, je sais bien que vous l'aimez : c'est à cause de cela que je ne vous écoute pas. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  52. Il est certain qu'il aime Madame. (Acte 3, scène 2, MARTON)
  53. J'aimerais mieux que le diable eût emporté toutes les rues, que d'en savoir une par le moyen d'un malotru comme lui. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  54. Quoi qu'il en soit, j'attends Monsieur_Remy que j'ai envoyé chercher ; et s'il ne nous défait pas de cet homme-là, ma fille saura qu'il ose l'aimer, je l'ai résolu. (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
  55. Passez, Monsieur, et cherchez votre nièce ailleurs : je n'aime point les mauvais plaisants. (Acte 3, scène 5, MARTON)
  56. Non vraiment. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  57. Seriez-vous d'humeur à garder un intendant qui vous aime ? (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  58. Quand je vous dis qu'il vous aime, j'entends qu'il est amoureux de vous, en bon français ; qu'il est ce qu'on appelle amoureux ; qu'il soupire pour vous ; que vous êtes l'objet secret de sa tendresse. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  59. Peut-être qu'ils m'aiment aussi : que sait-on ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  60. Monsieur_Remy, vous qui me voyez assez souvent, j'ai envie de deviner que vous m'aimez aussi. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  61. Est-ce qu'on ne peut me voir sans m'aimer ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  62. Je suis d'ailleurs comme tout le monde : j'aime assez les gens de bonne mine. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  63. C'est vous qui avez répandu tous les soupçons qu'on a eus sur son compte, et ce n'est pas par attachement pour moi que vous m'avez appris qu'il m'aimait ; ce n'est que par le plaisir de faire du mal. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  64. J'ai persécuté par ignorance l'homme du monde le plus aimable, qui vous aime plus qu'on n'a jamais aimé. (Acte 3, scène 10, MARTON)
  65. Pourquoi avez-vous eu la cruauté de m'abandonner au hasard d'aimer un homme qui n'est pas fait pour moi, qui est digne de vous, et que j'ai jeté dans une douleur dont je suis pénétrée ? (Acte 3, scène 10, MARTON)
  66. Tu l'aimais donc, Marton ? (Acte 3, scène 10, ARAMINTE)
  67. On sait que vous m'aimez, et l'on croirait que je n'en suis pas fâchée. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  68. Vous donner mon portrait ! songez-vous que ce serait avouer que je vous aime ? (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  69. Que vous m'aimez, Madame ! (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  70. J'aime encore mieux regretter votre tendresse que de la devoir à l'artifice qui me l'a acquise ; j'aime mieux votre haine que le remords d'avoir trompé ce que j'adore. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  71. Après tout, puisque vous m'aimez véritablement, ce que vous avez fait pour gagner mon coeur n'est point blâmable : il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire, et on doit lui pardonner lorsqu'il a réussi. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  72. Monsieur_le_Comte, il était question de mariage entre vous et moi, et il n'y faut plus penser : vous méritez qu'on vous aime ; mon coeur n'est point en état de vous rendre justice, et je ne suis pas d'un rang qui vous convienne. (Acte 3, scène 13, ARAMINTE)
  73. Je songeais à me retirer ; j'ai deviné tout ; Dorante n'est venu chez vous qu'à cause qu'il vous aimait ; il vous a plu ; vous voulez lui faire sa fortune : voilà tout ce que vous alliez dire. (Acte 3, scène 13, LE COMTE)

LE LEGS (1736)

  1. Je suis sûre qu'il a de l'inclination pour la Comtesse ; d'ailleurs, il est déjà assez riche par lui-même ; voilà encore une succession de six cent mille francs qui lui vient, à laquelle il ne s'attendait pas ; et vous croyez que, plutôt que d'en distraire deux cent mille, il aimera mieux m'épouser, moi qui lui suis indifférente, pendant qu'il a de l'amour pour la Comtesse, qui peut-être ne le hait pas, et qui a plus de bien que moi ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  2. La Comtesse est une femme brusque, qui aime à primer, à gouverner, à être la maîtresse. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  3. Ce n'est pas un petit objet que deux cent mille francs qu'il faudra qu'on vous donne si l'on ne vous épouse pas ; et puis, quand le Marquis et la Comtesse s'aimeraient, de l'humeur dont ils sont tous deux, ils auront bien de la peine à se le dire. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. Dites-moi, Lépine, je me figure que le Marquis aime la Comtesse ; me trompé-je ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  5. Et soupçonnez-vous qu'il l'aime ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  6. Je crois aussi qu'ils s'aiment. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  7. On s'épouse de tout temps, on s'épousera toujours ; on n'a que cette honnête ressource quand on aime. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  8. Vous me surprenez, Lisette, d'autant plus que je m'imaginais que vous pouviez vous aimer tous deux. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  9. Néanmoins Mademoiselle est aimable ; mais j'ai passé mon chemin sans y prendre garde. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  10. Cette dame se figurait que nous nous aimions. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  11. Il ne sera jamais à propos de lui dire : "Je vous aime", à moins qu'on ne le lui dise à propos de rien. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  12. Qu'ils s'aimeront bonnement, en toute simplesse, et qu'ils s'épouseront de même. (Acte 1, scène 3, L?PINE)
  13. Je vous aime, et vous me refusez le réciproque. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  14. C'est que, entre nous, il n'y a point de femme que j'aime tant qu'elle. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  15. Qu'appelez-vous aimer, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  16. Je l'aime mieux qu'un autre. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  17. C'est un fort honnête homme, un homme dont je fais cas, qui a d'excellentes qualités ; et j'aime encore mieux que ce soit lui qu'un autre. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  18. Faut-il que vous l'aimiez, de peur de le fâcher ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  19. On ne peut pas moins ; je ne l'aime point du tout. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  20. Vous ne savez pas seulement que vous êtes aimable ; mais d'autres le savent pour vous. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  21. Je veux pourtant croire que je suis aimable, puisque vous le dites. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  22. Vous aimez ailleurs ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  23. C'est que vous ne connaissez qu'elle ; c'est la plus aimable femme, la plus franche... (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  24. C'est qu'Hortense aime le Chevalier. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  25. Mais, Marquis, est-ce qu'elle ne sait pas que vous l'aimez ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  26. Non vraiment ; je n'ai pas osé le lui dire. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  27. Que vous êtes heureuse de n'aimer rien, et de mépriser l'amour ! (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  28. Ce n'est pas l'amour, ce sont les amants, tels qu'ils sont la plupart, que je méprise, et non pas le sentiment qui fait qu'on aime, qui n'a rien en soi que de fort honnête, de fort permis, et de fort involontaire. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  29. Non, certes, et il y a tel homme à qui je pardonnerais de m'aimer s'il me l'avouait avec cette simplicité de caractère que je louais tout à l'heure en vous. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  30. Gardez-les pour la personne que vous aimez. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  31. Ce n'est que façon de parler : je dis seulement qu'il est fâcheux que vous ne vouliez ni aimer, ni vous remarier, et que j'en suis mortifié, parce que je ne vois pas de femme qui peut convenir autant que vous. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  32. Je ne me trompe pas : c'est moi que vous aimez, vous me le dites en termes exprès. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  33. Tout à l'heure, à votre avis, on avait si bonne grâce à dire naïvement qu'on aime ! (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  34. J'aime les gens simples et unis ; mais en vérité celui-là l'est trop. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  35. N'êtes-vous pas assez aimable pour cela ? (Acte 1, scène 11, LE MARQUIS)
  36. Et vous m'aimez ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  37. Et vous disait-il aussi qu'il m'aimait ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  38. Quand on aime, on en donne quelques marques, et dans le cas où nous sommes, vous aviez droit de vous déclarer. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  39. Le Marquis m'aimait en secret, et c'était, dit-il, par distraction qu'il ne me le déclarait pas. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  40. J'ai cru quelquefois qu'il vous aimait vous-même. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  41. Sans le testament, vous n'aimeriez peut-être pas autant que moi. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  42. Vous me pardonnerez, je n'aime que trop. (Acte 1, scène 12, LE MARQUIS)
  43. Vraiment, oui ; à propos, il était très malade. (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  44. Monsieur traite avec vous de sa ruine ; vous ne l'aimez point, Madame ; j'en ai connaissance, et ce mariage ne peut être que fatal ; je me ferais un reproche d'y avoir part. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
  45. Oui-da ; mais consultez-vous ; si par hasard vous ne m'aimiez pas, tant pis ; car j'y vais de bon eu. (Acte 1, scène 15, LE MARQUIS)
  46. Vous voulez que cette fille-là m'aime ? (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  47. On prétend aussi que vous ne m'aimez point ; cela me chicane. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  48. Je ne vous aime pas encore, mais je vous aimerai. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  49. Partageons le différend en deux ; il y a deux cent mille francs sur le testament ; prenez-en la moitié, quoique vous ne m'aimiez pas, et laissons là tous les notaires, tant vivants que morts. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  50. Il n'y a qu'à plaider, Madame ; nous verrons un peu si on me condamnera à épouser une fille qui ne m'aime pas. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  51. Et moi je dirai que je vous aime ; qui est-ce qui me prouvera le contraire dès que je vous accepte ? (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  52. Je soutiendrai que c'est vous qui ne m'aimez pas, et qui même, dit-on, en aime une autre. (Acte 1, scène 17, HORTENSE)
  53. Qu'en pensez-vous, vous qui aimez Hortense, vous qu'elle aime ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  54. L'horrible façon d'aimer ! (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  55. Et de pareils gens disent qu'ils aiment ! (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  56. Il vaudrait mieux qu'il vous en coûtât tout votre bien que de la retenir, puisque vous ne l'aimez pas, Monsieur. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  57. En aimerais-je une autre davantage ? (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  58. À l'exception de vous, toute femme m'est égale ; brune, blonde, petite ou grande, tout cela revient au même, puisque je ne vous ai pas, que je ne puis vous avoir, et qu'il n'y a que vous que j'aimais. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  59. Ce n'est pas votre faute si je vous aime, et je ne prétends pas que vous m'aimiez ; je ne vous en parle point non plus. (Acte 1, scène 19, LE MARQUIS)
  60. Qu'on me dise en vertu de quoi cet homme-là s'est mis dans la tête que je ne l'aime point ! (Acte 1, scène 20, LA COMTESSE)
  61. Je suis quelquefois, par impatience, tentée de lui dire que je l'aime, pour lui montrer qu'il n'est qu'un idiot. (Acte 1, scène 20, LA COMTESSE)
  62. Tout estimé que je suis de la plus aimable Comtesse, elle verra qu'on me supprime. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  63. Je sais au demeurant que Monsieur_le_Marquis vous aime ; Lisette le sait ; nous l'avions même priée de vous en toucher deux mots pour exciter votre compassion, mais elle a craint la diminution de ses petits profits. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  64. Vous ne savez pas qu'il m'aime, Madame ; que par là il a intérêt que vous épousiez son maître ; et, comme j'ai refusé de vous parler en faveur du Marquis, Lépine a cru que je le desservais auprès de vous ; il m'a dit que je m'en repentirais ; et voilà comme il s'y prend ! (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  65. M'en aimerez-vous moins quand vous serez mariée ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  66. Au contraire, si j'aime tant mes profits, avec vos bienfaits je pourrai encore espérer les siens. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  67. Je ne savais pas que Lépine vous aimait ; et cela change tout, c'est un article qui vous justifie. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  68. Je ne dis pas que je l'aime de ce qu'on appelle passion ; mais je n'ai rien dans le coeur qui lui soit contraire. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  69. N'est-ce pas assez, vraiment ! (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  70. Oui, il m'a dit qu'il m'aimait, et mon premier mouvement a été d'en paraître étonnée ; c'était bien le moins. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  71. Il n'a voulu que vous rendre service ; il craint que vous ne le congédiiez, et vous m'obligerez de le garder ; c'est une grâce que vous ne me refuserez pas, puisque vous dites que vous m'aimez. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  72. Vraiment oui, je vous aime, et ne vous aimerai encore que trop longtemps. (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)
  73. Tenez ; vous dites que vous m'aimez, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  74. Allez, Monsieur, je ne vous aimerai jamais, non, jamais. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  75. Apprenez donc, lorsqu'on dit aux gens qu'on les aime, qu'il faut du moins leur demander ce qu'ils en pensent. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  76. Madame, je vous aime ; qu'en pensez-vous ? (Acte 1, scène 24, LE MARQUIS)

LA RÉUNION DES AMOURS (1732)

  1. Allons, dit-on, je vous aime ; voyez ce que vous pouvez faire pour moi, car le temps est cher ; il faut expédier les hommes. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  2. Jupiter aujourd'hui fait assembler tous les dieux ; il veut que chacun d'eux fasse un don au fils d'un grand roi qu'il aime. (Acte 1, scène 1, L'AMOUR)
  3. Tu sais bien qu'elle ne nous aime pas ; mais elle a beau faire, nous avons un peu plus de crédit qu'elle : nous rendons les gens heureux, nous, morbleu ! (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  4. Se plaindre de ce que j'aime la bonne chère et l'aisance, moi qui suis l'Amour ! (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  5. Je n'aime pas les dispositions où je vois que Minerve est pour lui. (Acte 1, scène 4, APOLLON)
  6. Elles n'en seraient que plus aimables, et sans doute plus aimées. (Acte 1, scène 5, MERCURE)
  7. Comment se fait-il que les personnes vraiment louables soient si rares, et que les épîtres dédicatoires soient si communes ? (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  8. Le plus grand des mortels, c'est le Prince qui l'aime et qui la cherche ; je mets presque à côté de lui le sujet vertueux qui ose la lui dire. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  9. Quand on aime, il faut bien qu'il y paraisse. (Acte 1, scène 9, APOLLON)
  10. Tenez, dans la théorie, le dieu de la tendresse l'emporte ; mais j'aime mieux sa pratique, à lui. (Acte 1, scène 9, MERCURE)
  11. Non, Déesse adorable, ne m'exposez point à vous dire que je vous aime. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  12. Vous regardez ceci comme une feinte ; mais vous êtes trop aimable ; et mon coeur pourrait s'y méprendre. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  13. Quelles délices pour moi d'aimer la Vertu, si je pouvais être aimé d'elle ! (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  14. pourquoi ne m'aimeriez-vous pas ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  15. Aimable Vertu, me fuyez-vous toujours ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  16. Je vous aime, je vous le dis ; vous m'entendez ; mais vos yeux ne me rassurent pas. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)

LA FEMME FIDÈLE (1750)

  1. J'ai mes raisons : tu sais combien j'aimais la Marquise ; il n'y avait qu'un mois que nous étions mariés, quand je fus obligé de la quitter pour ce malheureux voyage en Sicile, au retour duquel nous fûmes pris par un corsaire d'Alger ; nous avons depuis passé dix ans dans de différents esclavages, sans qu'il m'ait été possible de donner de mes nouvelles à la Marquise, et, malgré cette longue absence, je reviens toujours plein d'amour pour elle, fort en peine de savoir si ma mémoire lui est encore chère, et c'est avec l'intention d'éprouver ce qui en est que j'ai pris ce déguisement. (Acte 1, scène 2, LE MARQUIS)
  2. Il est certain qu'alle vous aime autant que ça se peut pour un trépassé, et drès qu'alle vous varra, qu'alle vous touchera, mon avis est qu'il y aura de la pâmoison dans la revoyance. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  3. Et l'aime-t-elle ? (Acte 1, scène 2, LE MARQUIS)
  4. Je ne vous conçois pas : y a-t-il de la raison à aimer ce qui chagrine, et ne voyez-vous pas d'ailleurs que vous affligez Dorante ? (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
  5. Le Marquis l'aimait beaucoup, il vous l'a dit, il est mort en vous le répétant, ce doit être là tout, il ne saurait guère y en avoir davantage. (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
  6. Ils aimeraient nous voir morts, mais nous prétendons vieillir bien davantage, ah ! ah ! (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  7. Je finis ma vie dans les plus grands malheurs, me disait-il ; mais mon coeur a joui d'un bien qui les a tous adoucis : c'est la certitude où je suis que la Marquise n'aimera jamais que moi. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  8. J'aime votre sensibilité, et je la respecte, mais vous n'êtes pas instruit ; c'est l'ami de mon mari même que je vais prendre pour juge : ne vous imaginez pas que mon coeur soit coupable ; que le vôtre ne gémisse point, le Marquis n'est point trompé. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  9. Oui, je suis persuadée qu'il aimerait mieux que je l'oubliasse, que de savoir ce que je souffre encore. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  10. Dites donc que j'y consens, ce qui est bien différent, et que j'y consens tourmentée par une mère à qui je suis chère, qui me doit l'être, qui n'a jamais rien aimé tant que moi, et que mes refus désolent. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  11. Je me meurs, chère épouse, et je n'ai pas deux heures à vivre ; je vais perdre le plaisir de vous aimer. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  12. S'il n'avait hésité de paraître que dans la crainte de n'être plus aimé ? (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)

L'ÉCOLE DES MÈRES (1732)

  1. Je crois que vous devez être content du zèle avec lequel je vous sers : je m'expose à tout, et ce que je fais pour vous n'est pas trop dans l'ordre ; mais vous êtes un honnête homme ; vous aimez ma jeune maîtresse, elle vous aime ; je crois qu'elle sera plus heureuse avec vous qu'avec celui que sa mère lui destine, et cela calme un peu mes scrupules. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Elle m'aime, dis-tu ? (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  3. Elle m'aime ? (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  4. MonsIEUR de La Ramée, je vous avertis que j'aime Lisette, et que je veux l'épouser tout seul. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  5. Ce n'est qu'à regret qu'Angélique obéit, d'autant plus que le hasard lui a fait connaître un aimable homme qui a touché son coeur. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  6. Je le crois, c'est une marque qu'elle a le coeur bon : elle va se marier, elle me quitte, elle m'aime, et notre séparation est douloureuse. (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  7. Je connais Angélique et la simplicité de ses moeurs ; elle n'aime pas le monde, et je suis sûre qu'elle ne me quitterait jamais, si je l'en laissais la maîtresse. (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  8. Oui, un peu vieux, à la vérité, mais doux, mais complaisant, attentif, aimable. (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  9. Aimable ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  10. Oui, grâces à mes soins, je vous vois telle que j'ai toujours souhaité que vous fussiez ; comme il vous est familier de remplir vos devoirs, les vertus dont vous allez avoir besoin ne vous coûteront rien ; et voici les plus essentielles ; c'est, d'abord, de n'aimer que votre mari. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  11. Eh bien, ma mère n'a qu'à l'aimer pour nous deux ; car pour moi je n'aimerai jamais qu'Eraste. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  12. C'est lui qui est aimable, qui est complaisant, et non pas ce Monsieur Damis que ma mère a été prendre je ne sais où, qui ferait bien mieux d'être mon grand-père que mon mari, qui me glace quand il me parle, et qui m'appelle toujours ma belle personne ; comme si on s'embarrassait beaucoup d'être belle ou laide avec lui : au lieu que tout ce que me dit Eraste est si touchant ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  13. On voit que c'est du fond du coeur qu'il parle ; et j'aimerais mieux être sa femme seulement huit jours, que de l'être toute ma vie de l'autre. (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
  14. Je sais bien qu'il sera inconsolable : N'est-on pas bien à plaindre, quand on s'aime tant, de n'être pas ensemble ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  15. Ma mère dit qu'on est obligé d'aimer son mari ; eh bien ! (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
  16. Qu'on me donne Eraste ; je l'aimerai tant qu'on voudra, puisque je l'aime avant que d'y être obligée, je n'aurai garde d'y manquer quand il le faudra, cela me sera bien commode. (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
  17. Il faudrait lui dire ce soir : Cet homme-là est trop vieux pour moi ; je ne l'aime point, je le hais, je le haïrai, et je ne saurais l'épouser. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  18. Vous aimez Eraste ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  19. Vraiment oui, je l'aime, pourvu qu'il n'y ait point de mal à avouer cela ; car je suis si ignorante ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  20. Sur ce pied-là je l'aime beaucoup, et je ne puis me résoudre à le perdre. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  21. Il m'a paru que vous m'aimiez un peu. (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
  22. Non, non, il vous a paru mieux que cela ; car j'ai dit bien franchement que je vous aime : mais il faut m'excuser, Eraste, car je ne savais pas que vous étiez là. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  23. Cela est vrai ; mais qu'il appartienne à ce qu'il voudra, je ne m'en soucie guère ; chacun a le sien ; il n'y a que vous, Mademoiselle Lisette, qui n'avez celui de personne, car vous êtes plus jolie que tout le monde : il n'y a rien de si aimable que vous. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  24. Monsieur Frontin, ce que j'en dis, c'est en cas que vous n'aimiez pas Lisette, comme cela peut arriver ; car chacun n'est pas du même goût. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  25. vous dis-je ; car je l'aime. (Acte 1, scène 9, FRONTIN)
  26. Tu joues de malheur, car je l'aime. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  27. Je l'aime, partout je l'aime ! (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  28. J'aurais cru que vous vous contentiez de ne pas m'aimer. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  29. Si vous vous en contentez, et moi aussi, et s'il n'est pas malhonnête d'avouer aux gens qu'on ne les aime point, je ne serai plus embarrassée. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  30. Qui est que vous ne m'aimez point ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  31. Du tout ; je ne saurais ; et ce n'est pas par malice, c'est naturellement : et vous, qui êtes, à ce qu'on dit, un si honnête homme, si, en faveur de ma sincérité, vous vouliez ne me plus aimer et me laisser là, car aussi bien je ne suis pas si belle que vous le croyez, tenez, vous en trouverez cent qui vaudront mieux que moi. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  32. Voyons si elle aime ailleurs. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  33. N'allez pourtant pas dire à ma mère que je vous ai confié que je ne vous aime point, parce qu'elle se mettrait en colère contre moi ; mais faites mieux ; dites-lui seulement que vous ne me trouvez pas assez d'esprit pour vous, que je n'ai pas tant de mérite que vous l'aviez cru, comme c'est la vérité ; enfin, que vous avez encore besoin de vous consulter : ma mère, qui est fort fière, ne manquera pas de se choquer, elle rompra tout, notre mariage ne se fera point, et je vous aurai, je vous jure, une obligation infinie. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  34. Non, Angélique, non, vous êtes trop aimable ; elle se douterait que c'est vous qui ne voulez pas, et tous ces prétextes-là ne valent rien ; il n'y en a qu'un bon ; aimez-vous ailleurs ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  35. Sur ce pied-là, je n'ai point d'excuse ; j'ai promis de vous épouser, et il faut que je tienne parole ; au lieu que, si vous aimiez quelqu'un, je ne lui dirais pas que vous me l'avez avoué ; mais seulement que je m'en doute. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  36. Vous aimez donc ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  37. Que je vous aimerais, si vous n'aviez que vingt ans ! (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  38. Vraiment, oui, il y a quelqu'un qui me plaît... (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  39. Ne m'en demandez pas davantage ; puisque vous ne voulez que vous douter que j'aime, en voilà plus qu'il n'en faut pour votre probité, et je vais vous annoncer là-haut. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  40. Ceci me chagrine, mais je l'aime trop pour la céder à personne. (Acte 1, scène 13, MONSIEUR-DAMIS)
  41. Qu'on est malheureux d'aimer à mon âge ! (Acte 1, scène 14, MONSIEUR-DAMIS)
  42. Je ne saurais douter qu'Angélique ne m'aime ; mais sa timidité m'inquiète, et je crains de ne pouvoir l'enhardir à dédire sa mère. (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
  43. Vous m'avez dit tantôt que vous m'aimiez ; vos beaux yeux me l'ont confirmé par les regards les plus aimables et les plus tendres ; mais de quoi me servira d'être aimé, si je vous perds ? (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
  44. Il faut que vous ayez mal entendu, Eraste : est-ce qu'on méprise les gens qu'on aime ? (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  45. Je n'y comprends donc rien ; mais vous me rassurez, puisque vous me dites que vous m'aimez ; daignez me le répéter encore. (Acte 1, scène 17, ÉRASTE)
  46. Vraiment, ce n'est pas là l'embarras, et je vous le répéterais avec plaisir, mais vous le savez bien assez. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  47. Quelle aimable franchise ! (Acte 1, scène 18, ÉRASTE)
  48. Mais je vais comme le coeur me mène, sans y entendre plus de finesse ; j'ai du plaisir à vous voir, et je vous vois, et s'il y a de ma faute à vous avouer si souvent que je vous aime, je la mets sur votre compte, et je ne veux point y avoir part. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  49. Si ma mère m'avait donné plus d'expérience ; si j'avais été un peu dans le monde, je vous aimerais peut-être sans vous le dire ; je vous ferais languir pour le savoir ; je retiendrais mon coeur, cela n'irait pas si vite, et vous m'auriez déjà dit que je suis une ingrate ; mais je ne saurais la contrefaire. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  50. Je suis si lasse de les cacher, que, lorsque je suis contente, et que je le puis dire, je l'ai déjà dit avant que de savoir que j'ai parlé ; c'est comme quelqu'un qui respire, et imaginez-vous à présent ce que c'est qu'une fille qui a toujours été gênée, qui est avec vous, que vous aimez, qui ne vous hait pas, qui vous aime, qui est franche, qui n'a jamais eu le plaisir de dire ce qu'elle pense, qui ne pensera jamais rien de si touchant, et voyez si je puis résister à tout cela. (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
  51. Pour moi, je n'ai pas le bonheur d'avoir une mère qui lui ressemble ; je ne l'en aime pourtant pas moins... (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)

LE PRÉJUGE VAINCU (1746)

  1. Vraiment ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Allons vite, qu'on m'aime. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
  3. Concluons, m'aimes-tu ? (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
  4. L'aimes-tu ? (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  5. Lisette, puisqu'à présent je puis me fier à toi, je ne ferai point difficulté de te confier un secret ; c'est que j'aime passionnément ta maîtresse, qui ne le sait pas encore : et j'ai eu mes raisons pour le lui cacher. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  6. Vraiment ! (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  7. Fâchez-la, ça vous pardonne ; aimez-la, ça vous chérit : il n'y a point de bonté qu'alle ne possède ; c'est une marveille, une admiration du monde, une raison, une libéralité, une douceur !... (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  8. Vous l'aimez, dites-vous ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  9. Vraiment oui, ce dit-elle ; mais faut savoir à qui je parle ; j'aime encore mieux être fâchée que douteuse. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  10. Comme elle croit que je l'aime, elle soupçonnera que c'est moi ; et tu lui diras qu'à la vérité je n'ai pas dit qui c'était, mais qu'il t'a semblé que je parlais pour un autre, pour quelqu'un d'une condition égale à la mienne. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  11. Alors l'aveu de mon amour sera tout fait ; je lui aurai appris que je l'aime, et n'aurai point été personnellement rejeté : de sorte qu'il ne tiendra encore qu'à elle de me traiter avec bonté. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  12. Tu sais les soupçons que j'avais là-dessus, et Dorante est aimable ; mais malheureusement il lui manque de la naissance, et je souhaiterais qu'il en eût, j'ai même eu besoin quelquefois de me ressouvenir qu'il n'en a point. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  13. Je m'imaginais qu'il m'aimait : je ne le soupçonnais pas, je le croyais. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  14. Qui a l'air assez commun pourtant, l'air de ces gens-là ; mais ce qu'il avait d'aimable pour moi, c'est son attachement pour mon père, à qui même il a rendu quelque service : voilà ce qui le distinguait à mes yeux, comme de raison. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  15. Ce que c'est que d'aimer son père ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  16. J'ai un de mes parents qui m'aime et que je ne hais pas, qui est actuellement à Paris, où il suit un procès important, qui est presque sûr, et qui n'attend que ce succès pour venir demander ma main. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  17. Et vous l'aimez, Madame ? (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  18. La vérité est que je n'aurais pas cru avoir besoin d'excuse auprès de vous, mon père, et je m'imaginais que vous aimeriez mieux me voir au Baron, qu'il ne tient qu'à moi d'épouser s'il gagne son procès. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  19. Il aime tendrement Angélique, dites-vous ? (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  20. Tu as tout entendu de travers, te dis-je, tu n'as pas eu l'esprit de voir qu'il m'aimait. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  21. Où est-ce qu'elle est donc cette pénétration, pisqu'il a prins la licence d'aller vous déclarer je vous aime, maugré vote importance ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  22. Est-ce qu'ous êtes obligée d'honorer cet homme, à cause qu'il vous aime ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  23. Et en vérité, Lisette, beaucoup plus aimable que je ne pensais. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  24. vraiment, mon père l'attend pour nous marier ; car il croit que je l'aime, et il n'en est rien. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  25. Il n'y a donc qu'à lui dire aussi que je suis folle ; car c'est moi qui l'ai persuadé que je l'aimais. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  26. C'est que je sais que vous ne l'aimez pas. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  27. Il faudra bien du moins que Dorante retarde de quelques jours ; car toute réflexion faite, j'allais dire à Lisette que j'approuve qu'elle t'épouse ; et ton maître, qui t'aime, assistera sans doute à ton mariage. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  28. M'aimez-vous, Lisette ? (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  29. Si je vous aime ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  30. Laissons cela, Angélique ; il n'est pas question ici de consulter mon goût, vous êtes destinée à un autre : c'est au Baron ; vous l'aimez, et voilà qui est fini. (Acte 1, scène 13, LE-MARQUIS)

LE TRIOMPHE DE L'AMOUR (1732)

  1. Figure-toi, Corine, un assemblage de tout ce que les Grâces ont de noble et d'aimable ; à peine t'imagineras-tu les charmes et de la figure et de la physionomie d'Agis. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  2. Je lui dois mon éducation ; j'ose dire qu'il m'aime. (Acte 1, scène 4, AGIS)
  3. On ne saurait s'empêcher de l'aimer, mais d'un amour timide, et comme effrayé du respect qu'elle imprime ; elle est jeune, non de cette jeunesse étourdie qui m'a toujours déplu, qui n'a que des agréments imparfaits, et qui ne sait encore qu'amuser les yeux, sans mériter d'aller au coeur : non, elle est dans cet âge vraiment aimable, qui met les grâces dans toutes leurs forces, où l'on jouit de tout ce que l'on est, dans cet âge où l'âme, moins dissipée, ajoute à la beauté des traits un rayon de la finesse qu'elle a acquise. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  4. De grâce, laissez-moi finir, et que ce mot d'amour ne vous rebute point ; celui dont je vous parle ne souille point mon coeur, il l'honore, c'est l'amour que j'ai pour la vertu qui allume celui que j'ai pour cette dame ; ce sont deux sentiments qui se confondent ensemble ; et si j'aime, si j'adore cette physionomie si aimable que je lui trouve, c'est que mon âme y voit partout l'image des beautés de la sienne. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  5. Pénétré des mouvements dont je vous parle, je promis avec transport de l'aimer toute ma vie, et c'était promettre de consacrer mes jours au service de la vertu même. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  6. Phocion, vous aimez la vertu, dites-vous ; est-ce l'aimer que de venir la surprendre ? (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  7. Vous souffrir ici, vous qui m'aimez ! (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  8. Faudra-t-il que je vous aime, moi qui n'ai jamais aimé ? (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  9. Car enfin vous me flattez en vain ; vous êtes jeune, vous êtes aimable, et je ne suis plus ni l'un ni l'autre. (Acte 1, scène 6, L?ONTINE)
  10. Avez-vous pu jamais être plus aimable ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  11. Vous voyez, Hermocrate, le fils de l'illustre Phocion, que son estime pour vous amène ici ; il aime la sagesse, et voyage pour s'instruire ; quelques-uns de vos pareils se sont fait un plaisir de le recevoir quelque temps chez eux ; il attend de vous le même accueil ; il le demande avec un empressement qui mérite qu'on s'y rende ; j'ai promis de vous y engager, je le fais, et je vous laisse ensemble... (Acte 1, scène 7, LÉONTINE)
  12. Non, Seigneur, je ne viens point ici troubler le coeur d'Agis ; tout élevé qu'il est par vos mains, tout fort qu'il est de la sagesse de vos leçons, ce déguisement pour lui n'eût pas été nécessaire ; si je l'aimais, j'en aurais espéré la conquête à moins de frais, il n'aurait fallu que me montrer peut-être, que faire parler mes yeux : son âge et mes faibles appas m'auraient fait raison de son coeur. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  13. Celui que j'aime veut-il me donner sa main ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  14. Suis-je fait pour être aimé ? (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  15. Je vous ai dit que je vous aime, voulez-vous que je reste en proie à l'injure que me ferait ce discours-là, si je ne m'expliquais pas ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  16. J'aimerais encore mieux l'ignorer. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  17. Oui, Seigneur, je vous aime ; mais ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas ici d'un penchant ordinaire ; cet aveu que je vous fais, il ne m'échappe point, je le fais exprès : ce n'est point à l'amour à qui je l'accorde, il ne l'aurait jamais obtenu ; c'est à ma vertu même à qui je le donne. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  18. Je vous dis que je vous aime, parce que j'ai besoin de la confusion de le dire ; parce que cette confusion aidera peut-être à me guérir ; parce que je cherche à rougir de ma faiblesse pour la vaincre : je viens affliger mon orgueil pour le révolter contre vous. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  19. Je ne vous dis point que je vous aime, afin que vous m'aimiez ; c'est afin que vous m'appreniez à ne plus vous aimer moi-même. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  20. Je ne demande point d'être aimée, il est vrai, mais je désire de l'être ; ôtez-moi ce désir ; c'est contre vous-même que je vous implore. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  21. Madame, voici le secours que je vous donne ; je ne veux point vous aimer : que cette indifférence-là vous guérisse, et finissez un discours où tout est poison pour qui l'écoute. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  22. Excusez ces traits d'un coeur qui se plaît à louer ce qu'il aime. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  23. Mais le soin de garantir la mienne doit m'être encore plus cher ; tout sauvage que je suis, j'ai des yeux, vous avez des charmes, et vous m'aimez. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  24. Vous ne m'aimez pas encore ; mais vous craignez de m'aimer : vous m'aimerez, Hermocrate, je ne saurais m'empêcher de l'espérer. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  25. C'est par civilité, mon ami ; mais je ne t'en aime pas moins, quoique je te laisse là. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  26. Je ne saurais si tôt quitter ces lieux, d'importantes raisons, que vous saurez quelque jour, m'en empêchent ; mais vous, Phocion, qui êtes le maître de votre sort, attendez ici que je puisse décider du mien ; demeurez près de nous pour quelque temps ; vous y serez dans la solitude, il est vrai ; mais nous y serons ensemble, et le monde peut-il rien offrir de plus doux que le commerce de deux coeurs vertueux qui s'aiment ? (Acte 2, scène 3, AGIS)
  27. La Princesse veut que je les livre avec ma main à un de ses parents qui m'aime, et que je hais. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  28. J'ai toujours entendu dire que le sort le plus triste est d'être uni avec ce qu'on n'aime pas, que la vie alors est un tissu de langueurs ; que la vertu même, en nous secourant, nous accable ; mais peut-être sentez-vous que vous aimerez volontiers celui qu'on vous propose. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  29. Prenez-y donc garde ; surtout si quelque secret penchant vous prévenait pour un autre ; car peut-être aimez-vous ailleurs, et ce serait encore pis. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  30. Vous m'aimez donc encore ? (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  31. Je suis chez vous ; vous m'y avez souffert ; vous savez que je vous aime ; me voilà pénétré de la passion la plus tendre ; vous me l'avez inspirée, et je partirais ! (Acte 2, scène 5, PHOCION)
  32. Et parce que vous êtes désolé, il faut que je vous aime ? (Acte 2, scène 5, LÉONTINE)
  33. Que votre maîtresse est aimable !... (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  34. Est-il donc arrêté que je vous aimerai ? (Acte 2, scène 7, LÉONTINE)
  35. Ce dit-on, que je l'aime ce cher homme, cet agriable homme ! (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  36. Velà qui est fait, Corine ; il n'y a pus de guarison pour moi, ma mie ; je l'aime trop, cet homme-là, je ne saurais pu que faire ni que dire : Eh mais pourtant, Madame, vous êtes si belle ! (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  37. Il y a une personne que j'aime ; mais j'ignore si ce que je sens pour elle est amitié ou amour ; car j'en suis là-dessus à mon apprentissage ; et je venais vous prier de m'instruire. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  38. Cela ne vous est pas difficile ; quand vous êtes venue ici, vous savez que je n'aimais rien. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  39. Je n'en sais pas le mot ; dites-moi à quoi j'en suis moi-même ; car je suis dans le même cas pour quelqu'un que j'aime. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  40. Les raisons qui m'ont fait conclure que vous m'aimiez, ne nous sont-elles pas communes, et ne pouvez-vous pas conclure tout seul ? (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  41. Il est vrai que vous n'aviez point encore aimé quand vous êtes arrivée. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  42. Oui ; mais tout cela ne nous rend pas plus savants ; nous nous aimions avant que d'être inquiets ; nous aimons-nous de même, ou bien différemment ? (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  43. Pour de mes yeux, je n'en réponds point ; ils peuvent bien vous dire que je vous aime ; mais je n'aurai pas à me reprocher de vous l'avoir dit, moi. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  44. Mais ce n'est pas le tout que d'aimer, il faut avoir la liberté de se le dire, et se mettre en état de se le dire toujours. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  45. Je le respecte et je l'aime. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  46. Je vous laisse, aimable Aspasie, et vais travailler pour votre séjour ici ; Hermocrate ne sera peut-être plus occupé. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  47. Vous m'avez cru sage ; vous m'avez aimé sur ce pied-là : je ne le suis point. (Acte 2, scène 12, HERMOCRATE)
  48. Non, c'en est fait, Seigneur, je ne vous demande plus le repos de mon coeur ; vous me le rendez par l'aveu que vous me faites ; vous m'aimez, je suis tranquille et charmée. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  49. Seigneur, je pars : mais je suis sûre de ma vengeance ; puisque vous m'aimez, votre coeur me la garde. (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  50. Je suis venue vous demander du secours contre mon amour ; vous ne m'en avez point donné d'autre que m'avouer que vous m'aimiez ; c'est après cet aveu que vous me renvoyez ; après un aveu qui redouble ma tendresse ! (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  51. Il est injuste, mais il m'aime ; qu'importe à quel prix il me le témoigne ? (Acte 2, scène 16, PHOCION)
  52. Non, Aspasie, je reconnais mon erreur ; votre franchise me rassure ; ne l'appelez pas, je me rends ; il ne faut pas encore que l'on sache que je vous aime : laissez-moi le temps de disposer tout. (Acte 2, scène 16, HERMOCRATE)
  53. Et vous, qui êtes aimable et plus jeune que moi, je ne suis pas en peine de vous non plus. (Acte 2, scène 17, HERMOCRATE)
  54. Il m'aime tendrement comme Aspasie : pourrait-il me haïr comme Léonide ? (Acte 3, scène 1, PHOCION)
  55. Non, Madame, achevez ; la princesse Léonide, après tout ce qu'elle a fait, doit lui paraître encore plus aimable qu'Aspasie. (Acte 3, scène 1, HERMIDAS)
  56. J'aime et je crains. (Acte 3, scène 1, PHOCION)
  57. J'aime à voir votre empressement ; puisse-t-il durer toujours ! (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  58. Non, c'est peut-être le chemin du cachot ; et j'aime encore mieux rien que quatre murailles. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  59. J'ai presque haï Hermocrate et Léontine de toute l'amitié qu'ils vous marquent ; mais qui est-ce qui ne vous aimerait pas ? (Acte 3, scène 5, AGIS)
  60. Que vous êtes aimable, Aspasie, et qu'il m'est doux de vous aimer ! (Acte 3, scène 5, AGIS)
  61. Oui ; car dans le fond, nous sommes faits pour aimer. (Acte 3, scène 7, AGIS)
  62. Préparez-vous à me voir changer bientôt d'état, à me suivre, si vous m'aimez : je pars aujourd'hui, et je me marie. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  63. Pour me convaincre, on me dit : Je vous aime ; en doutez-vous ? (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  64. Tant mieux, Hermocrate, et grâce à notre mutuelle confidence, je crois que celui que j'aime et moi, nous nous épargnerons les frais du départ : il est ici, et puisque vous savez tout, ce n'est pas la peine de nous aller marier plus loin. (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  65. Phocion qui m'aime d'une tendresse infinie, qui a fait faire mon portrait sans que je le susse ! (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  66. Vous m'aimerez, vous m'estimerez, vous me demanderez pardon. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  67. On n'a donc jamais tant aimé que vous le faites. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  68. S'il est vrai que vous m'aimiez, peut-être un jour vous fera-t-elle pleurer ma mort ; elle n'épargnera pas le fils de Cléomène. (Acte 3, scène 9, AGIS)

LA SURPRISE DE L'AMOUR (1723)

  1. Est-ce que toutes les filles n'aimont pas à devenir la femme d'un homme ? (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  2. C'est que tu m'aimes mieux qu'eux tant seulement ; mais si je ne te prenais pas moi, ça te fâcherait-il ? (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  3. Eh morguenne, voilà le tu autem ; je veux de l'amiquié pour la parsonne de moi tout seul : quand tout le Village vianrait te dire, Jacqueline épouse-moi, je voudrais que tu fis bravement la grimace à tout le village, et que tu lui disi, nennin-da, je veux être la femme de Piarre, et pis c'est tout : pour ce qui est d'en cas de moi, si j'allais être un parfide, je voudrais que ça te fâchit rudement, et que t'en pleurisse tout ton soûl ; et velà margué ce qu'en appelle aimer le monde. (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  4. Eh, penses-tu que tu m'aimes, par hasard, dis-moi oui ou non ? (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  5. Eh, je dis franchement que je serais bian empêchée de ne pas t'aimer, car t'es bien agriable. (Acte 1, scène 1, JACQUELINE)
  6. Je t'ai toujours trouvé une bonne philosomie d'homme, tu m'as fait l'amour, et franchement ça m'a fait plaisir, mais l'honneur des filles les empêche de parler, après ça, ma tante disait toujours qu'un amant, c'est comme un homme qui a faim, pu il a faim, et pu il a envie de manger ; pu un homme a de peine après une fille, et pu il l'aime. (Acte 1, scène 1, JACQUELINE)
  7. Parsanguenne, il faut que ta tante ait dit vrai, car je meurs de faim, je t'en avertis, Jacqueleine. (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  8. Tant mieux, je t'aime de cette himeur-là, pourvu qu'alle dure, mais j'ai bian peur que Monsieur_Lélio, mon maître, ne consente à noute mariage, et qu'il ne me boute hors de chez li, quand il saura que je t'aime ; car il nous a dit qu'il ne voulait point voir d'amourette parmi nous. (Acte 1, scène 1, JACQUELINE)
  9. Et pourquoi donc ça, est-ce qu'il y a du mal à aimer son prochain, et morgué je m'en vas lui gager, moi, que ça se pratique chez les Turcs, et si ils sont bien méchants. (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  10. Oh, c'est pis qu'un Turc, à cause d'une dame de Paris qui l'aimait beaucoup, et qui li a tourné casaque pour un autre galant plus mal bâti que li : noute monsieur a fait du tapage ; il li a dit qu'alle devait être honteuse ; alle lui a dit qu'alle ne voulait pas l'être ; et voilà bian de quoi ; Ç'a-t-elle fait, et pis des injures, ous êtes cun indeigne, et voyez donc cet impertinent ; et je me vengerai, et moi, je m'en gausse ; tant y a qu'à la parfin, alle li a farmé la porte sur nez, l'i qui est glorieux a pris ça en mal, et il est venu ici pour vivre en harmite, en philosophe, car velà comme il dit, et depuis ce temps, quand il entend parler d'amour, il semble qu'en l'écorche comme une anguille ; son valet Arlequin fait itou le dégoûté, quand il voit une fille à droite, ce drôle de corps se baille les airs d'aller à gauche, à cause de queuque mijaurée de chambrière qui li a, à ce qu'il dit, vendu du noir. (Acte 1, scène 1, JACQUELINE)
  11. Eh, mon cher Arlequin, me crois-tu plus exempt que toi de ces petites inquiétudes-là, je me ressouviens qu'il y a des femmes au monde, qu'elles sont aimables, et ce ressouvenir-là ne va pas sans quelques émotions de coeur ; mais ce sont ces émotions-là qui me rendent inébranlable dans la résolution de ne plus voir de femmes. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  12. Oui-da, mon ami : je t'aime, tu as du bon sens, quoique un peu grossier, l'infidélité de ta maîtresse t'a rebuté de l'amour ; la trahison de la mienne m'en a rebuté de même, tu m'as suivi avec courage dans ma retraite, et tu m'es devenu cher par la conformité de ton génie avec le mien, et par la ressemblance de nos aventures. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  13. Et moi, Monsieur, je vous assure que je vous aime cent fois plus aussi que de coutume, à cause que vous avez la bonté de m'aimer tant : je ne veux plus voir de femmes, non plus que vous ; cela n'a point de conscience, j'ai pensé crever de l'infidélité de Margot, les passe-temps de la campagne, votre conversation et la bonne nourriture m'ont un peu remis, je n'aime plus cette Margot, seulement quelquefois son petit nez me trotte encore dans la tête : mais quand je ne songe point à elle, je n'y gagne rien, car je pense à toutes les femmes en gros, et alors les émotions de coeur, que vous dites viennent me tourmenter ; je cours, je saute, je chante, je danse, je n'ai point d'autre secret pour me chasser cela, mais ce secret-là n'est que de l'onguent miton-mitaine ; je suis dans un grand danger, et puisque vous m'aimez tant, ayez la charité de me dire comment je ferai, pour devenir fort quand je suis faible. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  14. Quand quelqu'un me vante une femme aimable et l'amour qu'il a pour elle, je crois voir un frénétique qui me fait l'éloge d'une vipère, qui me dit qu'elle est charmante, et qu'il a le bonheur d'en être mordu. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  15. Quel aimable désordre d'idées dans sa tête ! (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  16. Pour l'aimer, parce que c'est le devoir de notre emploi ; quelle pitoyable façon de faire ? (Acte 1, scène 2, L?LIO)
  17. Regardez-la quand elle aime, et qu'elle ne veut pas le dire, morbleu, nos tendresses les plus babillardes approchent-elles de l'amour qui passe à travers son silence ? (Acte 1, scène 2, L?LIO)
  18. Le coeur d'une femme se donne sa secousse à lui-même, il part sur un mot qu'on dit, sur un mot qu'on ne dit pas, sur une contenance : elle a beau vous avoir dit qu'elle aime, le répète-t-elle vous l'apprenez toujours, vous ne le saviez pas encore : ici par une impatience, par une froideur, par une imprudence, par une distraction, en baissant les yeux, en les relevant, en sortant de sa place, en y restant, enfin c'est de la jalousie, du calme, de l'inquiétude, de la joie, du babil, et du silence de toutes couleurs, et le moyen de ne pas s'enivrer du plaisir que cela donne ; le moyen de se voir adorer sans que la tête vous tourne, pour moi, j'étais tout aussi sot que les autres amants ; je me croyais un petit prodige, mon mérite m'étonnait : ah, qu'il est mortifiant d'en rabattre, c'est aujourd'hui ma bêtise qui m'étonne, l'homme prodigieux a disparu, et je n'ai trouvé qu'une dupe à la place. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  19. Butor que tu es, ne t'ai-je pas dit que la femme était aimable, qu'elle avait le coeur tendre, et beaucoup d'esprit. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  20. Ah, c'est justement la bête que Margot a lâchée sur moi, pour avoir aimé son argent, son or, et ses perles. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  21. Les aimeras-tu encore ? (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  22. Arlequin, par charité, recommandez-nous à Monsieur, c'est que je nous aimons, Jacqueline et moi ; je n'avons pas de grands moyens, et... (Acte 1, scène 4, PIERRE)
  23. Si Madame n'était pas présente, je vous dirais franchement, que je ne vous crains, ni ne vous aime. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  24. Votre maîtresse cessa-t-elle de vous aimer, pour en aimer un autre ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  25. Elle en aima un autre ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  26. J'ai cru d'abord moi, qu'elle n'avait fait que se dégoûter de vous, et de l'amour, et je lui pardonnais en faveur de cela, la sottise qu'elle avait eue de vous aimer. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  27. Fiez-vous à moi, Monsieur, vous ne connaissez pas votre misère, j'oserai vous le dire : vous voilà bien irrité contre les femmes ; je suis peut-être, moi, la moins aimable de toutes. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  28. Madame, peu de femmes sont aussi aimables que vous, vous l'êtes tout autant que je suis sûr que vous croyez l'être ; mais s'il n'y a que la comédie dont vous parlez qui puisse vous réjouir, en ma conscience, vous ne rirez de votre vie. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  29. Je ne badine point, Madame, je vous le cautionne garrotté à votre char, il vous aime de ce moment-ci, il a obéi. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  30. Je vous demande pardon, mais vous aimerez s'il vous plaît, Madame, Lélio est mon ami, et je ne veux point lui donner de maîtresse insensible. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  31. Il n'y a plus de bon temps pour moi et c'est vous qui en êtes la cause, et malgré tout cela il ne s'en faut de rien que je ne t'aime. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  32. Le chemin de tout le monde, quand on a affaire aux gens, c'est d'aller leur parler, mais cela n'est pas commode, le plus court est de l'entretenir de loin, vraiment on s'entend bien mieux : lui parlerez-vous avec une sarbacane, ou par procureur ? (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  33. Voilà la femme du caractère le plus passable que j'aie vue de ma vie ; si j'étais capable d'en aimer quelqu'une ce serait elle. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  34. Tu ne m'aimes point, tu ne veux point m'aimer. (Acte 2, scène 3, COLOMBINE)
  35. Non, je ne veux point t'aimer, mais je n'ai que faire de prendre la peine de m'empêcher de le vouloir. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  36. Tu m'aimerais donc, si tu ne t'en empêchais ? (Acte 2, scène 3, COLOMBINE)
  37. Tout en badinant cependant, me voilà dans la fantaisie d'être aimée de ce petit corps-là. (Acte 2, scène 3, COLOMBINE)
  38. Mais vraiment, tu as la voix belle : sais-tu la musique ? (Acte 2, scène 3, COLOMBINE)
  39. Gageons que tu m'aimes ? (Acte 2, scène 3, COLOMBINE)
  40. Oh tu m'ennuies, je veux que tu me dises franchement que tu m'aimes. (Acte 2, scène 3, COLOMBINE)
  41. C'est ce lutin-là qui me prend à la gorge : elle veut que je l'aime. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  42. Bon, ta Colombine, il s'agit bien de Colombine : veux-tu encore aimer, dis ? (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  43. Oh, sans l'inimitié que j'ai vouée à l'amour, j'extravaguerais actuellement, peut-être : je sens bien qu'il ne m'en faudrait pas davantage, je serais piqué, j'aimerais : cela irait tout de suite. (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  44. Eh, mon maître, ce n'est pas la peine que vous fassiez ce chemin-là pour moi, je ne mérite pas cela, et il vaut mieux que j'aime que de vous coûter tant de dépense. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  45. Si fait, j'ai remarqué qu'elle vous aimera bientôt. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  46. Et je remarque que vous l'aimerez aussi. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  47. Moi, l'aimer ! (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  48. Moi, l'aimer : tiens, tu me feras plaisir de savoir adroitement de Colombine les dispositions où elle se trouve ; car je veux savoir à quoi m'en tenir : et si contre toute apparence, il se trouvait dans son coeur une ombre de penchant pour moi ; vite à cheval : je pars. (Acte 2, scène 5, L?LIO)
  49. Écoute, après tout, mon pauvre Arlequin, si tu te fais tant de violence pour ne pas aimer cette fille-là, je ne t'ai jamais conseillé l'impossible. (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  50. Je ne veux pas l'aimer, mais si j'ai tant de peine à me retenir, adieu panier je me laisserai aller ; si vous m'en croyez vous ferez de même : être amoureux et ne l'être pas, ma foi, je donnerai le choix pour un liard. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  51. C'est misère : j'aime mieux la misère gaillarde que la misère triste : adieu, je vais travailler pour vous. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  52. Si elle m'aime, que m'importe ? (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  53. Si elle ne m'aime pas, je n'ai pas besoin de le savoir ; ainsi, je ferai mieux de rester comme je suis. (Acte 2, scène 5, L?LIO)
  54. Monsieur, si je deviens amoureux, je veux avoir la consolation que vous le soyez aussi, afin qu'on dise toujours : tel valet, tel maître : je ne m'embarrasse pas d'être un ridicule, pourvu que je vous ressemble ; si la comtesse vous aime, je viendrai vitement vous le dire, afin que cela vous achève : par bonheur que vous êtes déjà bien avancé, et cela me fait un grand plaisir. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  55. C'est que Piarre ne m'aime plus, ce méserable-là s'est amouraché de la fille à Thomas : tenez, Monsieur, ce que c'est que la cruauté des hommes, je l'ai vu qui batifolait avec elle ; moi, pour le faire venir, je lui ai fait comme ça avec le bras, et y allons donc, et le vilain qu'il est m'a fait comme cela un geste du coude ; cela voulait dire : va te promener. (Acte 2, scène 6, JACQUELINE)
  56. Quant à moi, Monsieur, qui ne vous hais ni ne vous aime, qui n'ai ni chagrin ni plaisir à vous voir, vous trouverez bon que j'aille mon train, que vous me soyez un objet parfaitement indifférent, et que j'agisse tout comme si vous n'étiez pas là : je cherche mon portrait, j'ai besoin de quelques petits diamants qui en ornent la boîte ; je l'ai prise pour les envoyer démonter à Paris, et Colombine à qui je l'ai donné pour le remettre à un de mes gens qui part exprès, l'a perdu ; voilà ce qui m'occupe, et si je vous avais aperçu là, il ne m'en aurait coûté que de vous prier très froidement et très poliment de vous détourner. Peut-être même, m'aurait-il pris fantaisie de vous prier de chercher avec moi, puisque vous vous trouvez là : car je n'aurais pas deviné que ma présence vous affligeait ; à présent que je le sais, je n'userai point d'une prière incivile : fuyez vite, Monsieur, car je continue. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  57. Eh bien, Monsieur, vous ne m'aimerez jamais, cela est-il si triste ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  58. J'espérais que vous me divertiriez en m'aimant : vous avez pris un autre tour, je ne perds point au change, et je vous trouve très divertissant comme vous êtes. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  59. Écoutez, Monsieur, vous m'avouerez qu'un homme à votre place, qui se croit aimé, surtout quand il n'aime pas, se met en prise ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  60. Je ne pense point que vous m'aimez, Madame, vous me traitez mal, mais vous y trouvez du goût : n'usez point de prétexte, je vous ai déplu d'abord ; moi spécialement je l'ai remarqué, et si je vous aimais, de tous les hommes qui pourraient vous aimer, je serais peut-être le plus humilié, le plus raillé, et le plus à plaindre. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  61. Vous vous trompez, je serais fâchée que vous m'aimassiez ; parce que j'ai résolu de ne point aimer : mais quelque chose que j'aie dit, je croirais du moins devoir vous estimer. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  62. Vous êtes injuste, je ne suis pas sans discernement : Mais à quoi bon faire cette supposition, que si vous m'aimiez je vous traiterais plus mal qu'un autre ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  63. Cela vous doit être indifférent ; vous ne m'aimez pas ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  64. Je vous trouve bien hardie d'oser, suivant votre petite cervelle, tirer de folles conjectures de mes sentiments ; et je voudrais bien vous demander sur quoi vous avez compris que j'aime Monsieur, à qui vous l'avez dit? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  65. Cela ira là, et si la chose arrive, je n'aurai fait aucun mal : à votre égard, Madame, je vais vous expliquer sur quoi j'ai pensé que vous aimiez. (Acte 2, scène 8, COLOMBINE)
  66. Je suis honteux d'être la cause de cette explication-là, mais vous pouvez être persuadée que ce qu'elle a pu me dire ne m'a fait aucune impression : non, Madame, vous ne m'aimez point, et j'en suis convaincu, et je vous avouerai même dans le moment où je suis, que cette conviction m'est nécessaire : je vous laisse. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  67. Arlequin par-ci, Arlequin par-là ; me demander comme tantôt, si je vous aime : que sait-on ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  68. Je vous entends, vous m'aimez, j'en suis fâchée, mon ami : le Ciel vous assiste ! (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  69. Mardi oui, je t'aime. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  70. M'aimeras-tu après cette autre impertinence-là ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  71. Tu me parais vraiment repentant, cela me fait plaisir. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  72. Tu m'aimeras au moins ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  73. N'oublions rien pour les conduire à s'avouer qu'ils s'aiment : quand tu rendras la boîte à la Comtesse, ne manque pas de lui dire pourquoi ton maître en garde le portrait ? (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  74. J'ai dessein de la faire parler ; je veux qu'elle sache qu'elle aime : son amour en ira mieux, quand elle se l'avouera. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  75. Non, vraiment. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  76. Pour quitter Lélio, qui s'avise de m'aimer, je pense. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  77. Je vous dis encore une fois que cet homme-là m'aime, et que je vous trouve ridicule de me disputer cela ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  78. Eh, que vous importe qu'il vous aime ? (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  79. Monsieur Lélio vous aime, Madame, j'en suis certaine, votre billet l'a piqué, il l'a reçu en colère, il l'a lu de même, il a pâli, il a rougi. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  80. Au bout du compte tant mieux s'il ne vous aime point. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  81. Oh vous croyez que cela va comme votre tête, avec votre tant mieux : il serait à souhaiter qu'il m'aimât, pour justifier le reproche que je lui en ai fait, je suis désolée d'avoir accusé un homme d'un amour qu'il n'a pas : mais si vous vous êtes trompée, pourquoi Lélio m'a-t-il fait presque entendre qu'il m'aimait ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  82. Que signifie le discours qu'il m'a tenu en me quittant : Madame vous ne m'aimez point, j'en suis convaincu, et je vous avouerai que cette conviction m'est absolument nécessaire ; n'est-ce pas tout comme s'il m'avait dit, je serais en danger de vous aimer, si je croyais que vous puissiez m'aimer vous-même ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  83. Cela posé, examinons ce qu'il vous dit : vous ne m'aimez pas, Madame, j'en suis convaincu, et je vous avouerai que cette conviction m'est absolument nécessaire ; c'est-à-dire pour rester où vous êtes, j'ai besoin d'être certain que vous ne m'aimez pas, sans quoi je décamperais, c'est une pensée désobligeante, entortillée dans un tour honnête, cela me paraît assez net. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  84. Et s'il ne m'aime pas, je fais voeu de détester son caractère ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  85. Oui son honneur y est engagé, il faut qu'il m'aime, ou qu'il soit un malhonnête homme ; car il a donc voulu me faire prendre le change ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  86. Il vous aimait peut-être, et je lui avais dit que vous pourriez l'aimer ; mais vous vous êtes fâchée, et j'ai détruit mon ouvrage : j'ai dit tantôt à Arlequin que vous ne songiez nullement à lui : que j'avais voulu flatter son maître pour me divertir, et qu'enfin Monsieur_Lélio était l'homme du monde que vous aimeriez le moins. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  87. Tenez, Madame, dussiez-vous me quereller, vous aimez cet homme à qui vous ne voulez point de mal ? (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  88. Oui, vous l'aimez. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  89. Madame, il n'y a que l'intention de punissable ; et je fais serment que je n'ai eu nul dessein de vous fâcher ; je vous respecte et je vous aime, vous le savez. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  90. Est-ce que j'aimerais ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  91. Je crois que oui : mais d'où vient vous faire un si grand monstre de cela, eh bien, vous aimez, voilà qui est bien rare ! (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  92. Non, je n'aime point encore. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  93. C'est pour vous mirer quand il ne vous voit plus : il dit que ce portrait ressemble à une cousine qui est morte, et qu'il aimait beaucoup : il m'a défendu d'en rien dire, et de vous faire accroire qu'il est perdu ; mais il faut bien vous donner de la marchandise pour votre argent. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  94. Oui, je l'ai laissé là-bas qui se fâche contre le visage de Madame ; il le querelle tant qu'il peut de ce qu'il aime. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  95. Monsieur, Madame_la_Comtesse ne part pas, elle attend pour se déterminer qu'elle sache si vous l'aimez, ou non ; mais dites-moi naturellement vous-même ce qui en est, c'est le plus court ? (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  96. C'est le plus court il est vrai, mais j'y trouve pourtant de la difficulté, car enfin dirai-je que je ne l'aime pas ? (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  97. Mais, Madame_la_Comtesse est aimable, et ce serait une grossièreté. (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  98. Eh bien, dites que vous l'aimez. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  99. Mais en vérité c'est une tyrannie que cette alternative-là ; si je vais dire que je l'aime, cela dérangera peut-être Madame_la_Comtesse ? (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  100. Cela la fera partir, si je dis que je ne l'aime point ? (Acte 3, scène 4, L?LIO)
  101. Oui, et vous êtes un étrange homme, de ne m'avoir pas confié que vous l'aimiez. (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  102. Vous dites une chanson, et je l'accompagne : ne vous fâchez pas, j'ai de bonnes nouvelles à vous apprendre ; cette Comtesse vous aime, et la voilà qui vient vous donner le dernier coup à vous. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  103. Madame, vous me feriez bien du plaisir de l'obliger à vous dire qu'il vous aime, il n'aura pas plus tôt avoué cela, qu'il me pardonnera. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  104. Il n'y a personne qui ne se persuade là-dessus que je vous aime. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  105. D'aimer ou de n'aimer pas. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)

L'ILE DES ESCLAVES (1725)

  1. Nous deviendrons maigres, étiques, et puis morts de faim ; voilà mon sentiment et notre histoire. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Eh ne sais-tu pas que je t'aime ? (Acte 1, scène 1, IPHICRATE)
  3. Oui vraiment. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  4. Oh morbleu, d'aimables gens. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  5. Cette femme-là est aimable, disiez-vous ; elle a les yeux petits, mais très doux ; et là-dessus vous ouvriez les vôtres, vous vous donniez des tons, des gestes de tête, de petites contorsions, des vivacités. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  6. Oui, Madame, à vous-même, à tout ce qu'il y a de plus aimable au monde. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  7. On espérera que, vous étant reconnue, vous abjurerez un jour toutes ces folies qui font qu'on n'aime que soi, et qui ont distrait votre bon coeur d'une infinité d'attentions plus louables. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  8. On est d'un certain rang, on aime à plaire. (Acte 1, scène 4, EUPHROSINE)
  9. Je vous aime de ce caractère, et vous me touchez. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  10. Étourdi par nature, étourdi par singerie, parce que les femmes les aiment comme cela, un dissipe-tout ; vilain quand il faut être libéral, libéral quand il faut être vilain ; bon emprunteur, mauvais payeur ; honteux d'être sage, glorieux d'être fou ; un petit brin moqueur des bonnes gens ; un petit brin hâbleur ; avec tout plein de maîtresses il ne connaît pas : voilà mon homme. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  11. Vous m'allez dire que vous m'aimez, je le vois bien ; dites, Monsieur, dites ; heureusement on n'en croira rien. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  12. Vous êtes aimable, mais coquet, et vous ne persuaderez pas. (Acte 1, scène 6, CL?ANTHIS)
  13. Faut-il vous dire qu'on vous aime ? (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  14. Ah, ah, par ma foi, vous êtes bien aimable, et moi aussi. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  15. Premièrement, vous ne m'aimez pas, sinon par coquetterie, comme le grand monde. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  16. Et vous, m'aimez-vous ? (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  17. Ils ne sauraient mieux faire que de nous aimer, dans le fond. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  18. Ils n'ont jamais rien aimé de si raisonnable, et nous sommes d'excellents partis pour eux. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  19. Je vous prendrais bien, moi, si je n'aimais pas votre suivante un petit brin plus que vous. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  20. Venez çà, écoutez-moi : un honnête homme vient de me témoigner qu'il vous aime ; c'est Iphicrate. (Acte 1, scène 7, CLÉANTHIS)
  21. Eh qu'avez-vous fait de l'amour de ceux qui vous aimaient ? (Acte 1, scène 7, CLÉANTHIS)
  22. Il ne vous fera pas de révérences penchées ; vous ne lui trouverez point de contenance ridicule, d'airs évaporés : ce n'est point une tête légère, un petit badin, un petit perfide, un joli volage, un aimable indiscret ; ce n'est point tout cela ; ces grâces-là lui manquent à la vérité ; ce n'est qu'un homme franc, qu'un homme simple dans ses manières, qui n'a pas l'esprit de se donner des airs ; qui vous dira qu'il vous aime, seulement parce que cela sera vrai : enfin ce n'est qu'un bon coeur, voilà tout ; et cela est fâcheux, cela ne pique point. (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  23. Mais cela se passera ; c'est que je vous aime, et que je ne sais comment vous le dire. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  24. Je n'ai rien à te dire, mon ami, sinon que je voulais te faire commandement d'aimer la nouvelle Euphrosine : voilà tout. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  25. Tu es né, tu as été élevé avec moi dans la maison de mon père ; le tien y est encore ; il t'avait recommandé ton devoir en partant ; moi-même, je t'avais choisi par un sentiment d'amitié pour m'accompagner dans mon voyage ; je croyais que tu m'aimais, et cela m'attachait à toi. (Acte 1, scène 9, IPHICRATE)
  26. Et qui est-ce qui te dit que je ne t'aime plus ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  27. Tu m'aimes, et tu me fais mille injures ? (Acte 1, scène 9, IPHICRATE)
  28. Parce que je me moque un petit brin de toi ; cela empêche-t-il que je ne t'aime ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  29. Tu disais bien que tu m'aimais, toi, quand tu me faisais battre ; est-ce que les étrivières sont plus honnêtes que les moqueries ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  30. Ah vraiment, nous y voilà, avec vos beaux exemples ; voilà de nos gens qui nous méprisent dans le monde, qui font les fiers, qui nous maltraitent, qui nous regardent comme des vers de terre, et puis, qui sont trop heureux dans l'occasion de nous trouver cent fois plus honnêtes gens qu'eux. (Acte 1, scène 10, CLÉANTHIS)

LA MÈRE CONFIDENTE (1735)

  1. Vous êtes tous deux aimables, l'amour s'est mis de la partie, cela est naturel ; voilà sept ou huit entrevues que nous avons avec vous, à l'insu de tout le monde ; la mère, à qui vous êtes inconnu, pourrait à la fin en apprendre quelque chose, toute l'intrigue retomberait sur moi : terminons ; Angélique est riche, vous êtes tous deux d'une égale condition, à ce que vous dites ; engagez vos parents à la demander pour vous en mariage ; il n'y a pas même de temps à perdre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Vraiment Angélique vous épouserait volontiers, mais nous avons une mère qui ne sera pas tentée de votre légitime, et votre amour ne nous donnerait que du chagrin. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Ce n'est pas le bien d'Angélique qui me fait envie : si je ne l'avais pas rencontrée ici, j'allais, à mon retour à Paris, épouser une veuve très riche et peut-être plus riche qu'elle, tout le monde le sait, mais il n'y a plus moyen : j'aime Angélique ; et si jamais tes soins m'unissaient à elle, je me charge de ton établissement. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  4. Vous êtes séduisant ; voilà une façon d'aimer qui commence à m'intéresser, je me persuade qu'Angélique serait bien avec vous. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. Je n'aimerai jamais qu'elle. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  6. Je suis le neveu d'un homme qui a de très grands biens, qui m'aime beaucoup, et qui me traite comme un fils. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  7. Dorante est un homme charmant, un homme aimé, estimé de tout le monde, en un mot, le plus honnête homme qu'on puisse connaître. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  8. Vous êtes tous deux les plus aimables enfants du monde, car il refuse aussi, à cause de vous, une veuve très riche, à ce qu'on dit. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  9. Ajoute que j'ai voulu m'empêcher de l'aimer, et que je n'ai pu en venir à bout. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  10. Pourquoi ne saurait-il pas que vous êtes charmée que tout le monde l'aime et l'estime ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  11. Peut-être qu'oui, peut-être que non, ce sera suivant les magnières du monde ; il gnia que ça qui règle, car j'aime les magnières, moi. (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  12. Angélique est une héritière, et je sais les intentions de la mère, quelque tendresse qu'elle ait pour sa fille, qui vous aime, ce ne sera pas à vous à qui elle la donnera, c'est de quoi vous devez être bien convaincu ; or, cela supposé, que vous passe-t-il dans l'esprit là-dessus ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  13. Je n'ai jusqu'ici songé qu'au plaisir d'aimer Angélique. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  14. ce ne sera pas en disant j'aime, et toujours j'aime... (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  15. Vraiment oui. (Acte 1, scène 7, LUBIN)
  16. Es-tu bien persuadée que je t'aime ? (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  17. Et toi, ma fille, m'aimes-tu autant ? (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  18. Si tu le prends sur ce ton-là, tu ne m'aimes pas tant que je croyais. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  19. Que trop, puisque j'aime ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  20. Vous aimez ? (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  21. Non, tu ne badines point, tu me dis la vérité, et il n'y a rien là qui me surprenne ; de mon côté, je n'ai répondu sérieusement que parce que tu me parlais de même ; ainsi point d'inquiétude, tu me confies donc que tu aimes. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  22. Vous m'excuserez, c'est l'air que vous avez pris qui m'a alarmée ; mais je n'ai plus peur ; oui, j'aime, c'est un penchant qui m'a surpris. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  23. Va, ma chère enfant, tu es folle de t'imaginer que tu aimes cet homme-là, c'est Lisette qui te le fait accroire, tu es si fort au-dessus de pareille chose ! (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  24. Non vraiment, ne reprenez rien, je vous prie, ceci doit être un secret pour vous en cette qualité-là, et je compte que vous ne savez rien, au moins, vous me l'avez promis. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  25. J'entre dans votre douleur, Monsieur, mais faites comme moi, je n'avais que de bonnes intentions : j'aime ma maîtresse, tout injuste qu'elle est, je voulais unir son sort à celui d'un homme qui lui aurait rendu la vie heureuse et tranquille, mes motifs lui sont suspects, et j'y renonce ; imitez-moi, privez-vous de votre côté du plaisir de voir Angélique, sacrifiez votre amour à ses inquiétudes, vous êtes capable de cet effort-là. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  26. Il y a du brit dans le ménage, je m'en retorne donc, je vas me mettre pus près par rapport à ce que je m'ennuie d'être si loin, j'aime à voir le monde, vous me sarvirez de récriation, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 4, LUBIN)
  27. Cela est aisé à dire à qui ne se soucie pas de lui, mais vous savez avec quelle tendresse il vous aime. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  28. J'aime mieux vous entendre. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  29. Mais si vous avouiez votre amour à cette mère qui vous aime tant, serait-elle inexorable ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  30. Une mère s'emporte, à la fin elle consent, on se réconcilie avec elle, et on se trouve uni avec ce qu'on aime. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  31. Je ne vous aime plus. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  32. Vous ne m'aimez plus ! (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  33. Et si vous m'aimez un peu, n'êtes-vous pas effrayée vous-même de l'idée de n'être jamais à moi ? (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  34. Vous, contre cette mère qui dit qu'elle vous aime tant ? (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  35. Qu'elle aime donc mieux, car je ne suis point contente d'elle. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  36. Je vous en dirai volontiers encore, car je l'estime, mais je ne l'aime point, et l'estime et l'indifférence vont fort bien ensemble. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  37. Grâce au ciel, te voilà donc encore plus respectable, plus digne d'être aimée, plus digne que jamais de faire mes délices ; que tu me rends glorieuse, Angélique ! (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  38. Voilà encore ce qui m'afflige dans l'aveu que je vous fais, c'est que vous allez le mépriser vous-même, il est perdu : vous n'étiez déjà que trop prévenue contre lui, et cependant il n'est point si méprisable ; permettez que je le justifie : je suis peut-être prévenue moi-même ; mais vous m'aimez, daignez m'entendre, portez vos bontés jusque-là. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  39. Il y en aura tant d'autres qui t'aimeront encore plus que lui. (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  40. Oui, mais je ne les aimerai pas, moi, m'aimassent-ils davantage, et cela n'est pas possible. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  41. Il l'ignorait quand il m'a vue, et c'est ce qui devrait l'empêcher de m'aimer, il sait bien que quand une fille est riche, on ne la donne qu'à un homme qui a d'autres richesses, toutes inutiles qu'elles sont ; c'est, du moins, l'usage, le mérite n'est compté pour rien. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  42. J'aimerais mieux mourir moi-même. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  43. Souffre à ton tour que mon amitié te parle pour elle ; lequel aimes-tu le mieux, ou de cette mère qui t'a inspiré mille vertus, ou d'un amant qui veut te les ôter toutes ? (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  44. Un enlèvement, Monsieur, avec une mère qui m'aime tant ! (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  45. Je te laisserai libre, je n'aime à gêner personne ; mais dis-moi, connais-tu un nommé Monsieur Dorante ? (Acte 3, scène 2, ERGASTE)
  46. Vraiment oui ! (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  47. Je m'en doutais, on parle ici d'une très aimable fille, qui s'appelle Angélique ; est-ce à elle à qui s'adressent vos voeux ? (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  48. Aussi la quitterais-je, s'il n'y avait que son bien qui m'arrêtât, mais je l'aime et j'ai le bonheur d'en être aimé. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  49. Point du tout, allez votre chemin, ma façon d'aimer est plus tranquille que la vôtre, j'en suis plus le maître, et je me sens touché de ce que vous me dites. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  50. Ce n'est pas la peine de vous retirer, Madame ; je suis instruit, je sais que Monsieur vous aime, qu'il n'est qu'un cadet, Lubin m'a tout dit, et mon parti est pris. (Acte 3, scène 5, ERGASTE)
  51. Je finis par un mot, m'aimez-vous ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  52. Si je vous aime ! (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  53. Venez, Angélique, au nom de notre amour ; venez, ne nous quittons plus, sauvez-moi ce que j'aime, conservez-vous un homme qui vous adore. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  54. Vous ne m'aimez point. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  55. Un enlèvement est effrayant, Madame, mais le désespoir de perdre ce qu'on aime rend bien des choses pardonnables. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  56. L'amour seul vous fait agir, soit ; mais vous êtes, m'a-t-on dit, un honnête homme, et un honnête homme aime autrement qu'un autre ; le plus violent amour ne lui conseille jamais rien qui puisse tourner à la honte de sa maîtresse, vous voyez, reconnaissez-vous ce que je dis là, vous qui voulez engager Angélique à une démarche aussi déshonorante ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  57. Pouvez-vous être content de votre coeur ; et supposons qu'elle vous aime, le méritez-vous ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  58. Je ne viens point ici pour me fâcher, et vous avez la liberté de me répondre, mais n'est-elle pas bien à plaindre d'aimer un homme aussi peu jaloux de sa gloire, aussi peu touché des intérêts de sa vertu, qui ne se sert de sa tendresse que pour égarer sa raison, que pour lui fermer les yeux sur tout ce qu'elle se doit à elle-même, que pour l'étourdir sur l'affront irréparable qu'elle va se faire ? (Acte 3, scène 11, MADAME ARGANTE)
  59. Un amour infini, un respect qui m'est peut-être encore plus cher et plus précieux que cet amour même, voilà tout ce que je sens pour Angélique ; je suis d'ailleurs incapable de manquer d'honneur, mais il y a des réflexions austères qu'on n'est point en état de faire quand on aime, un enlèvement n'est pas un crime, c'est une irrégularité que le mariage efface ; nous nous serions donné notre foi mutuelle, et Angélique, en me suivant, n'aurait fui qu'avec son époux. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  60. Jugez combien je dois l'aimer, cette mère, rien ne nous a gênés dans nos entrevues ; eh bien ! (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  61. Ma fille, je vous permets d'aimer Dorante. (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)

LA COMMÈRE (1741)

  1. De belles et bonnes rentes sont bonnes, je ne dis pas que non, et on aime toujours à avoir de quoi ; mais tout cela n'est rien en comparaison de votre personne. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  2. Il est donc bien vrai que vous m'aimez un peu, La Vallée ? (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  3. Vraiment, que n'avez-vous point fait ! (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  4. Si vous m'aimez, je suis assez payée. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  5. Il me semble en effet depuis que nous nous connaissons, que vous aimez assez à me voir. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  6. Vous avez raison, Mademoiselle_Agathe, j'aime cela tout à fait. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  7. Vraiment tant mieux. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  8. Je n'ai jamais permis à Monsieur_Dumont de me baiser la main au moins, quoiqu'il m'aime bien. (Acte 1, scène 2, AGATHE)
  9. C'est signe que vous m'aimez mieux que lui, mon mouton. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  10. Vraiment il faut bien que je lui parle aussi, je l'attends. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  11. Très bien fait, vous dis-je, et très aimable. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  12. Arrangeons-nous, puisque vous m'aimez. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  13. C'est ce que je voulais savoir avant de m'aviser, car pour vous aimer, ce serait besogne faite. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  14. Est-ce que cette demoiselle_Habert, votre cousine qui vous aime tant, ne pourrait pas vous avancer quelque chose ? (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  15. Vraiment, elle m'avancera de reste, puisqu'elle veut m'épouser. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  16. Mais parlez donc, Monsieur_de_la_Vallée, vous qui m'aimez tant, vous aimez là une fille bien ancienne, entre nous. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  17. Vous vous aimez donc, que cela est plaisant ! (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  18. Au contraire, je l'approuve, je l'aime. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  19. Vous aimez ce garçon : c'est bien fait. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  20. Mademoiselle_Habert sait que je l'aime. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  21. Si fait vraiment. (Acte 1, scène 6, MADAME ALAIN)
  22. Viendraient aussi de ce que j'ai un neveu que ma soeur aime et qui compte sur ma succession. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  23. Je vous aime bien ; vous m'avez tenu parole. (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  24. J'aime à te voir si pénétré. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  25. Je crois que tu m'aimes, mais je te défie de m'aimer plus que ma tendresse pour toi ne le mérite. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  26. Elle n'ira pas loin, et dès que vous m'aimez, je suis né coiffé. (Acte 1, scène 11, LA VALLEE)
  27. S'imaginerait-elle que vous l'aimez ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  28. C'est que vous ne cessez pas d'être aimable. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  29. Tant mieux ; j'aime la comédie. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR REMY)
  30. vraiment non. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  31. Ce neveu qui paraît vous aimer est d'une tristesse... (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  32. Mais vraiment, des vignes, comtes, marquis, princes, ducs, tout le monde en a, et j'en ai aussi. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  33. C'est un malheur pour cette fille-là d'épouser un petit fripon qui ne l'aime point et qui, encore aujourd'hui, faisait l'amour à une autre pour l'épouser. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  34. C'est bien à un petit rustre comme lui qu'il appartient d'aimer des filles de ma sorte. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  35. Apprenez aussi, soit dit entre nous, que La Vallée songeait si peu à vous que c'est moi qu'il aime, qu'il m'épouserait si j'étais femme à vous donner un beau-père. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  36. C'est à mon refus qu'il se donne à Mademoiselle_Habert, qui, heureusement pour lui, s'imagine qu'il l'aime, et à qui je vous défends d'en parler, puisque le jeune homme n'a rien. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  37. Vraiment, il se pique d'être galant. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  38. Vraiment oui, je les ai, et s'il le savait, je ne les aurais pas longtemps. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  39. Vraiment laissez-la, ma mère ; elle vient signer au contrat, elle est parente de Monsieur_de_la_Vallée et va l'être de Mademoiselle. (Acte 1, scène 29, AGATHE)
  40. Et qu'il ne faisait semblant de l'aimer qu'à cause de son bien. (Acte 1, scène 29, JAVOTTE)
  41. Puisse le ciel vous aimer assez pour vous rendre muette ! (Acte 1, scène 29, MONSIEUR-THIBAUT)

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L'HEUREUX STRATAGÈME (1733)

  1. Je t'entends, Maître Blaise ; mais j'aime mieux te les donner, que de les demander pour toi à la Comtesse, qui ne ferait pas aujourd'hui grand cas de ma prière. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  2. Il m'aime donc toujours ? (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  3. S'il vous aime ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  4. Est-ce que vous ne l'aimez plus ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  5. Est-ce que je l'aimais ? (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  6. Dans le fond, je le distinguais, voilà tout ; et distinguer un homme, ce n'est pas encore l'aimer, Lisette ; cela peut y conduire, mais cela n'y est pas. (Acte 1, scène 4, LA COMTESE)
  7. Je vous ai pourtant entendu dire que c'était le plus aimable homme du monde. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  8. Tout cela est vrai ; nous y voilà : je le distinguais, vous dis-je, et je le distingue encore ; mais rien ne m'engage avec lui ; et comme il te parle quelquefois, et que tu crois qu'il m'aime, je venais te dire qu'il faut que tu le disposes adroitement à se tranquilliser sur mon chapitre. (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  9. Dorante est en vérité plaisant ; n'oserais-je, à cause qu'il m'aime, distraire un regard de mes yeux ? (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  10. N'appartiendra-t-il qu'à lui de me trouver jeune et aimable ? (Acte 1, scène 4, LA COMTESE)
  11. Tu te moques de moi ; le Chevalier m'aime, il ne me déplaît pas : je ne ferai pas la moindre violence à mon penchant. (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  12. Faut-il que je vous aime encore, après d'aussi cruelles réponses que celles que vous me faites ! (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  13. Ce n'est pas un crime de vous paraître aimable. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  14. Vous ne m'aimez donc plus ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  15. Je ne me ressouviens pas trop de vous avoir aimé. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  16. Veux-tu dire qu'on m'aime ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  17. Aime-t-on le Chevalier ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  18. C'est un fort aimable homme. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  19. Vous étiez fort aimable aussi : m'entendez-vous à cette heure ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  20. Pourquoi n'est-ce pas vous que j'aime ? (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  21. Dorante, tâchez de m'aimer. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  22. Vous êtes aimable, sans doute, il n'est pas difficile de le voir, et j'ai regretté cent fois de n'y avoir pas fait assez d'attention ; cent fois je me suis dit... (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  23. Vous avez raison, il faut que je vous aime : il n'y a que ce moyen-là de punir la perfide que j'adore. (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  24. Et sans qu'il vous en coûte la peine de m'aimer. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  25. Vous aimait-elle beaucoup ? (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  26. Était-elle persuadée que vous l'aimiez de même ? (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  27. Mais du Chevalier, qui vous a quittée et qui l'aime, qu'en ferons-nous ? (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  28. Lui laisserons-nous le temps d'être aimé de la Comtesse ? (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  29. Si la Comtesse croit l'aimer, elle se trompe : elle n'a voulu que me l'enlever. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  30. Si elle croit ne vous plus aimer, elle se trompe encore ; il n'y a que sa coquetterie qui vous néglige. (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  31. C'est un garçon adroit et fin, tout valet qu'il est, et dont j'ai fait mon espion auprès de son maître et de la Comtesse : voyons ce qu'il nous dira ; car il est bon d'être extrêmement sûr qu'ils s'aiment. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
  32. Le Chevalier m'aime-t-il encore ? (Acte 1, scène 12, LA MARQUISE)
  33. Et sans doute il aime la Comtesse ? (Acte 1, scène 12, LA MARQUISE)
  34. Bon, l'aimer ! (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  35. Mais cela suffit ; ils s'aiment, voilà son histoire finie. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
  36. Nous n'avons pas eu le temps de digérer notre idée ; mais en attendant, souvenez-vous que vous m'aimez, qu'il faut qu'on le croie, que voici votre rival, et qu'il s'agit de lui paraître indifférent. (Acte 1, scène 15, LA MARQUISE)
  37. On dit qué tu aimes la Comtessé ; moi, jé n'en crois rien, et c'est entré lé oui et lé non qué gît lé petit cas dé conscience qué jé t'apporte. (Acte 1, scène 16, LE CHEVALIER)
  38. Je t'entends, Chevalier : tu aurais grande envie que je ne l'aimasse plus. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  39. Tu l'as dit ; ma délicatessé sé fait bésoin dé ton indifférence pour elle : j'aime cetté dame. (Acte 1, scène 16, LE CHEVALIER)
  40. Dès qué jé l'aime, tout est dit ; épargne ma modestie. (Acte 1, scène 16, LE CHEVALIER)
  41. Parlons simplement : t'aime-t-elle ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  42. Tu lui as confié qué j'aimé la Comtesse, et qu'ellé m'aime ; qu'en dit-ellé ? (Acte 1, scène 17, LE CHEVALIER)
  43. J'y cours, Lisette : mais remets cé faquin dans son bon sens, jé té prie ; tu mé l'as privé dé cervelle ; il m'entretient qu'il t'aime. (Acte 1, scène 18, LE CHEVALIER)
  44. Ma charmante, je vous aime : vous voilà aussi savante que moi. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  45. Vous avez raison, votre aventure a bonne mine : la Comtesse vous aime ; vous êtes Gascon, moi Manceau, voilà de grands titres de fortune. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  46. Lequel aimes-tu mieux, de ton congé, ou de Marton ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  47. À propos, garde le secret sur la défense que je te fais de voir Lisette : comme c'était de mon consentement que tu l'épousais, ce serait avoir un procédé trop choquant pour la Comtesse, que de paraître m'y opposer ; je te permets seulement de dire que tu aimes mieux Marton, que la Marquise te destine. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  48. Si je vous demandais : Le Chevalier vous aime-t-il ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  49. N'a-t-on pas prétendu que le Chevalier vous aimait ? (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  50. Et après cela, j'irais vous dire qu'il m'aime ! (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  51. Je voudrais l'avoir perdu : je souhaite de tout mon coeur qu'il vous aime. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  52. Vous me rassurez ; ce n'est pas qu'il n'ait tort ; vous êtes si aimable qu'il ne devait plus avoir des yeux pour personne : mais peut-être vous était-il moins attaché qu'on ne l'a cru. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  53. Non, il me l'était beaucoup ; mais je l'excuse : quand je serais aimable, vous l'êtes encore plus que moi, et vous savez l'être plus qu'une autre. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  54. Vous l'aimez, sans doute ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  55. Pas mal ; mais je vais l'aimer davantage, afin qu'il vous résiste mieux. On a besoin de toutes ses forces avec vous. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  56. La Marquise en attend ; elle aime les nouvelles, et je suis sûr que ses amis ne les lui épargneront pas, s'il y en a. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  57. Ces gens-là ont pu se flatter que nous les aimions, il faut les ménager ; je n'aime à faire de mal à personne : ni vous non plus, apparemment ? (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  58. Voulez-vous dire qu'ils s'aiment ? (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  59. Monsieur, si vous me prouvez que ces gens-là s'aiment, qu'ils sentent de la douceur à se voir ; si vous me le prouvez, je vous épouse demain, je vous épouse ce soir. (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  60. Il vous dit vrai. J'ai tantôt rencontré Dorante, jé lui ai dit : J'aime la Comtessé, j'ai passion pour elle. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  61. La paix dans le coeur d'un homme qui m'aimait de la passion la plus vive qui fut jamais ! (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  62. Ce n'est pas votre faute : chacun aime autant qu'il peut, et personne n'aime autant que lui. Voilà pourquoi je le plains. (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  63. Frontin, m'ont-ils dit tantôt en parlant de vous deux, s'aiment-ils un peu ? (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  64. Sachez qu'ils s'aiment, et qu'ils m'ont dit eux-mêmes de vous l'apprendre. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  65. Je la connais ; je gagerais qu'elle vient finement, à son ordinaire, m'insinuer qu'ils s'aiment, Dorante et elle. (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  66. Attendez donc, Marquise ; dites-moi s'il est vrai que vous vous aimiez, Dorante et vous, afin que je m'en réjouisse. (Acte 2, scène 8, LA-COMTESE)
  67. Voyons si Dorante, qui l'aime tant, sera insensible à ce que je vais faire. (Acte 2, scène 9, LA-COMTESE)
  68. Non, Monsieur ; je le croyais, tandis qu'Arlequin m'aimait : mais je vois que je me suis trompée, depuis qu'il me refuse. (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  69. Et moi, je trouve que ce coeur de femme a raison, et ne mérite pas votre réflexion satirique ; c'est un homme qui l'aimait, et qui lui dit qu'il ne l'aime plus ; cela n'est pas agréable, elle en est touchée : je reconnais notre coeur au sien ; ce serait le vôtre, ce serait le mien en pareil cas. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  70. Monsieur, cette femme que vous louez tant, jalouse de moi parce que le Chevalier la quitte, comme si c'était ma faute, va, pour m'attaquer pourtant, chercher de petits détails qui ne sont pas en vérité dignes d'une incomparable telle que vous la faites, et ne croit pas au-dessous d'elle de détourner un valet d'aimer une suivante. (Acte 2, scène 11, LA-COMTESE)
  71. J'ai même un petit soupçon qué tu né m'aimes pas. (Acte 3, scène 1, LE CHEVALIER)
  72. Oui, si vous m'aimez encore ; sinon, nous sommes uniformes. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  73. Tant que je peux : mais pas autrement qu'en lui parlant contre vous ; car je voudrais qu'elle ne vous aimât pas ; je vous l'avoue, je ne trompe personne. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  74. Non ; faites plutôt comme moi, Monsieur, ne m'aimez pas. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  75. Jé veux qué tu m'aimes, et tu m'aimeras, cadédis ! (Acte 3, scène 1, LE CHEVALIER)
  76. Tu m'aimeras ; jé l'entréprends, jé mé lé promets. (Acte 3, scène 1, LE CHEVALIER)
  77. Adieu donc, soubrette ennemie ; adieu, mon petit coeur fantasque ; adieu, la plus aimable de toutes les girouettes. (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  78. Allons, allons, dégourdis-toi, puisque tu m'aimes. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  79. Ne vous y trompez point, les mouvements qu'on se donne sont encore équivoques ; il n'est pas sûr que ce soit de l'amour ; j'ai peur qu'on ne soit plus jalouse de moi que de votre coeur ; qu'on ne médite de triompher de vous et de moi, pour se moquer de nous deux. Toutes nos mesures sont prises ; allons jusqu'au contrat, comme nous l'avons résolu ; ce moment seul décidera si on vous aime. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  80. Rien, sinon que je crois qu'elle vous aime toujours. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  81. Qu'elle m'aime toujours, Lisette ! (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  82. Que Madame_la_Comtesse m'ait abandonné, qu'elle ait cessé de m'aimer, comme vous me l'avez dit vous-même, passe : je n'étais pas digne d'elle ; mais qu'elle cherche de gaieté de coeur à m'engager dans une démarche qui me brouillerait peut-être avec la Marquise, ah ! (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  83. De lui-même ; mais de Dorante qui ne vous aime plus. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  84. Madame, elle n'est que trop aimable. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  85. D'abord vous avez nié que c'en fût une, parce que vous n'aimiez pas Dorante, disiez-vous ; ensuite vous m'avez prouvé qu'elle était innocente ; enfin, vous m'en avez fait l'éloge, et si bien l'éloge, que je me suis mise à vous imiter, ce dont je me suis bien repentie depuis. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  86. Je n'en sais rien ; mais je l'aime, et tu m'accables, tu me pénètres de douleur ! (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  87. Misérable vanité d'être aimée ! (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  88. Bien plus ; c'est que c'est un homme que je hais naturellement quand je m'écoute : un homme que j'ai toujours trouvé ridicule, que j'ai cent fois raillé moi-même, et qui me reste à la place du plus aimable homme du monde. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  89. Dorante ne sait pas que vous l'aimez encore. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  90. Mais si tu l'aimais, Lisette ? (Acte 3, scène 7, LA-COMTESE)
  91. Cela n'empêche pas que je ne l'aime. (Acte 3, scène 7, LA-COMTESE)
  92. Mais c'est vous qué j'aime, Madame ! (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  93. Mais c'est moi qui ne vous aime point, Monsieur ; je suis fâchée de vous le dire si brusquement ; mais il faut bien que vous le sachiez. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  94. Ils ont à s'aimer tous deux, de même qu'ils s'aimaient, Monsieur. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESE)
  95. Laissez-moi parler, Madame, je demande audience : écoutez-moi. Il est temps de vous désabuser, Chevalier : vous avez cru que je vous aimais ; l'accueil que je vous ai fait a pu même vous le persuader ; mais cet accueil vous trompait, il n'en était rien : je n'ai jamais cessé d'aimer Dorante, et ne vous ai souffert que pour éprouver son coeur. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  96. Il vous en a coûté des sentiments pour moi ; vous m'aimez, et j'en suis fâchée : mais votre amour servait à mes desseins. (Acte 3, scène 10, LA COMTESE)
  97. La faute qu'il a faite est excusable, et je n'ai point à tirer vanité de vous l'avoir dérobé pour quelque temps ; ce n'est point à mes charmes qu'il a cédé, c'est à mon adresse : il ne me trouvait pas plus aimable que vous ; mais il m'a cru plus prévenue, et c'est un grand appât. (Acte 3, scène 10, LA COMTESE)
  98. Voici lé compte juste ; vous avez contrefait dé l'amour, dites-vous, Madame ; jé n'en valais pas davantage ; mais votre estime a surpassé mon prix. Né rétranchez rien du fatal honneur qué vous m'avez fait : jé vous aimais, vous mé lé rendiez cordialement. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  99. J'achève : jé vous aimais, un peu moins qué Madame. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  100. Jé m'explique : elle avait dé mon coeur une possession plus complète, jé l'adorais ; mais jé vous aimais, sandis ! (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  101. Nous nous aimons de bonne foi : il n'y a plus de remède, Comtesse, et deux personnes qu'on oublie ont bien droit de prendre parti ailleurs. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  102. Rendez-vous à présent ; vous êtes aimé, Dorante. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  103. Dorante m'aime donc encore ? (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  104. Et n'a jamais cessé de vous aimer. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  105. Je ne l'ai pu qu'à force d'amour ; j'espérais de regagner ce que j'aime. (Acte 3, scène 10, DORANTE)

LE PETIT MAÎTRE CORRIGÉ (1739)

  1. Eh vraiment, je le sais bien, on n'attend plus que votre oncle pour terminer ce mariage ; d'ailleurs, Rosimond, votre futur, n'est arrivé que d'hier, et il faut vous donner patience. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  2. On l'est ordinairement à votre place ; le mariage est une nouveauté curieuse, et la curiosité n'aime pas à attendre. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  3. Sa physionomie est aimable. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  4. Je ne suis pas de ce sentiment-là, ni vous non plus ; non, tel que vous le voyez il vous aime ; ne l'ai-je pas fait rougir hier, moi, parce que je le surpris comme il vous regardait à la dérobée attentivement ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
  5. Je m'y connais : cet homme-là vous aime, vous dis-je, et il n'a garde de s'en vanter, parce que vous n'allez être que sa femme ; mais je soutiens qu'il étouffe ce qu'il sent, et que son air de petit-maître n'est qu'une gasconnade avec vous. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  6. Par hasard, n'auriez-vous pas eu la pensée que vous l'aimez aussi ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
  7. Et c'est à quoi je voudrais tâcher ; car, s'il m'aime, il faudra bien qu'il me le dise bien franchement, et qu'il se défasse d'une extravagance dont je pourrais être la victime quand nous serons mariés, sans quoi je ne l'épouserai point ; commençons par nous assurer qu'il n'aime point ailleurs, et que je lui plais ; car s'il m'aime, j'aurai beau jeu contre lui, et je le tiens pour à moitié corrigé ; la peur de me perdre fera le reste. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  8. C'est à quoi je songeais : mais il y a une petite difficulté à cette commission-là ; c'est que le maître a gâté le valet, et Frontin est le singe de Rosimond ; ce faquin croit apparemment m'épouser aussi, et se donne, à cause de cela, les airs d'en agir cavalièrement, et de soupirer tout bas ; car de son côté il m'aime. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  9. Je ne suis pas assez aimable pour vous. (Acte 1, scène 3, MARTON)
  10. Je trouve sur mon chemin une personne aimable ; je suis poli, elle me goûte ; je lui dis des douceurs, elle m'en rend ; je folâtre, elle le veut bien, pratique de politesse, commodité de savoir-vivre, pure amourette que tout cela dans le mari ; la fidélité conjugale n'y est point offensée ; celle de province n'est pas de même, elle est sotte, revêche et tout d'une pièce, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  11. Oui, mais ma maîtresse fixera peut-être votre maître, car il me semble qu'il l'aimera assez volontiers, si je ne me trompe. (Acte 1, scène 3, MARTON)
  12. Il y a dans son coeur un étonnement qui pourrait devenir très sérieux ; au surplus, ne vous inquiétez pas, dans les amourettes on n'aime qu'en passant, par curiosité de goût, pour voir un peu comment cela fera ; de ces inclinations-là, on en peut fort bien avoir une demi-douzaine sans que le coeur en soit plus chargé, tant elles sont légères. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  13. À qui que ce soit ; on nous aime beaucoup, mais nous n'aimons point : c'est notre usage. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  14. C'est à peu près de quoi nous nous entretenions, Frontin et moi, Madame ; nous disions que Monsieur votre fils est très aimable, et ma maîtresse le voit tel qu'il est ; mais je demandais s'il l'aimerait. (Acte 1, scène 4, MARTON)
  15. Vous êtes un sot, taisez-vous ; vous pensez bien, Marton, que mon fils n'a nulle_part à de pareilles extravagances ; il a de l'esprit, il a des moeurs, il aimera Hortense, et connaîtra ce qu'elle vaut ; pour toi, je te recommanderai à ton maître, et lui dirai qu'il te corrige. (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  16. Il faut pourtant que tu m'aimes. (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  17. Attends, Marton, j'aime à te voir ; tu es la fille du monde la plus amusante. (Acte 1, scène 6, ROSIMOND)
  18. Oui, en petit aimable ; j'ai mis une troupe de folles qui courent après vos bonnes grâces ; je vous en ai donné une demi-douzaine qui partageaient votre coeur. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  19. Mon coeur avait bien à faire là : passe pour dire qu'on me trouve aimable, ce n'est pas ma faute ; mais me donner de l'amour, à moi ! (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  20. C'est Hortense qui vous les a fait faire, et il aurait été plus prudent de la tranquilliser sur pareille matière, et de songer que c'est une fille de province que je vais épouser, et qui en conclut que je ne dois aimer qu'elle, parce qu'apparemment elle en use de même. (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  21. Peut-être qu'elle ne vous aime pas. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  22. Elle m'a encore demandé si vous aimiez Hortense. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  23. C'est qu'il m'a semblé que vous l'aimiez. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  24. J'y cours, Madame, et je lui ferai grand plaisir, car il vous aime de tout son coeur. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  25. Ce sera bien le plus aimable homme du monde. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  26. Frontin aime son maître, et cela est louable. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  27. Nulle ; il n'y a encore été amoureux que de la réputation d'être aimable. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  28. Serait-il vrai que son maître eût de la disposition à m'aimer ? (Acte 1, scène 9, HORTENSE)
  29. Vous savez combien il m'aime, et les égards qu'on lui doit ; laissons-le achever les affaires qui le retiennent ; différons de quelques jours pour lui en donner le temps. (Acte 1, scène 10, HORTENSE)
  30. Biens, naissance, rang, crédit à la cour : vous trouvez tout ici avec une figure aimable, assurément. (Acte 1, scène 10, CHRISANTE)
  31. Je n'ai pas remarqué qu'il y en ait dans ce que vous avez fait, Monsieur, et sans avoir vu Paris ni la cour, personne au monde n'aime plus les façons unies que moi : parlons de ce que je voulais vous dire. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  32. Vraiment, je m'imagine bien qu'ils soupirent tout bas, et que le respect les fait taire. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  33. Mais à propos de respect, n'y manquerais-je pas un peu, moi qui ai pensé dire que je vous aime ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  34. Ces choses-là surtout, quand elles sont aimables, veulent être expédiées, on y pense après. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  35. Je crois que je n'irai pas si vite : il faut s'aimer un peu quand on s'épouse. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  36. Et nous ne nous aimons point. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  37. Toujours aussi impertinent qu'il est aimable. (Acte 1, scène 15, HORTENSE)
  38. Je pense qu'il n'y perdra pas : et vous, je veux aussi que vous nous aidiez à le débarrasser de cette petite fille ; je me propose un plaisir infini de ce qui va arriver ; j'aime à déranger les projets, c'est ma folie ; surtout, quand je les dérange d'une manière avantageuse. (Acte 2, scène 2, DORIMÈNE)
  39. Oui, j'étais chez elle alors, et j'ai vu partir l'exprès qui nous a précédé : mais enfin c'est une très aimable femme, et qui t'aime beaucoup. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  40. Tu l'aimes aussi, apparemment, et cela n'est pas étonnant. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  41. Il me semble que la Marquise ne me voit pas volontiers ici, et qu'elle n'aime pas à me trouver en conversation avec Hortense ; et je te demande pardon de ce que je vais te dire, mais il m'a passé dans l'esprit que tu avais pu l'indisposer contre moi, et te servir de sa méchante humeur pour m'insinuer de m'en aller. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  42. Oui : comme elle ne m'est pas destinée, je l'aime assez. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  43. Vous l'aimez, Monsieur l'écolier : ceci est sérieux, je vous défends de lui plaire. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  44. Vraiment oui, Monsieur, ils n'ont pu juger qu'elle était à vous que sur la lecture qu'ils en ont fait. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  45. Il est vrai qu'on est presque sûr d'être aimé quand on vous ressemble, aussi ma maîtresse vous aurait-elle épousé d'abord assez volontiers : mais je ne sais, il y a eu du malheur, vos façons l'ont choquée. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  46. Vous savez bien que vous avez peur de faire l'amoureux de ma maîtresse, parce qu'apparemment cela ne serait pas de bonne grâce dans un joli homme comme vous ; mais comme Hortense est aimable et qu'il s'agit de l'épouser, nous trouvons cette peur-là si burlesque ! (Acte 2, scène 5, MARTON)
  47. Dès que Dorante et Dorimène sont arrivés ici, vous avez dit qu'il fallait que Dorante aimât ma maîtresse, pendant que vous feriez l'amour à Dorimène, et cela à la veille d'épouser Hortense ; Monsieur, nous en avons pensé mourir de rire, ma maîtresse et moi ! (Acte 2, scène 5, MARTON)
  48. Eh bien, cela me guérit d'Hortense ; cette fille qui m'aime et qui se résout à me perdre, parce que je ne donne pas dans la fadeur de languir pour elle ! (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  49. Nous sommes à Paris, je vous perds deux jours de vue ; et dans cet intervalle, j'apprends que vous êtes parti avec votre mère pour aller vous marier, pendant que vous m'aimez, pendant qu'on vous aime, et qu'on vient tout récemment, comme vous le savez, de congédier là-bas le Chevalier, pour n'avoir de liaison de coeur qu'avec vous ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  50. Je n'aime pas à la fâcher, j'ai cette faiblesse-là, par exemple. (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  51. Que vous m'aimez ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  52. Que nous nous aimons. (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  53. Est-il défendu de s'aimer, quand on est aimable ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  54. Des gens qui s'aiment ! (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  55. Non, Monsieur, elle m'a corrigé, j'étais petit-maître aussi bien qu'un autre ; je ne voulais pas aimer Marton que je dois épouser, parce que je croyais qu'il était malhonnête d'aimer sa future ; mais cela n'est pas vrai, Monsieur, fiez-vous à ce que je dis, je n'étais qu'un sot, je l'ai bien compris. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  56. Faites comme moi, j'aime à présent de tout mon coeur, et je le dis tant qu'on veut : suivez mon exemple ; Hortense vous plaît, je l'ai remarqué, ce n'est que pour être joli homme, que vous la laissez là, et vous ne serez point joli, Monsieur. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  57. Je n'oserais vous demander s'il est aimé. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  58. Ce n'est pas que j'aie de l'éloignement pour lui, mais si j'aime jamais, il en coûtera un peu davantage pour me rendre sensible ! (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  59. Je n'accorderai mon coeur qu'aux soins les plus tendres, qu'à tout ce que l'amour aura de plus respectueux, de plus soumis : il faudra qu'on me dise mille fois : je vous aime, avant que je le croie, et que je m'en soucie ; qu'on se fasse une affaire de la dernière importance de me le persuader ; qu'on ait la modestie de craindre d'aimer en vain, et qu'on me demande enfin mon coeur comme une grâce qu'on sera trop heureux d'obtenir. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  60. Voilà à quel prix j'aimerai, Dorante, et je n'en rabattrai rien ; il est vrai qu'à ces conditions-là, je cours risque de rester insensible, surtout de la part d'un homme comme le Marquis, qui n'en est pas réduit à ne soupirer que pour une provinciale, et qui, au pis-aller, a touché le coeur de Dorimène. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  61. Votre coeur et le mien sont engagés, vous m'aimez. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  62. Qui est-ce qui ne vous aimerait pas ? (Acte 2, scène 8, ROSIMOND)
  63. Il faut qu'un mari vous aime, votre coeur ne s'en passerait pas ; ce sont vos usages, ils sont fort bons ; n'en sortez point, et travaillons de concert à rompre votre mariage. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  64. Est-ce que tu aimes Madame ? (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  65. Il me prend envie aussi de lui demander s'il m'aime ? (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  66. M'aimez-vous, Marquis ? (Acte 2, scène 8, DORIM?NE)
  67. Eh vraiment oui, il n'y a rien de si aisé ; on m'y appelle Marquis, n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  68. N'en parlons plus, ce n'est pas même votre amour pour Dorimène qui m'inquiéterait ; je sais ce que c'est que ces amours-là : entre vous autre gens du bel air, souffrez que je vous dise que vous ne vous aimez guère, et Dorimène notre alliée est un peu sur ce ton-là. (Acte 2, scène 11, LE-COMTE)
  69. Oui, Marton, je le crois touché, et c'est là ce qui m'en rebute le plus ; car qu'est-ce que c'est que la ridiculté d'un homme qui m'aime, et qui, par vaine gloire, n'a pu encore se résoudre à me le dire aussi franchement, aussi naïvement qu'il le sent ? (Acte 3, scène 1, HORTENSE)
  70. C'est qu'on croirait peut-être que je regrette Hortense, et je veux qu'on sache qu'elle ne me refuse que parce que j'aime ailleurs. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  71. Eh bien, il n'en sera que mieux que je sois présente, la preuve de votre amour en sera encore plus forte, quoique, à vrai dire, elle soit inutile ; ne sait-on pas que vous m'aimez ? (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  72. Auriez-vous mieux aimé qu'on ne prît garde à rien ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  73. Tenez, Madame, vous croyez peut-être que Monsieur_le_Marquis ne vous aime point, parce qu'il ne vous le dit pas bien bourgeoisement, et en termes précis ; mais faut-il réduire un homme comme lui à cette extrémité-là ? (Acte 3, scène 5, MARTON)
  74. Ne doit-on pas l'aimer gratis ? (Acte 3, scène 5, MARTON)
  75. Monsieur, ma maîtresse que j'ai rencontrée en passant, comme elle vous quittait, m'a chargé de vous prier d'une chose qu'elle a oublié de vous dire tantôt, et dont elle n'aurait peut-être pas le temps de vous avertir assez tôt : C'est que Monsieur_le_Comte pourra vous parler de Dorante, vous faire quelques questions sur son caractère ; et elle souhaiterait que vous en dissiez du bien ; non pas qu'elle l'aime encore, mais comme il s'y prend d'une manière à lui plaire, il sera bon, à tout hasard, que Monsieur_le_Comte soit prévenu en sa faveur. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  76. Mon enfant, c'est qu'il l'aime. (Acte 3, scène 9, FRONTIN)
  77. Ne me trahis pas ; je rougirais que l'ingrate le sût : mais, je te l'avoue, Marton : oui, je l'aime, je l'adore, et je ne saurai supporter sa perte. (Acte 3, scène 9, ROSIMOND)
  78. Est-ce que ma maîtresse se doute seulement que vous l'aimez ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  79. Avec tout ce qui peut rendre un homme aimable, vous n'avez rien oublié pour vous empêcher de l'être. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  80. Continuerez-vous d'être aussi aimable que vous l'êtes actuellement ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  81. Je m'y jetterai, Marton, mais sans espérance, puisqu'elle aime Dorante. (Acte 3, scène 9, ROSIMOND)
  82. Triomphez donc d'un malheureux qui vous adorait, qui a pourtant négligé de vous le dire, et qui a porté la présomption, jusqu'à croire que vous l'aimeriez sans cela : voilà ce que j'étais devenu par de faux airs ; refusez-m'en le pardon que je vous en demande ; prenez en réparation de mes folies l'humiliation que j'ai voulu subir en vous les apprenant ; si ce n'est pas assez, riez-en vous-même, et soyez sûre d'en être toujours vengée par la douleur éternelle que j'en emporte. (Acte 3, scène 10, ROSIMOND)
  83. Enfin, Marquis, vous ne vous plaindrez plus, je suis à vous, il vous est permis de m'épouser ; il est vrai qu'il m'en coûte le sacrifice de ma fierté : mais, que ne fait-on pas pour ce qu'on aime ? (Acte 3, scène 11, DORIMÈNE)
  84. Quoi, Rosimond, vous m'aimez ? (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  85. Et vous n'aimez pas Dorimène ? (Acte 3, scène 11, HORTENSE)
  86. Vous ne m'aimez pas ? (Acte 3, scène 11, DORIMÈNE)
  87. Mon père, c'est Rosimond qui m'aime, et que j'épouserai si vous le souhaitez. (Acte 3, scène 12, HORTENSE)
  88. Aime-moi à présent tant que tu voudras, il n'y aura rien de perdu. (Acte 3, scène 12, MARTON)

LA MÉPRISE (1739)

  1. Tiens, je t'aime je te l'ai déjà dit, et je le répète ; tu m'aimes, tu ne me l'as pas dit, mais je n'en doute pas ; donne-toi donc le plaisir de me le dire, tu me le répéteras après, et nous serons tous deux aussi avancés l'un que l'autre. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  2. Tu ne doutes pas que je ne t'aime, dis-tu ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  3. Palsambleu, je t'aime, que lui faut-il de plus ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  4. Je t'aime. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  5. Vous êtes assez aimables pour cela. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  6. Quoi qu'il en soit, nous protestons contre l'un ou l'autre de ces deux serments-là ; celle que nous aimons n'a qu'à choisir, et voir celui qu'elle veut rompre ; comment s'appelle-t-elle ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  7. Mais en vérité, Monsieur, après m'avoir appris que vous m'aimez, me conseillerez-vous de vous dire que je veux bien que vous me voyiez ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  8. Dès que ce mariage vous est avantageux, la partie se renouera ; la dame est aimable, sans doute, et vous ferez vos réflexions. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  9. Cet aimable jeune homme qui vous rendit hier un petit service de si bonne grâce. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  10. Sans doute, et vous auriez raison, car il est fort aimable, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  11. Et ce n'est pas là tout, c'est qu'il vous aime. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  12. Ce que mes yeux vous ont dit avant mes discours, ce que mon coeur sent mille fois mieux qu'ils ne le disent, ce que je voudrais vous répéter toujours : que je vous aime, que je vous adore, que je ne vous verrai jamais qu'avec transport. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  13. Vous m'avouerez, Monsieur, que vous ne mettez guère d'intervalle entre me connaître, m'aimer et me le dire ; et qu'un pareil entretien aurait pu être précédé de certaines formalités de bienséance qui sont ordinairement nécessaires. (Acte 1, scène 9, CLARICE)
  14. Qu'elle est aimable ! (Acte 1, scène 11, ERGASTE)
  15. Aimes-tu les contes des fées ? (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  16. Qu'on l'en retire, j'aime à boire chaud. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  17. Si je n'aimais pas Lisette, j'irais voir le monde. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  18. J'aimerais mieux être le postillon du diable, qui vous emporte tous deux, vous et ce coquin, qui est la copie d'un fripon ! (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  19. Va, va, puisque je t'aime, je ne me vante pas d'être trop sage. (Acte 1, scène 22, FRONTIN)
  20. Et toi, l'aimes-tu ? (Acte 1, scène 22, ARLEQUIN)

LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI (1729)

  1. Nous avons encore de lui le fort belles satires ; et mon maître l'aimait beaucoup, lui et tous les honnêtes gens de son temps, comme Virgile, Néron, Plutarque, Ulysse et Diogène. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Oui, vraiment, tu es un moderne, et des plus modernes ; il n'y a que l'enfant qui vient de naître qui l'est plus que toi, car il ne fait que d'arriver. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  3. Moi, pour gagner son amitié, je me mis à admirer tout ce qui me paraissait ancien ; j'aimais les vieux meubles, je louais les vieilles modes, les vieilles espèces, les médailles, les lunettes ; je me coiffais chez les crieuses de vieux chapeaux ; je n'avais commerce qu'avec des vieillards : il était charmé de mes inclinations ; j'avais la clef de la cave, où logeait un certain vin vieux qu'il appelait son vin grec ; il m'en donnait quelquefois, et j'en détournais aussi quelques bouteilles, par amour louable pour tout ce qui était vieux. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  4. Non que je négligeasse le vin nouveau ; je n'en demandais point d'autre à sa femme, qui vraiment estimait bien autrement les modernes que les anciens, et, par complaisance pour son goût, j'en emplissais aussi quelques bouteilles, sans lui en faire ma cour. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  5. Vraiment oui, je soutiens mon caractère : ne vous ai-je pas dit que j'étais opiniâtre ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  6. Ma charge, sous cet habit-ci, est d'attaquer le coeur de la Comtesse ; je puis passer, comme tu vois, pour un assez joli cavalier, et j'ai déjà vu les yeux de la Comtesse s'arrêter plus d'une fois sur moi ; si elle vient à m'aimer, je la ferai rompre avec Lélio ; il reviendra à Paris, on lui proposera ma maîtresse qui y est ; elle est aimable, il la connaît, et les noces seront bientôt faites. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  7. Allons, la recette est bonne ; j'aime assez votre manière de hâter le coeur. (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  8. Non, vraiment. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  9. Il s'agit de te faire aimer de la Comtesse, et d'arriver à la conquête de sa main par celle de son coeur. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  10. Tu badines : ne sais-je pas que tu l'aimes, la Comtesse ? (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  11. Non ; je l'aimais ces jours passés, mais j'ai trouvé à propos de ne plus l'aimer. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  12. J'aimais la Comtesse, parce qu'elle est aimable ; je devais l'épouser, parce qu'elle est riche, et que je n'avais rien de mieux à faire ; mais dernièrement, pendant que j'étais à ma terre, on m'a proposé en mariage une demoiselle de Paris, que je ne connais point, et qui me donne douze mille livres de rente ; la Comtesse n'en a que six. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  13. Voici ce que c'est : si je donne de l'amour à la Comtesse, tu crois qu'elle aimera mieux payer le dédit, en te rendant ton billet de dix mille écus, que de t'épouser ; de façon que tu gagneras dix mille écus avec elle ; n'est-ce pas cela ? (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  14. Je me suis aperçu qu'elle aime ta compagnie ; elle te loue souvent, te trouve de l'esprit ; il n'y a qu'à suivre cela. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  15. Est-il besoin d'aimer sa femme ? (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  16. Si tu ne l'aimes pas, tant pis pour elle ; ce sont ses affaires et non pas les tiennes. (Acte 1, scène 7, L?LIO)
  17. Mais je croyais qu'il fallait aimer sa femme, fondé sur ce qu'on vivait mal avec elle quand on ne l'aimait pas. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  18. Je t'en donnerai un vigoureux exemple, je t'en assure ; crois-tu, par exemple, que j'aimerai la demoiselle de Paris, moi ? (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  19. Je te recommande une chose : feins toujours de l'aimer. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  20. J'aimerais bien le mariage... v.4 (Acte 1, scène 11, LE CHANTEUR)
  21. Lui défendait qu'elle m'aimât, v.45 (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
  22. Berger, dis-moi que ton coeur m'aime ; v.53 (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
  23. Vous m'avez dit vous-même que c'était un homme aimable, amusant et effectivement j'ai jugé que vous aviez raison. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  24. J'aimerais mieux mourir ; ne m'assure-t-il pas votre main ? (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  25. Madame, quand on aime... (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  26. Ce n'est pas là la jalousie que je vous demandais ; je voulais une inquiétude douce, qui a sa source dans un coeur timide et bien touché, et qui n'est qu'une louable méfiance de soi-même ; avec cette jalousie-là, Monsieur, on ne dit point d'invectives aux personnes que l'on aime ; on ne les trouve ni ridicules, ni fourbes, ni fantasques ; on craint seulement de n'être pas toujours aimé, parce qu'on ne croit pas être digne de l'être. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  27. Vous m'êtes chère ; le Chevalier vous aime ; ayez pour lui un peu plus de froideur ; insinuez-lui qu'il nous laisse, qu'il s'en retourne à Paris. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  28. Vous croyez que la Comtesse vous aime toujours ? (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  29. La Comtesse ne vous aime plus, le Chevalier vous a escamoté son coeur : il l'aime, il en est aimé, c'est un fait ; je le sais, je l'ai vu, je vous en avertis ; faites-en votre profit et le mien. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  30. Que vous êtes aimable dans vos façons ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  31. Mais de grâce, instruis-moi d'une chose à ton tour : ton maître et Monsieur le Chevalier s'aiment-ils beaucoup ? (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  32. Oui, j'ai touché le coeur d'une aimable personne, et l'amitié de nos maîtres prolongera notre séjour ici. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  33. Ce n'est pas le tout, mon ami : ses discours ont charmé mon coeur ; de la manière dont elle m'a peint, j'avais honte de me trouver si aimable. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  34. M'aimerez-vous ? (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  35. Cela ne se peut pas ; mais je t'aime, et tu te sentiras de ma bonne fortune : dès aujourd'hui je te fonde une bouteille de Bourgogne pour autant de jours que nous serons ici. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  36. Je voudrais bien savoir de quoi vous vous mêlez, d'aller dire à Monsieur Lélio que j'aime la Comtesse ? (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  37. J'aime pourtant mieux un baiser. (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  38. M'aimerez-vous, petit homme ? (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  39. Je vous aime, et ne présume rien en ma faveur. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  40. Et moi, Madame, je n'entends point vivre comme cela ; je ne saurais, je vous aime trop. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  41. Venons au fait ; m'aimerez-vous ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  42. Mais, au bout du compte, m'aimez-vous, vous-même ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  43. Oui, Comtesse, je vous aime ; et de tous les hommes qui peuvent aimer, il n'y en a pas un dont l'amour soit si pur, si raisonnable, je vous en fais serment sur cette belle main, qui veut bien se livrer à mes caresses ; regardez-moi, Madame ; tournez vos beaux yeux sur moi, ne me volez point le doux embarras que j'y fais naître. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  44. Revenons ; vous m'aimez, voilà qui va fort bien, mais comment ferons-nous ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  45. Il a peur que vous ne m'aimiez. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  46. Il craint que je ne vous aime. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  47. Hé pourquoi ne m'aimeriez-vous pas ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  48. Il fallait lui dire que vous m'aimiez, pour le guérir de sa crainte. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  49. Hé que faites-vous donc de mieux, si vous ne m'aimez pas ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  50. Madame, on est ce que l'on peut quand on vous aime. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  51. Quand je suis devenu votre ami, ai-je fait voeu de rompre avec la beauté, les grâces et tout ce qu'il y a de plus aimable dans le monde ? (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  52. Nous pouvons nous promener ensemble ; je ne me plains pas du Chevalier : s'il m'aime, je ne saurais me fâcher de la manière dont il le dit, et je n'aurais tout au plus à lui reprocher que la médiocrité de son goût. (Acte 2, scène 9, LA COMTESSE)
  53. Cela va le mieux du monde, et je joue ici un fort aimable personnage ! (Acte 2, scène 9, LÉLIO)
  54. Je n'aime pas les emportés ; je vous reverrai quand vous serez plus calme. (Acte 2, scène 9, LA COMTESSE)
  55. Vraiment oui ; voilà mon affaire. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  56. Vraiment oui ; Monsieur le Chevalier en avait aussi donné à Trivelin. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  57. Non ; mais j'étais jaloux de ce qu'il aimait Trivelin, de ce qu'il avait charmé son coeur et mis de l'or dans sa bourse ; et moi, je voulais aussi avoir le coeur charmé et la bourse pleine. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  58. Vous me ruineriez, Monsieur, il ne me donnerait plus rien, ce charmant petit semblant d'homme, et je l'aime trop pour le fâcher. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  59. Tu bats la campagne ; ce Chevalier mal nommé, avoue-moi que tu l'aimes. (Acte 3, scène 2, LÉLIO)
  60. Je l'aime par la règle générale qu'il faut aimer tout le monde ; voilà ce qui le tire d'affaire auprès de moi. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  61. C'est donc comme cela que vous m'aimez ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  62. J'aime surtout cet ermitage et cette laideur immanquable dont vous gratifierez votre épouse quinze jours après votre mariage ; il n'y a rien de tel. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  63. Vous ne m'aimeriez guère. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  64. Vous voilà dans vos petites folies ; Vous savez qu'elles sont aimables, et c'est ce qui vous rassure ; il est vrai que vous m'amusez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  65. Non, vous dis-je ; je suis sûr de mon fait ; car vous m'aimez votre coeur est à moi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  66. Je l'aime ! (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  67. Ne vous aimé-je pas assez ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  68. L'ai-je aimé autant que je vous aime ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  69. Mais pourquoi est-ce que je vous aime tant ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  70. C'est que vous êtes plus aimable qu'un autre, apparemment. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  71. Aimez-moi toujours, et je suis contente. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  72. Est-ce là comme on aime ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  73. Je vous aime ; cela veut tout dire. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  74. M'aimer, cela n'est pas assez, Comtesse ; distinguez-moi un peu de Lélio ; à qui vous l'avez dit peut-être aussi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  75. Ce que nous voyons là peut venir d'une chose : pendant que nous nous parlions, elle me soupçonnait d'avoir quelque inclination à Paris ; je me suis contenté de lui répondre galamment là-dessus ; elle a tout d'un coup pris son sérieux ; vous êtes entré sur le champ ; et ce qu'elle en fait n'est sans doute qu'un reste de dépit, qui va se passer ; car elle m'aime. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  76. Si elle continue à vous offrir sa main, tout le remède que j'y trouve, c'est de lui dire que vous l'épouserez, quoique vous ne l'aimiez plus. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  77. Je ne vous aime plus, Madame, cependant je veux vous épouser ; ne le voulez-vous pas ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  78. Expliquez-vous ; ne m'aimez-vous plus ? (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  79. Vous m'épouserez, et vous ne m'aimez plus ! (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  80. Consolez-vous : vous perdez d'aimables espérances, je ne vous les avais données que pour votre bien. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  81. Ce charme si touchant, ce doux plaisir d'aimer v.2 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  82. Mais n'inspire-t-il plus ces aimables transports ? v.8 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  83. Jurer d'aimer toute sa vie, v.14 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  84. Que l'on doit aimer constamment ; v.18 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)

LES SERMENTS INDISCRETS (1732)

  1. Une âme tendre est douce, elle a des sentiments, elle en demande ; elle a besoin d'être aimée, parce qu'elle aime ; et une âme de cette espèce-là entre les mains d'un mari n'a jamais son nécessaire. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  2. Je les connais un peu, ces messieurs-là ; je remarque que les hommes ne sont bons qu'en qualité d'amants, c'est la plus jolie chose du monde que leur coeur, quand l'espérance les tient en haleine ; soumis, respectueux et galants, pour le peu que vous soyez aimable avec eux, votre amour-propre est enchanté ; il est servi délicieusement ; on le rassasie de plaisirs, folie, fierté, dédain, caprices, impertinences, tout nous réussit, tout est raison, tout est loi ; on règne, on tyrannise, et nos idolâtres sont toujours à nos genoux. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  3. Toute jeune, et tout aimable que je suis, je n'en aurais pas pour six mois aux yeux d'un mari, et mon visage serait mis au rebut ! (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  4. Si j'étais mariée, ce ne serait plus mon visage ; il serait à mon mari, qui le laisserait là, à qui il ne plairait pas, et qui lui défendrait de plaire à d'autres ; j'aimerais autant n'en point avoir. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  5. Venons à ce qui m'amène ; mon père, que je ne puis me résoudre de fâcher, parce qu'il m'aime beaucoup... (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  6. Cela se peut bien ; mais elle est dans sa lettre la plus aimable personne du monde. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  7. Est-ce que vous aimez ailleurs ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  8. Je crois en avoir d'aussi sensés ; c'est qu'en vérité je ne suis pas d'un âge à me lier d'un engagement aussi sérieux ; c'est qu'il me fait peur, que je sens qu'il bornerait ma fortune, et que j'aime à vivre sans gêne, avec une liberté dont je sais tout le prix et qui m'est plus nécessaire qu'à un autre, de l'humeur dont je suis. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  9. Que vous êtes aimable d'avoir si mauvaise opinion de notre esprit ! (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  10. Je vous avertis que ma maîtresse est aimable. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  11. Votre apparition me déconcerte, je l'avoue ; je me suis expliqué d'une manière si libre, en parlant de personnes aimables, et surtout de vous, Madame ! (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  12. Celui-là est très fin, par exemple, et vous aviez raison de ne le vouloir pas perdre ; mais restons-en là, je vous prie ; car à la fin, tant de politesses me supposeraient un amour-propre ridicule, et ce serait une étrange chose qu'il fallût me demander pardon de ce qu'on ne m'aime point. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  13. Ce serait en m'aimant qu'on m'embarrasserait : mais grâce au ciel, il n'en est rien ; heureusement mes yeux se trouvent pacifiques ; ils applaudissent à votre indifférence ; ils se la promettaient, c'est une obligation que je vous ai, et la seule de votre part qui pouvait m'épargner une ingratitude ; vous m'entendez ; vous avez eu quelque peur des dispositions que je pouvais avoir ; mais soyez tranquille. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  14. Ma foi, si vous le prenez sur ce ton-là, tous deux, vous ne tenez rien ; je n'aime point ce verbiage-là ; ces yeux pacifiques, ces apostrophes galantes à la figure de Madame, et puis des vanités, des excuses, où cela va-t-il ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  15. Monsieur, c'est un fripon, sur ma parole ; je lui soutiens qu'il a tort ; il sait bien qu'il ne nous aime point. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  16. Notre vanité, qui a des yeux de lynx, a fureté partout ; et puis Monsieur viendra dire qu'il a de l'amour, à nous qui devinons qu'on nous aimera avant qu'on nous aime, qui avons des nouvelles du coeur d'un amant avant qu'il en ait lui-même ! (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  17. Je vous menais en Champagne un instant après ; j'aime les pays de vignoble, moi. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  18. Est-ce en fuyant que l'on dit qu'on aime ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  19. Oui-da ; c'est un embarras qu'on prend volontiers, quand on aime le bien d'un maître. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  20. Si nous nous aimions tous deux, nous n'écarterions plus l'amour que nos orphelins pourraient prendre l'un pour l'autre ; ils se marieraient, et adieu nos droits. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  21. Tu as raison, Frontin, il ne faut pas nous aimer. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  22. On lui destine tout ce qu'il y a de plus aimable dans le monde, et Monsieur n'est pas content ; apparemment qu'il n'y voit goutte. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  23. Doucement, Lisette ; personne n'est plus aimable que ma soeur ; mais que je la vaille ou non, ce n'est pas à vous à en décider. (Acte 2, scène 4, PHÉNICE)
  24. Si avec cela elle vient à l'aimer, vous pouvez vous retirer sans qu'on ait le mot à vous dire ; je vous défie d'imaginer rien de plus adroit : écoutez-moi. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  25. Il est vrai que ma soeur est aimable, mais d'autres le sont aussi. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  26. Damis, en feignant d'aimer ma soeur, me donnait une raison toute naturelle de dire : Je n'épouse point un homme qui paraît en aimer une autre. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  27. Mais refuser d'épouser un homme, ce n'est pas être jalouse de celle qu'il aime, entendez-vous ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  28. Vous ferez ce qu'il vous plaira ; mais j'ai cru que le plus sûr était d'engager votre soeur à aimer Damis, et peut-être Damis à l'aimer, afin que vous eussiez raison d'être fâchée et de le refuser. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  29. Pourquoi voulez-vous que ma soeur aime Damis ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  30. Pourquoi travailler à l'entêter d'un homme qui ne l'aimera point ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  31. Madame, ne vous alarmez point tant ; allez, consolez-vous ; car je crois que Damis l'aime, et qu'il s'y livre de tout son coeur. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  32. Qui est-ce qui croira que je ne vous aime pas, par exemple ? (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  33. Est-ce qu'il faut absolument qu'on les aime ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  34. Est-ce qu'on ne saurait s'empêcher de m'aimer quand on me voit ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  35. Non, Madame, toute différente : car enfin, je pourrais vous aimer. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  36. Du reste, je suis parfaitement le maître, et je vous aimerai, s'il me plaît ; ainsi, peut-être que je vous aime, peut-être que je me sacrifie, et ce sont mes affaires. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  37. Je vous aimerai, s'il me plaît ; peut-être que je vous aime ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  38. Mais dans le fond, si vous m'aimiez avec cet air dégagé que vous avez, vous seriez assurément le plus grand comédien du monde, et ce caractère-là n'est pas des plus honnêtes à porter, entre vous et moi. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  39. Vous n'aimez donc pas le jeu, Madame ? (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  40. La dame en question était très aimable ; beaucoup moins que vous pourtant. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  41. Qu'il l'aima. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  42. Il n'eut garde à cause de la parole donnée, et il ne vit qu'un parti à prendre, qui est singulier ; ce fut de lui dire, comme je vous disais tout à l'heure, ou je vous aime, ou je ne vous aime pas, et d'ajouter qu'il ne s'enhardirait à dire la vérité que lorsqu'il la verrait elle-même un peu sensible ; je fais un récit, souvenez-vous en. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  43. J'oublierais le français, moi, s'il fallait dire je vous aime avant qu'on me l'eût dit. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  44. Il y a des manières qui valent des paroles ; on dit je vous aime avec un regard, et on le dit bien. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  45. Adieu, Monsieur ; on dit que vous aimez ma soeur : terminez la désagréable situation où je me trouve, en l'épousant. (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  46. D'où vient que j'en ai pour cet homme-là, qui n'est point aimable ? (Acte 2, scène 11, LUCILE)
  47. Non, Monsieur, je vous l'avoue, je ne saurais plus souffrir le personnage que vous jouez auprès de moi, et je le trouve inconcevable : vous n'êtes venu que pour épouser ma soeur ; elle est aimable et vous ne lui parlez point ; ce n'est qu'à moi que vos conversations s'adressent. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  48. J'y comprendrais quelque chose si l'amour y avait part ; mais vous ne m'aimez point, il n'en est pas question. (Acte 3, scène 1, PH?NICE)
  49. Rien ne serait pourtant plus aisé que de vous aimer, Madame. (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  50. Non, Monsieur ; mais on s'imagine que vous m'aimez ; vos façons l'ont persuadé à tout le monde ; et je ne le nierai pas, je ne paraîtrai point m'y déplaire, et je vous réduirai, peut-être ou à la nécessité de m'épouser en dépit de votre goût, ou à fuir en homme imprudent (j'adoucis le terme), en homme inexcusable, qui n'aura pas rougi de violer tous les égards, et de se moquer, tour à tour, de deux filles de condition, dont la moindre peut fixer le plus honnête homme : de sorte que vous risquez ou le sacrifice de votre coeur, ou la perte de votre réputation ; deux objets qui valent bien qu'on y pense. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  51. Mais, dites-moi, est-ce que vous n'aimez point ma soeur ? (Acte 3, scène 1, PH?NICE)
  52. Non, ma fille, je n'ai jamais prétendu vous contraindre : quelque chose que vous me disiez, il est certain que vous ne l'aimez pas ; ainsi n'en parlons plus. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  53. Mais, mon père, vous dirais-je que j'aime Damis ? (Acte 3, scène 2, LUCILE)
  54. Nous y voilà ; je savais votre réponse avant que vous me la fissiez ; je vous connais toutes deux : l'une, de peur de me fâcher, épouserait ce qu'elle n'aime pas ; l'autre, par retenue pour sa soeur, refuserait d'épouser ce qu'elle aime. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  55. Vous voyez un homme consterné ; mon cher ami, je ne vois nulle apparence au mariage en question, à moins que de violenter des coeurs qui ne semblent pas faits l'un pour l'autre : je ne saurais cependant pardonner à mon fils d'avoir cédé si vite à l'indifférence de Lucile ; j'ai même été jusqu'à le soupçonner d'aimer ailleurs, et voici son valet à qui j'en parlais ; mais, soit que je me trompe, ou que ce coquin n'en veuille rien dire, tout ce qu'il me répond, c'est que mon fils ne plaît pas à Lucile, et j'en suis au désespoir. (Acte 3, scène 3, ERGASTE)
  56. Tu diras à mon fils que ce n'est plus à Lucile à qui on le destine, et qu'on lui accorde aujourd'hui ce qu'il aime. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  57. Et s'il me demande ce que c'est qu'il aime, que lui dirai-je ? (Acte 3, scène 4, FRONTIN)
  58. Voilà donc pourquoi Lucile m'a si bien reçue tout à l'heure : elle a su que j'ai dit à son père qu'elle n'aimait point Damis, que Damis se déclarait pour sa soeur ; on veut à présent qu'il l'épouse ; je n'ai point prévu ce coup-là, et je me compte disgraciée ; j'ai vu Lucile trop inquiète : apparemment que ton maître ne lui est point indifférent ; et je perds tout, si elle me congédie. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  59. Voilà ce que c'est que de n'avoir pas laissé aller les choses : je crois que nos gens s'aimeraient sans nous. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  60. Mon enfant, tu as beau dire, tous les gouvernements sont lucratifs ; et le célibat où nous les tenions n'était pas mal imaginé ; le pis que j'y trouve, c'est que je t'aime et que tu n'en es pas quitte à meilleur marché que moi. (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
  61. Que n'as-tu eu l'esprit de m'aimer tout d'un coup ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  62. Elle qui aimait sa soeur, et qui était toujours avec elle, je la vois aujourd'hui la fuir et se détourner pour l'éviter. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  63. Écoutez : c'est pourtant cette même personne qui, au premier instant qu'elle m'a vu, a marqué assez nettement de l'aversion pour moi, qui m'a fait soupçonner qu'elle aimait ailleurs ! (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  64. Et vous, Monsieur, qui aimez ma maîtresse ; car vous l'aimez, je gage. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  65. Pour vous, Madame, je ne sais pas comment vous l'entendez ; mais si jamais un homme avait fait serment de ne me pas dire : Je vous aime, oh ! (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  66. Est-ce l'idée qu'elle a que je vous aime, que vous trouvez si désagréable pour moi ? (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  67. A propos de la difficulté qu'elle s'imagine qu'il y a à ne vous pas aimer, cela est tout simple ; et si j'en voulais à tous ceux qui me soupçonneraient d'amour pour vous, j'aurais querelle avec tout le monde. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  68. vraiment, je le sais bien. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  69. Vous avez là des expressions bien gracieuses, et qui font un joli portrait de mon caractère ; j'aime assez l'esprit hétéroclite que cela me donne. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  70. On croit que vous l'aimez ; mais moi, qui ai réfléchi sur l'origine des empressements que vous avez marqués pour elle, je crains qu'on ne s'abuse, et je viens vous demander ce qui en est. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  71. C'est que je m'intéresse à elle, Monsieur ; c'est que, si vous ne l'aimez pas, ce serait manquer de caractère, ce me semble, ce serait même blesser les lois de cette probité à qui vous tenez tant, que de l'épouser avec un coeur qui s'éloignerait d'elle. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  72. Car j'ai tout lieu de soupçonner que vous en êtes cause, puisque c'est vous qui m'avez d'abord proposé de l'aimer ; au reste, Madame, ne vous inquiétez point d'elle, j'aurai soin de son sort plus sincèrement que vous ; elle le mérite bien. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  73. Qu'elle le mérite ou non, ce n'est pas son éloge que je vous demande, ni à vos imaginations que je viens répondre ; parlez, Damis, l'aimez-vous ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  74. Et moi, Madame, si vous lui dites que je ne l'aime point ; si vous exécutez un dessein qui ne tend qu'à me faire sortir d'ici avec la haine et le courroux de tout le monde ; si vous l'exécutez, trouvez bon qu'en revanche je retire toutes mes paroles avec vous, et que je dise à Monsieur Orgon que je suis prêt de vous épouser quand on le voudra, dès aujourd'hui, s'il le faut. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  75. J'ai le coeur incapable de vous nuire ; mais laissez-moi me tirer de l'état où je suis ; contentez-vous de m'avoir déjà procuré ce qui m'arrive ; on ne m'offrirait pas aujourd'hui votre soeur, si, pour vous obliger, je n'avais pas paru m'attacher à elle, ou si vous n'aviez pas dit que je l'aimais. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  76. Souvenez-vous que j'ai servi vos dégoûts pour moi avec un honneur, une fidélité surprenante, avec une fidélité que je ne vous devais point, que tout autre, à ma place, n'aurait jamais eu, et ce procédé si louable, si généreux, mérite bien que vous laissiez en repos un homme qui peut avoir porté la vertu jusqu'à se sacrifier pour vous ; je ne veux pas dire que je vous aime ; non, Lucile, rassurez-vous ; mais enfin vous ne savez pas ce qui en est, vous en pourriez douter ; vous êtes assez aimable pour cela, soit dit sans vous louer ; je puis vous épouser, vous ne le voulez pas, et je vous quitte. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  77. Serait-il possible qu'elle voulût épouser un homme qu'elle n'aime point ? (Acte 4, scène 1, DAMIS)
  78. Il aime Phénice qu'il va épouser ; je remarque cependant qu'il est triste et rêveur. (Acte 4, scène 2, ERGASTE)
  79. Dans mon petit état de subalterne, je regarde, j'examine, et, chemin faisant, je vois par-ci, par-là, des gens que je n'aime point, d'autres qui me reviennent et à qui je me donnerais pour rien : ce ne laisserait pas que d'être un présent. (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  80. Tu crois donc qu'il ne m'aime pas ? (Acte 4, scène 3, PHÉNICE)
  81. Dis-moi, n'aimerait-il pas ma soeur ? (Acte 4, scène 3, PHÉNICE)
  82. C'est qu'ils ont d'abord débuté ensemble par un vertigo ; ils se sont liés mal à propos par je ne sais quelle convention de ne s'aimer ni de s'épouser, et ont délibéré que, pour faire changer de dessein aux pères, qu'on ferait semblant de vous trouver de son goût ; rien que semblant, vous entendez bien ? (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  83. Je prétends m'en venger, ils le méritent bien ; mais puisqu'ils s'aiment, je veux que ma conduite, en les inquiétant, les force de s'accorder. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  84. Tenez, ne badinons point ; car je vous aimerai, je vous en avertis. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  85. Mais vous, Madame, il faudra que vous m'aimiez aussi, et vous m'aviez tantôt fait comprendre que vous aimiez ailleurs. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  86. Je vous aimerai, vous dis-je. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  87. Aimez. (Acte 4, scène 4, PHÉNICE)
  88. Ma foi, Madame, puisqu'il faut l'avouer, je vous aime. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  89. Adieu ; puissiez-vous vous aimer toujours de même ! (Acte 4, scène 5, ORGON)
  90. Nous ne nous aimerons donc guère. (Acte 4, scène 6, DAMIS)
  91. Il n'y a en vérité rien de plus plaisant ; car après ce qu'on vient de voir, qui est-ce qui ne gagerait pas que vous m'aimez ? (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  92. Tant mieux pour vous si vous m'aimez, au reste ; car mon parti est pris, et je ne vous refuserais pas, quand vous en aimeriez une autre, quand je ne vous aimerais pas moi-même. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  93. C'est que si vous ne m'aimiez point, notre mariage ne se ferait point, parce que vous n'iriez point jusque-là ; c'est qu'en y consentant, moi, c'est une preuve d'obéissance que je donnerais à mon père à fort bon marché, et que par là je le gagnerais pour un mariage plus à mon gré, qui pourrait se présenter bientôt : vous voyez bien que j'aurais mon petit intérêt à vous laisser démêler cette intrigue ; ce qui vous serait aisé en retournant à ma soeur qui ne vous hait pas, et que je croyais que vous ne haïssiez pas non plus ; sans quoi, point de quartier. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  94. Ce que je vous dis là ne vous fait rien ; rappelez-vous donc que vous m'aimez. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  95. Vous ne m'aimez pas vous-même. (Acte 4, scène 6, DAMIS)
  96. Est-ce que cet homme-là vous dit qu'il vous aime ? (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  97. La nouvelle est fort touchante pour une soeur qui vous aime. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  98. Voulez-vous qu'on soit fâchée d'épouser ce que l'on aime ? (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  99. C'est qu'il ne faut point aimer, Mademoiselle ; c'est que cela ne convient point non plus ; c'est qu'il y va de tout le repos de votre vie ; c'est que je vous persécuterai jusqu'à ce que vous ayez quitté cet amour-là ; c'est que je ne veux point que vous le gardiez, et vous ne le garderez point : c'est moi qui vous le dis, qui vous en empêcherai bien. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  100. Aimer Damis ? (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  101. Cet honnête homme ne vous aime pas, cependant il vous épouse. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  102. Mais enfin, d'où savez-vous qu'il ne m'aime point ? (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  103. Lisette, dites sans façon ce que vous pensez : nous parlons de Damis ; croyez-vous qu'il aime ma soeur ? (Acte 4, scène 8, LUCILE)
  104. Pour dire la vérité, il n'aime ici que ma maîtresse. (Acte 4, scène 8, LISETTE)
  105. Qui ne l'aime pas, apparemment. (Acte 4, scène 8, PHÉNICE)
  106. Elle ne craint point qu'on le lui enlève, dit-elle ; ma foi, Madame, je vous renonce si cela ne vous pique pas ; car enfin il est temps de convenir que Damis ne vous déplaît point, d'autant plus qu'il vous aime. (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  107. Quand il vous plaira que je le haïsse, la recette est immanquable, vous n'avez qu'à me dire que je l'aime. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  108. Mais il ne s'agit pas de cela ; je veux avoir raison de l'impertinent orgueil de ma soeur ; et je le puis, s'il est vrai que Damis m'aime, comme vous m'en êtes garant. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  109. Je lui ferai donc entendre que vous l'aimez ? (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  110. Oui, Mademoiselle, oui, que je l'aime, puisque vous me forcez à prononcer moi-même un mot qui m'est désagréable, et dont je ne me sers ici que par raison. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  111. Cependant persuadez Damis ; dites-lui qu'il vienne ; qu'il avoue hardiment qu'il m'aime ; que vous sentez que je le souhaite ; que les paroles qu'il m'a données ne sont rien : comme en effet ce ne sont que des bagatelles ; que je les traiterai de même ; et le reste. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  112. Qu'on est sot quand on aime ! (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  113. Voilà, ce me semble, tout ce qu'on peut faire en pareil cas pour ton maître, et j'ai bonne opinion de cela ; mais retire-toi ; voici Lucile qui me cherche apparemment ; je lui ai toujours dit qu'elle aimait Damis sans qu'elle l'ait avoué, et je vais changer de ton afin de la forcer à en changer elle-même. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  114. Ils ne tombent que sur un homme que vous n'aimez point. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  115. Eh pourquoi donc vous êtes-vous efforcée de me persuader que je l'aimais ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  116. Je l'aimais ce matin, je ne l'aime pas ce soir. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  117. Rassurez-vous, Madame ; encore une fois vous ne l'aimez point. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  118. Que sais-je si je ne l'aurais pas aimé, si vous m'aviez laissée telle que j'étais, si vos conseils, vos préjugés, vos fausses maximes ne m'avaient pas infecté l'esprit ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  119. Je vous disais tout à l'heure que vous n'aimiez pas Damis ; à présent je suis tentée de croire que vous l'aimez. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  120. Oui, je l'aime, Mademoiselle ; êtes-vous contente ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  121. Oui, et je suis charmée de l'aimer pour vous mettre dans votre tort, et vous faire taire. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  122. Vous nous auriez épargné bien de la peine à tous, et à Damis qui vous aime, et à Frontin et moi qui nous aimons aussi et qui nous désespérions ; mais laissez-moi faire, il n'y a encore rien de gâté. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  123. Oui, je l'aime, il n'est que trop vrai, et il ne me manquait plus que le malheur de n'avoir pu le cacher ; mais s'il vous en échappe un mot, vous pouvez renoncer à moi pour la vie. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  124. Je n'en sais rien, Lisette ; car quand j'y songe, notre amour ne fait pas toujours l'éloge de la personne aimée ; il fait bien plus souvent la critique de la personne qui aime : je ne le sens que trop. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  125. Ce cabinet où j'étais cachée pendant que Damis te parlait, qu'on le retranche de mon aventure, peut-être que je n'aurais pas d'amour ; car pourquoi est-ce que j'aime ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  126. Madame, Damis n'a que faire de cette aventure-là pour être aimable : laissez-moi vous conduire. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  127. Ce n'est pas que je trouve mauvais que vous l'aimiez, assurément. (Acte 5, scène 3, LUCILE)
  128. Je sais bien qu'elle est aimable, et si vous ne l'aimiez pas, j'en serais très fâchée ; mais qu'on n'aime qu'elle, qu'on ne songe qu'à elle, qu'on la marie aux dépens du peu d'estime qu'on pouvait faire de mon esprit, de mon coeur, de mon caractère, je vous avoue, mon père, que cela est bien triste, et que c'est me faire payer bien chèrement son mariage. (Acte 5, scène 3, LUCILE)
  129. Il a plu sans peine à ta soeur ; nous voulions nous allier, Monsieur Ergaste et moi, et nous profitons de leur penchant mutuel : c'est te débarrasser d'un homme que tu n'aimes point, et tu dois en être charmée. (Acte 5, scène 3, ORGON)
  130. Cette extrémité-là serait terrible ; mais dites-moi, ma soeur sait donc que vous m'aimez ? (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  131. Si elle a soupçonné que vous m'aimiez, je suis sûre qu'elle se sera doutée que j'y suis sensible. (Acte 5, scène 7, LUCILE)

LA COLONIE (1750)

  1. Mais vraiment, je ne ris pas. (Acte 1, scène 2, MADAME SORBIN)
  2. Je viens à vous, vénérable et future belle-mère, vous m'avez promis la charmante Lina, et je suis bien impatient d'être son époux ; je l'aime tant, que je ne saurais plus supporter l'amour sans le mariage. (Acte 1, scène 4, PERSINET)
  3. Est-ce que vous ne voulez plus qu'il m'aime, ou qu'il m'épouse ? (Acte 1, scène 5, LINA)
  4. C'est une beauté fière, et pourtant une beauté mignarde ; elle imprime un respect qu'on n'ose perdre, si elle ne s'en mêle ; elle inspire un amour qui ne saurait se taire ; dire qu'elle est belle, qu'elle est aimable, ce n'est que commencer son portrait ; dire que sa beauté surprend, qu'elle occupe, qu'elle attendrit, qu'elle ravit, c'est dire, à peu près, ce qu'on en voit, ce n'est pas effleurer ce qu'on en pense. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  5. Vraiment, c'est de la friandise qu'on donne à ces enfants. (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  6. Vraiment, je suis très charmé de vous voir, et vos déportements sont tout à fait divertissants. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  7. Je vous annonce, et vous signifie en ce cas, que votre femme, qui vous aime, que vous devez aimer, qui est votre compagne, votre bonne amie et non pas votre petite servante, à moins que vous ne soyez son petit serviteur, je vous signifie que vous ne l'avez plus, qu'elle vous quitte, qu'elle rompt ménage et vous remet la clef du logis ; j'ai parlé pour moi ; ma fille, que je vois là-bas et que je vais appeler, va parler pour elle. (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  8. J'aime ces extravagantes-là plus que je ne pensais, il faudrait battre, et ce n'est pas ma manière de coutume. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR SORBIN)
  9. Qui est-ce qui n'aime pas le beau sexe ? (Acte 1, scène 16, PERSINET)
  10. J'aime assez cette suppression. (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)

LE DÉNOUEMENT IMPRÉVU (1727)

  1. J'aime Mademoiselle Argante plus qu'on n'a jamais aimé : je me vois à la veille de la perdre, et tu ne veux pas que je m'afflige ? (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  2. En sait bian qu'il faut parfois s'affliger ; mais faut y aller pus bellement que ça ; car moi, j'aime itou Lisette, voyez-vous ! (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  3. Vraiment oui ! (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  4. Mais si vous m'aimez bian, vous lui dirais quou ne le voulez pas. (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  5. Allons, vite, choisissez de quel genre de folie vous voulez le dégoûter ; il va venir, comme vous savez, et vous aimez Dorante, sans doute ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  6. Mais oui, je l'aime ; car je ne connais que lui depuis quatre ans. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  7. Mais oui, je l'aime ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  8. Il y a si longtemps que nous nous voyons ; c'est toujours la même personne, les mêmes sentiments : cela ne pique pas beaucoup ; mais au bout du compte, c'est un bon garçon ; je l'aime quelquefois plus, quelquefois moins, quelquefois point du tout ; c'est suivant : quand il y a longtemps que je ne l'ai vu, je le trouve bien aimable ; quand je le vois tous les jours, il m'ennuie un peu, mais cela se passe, et je m'y accoutume : s'il y avait un peu plus de mouvement dans mon coeur, cela ne gâterait rien pourtant. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  9. Et malheureusement, dans ce moment-là, il a la fureur de m'aimer plus qu'à l'ordinaire : moi, je voudrais qu'il ne me dît rien ; mais les hommes savent-ils se gouverner avec nous ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  10. Peut-on sans cesse dire : Je vous aime ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE ARGANTE)
  11. Non, je ne saurais souffrir la campagne, et j'aime mieux Dorante, qui ne quittera jamais Paris. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  12. Oui, et s'il m'en veut croire, il fera son testament drès ce soir ; car s'il allait trapasser sans le dire au tabellion, j'aimerais autant qu'il ne mourît pas : ce ne serait pas la peine, et ça me fâcherait trop ; en lieu que, s'il me laissait queuque chouse, ça ferait que je me lamenterais plus agriablement sur li. (Acte 1, scène 5, MAITRE-PIERRE)
  13. Ne savez-vous pas bien que je vous aime, quoique j'oublie quelquefois de vous le dire ? (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  14. Vous aimez la raison, j'en ai de la plus rare. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  15. l'aimable personne ! (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  16. Sait-il aimer ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  17. Vous demeurez à la campagne, et je ne l'aimais pas avant que je vous eusse connu ; il y a quatre ans que je connais Dorante ; l'habitude de le voir me l'avait rendu plus supportable que les autres hommes ; il me convenait, il aspirait à m'épouser, et dans tout ce que j'ai fait, je me gardais moins à lui, que je ne me sauvais du malheur imaginaire d'être à vous : voilà tout, êtes-vous content ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)

LA DISPUTE (1747)

  1. Il est vrai que je vous aime, et que mon extrême envie de vous plaire peut fort bien me persuader que vous avez raison, mais ce qui est de certain, c'est qu'elle me le persuade si finement que je ne m'en aperçois pas. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  2. Je n'estime point le coeur des hommes, et je vous l'abandonne ; je le crois sans comparaison plus sujet à l'inconstance et à l'infidélité que celui des femmes ; je n'en excepte que le mien, à qui même je ne ferais pas cet honneur-là si j'en aimais une autre que vous. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  3. Je passerais ma vie à me contempler ; que je vais m'aimer à présent ! (Acte 1, scène 3, EGLÉ)
  4. Je ne m'étonne point qu'il vous aime et que vous l'aimiez, vous êtes faits l'un pour l'autre. (Acte 1, scène 5, CARISE)
  5. Ils me l'ont dit, vous êtes fait exprès pour moi, moi faite exprès pour vous, ils me l'apprennent : voilà pourquoi nous nous aimons tant, je suis votre Eglé, vous mon Azor. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  6. Mais il y a une chose à observer, si vous voulez vous aimer toujours. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  7. N'en riez pas, elle vous donne un très bon conseil, ce n'est qu'en pratiquant ce qu'elle vous dit là, et qu'en nous séparant quelquefois, que nous continuons de nous aimer, Carise et moi. (Acte 1, scène 6, MESROU)
  8. Vraiment, je le crois bien, cela peut vous être bon à vous autres qui êtes tous deux si noirs, et qui avez dû vous enfuir de peur la première fois que vous vous êtes vus. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  9. Et vous seriez bientôt rebutés de vous voir si vous ne vous quittiez jamais, car vous n'avez rien de beau à vous montrer ; moi qui vous aime, par exemple, quand je ne vous vois pas, je me passe de vous, je n'ai pas besoin de votre présence, pourquoi ? (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  10. Supposons, par exemple, que je devinsse aussi aimable qu'Azor, que Carise devint aussi belle qu'Eglé. (Acte 1, scène 6, MESROU)
  11. Peut-être alors que, rassasiés de vous voir, vous seriez tentés de vous quitter tous deux pour nous aimer. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  12. Quitte-t-on ce qu'on aime ? (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  13. Azor et moi, nous nous aimons, voilà qui est fini, devenez beau tant qu'il vous plaira, que nous importe ? (Acte 1, scène 6, EGL?)
  14. J'aime tant qu'il m'admire ! (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  15. Oui, c'est vous, attendez donc, c'est nous deux, c'est moitié l'un et moitié l'autre ; j'aimerais mieux que ce fût vous toute seule, car je m'empêche de vous voir tout entière. (Acte 1, scène 7, AZOR)
  16. Vous nous dérangez, à présent je ne vois plus que moi, l'aimable invention qu'un miroir !. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  17. Allons, allons, tout bien examiné, mon parti est pris : donnons-nous du chagrin, séparons-nous pour deux heures, j'aime encore mieux votre coeur et son adoration que votre présence, qui m'est pourtant bien douce. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  18. Pour aimer toujours ce que je vois là, il n'avait pas besoin de l'absence... (Acte 1, scène 8, EGLÉ)
  19. Les eaux du ruisseau, qui se moquent de vous, m'apprendront qu'il n'y a rien de si beau que moi, et elles me l'ont déjà appris, je ne sais ce que c'est qu'un Mesrin, mais il ne vous regarderait pas s'il me voyait ; j'ai un Azor qui vaut mieux que lui, un Azor que j'aime, qui est presque aussi admirable que moi, et qui dit que je suis sa vie ; vous n'êtes la vie de personne, vous ; et puis j'ai un miroir qui achève de me confirmer tout ce que mon Azor et le ruisseau assurent ; y a-t-il rien de plus fort ? (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  20. Doucement, ne vous emportez point ; profitez plutôt du hasard qui vous a fait faire connaissance ensemble, unissons-nous tous, devenez compagnes, et joignez l'agrément de vous voir à la douceur d'être toutes deux adorées, Eglé par l'aimable Azor qu'elle chérit, Adine par l'aimable Mesrin qu'elle aime ; allons, raccommodez-vous. (Acte 1, scène 10, CARISE)
  21. Vraiment, bien entendu ; elle me fait pitié. (Acte 1, scène 11, ADINE)
  22. Adieu tout ce que j'aime, je ne serai pas longtemps, songez à ma vengeance. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  23. Votre mine me convient, mettez votre main dans la mienne, il faut nous aimer. (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  24. C'est ce que nous disions, car il est tout à fait bon et joyeux ; je l'aime, non pas comme j'aime ma ravissante Eglé que j'adore, au lieu qu'à lui je n'y prends seulement pas garde, il n'y a que sa compagnie que je cherche pour parler de vous, de votre bouche, de vos yeux, de vos mains, après qui je languissais. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  25. C'est que j'ai dessein d'aimer toujours Azor, et j'ai peur d'y manquer. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  26. Vous cesserez de l'aimer ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  27. Et qui est aimable ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  28. Il a donc peur qu'on ne m'aime ? (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  29. Il n'a qu'a me plaire davantage, car à l'égard d'être aimée, je suis bien aise de l'être, je le déclare, et au lieu d'un camarade, en eût-il cent, je voudrais qu'ils m'aimassent tous, c'est mon plaisir ; il veut que ma beauté soit pour lui tout seul, et moi je prétends qu'elle soit pour tout le monde. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  30. Tenez, votre dégoût pour Azor ne vient pas de tout ce que vous dites là, mais de ce que vous aimez mieux à présent son camarade que lui. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  31. Ce n'en est pas une, vous aviez tant promis de l'aimer constamment. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  32. Ajoutez que ce nouveau venu vous aimera. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  33. Justement, il m'aimera, je l'espère, il a encore cette qualité-là. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  34. Au lieu qu'Azor n'en est pas à vous aimer. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  35. Non, car il m'aime déjà. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  36. Retirons-nous, vous n'êtes pas encore sûre qu'il vous aime. (Acte 1, scène 16, CARISE)
  37. Vous voyez bien qu'il parle de son âme ; est-ce que vous m'aimez ? (Acte 1, scène 16, EGLÉ)
  38. M'aimez-vous aussi ? (Acte 1, scène 16, MESRIN)
  39. Carise, voila trop de qualités, il n'y a pas moyen de résister ; Mesrin, venez que je vous aime. (Acte 1, scène 16, EGLÉ)
  40. Comment savez-vous que j'aime Mesrin ? (Acte 1, scène 17, EGLÉ)
  41. Eglé vous aime, elle ne se soucie plus de moi ? (Acte 1, scène 17, AZOR)
  42. Arrêtez donc, que voulez-vous dire, vous ne m'aimez plus, qu'est-ce que cela signifie ? (Acte 1, scène 17, EGLÉ)
  43. Qu'avez-vous affaire à lui, puisque vous m'aimez ? (Acte 1, scène 18, MESRIN)
  44. Laissez-moi faire, je ne vous en aimerai que mieux, si je puis le ravoir, c'est seulement que je ne veux rien perdre. (Acte 1, scène 18, EGLÉ)
  45. J'aimerais bien son amitié. (Acte 1, scène 20, EGLÉ)
  46. Ne l'aimez point, car vous ne l'aurez pas. (Acte 1, scène 20, MESLIS)
  47. L'aimable enfant ! (Acte 1, scène 20, HERMIANE)

ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR (1723)

  1. Est-il rien de plus naturel que d'aimer ce qui est aimable ? (Acte 1, scène 1, LA FÉE)
  2. Oh sans doute ; cependant avant cette aventure, vous aimiez assez le grand enchanteur Merlin. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  3. Depuis quinze jours qu'il est ici, sa conversation a toujours été de la même force ; cependant vous l'aimez, et qui pis est, vous laissez penser à Merlin qu'il va vous épouser, et votre dessein, m'avez-vous dit, est, s'il est possible, d'épouser le jeune homme ; franchement, si vous les prenez tous deux, suivant toutes les règles, le second mari doit gâter le premier. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  4. Pour moi, sa bêtise ne me rebute point : j'aime, avec les grâces qu'il a déjà, celles que lui prêtera l'esprit quand il en aura. (Acte 1, scène 1, LA FÉE)
  5. Quelle volupté de voir un homme aussi charmant me dire à mes pieds : je vous aime ! (Acte 1, scène 1, LA F?E)
  6. Non ; car en l'épousant même je ne pourrais me déterminer à perdre de vue l'autre, et si jamais il venait à m'aimer, toute mariée que je serais, je veux bien te l'avouer, je ne me fierais pas à moi. (Acte 1, scène 1, LA FÉE)
  7. Eh bien, aimable enfant, vous me paraissez triste : y a-t-il quelque chose ici qui vous déplaise ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  8. je vous prie, ne riez pas, cela me fait injure, je l'aime, cela vous suffit pour le respecter. (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  9. Vous me refusez si peu de chose, à moi qui vous aime ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  10. Aimez, aimez, rien n'est si doux. v.7 (Acte 1, scène 3, CHANTEUSE)
  11. Ce n'est pas ma faute, je sais bien que toutes nos bergères ont chacune un berger qui ne les quitte point ; elles me disent qu'elles aiment, qu'elles soupirent ; elles y trouvent leur plaisir. (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  12. Pour moi, je suis bien malheureuse : depuis que vous dites que vous soupirez pour moi, j'ai fait ce que j'ai pu pour soupirer aussi, car j'aimerais autant qu'une autre à être bien aise ; s'il y avait quelque secret pour cela, tenez, je vous rendrais heureux tout d'un coup, car je suis naturellement bonne. (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  13. pour de secret, je n'en sais point d'autre que celui de vous aimer moi-même. (Acte 1, scène 4, LE BERGER)
  14. Apparemment que ce secret-là ne vaut rien ; car je ne vous aime point encore, et j'en suis bien fâchée ; comment avez-vous fait pour m'aimer, vous ? (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  15. Voyez quelle différence ; et moi, plus je vous vois et moins je vous aime. (Acte 1, scène 4, SILVIA)
  16. Je demeure tout près ; mais il ne faut pas venir; il vaut mieux nous voir toujours ici, parce qu'il y a un berger qui m'aime ; il serait jaloux, et il nous suivrait. (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  17. Ce berger-là vous aime ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  18. Est-ce que vous l'aimez, vous ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  19. C'est bien fait, il faut n'aimer personne que nous deux ; voyez si vous le pouvez ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  20. J'aimerais mieux mourir. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  21. Vous m'aimerez donc toujours ? (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  22. Madame, voulez-vous avoir la bonté de vouloir bien me dire comment on est quand on aime bien une personne ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  23. Quand on aime, mon cher enfant, on souhaite toujours de voir les gens, on ne peut se séparer d'eux, on les perd de vue avec chagrin : enfin on sent des transports, des impatiences et souvent des désirs. (Acte 1, scène 7, LA FÉE)
  24. Il jase vraiment ! (Acte 1, scène 7, TRIVELIN)
  25. Quel coup pour moi, que le petit ingrat vient de me paraître aimable ! (Acte 1, scène 8, LA FÉE)
  26. Une autre lui entendra dire ce je vous aime que j'ai tant désiré, et je sens qu'il méritera d'être adoré ; je suis au désespoir. (Acte 1, scène 8, LA F?E)
  27. Tiens, j'étais ici quand il est venu ; dès qu'il s'est approché, le coeur m'a dit que je l'aimais ; cela est admirable ! (Acte 1, scène 9, SILVIA)
  28. Qu'il m'aimait aussi. (Acte 1, scène 9, SILVIA)
  29. J'étais plus contente que si on m'avait donné tous les moutons du hameau : vraiment je ne m'étonne pas si toutes nos bergères sont si aises d'aimer ; je voudrais n'avoir fait que cela depuis que je suis au monde, tant je le trouve charmant ; mais ce n'est pas tout, il doit revenir ici bientôt ; il m'a déjà baisé la main, et je vois bien qu'il voudra me la baiser encore. (Acte 1, scène 9, SILVIA)
  30. Non ; il ne faut point aussi lui dire tant que tu l'aimes. (Acte 1, scène 9, LA-COUSINE)
  31. J'aimerais autant ne point aimer que d'être obligée d'être sévère ; cependant elle dit que cela entretient l'amour, voilà qui est étrange ; on devrait bien changer une manière si incommode ; ceux qui l'on inventée n'aimaient pas tant que moi. (Acte 1, scène 10, SILVIA)
  32. Non : quand on aime les gens, on ne les empêche pas de baiser sa main. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  33. Là, là, consolez-vous, mon amant, et baisez ma main puisque vous en avez envie ; baisez, mais écoutez, n'allez pas me demander combien je vous aime, car je vous en dirais toujours la moitié moins qu'il n'y en a. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  34. Cela n'empêchera pas que, dans le fond, je ne vous aime de tout mon coeur ; mais vous ne devez pas le savoir, parce que cela vous ôterait votre amitié, on me l'a dit. (Acte 1, scène 11, SILVIA)
  35. Le coeur me bat quand je baise votre main et que vous dites que vous m'aimez, et c'est marque que ces choses-là sont bonnes à mon amitié. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  36. M'aimez-vous beaucoup ? (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  37. Peut-être qu'elle va tuer mon amant, elle ne lui pardonnera jamais de m'aimer, mais je sais bien comment je ferai ; je m'en vais assembler tous les bergers du hameau, et les mener chez elle : allons. (Acte 1, scène 13, SILVIA)
  38. Je n'ai pu paraître aimable à tes yeux, je n'ai pu t'inspirer le moindre sentiment, malgré tous les soins et toute la tendresse que tu m'as vue ; et ton changement est l'ouvrage d'une misérable bergère ! (Acte 1, scène 14, LA FÉE)
  39. C'est que je n'aime à voir mourir personne. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  40. Tu me verras mourir, moi, si tu ne m'aimes. (Acte 1, scène 14, LA FÉE)
  41. Arlequin, voudrais-tu aimer une personne qui te trompe, qui a voulu badiner avec toi, et qui ne t'aime pas ? (Acte 1, scène 14, LA FÉE)
  42. Pour cela si fait, elle m'aime à la folie. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  43. Je n'ai lieu d'aimer plus que je n'aimais, que pour en souffrir davantage ; cependant il me reste encore quelque espérance ; mais voici ma rivale. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  44. Si ce beau garçon m'aime, est-ce ma faute ? (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  45. Arlequin va paraître ici : je vous ordonne de lui dire que vous n'avez voulu que vous divertir avec lui, que vous ne l'aimez point, et qu'on va vous marier avec un berger du village ; je ne paraîtrai point dans votre conversation, mais je serai à vos côtés sans que vous me voyiez, et si vous n'observez mes ordres avec la dernière rigueur, s'il vous échappe le moindre mot qui lui fasse deviner que je vous aie forcée à lui parler comme je le veux, tout est prêt pour votre supplice. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  46. Ce n'est pas tout; allez prendre l'ingrat qu'elle aime, et donnez-lui la mort à ses yeux. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  47. Madame la Fée, vous n'avez qu'à le faire venir ; je m'en vais lui dire que je le hais, et je vous promets de ne point pleurer du tout ; je l'aime trop pour cela. (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  48. Achevons vite de pleurer, afin que mon amant ne croie pas que je l'aime, le pauvre enfant, ce serait le tuer moi-même. (Acte 1, scène 18, SILVIA)
  49. Mon cher Arlequin, vous m'aimerez donc ? (Acte 1, scène 21, LA FÉE)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 35 textes (soit une présence dans 1,85 % des textes) dans lesquels il y a 1826 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 52,17 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Prologue Total
1 F?LICIE250000025
2 LA DOUBLE INCONSTANCE455040000135
3 LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE180000018
4 LES ACTEURS DE BONNE FOI290000029
5 ANNIBAL621182029
6 LE TRIOMPHE DE PLUTUS250000025
7 LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR13271700057
8 L'H?RITIER DE VILLAGE270000027
9 L'?LE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES17016170050
10 LA JOIE IMPR?VUE280000028
11 L'?PREUVE550000055
12 LES SINC?RES470000047
13 LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD16272800071
14 LA PROVINCIALE350000035
15 LE PRINCE TRAVESTI3442500081
16 LES FAUSSES CONFIDENCES17292700073
17 LE LEGS760000076
18 LA R?UNION DES AMOURS160000016
19 LA FEMME FID?LE120000012
20 L'?COLE DES M?RES510000051
21 LE PR?JUGE VAINCU300000030
22 LE TRIOMPHE DE L'AMOUR24291500068
23 LA SURPRISE DE L'AMOUR313539000105
24 L'ILE DES ESCLAVES300000030
25 LA M?RE CONFIDENTE24191800061
26 LA COMM?RE410000041
27 L'HEUREUX STRATAG?ME452535000105
28 LE PETIT MA?TRE CORRIG?37312000088
29 LA M?PRISE200000020
30 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI19322600077
31 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI3040007
32 LES SERMENTS INDISCRETS14323035200131
33 LA COLONIE100000010
34 LE D?NOUEMENT IMPR?VU170000017
35 LA DISPUTE470000047
36 ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR480000048
37 ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR1000001
  Total1033380331602201826

 

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