Occurences de l'expression

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SGANARELLE (1663)

Et la grande longueur de son éloignement v.95 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
Il est vrai que ces traits marquent un digne amant, v.103 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
Quelque signe de vie. v.116 (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
Ils témoignent pour nous des ardeurs non pareilles ; v.134 (Acte 1, scène 5, LA FEMME SGANARELLE)
Donc à votre calcul, ô ma trop digne femme ! v.161 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
Que me veut donc par là conter ce maître ivrogne ? v.189 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
Tu ne m'entends que trop, Madame la carogne, v.190 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
Et l'on va m'appeler Seigneur Corneillius : v.192 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
Ce grand empressement n'est point digne de blâme v.225 (Acte 1, scène 7, LÉLIE)
Nous l'avons, et je puis voir à l'aise la trogne v.253 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
Du malheureux pendard qui cause ma vergogne. v.254 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
L'honneur d'être connu de votre seigneurie, v.286 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
Dois-tu ne te pas croire indigne de la vie, v.389 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
M'enseigne hautement ce qu'il faut que je fasse, v.410 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
Et trop malsain pour ceux qui craignent la colique, v.434 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
Voir cajoler sa femme et n'en témoigner rien v.463 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
Faites quand vous voudrez signer cet hyménée, v.477 (Acte 1, scène 18, CÉLIE)
Avant que pour jamais je m'éloigne de vous, v.496 (Acte 1, scène 20, LÉLIE)
Avec le digne époux qui vous comble de gloire. v.502 (Acte 1, scène 20, LÉLIE)
L'on ne demandait pas carogne ta venue, v.566 (Acte 1, scène 22, SGANARELLE)
Très humble serviteur à votre seigneurie. v.627 (Acte 1, scène 23, GORGIBUS)
Qui vous amène ici, Seigneur Villebrequin ? v.636 (Acte 1, scène 24, GORGIBUS)

PSYCHÉ (1673)

Je trouve encor quelqu'un qui me daigne honorer. v.70 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
Qui m'accompagnent par pitié. v.76 (Prologue, scène 1, V?NUS)
Pour juger ce qui peut être digne de vous : v.94 (Prologue, scène 1, PHAÈNE)
Qui par un digne essai d'illustres cruautés, v.282 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
Et c'est pour leurs attraits un indigne partage, v.485 (Acte 2, scène 3, AGENOR)
Ne craignez que pour vous, c'est vous que l'on doit plaindre. v.509 (Acte 2, scène 4, LYCAS)
De vos larmes, Seigneur, la source m'est bien chère ; v.571 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
Que de laisser régner les tendresses de père v.573 (Acte 3, scène 1, PSYCH?)
Au rang que vous tenez, Seigneur, fait trop d'injure, v.576 (Acte 3, scène 1, PSYCH?)
Quoi, faut-il que pour moi vous renonciez, Seigneur, v.606 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
Seigneur, une douceur ici vous est offerte : v.630 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
Seigneur, il faut régler les nôtres, v.647 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
Des présents qu'ils daignent nous faire ; v.651 (Acte 3, scène 1, PSYCH?)
Seigneur, je suis un don qu'ils ont fait à vos voeux, v.657 (Acte 3, scène 1, PSYCH?)
Seigneur, redoutez la colère v.702 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
Ah, Seigneur, je tremble des crimes v.706 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
Ah, de grâce, Seigneur, épargnez ma faiblesse, v.720 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
Oui, je dois t'épargner mon deuil inconsolable. v.726 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
Ou vous accompagner jusques au monument. v.751 (Acte 3, scène 2, CIDIPPE)
Laissez-nous voir, ma Soeur, par une digne issue, v.757 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
Daigne ce même Ciel plus juste et moins sévère, v.779 (Acte 3, scène 2, AGLAURE)
Et digne de vous enflammer. v.836 (Acte 3, scène 4, CLÉOMÈNE)
Et quand vous vous peignez un si proche trépas, v.857 (Acte 3, scène 4, AGENOR)
À qui le sacrilège indignement vous livre, v.868 (Acte 3, scène 4, CLÉOMÈNE)
Plaignez de mon destin les funestes rigueurs, v.879 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
Ne doivent point régner parmi des Immortelles, v.973 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
Vous, Seigneur, vous seriez ce monstre dont l'oracle v.1036 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
Daigne venir lui-même à mon secours ! v.1039 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
Seigneur, si je savais ce que c'est que d'aimer. v.1064 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
Vous soupirez, Seigneur, ainsi que je soupire, v.1074 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
Seigneur, et dites-moi si par la même route v.1126 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
Joignez aux beaux jours v.1220 (Acte 4, scène 4, ZÉPHYR)
Que la Fortune indignement nous traite, v.1286 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
C'est cet amant parfait et si digne de plaire, v.1333 (Acte 5, scène 1, CIDIPPE)
Des voeux qu'on vous y rend dédaignez-vous l'hommage ? v.1448 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
Non, Seigneur. v.1449 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
Je vous aime, Seigneur, et mon amour s'irrite v.1463 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
De l'indigne soupçon que vous avez formé : v.1464 (Acte 5, scène 3, PSYCH?)
Si vous craignez de n'être pas aimé. v.1466 (Acte 5, scène 3, PSYCH?)
Pour dédaigner les voeux de plus d'un roi : v.1469 (Acte 5, scène 3, PSYCH?)
Je n'ai trouvé que vous qui fût digne de moi. v.1471 (Acte 5, scène 3, PSYCH?)
Et ne craignez-vous point qu'à mon tour je m'irrite, v.1480 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
Seigneur, je vois ici la pompe et l'abondance, v.1495 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
Seigneur, vous voulez m'éprouver, v.1517 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
Seigneur, vous me désespérez. v.1525 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
D'un indigne soupçon mon coeur s'est alarmé ; v.1572 (Acte 5, scène 4, PSYCHÉ)
Fleuve, de qui les eaux baignent ces tristes sables, v.1580 (Acte 5, scène 4, PSYCH?)
Dédaigner tous les rois du monde ; v.1634 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Et qui pour mieux flatter ses indignes amours, v.1654 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
S'en est rendue indigne, et dans ce dur ennui, v.1686 (Acte 6, scène 1, PSYCHÉ)
Pour regagner son coeur, et finir mon tourment, v.1825 (Acte 6, scène 3, PSYCHÉ)
Craignez à votre tour l'effet de ma colère. v.1862 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
Ou si je daigne aux coeurs faire encor quelques brèches, v.1982 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
Achever un si grand et si digne hyménée ; v.2030 (Acte 6, scène 6, JUPITER)
Craignez toujours de vous laisser charmer : v.2064 (Acte 6, scène 6, MUSES)
Il est le seul que j'épargne aujourd'hui, v.2090 (Acte 6, scène 6, MOME)
De n'épargner personne. v.2092 (Acte 6, scène 6, MOME)

LA PRINCESSE D'ÉLIDE (1665)

Et je pense, seigneur, entendre ce langage : v.57 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
Moi vous blâmer, Seigneur, des tendres mouvements, v.66 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
Devant mes yeux, seigneur, a passé votre enfance, v.84 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
Contre une telle amorce il eut beau s'indigner, v.138 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
Sa douceur sur mes sens prit tel droit de régner, v.139 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
Mais à quoi bon, Seigneur, les soins que vous prenez ? v.146 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
Moron, Seigneur ? v.199 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
Seigneur, et je ne puis revenir de ma peur. v.222 (Acte 2, scène 2, MORON)
Il ne faut point, Seigneur, que je vous dissimule, v.285 (Acte 2, scène 2, MORON)
Et pensez-vous, Seigneur, puisqu'il me faut parler, v.334 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
Seigneurs, que quel que fût le sanglier d'aujourd'hui, v.350 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
Je vous vois tout pensif, seigneur, de ses dédains ; v.362 (Acte 2, scène 4, ARBATE)
Je vois trop que son coeur s'obstine à dédaigner v.370 (Acte 2, scène 4, EURYALE)
Tous ces profonds respects qui pensent la gagner, v.371 (Acte 2, scène 4, EURYALE)
Peut-on savoir, Seigneur, par où votre espérance ? v.376 (Acte 2, scène 4, ARBATE)
De grâce, épargnez-moi. (Acte 3, scène 2, MORON)
Monseigneur, tout doux, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 2, MORON)
Monseigneur que Votre Altesse est jolie et bien faite ; (Acte 3, scène 2, MORON)
Daigne les assister ! (Acte 3, scène 2, MORON)
J'ai bravé ses armes assez longtemps, et fait de mon drôle comme un autre ; mais enfin ma fierté a baissé l'oreille, et vous avez une traîtresse qui m'a rendu plus doux qu'un agneau : après cela on ne doit plus faire aucun scrupule d'aimer, et puisque j'ai bien passé par là, il peut bien y en passer d'autres. (Acte 4, scène 2, MORON)
Seigneur, je vous demande la licence de prévenir par deux paroles la déclaration des pensées que vous pouvez avoir. (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
Il y a deux vérités, Seigneur, aussi constantes l'une que l'autre, et dont je puis vous assurer également ; l'une, que vous avez un absolu pouvoir sur moi, et que vous ne sauriez m'ordonner rien où je ne réponde aussitôt par une obéissance aveugle. (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
Après cela, parlez, Seigneur, prononcez librement ce que vous voulez. (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
Donnez-vous en bien de garde, Seigneur, si vous m'en voulez croire : vous avez trouvé la meilleure invention du monde, et je me trompe fort si elle ne vous réussit. (Acte 6, scène 2, MORON)
Seigneur, voici la Princesse qui s'est un peu éloignée de sa suite. (Acte 6, scène 2, ARBATE)
Il lui semble qu'il n'y a personne au monde qui le mérite, et que la terre n'est pas digne de le porter. (Acte 6, scène 3, MORON)
Nous n'avons point de marbre dans nos montagnes qui soit plus dur et plus insensible que lui. (Acte 6, scène 3, MORON)
Seigneur, je vous donne avis que tout va bien : la Princesse souhaite que vous l'abordiez : mais songez bien à continuer votre rôle, et de peur de l'oublier ne soyez pas longtemps avec elle. (Acte 6, scène 4, MORON)
Vous êtes bien solitaire, Seigneur, et c'est une humeur bien extraordinaire que la vôtre, de renoncer ainsi à notre sexe, et de fuir, à votre âge cette galanterie, dont se piquent tous vos pareils. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
Ce n'est pas une raison, Seigneur, et sans vouloir aimer, on est toujours bien aise d'être aimée. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
Bon courage, Seigneur, voilà qui va le mieux du monde. (Acte 6, scène 4, MORON)
Oui, je m'écarte pour cela ; je te le dis encore : je me plais avec lui, et l'on écoute volontiers les amants, lorsqu'ils se plaignent aussi agréablement qu'il fait. (Acte 7, scène 2, PHILIS)
Daigne me secourir ? v.465 (Acte 7, scène 2, MORON)
Courage, Seigneur. (Acte 8, scène 1, MORON)
Ah digne ! (Acte 8, scène 1, MORON)
Madame, il faut vous obéir ; mais je croirais que la conquête d'un tel coeur ne serait pas une victoire à dédaigner. (Acte 8, scène 3, AGLANTE)
Madame, je viens à vos pieds rendre grâce à l'Amour de mes heureux destins, et vous témoigner avec mes transports, le ressentiment où je suis, des bontés surprenantes dont vous daignez favoriser le plus soumis de vos captifs. (Acte 8, scène 4, ARISTOMÈNE)
Toi-même, qu'en crois-tu, ma compagne fidèle ? v.475 (Acte 9, scène 1, PHILIS)
Oui, seigneur, ce n'est point raillerie, j'en suis ce qu'on appelle disgracié. (Acte 10, scène 1, MORON)
Quelque chose, Seigneur, que l'on vienne de vous en dire, je n'ose encore, pour moi, me flatter de ce doux espoir : mais enfin si ce n'est pas à moi trop de témérité, que d'oser aspirer à l'honneur de votre alliance, si ma personne, et mes États... (Acte 10, scène 1, EURYALE)
Seigneur, je me jette à vos pieds pour vous demander une grâce. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Vous m'avez toujours témoigné une tendresse extrême, et je crois vous devoir bien plus par les bontés que vous m'avez fait voir, que par le jour que vous m'avez donné : mais si jamais pour moi vous avez eu de l'amitié, je vous en demande aujourd'hui la plus sensible preuve que vous me puissiez accorder ; c'est de n'écouter point, Seigneur, la demande de ce prince, et de ne pas souffrir que la Princesse Aglante soit unie avec lui. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
J'en prends, Seigneur, à me venger de son mépris, et comme je sais bien qu'il aime Aglante avec beaucoup d'ardeur, je veux empêcher, s'il vous plaît, qu'il ne soit heureux avec elle. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Oui, Seigneur, sans doute, et s'il obtient ce qu'il demande, vous me verrez expirer à vos yeux. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Moi, seigneur ? (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Si c'était un autre que vous, Seigneur, qui me tînt ce discours, je ne sais pas ce que je ne ferais point. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Seigneur, vous me donnez la vie. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Vous vous moquez, Seigneur, et ce n'est pas ce qu'il demande. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Seigneur, je ne sais pas encore ce que je veux. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Donnez-moi le temps d'y songer, je vous prie, et m'épargnez un peu la confusion où je suis. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
Seigneur, je serai meilleur courtisan une autre fois, et je me garderai bien de dire ce que je pense. (Acte 10, scène 2, MORON)
Seigneur, nous savons prendre notre parti, et si ces aimables Princesses n'ont point trop de mépris pour les coeurs qu'on a rebutés, nous pouvons revenir par elles à l'honneur de votre alliance. (Acte 10, scène 3, ARISTOMÈNE)
Seigneur, la Déesse Vénus vient d'annoncer partout le changement du coeur de la Princesse : tous les pasteurs et toutes les bergères en témoignent leur joie par des danses et des chansons, et si ce n'est point un spectacle que vous méprisiez, vous allez voir l'allégresse publique se répandre jusques ici. (Acte 10, scène 4, PHILIS)

LE MÃ‰DECIN MALGRÃ‰ LUI (1668)

Peste de la carogne ! (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Que maudit soit le bec-cornu de notaire, qui me fit signer ma ruine. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Et tu prétends ivrogne, que les choses aillent toujours de même ? (Acte 1, scène 1, MARTINE)
Ivrogne que tu es. (Acte 1, scène 1, MARTINE)
Je n'y épargne aucune chose, et les fais d'une façon, qu'il n'y a rien à dire. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
Enfin, Monsieur, vous aurez contentement avec nous : et vous gagnerez ce que vous voudrez, en vous laissant conduire où nous prétendons vous mener. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
Je gagnerai ce que je voudrai ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
Oh morguenne, il faut tirer l'échelle après ceti-là : et tous les autres, ne sont pas daignes de li déchausser ses souillés. (Acte 2, scène 1, LUCAS)
Et le compère Biarre, a marié sa fille Simonette, au gros Thomas, pour un quarquié de vaigne qu'il avait davantage que le jeune Robin, où alle avait bouté son amiquié : et velà que la pauvre creiature en est devenue jaune comme un coing, et n'a point profité tout depuis ce temps-là. (Acte 2, scène 1, JACQUELINE)
Je suis ravi, Monsieur, que votre fille ait besoin de moi : et je souhaiterais de tout mon coeur que vous en eussiez besoin, aussi, vous et toute votre famille, pour vous témoigner l'envie que j'ai de vous servir. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
si je vous embrasse pour vous en témoigner ma joie, je l'embrasse de même pour lui en témoigner aussi... (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
Tant mieux, lorsque le médecin fait rire le malade, c'est le meilleur signe du monde. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
Pourquoi s'aller faire saigner quand on n'a point de maladie ? (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Il n'importe, la mode en est salutaire : et comme on boit pour la soif à venir, il faut se faire aussi saigner pour la maladie à venir. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
La méchante besogne ne retombe jamais sur notre dos ; et nous taillons, comme il nous plaît, sur l'étoffe où nous travaillons. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
C'est signe qu'il opère. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
Toutes vos raisons ne gagneront rien sur mon âme. (Acte 3, scène 6, LUCINDE)

GEORGE DANDIN (1669)

C'est le seigneur de notre pays, Monsieur le Vicomte de chose... (Acte 1, scène 2, LUBIN)
Voyez s'il y a là une grande fatigue pour me payer si bien, et ce qu'est au prix de cela une journée de travail où je ne gagne que dix sols. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
Taisez-vous, carogne que vous êtes. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
La vérité de l'affaire est qu'on n'y gagne rien de bon, cela nous fait songer à mal, et ce sont souvent les maris qui avec leurs vacarmes se font eux-mêmes ce qu'ils sont. (Acte 2, scène 1, CLAUDINE)
J'en témoigne mon dépit, et m'explique à vous clairement en présence de tout le monde. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
De me dire que vous m'aimez, et de me faire cent sots contes pour me persuader de répondre à vos extravagances ; comme si j'étais femme à violer la foi que j'ai donnée à un mari, et m'éloigner jamais de la vertu que mes parents m'ont enseignée. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
Oui, ma fille, et je vois qu'en sagesse, et en courage tu te montres un digne rejeton de la maison de Sotenville. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
Car je ne gagnerais rien à parler, et jamais il ne s'est rien vu d'égal à ma disgrâce[.] (Acte 2, scène 8, GEORGE DANDIN)
Oui, j'admire mon malheur, et la subtile adresse de ma carogne de femme pour se donner toujours raison, et me faire avoir tort. (Acte 2, scène 8, GEORGE DANDIN)
Peste soit du maroufle qui s'éloigne de moi. (Acte 3, scène 4, GEORGE DANDIN)
Voilà nos carognes de femmes. (Acte 3, scène 5, GEORGE DANDIN)
Qu'il faut avouer que celui qu'on vous a donné était peu digne de l'honneur qu'il a reçu, et que c'est une étrange chose que l'assemblage qu'on a fait d'une personne comme vous avec un homme comme lui. (Acte 3, scène 5, CLITANDRE)
Je ne veux point m'excuser par là d'être coupable envers vous, et je vous prie seulement d'oublier une offense, dont je vous demande pardon de tout mon coeur ; et de m'épargner en cette rencontre le déplaisir que me pourraient causer les reproches fâcheux de mon père et de ma mère. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
Si vous m'accordez généreusement la grâce que je vous demande ; ce procédé obligeant, cette bonté que vous me ferez voir, me gagnera entièrement. (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
Oui, je vous donne ma parole que vous m'allez voir désormais la meilleure femme du monde, et que je vous témoignerai tant d'amitié, que vous en serez satisfait. (Acte 3, scène 6, ANG?LIQUE)
Cela est-il beau d'aller ivrogner toute la nuit ? (Acte 3, scène 6, CLAUDINE)
Voilà une méchante carogne. (Acte 3, scène 7, GEORGE DANDIN)

L'ÉCOLE DES MARIS (1661)

En vain sur tous ses pas nous prétendons régner, v.173 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
Je trouve que le coeur est ce qu'il faut gagner, v.174 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
D'un oeil à témoigner de n'en être point saoul ? v.229 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
Au lieu de voir régner cette sévérité, v.269 (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
Et tu te montres digne enfin d'être ma femme. v.496 (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
Et sans lui dire rien daignez voir sa sortie. v.876 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
On gagne les esprits par beaucoup de douceur ; v.950 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
Votre main peut aussi m'en signer l'assurance, v.1012 (Acte 3, scène 7, VALERE)
Signez, la fille après vous mettra tous d'accord. v.1029 (Acte 3, scène 7, LE COMMISSAIRE)
Nous rirons bien tantôt, là signez donc mon frère, v.1031 (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
Diantre que de façons, signez pauvre butor. v.1033 (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
Signez donc, j'en fais de même aussi. v.1037 (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
Je me suis reconnue indigne de vos voeux, v.1086 (Acte 3, scène 9, ISABELLE)
Allons tous chez moi. Venez Seigneur Valère, v.1111 (Acte 3, scène 9, ARISTE)

LE DÉPIT AMOUREUX (1663)

Il témoigne de joie ou bien d'indifférence v.30 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Enfin, crois-moi, si bien qu'on éteigne une flamme, v.53 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Enfin quoi qu'il en soit, témoigner de l'ombrage v.125 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
Cela, Seigneur Éraste, en passant vous soit dit. v.128 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
Hé bien, Seigneur Valère ? v.194 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Hé bien, Seigneur Éraste ? v.195 (Acte 1, scène 3, VALERE)
Adieu, Seigneur Éraste. v.225 (Acte 1, scène 3, VALERE)
Mais, est-ce un coup bien sûr que votre seigneurie v.249 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
Et qu'en votre faveur son coeur témoignera, v.308 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
Ascagne, je suis fille à secret, Dieu merci. v.341 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
Que relâchait ailleurs le jeune Ascagne mort, v.361 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
Me semblait un amant digne d'être écouté, v.426 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
Je me laissais gagner aux soupirs qu'il perdait, v.434 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
Ascagne, à des bontés que vous auriez pour nous, v.501 (Acte 2, scène 2, VALERE)
Expliquez-vous, Ascagne, et croyez par avance v.527 (Acte 2, scène 2, VALERE)
Qui pour nous accrocher feignent tant de langueur ; v.613 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
Et m'informer de lui qui me gouverne Ascagne, v.651 (Acte 2, scène 5, ALBERT)
S'il sait point quel ennui depuis peu l'accompagne. v.652 (Acte 2, scène 5, ALBERT)
Et que soigneusement je l'ai toujours nourri. v.677 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
Mais, qui cause seigneur, votre inflammation ? v.730 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
Qu'à poursuivre les loups les agnelets s'ébattent ; v.771 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
Vous saluer au nom du seigneur Polydore. v.798 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
Je vois, Seigneur Albert, au trouble de vos yeux v.839 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
Grâce, au nom de Dieu, grâce, ô seigneur Polydore. v.849 (Acte 3, scène 4, ALBERT)
Hélas ! Seigneur Albert, je ne veux autre chose. v.861 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
À quoi pensez-vous là, Seigneur Albert ? v.895 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
N'est pas en bon état. Daignez, je vous conjure. v.961 (Acte 3, scène 7, MASCARILLE)
Ha ! Monsieur, est-ce vous, de qui l'audace insigne v.981 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
Met en jeu mon honneur, et fait ce conte indigne ? v.982 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
Seigneur Albert, prenez un ton un peu plus doux, v.983 (Acte 3, scène 8, MASCARILLE)
Bon ! Voilà l'autre encore digne maître v.1006 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
Ne craignez rien. v.1020 (Acte 3, scène 8, MASCARILLE)
Seigneur Albert, au moins, silence. Enfin, madame, v.1021 (Acte 3, scène 9, MASCARILLE)
Et, pour signe, Lucile avait un voile noir. v.1115 (Acte 3, scène 10, MASCARILLE)
Et, pour signe, ton front nous le fait assez voir. v.1116 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
Et Marinette aussi, d'un dédaigneux museau, v.1195 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
Sous tant de vraisemblance est indigne d'excuse ? v.1202 (Acte 4, scène 2, ÉRASTE)
Et, puisque l'on témoigne une froideur extrême v.1225 (Acte 4, scène 2, ?RASTE)
Mon âme saignera longtemps de cette plaie, v.1310 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Monsieur, et m'épargner encore cette dernière. v.1318 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
Si j'avais jamais fait cette bassesse insigne, v.1329 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
De vous revoir, après ce traitement indigne. v.1330 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
C'est une fausseté digne de ce supplice. v.1350 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
J'aurais regret d'en épargner aucune. v.1358 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
Ne me lorgne point, toi ; j'ai l'esprit trop touché. v.1444 (Acte 4, scène 4, MARINETTE)
Dès que l'obscurité régnera dans la ville, v.1457 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
J'en serai moins léger à gagner le taillis : v.1492 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
Ascagne vient ici ; laissons-le ; il faut attendre v.1573 (Acte 5, scène 3, VALERE)
Ascagne. v.1658 (Acte 5, scène 6, POLYDORE)
Ascagne ? v.1658 (Acte 5, scène 6, VALERE)
Que tu satisferais Ascagne sur ce tort, v.1668 (Acte 5, scène 6, POLYDORE)
Voici venir Ascagne, il aura l'avantage v.1697 (Acte 5, scène 7, LUCILE)
Mais enfin, comme Ascagne a pris sur lui l'affaire, v.1705 (Acte 5, scène 8, ÉRASTE)
Quel étrange garçon est Ascagne. v.1710 (Acte 5, scène 8, POLYDORE)
Ascagne va par vous recevoir le trépas : v.1724 (Acte 5, scène 8, ASCAGNE)
Mais puisqu'Ascagne ici fait place à Dorothée, v.1749 (Acte 5, scène 8, POLYDORE)

LE TARTUFFE (1669)

Si ce beau Monsieur-là n'y daigne consentir ? v.48 (Acte 1, scène 1, DAMIS)
La campagne à présent n'est pas beaucoup fleurie. v.225 (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
Il m'enseigne à n'avoir affection pour rien; v.276 (Acte 1, scène 5, ORGON)
De quoi vous plaignez-vous ? Je ne vous parle pas. v.568 (Acte 2, scène 2, DORINE)
Votre sort est fort beau, de quoi vous plaignez-vous ? v.656 (Acte 2, scène 3, DORINE)
Qui contraignez mon coeur à cet effort extrême. v.746 (Acte 2, scène 4, VALERE)
Holà, Seigneur Valère. v.757 (Acte 2, scène 4, DORINE)
Que si vous contemplez d'une âme un peu bénigne, v.981 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
Les tribulations de votre esclave indigne ; v.982 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
Et jusqu'à mon néant daignent se ravaler, v.984 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
Le vouloir épargner, est une raillerie ; v.1037 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Et, si ce n'est assez, joignez-y tout le mien, v.1296 (Acte 4, scène 3, MARIANE)
Debout. Plus votre coeur répugne à l'accepter, v.1303 (Acte 4, scène 3, ORGON)
D'épargner votre femme, et de ne m'exposer v.1383 (Acte 4, scène 4, ELMIRE)
Et que son lâche orgueil, trop digne de courroux, v.1631 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Nous vivons sous un règne, et sommes dans un temps, v.1640 (Acte 5, scène 2, CLÉANTE)
De vos biens désormais il est maître, et seigneur, v.1755 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
Vous vous plaignez à tort, à tort vous le blâmez, v.1815 (Acte 5, scène 5, DORINE)
D'accompagner celui qui vous doit arrêter. v.1844 (Acte 5, scène 6, VALERE)
Et veux accompagner, jusqu'au bout, votre fuite. v.1854 (Acte 5, scène 6, VALERE)
Et daignez accomplir votre ordre, je vous prie. v.1898 (Acte 5, scène 7, TARTUFFE)
On vous vit témoigner, en appuyant ses droits ; v.1940 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
Et ne vous joignez point au remords qui l'accable. v.1950 (Acte 5, scène 7, CLÉANTE)

L'AMOUR MÃ‰DECIN (1666)

C'est tout dire : est-ce que tu es jalouse de quelqu'une de tes compagnes que tu voies plus brave que toi ? (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
Il nous a dit plus d'une fois qu'il n'épargnerait rien pour vous contenter. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Ah, pauvre seigneur Sganarelle ! (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Champagne, Champagne, Champagne, vite, qu'on m'aille quérir des médecins, et en quantité, on n'en eut trop avoir dans une pareille aventure. (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
Monsieur, notre chat est réchappé depuis peu d'un saut qu'il fit du haut de la maison dans la rue, et il fut trois jours sans manger, et sans pouvoir remuer ni pied ni patte ; mais il est bien heureux de ce qu'il n'y a point de chats médecins : car ses affaires étaient faites, et il n'auraient pas manqué de le purger, et de le saigner. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Monsieur, nous avons raisonné sur la maladie de votre fille . et mon avis, à moi, est que cela procède d'une grande chaleur de sang : ainsi je conclus à la saigner le plus tôt que vous pourrez. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR TOMÈS)
Si vous ne faites saigner tout à l'heure votre fille, c'est une personne morte. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR TOMÈS)
Si vous la faites saigner, elle ne sera pas en vie dans un quart d'heure. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
La rogne, v.20 (Acte 3, scène 7, L'OPÉRATEUR)
La tigne, v.21 (Acte 3, scène 7, L'OP?RATEUR)
La rogne, v.34 (Acte 3, scène 7, L'OPÉRATEUR)
La tigne, v.35 (Acte 3, scène 7, L'OP?RATEUR)
Les alchimistes tâchent à profiter de la passion qu'on a pour les richesses, en promettant des montagnes d'or à ceux qui les écoutent. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
Il faut s'éloigner, un médecin a cent choses à demander qu'il n'est pas honnête qu'un homme entende. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Serez-vous constante, Madame, dans ces bontés que vous me témoignez ? (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
C'est que j'ai déjà fait agir sur elle un de ces remèdes, que mon art m'enseigne. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
J'ai donc observé ses regards, les traits de son visage, et les lignes de ses deux mains ; et par la science que le Ciel m'a donnée, j'ai reconnu que c'était de l'esprit qu'elle était malade, et que tout son mal ne venait que d'une imagination déréglée, d'un désir dépravé de vouloir être mariée. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
Voilà qui est fait, vous n'avez qu'à venir signer. (Acte 4, scène 7, LE-NOTAIRE)
Allons, donnez-lui la plume pour signer. (Acte 4, scène 7, SGANARELLE)
Va, va, je signerai tantôt moi. (Acte 4, scène 7, SGANARELLE)

LES FÂCHEUX (1662)

Son règne si fertile en miracles divers, v.7 (Prologue, scène 1, NAÏADE)
Souffrez qu'on peigne un peu... v.173 (Acte 1, scène 1, LA MONTAGNE)
Quand de tels sentiments régneront dans votre âme, v.301 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
Et je trouve qu'il fait en digne potentat, v.320 (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
Se plaignent aussitôt, qu'il naît de leur présence, v.462 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
Et par de prompts transports, donne un signe éclatant v.483 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
L'encolure d'un cygne, effilée, et bien droite ; v.566 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Lorsque d'un jeune cerf s'accompagne le nôtre, v.585 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
Daigne accorder ce soir une grâce à mon feu ; v.640 (Acte 3, scène 1, ÉRASTE)
Monsieur, le temps répugne à l'honneur de vous voir. v.655 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
Votre très humble, très obéissant, très fidèle et très savant sujet et serviteur Caritidès, français de nation, grec de profession, ayant considéré les grands et notables abus, qui se commettent aux inscriptions des enseignes des maisons, boutiques, cabarets, jeux de boule, et autres lieux de votre bonne Ville de Paris, en ce que certains ignorants compositeurs desdites inscriptions renversent, par une barbare, pernicieuse et détestable orthographe toute sorte de sens et raison, sans aucun égard d'étymologie, analogie, énergie, ni allégorie quelconque ; au grand scandale de la République des Lettres, et de la nation Française, qui se décrie et déshonore par lesdits abus, et fautes grossières, envers les étrangers, et notamment envers les Allemands, curieux lecteurs, et inspectateurs desdites Inscriptions,... (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
Demeure dans la ville, ou gagne la campagne, v.789 (Acte 3, scène 4, FILINTE)
Tu n'iras nulle part que je ne t'accompagne. v.790 (Acte 3, scène 4, FILINTE)

LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD (1669)

Contre un parfait amour ne gagne jamais rien, v.17 (Acte 1, scène 1, TROISIÈME VOIX)

LES FEMMES SAVANTES (1672)

Découvrez-en le fond, et nous daignez apprendre v.123 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
De m'enseigner si bien les choses du devoir ; v.170 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
Qu'ici vous daignerez vous employer pour moi, v.186 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
À répondre à cela je ne daigne descendre, v.195 (Acte 1, scène 2, ARMANDE)
Sont dignes tout au moins de ma sincérité : v.202 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Le plus sûr est de gagner ma mère : v.204 (Acte 1, scène 3, HENRIETTE)
Il veut de tout le monde y gagner la faveur ; v.242 (Acte 1, scène 3, HENRIETTE)
Je ne puis consentir, pour gagner ses suffrages, v.247 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Et gagne sa faveur auprès de votre mère. v.272 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Coquine, et votre crime est indigne de grâce. v.444 (Acte 2, scène 6, CHRYSALE)
Nous enseigne les lois. v.499 (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
De cette indigne classe où nous rangent les hommes ; v.886 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
L'indigne empressement de lire leurs ouvrages. v.998 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
Les Grâces et Vénus règnent dans tous les vôtres. v.1002 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
Vous en seriez trop digne, et les premières flammes v.1201 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
Comme une chose indigne, il laisse là le reste. v.1237 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
Et ne me rangez pas à l'indigne destin v.1283 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
Et comme je les crois dignes d'être suivis, v.1436 (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
À signer leur contrat vous pourrez assister, v.1439 (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
Pour un vrai philosophe a d'indignes appas ; v.1500 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
On répugne à se faire immoler ce qu'on aime, v.1541 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
Que partout dans vos vers vous peignez si charmantes, v.1554 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
Est digne de trouver qui prenne avec amour, v.1587 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
Vos résolutions sont dignes de louange. v.1601 (Acte 5, scène 2, HENRIETTE)
Et c'est là pour un sage, un fort digne souci ! v.1668 (Acte 5, scène 3, PHILAMINTE)
Votre digne interprète ? v.1704 (Acte 5, scène 3, PHILAMINTE)
Digne de nous troubler, pourrait-on nous écrire ? v.1725 (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
La grande négligence que vous avez pour vos affaires a été cause que le clerc de votre rapporteur ne m'a point averti, et vous avez perdu absolument votre procès que vous deviez gagner. (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)

L'AVARE (1669)

J'y fais des progrès admirables ; et j'éprouve que pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations ; que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
La sincérité souffre un peu au métier que je fais ; mais quand on a besoin des hommes, il faut bien s'ajuster à eux ; et puisqu'on ne saurait les gagner que par là, ce n'est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
Mais que ne tâchez-vous aussi à gagner l'appui de mon frère, en cas que la servante s'avisât de révéler notre secret ? (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
Car enfin, peut-on rien voir de plus cruel, que cette rigoureuse épargne qu'on exerce sur nous ? (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
Mon Père : c'est que je joue ; et comme je suis fort heureux, je mets sur moi tout l'argent que je gagne. (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
Si vous êtes heureux au jeu, vous en devriez profiter, et mettre à l'honnête intérêt l'argent que vous gagnez afin de le trouver un jour. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
Je crois qu'ils se font signe l'un à l'autre de me voler ma bourse. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
Mais ce qu'il y a à dire, c'est que si l'on n'y trouve pas tout le bien qu'on souhaite, on peut tâcher de regagner cela sur autre chose. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
Quant à ton frère, je lui destine une certaine veuve dont ce matin on m'est venu parler ; et pour toi, je te donne au Seigneur Anselme. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
Au Seigneur Anselme ? (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
Je suis très humble servante au seigneur Anselme ; mais avec votre permission, je ne l'épouserai point. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
Le seigneur Anselme est un parti considérable, c'est un gentilhomme qui est noble, doux, posé, sage, et fort accommodé, et auquel il ne reste aucun enfant de son premier mariage. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
C'est pour moi une épargne considérable. (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
« Plus, un luth de Bologne, garni de toutes ses cordes, ou peu s'en faut. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
Je suis votre valet, et tu ne connais pas encore le seigneur Harpagon. (Acte 2, scène 4, LA FLÈCHE)
Le seigneur Harpagon est de tous les humains l'humain le moins humain, le mortel de tous les mortels le plus dur et le plus serré. (Acte 2, scène 4, LA FL?CHE)
Ô que voilà bien là entre vos deux yeux un signe de longue vie ! (Acte 2, scène 5, FROSINE)
Quelle ligne de vie ! (Acte 2, scène 5, FROSINE)
Ne voyez-vous pas jusqu'où va cette ligne-là ? (Acte 2, scène 5, FROSINE)
C'est que je suis obligé, Frosine, de donner à souper au Seigneur Anselme ; et je serai bien aise qu'elle soit du régale. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
Premièrement, elle est nourrie et élevée dans une grande épargne de bouche. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
Elle veut tout au moins qu'on soit sexagénaire ; et il n'y a pas quatre mois encore, qu'étant prête d'être mariée, elle rompit tout net le mariage, sur ce que son amant fit voir qu'il n'avait que cinquante-six ans, et qu'il ne prit point de lunettes pour signer le contrat. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viandes ; que pour se bien montrer ami de ceux que l'on invite, il faut que la frugalité règne dans les repas qu'on donne ; et que, suivant le dire d'un ancien, « il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger ». (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
Celui-là conte qu'une fois vous fîtes assigner le chat d'un de vos voisins, pour vous avoir mangé un reste d'un gigot de mouton. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
Frosine, elle ne répond mot, et ne témoigne, ce me semble, aucune joie de me voir. (Acte 3, scène 5, HARPAGON)
C'est qu'elle est encore toute surprise ; et puis les filles ont toujours honte à témoigner d'abord ce qu'elles ont dans l'âme. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
Il me fait signe de vous le faire accepter. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
Employez tous vos soins à gagner son esprit ; vous pouvez faire et dire tout ce que vous voudrez, je vous en donne la licence, et s'il ne tient qu'à me déclarer en votre faveur, je veux bien consentir à lui faire un aveu moi-même, de tout ce que je sens pour vous. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Pour votre mère, elle n'est pas tout à fait déraisonnable, et peut-être pourrait-on la gagner, et la résoudre à transporter au fils le don qu'elle veut faire au père. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
Attendez ; si nous avions quelque femme un peu sur l'âge, qui fût de mon talent, et jouât assez bien pour contrefaire une dame de qualité, par le moyen d'un train fait à la hâte, et d'un bizarre nom de Marquise, ou de Vicomtesse, que nous supposerions de la Basse Bretagne ; j'aurais assez d'adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu'elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu'à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu'il ne prêtât l'oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l'argent ; et quand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets de notre Marquise. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
Sois assurée, Frosine, de ma reconnaissance, si tu viens à bout de la chose : mais, charmante Mariane, commençons, je vous prie, par gagner votre mère ; c'est toujours beaucoup faire que de rompre ce mariage. (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
Cette considération m'en faisait quitter le dessein ; et comme je l'ai fait demander, et que je suis pour elle engagé de parole, je te l'aurais donnée, sans l'aversion que tu témoignes. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
Éloignez-vous un peu. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
Mais dépeignez-la un peu, pour voir. (Acte 5, scène 2, COMMISSAIRE)
De votre fille ; et c'est seulement depuis hier qu'elle a pu se résoudre à nous signer mutuellement une promesse de mariage. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
Fille indigne d'un père comme moi ! (Acte 5, scène 4, HARPAGON)
Qu'est-ce, seigneur Harpagon ? (Acte 5, scène 5, ANSELME)
Seigneur Anselme, vous me voyez le plus infortuné de tous les hommes ; et voici bien du trouble et du désordre au contrat que vous venez faire ! (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
Cet affront vous regarde, Seigneur Anselme ; et c'est vous qui devez vous rendre partie contre lui, et faire toutes les poursuites de la justice, pour vous venger de son insolence. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
Le peu de sûreté que j'ai vu pour ma vie à retourner à Naples, m'a fait y renoncer pour toujours ; et ayant su trouver moyen d'y faire vendre ce que j'avais, je me suis habitué ici, où sous le nom d'Anselme, j'ai voulu m'éloigner les chagrins de cet autre nom qui m'a causé tant de traverses. (Acte 5, scène 5, ANSELME)
Seigneur Harpagon, vous jugez bien que le choix d'une jeune personne tombera sur le fils plutôt que sur le père. (Acte 5, scène 6, ANSELME)
Seigneur Harpagon, il faut lui pardonner cette imposture. (Acte 5, scène 6, ANSELME)

LE MISANTHROPE (1667)

Et témoigner, pour lui, les dernières tendresses ; v.18 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
Morbleu c'est une chose indigne, lâche, infâme, v.25 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
Et je vais n'épargner personne sur ce point. v.88 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
Ce m'est un fort bon signe et ma joie en est grande : v.110 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
On sait que ce pied plat, digne qu'on le confonde, v.129 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
Jamais, on ne le voit sortir du Grand Seigneur ? v.596 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
Ce sont propos trop bas pour y daigner descendre ; v.646 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
Vous n'en épargnez point, et chacun a son tour. v.652 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
L'orgueilleuse, a le coeur digne d'une couronne ; v.725 (Acte 2, scène 4, ELIANTE)
Témoigner l'amitié que, pour vous, a mon coeur. v.884 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
Mais il faut que mon coeur vous plaigne en votre amour ; v.1100 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
Et celle qui vous charme est indigne de vous. v.1104 (Acte 3, scène 5, ARSINO?)
Indigne d'asservir le coeur d'un galant homme ; v.1114 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
Ô juste ciel ! Faut-il qu'on joigne à tant de grâces, v.1225 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
Quoi ! Vous joignez, ici, l'audace, à l'artifice ? v.1330 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
Trop de perversité règne au siècle où nous sommes. v.1485 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
Comme une marque insigne, un fameux témoignage ; v.1545 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
Et que vous témoignez, tous deux, peu de raison ! v.1624 (Acte 5, scène 2, CÉLIMÈNE)
Mais je ne vous tiens pas digne de ma colère ; v.1700 (Acte 5, scène 4, ACASTE)
Vous voyez ce que peut une indigne tendresse, v.1755 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
De vos indignes fers pour jamais me dégage. v.1788 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
Je m'en sens trop indigne, et commence à connaître v.1795 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)

L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense ; v.40 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
Qui peut sauver mon front de maligne influence. v.80 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
Je me réjouis fort, Seigneur Arnolphe... v.165 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
Vous faire dans le monde un nom de Seigneurie ? v.172 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
La besogne à la main, c'est un bon témoignage. v.231 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
Seigneur Ar... v.252 (Acte 1, scène 4, HORACE)
J'étais à la campagne. v.255 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
Il est, Seigneur Arnolphe, encore plus gai que nous, v.265 (Acte 1, scène 4, HORACE)
Éloignement fatal ! Voyage malheureux ! v.385 (Acte 2, scène 1, ARNOLPHE)
Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître. v.712 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
Qui vous enseignera l'office de la femme. v.743 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
Et nos enseignements ne font là que blanchir. v.823 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
Puis-je, seigneur Horace, apprendre où vous en êtes ? v.853 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
Ce qu'on ne fut jamais il nous enseigne à l'être, v.901 (Acte 3, scène 4, HORACE)
Après m'avoir fait signe, elle a su faire en sorte v.1148 (Acte 4, scène 6, HORACE)
Mon amour tâchera de me gagner l'accès, v.1175 (Acte 4, scène 6, HORACE)
Qu'on soit digne à son choix de louange ou de blâme, v.1241 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
Témoignent avec eux d'étroites sympathies, v.1256 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
Doit un remerciement à votre seigneurie : v.1277 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
C'est vous, seigneur Arnolphe. v.1368 (Acte 5, scène 2, HORACE)
Je lui vois des appas dignes d'un autre sort, v.1418 (Acte 5, scène 2, HORACE)
Vous ne craignez donc plus de trouver des esprits ? v.1499 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
Le ciel, seigneur Arnolphe, a conclu mon malheur, v.1623 (Acte 5, scène 6, HORACE)
Oui, oui, seigneur Arnolphe, il est... v.1702 (Acte 5, scène 7, ORONTE)
Sous des liens secrets eut le seigneur Enrique ? v.1737 (Acte 5, scène 9, ORONTE)

LA JALOUSIE DU BARBOUILLÃ‰ (1650)

La carogne en sortirait avec son passe-partout. (Acte 1, scène 1, LE BARBOUILLÉ)
Monsieur, je vous assure que vous m'obligez beaucoup de me tenir quelquefois compagnie : mon mari est si mal bâti, si débauché, si ivrogne, que ce m'est un supplice d'être avec lui, et je vous laisse à penser quelle satisfaction on peut avoir d'un rustre comme lui. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Mademoiselle, vous me faites trop d'honneur de me vouloir souffrir, et je vous promets de contribuer de tout mon pouvoir à votre divertissement ; et que, puisque vous témoignez que ma compagnie ne vous est point désagréable, je vous ferai connaître combien j'ai de joie de la bonne nouvelle que vous m'apprenez, par mes empressements. (Acte 1, scène 3, VALERE)
Madame la carogne, je vous trouve avec un homme, après toutes les défenses que je vous ai faites, et vous me voulez envoyer de Gemini en Capricorne ! (Acte 1, scène 4, LE BARBOUILLÉ)
Vous vous gâteriez, par ma foi, toutes deux, Mesdames les carognes ; et toi, Cathau, tu corromps ma femme : depuis que tu la sers, elle ne vaut pas la moitié de ce qu'elle valait. (Acte 1, scène 4, LE BARBOUILLÉ)
Laisse là cet ivrogne ; ne vois-tu pas qu'il est si saoul qu'il ne sait ce qu'il dit ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Cette coquine-là m'appelle ivrogne. (Acte 1, scène 5, LE BARBOUILLÉ)
Socrates recommandait trois choses fort soigneusement à ses disciples : la retenue dans les actions, la sobriété dans le manger, et de dire les choses en peu de paroles. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
Et d'où venez-vous, Madame la carogne, à l'heure qu'il est, et par le temps qu'il fait ? (Acte 1, scène 11, LE BARBOUILLÉ)
Elle a bien fait de gagner au pied ; car si je l'eusse trouvée en vie, après m'avoir fait cette frayeur-là, je lui aurais apostrophé cinq ou six clystères de coups de pied dans le cul, pour lui apprendre à faire la bête. (Acte 1, scène 11, LE BARBOUILLÉ)
Et d'où venez-vous, Monsieur l'ivrogne ? (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)

LE MÃ‰DECIN VOLANT (1659)

Si vous en pouviez envoyer quelqu'un qui fût de vos bons amis, et qui fût de notre intelligence, il conseillerait à la malade de prendre l'air à la campagne. (Acte 1, scène 1, SABINE)
Je crois qu'il serait nécessaire que votre fille prît un peu l'air, qu'elle se divertît à la campagne. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
Ayant appris la maladie de Mademoiselle votre fille, je vous suis venu témoigner la part que j'y prends, et vous faire offre de tout ce qui dépend de moi. (Acte 1, scène 7, AVOCAT)
Il faut avouer que tous ceux qui excellent en quelque science sont dignes de grande louange, et particulièrement ceux qui font profession de la médecine, tant à cause de son utilité, que parce qu'elle contient en elle plusieurs autres sciences, ce qui rend sa parfaite connaissance fort difficile ; et c'est fort à propos qu'Hippocrate dit dans son premier aphorisme : Vita brevis, ars vero longa, occasio autem praeceps, experimentum periculosum, judicium difficile. (Acte 1, scène 8, AVOCAT)
C'est un ivrogne, Monsieur Gorgibus. (Acte 1, scène 12, SGANARELLE)
Je m'en vais à présent chercher votre frère : ne craignez rien, je vous réponds qu'il n'est plus fâché. (Acte 1, scène 14, GORGIBUS)
Ivrogne que tu es, je t'apprendrai à vivre. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
Il est indigne de la vue des gens d'honneur, et puis je ne le saurais souffrir auprès de moi. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)

LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS (1689)

Non, Madame, et il a voulu témoigner par là qu'il est tout entier à vos charmes. (Acte 1, scène 2, JULIE)
Car enfin il faut qu'il y ait de la subordination dans les choses ; et ce qui me met hors de moi, c'est qu'un gentilhomme de ville de deux jours, ou de deux cents ans, aura l'effronterie de dire qu'il est aussi bien gentilhomme que feu Monsieur mon mari, qui demeurait à la campagne, qui avait meute de chiens courants, et qui prenait la qualité de comte dans tous les contrats qu'il passait. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
Tibaudier, votre esclave indigne. (Acte 1, scène 4, LE VICOMTE)
Approchez, Monsieur Tibaudier, ne craignez point d'entrer. (Acte 1, scène 5, LA COMTESSE)
Mon_Dieu, ce Jean Despautère là est un insolent, et je vous prie de lui enseigner du latin plus honnête que celui-là. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
Je ne sais pas, Monsieur le Receveur, de quoi vous vous plaignez, et si... (Acte 1, scène 8, LE VICOMTE)
Pour vous, Monsieur, je n'ai rien à vous dire, vous faites bien de pousser votre pointe, cela est naturel, je ne le trouve point étrange, et je vous demande pardon si j'interromps votre comédie ; mais vous ne devez point trouver étrange aussi que je me plaigne de son procédé, et nous avons raison tous deux de faire ce que nous faisons. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)

L'ÉTOURDI (1663)

Sûr que de mon côté je n'épargnerai rien. v.6 (Acte 1, scène 1, LÉLIE)
Est-ce là le seigneur Trufaldin ? v.131 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
Difficile à gagner. v.170 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
Je vais vous enseigner ce que vous devez faire. v.172 (Acte 1, scène 4, CÉLIE)
Et que tu daigneras éteindre mes ardeurs ? v.226 (Acte 1, scène 5, MASCARILLE)
Qui m'épargne un grand trouble, et me rend mon argent : v.262 (Acte 1, scène 6, ANSELME)
Tu me devais par signe avertir de l'affaire. v.279 (Acte 1, scène 6, LÉLIE)
Vous n'êtes pas le seul qui se plaigne de l'être : v.296 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
Ton maître te fait signe, et veut parler à toi ; v.429 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
Il a volé d'abord, et comme à la campagne v.481 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
Tout son monde à présent, hors nous deux, l'accompagne, v.482 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
Et veut accompagner son papa dans la fosse : v.506 (Acte 2, scène 2, MASCARILLE)
Faisons-lui signer le mot que je demande. v.562 (Acte 2, scène 3, ANSELME)
Dont vous accompagnez votre crédulité, v.606 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
Seigneur, obligez-moi de m'enseigner un homme... v.799 (Acte 2, scène 10, LE-COURRIER)
Et bien à la male-heure est-il venu d'Espagne, v.831 (Acte 2, scène 10, MASCARILLE)
Ce courrier que la foudre ou la grêle accompagne, v.832 (Acte 2, scène 10, MASCARILLE)
Comme d'un grand seigneur écrite à Trufaldin, v.857 (Acte 2, scène 11, LÉLIE)
Qu'à ce sujet il part d'Espagne, et doit pour elle v.863 (Acte 2, scène 11, L?LIE)
D'un rapt d'Égyptiens, d'un grand seigneur pour père, v.940 (Acte 3, scène 2, LÉANDRE)
Qui doit partir d'Espagne et venir en ces lieux, v.941 (Acte 3, scène 2, L?ANDRE)
Feignez, si vous voulez, de ne me pas entendre ; v.1004 (Acte 3, scène 3, LÉANDRE)
Tous ces signes sont vains, quels discours as-tu faits ? v.1045 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
Et qui ne comprend rien, quelque signe qu'on donne. v.1063 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
Tous ces signes pour toi ne disent rien de bon ; v.1074 (Acte 3, scène 4, LÉANDRE)
Courage, mon garçon, tout heur nous accompagne, v.1083 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
Mettons flamberge au vent, et bravoure en campagne, v.1084 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
J'ai beau lui faire signe, et montrer que c'est ruse : v.1096 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
C'est une rare pièce ! Et digne, sur ma foi, v.1101 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
Fermez soigneusement votre porte ce soir. v.1210 (Acte 3, scène 7, LÉLIE)
Canaille ; et vous, Seigneur, bonsoir, et grand merci. v.1226 (Acte 3, scène 8, TRUFALDIN)
Messieurs, ne gagnez point de rhumes à plaisir ; v.1245 (Acte 3, scène 9, TRUFALDIN)
À m'éloigner du trouble, et pouvoir longuement, v.1281 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
Il écrit à Bologne, où pour mieux être instruit, v.1321 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
Horace dans Bologne écolier ; Trufaldin v.1373 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
Quelle grâce, quels biens vous rendrai-je, Seigneur ? v.1389 (Acte 4, scène , TRUFALDIN)
Oui, Seigneur Trufaldin : le plus gaillard du monde. v.1396 (Acte 4, scène , LÉLIE)
Ah ! Seigneur Zanobio Ruberti, quelle joie v.1423 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
D'avoir depuis Bologne accompagné ce fils, v.1433 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
Mais, Seigneur Trufaldin, songez-vous que peut-être, v.1439 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
Qui pour femme, dit-on, vous désigne en ces lieux ? v.1462 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
Je sais combien je dois à cet honneur insigne, v.1487 (Acte 4, scène 3, LÉANDRE)
Que vous me voulez faire, et dont je suis indigne ; v.1488 (Acte 4, scène 3, L?ANDRE)
Lorsqu'un rival s'éloigne, un autre plus funeste v.1659 (Acte 4, scène 7, MASCARILLE)
Seigneur Suisse, êtes-vous de ce logis le maître ? v.1751 (Acte 5, scène 3, ANDRES)
Indigne d'aucun soin, de rien faire incapable. v.1852 (Acte 5, scène 6, LÉLIE)
Se plaignent justement des larcins de vos yeux ; v.1894 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
Mais épargnez un peu celle qui vous en prie : v.1908 (Acte 5, scène 8, CÉLIE)
Oui, seigneur Zanobio Ruberti, la fortune v.1960 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
Je sortis de Bologne, et quittant mes études, v.1988 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)

LE MARIAGE FORCÃ‰ (1668)

Si l'on m'apporte de l'argent, que l'on me vienne quérir vite chez le Seigneur Géronimo ; et si l'on vient m'en demander, qu'on dise que je suis sorti, et que je ne dois revenir de toute la journée. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Seigneur Géronimo je vous trouve à propos ; et j'allais chez vous vous chercher. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Promettez-moi donc, Seigneur Géronimo, de me parler avec toute sorte de franchise. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Si bien, Seigneur Sganarelle, que sur votre propre confession, vous êtes, environ, à votre cinquante-deuxième ou cinquante-troisième année. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
Vous semble-t-il, Seigneur Géronimo, que je ne sois plus propre à songer à une femme ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Fille du seigneur Alcantor ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
La jeune Dorimène, fille du seigneur Alcantor, avec le seigneur Sganarelle, qui n'a que cinquante-trois ans ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
Seigneur Sganarelle, je suis ravi de vous trouver encore ici ; et j'ai rencontré un orfèvre, qui sur le bruit que vous cherchiez quelque beau diamant en bague, pour faire un présent à votre épouse, m'a fort prié de vous venir parler pour lui ; et de vous dire qu'il en a un à vendre, le plus parfait du monde. (Acte 1, scène 3, GERONIMO)
Seigneur Sganarelle, j'ai maintenant quelque petite affaire, qui m'empêche de vous ouïr. (Acte 1, scène 3, GERONIMO)
Seigneur... (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
Seigneur... (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
Seigneur Aristote, peut-on savoir ce qui vous met si fort en colère ? (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
Seigneur Sganarelle, tout est renversé aujourd'hui ; et le monde est tombé dans une corruption générale. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
Une licence épouvantable règne partout ; et les magistrats, qui sont établis, pour maintenir l'ordre dans cet État, devraient rougir de honte, en souffrant un scandale aussi intolérable, que celui dont je veux parler. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
Seigneur Docteur, ne songez plus à tout cela. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
La parole a été donnée à l'homme, pour expliquer sa pensée ; et tout ainsi que les pensées sont les portraits des choses, de même nos paroles sont-elles les portraits de nos pensées : mais ces portraits diffèrent des autres portraits, en ce que les autres portraits sont distingués partout de leurs originaux, et que la parole enferme en soi son original, puisqu'elle n'est autre chose que la pensée, expliquée par un signe extérieur : d'où vient que ceux qui pensent bien, sont aussi ceux qui parlent le mieux. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
Expliquez-moi donc votre pensée par la parole, qui est le plus intelligible de tous les signes. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
Que voulez-vous de moi, Seigneur Sganarelle ? (Acte 1, scène 5, MARPHURIUS)
Seigneur Docteur, j'aurais besoin de votre conseil sur une petite affaire dont il s'agit ; et je suis venu ici pour cela. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
Seigneur Sganarelle, changez, s'il vous plaît, cette façon de parler. (Acte 1, scène 5, MARPHURIUS)
Peste soit des carognes, qui me laissent dans l'inquiétude ! (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
Seigneur Alcantor, j'ai demandé votre fille en mariage, il est vrai ; et vous me l'avez accordée : mais je me trouve un peu avancé en âge pour elle ; et je considère, que je ne suis point du tout son fait. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
Seigneur Alcantor, je vous suis obligé de l'honneur que vous me faites ; mais je vous déclare que je ne me veux point marier. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)

LE BOURGEOIS GENTILHOMME (1673)

Ses louanges sont monnayées ; et ce bourgeois ignorant nous vaut mieux, comme vous voyez, que le grand seigneur éclairé qui nous a introduits ici. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
Oui ; mais il ne fallait pas faire faire cela par un écolier ; et vous n'étiez pas trop bon vous-même pour cette besogne-là. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
Et ce sexe inconstant, trop indigne du jour, v.28 (Acte 1, scène 2, SECOND-MUSICIEN)
Vos pieds sur une même ligne. (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
Votre poignet à l'opposite de votre hanche. (Acte 2, scène 2, LE MA?TRE D'ARMES)
Je vous l'ai déjà dit, tout le secret des armes ne consiste qu'en deux choses, à donner, et à ne point recevoir ; et comme je vous fis voir l'autre jour par raison démonstrative, il est impossible que vous receviez, si vous savez détourner l'épée de votre ennemi de la ligne de votre corps ; ce qui ne dépend seulement que d'un petit mouvement du poignet ou en dedans, ou en dehors. (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
C'est elle qui enseigne les trois opérations de l'esprit. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
Elle traite de la félicité ; enseigne aux hommes à modérer leurs passions, et... (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
La physique est celle qui explique les principes des choses naturelles, et les propriétés du corps ; qui discourt de la nature des éléments, des métaux, des minéraux, des pierres, des plantes, et des animaux, et nous enseigne les causes de tous les météores, l'arc-en-ciel, les feux volants, les comètes, les éclairs, le tonnerre, la foudre, la pluie, la neige, la grêle, les vents et les tourbillons. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
Monseigneur, nous vous sommes bien obligés. (Acte 2, scène 5, GARCON-TAILLEUR)
Monseigneur, oh, oh ! (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
Monseigneur ! (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
Attendez, mon ami, Monseigneur mérite quelque chose, et ce n'est pas une petite parole que Monseigneur. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
Tenez, voilà ce que Monseigneur vous donne. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
Monseigneur, nous allons boire tous à la santé de Votre Grandeur. (Acte 2, scène 5, GARCON-TAILLEUR)
Monseigneur, nous la remercions très humblement de ses libéralités. (Acte 2, scène 5, GARCON-TAILLEUR)
Tiens, raison démonstrative, la ligne du corps. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
Il y a fort à gagner à fréquenter vos nobles, et vous avez bien opéré avec ce beau Monsieur le Comte dont vous vous êtes embéguiné. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
C'est une personne d'importance plus que vous ne pensez ; un seigneur que l'on considère à la Cour, et qui parle au Roi tout comme je vous parle. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
Et puis-je faire moins pour un seigneur qui m'appelle son cher ami ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
Et ce seigneur que fait-il pour vous ? (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
Je suis la plus trompée du monde, ou il y a quelque amour en campagne, et je travaille à découvrir ce que ce peut être. (Acte 3, scène 7, MADAME JOURDAIN)
Je fais voir pour une personne toute l'ardeur et toute la tendresse qu'on peut imaginer ; je n'aime rien au monde qu'elle, et je n'ai qu'elle dans l'esprit : elle fait tous mes soins, tous mes désirs, toute ma joie ; je ne parle que d'elle, je ne pense qu'à elle, je ne fais des songes que d'elle, je ne respire que par elle, mon coeur vit tout en elle ; et voilà de tant d'amitié la digne récompense ! (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
C'est une perfidie digne des plus grands châtiments. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
Je ne lui vois rien que de très médiocre, et vous trouverez cent personnes qui seront plus dignes de vous. (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
Puisque vous vous souciez si peu de me tirer de peine, et de vous justifier du traitement indigne que vous avez fait à ma flamme, vous me voyez, ingrate, pour la dernière fois, et je vai[s] loin de vous mourir de douleur et d'amour. (Acte 3, scène 10, CLÉONTE)
Et si vous aviez voulu m'écouter, ne vous aurais-je pas dit que l'aventure dont vous vous plaignez, a été causée ce matin par la présence d'une vieille tante, qui veut à toute force, que la seule approche d'un homme déshonore une fille ; qui perpétuellement nous sermonne sur ce chapitre, et nous figure tous les hommes comme des diables qu'il faut fuir ? (Acte 3, scène 10, LUCILE)
Je trouve que toute imposture est indigne d'un honnête homme, et qu'il y a de la lâcheté à déguiser ce que le Ciel nous a fait naître ; à se parer aux yeux du monde d'un titre dérobé, à se vouloir donner pour ce qu'on n'est pas. (Acte 3, scène 12, CLÉONTE)
Ils n'ont rien que les grands seigneurs à me reprocher ; et moi, je ne vois rien de si beau, que de hanter les grands seigneurs ; il n'y a qu'honneur et que civilité avec eux, et je voudrais qu'il m'eût coûté deux doigts de la main, et être né Comte ou Marquis. (Acte 3, scène 14, MONSIEUR JOURDAIN)
Je me suis opposée à tout cela, mais vous ne vous rebutez point, et pied à pied, vous gagnez mes résolutions. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
Eh, Madame, de grâce, ne faites point tant valoir une chose que mon amour trouve indigne de vous ; et souffrez... (Acte 3, scène 15, DORANTE)
Madame, ce m'est une gloire bien grande de me voir assez fortuné, pour être si heureux, que d'avoir le bonheur que vous ayez eu la bonté de m'accorder la grâce de me faire l'honneur de m'honorer de la faveur de votre présence : et si j'avais aussi le mérite, pour mériter un mérite comme le vôtre, et que le Ciel... envieux de mon bien... m'eût accordé... l'avantage de me voir digne... des... (Acte 3, scène 16, MONSIEUR JOURDAIN)
Vous vous moquez, Madame, et je voudrais qu'il fût plus digne de vous être offert. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
Je demeure d'accord avec lui, que le repas n'est pas digne de vous. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
Si Damis s'en était mêlé, tout serait dans les règles ; il y aurait partout de l'élégance et de l'érudition, et il ne manquerait pas de vous exagérer lui-même toutes les pièces du repas qu'il vous donnerait, et de vous faire tomber d'accord de sa haute capacité dans la science des bons morceaux, de vous parler d'un pain de rive, à biseau doré, relevé de croûte partout, croquant tendrement sous la dent ; d'un vin à sève veloutée, armé d'un vert qui n'est point trop commandant ; d'un carré de mouton gourmandé de persil ; d'une longe de veau de rivière, longue comme cela, blanche, délicate, et qui sous les dents est une vraie pâte d'amande ; de perdrix relevées d'un fumet surprenant ; et pour son opéra, d'une soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon cantonné de pigeonneaux, et couronnée d'oignons blancs, mariés avec la chicorée. Mais pour moi, je vous avoue mon ignorance ; et comme Monsieur Jourdain a fort bien dit, je voudrais que le repas fût plus digne de vous être offert. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
Cela est fort vilain à vous, pour un grand seigneur, de prêter la main comme vous faites aux sottises de mon mari. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
Il a un train tout à fait magnifique ; tout le monde le va voir, et il a été reçu en ce pays comme un seigneur d'importance. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
Enfin, pour achever mon ambassade, il vient vous demander votre fille en mariage ; et pour avoir un beau-père qui soit digne de lui, il veut vous faire Mamamouchi, qui est une certaine grande dignité de son pays. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
Paladin enfin : il n'y a rien de plus noble que cela dans le monde ; et vous irez de pair avec les plus grands Seigneurs de la Terre. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
J'en fais beaucoup de cas, et il est digne d'une bonne fortune. (Acte 5, scène 2, DORIMÈNE)
Il y a une heure, Madame, que nous vous faisons signe. (Acte 5, scène 6, COVIELLE)
Trop de confusion règne dans cette salle, v.205 (Acte 5, scène 7, VIEILLE BOURGEOISE BABILLARDE)

LE SICILIEN (1668)

Qu'on se retire vite, et qu'on éteigne les flambeaux. (Acte 1, scène 3, ADRASTE)
Oui, fais, mais sans faire de bruit ; je ne m'éloigne pas de toi. (Acte 1, scène 4, ADRASTE)
Non, le courroux du point d'honneur me prend ; il ne sera pas dit qu'on triomphe de mon adresse ; ma qualité de fourbe s'indigne de tous ces obstacles ; et je prétends faire éclater les talents que j'ai eus du Ciel. (Acte 1, scène 5, HALI)
Pour moi, je vous l'avoue, si j'étais galant d'une femme qui fût au pouvoir de quelqu'un, je mettrais toute mon étude à rendre ce quelqu'un jaloux, et l'obliger à veiller, nuit, et jour, celle que je voudrais gagner. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
Mais comme je me mêle un peu de musique, et de danse, j'ai instruit quelques esclaves qui voudraient bien trouver un maître qui se plût à ces choses ; et comme je sais que vous êtes une personne considérable, je voudrais vous prier de les voir, et de les entendre, pour les acheter, s'ils vous plaisent, ou pour leur enseigner quelqu'un de vos amis qui voulût s'en accommoder. (Acte 1, scène 7, HALI)
J'y cherche le seigneur Don Pèdre. (Acte 1, scène 10, ADRASTE)
Seigneur Français, c'est une grande grâce que vous me voulez faire ; et je vous suis fort obligé. (Acte 1, scène 10, DON PÈDRE)
Holà, Seigneur Français, cette façon de saluer n'est point d'usage en ce pays. (Acte 1, scène 11, DON PÈDRE)
Seigneur Français, vous ne devriez pas, ce me semble, parler ; cela vous détourne de votre ouvrage. (Acte 1, scène 11, DON PÈDRE)
Seigneur, suis-je connu de vous ? (Acte 1, scène 12, HALI)
Non, Seigneur. (Acte 1, scène 12, DON PÈDRE)
Je suis Don Gilles d'Avalos ; et l'histoire d'Espagne vous doit avoir instruit de mon mérite. (Acte 1, scène 12, HALI)
Seigneur, j'ai reçu un soufflet : vous savez ce qu'est un soufflet, lorsqu'il se donne, à main ouverte, sur le beau milieu de la joue. (Acte 1, scène 12, HALI)
Seigneur, quand vous aurez reçu quelque soufflet, je suis homme aussi de conseil, et je pourrai vous rendre la pareille. (Acte 1, scène 12, HALI)
Seigneur cavalier, sauvez-moi, s'il vous plaît, des mains d'un mari furieux dont je suis poursuivie. (Acte 1, scène 14, CLIMÈNE)
De grâce, Seigneur Cavalier, sauvez-moi de sa fureur. (Acte 1, scène 14, CLIM?NE)
Seigneur, c'est vous ! (Acte 1, scène 15, DON PÈDRE)
Je vous donne ma parole, Seigneur Don Pèdre, qu'à votre considération je m'en vais la traiter du mieux qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 17, ADRASTE)
Serviteur, Seigneur Don Pèdre. (Acte 1, scène 19, LE SÉNATEUR)

DON GARCIE DE NAVARRE (1682)

Reçoit indignement les soins de ma tendresse ; v.56 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
À couvert des horreurs d'un indigne hyménée ; v.120 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
Il cherche à me gagner les droits d'une couronne. v.216 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
Dont [s]e puisse indigner celle qui l'a fait naître. v.252 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
Daignez donc étouffer le doute qui m'accable, v.279 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
Et je reçois la Loi qu'il daigne me prescrire, v.311 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
Et les plus prompts moyens de gagner leur faveur, v.418 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
Et je veux, si je puis, m'épargner ce souci. v.466 (Acte 2, scène 1, DON LOPE)
Quelques lettres, Seigneur, je le présume ainsi ; v.474 (Acte 2, scène 3, ÉLISE)
Ha ! Qu'est-ce que mon coeur, trop digne de pitié, v.490 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
Arrêtez, Prince indigne v.576 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
De ce lâche transport l'égarement insigne, v.577 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
Et s'il vous a fait voir, par une erreur insigne v.672 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
Des marques de bonté, dont vous n'étiez pas digne ; v.673 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
Seigneur, je viens vous informer v.730 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
Seigneur, je veux ce qu'il vous plaît, v.738 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
Je vous dirai, Seigneur, pour changer d'entretien, v.743 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
Seigneur, je n'ai rien à vous dire. v.753 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
Vos paroles, Seigneur, m'en ont trop fait savoir, v.755 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
Mais, Seigneur, en ce lieu le devoir de mon zèle v.760 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
Que vient de témoigner le coeur d'une Princesse ? v.765 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
En est-il un qui soit plus digne de courroux ? v.803 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
Ah ! Seigneur, par quel sort vous vois-je maintenant ? v.822 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
Et je pouvais pour vous gagner cette victoire, v.844 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
Je sais, Seigneur, je sais, que vous avez un coeur, v.846 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
N'eût contre les efforts d'un indigne projet, v.850 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
Quoi ? Votre âme, Seigneur, serait-elle obstinée v.864 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
Et ne vous plaignez point de voir un autre bras, v.870 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
Répondez-vous, Seigneur, ce que je puis répondre ; v.901 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
Oui, Seigneur, c'est un crime, et les premières flammes, v.912 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
Ce que pour un ingrat (car vous l'êtes Seigneur,) v.922 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
Mais, Seigneur, vous deviez nous faire au moins l'honneur v.974 (Acte 3, scène 3, DON GARCIE)
Que de vous en tirer, Seigneur, j'aurais eu tort ; v.979 (Acte 3, scène 3, DON SYLVE)
Et ne craignez-vous point qu'on puisse, aux yeux de tous v.990 (Acte 3, scène 3, DON GARCIE)
Trouver cette action trop indigne de vous ? v.991 (Acte 3, scène 3, DON GARCIE)
Non, non, ne craignez point qu'on pousse votre esprit, v.1078 (Acte 3, scène 4, DON GARCIE)
Seigneur, pour vous attendre v.1153 (Acte 4, scène 4, ÉLISE)
Seigneur, que je verrais le tourment qui vous presse ; v.1181 (Acte 4, scène 6, ÉLISE)
Et ne la voyez point, Seigneur, si promptement. v.1211 (Acte 4, scène 6, ÉLISE)
Demeurez donc, Seigneur, je m'en vais lui parler. v.1219 (Acte 4, scène 6, ÉLISE)
Qu'avez-vous vu, Seigneur, qui vous puisse émouvoir ? v.1230 (Acte 4, scène 7, DON ALVAR)
Seigneur, que votre esprit tâche à se rappeler. v.1235 (Acte 4, scène 7, DON ALVAR)
Mais, Seigneur, qui pourrait... ? v.1238 (Acte 4, scène 7, DON ALVAR)
Ah ! Seigneur, la princesse est vertueuse au point. v.1242 (Acte 4, scène 7, DON ALVAR)
Seigneur, nos passions nous font prendre souvent v.1246 (Acte 4, scène 7, DON ALVAR)
Seigneur, de vos soupçons l'injuste violence, v.1476 (Acte 4, scène 9, DONA IGNÈS)
Cet amour à tous coups se rend digne de haine, v.1489 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
Seigneur... v.1496 (Acte 4, scène 9, DON ALVAR)
Un service, Seigneur, de cette conséquence v.1512 (Acte 4, scène 9, DON ALVAR)
Et ce qui n'a pas peine à gagner la croyance, v.1532 (Acte 5, scène 1, DON ALVAR)
Ce vous serait sans doute un indigne transport v.1602 (Acte 5, scène 3, DONA ELVIRE)
Je suis digne du coup que l'on me fait attendre, v.1629 (Acte 5, scène 3, DON GARCIE)
Ne craignez point du tout qu'aucune résistance v.1640 (Acte 5, scène 3, DON GARCIE)
Qui traite indignement les bontés de votre âme. v.1661 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
Que vous daigniez, Seigneur, m'écouter un moment, v.1691 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
Jette sur moi, Seigneur, un joug impérieux, v.1703 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
Non, Seigneur, j'en réponds, et vous donne ma foi v.1722 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
Seigneur, ces nouveautés ont droit de me confondre, v.1777 (Acte 5, scène 5, DONA ELVIRE)
Madame, épargnez-moi cette cruelle atteinte, v.1824 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
Seigneur, permettez-moi de blâmer votre plainte, v.1836 (Acte 5, scène 6, DONA IGNÈS)
Seigneur, sans vous rien prendre, a tout ce qu'il désire, v.1845 (Acte 5, scène 6, DON SYLVE)
Hélas ! Cette bonté, Seigneur, doit me confondre, v.1848 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
À mes plus chers désirs elle daigne répondre, v.1849 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
Moi-même je me trouve indigne de pardon, v.1859 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
Et votre maladie est digne de pitié. v.1867 (Acte 5, scène 6, DONA ELVIRE)
Seigneur, joigne à jamais nos coeurs et nos États; v.1875 (Acte 5, scène 6, DON SYLVE)

LA CRITIQUE DE L'Ã‰COLE DES FEMMES (1663)

Épargnez-moi, s'il vous plaît, Madame. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
Je vous épargne aussi, Madame ; et je ne dis pas la moitié de ce que je pense, Madame. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
Il ne faut que voir les continuels éclats de rire que le parterre y fait : je ne veux point d'autre chose, pour témoigner qu'elle ne vaut rien. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
Je dirai que cela est digne du caractère qu'elle a pris ; et qu'il y a des personnes, qui se rendent ridicules, pour vouloir avoir trop d'honneur. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
Ce sont miroirs publics où il ne faut jamais témoigner qu'on se voie ; et c'est se taxer hautement d'un défaut, que se scandaliser qu'on le reprenne. (Acte 1, scène 6, URANIE)
Mais, enfin, sans choquer l'amitié que Monsieur le Chevalier témoigne pour l'auteur, on m'avouera que ces sortes de comédies ne sont pas proprement des comédies, et qu'il y a une grande différence de toutes ces bagatelles, à la beauté des pièces sérieuses. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
Je vous avoue que le coeur m'en saigne quelquefois, et cela est honteux pour la France. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez ; ce sont des portraits à plaisir, où l'on ne cherche point de ressemblance ; et vous n'avez qu'à suivre les traits d'une imagination qui se donne l'essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d'après nature ; on veut que ces portraits ressemblent ; et vous n'avez rien fait, si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
Sachez, s'il vous plaît, Monsieur Lysidas, que les courtisans ont d'aussi bons yeux que d'autres ; qu'on peut être habile avec un point de Venise, et des plumes, aussi bien qu'avec une perruque courte et un petit rabat uni ; que la grande épreuve de toutes vos comédies, c'est le jugement de la Cour ; que c'est son goût qu'il faut étudier pour trouver l'art de réussir ; qu'il n'y a point de lieu où les décisions soient si justes ; et sans mettre en ligne de compte tous les gens savants qui y sont, que du simple bons sens naturel et du commerce de tout le beau monde, on s'y fait une manière d'esprit, qui, sans comparaison, juge plus finement des choses, que tout le savoir enrouillé des pédants. (Acte 1, scène 6, DORANTE)

LES AMANTS MAGNIFIQUES (1670)

Et laissez régner sur les ondes v.3 (Acte 1, scène 2, ÉOLE)
Serviteur, Seigneur Sostrate. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
Je crois que nous n'y verrons rien que de fort agréable, et certes il faut avouer que la campagne a lieu de nous paraître belle, et que nous n'avons pas le temps de nous ennuyer dans cet agréable séjour qu'ont célébré tous les poètes sous le nom de Tempé. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
Seigneur, l'affectation n'a guère de part à tout ce que je fais, et sans vous faire compliment, il y avait des choses à voir dans cette fête, qui pouvaient m'attirer, si quelque autre motif ne m'avait retenu. (Acte 2, scène 2, SOSTRATE)
Cette nuit, j'ai songé de poisson mort, et d'oeufs cassés, et j'ai appris du Seigneur Anaxarque que les oeufs cassés et le poisson mort signifient malencontre. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
Vous devriez gagner un peu mieux votre argent, et donner à Madame de meilleures plaisanteries. (Acte 2, scène 2, ANAXARQUE)
Vous pouvez croire que je prends part à l'estime que la Princesse vous témoigne. (Acte 2, scène 3, IPHICRATE)
Seigneurs, il serait inutile, j'aurais tort de passer les ordres de ma commission, et vous trouverez bon que je ne parle ni pour l'un, ni pour l'autre. (Acte 2, scène 3, SOSTRATE)
De quoi vous plaignez-vous, Madame ? (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
A-t-elle tant d'appas, qu'il n'ait trouvé qu'elle digne de son amour ? (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
Ne craignez point, Madame... (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
Jusques ici je me suis défendue de m'expliquer, et la Princesse ma mère a eu la bonté de souffrir que j'aie reculé toujours ce choix qui me doit engager ; mais je serai bien aise de témoigner à tout le monde que je veux faire quelque chose pour l'amour de vous, et si vous m'en pressez je rendrai cet arrêt qu'on attend depuis si longtemps. (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
Vous voyez les soins qu'on me rend, l'empressement qu'on me témoigne : quel est celui de ces deux Princes que vous croyez que je regarde d'un oeil plus doux ? (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
Vous ne pourriez pas dire qui des deux vous semble plus digne de cette préférence ? (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
Si l'on s'en rapporte à mes yeux, il n'y aura personne qui soit digne de cet honneur. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
Digne prix de la foi ! v.163 (Acte 5, scène 4, LYCASTE)
Ô sort digne d'envie ! v.164 (Acte 5, scène 4, MENANDRE)
Pour régner dessus ton coeur. v.194 (Acte 5, scène 6, CLIMÈNE)
Myrtil si digne d'envie, v.203 (Acte 5, scène 6, CLIMÈNE)
Non, Seigneur, vous n'aurez point de cour à me faire, et avec tout le respect que je dois aux Princesses, je renonce à la gloire où elles veulent m'élever. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
Craignez-vous, Sostrate, de vous faire un ennemi ? (Acte 6, scène 1, IPHICRATE)
Je craindrais peu, Seigneur, les ennemis que je pourrais me faire en obéissant à mes souveraines. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
Peut-être ai-je, Seigneur, quelque intérêt secret qui s'oppose aux prétentions de votre amour. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
Peut-être cet ami me fait-il tous les jours confidence de son martyre ; qu'il se plaint à moi tous les jours des rigueurs de sa destinée, et regarde l'hymen de la Princesse, ainsi que l'arrêt redoutable qui le doit pousser au tombeau ; et si cela était, Seigneur, serait-il raisonnable que ce fût de ma main qu'il reçût le coup de sa mort ? (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
Ne cherchez point, de grâce, à me rendre odieux aux personnes qui vous écoutent ; je sais me connaître, Seigneur, et les malheureux comme moi n'ignorent pas jusques où leur fortune leur permet d'aspirer. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
J'ai commencé, comme je vous ai dit, à jeter pour cela les figures mystérieuses que notre art nous enseigne, et j'espère vous faire voir tantôt ce que l'avenir garde à cette union souhaitée. (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
Mais, Seigneur Anaxarque, voyez-vous si clair dans les destinées, que vous ne vous trompiez jamais, et ces prospérités, et cette gloire que vous dites que le Ciel nous promet, qui en sera caution, je vous prie ? (Acte 6, scène 1, ERIPHILE)
Oui, Madame, les félicités qui vous suivront, si vous épousez l'un, et les disgrâces qui vous accompagneront, si vous épousez l'autre. (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
Madame, je ne dis point de mal de l'astrologie, l'astrologie est une belle chose, et le Seigneur Anaxarque est un grand homme. (Acte 6, scène 1, CLITIDAS)
Seigneur, la question est un peu violente, l'esprit de la Princesse n'est pas une règle pour le mien, et son intelligence peut l'élever à des lumières où mon sens ne peut pas atteindre. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
Si j'avais si mal suivi votre exemple que de m'être laissée aller à quelques sentiments d'inclination que j'eusse raison de cacher, j'aurais, Madame, assez de pouvoir sur moi-même pour imposer silence à cette passion, et me mettre en état de ne rien faire voir qui fût indigne de votre sang. (Acte 8, scène 1, ERIPHILE)
La gloire et les grandeurs, que par ce digne choix, v.243 (Acte 8, scène 2, VÉNUS)
Ôtez-vous, vous dis-je, Sostrate ; épargnez ma faiblesse, et ne m'exposez point à plus que je n'ai résolu. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
C'est promptement, de vrai, que j'achèverai, car un peu de poltronnerie m'a empêché de voir tout le détail de ce combat ; et tout ce que je puis vous dire, c'est que retournant sur la place, nous avons vu le sanglier mort, tout vautré dans son sang, et la Princesse pleine de joie, nommant Sostrate son libérateur, et l'époux digne et fortuné que les Dieux lui marquaient pour vous. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
S'en éloigner pourtant n'est pas ce que l'on veut, v.285 (Acte 11, scène 1, APOLLON)

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AMPHITRYON (1668)

Tout beau charmante Nuit ; daignez vous arrêter : v.1 (Prologue, scène 1, MERCURE)
Ah, ah, C'est vous, seigneur Mercure ; v.5 (Prologue, scène 1, NUIT)
Laissons cela, Seigneur Mercure, v.47 (Prologue, scène 1, NUIT)
Serpent, Cygne, ou quelque autre chose, v.100 (Prologue, scène 1, NUIT)
Et le coeur est digne de blâme, v.377 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
Éloigne de moi ce que j'aime, v.547 (Acte 1, scène 3, ALCMÈNE)
Que tu témoignes pour ta femme. v.647 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
Mérites-tu, pendard, cet insigne bonheur, v.659 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
Est-ce songe ? Est-ce ivrognerie ? v.746 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
Le moindre éloignement nous tue, v.873 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
Et si vous vous plaignez de moi, v.882 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
On me vit témoigner une joie assez tendre, v.886 (Acte 2, scène 2, ALCM?NE)
Non ; mais à ce retour, daignez s'il est possible, v.986 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
Allez indigne époux, le fait parle de soi ; v.1038 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
Après l'indigne affront que l'on me fait connaître, v.1048 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
Ne m'accompagne pas, v.1064 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
Sur mon esprit gagner la chose... v.1194 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
Et qui m'a défendu d'accompagner ses pas. v.1204 (Acte 2, scène 4, CLEANTHIS)
Ce coeur, ce traître coeur, trop digne d'expirer, v.1382 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
Tu pourras y gagner quelque contusion. v.1531 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
Daignez-nous dire, au moins quel peut être son crime. v.1580 (Acte 3, scène 4, NAUCRATES)
L'autre est un imposteur digne de châtiment. v.1625 (Acte 3, scène 5, SOSIE)
Vous ne me voyez point témoigner de colère, v.1674 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
Vous vous plaignez à tort. Permettez-nous d'attendre, v.1709 (Acte 3, scène 5, NAUCRATES)
Je ne daigne à présent répondre ; v.1724 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
Sosie, épargne un peu Sosie, v.1751 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
Le seigneur Jupiter sait dorer la pilule. v.1911 (Acte 3, scène 10, SOSIE)

LE MALADE IMAGINAIRE (1682)

Carogne, à tous les diables. (Acte 3, scène 1, ARGAN)
Ah carogne... (Acte 3, scène 2, ARGAN)
Tu m'as fait égosiller, carogne. (Acte 3, scène 2, ARGAN)
Puisque tu connais cela, que n'es-tu donc la première à m'en entretenir, et que ne m'épargnes-tu la peine de te jeter sur ce discours ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Et voudrais-tu que je fusse insensible aux tendres protestations de cette passion ardente qu'il témoigne pour moi ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
Carogne ! (Acte 3, scène 5, ARGAN)
Celle-ci est adroite, soigneuse, diligente, et surtout fidèle ; et vous savez qu'il faut maintenant de grandes précautions pour les gens que l'on prend. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
Voici de quoi accompagner ma voix. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
Champagne, Poitevin, Picard, Basque, Breton. (Acte 4, scène 2, POLICHINELLE)
Si je n'avais tranché du grand seigneur, et n'avais fait le brave, ils n'auraient pas manqué de me happer. (Acte 4, scène 2, POLICHINELLE)
Adieu, Seigneur, adieu, Seigneur Polichinelle. v.229 (Acte 4, scène 4, ARCHERS)
Adieu, Seigneur, adieu, Seigneur Polichinelle. v.230 (Acte 4, scène 4, ARCHERS)
Adieu, Seigneur, adieu, Seigneur Polichinelle. v.231 (Acte 4, scène 4, ARCHERS)
Adieu, Seigneur, adieu, Seigneur Polichinelle. (Acte 4, scène 4, ARCHERS)
Il s'est vu obligé d'aller à la campagne pour quelques jours ; et comme son ami intime, il m'envoie à sa place pour lui continuer ses leçons, de peur qu'en les interrompant elle ne vînt à oublier ce qu'elle sait déjà. (Acte 3, scène 2, CLÉANTE)
Ce n'est pas être malheureux que d'occuper votre pensée, soit en dormant, soit en veillant ; et mon bonheur serait grand sans doute, si vous étiez dans quelque peine, dont vous me jugeassiez digne de vous tirer ; et il n'y a rien que je ne fisse pour... (Acte 3, scène 3, CLÉANTE)
Vous témoigner, Monsieur. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
À vous témoigner notre zèle. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
Il y rencontre les apprêts de tout ce qu'il craint ; il y voit venir l'indigne rival, que le caprice d'un père oppose aux tendresses de son amour. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
Il y en a d'autres, Madame, qui font du mariage un commerce de pur intérêt ; qui ne se marient que pour gagner des douaires, que pour s'enrichir par la mort de ceux qu'elles épousent, et courent sans scrupule de mari en mari, pour s'approprier leurs dépouilles. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
Je le veux bien, mon Frère, et pour changer de discours, je vous dirai que, sur une petite répugnance que vous témoigne votre fille, vous ne devez point prendre les résolutions violentes de la mettre dans un couvent. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
Il est indigne de vos soins. (Acte 6, scène 5, TOINETTE)
Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume, pour chercher d'illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands, et beaux secrets que j'ai trouvés dans la médecine. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
Je dédaigne de m'amuser à ce menu fatras de maladies ordinaires, à ces bagatelles de rhumatisme et défluxions, à ces fiévrottes, à ces vapeurs, et à ces migraines. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
La belle opération, de me rendre borgne et manchot ! (Acte 6, scène 10, ARGAN)
Souffrez, mon père, que je vous en donne ici ma parole, et que je vous embrasse, pour vous témoigner mon ressentiment. (Acte 6, scène 14, ANGÉLIQUE)
Ensuitta purgare, reseignere, repurgare, v.453 (Acte 7, scène 1, BACHELIERUS)
Et seignet et tuat ! v.513 (Acte 7, scène 2, CHORUS)
Et seignet et tuat. v.522 (Acte 7, scène 3, CHORUS)
Et seignet et tuat. v.533 (Acte 7, scène 3, CHORUS)

DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE (1682)

Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Si bien donc, cher Gusman, que Done Elvire, ta maîtresse, surprise de notre départ, s'est mise en campagne après nous ; et son coeur, que mon maître a su toucher trop fortement, n'a pu vivre, dis-tu, sans le venir chercher ici ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au diable, que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grand Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Et n'y craignez-vous rien, Monsieur, de la mort de ce Commandeur que vous tuâtes il y a six mois ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
Est-elle folle, de n'avoir pas changé d'habit, et de venir en ce lieu-ci avec son équipage de campagne ? (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
Enfin donc, je n'avons pas putost eu gagé, que j'avons vu les deux hommes tout à plain qui nous faisiant signe de les aller querir, et moi de tirer auparavant les enjeux. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
Iglia que tu me chagraignes l'esprit, franchement. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
Non, non, ne craignez point, il se mariera avec vous tant que vous voudrez. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
Tout doucement, Monsieur, tenez-vous, s'il vous plaît, vous vous échauffez trop, et vous pourriez gagner la purésie. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
Va, va, Piarrot, ne te mets point en peine : si je sis Madame, je te ferai gagner queuque chose, et tu apporteras du beurre et du fromage cheux nous. (Acte 2, scène 3, CHARLOTTE)
Enseignez-nous un peu le chemin qui mène à la ville. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les gentilshommes à se sacrifier, eux et leur famille, à la sévérité de leur honneur, puisqu'enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie, on est contraint de quitter le Royaume ; et c'est en quoi je trouve la condition d'un gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
Au contraire, je vous y veux servir, et vous épargner des soins inutiles. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'a vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un tel sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime, et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Seigneur Commandeur... (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
Seigneur Commandeur, mon maître Don Juan vous demande si vous voulez lui faire l'honneur de venir souper avec lui. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
La Statue m'a fait signe. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
Elle m'a fait signe, vous dis-je : il n'est rien de plus vrai. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
Le Seigneur Commandeur voudrait-il venir souper avec moi ? (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
Il n'est rien de plus véritable que ce signe de tête ; et je ne doute point que le Ciel, scandalisé de votre vie, n'ait produit ce miracle pour vous convaincre, et pour vous retirer de... (Acte 4, scène 1, SGANARELLE)
De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes, dont on a peine,= aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser les bontés du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
Apprenez enfin qu'un gentilhomme qui vit mal, est un monstre dans la nature, que la vertu est le premier titre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu'on signe qu'aux actions qu'on fait, et que je ferais plus d'état du fils d'un crocheteur qui serait honnête homme, que du fils d'un monarque qui vivrait comme vous. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
Non, insolent, je ne veux point m'asseoir, ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurai, plus tôt que tu ne penses, mettre une borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
Le Ciel a banni de mon âme toutes ces insignes ardeurs que je sentais pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportements d'un amour terrestre et grossier, et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flamme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n'agit point pour soi, et ne se met en peine que de votre intérêt. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
De grâce, Don Juan, accordez-moi, pour dernière faveur cette douce consolation, ne me refusez point votre salut, que je vous demande avec larmes, et si vous n'êtes point touché de votre intérêt ; soyez-le au moins de mes prières, et m'épargnez le cruel déplaisir de vous voir condamner à des supplices éternels. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
Vous autres, venez, accompagnez sa voix. (Acte 4, scène 8, DON JUAN)

DON JUAN (1683)

Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac, c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit, et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à demeurer honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Si bien donc, cher Gusman que Don Juan Elvire, ta Maîtresse, surprise de notre départ, s'est mise en campagne après ; et son coeur, que mon Maître a su toucher trop fortement, n'a pu depuis vivre sans le venir chercher ici ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au Diable que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grans Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
Et n'y craignez-vous rien, Monsieur, de la mort de ce Commandeur, que vous tuâtes il y a six mois ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
Est-elle folle de n'avoir pas changé d'habit, et de venir dans ce lieu-ci avec son équipage de Campagne ? (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
Enfin donc, je n'avais pas putôt eu gagé, que j'avons vu les deux hommes tous à plein qui nous faisians signe de les aller quérir, et moi de tirer auparavant les enjeux. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
Non, non, ne craignez point, il se mariera avec vous tant que vous voudrez. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
Tout doucement Monsieur, tenez-vous s'il vous plaît, vous vous échauffez trop, et vous pourriez gagner la puresie. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
Va va, Pierrot, ne te mets point en peine ; si je sis Madame je te ferai gagner queuque chose, et tu apporteras du beurre et du fromage cheu nous. (Acte 2, scène 3, CHARLOTTE)
Enseignez-nous un peu le chemin qui mène à la ville. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les Gentilshommes à se sacrifier eux et leur famille à la sévérité de leur honneur, puisque enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie on est contraint de quitter le Royaume, et c'est en quoi je trouve la condition d'un Gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos, et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
Au contraire, je vous y veux servir, et vous épargner des soins inutiles ; je suis ami de Don Juan, je ne puis pas m'en empêcher, mais il n'est pas raisonnable qu'il offense impunément des Gentilshommes, je m'engage à vous faire faire raison par lui. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'à vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime, et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Seigneur Commandeur.. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
Seigneur Commandeur, mon Maître Don Juan vous demande si vous voulez lui faire l'honneur de venir souper avec lui... (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
La statue m'a fait signe. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
Elle m'a fait signe, vous dis-je, il n'est rien de plus vrai. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
Le Seigneur Commandeur voudrait-il venir souper avec moi ? (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
Il n'est rien plus véritable que ce signe de tête, et je ne doute point que le Ciel scandalisé de votre vie, n'ait produit ce miracle pour vous convaincre, et pour vous retirer de.... (Acte 4, scène 1, SGANARELLE)
De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes dont on a peine aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continue de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser la bonté du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
Apprenez encore qu'un Gentilhomme qui vit mal, est un monstre dans la nature, que la vertu est le premier titre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu'on signe, qu'aux actions qu'on fait, et que je ferais plus d'état d'un fils d'un crocheteur, qui serait honnête homme, que du fils d'un Monarque qui vivrait comme vous. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
Non, insolent, je ne veux point m'asseoir ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurais plutôt que tu ne penses mettre cette borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
Le Ciel a banni de mon âme toutes ces indignes ardeurs que je sentais pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportements d'un amour terrestre et grossier, et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flamme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n'agit point pour soi, et ne se met en peine que de votre intérêt. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
De grâce, Don Juan, accordez-moi pour dernière faveur cette douce consolation, ne me refusez point votre salut, que je vous demande avec larmes, et si vous n'êtes point touché de votre intérêt ; soyez-le au moins de mes prières, et m'épargnez le cruel déplaisir de vous voir condamné à des supplices éternels. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
Vous autres venez, accompagnez sa voix. (Acte 4, scène 8, DON JUAN)

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC (1670)

Contre un parfait amour ne gagne jamais rien ; v.17 (Prologue, scène 1, TROISIEME-VOIX)
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessinée, et si l'ajustement qui l'accompagne y répond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus épais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une matière tout à fait disposée pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin à donner dans tous les panneaux qu'on lui présentera. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu'avec tant d'honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'âme, vous sûtes nier le dépôt qu'on vous avait confié ; et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas mérité. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
Je veux bien épargner votre modestie ; laissons cela ; et pour commencer notre affaire, allons vite joindre notre provincial, tandis que de votre côté vous nous tiendrez prêts au besoin les autres acteurs de la comédie. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
Au moins, Madame, souvenez-vous de votre rôle ; et pour mieux couvrir notre jeu, feignez, comme on vous a dit, d'être la plus contente du monde des résolutions de votre père. (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
Pour moi j'ai voulu me mettre à la mode de la Cour pour la campagne. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
Je vais accompagner Monsieur, et le ramènerai où vous voudrez. (Acte 2, scène 4, SBRIGANI)
Non, Monsieur, ce n'est pas moi qui suis le médecin ; à moi n'appartient pas cet honneur, et je ne suis qu'apothicaire, apothicaire indigne, pour vous servir. (Acte 2, scène 5, L-APOTHICAIRE)
Cela est vrai, à quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? (Acte 2, scène 5, L-APOTHICAIRE)
Bon, c'est signe que le dedans se dégage. (Acte 2, scène 6, PREMIER MÉDECIN)
C'est signe que la maladie n'est pas dans le sang. (Acte 2, scène 6, PREMIER MÉDECIN)
Comme ainsi soit qu'on ne puisse guérir une maladie qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement connaître, sans en bien établir l'idée particulière et la véritable espèce, par ses signes diagnostiques et prognostiques, vous me permettrez, Monsieur notre ancien, d'entrer en considération de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher à la thérapeutique et aux remèdes qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
Je l'appelle mélancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le célèbre Galien établit doctement à son ordinaire trois espèces de cette maladie que nous nommons mélancolie, ainsi appelée non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien à remarquer pour notre affaire : la première, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisième, appelée hypocondriaque, qui est la nôtre, laquelle procède du vice de quelque partie du bas-ventre et de la région inférieure, mais particulièrement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines épaisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne, cause dépravation aux fonctions de la faculté princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'à considérer ce grand sérieux que vous voyez ; cette tristesse accompagnée de crainte et de défiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marquée chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, grêle, noire et velue, lesquels signes le dénotent très affecté de cette maladie, procédante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalisée, envieillie, habituée, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien dégénérer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou même en fine frénésie et fureur. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
À Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pensée d'ajouter rien à ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les symptômes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et mélancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le devînt, pour la beauté des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez dépeint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient à cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ingénieusement conçu, pensé, imaginé, que ce que vous avez prononcé au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la thérapie ; et il ne me reste rien ici, que de féliciter Monsieur, d'être tombé entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'être fou, pour éprouver l'efficace et la douceur des remèdes que vous avez si judicieusement proposés: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. (Acte 2, scène 8, SECOND-MEDECIN)
Mauvais signe, lorsqu'un malade ne sent pas son mal. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
Enseignez-moi, de grâce, le logis de Monsieur Oronte ; je suis bien aise d'y aller tout à l'heure. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais tâchons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'épargner les gens le plus que nous pourrons. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
Souffrez que je l'embrasse, et que je lui témoigne... (Acte 3, scène 6, JULIE)
Voilà deux impudentes carognes ! (Acte 3, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
Deux carognes de baragouineuses me sont venu accuser de les avoir épousé toutes deux, et me menacent de la justice. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
Je vous suis, Seigneur Éraste, infiniment obligé. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
J'avais toutes les ardeurs du monde d'entrer dans votre alliance ; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour obtenir un tel honneur, mais j'ai été malheureux, et vous ne m'avez pas jugé digne de cette grâce. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
Arrêtez, Seigneur Éraste, votre procédé me touche l'âme, et je vous donne ma fille en mariage. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
Et je veux, moi, tout à l'heure, que tu prennes le Seigneur Eraste. (Acte 4, scène 7, ORONTE)

L'IMPROMPTU DE VERSAILLES (1682)

J'avais songé une comédie où il y aurait eu un poète, que j'aurais représenté moi-même, qui serait venu pour offrir une pièce à une troupe de comédiens nouvellement arrivés de la campagne. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
L'inimitié qui règne entre les deux partis, v.10 (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
Seigneur, Polybe est mort... etc. v.12 (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
Ma foi, Chevalier, tu veux justifier Molière, et épargner notre ami que voilà. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
Point du tout, c'est toi qu'il épargne, et nous trouverons d'autres juges. (Acte 1, scène 4, LA GRANGE)
Vous faites bien d'être content de vous, cela vaut mieux que tous les applaudissements du public, et que tout l'argent qu'on saurait gagner aux pièces de Molière. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
Tout le monde attend de vous une réponse vigoureuse, et après la manière dont on m'a dit que vous étiez traité dans cette comédie, vous étiez en droit de tout dire contre les comédiens, et vous deviez n'en épargner aucun. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE BÉJART)

MÉLICERTE (1682)

Daigne au moins par pitié lui dire un mot ou deux. v.16 (Acte 1, scène 1, ACANTE)
Ce ne sont que Seigneurs, qui des pieds à la tête, v.129 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
Qui vous aime beaucoup, et soit digne de vous. v.156 (Acte 1, scène 4, LYCARSIS)
Malgré cette fierté qui règne parmi nous, v.253 (Acte 1, scène 5, EROXÈNE)
Daignez considérer, de grâce, que je l'aime, v.311 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
Sur cette belle main en signe le serment. v.466 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
Ne vous contraignez pas pour moi. v.469 (Acte 2, scène 4, LYCARSIS)
Vous ne gagnerez rien sur ma persévérance. v.508 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
Avec un grand Seigneur on dit qu'il la marie. v.591 (Acte 2, scène 7, NICANDRE)

LES PRÃ‰CIEUSES RIDICULES (1660)

Seigneur la Grange. (Acte 1, scène 1, DU CROISY)
Il se pique ordinairement de galanterie, et de vers, et dédaigne les autres valets, jusqu'à les appeler brutaux. (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
Que craignez-vous ? (Acte 1, scène 9, CATHOS)
Par ma foi je m'en défie, et je m'en vais gagner au pied, ou je veux caution bourgeoise qu'ils ne me feront point de mal. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
Ne craignez rien, nos yeux n'ont point de mauvais desseins, et votre coeur peut dormir en assurance sur leur prud'homie. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
Cela est au-dessous de ma condition ; mais je le fais seulement, pour donner à gagner aux libraires, qui me persécutent. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
Sur ma parole, il est digne d'être connu de vous. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
Il est juste de venir vous rendre ce qu'on vous doit, et vos attraits exigent leurs droits seigneuriaux sur toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 11, JODELET)
C'est un coup de mousquet que je reçus la dernière campagne, que j'ai faite. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
Holà Champagne, Picard, Bourguignon, Casquaret, Basque, la Verdure, Lorrain, Provençal, la Violette ! (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
Sais-tu bien que le Duc m'est venu voir, ce matin, et m'a voulu mener à la campagne, courir un cerf, avec lui. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)

LES FOURBERIES DE SCAPIN (1671)

Avec une fille du seigneur Géronte ? (Acte 1, scène 1, OCTAVE)
Du seigneur Géronte. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
Qu'est-ce, Seigneur Octave, qu'avez-vous ? (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
Mon père arrive avec le Seigneur Géronte, et ils me veulent marier. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
Tu sais, Scapin, qu'il y a deux mois que le seigneur Géronte, et mon père, s'embarquèrent ensemble pour un voyage qui regarde certain commerce où leurs intérêts sont mêlés. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
Maintenant mets avec cela le retour imprévu du père, qu'on n'attendait que dans deux mois ; la découverte que l'oncle a faite du secret de notre mariage, et l'autre mariage qu'on veut faire de lui avec la fille que le Seigneur Géronte a eue d'une seconde femme qu'on dit qu'il a épousée à Tarente. (Acte 1, scène 2, SILVESTRE)
J'ai ouï dire, Octave, que votre sexe aime moins longtemps que le nôtre, et que les ardeurs que les hommes font voir sont des feux qui s'éteignent aussi facilement qu'ils naissent. (Acte 1, scène 3, HYACINTHE)
Comment, pendard, vaurien, infâme, fils indigne d'un père comme moi, oses-tu bien paraître devant mes yeux après tes bons déportements, après le lâche tour que tu m'as joué pendant mon absence ? (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
Le voilà surpris avec elle par ses parents, qui la force à la main le contraignent de l'épouser. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
Ce serait se faire tort, et se montrer indigne d'un père comme vous. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
Va-t'en, pendard, va-t'en me chercher mon fripon, tandis que j'irai rejoindre le seigneur Géronte, pour lui conter ma disgrâce. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
Ma foi, Seigneur Argante, voulez-vous que je vous dise ; l'éducation des enfants est une chose à quoi il faut s'attacher fortement. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
Cela veut dire, Seigneur Géronte, qu'il ne faut pas être si prompt à condamner la conduite des autres ; et que ceux qui veulent gloser, doivent bien regarder chez eux s'il n'y a rien qui cloche. (Acte 2, scène 1, ARGANTE)
Hé bien, Monsieur, puisque vous le voulez, je vous confesse que j'ai bu avec mes amis ce petit quartaut de vin d'Espagne dont on vous fit présent il y a quelques jours ; et que c'est moi qui fis une fente au tonneau, et répandis de l'eau autour, pour faire croire que le vin s'était échappé. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
C'est toi, pendard, qui m'as bu mon vin d'Espagne, et qui as été cause que j'ai tant querellé la servante, croyant que c'était elle qui m'avait fait le tour ? (Acte 2, scène 3, LÉANDRE)
Votre avocat, gagné de même, ne se trouvera point lorsqu'on plaidera votre cause, ou dira des raisons qui ne feront que battre la campagne, et n'iront point au fait. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
Oui, vous y gagnerez. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
J'ai fait un petit calcul en moi-même de tous les frais de la justice ; et j'ai trouvé qu'en donnant deux cents pistoles à votre homme, vous en aurez de reste pour le moins cent cinquante, sans compter les soins, les pas, et les chagrins que vous épargnerez. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
N'y a-t-il personne qui puisse me dire où est le Seigneur Géronte ? (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
Quoi, jé n'aurai pas l'abantage dé tuer cé Géronte, et quelqu'un par charité né m'enseignera pas où il est ? » (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
Jé té vaille un louis, et m'enseigne où put être Géronte. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
Vous cherchez le seigneur Géronte ? (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
Le seigneur Géronte, Monsieur, n'est ni fat, ni maraud, ni belître, et vous devriez, s'il vous plaît, parler d'autre façon. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
Tu devais donc te retirer un peu plus loin, pour m'épargner... (Acte 3, scène 2, GÉRONTE)
Allons, coquin, il faut que tu nous enseignes où est ton maître. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
Ah, Seigneur Argante, vous me voyez accablé de disgrâce. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
Mais ce n'est pas encore tout, seigneur Argante, et un malheur nous est toujours l'avant-coureur d'un autre. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
Ah, Seigneur Pandolphe, que... (Acte 3, scène 7, NÉRINE)
Avec un jeune homme nommé Octave, fils d'un certain seigneur Argante. (Acte 3, scène 7, NÉRINE)
Suivez-moi, suivez-moi, Seigneur Argante. (Acte 3, scène 7, GÉRONTE)
Notre Hyacinte s'est trouvée la fille du seigneur Géronte ; et le hasard a fait, ce que la prudence des pères avait délibéré. (Acte 3, scène 8, SILVESTRE)
L'autre avis, c'est que les deux vieillards font contre toi des menaces épouvantables, et surtout le seigneur Géronte. (Acte 3, scène 8, SILVESTRE)
Je veux te dire que la fille du Seigneur Géronte... (Acte 3, scène 10, ARGANTE)
La fille du seigneur Géronte ne me sera jamais de rien. (Acte 3, scène 10, OCTAVE)
Mon père, ne vous plaignez point que j'aime une inconnue, sans naissance et sans bien. (Acte 3, scène 11, LÉANDRE)
Oui, Messieurs, avant que de rendre le dernier soupir, je vous conjure de tout mon coeur de vouloir me pardonner tous ce que je puis avoir fait, et principalement le Seigneur Argante, et le Seigneur Géronte. (Acte 3, scène 13, SCAPIN)
Seigneur Géronte, en faveur de notre joie, il faut lui pardonner sans condition. (Acte 3, scène 13, ARGANTE)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 34 textes (soit une présence dans 1,79 % des textes) dans lesquels il y a 880 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 25,88 occurences par texte.

n°	Titres	Acte 1	Prologue	Acte 2	Acte 3	Acte 4	Acte 5	Acte 6	Acte 7	Acte 8	Acte 9	Acte 10	Acte 11	Total
1	SGANARELLE	22	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	22
2	LA PRINCESSE D'?LIDE	0	0	0	4	4	0	8	1	4	0	15	0	36
3	LE M?DECIN MALGR? LUI	7	0	7	3	0	0	0	0	0	0	0	0	17
4	GEORGE DANDIN	3	0	6	8	0	0	0	0	0	0	0	0	17
5	L'ÉCOLE DES MARIS	4	0	1	9	0	0	0	0	0	0	0	0	14
6	LE DÉPIT AMOUREUX	9	0	12	14	10	11	0	0	0	0	0	0	56
7	LE TARTUFFE	3	0	4	4	3	9	0	0	0	0	0	0	23
8	LES F?CHEUX	0	0	0	1	0	0	0	0	0	0	0	0	1
9	LES FÂCHEUX	3	1	4	4	0	0	0	0	0	0	0	0	12
10	LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD	1	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	1
11	LES FEMMES SAVANTES	0	0	0	0	0	1	0	0	0	0	0	0	1
12	LES FEMMES SAVANTES	9	0	2	3	5	8	0	0	0	0	0	0	27
13	L'AVARE	13	0	9	5	6	9	0	0	0	0	0	0	42
14	LE MISANTHROPE	5	0	4	4	2	7	0	0	0	0	0	0	22
15	L'ÉCOLE DES FEMMES	8	0	1	5	5	6	0	0	0	0	0	0	25
16	LA JALOUSIE DU BARBOUILL?	11	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	11
17	LE M?DECIN VOLANT	8	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	8
18	LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS	7	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	7
19	L'ÉTOURDI	9	0	10	13	12	6	0	0	0	0	0	0	50
20	LE MARIAGE FORC?	23	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	23
21	LE BOURGEOIS GENTILHOMME	2	0	13	16	7	2	0	0	0	0	0	0	40
22	LE BOURGEOIS GENTILHOMME	1	0	0	0	0	1	0	0	0	0	0	0	2
23	LE SICILIEN	19	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	19
24	DON GARCIE DE NAVARRE	6	0	14	16	13	17	0	0	0	0	0	0	66
25	LA CRITIQUE DE L'?COLE DES FEMMES	10	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	10
26	LES AMANTS MAGNIFIQUES	0	0	7	0	7	0	11	0	2	0	1	0	28
27	LES AMANTS MAGNIFIQUES	1	0	0	0	0	4	0	0	1	0	0	1	7
28	AMPHITRYON	4	4	11	8	0	0	0	0	0	0	0	0	27
29	LE MALADE IMAGINAIRE	0	0	0	13	4	0	6	0	0	0	0	0	23
30	DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE	5	0	5	10	7	0	0	0	0	0	0	0	27
31	DON JUAN	5	0	4	10	7	0	0	0	0	0	0	0	26
32	L'IMPROMPTU DE VERSAILLES	5	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	5
33	L'IMPROMPTU DE VERSAILLES	2	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	2
34	MÉLICERTE	5	0	4	0	0	0	0	0	0	0	0	0	9
35	LES PR?CIEUSES RIDICULES	11	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	11
36	LES FOURBERIES DE SCAPIN	11	0	8	18	0	0	0	0	0	0	0	0	37
37	PSYCHÉ	0	3	3	19	7	17	8	0	0	0	0	0	57
38	L'AMOUR M?DECIN	0	0	4	4	8	0	0	0	0	0	0	0	16
39	MONSIEUR DE POURCEAUGNAC	0	0	15	5	4	0	0	0	0	0	0	0	24
40	MONSIEUR DE POURCEAUGNAC	0	1	0	0	0	0	0	0	0	0	0	0	1
41	LA PRINCESSE D'ÉLIDE	0	0	15	0	0	0	0	1	0	1	0	0	17
42	L'AMOUR MÉDECIN	0	0	0	4	0	0	0	0	0	0	0	0	4
43	LE MALADE IMAGINAIRE	0	0	0	0	3	0	0	4	0	0	0	0	7
	Total	232	9	163	200	114	98	33	6	7	1	16	1	880