Occurences de l'expression

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pour MOLIERE

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SGANARELLE (1663)

  1. Ô sotte, peut juger ce qui vous est utile ? v.9 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  2. Informé du grand bien qui lui tombe en partage, v.17 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  3. Dois-je prendre le soin d'en savoir davantage, v.18 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  4. Du conseiller Mathieu, ouvrage de valeur, v.35 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  5. Mais vous-même à ses voeux engageâtes ma foi. v.44 (Acte 1, scène 1, CÉLIE)
  6. Lui fût-elle engagée encore davantage, v.45 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  7. Un autre est survenu dont le bien l'en dégage. v.46 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  8. Plus que l'on ne le croit ce nom d'époux engage v.53 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  9. Et l'amour est souvent un fruit du mariage. v.54 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  10. Ce gendre doit venir vous visiter ce soir, v.59 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  11. Si je ne vous lui vois faire fort bon visage v.61 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  12. Je vous... Je ne veux pas en dire davantage. v.62 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  13. Ce que tant d'autres gens voudraient de tout leur coeur, v.64 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  14. Puisque si hors de temps son voyage l'arrête, v.94 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  15. Me le fait soupçonner de quelque changement. v.96 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  16. Ah ! Ne m'accable point par ce triste présage, v.97 (Acte 1, scène 2, CÉLIE)
  17. Vois attentivement les traits de ce visage, v.98 (Acte 1, scène 2, C?LIE)
  18. Je ne m'étonne plus de l'étrange froideur v.127 (Acte 1, scène 5, LA FEMME SGANARELLE)
  19. À changer de mari comme on fait de chemise : v.138 (Acte 1, scène 5, LA FEMME SGANARELLE)
  20. Ce visage si propre à donner de l'amour, v.167 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  21. Sans le charger encore d'une nouvelle offense ; v.178 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  22. Et songe un peu... v.180 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  23. Je songe à te rompre le cou. v.180 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  24. Qui puisse d'une femme exciter la vengeance, v.202 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  25. Qui m'afflige un endroit que je ne veux pas dire ; v.222 (Acte 1, scène 7, GROS-RENÉ)
  26. Sans prendre de repos, ni manger un morceau. v.224 (Acte 1, scène 7, GROS REN?)
  27. J'en juge par moi-même, et la moindre disgrâce v.233 (Acte 1, scène 7, GROS-RENÉ)
  28. Je ne saurais manger. v.241 (Acte 1, scène 7, LÉLIE)
  29. Et, sans m'importuner, va manger si tu veux. v.248 (Acte 1, scène 7, LÉLIE)
  30. Ce gage ne peut sans alarmer ma foi, v.259 (Acte 1, scène 9, LÉLIE)
  31. Ah ! Truande, as-tu bien le courage v.265 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
  32. De m'avoir fait cocu dans la fleur de mon âge ? v.266 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
  33. Et songez que les noeuds du sacré mariage... v.289 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
  34. Quoi, celle dites-vous dont vous tenez ce gage. v.290 (Acte 1, scène 9, LÉLIE)
  35. Ingrate, et quelque bien... Mais ce sensible outrage v.301 (Acte 1, scène 10, LÉLIE)
  36. Se mêlant aux travaux d'un assez long voyage, v.302 (Acte 1, scène 10, L?LIE)
  37. De l'obligeant secours que vous m'avez prêté. v.335 (Acte 1, scène 14, LÉLIE)
  38. Cet étrange propos me rend aussi confus v.344 (Acte 1, scène 16, SGANARELLE)
  39. Et sur lui hautement pour contenter ma rage v.357 (Acte 1, scène 16, SGANARELLE)
  40. Faire au larron d'honneur crier le voisinage. v.358 (Acte 1, scène 16, SGANARELLE)
  41. Ne saurait y songer sans mourir de douleur. v.400 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
  42. Mon coeur pour se venger sait ce qu'il te faut faire v.405 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
  43. Que le ciel la préserve à jamais de danger. v.407 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  44. Voyez quelle bonté de vouloir me venger : v.408 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  45. Montrons notre courage à venger notre honte. v.414 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  46. Et sans aucun respect faire cocus les gens. v.416 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  47. Charger de bois mon dos, comme il a fait mon front. v.420 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  48. Il faut absolument que je prenne vengeance. v.426 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  49. De s'affliger l'esprit de cette vision, v.440 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  50. Et d'attacher l'honneur de l'homme le plus sage v.441 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  51. Aux choses que peut faire une femme volage ; v.442 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  52. C'est un vilain abus et les gens de Police, v.449 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  53. Se pratique aujourd'hui par force gens de bien : v.464 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  54. L'on m'appellera sot de ne me venger pas ; v.467 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  55. Je veux résolument me venger du larron : v.472 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  56. Si nous n'étions point vus de gens qui s'en riraient. v.484 (Acte 1, scène 18, GORGIBUS)
  57. Ce changement m'étonne. v.491 (Acte 1, scène 19, LA SUIVANTE)
  58. Mais pour vous obliger bien plutôt à rougir. v.511 (Acte 1, scène 21, LÉLIE)
  59. Dessus ses grands chevaux est monté mon courage v.513 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  60. Et si je le rencontre on verra du carnage : v.514 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  61. J'aurais à le tuer, prenons-en le courage. v.521 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  62. Ah ! Poltron dont j'enrage, v.522 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  63. Qui jamais d'un amant puisse outrager la foi. v.527 (Acte 1, scène 21, LÉLIE)
  64. Courage mon enfant, sois un peu vigoureux, v.531 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  65. J'ai raison de m'en plaindre, et si je n'étais sage, v.541 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  66. On verrait arriver un étrange carnage. v.542 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  67. Tu vois si c'est mensonge, et j'en suis fort ravie. v.570 (Acte 1, scène 22, CÉLIE)
  68. Que celle aux mains de qui vous aviez pris ce gage v.589 (Acte 1, scène 22, LÉLIE)
  69. Était liée à vous des noeuds du mariage. v.590 (Acte 1, scène 22, L?LIE)
  70. Prendrons-nous tout ceci pour de l'argent comptant ; v.603 (Acte 1, scène 22, SGANARELLE)
  71. Hé ! Mutuellement croyons-nous gens de bien, v.607 (Acte 1, scène 22, SGANARELLE)
  72. Oui, vous croyant sans foi, j'ai pris pour ma vengeance. v.613 (Acte 1, scène 22, CÉLIE)
  73. Mon père, à dégager vers lui votre promesse. v.631 (Acte 1, scène 23, CÉLIE)

PSYCHÉ (1673)

  1. Est-on sage v.31 (Prologue, scène 1, FLORE)
  2. Dans le bel âge, v.32 (Prologue, scène 1, FLORE)
  3. Est-on sage v.33 (Prologue, scène 1, FLORE)
  4. La sagesse v.38 (Prologue, scène 1, FLORE)
  5. Et l'hommage qu'ici votre bonté m'adresse v.59 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  6. Mais j'en aurai la vengeance, v.91 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  7. Vous avez plus que nous de clartés, de sagesse, v.93 (Prologue, scène 1, PHAÈNE)
  8. Pour juger ce qui peut être digne de vous : v.94 (Prologue, scène 1, PHA?NE)
  9. Un téméraire jugement ! v.116 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  10. Qu'ils n'outragent les plus grands noms. v.123 (Prologue, scène 1, PHAÈNE)
  11. Venge bien Junon et Pallas, v.125 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  12. Leur triomphante joie au fort d'un tel outrage, v.132 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  13. Vante, vante, Vénus, les traits de ton visage, v.134 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  14. Au jugement d'un seul tu l'emportas sur nous, v.135 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  15. Mais par le jugement de tous v.136 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  16. Une simple mortelle a sur toi l'avantage. v.137 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  17. Sentir les traits de ma vengeance. v.150 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  18. Fais que jusqu'à la rage elle soit enflammée, v.156 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  19. Quel sort ont nos yeux en partage, v.190 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  20. De ne jouir d'aucun hommage, v.192 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  21. Dont le superbe avantage v.194 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  22. Rien ne me peut chasser cette image cruelle, v.212 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  23. Quelque songe la rappelle, v.215 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  24. Suis-je faite d'un air à votre jugement, v.239 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  25. Et ne ménageons plus de tristes bienséances v.300 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  26. Aux Princesses, Madame, on ferait trop d'outrage, v.484 (Acte 2, scène 3, AGENOR)
  27. Et c'est pour leurs attraits un indigne partage, v.485 (Acte 2, scène 3, AGENOR)
  28. Ce qui peut m'affliger ainsi. v.515 (Acte 2, scène 4, LYCAS)
  29. Je vous quitte, et vous laisse à juger entre vous, v.534 (Acte 2, scène 5, LYCAS)
  30. Deh, piangete al pianto mio, v.546 (Acte 2, scène 7, FEMME DÉSOLÉE)
  31. Laissez moins sur votre sagesse v.578 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  32. La sagesse, crois-moi, peut pleurer elle-même. v.585 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  33. Ah, de mes maux soulagement frivole ! v.640 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  34. Tous les plus beaux trésors que fournit la Sagesse, v.688 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  35. M'oblige à te laisser en ce funeste lieu. v.731 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  36. Ne nous enviez pas ce cruel avantage v.745 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
  37. D'une tendre amitié souffrez ce dernier gage. v.748 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
  38. Vous lui devez chacune un gendre, et des neveux, v.767 (Acte 3, scène 2, PSYCHÉ)
  39. Partager vos malheurs, c'est vous importuner. v.774 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
  40. Je puis envisager cet affreux changement, v.786 (Acte 3, scène 3, PSYCHÉ)
  41. Qu'il dompte sa vengeance au moment qu'elle éclate, v.825 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  42. Ne songez plus à rompre, ou partager la loi : v.845 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  43. À qui le sacrilège indignement vous livre, v.868 (Acte 3, scène 4, CLÉOMÈNE)
  44. Et toi, forge, Vulcain, mille brillants attraits v.902 (Acte 3, scène 5, L'AMOUR)
  45. Mais vous me surprenez par ce grand changement v.932 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
  46. Chercher à soulager cette douce blessure v.950 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
  47. Ce changement sans doute irritera ma mère. v.970 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
  48. Et c'est l'avoir étrangement vengée, v.978 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
  49. Laissent évanouir l'image du trépas, v.1051 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  50. Qui semblent partager le trouble qu'ils me donnent. v.1067 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
  51. Hélas ! Plus ils sont dangereux, v.1068 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
  52. C'est le langage le plus doux, v.1119 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  53. L'intelligence en était due v.1121 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  54. Ne songez qu'à m'aimer, ne songez qu'à me plaire, v.1186 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  55. De ses trésors faites-leur cent largesses, v.1202 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  56. Et ce brillant palais, ce pompeux équipage, v.1283 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  57. Font un odieux étalage v.1284 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  58. Et que sa largesse indiscrète v.1287 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  59. Le partage d'une cadette ! v.1290 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  60. L'amertume dans l'âme, et la rougeur au front. v.1296 (Acte 5, scène 1, CIDIPPE)
  61. Songeons plutôt à la vengeance, v.1347 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  62. Cette adorable intelligence. v.1349 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  63. Quand je les partage à des soeurs. v.1359 (Acte 5, scène 2, PSYCHÉ)
  64. Si cet amant devient volage, v.1389 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  65. Car souvent en amour le change est assez doux, v.1390 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  66. Pour grand que soit l'éclat dont brille ce visage, v.1392 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  67. Si, dis-je, un autre objet sous d'autres lois l'engage, v.1394 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  68. Sur qui vous vengera le Roi, v.1398 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  69. Ou de ce changement, ou de cette insolence ? v.1399 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  70. Nous allons lui conter d'un changement si doux v.1425 (Acte 5, scène 2, CIDIPPE)
  71. Mais d'où vient qu'un triste nuage v.1445 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  72. Des voeux qu'on vous y rend dédaignez-vous l'hommage ? v.1448 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  73. Peut-on songer à des parents ? v.1458 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  74. Ce n'est point là ce qui m'afflige. v.1459 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
  75. Et d'un rival aimé qui fait qu'on me néglige ? v.1461 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  76. Et qui vient de changer mon amour en courroux, v.1534 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  77. J'attends ses fureurs vengeresses. v.1592 (Acte 5, scène 4, PSYCHÉ)
  78. Souffre qu'un Dieu soupire à ses genoux, v.1660 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
  79. Je n'en veux plus douter, il partage ma peine, v.1698 (Acte 6, scène 1, PSYCHÉ)
  80. À repousser sa rage, ou mourir avec vous. v.1722 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  81. De quoi me rengager ta foi. v.1808 (Acte 6, scène 3, PSYCHÉ)
  82. Songez en me voyant à la reconnaissance, v.1893 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  83. Ne l'eût rendue à ma vengeance, v.1918 (Acte 6, scène 5, VÉNUS)
  84. Aux prières, aux pleurs d'un fils à vos genoux. v.1931 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  85. Jupiter qui paraît va juger entre nous v.1967 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  86. Plus la vengeance a de quoi plaire aux Hommes, v.2005 (Acte 6, scène 6, JUPITER)
  87. Viens-y, belle Psyché, changer de destinée, v.2031 (Acte 6, scène 6, JUPITER)
  88. Mêlons l'image de la Guerre. v.2118 (Acte 6, scène 3, MARS)

LA PRINCESSE D'ÉLIDE (1665)

  1. Vous êtes d'étranges gens, de me tourmenter comme cela. (Acte 1, scène 2, LYCISCAS)
  2. La peste soit des gens, avec leurs chiens de hurlements ! (Acte 1, scène 2, LYCISCAS)
  3. J'enrage. (Acte 1, scène 2, LYCISCAS)
  4. Disent beaucoup sans doute à des gens de mon âge ; v.56 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  5. Et je pense, seigneur, entendre ce langage : v.57 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  6. Que ce tribut qu'on rend aux traits d'un beau visage v.72 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  7. De la beauté d'une âme est un clair témoignage, v.73 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  8. Hélas ! Mon cher Arbate, il en prend bien vengeance ! v.97 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  9. Et ce passage offrit la Princesse à mes yeux ; v.111 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  10. Et d'Ithaque en repos je revis le rivage v.116 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  11. Sans m'en être en deux ans rappelé nulle image : v.117 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  12. M'en refit une image et si noble et si belle ; v.133 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  13. J'ai d'Ithaque en ces lieux fait voile en diligence, v.141 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  14. Lui faire de leurs coeurs un hommage inutile, v.161 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  15. Quelque argent mis en main pour soutenir ce zèle... v.212 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  16. Ô que la Princesse est d'une étrange humeur ! v.223 (Acte 2, scène 2, MORON)
  17. Et qui courent les gens qui les veulent courir, v.234 (Acte 2, scène 2, MORON)
  18. J'ai donc vu ce sanglier, qui par nos gens chassé v.258 (Acte 2, scène 2, MORON)
  19. Et vous êtes parfois d'assez fâcheuses gens. v.299 (Acte 2, scène 2, MORON)
  20. Sur la galanterie était fort dangereux ; v.307 (Acte 2, scène 2, MORON)
  21. Et que durant ce temps il avait l'avantage v.312 (Acte 2, scène 2, MORON)
  22. De se voir salué de tous ceux du village : v.313 (Acte 2, scène 2, MORON)
  23. D'un étage plus haut accordez-moi la gloire, v.348 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  24. Et le Dieu qui m'engage à soupirer pour elle v.372 (Acte 2, scène 4, EURYALE)
  25. Je vous assure que je ne vaux rien du tout à manger, je n'ai que la peau et les os, et je vois de certaines gens là-bas qui seraient bien mieux votre affaire. (Acte 3, scène 2, MORON)
  26. Ah belle gorge ! (Acte 3, scène 2, MORON)
  27. Courage, ferme, allons, mes amis. (Acte 3, scène 2, MORON)
  28. J'en prétends soutenir l'honneur jusqu'au dernier moment de ma vie : et ne veux point du tout me commettre à ces gens qui font les esclaves auprès de nous, pour devenir un jour nos tyrans : toutes ces larmes, tous ces soupirs, tous ces hommages, tous ces respects sont des embûches qu'on tend à notre coeur, et qui souvent l'engagent à commettre des lâchetés. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  29. J'espère que vous changerez un jour de pensée, et s'il plaît au Ciel nous verrons votre coeur avant qu'il soit peu... (Acte 4, scène 1, CYNTHIE)
  30. Arrêtez, n'achevez pas ce souhait étrange. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  31. Prenez garde ; Madame, l'Amour sait se venger des mépris que l'on fait de lui, et peut-être... (Acte 4, scène 1, AGLANTE)
  32. Je pense que ce visage est assez passable, et que pour le bel air, Dieu merci, nous ne le cédons à personne. (Acte 4, scène 2, MORON)
  33. J'ai pour obtenir cette grâce fait encore ce matin un sacrifice à Vénus ; et si je sais bien expliquer le langage des dieux, elle m'a promis un miracle : mais, quoi qu'il en soit, je veux en user avec toi en père qui chérit sa fille : si tu trouves où attacher tes voeux, ton choix sera le mien, et je ne considérerai ni intérêts d'État, ni avantages d'alliance. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  34. Si ton coeur demeure insensible, je n'entreprendrai point de le forcer : mais au moins sois complaisante aux civilités qu'on te rend, et ne m'oblige point à faire les excuses de ta froideur : traite ces princes avec l'estime que tu leur dois, reçois avec reconnaissance les témoignages de leur zèle, et viens voir cette course où leur adresse va paraître. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  35. Je n'ai aucune prétention sur votre coeur, et le seul honneur de la course est tout l'avantage où j'aspire. (Acte 4, scène 4, EURYALE)
  36. Comme vous êtes accoutumée à ne jamais recevoir que des hommages et des adorations de tout le monde, un compliment pareil au sien doit vous surprendre à la vérité. (Acte 4, scène 4, CYNTHIE)
  37. Je portais dans une cage v.431 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  38. Fit dans un sombre bocage v.434 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  39. Les fleurs de son beau visage : v.436 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  40. Jamais son visage ne s'est paré de plus vives couleurs, ni ses yeux ne se sont armés de traits plus vifs et plus perçants. (Acte 6, scène 2, EURYALE)
  41. Pour moi je le confesse, Moron, cette fuite m'a choquée, et j'ai toutes les envies du monde de l'engager pour rabattre un peu son orgueil. (Acte 6, scène 3, LA PRINCESSE)
  42. Certes ce mépris est choquant, et je ne puis souffrir cette hauteur étrange de ne rien estimer. (Acte 6, scène 3, LA PRINCESSE)
  43. De grâce, Moron, va le faire aviser que je suis ici, et l'oblige à me venir aborder. (Acte 6, scène 3, LA PRINCESSE)
  44. Seigneur, je vous donne avis que tout va bien : la Princesse souhaite que vous l'abordiez : mais songez bien à continuer votre rôle, et de peur de l'oublier ne soyez pas longtemps avec elle. (Acte 6, scène 4, MORON)
  45. Vous êtes bien solitaire, Seigneur, et c'est une humeur bien extraordinaire que la vôtre, de renoncer ainsi à notre sexe, et de fuir, à votre âge cette galanterie, dont se piquent tous vos pareils. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  46. Et comme la beauté est le partage de notre sexe, vous sauriez ne nous point aimer, sans nous dérober les hommages qui nous sont dûs, et commettre une offense dont nous devons toutes nous ressentir. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  47. Bon courage, Seigneur, voilà qui va le mieux du monde. (Acte 6, scène 4, MORON)
  48. Moron, je n'en puis plus, et je me suis fait des efforts étranges. (Acte 6, scène 4, EURYALE)
  49. Je donnerais volontiers tout ce que j'ai au monde pour avoir l'avantage d'en triompher. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  50. Parle-lui de moi dans tes entretiens, vante-lui adroitement ma personne, et les avantages de ma naissance, et tâche d'ébranler ses sentiments par la douceur de quelque espoir. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  51. Je te permets de dire tout ce que tu voudras, pour tâcher à me l'engager. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  52. Courage, Moron, il n'y a qu'à avoir de la hardiesse. (Acte 7, scène 2, MORON)
  53. Mais, Moron, je souhaiterais bien d'avoir la gloire que quelque amant fût mort pour moi ; c'est un avantage dont je n'ai point encore joui, et je trouve que j'aimerais de tout mon coeur une personne qui m'aimerait assez pour se donner la mort. (Acte 7, scène 2, PHILIS)
  54. Courage, Moron ? Meurs promptement v.472 (Acte 7, scène 2, TIRCIS)
  55. Prince, comme jusques ici nous avons fait paraître une conformité de sentiments, et que le Ciel a semblé mettre en nous mêmes attachements pour notre liberté, et même aversion pour l'amour ; je suis bien aise de vous ouvrir mon coeur, et de vous faire confidence d'un changement dont vous serez surpris. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  56. J'ai trouvé d'abord des raisons pour autoriser ce changement, et puis l'appuyer de la volonté de répondre aux ardentes sollicitations d'un père, et aux voeux de tout un État ; mais, à vous dire vrai, je suis en peine du jugement que vous ferez de moi, et je voudrais savoir si vous condamnerez ou non le dessein que j'ai de me donner un époux. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  57. Eh bien Prince, je veux bien vous la découvrir : je suis sûre que vous allez approuver mon choix, et pour ne vous point tenir en suspens davantage, le Prince de Messène est celui de qui le mérite s'est attiré mes voeux. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  58. Courage, Seigneur. (Acte 8, scène 1, MORON)
  59. Remettez-vous et songez à répondre. (Acte 8, scène 1, MORON)
  60. Pour moi, Madame, je vous sollicite de vos suffrages pour obtenir celle que je souhaite, et vous trouverez bon que j'aille de ce pas en faire la demande au Prince votre père. (Acte 8, scène 1, EURYALE)
  61. Ce m'est un dépit à me désespérer, qu'une autre ait l'avantage de soumettre ce coeur que je voulais soumettre. (Acte 8, scène 2, LA PRINCESSE)
  62. Il vient de m'en assurer lui-même, et m'a demandé mon suffrage pour vous obtenir, mais je vous conjure de rejeter cette proposition, et de ne point prêter l'oreille à tout ce qu'il pourra vous dire. (Acte 8, scène 3, LA PRINCESSE)
  63. Mais, Madame, s'il était vrai que ce prince m'aimât effectivement, pourquoi n'ayant aucun dessein de vous engager, ne voudriez-vous pas souffrir... (Acte 8, scène 3, AGLANTE)
  64. Non, Aglante, je vous le demande, faites-moi ce plaisir je vous prie, et trouvez bon que n'ayant pu avoir l'avantage de le soumettre, je lui dérobe la joie de vous obtenir. (Acte 8, scène 3, LA PRINCESSE)
  65. De grâce, Prince, brisons là ce discours, et si vous voulez m'obliger, souffrez que je puisse jouir de deux moments de solitude. (Acte 8, scène 4, LA PRINCESSE)
  66. Qu'en cette aventure, le Ciel me traite avec une rigueur étrange ! (Acte 8, scène 5, LA PRINCESSE)
  67. J'ai vu toute la terre à mes pieds avec la plus grande insensibilité du monde ; les respects, les hommages et les soumissions n'ont jamais pu toucher mon âme, et la fierté et le dédain en auraient triomphé. (Acte 8, scène 6, LA PRINCESSE)
  68. Oui, l'honneur de votre alliance m'est d'un prix très considérable, et je souscris aisément de tous mes suffrages à la demande que vous me faites. (Acte 10, scène 2, IPHITAS)
  69. J'en prends, Seigneur, à me venger de son mépris, et comme je sais bien qu'il aime Aglante avec beaucoup d'ardeur, je veux empêcher, s'il vous plaît, qu'il ne soit heureux avec elle. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  70. Que si cette feinte, Madame, a quelque chose qui vous offense, je suis tout prêt de mourir pour vous en venger : vous n'avez qu'à parler, et ma main sur-le-champ fera gloire d'exécuter l'arrêt que vous prononcerez. (Acte 10, scène 2, EURYALE)
  71. Donnez-moi le temps d'y songer, je vous prie, et m'épargnez un peu la confusion où je suis. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  72. Vous jugez, Prince, ce que cela veut dire, et vous vous pouvez fonder là-dessus. (Acte 10, scène 2, IPHITAS)
  73. Seigneur, la Déesse Vénus vient d'annoncer partout le changement du coeur de la Princesse : tous les pasteurs et toutes les bergères en témoignent leur joie par des danses et des chansons, et si ce n'est point un spectacle que vous méprisiez, vous allez voir l'allégresse publique se répandre jusques ici. (Acte 10, scène 4, PHILIS)

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI (1668)

  1. Oui, habile homme, trouve-moi un faiseur de fagots, qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un fameux médecin, et qui ait su, dans son jeune âge, son rudiment par coeur. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Qu'appelles-tu bien heureuse, de te trouver un homme qui me réduit à l'hôpital, un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j'ai ? (Acte 1, scène 1, MARTINE)
  3. C'est vivre de ménage. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. On en déménage plus aisément. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ? (Acte 1, scène 1, MARTINE)
  6. Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  7. Ce sont petites choses qui sont, de temps, en temps, nécessaires dans l'amitié : et cinq ou six coups de bâton, entre gens qui s'aiment, ne font que ragaillardir l'affection. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  8. Je sais bien qu'une femme a toujours dans les mains, de quoi se venger d'un mari : mais c'est une punition trop délicate pour mon pendard. (Acte 1, scène 3, MARTINE)
  9. Je veux une vengeance qui se fasse un peu mieux sentir : et ce n'est pas contentement pour l'injure que j'ai reçue. (Acte 1, scène 3, MARTINE)
  10. Il faut bien obéir à notre maître : et puis, nous avons intérêt, l'un et l'autre, à la santé de sa fille notre maîtresse, et, sans doute, son mariage différé par sa maladie, nous vaudrait quelque récompense. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  11. Horace qui est libéral, a bonne part aux prétentions qu'on peut avoir sur sa personne : et quoiqu'elle ait fait voir de l'amitié pour un certain Léandre, tu sais bien que son père n'a jamais, voulu consentir à le recevoir pour son gendre. (Acte 1, scène 4, VAL?RE)
  12. Ne puis-je point trouver quelque invention pour me venger ? (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  13. Oui, il faut que je m'en venge à quelque prix que ce soit : ces coups de bâton me reviennent au coeur, je ne les saurais digérer, et... (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  14. Cela se pourrait faire, et nous tâchons de rencontrer quelque habile homme, quelque médecin particulier, qui pût donner quelque soulagement à la fille notre maître, attaquée d'une maladie qui lui a ôté, tout d'un coup, l'usage de la langue. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  15. Plusieurs médecins ont déjà épuisé toute leur science après elle : mais on trouve, parfois, des gens avec des secrets admirables, de certains remèdes particuliers, qui font le plus souvent, ce que les autres n'ont su faire, et c'est là, ce que nous cherchons. (Acte 1, scène 4, VAL?RE)
  16. Que le Ciel m'inspire une admirable invention pour me venger de mon pendard ! (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  17. Voilà une étrange folie ! (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  18. C'est un homme qui a une large barbe noire, et qui porte une fraise, avec un habit jaune et vert. (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  19. Il ne faut point engendrer de mélancolie. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  20. À qui en veulent ces gens-là ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  21. Voici des gens bien pleins de cérémonie. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  22. Monsieur, il ne faut pas trouver étrange que nous venions à vous : les habiles gens sont toujours recherchés, et nous sommes instruits de votre capacité. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  23. Tout ce tripotage ne sart de rian, je savons, çen que je savons. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  24. Monsieur, ne veuillez point nier les choses davantage : et n'en venons point, s'il vous plaît, à de fâcheuses extrémités. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  25. Ne lantiponez point davantage ; et confessez à la franquette que v'estes médecin. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  26. J'enrage. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  27. Pourquoi, Monsieur, nous obligez-vous à cette violence ? (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  28. Qui a guari des gens qui estiants morts. (Acte 2, scène 1, LUCAS)
  29. Est-elle en état maintenant qu'on s'en voulût charger, avec l'infirmité qu'elle a ? (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  30. Alle aurait été fort obéissante : et je m'en vas gager qu'il la prendrait, li, comme alle est, si vous la li vouillais donner. (Acte 2, scène 1, JACQUELINE)
  31. Enfin, j'ai, toujours, ouï dire, qu'en mariage, comme ailleurs, contentement passe richesse. (Acte 2, scène 1, JACQUELINE)
  32. Et le compère Biarre, a marié sa fille Simonette, au gros Thomas, pour un quarquié de vaigne qu'il avait davantage que le jeune Robin, où alle avait bouté son amiquié : et velà que la pauvre creiature en est devenue jaune comme un coing, et n'a point profité tout depuis ce temps-là. (Acte 2, scène 1, JACQUELINE)
  33. Monsieu est le père de sa fille ; et il est bon et sage, pour voir ce qu'il li faut. (Acte 2, scène 1, LUCAS)
  34. Oui, mais ces gestes ne sont pas nécessaires. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  35. Monsieur, j'ai une fille qui est tombée dans une étrange maladie. (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
  36. Je la félicite d'avoir un mari comme vous : et je vous félicite vous, d'avoir une femme si belle, si sage, et si bien faite, comme elle est. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  37. Ne voulez-vous pas que je me réjouisse avec vous, d'un si bel assemblage ? (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  38. Ah vartigué, Monsieu le Médecin, que de lantiponnages. (Acte 2, scène 2, LUCAS)
  39. Allons, un siège. (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
  40. Han, hi, hom, han, ha : je ne vous entends point : quel diable de langage est-ce là ? (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  41. Elle est devenue muette, sans que jusques ici, on en ait pu savoir la cause : et c'est un accident qui a fait reculer son mariage. (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
  42. Enfin, Monsieur, nous vous prions d'employer tous vos soins pour la soulager de son mal. (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
  43. Etiam, oui, quare, pourquoi, quia substantivo, et adjectivum concordat in generi, numerum, et casus. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  44. Qui est causée par l'âcreté des humeurs, engendrées dans la concavité du diaphragme, il arrive que ces vapeurs... (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  45. Ne voyez-vous pas bien qu'on ne donne autre chose aux perroquets : et qu'ils apprennent à parler en mangeant de cela ? (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  46. Vous donner de l'argent, Monsieur. (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
  47. Ce n'est pas l'argent qui me fait agir. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  48. Mais il y a de certains impertinents au monde, qui viennent prendre les gens pour ce qu'ils ne sont pas : et je vous avoue que cela me met en colère. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  49. Mais il est certain que l'amour en est la véritable cause : et que Lucinde n'a trouvé cette maladie, que pour se délivrer d'un mariage, dont elle était importunée. (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  50. Il me semble que je ne suis pas mal ainsi, pour un apothicaire : et comme le père ne m'a guère vu, ce changement d'habit, et de perruque, est assez capable, je crois, de me déguiser à ses yeux. (Acte 3, scène 1, LÉANDRE)
  51. Il est vrai que les morts sont fort honnêtes gens, sur cette matière. (Acte 3, scène 1, LÉANDRE)
  52. Voilà des gens qui ont la mine de me venir consulter. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  53. On entend dans sa gorge, des fleumes qui sont tout prêts à l'étouffer : et, parfois, il lui prend des syncoles, et des conversions, que je crayons qu'alle est passée. (Acte 3, scène 2, THIBAUT)
  54. J'avons dans notre village, un apothicaire, révérence parler, qui li a donné je ne sais combien d'histoires : et il m'en coûte plus d'eune douzaine de bons écus, en lavements, ne v's'en déplaise, en apostumes, qu'on li a fait prendre, en infections de jacinthe, et en portions cordales. (Acte 3, scène 2, THIBAUT)
  55. Tenez, voilà un morceau de formage qu'il faut que vous lui fassiez prendre. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  56. Du fromage, Monsieu ? (Acte 3, scène 2, PERRIN)
  57. Oui, c'est un formage préparé, où il entre de l'or, du coral, et des perles, et quantité d'autres choses précieuses. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  58. Ah nourrice de mon coeur, je suis ravi de cette rencontre : et votre vue est la rhubarbe, la casse et le séné, qui purgent toute la mélancolie de mon âme. (Acte 3, scène 3, SGANARELLE)
  59. Il est bien vrai que si je n'avais, devant les yeux, que son intérêt, il pourrait m'obliger à queuque étrange chose. (Acte 3, scène 3, JACQUELINE)
  60. Vous ne feriez pas mal, de vous venger de lui, avec quelqu'un. (Acte 3, scène 3, SGANARELLE)
  61. Non, je ne suis point du tout capable de changer de sentiments. (Acte 3, scène 6, LUCINDE)
  62. Il n'est puissance paternelle, qui me puisse obliger à me marier malgré moi. (Acte 3, scène 6, LUCINDE)
  63. Ce sont drogues dont on se sert dans les nécessités urgentes. (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
  64. Vous avez fait sagement. (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
  65. Ah par ma fi, Monsieu le Médecin, vous serez pendu, ne bougez de là seulement. (Acte 3, scène 8, LUCAS)
  66. Faut-il que tu te laisses mourir en présence de tant de gens ? (Acte 3, scène 9, MARTINE)
  67. Non, je veux demeurer pour t'encourager à la mort : et je ne te quitterai point, que je ne t'aie vu pendu. (Acte 3, scène 9, MARTINE)
  68. Hélas, cela ne se peut-il point changer en quelques coups de bâton ? (Acte 3, scène 10, SGANARELLE)
  69. Soit, je te pardonne ces coups de bâton, en faveur de la dignité où tu m'as élevé : mais prépare-toi désormais à vivre dans un grand respect avec un homme de ma conséquence, et songe que la colère d'un médecin est plus à craindre qu'on ne peut croire. (Acte 3, scène 11, SGANARELLE)

GEORGE DANDIN (1669)

  1. Qu'une femme Demoiselle est une étrange affaire, et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s'élever au-dessus de leur condition, et s'allier, comme j'ai fait à la maison d'un gentilhomme. (Acte 1, scène 1, GEORGE DANDIN)
  2. George Dandin, George Dandin, vous avez fait une sottise la plus grande du monde. (Acte 1, scène 1, GEORGE DANDIN)
  3. C'est pour cela que depuis peu ce damoiseau poli s'est venu loger contre moi, j'avais bon nez sans doute, et son voisinage déjà m'avait donné quelque soupçon. (Acte 1, scène 2, GEORGE DANDIN)
  4. Hé bien avez-vous fait votre message. (Acte 1, scène 2, GEORGE DANDIN)
  5. Qu'elle lui est tout à fait obligée de l'affection qu'il a pour elle, et qu'à cause de son mari qui est fantasque, il garde d'en rien faire paraître, et qu'il faudra songer à chercher quelque invention pour se pouvoir entretenir tous deux. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  6. Hé bien, George Dandin, vous voyez de quel air votre femme vous traite. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  7. Voilà ce que c'est d'avoir voulu épouser une demoiselle, l'on vous accommode de toutes pièces, sans que vous puissiez vous venger, et la gentilhommerie vous tient les bras liés. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  8. J'enrage de tout mon coeur, et je me donnerais volontiers des soufflets. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  9. Qu'est-ce, mon gendre ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  10. Mon_Dieu, notre gendre, que vous avez peu de civilité de ne pas saluer les gens quand vous les approchez. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  11. Est-il possible, notre gendre, que vous sachiez si peu votre monde, et qu'il n'y ait pas moyen de vous instruire de la manière qu'il faut vivre parmi les personnes de qualité ? (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  12. Parbleu, si vous m'appelez votre gendre, il me semble que je puis vous appeler ma belle-mère. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  13. Apprenez, s'il vous plaît, que ce n'est pas à vous à vous servir de ce mot-là avec une personne de ma condition ; que tout notre gendre que vous soyez, il y a grande différence de vous à nous, et que vous devez vous connaître. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  14. Mon_Dieu, Monsieur de Sotenville, vous avez des indulgences qui n'appartiennent qu'à vous, et vous ne savez pas vous faire rendre par les gens ce qui vous est dû. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  15. Sachons un peu, mon gendre, ce que vous avez dans l'esprit. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  16. Doucement, mon gendre. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  17. Apprenez qu'il n'est pas respectueux d'appeler les gens par leur nom, et qu'à ceux qui sont au-dessus de nous il faut dire Monsieur tout court. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  18. J'enrage. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  19. Oui, notre gendre, elle est votre femme, mais il ne vous est pas permis de l'appeler ainsi, et c'est tout ce que vous pourriez faire, si vous aviez épousé une de vos pareilles. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  20. George Dandin, où t'es-tu fourré ? (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  21. Eh de grâce, mettez pour un moment votre gentilhommerie à côté, et souffrez que je vous parle maintenant comme je pourrai. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  22. Je vous dis donc que je suis mal satisfait de mon mariage. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  23. Et la raison, mon gendre. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  24. Quoi parler ainsi d'une chose dont vous avez tiré de si grands avantages ? (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  25. Et quels avantages, Madame, puisque Madame y a ? (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  26. L'aventure n'a pas été mauvaise pour vous, car sans moi vos affaires, avec votre permission, étaient fort délabrées, et mon argent a servi à reboucher d'assez bons trous ; mais moi de quoi y ai-je profité, je vous prie, que d'un allongement de nom, et au lieu de George Dandin, d'avoir reçu par vous le titre de Monsieur de la Dandinière ? (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  27. Ne comptez-vous rien, mon gendre, l'avantage d'être allié à la maison de Sotenville ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  28. Maison où le ventre anoblit : et qui par ce beau privilège rendra vos enfants gentilshommes ? (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  29. Oui, voilà qui est bien, mes enfants seront gentilshommes, mais je serai cocu, moi, si l'on n'y met ordre. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  30. Que veut dire cela, mon gendre ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  31. Expliquez-vous, mon gendre, nous ne sommes point gens à la supporter dans de mauvaises actions, et nous serons les premiers, sa mère et moi, à vous en faire la justice. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  32. Prenez bien garde au moins, car entre gentilshommes, ce sont des choses chatouilleuses, et il n'est pas question d'aller faire ici un pas de clerc. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  33. Mamour, allez-vous-en parler à votre fille, tandis qu'avec mon gendre j'irai parler à l'homme. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  34. Se pourrait-il, mon fils, qu'elle s'oubliât de la sorte, après le sage exemple que vous savez vous-même que je lui ai donné ? (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  35. Suivez-moi, mon gendre, et ne vous mettez pas en peine, vous verrez de quel bois nous nous chauffons lorsqu'on s'attaque à ceux qui nous peuvent appartenir. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  36. Monsieur, mon père Jean-Gilles de Sotenville eut la gloire d'assister en personne au grand siège de Montauban. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  37. Et j'ai eu un aïeul Bertrand de Sotenville, qui fut si considéré en son temps, que d'avoir permission de vendre tout son bien pour le voyage d'outre-mer. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  38. Il m'a été rapporté, Monsieur, que vous aimez et poursuivez une jeune personne, qui est ma fille pour laquelle je m'intéresse, et pour l'homme que vous voyez, qui a l'honneur d'être mon gendre. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  39. Voilà une étrange médisance. (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  40. Allons, mon gendre. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  41. Est-ce votre gendre, Monsieur, qui... (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  42. Certes, il peut remercier l'avantage qu'il a de vous appartenir, et sans cela je lui apprendrais bien à tenir de pareils discours d'une personne comme moi. (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  43. Pour ce qui est de cela, la jalousie est une étrange chose ! (Acte 1, scène 6, MADAME DE SOTENVILLE)
  44. Qui vous dit que je songe à vous aimer ? (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
  45. Vous voilà satisfait, mon gendre, que dites-vous à cela ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  46. Par ma foi, voilà une étrange fausseté. (Acte 1, scène 6, CLAUDINE)
  47. Et vous n'avez point de père gentilhomme. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  48. Adieu, je me retire, et je ne puis plus endurer qu'on m'outrage de cette sorte. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  49. Vous méritez, mon gendre, qu'on vous dise ces choses-là, et votre procédé met tout le monde contre vous. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  50. Allez, songez à mieux traiter une Demoiselle bien née, et prenez garde désormais à ne plus faire de pareilles bévues. (Acte 1, scène 6, MADAME DE SOTENVILLE)
  51. J'enrage de bon coeur d'avoir tort, lorsque j'ai raison. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  52. Allons, mon gendre, faites satisfaction à Monsieur. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  53. Corbleu, mon gendre, ne m'échauffez pas la bile, je me mettrais avec lui contre vous. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  54. Ah George Dandin ! (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  55. Votre bonnet à la main le premier, Monsieur est gentilhomme, et vous ne l'êtes pas. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  56. J'enrage. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  57. Monsieur, je suis le vôtre de tout mon coeur, et je ne songe plus à ce qui s'est passé. (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
  58. Voilà, mon gendre, comme il faut pousser les choses. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  59. Vous l'avez voulu, vous l'avez voulu, George Dandin, vous l'avez voulu, cela vous sied fort bien, et vous voilà ajusté comme il faut, vous avez justement ce que vous méritez. (Acte 1, scène 7, GEORGE DANDIN)
  60. Par ma foi je n'en ai touché qu'un petit mot en passant à un homme, afin qu'il ne dît point qu'il m'avait vu sortir, et il faut que les gens en ce pays-ci soient de grands babillards. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  61. Tourne un peu ton visage devers moi. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  62. La vérité de l'affaire est qu'on n'y gagne rien de bon, cela nous fait songer à mal, et ce sont souvent les maris qui avec leurs vacarmes se font eux-mêmes ce qu'ils sont. (Acte 2, scène 1, CLAUDINE)
  63. Que tu es rude à pauvres gens. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  64. Oh la farouche, la sauvage. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  65. Un petit baiser seulement, en rabattant sur notre mariage. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  66. Ah ne raillons pas davantage ! (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  67. J'entends parler de celui que vous devez à des noeuds aussi vénérables que le sont ceux du mariage. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  68. Qui songe à lever les épaules ? (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  69. Je vous dis encore une fois que le mariage est une chaîne à laquelle on doit porter toute sorte de respect, et que c'est fort mal fait à vous d'en user comme vous faites. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  70. Mais quel personnage voulez-vous que joue un mari pendant cette galanterie ? (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  71. Le personnage d'un honnête homme qui est bien aise de voir sa femme considérée. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  72. C'est ainsi que vous satisfaites aux engagements de la foi que vous m'avez donnée publiquement ? (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  73. M'avez-vous avant le mariage demandé mon consentement, et si je voulais bien de vous ? (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  74. Pour moi, qui ne vous ai point dit de vous marier avec moi, et que vous avez prise sans consulter mes sentiments, je prétends n'être point obligée à me soumettre en esclave à vos volontés, et je veux jouir, s'il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m'offre la jeunesse ; prendre les douces libertés, que l'âge me permet, voir un peu le beau monde, et goûter le plaisir de m'ouïr dire des douceurs. (Acte 2, scène 2, ANG?LIQUE)
  75. Il me prend des tentations d'accommoder tout son visage à la compote, et le mettre en état de ne plaire de sa vie aux diseurs de fleurettes. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  76. Allons, George Dandin, je ne pourrais me retenir, et il vaut mieux quitter la place. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  77. Que dans tous leurs discours, et dans toutes leurs actions les gens de Cour ont un air agréable, et qu'est-ce que c'est auprès d'eux que nos gens de province ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  78. Vraiment, Monsieur, vous avez pris là un habile messager. (Acte 2, scène 4, CLAUDINE)
  79. Je n'ai pas osé envoyer de mes gens, mais, ma pauvre Claudine, il faut que je te récompense des bons offices que je sais que tu m'as rendus. (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
  80. Non, non, son mari n'est pas au logis, et puis, ce n'est pas lui qu'elle a le plus à ménager, c'est son père et sa mère, et pourvu qu'ils soient prévenus, tout le reste n'est point à craindre. (Acte 2, scène 4, CLAUDINE)
  81. Plût au Ciel qu'il pût se résoudre à vouloir rendre témoignage au père et à la mère de ce qu'ils ne veulent point croire ! (Acte 2, scène 5, GEORGE DANDIN)
  82. Vous voudriez que je vous dise que Monsieur le Vicomte vient de donner de l'argent à Claudine, et qu'elle l'a mené chez sa maîtresse. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  83. Le sort me donne ici de quoi confondre ma partie, et pour achever l'aventure il fait venir à point nommé les juges dont j'avais besoin. (Acte 2, scène 6, GEORGE DANDIN)
  84. Comment, mon gendre, vous en êtes encore là-dessus ? (Acte 2, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  85. Jour de Dieu, notre gendre, apprenez à parler. (Acte 2, scène 7, MADAME DE SOTENVILLE)
  86. Si vous vous en souvenez, songez donc à parler d'elle avec plus de respect. (Acte 2, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  87. Mais que ne songe-t-elle plutôt à me traiter plus honnêtement ? (Acte 2, scène 7, GEORGE DANDIN)
  88. Je n'ai garde de lui en rien dire, et je veux vous montrer que toute femme que je suis, j'ai assez de courage pour me venger moi-même des offenses que l'on me fait. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  89. L'action que vous avez faite n'est pas d'un gentilhomme, et ce n'est pas en gentilhomme aussi que je veux vous traiter. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  90. Oui, ma fille, et je vois qu'en sagesse, et en courage tu te montres un digne rejeton de la maison de Sotenville. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  91. Mon gendre, que vous devez être ravi et que cette aventure est pour vous pleine de douceurs ! (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  92. Vous aviez un juste sujet de vous alarmer, mais vos soupçons se trouvent dissipés le plus avantageusement du monde. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  93. Sans doute, notre gendre, et vous devez maintenant être le plus content des hommes. (Acte 2, scène 8, MADAME DE SOTENVILLE)
  94. Qu'est-ce, mon gendre ? (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  95. Adieu, mon gendre, vous voilà en état de ne vous plus inquiéter. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  96. Seconde mes desseins, et m'accorde la grâce de faire voir aux gens que l'on me déshonore. (Acte 2, scène 8, GEORGE DANDIN)
  97. Si j'avais étudié, j'aurais été songer à des choses où on n'a jamais songé. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  98. Tenez, j'explique du latin, quoique jamais je ne l'aie appris, et voyant autre jour écrit sur une grande porte collégium, je devinai que cela voulait dire collège. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  99. Par ma foi c'est une fille qui vaut de l'argent, et je l'aime de tout mon coeur. (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  100. Je voudrais bien savoir quel songe il fait maintenant. (Acte 3, scène 3, LUBIN)
  101. Il me semble, que je mange des confitures. (Acte 3, scène 3, LUBIN)
  102. Voilà un pendard qui me fera enrager. (Acte 3, scène 4, GEORGE DANDIN)
  103. Nous en écouterons une autre fois davantage. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  104. Mais je songe qu'en me quittant, vous allez trouver un mari. (Acte 3, scène 5, CLITANDRE)
  105. Cette pensée m'assassine, et les privilèges qu'ont les maris sont des choses cruelles pour un amant qui aime bien. (Acte 3, scène 5, CLITANDRE)
  106. Qu'il faut avouer que celui qu'on vous a donné était peu digne de l'honneur qu'il a reçu, et que c'est une étrange chose que l'assemblage qu'on a fait d'une personne comme vous avec un homme comme lui. (Acte 3, scène 5, CLITANDRE)
  107. Fût-elle la tienne, tu changerais bien de langage. (Acte 3, scène 5, GEORGE DANDIN)
  108. Nous avons entendu votre galant entretien, et les beaux vers à ma louange que vous avez dits l'un et l'autre. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  109. En attendant qu'ils viennent, songez, si vous voulez à chercher dans votre tête quelque nouveau détour pour vous tirer de cette affaire. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  110. À trouver quelque belle ruse pour éluder ici les gens et paraître innocente. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  111. Quelque prétexte spécieux de pèlerinage nocturne, ou d'amie en travail d'enfant que vous veniez de secourir. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  112. Mais enfin ce sont des actions que vous devez pardonner à mon âge ; des emportements de jeune personne qui n'a encore rien vu, et ne fait que d'entrer au monde. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  113. Si vous m'accordez généreusement la grâce que je vous demande ; ce procédé obligeant, cette bonté que vous me ferez voir, me gagnera entièrement. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  114. Elle touchera tout à fait mon coeur, et y fera naître pour vous ce que tout le pouvoir de mes parents et les liens du mariage n'avaient pu y jeter. (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
  115. Crocodile, qui flatte les gens pour les étrangler. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  116. Lorsqu'on me trouvera morte, il n'y aura personne qui mette en doute que ce ne soit vous qui m'aurez tué ; et mes parents ne sont pas gens assurément à laisser cette mort impunie, et ils en feront sur votre personne toute la punition que leur pourront offrir et les poursuites de la justice, et la chaleur de leur ressentiment. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  117. C'est par là que je trouverai moyen de me venger de vous, et je ne suis pas la première qui ait su recourir à de pareilles vengeances, qui n'ait pas fait difficulté de se donner la mort, pour perdre ceux qui ont la cruauté de nous pousser à la dernière extrémité. (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
  118. Rangeons-nous chacune immédiatement contre un des côtés de la porte. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  119. Approchez de grâce, et venez me faire raison de l'insolence la plus grande du monde, d'un mari à qui le vin et la jalousie ont troublé de telle sorte la cervelle, qu'il ne sait plus ni ce qu'il dit, ni ce qu'il fait, et vous a lui-même envoyé quérir pour vous faire témoins de l'extravagance la plus étrange dont on ait jamais ouï parler. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  120. C'est une conscience de voir une pauvre jeune femme traitée de la façon, et cela crie vengeance au Ciel. (Acte 3, scène 7, CLAUDINE)
  121. Vous vous moquez des gens. (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  122. Ne nous rompez pas davantage la tête et songez à demander pardon à votre femme. (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  123. Ah George Dandin ! (Acte 3, scène 7, GEORGE DANDIN)
  124. Ma fille, de semblables séparations ne se font point sans grand scandale, et vous devez vous montrer plus sage que lui, et patienter encore cette fois. (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  125. Allons, mettez-vous à genoux. (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  126. À genoux ? (Acte 3, scène 7, GEORGE DANDIN)
  127. Oui, à genoux, et sans tarder. (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  128. Rentrez chez vous, et songez bien à être sage. (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)

L'ÉCOLE DES MARIS (1661)

  1. Bien que sur moi des ans vous ayez l'avantage, v.3 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Et soyez assez vieux pour devoir être sage, v.4 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. M'obliger à porter de ces petits chapeaux, v.25 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Des visages humains offusque la figure ? v.28 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Qui vous font ressembler à des pigeons pattus ; v.34 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  6. L'un et l'autre excès choque, et tout homme bien sage v.43 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  7. Doit faire des habits ainsi que du langage, v.44 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  8. Suivre ce que l'usage y fait de changement. v.46 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  9. Que du sage parti se voir seul contre tous. v.54 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  10. C'est un étrange fait du soin que vous prenez, v.57 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  11. À me venir toujours jeter mon âge au nez ; v.58 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  12. La vieillesse devait ne songer qu'à mourir, v.62 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  13. Ainsi qu'en ont usé sagement nos aïeux, v.73 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  14. Je me charge de tout, en cas que l'on vous gronde. v.75 (Acte 1, scène 2, LÉONOR)
  15. Et nous chargeant tous deux, ou de les épouser, v.101 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  16. Et moi je me chargeai du soin de celle-ci ; v.106 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  17. Que d'une serge honnête, elle ait son vêtement, v.117 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  18. Qu'enfermée au logis en personne bien sage, v.119 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  19. Elle s'applique toute aux choses du ménage ; v.120 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  20. À recoudre mon linge aux heures de loisir, v.121 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  21. Mon_Dieu, Madame, sans langage, v.131 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  22. Je ne vous parle pas, car vous êtes trop sage. v.132 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  23. Et vous m'obligerez de ne nous en plus faire. v.136 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  24. C'est une étrange chose à vous parler sans feinte, v.171 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  25. Qu'une femme qui n'est sage que par contrainte ; v.172 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  26. Fort propres à former l'esprit des jeunes gens ; v.190 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  27. Elle aime à dépenser en habits, linge, et noeuds ; v.193 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  28. Un ordre paternel l'oblige à m'épouser ; v.197 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  29. Peuvent à son avis pour un tel mariage, v.203 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  30. Réparer entre nous l'inégalité d'âge ; v.204 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  31. Quand il faudra changer sa manière de vie. v.216 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  32. Et pourquoi la changer ? v.217 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  33. Mais c'est pain béni, certes, à des gens comme vous. v.246 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  34. Adieu, changez d'humeur, et soyez averti, v.249 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  35. Des valets impudents, non la sagesse même, v.256 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  36. À vouloir corriger une telle maison. v.258 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  37. Ah ! J'enrage. v.311 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  38. De quoi, c'est que j'enrage ? v.311 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  39. De voir celle que j'aime au pouvoir d'un sauvage, v.312 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  40. On en sait, disent-ils, prendre ses avantages, v.331 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  41. Et l'aigreur de la dame à ces sortes d'outrages, v.332 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  42. Je puisse pour mes feux ménager l'assistance ? v.344 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  43. Si leur langage enfin a pu se faire entendre ? v.352 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  44. Ce langage, il est vrai, peut être obscur parfois, v.353 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  45. Moi, je n'en veux bouger. v.388 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  46. Donnez un siège ici[.] v.390 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  47. De n'ouïr pas les gens qui veulent nous parler. v.394 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  48. Qui loge en ce quartier, et qu'on nomme Isabelle ? v.400 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  49. Des gens à qui l'on peut donner quelque crédit. v.409 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  50. Son coeur qu'avec excès votre poursuite outrage, v.415 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  51. N'a que trop de vos yeux entendu le langage ; v.416 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  52. De vouloir davantage expliquer une flamme, v.419 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  53. Que sa confusion paraît sur son visage. v.443 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  54. Il ne s'attendait pas, sans doute à ce message ; v.444 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  55. Tu m'obliges par là plus que je ne puis dire. v.479 (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  56. Je vois que mes leçons ont germé dans ton âme, v.495 (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  57. Dans quel ravissement est-ce que mon coeur nage, v.503 (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  58. Lorsque je vois en elle une fille si sage, v.504 (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  59. Cette lettre vous surprendra, sans doute, et l'on peut trouver bien hardi pour moi et le dessein de vous l'écrire, et la manière de vous la faire tenir ; mais je me vois dans un état à ne plus garder de mesures ; la juste horreur d'un mariage, dont je suis menacée dans six jours, me fait hasarder toutes chose, et dans la résolution de m'en affranchir par quelque voie que ce soit, j'ai cru que je devais plutôt vous choisir que le désespoir. (Acte 2, scène 5, VALERE)
  60. Ne croyez pas pourtant que vous soyez redevable de tout à ma mauvaise destinée, ce n'est pas la contrainte où je me trouve qui a fait naître les sentiments que j'ai pour vous ; mais c'est elle qui en précipite le témoignage, et qui me fait passer sur des formalités où la bienséance du sexe oblige. (Acte 2, scène 5, VALERE)
  61. Il ne tiendra qu'à vous que je sois à vous bientôt, et j'attends seulement que vous m'ayez marqué les intentions de votre amour, pour vous faire savoir la résolution que j'ai prise ; mais surtout songez que le temps presse, et que deux coeurs qui s'aiment doivent s'entendre à demi-mot. (Acte 2, scène 5, VALERE)
  62. La dupe vient, songez à ce qu'il vous faut dire. v.532 (Acte 2, scène 5, ERGASTE)
  63. Elle est sage, elle m'aime, et votre amour l'outrage, v.551 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  64. Prenez visée ailleurs, et troussez-moi bagage. v.552 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  65. C'est parler sagement, et je vais de ce pas v.585 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  66. Ne t'afflige point tant, va ma petite femme, v.659 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  67. Est-il une personne, et plus sage et meilleure, v.676 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  68. Je vous croyais plus sage à ne vous rien celer, v.686 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  69. Mais vous m'obligerez à la fin d'éclater, v.690 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  70. Qui vous a dit, monsieur, cette étrange nouvelle. v.695 (Acte 2, scène 8, VALERE)
  71. M'obliger à l'aimer, et souffrir ses visites ? v.716 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  72. Il faut que ce que j'aime usant de diligence ; v.751 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  73. Oui mignonne je songe à remplir ton attente. v.755 (Acte 2, scène 9, SGANARELLE)
  74. Qu'il songe donc, de grâce, à me prouver sa flamme. v.764 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  75. Pour ce mariage allons tout préparer ? v.801 (Acte 2, scène 10, SGANARELLE)
  76. C'est ma soeur qui m'oblige à sortir maintenant ; v.818 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  77. Et vous pouvez juger de sa puissance extrême, v.824 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  78. Et ménager enfin pour elle adroitement, v.841 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  79. Pour ces sortes de gens qui changent chaque jour, v.846 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  80. Si je lui refusais ce qu'exige sa flamme ; v.856 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  81. J'enrage, par ma foi, l'âge ne sert de guère v.975 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  82. À cet engagement elle eût pu consentir, v.982 (Acte 3, scène 6, ARISTE)
  83. Enfin vos propres yeux jugeront de l'affaire, v.987 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  84. Il ne faut mettre ici nulle force en usage, v.999 (Acte 3, scène 6, LE COMMISSAIRE)
  85. Messieurs, et si vos voeux ne vont qu'au mariage, v.1000 (Acte 3, scène 6, LE COMMISSAIRE)
  86. Non, nous ne songeons pas à vous séparer d'elle, v.1015 (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
  87. Ô l'étrange martyre, v.1040 (Acte 3, scène 8, LÉONOR)
  88. Cependant votre coeur méprisant mon suffrage, v.1059 (Acte 3, scène 8, ARISTE)
  89. De foi comme d'amour à mon insu s'engage ; v.1060 (Acte 3, scène 8, ARISTE)
  90. Et prend soin de forger de telles impostures. v.1076 (Acte 3, scène 8, LÉONOR)
  91. Cette déloyauté confond mon jugement, v.1102 (Acte 3, scène 9, SGANARELLE)
  92. C'est un sexe engendré pour damner tout le monde ; v.1108 (Acte 3, scène 9, SGANARELLE)

LE DÉPIT AMOUREUX (1663)

  1. Les gens de mon minois ne sont point accusés v.11 (Acte 1, scène 1, GROS-RENÉ)
  2. Que je m'aille affliger sans sujet ni demi, v.60 (Acte 1, scène 1, GROS-RENÉ)
  3. Je veux croire les gens quand on me dit Je t'aime ; v.74 (Acte 1, scène 1, GROS REN?)
  4. Enfin quoi qu'il en soit, témoigner de l'ombrage v.125 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  5. C'est jouer en amour un mauvais personnage, v.126 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  6. Pauvre honteuse, prends, sans davantage attendre. v.174 (Acte 1, scène 2, GROS-RENÉ)
  7. Quand puis-je rendre grâce à cet ange adorable. v.177 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  8. Entre gens comme nous est chose bientôt faite. v.186 (Acte 1, scène 2, GROS-RENÉ)
  9. Vous tirez sagement votre épingle du jeu. v.256 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  10. Car cet engagement mutuel de leur foi v.263 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  11. D'un secret mariage a serré le lien. v.271 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  12. Ce mariage est vrai ? v.299 (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
  13. Quoi ? Faire un tel accueil à nos soins obligeants ! v.339 (Acte 1, scène 5, MARINETTE)
  14. Oh ! Que ceci chez nous va surprendre les gens ! v.340 (Acte 1, scène 5, MARINETTE)
  15. Et que si je pouvais le cacher davantage, v.351 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  16. Ha ! C'est me faire outrage v.352 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  17. Vous savez que dans celle où passa mon bas âge v.359 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  18. Je suis pour y pouvoir retenir l'héritage v.360 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  19. D'un soin particulier avait fait des largesses, v.376 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  20. S'il voyait chez un autre aller tout l'héritage v.379 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  21. Dont sa maison tirait un si grand avantage, v.380 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  22. Mais cependant, je vois qu'il garde intelligence v.391 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  23. D'autre part il vous veut porter au mariage ; v.395 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  24. Et, comme il le prétend, c'est un mauvais langage : v.396 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  25. Votre imposture enlève un puissant héritage, v.411 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  26. Et qui de votre sexe ayant le moindre ombrage, v.412 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  27. Et je sus ménager si bien cet entretien, v.445 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  28. Qu'avant que nous eussions aucune intelligence, v.456 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  29. Geste, parole, écrit, ne m'en dît jamais rien. v.458 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  30. Ne jugez-vous pas bien, à regarder l'issue, v.467 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  31. Cette confession n'est pas fort obligeante. v.492 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  32. Je m'allasse engager avec une promesse v.495 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  33. Je ne m'engage point à vous servir, Valère, v.508 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  34. N'outragerait point celle où je vivrais pour vous. v.513 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  35. Mais tout nouveau qu'il est, ce mouvement m'oblige, v.515 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  36. Et je vous fais ici tout l'aveu qu'il exige. v.516 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  37. C'en est fait ; c'est ainsi que je me puis venger : v.541 (Acte 2, scène 3, LUCILE)
  38. Et, si cette action a de quoi l'affliger, v.542 (Acte 2, scène 3, LUCILE)
  39. Que dites-vous ? Ma soeur ; comment ! Courir au change ! v.547 (Acte 2, scène 3, ASCAGNE)
  40. Cette inégalité me semble trop étrange. v.548 (Acte 2, scène 3, ASCAGNE)
  41. Il court à sa vengeance, et saisit promptement v.589 (Acte 2, scène 4, LUCILE)
  42. De l'écrit obligeant le sien tout transporté v.597 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  43. Et cependant jamais, à cet autre message, v.599 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  44. Fille ne fut traitée avec tant d'outrage. v.600 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  45. Je ne sais pour causer de si grands changements, v.601 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  46. Quand on sait qu'on n'a point d'avantage sur vous. v.622 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  47. (Car le ciel a trop pris plaisir à m'affliger, v.633 (Acte 2, scène 4, LUCILE)
  48. Pour me donner celui de me pouvoir venger) v.634 (Acte 2, scène 4, LUCILE)
  49. Mandatum tuum curo diligenter. v.669 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  50. Et que votre langage à mon faible s'ajuste. v.692 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  51. Et tous ces autres gens dont vous venez parler ; v.701 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  52. Et qu'il suffit ici de mon seul témoignage. v.719 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  53. Il faut choisir pourtant les mots mis en usage v.720 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  54. Chien d'homme. Ô ! Que je suis tenté d'étrange sorte v.728 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  55. Vous ferez sagement. v.734 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  56. Parlez : courage ; au moins, je vous donne audience ; v.743 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  57. Partageons le parler, au moins, ou je m'en vais. v.750 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  58. J'enrage. v.755 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  59. Derechef ? Ô ! L'étrange torture ! v.755 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  60. Et changer mon essence en celle d'une bête. v.763 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  61. Que par les criminels les juges soient jugés : v.773 (Acte 2, scène 6, M?TAPHRASTE)
  62. C'est de pousser ma pointe, et dire en diligence v.781 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  63. Hé ? Quelle est-elle encore l'affaire qui l'oblige v.809 (Acte 3, scène 2, ALBERT)
  64. Quel sera mon langage ? v.837 (Acte 3, scène 4, ALBERT)
  65. Il change de visage. v.838 (Acte 3, scène 4, ALBERT)
  66. Afin de l'obtenir je me jette à genoux. v.851 (Acte 3, scène 4, ALBERT)
  67. Même, si cela fait à votre allégement, v.880 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
  68. L'image de l'affront lui revient, et sa fuite v.901 (Acte 3, scène 5, POLYDORE)
  69. Je suis un étrange homme, et d'une humeur terrible, v.913 (Acte 3, scène 6, POLYDORE)
  70. D'accuser un enfant si sage et si paisible. v.914 (Acte 3, scène 6, POLYDORE)
  71. Te voir être une fois sage avant mon trépas. v.928 (Acte 3, scène 6, POLYDORE)
  72. Plus je me sens piqué de ce discours étrange, v.977 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  73. Sur qui ma peur prenait un si dangereux change ; v.978 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  74. Et contre votre gendre ayez moins de courroux. v.984 (Acte 3, scène 8, MASCARILLE)
  75. Comment gendre, coquin, tu portes bien la mine v.985 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  76. Et la foi qui l'engage et l'ardeur qui la presse. v.1018 (Acte 3, scène 8, MASCARILLE)
  77. Par un bon mariage on voit tout rajusté ; v.1072 (Acte 3, scène 9, MASCARILLE)
  78. Veux-tu deux de mes gens qui te bâtonneront. v.1100 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
  79. Ce sont eux qui dans peu me vengeront de toi. v.1112 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
  80. Jugez s'il aura lieu de souffrir ma présence : v.1149 (Acte 4, scène 1, ASCAGNE)
  81. Dis-lui qu'il se promène ; et sur ce beau langage, v.1193 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
  82. Pour suivre son chemin m'a tourné le visage ; v.1194 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  83. Et rejette de moi, message, écrit, abord. v.1216 (Acte 4, scène 2, ÉRASTE)
  84. À conserver les gens, je veux faire de même. v.1226 (Acte 4, scène 2, ?RASTE)
  85. Il faut apprendre à vivre à ce sexe volage, v.1229 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
  86. Et lui faire sentir que l'on a du courage. v.1230 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  87. Et nous aimons bien mieux, nous autres gens d'étude, v.1273 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
  88. Comme on voit que la mer, quand l'orage s'accroît, v.1276 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  89. Vient à se courroucer, le vent souffle, et ravage, v.1277 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  90. Les flots contre les flots font un remue-ménage v.1278 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  91. Tant mieux c'est m'obliger. v.1323 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  92. Jusques à n'en pouvoir effacer votre image, v.1325 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  93. Croyez que vous n'aurez jamais cet avantage v.1326 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
  94. Retirez-vous, après cet effort de courage. v.1365 (Acte 4, scène 3, GROS-RENÉ)
  95. Que faut-il davantage ? v.1366 (Acte 4, scène 3, GROS-RENÉ)
  96. Mes plus ardents respects n'ont pu vous obliger, v.1375 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  97. Vous avez voulu rompre ; il n'y faut plus songer : v.1376 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
  98. Quand on aime les gens, on les traite autrement ; v.1379 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  99. On fait de leur personne un meilleur jugement. v.1380 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  100. Quand on aime les gens, on peut de jalousie, v.1381 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  101. De faire voir aux gens que leur perte nous blesse. v.1398 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  102. Ce pardon obligeant ? v.1412 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  103. Ha ! Le faible courage ! v.1413 (Acte 4, scène 4, GROS-RENÉ)
  104. J'en suis gonflé de rage : v.1414 (Acte 4, scène 4, GROS-RENÉ)
  105. Ton beau galant de neige, avec ta nompareille : v.1425 (Acte 4, scène 4, GROS-RENÉ)
  106. J'oubliais d'avant-hier ton morceau de fromage ; v.1433 (Acte 4, scène 4, GROS-RENÉ)
  107. Tiens : je voudrais pouvoir rejeter le potage v.1434 (Acte 4, scène 4, GROS REN?)
  108. Que tu me fis manger, pour n'avoir rien à toi. v.1435 (Acte 4, scène 4, GROS REN?)
  109. Rend, entre gens d'honneur, une affaire conclue, v.1442 (Acte 4, scène 4, GROS-RENÉ)
  110. Penses-tu qu'aucun d'eux songe à nous faire mal ? v.1479 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  111. Quand je viens à songer, moi qui me suis si cher, v.1487 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  112. Je suis scandalisé d'une étrange manière. v.1490 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  113. J'en serai moins léger à gagner le taillis : v.1492 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  114. Et que de sa lenteur mon âme enragera. v.1508 (Acte 5, scène 2, VALERE)
  115. Qui contre tous venants sont gens à dégainer, v.1544 (Acte 5, scène 3, LA RAPIERE)
  116. Monsieur, le grand dommage ! Et l'homme de service v.1549 (Acte 5, scène 3, LA RAPIERE)
  117. Je n'ai nulle démangeaison. v.1576 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  118. Fait briller tant d'esprit et tant de gentillesse, v.1626 (Acte 5, scène 5, POLYDORE)
  119. Allez faire venir tous vos gens promptement. v.1631 (Acte 5, scène 5, POLYDORE)
  120. Et d'oeufs cassés, Monsieur, un tel songe m'abat. v.1635 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  121. Et personne, Monsieur, qui se veuille bouger v.1639 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  122. Pour retenir des gens qui se vont égorger ! v.1640 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  123. Ne mettent point les gens en compromis pour eux. v.1664 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  124. Avez-vous disposé le courage du vôtre ? v.1678 (Acte 5, scène 7, ALBERT)
  125. Et l'on fait voir un trait de perfidie étrange, v.1685 (Acte 5, scène 7, VALERE)
  126. Dont il faut hautement que mon amour se venge. v.1686 (Acte 5, scène 7, VALERE)
  127. Un semblable discours me pourrait affliger, v.1695 (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  128. Si je n'avais en main qui m'en saura venger. v.1696 (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  129. Voici venir Ascagne, il aura l'avantage v.1697 (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  130. De vous faire changer bien vite de langage, v.1698 (Acte 5, scène 7, LUCILE)
  131. Quel étrange garçon est Ascagne. v.1710 (Acte 5, scène 8, POLYDORE)
  132. Fit ce déguisement qui trompe tant de gens ; v.1740 (Acte 5, scène 8, POLYDORE)
  133. Non, non ; je ne veux pas songer à m'en défendre ; v.1757 (Acte 5, scène 8, VALERE)
  134. Mais vous ne songez pas, en tenant ce langage, v.1769 (Acte 5, scène 8, ÉRASTE)
  135. Qu'il reste encore ici des sujets de carnage : v.1770 (Acte 5, scène 8, ?RASTE)
  136. Ces gens avant l'hymen si fâcheux et critiques v.1789 (Acte 5, scène 8, MASCARILLE)

LE TARTUFFE (1669)

  1. C'est que je ne puis voir tout ce ménage-ci, v.7 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  2. Qui par d'honnêtes gens ne se doivent point suivre : v.38 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  3. Qui me puisse obliger à lui vouloir du bien. v.56 (Acte 1, scène 1, DAMIS)
  4. Taisez-vous, et songez aux choses que vous dites. v.85 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  5. Tout ce tracas qui suit les gens que vous hantez, v.87 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  6. Et de tant de laquais le bruyant assemblage, v.89 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  7. Font un éclat fâcheux dans tout le voisinage. v.90 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  8. Croiriez-vous obliger tout le monde à se taire ? v.98 (Acte 1, scène 1, CLÉANTE)
  9. Tout ses soins vont au Ciel, et j'ai su par des gens v.119 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  10. Mais l'âge dans son âme a mis ce zèle ardent, v.123 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  11. Tant qu'elle a pu des coeurs attirer les hommages, v.125 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  12. Elle a fort bien joui de tous ses avantages ; v.126 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  13. Et du voile pompeux d'une haute sagesse v.129 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  14. Dont le penchant de l'âge a sevré leurs désirs. v.140 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  15. Je vous dis que mon fils n'a rien fait de plus sage, v.145 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  16. Qu'en recueillant chez soi ce dévot personnage ; v.146 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  17. Enfin les gens sensés ont leurs têtes troublées, v.157 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  18. Et pour conter l'histoire où ce point l'engagea... v.163 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  19. Ah ! Certes, c'est dommage, v.173 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  20. Qu'elle ne vous ouït tenir un tel langage ; v.174 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  21. Et qu'elle n'est point d'âge à lui donner ce nom. v.176 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  22. Nos troubles l'avaient mis sur le pied d'homme sage, v.181 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  23. Et pour servir son prince, il montra du courage : v.182 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  24. Avec joie il l'y voit manger autant que six ; v.192 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  25. Et jeter nos rubans, notre rouge, et nos mouches. v.206 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  26. Qu'il oblige mon Père à des détours si grands, v.219 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
  27. Avec un mal de tête étrange à concevoir. v.232 (Acte 1, scène 4, DORINE)
  28. Et fort dévotement il mangea deux perdrix, v.239 (Acte 1, scène 4, DORINE)
  29. Et le soulagement suivit tout aussitôt. v.251 (Acte 1, scène 4, DORINE)
  30. Il reprit courage comme il faut ; v.252 (Acte 1, scène 4, DORINE)
  31. Tout vis-à-vis de moi, se mettre à deux genoux. v.284 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  32. Et de son indigence, et de ce qu'il était, v.292 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  33. Il m'avertit des gens qui lui font les yeux doux, v.303 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  34. Et que prétendez-vous que tout ce badinage... v.313 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  35. Mon frère, ce discours sent le libertinage. v.314 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  36. Vous les voulez traiter d'un semblable langage, v.333 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  37. Et rendre même honneur au masque qu'au visage ? v.334 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  38. Les hommes, la plupart, sont étrangement faits ! v.339 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  39. Vous êtes le seul sage et le seul éclairé, v.348 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  40. Et comme je ne vois nul genre de héros v.355 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  41. De qui la sacrilège et trompeuse grimace v.362 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  42. Ces gens, qui par une âme à l'intérêt soumise, v.365 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  43. Ces gens, dis-je, qu'on voit d'une ardeur non commune, v.369 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  44. D'autant plus dangereux dans leur âpre colère, v.377 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  45. Et leur âme est portée à juger bien d'autrui ; v.396 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  46. Voilà mes gens, voilà comme il en faut user, v.403 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  47. Pour être votre gendren a parole de vous ? v.411 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  48. C'est parler sagement. Dites-moi donc, ma Fille, v.441 (Acte 2, scène 1, ORGON)
  49. Mais de ce mariage on m'a dit la nouvelle, v.461 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  50. Quoi ? Se peut-il, Monsieur, qu'avec l'air d'homme sage, v.473 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  51. Et cette large barbe au milieu du visage, v.474 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  52. Vous moquez-vous des gens, d'avoir fait ce complot ? v.479 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  53. Choisir une gendre gueux... v.484 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  54. Et tel que l'on le voit, il est bien gentilhomme. v.494 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  55. Et ne devez-vous pas songer aux bienséances, v.505 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  56. Songez à quels périls votre dessein vous livre. v.517 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  57. Cessez de m'interrompre, et songez à vous taire, v.541 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  58. Comme sage, v.557 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  59. J'enrage v.558 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  60. Qu'une femme a toujours une vengeance prête. v.566 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  61. Fort bien. C'est un recours où je ne songeais pas ; v.615 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  62. Le remède sans doute est merveilleux. J'enrage, v.617 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  63. Lorsque j'entends tenir ces sortes de langage. v.618 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  64. Tu ne compatis point aux déplaisirs des gens. v.620 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  65. Le parti, de soi-même, est fort avantageux. v.640 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  66. Il a l'oreille rouge et le teint bien fleuri ; v.647 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  67. Voulût-il lui donner un singe pour époux. v.655 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  68. Qui d'un siège pliant vous feront honorer. v.663 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  69. De tes conseils, plutôt, songe à me secourir. v.668 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  70. La perte n'est pas grande, et de ce changement v.727 (Acte 2, scène 4, MARIANE)
  71. Un coeur qui nous oublie, engage notre gloire. v.730 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  72. Cessez ce badinage, et venez çà tous deux. v.768 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  73. Et regardez un peu les gens sans nulle haine. v.786 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  74. De vous plaire à me dire une chose affligeante ? v.790 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  75. Et songeons à parer ce fâcheux mariage. v.793 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  76. Dis-nous donc quels ressorts il faut mettre en usage. v.794 (Acte 2, scène 4, MARIANE)
  77. Tantôt vous payerez de présages mauvais ; v.804 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  78. Enfin votre intérêt l'oblige à le mander ; v.839 (Acte 3, scène 1, DORINE)
  79. Des aumônes que j'ai, partager les deniers. v.856 (Acte 3, scène 2, TARTUFFE)
  80. Mon_Dieu, que de ce point l'ouvrage est merveilleuse v.919 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  81. On tient que mon mari veut dégager sa foi, v.923 (Acte 3, scène 3, ELMIRE)
  82. Des ouvrages parfaits que le Ciel a formés. v.936 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  83. Je sais qu'un tel discours de moi paraît étrange ; v.969 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  84. Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange ; v.970 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  85. Mais les gens comme nous, brûlent d'un feu discret, v.995 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  86. Pour m'ouvrir une voie à prendre la vengeance v.1025 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  87. Non, Damis : il suffit qu'il se rende plus sage, v.1029 (Acte 3, scène 4, ELMIRE)
  88. Et tâche à mériter la grâce où je m'engage. v.1030 (Acte 3, scène 4, ELMIRE)
  89. Et pour la négliger, elle est trop favorable. v.1046 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  90. Et vos discours en vain prétendent m'obliger v.1051 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  91. À quitter le plaisir de me pouvoir venger. v.1052 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  92. Je ne saurais avoir tant de honte en partage, v.1085 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  93. Que je n'en aie encor mérité davantage. v.1086 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  94. Et j'en veux à genoux souffrir l'ignominie, v.1105 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  95. J'enrage ! Quoi, je passe.... v.1110 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  96. Laissez-le en paix. S'il faut, à deux genoux, v.1115 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  97. Je sais bien quel motif, à l'attaquer, t'oblige. v.1118 (Acte 3, scène 6, ORGON)
  98. On met impudemment toute chose en usage, v.1121 (Acte 3, scène 6, ORGON)
  99. Pour ôter de chez moi ce dévot personnage : v.1122 (Acte 3, scène 6, ORGON)
  100. À recevoir sa main, on pense l'obliger ? v.1127 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  101. Oui, traître, et dès ce soir, pour vous faire enrager. v.1128 (Acte 3, scène 6, ORGON)
  102. L'honneur est délicat, et l'amitié m'engage v.1169 (Acte 3, scène 7, TARTUFFE)
  103. À prévenir les bruits, et les sujets d'ombrage. v.1170 (Acte 3, scène 7, TARTUFFE)
  104. Faire enrager le monde, est ma plus grande joie, v.1173 (Acte 3, scène 7, ORGON)
  105. Un bon et franc ami, que pour gendre je prends, v.1179 (Acte 3, scène 7, ORGON)
  106. Et d'éteindre en son coeur tout désir de vengeance ? v.1194 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  107. Que mon coeur l'appréhende, et veut le ménager, v.1215 (Acte 4, scène 1, TARTUFFE)
  108. Pour le pouvoir, sous main, au silence engager. v.1216 (Acte 4, scène 1, TARTUFFE)
  109. Des intérêts du Ciel. Pourquoi vous chargez-vous ? v.1219 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  110. Laissez-lui, laissez-lui le soin de ses vengeances, v.1221 (Acte 4, scène 1, CL?ANTE)
  111. Ne songez qu'au pardon qu'il prescrit des offenses ; v.1222 (Acte 4, scène 1, CL?ANTE)
  112. Et ne regardez point aux jugements humains, v.1223 (Acte 4, scène 1, CL?ANTE)
  113. Où le droit vous oblige à ne prétendre rien. v.1236 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  114. Qu'il ne trouve des gens, qui l'ayant en partage, v.1245 (Acte 4, scène 1, TARTUFFE)
  115. En fassent, dans le Monde, un criminel usage ; v.1246 (Acte 4, scène 1, TARTUFFE)
  116. Et songez qu'il vaut mieux encor qu'il en mésuse, v.1253 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  117. Au moins, par vos bontés, qu'à vos genoux j'implore, v.1289 (Acte 4, scène 3, MARIANE)
  118. Mortifiez vos sens avec ce mariage, v.1305 (Acte 4, scène 3, ORGON)
  119. Et ne me rompez pas la tête davantage. v.1306 (Acte 4, scène 3, ORGON)
  120. Il faut que notre honneur se gendarme si fort ? v.1324 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  121. J'aime qu'avec douceur nous nous montrions sages, v.1329 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  122. Et ne suis point, du tout, pour ces prudes sauvages, v.1330 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  123. Et veut, au moindre mot dévisager les gens. v.1332 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  124. Me préserve le Ciel d'une telle sagesse ! v.1333 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  125. Enfin je sais l'affaire, et ne prends point le change. v.1337 (Acte 4, scène 3, ORGON)
  126. J'admire, encore un coup, cette faiblesse étrange. v.1338 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  127. Et l'amour-propre engage à se tromper soi-même. v.1358 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  128. J'ai mon dessein en tête, et vous en jugerez. v.1363 (Acte 4, scène 4, ELMIRE)
  129. Au moins, je vais toucher une étrange matière, v.1369 (Acte 4, scène 4, ELMIRE)
  130. L'estime où l'on vous tient a dissipé l'orage, v.1401 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  131. Et mon mari de vous ne peut prendre d'ombrage. v.1402 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  132. Pour mieux braver l'éclat des mauvais jugements, v.1403 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  133. Ce langage à comprendre est assez difficile, v.1409 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  134. Et sur notre pudeur me ménager bien peu : v.1424 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  135. Vînt partager du moins un coeur que l'on veut tout ? v.1436 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  136. Pour m'obliger à rompre un hymen qui s'apprête ; v.1446 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  137. Et qu'en un trouble étrange il me jette l'esprit ! v.1468 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  138. Du faible que pour, vous vous voyez qu'ont les gens ? v.1476 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  139. Mais si d'un oeil bénin vous voyez mes hommages, v.1477 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  140. Pourquoi m'en refuser d'assurés témoignages ? v.1478 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  141. Il faut bien s'y résoudre, et contenter les gens. v.1516 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  142. Oui, Madame, on s'en charge, et la chose de soi.... v.1520 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  143. Quoi ! Vous sortez si tôt ? Vous vous moquez des gens. v.1531 (Acte 4, scène 6, ELMIRE)
  144. Mon_Dieu, l'on ne doit point croire trop de léger ; v.1536 (Acte 4, scène 6, ELMIRE)
  145. Et je croyais toujours qu'on changerait de ton : v.1548 (Acte 4, scène 7, ORGON)
  146. Mais c'est assez avant pousser le témoignage, v.1549 (Acte 4, scène 7, ORGON)
  147. Je m'y tiens, et n'en veux pour moi pas davantage. v.1550 (Acte 4, scène 7, ORGON)
  148. Venger le Ciel qu'on blesse, et faire repentir v.1563 (Acte 4, scène 7, TARTUFFE)
  149. Quel est donc ce langage, et qu'est-ce qu'il veut dire ? v.1565 (Acte 4, scène 8, ELMIRE)
  150. On peut vous mener loin avec de pareils gages, v.1597 (Acte 5, scène 1, CLÉANTE)
  151. Et cet homme, sur vous, ayant ces avantages, v.1598 (Acte 5, scène 1, CL?ANTE)
  152. C'en est fait, je renonce à tous les gens de bien. v.1604 (Acte 5, scène 1, ORGON)
  153. Mais pour vous corriger, quelle raison demande v.1613 (Acte 5, scène 1, CLÉANTE)
  154. Vous confondiez les coeurs de tous les gens de bien ? v.1616 (Acte 5, scène 1, CL?ANTE)
  155. Je le loge, et le tiens comme mon propre frère ; v.1646 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  156. Et veut, à ma ruine, user des avantages v.1653 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  157. Dont le viennent d'armer mes bontés trop peu sages ; v.1654 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  158. Les gens de bien sont enviés toujours. v.1659 (Acte 5, scène 3, MADAME PERNELLE)
  159. Que chez vous on vit d'étrange sorte, v.1661 (Acte 5, scène 3, MADAME PERNELLE)
  160. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu'on voit. v.1680 (Acte 5, scène 3, MADAME PERNELLE)
  161. J'enrage. v.1681 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  162. Pour accuser les gens, d'avoir de justes causes, v.1685 (Acte 5, scène 3, MADAME PERNELLE)
  163. Embarrasse les gens dans un fâcheux dédale. v.1706 (Acte 5, scène 3, CLÉANTE)
  164. Ce doux début s'accorde avec mon jugement, v.1735 (Acte 5, scène 4, ORGON)
  165. Et présage déjà quelque accommodement. v.1736 (Acte 5, scène 4, ORGON)
  166. Et suis huissier à verge, en dépit de l'envie. v.1742 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  167. D'en exercer la charge avec beaucoup d'honneur ; v.1744 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  168. Monsieur l'huissier à verge, attirer le bâton. v.1768 (Acte 5, scène 4, DAMIS)
  169. Pour tous les gens de bien, j'ai de grandes tendresses, v.1773 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  170. Et ne me suis voulu, Monsieur, charger des pièces, v.1774 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  171. Que pour vous obliger et vous faire plaisir, v.1775 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  172. Et que peut-on de pis que d'ordonner aux gens v.1779 (Acte 5, scène 4, ORGON)
  173. Avec dix de mes gens, sans scandale et sans bruit. v.1784 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  174. Mes gens vous aideront ; et je les ai pris forts, v.1791 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  175. Et comme je vous traite avec grande indulgence, v.1794 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  176. Et qu'au dû de ma charge on ne me trouble en rien. v.1796 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  177. À cette audace étrange, v.1801 (Acte 5, scène 4, DAMIS)
  178. J'ai peine à me tenir, et la main me démange. v.1802 (Acte 5, scène 4, DAMIS)
  179. Et vous pouvez juger du reste par l'exploit. v.1812 (Acte 5, scène 5, ORGON)
  180. Avec regret, Monsieur, je viens vous affliger ; v.1827 (Acte 5, scène 6, VALERE)
  181. Mais je m'y vois contraint par le pressant danger. v.1828 (Acte 5, scène 6, VALERE)
  182. Las ! Que ne dois-je point à vos soins obligeants ? v.1855 (Acte 5, scène 6, ORGON)
  183. Nous songerons, mon Frère, à faire ce qu'il faut. v.1860 (Acte 5, scène 6, CLÉANTE)
  184. Et je ne songe à rien qu'à faire mon devoir. v.1872 (Acte 5, scène 7, TARTUFFE)
  185. Et que vous ne songez à l'aller dénoncer, v.1891 (Acte 5, scène 7, CLÉANTE)
  186. Que lorsque son honneur l'oblige à vous chasser ? v.1892 (Acte 5, scène 7, CL?ANTE)
  187. Il donne aux gens de bien une gloire immortelle, v.1913 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  188. Et de pièges plus fins on le voit se défendre. v.1918 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  189. Qu'il corrige sa vie, en détestant son vice, v.1953 (Acte 5, scène 7, CLÉANTE)
  190. Tandis qu'à sa bonté vous irez à genoux, v.1955 (Acte 5, scène 7, CL?ANTE)

L'AMOUR MÉDECIN (1666)

  1. L'étrange chose que la vie ! (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  2. Et moi, si j'étais en votre place, j'achèterais une belle tenture de tapisserie de verdure, ou à personnages, que je ferais mettre à sa chambre, pour lui réjouit l'esprit et la vue. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-GUILLAUME)
  3. Et moi, je tiens que votre fille n'est point du tout propre pour le mariage. (Acte 2, scène 1, LUCRECE)
  4. Courage. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  5. J'enrage de la voir de cette humeur-là. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  6. C'est une coquine, qui me fait enrager. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  7. Madame, vous ne nous direz point ce que vous avez, et vous voulez affliger ainsi tout le monde ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  8. N'êtes-vous pas en âge d'être mariée ? (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  9. Il est bon quelquefois de ne point faire semblant d'entendre les choses qu'on n'entend que trop bien : et j'ai fait sagement de parer la déclaration d'un désir que je ne suis pas résolu de contenter. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  10. Non, non, je me moque de cet usage, et je veux garder mon bien et ma fille pour moi. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  11. Là elle s'est prise à pleurer amèrement : et tout d'un coup son visage a pâli, ses yeux se sont tournés, le coeur lui a manqué, et elle m'est demeurée entre les bras. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  12. Monsieur, notre chat est réchappé depuis peu d'un saut qu'il fit du haut de la maison dans la rue, et il fut trois jours sans manger, et sans pouvoir remuer ni pied ni patte ; mais il est bien heureux de ce qu'il n'y a point de chats médecins : car ses affaires étaient faites, et il n'auraient pas manqué de le purger, et de le saigner. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  13. Allons, faites donner des sièges. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  14. Paris est étrangement grand, et il faut faire de longs trajets quand la pratique donne un peu. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
  15. J'ai été premièrement tout contre l'Arsenal, de l'Arsenal, au bout du Faubourg Saint-Germain, du Faubourg Saint-Germain, au fond du Marais, du fond du Marais, à la Porte Saint-Honoré, de la Porte Saint-Honoré, au Faubourg Saint-Jacques, du Faubourg Saint-Jacques à la Porte de Richelieu, de la Porte de Richelieu, ici, et d'ici, je dois aller encore à la Place Royale. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  16. Mais à repos, quel parti prenez-vous dans la querelle des deux médecins Théophraste et Artémius ; car c'est une affaire qui partage tout notre corps ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  17. Les gens de la maison faisaient ce qu'ils pouvaient et la maladie pressait : mais je n'en voulus point démordre, et la malade mourut bravement pendant cette contestation. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  18. C'est fort bien fait d'apprendre aux gens à vivre, et de leur montrer leur bec jaune. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
  19. Hé, de grâce, Messieurs, laissez toutes ces cérémonies, et songez que les choses pressent. (Acte 3, scène 4, SGANARELLE)
  20. Oui, c'est à moi, et je vous prêterai le collet en tout genre d'érudition. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
  21. Messieurs, je vous conjure de déterminer mon esprit, et de me dire, sans passion, ce que vous croyez le plus propre à soulager ma fille. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  22. Mon-si-eur dans ces ma-ti-è-res-là il faut pro-cé-der a-vec-que cir-con-spec-tion et ne ri-en fai-re com-me on dit à la vo-lé-e d'au-tant que les fau-tes qu'on y peut fai-re sont se-lon no-tre maî-tre Hip-po-cra-te d'u-ne dan-ge-reu-se con-sé-quen-ce. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR MACROTON)
  23. C'est pourquoi il s'agit de raisonner auparavant comme il faut, de peser mûrement les choses, de regarder le tempérament des gens, d'examiner les causes de la maladie, et de voir les remèdes qu'on y doit apporter. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-BAHYS)
  24. Et comme ces humeurs ont été là engendrées par une longue succession de temps ; elles s'y sont recuites, et ont acquis cette malignité, qui fume vers la région du cerveau. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-BAHYS)
  25. L'orviétan est un remède dont beaucoup de gens se sont bien trouvés. (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  26. Rougeole. v.27 (Acte 3, scène 7, L'OPÉRATEUR)
  27. Rougeole. v.41 (Acte 3, scène 7, L'OPÉRATEUR)
  28. N'avez-vous point de honte, Messieurs, de montrer si peu de prudence, pour des gens de votre âge, et de vous être querellés comme de jeunes étourdis ? (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  29. Pour moi, je ne comprends rien du tout à cette méchante politique de quelques-uns de nos gens. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  30. Et il faut confesser, que toutes ces contestations nous ont décriés, depuis peu, d'une étrange manière, et que, si nous n'y prenons garde, nous allons nous ruiner nous-mêmes. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  31. Les flatteurs, par exemple, cherchent à profiter de l'amour que les hommes ont pour les louanges, en leur donnant tout le vain encens qu'ils souhaitent ; et c'est un art où l'on fait, comme on voit, des fortunes considérables. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  32. Et les diseurs d'horoscope, par leurs prédictions trompeuses, profitent de la vanité et de l'ambition des crédules esprits : mais le plus grand faible des hommes, c'est l'amour qu'ils ont pour la vie, et nous en profitons nous autres, par notre pompeux galimatias ; et savons prendre nos avantages de cette vénération, que la peur de mourir, leur donne pour notre métier. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  33. Quoi, Messieurs, vous voilà, et vous ne songez pas à réparer le tort qu'on vient de faire à la médecine ? (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  34. Enfin le Ciel m'a faite d'un naturel le plus humain du monde, et je ne puis voir deux amants soupirer l'un pour l'autre, qu'il ne me prenne une tendresse charitable, et un désir ardent de soulager les maux qu'ils souffrent. (Acte 4, scène 3, LISETTE)
  35. Vous m'avez plu d'abord, je me connais en gens, et elle ne peut pas mieux choisir. (Acte 4, scène 3, LISETTE)
  36. Que je serais heureux s'il était vrai que vous sentissiez tout ce que je sens, et qu'il me fût permis de juger de votre âme par la mienne. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  37. C'est qu'il observe sa physionomie et tous les traits de son visage. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
  38. J'ai donc observé ses regards, les traits de son visage, et les lignes de ses deux mains ; et par la science que le Ciel m'a donnée, j'ai reconnu que c'était de l'esprit qu'elle était malade, et que tout son mal ne venait que d'une imagination déréglée, d'un désir dépravé de vouloir être mariée. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  39. Pour moi, je ne vois rien de plus extravagant et de plus ridicule, que cette envie qu'on a du mariage. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  40. Mais, comme il faut flatter l'imagination des malades, et que j'ai vu en elle de l'aliénation d'esprit : et même, qu'il y avait du péril à ne lui pas donner un prompt secours ; je l'ai prise par son faible, et lui ai dit que j'étais venu ici pour vous la demander en mariage. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  41. Soudain son visage a changé, son teint s'est éclairci, ses yeux se sont animés ; et si vous voulez, pour quelques jours l'entretenir dans cette erreur, vous verrez que nous la tirerons d'où elle est. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  42. Acceptez, pour gage de ma foi, cet anneau que je vous donne. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  43. (Voilà le contrat qu'on fait) je lui donne vingt mille écus en mariage. (Acte 4, scène 7, SGANARELLE)
  44. Ce sont des gens que je mène avec moi, et dont je me sers tous les jours pour pacifier avec leur harmonie les troubles de l'esprit. (Acte 4, scène 7, CLITANDRE)
  45. Ils sont allés achever le reste du mariage. (Acte 4, scène 8, LISETTE)
  46. Comment, le mariage ? (Acte 4, scène 8, SGANARELLE)
  47. Peste des gens ! (Acte 4, scène 8, SGANARELLE)

LES FÂCHEUX (1662)

  1. Jeune, victorieux, sage, vaillant, auguste, v.9 (Prologue, scène 1, NAÏADE)
  2. Faire obéir les lois, partager les bienfaits, v.31 (Prologue, scène 1, NA?ADE)
  3. En criant, holà-ho, un siège promptement ; v.56 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  4. Ne prendront-ils jamais un air de gens sensés, v.60 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  5. Et de son large dos morguant les spectateurs, v.71 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  6. Au visage sur l'heure un rouge m'est monté, v.79 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  7. De ces gens qui de rien veulent fort vous connaître v.82 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  8. Je sais par quelles lois un ouvrage est parfait, v.91 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  9. Car les gens du bel air pour agir galamment, v.99 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  10. Pour oser y prier des gens de votre sorte. v.122 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  11. Mais songeons à trouver une beauté si rare. v.169 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  12. De cent sots, tous les jours, nous oblige à souffrir ; v.248 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
  13. Et viennent aussitôt, avec un doux langage, v.281 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
  14. Vous donner une main, contre qui l'on enrage. v.282 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
  15. Un duel met les gens en mauvaise posture, v.317 (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  16. Qu'ils en eussent chassé tous les gens qui fatiguent ! v.338 (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
  17. Console-moi, Marquis, d'une étrange partie, v.342 (Acte 2, scène 2, ALCIPPE)
  18. Parbleu tu jugeras, toi-même, si j'ai tort ; v.372 (Acte 2, scène 2, ALCIPPE)
  19. Monsieur, je n'ai pu faire une autre diligence. v.386 (Acte 2, scène 3, LA MONTAGNE)
  20. Il pourra nous juger sur notre différend. v.420 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  21. Pour être, entre nous deux juges, d'une querelle, v.422 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  22. Et vous devez chercher un juge plus habile. v.426 (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  23. Pour moi, de son esprit j'ai trop bon témoignage, v.437 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  24. Pour craindre qu'il prononce à mon désavantage. v.438 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  25. Je crois que notre coeur doit donner son suffrage, v.445 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  26. À qui fait éclater du respect davantage. v.446 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  27. De ces gens dont l'amour est fait comme la haine, v.454 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  28. De ces gens, qui pour nous n'ont nuls emportements ; v.472 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  29. Sont avec leurs rivaux en bonne intelligence, v.477 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  30. Le plaisir de le voir soumis à nos genoux, v.487 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  31. Et je connais des gens dans Paris plus de quatre, v.493 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  32. Je sais certaines gens fort commodes pour vous ; v.496 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  33. Mais moi, mon jugement, sans qu'aux marques j'arrête, v.533 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  34. Dieu préserve, en chassant, toute sage personne, v.545 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  35. De ces gens qui, suivis de dix hourets galeux v.547 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  36. La vieille meute ; et moi, je prends en diligence v.557 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  37. Une croupe, en largeur, à nulle autre pareille ; v.573 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  38. Que je connus le change, et sentis un grand deuil. v.600 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  39. Il donne temps aux chiens d'aller loin : j'en enrage, v.605 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  40. Et pestant de bon coeur contre le personnage, v.606 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  41. J'ai trouvé l'action tellement hors d'usage, v.621 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  42. Que j'ai donné des deux à mon cheval, de rage, v.622 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  43. Cherchons à m'excuser avec diligence. v.630 (Acte 2, scène 6, ÉRASTE)
  44. Au moins, Messieurs vos gens me l'assurent ainsi, v.659 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  45. Par des gens, qui de nous fassent un peu de bruit ; v.672 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  46. Enfin j'aurais voulu que des gens bien instruits, v.675 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  47. Ah Monsieur ! Les huissiers sont de terribles gens. v.696 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  48. Votre très humble, très obéissant, très fidèle et très savant sujet et serviteur Caritidès, français de nation, grec de profession, ayant considéré les grands et notables abus, qui se commettent aux inscriptions des enseignes des maisons, boutiques, cabarets, jeux de boule, et autres lieux de votre bonne Ville de Paris, en ce que certains ignorants compositeurs desdites inscriptions renversent, par une barbare, pernicieuse et détestable orthographe toute sorte de sens et raison, sans aucun égard d'étymologie, analogie, énergie, ni allégorie quelconque ; au grand scandale de la République des Lettres, et de la nation Française, qui se décrie et déshonore par lesdits abus, et fautes grossières, envers les étrangers, et notamment envers les Allemands, curieux lecteurs, et inspectateurs desdites Inscriptions,... (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  49. Supplie humblement Votre Majesté de créer, pour le bien de son État, et la gloire de son empire, une charge de contrôleur, intendant, correcteur, réviseur, et restaurateur général desdites inscriptions ; et d'icelle honorer le suppliant, tant en considération de son rare et éminent savoir, que des grands et signalés services qu'il a rendus à l'État et à votre Majesté en faisant l'anagramme de votre dite majesté en Français, Latin, Grec, Hébreu, Syriaque, Chaldéen, Arabe... (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  50. Et des gens comme vous doivent fuir l'entretien v.731 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  51. Voici quelque souffleur, de ces gens qui n'ont rien ; v.735 (Acte 3, scène 3, ÉRASTE)
  52. Marquis, je viens d'apprendre une étrange nouvelle. v.781 (Acte 3, scène 4, FILINTE)
  53. Ah j'enrage ! v.791 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
  54. Veux-tu m'obliger ? v.797 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
  55. Ce sera contre toi, qui me fais enrager, v.803 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
  56. Et dont je ne me puis par douceur dégager. v.804 (Acte 3, scène 4, ?RASTE)
  57. Qu'entends-je à ces gens-là dire de notre maître ? v.817 (Acte 3, scène 5, LA RIVIÈRE)
  58. Afin, qu'au nom d'Éraste, on soit prêt à venger v.823 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  59. Mon honneur, que ses feux ont l'orgueil d'outrager ; v.824 (Acte 3, scène 5, DAMIS)

LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD (1669)

  1. Ne songeons qu'à nous réjouir, v.87 (Acte 3, scène 1, L'ÉGYPTIENNE)
  2. Ne songeons qu'à nous réjouir, v.89 (Acte 3, scène 1, CHOEUR DES MUSICIENS)
  3. Les plus sages ce me semble, v.112 (Acte 3, scène 1, MONSIEUR BLONDEL)
  4. Ne songeons qu'à nous réjouir, v.114 (Acte 3, scène 1, TOUS ENSEMBLE)

LES FEMMES SAVANTES (1672)

  1. Qu'a donc le mariage en soi qui vous oblige, v.7 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  2. De quelle étrange image on est par lui blessée ? v.11 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  3. Les suites de ce mot, quand je les envisage, v.15 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  4. Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; v.16 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  5. Et qu'est-ce qu'à mon âge on a de mieux à faire, v.20 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  6. Mon_Dieu, que votre esprit est d'un étage bas ! v.26 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  7. Que vous jouez au Monde un petit personnage, v.27 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  8. De vous claquemurer aux choses du ménage, v.28 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  9. Laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires, v.31 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  10. Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs, v.34 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  11. Qui nous monte au-dessus de tout le genre humain, v.45 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  12. Mais sachons, s'il vous plaît, qui vous songez à prendre ? v.87 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  13. Ce qu'est venu m'offrir l'hommage de sa flamme. v.108 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  14. Qu'il n'y songe pas bien et se trompe lui-même. v.116 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  15. Je ménage les gens, et sais comme embarrasse v.127 (Acte 1, scène 2, ARMANDE)
  16. Et que par les leçons qu'on prend dans la sagesse, v.183 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  17. Appuyer sa demande, et de votre suffrage v.187 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  18. Presser l'heureux moment de notre mariage. v.188 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  19. Et j'enrage de voir qu'elle estime un tel homme, v.232 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  20. Je ne puis consentir, pour gagner ses suffrages, v.247 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  21. À me déshonorer, en prisant ses ouvrages ; v.248 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  22. Et qu'il ne voudrait pas changer sa renommée v.259 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  23. Je gageai que c'était Trissotin en personne, v.267 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  24. Et je vis qu'en effet la gageure était bonne. v.268 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  25. Et ne m'expliquez point par un autre langage v.279 (Acte 1, scène 4, BÉLISE)
  26. Des désirs qui chez moi passent pour un outrage ; v.280 (Acte 1, scène 4, B?LISE)
  27. Et que, sous la figure où le respect l'engage, v.315 (Acte 1, scène 4, BÉLISE)
  28. On veut bien se résoudre à souffrir son hommage, v.316 (Acte 1, scène 4, B?LISE)
  29. Je veux être pendu, si je vous aime, et sage... v.323 (Acte 1, scène 4, CLITANDRE)
  30. Non, non, je ne veux rien entendre davantage. v.324 (Acte 1, scène 4, BÉLISE)
  31. Et prenons le secours d'une sage personne. v.328 (Acte 1, scène 4, CLITANDRE)
  32. Et je vois peu de gens qui soient de son mérite. v.340 (Acte 2, scène 2, CHRYSALE)
  33. Je connus feu son père en mon voyage à Rome. v.343 (Acte 2, scène 2, CHRYSALE)
  34. C'était, mon frère, un fort bon gentilhomme. v.344 (Acte 2, scène 2, CHRYSALE)
  35. Ces gens vous aiment ? v.379 (Acte 2, scène 3, ARISTE)
  36. De mots piquants partout Dorante vous outrage. v.387 (Acte 2, scène 3, ARISTE)
  37. Ce sont emportements d'une jalouse rage. v.388 (Acte 2, scène 3, BÉLISE)
  38. Il suffit, je l'accepte pour gendre. v.408 (Acte 2, scène 4, CHRYSALE)
  39. Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage, v.419 (Acte 2, scène 5, MARTINE)
  40. Et service d'autrui n'est pas un héritage. v.420 (Acte 2, scène 5, MARTINE)
  41. Je ne dis pas cela, mais il faut de nos gens... v.437 (Acte 2, scène 6, CHRYSALE)
  42. Est-ce qu'elle a laissé, d'un esprit négligent, v.453 (Acte 2, scène 6, CHRYSALE)
  43. Dérober quelque aiguière ou quelque plat d'argent ? v.454 (Acte 2, scène 6, CHRYSALE)
  44. Par l'impropriété d'un mot sauvage et bas, v.461 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  45. Qu'en termes décisifs condamne Vaugelas. v.462 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  46. La grammaire qui sait régenter jusqu'aux Rois, v.465 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  47. Et des lois du langage on l'a cent fois instruite. v.472 (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  48. L'impudente ! Appeler un jargon le langage v.475 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  49. Fondé sur la raison et sur le bel usage ! v.476 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  50. Quelle âme villageoise ! v.496 (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  51. Que je ne connais point ces gens-là. v.500 (Acte 2, scène 6, MARTINE)
  52. Vous lui parlez d'un ton tout à fait obligeant ? v.509 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  53. Pour rompre toute loi d'usage et de raison, v.517 (Acte 2, scène 7, PHILAMINTE)
  54. Elle y met Vaugelas en pièces tous les jours ; v.522 (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  55. Qu'importe qu'elle manque aux lois de Vaugelas, v.525 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  56. Je vis de bonne soupe, et non de beau langage. v.531 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  57. Vaugelas n'apprend point à bien faire un potage ; v.532 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  58. Ma foi si vous songez à nourrir votre esprit, v.549 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  59. Il pue étrangement son ancienneté. v.553 (Acte 2, scène 7, PHILAMINTE)
  60. Que je lève le masque, et décharge ma rate. v.556 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  61. Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite. v.560 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  62. Cette longue lunette à faire peur aux gens, v.566 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  63. Faire aller son ménage, avoir l'oeil sur ses gens, v.574 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  64. Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés, v.577 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  65. Leurs ménages étaient tout leur docte entretien, v.582 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  66. Mes gens à la science aspirent pour vous plaire, v.595 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  67. À cause qu'elle manque à parler Vaugelas. v.606 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  68. Je n'aime point céans tous vos gens à latin, v.609 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  69. Quelle bassesse, ô Ciel, et d'âme, et de langage ! v.615 (Acte 2, scène 7, PHILAMINTE)
  70. Est-il de petits corps un plus lourd assemblage ! v.616 (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  71. Un esprit composé d'atomes plus bourgeois ! v.617 (Acte 2, scène 7, B?LISE)
  72. Et je sais mieux que vous juger de ce qu'il vaut ; v.634 (Acte 2, scène 8, PHILAMINTE)
  73. C'est que pour gendre elle m'offre un autre homme. v.647 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  74. Un autre homme pour gendre ! v.648 (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  75. De n'avoir point parlé, pour ne m'engager pas ! v.653 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  76. Non : car comme j'ai vu qu'on parlait d'autre gendre, v.656 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  77. Et je m'en vais être homme à la barbe des gens. v.710 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  78. Ah songeons à l'enfant nouveau-né, je vous prie. v.736 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  79. Loger son ennemie est pour moi plein de charmes. v.768 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  80. Loger son ennemie ! v.777 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  81. Qui traite mal les gens qui la logent chez eux. v.813 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  82. Vous faites-là, ma nièce, une étrange figure ! v.844 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  83. Car enfin je me sens un étrange dépit v.883 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  84. Et je veux nous venger toutes tant que nous sommes v.885 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  85. De cette indigne classe où nous rangent les hommes ; v.886 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  86. De n'étendre l'effort de notre intelligence, v.890 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  87. Qu'à juger d'une jupe et de l'air d'un manteau, v.891 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  88. Il faut se relever de ce honteux partage, v.893 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  89. Et mettre hautement notre esprit hors de page. v.894 (Acte 3, scène 2, B?LISE)
  90. Et si je rends hommage aux brillants de leurs yeux, v.896 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  91. Mêler le beau langage et les hautes sciences ; v.905 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  92. Mais aux Stoïciens je donne l'avantage, v.929 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  93. Et je ne trouve rien de si beau que leur Sage. v.930 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  94. Dont nous voulons purger et la prose et les vers. v.940 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  95. Ils ne sauraient manquer d'être tous beaux et sages. v.953 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  96. Nous serons par nos lois les juges des ouvrages. v.954 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  97. Il a des vieux auteurs la pleine intelligence, v.973 (Acte 3, scène 3, TRISSOTIN)
  98. Je crains d'être fâcheux, par l'ardeur qui m'engage v.981 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  99. À vous rendre aujourd'hui, Madame, mon hommage, v.982 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  100. Qui, par un dogme exprès défend à tous ses sages v.997 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  101. L'indigne empressement de lire leurs ouvrages. v.998 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  102. Beaucoup de gens pourtant le trouvent admirable. v.1025 (Acte 3, scène 3, TRISSOTIN)
  103. Et que d'un tel sonnet peu de gens sont capables. v.1029 (Acte 3, scène 3, TRISSOTIN)
  104. La ballade pourtant charme beaucoup de gens. v.1040 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  105. C'est votre jugement que je défends, Madame, v.1078 (Acte 3, scène 4, TRISSOTIN)
  106. La beauté du visage est un frêle ornement, v.1095 (Acte 3, scène 4, PHILAMINTE)
  107. Pour engager ailleurs un coeur que je possède. v.1109 (Acte 3, scène 4, BÉLISE)
  108. Elle se rendra sage ; allons, laissons-la faire. v.1117 (Acte 3, scène 4, PHILAMINTE)
  109. Et ce petit Monsieur en use étrangement, v.1164 (Acte 4, scène 1, ARMANDE)
  110. De vouloir malgré vous devenir votre gendre. v.1165 (Acte 4, scène 1, ARMANDE)
  111. Et vingt fois, comme ouvrages nouveaux, v.1187 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  112. De me rendre odieux aux gens dont j'ai besoin ? v.1196 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  113. Je veux bien que Madame en soit juge équitable. v.1198 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  114. Au changement de voeux nulle horreur ne s'égale, v.1205 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  115. Mon coeur court-il au change, ou si vous l'y poussez ? v.1219 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  116. Il faut un mariage, et tout ce qui s'ensuit. v.1232 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  117. Ah quel étrange amour ! Et que les belles âmes v.1233 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  118. Et que le mariage est assez à la mode, v.1262 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  119. Mais enfin comptez-vous, Monsieur, sur mon suffrage, v.1277 (Acte 4, scène 2, PHILAMINTE)
  120. Quand vous vous promettez cet autre mariage ? v.1278 (Acte 4, scène 2, PHILAMINTE)
  121. Et ne me rangez pas à l'indigne destin v.1283 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  122. Si vous jugez de lui tout autrement que nous, v.1295 (Acte 4, scène 2, PHILAMINTE)
  123. Que de me voir savant comme certaines gens. v.1312 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  124. Si vous le voulez prendre aux usages du mot, v.1331 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  125. Valoir certaines gens que nous voyons paraître. v.1342 (Acte 4, scène 3, TRISSOTIN)
  126. Mais on n'en convient pas chez ces certaines gens. v.1344 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  127. Et qu'en science ils sont des prodiges fameux, v.1403 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  128. Et se charger l'esprit d'un ténébreux butin v.1408 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  129. Gens qui de leur savoir paraissent toujours ivres ; v.1410 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  130. Et qu'aux gens d'un logis il faut avoir recours, v.1424 (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
  131. Je vous donne avis que sa philosophie n'en veut qu'à vos richesses, et que vous ferez bien de ne point conclure ce mariage, que vous n'ayez vu le poème que je compose contre lui. (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
  132. En attendant cette peinture où je prétends vous le dépeindre de toutes ses couleurs, je vous envoie Horace, Virgile, Térence, et Catulle, où vous verrez notés en marge tous les endroits qu'il a pillés. (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
  133. Et son coeur prévenu, veut Trissotin pour gendre. v.1461 (Acte 4, scène 5, CLITANDRE)
  134. Qu'il a sur son rival emporté l'avantage. v.1465 (Acte 4, scène 5, ARISTE)
  135. Elle veut dès ce soir faire ce mariage. v.1466 (Acte 4, scène 5, CLITANDRE)
  136. Nous allons revenir, songez à nous attendre. v.1477 (Acte 4, scène 5, CHRYSALE)
  137. Allons, suivez mes pas, mon frère, et vous, mon gendre. v.1478 (Acte 4, scène 5, CHRYSALE)
  138. C'est sur le mariage où ma mère s'apprête, v.1493 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  139. Je sais qu'avec mes voeux vous me jugez capable v.1497 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  140. Mais l'argent dont on voit tant de gens faire cas, v.1499 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  141. Cet obligeant amour a de quoi me confondre, v.1509 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  142. Si l'on aimait, Monsieur, par choix et par sagesse, v.1533 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  143. Les hommages d'un coeur aussi cher que le vôtre. v.1546 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  144. À tous événements le sage est préparé. v.1576 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  145. Fût si belle qu'elle est, d'instruire ainsi les gens v.1583 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  146. Vos résolutions sont dignes de louange. v.1601 (Acte 5, scène 2, HENRIETTE)
  147. Gardez que cette humeur, mon père, ne vous change. v.1602 (Acte 5, scène 2, HENRIETTE)
  148. Est-ce donc qu'à l'âge où je me vois, v.1611 (Acte 5, scène 2, CHRYSALE)
  149. De vous encourager, s'il en est de besoin. v.1632 (Acte 5, scène 2, MARTINE)
  150. Vous ne sauriez changer votre style sauvage, v.1633 (Acte 5, scène 3, PHILAMINTE)
  151. Et nous faire un contrat qui soit en beau langage ? v.1634 (Acte 5, scène 3, PHILAMINTE)
  152. Madame, de vouloir y changer un seul mot. v.1636 (Acte 5, scène 3, LE-NOTAIRE)
  153. Mettez, mettez, Monsieur, Trissotin pour mon gendre. v.1657 (Acte 5, scène 3, PHILAMINTE)
  154. Pour mon gendre, mettez, mettez, Monsieur, Clitandre. v.1658 (Acte 5, scène 3, CHRYSALE)
  155. Mettez-vous donc d'accord et d'un jugement mûr v.1659 (Acte 5, scène 3, LE-NOTAIRE)
  156. Vraiment à votre bien on songe bien ici, v.1667 (Acte 5, scène 3, PHILAMINTE)
  157. Et c'est là pour un sage, un fort digne souci ! v.1668 (Acte 5, scène 3, PHILAMINTE)
  158. L'esprit n'est point du tout ce qu'il faut en ménage ; v.1697 (Acte 5, scène 3, MARTINE)
  159. Les livres cadrent mal avec le mariage ; v.1698 (Acte 5, scène 3, MARTINE)
  160. Et je veux, si jamais on engage ma foi, v.1699 (Acte 5, scène 3, MARTINE)
  161. La grande négligence que vous avez pour vos affaires a été cause que le clerc de votre rapporteur ne m'a point averti, et vous avez perdu absolument votre procès que vous deviez gagner. (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
  162. Il n'est pour le vrai sage aucun revers funeste, v.1739 (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
  163. Et mon dessein n'est point de contraindre les gens. v.1745 (Acte 5, scène 4, TRISSOTIN)
  164. Non, ma mère, je change à présent de pensée. v.1768 (Acte 5, scène 4, HENRIETTE)
  165. Pour ne vous charger point de notre adversité. v.1778 (Acte 5, scène 4, HENRIETTE)

L'AVARE (1669)

  1. Hé quoi, charmante Élise, vous devenez mélancolique, après les obligeantes assurances que vous avez eu la bonté de me donner de votre foi ? (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Et vous repentez-vous de cet engagement où mes feux ont pu vous contraindre ? (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  3. Cent choses à la fois : l'emportement d'un père ; les reproches d'une famille ; les censures du monde ; mais plus que tout, Valère, le changement de votre coeur ; et cette froideur criminelle dont ceux de votre sexe payent le plus souvent les témoignages trop ardents d'une innocente amour. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  4. Ne me faites pas ce tort, de juger de moi par les autres. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  5. Puisque les seules actions font connaître ce que nous sommes ; attendez donc au moins à juger de mon coeur par elles, et ne me cherchez point des crimes dans les injustes craintes d'une fâcheuse prévoyance. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  6. Ne m'assassinez point, je vous prie, par les sensibles coups d'un soupçon outrageux ; et donnez-moi le temps de vous convaincre, par mille et mille preuves, de l'honnêteté de mes feux. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  7. Mon coeur, pour sa défense, a tout votre mérite, appuyé du secours d'une reconnaissance où le Ciel m'engage envers vous. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  8. Je me représente à toute heure ce péril étonnant qui commença de nous offrir aux regards l'un de l'autre ; cette générosité surprenante, qui vous fit risquer votre vie, pour dérober la mienne à la fureur des ondes ; ces soins pleins de tendresse que vous me fîtes éclater après m'avoir tirée de l'eau ; et les hommages assidus de cet ardent amour, que ni le temps, ni les difficultés, n'ont rebuté, et qui, vous faisant négliger et parents et patrie, arrête vos pas en ces lieux, y tient en ma faveur votre fortune déguisée, et vous a réduit, pour me voir, à vous revêtir de l'emploi de domestique de mon père. (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  9. Tout cela fait chez moi sans doute un merveilleux effet ; et c'en est assez à mes yeux, pour me justifier l'engagement où j'ai pu consentir ; mais ce n'est pas assez peut-être pour le justifier aux autres ; et je ne suis pas sûre qu'on entre dans mes sentiments. (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  10. De tout ce que vous avez dit, ce n'est que par mon seul amour que je prétends auprès de vous mériter quelque chose ; et quant aux scrupules que vous avez, votre père lui-même ne prend que trop de soin de vous justifier à tout le monde ; et l'excès de son avarice, et la manière austère dont il vit avec ses enfants pourraient autoriser des choses plus étranges. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  11. Valère, ne bougez d'ici, je vous prie ; et songez seulement à vous bien mettre dans l'esprit de mon père. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  12. Vous voyez comme je m'y prends, et les adroites complaisances qu'il m'a fallu mettre en usage pour m'introduire à son service ; sous quel masque de sympathie, et de rapports de sentiments, je me déguise, pour lui plaire, et quel personnage je joue tous les jours avec lui, afin d'acquérir sa tendresse. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  13. On n'a que faire d'avoir peur de trop charger la complaisance ; et la manière dont on les joue a beau être visible, les plus fins toujours font de grandes dupes du côté de la flatterie ; et il n'y a rien de si impertinent, et de si ridicule, qu'on ne fasse avaler, lorsqu'on l'assaisonne en louange. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  14. On ne peut pas ménager l'un et l'autre ; et l'esprit du père, et celui du fils, sont des choses si opposées, qu'il est difficile d'accommoder ces deux confidences ensemble. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  15. Prenez ce temps pour lui parler ; et ne lui découvrez de notre affaire, que ce que vous jugerez à propos. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  16. Mais avant que d'aller plus loin, je sais que je dépends d'un père, et que le nom de fils me soumet à ses volontés ; que nous ne devons point engager notre foi, sans le consentement de ceux dont nous tenons le jour ; que le Ciel les a fait les maîtres de nos voeux, et qu'il nous est enjoint de n'en disposer que par leur conduite ; que n'étant prévenus d'aucune folle ardeur, ils sont en état de se tromper bien moins que nous, et de voir beaucoup mieux ce qui nous est propre ; qu'il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence, que l'aveuglement de notre passion ; et que l'emportement de la jeunesse nous entraîne le plus souvent dans des précipices fâcheux. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  17. Suis-je, mon Frère, une si étrange personne ? (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  18. Vous ignorez la douce violence qu'un tendre amour fait sur nos coeurs ; et j'appréhende votre sagesse. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  19. Mon Frère, ne parlons point de ma sagesse. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  20. Il n'est personne qui n'en manque, du moins une fois en sa vie ; et si je vous ouvre mon coeur, peut-être serai-je à vos yeux bien moins sage que vous. (Acte 1, scène 2, ?LISE)
  21. Une jeune personne qui loge depuis peu en ces quartiers, et qui semble être faite pour donner de l'amour à tous ceux qui la voient. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  22. Elle se prend d'un air le plus charmant du monde aux choses qu'elle fait, et l'on voit briller mille grâces en toutes ses actions ; une douceur pleine d'attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable, une... (Acte 1, scène 2, CL?ANTE)
  23. Figurez-vous, ma Soeur, quelle joie ce peut être que de relever la fortune d'une personne que l'on aime ; que de donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d'une vertueuse famille ; et concevez quel déplaisir ce m'est de voir que par l'avarice d'un père, je sois dans l'impuissance de goûter cette joie, et de faire éclater à cette belle aucun témoignage de mon amour. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  24. Que cette sécheresse étrange où l'on nous fait languir ? (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  25. Et que nous servira d'avoir du bien, s'il ne nous vient que dans le temps que nous ne serons plus dans le bel âge d'en jouir ? (Acte 1, scène 2, CL?ANTE)
  26. Et si pour m'entretenir même, il faut que maintenant je m'engage de tous côtés, si je suis réduit avec vous à chercher tous les jours le secours des marchands, pour avoir moyen de porter des habits raisonnables ? (Acte 1, scène 2, CL?ANTE)
  27. Je fais chercher partout pour ce dessein de l'argent à emprunter ; et si vos affaires, ma soeur, sont semblables aux miennes, et qu'il faille que notre père s'oppose à nos désirs, nous le quitterons là tous deux et nous affranchirons de cette tyrannie où nous tient depuis si longtemps son avarice insupportable. (Acte 1, scène 2, CL?ANTE)
  28. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires ; un traître, dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furètent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  29. Je tremble qu'il n'ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  30. Ne serais-tu point homme à aller faire courir le bruit que j'ai chez moi de l'argent caché ? (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  31. Vous avez de l'argent caché ? (Acte 1, scène 3, LA FLÈCHE)
  32. J'enrage. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  33. Certes, ce n'est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d'argent ; et bienheureux qui a tout son fait bien placé, et ne conserve seulement que ce qu'il faut pour sa dépense. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  34. C'est que je m'entretenais en moi-même de la peine qu'il y a aujourd'hui à trouver de l'argent ; et je disais qu'il est bienheureux qui peut avoir dix mille écus chez soi. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  35. Cela est étrange, que mes propres enfants me trahissent et deviennent mes ennemis ! (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  36. Oui, de pareils discours et les dépenses que vous faites, seront cause qu'un de ces jours on me viendra chez moi couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  37. Est-il rien de plus scandaleux que ce somptueux équipage que vous promenez par la ville ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  38. Voilà qui crie vengeance au Ciel ; et à vous prendre depuis les pieds jusqu'à la tête, il y aurait là de quoi faire une bonne constitution. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  39. Mon Père : c'est que je joue ; et comme je suis fort heureux, je mets sur moi tout l'argent que je gagne. (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
  40. Si vous êtes heureux au jeu, vous en devriez profiter, et mettre à l'honnête intérêt l'argent que vous gagnez afin de le trouver un jour. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  41. Il est bien nécessaire d'employer de l'argent à des perruques, lorsque l'on peut porter des cheveux de son cru, qui ne coûtent rien. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  42. Je vais gager qu'en perruques et rubans, il y a du moins vingt pistoles ; et vingt pistoles rapportent par année dix-huit livres six sols huit deniers, à ne les placer qu'au denier douze. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  43. Que veulent dire ces gestes-là ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  44. C'est de mariage, mon père, que nous désirons vous parler. (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
  45. Et c'est de mariage aussi que je veux vous entretenir. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  46. Le mariage peut nous faire peur à tous deux, de la façon que vous pouvez l'entendre ; et nous craignons que nos sentiments ne soient pas d'accord avec votre choix. (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
  47. Et pour commencer par un bout ; avez-vous vu, dites-moi, une jeune personne appelée Mariane, qui ne loge pas loin d'ici ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  48. Ne croyez-vous pas, qu'une fille comme cela mériterait assez que l'on songeât à elle ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  49. Qu'elle a toute la mine de faire un bon ménage ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  50. Un homme mûr, prudent et sage, qui n'a pas plus de cinquante ans, et dont on vante les grands biens. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  51. C'est un parti où il n'y a rien à redire ; et je gage que tout le monde approuvera mon choix. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  52. Et moi, je gage qu'il ne saurait être approuvé d'aucune personne raisonnable. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  53. Voilà Valère ; veux-tu qu'entre nous deux nous le fassions juge de cette affaire ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  54. Te rendras-tu à son jugement ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  55. Je veux ce soir lui donner pour époux un homme aussi riche que sage ; et la coquine me dit au nez qu'elle se moque de le prendre. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  56. Le seigneur Anselme est un parti considérable, c'est un gentilhomme qui est noble, doux, posé, sage, et fort accommodé, et auquel il ne reste aucun enfant de son premier mariage. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  57. Je trouve ici un avantage, qu'ailleurs je ne trouverais pas ; et il s'engage à la prendre sans dot. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  58. Il est vrai que votre fille vous peut représenter que le mariage est une plus grande affaire qu'on ne peut croire ; qu'il y va d'être heureux, ou malheureux, toute sa vie ; et qu'un engagement qui doit durer jusqu'à la mort, ne se doit jamais faire qu'avec de grandes précautions. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  59. Il y a des gens qui pourraient vous dire qu'en de telles occasions l'inclination d'une fille est une chose sans doute où l'on doit avoir de l'égard ; et que cette grande inégalité d'âge, d'humeur et de sentiments, rend un mariage sujet à des accidents très fâcheux. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  60. Ce n'est pas qu'il n'y ait quantité de pères qui aimeraient mieux ménager la satisfaction de leurs filles que l'argent, qu'ils pourraient donner ; qui ne les voudraient point sacrifier à l'intérêt, et chercheraient plus que toute autre chose, à mettre dans un mariage cette douce conformité qui sans cesse y maintient l'honneur, la tranquillité et la joie ; et que... (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  61. N'est-ce point qu'on en voudrait à mon argent ? (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  62. Ne bougez, je reviens tout à l'heure. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  63. Mais ce mariage, Valère ? (Acte 1, scène 5, ÉLISE)
  64. Oui, tu m'obligeras. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  65. Oui, l'argent est plus précieux que toutes les choses du monde, et vous devez rendre grâces au Ciel de l'honnête homme de père qu'il vous a donné. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  66. Tout est renfermé là dedans, et sans dot tient lieu de beauté, de jeunesse, de naissance, d'honneur, de sagesse et de probité. (Acte 1, scène 5, VAL?RE)
  67. Et l'amour a-t-il été fait pour des gens bâtis comme lui ? (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  68. Pour lui donner moins de soupçon, et me conserver au besoin des ouvertures plus aisées pour détourner ce mariage. (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  69. Monsieur, ceux qui empruntent sont bien malheureux ; et il faut essuyer d'étranges choses lorsqu'on en est réduit à passer, comme vous, par les mains des fesse-mathieux. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  70. Notre maître Simon, le courtier qu'on nous a donné, homme agissant et plein de zèle, dit qu'il a fait rage pour vous ; et il assure que votre seule physionomie lui a gagné le coeur. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  71. T'a-t-il fait parler à celui qui doit prêter l'argent ? (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  72. « Le prêteur, pour ne charger sa conscience d'aucun scrupule, prétend ne donner son argent qu'au denier dix-huit. » (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  73. « Mais comme ledit prêteur n'a pas chez lui la somme dont il est question, et que pour faire plaisir à l'emprunteur, il est contraint lui-même de l'emprunter d'un autre, sur le pied du denier cinq, il conviendra que ledit premier emprunteur paye cet intérêt, sans préjudice du reste, attendu que ce n'est que pour l'obliger que ledit prêteur s'engage à cet emprunt. » (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  74. J'ai besoin d'argent ; et il faut bien que je consente à tout. (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  75. « Des quinze mille francs qu'on demande, le prêteur ne pourra compter en argent que douze mille livres, et pour les mille écus restants, il faudra que l'emprunteur prenne les hardes, nippes, et bijoux dont s'ensuit le mémoire, et que ledit prêteur a mis, de bonne foi, au plus modique prix qu'il lui a été possible. » (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  76. « Premièrement, un lit de quatre pieds, à bandes de points de Hongrie, appliqués fort proprement sur un drap de couleur d'olive, avec six chaises et la courte-pointe de même ; le tout bien conditionné, et doublé d'un petit taffetas changeant rouge et bleu. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  77. Plus, un pavillon à queue, d'une bonne serge d'Aumale rose-sèche, avec le mollet et les franges de soie. » (Acte 2, scène 1, LA FL?CHE)
  78. J'enrage. (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  79. Et n'est-il pas content du furieux intérêt qu'il exige, sans vouloir encore m'obliger à prendre, pour trois mille livres, les vieux rogatons qu'il ramasse ? (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  80. Je n'aurai pas deux cents écus de tout cela ; et cependant il faut bien me résoudre à consentir à ce qu'il veut, car il est en état de me faire tout accepter, et il me tient, le scélérat, le poignard sur la gorge. (Acte 2, scène 1, CL?ANTE)
  81. Je vous vois, Monsieur, ne vous en déplaise, dans le grand chemin justement que tenait Panurge pour se ruiner, prenant argent d'avance, achetant cher, vendant à bon marché, et mangeant son bled en herbe. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  82. Voilà où les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères ; et on s'étonne après cela que les fils souhaitent qu'ils meurent. (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  83. Oui, Monsieur, c'est un jeune homme qui a besoin d'argent. (Acte 2, scène 2, MAITRE SIMON)
  84. Tout ce que je saurais vous dire, c'est que sa famille est fort riche, qu'il n'a plus de mère déjà, et qu'il s'obligera, si vous voulez, que son père mourra avant qu'il soit huit mois. (Acte 2, scène 2, MAITRE SIMON)
  85. La charité, Maître Simon, nous oblige à faire plaisir aux personnes, lorsque nous le pouvons. (Acte 2, scène 2, HARPAGON)
  86. Qui est plus criminel, à votre avis, ou celui qui achète un argent dont il a besoin, ou bien celui qui vole un argent dont il n'a que faire ? (Acte 2, scène 2, CLÉANTE)
  87. Il est à propos que je fasse un petit tour à mon argent. (Acte 2, scène 3, HARPAGON)
  88. Ce que je fais partout ailleurs ; m'entremettre d'affaires, me rendre serviable aux gens, et profiter du mieux qu'il m'est possible des petits talents que je puis avoir. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  89. Tu seras bien fine si tu en tires quelque chose ; et je te donne avis que l'argent céans est fort cher. (Acte 2, scène 4, LA FLÈCHE)
  90. De la louange, de l'estime, de la bienveillance en paroles et de l'amitié tant qu'il vous plaira ; mais de l'argent, point d'affaires. (Acte 2, scène 4, LA FLÈCHE)
  91. Je te défie d'attendrir, du côté de l'argent, l'homme dont il est question. (Acte 2, scène 4, LA FLÈCHE)
  92. En un mot, il aime l'argent, plus que réputation, qu'honneur et que vertu ; et la vue d'un demandeur lui donne des convulsions. (Acte 2, scène 4, LA FL?CHE)
  93. Et que vous avez là un vrai visage de santé ! (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  94. Vous n'avez de votre vie été si jeune que vous êtes ; et je vois des gens de vingt-cinq ans qui sont plus vieux que vous. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  95. C'est la fleur de l'âge cela ; et vous entrez maintenant dans la belle saison de l'homme. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  96. J'ai, surtout, pour les mariages, un talent merveilleux. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  97. Elle a reçu la proposition avec joie, et quand je lui ai témoigné que vous souhaitiez fort que sa fille assistât ce soir au contrat de mariage qui se doit faire de la vôtre, elle y a consenti sans peine, et me l'a confiée pour cela. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  98. C'est une fille accoutumée à vivre de salade, de lait, de fromage et de pommes, et à laquelle par conséquent il ne faudra ni table bien servie, ni consommés exquis, ni orges mondés perpétuels, ni les autres délicatesses qu'il faudrait pour une autre femme ; et cela ne va pas à si peu de chose, qu'il ne monte bien, tous les ans, à trois mille francs pour le moins. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  99. N'est-ce pas quelque chose de réel, que de vous apporter en mariage une grande sobriété ; l'héritage d'un grand amour de simplicité de parure, et l'acquisition d'un grand fonds de haine pour le jeu ? (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  100. La fille est jeune, comme tu vois ; et les jeunes gens d'ordinaire n'aiment que leurs semblables, ne cherchent que leur compagnie. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  101. J'ai peur qu'un homme de mon âge ne soit pas de son goût ; et que cela ne vienne à produire chez moi certains petits désordres qui ne m'accommoderaient pas. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  102. Elle a une aversion épouvantable pour tous les jeunes gens, et n'a de l'amour que pour les vieillards. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  103. Elle veut tout au moins qu'on soit sexagénaire ; et il n'y a pas quatre mois encore, qu'étant prête d'être mariée, elle rompit tout net le mariage, sur ce que son amant fit voir qu'il n'avait que cinquante-six ans, et qu'il ne prit point de lunettes pour signer le contrat. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  104. Voilà de belles drogues que des jeunes gens, pour les aimer ! (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  105. Je lui ai fait un portrait de votre personne ; et je n'ai pas manqué de lui vanter votre mérite, et l'avantage que ce lui serait d'avoir un mari comme vous. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  106. J'ai un procès que je suis sur le point de perdre, faute d'un peu d'argent ; et vous pourriez facilement me procurer le gain de ce procès, si vous aviez quelque bonté pour moi. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  107. La joie éclatait dans ses yeux, au récit de vos qualités ; et je l'ai mise enfin dans une impatience extrême de voir ce mariage entièrement conclu. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  108. Je vous assure, Monsieur, que vous ne sauriez jamais me soulager dans un plus grand besoin. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  109. Outre cela, je vous constitue, pendant le soupé, au gouvernement des bouteilles ; et s'il s'en écarte quelqu'une, et qu'il se casse quelque chose, je m'en prendrai à vous, et le rabattrai sur vos gages. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  110. Vous, Brindavoine, et vous, La Merluche, je vous établis dans la charge de rincer les verres, et de donner à boire, mais seulement lorsque l'on aura soif, et non pas selon la coutume de certains impertinents de laquais qui viennent provoquer les gens, et les faire aviser de boire, lorsqu'on n'y songe pas. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  111. Rangez cela adroitement du côté de la muraille, et présentez toujours le devant au monde. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  112. Et vous, mon fils le Damoiseau, à qui j'ai la bonté de pardonner l'histoire de tantôt, ne vous allez pas aviser non plus de lui faire mauvais visage. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  113. Moi, mon père, mauvais visage ? (Acte 3, scène 1, CLÉANTE)
  114. Mais si vous souhaitez que je perde le souvenir de votre dernière fredaine, je vous recommande surtout de régaler d'un bon visage cette personne-là, et de lui faire enfin tout le meilleur accueil qu'il vous sera possible. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  115. Je mentirais, si je vous le disais : mais pour ce qui est de la bien recevoir, et de lui faire bon visage, je vous promets de vous obéir ponctuellement sur ce chapitre. (Acte 3, scène 1, CLÉANTE)
  116. Vous ferez sagement. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  117. Oui, si vous me donnez bien de l'argent. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  118. Que diable, toujours de l'argent ! (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  119. Il semble qu'ils n'aient autre chose à dire, de l'argent, de l'argent, de l'argent. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  120. Ils n'ont que ce mot à la bouche : de l'argent. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  121. Toujours parler d'argent. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  122. Voilà leur épée de chevet, de l'argent. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  123. Voilà une belle merveille que de faire bonne chère avec bien de l'argent. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  124. C'est une chose la plus aisée du monde, et il n'y a si pauvre esprit qui n'en fît bien autant : mais pour agir en habile homme, il faut parler de faire bonne chère avec peu d'argent. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  125. Bonne chère avec peu d'argent ! (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  126. Par ma foi, Monsieur l'Intendant, vous nous obligerez de nous faire voir ce secret, et de prendre mon office de cuisinier : aussi bien vous mêlez-vous céans d'être le factoton. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  127. Voilà Monsieur votre intendant, qui vous fera bonne chère pour peu d'argent. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  128. Combien serez-vous de gens à table ? (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  129. Quand il y a à manger pour huit, il y en a bien pour dix. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  130. Il faudra quatre grands potages, et cinq assiettes. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  131. Potages... (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  132. Ah traître, tu manges tout mon bien. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  133. Et Monsieur a-t-il invité des gens pour les assassiner à force de mangeaille ? (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  134. Allez-vous-en lire un peu les préceptes de la santé, et demander aux médecins s'il y a rien de plus préjudiciable à l'homme que de manger avec excès. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  135. Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viandes ; que pour se bien montrer ami de ceux que l'on invite, il faut que la frugalité règne dans les repas qu'on donne ; et que, suivant le dire d'un ancien, « il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger ». (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  136. « Il faut vivre pour manger, et non pas manger pour vi... » (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  137. « Qu'il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger. » (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  138. Il faudra de ces choses dont on ne mange guère, et qui rassasient d'abord : quelque bon haricot bien gras, avec quelque pâté en pot bien garni de marrons. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  139. Et pour ne faire rien, Monsieur, est-ce qu'il ne faut rien manger ? (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  140. Il leur vaudrait bien mieux, les pauvres animaux ; de travailler beaucoup, de manger de même. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  141. Non, Monsieur, je n'ai pas le courage de les mener, et je ferais conscience de leur donner des coups de fouet, en l'état où ils sont. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  142. Monsieur, j'obligerai le voisin le Picard, à se charger de les conduire ; aussi bien nous fera-t-il ici besoin pour apprêter le soupé. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  143. J'enrage de cela, et je suis fâché tous les jours d'entendre ce qu'on dit de vous ; car enfin je me sens pour vous de la tendresse, en dépit que j'en aie ; et après mes chevaux, vous êtes la personne que j'aime le plus. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  144. L'un dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers, où vous faites doubler les quatre-temps et les vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous obligez votre monde. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  145. Que vous n'êtes, pour tout potage, qu'un faquin de cuisinier ? (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  146. Passe encore pour mon maître, il a quelque droit de me battre : mais pour ce Monsieur l'Intendant, je m'en vengerai si je puis. (Acte 3, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  147. Que je suis, Frosine, dans un étrange état ! (Acte 3, scène 4, MARIANE)
  148. Mon_Dieu, Frosine, c'est une étrange affaire, lorsque pour être heureuse, il faut souhaiter ou attendre le trépas de quelqu'un, et la mort ne suit pas tous les projets que nous faisons. (Acte 3, scène 4, MARIANE)
  149. Que c'est un mariage, Madame, où vous vous imaginez bien que je dois avoir de la répugnance ; que vous n'ignorez pas, sachant ce que je suis, comme il choque mes intérêts ; et que vous voulez bien enfin que je vous dise, avec la permission de mon père, que si les choses dépendaient de moi, cet hymen ne se ferait point. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  150. Je serais fort fâchée de vous causer du déplaisir ; et si je ne m'y vois forcée par une puissance absolue, je vous donne ma parole que je ne consentirai point au mariage qui vous chagrine. (Acte 3, scène 7, MARIANE)
  151. Le temps le rendra plus sage, et vous verrez qu'il changera de sentiments. (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  152. Non, mon Père, je ne suis point capable d'en changer ; et je prie instamment Madame de le croire. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  153. Avez-vous envie de changer de discours ? (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  154. Allons, donnez des sièges. (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  155. J'y ai pourvu, mon Père, et j'ai fait apporter ici quelques bassins d'oranges de la Chine, de citrons doux et de confitures, que j'ai envoyé quérir de votre part. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  156. J'enrage ! (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  157. Je fais ce que je puis pour l'obliger à la garder, mais elle est obstinée. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  158. De grâce, Madame, ne résistez point davantage. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  159. Il dit qu'il vous apporte de l'argent. (Acte 3, scène 8, BRINDAVOINE)
  160. Le traître assurément a reçu de l'argent de mes débiteurs, pour me faire rompre le cou. (Acte 3, scène 9, HARPAGON)
  161. Vous êtes, par ma foi, de malheureuses gens l'un et l'autre, de ne m'avoir point avant tout ceci, avertie de votre affaire ! (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  162. Avisez, ordonnez vous-même ; je m'en remets à vous ; et je vous crois trop raisonnable pour vouloir exiger de moi, que ce qui peut m'être permis par l'honneur et la bienséance. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  163. Le Ciel ne m'a point fait l'âme de bronze ; et je n'ai que trop de tendresse à rendre de petits services, quand je vois des gens qui s'entre-aiment en tout bien, et en tout honneur. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  164. Songe un peu, je te prie. (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  165. Je veux dire qu'il conservera du dépit, si l'on montre qu'on le refuse ; et qu'il ne sera point d'humeur ensuite à donner son consentement à votre mariage. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  166. Attendez ; si nous avions quelque femme un peu sur l'âge, qui fût de mon talent, et jouât assez bien pour contrefaire une dame de qualité, par le moyen d'un train fait à la hâte, et d'un bizarre nom de Marquise, ou de Vicomtesse, que nous supposerions de la Basse Bretagne ; j'aurais assez d'adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu'elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu'à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu'il ne prêtât l'oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l'argent ; et quand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets de notre Marquise. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  167. Sois assurée, Frosine, de ma reconnaissance, si tu viens à bout de la chose : mais, charmante Mariane, commençons, je vous prie, par gagner votre mère ; c'est toujours beaucoup faire que de rompre ce mariage. (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  168. J'ai fait, en la voyant ici, réflexion sur mon âge ; et j'ai songé qu'on pourra trouver à redire de me voir marier à une si jeune personne. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  169. En mariage ? (Acte 4, scène 3, CLÉANTE)
  170. En mariage. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  171. Non, non, un mariage ne saurait être heureux, où l'inclination n'est pas. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  172. C'est une chose, mon père, qui peut-être viendra ensuite ; et l'on dit que l'amour est souvent un fruit du mariage. (Acte 4, scène 3, CLÉANTE)
  173. C'est qu'il faut songer, s'il vous plaît, à vous défaire de votre amour ; à cesser toutes vos poursuites auprès d'une personne que je prétends pour moi ; et à vous marier dans peu avec celle qu'on vous destine. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  174. À quoi songez-vous ? (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  175. Je te veux faire toi-même, maître Jacques, juge de cette affaire, pour montrer comme j'ai raison. (Acte 4, scène 4, HARPAGON)
  176. Hé bien oui, puisqu'il veut te choisir pour juge, je n'y recule point ; il ne m'importe qui ce soit ; et je veux bien aussi me rapporter à toi, maître Jacques, de notre différend. (Acte 4, scène 4, CLÉANTE)
  177. N'a-t-il point de honte, à son âge, de songer à se marier ? (Acte 4, scène 4, CLÉANTE)
  178. Et ne devrait-il pas laisser cette occupation aux jeunes gens ? (Acte 4, scène 4, CL?ANTE)
  179. Hé bien, votre fils n'est pas si étrange que vous le dites, et il se met à la raison. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  180. Il dit qu'il sait le respect qu'il vous doit, qu'il ne s'est emporté que dans la première chaleur, et qu'il ne fera point refus de se soumettre à ce qu'il vous plaira, pourvu que vous vouliez le traiter mieux que vous ne faites, et lui donner quelque personne en mariage dont il ait lieu d'être content. (Acte 4, scène 4, MA?TRE JACQUES)
  181. C'est une chose où tu m'obliges, par la soumission et le respect où tu te ranges. (Acte 4, scène 5, HARPAGON)
  182. Rien ne me peut changer. (Acte 4, scène 5, CLÉANTE)
  183. Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  184. Rends-moi mon argent, coquin... (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  185. Hélas, mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi ; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde. (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  186. N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant qui l'a pris ? (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  187. Que de gens assemblés ! (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  188. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux. (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  189. Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après. (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  190. Tous les magistrats sont intéressés à prendre cette affaire en main ; et si l'on ne me fait retrouver mon argent, je demanderai justice de la justice. (Acte 5, scène 1, HARPAGON)
  191. Qu'on me l'égorge tout à l'heure ; qu'on me lui fasse griller les pieds, qu'on me le mette dans l'eau bouillante, et qu'on me le pende au plancher. (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  192. Traître, il s'agit d'autre chose que de souper ; et je veux que tu me dises des nouvelles de l'argent qu'on m'a pris. (Acte 5, scène 2, HARPAGON)
  193. On vous a pris de l'argent ? (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  194. On lui a pris aujourd'hui son argent, et il n'est pas que vous ne sachiez quelques nouvelles de cette affaire. (Acte 5, scène 2, COMMISSAIRE)
  195. Voici justement ce qu'il me faut pour me venger de notre intendant : depuis qu'il est entré céans, il est le favori, on n'écoute que ses conseils, et j'ai aussi sur le coeur les coups de bâton de tantôt. (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  196. L'as-tu vu rôder autour du lieu où j'avais mis mon argent ? (Acte 5, scène 2, HARPAGON)
  197. Où était-il votre argent ? (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  198. Et dans quoi est-ce que cet argent était ? (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  199. N'est-elle pas rouge ? (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  200. Eh, oui, gris-rouge ; c'est ce que je voulais dire. (Acte 5, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  201. Je vous le demande à genoux, ce trésor plein de charmes ; et pour bien faire, il faut que vous me l'accordiez. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  202. C'est être bien endiablé après mon argent. (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  203. Je le crois bien, vraiment ; il serait fort étrange que ma fille eût trempé dans ce crime. (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  204. J'aimerais mieux mourir que de lui avoir fait paraître aucune pensée offensante, elle est trop sage et trop honnête pour cela. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  205. Dame Claude, Monsieur, sait la vérité de cette aventure, et elle vous peut rendre témoignage... (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  206. Oui, Monsieur, elle a été témoin de notre engagement ; et c'est après avoir connu l'honnêteté de ma flamme, qu'elle m'a aidé à persuader votre fille de me donner sa foi, et recevoir la mienne. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  207. De votre fille ; et c'est seulement depuis hier qu'elle a pu se résoudre à nous signer mutuellement une promesse de mariage. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  208. Ma fille t'a signé une promesse de mariage ! (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  209. Rengrégement de mal ! (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  210. Allons, Monsieur, faites le dû de votre charge, et dressez-lui-moi son procès, comme larron, et comme suborneur. (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  211. Tu te laisses prendre d'amour pour un voleur infâme, et tu lui engages ta foi sans mon consentement ? (Acte 5, scène 4, HARPAGON)
  212. Ce ne sera point votre passion qui jugera l'affaire ; et l'on m'écoutera, au moins, avant que de me condamner. (Acte 5, scène 4, VALÈRE)
  213. Prenez la peine de mieux voir celui dont vous vous offensez : il est tout autre que vos yeux ne le jugent ; et vous trouverez moins étrange que je me sois donnée à lui, lorsque vous saurez que sans lui vous ne m'auriez plus il y a longtemps. (Acte 5, scène 4, ÉLISE)
  214. Voici un étrange embarras. (Acte 5, scène 4, FROSINE)
  215. On m'assassine dans le bien, on m'assassine dans l'honneur ; et voilà un traître, un scélérat, qui a violé tous les droits les plus saints, qui s'est coulé chez moi sous le titre de domestique, pour me dérober mon argent et pour me suborner ma fille. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  216. Qui songe à votre argent, dont vous me faites un galimatias ? (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  217. Oui, ils se sont donné l'un et l'autre une promesse de mariage. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  218. Cet affront vous regarde, Seigneur Anselme ; et c'est vous qui devez vous rendre partie contre lui, et faire toutes les poursuites de la justice, pour vous venger de son insolence. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  219. Chargez-le comme il faut, Monsieur, et rendez les choses bien criminelles. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  220. Je ne vois pas quel crime on me peut faire de la passion que j'ai pour votre fille, et le supplice où vous croyez que je puisse être condamné pour notre engagement, lorsqu'on saura ce que je suis. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  221. Je me moque de tous ces contes ; et le monde aujourd'hui n'est plein que de ces larrons de noblesse, que de ces imposteurs, qui tirent avantage de leur obscurité, et s'habillent insolemment du premier nom illustre qu'ils s'avisent de prendre. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  222. Sachez que j'ai le coeur trop bon pour me parer de quelque chose qui ne soit point à moi, et que tout Naples peut rendre témoignage de ma naissance. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  223. Sans doute, je le sais ; et peu de gens l'ont connu mieux que moi. (Acte 5, scène 5, ANSELME)
  224. Songez à mieux parler. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  225. Oui ; mais apprenez, pour vous confondre, vous, que son fils, âgé de sept ans, avec un domestique, fut sauvé de ce naufrage par un vaisseau espagnol, et que ce fils sauvé est celui qui vous parle. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  226. Mais quels témoignages encore, autres que vos paroles, nous peuvent assurer que ce ne soit point une fable que vous ayez bâtie sur une vérité ? (Acte 5, scène 5, ANSELME)
  227. Le capitaine espagnol ; un cachet de rubis qui était à mon père ; un bracelet d'agate que ma mère m'avait mis au bras ; le vieux Pedro, ce domestique qui se sauva avec moi du naufrage. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  228. Le Ciel ne nous fit point aussi périr dans ce triste naufrage ; mais il ne nous sauva la vie que par la perte de notre liberté ; et ce furent des corsaires qui nous recueillirent, ma mère et moi, sur un débris de notre vaisseau. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  229. Après dix ans d'esclavage, une heureuse fortune nous rendit notre liberté, et nous retournâmes dans Naples, où nous trouvâmes tout notre bien vendu, sans y pouvoir trouver des nouvelles de notre père. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  230. Oui, ma Fille, oui, mon Fils, je suis Don Thomas d'Alburcy, que le Ciel garantit des ondes avec tout l'argent qu'il portait, et qui vous ayant tous crus morts durant plus de seize ans, se préparait après de longs voyages, à chercher dans l'hymen d'une douce et sage personne la consolation de quelque nouvelle famille. (Acte 5, scène 5, ANSELME)
  231. Capable ou non capable, je veux ravoir mon argent. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  232. J'ai découvert des nouvelles de votre affaire, et je viens ici pour vous dire que, si vous voulez vous résoudre à me laisser épouser Mariane, votre argent vous sera rendu. (Acte 5, scène 6, CLÉANTE)
  233. Voyez si c'est votre dessein de souscrire à ce mariage, et de joindre votre consentement à celui de sa mère, qui lui laisse la liberté de faire un choix entre nous deux. (Acte 5, scène 6, CLÉANTE)
  234. Seigneur Harpagon, vous jugez bien que le choix d'une jeune personne tombera sur le fils plutôt que sur le père. (Acte 5, scène 6, ANSELME)
  235. Je n'ai point d'argent à donner en mariage à mes enfants. (Acte 5, scène 6, HARPAGON)
  236. Vous obligerez-vous à faire tous les frais de ces deux mariages ? (Acte 5, scène 6, HARPAGON)
  237. Oui, je m'y oblige. (Acte 5, scène 6, ANSELME)

LE MISANTHROPE (1667)

  1. Mais on entend les gens, au moins, sans se fâcher. v.4 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  2. Vous chargez la fureur de vos embrassements ; v.20 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  3. Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode ; v.42 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  4. Ces obligeants diseurs d'inutiles paroles, v.46 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  5. Quel avantage a-t-on qu'un homme vous caresse, v.49 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  6. Et vous fasse de vous un éloge éclatant, v.51 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  7. Morbleu, Vous n'êtes pas pour être de mes gens ; v.60 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  8. L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait. v.64 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  9. Quelques dehors civils que l'usage demande. v.66 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  10. De dire à mille gens tout ce que d'eux, on pense ? v.78 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  11. Qu'à son âge, il sied mal de faire la jolie ? v.82 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  12. Je n'y puis plus tenir, j'enrage, et mon dessein v.95 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  13. Est de rompre en visière à tout le genre humain. v.96 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  14. Ce chagrin philosophe est un peu trop sauvage, v.97 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  15. Je ris des noirs accès où je vous envisage ; v.98 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  16. Le monde, par vos soins, ne se changera pas, v.103 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  17. Vous tourne en ridicule auprès de bien des gens. v.108 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  18. Que je serais fâché d'être sage à leurs yeux. v.112 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  19. N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici. v.128 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  20. À force de sagesse on peut être blâmable ; v.150 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  21. Et veut que l'on soit sage avec sobriété. v.152 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  22. Cette grande raideur des vertus des vieux âges, v.153 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  23. Heurte trop notre siècle et les communs usages, v.154 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  24. De vouloir se mêler de corriger le Monde, v.158 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  25. Que de voir des vautours affamés de carnage, v.177 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  26. Des singes malfaisants, et des loups pleins de rage. v.178 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  27. Aucun juge, par vous, ne sera visité ? v.188 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  28. Vous, et le genre humain, si fort brouillés ensemble, v.210 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  29. Et ce qui me surprend, encore, davantage, v.213 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  30. C'est cet étrange choix où votre coeur s'engage. v.214 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  31. De ces vices du temps pourra purger son âme. v.234 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  32. Parbleu, c'est là-dessus parler en homme sage, v.285 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  33. Et je vous en estime, encore, davantage : v.286 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  34. Sur les démangeaisons qui nous prennent d'écrire ; v.346 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  35. Et que, par la chaleur de montrer ses ouvrages, v.349 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  36. On s'expose à jouer de mauvais personnages. v.350 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  37. On regarde les gens par leurs méchants côtés. v.356 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  38. Cette soif a gâté de fort honnêtes gens. v.360 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  39. Croyez-vous, donc, avoir tant d'esprit en partage ? v.423 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  40. Si je louais vos vers, j'en aurais davantage. v.424 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  41. Mais je me garderais de les montrer aux gens. v.430 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  42. Point de langage. v.443 (Acte 1, scène 3, ALCESTE)
  43. On outrage... v.444 (Acte 1, scène 3, PHILINTE)
  44. Puis-je empêcher les gens, de me trouver aimable ? v.462 (Acte 2, scène 1, CÉLIMÈNE)
  45. Achève sur les coeurs, l'ouvrage de vos charmes, v.470 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  46. Qu'injustement, de lui, vous prenez de l'ombrage ? v.489 (Acte 2, scène 1, CÉLIMÈNE)
  47. Ne savez-vous pas bien pourquoi je le ménage ? v.490 (Acte 2, scène 1, C?LIM?NE)
  48. Et ne ménagez point un rival qui m'offense. v.494 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  49. Et vous me traitez, là, de gentille personne. v.510 (Acte 2, scène 1, CÉLIMÈNE)
  50. Car vous aimez les gens, pour leur faire querelle ; v.526 (Acte 2, scène 1, CÉLIMÈNE)
  51. Et ce sont de ces gens, qui, je ne sais comment, v.543 (Acte 2, scène 2, CÉLIMÈNE)
  52. Et les précautions de votre jugement. v.551 (Acte 2, scène 2, ALCESTE)
  53. Oui. Des sièges pour tous. v.560 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  54. Parbleu, s'il faut parler de gens extravagants, v.575 (Acte 2, scène 4, ACASTE)
  55. C'est un parleur étrange et qui trouve, toujours, v.579 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  56. Ne sont que de chevaux, d'équipage et de chiens ; v.600 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  57. Il tutaye en parlant ceux du plus haut étage, v.601 (Acte 2, scène 4, C?LIM?NE)
  58. Et le nom de Monsieur, est chez lui, hors d'usage. v.602 (Acte 2, scène 4, C?LIM?NE)
  59. Et l'on ne donne emploi, charge, ni bénéfice, v.621 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  60. Nos plus honnêtes gens, que dites-vous de lui ? v.624 (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
  61. Je le trouve honnête homme, et d'un air assez sage. v.633 (Acte 2, scène 4, PHILINTE)
  62. Oui, mais il veut avoir trop d'esprit, dont j'enrage ; v.634 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  63. Et qu'en n'approuvant rien des ouvrages du temps, v.643 (Acte 2, scène 4, C?LIM?NE)
  64. Il se met au-dessus de tous les autres gens. v.644 (Acte 2, scène 4, C?LIM?NE)
  65. Pour bien peindre les gens, vous êtes admirable ! v.650 (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
  66. Mais pourquoi, pour ces gens, un intérêt si grand, v.667 (Acte 2, scène 4, PHILINTE)
  67. Se gendarme, toujours, contre tout ce qu'on dit ; v.684 (Acte 2, scène 4, PHILINTE)
  68. À juger sans étude, et raisonner de tout ; v.792 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  69. C'est aux gens mal tournés, aux mérites vulgaires, v.809 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  70. Mais les gens de mon air, Marquis, ne sont pas faits, v.815 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  71. Mais, qui te fait juger ton bonheur si parfait ? v.828 (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
  72. Ah ! Parbleu, tu me plais avec un tel langage ; v.845 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  73. Et du bon de mon coeur, à cela je m'engage. v.846 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  74. Ce qu'il me rend de soins, outrage ses attraits, v.867 (Acte 3, scène 3, CÉLIMÈNE)
  75. Hier, j'étais chez des gens ; de vertu singulière, v.885 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  76. Cette foule de gens dont vous souffrez visite, v.889 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  77. Pourraient moins donner prise aux mauvais jugements. v.904 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  78. Un tel avis m'oblige, et loin de le mal prendre, v.914 (Acte 3, scène 4, CÉLIMÈNE)
  79. Je trouvai quelques gens, d'un très rare mérite, v.922 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  80. Vos discours éternels de sagesse et d'honneur, v.928 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  81. Et ce sage dehors, que dément tout le reste ? v.938 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  82. Mais elle bat ses gens, et ne les paye point. v.940 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  83. Avant que de songer à condamner les gens ; v.952 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  84. Au contraire Madame et si l'on était sage, v.965 (Acte 3, scène 4, CÉLIMÈNE)
  85. Ces avis mutuels seraient mis en usage, v.966 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  86. Et chacun a raison, suivant l'âge, ou le goût : v.976 (Acte 3, scène 4, CÉLIMÈNE)
  87. L'âge amènera tout, et ce n'est pas le temps, v.983 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  88. Certes, vous vous targuez d'un bien faible avantage, v.985 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  89. Et vous faites sonner, terriblement, votre âge : v.986 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  90. Madame, à me pousser de cette étrange sorte ? v.990 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  91. Si ma personne aux gens inspire de l'amour, v.995 (Acte 3, scène 4, CÉLIMÈNE)
  92. Et qu'il ne nous soit pas fort aisé de juger, v.1003 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  93. À quel prix, aujourd'hui, l'on peut les engager ? v.1004 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  94. Et corrigez, un peu l'orgueil de vos appas, v.1019 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  95. De traiter, pour cela les gens de haut en bas. v.1020 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  96. Ne se point ménager, et vous faire bien voir, v.1023 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  97. Si mon carrosse, encor, ne m'obligeait d'attendre. v.1030 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  98. En vérité, les gens d'un mérite sublime. v.1045 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  99. D'avoir à déterrer le mérite des gens. v.1064 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  100. Vous fûtes hier, loué par des gens d'un grand poids. v.1068 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  101. D'éloges, on regorge ; à la tête, on les jette, v.1073 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  102. Une charge, à la Cour, vous pût frapper les yeux : v.1076 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  103. Pour peu que d'y songer, vous nous fassiez les mines ; v.1077 (Acte 3, scène 5, ARSINO?)
  104. Et j'ai des gens en main, que j'emploierai pour vous, v.1079 (Acte 3, scène 5, ARSINO?)
  105. Mais on n'a pas aussi, perdant ces avantages, v.1093 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  106. Le chagrin de jouer de fort sots personnages. v.1094 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  107. Mais, en disant cela, songez-vous, je vous prie, v.1105 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  108. L'état où je vous vois, afflige trop mon âme, v.1109 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  109. Et de pareils avis obligent un amant. v.1112 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  110. Comment pouvoir juger s'il est vrai qu'elle l'aime ? v.1181 (Acte 4, scène 1, ELIANTE)
  111. Vous devez modérer vos transports, et l'outrage... v.1245 (Acte 4, scène 2, ELIANTE)
  112. Madame, c'est à vous qu'appartient cet ouvrage, v.1246 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  113. Vengez-moi d'une ingrate et perfide parente, v.1249 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  114. Vengez-moi de ce trait qui doit vous faire horreur. v.1251 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  115. Moi, vous venger ! Comment ? v.1252 (Acte 4, scène 2, ELIANTE)
  116. C'est par là que je puis prendre venge[a]nce d'elle : v.1254 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  117. Et vous pourrez quitter ce désir de venge[a]nce. v.1262 (Acte 4, scène 2, ELIANTE)
  118. Rien ne saurait changer le dessein que j'en fais, v.1271 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  119. Oui, oui, redoutez tout, après un tel outrage. v.1309 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  120. Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage ; v.1310 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  121. Avez-vous dites-moi, perdu le jugement ? v.1316 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  122. N'a, donc, rien qui m'outrage, et qui vous fasse honte. v.1338 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  123. Les gens qui, dans mes mains, l'ont remise, aujourd'hui v.1340 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  124. Et croyez-vous les gens si privés de lumières ? v.1350 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  125. Vous voulez soutenir un mensonge si clair, v.1352 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  126. Et ne me rompez pas, davantage, la tête. v.1370 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  127. Et ménager, pour vous, l'excès prodigieux v.1383 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  128. Quoi ! De mes sentiments l'obligeante assurance : v.1397 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  129. N'est-ce pas m'outrager, que d'écouter leur voix ? v.1400 (Acte 4, scène 3, C?LIM?NE)
  130. Ah ! Traîtresse, mon faible est étrange pour vous ? v.1415 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  131. C'est me vouloir du bien, d'une étrange manière ! v.1433 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  132. Que veut cet équipage, et cet air effaré ? v.1436 (Acte 4, scène 4, ALCESTE)
  133. Il faut d'ici, déloger sans trompette. v.1442 (Acte 4, scène 4, DUBOIS)
  134. Mais, par quelle raison, me tiens-tu ce langage. v.1445 (Acte 4, scène 4, ALCESTE)
  135. Par la raison, Monsieur, qu'il faut plier bagage. v.1446 (Acte 4, scène 4, DUBOIS)
  136. Mais, quel que soit ce coup, faut-il qu'il vous oblige... v.1482 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  137. Il trouve, en m'égorgeant, moyen d'avoir raison ! v.1496 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  138. Allons, c'est trop souffrir les chagrins qu'on nous forge, v.1521 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  139. Tirons-nous de ce bois, et de ce coupe-gorge ! v.1522 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  140. Comme une marque insigne, un fameux témoignage ; v.1545 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  141. De la méchanceté des hommes de notre âge. v.1546 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  142. Puisqu'on en met l'usage à pouvoir sans ennui, v.1567 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  143. C'est une compagnie étrange, pour attendre, v.1585 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  144. Et je vais obliger Éliante à descendre. v.1586 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  145. partager de son coeur, rien du tout avec vous. v.1612 (Acte 5, scène 2, ALCESTE)
  146. Je trouve que ces mots, qui sont désobligeants, v.1631 (Acte 5, scène 2, CÉLIMÈNE)
  147. Ne se doivent point dire en présence des gens : v.1632 (Acte 5, scène 2, C?LIM?NE)
  148. C'est son éclat, surtout, qu'ici j'ose exiger, v.1639 (Acte 5, scène 2, ALCESTE)
  149. Et je ne prétends point, vous voir rien ménager. v.1640 (Acte 5, scène 2, ALCESTE)
  150. J'en vais prendre pour juge, Éliante qui vient. v.1652 (Acte 5, scène 2, CÉLIMÈNE)
  151. Par des gens dont l'humeur y paraît concertée, v.1654 (Acte 5, scène 3, CÉLIMÈNE)
  152. Et je suis pour les gens qui disent leur pensée. v.1662 (Acte 5, scène 3, ELIANTE)
  153. Vous êtes un étrange homme de condamner mon enjouement, et de me reprocher que je n'ai jamais tant de joie, que lorsque je ne suis pas avec vous. (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  154. Mettez-vous, donc, en tête, que je ne me divertis pas toujours si bien que vous pensez ; que je vous trouve à dire plus que je ne voudrais, dans toutes les parties où l'on m'entraîne ; et que c'est un merveilleux assaisonnement aux plaisirs qu'on goûte, que la présence des gens qu'on aime. (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  155. Changez, pour être raisonnable, vos sentiments contre les siens ; et voyez-moi le plus que vous pourrez, pour m'aider à porter le chagrin d'en être obsédée. (Acte 5, scène 4, CLITANDRE)
  156. À tout le genre humain se promet tour à tour ! v.1706 (Acte 5, scène 4, ORONTE)
  157. Et trouve ma vengeance, en ce que vous perdez. v.1710 (Acte 5, scène 4, ORONTE)
  158. Et ne vous chargez point de ces soins superflus. v.1722 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  159. Et ce n'est pas à vous, que je pourrai songer, v.1725 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  160. Si, par un autre choix, je cherche à me venger. v.1726 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  161. Ce ne sont pas des gens, comme moi, qu'il vous faut ; v.1734 (Acte 5, scène 4, ARSINOÉ)
  162. Montrer que c'est à tort, que sages on nous nomme, v.1759 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  163. Allez je vous refuse, et ce sensible outrage. v.1787 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  164. De vos indignes fers pour jamais me dégage. v.1788 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  165. Que ce serait pour vous un hommage trop bas ; v.1797 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)

L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. Et votre front, je crois, veut que du mariage, v.11 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  2. Les cornes soient partout l'infaillible apanage. v.12 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  3. L'autre, pour se purger de sa magnificence, v.39 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  4. Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense ; v.40 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  5. Et le mari benêt, sans songer à quel jeu, v.41 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  6. J'entends parler le monde, et des gens se délassent v.47 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  7. Et peut-être qu'encore j'aurai cet avantage, v.63 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  8. Que quelques bonnes gens diront, que c'est dommage ! v.64 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  9. Je crois, en bon chrétien, votre moitié fort sage ; v.83 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  10. Mais une femme habile est un mauvais présage, v.84 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  11. Et je sais ce qu'il coûte à de certaines gens, v.85 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  12. Moi j'irais me charger d'une spirituelle, v.87 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  13. Ce que Pantagruel à Panurge répond : v.118 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  14. À s'ôter cette charge eut beaucoup de plaisir. v.134 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  15. Je n'y tiens que des gens tout aussi simples qu'elle. v.148 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  16. Juger de sa personne, et de son innocence. v.156 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  17. Et jamais je ne songe à Monsieur de la Souche. v.168 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  18. De la plupart des gens c'est la démangeaison ; v.177 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  19. Et m'appeler de l'autre, est ne m'obliger pas. v.186 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  20. Chose étrange de voir comme avec passion v.197 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  21. Georgette ! v.201 (Acte 1, scène 2, ALAIN)
  22. N'aura point à manger de plus de quatre jours. v.209 (Acte 1, scène 2, ARNOLPHE)
  23. Songez à me répondre, et laissons la fadaise. v.220 (Acte 1, scène 2, ARNOLPHE)
  24. La besogne à la main, c'est un bon témoignage. v.231 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  25. Hé bien, Agnès, je suis de retour du voyage, v.232 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  26. Je suis homme à saisir les gens par leurs paroles, v.283 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  27. Ma foi, c'est m'obliger, que d'en user ainsi, v.285 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  28. Les gens faits comme vous, font plus que les écus, v.301 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  29. Et l'amitié m'oblige à vous en faire part. v.305 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  30. Un jeune objet qui loge en ce logis, v.317 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  31. Un air tout engageant, je ne sais quoi de tendre, v.323 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  32. Et l'argent que de vous j'emprunte avec franchise, v.343 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  33. Que l'argent est la clef de tous les grands ressorts, v.346 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  34. Non, c'est que je songeais... v.351 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  35. Il m'est, lorsque j'y pense, avantageux sans doute, v.371 (Acte 2, scène 1, ARNOLPHE)
  36. Jusqu'où l'intelligence entre eux a pu s'étendre : v.380 (Acte 2, scène 1, ARNOLPHE)
  37. Éloignement fatal ! Voyage malheureux ! v.385 (Acte 2, scène 1, ARNOLPHE)
  38. Ah ! Vous me faites peur, et tout mon sang se fige. v.388 (Acte 2, scène 2, GEORGETTE)
  39. Eh ne me mangez pas, Monsieur, je vous conjure. v.391 (Acte 2, scène 2, GEORGETTE)
  40. Il faut que sur-le-champ... Si tu bouges... Je veux v.397 (Acte 2, scène 2, ARNOLPHE)
  41. C'est que la jalousie... Entends-tu bien, Georgette, v.427 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  42. Et qui chasse les gens d'autour d'une maison. v.429 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  43. Afin de concevoir la chose davantage v.431 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  44. Dis-moi, n'est-il pas vrai, quand tu tiens ton potage, v.432 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  45. Que si quelque affamé venait pour en manger, v.433 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  46. Tu serais en colère, et voudrais le charger ? v.434 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  47. La femme est en effet le potage de l'homme ; v.436 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  48. C'est dommage : mais quoi v.461 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  49. Le monde, chère Agnès, est une étrange chose. v.467 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  50. Et j'ai voulu gager que c'était faussement... v.473 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  51. Mon_Dieu, ne gagez pas, vous perdriez vraiment. v.474 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  52. Moi, j'en refais de même une autre en diligence ; v.492 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  53. Moi qui compatis tant aux gens qu'on fait souffrir, v.541 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  54. Et l'argent qu'en ont eu notre Alain et Georgette, v.556 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  55. Et me disait des mots les plus gentils du monde : v.560 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  56. Outre tous ces discours, toutes ces gentillesses, v.567 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  57. Non. Vous pouvez juger, s'il en eût demandé, v.585 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  58. Ces propos si gentils, et ces douces caresses : v.608 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  59. Ah que de langage ! v.639 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  60. Point de bruit davantage. v.640 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  61. Et voilà de quoi sert un sage directeur. v.646 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  62. Un siège au frais ici. Vous, si jamais en rien... v.665 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  63. Le notaire qui loge au coin de ce carrefour. v.674 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  64. Agnès, pour m'écouter, laissez là votre ouvrage. v.675 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  65. Levez un peu la tête et tournez le visage. v.676 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  66. Qui de ce vil état de pauvre villageoise, v.683 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  67. Vous fait monter au rang d'honorable bourgeoise : v.684 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  68. D'un homme qui fuyait tous ces engagements ; v.686 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  69. Le mariage, Agnès, n'est pas un badinage. v.695 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  70. À d'austères devoirs le rang de femme engage : v.696 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  71. Songez qu'en vous faisant moitié de ma personne ; v.723 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  72. Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes. v.728 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  73. Et vous irez un jour, vrai partage du diable, v.736 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  74. Entrant au mariage il en faut faire autant : v.741 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  75. Les maximes du mariage ou les devoirs de la femme mariée, avec son exercice journalier. (Acte 3, scène 2, AGNES)
  76. Beaucoup d'honnêtes gens en pourraient bien que dire. v.832 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  77. C'est un maudit usage, et la plupart des gens v.850 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
  78. Lorsque changeant pour moi de ton et de visage, v.868 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  79. Et servante et valet m'ont bouché le passage, v.869 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  80. Il faut bien essayer par quelque intelligence v.888 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  81. Et souvent de nos moeurs l'absolu changement v.902 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  82. Devient par ses leçons l'ouvrage d'un moment. v.903 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  83. Trouvez-vous pas plaisant de voir quel personnage v.924 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  84. A joué mon jaloux dans tout ce badinage. v.925 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  85. Cet homme gendarmé d'abord contre mon feu, v.927 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  86. Anime du dedans tous ses gens contre moi, v.931 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  87. Je ne puis y songer sans de bon coeur en rire. v.937 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  88. Je n'ai plus là-dedans que gens pour m'observer, v.966 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  89. J'enrage de trouver cette place usurpée, v.988 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  90. Et j'enrage de voir ma prudence trompée. v.989 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  91. Sot, n'as-tu point de honte, ah je crève, j'enrage, v.1000 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  92. Et je souffletterais mille fois mon visage, v.1001 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  93. La constance qu'on voit à de certaines gens. v.1007 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  94. À mes précautions je veux songer de près. v.1042 (Acte 4, scène 2, ARNOLPHE)
  95. On peut avantager une femme en ce cas. v.1055 (Acte 4, scène 2, NOTAIRE)
  96. Il peut l'avantager v.1062 (Acte 4, scène 2, NOTAIRE)
  97. Lorsqu'il l'aime beaucoup et qu'il veut l'obliger, v.1063 (Acte 4, scène 2, NOTAIRE)
  98. Par un peu de secours soulage ma langueur. v.1107 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  99. Bon. Georgette, ma mignonne, v.1108 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  100. Et voilà pour t'avoir, Georgette, un cotillon, v.1118 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  101. Oui, fort bien, hors l'argent qu'il ne fallait pas prendre. v.1125 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  102. Je vous laisse l'argent, allez, je vous rejoins, v.1130 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  103. Tous ces gens qui sous main travaillent chaque jour, v.1138 (Acte 4, scène 5, ARNOLPHE)
  104. Si message ou poulet de sa part peut entrer. v.1142 (Acte 4, scène 5, ARNOLPHE)
  105. Nous n'avons point voulu de peur du personnage, v.1168 (Acte 4, scène 6, HORACE)
  106. Risquer à nous tenir ensemble davantage, v.1169 (Acte 4, scène 6, HORACE)
  107. Adieu je vais songer aux choses nécessaires. v.1181 (Acte 4, scène 6, HORACE)
  108. Coup sur coup je verrai par leur intelligence, v.1184 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  109. En sage philosophe on m'a vu, vingt années, v.1188 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  110. Que l'on me donne avis du piège qu'on me dresse, v.1213 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  111. Je le jurerais presque à voir votre visage. v.1224 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  112. Quoi qu'il m'arrive au moins aurai-je l'avantage, v.1225 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
  113. De ne pas ressembler à de certaines gens, v.1226 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
  114. C'est un étrange fait, qu'avec tant de lumières. v.1228 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  115. Qu'on soit digne à son choix de louange ou de blâme, v.1241 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  116. Mettez-vous dans l'esprit qu'on peut du cocuage, v.1244 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  117. Se faire en galant homme une plus douce image, v.1245 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  118. N'imiter pas ces gens un peu trop débonnaires, v.1252 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  119. En font partout l'éloge, et prônent leurs talents, v.1255 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  120. Et font qu'avec raison les gens sont étonnés v.1258 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  121. Je ne suis pas aussi pour ces gens turbulents, v.1263 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  122. Quoi qu'on en puisse dire, enfin le cocuage v.1272 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  123. Sous des traits moins affreux aisément s'envisage : v.1273 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  124. Corriger le hasard par la bonne conduite. v.1285 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  125. C'est-à-dire dormir et manger toujours bien, v.1286 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
  126. Se retranchant toujours sur leurs sages prouesses, v.1297 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  127. Prennent droit de traiter les gens de haut en bas, v.1299 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  128. Le cocuage n'est que ce que l'on le fait, v.1303 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  129. Mille gens le sont bien sans vous faire bravade ; v.1313 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  130. J'ai, contre mon espoir, vu quelques gens paraître, v.1381 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  131. Ces gens-là, dont était je pense mon jaloux, v.1386 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  132. Et comme je songeais à me retirer moi, v.1399 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  133. Car les discours qu'entre eux ces gens avaient tenus, v.1402 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  134. N'a plus voulu songer à retourner chez soi, v.1410 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  135. Donne avec un jeune homme un étrange soupçon ; v.1431 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  136. Mais vous êtes du monde, et dans votre sagesse v.1444 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  137. Un de mes gens la garde au coin de ce détour. v.1446 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  138. C'est un logement sûr que je vous fais donner. v.1459 (Acte 5, scène 3, HORACE)
  139. Vous loger avec moi ce serait tout détruire v.1460 (Acte 5, scène 3, HORACE)
  140. Songez donc, je vous prie, à revenir bientôt. v.1463 (Acte 5, scène 3, AGNES)
  141. C'est qu'il est dangereux, v.1470 (Acte 5, scène 3, HORACE)
  142. Venez, ce n'est pas là que je vous logerai, v.1482 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  143. Mon visage, friponne, v.1485 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  144. Chez vous le mariage est fâcheux et pénible, v.1516 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  145. Et vos discours en font une image terrible : v.1517 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  146. Et je n'y songeais pas lorsque se fit la chose. v.1525 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  147. Je ne juge pas bien que je suis une bête ? v.1557 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  148. Moi-même, j'en ai honte, et, dans l'âge où je suis v.1558 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  149. Ma main de ce discours ne venge la bravade. v.1565 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  150. J'enrage quand je vois sa piquante froideur, v.1566 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  151. Chose étrange ! D'aimer, et que pour ces traîtresses v.1572 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  152. Je te bouchonnerai, baiserai ; mangerai v.1595 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  153. Mais un cul de couvent me vengera de tout. v.1611 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  154. Jugez, en prenant part à mon inquiétude, v.1632 (Acte 5, scène 6, HORACE)
  155. De mon engagement, qui le pourrait aigrir, v.1643 (Acte 5, scène 6, HORACE)
  156. Dites-lui que mon âge... Ah ! Je le vois venir : v.1650 (Acte 5, scène 6, HORACE)
  157. Il vous touche de près. Et sans votre suffrage v.1664 (Acte 5, scène 7, ENRIQUE)
  158. J'aurais tort de vouloir disposer de ce gage; v.1665 (Acte 5, scène 7, ENRIQUE)
  159. C'est de mon jugement avoir mauvaise estime, v.1668 (Acte 5, scène 7, CHRYSALDE)
  160. Il faut avec vigueur ranger les jeunes gens, v.1682 (Acte 5, scène 7, ARNOLPHE)
  161. Et nous faisons contre eux à leur être indulgents. v.1683 (Acte 5, scène 7, ARNOLPHE)
  162. Que vous nous faites voir pour cet engagement, v.1699 (Acte 5, scène 7, CHRYSALDE)
  163. Et vous pouvez juger ce que je devais faire. v.1705 (Acte 5, scène 7, ARNOLPHE)
  164. L'obligea de sortir de sa natale terre. v.1745 (Acte 5, scène 9, CHRYSALDE)
  165. Ce que votre sagesse avait prémédité. v.1767 (Acte 5, scène 9, HORACE)

LA JALOUSIE DU BARBOUILLÉ (1650)

  1. J'ai une femme qui me fait enrager : au lieu de me donner du soulagement et de faire les choses à mon souhait, elle me fait donner au diable vingt fois le jour ; au lieu de se tenir à la maison, elle aime la promenade, la bonne chère, et fréquente je ne sais quelle sorte de gens. (Acte 1, scène 1, LE BARBOUILLÉ)
  2. Ma foi, excusez-moi : c'est que j'avais l'esprit en écharpe, et je ne songeais pas à ce que je faisais ; mais je sais bien que vous êtes galant homme. (Acte 1, scène 2, LE BARBOUILLÉ)
  3. 5° Parce qu'il y a cinq universelles : le genre, l'espèce, la différence, le propre et l'accident, sans la connaissance desquels il est impossible de faire aucun bon raisonnement ; et comme je m'en sers avec avantage, et que j'en connais l'utilité, je suis cinq fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  4. Ce n'est pas cela : c'est que je vous prie de m'écouter, et croyez que je ne suis pas un homme à vous faire perdre vos peines, et que si vous me satisfaisiez sur ce que je veux de vous, je vous donnerai ce que vous voudrez ; de l'argent, si vous en voulez. (Acte 1, scène 2, LE BARBOUILLÉ)
  5. De l'argent. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  6. Oui, de l'argent, et toute autre chose que vous pourriez demander. (Acte 1, scène 2, LE BARBOUILLÉ)
  7. Tu me prends donc pour un homme à qui l'argent fait tout faire, pour un homme attaché à l'intérêt, pour une âme mercenaire ? (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  8. Sache, mon ami, que quand tu me donnerais une bourse pleine de pistoles, et que cette bourse serait dans une riche boîte, cette boîte dans un étui précieux, cet étui dans un coffret admirable, ce coffret dans un cabinet curieux, ce cabinet dans une chambre magnifique, cette chambre dans un appartement agréable, cet appartement dans un château pompeux, ce château dans une citadelle incomparable, cette citadelle dans une ville célèbre, cette ville dans une île fertile, cette île dans une province opulente, cette province dans une monarchie florissante, cette monarchie dans tout le monde ; et que tu me donnerais le monde où serait cette monarchie florissante, où serait cette province opulente, où serait cette île fertile, où serait cette ville célèbre, où serait cette citadelle incomparable, où serait ce château pompeux, où serait cet appartement agréable, où serait cette chambre magnifique, où serait ce cabinet curieux, où serait ce coffret admirable, où serait cet étui précieux, où serait cette riche boîte dans laquelle serait enfermée la bourse pleine de pistoles, que je me soucierais aussi peu de ton argent et de toi que de cela. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  9. Ma foi, je m'y suis mépris : à cause qu'il est vêtu comme un médecin, j'ai cru qu'il lui fallait parler d'argent ; mais puisqu'il n'en veut point, il n'y a rien plus aisé que de le contenter. (Acte 1, scène 2, LE BARBOUILLÉ)
  10. Monsieur, je vous assure que vous m'obligez beaucoup de me tenir quelquefois compagnie : mon mari est si mal bâti, si débauché, si ivrogne, que ce m'est un supplice d'être avec lui, et je vous laisse à penser quelle satisfaction on peut avoir d'un rustre comme lui. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  11. Changez de discours : voyez porte-guignon qui arrive. (Acte 1, scène 3, CATHAU)
  12. Monsieur, ne m'en dites pas davantage ; je suis votre servante, et vous rends grâces de la peine que vous avez prise. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  13. Ma foi, sans aller chez le notaire, voilà le certificat de mon cocuage. (Acte 1, scène 4, LE BARBOUILLÉ)
  14. Madame la carogne, je vous trouve avec un homme, après toutes les défenses que je vous ai faites, et vous me voulez envoyer de Gemini en Capricorne ! (Acte 1, scène 4, LE BARBOUILL?)
  15. Ne voilà pas encore mon maudit gendre qui querelle ma fille ? (Acte 1, scène 5, GORGIBUS)
  16. Vous n'aurez point la paix dans votre ménage ? (Acte 1, scène 5, GORGIBUS)
  17. Quel grabuge ! (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  18. C'est mon gendre et ma fille qui ont eu bruit ensemble. (Acte 1, scène 6, GORGIBUS)
  19. Socrates recommandait trois choses fort soigneusement à ses disciples : la retenue dans les actions, la sobriété dans le manger, et de dire les choses en peu de paroles. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  20. Tu as la mine de suivre fort ton caprice : des parties d'oraison, tu n'aimes que la conjonction ; des genres, le masculin ; des déclinaisons, le génitif ; de la syntaxe, mobile cum fixo ; et enfin de la quantité, tu n'aimes que le dactyle, quia constat ex una longa et duabus brevibus. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  21. J'enrage. (Acte 1, scène 6, LE BARBOUILLÉ)
  22. Otez-moi ce mot : "j'enrage" ; voilà un terme bas et populaire. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  23. Il faut être retiré à la maison, donner ordre au souper, avoir soin du ménage, des enfants ; mais sans tant de discours inutiles, adieu, bonsoir, va-t'en au diable et me laisse en repos. (Acte 1, scène 11, LE BARBOUILLÉ)
  24. Ah, serpent dangereux ! (Acte 1, scène 11, LE BARBOUILLÉ)
  25. Sac à vin infâme, tu ne bouges du cabaret, et tu laisses une pauvre femme avec des petits enfants, sans savoir s'ils ont besoin de quelque chose, à croquer le marmot tout le long du jour. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
  26. Non, cela n'est pas long : cela contient environ soixante ou quatre-vingts pages. (Acte 1, scène 13, LE DOCTEUR)

LE MÉDECIN VOLANT (1659)

  1. Mon oncle veut résolument que ma cousine épouse Villebrequin, et les affaires sont tellement avancées que je crois qu'ils eussent été mariés dès aujourd'hui, si vous n'étiez aimé ; mais comme ma cousine m'a confié le secret de l'amour qu'elle vous porte, et que nous nous sommes vues à l'extrémité par l'avarice de mon vilain oncle, nous nous sommes avisées d'une bonne invention pour différer le mariage. (Acte 1, scène 1, SABINE)
  2. Si vous en pouviez envoyer quelqu'un qui fût de vos bons amis, et qui fût de notre intelligence, il conseillerait à la malade de prendre l'air à la campagne. (Acte 1, scène 1, SABINE)
  3. Le bonhomme ne manquera pas de faire loger ma cousine à ce pavillon qui est au bout de notre jardin, et par ce moyen vous pourriez l'entretenir à l'insu de notre vieillard, l'épouser, et le laisser pester tout son soûl avec Villebrequin. (Acte 1, scène 1, SABINE)
  4. Je songe une chose : si vous faisiez habiller votre valet en médecin ? (Acte 1, scène 1, SABINE)
  5. Employez-moi seulement en vos affaires de conséquence, en quelque chose d'importance : par exemple, envoyez-moi voir quelle heure il est à une horloge, voir combien le beurre vaut au marché, abreuver un cheval ; c'est alors que vous connaîtrez ce que je sais faire. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  6. Mais néanmoins, quand je songe, cela est bien difficile de faire le médecin ; et si je ne fais rien qui vaille... ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  7. Et c'est ce qui me fait enrager : je croyais refaire mon ventre d'une bonne carrelure, et m'en voilà sevré. (Acte 1, scène 3, GROS-RENE)
  8. Je vous amène le plus habile médecin du monde, un homme qui vient des pays étrangers, qui sait les plus beaux secrets, et qui sans doute guérira ma cousine. (Acte 1, scène 4, SABINE)
  9. Mais, à vous dire la vérité, il y en avait trop peu pour asseoir un bon jugement : qu'on la fasse encore pisser. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  10. Voilà tout ce qu'on peut avoir : elle ne peut pas pisser davantage. (Acte 1, scène 4, SABINE)
  11. Nous avons un fort beau jardin, et quelques chambres qui y répondent ; si vous le trouvez à propos, je l'y ferai loger. (Acte 1, scène 5, GORGIBUS)
  12. Il faut avouer que tous ceux qui excellent en quelque science sont dignes de grande louange, et particulièrement ceux qui font profession de la médecine, tant à cause de son utilité, que parce qu'elle contient en elle plusieurs autres sciences, ce qui rend sa parfaite connaissance fort difficile ; et c'est fort à propos qu'Hippocrate dit dans son premier aphorisme : Vita brevis, ars vero longa, occasio autem praeceps, experimentum periculosum, judicium difficile. (Acte 1, scène 8, AVOCAT)
  13. S'il fût demeuré tant soit peu davantage, je l'allais mettre sur une matière sublime et relevée. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  14. Il faut que vous sachiez qu'étant dans son cabinet, j'ai répandu deux fioles d'essence qui étaient sur le bout de sa table ; aussitôt il s'est mis dans une colère si étrange contre moi, qu'il m'a mis hors du logis, et ne me veut plus jamais voir, tellement que je suis un pauvre garçon à présent sans appui, sans support, sans aucune connaissance. (Acte 1, scène 11, SGANARELLE)
  15. Si je suis capable de vous obliger en autre chose, je le ferai de bon coeur. (Acte 1, scène 12, GORGIBUS)
  16. Le nuage est fort épais, et j'ai bien peur que, s'il vient à crever, il ne grêle sur mon dos force coups de bâton, ou que, par quelque ordonnance plus forte que toutes celles des médecins, on m'applique tout au moins un cautère royal sur les épaules. (Acte 1, scène 14, SGANARELLE)
  17. Il est indigne de la vue des gens d'honneur, et puis je ne le saurais souffrir auprès de moi. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  18. Avez-vous vu cette image de la débauche ? (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  19. - Oui, Monsieur Gorgibus, je vous demande pardon de vous avoir tant importuné, et vous promets, mon frère, en présence de Monsieur Gorgibus que voilà, de faire si bien désormais, que vous n'aurez plus lieu de vous plaindre, vous priant de ne plus songer à ce qui s'est passé. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  20. Je vous pardonne, et suis heureusement trompé par Sganarelle, ayant un si brave gendre. (Acte 1, scène 16, GORGIBUS)

LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS (1689)

  1. Ses intelligences même s'étendent jusques en Afrique, et en Asie ; et il est informé de tout ce qui s'agite dans le Conseil d'en haut, du Prête-Jean et du Grand Mogol. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  2. C'est là, belle Julie, la véritable cause de mon retardement ; et si je voulais y donner une excuse galante, je n'aurais qu'à vous dire que le rendez-vous que vous voulez prendre peut autoriser la paresse dont vous me querellez. Que m'engager à faire l'amant de la maîtresse du logis, c'est me mettre en état de craindre de me trouver ici le premier. Que cette feinte où je me force n'étant que pour vous plaire, j'ai lieu de ne vouloir en souffrir la contrainte, que devant les yeux qui s'en divertissent[.] Que j'évite le tête-à-tête avec cette comtesse ridicule, dont vous m'embarrassez, et, en un mot que ne venant ici que pour vous, j'ai toutes les raisons du monde d'attendre que vous y soyez. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  3. Pour mieux cacher notre amour ; et puis, à vous dire la vérité, cette feinte dont vous parlez m'est une comédie fort agréable, et je ne sais si celle que vous nous donnez aujourd'hui me divertira davantage. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  4. Notre Comtesse d'Escarbagnas, avec son perpétuel entêtement de qualité, est un aussi bon personnage qu'on en puisse mettre sur le théâtre. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  5. Le petit voyage qu'elle a fait à Paris, l'a ramenée dans Angoulême plus achevée qu'elle n'était. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  6. Il est cruel, belle Julie, que cet amusement dérobe à mon amour un temps qu'il voudrait employer à vous expliquer son ardeur ; et cette nuit j'ai fait là-dessus quelques vers, que je ne puis m'empêcher de vous réciter, sans que vous me le demandiez, tant la démangeaison de dire ses ouvrages est un vice attaché à la qualité de poète. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  7. C'est en vain que vous vous retranchez sur une fausse modestie, on sait dans le monde que vous avez de l'esprit, et je ne vois pas la raison qui vous oblige à cacher les vôtres. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  8. Mon_Dieu, Madame, marchons là-dessus, s'il vous plaît, avec beaucoup de retenue ; il est dangereux dans le monde de se mêler d'avoir de l'esprit. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  9. Mon_Dieu, Madame, vous voilà toute seule ; quelle pitié est-ce là, toute seule ; il me semble que mes gens m'avaient dit que le vicomte était ici ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  10. Il est vrai qu'il y est venu, mais c'est assez pour lui de savoir que vous n'y étiez pas pour l'obliger à sortir. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  11. Est-ce qu'il n'y a pas une antichambre où se tenir, pour venir quand on vous appelle ; cela est étrange, qu'on ne puisse avoir en province un laquais qui sache son monde. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  12. Allons, des sièges. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  13. En vérité, voilà qui est violent, de ne pouvoir pas avoir un laquais, pour donner des sièges. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  14. Je pense que tous mes gens sont morts, et que nous serons contraintes de nous donner des sièges nous-mêmes. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  15. Des sièges ; et vous, allumez deux bougies dans mes flambeaux d'argent, il se fait déjà tard. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  16. En vérité, Madame, c'est une chose étrange que les petites villes ; on n'y sait point du tout son monde ; et je viens de faire deux ou trois visites, où ils ont pensé me désespérer par le peu de respect qu'ils rendent à ma qualité. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  17. Où auraient-ils appris à vivre, ils n'ont point fait de voyage à Paris ? (Acte 1, scène 2, JULIE)
  18. Les sottes gens que voilà ! (Acte 1, scène 2, JULIE)
  19. Ils sont insupportables avec les impertinentes égalités dont ils traitent les gens. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  20. Car enfin il faut qu'il y ait de la subordination dans les choses ; et ce qui me met hors de moi, c'est qu'un gentilhomme de ville de deux jours, ou de deux cents ans, aura l'effronterie de dire qu'il est aussi bien gentilhomme que feu Monsieur mon mari, qui demeurait à la campagne, qui avait meute de chiens courants, et qui prenait la qualité de comte dans tous les contrats qu'il passait. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  21. On ne s'en lève pas, si l'on veut, de dessus son siège ; et lorsque l'on veut voir la revue, ou le grand ballet de Psyché, on est servie à point nommé. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  22. Car pour Monsieur votre Vicomte, quoique Vicomte de province, c'est toujours un Vicomte, et il peut faire un voyage à Paris, s'il n'en a point fait ; mais un conseiller, et un receveur, sont des amants un peu bien minces, pour une grande Comtesse comme vous. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  23. Ce sont gens qu'on ménage dans les provinces pour le besoin qu'on en peut avoir, ils servent au moins à remplir les vides de la galanterie, à faire nombre de soupirants ; et il est bon, Madame, de ne pas laisser un amant seul maître du terrain, de peur que, faute de rivaux, son amour ne s'endorme sur trop de confiance. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  24. Croyez-moi, si vous voulez vous bien divertir, qu'on dise à vos gens de laisser entrer toute la ville. (Acte 1, scène 4, LE VICOMTE)
  25. Laquais, un siège. (Acte 1, scène 4, LA COMTESSE)
  26. Trouvez bon, Madame, que sans m'engager dans une énumération de vos perfections et charmes, qui me jetterait dans un progrès à l'infini, je conclue ce mot, en vous faisant considérer que je suis d'un aussi franc chrétien, que les poires que je vous envoie, puisque je rends le bien pour le mal, c'est-à-dire, Madame, pour m'expliquer plus intelligiblement, puisque je vous présente des poires de bon-chrétien, pour des poires d'angoisse, que vos cruautés, me font avaler tous les jours. (Acte 1, scène 4, LE VICOMTE)
  27. Je lui suis bien obligé, Madame, et si elle a jamais quelque procès en notre siège, elle verra que je n'oublierai pas l'honneur qu'elle me fait, de se rendre auprès de vos beautés l'avocat de ma flamme. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR TIBAUDIER)
  28. Laquais, donnez un siège à Monsieur Tibaudier. (Acte 1, scène 5, LA COMTESSE)
  29. Ce Monsieur Bobinet, Madame, a la mine fort sage, et je crois qu'il a de l'esprit. (Acte 1, scène 6, LE VICOMTE)
  30. Voilà un jeune gentilhomme qui vient bien dans le monde. (Acte 1, scène 7, LE VICOMTE)
  31. Pour vous, Monsieur, je n'ai rien à vous dire, vous faites bien de pousser votre pointe, cela est naturel, je ne le trouve point étrange, et je vous demande pardon si j'interromps votre comédie ; mais vous ne devez point trouver étrange aussi que je me plaigne de son procédé, et nous avons raison tous deux de faire ce que nous faisons. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  32. Mais vraiment, Monsieur le Receveur, vous ne songez pas à ce que vous dites, on ne traite point de la sorte les femmes de qualité, et ceux qui vous entendent croiraient qu'il y a quelque chose d'étrange entre vous et moi. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  33. Je veux dire que je ne trouve point étrange que vous vous rendiez au mérite de Monsieur le Vicomte : vous n'êtes pas la première femme qui joue dans le monde de ces sortes de caractères, et qui ait auprès d'elle un Monsieur le Receveur, dont on lui voit trahir et la passion, et la bourse pour le premier venu qui lui donnera dans la vue ; mais ne trouvez point étrange aussi que je ne sois point la dupe d'une infidélité si ordinaire aux coquettes du temps, et que je vienne vous assurer devant bonne compagnie que je romps commerce avec vous, et que Monsieur le Receveur ne sera plus pour vous Monsieur le Donneur. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  34. La querelle de vos parents et de ceux de Julie vient d'être accommodée, et les conditions de cet accord, c'est le mariage de vous et d'elle. (Acte 1, scène 9, LE VICOMTE)
  35. Oui, Monsieur Tibaudier, je vous épouse, pour faire enrager tout le monde. (Acte 1, scène 9, LA COMTESSE)
  36. Souffrez, Madame, qu'en enrageant, nous puissions voir ici le reste du spectacle. (Acte 1, scène 9, LE VICOMTE)

L'ÉTOURDI (1663)

  1. Malgré mon changement, est toujours mon rival. v.10 (Acte 1, scène 2, LÉLIE)
  2. Hé ! Oui, tant pis, c'est là ce qui m'afflige. v.12 (Acte 1, scène 2, LÉLIE)
  3. Pour moi, dans ses discours, comme dans son visage, v.27 (Acte 1, scène 2, LÉLIE)
  4. Je vois pour sa naissance un noble témoignage, v.28 (Acte 1, scène 2, L?LIE)
  5. S'imaginant que c'est dans le seul mariage, v.39 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  6. Qu'il pourra rencontrer de quoi vous faire sage. v.40 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  7. Ôter aux jeunes gens les plaisirs de la vie. v.64 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  8. J'en songeais une. v.81 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  9. Et trouvant son argent, qu'ils lui font trop attendre, v.95 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  10. Et l'argent est le Dieu que surtout il révère : v.99 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  11. Ah ! Que le ciel m'oblige, en offrant à ma vue v.111 (Acte 1, scène 3, LÉLIE)
  12. Sous un astre à jamais ne changer son amour. v.154 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  13. Que vos écarts d'esprit n'étonnent plus les gens. v.194 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  14. Songe au moins de Léandre à rompre les desseins, v.198 (Acte 1, scène 4, LÉLIE)
  15. Fort bien. À vrai dire, l'argent ; v.201 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  16. Serait dans notre affaire un sûr et fort agent ; v.202 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  17. Par mon chef, c'est un siècle étrange que le nôtre ! v.204 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  18. L'argent dans une bourse entre agréablement : v.210 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  19. Que dit-elle de moi, cette gente assassine ? v.220 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  20. Oui, vraiment, ce visage est encore fort mettable ; v.231 (Acte 1, scène 5, MASCARILLE)
  21. Ah ! Vraiment je faisais une étrange sottise, v.240 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  22. Je t'engage à servir mon amoureuse ardeur, v.242 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  23. Je suis homme d'honneur, cela me désoblige. v.248 (Acte 1, scène 5, MASCARILLE)
  24. Non, laissez votre argent, v.253 (Acte 1, scène 5, MASCARILLE)
  25. Je vous suis bien tenu de ce soin obligeant, v.261 (Acte 1, scène 6, ANSELME)
  26. Qui m'épargne un grand trouble, et me rend mon argent : v.262 (Acte 1, scène 6, ANSELME)
  27. Je vais m'en décharger au logis tout à l'heure. v.263 (Acte 1, scène 6, ANSELME)
  28. Ma foi, sans moi, l'argent était perdu pour lui. v.265 (Acte 1, scène 6, LÉLIE)
  29. Certes, vous faites rage, et payez aujourd'hui v.266 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  30. D'un jugement très rare, et d'un bonheur extrême. v.267 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  31. Qu'un rival qu'il doit craindre étrangement nous presse, v.272 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  32. Cependant, quand je tente un coup pour l'obliger, v.273 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  33. Dont je cours, moi tout seul, la honte et le danger... v.274 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  34. Que j'attrapais l'argent dont votre soin nous prive. v.276 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  35. À la charge que si... v.286 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  36. Je vous croirais pourtant assez d'intelligence v.299 (Acte 1, scène 7, PANDOLFE)
  37. Oui, vous ne pourriez pas lui dire davantage, v.315 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  38. Que ce que je lui dis, pour le faire être sage. v.316 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  39. D'en retirer l'argent qu'elle pourra coûter : v.349 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  40. Car enfin si l'on veut qu'à l'hymen il se range, v.351 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  41. À cette amour naissante il faut donner le change ; v.352 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  42. Au mariage encore peut porter préjudice. v.356 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  43. Que du choix de Lélie, où l'on veut m'obliger, v.369 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
  44. Ton adresse et tes soins sauraient me dégager ; v.370 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
  45. J'ai tort, et je devrais sans finir mon ouvrage, v.379 (Acte 1, scène 8, MASCARILLE)
  46. Vous faire dire vrai, puisqu'ainsi l'on m'outrage. v.380 (Acte 1, scène 8, MASCARILLE)
  47. Anselme, rebuté de son prétendu gendre, v.391 (Acte 1, scène 8, MASCARILLE)
  48. Je te quitte : mais songe à bien agir pour moi. v.430 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
  49. Et faire sur les pots décharger sa furie. v.452 (Acte 1, scène 9, LÉLIE)
  50. J'ai fait que vers sa grange il a porté ses pas ; v.476 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  51. Enfin je vous ai dit à quoi je vous engage, v.485 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  52. Jouez bien votre rôle, et pour mon personnage, v.486 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  53. Son esprit, il est vrai, trouve une étrange voie v.489 (Acte 2, scène 1, LÉLIE)
  54. Le voir empaqueté de cette étrange sorte : v.534 (Acte 2, scène 3, ANSELME)
  55. J'apporte ici l'argent qui vous est nécessaire, v.549 (Acte 2, scène 3, ANSELME)
  56. Il ne peut sans mourir songer à ce malheur. v.552 (Acte 2, scène 3, MASCARILLE)
  57. Et quand ses déplaisirs prendront quelque allégeance, v.565 (Acte 2, scène 3, MASCARILLE)
  58. Et tout votre visage affreusement laidir. v.602 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  59. Anselme, me serait un charmant badinage, v.607 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  60. Et j'en prolongerais le plaisir davantage : v.608 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  61. Et qui pour ses desseins a d'étranges ressorts. v.614 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  62. L'argent que j'ai donné pour vous faire enterrer. v.622 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  63. De l'argent, dites-vous ? Ah ! C'est donc l'enclouure ? v.623 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  64. Mon argent bien aimé, rentrez dedans ma poche ; v.652 (Acte 2, scène 5, ANSELME)
  65. Vous tuez donc des gens qui se portent fort bien ; v.654 (Acte 2, scène 5, ANSELME)
  66. Ma foi, je m'engendrais d'une belle manière ! v.656 (Acte 2, scène 5, ANSELME)
  67. Sous couleur de changer de l'or que l'on doutait. v.670 (Acte 2, scène 6, LÉLIE)
  68. Et sois plus indulgent à ce peu d'imprudence, v.680 (Acte 2, scène 6, LÉLIE)
  69. Et, s'il a de l'argent, qu'il pourra ce qu'il veut : v.706 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  70. Ou je jure bien fort, que je m'en vengerai ; v.730 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  71. Je te le dis encore, je saurai m'en venger ; v.737 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  72. Une esclave te plaît, tu voulais m'engager v.738 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  73. M'offre à me bien venger en vous rendant service, v.748 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  74. Je songe auparavant à chercher les moyens v.765 (Acte 2, scène 7, LÉANDRE)
  75. Pour en pouvoir juger, et répondre soudain, v.781 (Acte 2, scène 8, LÉANDRE)
  76. Va, va-t'en me servir sans davantage attendre. v.784 (Acte 2, scène 8, LÉANDRE)
  77. Seigneur, obligez-moi de m'enseigner un homme... v.799 (Acte 2, scène 10, LE-COURRIER)
  78. Qu'il vienne retirer son argent. v.827 (Acte 2, scène 10, TRUFALDIN)
  79. Mais l'outrage v.827 (Acte 2, scène 10, MASCARILLE)
  80. Va, sans causer davantage. v.828 (Acte 2, scène 10, TRUFALDIN)
  81. Je songeais à trouver un remède à ce mal, v.850 (Acte 2, scène 11, LÉLIE)
  82. J'ai donc feint une lettre avec diligence, v.856 (Acte 2, scène 11, LÉLIE)
  83. Celles de tous les gens du plus exquis savoir, v.882 (Acte 2, scène 11, MASCARILLE)
  84. Un envers du bon sens, un jugement à gauche, v.888 (Acte 2, scène 11, MASCARILLE)
  85. Et, quoi qu'un maître ait fait pour te faire enrager, v.917 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  86. Achève pour ta gloire, et non pour l'obliger : v.918 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  87. Et changer ses liens en ceux de l'hyménée. v.956 (Acte 3, scène 2, LÉANDRE)
  88. Monsieur, votre visage en un moment s'altère, v.963 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  89. Dans le particulier elle oblige sans peine, v.968 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  90. Quelle surprise étrange ! v.985 (Acte 3, scène 2, LÉANDRE)
  91. Courage : s'il s'y peut enferrer tout de bon, v.986 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  92. Qui ne s'y fût trompé ? Jamais l'air d'un visage, v.991 (Acte 3, scène 2, LÉANDRE)
  93. Si ce qu'il dit est vrai, n'imposa davantage. v.992 (Acte 3, scène 2, L?ANDRE)
  94. D'un semblable procès est juge compétent ; v.1025 (Acte 3, scène 3, LÉANDRE)
  95. Gage qu'il se dédit. v.1029 (Acte 3, scène 3, LÉLIE)
  96. Et moi gage que non. v.1029 (Acte 3, scène 3, LÉANDRE)
  97. Laissez-moi contenter mon courage offensé. v.1054 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  98. Quoi ? Châtier mes gens, n'est pas en ma puissance ? v.1056 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  99. Comment vos gens ? v.1057 (Acte 3, scène 4, LÉANDRE)
  100. Courage, mon garçon, tout heur nous accompagne, v.1083 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  101. Mettons flamberge au vent, et bravoure en campagne, v.1084 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  102. Songez à vous tantôt : Léandre fait parti v.1157 (Acte 3, scène 5, ERGASTE)
  103. Sans courir le danger en tenter la fortune : v.1172 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  104. Pour prévenir nos gens il ne faut tarder guère, v.1184 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  105. Croyez que je mets bien mon adresse en usage, v.1187 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  106. Si j'ai reçu du ciel les fourbes en partage, v.1188 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  107. Tu m'obliges par trop avec cette nouvelle : v.1199 (Acte 3, scène 6, LÉLIE)
  108. Certaines gens font une mascarade, v.1211 (Acte 3, scène 7, LÉLIE)
  109. Hé quoi ! Vous murmurez ! Mais sans vous faire outrage, v.1223 (Acte 3, scène 8, LÉLIE)
  110. Peut-on lever le masque et voir votre visage ? v.1224 (Acte 3, scène 8, L?LIE)
  111. S'il faut pour l'obtenir que tes genoux j'embrasse, v.1240 (Acte 3, scène 8, LÉLIE)
  112. J'entends venir des gens qui sont sur nos talons. v.1242 (Acte 3, scène 8, MASCARILLE)
  113. Quoi ! Masques toute nuit assiégeront ma porte ! v.1244 (Acte 3, scène 9, TRUFALDIN)
  114. Baste ! Songez à vous dans ce nouveau dessein. v.1262 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  115. S'il ne songeait à lui, que l'on le surprendrait, v.1269 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  116. Que sans lui demander gages pour le servir, v.1286 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  117. De pouvoir hautement vous loger avec elle, v.1296 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  118. Dont cette nuit en songe, il a vu le retour : v.1298 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  119. L'obligea d'en sortir une nuit sans éclat. v.1314 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  120. Si bien, que les jugeant morts après ce temps-là, v.1325 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  121. De voir gens pris sur mer par quelque Turc corsaire, v.1336 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  122. Horace vous chargea de voir ici son père, v.1344 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  123. Et puis, outre cela, le temps et l'esclavage, v.1355 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  124. Pourraient-ils pas avoir changé tout son visage ? v.1356 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  125. Nous avons dit tantôt qu'outre que votre image v.1359 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  126. N'avait dans son esprit pu faire qu'un passage, v.1360 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  127. C'est à vous de rêver et de faire des songes, v.1387 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  128. Puisqu'en vous, il est faux, que songes sont mensonges. v.1388 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  129. Vous, que je dois nommer l'ange de mon bonheur. v.1390 (Acte 4, scène , TRUFALDIN)
  130. Le visage, le port... v.1400 (Acte 4, scène , LÉLIE)
  131. Aurait peine à pouvoir connaître mon visage ? v.1403 (Acte 4, scène , TRUFALDIN)
  132. Le sang, bien autrement, conserve cette image ; v.1404 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  133. C'est que dans tous les mots, ils changent nis en rin, v.1413 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  134. Mais, Seigneur Trufaldin, songez-vous que peut-être, v.1439 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  135. Ce monsieur l'étranger a besoin de repaître ? v.1440 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  136. Quel jugement on fait du choix capricieux, v.1461 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  137. Si notre esprit n'est pas sage à toutes les heures, v.1471 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  138. C'est qu'ici votre amour étrangement s'oublie v.1503 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  139. Par vos gestes, durant un moment de repas, v.1510 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  140. À table, où Trufaldin l'oblige de se seoir, v.1514 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  141. Rouge, tout interdit, jouant de la prunelle, v.1516 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  142. Donnons-en à ce fourbe, et du long, et du large, v.1575 (Acte 4, scène 5, TRUFALDIN)
  143. Et de tout crime après mon esprit te décharge. v.1576 (Acte 4, scène 5, TRUFALDIN)
  144. Ah ! Je me vengerai de ce trait déloyal. v.1601 (Acte 4, scène 6, LÉLIE)
  145. Qu'on ne vous verra point vouloir venger sur moi ; v.1622 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  146. Mais tiens-moi donc parole, et songe à mon repos. v.1633 (Acte 4, scène 6, LÉLIE)
  147. Qu'il a tout fait changer par son autorité, v.1657 (Acte 4, scène 7, MASCARILLE)
  148. Eux autres rarement passent pour gens de bien : v.1666 (Acte 4, scène 7, MASCARILLE)
  149. Qui sont gens d'ordinaire à craindre pour leurs corps, v.1686 (Acte 5, scène 1, ERGASTE)
  150. Adieu, certaine affaire à te quitter m'oblige. v.1691 (Acte 5, scène 1, ERGASTE)
  151. Oui, je suis stupéfait de ce dernier prodige : v.1692 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  152. Célie est quelque peu de notre intelligence, v.1699 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  153. Mais ils viennent ; songeons à l'exécution. v.1702 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  154. Chez les Vénitiens, dès un assez jeune âge, v.1711 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  155. La guerre en quelque estime avait mis mon courage, v.1712 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  156. Qui suivit de mon coeur le soudain changement, v.1717 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  157. Parmi vos compagnons sut ranger votre amant, v.1718 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  158. Que pour certain argent qui leur importait fort, v.1726 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  159. Et qui de tous vos gens détourna le naufrage, v.1727 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  160. Vous aviez en ces lieux été mise en otage : v.1728 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  161. Et mon visage aussi par son émotion, v.1741 (Acte 5, scène 2, CÉLIE)
  162. Notre voyage, au moins, pour trois ou quatre jours, v.1745 (Acte 5, scène 2, C?LIE)
  163. Mais ché non point locher te gent te méchant vi. v.1754 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  164. Je crois votre maison franche de tout ombrage. v.1755 (Acte 5, scène 3, ANDRES)
  165. Fous nouviau dant sti fil, moi foir à la fissage. v.1756 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  166. La matame est-il mariage al montsieur ? v.1757 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  167. Moi, chavoir de pon fin, et de fromage pon. v.1769 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  168. Ma parole m'engage à rester en attente, v.1772 (Acte 5, scène 4, LÉLIE)
  169. Car nous sommes d'accord, et sa bonté m'oblige : v.1820 (Acte 5, scène 5, LÉLIE)
  170. Et j'aurai cet honneur d'avoir fini l'ouvrage. v.1835 (Acte 5, scène 5, LÉLIE)
  171. Soit, vous aurez été bien plus heureux que sage. v.1836 (Acte 5, scène 5, MASCARILLE)
  172. Jugez donc le transport où sa beauté me jette, v.1843 (Acte 5, scène 6, ANDRES)
  173. Andrès pour son partage a la reconnaissance, v.1876 (Acte 5, scène 7, CÉLIE)
  174. Juge ce que tu peux te permettre d'espoir. v.1886 (Acte 5, scène 7, C?LIE)
  175. Passait dedans la place, et ne songeait à rien, v.1934 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  176. Songe à cacher aux yeux la honte de sa tête, v.1952 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  177. Andrès, ayant changé quelque temps de visage, v.1979 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  178. À Trufaldin surpris, a tenu ce langage : v.1980 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  179. Je vous laisse à juger si pendant ces affaires, v.1999 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  180. Il ne peut plus songer à se voir possesseur, v.2006 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  181. Qu'en y changeant fort peu je puis la retenir. v.2034 (Acte 5, scène 10, ANDRÈS)
  182. Si je songe aussitôt à me priver de toi ? v.2042 (Acte 5, scène 10, TRUFALDIN)
  183. Et t'engage à son fils sous les lois d'hyménée ? v.2043 (Acte 5, scène 10, TRUFALDIN)
  184. Oui, mon gendre, il est vrai. v.2052 (Acte 5, scène 11, TRUFALDIN)
  185. J'ai des démangeaisons de mariage aussi. v.2066 (Acte 5, scène 11, MASCARILLE)

LE MARIAGE FORCÉ (1668)

  1. Si l'on m'apporte de l'argent, que l'on me vienne quérir vite chez le Seigneur Géronimo ; et si l'on vient m'en demander, qu'on dise que je suis sorti, et que je ne dois revenir de toute la journée. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Quel âge pouvez-vous bien avoir maintenant ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  3. vous ne savez pas, à peu près votre âge ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  4. Est-ce qu'on songe à cela ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Et là-dessus je vous dirai franchement et en ami, comme vous m'avez fait promettre de vous parler, que le mariage n'est guère votre fait. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  6. C'est une chose à laquelle il faut que les jeunes gens pensent bien mûrement avant que de la faire : mais les gens de votre âge n'y doivent point penser du tout. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  7. Et si l'on dit, que la plus grande de toutes les folies, est celle de se marier, je ne vois rien de plus mal à propos, que de la faire, cette folie, dans la saison où nous devons être plus sages. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  8. Je ne vous conseille point de songer au mariage ; et je vous trouverais le plus ridicule du monde, si ayant été libre jusqu'à cette heure, vous alliez vous charger maintenant de la plus pesante des chaînes. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  9. Oui, c'est un mariage, qui se doit conclure ce soir ; et j'ai donné parole. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  10. Vous semble-t-il, Seigneur Géronimo, que je ne sois plus propre à songer à une femme ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  11. Ne parlons point de l'âge que je puis avoir ; mais regardons seulement les choses. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  12. Ô le beau mariage ! (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  13. Ô le beau mariage ! (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  14. Ce mariage doit être heureux ; car il donne de la joie à tout le monde ; et je fais rire tous ceux à qui j'en parle. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  15. Peut-il y avoir un homme qui n'ait, en la voyant, des démangeaisons de se marier ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  16. N'êtes-vous pas bien aise de ce mariage, mon aimable Pouponne ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  17. Il y a je ne sais combien que j'enrage du peu de liberté, qu'il me donne ; et j'ai cent fois souhaité qu'il me mariât, pour sortir promptement de la contrainte, où j'étais avec lui, et me voir en état de faire ce que je voudrai. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  18. Comme vous êtes un fort galant homme, et que vous savez comme il faut vivre ; je crois que nous ferons le meilleur ménage du monde ensemble, et que vous ne serez point de ces maris incommodes, qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  19. Nous n'aurons jamais aucun démêlé ensemble ; et je ne vous contraindrai point dans vos actions ; comme j'espère que de votre côté vous ne me contraindrez point dans les miennes : car pour moi, je tiens qu'il faut avoir une complaisance mutuelle ; et qu'on ne se doit point marier, pour se faire enrager l'un l'autre. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  20. Je vous vois tout changé de visage. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  21. C'est un mal aujourd'hui, qui attaque beaucoup de gens : mais notre mariage vous dissipera tout cela. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  22. Il m'est venu, depuis un moment, de petits scrupules sur le mariage. (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  23. Avant que de passer plus avant, je voudrais bien agiter à fond cette matière ; et que l'on m'expliquât un songe que j'ai fait cette nuit, et qui vient tout à l'heure de me revenir dans l'esprit. (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  24. Vous savez que les songes sont comme des miroirs, où l'on découvre quelquefois tout ce qui nous doit arriver. (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  25. Je n'entends rien du tout aux songes ; et quant au raisonnement du mariage, vous avez deux savants ; deux philosophes vos voisins, qui sont gens à vous débiter tout ce qu'on peut dire sur ce sujet. (Acte 1, scène 3, GERONIMO)
  26. Il faut que je consulte un peu ces gens-là sur l'incertitude où je suis. (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  27. N'est-ce pas une chose horrible ; une chose qui crie vengeance au Ciel, que d'endurer qu'on dise publiquement la forme d'un chapeau ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  28. Seigneur Docteur, ne songez plus à tout cela. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  29. J'ai dessein de prendre une femme, pour me tenir compagnie dans mon ménage. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  30. Monsieur le Docteur, écoutez un peu les gens. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  31. Je vous dis de quel idiome ; de quel langage. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  32. Il faut bien des cérémonies avec ces sortes de gens-ci ! (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  33. Au diable les savants, qui ne veulent point écouter les gens. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  34. Seigneur Sganarelle, changez, s'il vous plaît, cette façon de parler. (Acte 1, scène 5, MARPHURIUS)
  35. Notre philosophie ordonne de ne point énoncer de proposition décisive ; de parler de tout avec incertitude ; de suspendre toujours son jugement : et par cette raison vous ne devez pas dire, je suis venu ; mais il me semble que je suis venu. (Acte 1, scène 5, MARPHURIUS)
  36. J'enrage. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  37. Je te ferai changer de note, chien de philosophe enragé. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  38. M'outrager de la sorte ! (Acte 1, scène 5, MARPHURIUS)
  39. Corrigez, s'il vous plaît, cette manière de parler. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  40. Que dois-je faire dans l'incertitude des suites de mon mariage ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  41. Tu épouseras une femme gentille ; une femme gentille. (Acte 1, scène 6, DEUXIÈME ÉGYPTIENNE)
  42. Il faut absolument que je sache la destinée de mon mariage : et pour cela, je veux aller trouver ce grand magicien, dont tout le monde parle tant, et qui par son art admirable, fait voir tout ce que l'on souhaite. (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  43. Et vous pouvez, cruelle que vous êtes, oublier de la sorte l'amour que j'ai pour vous ; et les obligeantes paroles que vous m'aviez données ? (Acte 1, scène 7, LYCASTE)
  44. Je vous considère toujours de même ; et ce mariage ne doit point vous inquiéter. (Acte 1, scène 7, DORIMENE)
  45. Agréez, Monsieur, que je vous félicite de votre mariage, et vous présente en même temps mes très humbles services. (Acte 1, scène 7, LYCASTE)
  46. Me voilà tout à fait dégoûté de mon mariage ; et je crois que je ne ferai pas mal de m'aller dégager de ma parole. (Acte 1, scène 7, SGANARELLE)
  47. Il m'en a coûté quelque argent : mais il vaut mieux encore perdre cela que de m'exposer à quelque chose de pis. (Acte 1, scène 7, SGANARELLE)
  48. Mon gendre, soyez le bienvenu. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  49. Vous venez pour conclure le mariage ? (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  50. Allons, entrez donc, mon gendre. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  51. Seigneur Alcantor, j'ai demandé votre fille en mariage, il est vrai ; et vous me l'avez accordée : mais je me trouve un peu avancé en âge pour elle ; et je considère, que je ne suis point du tout son fait. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  52. La raison ; c'est que je ne me sens point propre pour le mariage ; et que je veux imiter mon père, et tous ceux de ma race, qui ne se sont jamais voulu marier. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  53. Encore est-il plus raisonnable que je ne pensais ; et je croyais avoir bien plus de peine à m'en dégager. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  54. Ma foi, quand j'y songe, j'ai fait fort sagement, de me tirer de cette affaire ; et j'allais faire un pas, dont je me serais peut-être longtemps repenti. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  55. Mon père m'a dit, Monsieur, que vous vous étiez venu dégager de la parole que vous aviez donnée. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)
  56. D'autres gens feraient du bruit, et s'emporteraient contre vous : mais nous sommes personnes à traiter les choses dans la douceur ; et je viens vous dire civilement qu'il faut, si vous le trouvez bon, que nous nous coupions la gorge ensemble. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)
  57. Je suis votre valet : je n'ai point de gorge à me couper. (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
  58. Allons nous réjouir, et célébrer cet heureux mariage. (Acte 1, scène 10, ALCANTOR)

LE BOURGEOIS GENTILHOMME (1673)

  1. Il y a plaisir, ne m'en parlez point, à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art ; qui sachent faire un doux accueil aux beautés d'un ouvrage ; et par de chatouillantes approbations, vous régaler de votre travail. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  2. Il n'y a rien, à mon avis, qui nous paye mieux que cela de toutes nos fatigues ; et ce sont des douceurs exquises que des louanges éclairées. (Acte 1, scène 1, LE MA?TRE ? DANSER)
  3. Il n'y a rien assurément qui chatouille davantage que les applaudissements que vous dites ; mais cet encens ne fait pas vivre. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  4. Des louanges toutes pures, ne mettent point un homme à son aise : il y faut mêler du solide ; et la meilleure façon de louer, c'est de louer avec les mains. (Acte 1, scène 1, LE MA?TRE DE MUSIQUE)
  5. C'est un homme, à la vérité, dont les lumières sont petites, qui parle à tort et à travers de toutes choses, et n'applaudit qu'à contre-sens ; mais son argent redresse les jugements de son esprit. (Acte 1, scène 1, LE MA?TRE DE MUSIQUE)
  6. Ses louanges sont monnayées ; et ce bourgeois ignorant nous vaut mieux, comme vous voyez, que le grand seigneur éclairé qui nous a introduits ici. (Acte 1, scène 1, LE MA?TRE DE MUSIQUE)
  7. Il y a quelque chose de vrai dans ce que vous dites ; mais je trouve que vous appuyez un peu trop sur l'argent ; et l'intérêt est quelque chose de si bas, qu'il ne faut jamais qu'un honnête homme montre pour lui de l'attachement. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  8. Vous recevez fort bien pourtant l'argent que notre homme vous donne. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  9. Je vous ai fait un peu attendre, mais c'est que je me fais habiller aujourd'hui comme les gens de qualité ; et mon tailleur m'a envoyé des bas de soie que j'ai pensé ne mettre jamais. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  10. Mon tailleur m'a dit que les gens de qualité étaient comme cela le matin. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  11. Est-ce que les gens de qualité apprennent aussi la musique ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  12. Il faut vous figurer qu'ils sont habillés en bergers. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  13. Pourquoi toujours des bergers ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  14. Lorsqu'on a des personnes à faire parler en musique, il faut bien que pour la vraisemblance, on donne dans la bergerie. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  15. Le chant a été de tout temps affecté aux bergers ; et il n'est guère naturel en dialogue, que des princes, ou des bourgeois, chantent leurs passions. (Acte 1, scène 2, LE MA?TRE ? DANSER)
  16. Sont-ce encore des bergers ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  17. Voilà qui n'est point sot, et ces gens-là se trémoussent bien. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  18. Est-ce que les gens de qualité en ont ? (Acte 2, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  19. Si vous voulez la saluer avec beaucoup de respect, il faut faire d'abord une révérence en arrière, puis marcher vers elle avec trois révérences en avant, et à la dernière vous baisser jusqu'à ses genoux. (Acte 2, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  20. Vous êtes de plaisantes gens, de vouloir comparer vos sciences à la mienne ! (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
  21. Un homme sage est au-dessus de toutes les injures qu'on lui peut dire ; et la grande réponse qu'on doit faire aux outrages, c'est la modération et la patience. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  22. Ce n'est pas de vaine gloire, et de condition, que les hommes doivent disputer entre eux ; et ce qui nous distingue parfaitement les uns des autres, c'est la sagesse, et la vertu. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  23. Tout ce que je pourrai, car j'ai toutes les envies du monde d'être savant, et j'enrage que mon père et ma mère ne m'aient pas fait bien étudier dans toutes les sciences, quand j'étais jeune. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  24. Cela veut dire que sans la science, la vie est presque une image de la mort. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  25. La seconde de bien juger par le moyen des catégories : et la troisième, de bien tirer une conséquence par le moyen des figures Barbara, Celarent, Darii, Ferio, Baralipton, etc. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  26. La physique est celle qui explique les principes des choses naturelles, et les propriétés du corps ; qui discourt de la nature des éléments, des métaux, des minéraux, des pierres, des plantes, et des animaux, et nous enseigne les causes de tous les météores, l'arc-en-ciel, les feux volants, les comètes, les éclairs, le tonnerre, la foudre, la pluie, la neige, la grêle, les vents et les tourbillons. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  27. Et la voix, I, en rapprochant encore davantage les mâchoires l'une de l'autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles, A, E, I. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  28. La voix, U, se forme en rapprochant les dents sans les joindre entièrement, et allongeant les deux lèvres en dehors, les approchant aussi l'une de l'autre sans les joindre tout à fait : U (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  29. Vos deux lèvres s'allongent comme si vous faisiez la moue : d'où vient que si vous la voulez faire à quelqu'un, et vous moquer de lui, vous ne sauriez lui dire que U. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  30. Je voudrais donc lui mettre dans un billet : Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour ; mais je voudrais que cela fût mis d'une manière galante, que cela fût tourné gentiment. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  31. J'enrage. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  32. J'ai amené des gens pour vous habiller en cadence, et ces sortes d'habits se mettent avec cérémonie. (Acte 2, scène 5, LE MAÎTRE TAILLEUR)
  33. Mon gentilhomme, donnez, s'il vous plaît, aux garçons quelque chose pour boire. (Acte 2, scène 5, GARCON-TAILLEUR)
  34. Mon gentilhomme. (Acte 2, scène 5, GARCON-TAILLEUR)
  35. Mon gentilhomme ! (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  36. Allez-vous en demeurer toujours habillé en bourgeois, on ne vous dira point : Mon gentilhomme. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  37. Tenez, voilà pour mon Gentilhomme. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  38. Ne bougez, la voilà. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  39. Je te baillerai sur le nez, si tu ris davantage. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  40. J'enrage. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  41. Que tu songes, coquine, à préparer ma maison pour la Compagnie qui doit venir tantôt. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  42. Vous devriez au moins la fermer à certaines gens. (Acte 3, scène 2, NICOLE)
  43. Qu'est-ce que c'est donc, mon mari, que cet équipage-là ? (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  44. Tout ce monde-là est un monde qui a raison, et qui est plus sage que vous. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  45. On dirait qu'il est céans carême-prenant tous les jours ; et dès le matin, de peur d'y manquer, on y entend des vacarmes de violons et de chanteurs, dont tout le voisinage se trouve incommodé. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  46. Je ne saurais plus voir mon ménage propre, avec cet attirail de gens que vous faites venir chez vous[.] (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  47. Je voudrais bien savoir ce que vous pensez faire d'un maître à danser à l'âge que vous avez. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  48. Vous devriez bien plutôt songer à marier votre fille, qui est en âge d'être pourvue. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  49. Je songerai à marier ma fille, quand il se présentera un parti pour elle ; mais je veux songer aussi à apprendre les belles choses. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  50. J'ai encore ouï dire, Madame, qu'il a pris aujourd'hui, pour renfort de potage, un maître de philosophie. (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  51. Je veux avoir de l'esprit, et savoir raisonner des choses parmi les honnêtes gens. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  52. N'irez-vous point l'un de ces jours au collège vous faire donner le fouet, à votre âge ? (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  53. Plût à Dieu l'avoir tout à l'heure, le fouet, devant tout le monde, et savoir ce qu'on apprend au collège. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  54. Oui, je sais que ce que je dis est fort bien dit, et que vous devriez songer à vivre d'autre sorte. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  55. Ce que nous disons tous deux, le langage que nous parlons à cette heure ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  56. Ô l'étrange chose que d'avoir affaire à des bêtes ! (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  57. Tu allonges les lèvres en dehors et approches la mâchoire d'en haut de celle d'en bas, U, vois-tu ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  58. J'enrage, quand je vois des femmes ignorantes. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  59. Vous devriez envoyer promener tous ces gens-là, avec leurs fariboles. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  60. Et surtout ce grand escogriffe de maître d'armes, qui remplit de poudre tout mon ménage. (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  61. Lorsque je hante la noblesse, je fais paraître mon jugement ; et cela est plus beau que de hanter votre bourgeoisie. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  62. Songez à ce que vous dites. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  63. Oui, il a des bontés pour vous, et vous fait des caresses ; mais il vous emprunte votre argent. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  64. Hé bien, ne m'est-ce pas de l'honneur, de prêter de l'argent à un homme de cette condition-là ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  65. Il suffit que si je lui ai prêté de l'argent, il me le rendra bien, et avant qu'il soit peu. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  66. Il m'a juré sa foi de gentilhomme. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  67. Vous avez tout à fait bon air avec cet habit, et nous n'avons point de jeunes gens à la Cour qui soient mieux faits que vous. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  68. Il le gratte par où il se démange. (Acte 3, scène 4, MADAME JOURDAIN)
  69. Ma foi, Monsieur Jourdain, j'avais une impatience étrange de vous voir. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  70. Vous m'avez généreusement prêté de l'argent en plusieurs occasions, et vous m'avez obligé de la meilleure grâce du monde, assurément. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  71. Vous souvenez-vous bien de tout l'argent que vous m'avez prêté ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  72. J'ai force gens qui m'en prêteraient avec joie ; mais, comme vous êtes mon meilleur ami, j'ai cru que je vous ferais tort si j'en demandais à quelque autre. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  73. Je pense, Madame Jourdain, que vous avez eu bien des amants dans votre jeune âge, belle et d'agréable humeur comme vous étiez. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  74. Je ne songeais pas que vous êtes jeune, et je rêve le plus souvent. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  75. Mais songeons à ma fille. (Acte 3, scène 7, MADAME JOURDAIN)
  76. En vérité, Madame, je suis la plus ravie du monde, de vous voir dans ces sentiments ; car si le maître vous revient, le valet ne me revient pas moins, et je souhaiterais que notre mariage se pût faire à l'ombre du leur. (Acte 3, scène 7, NICOLE)
  77. Je vais, je pense, bien réjouir les gens. (Acte 3, scène 7, NICOLE)
  78. Je fais voir pour une personne toute l'ardeur et toute la tendresse qu'on peut imaginer ; je n'aime rien au monde qu'elle, et je n'ai qu'elle dans l'esprit : elle fait tous mes soins, tous mes désirs, toute ma joie ; je ne parle que d'elle, je ne pense qu'à elle, je ne fais des songes que d'elle, je ne respire que par elle, mon coeur vit tout en elle ; et voilà de tant d'amitié la digne récompense ! (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  79. Je suis deux jours sans la voir, qui sont pour moi deux siècles effroyables ; je la rencontre par hasard ; mon coeur à cette vue, se sent tout transporté, ma joie éclate sur mon visage ; je vole avec ravissement vers elle ; et l'infidèle détourne de moi ses regards, et passe brusquement comme si de sa vie elle ne m'avait vu ! (Acte 3, scène 9, CL?ONTE)
  80. Après tant d'assidus hommages, de soins et de services que je lui ai rendus dans sa cuisine ! (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
  81. Tant de larmes que j'ai versées à ses genoux ! (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  82. Qui songe à cela ? (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
  83. Je veux faire autant de pas qu'elle au changement où je la vois courir, et ne lui laisser pas toute la gloire de me quitter. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  84. Il est vrai ; mais elle a grâce à tout cela, et ses manières sont engageantes, ont je ne sais quel charme à s'insinuer dans les coeurs. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  85. C'est en quoi ma vengeance sera plus éclatante ; en quoi je veux faire mieux voir la force de mon coeur, à la haïr, à la quitter, toute belle, toute pleine d'attraits, toute aimable que je la trouve. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  86. Oui, perfide, ce l'est, puisqu'il faut parler ; et j'ai à vous dire que vous ne triompherez pas comme vous pensez de votre infidélité, que je veux être le premier à rompre avec vous, et que vous n'aurez pas l'avantage de me chasser. (Acte 3, scène 10, CLÉONTE)
  87. Mon mari vient, prenez vite votre temps pour lui demander Lucile en mariage. (Acte 3, scène 11, MADAME JOURDAIN)
  88. Elle me touche assez pour m'en charger moi-même ; et, sans autre détour, je vous dirai que l'honneur d'être votre gendre est une faveur glorieuse que je vous prie de m'accorder. (Acte 3, scène 12, CLÉONTE)
  89. Avant que de vous rendre réponse, Monsieur, je vous prie de me dire, si vous êtes gentilhomme. (Acte 3, scène 12, MONSIEUR JOURDAIN)
  90. Monsieur, la plupart des gens sur cette question n'hésitent pas beaucoup. (Acte 3, scène 12, CLÉONTE)
  91. Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre, et l'usage aujourd'hui semble en autoriser le vol. (Acte 3, scène 12, CL?ONTE)
  92. Je suis né de parents, sans doute, qui ont tenu des charges honorables. (Acte 3, scène 12, CL?ONTE)
  93. Je me suis acquis dans les armes l'honneur de six ans de services, et je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable : mais, avec tout cela, je ne veux point me donner un nom où d'autres en ma place croiraient pouvoir prétendre, et je vous dirai franchement que je ne suis point gentilhomme. (Acte 3, scène 12, CL?ONTE)
  94. Vous n'êtes point gentilhomme, vous n'aurez pas ma fille. (Acte 3, scène 12, MONSIEUR JOURDAIN)
  95. Que voulez-vous donc dire avec votre gentilhomme ? (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  96. Descendons-nous tous deux que de bonne bourgeoisie ? (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  97. Tout ce que j'ai à vous dire, moi, c'est que je veux avoir un gendre gentilhomme. (Acte 3, scène 12, MONSIEUR JOURDAIN)
  98. Il faut à votre fille un mari qui lui soit propre, et il vaut mieux pour elle un honnête homme riche et bien fait, qu'un gentilhomme gueux et mal bâti. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  99. Nous avons le fils du gentilhomme de notre village, qui est le plus grand malitorne et le plus sot dadais que j'aie jamais vu. (Acte 3, scène 12, NICOLE)
  100. Je ne veux point qu'un gendre puisse à ma fille reprocher ses parents, et qu'elle ait des enfants qui aient honte de m'appeler leur grand-maman. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  101. S'il fallait qu'elle me vînt visiter en équipage de Grand-Dame, et qu'elle manquât par mégarde à saluer quelqu'un du quartier, on ne manquerait pas aussitôt de dire cent sottises. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  102. Ils ont amassé du bien à leurs enfants, qu'ils payent maintenant, peut-être, bien cher en l'autre monde, et l'on ne devient guère si riches à être honnêtes gens. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  103. Je ne veux point tous ces caquets, et je veux un homme en un mot qui m'ait obligation de ma fille, et à qui je puisse dire, Mettez-vous là, mon Gendre, et dînez avec moi. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  104. Ne me répliquez pas davantage : ma fille sera Marquise en dépit de tout le monde ; et si vous me mettez en colère, je la ferai Duchesse. (Acte 3, scène 12, MONSIEUR JOURDAIN)
  105. Cléonte, ne perdez point courage encore. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  106. Tu as raison ; mais je ne croyais pas qu'il fallût faire ses preuves de noblesse, pour être gendre de Monsieur Jourdain. (Acte 3, scène 13, CLÉONTE)
  107. Je ne sais pas, Dorante, je fais encore ici une étrange démarche, de me laisser amener par vous dans une maison où je ne connais personne. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  108. Mais vous ne dites pas que je m'engage insensiblement chaque jour à recevoir de trop grands témoignages de votre passion ? (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  109. Pour moi, je ne puis plus répondre de rien, et je crois qu'à la fin vous me ferez venir au mariage dont je me suis tant éloignée. (Acte 3, scène 15, DORIM?NE)
  110. Les dépenses que je vous vois faire pour moi, m'inquiètent par deux raisons ; l'une, qu'elles m'engagent plus ne je ne voudrais ; et l'autre, que je suis sûre, sans vous déplaire, que vous ne les faites point, que vous ne vous incommodiez ; et je ne veux point cela. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  111. Madame, ce m'est une gloire bien grande de me voir assez fortuné, pour être si heureux, que d'avoir le bonheur que vous ayez eu la bonté de m'accorder la grâce de me faire l'honneur de m'honorer de la faveur de votre présence : et si j'avais aussi le mérite, pour mériter un mérite comme le vôtre, et que le Ciel... envieux de mon bien... m'eût accordé... l'avantage de me voir digne... des... (Acte 3, scène 16, MONSIEUR JOURDAIN)
  112. C'est un bon bourgeois assez ridicule, comme vous voyez, dans toutes ses manières. (Acte 3, scène 16, DORANTE)
  113. Songeons à manger. (Acte 3, scène 16, DORANTE)
  114. Monsieur Jourdain a raison, Madame, de parler de la sorte, et il m'oblige de vous faire si bien les honneurs de chez lui. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  115. Si Damis s'en était mêlé, tout serait dans les règles ; il y aurait partout de l'élégance et de l'érudition, et il ne manquerait pas de vous exagérer lui-même toutes les pièces du repas qu'il vous donnerait, et de vous faire tomber d'accord de sa haute capacité dans la science des bons morceaux, de vous parler d'un pain de rive, à biseau doré, relevé de croûte partout, croquant tendrement sous la dent ; d'un vin à sève veloutée, armé d'un vert qui n'est point trop commandant ; d'un carré de mouton gourmandé de persil ; d'une longe de veau de rivière, longue comme cela, blanche, délicate, et qui sous les dents est une vraie pâte d'amande ; de perdrix relevées d'un fumet surprenant ; et pour son opéra, d'une soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon cantonné de pigeonneaux, et couronnée d'oignons blancs, mariés avec la chicorée. Mais pour moi, je vous avoue mon ignorance ; et comme Monsieur Jourdain a fort bien dit, je voudrais que le repas fût plus digne de vous être offert. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  116. Je ne réponds à ce compliment, qu'en mangeant comme je fais. (Acte 4, scène 1, DORIMÈNE)
  117. Mais vous ne voyez pas que Monsieur Jourdain, Madame, mange tous les morceaux que vous touchez. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  118. Et vous, Madame, pour une grand-Dame, cela n'est ni beau, ni honnête à vous, de mettre la dissension dans un ménage, et de souffrir que mon mari soit amoureux de vous. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  119. C'était un fort honnête gentilhomme. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  120. Je dis que c'était un fort honnête gentilhomme. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  121. Et vous l'avez connu pour gentilhomme ? (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  122. Il y a de sottes gens qui me veulent dire qu'il a été marchand. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  123. Tout ce qu'il faisait, c'est qu'il était fort obligeant, fort officieux ; et comme il se connaissait fort bien en étoffes, il en allait choisir de tous les côtés, les faisait apporter chez lui, et en donnait à ses amis pour de l'argent. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  124. Je suis ravi de vous connaître, afin que vous rendiez ce témoignage-là que mon père était gentilhomme. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  125. Vous m'obligerez. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  126. Depuis avoir connu feu Monsieur votre père, honnête gentilhomme, comme je vous ai dit, j'ai voyagé par tout le monde. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  127. Je ne suis revenu de tous mes longs voyages que depuis quatre jours ; et par l'intérêt que je prends à tout ce qui vous touche, je viens vous annoncer la meilleure nouvelle du monde. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  128. Ce qu'il y a d'avantageux pour vous, c'est qu'il est amoureux de votre fille. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  129. Oui ; et il veut être votre gendre. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  130. Mon gendre, le fils du Grand Turc ! (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  131. Le fils du grand Turc ; votre gendre. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  132. Acciam croc soler ouch alla moustaph gidelum amanahem varabini oussere carbulath c'est-à-dire ; n'as-tu point vu une jeune belle personne, qui est la fille de Monsieur Jourdain, gentilhomme parisien ? (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  133. Enfin, pour achever mon ambassade, il vient vous demander votre fille en mariage ; et pour avoir un beau-père qui soit digne de lui, il veut vous faire Mamamouchi, qui est une certaine grande dignité de son pays. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  134. Elle changera de sentiment, quand elle verra le fils du Grand Turc ; et puis il se rencontre ici une aventure merveilleuse, c'est que le fils du Grand Turc ressemble à ce Cléonte, à peu de chose près. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  135. Ce sont façons de parler obligeantes de ces pays-là. (Acte 4, scène 4, COVIELLE)
  136. Il dit que vous alliez vite avec lui vous préparer pour la cérémonie, afin de voir ensuite votre fille, et de conclure le mariage. (Acte 4, scène 4, COVIELLE)
  137. Êtes-vous en âge de danser des ballets ? (Acte 5, scène 1, MADAME JOURDAIN)
  138. C'en est le vrai secret, et toutes ces choses finissent avec le mariage. (Acte 5, scène 2, DORIMÈNE)
  139. Monsieur, nous venons rendre hommage, Madame, et moi, à votre nouvelle dignité, et nous réjouir avec vous du mariage que vous faites de votre fille avec le fils du Grand Turc. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  140. Cela n'est rien, j'excuse en elle un pareil mouvement ; votre coeur lui doit être précieux, et il n'est pas étrange que la possession d'un homme comme vous puisse inspirer quelques alarmes. (Acte 5, scène 3, DORIMÈNE)
  141. Vous voyez, Madame, que Monsieur Jourdain n'est pas de ces gens que les prospérités aveuglent, et qu'il sait dans sa gloire connaître encore ses amis. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  142. Venez, ma fille, approchez-vous, et venez donner votre main à Monsieur, qui vous fait l'honneur de vous demander en mariage. (Acte 5, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  143. Non, mon père, je vous l'ai dit, il n'est point de pouvoir qui me puisse obliger de prendre un autre mari que Cléonte ; et je me résoudrai plutôt à toutes les extrémités, que de... (Acte 5, scène 5, LUCILE)
  144. On dit que vous voulez donner votre fille en mariage à un carême-prenant. (Acte 5, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  145. C'est vous qu'il n'y a pas moyen de rendre sage, et vous allez de folie en folie. (Acte 5, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  146. Quel est votre dessein, et que voulez-vous faire avec cet assemblage ? (Acte 5, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  147. Vous refusez Son Altesse Turque pour gendre ? (Acte 5, scène 6, DORANTE)
  148. C'est l'amitié que nous avons pour vous, qui nous fait intéresser dans vos avantages. (Acte 5, scène 6, DORANTE)
  149. Je vous dis que ce mariage-là se fera. (Acte 5, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  150. Oui, voilà qui est fait, je consens au mariage. (Acte 5, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  151. Monsieur, distinguez-nous parmi les gens qui crient. v.112 (Acte 5, scène 7, HOMME-DU-BEL-AIR)
  152. Si bien faite et si gentille, v.140 (Acte 5, scène 7, VIEUX BOURGEOIS BABILLARD)
  153. Les gens de l'entriguet : v.150 (Acte 5, scène 7, VIEUX BOURGEOIS BABILLARD)
  154. Le sang au visage me monte, v.156 (Acte 5, scène 7, VIEILLE BOURGEOISE BABILLARDE)
  155. Quel mélange ! v.171 (Acte 5, scène 7, HOMMES-FEMMES)
  156. Quelle cohue étrange ! v.172 (Acte 5, scène 7, HOMMES FEMMES)
  157. J'enrage, Diou me damne. v.176 (Acte 5, scène 7, AUTRE-GASCON)
  158. Ah ! Qu'il fait beau dans ces bocages, v.287 (Acte 5, scène 11, MUSICIENS POITEVINS)
  159. Le rossignol sous ces tendres feuillages v.289 (Acte 5, scène 11, AUTRE MUSICIEN)
  160. Ces doux ramages, v.292 (Acte 5, scène 11, AUTRE MUSICIEN)

LE SICILIEN (1668)

  1. N'avancez pas davantage, et demeurez dans cet endroit, jusqu'à ce que je vous appelle. (Acte 1, scène 1, HALI)
  2. Il est vrai qu'elle, et moi, souvent, nous nous sommes parlé des yeux : mais comment reconnaître que chacun, de notre côté, nous ayons, comme il faut, expliqué ce langage ? (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  3. Je veux, jusques au jour, les faire, ici, chanter ; et voir si leur musique n'obligera point cette belle à paraître à quelque fenêtre. (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  4. Ce qu'ils jugeront de meilleur. (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  5. Ce sont deux bergers amoureux, tous remplis de langueur, qui sur bémol, viennent, séparément faire leurs plaintes dans un bois ; puis se découvrent l'un à l'autre, la cruauté de leurs maîtresses ; et, là-dessus, vient un berger joyeux, avec un bécarre admirable, qui se moque de leur faiblesse. (Acte 1, scène 2, HALI)
  6. Il faut que, dans l'obscurité, je tâche à découvrir quelles gens ce peuvent être. (Acte 1, scène 4, DON PÈDRE)
  7. Si nous le tenions ici, que je prendrais de joie à venger sur son dos, tous les pas inutiles que sa jalousie nous fait faire ! (Acte 1, scène 4, HALI)
  8. Holà, Francisque, Dominique, Simon, Martin, Pierre, Thomas, Georges, Charles, Barthélemy ; allons, promptement, mon épée, ma rondache, ma hallebarde, mes pistolets, mes mousquetons, mes fusils ; vite, dépêchez ; allons, tue, point de quartier. (Acte 1, scène 4, DON PÈDRE)
  9. Ces gens sont-ils sortis ? (Acte 1, scène 5, HALI)
  10. Non, personne ne bouge. (Acte 1, scène 5, ADRASTE)
  11. Allons, le jour paraît ; je vais chercher mes gens, et venir attendre, en ce lieu, que notre jaloux sorte. (Acte 1, scène 5, HALI)
  12. J'ai une affaire qui m'oblige à sortir à l'heure qu'il est. (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  13. Fort bon ; cela n'est jamais qu'obligeant. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  14. Quelque mine qu'on fasse, on est, toujours, bien aise d'être aimée : ces hommages à nos appas, ne sont, jamais, pour nous déplaire. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  15. Y a-t-il rien qui marque, davantage, la beauté du choix que l'on fait ? (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  16. Je serai fort ravi qu'on ne vous trouve point si belle; et vous m'obligerez, de n'affecter point tant de la paraître à d'autres yeux. (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  17. Pour moi, je vous l'avoue, si j'étais galant d'une femme qui fût au pouvoir de quelqu'un, je mettrais toute mon étude à rendre ce quelqu'un jaloux, et l'obliger à veiller, nuit, et jour, celle que je voudrais gagner. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  18. Quelle obligation vous ai-je, si vous changez mon esclavage en un autre beaucoup plus rude ? (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  19. Vous êtes, aujourd'hui, dans une humeur désobligeante ; et je pardonne ces paroles au chagrin où vous pouvez être, de vous être levée matin. (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  20. Tu sais que, de tout temps, je me suis plu à la peinture, et que, parfois, je manie le pinceau, contre la coutume de France, qui ne veut pas qu'un gentilhomme sache rien faire : ainsi, j'aurai la liberté de voir cette belle à mon aise. (Acte 1, scène 9, ADRASTE)
  21. Je vous envoie, au lieu de moi, pour le portrait que vous savez, ce gentilhomme français, qui, comme curieux d'obliger les honnêtes gens, a bien voulu prendre ce soin, sur la proposition que je lui en ai faite. (Acte 1, scène 10, DON PÈDRE)
  22. Il est, sans contredit, le premier homme du monde pour ces sortes d'ouvrages ; et j'ai cru que je ne pouvais rendre un service plus agréable, que de vous l'envoyer, dans le dessein que vous avez d'avoir un portrait achevé, de la personne que vous aimez. (Acte 1, scène 10, DON P?DRE)
  23. Toute mon ambition est de rendre service aux gens de nom, et de mérite. (Acte 1, scène 10, ADRASTE)
  24. Voici un gentilhomme que Damon nous envoie, qui se veut bien donner la peine de vous peindre. (Acte 1, scène 11, DON PÈDRE)
  25. Holà, Seigneur Français, cette façon de saluer n'est point d'usage en ce pays. (Acte 1, scène 11, DON P?DRE)
  26. Il n'y a personne, sans doute, qui ne tînt à beaucoup de gloire, de toucher à un tel ouvrage. (Acte 1, scène 11, ADRASTE)
  27. Finissons cela, de grâce, laissons les compliments, et songeons au portrait. (Acte 1, scène 11, DON PÈDRE)
  28. Ici. Voici le lieu le plus avantageux, et qui reçoit le mieux les vues favorables de la lumière que nous cherchons. (Acte 1, scène 11, ADRASTE)
  29. Là, un peu davantage ; encore tant soit peu. (Acte 1, scène 11, ADRASTE)
  30. Il faudrait, pour les contenter, ne faire qu'un portrait pour toutes ; car, toutes, demandent les mêmes choses ; un teint tout de lys et de roses, un nez bien fait, une petite bouche, et de grands yeux vifs, bien fendus ; et, surtout, le visage pas plus gros que le poing, l'eussent-elles d'un pied de large. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  31. Pour moi, je vous demande un portrait qui soit moi, et qui n'oblige point à demander qui c'est. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  32. Seigneur Français, vous ne devriez pas, ce me semble, parler ; cela vous détourne de votre ouvrage. (Acte 1, scène 11, DON PÈDRE)
  33. Point du tout, j'ai, toujours, de coutume de parler quand je peins ; et il est besoin, dans ces choses, d'un peu de conversation, pour réveiller l'esprit, et tenir les visages dans la gaieté nécessaire aux personnes que l'on veut peindre. (Acte 1, scène 11, ADRASTE)
  34. Et qui laisse monter les gens, sans nous en venir avertir ? (Acte 1, scène 12, DON PÈDRE)
  35. J'ai ce soufflet fort sur le coeur ; et je suis dans l'incertitude, si pour me venger de l'affront, je dois me battre avec mon homme ; ou bien, le faire assassiner. (Acte 1, scène 12, HALI)
  36. Non, il n'est rien qui puisse effacer de mon coeur les tendres témoignages... (Acte 1, scène 12, ADRASTE)
  37. Et vous, je vous conjure de ne vous relâcher point : et de garder un esprit gai, pour le dessein que j'ai d'achever notre ouvrage. (Acte 1, scène 12, ADRASTE)
  38. Ce gentilhomme me paraît le plus civil du monde ; et l'on doit demeurer d'accord, que les Français ont quelque chose, en eux, de poli, de galant, que n'ont point les autres nations. (Acte 1, scène 13, ISIDORE)
  39. Il va jusques à vouloir que je sois, toujours, voilée ; et pour m'avoir trouvée le visage un peu découvert, il a mis l'épée à la main, et m'a réduite à me jeter chez vous, pour vous demander votre appui contre son injustice. (Acte 1, scène 14, CLIMÈNE)
  40. L'infâme, croit avoir trouvé, chez vous, un assuré refuge : mais vous êtes trop raisonnable, pour blâmer mon ressentiment. (Acte 1, scène 15, ADRASTE)
  41. Oui, je prends son parti ; et si vous voulez m'obliger, vous oublierez votre colère, et vous vous réconcilierez tous deux. (Acte 1, scène 15, DON PÈDRE)
  42. Vous m'obligez sensiblement, et j'en garderai la mémoire. (Acte 1, scène 17, DON PÈDRE)
  43. Ce sont gens vêtus en Maures, qui dansent admirablement. (Acte 1, scène 19, LE SÉNATEUR)

DON GARCIE DE NAVARRE (1682)

  1. Et voulait réparer, par ce faible avantage, v.35 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  2. Ce qu'au fond de mon coeur je lui faisais d'outrage. v.36 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  3. Et puisqu'avant ses soins, où pour vous il s'engage, v.39 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  4. Done Ignès de son coeur avait reçu l'hommage ; v.40 (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  5. Qu'il en peut justement combattre les hommages, v.51 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  6. Et sans scrupule ailleurs donner tous ses suffrages. v.52 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  7. Rien ne peut excuser l'étrange frénésie ; v.64 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  8. Un soupir, un regard, une simple rougeur, v.69 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  9. Ah ! Ne m'avancez point cette étrange maxime v.100 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  10. Au milieu de Léon, on a vu son courage v.115 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  11. Me donner de sa flamme un noble témoignage, v.116 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  12. S'il ne purge ses feux de leurs transports jaloux, v.138 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  13. Et ne les range aux lois, que je lui veux prescrire, v.139 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  14. Et que ce que les uns regardent comme outrage, v.155 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  15. Soit vu par d'autres yeux sous un autre visage. v.156 (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  16. À l'appas dangereux de sa fausse équité. v.174 (Acte 1, scène 2, DON ALVAR)
  17. Dont je puis faire hommage à l'éclat de vos yeux, v.206 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  18. Souhaité le partage à vos divins appas, v.222 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  19. Mais puisque enfin les cieux de tout ce juste hommage, v.227 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  20. À mes feux prévenus dérobent l'avantage. v.228 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  21. D'un frère et d'un État les suffrages propices. v.232 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  22. Je sais que vous pouvez, Prince, en vengeant nos droits v.233 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  23. Quand d'un injuste ombrage v.255 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  24. Votre raison saura me réparer l'outrage ; v.256 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  25. Et je croyais cet ordre un assez doux langage v.295 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  26. Pour n'avoir pas besoin d'en dire davantage. v.296 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  27. J'en étais en peine, et tu m'obliges fort, v.326 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  28. Je vous vois tout à coup le visage égaré ; v.334 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  29. Ce changement soudain a lieu de me surprendre, v.335 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  30. Non, non, je dois ici vous rendre un témoignage, v.347 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  31. Qu'à mon coeur cet écrit n'a point donné d'ombrage ; v.348 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  32. Je songe auprès du Prince à bien faire ma Cour. v.407 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  33. Qu'un parfait courtisan veuille charger leur suite, v.412 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  34. Qui sur tous ces flatteurs venge équitablement, v.434 (Acte 2, scène 1, ÉLISE)
  35. Quand on met en usage ou ruse ou trahison. v.447 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
  36. Et j'ose me flatter que le même courage v.524 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  37. Qui put bien me soustraire à sa brutale rage ; v.525 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  38. De grâce songez bien avant que d'assurer, v.546 (Acte 2, scène 5, DON GARCIE)
  39. Avez-vous, dites-moi, perdu le jugement ? v.551 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  40. Je veux bien me purger pour votre seul supplice, v.580 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  41. Et je veux, vous mettant juge en votre intérêt, v.586 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  42. Si par un seul coup d'oeil, ou geste qui l'instruise, v.592 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  43. Vous n'aviez rien à craindre ; et d'autres, sur ce gage, v.652 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  44. Auraient du monde entier bravé le témoignage. v.653 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  45. Efface en votre esprit l'image de mon crime, v.701 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  46. Et vous voir m'outrager par tant d'indignités. v.707 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  47. Un coeur ne peut jamais outrager quand il aime, v.708 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  48. Ne puisse jusque-là faire aller ma vengeance. v.717 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  49. Puisque pour vous venger je vous offre ma mort ; v.719 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  50. Je vous dirai, Seigneur, pour changer d'entretien, v.743 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
  51. Sans que nous essayions d'en partager la gloire ; v.749 (Acte 2, scène 7, DON GARCIE)
  52. Élise, que dis-tu de l'étrange faiblesse, v.764 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  53. Et malgré tant d'éclat relâcher mon courage v.768 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  54. Au pardon trop honteux d'un si cruel outrage ? v.769 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  55. Mais que s'il n'en est point qui davantage irrite, v.772 (Acte 3, scène 1, ÉLISE)
  56. Et qu'un coupable aimé triomphe à nos genoux v.774 (Acte 3, scène 1, ?LISE)
  57. Et qu'il est dangereux qu'un coeur qu'on a charmé, v.814 (Acte 3, scène 1, ÉLISE)
  58. Dont la chaleur vous pousse à venger ma querelle, v.849 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  59. Cet avantage offert de signaler son bras, v.883 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  60. Pour vouloir m'obliger à commettre une faute ; v.905 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  61. Pour un courage haut, pour un coeur magnanime ; v.917 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  62. Mais n'exigez de moi que ce que je vous dois, v.918 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  63. C'est à quoi je m'engage, et je tiendrai parole. v.1037 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  64. Songez que votre bras, Comte, m'est nécessaire ; v.1045 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  65. À jamais n'être à moi vient d'engager son âme ; v.1065 (Acte 3, scène 4, DON GARCIE)
  66. Ou défendre la gloire, ou venger le malheur. v.1071 (Acte 3, scène 4, DON SYLVE)
  67. On sait bien que le prince est dans un âge à suivre v.1100 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  68. Vous avait mise aussi de cette intelligence, v.1108 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  69. Et sous cet équipage, et le bruit de ma mort v.1162 (Acte 4, scène 4, DONA IGNÈS)
  70. Que nous jugeons de tout chacun diversement. v.1183 (Acte 4, scène 6, ÉLISE)
  71. Un piège, dont mon coeur ne saurait se défendre ; v.1197 (Acte 4, scène 6, DON GARCIE)
  72. Présageait à mon coeur cette horrible disgrâce. v.1229 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  73. J'ai vu... Vengeance, ô ciel ! v.1236 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  74. Ah ! Vraiment j'attendais l'excuse d'un outrage, v.1264 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  75. Mais à ce que je vois, c'est un autre langage. v.1265 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  76. Non, non, n'espérez rien après un tel outrage, v.1296 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  77. Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage, v.1297 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  78. Il faut que mon amour se venge avec éclat, v.1299 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  79. Et que de votre esprit les ombrages puissants, v.1378 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  80. Et porter à vos yeux l'éclatant témoignage v.1380 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  81. D'une vertu sincère à qui l'on fait outrage : v.1381 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  82. Et ménager pour vous l'effort prodigieux v.1398 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  83. Votre feinte douceur forge un amusement, v.1402 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  84. Et quel fameux prodige, accusant ma fureur, v.1414 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  85. Songez que par ce choix vous allez vous prescrire v.1416 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  86. Le traître, quel qu'il soit, n'aura pas l'avantage v.1424 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  87. De dérober sa vie à l'effort de ma rage. v.1425 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  88. Et surtout désormais songez bien à quel prix v.1438 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  89. Ces soupçons obligeants que l'on me fait paraître, v.1441 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  90. Voyez bien ce visage, et si de Done Ignès v.1442 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  91. Vous trouble jusque-là l'usage de la vue, v.1445 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  92. De l'outrage sanglant qu'on a fait à ma gloire, v.1465 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  93. Évitons les effets de sa rage animée, v.1473 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  94. Il faut, il faut venger par mon juste trépas v.1490 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  95. L'outrage que j'ai fait à ses divins appas ; v.1491 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  96. Ses soins précipités voulaient à son courage, v.1520 (Acte 5, scène 1, DON ALVAR)
  97. De cette juste mort assurer l'avantage, v.1521 (Acte 5, scène 1, DON ALVAR)
  98. Qu'un rival partageât cette gloire avec lui. v.1523 (Acte 5, scène 1, DON ALVAR)
  99. Et ne m'accusez point d'un trop prompt changement, v.1554 (Acte 5, scène 2, DONA ELVIRE)
  100. Votre sort dans mon âme a fait du changement, v.1579 (Acte 5, scène 3, DONA ELVIRE)
  101. Et lorsque c'est en vain qu'on s'oppose à sa rage, v.1604 (Acte 5, scène 3, DONA ELVIRE)
  102. La soumission prompte est grandeur de courage, v.1605 (Acte 5, scène 3, DONA ELVIRE)
  103. Et ce fatal hommage, où mes voeux sont forcés v.1610 (Acte 5, scène 3, DONA ELVIRE)
  104. Il n'a fait qu'outrager vos attraits glorieux : v.1623 (Acte 5, scène 3, DON GARCIE)
  105. Si les faibles attraits qu'étale mon visage, v.1664 (Acte 5, scène 4, DONA IGNÈS)
  106. M'exposaient au destin de souffrir un volage, v.1665 (Acte 5, scène 4, DONA IGN?S)
  107. Si pour ce changement je pousse des soupirs, v.1670 (Acte 5, scène 4, DONA IGN?S)
  108. Qui m'a de vos deux coeurs caché l'intelligence, v.1677 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  109. Et mes justes froideurs, des désirs d'un volage, v.1680 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  110. Au point de leur naissance, ayant banni l'hommage, v.1681 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  111. Mais quoi que de son coeur vous offrent les hommages, v.1700 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
  112. Usez en généreux de tous vos avantages, v.1701 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
  113. C'est un triste avantage, et l'amant généreux v.1714 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
  114. Le changement qu'en eux a prescrit la nature ; v.1757 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  115. L'outrage que j'ai fait à ses rares vertus. v.1771 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  116. Mais vous avec quels yeux verrez-vous un volage, v.1784 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  117. Ah ! Gardez de me faire un outrage, v.1785 (Acte 5, scène 5, DONA IGNÈS)
  118. Et l'âme la plus sage en ces occasions v.1822 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
  119. Je ne l'exige pas, Madame, pour longtemps, v.1830 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
  120. Je vois, Prince, je vois qu'on doit quelque indulgence, v.1868 (Acte 5, scène 6, DONA ELVIRE)

LA CRITIQUE DE L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. Cela m'étonne aussi ; car ce n'est guère notre coutume, et votre maison, Dieu merci, est le refuge ordinaire de tous les fainéants de la Cour. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  2. La délicatesse est trop grande, de ne pouvoir souffrir que des gens triés. (Acte 1, scène 1, URANIE)
  3. Ma foi, les extravagants ne vont guère loin sans vous ennuyer, et la plupart de ces gens-là ne sont plus plaisants dès la seconde visite. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  4. Ce langage est à la mode, et l'on le tourne en plaisanterie à la Cour. (Acte 1, scène 1, URANIE)
  5. Et qu'un homme montre d'esprit lorsqu'il vient vous dire ; Madame, vous êtes dans la Place Royale, et tout le monde vous voit de trois lieues de Paris, car chacun vous voit de bon oeil ; à cause que Bonneuil est un village à trois lieues d'ici. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  6. On ne dit pas cela aussi, comme une chose spirituelle, et la plupart de ceux qui affectent ce langage, savent bien eux-mêmes qu'il est ridicule. (Acte 1, scène 1, URANIE)
  7. Je les en tiens moins excusables ; et, si j'en étais juge, je sais bien à quoi je condamnerais tous ces Messieurs les Turlupins. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  8. Elle l'avait invité à souper, comme bel esprit, et jamais il ne parut si sot, parmi une demi-douzaine de gens, à qui elle avait fait fête de lui, et qui le regardaient avec de grands yeux, comme une personne qui ne devait pas être faite comme les autres. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  9. Le bel assemblage que ce serait d'une Précieuse, et d'un Turlupin ! (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  10. Eh de grâce, ma chère, faites-moi vite donner un siège. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  11. Voyez un peu, comme les maladies arrivent sans qu'on y songe. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  12. Je ne suis pas si délicate, Dieu merci ; et je trouve pour moi, que cette comédie serait plutôt capable de guérir les gens, que de les rendre malades. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  13. Les enfants par l'oreille m'ont paru d'un goût détestable ; la tarte à la crème m'a affadi le coeur ; et j'ai pensé vomir au potage. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  14. Croyez-moi, ma chère, corrigez de bonne foi votre jugement, et pour votre honneur, n'allez point dire par le monde que cette comédie vous ait plu. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  15. C'est que vous ne voulez pas y en avoir vu, assurément : car enfin toutes ces ordures, Dieu merci, y sont à visage découvert. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  16. Il sied mal de vouloir être plus sage, que celles qui sont sages. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  17. On est ravi de découvrir ce qu'il y peut avoir à redire ; et pour tomber dans l'exemple, il y avait l'autre jour des femmes à cette comédie, vis-à-vis de la loge où nous étions, qui par les mines qu'elles affectèrent durant toute la pièce ; leurs détournements de tête ; et leurs cachements de visage, firent dire de tous côtés cent sottises de leur conduite, que l'on n'aurait pas dites sans cela ; et quelqu'un même des laquais cria tout haut, qu'elles étaient plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  18. Il vient sur ce, LE, d'étranges pensées. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  19. Que vous avez bien raison, Madame ; et que vous me rendrez justice, quand vous croirez que je vous trouve la plus engageante personne du monde ; que j'entre dans tous vos sentiments, et suis charmée de toutes les expressions qui sortent de votre bouche. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  20. Vos paroles, le ton de votre voix, vos regards, vos pas, votre action et votre ajustement ont je ne sais quel air de qualité, qui enchante les gens. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  21. Je vous étudie des yeux et des oreilles ; et je suis si remplie de vous, que je tâche d'être votre singe, et de vous contrefaire en tout. (Acte 1, scène 3, ?LISE)
  22. Cela n'est pas bien de vouloir entrer malgré les gens. (Acte 1, scène 4, GALOPIN)
  23. Je l'ai bien vu, Madame ; et sans votre respect, je lui aurais appris à connaître les gens de qualité. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  24. Un siège donc, impertinent. (Acte 1, scène 4, URANIE)
  25. L'âge le rendra plus éclairé en honnêtes gens. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  26. Il est vrai que cela crie vengeance contre L'École des femmes, et que vous la condamnez avec justice. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  27. Ne bougez, de grâce, et n'interrompez point votre discours. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  28. Vous êtes là sur une matière, qui depuis quatre jours fait presque l'entretien de toutes les maisons de Paris ; et jamais on n'a rien vu de si plaisant, que la diversité des jugements, qui se font là-dessus. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  29. Car enfin, j'ai ouï condamner cette comédie à certaines gens, par les mêmes choses, que j'ai vu d'autres estimer le plus. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  30. Et moi, mon cher Marquis, je trouve le jugement détestable. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  31. La caution n'est pas bourgeoise. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  32. Apprends, Marquis, je te prie, et les autres aussi, que le bon sens n'a point de place déterminée à la comédie ; que la différence du demi-louis d'or, et de la pièce de quinze sols ne fait rien du tout au bon goût ; que debout et assis, on peut donner un mauvais jugement ; et qu'enfin, à le prendre en général, je me fierais assez à l'approbation du parterre, par la raison qu'entre ceux qui le composent, il y en a plusieurs qui sont capables de juger d'une pièce selon les règles, et que les autres en jugent par la bonne façon d'en juger, qui est de se laisser prendre aux choses, et de n'avoir ni prévention aveugle, ni complaisance affectée, ni délicatesse ridicule. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  33. J'enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité ; de ces gens qui décident toujours et parlent hardiment de toutes choses, sans s'y connaître ; qui dans une comédie se récrieront aux méchants endroits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons ; qui voyant un tableau, ou écoutant un concert de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l'Art qu'ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  34. Morbleu, Messieurs, taisez-vous, quand Dieu ne vous a pas donné la connaissance d'une chose ; n'apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler ; et songez qu'en ne disant mot, on croira, peut-être que vous êtes d'habiles gens. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  35. C'est à une douzaine de Messieurs qui déshonorent les gens de Cour par leurs manières extravagantes, et font croire parmi le peuple que nous nous ressemblons tous. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  36. Pour moi je m'en veux justifier, le plus qu'il me sera possible ; et je les dauberai tant, en toutes rencontres, qu'à la fin ils se rendront sages. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  37. Il est vrai ; notre ami est de ces gens-là, sans doute. (Acte 1, scène 5, URANIE)
  38. Il veut être le premier de son opinion, et qu'on attende par respect son jugement. (Acte 1, scène 5, URANIE)
  39. Toute approbation qui marche avant la sienne est un attentat sur ses lumières, dont il se venge hautement en prenant le contraire parti. (Acte 1, scène 5, URANIE)
  40. Bien qu'elle ait de l'esprit, elle a suivi le mauvais exemple de celles, qui étant sur le retour de l'âge, veulent remplacer de quelque chose ce qu'elles voient qu'elles perdent ; et prétendent que les grimaces d'une pruderie scrupuleuse, leur tiendront lieu de jeunesse et de beauté. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  41. Voici l'auteur, Monsieur Lysidas : il vient tout à propos pour cette matière ; Monsieur Lysidas ; prenez un siège vous-même, et vous mettez-là. (Acte 1, scène 5, URANIE)
  42. Madame ; je viens un peu tard ; mais il m'a fallu lire ma pièce chez Madame la Marquise, dont je vous avais parlé ; et les louanges, qui lui ont été données, m'ont retenu une heure, plus que je ne croyais. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  43. C'est un grand charme que les louanges pour arrêter un auteur. (Acte 1, scène 6, ÉLISE)
  44. Je pense Madame, que vous retiendrez aussi une loge pour ce jour-là. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  45. Je n'ai rien à dire là-dessus ; et vous savez qu'entre nous autres auteurs, nous devons parler des ouvrages les uns des autres, avec beaucoup de circonspection. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  46. Je vois bien que le bien que vous dites de cette pièce n'est que par honnêteté ; et que, dans le fond du coeur, vous êtes de l'avis de beaucoup de gens, qui la trouvent mauvaise. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  47. Il est vrai, le jugement de Monsieur Lysidas est quelque chose de considérable ; mais Monsieur Lysidas veut bien que je ne me rende pas pour cela. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  48. Ce sont tous gens éclairés, et qui parlent sans intérêt, il n'y a plus rien à dire, je me rends. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  49. Rendez-vous, ou ne vous rendez pas, je sais fort bien que vous ne me persuaderez point de souffrir les immodesties de cette pièce ; non plus que les satires désobligeantes qu'on y voit contre les femmes. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  50. Et qu'en de pareilles occasions les paroles les plus étranges, et quelque chose de pis encore, se prennent bien souvent pour des marques d'affection par celles mêmes qui les reçoivent ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  51. Dites tout ce que vous voudrez, je ne saurais digérer cela, non plus que le potage, et la tarte à la crème, dont Madame a parlé tantôt. (Acte 1, scène 6, ÉLISE)
  52. Ce n'est pas ma coutume de rien blâmer, et je suis assez indulgent pour les ouvrages des autres. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  53. Cependant tout le monde donne là-dedans aujourd'hui : on ne court plus qu'à cela ; et l'on voit une solitude effroyable aux grands ouvrages, lorsque des sottises ont tout Paris. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  54. Il est vrai que le goût des gens est étrangement gâté là-dessus, et que le siècle s'encanaille furieusement. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  55. Vous croyez donc, Monsieur Lysidas, que tout l'esprit et toute la beauté sont dans les poèmes sérieux, et que les pièces comiques sont des niaiseries qui ne méritent aucune louange ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  56. Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d'après nature ; on veut que ces portraits ressemblent ; et vous n'avez rien fait, si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  57. En un mot, dans les pièces sérieuses, il suffit, pour n'être point blâmé, de dire des choses qui soient de bon sens, et bien écrites : mais ce n'est pas assez dans les autres ; il y faut plaisanter ; et c'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  58. Je crois être du nombre des honnêtes gens, et cependant je n'ai pas trouvé le mot pour rire dans tout ce que j'ai vu. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  59. Je vois bien que vous voulez dire que la Cour ne se connaît pas à ces choses ; et c'est le refuge ordinaire de vous autres, Messieurs les auteurs, dans le mauvais succès de vos ouvrages, que d'accuser l'injustice du siècle, et le peu de lumière des courtisans. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  60. Sachez, s'il vous plaît, Monsieur Lysidas, que les courtisans ont d'aussi bons yeux que d'autres ; qu'on peut être habile avec un point de Venise, et des plumes, aussi bien qu'avec une perruque courte et un petit rabat uni ; que la grande épreuve de toutes vos comédies, c'est le jugement de la Cour ; que c'est son goût qu'il faut étudier pour trouver l'art de réussir ; qu'il n'y a point de lieu où les décisions soient si justes ; et sans mettre en ligne de compte tous les gens savants qui y sont, que du simple bons sens naturel et du commerce de tout le beau monde, on s'y fait une manière d'esprit, qui, sans comparaison, juge plus finement des choses, que tout le savoir enrouillé des pédants. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  61. Mais, ma foi, il y en a un grand nombre parmi les beaux esprits de profession ; et si l'on joue quelques Marquis, je trouve qu'il y a bien plus de quoi jouer les auteurs, et que ce serait une chose plaisante à mettre sur le théâtre, que leurs grimaces savantes, et leurs raffinements ridicules ; leur vicieuse coutume d'assassiner les gens de leurs ouvrages ; leur friandise de louanges ; leurs ménagements de pensées ; leur trafic de réputation ; et leurs ligues offensives et défensives ; aussi bien que leurs guerres d'esprit, et leurs combats de prose et de vers. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  62. C'est une étrange chose de vous autres Messieurs les poètes, que vous condamniez toujours les pièces où tout le monde court, et ne disiez jamais du bien que de celles où personne ne va. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  63. C'est qu'il est généreux de se ranger du côté des affligés. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  64. Vous êtes de plaisantes gens avec vos règles dont vous embarrassez les ignorants, et nous étourdissez tous les jours. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  65. Veut-on que tout un public s'abuse sur ces sortes de choses, et que chacun n'y soit pas juge du plaisir qu'il y prend ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  66. Il est vrai ; et j'admire les raffinements de certaines gens, sur des choses que nous devons sentir par nous-mêmes. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  67. Vous avez raison, Madame, de les trouver étranges tous ces raffinements mystérieux. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  68. Car enfin, s'ils ont lieu, nous voilà réduits à ne nous plus croire ; nos propres sens seront esclaves en toutes choses ; et jusques au manger et au boire, nous n'oserons plus trouver rien de bon, sans le congé de Messieurs les experts. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  69. Courage, Monsieur Lysidas, nous sommes perdus si vous reculez. (Acte 1, scène 6, ÉLISE)
  70. Arnolphe ne donne-t-il pas trop librement son argent à Horace ; et puisque c'est le personnage ridicule de la pièce, fallait-il lui faire faire l'action d'un honnête homme ? (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  71. Quant à l'argent qu'il donne librement, outre que la lettre de son meilleur ami lui est une caution suffisante, il n'est pas incompatible qu'une personne soit ridicule en de certaines choses, et honnête homme en d'autres. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  72. Et pour la scène d'Alain et de Georgette dans le logis, que quelques-uns ont trouvée longue et froide, il est certain qu'elle n'est pas sans raison, et de même qu'Arnolphe se trouve attrapé pendant son voyage, par la pure innocence de sa maîtresse, il demeure au retour longtemps à sa porte par l'innocence de ses valets, afin qu'il soit partout puni par les choses qu'il a cru faire la sûreté de ses précautions. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  73. Et quant au transport amoureux du cinquième acte, qu'on accuse d'être trop outré et trop comique, je voudrais bien savoir si ce n'est pas faire la satire des amants, et si les honnêtes gens même, et les plus sérieux, en de pareilles occasions, ne font pas des choses ?... (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  74. Parbleu, Chevalier, tu jouerais là-dedans un rôle qui ne te serait pas avantageux. (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  75. Et moi, je fournirais de bon coeur mon personnage. (Acte 1, scène 6, ÉLISE)
  76. Il n'aurait garde, sans doute, et ce ne serait pas des vers à sa louange. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  77. Car il ne saurait y avoir ni mariage, ni reconnaissance ; et je ne sais point par où l'on pourrait faire finir la dispute. (Acte 1, scène 6, DORANTE)

LES AMANTS MAGNIFIQUES (1670)

  1. Et rendons par nos chants hommage à leurs beautés. v.8 (Acte 1, scène 2, TOUS LES TRITONS)
  2. Et rendons par nos chants hommage à leurs beautés. v.14 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
  3. Sur quelles chimères, dis-moi, pourrais-tu bâtir quelque espoir, et que peux-tu envisager, que l'affreuse longueur d'une vie malheureuse, et des ennuis à ne finir que par la mort. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  4. Je me figure assez, sans la voir, cette magnificence, et tant de gens d'ordinaire s'empressent à porter de la confusion dans ces sortes de fêtes, que j'ai cru à propos de ne pas augmenter le nombre des importuns. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  5. Votre visage est bien venu partout, et il n'a garde d'être de ces visages disgraciés, qui ne sont jamais bien reçus des regards souverains. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  6. Oui, je gage que je vais deviner tout à l'heure celle que vous aimez. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  7. Les belles, croyez-moi, sont toujours les plus clairvoyantes à découvrir les ardeurs qu'elles causent, et le langage des yeux et des soupirs se fait entendre mieux qu'à tout autre à celles à qui il s'adresse. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  8. Est-il possible que ce même Sostrate qui n'a pas craint ni Brennus, ni tous les Gaulois et dont le bras a si glorieusement contribué à nous défaire de ce déluge de barbares qui ravageait la Grèce ? (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  9. Le respect bien souvent n'oblige pas tant que l'amour, et je me trompe fort, ou la jeune princesse a connu votre flamme, et n'y est pas insensible. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  10. Vous savez que je suis auprès d'elle en quelque espèce de faveur, que j'y ai les accès ouverts, et qu'à force de me tourmenter je me suis acquis le privilège de me mêler à la conversation, et parler à tort et à travers de toutes choses. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  11. Laissez-moi faire, je suis de vos amis, les gens de mérite me touchent, et je veux prendre mon temps pour entretenir la Princesse de... (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  12. Sostrate est de ces gens, Madame, qui croient qu'il ne sied pas bien d'être curieux comme les autres, et il est beau d'affecter de ne pas courir où tout le monde court. (Acte 2, scène 2, IPHICRATE)
  13. Oui, Madame, mais du rivage. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  14. Et pourquoi du rivage ? (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  15. Avec tout le respect que je dois à Madame, il y a une chose qui m'étonne dans l'astrologie, comment des gens qui savent tous les secrets des Dieux, et qui possèdent des connaissances à se mettre au-dessus de tous les hommes, aient besoin de faire leur cour, et de demander quelque chose. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  16. Vous devriez gagner un peu mieux votre argent, et donner à Madame de meilleures plaisanteries. (Acte 2, scène 2, ANAXARQUE)
  17. Bien mentir et bien plaisanter sont deux choses fort différentes, et il est bien plus facile de tromper les gens que de les faire rire. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  18. Taisez-vous, si vous êtes sage. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  19. Je lui ai fait des hommages soumis de tous mes voeux ; j'ai montré des assiduités ; j'ai rendu des soins chaque jour ; j'ai fait chanter ma passion aux voix les plus touchantes, et l'ai exprimer en vers aux plumes les plus délicates ; je me suis plaint de mon martyre en des termes passionnés ; j'ai fait dire à mes yeux aussi bien qu'à ma bouche le désespoir de mon amour ; j'ai poussé à ses pieds, des soupirs languissants ; j'ai même répandu des larmes, mais tout cela inutilement, et je n'ai point connu qu'elle ait dans l'âme aucun ressentiment de mon ardeur. (Acte 2, scène 2, TIMOCLES)
  20. Aussi n'est-ce qu'à vous que je m'adresse pour l'obtenir, à vous plutôt qu'à elle que je rends tous mes soins et tous mes hommages. (Acte 2, scène 2, IPHICRATE)
  21. Je souffre qu'on me loue de ma sincérité, qu'on dise que je suis une bonne princesse, que j'ai de la parole pour tout le monde, de la chaleur pour mes amis, et de l'estime pour le mérite et la vertu, je puis tâter de tout cela ; mais pour les douceurs de charmes et d'attraits, je suis bien aise qu'on ne m'en serve point, et quelque vérité qui s'y pût rencontrer, on doit faire quelque scrupule d'en goûter la louange, quand on est mère d'une fille comme la mienne. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  22. Ce titre n'a rien qui me choque, puisque, de mon consentement, je me suis exposée à le recevoir, c'est un faible de notre sexe, dont grâce au Ciel, je suis exempte, et je ne m'embarrasse point de ces grandes disputes d'âge, sur quoi nous voyons tant de folles. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  23. C'est trop de modestie, et vous vous acquitterez toujours bien de toutes les choses dont on vous chargera. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  24. Vous avez de quoi rendre de bons offices aux gens qu'il vous plaira. (Acte 2, scène 3, TIMOCLES)
  25. On trouvera étrange, Madame, que vous vous soyez ainsi écartée de tout le monde. (Acte 2, scène 5, CLÉONICE)
  26. Qu'aux personnes comme nous qui sommes toujours accablées de tant de gens, un peu de solitude est parfois agréable, et qu'après mille impertinents entretiens, il est doux de s'entretenir avec ses pensées ! (Acte 2, scène 5, ERIPHILE)
  27. Ne voudriez-vous pas, Madame, voir un petit essai de la disposition de ces gens admirables qui veulent se donner à vous ? (Acte 2, scène 5, CLÉONICE)
  28. Ce sont des personnes, qui par leurs pas, leurs gestes, et leurs mouvements expriment aux yeux toutes choses, et on appelle cela pantomimes. (Acte 2, scène 5, CL?ONICE)
  29. J'ai tremblé à vous dire ce mot, et il y a des gens dans votre Cour qui ne me le pardonneraient pas. (Acte 2, scène 5, CL?ONICE)
  30. Aussi est-ce à vous seule qu'on voit avoir recours toutes les muses nécessitantes ; vous êtes la grande protectrice du mérite incommodé, et tout ce qu'il y a de vertueux indigents au monde va débarquer chez nous. (Acte 2, scène 5, ERIPHILE)
  31. De laisser la Princesse votre mère qui s'en allait vers le temple d'Apollon, accompagnée de beaucoup de gens. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  32. Il m'a voulu entretenir, mais vous m'avez défendu si expressément de me charger d'aucune affaire auprès de vous, que je n'ai point voulu lui prêter l'oreille, et je lui ai dit nettement que je n'avais pas le loisir de l'entendre. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  33. En vérité c'est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que les hommes soient faits : ne prenant point des manières bruyantes et des tons de voix assommants ; sage et posé en toutes choses ; ne parlant jamais que bien à propos ; point prompt à décider ; point du tout exagérateur incommode ; et quelques beaux vers que nos poètes lui aient récités, je ne lui ai jamais ouï dire voilà qui est plus beau que tout ce qu'a jamais fait Homère. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  34. Il m'a demandé si vous aviez témoigné grande joie au magnifique régale que l'on vous a donné ; m'a parlé de votre personne avec des transports les plus grands du monde, vous a mise au-dessus du ciel, et vous a donné toutes les louanges qu'on peut donner à la princesse la plus accomplie de la terre, entremêlant tout cela de plusieurs soupirs, qui disaient plus qu'il ne voulait. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  35. Non, Madame, il vous respecte trop pour cela, et est trop sage pour y penser. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  36. Il a été au désespoir du vol subtil que je lui en ai fait, et bien loin de me charger de vous le découvrir, il m'a conjuré, avec toutes les instantes prières qu'on saurait faire, de ne vous en rien révéler, et c'est trahison contre lui que ce que je viens de vous dire. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  37. Le voici ; souvenez-vous au moins, si vous êtes sage, de la défense que je vous ai faite. (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
  38. Quelle cause, Sostrate, vous obligeait à le refuser ? (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  39. Jusques ici je me suis défendue de m'expliquer, et la Princesse ma mère a eu la bonté de souffrir que j'aie reculé toujours ce choix qui me doit engager ; mais je serai bien aise de témoigner à tout le monde que je veux faire quelque chose pour l'amour de vous, et si vous m'en pressez je rendrai cet arrêt qu'on attend depuis si longtemps. (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  40. Ô çà, Sostrate, les gens comme vous ont toujours les yeux pénétrants ; et je pense qu'il ne doit y avoir guère de choses qui échappent aux vôtres. (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  41. Cela est obligeant, et vous êtes de mes amis. (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  42. On vous a demandée, ma Fille, et il y a des gens que votre absence chagrine fort. (Acte 4, scène 5, ARISTIONE)
  43. Vous chantez sous ces feuillages, v.58 (Acte 5, scène 1, TIRCIS)
  44. Et de vos tendres ramages v.60 (Acte 5, scène 1, TIRCIS)
  45. Les échos de ces bocages : v.62 (Acte 5, scène 1, TIRCIS)
  46. Dompte, dompte, Berger, l'ennui qui te possède. v.69 (Acte 5, scène 2, LYCASTE)
  47. Ah Bergers ! v.74 (Acte 5, scène 2, TIRCIS)
  48. Il faut prendre courage. v.78 (Acte 5, scène 2, LYCASTE,MENANDRE)
  49. Qui changent les plus fières, v.87 (Acte 5, scène 2, MENANDRE)
  50. Berger, que voulez-vous ? v.141 (Acte 5, scène 4, CALISTE)
  51. Mourir à vos genoux, v.143 (Acte 5, scène 4, TIRCIS)
  52. Vengez-vous de mon coeur v.159 (Acte 5, scène 4, CALISTE)
  53. Ô Ciel ! Bergers ! Caliste ! Ah je suis hors de moi. v.161 (Acte 5, scène 4, TIRCIS)
  54. De ce berger à moi faire une préférence ? v.166 (Acte 5, scène 5, PREMIER SATYRE)
  55. L'image de nos chansons. v.186 (Acte 5, scène 5, TOUS)
  56. J'estime tant Sostrate que, soit que vous vouliez vous servir de lui pour expliquer vos sentiments, ou soit que vous vous en remettiez absolument à sa conduite ; je fais, dis-je, tant d'estime de sa vertu et de son jugement, que je consens de tout mon coeur, à la proposition que vous me faites. (Acte 6, scène 1, ARISTIONE)
  57. En est-il un meilleur, Madame, pour terminer les choses au contentement de tout le monde, que les lumières que le Ciel peut donner sur ce mariage ? (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
  58. Tout cela est charmant, sans doute, et il y a des gens qui n'ont aucune peine à en comprendre la possibilité, cela leur est le plus aisé du monde à concevoir ; mais pour moi, je vous avoue que mon esprit grossier a quelque peine à le comprendre, et à le croire, et j'ai toujours trouvé cela trop beau pour être véritable. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  59. Seigneur, la question est un peu violente, l'esprit de la Princesse n'est pas une règle pour le mien, et son intelligence peut l'élever à des lumières où mon sens ne peut pas atteindre. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  60. Vous avez des bontés pour moi, Madame, dont je ne puis assez me louer ; mais je ne les mettrai point à l'épreuve sur le sujet dont vous me parlez, et tout ce que je leur demande, c'est de ne point presser un mariage où je ne me sens pas encore bien résolue. (Acte 8, scène 1, ERIPHILE)
  61. Et pour te voir un gendre, illustre et fortuné, v.240 (Acte 8, scène 2, VÉNUS)
  62. Enfin, mon Fils, comme nous venons de voir par cette ouverture, le stratagème a réussi, notre Vénus a fait des merveilles ; et l'admirable ingénieur qui s'est employé à cet artifice, a si bien disposé tout, a coupé avec tant d'adresse le plancher de cette grotte, si bien caché ses fils de fer et tous ses ressorts, si bien ajusté ses lumières, et habillé ses personnages, qu'il y a peu de gens qui n'y eussent été trompés. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  63. Va-t'en tenir la main au reste de l'ouvrage, préparer nos six hommes à se bien cacher dans leur barque derrière le rocher ; à posément attendre le temps que la Princesse Aristione vient tous les soirs se promener seule sur le rivage, à se jeter bien à propos sur elle, ainsi que des corsaires, et donner lieu au Prince Iphicrate de lui apporter ce secours, qui sur les paroles du Ciel doit mettre entre ses mains la Princesse Ériphile. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  64. Ce prince est averti par moi, et sur la foi de ma prédiction, il doit se tenir dans ce petit bois qui borde le rivage. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  65. Il y a des chagrins à se mettre au-dessus de toutes choses, et les bruits fâcheux de la renommée vous font trop acheter le plaisir que l'on trouve à contenter son inclination ; c'est à quoi, Sostrate, je ne me serais jamais résolue, et j'ai cru faire assez de fuir l'engagement dont j'étais sollicitée. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  66. Mais enfin les Dieux veulent prendre le soin eux-mêmes de me donner un époux ; et tous ces longs délais avec lesquels j'ai reculé mon mariage, et que les bontés de la Princesse ma Mère ont accordés à mes désirs, ces délais, dis-je, ne me sont plus permis, et il me faut résoudre à subir cet arrêt du Ciel. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  67. Si je puis encore souhaiter quelque chose, ce sont deux grâces, Madame, que je prends la hardiesse de vous demander à genoux ; de vouloir souffrir ma présence jusqu'à cet heureux hyménée, qui doit mettre fin à ma vie ; et parmi cette grande gloire, et ces longues prospérités que le Ciel promet à votre union, de vous souvenir quelquefois de l'amoureux Sostrate. (Acte 8, scène 4, SOSTRATE)
  68. Ce n'est pas un petit avantage que d'être le premier à porter une nouvelle. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  69. Ne me fais point languir davantage, te dis-je, et m'apprends cette nouvelle. (Acte 10, scène 1, ERIPHILE)
  70. N'est-ce point ici quelque songe, tout plein de gloire dont les Dieux me veuillent flatter, et quelque réveil malheureux ne me replongera-t-il point dans la bassesse de ma fortune ? (Acte 10, scène 2, SOSTRATE)

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AMPHITRYON (1668)

  1. Aux différents emplois où Jupiter m'engage, v.8 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  2. Je me suis doucement assis sur ce nuage, v.9 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  3. Vous vous moquez, Mercure, et vous n'y songez pas, v.11 (Prologue, scène 1, NUIT)
  4. Il est de certains mots, dont l'usage rabaisse v.15 (Prologue, scène 1, NUIT)
  5. Dont on veut maintenir l'usage, v.28 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  6. Donné quelqu'allure en partage, v.30 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  7. Comme un messager de village. v.32 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  8. Le fameux Messager du Souverain des Dieux ; v.34 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  9. Bien souvent pour la terre il néglige les Cieux, v.54 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  10. Un soulagement à ses peines, v.64 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  11. Passe encore de le voir de ce sublime étage v.93 (Prologue, scène 1, NUIT)
  12. Et se faire à leur badinage ; v.96 (Prologue, scène 1, NUIT)
  13. Si dans les changements où son humeur l'engage v.97 (Prologue, scène 1, NUIT)
  14. Tels changements ont leurs douceurs, v.104 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  15. Qui passent leur intelligence ; v.105 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  16. Que chez les petites gens. v.127 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  17. Les choses changent de nom. v.131 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  18. Qu'ont tous les autres gens que nous sommes heureux. v.181 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  19. Nous rengage de plus belle. v.187 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  20. Combien de gens font-ils des récits de bataille, v.198 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  21. Madame, en homme de Courage, v.215 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  22. Dans les occasions où la gloire l'engage. v.216 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  23. Peste ? Où prend mon esprit toutes ces gentillesses ? v.226 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  24. Ici nos gens se campèrent : v.243 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  25. Firent trois pelotons de leurs gens à cheval : v.253 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  26. Ne me présage rien de bon. v.286 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  27. Moi. Courage, Sosie ! v.309 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  28. Je fais sur toi pleuvoir un orage de coups. v.342 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  29. Pourquoi, de quelle rage est ton âme saisie ? v.353 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  30. Ô le mensonge horrible ! Et l'impudence extrême ! v.357 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  31. Tu triomphes de l'avantage v.370 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  32. Que te donne sur moi mon manque de courage, v.371 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  33. Contre les gens qui n'en ont pas. v.378 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  34. Et tout le changement que je trouve à la chose, v.381 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  35. Fils de Dave honnête berger ; v.460 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  36. Frère d'Arpage, mort en pays étranger ; v.461 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  37. Dont l'humeur me fait enrager, v.463 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  38. Qu'est-ce qu'Amphitryon obtient pour son partage ? v.477 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  39. Dont leur chef se parait comme d'un rare ouvrage. v.479 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  40. Et joignant à cela d'un vin que l'on ménage, v.501 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  41. Je pris un peu de courage, v.503 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  42. Pour nos gens qui se battaient. v.504 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  43. Au devoir de ma charge, a volé les instants, v.536 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  44. Vous vous moquez de tenir ce langage : v.609 (Acte 1, scène 3, ALCMÈNE)
  45. Et j'aurais peur qu'on ne vous crût pas sage, v.610 (Acte 1, scène 3, ALCM?NE)
  46. Adieu, de mon devoir l'étrange barbarie, v.616 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  47. Songez à l'amant je vous prie. v.619 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  48. Quinze ans de mariage épuisent les paroles : v.642 (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  49. Il est certain âge où tout passe, v.649 (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  50. Pour leur faire avaler l'usage des galants. v.672 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
  51. Et qu'on te vît changer d'humeur et de méthode. v.680 (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  52. J'enrage d'être honnête femme ! v.688 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
  53. Non, je ne te veux obliger, v.713 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  54. Vous n'avez qu'à m'interroger. v.716 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  55. Est-ce songe ? Est-ce ivrognerie ? v.746 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  56. Ce ne sont point des badinages ; v.800 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  57. Sur le moi qui vous parle, a de grands avantages : v.802 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  58. J'en ai reçu des témoignages : v.804 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  59. C'est un drôle qui fait des rages. v.806 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  60. Et qu'un songe fâcheux, dans ses confus mystères, v.826 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  61. Entrons, sans davantage attendre. v.843 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  62. Nous acquitter de nos hommages, v.848 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  63. Dont Thèbes, par son bras, goûte les avantages. v.850 (Acte 2, scène 2, ALCM?NE)
  64. Me donner de vos feux un mauvais témoignage, v.858 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  65. En ces occasions n'est guère le langage v.860 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  66. Un songe cette nuit, Alcmène, dans votre âme, v.899 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  67. Est un peu, ce me semble, étrange. v.911 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  68. C'est ce qu'on peut donner pour change, v.912 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  69. Au songe dont vous me parlez. v.913 (Acte 2, scène 2, ALCM?NE)
  70. À moins d'un songe on ne peut pas sans doute, v.914 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  71. Laissons un peu ce songe, Amphitryon. v.919 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  72. Ce discours a d'étranges suites, v.943 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  73. En pourrait-on vouloir un plus sûr témoignage ! v.956 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  74. Le noeud de diamants que j'eus pour mon partage, v.958 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  75. ô ciel ! Quel étrange embarras ! v.980 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  76. Songez-vous en tenant cette preuve sensible, v.984 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  77. D'où vous vient à ce mot une rougeur si grande ? v.1023 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  78. Et que fureur et que vengeance. v.1033 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  79. De qui donc vous vengez ? Et quel manque de foi, v.1034 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  80. Cléanthis je tiens ce langage. v.1123 (Acte 2, scène 3, SOSIE)
  81. J'avais mangé de l'ail, et fis en homme sage, v.1124 (Acte 2, scène 3, SOSIE)
  82. Courage. v.1130 (Acte 2, scène 3, SOSIE)
  83. Que les lois de l'hymen t'obligent d'occuper. v.1134 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  84. Tu ris après ce bel ouvrage ? v.1142 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  85. Exprime-t-on ainsi le regret d'un outrage ? v.1144 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  86. Je n'aurais jamais cru que j'eusse été si sage. v.1145 (Acte 2, scène 3, SOSIE)
  87. Tu m'en fais éclater la joie en ton visage. v.1147 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  88. Sans vouloir gouverner les gens qui sont bien sains. v.1168 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  89. Ce sont d'honnêtes gens, quoi que le monde en dise. v.1180 (Acte 2, scène 3, SOSIE)
  90. Et je me veux venger tôt ou tard, entre nous, v.1183 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  91. Ses pleurs touchent mon âme, et sa douleur m'afflige. v.1224 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  92. J'en ai dans le coeur davantage ; v.1244 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  93. De ne point trouver de langage. v.1246 (Acte 2, scène 6, ALCM?NE)
  94. Et l'âme la plus sage en ces occasions, v.1277 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  95. Il faut donc me charger du crime ; v.1341 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  96. Pour vous la demander je me jette à genoux ; v.1359 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  97. Et vous voir m'outrager, par tant d'indignités. v.1392 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  98. Quelque ressentiment, qu'un outrage nous cause, v.1393 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  99. Ne puisse de mon coeur, jusqu'à cette vengeance v.1401 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  100. Puisque pour vous venger je vous offre ma mort ; v.1404 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  101. Hé bien, tu vois, Cléanthis, ce ménage. v.1427 (Acte 2, scène 7, SOSIE)
  102. Quelque petit rapatriage ? v.1430 (Acte 2, scène 7, SOSIE)
  103. Viennent se réjouir, pour me faire enrager. v.1446 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  104. Sur mon inquiétude, ils viennent tous charger, v.1449 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  105. Je réponds d'un geste de tête ; v.1454 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  106. Ah ! Qu'on est peu flatté de louange, d'honneur, v.1456 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  107. Et ce serait du sort une étrange rigueur, v.1479 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  108. Je t'enverrai d'ici des messagers fâcheux. v.1518 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
  109. Quels orages de coups vont fondre sur ton dos ! v.1529 (Acte 3, scène 2, AMPHITRYON)
  110. Ah ! Quel étrange coup m'a-t-il porté dans l'âme ! v.1558 (Acte 3, scène 3, AMPHITRYON)
  111. Je n'ai rien à prétendre, et rien à ménager, v.1567 (Acte 3, scène 3, AMPHITRYON)
  112. Ne doit aller qu'à me venger. v.1569 (Acte 3, scène 3, AMPHITRYON)
  113. Ces messieurs sont ici, pour rendre témoignage, v.1592 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  114. Il est vrai qu'il nous vient de faire ce message ; v.1594 (Acte 3, scène 4, NAUCRATES)
  115. Quel bruit à descendre m'oblige ? v.1614 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
  116. Ciel ! Quel est ce prodige ! v.1616 (Acte 3, scène 5, NAUCRATES)
  117. Suspend ici mon jugement. v.1627 (Acte 3, scène 5, POLIDAS)
  118. Je te ferai, pour ton partage, v.1637 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  119. Sentir par mille coups, ces propos outrageants. v.1638 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  120. Mon maître est homme de courage ; v.1639 (Acte 3, scène 5, SOSIE)
  121. Et ne souffrira point que l'on batte ses gens. v.1640 (Acte 3, scène 5, SOSIE)
  122. Nous ne souffrirons point cet étrange combat v.1643 (Acte 3, scène 5, NAUCRATES)
  123. Loin d'être les premiers à prendre ma vengeance, v.1647 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  124. Et ne saurions juger dans lequel il peut être. v.1658 (Acte 3, scène 5, NAUCRATES)
  125. Alcmène attend de moi ce public témoignage. v.1690 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
  126. Sa vertu, que l'éclat de ce désordre outrage, v.1691 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
  127. C'est à quoi mon amour envers elle m'engage ; v.1693 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
  128. Et des plus nobles chefs, je fais un assemblage, v.1694 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
  129. Et je vais en trouver, qui partageant l'injure, v.1717 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  130. Mais rien ne te saurait sauver de ma vengeance, v.1722 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  131. À ne point souffrir de partage. v.1767 (Acte 3, scène 6, MERCURE)
  132. Du pas devant, sur moi, tu prendras l'avantage, v.1768 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  133. Las ! À quelle étrange disgrâce v.1781 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  134. Que je te rosserais, si j'avais du courage, v.1792 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  135. Tu tiens, je crois quelque langage. v.1794 (Acte 3, scène 6, MERCURE)
  136. Adieu lorsque le dos pourra te démanger, v.1800 (Acte 3, scène 6, MERCURE)
  137. [Ô] ciel ! Que l'heure de manger v.1802 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  138. Et que les gens de coeur n'approuveront jamais, v.1828 (Acte 3, scène 7, ARGATIPHONDITAS)
  139. Il ne faut écouter que la vengeance alors. v.1834 (Acte 3, scène 7, ARGATIPHONDITAS)
  140. Je viens, Monsieur, subir à vos genoux, v.1844 (Acte 3, scène 7, SOSIE)
  141. Frappez, battez, chargez, accablez-moi de coups . v.1846 (Acte 3, scène 7, SOSIE)
  142. Et croyant à manger, m'aller, comme eux ébattre ; v.1851 (Acte 3, scène 7, SOSIE)
  143. Je ne songeais pas qu'en effet v.1852 (Acte 3, scène 7, SOSIE)
  144. Je suis las de porter un visage si laid ; v.1881 (Acte 3, scène 9, MERCURE)
  145. Un partage avec Jupiter, v.1896 (Acte 3, scène 10, JUPITER)

LE MALADE IMAGINAIRE (1682)

  1. Venez Bergers, venez Bergères, v.2 (Acte 1, scène 1, FLORE)
  2. Venez Bergers, venez Bergères, v.7 (Acte 1, scène 1, FLORE)
  3. Berger laissons là tes feux, v.9 (Acte 1, scène 1, CLIMÈNE, DAPHNÉ)
  4. Si Tircis a l'avantage, v.58 (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  5. À le chérir je m'engage. v.60 (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  6. Quand la neige fondue enfle un torrent fameux, v.66 (Acte 1, scène 3, TIRCIS)
  7. Laissez, laissez, Bergers, ce dessein téméraire, v.93 (Acte 1, scène 7, PAN)
  8. Pour chanter de LOUIS l'intrépide courage ; v.102 (Acte 1, scène 7, PAN)
  9. Point de mots assez grands pour en tracer l'image ; v.104 (Acte 1, scène 7, PAN)
  10. Le silence est le langage v.105 (Acte 1, scène 7, PAN)
  11. Vos louanges n'ont rien qui flatte ses désirs, v.108 (Acte 1, scène 7, PAN)
  12. Ne songez qu'à ses plaisirs. v.110 (Acte 1, scène 7, PAN)
  13. Ne songeons qu'à ses plaisirs. v.112 (Acte 1, scène 7, TOUS)
  14. Vous ne me les avez mis dans les autres parties qu'à vingt sols, et vingt sols en langage d'apothicaire, c'est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  15. Plus, dudit jour, une potion anodine et astringente pour faire reposer Monsieur, trente sols. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  16. Chienne, coquine, drelin, drelin, drelin ; j'enrage. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
  17. En tout cas, vous en serez bientôt éclaircie ; et la résolution où il vous écrivit hier, qu'il était de vous faire demander en mariage, est une prompte voie à vous faire connaître s'il vous dit vrai, ou non. (Acte 3, scène 4, TOINETTE)
  18. On vous demande en mariage. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  19. Cela est plaisant, oui, ce mot de mariage. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  20. Elle ne voulait point consentir à ce mariage, mais je l'ai emporté, et ma parole est donnée. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  21. En vérité, je vous sais bon gré de cela, et voilà l'action la plus sage que vous ayez faite de votre vie. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  22. Sage, et bien né. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  23. Nous parlons de celui pour qui l'on t'a demandée en mariage. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  24. Hé bien, c'est le neveu de Monsieur Purgon, qui est le fils de son beau-frère le médecin, Monsieur Diafoirus ; et ce fils s'appelle Thomas Diafoirus, et non pas Cléante ; et nous avons conclu ce mariage-là ce matin, Monsieur Purgon, Monsieur Fleurant et moi, et demain, ce gendre prétendu doit m'être amené par son père. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  25. Quelle est votre raison, s'il vous plaît, pour un tel mariage ? (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  26. Ma raison est que, me voyant infirme, et malade comme je suis, je veux me faire un gendre? et des alliés médecins, afin de m'appuyer de bons secours contre ma maladie, d'avoir dans ma famille les sources des remèdes qui me sont nécessaires, et d'être à même des consultations, et des ordonnances. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  27. De ne point songer à ce mariage-là. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  28. J'en ai affaire, moi, outre que le parti est plus avantageux qu'on ne pense, Monsieur Diafoirus n'a que ce fils-là pour tout héritier ; et de plus, Monsieur Purgon, qui n'a ni femme, ni enfants, lui donne tout son bien, en faveur de ce mariage ; et Monsieur Purgon est un homme qui a huit mille bonnes livres de rente. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  29. Il faut qu'il ait tué bien des gens, pour s'être fait si riche. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  30. On dira que vous ne songez pas à ce que vous dites. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  31. Doucement, Monsieur, vous ne songez pas que vous êtes malade. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  32. Quand un maître ne songe pas à ce qu'il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  33. Non, je ne consentirai jamais à ce mariage. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  34. Elle m'a fait enrager, mamie. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  35. Celle-ci est adroite, soigneuse, diligente, et surtout fidèle ; et vous savez qu'il faut maintenant de grandes précautions pour les gens que l'on prend. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  36. Je ne sais pas ce que vous me voulez dire, et je ne songe qu'à complaire à Monsieur en toutes choses. (Acte 3, scène 6, TOINETTE)
  37. Il nous a dit qu'il voulait donner sa fille en mariage au fils de Monsieur Diafoirus ; je lui ai répondu que je trouvais le parti avantageux pour elle ; mais que je croyais qu'il ferait mieux de la mettre dans un couvent. (Acte 3, scène 6, TOINETTE)
  38. Mon ami, quand on aime bien un mari, on n'est guère en état de songer à tout cela. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  39. Prenez un siège, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 7, ARGAN)
  40. Tout l'avantage qu'homme et femme conjoints par mariage se peuvent faire l'un à l'autre, c'est un don mutuel entre-vifs ; encore faut-il qu'il n'y ait enfants, soit des deux conjoints, ou de l'un d'eux, lors du décès du premier mourant. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  41. Ce sont gens de difficultés, et qui sont ignorants des détours de la conscience. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  42. Il y a d'autres personnes à consulter, qui sont bien plus accommodantes ; qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi, et rendre juste ce qui n'est pas permis ; qui savent aplanir les difficultés d'une affaire, et trouver des moyens d'éluder la coutume par quelque avantage indirect. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  43. Vous pouvez aussi, pendant que vous êtes en vie, mettre entre ses mains de l'argent comptant, ou des billets que vous pourrez avoir, payables au porteur. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  44. Laissez-moi faire, j'emploierai toute chose pour vous servir ; mais pour vous servir avec plus d'effet, je veux changer de batterie, couvrir le zèle que j'ai pour vous, et feindre d'entrer dans les sentiments de votre père, et de votre belle-mère. (Acte 3, scène 8, TOINETTE)
  45. Tâche, je t'en conjure, de faire donner avis à Cléante du mariage qu'on a conclu. (Acte 3, scène 8, ANGÉLIQUE)
  46. Tu ne manges plus, tu ne bois presque plus, tu perds le repos de la nuit ; et tout cela pour qui ? (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  47. Cela n'est pas le mieux du monde à un homme de mon âge : mais qu'y faire ? (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  48. On n'est pas sage quand on veut, et les vieilles cervelles se démontent comme les jeunes. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  49. J'enrage. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  50. Dis ton nom, dis ton nom, sans davantage attendre. (Acte 4, scène 1, ARCHERS)
  51. Holà mes laquais, mes gens. (Acte 4, scène 2, POLICHINELLE)
  52. Voilà de sottes gens d'avoir peur de moi qui ai peur des autres. (Acte 4, scène 2, POLICHINELLE)
  53. Je suis un bourgeois de la ville. (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  54. Savoir ma destinée ; parler à l'aimable Angélique ; consulter les sentiments de son coeur ; et lui demander ses résolutions sur ce mariage fatal, dont on m'a averti. (Acte 3, scène 1, CLÉANTE)
  55. Monsieur Purgon m'a dit de me promener le matin dans ma chambre douze allées, et douze venues ; mais j'ai oublié à lui demander si c'est en long, ou en large. (Acte 3, scène 2, ARGAN)
  56. Parle bas, pendarde, tu viens m'ébranler tout le cerveau, et tu ne songes pas qu'il ne faut point parler si haut à des malades. (Acte 3, scène 2, ARGAN)
  57. J'ai ouï dire que Monsieur était mieux, et je lui trouve bon visage. (Acte 3, scène 2, CLÉANTE)
  58. Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? (Acte 3, scène 2, TOINETTE)
  59. Il marche, dort, mange, et boit tout comme les autres ; mais cela n'empêche pas qu'il ne soit fort malade. (Acte 3, scène 2, TOINETTE)
  60. Ce n'est pas être malheureux que d'occuper votre pensée, soit en dormant, soit en veillant ; et mon bonheur serait grand sans doute, si vous étiez dans quelque peine, dont vous me jugeassiez digne de vous tirer ; et il n'y a rien que je ne fisse pour... (Acte 3, scène 3, CLÉANTE)
  61. Que vous serez bien engendré ! (Acte 3, scène 4, TOINETTE)
  62. C'est le fils d'un habile médecin, et le mariage se fera dans quatre jours. (Acte 3, scène 4, ARGAN)
  63. Allons qu'on se range, les voici. (Acte 3, scène 4, TOINETTE)
  64. Le premier m'a engendré ; mais vous m'avez choisi. (Acte 3, scène 5, THOMAS DIAFOIRUS)
  65. Ce que je tiens de lui est un ouvrage de son corps ; mais ce que je tiens de vous est un ouvrage de votre volonté ; et d'autant plus que les facultés spirituelles, sont au-dessus des corporelles, d'autant plus je vous dois, et d'autant plus je tiens précieuse cette future filiation, dont je viens aujourd'hui vous rendre par avance les très humbles et très respectueux hommages. (Acte 3, scène 5, THOMAS DIAFOIRUS)
  66. Vivent les collèges, d'où l'on sort si habile homme. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  67. Allons vite ma chaise, et des sièges à tout le monde. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  68. On grave sur le marbre bien plus malaisément que sur le sable ; mais les choses y sont conservées bien plus longtemps, et cette lenteur à comprendre, cette pesanteur d'imagination, est la marque d'un bon jugement à venir. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  69. Lorsque je l'envoyai au collège, il trouva de la peine ; mais il se raidissait contre les difficultés, et ses régents se louaient toujours à moi de son assiduité, et de son travail. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  70. J'ai contre les circulateurs soutenu une thèse, qu'avec la permission de Monsieur, j'ose présenter à Mademoiselle, comme un hommage que je lui dois des prémices de mon esprit. (Acte 3, scène 5, THOMAS DIAFOIRUS)
  71. Donnez, donnez, elle est toujours bonne à prendre pour l'image, cela servira à parer notre chambre. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  72. Au reste, pour ce qui est des qualités requises, pour le mariage et la propagation, je vous assure que, selon les règles de nos docteurs, il est tel qu'on le peut souhaiter. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  73. Qu'il possède en un degré louable la vertu prolifique et qu'il est du tempérament qu'il faut pour engendrer et procréer des enfants bien conditionnés. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  74. N'est-ce pas votre intention, Monsieur, de le pousser à la Cour, et d'y ménager pour lui une charge de médecin ? (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  75. On n'est obligé qu'à traiter les gens dans les formes. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  76. Un Berger était attentif aux beautés d'un spectacle, qui ne faisait que de commencer, lorsqu'il fut tiré de son attention par un bruit qu'il entendit à ses côtés. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  77. D'abord il prend les intérêts d'un sexe à qui tous les hommes doivent hommage ; et après avoir donné au brutal le châtiment de son insolence, il vient à la Bergère, et voit une jeune personne qui, des deux plus beaux yeux qu'il eût jamais vus, versait des larmes, qu'il trouva les plus belles du monde. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  78. dit-il en lui-même, est-on capable d'outrager une personne si aimable ? (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  79. Il prend soin de les arrêter, ces larmes, qu'il trouve si belles ; et l'aimable Bergère prend soin en même temps de le remercier de son léger service, mais d'une manière si charmante, si tendre, et si passionnée, que le Berger n'y peut résister, et chaque mot, chaque regard, est un trait plein de flamme, dont son coeur se sent pénétré. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  80. Et que ne voudrait-on pas faire ; à quels services, à quels dangers, ne serait-on pas ravi de courir, pour s'attirer un seul moment des touchantes douceurs d'une âme si reconnaissante ? (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  81. La violence de sa passion le fait résoudre à demander en mariage l'adorable beauté sans laquelle il ne peut plus vivre, et il en obtient d'elle la permission, par un billet qu'il a l'adresse de lui faire tenir. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  82. Mais dans le même temps on l'avertit que le père de cette belle a conclu son mariage avec un autre, et que tout se dispose pour en célébrer la cérémonie. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  83. Jugez quelle atteinte cruelle au coeur de ce triste Berger. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  84. Mais enfin, il force toute contrainte, et le transport de son amour l'oblige à lui parler ainsi. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  85. Le berger Tircis est un impertinent, et la bergère Philis une impudente, de parler de la sorte devant son père. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  86. Madame, c'est avec justice que le Ciel vous a concédé le nom de belle-mère, puisque l'on voit sur votre visage... (Acte 3, scène 6, THOMAS DIAFOIRUS)
  87. Puisque l'on voit sur votre visage... (Acte 3, scène 6, THOMAS DIAFOIRUS)
  88. Puisque l'on voit sur votre visage... (Acte 3, scène 6, THOMAS DIAFOIRUS)
  89. Quant à moi, Mademoiselle, elle est déjà toute née en moi, et je n'ai pas besoin d'attendre davantage. (Acte 3, scène 6, THOMAS DIAFOIRUS)
  90. Le mariage est une chaîne; où l'on ne doit jamais soumettre un coeur par force ; et si Monsieur est honnête homme, il ne doit point vouloir accepter une personne, qui serait à lui par contrainte. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  91. Les anciens, Monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  92. Les grimaces ne sont point nécessaires dans notre siècle, et quand un mariage nous plaît, nous savons fort bien y aller, sans qu'on nous y traîne. (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
  93. Vous avez beau raisonner : Monsieur est frais émoulu du Collège, et il vous donnera toujours votre reste. (Acte 3, scène 6, TOINETTE)
  94. Ouais, je joue ici un plaisant personnage. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  95. C'est que les filles bien sages et bien honnêtes comme vous, se moquent d'être obéissantes, et soumises aux volontés de leurs pères. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  96. C'est-à-dire que vos pensées ne sont que pour le mariage ; mais vous voulez choisir un époux à votre fantaisie. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  97. Il y en a d'autres, Madame, qui font du mariage un commerce de pur intérêt ; qui ne se marient que pour gagner des douaires, que pour s'enrichir par la mort de ceux qu'elles épousent, et courent sans scrupule de mari en mari, pour s'approprier leurs dépouilles. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  98. Vous voudriez bien, Madame, m'obliger à vous répondre quelque impertinence, mais je vous avertis que vous n'aurez pas cet avantage. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  99. Je serai sage en dépit de vous ; et pour vous ôter l'espérance de pouvoir réussir dans ce que vous voulez, je vais m'ôter de votre vue. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  100. Ne vous mettez pas en peine, je la rangerai bien. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  101. Allons, Thomas, prenez l'autre bras de Monsieur, pour voir si vous saurez porter un bon jugement de son pouls. Quid dicis ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  102. Il vous ordonne sans doute de manger force rôti ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  103. Chiennes de verges. (Acte 3, scène 8, ARGAN)
  104. La peste soit des verges ! (Acte 3, scène 8, ARGAN)
  105. Et puis après, il se mettait à genoux devant elle. (Acte 3, scène 8, LOUISON)
  106. Que d'affaires ; je n'ai pas seulement le loisir de songer à ma maladie. (Acte 3, scène 8, ARGAN)
  107. Tenez, Monsieur, vous ne songez pas que vous ne sauriez marcher sans bâton. (Acte 6, scène 1, TOINETTE)
  108. Il faut absolument empêcher ce mariage extravagant, qu'il s'est mis dans la fantaisie, et j'avais songé en moi-même, que ç'aurait été une bonne affaire, de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son Monsieur Purgon, et lui décrier sa conduite. (Acte 6, scène 2, TOINETTE)
  109. Cela sera peut-être plus heureux que sage. (Acte 6, scène 2, TOINETTE)
  110. Sur quelle pensée, mon Frère, la voulez-vous donner en mariage au fils d'un médecin ? (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  111. Sur la pensée, mon Frère, de me donner un gendre tel qu'il me faut. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  112. Il doit être, mon Frère, et pour elle, et pour moi, et je veux mettre dans ma famille les gens dont j'ai besoin. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  113. Par cette raison-là, si votre petite était grande, vous lui donneriez en mariage un apothicaire. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  114. Est-il possible que vous serez toujours embéguiné de vos apothicaires, et de vos médecins, et que vous vouliez être malade en dépit des gens, et de la nature ? (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  115. Mais enfin, mon frère, il y a des gens aussi sages, et aussi habiles que vous ; et nous voyons que, dans la maladie tout le monde a recours aux médecins. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  116. Lorsqu'un médecin vous parle d'aider, de secourir, de soulager la nature, de lui ôter ce qui lui nuit, et lui donner ce qui lui manque, de la rétablir, et de la remettre dans une pleine facilité de ses fonctions : lorsqu'il vous parle de rectifier le sang, de tempérer les entrailles, et le cerveau, de dégonfler la rate, de raccommoder la poitrine, de réparer le foie, de fortifier le coeur, de rétablir et conserver la chaleur naturelle, et d'avoir des secrets pour étendre la vie à de longues années ; il vous dit justement le Roman de la Médecine. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  117. Mais quand vous en venez à la vérité, et à l'expérience, vous ne trouvez rien de tout cela, et il en est comme de ces beaux songes, qui ne vous laissent au réveil que le déplaisir de les avoir crus. (Acte 6, scène 3, B?RALDE)
  118. Entendez-les parler, les plus habiles gens du monde ; voyez-les faire, les plus ignorants de tous les hommes. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  119. C'est un bon impertinent que votre Molière avec ses comédies, et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  120. Par la mort non de diable, si j'étais que des médecins, je me vengerais de son impertinence ; et quand il sera malade, je le laisserais mourir sans secours. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  121. Oui, c'est un malavisé, et si les médecins sont sages, ils feront ce que je dis. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  122. Il sera encore plus sage que vos médecins, car il ne leur demandera point de secours. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  123. Il a ses raisons pour n'en point vouloir, et il soutient que cela n'est permis qu'aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie ; mais que pour lui il n'a justement de la force, que pour porter son mal. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  124. Tenez, mon frère, ne parlons point de cet homme-là davantage, car cela m'échauffe la bile, et vous me donneriez mon mal. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  125. Je le veux bien, mon Frère, et pour changer de discours, je vous dirai que, sur une petite répugnance que vous témoigne votre fille, vous ne devez point prendre les résolutions violentes de la mettre dans un couvent. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  126. Que, pour le choix d'un gendre, il ne vous faut pas suivre aveuglément la passion qui vous emporte, et qu'on doit sur cette matière s'accommoder un peu à l'inclination d'une fille, puisque c'est pour toute la vie, et que de là dépend tout le bonheur d'un mariage. (Acte 6, scène 3, B?RALDE)
  127. Allez, Monsieur, on voit bien que vous n'avez pas accoutumé de parler à des visages. (Acte 6, scène 4, BÉRALDE)
  128. Mon_Dieu, mon Frère, vous en parlez comme un homme qui se porte bien ; mais si vous étiez à ma place, vous changeriez bien de langage. (Acte 6, scène 4, ARGAN)
  129. Vous me feriez enrager. (Acte 6, scène 4, ARGAN)
  130. Voilà une hardiesse bien grande, une étrange rébellion d'un malade contre son médecin. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  131. Et que, pour finir toute liaison avec vous, voilà la donation que je faisais à mon neveu, en faveur du mariage. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  132. Cela crie vengeance. (Acte 6, scène 5, TOINETTE)
  133. Je sens déjà que la médecine se venge. (Acte 6, scène 6, ARGAN)
  134. Vous voyez, mon Frère, les étranges maladies dont il m'a menacé. (Acte 6, scène 6, ARGAN)
  135. Il me semble, à vous entendre, que Monsieur Purgon tienne dans ses mains le filet de vos jours, et que d'autorité suprême il vous l'allonge et vous le raccourcisse comme il lui plaît. (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  136. Songez que les principes de votre vie sont en vous-même, et que le courroux de Monsieur Purgon est aussi peu capable de vous faire mourir que ses remèdes de vous faire vivre. (Acte 6, scène 6, B?RALDE)
  137. Il faut vous avouer que vous êtes un homme d'une grande prévention, et que vous voyez les choses avec d'étranges yeux. (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  138. Quel âge croyez-vous bien que j'aie ? (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  139. Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume, pour chercher d'illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands, et beaux secrets que j'ai trouvés dans la médecine. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  140. Vous avez appétit à ce que vous mangez ? (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  141. Il m'ordonne du potage. (Acte 6, scène 10, ARGAN)
  142. Il faut boire votre vin pur ; et pour épaissir votre sang qui est trop subtil, il faut manger de bon gros boeuf, de bon gros porc, de bon fromage de Hollande, du gruau et du riz, et des marrons et des oublies, pour coller et conglutiner. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  143. Vous m'obligez beaucoup. (Acte 6, scène 10, ARGAN)
  144. Voyez un peu, à l'âge de quatre-vingt-dix ans ! (Acte 6, scène 11, ARGAN)
  145. Hé bien, mon Frère, quand il y aurait quelque petite inclination, cela serait-il si criminel, et rien peut-il vous offenser, quand tout ne va qu'à des choses honnêtes, comme le mariage ? (Acte 6, scène 11, BÉRALDE)
  146. Hé bien, oui, mon frère, puisqu'il faut parler à coeur ouvert, c'est votre femme que je veux dire ; et non plus que l'entêtement de la médecine, je ne puis vous souffrir l'entêtement où vous êtes pour elle, et voir que vous donniez tête baissée dans tous les pièges qu'elle vous tend. (Acte 6, scène 11, BÉRALDE)
  147. N'y a-t-il point quelque danger à contrefaire le mort ? (Acte 6, scène 11, ARGAN)
  148. Non, non : quel danger y aurait-il ? (Acte 6, scène 11, TOINETTE)
  149. Quel étrange accident ! (Acte 6, scène 12, TOINETTE)
  150. Que tu es sotte, Toinette, de t'affliger de cette mort ! (Acte 6, scène 12, BÉLINE)
  151. Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement, ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours, sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens, et grondant jour et nuit servantes, et valets. (Acte 6, scène 12, BÉLINE)
  152. Il y a des papiers, il y a de l'argent, dont je veux me saisir, et il n'est pas juste que j'aie passé sans fruit auprès de lui mes plus belles années. (Acte 6, scène 12, BÉLINE)
  153. Voilà un avis au lecteur, qui me rendra sage à l'avenir, et qui m'empêchera de faire bien des choses. (Acte 6, scène 12, ARGAN)
  154. Laissons là toutes les pensées du mariage. (Acte 6, scène 14, ANGÉLIQUE)
  155. Qu'il se fasse médecin, je consens au mariage. (Acte 6, scène 14, ARGAN)
  156. Très volontiers, Monsieur, s'il ne tient qu'à cela pour être votre gendre, je me ferai médecin, apothicaire même, si vous voulez. (Acte 6, scène 14, CLÉANTE)
  157. Je pense, mon Frère, que vous vous moquez de moi : est-ce que je suis en âge d'étudier ? (Acte 6, scène 14, ARGAN)
  158. Les comédiens ont fait un petit intermède de la réception d'un médecin, avec des danses et de la musique, je veux que nous en prenions ensemble le divertissement, et que mon frère y fasse le premier personnage. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  159. Nous y pouvons aussi prendre chacun un personnage, et nous donner ainsi la comédie les uns aux autres. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  160. Cum sensu et jugeamento ? v.460 (Acte 7, scène 1, PRAESES)
  161. Si j'allaibam m'engageare v.490 (Acte 7, scène 2, BACHELIERUS)
  162. Vobis louangeas donare, v.491 (Acte 7, scène 2, BACHELIERUS)
  163. Mille, mille annis et manget et bibat, v.512 (Acte 7, scène 2, CHORUS)
  164. Mille, mille annis, et manget et bibat, v.521 (Acte 7, scène 3, CHORUS)
  165. Mille, mille annis, et manget et bibat, v.532 (Acte 7, scène 3, CHORUS)

DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE (1682)

  1. Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Ne voyez-vous pas bien, dès qu'on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d'en donner à droit et à gauche, partout où l'on se trouve ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. On n'attend pas même qu'on en demande, et l'on court au-devant du souhait des gens : tant il est vrai, que le tabac inspire des sentiments d'honneur, et de vertu, à tous ceux qui en prennent. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Veux-tu qu'entre nous je te dise ma pensée ; j'ai peur qu'elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville produise peu de fruit, et que vous eussiez autant gagné à ne bouger de là. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Non pas, mais, à vue de pays, je connais à peu près le train des choses, et sans qu'il m'ait encore rien dit je gagerais presque que l'affaire va là. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  6. Non, c'est qu'il est jeune encore, et qu'il n'a pas le courage. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  7. Mais les saints noeuds du mariage le tiennent engagé. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  8. Je ne sais pas, de vrai, quel homme il peut être, s'il faut qu'il nous ait fait cette perfidie ; et je ne comprends point comme après tant d'amour et tant d'impatience témoignée, tant d'hommages pressants, de voeux, de soupirs, et de larmes, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés ; tant de transports, enfin, et tant d'emportements qu'il a fait paraître, jusqu'à forcer dans sa passion l'obstacle sacré d'un couvent, pour mettre Done Elvire en sa puissance ; je ne comprends pas, dis-je, comme après tout cela il aurait le coeur de pouvoir manquer à sa parole. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  9. Un mariage ne lui coûte rien à contracter, il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles, et c'est un épouseur à toutes mains, Dame, Demoiselle, Bourgeoise, Paysanne, il ne trouve rien de trop chaud, ni de trop froid pour lui ; et si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  10. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au diable, que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grand Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  11. Je crois que vous jugez assez ce qui le peut inquiéter. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  12. La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse, à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n'est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos cours. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  13. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve ; et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle, n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  14. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon coeur à tout ce que je vois d'aimable, et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  15. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  16. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  17. Il est vrai, je conçois que cela est fort agréable, et fort divertissant, et je m'en accommoderais assez moi, s'il n'y avait point de mal, mais, Monsieur, se jouer ainsi du mariage qui... (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  18. N'allons point songer au mal qui nous peut arriver, et songeons seulement à ce qui nous peut donner du plaisir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  19. La personne dont je te parle, est une jeune fiancée, la plus agréable du monde, qui a été conduite ici par celui même qu'elle y vient épouser ; et le hasard me fit voir ce couple d'amants, trois ou quatre jours avant leur voyage. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  20. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble, le dépit alarma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême, à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, dont la délicatesse de mon coeur se tenait offensée ; mais jusques ici tous mes efforts ont été inutiles, et j'ai recours au dernier remède. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  21. Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer, sans t'en avoir rien dit, toutes choses sont préparées pour satisfaire mon amour, et j'ai une petite barque et des gens, avec quoi fort facilement je prétends enlever la belle. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  22. Est-elle folle, de n'avoir pas changé d'habit, et de venir en ce lieu-ci avec son équipage de campagne ? (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  23. Me ferez-vous la grâce, Don Juan, de vouloir bien me reconnaître, et puis-je au moins espérer que vous daigniez tourner le visage de ce côté ? (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  24. J'ai été assez bonne, je le confesse, ou plutôt assez sotte pour me vouloir tromper moi-même, et travailler à démentir mes yeux et mon jugement. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  25. Je ne vous dirai point que je suis toujours dans les mêmes sentiments pour vous, et que je brûle de vous rejoindre, puisque enfin il est assuré que je ne suis parti que pour vous fuir ; non point par les raisons que vous pouvez vous figurer, mais par un pur motif de conscience, et pour ne croire pas qu'avec vous davantage je puisse vivre sans péché. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  26. J'ai fait réflexion que, pour vous épouser, je vous ai dérobée à la clôture d'un couvent, que vous avez rompu des voeux, qui vous engageaient autre part, et que le Ciel est fort jaloux de ces sortes de choses. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  27. J'ai cru que notre mariage n'était qu'un adultère déguisé, qu'il nous attirerait quelque disgrâce d'en haut, et qu'enfin je devais tâcher de vous oublier, et vous donner moyen de retourner à vos premières chaînes. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  28. Scélérat, c'est maintenant que je te connais tout entier, et pour mon malheur, je te connais lorsqu'il n'en est plus temps, et qu'une telle connaissance ne peut plus me servir qu'à me désespérer ; mais sache que ton crime ne demeurera pas impuni, et que le même Ciel dont tu te joues, me saura venger de ta perfidie. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  29. Je n'en veux pas ouïr davantage, et je m'accuse même d'en avoir trop entendu. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  30. N'attends pas que j'éclate ici en reproches et en injures, non, non, je n'ai point un courroux à exhaler en paroles vaines, et toute sa chaleur se réserve pour sa vengeance. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  31. Je te le dis encore, le Ciel te punira, perfide, de l'outrage que tu me fais ; et si le Ciel n'a rien que tu puisses appréhender, appréhende du moins la colère d'une femme offensée. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  32. Allons songer à l'exécution de notre entreprise amoureuse. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  33. Lucas, ç'ai-je fait, je pense que vlà des hommes qui nageant là-bas. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  34. Veux-tu gager, çai-je fait, que je n'ai point la barlue, cai-je fait, et que font deux hommes, çai-je fait, qui nageant droit ici, çai-je fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  35. Morquenne, ce ma til fait, je gage que non, o ça, çai-je fait, veux-tu gager dix sols que si ? (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  36. Je le veux bian, ce ma til fait ; et pour te montrer, vlà argent su jeu, ce ma til fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  37. En glieu d'haut de chausse, ils portont un garde-robe aussi large que d'ici à Pasque ; en glieu de pourpoint, de petites brassières, qui ne leu venont pas usqu'au brichet ; et en glieu de rabats, un grand mouchoir de cou à réziau, aveuc quatre grosses houppes de linge qui leu pendont sur l'estomaque. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  38. Vois-tu, ça n'est ni biau ni honneste de n'aimer pas les gens qui nous aimont. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  39. Quand ça est, ça se voit, et l'en fait mille petites singeries aux personnes quand on les aime du bon du coeur. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  40. Vlà où l'en voit les gens qui aimont ; mais toi, tu ne me dis jamais mot, t'es toujou là comme eune vraie souche de bois ; et je passerois vingt fois devant toi, que tu ne te grouillerois pas pour me bailler le moindre coup, ou me dire la moindre chose. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  41. ça n'est pas bian, après tout, et t'es trop froide pour les gens. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  42. Laisse faire aussi, et ne me presse point tant, peut-être que ça viendra tout d'un coup sans y songer. (Acte 2, scène 1, CHARLOTTE)
  43. Promets-moi donc que tu tâcheras de m'aimer davantage. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  44. Mon quieu, qu'il est genti, et que ç'auroit été dommage qu'il eût esté nayé ! (Acte 2, scène 1, CHARLOTTE)
  45. Êtes-vous de ce village ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  46. Haussez un peu la tête, de grâce, ah que ce visage est mignon. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  47. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel, qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un effet, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  48. Aussi vrai, Monsieur, je ne sais comment faire quand vous parlez, ce que vous dites me fait aise, et j'aurais toutes les envies du monde de vous croire, mais on m'a toujou dit qu'il ne faut jamais croire les Monsieux, et que vous autres courtisans êtes des enjoleus, qui ne songez qu'à abuser les filles. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  49. Je ne suis pas de ces gens-là. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  50. Non, non, j'ai trop de conscience pour cela, je vous aime, Charlotte, en tout bien et en tout honneur, et pour vous montrer que je vous dis vrai, sachez que je n'ai point d'autre dessein que de vous épouser, en voulez-vous un plus grand témoignage, m'y voilà prêt quand vous voudrez, et je prends à témoin l'homme que voilà de la parole que je vous donne. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  51. Vous me faites grand tort de juger de moi par les autres, et s'il y a des fourbes dans le monde, des gens qui ne cherchent qu'à abuser des filles, vous devez me tirer du nombre, et ne pas mettre en doute la sincérité de ma foi, et puis votre beauté vous assure de tout. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  52. Donnez-moi donc un petit baiser pour gage de votre parole. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  53. Ce n'est pas comme ça qu'il faut pousser les gens. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  54. ça n'est pas bian de battre les gens, et ce n'est pas là la récompense de v's avoir sauvé d'être nayé. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  55. Va, va, Piarrot, ne te mets point en peine : si je sis Madame, je te ferai gagner queuque chose, et tu apporteras du beurre et du fromage cheux nous. (Acte 2, scène 3, CHARLOTTE)
  56. Je vas dire à sa tante tout ce ménage-ci. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  57. Enfin je m'en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde. (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  58. Je gage qu'elle va vous dire que je lui ai promis de l'épouser. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  59. Gageons qu'elle vous soutiendra que je lui ai donné parole de la prendre pour femme. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  60. Vous vous moquez des gens, c'est moi, encore un coup. (Acte 2, scène 4, MATHURINE)
  61. Il est question de juger ça. (Acte 2, scène 4, MATHURINE)
  62. Est-ce chacune de vous ne sait pas ce qui en est, sans qu'il soit nécessaire que je m'explique davantage ? (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  63. Pourquoi m'obliger là-dessus à des redites ? (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  64. Tous les visages sont laids auprès du vôtre. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  65. Croyez-moi l'une et l'autre, ne vous amusez point à tous les contes qu'on vous fait, et demeurez dans votre village. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  66. Mon maître est un fourbe, il n'a dessein que de vous abuser, et en a bien abusé d'autres, c'est l'épouseur du genre humain, et... (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  67. Mon maître n'est point l'épouseur du genre humain, il n'est point fourbe, il n'a pas dessein de vous tromper, et n'en a point abusé d'autres. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  68. Une affaire pressante m'oblige de partir d'ici ; mais je vous prie de vous ressouvenir de la parole que je vous ai donnée, et de croire que vous aurez de mes nouvelles avant qu'il soit demain au soir. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  69. C'est l'habit d'un vieux médecin, qui a été laissé en gage au lieu où je l'ai pris, et il m'en a coûté de l'argent pour l'avoir. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  70. Que je suis salué des gens que je rencontre, et que l'on me vient consulter ainsi qu'un habile homme ? (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  71. Par quelle raison n'aurais-tu pas les mêmes privilèges qu'ont tous les autres médecins ? (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  72. Songeons à notre affaire. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  73. Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les gentilshommes à se sacrifier, eux et leur famille, à la sévérité de leur honneur, puisqu'enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie, on est contraint de quitter le Royaume ; et c'est en quoi je trouve la condition d'un gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  74. On a cet avantage, qu'on fait courir le même risque, et passer mal aussi le temps à ceux qui prennent fantaisie de nous venir faire une offense de gaieté de coeur. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  75. La chose en est aux termes de n'en plus faire de secret, et lorsque l'injure a une fois éclaté, notre honneur ne va point à vouloir cacher notre honte, mais à faire éclater notre vengeance, et à publier même le dessein que nous en avons. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  76. Ainsi, Monsieur, je ne feindrai point de vous dire que l'offense que nous cherchons à venger est une soeur séduite et enlevée d'un convent, et que l'auteur de cette offense est un Don Juan Tenorio, fils de Don Louis Tenorio. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  77. Pour l'amour de vous, Monsieur, je n'en dirai rien du tout, et c'est bien la moindre chose que je vous doive, après m'avoir sauvé la vie, que de me taire devant vous d'une personne que vous connaissez, lorsque je ne puis en parler sans en dire du mal : mais, quelque ami que vous lui soyez, j'ose espérer que vous n'approuverez pas son action, et ne trouverez pas étrange que nous cherchions d'en prendre la vengeance. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  78. Je suis ami de Don Juan, je ne puis pas m'en empêcher, mais il n'est pas raisonnable qu'il offense impunément des gentilshommes, et je m'engage à vous faire faire raison par lui. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  79. Toute celle que votre honneur et souhaiter ; et, sans vous donner la peine de chercher Don Juan davantage, je m'oblige à le faire trouver au lieu que vous voudrez, et quand il vous plaira. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  80. Oui, je suis Don Juan moi-même, et l'avantage du nombre ne m'obligera pas à vouloir déguiser mon nom. (Acte 3, scène 4, DON JUAN)
  81. Et voulez-vous que cette considération empêche notre vengeance ? (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  82. Tous les services que nous rend une main ennemie ne sont d'aucun mérite pour engager notre âme ; et s'il faut mesurer l'obligation à l'injure, votre reconnaissance, mon frère, est ici ridicule, et comme l'honneur est infiniment plus précieux que la vie, c'est ne devoir rien proprement, que d'être redevable de la vie à qui nous a ôté l'honneur. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  83. Je sais la différence, mon frère, qu'un gentilhomme doit toujours mettre entre l'un et l'autre, et la reconnaissance de l'obligation n'efface point en moi le ressentiment de l'injure : mais souffrez que je lui rende ici ce qu'il m'a prêté, que je m'acquitte sur-le-champ de la vie que je lui dois, par un délai de notre vengeance, et lui laisse la liberté de jouir, durant quelques jours, du fruit de son bienfait. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  84. Non, non, c'est hasarder notre vengeance que de la reculer et l'occasion de la prendre peut ne plus revenir ; le Ciel nous l'offre ici, c'est à nous d'en profiter. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  85. Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'a vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un tel sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  86. Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime, et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  87. Notre vengeance, pour être différée, n'en sera pas moins éclatante ; au contraire, elle en tirera de l'avantage, et cette occasion de l'avoir pu prendre la fera paraître plus juste aux yeux de tout le monde. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  88. Ô l'étrange faiblesse, et l'aveuglement effroyable d'hasarder ainsi les intérêts de son honneur pour la ridicule pensée d'une obligation chimérique ! (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  89. Non, mon frère, ne vous mettez pas en peine ; si je fais une faute, je saurai bien la réparer, et je me charge de tout le soin de notre honneur ; je sais à quoi il nous oblige, et cette suspension d'un jour, que ma reconnaissance lui demande, ne fera qu'augmenter l'ardeur que j'ai de le satisfaire. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  90. Don Juan, vous voyez que j'ai soin de vous rendre le bien que j'ai reçu de vous, et vous devez par là juger du reste, croire que je m'acquitte avec même chaleur de ce que je dois, et que je ne serai pas moins exact à vous payer l'injure que le bienfait. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  91. Je ne veux point vous obliger ici à expliquer vos sentiments, et je vous donne la liberté de penser à loisir aux résolutions que vous avez à prendre. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  92. Vous connaissez assez la grandeur de l'offense que vous nous avez faite, et je vous fais juge vous-même des réparations qu'elle demande. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  93. Il est des moyens doux pour nous satisfaire ; il en est de violents et de sanglants ; mais enfin, quelque choix que vous fassiez, vous m'avez donné parole de me faire faire raison par Don Juan : songez à me la faire, je vous prie, et vous ressouvenez que hors d'ici je ne dois plus qu'à mon honneur. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  94. Oui ; mais ma passion est usée pour Done Elvire, et l'engagement ne compatit point avec mon humeur. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  95. Tout le monde m'a dit des merveilles de cet ouvrage, aussi bien que de la statue du Commandeur, et j'ai envie de l'aller voir. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  96. Si tu m'importunes davantage de tes sottes moralités, si tu me dis encore le moindre mot là-dessus, je vais appeler quelqu'un, demander un nerf de boeuf, te faire tenir par trois ou quatre, et te rouer de mille coups. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  97. De quoi s'avise-t-il de nous venir demander de l'argent, et que ne lui disais-tu que Monsieur n'y est pas ? (Acte 4, scène 2, SGANARELLE)
  98. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d'abord ! (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  99. Parbleu, coquins, je vous apprendrai à laisser Monsieur Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  100. Allons vite, un siège pour Monsieur Dimanche. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  101. Gronde-t-il toujours aussi fort, et mord-il toujours bien aux jambes les gens qui vont chez vous ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  102. Allons, vite un flambeau pour conduire Monsieur Dimanche et que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l'escorter. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  103. Il est vrai, il me fait tant de civilités et tant de compliments que je ne saurais jamais lui demander de l'argent. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  104. Je le crois, mais, Sganarelle, je vous prie de lui dire un petit mot de mon argent. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  105. Mais mon argent... (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  106. Ah, me voici bien, il me fallait cette visite pour me faire enrager. (Acte 4, scène 4, DON JUAN)
  107. À dire vrai, nous nous incommodons étrangement l'un et l'autre, et si vous êtes las de me voir, je suis bien las aussi de vos déportements. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  108. De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes, dont on a peine,= aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser les bontés du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  109. Et qu'avez-vous fait dans le monde pour être gentilhomme ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  110. Aussi nous n'avons part à la gloire de nos ancêtres, qu'autant que nous nous efforçons de leur ressembler, et cet éclat de leurs actions qu'ils répandent sur nous, nous impose un engagement de leur faire le même honneur, de suivre les pas qu'ils nous tracent, et de ne point dégénérer de leurs vertus, si nous voulons être estimés leurs véritables descendants. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  111. Ainsi vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né, ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu'ils ont fait d'illustre ne vous donne aucun avantage ; au contraire, l'éclat n'en rejaillit sur vous qu'à votre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d'un chacun la honte de vos actions. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  112. Apprenez enfin qu'un gentilhomme qui vit mal, est un monstre dans la nature, que la vertu est le premier titre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu'on signe qu'aux actions qu'on fait, et que je ferais plus d'état du fils d'un crocheteur qui serait honnête homme, que du fils d'un monarque qui vivrait comme vous. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  113. Non, insolent, je ne veux point m'asseoir, ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurai, plus tôt que tu ne penses, mettre une borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  114. Il faut que chacun ait son tour, et j'enrage de voir des pères qui vivent autant que leurs fils. (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
  115. Un père venir faire des remontrances à son fils, et lui dire de corriger ses actions, de se ressouvenir de sa naissance, de mener une vie d'honnête homme, et cent autres sottises de pareille nature ! (Acte 4, scène 5, SGANARELLE)
  116. Ne soyez point surpris, Don Juan, de me voir à cette heure et dans cet équipage. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  117. C'est un motif pressant qui m'oblige à cette visite, et ce que j'ai à vous dire ne veut point du tout de retardement. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  118. Ce n'est plus cette Dona Elvire qui faisait des voeux contre vous, et dont l'âme irritée ne jetait que menaces et ne respirait que vengeance. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  119. Je vous ai aimé avec une tendresse extrême, rien au monde ne m'a été si cher que vous, j'ai oublié mon devoir pour vous, j'ai fait toutes choses pour vous, et toute la récompense que je vous en demande, c'est de corriger votre vie, et de prévenir votre perte. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  120. Madame, il est tard, demeurez ici, on vous y logera le mieux qu'on pourra. (Acte 4, scène 6, DON JUAN)
  121. Non, Don Juan, ne me retenez pas davantage. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  122. Non, vous dis-je, ne perdons point de temps en discours superflus, laissez-moi vite aller, ne faites aucune instance pour me conduire, et songez seulement à profiter de mon avis. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  123. Sganarelle, il faut songer à s'amender pourtant. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  124. Il faut s'amender ; encore vingt ou trente ans de cette vie-ci, et puis nous songerons à nous. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  125. Allons, mets-toi là, et mange. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  126. Don Juan, c'est assez, je vous invite à venir demain souper avec moi, en aurez-vous le courage ? (Acte 4, scène 8, LA STATUE)
  127. Oui, vous me voyez revenu de toutes mes erreurs, je ne suis plus le même d'hier au soir, et le Ciel tout d'un coup a fait en moi un changement qui va surprendre tout le monde. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  128. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne me punissant point de mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer par là le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  129. Pour moi, j'en vais tout de ce pas porter l'heureuse nouvelle à votre mère, partager avec elle les doux transports du ravissement où je suis, et rendre grâce au Ciel des saintes résolutions qu'il a daigné vous inspirer. (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  130. Tu prends pour de bon argent ce que je viens de dire, et tu crois que ma bouche était d'accord avec mon coeur ? (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  131. Il y a bien quelque chose là dedans que je ne comprends pas ; mais quoi que ce puisse être, cela n'est pas capable, ni de convaincre mon esprit, ni d'ébranler mon âme, et si j'ai dit que je voulais corriger ma conduite et me jeter dans un train de vie exemplaire, c'est un dessein que j'ai formé par pure politique, un stratagème utile, une grimace nécessaire où je veux me contraindre pour ménager un père dont j'ai besoin, et me mettre à couvert, du côté des hommes, de cent fâcheuses aventures qui pourraient m'arriver. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  132. Je veux bien, Sganarelle, t'en faire confidence, et je suis bien aise d'avoir un témoin des véritables motifs qui m'obligent à faire les choses. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  133. Vous ne croyez rien du tout, et vous voulez cependant vous ériger en homme de bien ? (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  134. La profession d'hypocrite a de merveilleux avantages. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  135. On lie, à force de grimaces une société étroite avec tous les gens du parti : qui en choque un, se les attire tous sur les bras, et ceux que l'on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés : ceux-là, dis-je, sont le plus souvent les dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  136. On a beau savoir leurs intrigues et les connaître pour ce qu'ils sont, ils ne laissent pas pour cela d'être en crédit parmi les gens, et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d'yeux rajustent dans le monde tout ce qu'ils peuvent faire. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  137. Je m'érigerai en censeur des actions d'autrui, jugerai mal de tout le monde, et n'aurai bonne opinion que de moi. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  138. Je ferai le vengeur de la vertu opprimée, et sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d'impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui sans connaissance de cause, crieront contre eux, qui les accableront d'injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  139. C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu'un sage esprit s'accommode aux vices de son siècle. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  140. Faites-moi tout ce qu'il vous plaira, battez-moi, assommez-moi de coups, tuez-moi, si vous voulez, il faut que je décharge mon coeur, et qu'en valet fidèle je vous dise ce que je dois. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  141. Songez à ce que vous deviendrez. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  142. Je voudrais bien, de tout mon coeur, vous donner la satisfaction que vous souhaitez, mais le Ciel s'y oppose directement, il a inspiré à mon âme le dessein de changer de vie, et je n'ai point d'autres pensées maintenant que de quitter entièrement tous les attachements du monde, de me dépouiller au plus tôt de toutes sortes de vanités, et de corriger désormais par une austère conduite tous les dérèglements criminels où m'a porté le feu d'une aveugle jeunesse. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  143. J'en avais, pour moi, toutes les envies du monde, et je me suis même encore aujourd'hui conseillé au Ciel pour cela ; mais lorsque je l'ai consulté, j'ai entendu une voix qui m'a dit que je ne devais point songer à votre soeur, et qu'avec elle assurément je ne ferais point mon salut. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  144. Voyez-vous, Monsieur, ce changement de figure ? (Acte 5, scène 5, SGANARELLE)
  145. Arrêtez, Don Juan, vous m'avez hier donné parole de venir manger avec moi. (Acte 5, scène 6, LA STATUE)

DON JUAN (1683)

  1. Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac, c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit, et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à demeurer honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Ne voyez vous pas bien dès qu'on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d'en donner à droit[e] et à gauche, partout où l'on se trouve ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. On n'attend pas même qu'on en demande, et l'on court au-devant du souhait des gens : tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d'honneur, et de vertu, à tous ceux qui en prennent. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Veux-tu qu'entre nous, je te dise ma pensée ; j'ai peur qu'elle soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville produise peu de fruit, et que vous eussiez autant gagné à ne bouger de là. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Non pas, mais à vue de pays, je connais à peu près le train des choses, et sans qu'il m'ait encore rien dit, je gagerais presque que l'affaire va là. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  6. Non, c'est qu'il est trop jeune encore, et qu'il n'a pas le courage. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  7. Mais les saints noeuds du mariage le tiennent engagé. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  8. Je ne sais pas de vrai quel homme il peut être, s'il faut qu'il nous ait fait cette perfidie ; et je ne comprends point comme après tant d'amour et tant d'impatience témoignée, tant d'hommages pressants, de voeux, de soupirs, et de larmes, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés, tant de transports, enfin, et tant d'emportements qu'il a fait paraître, jusqu'à forcer dans sa passion l'obstacle sacré d'un Couvent, pour mettre Don Juan Elvire en sa puissance ; je ne comprends pas, dis-je, comme après tout cela il aurait le coeur de pouvoir manquer à sa parole. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  9. Un mariage ne lui coûte rien à contracter, il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles, et c'est un épouseur à toutes mains, Dame, Damoiselle, Bourgeoise, Paysanne, il ne trouve rien de trop chaud, ni de trop froid pour lui ; et si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  10. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au Diable que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grans Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  11. Je crois que vous jugez assez ce qui peut l'inquiéter. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  12. La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur, d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse, pour toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n'est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos coeurs. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  13. Pour moi, la beauté me ravit partout, où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et je rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  14. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon coeur à tout ce que je vois d'aimable, et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  15. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  16. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour, les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied, toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur, et à la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  17. N'allons point songer au mal qui nous peut arriver, et songeons seulement à ce qui peut nous donner du plaisir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  18. La personne dont je te parle est une jeune fiancée, la plus agréable du monde, qui a été conduite ici par celui même qu'elle y vient épouser ; et le hasard m'a fait voir le couple d'amants trois ou quatre jours avant leur voyage. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  19. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble, le dépit alluma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, dont la délicatesse de mon coeur se tenait offensé ; mais jusqu'ici tous mes efforts ont été inutiles, et j'ai recours au dernier remède. Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer, sans t'en avoir rien dit, toutes choses sont préparées pour satisfaire mon amour, et j'ai une petite barque, et des gens, avec quoi fort facilement je prétends enlever la belle. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  20. Est-elle folle de n'avoir pas changé d'habit, et de venir dans ce lieu-ci avec son équipage de Campagne ? (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  21. Me feriez-vous la grâce, Don Juan, de vouloir bien me reconnaître, et puis-je au moins espérer, que vous daigniez tourner le visage de ce côté ? (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  22. J'ai été assez bonne, je le confesse, ou plutôt assez sotte pour vouloir me tromper moi-même, et travailler à démentir mes yeux et mon jugement. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  23. Je ne vous dirai point que je suis toujours dans les mêmes sentiments pour vous, et que je brûle de vous rejoindre, puisqu'enfin il est assuré que je ne suis parti que pour vous fuir ; non point pour les raisons que vous pouvez vous figurer, mais par un pur motif de conscience, et pour ne croire pas qu'avec vous davantage je puisse vivre sans péché. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  24. J'ai fait réflexion que pour vous épouser, je vous ai dérobée à la clôture d'un couvent, que vous avez rompu des voeux, qui vous engageaient autre part, et que le Ciel est fort jaloux de ces sortes de choses. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  25. J'ai cru que notre mariage n'était qu'un adultère déguisé, qu'il nous attirerait quelque disgrâce d'en haut, et qu'enfin je devais tâcher de vous oublier, et vous donner moyen de retourner à vos premières chaînes. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  26. Scélérat, c'est maintenant que je te connais tout entier, et pour mon malheur, je te connais lors qu'il n'en est plus temps, et qu'une telle connaissance ne peut plus me servir qu'à me désespérer ; mais sache que ton crime ne demeurera pas impuni ; et que le même Ciel dont tu te joues, me saura venger de ta perfidie. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  27. Il suffit, je n'en veux pas ouïr davantage, et je m'accuse moi-même d'en avoir trop entendu. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  28. N'attends pas que j'éclate ici en reproche et en injures, non, non, je n'ai point un courroux à exhaler en paroles vaines, et toute sa chaleur se réserve pour ma vengeance. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  29. Je te le dis encore, le Ciel te punira, perfide, de l'outrage que tu me fais, et si le Ciel n'a rien que tu puisses appréhender, appréhende du moins la colère d'une femme offensée. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  30. Allons songer à l'exécution de notre entreprise amoureuse. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  31. Eh Lucas, çay je fait, je pense que vlà des hommes qui nageant là-bas. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  32. Veux tu gager, çai je fait, que je n'ai point la barlue, çai je fait, et que ce sont des hommes, çai je fait, qui nageant droit ici, çai je fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  33. Morguenne, ce m'a-t-il fait, je gage que non, o ça, ç'ai je fait, veux tu gager dix sols que si ? (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  34. Je veux bian, ce ma til fait, et pour te montrer, vlà argent su jeu, ce ma til fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  35. En glieu d'haut de chausse, ils portont un garde-robe aussi large que d'ici à Pasque, en glieu de pourpoint, de petites brassières, qui ne leur venont pas jusqu'au brichet, et en glieu de rabat un grand mouchoir de cou à reziau avec quatre grosses houpes de linge qui leu pendont ser l'estoumaque. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  36. Je tachete sans reproche des rubans à tous ces Marciers qui passont, je me romps le cou à t'aller dénicher des marles, je fais jouer pour toi les vielleux quand ce vient ta fête, et tout ça comme si je me frappais la tête contre un mur. Vois-tu, ça n'est ni biau ni honnête de n'aimer pas les gens qui nous aimont. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  37. Non, quand ça est, ça se voit, et l'on fait mille petites singeries aux personnes quand on les aime du bon du coeur. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  38. Jarny vla où l'on voit les gens qui aimont, mais toi, tu ne me dis jamais mot, t'es toujou là comme une vraie souche de bois, et je passerais vingt fois devant toi que tu ne te grouillerais pas pour me bailler le moindre coup, ou me dire la moindre chose. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  39. Ventrequenne, ça n'est pas bian, après tout, et t'es trop froide pour les gens. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  40. Et bian, laisse faire aussi, et ne me presse point tant, peut-être que ça viendra tout d'un coup sans y songer. (Acte 2, scène 1, CHARLOTTE)
  41. Promets-moi que tu tâcheras de m'aimer davantage. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  42. Ah, mon quieu, qu'il est genti[l], et que c'aurait été dommage qu'il eût été nayé ! (Acte 2, scène 1, CHARLOTTE)
  43. Êtes-vous de ce village ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  44. Haussez un peu la tête, de grâce, ah que ce visage est mignon (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  45. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un Village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je ne vous arrache de ce lieu misérable, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un éclat, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  46. Aussi vrai, Monsieur, je ne sais comment vous faites quand vous parlez, ce que vous dites me fait aise, et j'aurais toutes les envies du monde de vous croire, mais on m'a toujou dit, qu'il ne faut jamais croire les Monsieux, et que vous autres Courtisans vous êtes des enjôleus qui ne songez qu'à abuser les filles. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  47. Je ne suis pas de ces gens-là. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  48. En voulez vous un plus grand témoignage, m'y voilà prêt quand vous voudrez, et je prends à témoin l'homme que voilà de la parole que je vous donne. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  49. Ah Charlotte, je vois bien que vous ne me connaissez pas encore, vous me faites grand tort de juger de moi par les autres, et s'il y a des fourbes dans le monde, des gens qui ne cherchent qu'à abuser des filles, vous devez me tirer du nombre, et ne pas mettre en doute la sincérité de ma foi, et puis votre beauté vous assure de tout. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  50. Donnez-moi donc un petit baiser pour gage de votre parole. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  51. Jerniguenne, ce n'est pas comme ça qu'il faut pousser les gens. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  52. Palsangué, morguenne, ça n'est pas bien de battre les gens, et ce n'est pas la récompense de [v]ous avoir sauvé d'être nayé. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  53. Va va, Pierrot, ne te mets point en peine ; si je sis Madame je te ferai gagner queuque chose, et tu apporteras du beurre et du fromage cheu nous. (Acte 2, scène 3, CHARLOTTE)
  54. Jarny, je vas dire à ta tante tout ce ménage-ci. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  55. Enfin, je m'en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde. (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  56. Je gage qu'elle va vous dire que je lui ai promis de l'épouser. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  57. Gageons qu'elle vous soutiendra que je lui ai donné parole de la prendre pour femme. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  58. Vous vous moquez des gens, c'est moi, encor un coup. (Acte 2, scène 5, MATHURINE)
  59. Il est question de juger ça. (Acte 2, scène 5, MATHURINE)
  60. Est-ce que chacune de vous ne sait pas ce qui en est, sans qu'il soit nécessaire que je m'explique davantage ? (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  61. Pourquoi m'obliger là-dessus à des redites ? (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  62. Tous les visages sont laids auprès du vôtre. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  63. Croyez-moi l'une et l'autre, ne vous amusez point à tous les contes qu'on vous fait, et demeurez dans votre village. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  64. Mon Maître est un fourbe, il n'a dessein que de vous abuser, et en a bien abusé d'autres, c'est l'épouseur du genre humain, et... (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  65. Mon Maître n'est point l'épouseur du genre humain, il n'est point fourbe, n'a pas dessein de vous tromper, et n'en a point abusé d'autres. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  66. Une affaire pressante m'oblige de partir d'ici, mais je vous prie de vous ressouvenir de la parole que je vous ai donnée, et de croire que vous aurez de mes nouvelles avant qu'il soit demain au soir. (Acte 2, scène 6, DON JUAN)
  67. C'est l'habit d'un vieux Médecin qui a été laissé en gage au lieu où je l'ai pris, et il m'en a coûté de l'argent pour l'avoir. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  68. Que je suis salué des gens que je rencontre, et que l'on vient me consulter ainsi qu'un habile homme. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  69. Par quelle raison n'aurais-tu pas les mêmes privilèges qu'ont tous les autres Médecins ? (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  70. Il faut avouer qu'il se met d'étranges folies dans la tête des hommes, et que pour avoir étudié, on est bien moins sage le plus souvent. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  71. Pour moi, Monsieur, je n'ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne se saurait vanter de m'avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens, et mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous vos livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons, n'est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  72. Pouvez vous voir toutes ces inventions dont la machine de l'homme est composée, sans admirer de quelle façon cela est agencé l'un dans l'autre ? (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  73. De prier le Ciel tout le jour pour la prospérité des gens de bien qui me donnent quelque chose. (Acte 3, scène 2, LE PAUVRE)
  74. Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les Gentilshommes à se sacrifier eux et leur famille à la sévérité de leur honneur, puisque enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie on est contraint de quitter le Royaume, et c'est en quoi je trouve la condition d'un Gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos, et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  75. On a cet avantage qu'on fait courir le même risque, et passer mal aussi le temps à ceux qui prennent fantaisie de nous venir faire une offense de gaieté de coeur. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  76. La chose en est aux termes de n'en plus faire de secret, et lorsque l'injure a une fois éclaté notre honneur ne va point à vouloir cacher notre honte, mais à faire éclater notre vengeance et à publier même le dessein que nous en avons. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  77. Ainsi, Monsieur, je ne feindrai point de vous dire que l'offense que nous cherchons à venger, est une soeur séduite et enlevée d'un couvent, et que l'auteur de cette offense est un Don Juan Tenorio, fils de Don Louis Tenorio. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  78. Pour l'amour de vous, Monsieur, je n'en dirai rien du tout, et c'est bien la moindre chose que je vous doive, après m'avoir sauvé la vie, que de me taire devant vous d'une personne que vous connaissez, lorsque je ne puis en parler sans en dire du mal : mais quelque ami que vous lui soyez, j'ose espérer que vous n'approuverez pas son action, et ne trouverez pas étrange que nous cherchions d'en prendre la vengeance. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  79. Au contraire, je vous y veux servir, et vous épargner des soins inutiles ; je suis ami de Don Juan, je ne puis pas m'en empêcher, mais il n'est pas raisonnable qu'il offense impunément des Gentilshommes, je m'engage à vous faire faire raison par lui. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  80. Toute celle que votre honneur peut souhaiter, et sans vous donner la peine de chercher Don Juan davantage, je m'oblige à le faire trouver au lieu que vous voudrez et quand il vous plaira. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  81. Oui, je suis Don Juan moi-même, et l'avantage du nombre ne m'obligera pas à vouloir déguiser mon nom. (Acte 3, scène 4, DON JUAN)
  82. Et voulez-vous que cette considération empêche notre vengeance ? (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  83. Tous les services que nous rend une main ennemie, ne sont d'aucun mérite pour engager notre âme, et s'il faut mesurer l'obligation à l'injure, votre reconnaissance, mon frère, est ici ridicule ; et comme l'honneur est infiniment plus précieux que la vie, c'est ne devoir rien proprement, que d'être redevable de la vie à qui nous a été l'honneur. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  84. Je sais la différence, mon Frère, qu'un Gentilhomme doit toujours mettre entre l'un et l'autre, et la reconnaissance de l'obligation n'efface point en moi le ressentiment de l'injure : mais souffrez que je lui rende ici ce qu'il m'a prêté, que je m'acquitte sur le champ de la vie, que je lui dois par un délai de notre vengeance, et lui laisse la liberté de jouir durant quelques jours du fruit de son bienfait. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  85. Non, non c'est hasarder notre vengeance que de la reculer, et l'occasion de la prendre peut ne plus revenir ; le Ciel nous l'offre ici, c'est ànous d'en profiter. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  86. Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'à vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  87. Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime, et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  88. Notre vengeance, pour être différée n'en sera pas moins éclatante ; au contraire elle en tirera de l'avantage, et cette occasion de l'avoir pu prendre, la fera paraître plus juste aux yeux de tout le monde. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  89. Ô l'étrange faiblesse, et l'aveuglement effroyable, d'hasarder ainsi les intérêts de son honneur pour la ridicule pensée d'une obligation chimérique ! (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  90. Non mon frère, ne vous mettez pas en peine ; si je fais une faute, je saurai la réparer, je me charge de tout le soin de notre honneur, je sais à quoi il nous oblige, et cette suspension d'un jour que ma reconnaissance lui demande, ne fera qu'augmenter l'ardeur que j'ai de le satisfaire. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  91. Don Juan, vous voyez que j'ai soin de vous rendre le bien que j'ai reçu de vous, et vous devez par là juger du reste, croire que je m'acquitte avec même chaleur de tout ce que je dois, et que je ne serai pas moins exact à vous payer l'injure que le bienfait. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  92. Je ne veux point vous obliger ici à expliquer vos sentiments, et je vous donne la liberté de penser à loisir aux résolutions que vous avez à prendre. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  93. Vous connaissez assez la grandeur de l'offense que vous nous avez faite, et je vous fais juge vous-même des réparations qu'elle demande. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  94. Il est des moyens doux pour nous satisfaire ; il en est de violents et sanglants ; mais enfin, quelque choix que vous fassiez, vous m'avez donné parole de me faire faire raison par Don Juan, songez à me la faire, je vous prie, et vous ressouvenez que hors d'ici je ne dois plus qu'à mon honneur. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
  95. Oui, mais ma passion est usée pour Don Juan Elvire, et l'engagement ne compatit point avec mon humeur. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  96. Ah, tu as raison, je ne songeais pas que c'était de ce côté qu'il était. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  97. Tout le monde m'a dit des merveilles de cet ouvrage, aussi bien que de la statue du Commandeur, et j'ai envie de l'aller voir. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  98. Écoute, si tu m'importunes davantage de tes sottes moralités, si tu me dis encore le moindre mot là-dessus, je vais appeler quelqu'un, demander un nerf de boeuf ; te faire tenir par trois ou quatre, et te rouer de mille coups. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  99. De quoi s'avise-t-il de nous venir demander de l'argent, et que ne lui disais-tu que Monsieur n'y est pas ? (Acte 4, scène 2, SGANARELLE)
  100. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d'abord ! (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  101. Parbleu, Coquins, je vous apprendrai à laisser Monsieur Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  102. Allons, vite, un siège pour Monsieur Dimanche. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  103. Gronde-t-il toujours aussi fort, et mord-il toujours bien aux jambes les gens qui vont chez vous ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  104. Allons, vite un flambeau pour conduire Monsieur Dimanche, et que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l'escorter. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  105. Il est vrai, il me fait tant de civilités, et tant de compliments que je ne lui saurais jamais demander de l'argent. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  106. Je le crois, mais, Sganarelle, je vous prie de lui dire un petit mot de mon argent. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  107. Mais mon argent... (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  108. Ah, me voici bien, il me fallait cette visite pour me faire enrager. (Acte 4, scène 4, DON JUAN)
  109. À dire vrai nous nous incommodons étrangement l'un l'autre, et si vous êtes las de me voir, je suis bien las aussi de vos déportements. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  110. De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes dont on a peine aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continue de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser la bonté du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  111. Et qu'avez vous fait dans le monde pour être Gentilhomme ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  112. Ainsi nous n'avons part à la gloire de nos ancêtres, qu'autant que nous nous efforçons de leur ressembler, et cet éclat de leurs actions qu'ils répandent sur nous, nous impose un engagement de leur faire le même honneur, de suivre les pas qu'ils nous tracent, et de ne point dégénérer de leurs vertus, si nous voulons être estimés leurs véritables descendants. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  113. Ainsi vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né, ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu'ils ont fait d'illustre ne vous donne aucun avantage, au contraire l'éclat n'en rejaillit sur nous qu'à notre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d'un chacun la honte de vos actions. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  114. Apprenez encore qu'un Gentilhomme qui vit mal, est un monstre dans la nature, que la vertu est le premier titre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu'on signe, qu'aux actions qu'on fait, et que je ferais plus d'état d'un fils d'un crocheteur, qui serait honnête homme, que du fils d'un Monarque qui vivrait comme vous. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  115. Non, insolent, je ne veux point m'asseoir ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurais plutôt que tu ne penses mettre cette borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  116. Il faut que chacun vive son tour, et j'enrage de voir que des pères vivent autant que leurs fils. (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
  117. Un père venir faire des remontrances à son fils, et lui dire de corriger ses actions, de se ressouvenir de sa naissance, de mener une vie d'honnête homme, et cent autres sottises de pareille nature. (Acte 4, scène 5, SGANARELLE)
  118. Ne soyez point surpris Don Juan de me voir à cette heure, et dans cet équipage. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  119. C'est un motif pressant qui m'oblige à cette visite, et ce que j'ai à vous dire ne veut point du tout de retardement. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  120. Ce n'est plus cette Don Juan Elvire qui faisait des voeux contre vous, et dont l'âme irritée ne jetait que menaces, et ne respirait que vengeance. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  121. Je vous ai aimé avec une tendresse extrême, rien au monde ne m'a été si cher que vous, j'ai oublié mon devoir pour vous, j'ai fait toutes choses pour vous, et toute la récompense que je vous demande c'est de corriger votre vie, et de prévenir votre perte. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  122. Madame, il est tard, demeurez ici, on vous y logera le mieux que l'on pourra . (Acte 4, scène 6, DON JUAN)
  123. Non, Don Juan, ne me retenez pas davantage. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  124. Non vous dis-je, ne perdons point de temps en discours superflus, laissez-moi vite aller, ne faites aucune instance pour me conduire, et songez seulement à profiter de mon avis. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  125. Sganarelle, il faut songer à s'amender pourtant. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  126. Oui, ma foi, il faut s'amender, encore vingt ou trente ans de cette vie ci, et puis nous songerons à nous. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  127. Allons, mets-toi là, et mange. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  128. Don Juan, c'est assez, je vous invite à venir demain souper avec moi, en aurez vous le courage ? (Acte 4, scène 8, LA STATUE)
  129. Oui, vous me voyez revenu de toutes mes erreurs, je ne suis plus le même d'hier au soir, et le Ciel tout d'un coup a fait un changement qui va surprendre tout le monde. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  130. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne punissant point mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  131. Pour moi je [m']en vais tout de ce pas porter l'heureuse nouvelle à votre mère, partager avec elle les doux transports de ravissement où je suis, et rendre grâce au Ciel des saintes résolutions qu'il a daigné vous inspirer. (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  132. Tu prends pour de bon argent ce que je viens de dire, et tu crois que ma bouche est d'accord avec mon coeur ? (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  133. Il y a bien quelque chose là-dedans que je ne comprends pas, mais quoi que ce puisse être, cela n'est pas capable, ni de convaincre mon esprit, ni d'ébranler mon âme, et si j'ai dit que je voulais corriger ma conduite, et me jeter dans un train de vie exemplaire, c'est un dessein que j'ai formé par pure politique, un stratagème utile, une grimace nécessaire, où je veux me contraindre pour ménager un père dont j'ai besoin, et me mettre à couvert du côté des hommes de cent fâcheuses aventures qui pourraient m'arriver. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  134. Je veux bien, Sganarelle, t'en faire confidence, et je suis bien aise d'avoir un témoin des véritables motifs qui m'obligent à faire les choses. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  135. Toujours libertin et débauché, vous voulez cependant vous ériger en homme de bien ? (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  136. La profession d'hypocrite a de merveilleux avantages. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  137. On lie à force de grimaces une société étroite avec tous les gens du parti; qui en choque un, se les jette tous sur les bras, et ceux que l'on sait même agir de bonne foi là-dessus et que chacun connaît pour être véritablement touchés : ceux-là dis-je sont toujours les dupes des autres, ils donnent hautement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglement les singes de leurs actions. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  138. On a beau savoir leurs intrigues, et les connaître pour ce qu'ils sont, ils ne laissent pas pour cela d'être en crédit parmi les gens, et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d'yeux rajustent dans le monde tout ce qu'ils peuvent faire. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  139. Je m'érigerai en censeur des actions d'autrui, je jugerai mal de tout le monde, et n'aurai bonne opinion que de moi. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  140. Je serai le vengeur de la vertu opprimée, et sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d'impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui sans connaissance de cause crieront en public contre eux, qui les accableront d'injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  141. C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu'un sage esprit s'accommode aux vices de son siècle. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  142. Faites-moi tout ce qu'il vous plaira, battez-moi, assommez-moi de coups, tuez-moi si vous voulez, il faut que je décharge mon coeur, et qu'en valet fidèle je vous dise ce que je dois. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  143. Songez à ce que vous deviendrez. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  144. Je voudrais bien de tout mon coeur vous donner la satisfaction que vous souhaitez, mais le Ciel s'y oppose directement, et il a inspiré à mon âme de changer de vie, et je n'ai point d'autre pensée maintenant que de quitter entièrement tous les attachements du monde, de me dépouiller au plus tôt de toutes sortes de vanités, et de corriger désormais, par une austère conduite tous les dérèglements criminels où m'a porté le feu d'une aveugle jeunesse. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  145. Je vous assure que cela ne se peut, j'en avais pour moi toutes les envies du monde, et je me suis même encore aujourd'hui conseillé au Ciel pour cela ; mais lorsque je l'ai consulté, j'ai entendu une voix qui m'a dit que je ne devais point songer à votre soeur, et qu'avec elle assurément je ne ferais point mon salut. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  146. Voyez, Monsieur, ce changement de figure ? (Acte 5, scène 5, SGANARELLE)
  147. Arrêtez, Don Juan, vous m'avez hier donné parole de venir manger avec moi. (Acte 5, scène 6, LA STATUE)

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC (1670)

  1. Et croyez-vous, Éraste, pouvoir venir à bout de détourner ce fâcheux mariage que mon père s'est mis en tête ? (Acte 2, scène 1, JULIE)
  2. Non, non, non, ne bougez, je m'étais trompée. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  3. Oui, belle Julie, nous avons dressé pour cela quantités de machines, et nous ne feignons point de mettre tout en usage, sur la permission que vous m'avez donnée. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
  4. Votre père se moque-t-il de vouloir vous anger***** de son avocat de Limoges, Monsieur de Pourceaugnac, qu'il n'a vu de sa vie, et qui vient par le coche vous enlever à notre barbe ? (Acte 2, scène 1, NERINE)
  5. J'enrage de Monsieur de Pourceaugnac. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  6. Quand il n'y aurait que ce nom-là, Monsieur de Pourceaugnac, j'y brûlerai mes livres, ou je romprai ce mariage, et vous ne serez point Madame de Pourceaugnac. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  7. Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter, et nous lui jouerons tant de pièces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renverrons à Limoges Monsieur de Pourceaugnac. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  8. Oui, si je me connais en gens. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
  9. Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu'avec tant d'honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'âme, vous sûtes nier le dépôt qu'on vous avait confié ; et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas mérité. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
  10. Ce sont petites bagatelles qui ne valent pas qu'on en parle, et vos éloges me font rougir. (Acte 2, scène 2, NERINE)
  11. Mais si, malgré tout cela, il voulait vous forcer à ce mariage ? (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
  12. Ma foi, voici notre homme, songeons à nous. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
  13. Au diantre soit la sotte ville, et les sottes gens qui y sont : Ne pouvoir faire un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent et se mettent à rire ! (Acte 2, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  14. Faut-il se moquer ainsi des honnêtes étrangers qui arrivent ici ? (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  15. Apprenez à connaître les gens. (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  16. Oui, gentilhomme limousin. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  17. Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez déjeuné ; et la grâce avec laquelle vous mangiez votre pain, m'a fait naître d'abord de l'amitié pour vous ; et comme je sais que vous n'êtes jamais venu en ce pays, et que vous y êtes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouvé pour vous offrir mon service à cette arrivée, et vous aider à vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois pour les honnêtes gens toute la considération qu'il faudrait. (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  18. Il n'y a pas un Pourceaugnac à Limoges que je ne connaisse depuis le plus grand jusques au plus petit ; je ne fréquentais qu'eux dans le temps que j'y étais, et j'avais l'honneur de vous voir presque tous les jours. (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  19. Vous ne vous remettez point mon visage ? (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  20. Comment appelez-vous ce traiteur de Limoges qui fait si bonne chère ? (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  21. Comment est-ce que vous nommez à Limoges ce lieu où l'on se promène ? (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  22. Quel dommage ç'aurait été ! (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  23. Vous vîtes donc aussi la querelle que j'eus avec ce gentilhomme périgordin ? (Acte 2, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  24. Non, le diable m'emporte, vous logerez chez moi. (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  25. Non, je lui ai défendu de bouger, à moins que j'y fusse moi-même, de peur de quelque fourberie. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  26. On voit les gens d'esprit en tout. (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  27. Non, ne bougez, j'attendrai qu'il ait fait ; c'est pour lui mettre entre les mains certain parent que nous avons, dont on lui a parlé, et qui se trouve attaqué de quelque folie, que nous serions bien aises qu'il pût guérir avant que de le marier. (Acte 2, scène 5, ÉRASTE)
  28. Voilà des soins fort obligeants. (Acte 2, scène 5, ÉRASTE)
  29. Bon, c'est signe que le dedans se dégage. (Acte 2, scène 6, PREMIER MÉDECIN)
  30. Nous le ferons purger autant de fois, pour voir si elle n'est pas dans les humeurs, et si rien ne nous réussit, nous l'envoyerons aux bains. (Acte 2, scène 6, PREMIER MÉDECIN)
  31. Une petite affaire m'est survenue, qui m'oblige à vous quitter : mais voilà une personne entre les mains de qui je vous laisse, qui aura soin pour moi de vous traiter du mieux qu'il lui sera possible. (Acte 2, scène 7, ÉRASTE)
  32. Le devoir de ma profession m'y oblige, et c'est assez que vous me chargiez de ce soin. (Acte 2, scène 7, PREMIER MÉDECIN)
  33. Allons, des sièges. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  34. Mangez-vous bien, Monsieur ? (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  35. Faites-vous des songes ? (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  36. De la nature des songes. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  37. Quel grand raisonnement faut-il pour manger un morceau ? (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  38. Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'à considérer ce grand sérieux que vous voyez ; cette tristesse accompagnée de crainte et de défiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marquée chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, grêle, noire et velue, lesquels signes le dénotent très affecté de cette maladie, procédante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalisée, envieillie, habituée, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien dégénérer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou même en fine frénésie et fureur. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  39. Premièrement, pour remédier à cette pléthore obturante, et à cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phlébotomisé libéralement ; c'est-à-dire que les saignées soient fréquentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la céphalique ; et même si le mal est opiniâtre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en même temps, de le purger, désopiler, et évacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-à-dire par cholagogues, mélanogogues, et caetera ; et comme la véritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et féculente, ou une vapeur noire et grossière qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est à propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la féculence de l'humeur crasse, et éclaircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le réjouir par agréables conversations, chants et instruments de musique, à quoi il n'y a pas d'inconvénient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilité puissent exciter et réveiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'épaisseur de son sang, d'où procède la maladie. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
  40. Voilà les remèdes que j'imagine, auxquels pourront être ajoutés beaucoup d'autres meilleurs par Monsieur notre maître et ancien, suivant l'expérience, jugement, lumière et suffisance qu'il s'est acquise dans notre art. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
  41. À Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pensée d'ajouter rien à ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les symptômes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et mélancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le devînt, pour la beauté des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez dépeint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient à cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ingénieusement conçu, pensé, imaginé, que ce que vous avez prononcé au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la thérapie ; et il ne me reste rien ici, que de féliciter Monsieur, d'être tombé entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'être fou, pour éprouver l'efficace et la douceur des remèdes que vous avez si judicieusement proposés: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. (Acte 2, scène 8, SECOND-MEDECIN)
  42. Tout ce que j'y voudrais, c'est de faire les saignées et les purgations en nombre impair, Numero deus impari gaudet : de prendre le lait clair avant le bain ; de lui composer un fronteau où il entre du sel ; le sel est symbole de la sagesse : de faire blanchir les murailles de sa chambre, pour dissiper les ténèbres de ses esprits, Album est disgregativum visus, et de lui donner tout à l'heure un petit lavement, pour servir de prélude et d'introduction à ces judicieux remèdes, dont, s'il a à guérir, il doit recevoir du soulagement. (Acte 2, scène 8, SECOND MEDECIN)
  43. Autre encore : l'inquiétude de changer de place. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  44. Je ne m'étonne pas s'ils ont engendré un fils qui est insensé. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  45. Les gens de ce pays-ci sont-ils insensés ? (Acte 2, scène 1, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  46. C'est un petit clystère, un petit clystère, benin, benin ; il est benin, benin : là, prenez, prenez, prenez, Monsieur ; c'est pour déterger, pour déterger, déterger... (Acte 2, scène 11, L-APOTHICAIRE)
  47. Vous avez raison : vos remèdes étaient un coup sûr, et c'est de l'argent qu'il vous vole. (Acte 3, scène 1, SBRIGANI)
  48. Chez le bonhomme Oronte assurément, dont il vient épouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmité de son gendre futur, voudra peut-être se hâter de conclure le mariage. (Acte 3, scène 1, SBRIGANI)
  49. Je vais, de mon côté, dresser une autre batterie, et le beau-père est aussi dupe que le gendre. (Acte 3, scène 1, SBRIGANI)
  50. Oui, je l'attends de Limoges, et il devrait être arrivé. (Acte 3, scène 2, ORONTE)
  51. Aussi l'est-il, et il s'en est fui de chez moi, après y avoir été mis ; mais je vous défends de la part de la médecine, de procéder au mariage que vous avez conclu, que je ne l'aie dûment préparé pour cela, et mis en état de procréer des enfants bien conditionnés et de corps et d'esprit. (Acte 3, scène 2, PREMIER MÉDECIN)
  52. Votre prétendu gendre a été constitué mon malade : sa maladie qu'on m'a donné à guérir, est un meuble qui m'appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous déclare que je ne prétends point qu'il se marie, qu'au préalable il n'ait satisfait à la médecine, et subi les remèdes que je lui ai ordonnés. (Acte 3, scène 2, PREMIER MÉDECIN)
  53. Je n'ai garde, si cela est, de faire le mariage. (Acte 3, scène 2, ORONTE)
  54. L'est, Montsir, que sti Montsir Oronte donne son fille en mariage à un certe Montsir de Pourcegnac. (Acte 3, scène 3, SBRIGANI)
  55. Oui, Montsir ; et depuis huite mois, nous avoir obtenir un petit sentence contre lui, et lui à remettre à payer tou ce créanciers de sti mariage que sti Montsir Oronte donne pour son fille. (Acte 3, scène 3, SBRIGANI)
  56. Oui, Montsir, et avec un grant dévotion nous tous attendre sti mariage. (Acte 3, scène 3, SBRIGANI)
  57. Je le suis, Montsir, obliger plus que beaucoup du bon nouvel que Montsir m'avoir donné. (Acte 3, scène 3, SBRIGANI)
  58. Cela ne va pas mal ; quittons notre ajustement de Flamand pour songer à d'autres machines ; et tâchons de semer tant de soupçons et de division entre le beau-père et le gendre, que cela rompe le mariage prétendu. (Acte 3, scène 3, SBRIGANI)
  59. C'est pour déterger, pour déterger, déterger. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  60. En mariage ? (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  61. Si fait ; on ne peut pas l'être davantage. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  62. Afin de vous obliger à m'ouvrir votre coeur, voilà une petite bague que je vous prie de garder pour l'amour de moi. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  63. C'est un homme qui cherche son bien, qui tâche de pourvoir sa fille le plus avantageusement qu'il est possible ; et il ne faut nuire à personne. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  64. Ce sont des choses qui sont connues à la vérité, mais j'irai les découvrir à un homme qui les ignore, et il est défendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voilà un étranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne connaît pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague à garder pour l'amour de lui. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  65. Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais tâchons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'épargner les gens le plus que nous pourrons. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  66. Peut-être dans le fond n'y a-t-il pas tant de mal que tout le monde croit ; et puis il y a des gens, après tout, qui se mettent au-dessus de ces sortes de choses, et qui ne croient pas que leur honneur dépende... (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  67. Le médecin en a menti ; je suis gentilhomme, et je le veux voir l'épée à la main. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  68. Je sais ce que j'en dois croire, et vous ne m'abuserez pas là-dessus, non plus que sur les dettes que vous avez assignées sur le mariage de ma fille. (Acte 3, scène 6, ORONTE)
  69. Nou sabi pas, Moussur, saquos bous dont m'an dit que bouillo espousa la fillo ; may yeu bous declari que yeu soun sa fenno, et que y a set ans, Moussur, qu'en passan à Pezenas el auguet l'adresse dambé sas mignardisos, commo sap tapla fayre, de me gaigna lou cor, et m'oubligel pra quel mouyen à ly douna la ma per l'espousa. (Acte 3, scène 7, LUCETTE)
  70. Lou trayté me quitel trés ans aprés, sul preteste de qualques affayrés que l'apelabon dins soun païs, et despey noun ly resçauput quaso de noubelo ; may dins lou tens qui soungeabi lou mens, m'an dounat abist, que begnio dins aquesto bilo, per se remarida danbé un autro jouena fillo, que sous parens ly an proucurado, sensse saupré res de sou prumié mariatge. (Acte 3, scène 7, LUCETTE)
  71. Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendu dodins aqueste loc lou pu leu qu'ay pouscut, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as ely de tout le mounde lou plus méchant des hommes. (Acte 3, scène 7, LUCETTE)
  72. Voilà une étrange effrontée ! (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  73. He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat ; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquessos layssado dins l'estat d'innoussenço, et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpariés nou m'en benguesson malhurousomen fayre sourty ; yeu nou serio pas reduito à fayré lou tristé perssounatgé qu'yeu fave presentomen, à beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado à las mourtéles doulous que yeu ressenty de sas perfidos acciûs. (Acte 3, scène 7, LUCETTE)
  74. Justice, justice ; je boute empeschement au mariage. (Acte 3, scène 8, NERINE)
  75. Tout Pezenas a bist notre mariatge. (Acte 3, scène 8, LUCETTE)
  76. Et coussy, miserable, nou te soubenes plus de la pauro Françon, et del paure Jeanet, que soun lous fruits de notre mariatge ? (Acte 3, scène 8, LUCETTE)
  77. Quoi, tu ne te souviens mie de chette pauvre ainfain, no petite Madelaine, que tu m'as laichée pour gaige de ta foy ? (Acte 3, scène 8, NERINE)
  78. Oui : mais quand il y aurait information, ajournement, décret, et jugement obtenu par surprise, défaut et contumace, j'ai la voie de conflit de juridiction, pour temporiser et venir aux moyens de nullité qui seront dans les procédures. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  79. Moi, point du tout, je suis gentilhomme. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  80. Point, ce n'est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours reçu à mes faits justificatifs, et qu'on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un récolement et confrontation avec mes parties. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  81. Il me semble que le sens commun d'un gentilhomme peut bien aller à concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice ; mais non pas à savoir les vrais termes de la chicane. (Acte 3, scène 10, SBRIGANI)
  82. Oui, les choses s'acheminent où nous voulons : et comme ses lumières sont fort petites, et son sens le plus borné du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la sévérité de la justice de ce pays, et des apprêts qu'on faisait déjà pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se dérober avec plus de facilité aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arrêter aux portes de la ville, il s'est résolu à se déguiser, et le déguisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. (Acte 4, scène 1, SBRIGANI)
  83. Je voudrais bien le voir en cet équipage. (Acte 4, scène 1, ÉRASTE)
  84. Songez de votre part à achever la comédie ; et tandis que je jouerai mes scènes avec lui, allez-vous-en... (Acte 4, scène 1, SBRIGANI)
  85. N'importe, ils ne s'enquêtent point de cela ; et puis ils ont en cette ville une haine effroyable pour les gens de votre pays, et ils ne sont point plus ravis que de voir pendre un Limousin. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  86. Ce sont des brutaux, ennemis de la gentillesse et du mérite des autres villes. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  87. Ce n'est pas tant la peur de la mort qui me fait fuir, que de ce qu'il est fâcheux à un gentilhomme d'être pendu, et qu'une preuve comme celle-là ferait tort à nos titres de noblesse. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  88. Au reste, étudiez-vous, quand je vous mènerai par la main, à bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les manières d'une personne de qualité. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  89. Mon_Dieu, qu'on est misérable d'avoir des gens comme cela ! (Acte 4, scène 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  90. Voilà qui va à merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop déliée, j'en vais quérir une un peu plus épaisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  91. J'attends mes gens, Messieurs. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  92. L'est un gentilhomme Limosin qui sera pendu chantiment à un grand potence. (Acte 4, scène 3, SECOND SUISSE)
  93. Voilà un visage qui ressemble bien à celui que l'on m'a dépeint. (Acte 4, scène 4, L'EXEMPT)
  94. Il faut lui donner de l'argent pour vous laisser aller ; faites vite. (Acte 4, scène 5, SBRIGANI)
  95. Laissez-le moi conduire, et ne bougez d'ici. (Acte 4, scène 5, L'EXEMPT)
  96. Ah quelle étrange aventure ! (Acte 4, scène 6, SBRIGANI)
  97. Quel malheur me présages-tu ? (Acte 4, scène 6, ORONTE)
  98. Je ne vous blâme point de vous être soumise aux volontés de Monsieur votre père ; il est sage et judicieux dans les choses qu'il fait et je ne me plains point de lui de m'avoir rejeté pour un autre. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  99. Non, non, ne vous imaginez pas que j'aie aucune envie de détourner ce mariage, et que ce soit ma passion qui m'ait forcé à courir après vous. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  100. Cela n'empêchera pas que je ne conserve pour vous les sentiments d'estime et de vénération où votre personne m'oblige ; et si je n'ai pu être votre gendre, au moins serai-je éternellement votre serviteur. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  101. Arrêtez, Seigneur Éraste, votre procédé me touche l'âme, et je vous donne ma fille en mariage. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
  102. C'est un sortilège qu'il lui a donné, et vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
  103. Je vous suis beaucoup obligé, et j'augmente de dix mille écus le mariage de ma fille. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
  104. Ne songeons qu'à nous réjouir, v.87 (Acte 4, scène 8, L'EGYPTIENNE)
  105. Ne songeons qu'à nous réjouir, v.89 (Acte 4, scène 8, CHOEUR DES MUSICIENS)
  106. Les plus sages, ce me semble, v.115 (Acte 4, scène 8, UN MUSICIEN)
  107. Ne songeons qu'à nous réjouir, v.117 (Acte 4, scène 8, TOUS ENSEMBLE)

L'IMPROMPTU DE VERSAILLES (1682)

  1. La peste soit des gens ; holà ho, Monsieur de Brécourt (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  2. Monsieur de La Grange. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  3. Je crois que je deviendrai fou avec tous ces gens-ci. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  4. Têtebleu, Messieurs, me voulez-vous faire enrager aujourd'hui ? (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  5. Que voulez-vous qu'on fasse, nous ne savons pas nos rôles, et c'est nous faire enrager vous-même, que de nous obliger à jouer de la sorte. (Acte 1, scène 1, BRÉCOURT)
  6. Les étranges animaux à conduire que des comédiens ! (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  7. Pour moi je vous déclare que je ne me souviens pas d'un mot de mon personnage. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE DU PARC)
  8. Une respectueuse excuse fondée sur l'impossibilité de la chose dans le peu de temps qu'on vous donne ; et tout autre en votre place ménagerait mieux sa réputation, et se serait bien gardé de se commettre comme vous faites. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  9. Et quel avantage pensez-vous qu'en prendront tous vos ennemis ? (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE B?JART)
  10. En effet il fallait s'excuser avec respect envers le Roi, ou demander du temps davantage. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE DE BRIE)
  11. Mais songeons à répéter s'il vous plaît. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  12. Grand merci, Monsieur mon mari, voilà ce que c'est, le mariage change bien les gens, et vous ne m'auriez pas dit cela il y a dix-huit mois. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  13. C'est une chose étrange, qu'une petite cérémonie soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu'un mari, et un galant regardent la même personne avec des yeux si différents. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  14. Mais puisqu'on vous a commandé de travailler sur le sujet de la Critique qu'on a faite contre vous, que n'avez-vous fait cette comédie des comédiens dont vous nous avez parlé il y a longtemps, c'était une affaire toute trouvée, et qui venait fort bien à la chose, et d'autant mieux, qu'ayant entrepris de vous peindre, ils vous ouvraient l'occasion de les peindre aussi, et que cela aurait pu s'appeler leur portrait, à bien plus juste titre que tout ce qu'ils ont fait ne peut être appelé le vôtre ; car vouloir contrefaire un comédien dans un rôle comique, ce n'est pas le peindre lui-même, c'est peindre d'après lui les personnages qu'il représente, et se servir des mêmes traits et des mêmes couleurs, qu'il est obligé d'employer aux différents tableaux des caractères ridicules, qu'il imite d'après nature. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  15. Mais contrefaire un comédien dans des rôles sérieux, c'est le peindre par des défauts qui sont entièrement de lui, puisque ces sortes de personnages ne veulent, ni les gestes, ni les tons de voix ridicules, dans lesquels on le reconnaît. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE B?JART)
  16. Comme leurs jours de comédies sont les mêmes que les nôtres, à peine ai-je été les voir, que trois ou quatre fois depuis que nous sommes à Paris ; je n'ai attrapé de leur manière de réciter, que ce qui m'a d'abord sauté aux yeux, et j'aurais eu besoin de les étudier davantage pour faire des portraits bien ressemblants. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  17. Avez-vous, aurait-il dit, des acteurs et des actrices, qui soient capables de bien faire valoir un ouvrage, car ma pièce est une pièce... (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  18. Admirez ce visage riant qu'elle conserve dans les plus grandes afflictions. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  19. Songeons à nous, de grâce, et ne nous amusons point davantage à discourir. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  20. Mon_Dieu, pour moi, je m'acquitterai fort mal de mon personnage, et je ne sais pas pourquoi vous m'avez donné ce rôle de façonnière. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE DU PARC)
  21. Cela est vrai, et c'est en quoi vous faites mieux voir que vous êtes excellente comédienne, de bien représenter un personnage qui est si contraire à votre humeur : tâchez donc de bien prendre tous le caractère de vos rôles, et de vous figurer que vous êtes ce que vous représentez. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  22. Vous faites le poète, vous, et vous devez vous remplir de ce personnage, marquer cet air pédant qui se conserve parmi le commerce du beau monde, ce ton de voix sentencieux, et cette exactitude de prononciation qui appuie sur toutes les syllabes, et ne laisse échapper aucune lettre de la plus sévère orthographe. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  23. Pour vous, vous faites un honnête homme de Cour, comme vous avez déjà fait dans la Critique de l'École des femmes, c'est-à-dire que vous devez prendre un air posé, un ton de voix naturel, et gesticuler le moins qu'il vous sera possible. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  24. Vous, vous faites le même personnage que dans la Critique, et je n'ai rien à vous dire,non plus qu'à Mademoiselle Du Parc. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  25. De grâce, songez... (Acte 1, scène 2, MOLIÈRE)
  26. J'enrage, ce bourreau vient avec un air tranquille vous faire des questions, et ne se soucie pas qu'on ait en tête d'autres affaires. (Acte 1, scène 2, MOLIÈRE)
  27. Vous voilà belle comme un petit ange. (Acte 1, scène 2, LA THORILLIÈRE)
  28. Pourquoi, il n'y a point de danger pour moi ? (Acte 1, scène 2, LA THORILLIÈRE)
  29. Rangez-vous donc vous autres, car il faut du terrain à deux Marquis, et ils ne sont pas gens à tenir leur personne dans un petit espace, allons parlez. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  30. Parbleu tu vois, j'attends que tous ces Messieurs aient débouché la porte pour présenter là mon visage. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  31. Il y a là vingt gens qui sont fort assurés de n'entrer point, et qui ne laissent pas de se presser, et d'occuper toutes les avenues de la porte. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  32. Ma foi, tu es bon de m'appliquer ton personnage. (Acte 1, scène 3, LA GRANGE)
  33. Oui, parbleu c'est toi, tu n'as que faire de railler ; et si tu veux, nous gagerons, et verrons qui a raison des deux. (Acte 1, scène 3, LA GRANGE)
  34. Et que veux-tu gager encore ? (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  35. Je gage cent pistoles que c'est toi. (Acte 1, scène 3, LA GRANGE)
  36. Ton argent court grand risque. (Acte 1, scène 3, LA GRANGE)
  37. Voici un homme qui nous jugera. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  38. Juge-nous un peu sur une gageure que nous avons faite. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  39. Nous disputons qui est le Marquis de la critique de Molière : il gage que c'est moi, et moi je gage que c'est lui. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  40. Et moi, je juge que ce n'est ni l'un ni l'autre, vous êtes fous tous deux, de vouloir vous appliquer ces sortes de choses, et voilà de quoi j'ouïs l'autre jour se plaindre Molière, parlant à des personnes qui le chargeaient de même chose que vous. (Acte 1, scène 4, BRÉCOURT)
  41. Que son dessein est de peindre les moeurs sans vouloir toucher aux personnes ; et que tous les personnages qu'il représente sont des personnages en l'air, et des fantômes proprement qu'il habille à sa fantaisie pour réjouir les spectateurs. (Acte 1, scène 4, BR?COURT)
  42. Et en effet je trouve qu'il a raison, car pourquoi vouloir je vous prie appliquer tous ses gestes et toutes ses paroles, et chercher à lui faire des affaires, en disant hautement il joue un tel, lorsque ce sont des choses qui peuvent convenir à cent personnes ? (Acte 1, scène 4, BR?COURT)
  43. Point du tout, c'est toi qu'il épargne, et nous trouverons d'autres juges. (Acte 1, scène 4, LA GRANGE)
  44. Eh, mon pauvre marquis, nous lui en fournirons toujours assez, et nous ne prenons guère le chemin de nous rendre sages pour tout ce qu'il fait, et tout ce qu'il dit. (Acte 1, scène 4, BRÉCOURT)
  45. Attendez, il faut marquer davantage tout cet endroit, écoutez-le moi dire un peu. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  46. Hé, mon pauvre marquis, nous lui en fournirons toujours assez, et nous ne prenons guère le chemin de nous rendre sages pour tout ce qu'il fait et tout ce qu'il dit. (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  47. Crois-tu qu'il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ; et sans sortir de la Cour, n'a-t-il pas encore vingt caractères de gens où il n'a point touché. (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  48. N'a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides qui n'assaisonnent d'aucun sel les louanges qu'ils donnent, et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait mal au coeur à ceux qui les écoutent ? (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  49. N'a-t-il pas ceux qui sont toujours mécontents de la Cour, ces suivants inutiles, ces incommodes assidus, ces gens, dis-je, qui pour services ne peuvent compter que des importunités, et qui veulent que l'on les récompense d'avoir obsédé le prince dix ans durant ? (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  50. Mon_Dieu, que vous êtes une étrange personne, vous voulez furieusement ce que vous voulez. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE DU PARC)
  51. Madame, vous n'avez aucun désavantage à paraître au grand jour je vous jure. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  52. Les méchantes gens qui assuraient que vous mettiez quelque chose ; vraiment, je les démentirai bien maintenant. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOLI?RE)
  53. Monsieur, elle est affichée sous le nom de Boursau[l]t, mais à vous dire le secret, bien des gens ont mis la main à cet ouvrage, et l'on en doit concevoir une assez haute attente. (Acte 1, scène 5, DU CROISY)
  54. Le langage n'est rien ; mais il censure tous nos attachements quelque innocents qu'ils puissent être, et de la façon qu'il en parle, c'est être criminelle que d'avoir du mérite. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DE BRIE)
  55. Vous avez raison, Madame, trop de gens sont intéressés à la trouver belle. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  56. Je vous laisse à penser si tous ceux qui se croient satirisés par Molière, ne prendront pas l'occasion de se venger de lui en applaudissant à cette comédie. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLI?RE)
  57. Pourquoi aller offenser toutes ces personnes-là, et particulièrement les cocus, qui sont les meilleurs gens du monde ? (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  58. Cela lui sied fort bien, pourquoi fait-il de méchantes pièces que tout Paris va voir, et où il peint si bien les gens, que chacun s'y connaît ; que ne fait-il des comédies comme celles de Monsieur Lysidas, il n'aurait personne contre lui, et tous les auteurs en diraient du bien. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  59. Il est vrai que j'ai l'avantage de ne point faire d'ennemis, et que tous mes ouvrages ont l'approbation des savants. (Acte 1, scène 5, DU CROISY)
  60. Vous faites bien d'être content de vous, cela vaut mieux que tous les applaudissements du public, et que tout l'argent qu'on saurait gagner aux pièces de Molière. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  61. Pour moi j'y payerai de ma personne comme il faut, et je réponds d'une bravoure d'approbation qui mettra en déroute tous les jugements ennemis, c'est bien la moindre chose que nous devions faire, que d'épauler de nos louanges le vengeur de nos intérêts. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DU PARC)
  62. Point de quartier à ce contrefaiseur de gens. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE-HERVE)
  63. Et quant à tous les gens qu'ils ont tâché d'animer contre lui, sur ce qu'il fait, dit-on, des portraits trop ressemblants, outre que cela est de fort mauvaise grâce, je ne vois rien de plus ridicule et de plus mal repris, et je n'avais pas cru jusqu'ici que ce fût un sujet de blâme pour un comédien, que de peindre trop bien les hommes. (Acte 1, scène 5, BRÉCOURT)
  64. Voilà le vrai moyen de se venger d'eux comme il faut, et de l'humeur dont je les connais ; je suis fort assuré qu'une pièce nouvelle qui leur enlèvera le monde les fâchera bien plus, que toutes les satires qu'on pourrait faire de leurs personnes. (Acte 1, scène 5, BRÉCOURT)
  65. J'enrage de vous ouïr parler de la sorte, et voilà votre manie, à vous autres femmes. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  66. Ne se sont-ils pas préparés de bonne volonté à ces sortes de choses ; et lorsqu'ils ont délibéré s'ils joueraient le Portrait du Peintre, sur la crainte d'une riposte, quelques-uns d'entre eux n'ont-ils pas répondu qu'il nous rende toutes les injures qu'il voudra, pourvu que nous gagnions de l'argent ? (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  67. N'est-ce pas là, la marque d'une âme fort sensible à la honte, et ne me vengerais-je pas bien d'eux en leur donnant ce qu'ils veulent bien recevoir ? (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  68. Il n'y a pas grand plaisir pourtant à voir déchirer ses ouvrages. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DE BRIE)
  69. Est-ce moi, je vous prie, que cela regarde maintenant ; et lorsqu'on attaque une pièce qui a eu du succès, n'est-ce pas attaquer plutôt le jugement de ceux qui l'ont approuvée, que l'art de celui qui l'a faite ? (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  70. Ma foi, j'aurais joué ce petit Monsieur l'auteur, qui se mêle d'écrire contre des gens qui ne songent pas à lui. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DE BRIE)
  71. C'est un homme qui n'a rien à perdre, et les comédiens ne me l'ont déchaîné, que pour m'engager à une sotte guerre, et me détourner par cet artifice, des autres ouvrages que j'ai à faire ; et cependant vous êtes assez simples pour donner toutes dans ce panneau, mais enfin j'en ferai ma déclaration publiquement. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  72. Je leur abandonne de bon coeur mes ouvrages, ma figure, mes gestes, mes paroles, mon ton de voix, et ma façon de réciter, pour en faire, et dire tout ce qu'il leur plaira, s'ils en peuvent tirer quelque avantage. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  73. Ne parlons point de cela davantage, nous nous amusons à faire des discours, au lieu de répéter notre comédie, où en étions-nous ? (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  74. Eh, de grâce, tâchez de vous remettre, prenez courage, je vous prie. (Acte 1, scène 6, MOLIÈRE)
  75. Eh, que de gens se font de fête, et viennent dire commencez donc, à qui le Roi ne l'a pas commandé. (Acte 1, scène 9, MOLIÈRE)

MÉLICERTE (1682)

  1. Obligeante Daphné, parle à cette inhumaine. v.17 (Acte 1, scène 1, TYRÈNE)
  2. Voyons à qui plus vite entendra ce langage, v.49 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  3. Et qui parle le mieux de l'un ou l'autre ouvrage. v.50 (Acte 1, scène 2, EROX?NE)
  4. Myrtil à mes regards s'offre dans cet ouvrage. v.61 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  5. De Myrtil dans ces traits, je rencontre l'image. v.62 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  6. Mettons dans ce débat la franchise en usage, v.85 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  7. Ne prenons l'une et l'autre aucun lâche avantage, v.86 (Acte 1, scène 2, DAPHN?)
  8. Que de sottes façons, et que de badinage, v.101 (Acte 1, scène 3, MOPSE)
  9. Ménalque pour chanter n'en fait pas davantage. v.102 (Acte 1, scène 3, MOPSE)
  10. Sa nouvelle lui pèse, il veut s'en décharger, v.115 (Acte 1, scène 3, MOPSE)
  11. Et ne l'écouter pas, est le faire enrager. v.116 (Acte 1, scène 3, MOPSE)
  12. Qui d'abord fait juger que c'est un maître Roi. v.136 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  13. C'est de cette façon que l'on punit les gens, v.151 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  14. Cérès tienne de grains vos granges toujours pleines. v.154 (Acte 1, scène 4, EROXÈNE)
  15. Je ne sais, mais Myrtil n'est guère dans un âge v.185 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  16. Qui soit propre à ranger au joug du mariage. v.186 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  17. Et l'on veut s'engager un bien si précieux, v.188 (Acte 1, scène 4, DAPHNÉ)
  18. Il est vrai qu'à son âge, il surprend quelquefois. v.195 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  19. Ainsi que les bergers de haute qualité. v.212 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
  20. Je dois par un hymen t'engager à leurs voeux, v.245 (Acte 1, scène 5, LYCARSIS)
  21. À l'honneur qu'elles font, on songe à bien répondre. v.252 (Acte 1, scène 5, LYCARSIS)
  22. Et nous n'en voulons point prévenir les suffrages v.259 (Acte 1, scène 5, DAPHNÉ)
  23. Par un récit paré de tous nos avantages. v.260 (Acte 1, scène 5, DAPHN?)
  24. Et ne vous chargez point du soin de notre gloire. v.268 (Acte 1, scène 5, EROXÈNE)
  25. Et laissez-nous juger ce que vous méritez. v.270 (Acte 1, scène 5, DAPHNÉ)
  26. Au lieu d'une, Myrtil, vous en outragez deux. v.278 (Acte 1, scène 5, EROXÈNE)
  27. Et je sens bien qu'un coeur, qu'un bel objet engage, v.283 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  28. Est insensible et sourd à tout autre avantage. v.284 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  29. Si j'outrage en l'aimant vos célestes attraits, v.313 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  30. Je vois à la rougeur qui vient de vous saisir, v.321 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  31. Ma fille, songe à toi, l'amour aux jeunes coeurs v.365 (Acte 2, scène 2, MÉLICERTE)
  32. Et faire un jugement si mauvais de mon coeur ? v.422 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  33. Je n'y changerais pas le bien de vous avoir. v.438 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  34. Votre main à baiser, la gentille bergère, v.476 (Acte 2, scène 4, LYCARSIS)
  35. Ah, quittez de ces mots l'outrageante bassesse, v.479 (Acte 2, scène 4, MYRTIL)
  36. À du respect pour vous la naissance m'engage, v.483 (Acte 2, scène 4, MYRTIL)
  37. Mais je saurai sur moi pour punir de l'outrage : v.484 (Acte 2, scène 4, MYRTIL)
  38. Oui, j'ai tort, il est vrai, mon transport n'est pas sage : v.511 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  39. Pour rentrer au devoir, je change de langage, v.512 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  40. Quel amour, quels transports, quels discours pour son âge : v.527 (Acte 2, scène 5, LYCARSIS)
  41. J'en suis confus, et sens que cet amour m'engage. v.528 (Acte 2, scène 5, LYCARSIS)
  42. Vous ferez pour moi que son oncle l'oblige v.539 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  43. Quand on vient à songer que cela sort de vous ? v.546 (Acte 2, scène 5, LYCARSIS)
  44. Ne changerez-vous point, dites-moi, de pensée ? v.548 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  45. Ne faites point languir deux amants davantage, v.567 (Acte 2, scène 6, ACANTE)
  46. Et nous dites quel sort votre coeur nous partage. v.568 (Acte 2, scène 6, ACANTE)
  47. Rendez, nobles bergers, le calme à votre flamme, v.571 (Acte 2, scène 6, MYRTIL)
  48. En diligence elle est partout cherchée. v.588 (Acte 2, scène 7, NICANDRE)

LES PRÉCIEUSES RIDICULES (1660)

  1. Seigneur la Grange. (Acte 1, scène 1, DU CROISY)
  2. À peine ont-elles pu se résoudre à nous faire donner des sièges. (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
  3. Sans doute, je l'y prends, et de telle façon, que je veux me venger de cette impertinence. (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
  4. J'ai un certain valet nommé Mascarille, qui passe au sentiment de beaucoup de gens pour une manière de bel esprit, car il n'y a rien à meilleur marché que le bel esprit maintenant. (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
  5. Et quelle estime, mon père, voulez-vous que nous fassions du procédé irrégulier de ces gens-là ? (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  6. Quoi débuter d'abord par le mariage ? (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  7. Et par où veux-tu donc qu'ils débutent, par le concubinage ? (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  8. Est-il rien de plus obligeant que cela ? (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  9. Et ce lien sacré où ils aspirent, n'est-il pas un témoignage de l'honnêteté de leurs intentions ? (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  10. Ah mon père, ce que vous dites là est du dernier bourgeois. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  11. Je te dis que le mariage est une chose sainte et sacrée, et que c'est faire en honnêtes gens que de débuter par là. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  12. Mon père, voilà ma cousine qui vous dira, aussi bien que moi, que le mariage ne doit jamais arriver, qu'après les autres aventures. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  13. Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s'est un peu éloignée, et cette déclaration est suivie d'un prompt courroux, qui paraît à notre rougeur, et qui pour un temps bannit l'amant de notre présence. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  14. Voilà comme les choses se traitent dans les belles manières, et ce sont des règles dont, en bonne galanterie, on ne saurait se dispenser ; mais en venir de but en blanc à l'union conjugale et ne faire l'amour qu'en faisant le contrat du mariage, et prendre justement le roman par la queue ! (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  15. Le moyen de bien recevoir des gens qui sont tout à fait incongrus en galanterie ? (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  16. Je m'en vais gager qu'ils n'ont jamais vu la Carte de Tendre, et que billets-doux, petits-soins, billets galants et jolis vers, sont des terres inconnues pour eux. (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  17. Ne voyez-vous pas que toute leur personne marque cela, et qu'ils n'ont point cet air qui donne d'abord bonne opinion des gens ? (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  18. Venir en visite amoureuse avec une jambe toute unie ; un chapeau désarmé de plumes ; une tête irrégulière en cheveux, et un habit qui souffre une indigence de rubans !... (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  19. J'ai remarqué encore que leurs rabats ne sont pas de la bonne faiseuse, et qu'il s'en faut plus d'un grand demi-pied que leurs hauts de chausses ne soient assez larges. (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  20. Eh, de grâce, mon père, défaites-vous de ces noms étranges, et nous appelez autrement. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  21. Comment ces noms étranges ? (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  22. Je me lasse de vous avoir sur les bras, et la garde de deux filles est une charge un peu trop pesante pour un homme de mon âge. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  23. Pour moi, mon oncle, tout ce que je vous puis dire, c'est que je trouve le mariage une chose tout à fait choquante. (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  24. Que son intelligence est épaisse, et qu'il fait sombre dans son âme ! (Acte 1, scène 5, CATHOS)
  25. Et gardez-vous bien d'en salir la glace, par la communication de votre image. (Acte 1, scène 6, CATHOS)
  26. Je dis, Monsieur, que vous nous donniez de l'argent, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 7, DEUXIEME PORTEUR)
  27. Comment, coquin, demander de l'argent à une personne de ma qualité ? (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  28. Est-ce ainsi, qu'on paye les pauvres gens ? (Acte 1, scène 7, DEUXIEME PORTEUR)
  29. Je dis, que je veux avoir de l'argent, tout à l'heure. (Acte 1, scène 7, PREMIER PORTEUR)
  30. Votre complaisance pousse, un peu trop avant, la libéralité de ses louanges, et nous n'avons garde, ma cousine, et moi, de donner de notre sérieux, dans le doux de votre flatterie. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  31. Ma chère, il faudrait faire donner des sièges. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  32. Par ma foi je m'en défie, et je m'en vais gagner au pied, ou je veux caution bourgeoise qu'ils ne me feront point de mal. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  33. Pour moi, je tiens que hors de Paris, il n'y a point de salut, pour les honnêtes gens. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  34. On sait à point nommé, un tel a composé la plus jolie pièce du monde sur un tel sujet ; une telle a fait des paroles, sur un tel air ; celui-ci a fait un madrigal sur une jouissance ; celui-là a composé des stances sur une infidélité ; Monsieur un tel écrivit hier au soir un sixain à Mademoiselle une telle, dont elle lui a envoyé la réponse, ce matin, sur les huit heures ; un tel auteur a fait un tel dessein ; celui-là en est à la troisième partie de son roman ; cet autre met ses ouvrages sous la presse ; c'est là ce qui vous fait valoir dans les compagnies, et si l'on ignore ces choses, je ne donnerais pas un clou de tout l'esprit qu'on peut avoir. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  35. Tandis que sans songer à mal. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  36. Les gens de qualité savent tout, sans avoir jamais rien appris. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  37. C'est la coutume ici, qu'à nous autres gens de condition, les auteurs viennent lire leurs pièces nouvelles, pour nous engager à les trouver belles, et leur donner de la réputation, et je vous laisse à penser, si quand nous disons quelque chose le parterre ose nous contredire. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  38. En effet, il y a manière de faire sentir aux auditeurs les beautés d'un ouvrage, et les choses ne valent que ce qu'on les fait valoir. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  39. C'est Perdrigeon tout pur. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  40. Ah c'est contre le droit des gens, la partie n'est pas égale, et je m'en vais crier au meurtre. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  41. Mesdames, agréez que je vous présente ce gentilhomme-ci. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  42. Il est juste de venir vous rendre ce qu'on vous doit, et vos attraits exigent leurs droits seigneuriaux sur toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 11, JODELET)
  43. Ne vous étonnez pas de voir le Vicomte de la sorte, il ne fait que sortir d'une maladie, qui lui a rendu le visage pâle comme vous le voyez. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  44. La guerre est une belle chose ; mais ma foi la Cour récompense bien mal aujourd'hui les gens de service comme nous. (Acte 1, scène 11, JODELET)
  45. Te souvient-il, Vicomte, de cette demi-lune, que nous emportâmes sur les ennemis au Siège d'Arras ? (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  46. Je ne pense pas qu'il y ait gentilhomme, en France, plus mal servi, que moi. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  47. Almanzor, dites aux gens de Monsieur, qu'ils aillent quérir des violons, et nous faites venir ces Messieurs, et ces Dames d'ici près, pour peupler la solitude de notre bal. (Acte 1, scène 11, MAGDELON)
  48. Au moins, pour moi, je reçois d'étranges secousses, et mon coeur ne tient plus qu'à un filet. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  49. Ferme, ô violons de village. (Acte 1, scène 12, MASCARILLE)
  50. C'est une gageure. (Acte 1, scène 14, JODELET)
  51. Mais ils n'auront pas l'avantage de se servir de nos habits, pour vous donner dans la vue, et si vous les voulez aimer, ce sera, ma foi, pour leurs beaux yeux, vite, qu'on les dépouille sur-le-champ. (Acte 1, scène 15, LA GRANGE)
  52. Qui est-ce, qui nous donnera de l'argent ? (Acte 1, scène 15, VIOLONS)

LES FOURBERIES DE SCAPIN (1671)

  1. Qu'ai-je à parler davantage ! (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  2. Lorsque mon père apprendra les choses, je vais voir fondre sur moi un orage soudain d'impétueuses réprimandes. (Acte 1, scène 1, OCTAVE)
  3. Mais j'ai bien la mine, pour moi, de payer plus cher vos folies, et je vois se former de loin un nuage de coups de bâton qui crèvera sur mes épaules. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  4. C'est à quoi vous deviez songer, avant que de vous y jeter. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  5. Non ; mais il ne tiendra qu'à vous que je ne la sache bientôt ; et je suis homme consolatif, homme à m'intéresser aux affaires des jeunes gens. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  6. Scapin, si tu pouvais trouver quelque invention, forger quelque machine, pour me tirer de la peine où je suis, je croirais t'être redevable de plus que de la vie. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  7. J'ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d'esprit, de ces galanteries ingénieuses à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies ; et je puis dire, sans vanité, qu'on n'a guère vu d'homme qui fût plus habile ouvrier de ressorts et d'intrigues ; qui ait acquis plus de gloire que moi dans ce noble métier : mais, ma foi, le mérite est trop maltraité aujourd'hui, et j'ai renoncé à toutes choses depuis certain chagrin d'une affaire qui m'arriva. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  8. Tu sais, Scapin, qu'il y a deux mois que le seigneur Géronte, et mon père, s'embarquèrent ensemble pour un voyage qui regarde certain commerce où leurs intérêts sont mêlés. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  9. Oui : je me suis fort bien acquitté de ma charge. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  10. Un jour que je l'accompagnais pour aller chez les gens qui gardent l'objet de ses voeux, nous entendîmes, dans une petite maison d'une rue écartée, quelques plaintes mêlées de beaucoup de sanglots. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  11. Ses larmes n'étaient point de ces larmes désagréables qui défigurent un visage ; elle avait à pleurer, une grâce touchante ; et sa douleur était la plus belle du monde. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  12. Si vous n'abrégez ce récit, nous en voilà pour jusqu'à demain. (Acte 1, scène 2, SILVESTRE)
  13. Maintenant mets avec cela le retour imprévu du père, qu'on n'attendait que dans deux mois ; la découverte que l'oncle a faite du secret de notre mariage, et l'autre mariage qu'on veut faire de lui avec la fille que le Seigneur Géronte a eue d'une seconde femme qu'on dit qu'il a épousée à Tarente. (Acte 1, scène 2, SILVESTRE)
  14. Et par-dessus tout cela mets encore l'indigence où se trouve cette aimable personne, et l'impuissance où je me vois d'avoir de quoi la secourir. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  15. Te voilà grand et gros comme père et mère, et tu ne saurais trouver dans ta tête, forger dans ton esprit quelque ruse galante, quelque honnête petit stratagème, pour ajuster vos affaires ? (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  16. Un peu de hardiesse, et songez à répondre résolument sur tout ce qu'il pourra vous dire. (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  17. Encore un peu davantage. (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  18. Tu as l'insolence, fripon, de t'engager sans le consentement de ton père, de contracter un mariage clandestin ? (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  19. Je voudrais bien savoir ce qu'ils me pourront dire sur ce beau mariage. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  20. Ah, Ah, Vous voilà donc, sage gouverneur de famille, beau directeur de jeunes gens. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  21. Bonjour, Scapin, vous avez suivi mes ordres vraiment d'une belle manière, et mon fils s'est comporté fort sagement pendant mon absence. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  22. Votre voyage a-t-il été bon ? (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  23. Et pourquoi s'y engageait-il ? (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  24. Voulez-vous qu'il soit aussi sage que vous ? (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  25. Les jeunes gens sont jeunes, et n'ont pas toute la prudence qu'il leur faudrait pour ne rien faire que de raisonnable ; témoin notre Léandre, qui malgré toutes mes leçons, malgré toutes mes remontrances, est allé faire de son côté pis encore que votre fils. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  26. Cela m'aurait donné plus de facilité à rompre ce mariage. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  27. Rompre ce mariage ! (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  28. J'avoue que tu es un grand homme, et voilà l'affaire en bon train ; mais l'argent, d'autre part nous presse, pour notre subsistance, et nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous. (Acte 1, scène 5, SILVESTRE)
  29. Je cherche seulement dans ma tête un homme qui nous soit affidé, pour jouer un personnage dont j'ai besoin. (Acte 1, scène 5, SCAPIN)
  30. J'ai des secrets pour déguiser ton visage et ta voix. (Acte 1, scène 5, SCAPIN)
  31. Va, va : nous partagerons les périls en frères ; et trois ans de galère de plus ou de moins, ne sont pas pour arrêter un noble coeur. (Acte 1, scène 5, SCAPIN)
  32. Oui, sans doute, par le temps qu'il fait, nous aurons ici nos gens aujourd'hui ; et un matelot qui vient de Tarente, m'a assuré qu'il avait vu mon homme qui était près de s'embarquer. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  33. Mais l'arrivée de ma fille trouvera les choses mal disposées à ce que nous nous proposions ; et ce que vous venez de m'apprendre de votre fils, rompt étrangement les mesures que nous avions prises ensemble. (Acte 2, scène 1, G?RONTE)
  34. À propos de ce que les mauvais déportements des jeunes gens viennent le plus souvent de la mauvaise éducation que leurs pères leur donnent. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  35. Je revins au logis mes habits tout couverts de boue, et le visage plein de sang, et vous dis que j'avais trouvé des voleurs qui m'avaient bien battu, et m'avaient dérobé la montre. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  36. Vos égyptiens sont sur le point de vous enlever Zerbinette ; et elle-même, les larmes aux yeux, m'a chargé de venir promptement vous dire, que si dans deux heures vous ne songez à leur porter l'argent qu'il vous ont demandé pour elle, vous l'allez perdre pour jamais. (Acte 2, scène 4, CARLE)
  37. Ah, de grâce, ne songe plus à tout cela, et pense à me donner le secours que je te demande. (Acte 2, scène 4, LÉANDRE)
  38. Je t'en demande pardon de tout mon coeur ; et s'il ne tient qu'à me jeter à tes genoux, tu m'y vois, Scapin, pour te conjurer encore une fois de ne me point abandonner. (Acte 2, scène 4, LÉANDRE)
  39. On y songera. (Acte 2, scène 4, SCAPIN)
  40. Je veux tirer cet argent de vos pères. (Acte 2, scène 4, SCAPIN)
  41. S'aller jeter dans un engagement comme celui-là ! (Acte 2, scène 5, ARGANTE)
  42. Que pour peu qu'un père de famille ait été absent de chez lui, il doit promener son esprit sur tous les fâcheux accidents que son retour peut rencontrer ; se figurer sa maison brûlée, son argent dérobé, sa femme morte, son fils estropié, sa fille subornée ; et ce qu'il trouve qu'il ne lui est point arrivé, l'imputer à bonne fortune. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  43. Voilà qui est bien ; mais ce mariage impertinent qui trouble celui que nous voulons faire, est une chose que je ne puis souffrir, et je viens de consulter des avocats pour le faire casser. (Acte 2, scène 5, ARGANTE)
  44. Vous savez ce que c'est que les procès en ce pays-ci, et vous allez vous enfoncer dans d'étranges épines. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  45. C'est un de ces braves de profession, de ces gens qui sont tous coups d'épée ; qui ne parlent que d'échiner, et ne font non plus de conscience de tuer un homme, que d'avaler un verre de vin. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  46. Je l'ai mis sur ce mariage ; lui ai fait voir quelle facilité offrait la raison de la violence pour le faire casser, vos prérogatives du nom de père, et l'appui que vous donnerait auprès de la Justice et votre droit, et votre argent, et vos amis. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  47. Enfin je l'ai tant tourné de tous les côtés, qu'il a prêté l'oreille aux propositions que je lui ai faites d'ajuster l'affaire pour quelque somme ; et il donnera son consentement à rompre le mariage, pourvu que vous lui donniez de l'argent. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  48. Se moque-t-il des gens ? (Acte 2, scène 5, ARGANTE)
  49. Je suis après à m'équiper, et le besoin que j'ai de quelque argent, me fait consentir, malgré moi à ce qu'on me propose. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  50. Oh qu'il aille au diable avec son mulet ; c'en est trop, et nous irons devant les juges. (Acte 2, scène 5, ARGANTE)
  51. Voyez combien d'appels et de degrés de juridiction, combien de procédures embarrassantes ; combien d'animaux ravissants, par les griffes desquels il vous faudra passer, sergents, procureurs, avocats, greffiers, substituts, rapporteurs, juges, et leurs clercs. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  52. Il n'y pas un de tous ces gens-là qui, pour la moindre chose, ne soit capable de donner un soufflet au meilleur droit du monde. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  53. Un sergent baillera de faux exploits, sur quoi vous serez condamné sans que vous le sachiez. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  54. Et quand, par les plus grandes précautions du monde vous aurez paré tout cela, vous serez ébahi que vos juges auront été sollicités contre vous ou par des gens dévots, ou par des femmes qu'ils aimeront. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  55. Mais pour plaider, il vous faudra de l'argent. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  56. Donnez cet argent-là à cet homme-ci, vous voilà hors d'affaire. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  57. Je viens d'apprendre qu'il veut me mettre en procès, et faire rompre par justice le mariage de ma soeur. (Acte 2, scène 6, SILVESTRE)
  58. Il ne faut pas pour votre honneur que vous paraissiez là, après avoir passé ici pour autre que ce que vous êtes ; et de plus, je craindrais qu'en vous faisant connaître il n'allât s'aviser de vous demander davantage. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  59. Oui ; mais j'aurais été bien aise de voir comme je donne mon argent. (Acte 2, scène 6, ARGANTE)
  60. Non, Monsieur, ne me confiez point votre argent. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  61. Que sait-on si je ne veux point vous attraper votre argent ? (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  62. Tiens, te dis-je, ne me fais point contester davantage. (Acte 2, scène 6, ARGANTE)
  63. Mais songe à bien prendre tes sûretés avec lui. (Acte 2, scène 6, ARGANTE)
  64. Que dit-il là de moi, avec ce visage affligé ? (Acte 2, scène 7, GÉRONTE)
  65. Est tombé dans une disgrâce la plus étrange du monde. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  66. Qu'y a-t-il de si affligeant à tout cela ? (Acte 2, scène 7, GÉRONTE)
  67. Pendant que nous mangions, il a fait mettre la galère en mer, et se voyant éloigné du port, il m'a fait mettre dans un esquif, et m'envoie vous dire que, si vous ne lui envoyez par moi tout à l'heure cinq cents écus, il va vous emmener votre fils en Alger. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  68. Il ne songeait pas à ce qui est arrivé. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  69. Vous moquez-vous des gens ? (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  70. Eh, Monsieur, songez-vous à ce que vous dites ? (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  71. Songez, Monsieur, qu'il ne m'a donné que deux heures. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  72. Ce sont des gens qui n'entendent point de raison. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  73. Laissez là cette galère, et songez que le temps presse, et que vous courez risque de perdre votre fils. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  74. Mon pauvre maître, peut-être que je ne te verrai de ma vie, et qu'à l'heure que je parle, on t'emmène esclave en Alger. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  75. Et que si jamais je l'attrape, je saurai me venger de lui. (Acte 2, scène 7, GÉRONTE)
  76. Où est donc cet argent ? (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  77. Mais à condition que vous me permettez à moi, une petite vengeance contre votre père, pour le tour qu'il m'a fait. (Acte 2, scène 8, SCAPIN)
  78. Il doit lui en coûter autre chose que de l'argent ; et pour répondre à son amour de la manière qu'il souhaite, il me faut un don de sa foi qui soit assaisonné de certaines cérémonies qu'on trouve nécessaires. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  79. Vous avez cet avantage, au moins, que vous savez de qui vous êtes née ; et que l'appui de vos parents que vous pouvez faire connaître, est capable d'ajuster tout, peut assurer votre bonheur, et faire donner un consentement au mariage qu'on trouve fait. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  80. Mais aussi avez-vous cet avantage, que l'on ne tente point par un autre parti, celui que vous aimez. (Acte 3, scène 1, HYACINTHE)
  81. Le changement du coeur d'un amant, n'est pas ce qu'on peut le plus craindre. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  82. Mon_Dieu, Scapin, fais-nous un peu ce récit, qu'on m'a dit qui est si plaisant, du stratagème dont tu t'es avisé pour tirer de l'argent de ton vieillard avare. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  83. J'ai dans la tête certaine petite vengeance, dont je vais goûter le plaisir. (Acte 3, scène 1, SCAPIN)
  84. Il croit que le dessein que vous avez de mettre votre fille à la place que tient sa soeur est ce qui pousse le plus fort à faire rompre leur mariage ; et dans cette pensée, il a résolu hautement de décharger son désespoir sur vous, et vous ôter la vie pour venger son honneur. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  85. Tous ses amis, gens d'épée comme lui, vous cherchent de tous les côtés, et demandent de vos nouvelles. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  86. J'ai vu même deçà et delà des soldats de sa compagnie qui interrogent ceux qu'ils trouvent, et occupent par pelotons toutes les avenues de votre maison. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  87. Je ne sais pas, Monsieur ; et voici une étrange affaire. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  88. Je vous chargerai sur mon dos, comme un paquet de quelque chose, et je vous porterai ainsi au travers de vos ennemis, jusque dans votre maison, où quand nous serons une fois, nous pourrons nous barricader, et envoyer quérir main-forte contre la violence. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  89. Quoi, jé n'aurai pas l'abantage dé tuer cé Géronte, et quelqu'un par charité né m'enseignera pas où il est ? » (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  90. Monsieur, les coups de bâton ne se donnent point à des gens comme lui, et ce n'est pas un homme à être traité de la sorte. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  91. En voici un autre qui a la mine d'un étranger. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  92. Qui songe à se moquer de vous ? (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  93. Je ne sais pas si c'est parce que je suis intéressée dans la chose ; mais je n'ai jamais trouvé rien de si drôle qu'un tour qui vient d'être joué par un fils à son père, pour en attraper de l'argent. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  94. Par un fils à son père, pour en attraper de l'argent ? (Acte 3, scène 3, GÉRONTE)
  95. Pour peu que vous me pressiez, vous me trouverez assez disposée à vous dire l'affaire, et j'ai une démangeaison naturelle à faire part des contes que je sais. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  96. Dès ce moment, il s'attache à mes pas, et le voilà d'abord, comme tous les jeunes gens, qui croient qu'il n'y a qu'à parler, et qu'au moindre mot qu'ils nous disent, leurs affaires sont faites : mais il trouva une fierté qui lui fit un peu corriger ses premières pensées. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  97. Il fit connaître sa passion aux gens qui me tenaient, et il les trouva disposés à me laisser à lui moyennant quelque somme. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  98. Mais le mal de l'affaire était que mon amant se trouvait dans l'état où l'on voit très souvent la plupart des fils de famille, c'est-à-dire qu'il était un peu dénué d'argent ; et il a un père qui, quoique riche, est un avaricieux fieffé, le plus vilain homme du monde. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  99. Pour venir à notre conte, nos gens ont voulu aujourd'hui partir de cette ville ; et mon amant m'allait perdre faute d'argent, si pour en tirer de son père, il n'avait trouvé du secours dans l'industrie d'un serviteur qu'il a. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  100. Il s'appelle Scapin ; c'est un homme incomparable, et il mérite toutes les louanges qu'on peut donner. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  101. Que, tandis qu'ils mangeaient, on avait mis la galère en mer ; et que le turc l'avait renvoyé lui seul à terre dans un esquif, avec ordre de dire au père de son maître, qu'il emmenait son fils en Alger, s'il ne lui envoyait tout à l'heure cinq cents écus, ah, ah, ah. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  102. Voilà mon ladre, mon vilain, dans de furieuses angoisses ; et la tendresse qu'il a pour son fils, fait un combat étrange avec son avarice. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  103. Il sollicite son valet de s'aller offrir à tenir la place de son fils, jusqu'à ce qu'il ait amassé l'argent qu'il n'a pas envie de donner, ah, ah, ah. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  104. Et je prétends faire de lui une vengeance exemplaire. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
  105. J'ai eu mes raisons pour cela, et des intérêts de famille m'ont obligé jusques ici à tenir fort secret ce second mariage. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
  106. Que ce changement de nom nous a causé de troubles et d'inquiétudes dans les soins que nous avons pris de vous venir chercher ici ! (Acte 3, scène 7, NÉRINE)
  107. Hé bien, Silvestre, que font nos gens ? (Acte 3, scène 8, SCAPIN)
  108. Venez, mon fils, venez vous réjouir avec nous de l'heureuse aventure de votre mariage. (Acte 3, scène 10, ARGANTE)
  109. Non, mon père, toutes vos propositions de mariage ne serviront de rien. (Acte 3, scène 10, OCTAVE)
  110. Je dois lever le masque avec vous, et l'on vous a dit mon engagement. (Acte 3, scène 10, OCTAVE)
  111. Ceux de qui je l'ai rachetée viennent de me découvrir qu'elle est de cette ville, et d'honnête famille ; que ce sont eux qui l'y ont dérobée à l'âge de quatre ans ; et voici un bracelet qu'ils m'ont donné, qui pourra nous aider à trouver ses parents. (Acte 3, scène 11, LÉANDRE)
  112. À voir ce bracelet, c'est ma fille, que je perdis à l'âge que vous dites. (Acte 3, scène 11, ARGANTE)
  113. Ah, Messieurs, il vient d'arriver un accident étrange. (Acte 3, scène 12, CARLE)
  114. Ahi, vous me voyez dans un étrange état. (Acte 3, scène 13, SCAPIN)
  115. Ne parle point davantage, je te pardonne aussi. (Acte 3, scène 13, GÉRONTE)
  116. Oui ; mais je te pardonne, à la charge que tu mourras. (Acte 3, scène 13, GÉRONTE)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 34 textes (soit une présence dans 1,79 % des textes) dans lesquels il y a 3486 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 102,53 occurences par texte.

Titres Acte 1 Prologue Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Acte 6 Acte 7 Acte 8 Acte 9 Acte 10 Acte 11 Total
1 SGANARELLE730000000000073
2 LA PRINCESSE D'?LIDE3003901221306048
3 LE M?DECIN MALGR? LUI27022200000000069
4 GEORGE DANDIN590373200000000128
5 L'?COLE DES MARIS0030000000003
6 L'ÉCOLE DES MARIS44028170000000089
7 LE DÉPIT AMOUREUX14047183027000000136
8 LE TARTUFFE47030284441000000190
9 LES F?CHEUX0002000000002
10 LES FÂCHEUX13228140000000057
11 LES FEMMES SAVANTES0000210000003
12 LES FEMMES SAVANTES31046312727000000162
13 L'AVARE66042522948000000237
14 LE MISANTHROPE0000030000003
15 LE MISANTHROPE43024422627000000162
16 L'?COLE DES FEMMES0001000000001
17 L'ÉCOLE DES FEMMES34026323636000000164
18 LA JALOUSIE DU BARBOUILL?260000000000026
19 LE M?DECIN VOLANT200000000000020
20 LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS360000000000036
21 L'ÉTOURDI49035293537000000185
22 LE MARIAGE FORC?580000000000058
23 LE BOURGEOIS GENTILHOMME16021762314000000150
24 LE SICILIEN430000000000043
25 DON GARCIE DE NAVARRE31020152925000000120
26 LA CRITIQUE DE L'?COLE DES FEMMES770000000000077
27 LES AMANTS MAGNIFIQUES0028012040703054
28 LES AMANTS MAGNIFIQUES200001300100016
29 AMPHITRYON3517504300000000145
30 LE MALADE IMAGINAIRE00085805300000146
31 LE MALADE IMAGINAIRE130000006000019
32 DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE32036273119000000145
33 DON JUAN30036313119000000147
34 L'IMPROMPTU DE VERSAILLES750000000000075
35 MÉLICERTE3001800000000048
36 LES PR?CIEUSES RIDICULES520000000000052
37 LES FOURBERIES DE SCAPIN310463900000000116
38 PSYCHÉ01812141123100000088
39 L'AMOUR M?DECIN00111420000000045
40 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC004635220000000103
41 LA PRINCESSE D'ÉLIDE002100301000025
42 L'AMOUR MÉDECIN0002000000002
43 LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD0004000000004
44 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC0000400000004
45 LE BOURGEOIS GENTILHOMME000001000000010
  Total111037713706429373799210903486

 

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