Occurences de l'expression

lui

pour MARIVAUX

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FÉLICIE (1750)

  1. Parcourez tous les avantages possibles, et voyez celui que je pourrais augmenter en vous, ou bien ajouter à ceux que vous avez : rêvez-y. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  2. Pour celui-là, je n'y songe pas, je vous assure. (Acte 1, scène 1, FÉLICIE)
  3. Je ne crois point cela du tout ; il vaudrait mieux être laide : je redemanderais la médiocrité des agréments que j'avais, si cela était ; et à vous entendre dire, ce serait une vraie perte pour une fille que de perdre sa laideur ; ce serait lui rendre un très mauvais service que de la rendre aimable, et on ne l'a jamais compris de cette manière-là. (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  4. Quel dégoût vous prend-il pour celui-ci ? (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  5. Cela est vrai, je lui trouve de la majesté. (Acte 1, scène 4, FÉLICIE)
  6. Oui, mais levez-vous donc ; ne faites rien qui lui donne raison. (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  7. Si je lui disais, pour m'en défaire, que je suis un peu sensible, le trouveriez-vous mauvais ? (Acte 1, scène 8, FÉLICIE)
  8. Prévenons celui que nos parents pourraient avoir avec nous. (Acte 1, scène 9, LUCIDOR)
  9. Non, cher Lucidor ; je vous promets de n'avoir à faire qu'à mon coeur, et vous n'aurez que lui pour juge. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  10. Je l'estime, mais je n'ai rien à lui dire, et je crains qu'elle ne me parle. (Acte 1, scène 11, FÉLICIE)
  11. Non, je ne risque rien : Lucidor est plein d'honneur, il m'aime ; je sens que je ne vivrais pas sans lui ; on me le refuserait peut-être, je l'épouse ; il est question d'un mariage qu'il me propose avec toute la tendresse imaginable, et sans lequel je sens que je ne puis être heureuse : ai-je tort de vouloir l'être ? (Acte 1, scène 11, FÉLICIE)

LA DOUBLE INCONSTANCE (1724)

  1. En vérité, je vous demande pardon, celui-là m'est échappé, mais je n'en dirai plus, je me corrigerai. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Qui est-ce qui lui a dit de me choisir ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  3. Je lui aurais répondu : Non, seigneur, il faut qu'une honnête femme aime son mari, et je ne pourrais pas vous aimer. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  4. S'il est jeune et aimable, tant mieux pour lui, j'en suis bien aise : qu'il garde tout cela pour ses pareils, et qu'il me laisse mon pauvre Arlequin, qui n'est pas plus gros monsieur que je suis grosse dame, pas plus riche que moi, pas plus glorieux que moi, pas mieux logé, qui m'aime sans façon, que j'aime de même, et que je mourrai de chagrin de ne pas voir. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  5. Et vous lui parlerez aussi ! (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  6. Je vous avoue, Flaminia, que nous risquons beaucoup à lui montrer son amant, sa tendresse pour lui n'en deviendra que plus forte. (Acte 1, scène 2, LE-PRINCE)
  7. Oui ; mais si elle ne le voit, l'esprit lui tournera, j'en ai sa parole. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  8. Oui, qu'on l'arrête autant qu'on pourra ; vous pouvez lui promettre que je le comblerai de biens et de faveurs, s'il veut en épouser une autre que sa maîtresse. (Acte 1, scène 2, LE-PRINCE)
  9. Je vous ai dit qu'un jour à la chasse, écarté de ma troupe, je la rencontrai près de sa maison ; j'avais soif, elle alla me chercher à boire : je fus enchanté de sa beauté et de sa simplicité, et je lui en fis l'aveu. (Acte 1, scène 2, LE-PRINCE)
  10. Saurais-tu avec une adresse naïve et modeste inspirer un tendre penchant à quelqu'un, en lui témoignant d'en avoir pour lui, et le tout pour une bonne fin ? (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  11. Voyons, que lui diras-tu ? (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  12. Mais, je lui dirai... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  13. Que lui dirais-tu, toi ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  14. Toutes ces petites impertinences-là sont très jolies dans une fille du monde, il est décidé que ce sont des grâces, le coeur des hommes s'est tourné comme cela, voilà qui est fini : mais ici il faut, s'il te plaît, faire main basse sur tous ces agréments-là ; le petit homme en question ne les approuverait point, il n'a pas le goût si fort, lui. (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  15. Tiens, c'est tout comme un homme qui n'aurait jamais bu que de belle eau bien claire, le vin ou l'eau-de-vie ne lui plairaient pas ! (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  16. Rien : tu laisseras aller tes regards comme ils iraient si ta coquetterie les laissait en repos ; ta tête comme elle se tiendrait, si tu ne songeais pas à lui donner des airs évaporés ; et ta contenance tout comme elle est quand personne ne te regarde. (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  17. Pour lui-même. (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  18. Silvia plaît donc au Prince, et il voudrait lui plaire avant que de l'épouser. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  19. L'amour qu'elle a pour vous fait obstacle à celui qu'il tâche de lui donner pour lui. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  20. À la vérité il sera d'abord un peu triste, mais il aura fait le devoir d'un brave homme, et cela console ; au lieu que s'il l'épouse, il fera pleurer ce pauvre enfant, je pleurerai aussi, moi, il n'y aura que lui qui rira, et il n'y a pas de plaisir à rire tout seul. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  21. Il ne peut se résoudre à quitter Silvia, je vous dirai même qu'on lui a prédit l'aventure qui la lui a fait connaître, et qu'elle doit être sa femme ; il faut que cela arrive, cela est écrit là-haut. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  22. Je n'en doute pas, et je lui pardonne son attachement pour vous. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  23. Voilà un vilain petit homme, je lui fais des compliments, et il me querelle ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  24. Les premiers jours, il fallait voir comme elle se reculait d'auprès de moi, et puis elle reculait plus doucement, et puis petit à petit elle ne reculait plus, ensuite elle me regardait en cachette, et puis elle avait honte quand je l'avais vu faire, et puis moi j'avais un plaisir de roi à voir sa honte ; ensuite j'attrapais sa main, qu'elle me laissait prendre, et puis elle était encore toute confuse ; et puis je lui parlais ; ensuite elle ne me répondait rien, mais n'en pensait pas moins ; ensuite elle me donnait des regards pour des paroles, et puis des paroles qu'elle laissait aller sans y songer, parce que son coeur allait plus vite qu'elle : enfin c'était un charme, aussi j'étais comme un fou. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  25. Voilà une drôle de façon d'honorer un honnête homme, que de mettre une troupe de coquins après lui : c'est se moquer du monde ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  26. Je vois bien à présent que c'est qu'on fait ici tout l'honneur aux gens considérables, riches, et à celui qui n'est qu'honnête-homme, rien. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  27. Il n'y a que lui au monde comme cela ; mais aussi il n'y a que moi pour vous aimer, Arlequin ! (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  28. Ne valoir rien, tromper son prochain, lui manquer de parole, être fourbe et mensonger, voilà le devoir des grandes personnes de ce maudit endroit-ci. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  29. Mais ce Prince, que ne prend-il une fille qui se rende à lui de bonne volonté ? (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  30. Quelle fantaisie d'en vouloir une qui ne veut pas de lui ? (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  31. Car c'est un abus que tout ce qu'il fait, tous ces concerts, ces comédies, ces grands repas qui ressemblent à des noces, ces bijoux qu'il m'envoie ; tout cela lui coûte un argent infini, c'est un abîme, il se ruine ; demandez-moi ce qu'il y gagne ? (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  32. Silvia, je vous assure que vous plaindrez le Prince autant que lui quand vous le connaîtrez. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  33. Des impertinences ; elles se moquent de vous, raillent le Prince, lui demandent comment se porte sa beauté rustique. (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  34. Elles sont persuadées qu'il ne vous aimera pas longtemps, que c'est un caprice qui lui passera, et qu'il en rira tout le premier ! (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  35. Je crois que c'est cet officier dont je vous ai parlé, c'est lui-même. (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  36. À l'égard de cette dame, je la remercie de la volonté qu'elle a de me faire une révérence, je ne mérite pas cela ; mais qu'elle me la fasse, puisque c'est son désir, je lui en rendrai une comme je pourrai, elle excusera si je la fais mal. (Acte 2, scène 2, SILVIA)
  37. Sous prétexte de venir saluer Silvia, vous lui faites une insulte ! (Acte 2, scène 2, LE-PRINCE)
  38. Adieu ; un pareil objet me venge assez de celui qui en a fait choix ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  39. Et moi, je voudrais qu'il ne m'aimât pas, car j'ai du chagrin de ne pouvoir lui rendre le change ; encore si c'était un homme comme tant d'autres, à qui on dit ce qu'on veut ; mais il est trop agréable pour qu'on le maltraite, lui, et il a toujours été comme vous le voyez. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  40. Si j'avais deviné que vous viendriez après lui, en bonne foi je vous aurais attendu ; mais vous avez du malheur, et moi je ne suis pas heureuse. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  41. Et moi, je vous en fais juge aussi ; là, vous l'entendez, comment se comporter avec un homme qui me remercie toujours, qui prend tout ce qu'on lui dit en bien ? (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  42. n'allez-vous pas l'attendrir encore, il n'a pas besoin qu'on lui dise tant que je suis jolie, il le croit assez. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  43. C'est que mon valet Trivelin, que je ne paye point, m'a mené par toutes les chambres de la maison, où l'on trotte comme dans les rues ; où l'on jase comme dans notre halle, sans que le maître de la maison s'embarrasse de tous ces visages-là, et qui viennent chez lui sans lui donner le bonjour, qui vont le voir manger, sans qu'il leur dise : Voulez-vous boire un coup ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  44. Moi, j'ai cru qu'il lui faisait quelque niche, et je lui ai dit bonnement : Arrêtez-vous, polisson, vous badinez malhonnêtement. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  45. Depuis que j'ai perdu mon amant, je n'ai eu de repos qu'en votre compagnie, je respire avec vous ; vous lui ressemblez tant, que je crois quelquefois lui parler ; je n'ai vu dans le monde que vous et lui de si aimables. (Acte 2, scène 6, FLAMINIA)
  46. Le Seigneur approche, et fait des révérences, qu'Arlequin lui rend ! (Acte 2, scène 7, TRIVELIN)
  47. Voilà qui me plaît ; c'est un honnête homme ; s'il ne me retenait pas ma maîtresse, je serais fort content de lui. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  48. Par la morbleu, je suis son serviteur ; franchement, je fais cas de lui, et je croyais être plus en colère contre lui que je ne le suis. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  49. Le Prince a beaucoup de bienveillance pour elle ; elle est la fille d'un de ses officiers ; et je me suis imaginé de lui faire sa fortune en la mariant à un petit-cousin que j'ai à la campagne, que je gouverne, et qui est riche. (Acte 2, scène 7, LE-SEIGNEUR)
  50. Eh bien oui, je suis jalouse, il est vrai ; mais puisque vous n'aimez pas le Prince, aidez-moi à le remettre dans les dispositions où j'ai cru qu'il était pour moi : il est sûr que je ne lui déplaisais pas, et je le guérirai de l'inclination qu'il a pour vous, si vous me laissez faire ! (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  51. Pardi, je parlerai au Prince ; il n'a pas encore osé me parler, lui, à cause que je suis trop fâchée : mais je lui ferai dire qu'il s'enhardisse, seulement pour voir. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  52. Vous avez du goût, de l'esprit, l'air fin et distingué ; lui il a l'air pesant, les manières grossières ; cela ne cadre point, et je ne comprends pas comment vous l'avez aimé ; je vous dirai même que cela vous fait tort. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  53. Si Arlequin se mariait à une autre fille que moi, à la bonne heure ; je serais en droit de lui dire : Tu m'as quittée, je te quitte, je prends ma revanche : mais il n'y a rien à faire ; qui est-ce qui voudrait d'Arlequin ici, rude et bourru comme il est ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  54. Après la fête, vous verrez le Prince, et je suis chargé de vous dire que vous serez libre de vous retirer, si votre coeur ne vous dit rien pour lui. (Acte 2, scène 12, LE-PRINCE)
  55. Oui, seigneur, vous avez fort bien fait de ne pas vous découvrir tantôt, malgré tout ce que Silvia vous a dit de tendre ; ce retardement ne gâte rien, et lui laisse le temps de se confirmer dans le penchant qu'elle a pour vous. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  56. Dans la première conversation, je l'instruirai de l'état de ses petites affaires avec moi, et ce penchant qui est incognito chez lui, et que je lui ferai sentir par un autre stratagème, la douceur avec laquelle vous lui parlerez, comme nous en sommes convenus, tout cela, je pense, va vous tirer d'inquiétude, et terminer mes travaux dont je sortirai, seigneur, victorieuse et vaincue. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  57. Dites-moi, à présent, comment s'appelle celui qui rend compte au Prince de ses affaires ? (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  58. Oui ; j'ai dessein de lui faire un écrit pour le prier d'avertir le Prince que je m'ennuie, et lui demander quand il veut finir avec nous ; car mon père est tout seul. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  59. Si on veut me garder, il faut lui envoyer une carriole afin qu'il vienne. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  60. Qui jamais a entendu dire qu'on s'adresse à la taille d'un homme quand on a affaire à lui ? (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  61. Que c'est tant pis pour lui. (Acte 3, scène 3, FLAMINIA)
  62. Eh, quel mal lui fais-je donc ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  63. Je vous suis obligé de votre bonne volonté, seigneur Arlequin : mais je suis sorti d'embarras et rentré dans les bonnes grâces du Prince, sur l'assurance que je lui ai donnée que vous lui parleriez pour moi : j'espère qu'à votre tour vous me tiendrez parole. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  64. Par ma foi, sa signification ne vaut pas mieux que lui, c'est bonnet blanc, et blanc bonnet. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  65. Eh bien, si j'avais ce pouvoir, si j'étais noble, diable emporte si je voudrais gager d'être toujours brave homme : je ferais parfois comme le gentilhomme de chez nous, qui n'épargne pas les coups de bâton à cause qu'on n'oserait lui rendre. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  66. C'est celui-là qui est cause qu'on m'a pris Silvia ! (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  67. C'est ton prince lui-même qui te parle, et non pas un officier du palais, comme tu l'as cru jusqu'ici aussi bien que Silvia. (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  68. Que lui répondre ? (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  69. J'ordonne donc que je lui rendrai Silvia. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  70. Arlequin, je t'ai causé du chagrin, mais celui que tu me laisses est plus cruel que le tien. (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  71. Point du tout ; c'est la meilleure fille du monde, vous ne devez point lui vouloir de mal. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  72. J'ai un peu fait le nigaud avec le Prince, parce que je suis tendre à la peine d'autrui ; mais le Prince est tendre aussi lui, et il ne dira mot. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  73. Je pars pour parler au Prince ; ne dites pas à Silvia que je vous aime, elle croirait que je suis dans mon tort, et vous savez que je suis innocent ; je ne ferai semblant de rien avec elle, je lui dirai que c'est pour sa fortune que je la laisse là. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  74. Pourtant je n'y consens pas encore, à l'aimer : mais à la fin il faudra bien y venir ; car dire toujours non à un homme qui demande toujours oui, le voir triste, toujours se lamentant, toujours le consoler de la peine qu'on lui fait, dame, cela lasse ; il vaut mieux ne lui en plus faire. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  75. Lui, vous oublier ! (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  76. Votre amant vous cherche ; croyez-moi, finissez avec lui sans vous inquiéter du reste. (Acte 3, scène 8, FLAMINIA)
  77. Je parlais de lui tout à l'heure. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  78. Il faut bien que je lui remette l'esprit. (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  79. À présent, je me moque du tour que notre amitié nous a joué ; patience, tantôt nous lui en jouerons d'un autre ! (Acte 3, scène 10, ARLEQUIN)

LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE (1712)

  1. Je le souhaiterais, que vous fussiez à lui. v.12 (Acte 1, scène 1, DÉMOCRITE)
  2. Mon père me contraint, puis-je lui résister ? v.48 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  3. Non, n'attendez de moi rien qui lui soit contraire ; v.58 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  4. De ne pouvoir jamais lui donner votre main ? v.164 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  5. Mais enfin, lui parti, cet homme de finance, v.175 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  6. De tous les temps, celui que garde ma mémoire. v.203 (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
  7. Je sons partis tous deux pour lui rendre visite. v.216 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  8. J'arrive ici pour lui. v.217 (Acte 1, scène 5, ARISTE)
  9. C'est que ce Démocrite avertit celui-ci v.218 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  10. Qu'il lui baillait sa fille, et ça m'a fait envie ; v.219 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  11. Vouliont, ce disaient-ils, lui faire pardre terre. v.252 (Acte 1, scène 5, MAITRE JACQUES)
  12. Fi donc ! Avec un singe aussi vilain que lui ! v.297 (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
  13. Qu'Ariste doit venir, ayez soin que pour lui v.330 (Acte 1, scène 8, DÉMOCRITE)
  14. C'en est fait, taisez-vous, je lui laisse le choix : v.341 (Acte 1, scène 8, DÉMOCRITE)
  15. Qu'elle prenne celui qui lui plaira des trois. v.342 (Acte 1, scène 8, D?MOCRITE)
  16. Voulez-vous lui parler ? v.354 (Acte 1, scène 10, DÉMOCRITE)
  17. Je suis persuadé que vous lui plairez fort. v.365 (Acte 1, scène 10, DÉMOCRITE)
  18. Si vous ne lui plaisiez, elle aurait un grand tort ; v.366 (Acte 1, scène 10, D?MOCRITE)
  19. Avec lui ? v.388 (Acte 1, scène 12, DÉMOCRITE)
  20. Mon humeur lui plaira, j'en juge à son minois. v.402 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  21. Aucun d'eux n'est venu pour lui rendre visite. v.452 (Acte 1, scène 14, CRISPIN)
  22. Hé ! je loge chez lui. v.469 (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
  23. Quoi ! tu loges chez lui ? j'y viens moi-même aussi. v.470 (Acte 1, scène 15, LE FINANCIER)
  24. Est-il là ? je venais pour lui rendre visite. v.504 (Acte 1, scène 17, LE FINANCIER)
  25. Je viens exprès ici pour lui rendre visite. v.548 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  26. Je veux dès aujourd'hui lui donner sérénade. v.563 (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
  27. Quoi ! c'est celui qui veut entrer dans ma famille ? v.644 (Acte 1, scène 21, DÉMOCRITE)
  28. Lui-même ! vous voyez la noire trahison. v.645 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  29. Il vient bien à propos, nous pourrons lui parler. v.649 (Acte 1, scène 21, DÉMOCRITE)
  30. Celui de qui je tiens cet avis salutaire, v.664 (Acte 1, scène 22, LE-CHEVALIER)
  31. Lui-même. v.682 (Acte 1, scène 22, LE-CHEVALIER)
  32. C'est lui-même. v.691 (Acte 1, scène 23, DÉMOCRITE)
  33. Oui, lui-même. v.703 (Acte 1, scène 24, MAITRE JACQUES)
  34. Il avait avec lui queuque friponne itou, v.709 (Acte 1, scène 24, MAITRE JACQUES)
  35. C'est lui, mais le fourbe a plus fait, v.725 (Acte 1, scène 24, DÉMOCRITE)

LES ACTEURS DE BONNE FOI (1757)

  1. Tu feras grand plaisir à Madame Amelin, qui s'y attend avec impatience ; et de mon côté, je suis ravi de lui procurer ce petit divertissement : je lui dois bien des attentions ; tu vois ce qu'elle fait pour moi ; je ne suis que son neveu, et elle me donne tout son bien pour me marier avec Angélique, que j'aime. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  2. Je me contenterai de lui tenir la main de la mienne. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  3. Tu rencontres Colette sur ton chemin, et tu lui demandes d'avec qui elle sort. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  4. Continuez ; continuez ; dans la représentation il ne les verra pas, et cela le corrigera ; quand un homme perd sa maîtresse, il lui est permis d'être distrait, Monsieur Merlin. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  5. Oui, je lui plais ; je nous plaisons tous deux ; il est garçon, je sis fille ; il est à marier, moi itou ; il voulait de Mademoiselle Lisette, il n'en veut pus ; il la quitte, je te quitte ; il me prend, je le prends. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  6. Tout ce qui arrivera de ceci, c'est qu'au lieu de la lui donner, il faudra qu'elle me la donne, et qu'elle la joue, qui pis est, et je vous prie de m'y aider. (Acte 1, scène 8, MADAME-AMELIN)
  7. Que lui est-il donc arrivé ? (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  8. C'est Merlin qui est l'auteur de la pièce ; je le vois qui passe ; je vais la lui recommander moi-même. (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  9. Il n'en sera rien, s'il vous plaît vous-même, et je vous le dis tout franc, vous avez là un très mauvais procédé, Madame ; vous êtes de nos amis, nous vous invitons au mariage de ma fille, et vous prétendez en faire le vôtre et lui enlever son mari, malgré toute la répugnance qu'il en a lui-même ; car il vous refuse, et vous sentez bien qu'il ne gagnerait pas au change ; en vérité, vous n'êtes pas concevable : à quarante ans lutter contre vingt ! (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  10. Et moi, je lui défends de vous en empêcher : je vous sers de mère ici, c'est moi qui suis la vôtre. (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  11. Laissez-lui sa Colette, et mettez-lui l'esprit en repos. (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  12. C'est celui d'Éraste et le mien. (Acte 1, scène 13, ARAMINTE)
  13. Apparemment que Madame se donne ici la comédie, au défaut de celle qui lui a manqué. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
  14. Au reste, suivant toute apparence, ce contrat est à présent inutile, et n'est plus conforme à vos intentions, puisque c'est celui qu'on a dressé hier, et qu'il est au nom de Monsieur Éraste et de Mademoiselle Angélique. (Acte 1, scène 13, LE-NOTAIRE)

ANNIBAL (1727)

  1. Sais-tu quel est celui que Rome nous envoie ! v.5 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  2. Sans lui j'allais, sans trouble, épouser Annibal. v.7 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  3. Honorer ce Romain, le respecter lui-même ; v.18 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  4. J'achèverai l'hymen qui doit m'unir à lui, v.84 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  5. Egine, il a ma foi ; je lui serai fidèle. v.86 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  6. Dure encore, et lui tient les yeux ouverts sur moi. v.100 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  7. Ce maître ordonnera de vous comme de lui ; v.160 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  8. En lui livrant enfin la main de Laodice. v.166 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  9. Mais je vous laisse. Il vient. Vous pourrez avec lui v.179 (Acte 1, scène 2, LAODICE)
  10. Je lui fais un honneur que l'usage autorise : v.186 (Acte 1, scène 3, PRUSIAS)
  11. Des soins moins éclatants m'excusent envers lui. v.252 (Acte 1, scène 3, PRUSIAS)
  12. Ne vient pas, de sa part, vous demander à lui ! v.264 (Acte 1, scène 4, AMILCAR)
  13. Ne brûle que le coeur qui l'allume lui-même. v.290 (Acte 1, scène 4, ANNIBAL)
  14. Sa vanité du moins lui tiendra lieu d'honneur. v.304 (Acte 1, scène 4, ANNIBAL)
  15. Prusias, sur la foi des leçons qu'on lui donne, v.325 (Acte 2, scène 1, FLAMINIUS)
  16. Et que la guerre enfin que lui fait Prusias v.335 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  17. Pourraient bien essayer de se servir de lui ; v.352 (Acte 2, scène 1, FLAMINIUS)
  18. Tout, jusqu'à sa défaite, est en lui formidable, v.362 (Acte 2, scène 1, FLAMINIUS)
  19. D'user ici pour lui d'une rigueur extrême. v.382 (Acte 2, scène 1, FLAMINIUS)
  20. Obtenez sa faveur, faites ce qu'il lui plaît ; v.427 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  21. Quand le Sénat, enfin, honorerait lui-même v.437 (Acte 2, scène 2, PRUSIAS)
  22. Lui laisser soupçonner qu'elle était infidèle, v.466 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  23. Que pour vous avertir qu'ils lui sont odieux. v.472 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  24. Qu'à lui livrer bientôt la victoire s'apprête. v.478 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  25. Ces conseils ne sont pas plus dangereux pour lui v.479 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  26. Si le roi contre lui veut en faire l'épreuve, v.481 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  27. S'il ose pour lui-même employer mon courage, v.517 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  28. Pourra voir arriver le danger jusqu'à lui. v.520 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  29. Et vous pouviez, sans lui, faire votre réponse v.565 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  30. Lui ! Vous me surprenez, Seigneur : de quelle crainte v.569 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  31. Ne lui plaît point dans ceux qui tiennent votre place. v.574 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  32. Vous pouvez lui répondre avec plus de hauteur. v.588 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  33. Vous pouvez lui parler comme elle parle à vous. v.592 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  34. Lui nommer un époux ! Je puis l'avoir promise. v.629 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  35. Ce guerrier, qu'il faudrait lui livrer en ce jour, v.647 (Acte 2, scène 4, PRUSIAS)
  36. Ces serments que j'ai faits de lui donner ma fille, v.649 (Acte 2, scène 4, PRUSIAS)
  37. Puisque lui résister c'est se montrer rebelle. v.662 (Acte 2, scène 4, HIÉRON)
  38. Mais enfin, le penchant qui me surprit pour lui v.695 (Acte 3, scène 1, LAODICE)
  39. Et souvent sa défaite a pour lui tant d'appas, v.707 (Acte 3, scène 1, LAODICE)
  40. N'a point à lui parler limité mon emploi. v.720 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  41. Celui qu'il a choisi... v.735 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  42. Qui n'a ni mon aveu ni celui de mon père ! v.773 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  43. Ah ! Dans celui que Rome aujourd'hui vous présente, v.785 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  44. Le roi vient ; et je vois Annibal avec lui. v.843 (Acte 3, scène 3, FLAMINIUS)
  45. Instruisez le Sénat, rendez-lui la frayeur v.875 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  46. Oui, c'est lui qui défendra le roi ; v.880 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  47. De finir par l'aveu que je viens de lui faire, v.886 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  48. Qu'il lui sied de donner des preuves de puissance. v.926 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  49. Oui, je vais m'éloigner : mais prouvez-lui, Seigneur, v.935 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  50. Vous demande Annibal, sans en vouloir à lui. v.940 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  51. Elle avait défendu qu'on lui donnât retraite ; v.941 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  52. Aidé de son côté des troupes qu'on lui mène, v.954 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  53. J'ai parlé jusqu'ici comme il parle lui-même ; v.958 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  54. L'exposer aux affronts que Rome lui destine ! v.1009 (Acte 3, scène 6, PRUSIAS)
  55. Quel agréable espoir vient me luire en ce jour ! v.1033 (Acte 4, scène 1, LAODICE)
  56. Auteur de mes serments, il les romprait lui-même, v.1035 (Acte 4, scène 1, LAODICE)
  57. Que la foi qui le lie est un fardeau pour lui, v.1066 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  58. Quelqu'un lui réservait un sort injurieux. v.1078 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  59. Et qu'enfin c'est pour lui que j'ai juré de vivre, v.1080 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  60. Qu'il suive son penchant, qu'il se donne lui-même. v.1112 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  61. Qu'à m'acquérir ce bien que je lui sacrifie. v.1116 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  62. Je verrai Prusias, résolu de lui dire v.1119 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  63. Que de lui demander le nom de son vainqueur. v.1134 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  64. Aux désirs que par vous Rome lui fait entendre. v.1160 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  65. Que vous m'insulteriez en lui faisant outrage. v.1172 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  66. Dont je lui vois toujours la marque ineffaçable. v.1176 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  67. Mais je lui ravirais, si j'osais la trahir, v.1201 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  68. Lui déguiser des rois et l'audace et l'offense, v.1203 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  69. Des refus dont il est si déchiré lui-même. v.1236 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  70. Vous assuriez l'honneur de tomber avec lui ! v.1310 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  71. Que, s'il m'est défendu de lui rendre un service, v.1480 (Acte 5, scène 8, FLAMINIUS)
  72. Espère qu'Annibal daigne en lui voir un roi), v.1566 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)

LE TRIOMPHE DE PLUTUS (1739)

  1. Je m'avisai l'autre jour de lui dire que je voulais en avoir une ; Monsieur le blondin me railla fort ; il me défia d'en être aimé, me traita comme un imbécile, et je viens ici exprès pour souffler la sienne. (Acte 1, scène 1, PLUTUS)
  2. C'est un morceau à croquer ; je l'ai vue l'autre jour en traversant les airs, et je veux lui en dire deux mots. (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  3. Écoutez, Seigneur Plutus, si elle a l'esprit délicat, je ne vous conseille pas de vous servir avec elle d'expressions si massives : un morceau à croquer ; lui en dire deux mots ; ce style de douanier la rebuterait. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  4. Vous voilà toujours avec votre esprit pindarisé ; je parle net et clair, et outre cela mes ducats ont un style qui vaut bien celui de l'Académie. (Acte 1, scène 2, PLUTUS)
  5. La mienne est sous la direction d'un oncle qui cherche à la marier ; elle est assez riche, et il lui veut un bon parti. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  6. Nous verrons, nous verrons ; j'ai une petite chose à vous dire : c'est que votre belle, je la connais, je lui ai déjà parlé, et, sans vanité, elle est dans d'assez bonnes dispositions pour nous. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  7. Vous pouvez ici rester, si vous voulez, et lui parler à votre tour ; voyez bien que je suis de bonne composition, quand je ne vois point de danger. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  8. Donnez-lui quelque madrigal. (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  9. Fort bien, je vous sers de bon coeur à ce prix-là ; mais Monsieur Ergaste, votre ami, avec qui vous êtes venu, est amoureux d'Aminte, et je crois même qu'il ne lui déplaît pas ; il parle de mariage aussi, il est d'une figure assez aimable, beaucoup d'esprit, et il faudra lutter contre tout cela. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  10. Armidas a pourtant de l'amitié pour lui ; mais Armidas est intéressé, et vos richesses pourront l'éblouir. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  11. Vante-moi seulement auprès d'elle, je lui donnerai tout ce qu'elle voudra ; elle n'aura qu'à souhaiter ; d'ailleurs je ne me trouve pas si mal fait, moi, on peut passer avec mon air ; et pour mon visage, il y en a de pires. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  12. Dis-lui tout cela ; dis-lui encore que mon or et mon argent sont toujours beaux ; cela ne prend point de rides ; un louis d'or de quatre-vingts ans est tout aussi beau qu'un louis d'or d'un jour, et cela est considérable d'être toujours jeune du côté du coffre-fort. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  13. Est-ce que tu n'es pas grassement chez lui ? (Acte 1, scène 5, PLUTUS)
  14. Monsieur, faites-lui votre compliment. (Acte 1, scène 5, SPINETTE)
  15. J'ai dessein de marier ma nièce près de moi, et je lui donnerai en mariage le provenu de la vente. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  16. Homme de mérite, lui ! (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  17. Mais Monsieur n'est-il pas la personne qu'Ergaste a amené avec lui ? (Acte 1, scène 7, AMINTE)
  18. Oui, ma nièce, Monsieur est un galant homme ; qui, depuis le peu de temps que je le connais, m'a déjà donné pour lui une estime toute particulière. (Acte 1, scène 7, ARMIDAS)
  19. Allez, allez, quand Mademoiselle connaîtra bien Monsieur, on n'aura que faire de lui recommander. (Acte 1, scène 7, SPINETTE)
  20. Je ne serais pas pourtant bien aise que vous lui ressemblassiez tout à fait ; la bonne dame a un mari dont je ne voudrais pas être la copie. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  21. Sur ce pied-là, je l'avoue, on ne saurait lui disputer le titre d'homme généreux et magnifique. (Acte 1, scène 8, AMINTE)
  22. Sais-tu bien, ma nièce, que Monsieur Richard fait un commerce étonnant qui lui procure des biens immenses ? (Acte 1, scène 8, ARMIDAS)
  23. Lui, rustique ! (Acte 1, scène 8, ARMIDAS)
  24. Mais, mon oncle, le rival que vous lui substituez est bien grossier ; cela m'arrête, car je me pique de quelque délicatesse. (Acte 1, scène 8, AMINTE)
  25. C'est lui qui m'a payé les gages que Monsieur Ergaste me doit ; cela est bien honnête. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  26. Oui, je me donne à lui ; il m'a déjà fait les présents de noce. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  27. Tenez, le voilà lui-même, voyez-le plutôt. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  28. Il partira, et je lui paierai son voyage. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  29. Ce sont là ses millions, à lui. (Acte 1, scène 10, SPINETTE)
  30. Si vous le voyez, dites-lui que je me recommande à lui. (Acte 1, scène 16, ARLEQUIN)
  31. Cela signifie qu'Ergaste est Apollon, et moi Plutus, qui lui a escroqué sa maîtresse. (Acte 1, scène 18, PLUTUS)
  32. S'en tient au choix que son coeur lui suggère. v.65 (Acte 1, scène 19, CHANTEUR)
  33. Plus d'un amant lui dit d'un air sincère : v.110 (Acte 1, scène 19, CHANTEUR)
  34. Dès que Plutus cessa de lui complaire, v.117 (Acte 1, scène 19, CHANTEUR)

LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR (1728)

  1. Qu'il s'en garde bien : dis-lui de cacher sa douleur, je ne t'arrête que pour cela ; ma maîtresse n'en a déjà que trop, et je veux tâcher de l'en guérir : entends-tu ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  2. Oui, mon maître soupire parce qu'il a perdu une maîtresse ; et comme je suis le meilleur coeur du monde, moi, je me suis mis à faire comme lui pour l'amuser ; de sorte que je vais toujours pleurant sans être fâché, seulement par compliment. (Acte 1, scène 3, LUBIN)
  3. Monsieur Hortensius, Madame m'a chargée de vous dire que vous alliez lui montrer les livres que vous avez achetés pour elle. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  4. Vous voyez, Madame, un homme au désespoir, et qui va se confiner dans le fond de sa province, pour y finir une vie qui lui est à charge. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  5. Je la vis la veille, je lui parlai, je me désespérai, et ma désolation, mes prières, mon amour, tout m'a été inutile ; j'ai été témoin de mon malheur ; j'ai depuis toujours demeuré dans le lieu, il a fallu m'en arracher, je n'en arrivai qu'avant-hier. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  6. Je ne verrai plus Angélique ; elle me l'a défendu, et je veux lui obéir. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  7. Voici une lettre que je ne saurais lui faire tenir, et qu'elle ne recevrait point de ma part ; vous allez incessamment à votre campagne, qui est voisine du lieu où elle est, faites-moi, je vous supplie, le plaisir de la lui donner vous-même ; la lire est la seule grâce que je lui demande ; et si, à mon tour, Madame, je pouvais jamais vous obliger... (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  8. Tenez, sans compliment, depuis six mois je n'ai eu de moment supportable que celui-ci ; et la raison de cela, c'est qu'on aime à soupirer avec ceux qui vous entendent : lisons la lettre. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  9. Adieu, Angélique, ma tendresse ne finira qu'avec ma vie, et je renonce à tout engagement ; j'ai voulu que vous fussiez contente de mon coeur, afin que l'estime que vous aurez pour lui excuse la tendresse dont vous m'honorâtes." (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  10. Autrefois le Marquis m'en écrivit une à peu près de même, je croyais qu'il n'y avait que lui au monde qui en fût capable ; vous étiez son ami, et je ne m'en étonne pas. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  11. Je crois que je ne lui survivrai pas longtemps. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  12. Allons, je ne partirai point ; j'ai des livres aussi en assez grande quantité, celui qui a soin des vôtres les mettra tout ensemble, et je vais appeler mon valet pour changer les ordres que je lui ai donnés. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  13. C'est un caractère à peu près comme celui d'Angélique, et ce sont des trésors que ces caractères-là ; oui, je la préfère à tous les amis du monde. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  14. Que lui est-il donc arrivé à ce pauvre garçon ? (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  15. Mon voyage est rompu ; on ne change pas à tout moment de résolution, et je ne partirai point ; à l'égard de Monsieur_le_Comte, je parlerai en sa faveur à votre maîtresse ; et s'il est vrai, comme je le préjuge, qu'elle ait du penchant pour lui, ne vous inquiétez de rien, mes visites ne seront pas fréquentes, et ma tristesse ne gâtera rien ici. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
  16. Quoi qu'il en soit, je lui ai dit que je ferais apporter mes livres, et l'honnêteté veut que je tienne parole. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  17. Va me chercher celui qui a soin des siens : ne serait-ce pas lui qui entre ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  18. Madame la Marquise, dont j'ai l'avantage de diriger les lectures, et à qui j'enseigne tour à tour les belles-lettres, la morale et la philosophie, sans préjudice des autres sciences que je pourrais lui enseigner encore, m'a fait entendre, Monsieur, le désir que vous avez de me montrer vos livres, lesquels témoigneront, sans doute, l'excellence et sûreté de votre bon goût ; partant, Monsieur, que vous plaît-il qu'il en soit ? (Acte 1, scène 13, HORTENSIUS)
  19. Qu'il reste comme il est, je n'ai pas envie de lui gâter la taille. (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  20. Il me semble que cette nourriture-là ne lui profite point ; je l'ai trouvé maigre. (Acte 2, scène 1, LUBIN)
  21. Je te dirai, Lisette, que je viens de regarder ce qui se passe dans mon coeur, et je te confie que j'ai vu la figure de Marton qui en délogeait, et la tienne qui demandait à se nicher dedans ; je lui ai dit que je t'en parlerais, elle attend : veux-tu que je la laisse entrer ? (Acte 2, scène 2, LUBIN)
  22. Je crois, Madame, qu'il est allé soupirer chez lui. (Acte 2, scène 3, LUBIN)
  23. Va lui dire que nous l'attendons. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  24. Représentez-vous, dit-il, une femme coquette : primo, son habit est en pretintailles, au lieu de grâces, je lui vois des mouches ; au lieu de visage, elle a des mines ; elle n'agit point ; elle gesticule ; elle ne regarde point, elle lorgne ; elle ne marche pas, elle voltige ; elle ne plaît point, elle séduit ; elle n'occupe point, elle amuse ; on la croit belle, et moi je la tiens ridicule, et c'est à cette impertinente femme que ressemble l'esprit d'à présent, dit l'auteur. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  25. Qu'afin de savoir si ledit Chevalier ne voudrait pas vous rechercher lui-même et se substituer au lieu et place dudit Comte ; et même il appert par le récit dudit Lubin, que ladite Lisette vous a offert au sieur Chevalier. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  26. Cela est vrai, il ne vous aime pas, et je lui en ai fait la réprimande avec Lisette ; mais si vous commenciez, cela le mettrait en train. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  27. C'est que j'apprends que vous me marierez avec Monsieur_le_Comte, au défaut du Chevalier, à qui vous m'avez proposée, et qui ne veut point de moi, malgré tout ce que vous avez pu lui dire avec son valet, qui vient m'exhorter à avoir de l'amour pour son maître, dans l'espérance que cela le touchera. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  28. Le Chevalier m'a refusée, par exemple ; mon amour-propre ne lui en veut aucun mal ; il n'y a là-dedans, comme je vous l'ai déjà dit, que le ton, que la manière que je condamne : car, quand il m'aimerait, cela lui serait inutile ; mais enfin il m'a refusée, cela est constant, il peut se vanter de cela, il le fera peut-être ; qu'en arrive-t-il ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  29. Monsieur s'informe comment le Comte est auprès de vous ; comment vous le recevez ; on lui dit que vous souffrez ses visites, que vous ne le recevez point mal. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  30. Qui est-ce qui n'aurait pas cru là-dessus qu'il songeait à vous pour lui-même ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  31. Eh bien, ce Comte qui me déplaît, vous n'avez pas voulu me parler pour lui ; Lisette s'est même imaginé vous voir un air piqué. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  32. On ne plaît pas à tout le monde ; or, comme elle a cru que vous me conveniez, elle vous a proposé ma main, comme si cela dépendait d'elle, et il est vrai que souvent je lui laisse assez de pouvoir sur moi ; vous vous êtes, dit-elle, révolté avec dédain contre la proposition. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  33. Pourquoi laisser sortir le Chevalier, puisque ce que vous allez lire lui convient ? (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  34. Ce que je lui entends dire là me touche ; il ne serait pas généreux de le quitter dans cet état-là. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  35. Peut-on de reproche plus injuste que celui que vous me faites ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  36. L'amour est bien tendre, Chevalier ; eh bien, croyez qu'elle ménage avec encore plus de scrupule que lui les intérêts de ceux qu'elle unit ensemble. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  37. Je crois qu'il est fâché de me voir ici, et je sais lire aussi bien que lui. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  38. Vos doctes interprètes ont de la peine à vivre ; bientôt je n'aurai plus d'asile : j'ai vu la Marquise irritée contre le Chevalier ; mais incontinent je l'ai vue dans le jardin discourir avec lui de la manière la plus bénévole. (Acte 3, scène 1, HORTENSIUS)
  39. Tiens, Lisette, le voilà bien à propos pour lui faire nos adieux. (Acte 3, scène 2, LUBIN)
  40. J'entends quelqu'un qui vient ; je crois que c'est Monsieur_le_Comte : Madame m'a chargé d'un compliment pour lui, qui ne le réjouira pas. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  41. Mais, Monsieur_le_Comte, je ne crois pas que cela soit, et je n'y vois pas encore d'apparence : Hortensius lui déplaît, elle le congédie ; voilà tout ce que j'en puis dire. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  42. Avertissez, je vous prie, le Chevalier, que je voudrais lui dire un mot. (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
  43. On combat sa haine ; ne lui déplaisez-vous pas ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  44. Elle savait mon amour, je lui en parlais, elle écoutait. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  45. Oui, je lui demandais du retour. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  46. Vous m'avez dit cent fois qu'elle était digne d'être aimée du plus honnête homme : on l'estime, vous connaissez son bien, vous lui plairez, j'en suis sûr ; et si vous ne voulez qu'un parti convenable, en voilà un. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
  47. Allons, cela est bon, et je veux que ce soit moi qui lui annonce la chose. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  48. Mais croyez-vous l'avoir persuadé, et croyez-vous lui avoir dit cela d'un ton bien vrai, du ton d'un homme qui le sent ? (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  49. Lui ? (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  50. C'est lui-même. (Acte 3, scène 12, LA MARQUISE)
  51. Je ne saurais te la mieux dire ; c'est le Chevalier, c'est ce misanthrope-là qui est cause de cela : il m'a fâché, le Comte en a profité, je ne sais comment ; ils veulent souper ce soir ici ; ils ont parlé de notaire, d'articles ; je les laissais dire ; le Chevalier est sorti, il se marie aussi ; le Comte lui donne sa soeur ; car il ne manquait qu'une soeur, pour achever de me déplaire, à cet homme-là... (Acte 3, scène 12, LA MARQUISE)
  52. Car enfin, quoiqu'il me fâche, je n'ai pourtant rien à lui reprocher. (Acte 3, scène 12, LA MARQUISE)
  53. Demande-lui ce qu'il a, Lisette. (Acte 3, scène 13, LA MARQUISE)

L'HÉRITIER DE VILLAGE (1729)

  1. J'allais à mon village voir ma soeur ; mais si vous me prenez, je lui ferai mes excuses par lettre. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Eh bien bon voyage ; mais changez-nous de vertigo, celui-ci est triste. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  3. Mais baste, il m'arrivera ce qu'il pourra, je suis accoutumé au feu ; mais je lui demande à son tour une grâce. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  4. Ne résistez point, j'ai mon dessein ; lâchez-lui le titre de Madame. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  5. Or, elle vient de jeter sur Monsieur Colin un regard, que si le défunt en avait vu la friponnerie, je lui en donnais pour dix ans de tremblement de coeur ; ce regard, vous l'entendez, camarade ? (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  6. Ah, ah, ah, l'original homme, avec ses mérites qui ne lui coûteront rien ! (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  7. Prenez, Monsieur Colin, que vous êtes l'amant de Mademoiselle Colette ; parlez-lui d'amour, et elle vous répondra ; voyons. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  8. Voulez-vous que je lui dise que je l'aime ? (Acte 1, scène 10, COLETTE)
  9. Elle entend ce que je lui dis ; et moi, je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  10. Je lui baillerai bonne espérance, et je pardrai mon coeur à proportion que j'aurai le sian. (Acte 1, scène 10, COLETTE)
  11. Après ce soupir-là il deviendra fou, il ne dira plus que des extravagances ; quand vous verrez cela, vous vous rendrez, vous lui direz : je vous aime. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  12. Mon ami, tu fais ici la pluie et le beau temps ; fais durer le dernier, je t'en prie ; je suis né reconnaissant. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
  13. J'ai perdu mon coeur, une charmante personne me l'a pris, cela m'inquiète, et je viens lui demander ce qu'elle en veut faire. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  14. Le mien, pouponne, savez-vous ce qu'on en dit dans le monde, le nom qu'on lui donne ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  15. Il ne lui en reste pas une syllabe, vos beaux yeux l'ont dépouillé de tout ; je le renonce, et je plaide à présent pour en avoir un autre. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)

L'ÃŽLE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES (1727)

  1. Par vanité : celui-là est impayable. (Prologue, scène 1, LE MARQUIS)
  2. Nous voilà d'accord ; et pour achever de te prouver notre raison, va-t'en, par exemple ; chez une autre nation lui exposer ses ridicules, et y donner hautement la préférence à la tienne : elle ne sera pas assez forte pour soutenir cela, on te jettera par les fenêtres. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  3. Ici tu verras tout un peuple rire, battre des mains, applaudir à un spectacle où on se moque de lui, en le mettant bien au-dessous d'une autre nation qu'on lui compare. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. L'étranger qu'on y loue n'y rit pas de si bon coeur que lui, et cela est charmant. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  5. Il est moins neuf que celui des autres. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  6. Leur badinage n'est pas de commerce ; il y a quelque chose de rude, de violent, d'étranger à la véritable joie ; leur raison est sans complaisance, il lui manque cette douceur que nous avons, et qui invite ceux qui ne sont pas raisonnables à le devenir : chez eux, tout est sérieux, tout y est grave, tout y est pris à la lettre : on dirait qu'il n'y a pas encore assez longtemps qu'ils sont ensemble ; les autres hommes ne sont pas encore leurs frères, ils les regardent comme d'autres créatures. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  7. Nous en convenons, nous l'aidons à les trouver, nous lui en apprenons qu'il ne sait pas ; nous nous critiquons même par galanterie pour lui, ou par égard à sa faiblesse. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  8. Nous ne sommes plus chez nos quand il y est ; il faut presque échapper à ses yeux, quand nous sommes chez lui. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  9. Toute notre indulgence, tous nos éloges, toutes nos admirations, toute notre justice, est pour l'étranger ; enfin notre amour-propre n'en veut qu'à notre nation ; celui de tous les étrangers n'en veut qu'à nous, et le nôtre ne favorise qu'eux. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  10. Il y a là un grand homme qui les met dans sa poche ou sur le bout du doigt, et qui en porte cinquante ou soixante sur lui ; cela me réjouirait fort. (Prologue, scène 2, LE-CONSEILLER)
  11. Mais voilà un acteur qui passe ; demandons-lui de quoi il s'agit. (Prologue, scène 2, LE MARQUIS)
  12. Tenez, petites créatures, mettez-vous là en attendant que le gouverneur vienne vous voir : vous n'êtes plus à moi ; je vous ai donné à lui, adieu ; je vous reverrai encore, avant de m'en retourner chez moi. (Acte 1, scène 1, L'INSULAIRE)
  13. Non pas lé plus sage, mais lé moins frappé dé folie, et jé né m'en étonné pas ; lé champ dé vataillé dé l'extrabagancé, boyez-bous, c'est lé grand monde, et cé paysan né lé connaît pas, la folie né l'attrapé qué dé loin ; et boilà cé qui lui rend ici la taillé un peu plus longue. (Acte 1, scène 8, FONTIGNAC)
  14. En suivant lé dégré, j'arribe après lui, moi, plus pétit qué lui, mais plus grand qué les autres. (Acte 1, scène 8, FONTIGNAC)
  15. Tenez, il en sait le moyen, lui ; et je vous laisse ensemble. (Acte 1, scène 16, BLECTRUE)
  16. Lui-même. (Acte 3, scène 2, LE MÉDECIN)
  17. Dites-lui ce qu'il faut qu'il fasse pour redevenir comme il était. (Acte 3, scène 2, SPINETTE)
  18. Je lui ai déjà rendu mes grâce. (Acte 3, scène 3, BLAISE)
  19. Allons, ma maîtresse gémit ; permettez que je travaille à la tirer d'affaire ; je veux lui parler. (Acte 3, scène 3, SPINETTE)
  20. Ne lui parlez plus de cette malheureuse cour. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  21. Mettrai-je celui-là ? (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  22. Essayons de celui-ci ; je crois qu'il me rembrunit. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  23. Vous n'accordiez que la peau sur les os à celui qui était maigre. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  24. Il y avait un nez sur celui-ci qui l'empêchait d'être spirituel. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  25. Car je veux tout avoir, pour lui montrer quand alle sera guarie ; ça la fera rire. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  26. Ainsi, ma chère amie, si vous aimiez mon frère, ne faites point de façon de lui en parler. (Acte 3, scène 7, FLORIS)
  27. Toute sa famille lui ressemble. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  28. Mais cette inclination, on m'a dit qu'il faudrait que je l'avouasse à celui pour qui je l'aurais. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  29. Je vous réponds d'avance du plaisir que vous ferez à mon père quand vous lui déclarerez vos sentiments. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  30. Rien ne lui sera plus précieux que l'état où vous êtes, et que la durée de cet état par votre séjour ici. (Acte 3, scène 8, PARMEN?S)
  31. Il y aura dé la vésogne après lui ; car c'est une cervelle dé courtisan. (Acte 3, scène 9, FONTIGNAC)
  32. Monsieur a cru qué jé l'avais piqué, quand jé né faisais encore qu'approcher ma lancetté pour lui tirer lé mauvais sang que vous lui connaissez. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  33. Cé sont des paroles qui leur tombent dé la bouche ; des ritournelles, dont cependant l'inférieur va sé vantant, et qui lui donnent lé plaisir d'en devenir plus sot qu'à l'ordinaire. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  34. Que veux-tu que je lui réponde, dès qu'il a perdu tout respect pour un homme de ma condition ? (Acte 4, scène 3, LE COURTISAN)
  35. lui disiez-vous, jé n'estime à la cour personne autant qué vous ; jé m'en fais fort, jé lé dis partout, vous devez lé savoir ; cadédis, j'aime l'honnur, et vous en avez. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  36. Si vous appelez cela des vers, il en a fait contre nous tous en forme de requête, qu'il adressait au Gouverneur, en lui demandant sa liberté ; et j'y étais moi-même accommodé on ne peut pas mieux. (Acte 4, scène 4, BLECTRUE)
  37. Crois-moi, ne te joue point à lui. (Acte 4, scène 4, LE COURTISAN)
  38. Permettez, Monsieur, qué jé parle à Blaise, et lui présente une réquête dont voici lé sujet. (Acte 4, scène 7, FONTIGNAC)
  39. Vous lui faites honneur, et je suis charmé que vous l'aimiez. (Acte 4, scène 9, LE GOUVERNEUR)
  40. Tu lui parais un colosse, un géant. v.25 (Acte 4, scène 10, DUFRESNE)
  41. Auprès de lui tu te crois un géant. v.49 (Acte 4, scène 10, MADEMOISELLE JOUVENOT)
  42. L'or et l'argent de lui font un géant, v.61 (Acte 4, scène 10, LEGRAND)
  43. Tu lui parlais à chaque instant : v.72 (Acte 4, scène 10, MADEMOISELLE QUINAULT)

LA JOIE IMPRÉVUE (1760)

  1. Pasquin, me dit Monsieur votre père la veille de notre départ, je connais ton zèle, ton jugement et ta prudence ; ne quitte jamais mon fils, sers-lui de guide, gouverne ses actions et sa tête, regarde-le comme un dépôt que je te confie. (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  2. Je le lui promis bien, je lui en donnai ma parole : je me fondais sur votre docilité, et je me suis trompé. (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  3. Laissez-le dire ; je lui sais bon gré de sa méchante humeur, puisqu'elle vient de son zèle. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  4. Monsieur, cet argent qui est à deux pas d'ici, n'est pas à vous, il est à Monsieur votre père, et vous savez bien que son intention n'est pas que Monsieur le Chevalier y ait part ; il ne lui en destine pas une obole. (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
  5. Je crois que l'esprit lui tourne. (Acte 1, scène 2, DAMON)
  6. C'est que vous avez du coeur, et lui de l'adresse. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  7. T'a-t-on dit quelque chose de lui ? (Acte 1, scène 3, DAMON)
  8. Le pupille ne manquera de se transporter chez Monsieur Raffle, procureur, pour lui remettre des papiers. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  9. Tu me fais grand plaisir de me rappeler cette lettre ; voilà de quoi m'introduire chez Madame Dorville, et j'irai la lui remettre au retour de chez mon banquier : je pars, ne t'écarte pas. (Acte 1, scène 3, DAMON)
  10. Monsieur, comme vous en rapporterez le reste de votre argent, je vous demande en grâce que je le voie avant que vous le jouiez, je serais bien aise de lui dire adieu. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  11. Lui parles-tu quelquefois de moi ? (Acte 1, scène 4, DAMON)
  12. Il y a quelques jours qu'il lui échappa qu'elle avait des vues, et c'est sur quoi nous raisonnions tantôt, Constance et moi, de façon qu'elle est fort inquiète, et de temps en temps, nous sommes toutes deux tentées de vous laisser là. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  13. Que n'écrit-il à son père qu'il nous aime, et que nous lui convenons ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  14. Mais, ma foi, il lui ressemble trop, c'est lui-même. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  15. Jouer, contre le premier venu, un argent dont je lui avais marqué l'emploi ! (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  16. Monsieur, si vous saviez les remontrances que je lui ai faites ! (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  17. Doucement, il mérite les noms que tu lui donnes, mais ce n'est pas à toi à les lui donner. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  18. Monsieur, il ne les mérite pas non plus ; et je ne les lui donnais que par complaisance pour votre colère et pour ma justification : mais la vérité est que c'est un fort estimable jeune homme, qui n'a joué que par politesse, et qui n'a perdu que par malheur. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  19. Il me l'a toujours paru, et j'avoue que jusqu'ici je n'ai rien vu que de louable en lui ; je voulais achever de le connaître : il est jeune, il a fait une faute, il n'y a rien d'étonnant, et je la lui pardonne, pourvu qu'il la sente ; c'est ce qui décidera de son caractère : ce sera un peu d'argent qu'il m'en coûtera, mais je ne le regretterai point si son imprudence le corrige. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  20. Ce soir même, pendant le bal qu'on doit donner ici, et où se doit trouver un certain Chevalier qui lui a gagné son argent, et qui est homme à lui gagner le reste. (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  21. Le Chevalier et lui seront-ils masqués ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  22. Garde-toi, surtout, de dire à mon fils que je suis ici, je te le défends, et remets-lui cette lettre comme venant de la poste ; mais ce n'est pas là tout : on m'a dit aussi qu'il voit souvent dans ce jardin une jeune personne qui vient s'y promener avec sa mère ; est-ce qu'il l'aime ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  23. Je la connais, cette Madame Dorville, et il faut que mon fils ne lui ait pas rendu la lettre que je lui ai écrite, puisqu'il ne la voit pas chez elle. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  24. Il l'avait oubliée, et il doit la lui remettre à son retour ; mais, Monsieur, cette Madame Dorville est-elle bien de vos amies ? (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  25. Tu diras à ton maître, de la part de Madame Dorville, qu'elle le prie de ne plus parler à Constance, que c'est une liberté qui lui déplaît, et qu'il s'en abstiendra, s'il est galant homme ; ce dont l'impudence du valet fait que je doute. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  26. Tout bien examiné, je lui crois pourtant l'esprit en mauvais état. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  27. Madame Dorville s'emporte, et prétend que nous supprimions tout commerce avec elle ; notre fréquentation dans le jardin n'est pas de son goût, dit-elle ; elle s'imagine que nous lui déplaisons, cette bonne femme ! (Acte 1, scène 8, PASQUIN)
  28. Monsieur, ne lui trouvez-vous pas dans les yeux quelque chose d'égaré ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  29. Je vais la lui remettre, dès que j'aurai porté mon argent chez moi. (Acte 1, scène 9, DAMON)
  30. Lisette, dites-lui qu'il se retire. (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  31. Ma fille, vous aurait-il entendu dire quelque chose qui ait pu lui donner cette idée ? (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  32. Retirons-nous, puisqu'il n'y a pas moyen de se défaire de lui. (Acte 1, scène 10, MADAME DORVILLE)
  33. Dis-moi naturellement : ma fille a-t-elle de l'inclination pour lui ? (Acte 1, scène 12, MADAME DORVILLE)
  34. Ma foi, tenez, c'est lui qu'elle choisirait, si elle était sa maîtresse. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  35. Si vous me consultez, je lui donne ma voix ; je le choisirais pour moi. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  36. C'est positivement à lui que je destinais Constance. (Acte 1, scène 12, MADAME DORVILLE)
  37. Je vous promets le secret ; il faut que Pasquin soit instruit, et qu'il ait eu ses raisons pour m'avoir tu ce qu'il sait ; je ne m'étonne plus que mes injures l'aient tant diverti ; je lui ai donné la comédie, et je prétends qu'il me la rende. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  38. Celui que vous me destinez feindra peut-être plus d'amour qu'il n'en aura ; je n'en aurai peut-être point pour lui, quelque envie que j'aie d'en avoir ; cela ne dépend pas de nous. (Acte 1, scène 13, CONSTANCE)
  39. Il n'y a que lui qui puisse t'avoir révélé cela. (Acte 1, scène 16, PASQUIN)
  40. Celui que j'épouse à ta place est jaloux, ne te montre plus. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  41. C'est le Chevalier qui vient pour jouer avec mon maître, et qui lui gagnerait le reste de son argent ; je vais tâcher de l'amuser, pour l'empêcher d'aller joindre Damon ; mais reviens, si tu peux, dans un instant, pour m'aider à le retenir. (Acte 1, scène 16, PASQUIN)
  42. Vraiment, celui-ci n'avait garde de manquer. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  43. Cela vous plaît à dire ; ce sera lui qui jouera ; tout le hasard sera de son côté, toute la fortune du vôtre ; vous ne jouez pas, vous, vous gagnez. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  44. C'est que je suis plus heureux que lui. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR ORGON)
  45. Ne restez pas ici avec lui, de peur que le Chevalier, qui va sans doute arriver, ne vous trouve ensemble. (Acte 1, scène 17, PASQUIN)
  46. Quel appétit je lui donne ! (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  47. Non, mais qui vous empêchera d'avoir celui de mon maître. (Acte 1, scène 19, PASQUIN)
  48. C'est que je n'ai qu'un quart_d_heure à lui donner. (Acte 1, scène 19, LE CHEVALIER)
  49. Vous m'arrachez des larmes, en me parlant de lui ; mais je veux savoir avec qui j'ai joué : êtes-vous digne du discours que vous me tenez ? (Acte 1, scène 21, DAMON)
  50. Mon père, laissez-moi encore vous jurer à genoux que je suis pénétré de vos bontés ; que vos ordres, que vos moindres volontés me seront désormais sacrés ; que ma soumission durera autant que ma vie, et que je ne vois point de bonheur égal à celui d'avoir un père qui vous ressemble. (Acte 1, scène 21, DAMON)
  51. Voilà qui est fort touchant ; mais j'allais lui donner sa revanche ; j'offre de vous la donner à vous-même. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  52. Mais ce n'est pas de lui dont je parle. (Acte 1, scène 22, CONSTANCE)

L'ÉPREUVE (1740)

  1. Je n'ai vu cette Lisette-là que deux ou trois fois ; mais comme elle était jolie, je lui en ai conté tout autant de fois que je l'ai vue, et cela vous grave dans l'esprit d'une fille. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. Tout le remède que j'y sache, c'est de payer d'effronterie, et de lui persuader qu'elle se trompe. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  3. Non, il n'a pas encore été question du mot d'amour entre elle et moi ; je ne lui ai jamais dit que je l'aime ; mais toutes mes façons n'ont signifié que cela ; toutes les siennes n'ont été que des expressions du penchant le plus tendre et le plus ingénu. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  4. Je tombai malade trois jours après mon arrivée ; j'ai été même en quelque danger, je l'ai vue inquiète, alarmée, plus changée que moi ; j'ai vu des larmes couler de ses yeux, sans que sa mère s'en aperçut et, depuis que la santé m'est revenue, nous continuons de même ; je l'aime toujours, sans le lui dire, elle m'aime aussi, sans m'en parler, et sans vouloir cependant m'en faire un secret ; son coeur simple, honnête et vrai, n'en sait pas davantage. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  5. Votre parenté avec lui n'ajoute rien à l'obligation que je vous ai. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  6. Ce n'est pas tout à fait cela, écoutez-moi, je prétends, vous dis-je, que vous vous proposiez pour Angélique, indépendamment du mari que je lui offrirai ; si elle vous accepte, comme alors je n'aurai fait aucun tort à votre amour, je ne vous donnerai rien ; si elle vous refuse, les douze mille francs sont à vous. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  7. Vous me surprenez, je ne m'en suis pas aperçu, vous vous trompez ; en tout cas, si elle ne veut pas de vous, souvenez-vous de lui faire ce petit reproche-là, je serais bien aise de savoir ce qui en est, par pure curiosité. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  8. Mais je vous ordonne une chose ; c'est de ne lui dire que vous l'aimez qu'après qu'Angélique se sera expliquée sur votre compte ; il ne faut pas que Lisette sache vos desseins auparavant. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  9. Voici un homme qui est de bonne volonté pour elle, qui a grande envie de l'épouser, et je lui demandais si elle avait de l'inclination pour lui ; qu'en pensez-vous ? (Acte 1, scène 3, LUCIDOR)
  10. La tête lui tourne, ou il y a là quelque chose que je n'entends pas. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  11. Quoi qu'il en soit, j'ai aussi un parti à lui offrir, mais un très bon parti, il s'agit d'un homme du monde, et voilà pourquoi je m'informe si elle n'aime personne. (Acte 1, scène 3, LUCIDOR)
  12. Lui ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  13. Ne serait-ce pas lui, par hasard, que vous vous imaginez être l'homme en question, tout grand seigneur qu'il est par ses richesses ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  14. Bon, lui ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  15. Tenez, le voilà lui-même. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  16. Il me demandera en ce qu'il lui plaira, mais, en un mot, tous ces gens-là me déplaisent depuis le premier jusqu'au dernier, principalement lui, qui me reprochait, l'autre jour, que nous nous parlions trop souvent tous deux, comme s'il n'était pas bien naturel de se plaire plus en votre compagnie qu'en la sienne ; que cela est sot ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  17. Vous aurez le sien, Angélique, je vous en assure, je le connais ; c'est tout comme s'il vous le disait lui-même. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  18. À lui, ma chère Lisette, à lui-même, et je l'attends. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  19. À lui, dites-vous ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  20. Et quel est donc cet homme qui s'appelle lui par excellence ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  21. Je n'ai vu que Monsieur Lucidor, et ce n'est pas lui qui vous épouse. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  22. Je reviens, belle Angélique ; en allant chez votre mère, j'ai trouvé Monsieur qui arrivait, et j'ai cru qu'il n'y avait rien de plus pressé que de vous l'amener ; c'est lui, c'est ce mari pour qui vous êtes si favorablement prévenue, et qui, par le rapport de nos caractères, est en effet un autre moi-même ; il m'a apporté aussi le portrait d'une jeune et jolie personne qu'on veut me faire épouser à Paris. (Acte 1, scène 10, LUCIDOR)
  23. Si la charmante Angélique daignait seulement jeter un regard sur moi, je crois que je ne lui ferais point de peur, et peut-être y reviendrait-elle : on s'accoutume aisément à me voir, j'en ai l'expérience, essayez-en. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
  24. Lisette, tenez compagnie à Monsieur, je lui demande pardon, je ne me sens pas bien ; j'étouffe, et je vais me retirer dans ma chambre. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
  25. C'est Frontin, c'est lui-même. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  26. Je ne dis plus mot, mais j'avoue que je vous ai pris pour Frontin, et il faut que je me fasse toute la violence du monde pour m'imaginer que ce n'est point lui. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  27. J'ai tort, mais tu lui ressembles si fort !... (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  28. La nature pouvait se passer de lui donner le double de la mienne, et c'est un affront qu'elle m'a fait, mais ce n'est pas votre faute ; parlons de votre maîtresse. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  29. Monsieur, n'y ayez point de regret ; celui pour qui je vous prenais est un garçon fort aimable, fort amusant, plein d'esprit et d'une très jolie figure. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  30. Non, Monsieur, c'est à votre copie, et je voulais dire qu'il aurait grand tort de me tromper ; car je voudrais de tout mon coeur que ce fût lui ; je crois qu'il m'aimait, et je le regrette. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  31. Vraiment, il n'y a rien là de surprenant ; dès qu'on se ressemble, on a le même son de voix, et volontiers les mêmes inclinations ; il vous aimait, dites-vous, et je ferais comme lui, sans l'extrême distance qui nous sépare. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  32. Je m'y suis pris de toutes façons, et ce n'est pas lui sans doute, mais il n'y a jamais rien eu de pareil. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  33. Quand ce serait lui, au reste, Maître Blaise est bien un autre parti, s'il m'aime. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  34. En tout cas, j'ai un avis à vous donner ; c'est qu'Angélique ne paraît pas disposée à accepter le mari que Monsieur Lucidor lui destine, et qui est ici, et que si, dans ces circonstances, vous continuez à la rechercher, apparemment vous l'obtiendrez. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  35. Voilà Madame Argante et Monsieur Lucidor ; il est apparemment question du mariage d'Angélique avec l'amant qui lui est venu ; la mère voudra qu'elle l'épouse ; et si elle obéit, comme elle y sera peut-être obligée, il ne sera plus nécessaire que vous la demandiez ; ainsi, retirez-vous, je vous prie. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  36. Allez, Lisette, dites-lui que je lui ordonne de venir tout à l'heure. (Acte 1, scène 14, MADAME-ARGANTE)
  37. Il faut avoir la bonté de lui pardonner ces premiers mouvements-là, Monsieur, ce ne sera rien. (Acte 1, scène 14, MADAME ARGANTE)
  38. Vous avez beau dire, on a eu tort de m'exposer à cette aventure-ci ; il est fâcheux à un galant homme, à qui tout Paris jette ses filles à la tête, et qui les refuse toutes, de venir lui-même essuyer les dédains d'une jeune citoyenne de village, à qui on ne demande précisément que sa figure en mariage. (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  39. Il n'est pas si aisé de vous quitter, Angélique ; mais je vous débarrasserai de lui. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  40. Un homme qui lui faisait sa fortune ! (Acte 1, scène 17, LISETTE)
  41. Je lui en trouverai d'autres ; reprenez ceux-ci. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  42. Je pleure tous les malades que je vois, je pleure pour tout ce qui est en danger de mourir ; si mon oiseau mourait devant moi, je pleurerais ; dira-t-on que j'ai de l'amour pour lui ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  43. Puisqu'on m'obstine, c'est justement lui qui parle, cet indigne. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  44. Oui, c'est lui, je vous dis que c'est lui ! (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  45. Je n'en sais rien ; mais si jamais je viens à aimer quelqu'un, ce ne sera pas moi qui lui chercherai des filles en mariage, je le laisserai plutôt mourir garçon. (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
  46. Ce portrait n'est qu'une feinte ; c'est celui d'une soeur que j'ai. (Acte 1, scène 21, LUCIDOR)
  47. Ma reine, puisque vous aimiez tant Frontin, et que je lui ressemble, j'ai envie de l'être. (Acte 1, scène 22, FRONTIN)

LES SINCÈRES (1747)

  1. Dites-lui qu'actuellement elle achève une lettre qu'elle voudrait bien qu'il envoyât à Paris porter avec les siennes, entendez-vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Nous y voilà ; je me doutais bien que je ne lui étais pas indifférent ; cela était trop difficile. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Ce garçon-là ne m'aime point : je puis me fier à lui. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Son but n'est pas de persuader qu'il vaut mieux que les autres, mais qu'il est autrement fait qu'eux ; qu'il ne ressemble qu'à lui. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. Ordinairement, vous fâchez les autres en leur disant leurs défauts ; vous le chatouillez, lui, vous le comblez d'aise en lui disant les siens ; parce que vous lui procurez le rare honneur d'en convenir ; aussi personne ne dit-il tant de mal de lui que lui-même ; il en dit plus qu'il n'en sait. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  6. Je l'ai entendu s'accuser d'être avare, lui qui est libéral ; sur quoi on lève les épaules, et il triomphe. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  7. Il est connu partout pour homme de coeur, et je ne désespère pas que quelque jour il ne dise qu'il est poltron ; car plus les médisances qu'il fait de lui sont grosses, et plus il a de goût à les faire, à cause du caractère original que cela lui donne. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Brouillez-vous avec lui, la recette est sûre ; vanter son ami, cela est trop peuple : mais louer son ennemi, le porter aux nues, voilà le beau ! (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. L'autre jour, un homme contre qui il avait un procès presque sûr vint lui dire : Tenez, ne plaidons plus, jugez vous-même, je vous prends pour arbitre, je m'y engage. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  10. Là-dessus voilà mon homme qui s'allume de la vanité d'être extraordinaire ; le voilà qui pèse, qui prononce gravement contre lui, et qui perd son procès pour gagner la réputation de s'être condamné lui-même : il fut huit jours enivré du bruit que cela fit dans le monde. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  11. À propos, puisque voilà Ergaste, parle-lui de la lettre de Madame la Marquise. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  12. Madame la Marquise vous prie de n'envoyer votre commissionnaire à Paris qu'après qu'elle lui aura donné une lettre. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  13. Conserve-lui ces bons sentiments, nous en ferons quelque chose. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  14. Pas encore, j'ai différé jusqu'ici de le lui dire. (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  15. Lui trouvez-vous plus d'esprit qu'à moi ? (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  16. L'un était un jeune homme de vingt-huit à trente ans, un fat toujours agité du plaisir de se sentir fait comme il est ; il ne saurait s'accoutumer à lui ; aussi sa petite âme n'a-t-elle qu'une fonction, c'est de promener son corps comme la merveille de nos jours ; c'est d'aller toujours disant : Voyez mon enveloppe, voilà l'attrait de tous les coeurs, voilà la terreur des maris et des amants, voilà l'écueil de toutes les sagesses. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  17. Il a parlé d'un mariage qui a pensé se conclure pour lui ; mais que trois ou quatre femmes jalouses, désespérées et méchantes, ont trouvé sourdement le secret de faire manquer : cependant il ne sait pas encore ce qui arrivera ; il n'y a que les parents de la fille qui se soient dédits, mais elle n'est pas de leur avis. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  18. Un fat se doute toujours un peu qu'il l'est ; et comme il a peur qu'on ne s'en doute aussi, il biaise, il est fat le plus modestement qu'il lui est possible ; et c'est justement cette modestie-là qui rend sa fatuité sensible. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  19. À côté de lui était une nouvelle mariée, d'environ trente ans, de ces visages d'un blanc fade, et qui font une physionomie longue et sotte ; et cette nouvelle épousée, telle que je vous la dépeins, avec ce visage qui, à dix ans, était antique, prenait des airs enfantins dans la conversation ; vous eussiez dit d'une petite fille qui vient de sortir de dessous l'aile de père et de mère ; figurez-vous qu'elle est toute étonnée de la nouveauté de son état ; elle n'a point de contenance assurée ; ses innocents appas sont encore tout confus de son aventure ; elle n'est pas encore bien sûre qu'il soit honnête d'avoir un mari ; elle baisse les yeux quand on la regarde ; elle ne croit pas qu'il lui soit permis de parler si on ne l'interroge ; elle me faisait toujours une inclination de tête en me répondant, comme si elle m'avait remerciée de la bonté que j'avais de faire comparaison avec une personne de son âge ; elle me traitait comme une mère, moi, qui suis plus jeune qu'elle, ah, ah, ah ! (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  20. Vis-à-vis de la petite fille de trente ans, était une assez grosse et grande femme de cinquante à cinquante-cinq ans, qui nous étalait glorieusement son embonpoint, et qui prend l'épaisseur de ses charmes pour de la beauté ; elle est veuve, fort riche, et il y avait auprès d'elle un jeune homme, un cadet qui n'a rien, et qui s'épuise en platitudes pour lui faire sa cour. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  21. Suivez Madame, elle va vous donner une lettre, que vous remettrez à celui que je fais partir pour Paris. (Acte 1, scène 5, ERGASTE)
  22. Il est lui-même chez Madame qui attend la lettre. (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  23. Quant à Mademoiselle, son coeur est allé à Dubois, c'est lui qui le possède. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  24. Et que savez-vous si je voudrai de lui ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  25. Madame a raison, tu ne lui ferais pas là un grand présent. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  26. L'opiniâtreté de cet impudent m'a choqué, et j'espère que tu voudras bien t'en défaire ; et s'il le faut, je t'en ferai prier par la Marquise, sans lui dire ce dont il s'agit. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  27. Je te demande grâce pour lui, et je suis sûr que la Marquise te la demandera elle-même. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  28. L'expression est grande et magnifique assurément : mais je lui trouve un défaut ; c'est qu'elle me glace, et vous ne la prononcez jamais que je ne sois tentée d'être aussi muette qu'une idole. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  29. Un homme qui aime une femme raisonnable ne dit point : Je soupire ; ce mot n'est pas assez sérieux pour lui, pas assez vrai ; il dit : Je vous aime ; je voudrais bien que vous m'aimassiez ; je suis bien mortifié que vous ne m'aimiez pas : voilà tout, et il n'y a que cela dans votre coeur non plus. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  30. Je viens d'écrire à mon frère à Paris ; savez-vous ce que je lui mande ? (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  31. Ce n'est pas là tout ; je lui marque encore une chose. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  32. Ne vous travaillez plus à nous évaluer ; mettez-vous l'esprit en repos ; je lui cède, j'en ferai un astre, si vous voulez. (Acte 1, scène 12, MARQUISE)
  33. Ce que je veux apprendre à Monsieur, c'est que Frontin dit qu'il est arrivé dans le temps que Dorante se fâchait, s'emportait contre lui en faveur de Madame. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  34. Voilà où l'oracle s'est trop avancé ; je ne justifierai point votre estime : j'en suis fâchée ; mais je connais Araminte, et je n'irai point confirmer aussi une décision qui lui tournerait la tête ; car elle est si sotte : je gage qu'elle vous aura cru, et il n'y aurait plus moyen de vivre avec elle. (Acte 1, scène 13, MARQUISE)
  35. Qu'il est plus doux, plus complaisant, qu'il a la mine un peu plus distinguée, et qu'il pense plus modestement de lui que vous ; mais que vous plaisez davantage. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  36. J'ai tort aussi, très tort : mais ce qui me surprend, c'est qu'une figure aussi chétive que la mienne, qu'un homme aussi désagréable, aussi revêche, aussi sottement infatué de lui-même, ait pu gagner votre coeur. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  37. Personne ne viendra-t-il me délivrer de lui ? (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  38. Madame, je ne lui en dirai plus rien. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  39. Il n'est pas question de plaisanter, peu m'importe ce que je suis à cet égard ; ce n'est pas l'intérêt que j'y prends qui me fait parler, pourvu que mes amis me croient le coeur bon et l'esprit bien fait, je les quitte du reste : mais qu'un homme que je voulais estimer, dont je voulais être sûre, m'ait regardée comme une femme dont il croyait que ses flatteries démonteraient la petite cervelle, voilà ce que je lui reproche. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  40. Ergaste est un extravagant, la tête lui tourne ; cet esprit-là ne fera pas bonne fin. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  41. Lui ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  42. Je ne lui donne pas six mois sans avoir besoin d'être enfermé. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  43. Écoutez-moi, Lisette ; le notaire d'ici est actuellement dans mon cabinet qui m'arrange des papiers ; allez lui dire qu'il tienne tout prêt un contrat de mariage. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  44. Dites-lui que je les lui rends dans la salle où je suis. (Acte 1, scène 19, ERGASTE)

LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD (1730)

  1. C'est que j'ai cru que, dans cette occasion-ci, vos sentiments ressembleraient à ceux de tout le monde ; Monsieur votre père me demande si vous êtes bien aise qu'il vous marie, si vous en avez quelque joie : moi je lui réponds qu'oui ; cela va tout de suite ; et il n'y a peut-être que vous de fille au monde, pour qui ce oui-là ne soit pas vrai ; le non n'est pas naturel. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Mon coeur est fait comme celui de tout le monde ; de quoi le vôtre s'avise-t-il de n'être fait comme celui de personne ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Quoi, vous n'épouserez pas celui qu'il vous destine ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Ma foi, Madame, c'est qu'il est heureux qu'un amant de cette espèce-là veuille se marier dans les formes ; il n'y a presque point de fille, s'il lui faisait la cour, qui ne fût en danger de l'épouser sans cérémonie ; aimable, bien fait, voilà de quoi vivre pour l'amour ; sociable et spirituel, voilà pour l'entretien de la société : Pardi, tout en sera bon, dans cet homme-là, l'utile et l'agréable, tout s'y trouve. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. Tu ne sais ce que tu dis ; dans le mariage, on a plus souvent affaire à l'homme raisonnable qu'à l'aimable homme ; en un mot, je ne lui demande qu'un bon caractère, et cela est plus difficile à trouver qu'on ne pense. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  6. On loue beaucoup le sien, mais qui est-ce qui a vécu avec lui ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  7. Ergaste s'est marié ; sa femme, ses enfants, son domestique, ne lui connaissent encore que ce visage-là, pendant qu'il promène partout ailleurs cette physionomie si aimable que nous lui voyons, et qui n'est qu'un masque qu'il prend au sortir de chez lui. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  8. Eh bien chez lui, c'est un homme qui ne dit mot, qui ne rit ni qui ne gronde ; c'est une âme glacée, solitaire, inaccessible ; sa femme ne la connaît point, n'a point de commerce avec elle, elle n'est mariée qu'avec une figure qui sort d'un cabinet, qui vient à table, et qui fait expirer de langueur, de froid et d'ennui, tout ce qui l'environne. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  9. Qui est-ce qui croit que sa femme est à plaindre avec lui ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  10. C'est que j'entretenais Lisette du malheur d'une femme maltraitée par son mari ; je lui citais celle de Tersandre, que je trouvai l'autre jour fort abattue, parce que son mari venait de la quereller, et je faisais là-dessus mes réflexions. (Acte 1, scène 2, SILVIA)
  11. Dorante vient pour t'épouser ; dans le dernier voyage que je fis en province, j'arrêtai ce mariage-là avec son père, qui est mon intime et mon ancien ami ; mais ce fut à condition que vous vous plairiez à tous deux, et que vous auriez entière liberté de vous expliquer là-dessus ; je te défends toute complaisance à mon égard : si Dorante ne te convient point, tu n'as qu'à le dire, et il repart ; si tu ne lui convenais pas, il repart de même. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  12. Viendra-t-il en partie de masque, lui donnerez-vous le bal ? (Acte 1, scène 4, MARIO)
  13. "Je ne sais au reste ce que vous penserez d'une imagination qui est venue à mon fils ; elle est bizarre, il en convient lui-même, mais le motif est pardonnable et même délicat ; c'est qu'il m'a prié de lui permettre de n'arriver d'abord chez vous que sous la figure de son valet, qui de son côté fera le personnage de son maître." (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  14. Franchement, je ne haïrais pas de lui plaire sous le personnage que je joue, je ne serais pas fâchée de subjuguer sa raison, de l'étourdir un peu sur la distance qu'il y aura de lui à moi ; si mes charmes font ce coup-là, ils me feront plaisir, je les estimerai. (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  15. Eh bien, l'honneur de lui plaire ne me sera pas inutile ; les valets sont naturellement indiscrets, l'amour est babillard, et j'en ferai l'historien de son maître. (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  16. Lisette s'habille, et, dans son miroir, nous trouve très imprudents de lui livrer Dorante, elle aura bientôt fait. (Acte 1, scène 5, SILVIA)
  17. Je cherche Monsieur Orgon, n'est-ce pas à lui à qui j'ai l'honneur de faire la révérence ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  18. Oui, mon ami, c'est à lui-même. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR-ORGON)
  19. Monsieur, vous avez sans doute reçu de nos nouvelles, j'appartiens à Monsieur Dorante, qui me suit, et qui m'envoie toujours devant vous assurer de ses respects, en attendant qu'il vous en assure lui-même. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  20. Je voulais te parler de lui aussi, et j'espère que tu voudras bien me dire confidemment ce qu'il est ; ton attachement pour lui m'en donne bonne opinion, il faut qu'il ait du mérite puisque tu le sers. (Acte 1, scène 7, SILVIA)
  21. Rien, je lui dis seulement que je vais faire descendre Monsieur Orgon. (Acte 1, scène 8, SILVIA)
  22. Dites-lui que je l'attends avec affection. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  23. Je vous le répète encore, le coeur de Dorante va bien vite ; tenez, actuellement je lui plais beaucoup, ce soir il m'aimera, il m'adorera demain ; je ne le mérite pas, il est de mauvais goût, vous en direz ce qu'il vous plaira ; mais cela ne laissera pas que d'être ; voyez-vous, demain je me garantis adorée. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  24. En bien, quand tu lui parleras, dis-lui que tu soupçonnes ce valet de la prévenir contre son maître ; et si elle se fâche, ne t'en inquiète point, ce sont mes affaires. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-ORGON)
  25. Vous vous trompez, prodige de nos jours, un amour de votre façon ne reste pas longtemps au berceau ; votre premier coup d'oeil a fait naître le mien, le second lui a donné des forces et le troisième l'a rendu grand garçon ; tâchons de l'établir au plus vite, ayez soin de lui puisque vous êtes sa mère. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  26. En attendant qu'il soit pourvu, donnez-lui seulement votre belle main blanche, pour l'amuser un peu. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  27. Madame, sans lui j'allais vous dire de belle choses, et je n'en trouverai plus que de communes à cette heure, hormis mon amour qui est extraordinaire. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  28. Mais à propos de mon amour, quand est-ce que le vôtre lui tiendra compagnie ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  29. Eh bien, je vous charge de lui dire mes dégoûts, et de l'assurer qu'ils sont invincibles ; je ne saurais me persuader qu'après cela il veuille pousser les choses plus loin. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  30. C'est que je me méfie de lui, car il est raisonneur. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  31. Moi, je vous querelle pour lui ! (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  32. J'ai bonne opinion de lui ! (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  33. Je frissonne encore de ce que je lui ai entendu dire ; avec quelle impudence les domestiques ne nous traitent-ils pas dans leur esprit ? (Acte 2, scène 8, SILVIA)
  34. Voici Bourguignon, voilà cet objet en question pour lequel je m'emporte ; mais ce n'est pas sa faute, le pauvre garçon, et je ne dois pas m'en prendre à lui. (Acte 2, scène 8, SILVIA)
  35. Quand tu l'aurais, tu ne le saurais pas, et je ferais si bien que je ne le saurais pas moi-même : tenez, quelle idée il lui vient là ! (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  36. Je ne saurais empêcher ce garçon de se mettre à genoux, Monsieur, je ne suis pas en état de lui en imposer, je pense. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  37. Le galant Bourguignon, dont je ne savais pas l'épithète, ne me parle pas de lui. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  38. Cependant, on prétend que c'est lui qui le détruit auprès de toi, et c'est sur quoi j'étais bien aise de te parler. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR-ORGON)
  39. Ce n'est pas la peine, mon père, et personne au monde que son maître ne m'a donné l'aversion naturelle que j'ai pour lui. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  40. Puisque j'ai eu la complaisance de vous permettre votre déguisement, il faut, s'il vous plaît, que vous ayez celle de suspendre votre jugement sur Dorante, et de voir si l'aversion qu'on vous a donnée pour lui est légitime. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR-ORGON)
  41. Ce babillard qui vient de sortir ne t'a pas un peu dégoûtée de lui ? (Acte 2, scène 11, MARIO)
  42. M'a dégoûtée de lui, dégoûtée ! (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  43. Quoi, parce que je suis équitable, que je veux qu'on ne nuise à personne, que je veux sauver un domestique du tort qu'on peut lui faire auprès de son maître, on dit que j'ai des emportements, des fureurs dont on est surprise : un moment après un mauvais esprit raisonne, il faut se fâcher, il faut la faire taire, et prendre mon parti contre elle à cause de la conséquence de ce qu'elle dit ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  44. N'as-tu pas été obligée, pour le faire lever, de lui dire qu'il ne te déplaisait pas ?. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR-ORGON)
  45. Sache que celui qui est avec ta maîtresse n'est pas ce qu'on pense. (Acte 2, scène 12, DORANTE)
  46. Cachons-lui qui je suis... (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  47. Un coeur qui m'a choisie dans la condition où je suis, est assurément bien digne qu'on l'accepte, et je le payerais volontiers du mien, si je ne craignais pas de le jeter dans un engagement qui lui ferait tort. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  48. De lui, vous dis-je, je viens de l'apprendre tout à l'heure, il sort, il me l'a dit lui-même. (Acte 2, scène 13, SILVIA)
  49. Ayez compassion de ma bonne aventure, ne portez point guignon à mon bonheur qui va son train si rondement, ne lui fermez point le passage. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  50. Quelle imagination il lui prend ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  51. Accommodons-nous : cette demoiselle m'adore, elle m'idolâtre ; si je lui dis mon état de valet, et que, nonobstant, son tendre coeur soit toujours friand de la noce avec moi, ne laisserez-vous pas jouer les violons ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  52. Elle est si aimable, qu'on aurait de la peine à ne lui pas parler d'amour. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  53. Comment reçoit-elle ce que vous lui dites ? (Acte 3, scène 2, MARIO)
  54. Du goût pour lui ! (Acte 3, scène 2, MARIO)
  55. Lisette sait tout le bien que je lui veux, et n'y paraît pas sensible ; mais j'espère que la raison me gagnera son coeur. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  56. Son indifférence pour moi, malgré tout ce que je lui offre, doit te consoler du sacrifice que tu me feras... (Acte 3, scène 2, MARIO)
  57. Mais que vous a-t-il dit dans le petit entretien que vous avez eu tête à tête avec lui ? (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  58. Je ne suis pas fâché qu'il soit la dupe de son propre stratagème, et d'ailleurs, à le bien prendre il n'y a rien de si flatteur ni de plus obligeant pour lui que tout ce que tu as fait jusqu'ici ; ma fille ; mais en voilà assez. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  59. Dorante et moi, nous sommes destinés l'un à l'autre, il doit m'épouser ; si vous saviez combien je lui tiendrai compte de ce qu'il fait aujourd'hui pour moi, combien mon coeur gardera le souvenir de l'excès de tendresse qu'il me montre ! (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  60. Ses fers seront plus dorés qu'il ne pense ; mais je lui crois l'âme en peine, et j'ai pitié de ce qu'il souffre. (Acte 3, scène 4, MARIO)
  61. Ce qui lui en coûte à se déterminer ne me le rend que plus estimable : il pense qu'il chagrinera son père en m'épousant, il croit trahir sa fortune et sa naissance. (Acte 3, scène 4, SILVIA)
  62. Attends, j'y mets pourtant une petite restriction ; c'est qu'il faudrait, pour nous disculper de ce qui arrivera, que tu lui dises un peu qui tu es. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-ORGON)
  63. Mais si je le lui dis un peu, il le saura tout à fait. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  64. Mais vous me pressiez sur notre mariage, et mon père ne m'avait pas encore permis de vous répondre ; je viens de lui parler, et j'ai son aveu pour vous dire que vous pouvez lui demander ma main quand vous voudrez. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  65. Avant que je la demande à lui, souffrez que je la demande à vous ; je veux lui rendre mes grâces de la charité qu'elle aura de vouloir bien entrer dans la mienne qui en est véritablement indigne. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  66. Chère petite main rondelette et potelée, je vous prends sans marchander, je ne suis pas en peine de l'honneur que vous me ferez, il n'y a que celui que je vous rendrai qui m'inquiète. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  67. Madame, votre amour est-il d'une constitution bien robuste, soutiendra-t-il bien la fatigue que je vais lui donner, un mauvais gîte lui fait-il peur ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  68. Lui dirai-je que je m'appelle Arlequin ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  69. C'est lui qui est mon capitaine. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  70. Il y a une heure que je lui demande grâce, et que je m'épuise en humilités pour cet animal-là ! (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  71. Eh bien, tu quittes la fille d'Orgon, lui as-tu dit qui tu étais ? (Acte 3, scène 7, DORANTE)
  72. Quand je lui ai dit que je m'appelais Arlequin, et que j'avais un habit d'ordonnance : Eh bien mon ami, m'a-t-elle dit, chacun a son nom dans la vie, chacun a son habit, le vôtre ne vous coûte rien, cela ne laisse pas que d'être gracieux. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  73. J'ai eu beau décrier votre valet et prendre sa conscience à témoin de son peu de mérite, j'ai eu beau lui représenter qu'on pouvait du moins reculer le mariage, il ne m'a pas seulement écoutée ; je vous avertis même qu'on parle d'envoyer chez le notaire, et qu'il est temps de vous déclarer. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  74. Ah, voilà qui est fini, il s'en va, je n'ai pas tant de pouvoir sur lui que je le croyais : mon frère est un maladroit, il s'y est mal pris, les gens indifférents gâtent tout. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  75. Feignons de sortir, afin qu'il m'arrête : il faut bien que notre réconciliation lui coûte quelque chose. (Acte 3, scène 8, SILVIA)

LA PROVINCIALE (1750)

  1. Elle me paraît faite pour la lettre que je lui ai écrite, en supposant que je ne la visse pas chez vous, et qu'elle ne refusera pas de prendre de votre main. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  2. Mais comme, d'un autre côté, la fortune lui donne de grands avantages sur une dame ruinée, j'ai la modestie de négliger les cérémonies avec la Marquise de la Thibaudière, de lui céder les honneurs du pas, et de laisser, entre elle et moi, une petite distance qui me gagne sa vanité, et qui ne me coûte que des égards et quelques flatteries, de façon que je suis tour à tour, et sa complaisante, et son oracle. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  3. Votre Marquise, au reste, n'a encore reçu de visite que d'un de ses parents, homme de province assez âgé, et qui, pour terminer une grande affaire qu'elle a ici, vient la marier avec un homme de considération, qu'il doit lui amener incessamment, et qui la fixerait à Paris. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  4. Cela serait trop difficile, et puis j'irais directement contre mes préceptes : je lui ai déjà dit que, pour le bon air, il était indécent d'aimer son mari, et qu'il ne fallait garder l'amour que pour la galanterie, et non pas pour le mariage : ainsi il n'y a pas moyen. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  5. Je rêve que nous aurions besoin d'une femme qui, sur le pied d'amante de ton maître, et d'amante jalouse, se douterait de son intrigue avec la Marquise, et viendrait hardiment ici, ou pour l'y chercher, ou pour examiner sa rivale, et lui dirait en même temps de la suivre chez un notaire, afin d'y achever le paiement d'un régiment qu'il achèterait. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  6. Oui, que je lui donne, et qu'on supposera. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  7. Quand voulez-vous celui-là ? (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  8. Je sentis, en vérité, que cela lui allait au coeur. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  9. Nous venons encore de nous entre-saluer ici ; et à l'exemple de mon maître, dont vous rendrez le billet, voici un petit bout de papier que j'ai écrit, et que je vous supplierai de lui remettre par la même commodité. (Acte 1, scène 4, LA RAM?E)
  10. À l'égard de votre papier, faites-lui votre commission vous-même, puisque la voilà qui vient ; et puis, partez pour rejoindre votre maître. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  11. Il est vrai ; mais ce n'est pas là changer de nom : c'est prendre celui de sa terre. (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  12. Mon mari, au reste, s'appelait Monsieur Riquet, j'en conviens ; mais, depuis sa mort, j'ai hérité du marquisat de la Thibaudière, et j'en prends le nom, comme de son vivant il l'aurait pris lui-même, s'il avait été raisonnable. (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  13. C'est que nos manières sont de l'arabe pour lui. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  14. C'est moi qui lui ai enseigné cet arabe-là pour rire. (Acte 1, scène 8, CATHOS)
  15. Comment traiterai-je avec lui ? (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  16. De sorte que je n'aurai pas la peine de lui dire : Venez. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  17. Dites-lui Madame, entendez-vous ? (Acte 1, scène 11, MADAME LÉPINE)
  18. Ôtez-lui aussi le nom de Colin, qui sonne mal, et qui est campagnard. (Acte 1, scène 11, MADAME LÉPINE)
  19. Moi, je lui ai dit qu'oui ; et là-dessus il voulait entrer sans façon ; mais moi, je l'ai repoussé. (Acte 1, scène 11, VALET-COLIN)
  20. Bellement, Monsieur ! lui ai-je fait ; je vais voir si c'est sa volonté que vous entriez. (Acte 1, scène 11, VALET COLIN)
  21. Va, butor, a-t-il fait, va lui dire que c'est moi dont elle a reçu un billet ce matin par Madame Lépine. (Acte 1, scène 11, VALET COLIN)
  22. La réception lui aura paru étrange. (Acte 1, scène 11, MADAME LÉPINE)
  23. Madame Lépine : si Lisette allait le recevoir, et lui faire excuse ? (Acte 1, scène 11, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  24. Ne puis-je pas aussi lui dire que je vais dans mon cabinet pour cette réponse ? (Acte 1, scène 12, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  25. Je ne suis pas encore assez forte pour risquer un long entretien avec lui. (Acte 1, scène 12, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  26. Parlez-lui, Madame Lépine, parlez. (Acte 1, scène 13, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  27. Vantez-vous-en, mignonne : le minois que vous portez est le plus subtil filou que je connaisse ; il lui a suffi de jouer un instant de la prunelle, pour escamoter mon coeur. (Acte 1, scène 16, MADAME LÉPINE)
  28. Il lui a suffi de jouer un instant de la prunelle pour escamoter mon coeur. (Acte 1, scène 16, MADAME LÉPINE)
  29. Vivez, Chevalier, vivez, lui dirai-je, vous me faites peur, mon cher enfant ; je vous défends de mourir : il faut m'aimer. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  30. Lui, se taire ? (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  31. Prêtez-lui la somme qu'il lui faut, pourvu qu'il y consente ; car il faudra l'y forcer. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  32. Petite ou grande, n'importe, dès que c'est l'honneur qui engage ; et puis, ce n'est point précisément par besoin qu'un cavalier emprunte en pareil cas ; c'est par galanterie ; pour faire briller une femme ; c'est un service qu'il lui rend. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  33. Je suis d'avis d'aller lui aider à faire sa lettre. (Acte 1, scène 18, MADAME LÉPINE)
  34. Et que tu observeras de tutoyer La Ramée, comme il te tutoiera lui-même ; c'est l'usage. (Acte 1, scène 18, MADAME LÉPINE)
  35. C'est l'Amour même qui vous les a dictées ; c'est lui qui vous a tenu la main. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  36. Que mille baisers lui marquent mes transports. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  37. Je vous avertis que j'ai sur lui des droits, qui me paraissent un peu meilleurs que les vôtres. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  38. C'est de votre régiment dont il est question ; un autre presse pour l'acheter ; son argent est tout prêt, m'a-t-on dit ; on diffère, par amitié pour vous, de conclure avec lui jusqu'à ce soir ; c'est notre ami le Maquis qui est venu m'en informer. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  39. Lui, un régiment ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR-DERVAL)
  40. Lui, chevalier ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR DERVAL)
  41. Lui-même... (Acte 1, scène 23, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  42. Pour la mettre en vogue ; pour lui donner de belles manières. (Acte 1, scène 23, LA RAMÉE)

LE PRINCE TRAVESTI (1727)

  1. Hortense ne vient point, qu'on aille lui dire encore que je l'attends avec impatience. (Acte 1, scène 1, LA-PRINCESSE)
  2. Celui qui vous aime met-il son amour en énigme ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  3. Je règne ; celui dont il s'agit ne pense pas sans doute qu'il lui soit permis de s'expliquer autrement que par ses respects. (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  4. Madame, que ne lui donnez-vous un pouvoir plus ample ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  5. Sans lui dire précisément : Expliquez-vous mieux, ne pouvez-vous lui glisser la valeur de cela dans quelque regard ? (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  6. Celui qui commandait l'armée l'engagea par mon ordre à venir ici ; depuis qu'il y est, ses sages conseils dans mes affaires ne m'ont pas été moins avantageux que sa valeur ; c'est d'ailleurs l'âme la plus généreuse... (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  7. Jeune, aimable, vaillant, généreux et sage, cet homme-là vous a donné son coeur ; vous lui avez rendu le vôtre en revanche, c'est coeur pour coeur, le troc est sans reproche, et je trouve que vous avez fait là un fort bon marché. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  8. À la charge que, quand vous aurez épousé cet honnête homme-là, il y aura dans votre histoire un petit article que je dresserai moi-même, et qui dira précisément : "Ce fut la sage Hortense qui procura cette bonne fortune au peuple ; la Princesse craignait de n'avoir pas bonne grâce en épousant Lélio ; Hortense lui leva ce vain scrupule, qui eût peut-être privé la république de cette longue suite de bons princes qui ressemblèrent à leur père." Voilà ce qu'il faudra mettre pour la gloire de mes descendants, qui, par ce moyen, auront en moi une aïeule d'heureuse mémoire. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  9. Les autres amants auprès de lui rampaient comme de mauvaises copies d'un excellent original, c'était une chose admirable, c'était une passion formée de tout ce qu'on peut imaginer en sentiments, langueurs, soupirs, transports, délicatesses, douce impatience, et le tout ensemble ; pleurs de joie au moindre regard favorable, torrent de larmes au moindre coup d'oeil un peu froid ; m'adorant aujourd'hui, m'idolâtrant demain ; plus qu'idolâtre ensuite, se livrant à des hommages toujours nouveaux ; enfin, si l'on avait partagé sa passion entre un million de coeurs, la part de chacun d'eux aurait été fort raisonnable. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  10. Être aimée d'un homme autant que je l'étais, c'est faire son bonheur et ses délices ; c'est être l'objet de toutes ses complaisances, c'est régner sur lui, disposer de son âme ; c'est voir sa vie consacrée à vos désirs, à vos caprices, c'est passer la vôtre dans la flatteuse conviction de vos charmes ; c'est voir sans cesse qu'on est aimable : ah ! (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  11. Madame, cet homme dont vous étiez l'idole, concevez qu'il ne vous aime plus ; et mettez-vous vis-à-vis de lui ; la jolie figure que vous y ferez ! (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  12. Lui parlez-vous, toutes ses réponses sont des monosyllabes, oui, non ; car le dégoût est laconique. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  13. Il insista à me suivre près de deux jours ; à la fin je lui marquai que cela m'embarrassait ; j'ajoutai que j'allais joindre mon mari, et je tirai un diamant de mon doigt que je le pressai de prendre ; mais sans le regarder il s'éloigna très vite, et avec quelque sorte de douleur. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  14. N'importe, faisons-lui toujours quelque question. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  15. Fort bien : nous vivons ensemble de bonne amitié ; je n'aime pas le bruit, ni lui non plus ; je suis drôle, et cela l'amuse. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  16. Je l'ai rencontré comme il sortait d'une bataille ; je lui fis un petit plaisir ; il me dit grand merci. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  17. Il disait que son monde avait été tué ; je lui répondis : Tant pis. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  18. Je lui dis : Tope, je le veux bien. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  19. Moi, je lui ai dit : Que le diable emporte celui qui les connaît ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  20. Et moi je lui ai dit : Vous me faites trop de grâces. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  21. Tout ce que j'en puis comprendre, c'est que la Princesse s'est informée de lui s'il me connaissait. (Acte 1, scène 4, LÉLIO)
  22. Enfin tu lui as donc dit que tu ne savais pas qui je suis ? (Acte 1, scène 4, L?LIO)
  23. La Princesse cherche à me connaître, et me confirme dans mes soupçons ; les services que je lui ai rendu ont disposé son coeur à me vouloir du bien, et mes respects empressés l'ont persuadée que je l'aimais sans oser le dire. (Acte 1, scène 5, LÉLIO)
  24. Elle est aimable ; et si je lui plais, rien n'est plus flatteur pour moi que son inclination, car elle ne me connaît pas. (Acte 1, scène 5, L?LIO)
  25. N'en cherchons donc point d'autre qu'elle ; déclarons-lui qui je suis, enlevons-la au prince de Castille, qui envoie la demander. (Acte 1, scène 5, L?LIO)
  26. Hé bien, je suis veuve ; perdez du moins la moitié de vos chagrins ; à l'égard de celui de n'être point aimé... (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  27. Achevez, Madame : à l'égard de celui-là ?... (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  28. J'ignore si vous avez craint la confiance dont elle m'honore ; mais depuis que je suis ici, vous n'avez rien oublié pour lui donner de moi des idées désavantageuses, et vous tremblez tous les jours, dites-vous, que je ne sois un espion gagé de quelque puissance, ou quelque aventurier qui s'enfuira au premier jour avec de grandes sommes, si on le met en état d'en prendre. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  29. Celui qui en serait digne. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  30. Celui qui en serait digne ? (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  31. Et je n'en saurais douter, c'est l'amour qui a nommé ce ministre-là : oui, la Princesse a du penchant pour lui... (Acte 1, scène 12, FRÉDÉRIC)
  32. Je souhaiterais donc que tu y restasses encore trois semaines ou un mois, pour me rapporter tout ce que tu lui entendras dire en particulier, et tout ce que tu lui verras faire. (Acte 1, scène 13, FRÉDÉRIC)
  33. Il peut arriver que, dans des moments, un homme chez lui dise de certaines choses et en fasse d'autres qui le décèlent, et dont on peut tirer des conjectures. (Acte 1, scène 13, FR?D?RIC)
  34. Ne parlons point de votre argent, il est fort bon, je n'ai rien à lui dire ; mais, tenez, j'ai opinion que vous voulez me donner un office de fripon ; car qu'est-ce que vous voulez faire des paroles du seigneur Lélio, mon maître, là ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  35. Allez, vous ne devriez pas tenter un pauvre garçon, qui n'a pas plus d'honneur qu'il lui en faut, et qui aime les filles. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  36. Quand je nierais le fait, c'est un homme simple qu'on n'en croira que trop sur une infinité d'autres présomptions, et la quantité d'argent que je lui ai donné prouve encore contre moi. (Acte 1, scène 13, FRÉDÉRIC)
  37. Le seigneur Frédéric lui proposera de le servir contre un inconnu ; il refusera d'abord de le faire, parce qu'il s'imaginera que cela ne serait pas bien ; mais vous obtiendrez de lui ce qu'il aura refusé au seigneur Frédéric ; et de là, s'ensuivra pour vous deux une grosse fortune, dont vous jouirez mariés ensemble. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  38. Je suis un grand nigaud ; mais, au bout du compte, cela avait la mine d'une friponnerie, comme j'ai la mine d'Arlequin ; je suis fâché d'avoir vilipendé ce bon seigneur Frédéric ; je lui ai fait donner tout son argent ; par bonheur je ne suis pas obligé à restitution ; je ne devinais pas qu'il y avait une prédiction qui me donnait le tort. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  39. Avec cela, cette prédiction doit avoir prédit que je lui viderais sa bourse. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  40. Gagnons, ma mie, gagnons, cela est juste, Arlequin est à vous, tournez-le, virez-le à votre fantaisie, je ne m'embrasse plus de lui, la prédiction m'a transporté à vous, elle sait bien ce qu'elle fait, il ne m'appartient pas de contredire à son ordonnance, je vous aime, je vous épouserai, je tromperai Monsieur Lélio, et je m'en gausse, le vent me pousse, il faut que j'aille, il me pousse à baiser votre menotte, il faut que je la baise. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  41. Apparemment ; mais allons trouver le seigneur Frédéric, pour vous réconcilier avec lui. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  42. Voilà mon maître ; je dois être encore trois semaines avec lui pour guetter ce qu'il fera, et je vais voir s'il n'a pas besoin de moi. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  43. Voyons, je vais lui parler. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  44. C'est que le seigneur Frédéric m'a promis tout plein mes poches d'argent, si je lui contais un peu ce que vous êtes, et tout ce que je sais de vous ; il m'a bien recommandé le secret, et je suis obligé de le garder en conscience ; ce que j'en dis, ce n'est que par manière de parler. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  45. Voulez-vous que je lui rapporte toutes les babioles qu'il demande ? (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  46. Oui, reçois son argent ; je veux bien que tu lui rapportes ce que je t'ai dit que j'étais, et ce que tu sais. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  47. Va ton chemin, et n'oublie pas surtout de lui marquer le souverain mépris que j'ai pour lui. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  48. Un butor aurait été chagriner son maître sans lui en demander honnêtement le privilège. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  49. À cette heure, si je lui cause du chagrin, ce sera de bonne amitié, au moins... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  50. Va le chercher, et dis-lui que j'ai à lui parler. (Acte 2, scène 4, LA-PRINCESSE)
  51. Si je ne le trouve pas, qu'est-ce que je lui dirai ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  52. Un homme à qui vous avez fait apercevoir que je l'aime, un homme à qui j'ai cru voir du penchant pour moi, devrait, à votre discours, donner malgré lui quelques marques de joie, et vous ne me parlez que de son profond respect ; cela est bien froid. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  53. Mais, Madame, ordinairement le respect n'est ni chaud ni froid ; je ne lui ai pas dit crûment : La Princesse vous aime ; il ne m'a pas répondu crûment : J'en suis charmé ; il ne lui a pas pris des transports ; mais il m'a paru pénétré d'un profond respect. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  54. Vous êtes femme d'esprit ; lui avez vous senti quelque surprise agréable ? (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  55. Oui, il en a montré ; à l'égard de savoir si elle était agréable ou non, quand un homme sent du plaisir, et qu'il ne le dit point, il en aurait un jour entier sans qu'on le devinât ; mais enfin, pour moi, je suis fort contente de lui. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  56. Vous êtes fort contente de lui, Hortense ; N'y aurait-il rien d'équivoque là-dessous ? (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  57. Ce que signifie je suis contente de lui ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  58. En vérité, Madame, cela veut dire que je suis contente de lui ; on ne saurait expliquer cela qu'en le répétant. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  59. Vous êtes aimable, Lélio l'est aussi ; vous vous êtes vu tous deux ; vous m'avez fait un rapport de lui qui n'a pas rempli mes espérances ; je me suis égarée là-dessus ; j'ai vu mille chimères ; vous étiez déjà ma rivale. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  60. D'ailleurs, s'il a toujours ce profond respect qui n'est pas de votre goût, vous vous en prendrez à moi, vous me direz encore : Cela est bien froid ; comme si je n'avais qu'à lui dire : Monsieur, soyez plus tendre. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  61. Voici Lélio, qu'apparemment Arlequin aura averti de ma part ; prenez de grâce, un air moins triste ; je n'ai qu'un mot à lui dire ; après l'instruction que vous lui avez donnée, nous jugerons bientôt de ses sentiments, par la manière dont il se comportera dans la suite. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  62. Le don de ma main lui fait un beau rang ; mais il peut avoir le coeur pris. (Acte 2, scène 5, LA PRINCESSE)
  63. Vous venez d'entendre la Princesse ; elle veut que je prononce sur le mariage qu'on lui propose. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  64. Si je refuse de le conclure, c'est entrer dans ses vues, et lui dire que je l'aime ; si je le conclus, c'est lui donner des preuves d'une indifférence dont elle cherchera les raisons. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  65. Non, Monsieur, n'espérez rien, je vous prie ; ne parlons plus de votre coeur, et laissez le mien en repos ; vous le troublez, je ne sais ce qu'il est devenu ; je n'entends parler que d'amour à droite et à gauche, il m'environne ; il m'obsède, et le vôtre, au bout du compte, est celui qui me presse le plus. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  66. Ils lui désobéiront par amour pour elle. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  67. Vous êtes ici dans une belle situation, et vous craignez d'en sortir, si la Princesse se marie ; mais le Roi mon maître est assez grand seigneur pour vous dédommager, et j'en réponds pour lui. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  68. Ne craignez rien ; loin de manquer moi-même à ce que je lui dois, je ne veux que l'apprendre à ceux qui l'oublient. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  69. La manière dont vous venez de lui parler me fait présumer bien des choses ; peut-être sous le titre d'Ambassadeur nous cachez-vous... (Acte 2, scène 9, FRÉDÉRIC)
  70. Or donc, tantôt, Monsieur Lélio, qui vous méprise que c'est une bénédiction, il parlait à lui tout seul... (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  71. Lui, son sentiment est que j'épouse le roi de Castille ? (Acte 2, scène 11, LA-PRINCESSE)
  72. Je ne suis qu'un chétif valet, et si pourtant, je voulais être homme de bien ; et lui, qui est riche et grand seigneur, il n'a jamais eu le coeur d'être honnête homme. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  73. Un misérable comme celui-là peut-il imaginer tant d'impostures ? (Acte 2, scène 11, FRÉDÉRIC)
  74. Car enfin, vous avez la faveur de la Princesse, vous êtes jeune et aimable, tranchons le mot, vous pouvez lui plaire, et jeter dans son coeur de quoi lui faire oublier ses véritables intérêts et les nôtres, qui étaient qu'elle épousât le roi de Castille. (Acte 2, scène 13, FRÉDÉRIC)
  75. Mais qu'il est traversé ; cependant, Madame, ne vous alarmez point, je vais déclarer qui je suis à la Princesse, et lui avouer... (Acte 2, scène 14, LÉLIO)
  76. Lui dire qui vous êtes !... (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  77. Je vous le défends ; c'est une âme violente, elle vous aime, elle se flattait que vous l'aimiez, elle vous aurait épousé, tout inconnu que vous lui êtes ; elle verrait à présent que vous lui convenez. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  78. Je sens cela ; mon amour le dit ; fiez-vous à lui, il vous connaît bien. (Acte 2, scène 14, HORTENSE)
  79. On n'a permis qu'à lui de voir Lélio. (Acte 3, scène 1, HORTENSE)
  80. Et vous croyez qu'Hortense est de concert avec la Princesse, et qu'elle lui rendra compte de votre sincérité ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  81. Qu'elle vous a recommandé de lui rendre ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  82. Oui, Madame, je lui ai menti, suivant votre ordonnance. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  83. Indigne amie, tu lui fais réponse, et me voici convaincue de ta trahison, tu ne l'aurais jamais avoué sans ce malheureux stratagème, qui ne m'instruit que trop ; allons, poursuivons mon projet, privons l'ingrat de ses honneurs, qu'il ait la douleur de voir son ennemi en sa place, promettons ma main au roi de Castille, et punissons après les deux perfides de la honte dont ils me couvrent. (Acte 3, scène 4, LA-PRINCESSE)
  84. Vous oubliez pourtant les obligations que je vous ai ; lui, n'oser me dire qu'il m'aime ! (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  85. Ne l'avez-vous pas informé de ma part des sentiments que j'avais pour lui ? (Acte 3, scène 5, LA PRINCESSE)
  86. Je lui ai dit que vous l'aimiez, Madame, soyez-en persuadée. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  87. Vous lui avez dit que je l'aimais, et il ne vous a pas entendue, dites-vous ? (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  88. Je suis prête à partir tout à l'heure, indiquez-moi l'endroit où vous voulez que j'aille, ôtez-moi la liberté, s'il est nécessaire, rendez-la ensuite à Lélio, faites-lui un accueil obligeant, rejetez sa détention sur quelques faux avis ; montrez-lui dès aujourd'hui plus d'estime, plus d'amitié que jamais, et de cette amitié qui le frappe, qui l'avertisse de vous étudier ; et dans trois jours, dans vingt-quatre heures, peut-être saurez-vous à quoi vous en tenir avec lui. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  89. Demandez à parler à la Princesse, plaignez-vous avec douleur de votre situation, calmez son coeur, et n'oubliez rien de ce qui pourra lui faire espérer qu'elle touchera le vôtre... (Acte 3, scène 6, LA-PRINCESSE)
  90. C'est lui qui m'a sauvé la vie. (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  91. Cherchons-lui partout du secours. (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  92. Voici Frédéric ; essayons de le gagner lui-même. (Acte 3, scène 6, HORTENSE)
  93. J'en suis fâché, mais son malheur ne me surprend point ; il devait même lui arriver plus tôt : sa conduite était si hardie... (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  94. Ce service que vous lui rendrez, que vous me rendrez à moi-même, le fruit n'en sera pas borné pour vous au seul plaisir d'avoir fait une bonne action, je vous en garantis des récompenses au-dessus de ce que vous pourriez vous imaginer, et telles enfin que je n'ose vous le dire. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  95. Que l'État s'en saisisse, de ces biens dont vous parlez, si on les lui trouve. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  96. Si on les lui trouve ? (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  97. Madame, modérez l'intérêt que vous prenez à lui ; supprimez des promesses dont vous ne remarquez pas l'excès, et qui se décréditent d'elles-mêmes. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  98. Si, avant que d'en venir là, elle m'avait demandé mon avis, ce qu'elle a fait, j'aurais cru, je vous jure, être obligé en conscience de lui conseiller de le faire ; cela posé, vous voyez quel est mon devoir dans cette occasion-ci, Madame, la conséquence est aisée à tirer. (Acte 3, scène 7, FR?D?RIC)
  99. Sur ce pied-là, Madame, loin de conseiller à la Princesse de laisser échapper un homme aussi dangereux que Lélio, et qui pourrait le devenir encore, vous approuverez que je lui montre la nécessité qu'il y a de m'en laisser disposer d'une manière qui sera douce pour Lélio, et qui pourtant remédiera à tout. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  100. Sauvez Lélio, Seigneur, engagez la Princesse à vous le confier ; vous serez charmé de l'avoir servi, quand vous le connaîtrez, et le roi de Castille même vous saura gré du service que vous lui rendrez. (Acte 3, scène 8, HORTENSE)
  101. Dès que Lélio est désagréable à la Princesse, et qu'elle l'a jugé coupable, Monsieur l'Ambassadeur n'ira point lui faire une prière qui lui déplairait. (Acte 3, scène 8, FRÉDÉRIC)
  102. Ce prince, en me chargeant des intérêts de son coeur auprès de vous, m'a recommandé encore d'être secourable à tout le monde ; c'est donc en son nom que je vous prie de pardonner à Lélio les sujets de colère que vous pouvez avoir contre lui. (Acte 3, scène 9, L'AMBASSADEUR)
  103. Quoiqu'il ait mis quelque obstacle aux désirs de mon maître, il faut que je lui rende justice ; il m'a paru très estimable, et je saisis avec plaisir l'occasion qui s'offre de lui être utile. (Acte 3, scène 9, L'AMBASSADEUR)
  104. Pour vous, Monsieur, qui m'avez prié si généreusement de pardonner à Lélio, vous pouvez informer le Roi votre maître que je suis prête à recevoir sa main et à lui donner la mienne. (Acte 3, scène 11, LA-PRINCESSE)
  105. Madame, il ne me siérait pas d'en entendre davantage ; c'est le roi de Castille lui-même qui reçoit le bonheur dont vous le comblez. (Acte 3, scène 11, L'AMBASSADEUR)

LES FAUSSES CONFIDENCES (1738)

  1. Il me présente de la meilleure foi du monde, en qualité d'intendant, à cette dame-ci dont je lui ai parlé, et dont il se trouve le procureur ; il ne sait point du tout que c'est toi qui m'as adressé à lui : il la prévint hier ; il m'a dit que je me rendisse ce matin ici, qu'il me présenterait à elle, qu'il y serait avant moi, ou que s'il n'y était pas encore, je demandasse une Mademoiselle_Marton. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  2. Voilà tout, et je n'aurais garde de lui confier notre projet, non plus qu'à personne, il me paraît extravagant, à moi qui m'y prête. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  3. Si vous lui plaisez, elle en sera si honteuse, elle se débattra tant, elle deviendra si faible, qu'elle ne pourra se soutenir qu'en épousant ; vous m'en direz des nouvelles. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  4. Et de fort bonne famille : c'est moi qui ai succédé à son père ; il était fort ami du vôtre ; homme un peu dérangé ; sa fille est restée sans bien ; la dame d'ici a voulu l'avoir ; elle l'aime, la traite bien moins en suivante qu'en amie, lui a fait beaucoup de bien, lui en fera encore, et a offert même de la marier. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  5. Eh bien, je vous avertis d'y penser ; tâchez de lui plaire. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  6. Voici Mademoiselle_Marton : éloignez-vous de deux pas pour me donner le temps de lui demander comment elle vous trouve. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  7. C'est de lui dont j'ai parlé à Madame pour intendant, et je suis charmé qu'il vous revienne : il vous a déjà vue plus d'une fois chez moi quand vous y êtes venue ; vous en souvenez-vous ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  8. C'est le neveu de Monsieur_Remy, celui qu'il vous a proposé pour homme d'affaires. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  9. C'est là lui ! (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
  10. Dis-lui qu'il revienne. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
  11. Êtes-vous convenue du parti que vous lui faites ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
  12. On lui laissera ce petit appartement qui donne sur le jardin, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
  13. Qui lui donnerons-nous, Marton ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  14. Arlequin, vous êtes à présent à Monsieur ; vous le servirez ; je vous donne à lui. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  15. Comment, Madame, vous me donnez à lui ! (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  16. J'entends qu'au lieu de me servir, ce sera lui que tu serviras. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  17. Je désespère de lui faire entendre raison. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  18. C'est une autre affaire. C'est Madame qui donnera ordre à Monsieur de souffrir mon service, que je lui prêterai par le commandement de Madame. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  19. Eh bien, Marton, ma fille a un nouvel intendant que son procureur lui a donné, m'a-t-elle dit : j'en suis fâchée ; cela n'est point obligeant pour Monsieur_le_Comte, qui lui en avait retenu un. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  20. D'où vient préférer celui-ci ? (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  21. Je vous réponds de lui ; c'est l'homme qu'il nous faut. (Acte 1, scène 10, MARTON)
  22. Pourvu que Monsieur ne s'écarte pas des intentions que nous avons, il me sera indifférent que ce soit lui ou un autre. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  23. Connaissez-vous Monsieur_le_Comte_Dorimont ? C'est un homme d'un beau nom ; ma fille et lui allaient avoir un procès ensemble au sujet d'une terre considérable, il ne s'agissait pas moins que de savoir à qui elle resterait, et on a songé à les marier, pour empêcher qu'ils ne plaident. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  24. Elle souhaiterait seulement, dit-elle, d'être bien instruite de l'état de l'affaire et savoir si elle n'a pas meilleur droit que Monsieur_le_Comte, afin que, si elle l'épouse, il lui en ait plus d'obligation. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  25. Mais j'ai quelquefois peur que ce ne soit une défaite. Ma fille n'a qu'un défaut ; c'est que je ne lui trouve pas assez d'élévation. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  26. Vous n'y êtes point ; ce n'est pas là ce qu'on vous dit ; on vous charge de lui parler ainsi, indépendamment de son droit bien ou mal fondé. (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  27. Ce n'est rien, sinon que je ne saurais plus avoir l'honneur de servir Madame, et qu'il faut que je lui demande mon congé. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  28. Lui, votre intendant ! (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  29. Lui ! (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  30. Il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre ; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  31. Il y a six mois qu'il est tombé fou ; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu ; je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais ; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore, ôtez cela, c'est un homme incomparable. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  32. Vous ne croiriez pas jusqu'où va sa démence ; elle le ruine, elle lui coupe la gorge. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  33. Il est bien fait, d'une figure passable, bien élevé et de bonne famille ; mais il n'est pas riche ; et vous saurez qu'il n'a tenu qu'à lui d'épouser des femmes qui l'étaient, et de fort aimables, ma foi, qui offraient de lui faire sa fortune et qui auraient mérité qu'on la leur fît à elles-mêmes : il y en a une qui n'en saurait revenir, et qui le poursuit encore tous les jours ; je le sais, car je l'ai rencontrée. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  34. J'eus beau lui crier : Monsieur ! (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  35. À la fin, pourtant, il revint à lui avec un air égaré ; je le jetai dans une voiture, et nous retournâmes à la maison. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  36. Point du tout, il n'y avait plus de ressource : ce bon sens, cet esprit jovial, cette humeur charmante, vous aviez tout expédié ; et dès le lendemain nous ne fîmes plus tous deux, lui, que rêver à vous, que vous aimer ; moi, d'épier depuis le matin jusqu'au soir où vous alliez. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  37. C'est chez Madame celle-ci, c'est chez Madame celle-là ; et sur cet avis, nous allions toute la soirée habiter la rue, ne vous déplaise, pour voir Madame entrer et sortir, lui dans un fiacre, et moi derrière, tous deux morfondus et gelés ; car c'était dans l'hiver ; lui, ne s'en souciant guère ; moi, jurant par-ci par-là pour me soulager. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  38. Je lui fis accroire que vous étiez à la campagne, il le crut, et j'eus quelque repos. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  39. Tant pis pour lui. (Acte 1, scène 14, ARAMINTE)
  40. Je suis dans des circonstances où je ne saurais me passer d'un intendant ; et puis, il n'y a pas tant de risque que tu le crois : au contraire, s'il y avait quelque chose qui pût ramener cet homme, c'est l'habitude de me voir plus qu'il n'a fait, ce serait même un service à lui rendre. (Acte 1, scène 14, ARAMINTE)
  41. Oui ; mais je ne faisais pas réflexion que j'ai promis à Monsieur_le_Comte de prendre un intendant de sa main ; vous voyez bien qu'il ne serait pas honnête de lui manquer de parole ; et du moins faut-il que je parle à celui qu'il m'amènera. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  42. Je croyais avoir entendu dire à Madame qu'elle n'avait point de penchant pour lui. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  43. De quelle façon a-t-elle reçu ce que tu lui as dit ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  44. Dis-lui que Madame m'attend pour me remettre des papiers, et que j'irai la trouver dès que je les aurai. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  45. S'il n'en voulait pas, il serait bien délicat : pardi, je lui conseillerais... (Acte 1, scène 17, DUBOIS)
  46. Celui-ci dit beaucoup de bien de vous, et voilà tout. (Acte 2, scène 1, ARAMINTE)
  47. Tant mieux ; car je viens vous demander celui-ci pour une affaire d'importance. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  48. Tenez, Madame, jugez-en vous-même ; voici de quoi il est question : c'est une dame de trente-cinq ans, qu'on dit jolie femme, estimable, et de quelque distinction ; qui ne déclare pas son nom ; qui dit que j'ai été son procureur ; qui a quinze mille livres de rente pour le moins, ce qu'elle prouvera ; qui a vu Monsieur chez moi, qui lui a parlé, qui sait qu'il n'a pas de bien, et qui offre de l'épouser sans délai. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  49. C'est à lui à répondre. (Acte 2, scène 2, ARAMINTE)
  50. Je vous laisse, parlez-lui vous-même. (Acte 2, scène 2, ARAMINTE)
  51. C'est le Comte, celui dont je vous ai parlé, et qui doit épouser Madame. (Acte 2, scène 3, MARTON)
  52. On m'a dit qu'Araminte se promenait dans le jardin, et je viens d'apprendre de sa mère une chose qui me chagrine : je lui avais retenu un intendant, qui devait aujourd'hui entrer chez elle, et cependant elle en a pris un autre, qui ne plaît point à la mère, et dont nous n'avons rien à espérer. (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  53. Ne serait-ce point lui que je viens de voir sortir d'avec vous ? (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  54. Lui-même. (Acte 2, scène 4, MARTON)
  55. Araminte ne me hait pas, je pense, mais elle est lente à se déterminer ; et pour achever de la résoudre, il ne s'agirait plus que de lui dire que le sujet de notre discussion est douteux pour elle. (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  56. Il nous a dit qu'on ne la remît qu'à lui-même, et qu'il viendrait la prendre ; mais comme mon père est obligé de partir demain pour un petit voyage, il m'a envoyé pour la lui rendre, et on m'a dit que je saurais de ses nouvelles ici. (Acte 2, scène 6, LE-GARÇON)
  57. Monsieur, cela m'est défendu ; je n'ai ordre de la donner qu'à celui à qui elle est : le portrait de la dame est dedans. (Acte 2, scène 6, LE-GARÇON)
  58. Serait-ce celui d'Araminte ? (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  59. Vous avez mal fait de parler de ce portrait devant lui. (Acte 2, scène 7, MARTON)
  60. Vous n'avez qu'à me remettre la boîte ; vous le pouvez en toute sûreté ; vous lui ferez même plaisir. (Acte 2, scène 7, MARTON)
  61. Ayez donc, je vous prie, le soin de la lui rendre quand il sera venu. (Acte 2, scène 7, LE-GARÇON)
  62. Allez, soyez en repos ; l'ouvrier est venu, je lui ai parlé, j'ai la boîte, je la tiens. (Acte 2, scène 8, MARTON)
  63. Lui-même. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  64. Ensuite vient un homme qui apporte ce portrait, qui vient chercher ici celui à qui il appartient ; je l'interroge : à tout ce qu'il répond, je reconnais Dorante. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  65. Non, Madame, ce n'est point moi, sur mon honneur, je ne connais pas ce Monsieur_Remy : comment aurait-on dit chez lui qu'on aurait de mes nouvelles ici ? (Acte 2, scène 9, LE COMTE)
  66. Ôte-lui quelque autre meuble, s'il en a trop, mais laisse-lui cette pièce, animal. (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  67. Croyez-moi, vous avez entendu la menace que Dubois a faite en parlant de lui, j'y reviens encore, il faut qu'il ait quelque chose à en dire. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  68. Allez, Marton, allez lui dire que je veux lui parler. (Acte 2, scène 11, ARAMINTE)
  69. Je garde le silence sur Dorante ; je reviendrai simplement voir ce que vous pensez de lui, et si vous le congédiez, comme je le présume, il ne tiendra qu'à vous de prendre celui que je vous offrais, et que je retiendrai encore quelque temps. (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  70. Laisse là ton zèle, ce n'est pas là celui que je veux, ni celui qu'il me faut ; c'est de ton silence dont j'ai besoin pour me tirer de l'embarras où je suis, et où tu m'as jetée toi-même ; car sans toi je ne saurais pas que cet homme-là m'aime, et je n'aurais que faire d'y regarder de si près. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  71. C'est ton étourderie qui me force actuellement de te parler, sous prétexte de t'interroger sur ce que tu sais de lui. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  72. Il n'y a rien de plus facile à raccommoder : ce rapport sera que des gens qui le connaissent m'ont dit que c'était un homme incapable de l'emploi qu'il a chez vous ; quoiqu'il soit fort habile, au moins : ce n'est pas cela qui lui manque. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  73. Me fierais-je à un désespéré ? Ce n'est plus le besoin que j'ai de lui qui me retient, c'est moi que je ménage. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  74. Elle prétend qu'il l'avait déjà vue chez Monsieur_Remy, et que le procureur a dit même devant lui qu'il l'aimait depuis longtemps, et qu'il fallait qu'ils se mariassent ; je le voudrais. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  75. Oui, il n'y a qu'un moment, dans le jardin où il a voulu presque se jeter à mes genoux pour me conjurer de lui garder le secret sur sa passion, et d'oublier l'emportement qu'il eut avec moi quand je le quittai. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  76. Je lui ai dit que je me tairais, mais que je ne prétendais pas rester dans la maison avec lui, et qu'il fallait qu'il sortît ; ce qui l'a jeté dans des gémissements, dans des pleurs, dans le plus triste état du monde. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  77. Attends : comment faire ? Si lorsqu'il me parle il me mettait en droit de me plaindre de lui ; mais il ne lui échappe rien ; je ne sais de son amour que ce que tu m'en dis ; et je ne suis pas assez fondée pour le renvoyer ; il est vrai qu'il me fâcherait s'il parlait ; mais il serait à propos qu'il me fâchât. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  78. Point du tout, c'est de Dorante, je le sais de lui-même, et il y travaillait encore il n'y a que deux mois, lorsque je le quittai. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  79. Si on me demande ce que tu m'as appris de lui, je dirai ce dont nous sommes convenus. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  80. Le voici, j'ai envie de lui tendre un piège. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  81. Oui, Madame, il se déclarera peut-être, et tout de suite je lui dirais : Sortez. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  82. Le Comte croira que vous y avez contribué ; je le lui dirai même, et je vous garantis que vous resterez ici ; je vous le promets. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  83. Pour le Comte, qui est sorti d'ici extrêmement inquiet, et que je vais surprendre bien agréablement par le petit mot que vous allez lui écrire en mon nom. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  84. Mais, Madame, vous n'aviez aucune inclination pour lui. (Acte 2, scène 13, DORANTE)
  85. Vous direz à Dubois qu'il la lui porte. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  86. Elle vous aurait peut-être empêchée de me recevoir, et mon indifférence lui en dit assez. (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  87. Elle ignore que vous l'aimez, dites-vous, et vous lui sacrifiez votre fortune ? (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  88. Mon respect me condamne au silence ; et je mourrai du moins sans avoir eu le malheur de lui déplaire. (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  89. Voyez si ce ne serait point celui dont il s'agit. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  90. Et est-il nécessaire que je lui parle ? (Acte 2, scène 16, DUBOIS)
  91. Lui avez-vous bien recommandé de s'adresser à Marton ou à moi pour savoir ce que c'est ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  92. Sans doute, et je lui recommanderai encore. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  93. Allez donc la lui donner : je me charge du reste auprès de Marton que je vais trouver. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  94. Dans l'agitation des mouvements où elle est, veux-tu encore lui donner l'embarras de voir subitement éclater l'aventure ? (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  95. Ne voyez-vous pas bien qu'elle triche avec moi, qu'elle me fait accroire que vous ne lui avez rien dit ? (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  96. Je lui apprendrai à vouloir me souffler mon emploi de confident pour vous aimer en fraude. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  97. Je lui en défie. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  98. Araminte pourtant m'a dit que je lui étais insupportable. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  99. Oui ; vous parlez de ce regard que je lui vis jeter sur elle. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  100. Mais est-ce là tout ce que tu sais de lui ? (Acte 3, scène 2, MARTON)
  101. Il n'en faut point douter : je lui en ai même dit ma pensée à elle. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  102. Mais, à propos, il vient tout à l'heure d'appeler Arlequin pour lui donner une lettre : si nous pouvions la saisir, peut-être en saurions-nous davantage. (Acte 3, scène 2, DUBOIS)
  103. C'est que mon camarade, que je sers, m'a dit de porter cette lettre à quelqu'un qui est dans cette rue, et comme je ne la sais pas, il m'a dit que je m'en informasse à vous ou à cet animal-là ; mais cet animal-là ne mérite pas que je lui en parle, sinon pour l'injurier. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  104. J'aimerais mieux que le diable eût emporté toutes les rues, que d'en savoir une par le moyen d'un malotru comme lui. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  105. Non, non, Mademoiselle, ne lui enseignez rien : qu'il galope. (Acte 3, scène 3, DUBOIS)
  106. Ne lui réponds rien : donne ta lettre. (Acte 3, scène 3, MARTON)
  107. Si vous le rencontrez, ne lui dites point qu'un autre galope à ma place. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  108. D'un autre côté, j'ai fait venir l'intendant que Monsieur_le_Comte lui proposait. (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
  109. Il est ici, et je le lui présenterai sur-le-champ. (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
  110. Celui-ci est nouveau ! (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  111. Est-ce que vous ne lui imposerez pas silence ? (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
  112. Nous ne sommes pas fort en paix, et vous venez très à propos, Madame : il s'agit de Dorante ; avez-vous sujet de vous plaindre de lui ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR REMY)
  113. Lui ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  114. À l'égard de Dorante, la meilleure justification qu'il y ait pour lui, c'est que je le garde. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  115. Oui, ma fille, c'est moi qui ai prié Monsieur de le faire venir pour remplacer celui que vous avez et que vous allez mettre dehors : je suis sûre de mon fait. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  116. Mais dès que vous devinez de pareils secrets, que ne devinez-vous que tous mes gens sont comme lui ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  117. Vous lui trouvez l'air galant, dites-vous ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  118. Je n'y avais pas pris garde, et je ne lui en ferai point un reproche. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  119. Ne vous pressez pas de le renvoyer, Madame ; voilà une lettre de recommandation pour lui, et c'est Monsieur Dorante qui l'a écrite. (Acte 3, scène 8, MARTON)
  120. J'aurai encore celui d'être méprisé d'elle. (Acte 3, scène 8, LE COMTE)
  121. Je crois qu'il n'a pas mal deviné celui-là, ma fille. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  122. C'est de l'amour qu'il a ; ce n'est pas d'aujourd'hui que les belles personnes en donnent et, tel que vous le voyez, il n'en a pas pris pour toutes celles qui auraient bien voulu lui en donner. (Acte 3, scène 8, MONSIEUR REMY)
  123. Cet amour-là lui coûte quinze mille livres de rente, sans compter les mers qu'il veut courir ; voilà le mal ; car au reste, s'il était riche, le personnage en vaudrait bien un autre ; il pourrait bien dire qu'il adore. (Acte 3, scène 8, MONSIEUR REMY)
  124. Au reste, je viens seulement de le rencontrer plus mort que vif, qui traversait la galerie pour aller chez lui. (Acte 3, scène 9, DUBOIS)
  125. Il m'importait peu d'en être instruite, c'est un amour que je n'aurais jamais su, et je le trouve bien malheureux d'avoir eu affaire à vous, lui qui a été votre maître, qui vous affectionnait, qui vous a bien traité, qui vient, tout récemment encore, de vous prier à genoux de lui garder le secret. (Acte 3, scène 9, ARAMINTE)
  126. Dis-lui qu'il vienne. (Acte 3, scène 11, MARTON)
  127. Parlez-lui, Madame, je vous laisse. (Acte 3, scène 11, MARTON)
  128. Je n'ai guère plus d'assurance que lui. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  129. Je ne sais ce que je lui réponds. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  130. D'ailleurs, celui-ci m'aurait été bien cher ! (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  131. Si j'apprenais cela d'un autre que de vous, je vous haïrais sans doute ; mais l'aveu que vous m'en faites vous-même dans un moment comme celui-ci, change tout. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  132. Après tout, puisque vous m'aimez véritablement, ce que vous avez fait pour gagner mon coeur n'est point blâmable : il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire, et on doit lui pardonner lorsqu'il a réussi. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)
  133. Je songeais à me retirer ; j'ai deviné tout ; Dorante n'est venu chez vous qu'à cause qu'il vous aimait ; il vous a plu ; vous voulez lui faire sa fortune : voilà tout ce que vous alliez dire. (Acte 3, scène 13, LE COMTE)

LE LEGS (1736)

  1. Défunt son parent et le mien lui laisse six cent mille francs, à la charge il est vrai de m'épouser, ou de m'en donner deux cent mille ; cela est à son choix ; mais le Marquis ne sent rien pour moi. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  2. Je suis sûre qu'il a de l'inclination pour la Comtesse ; d'ailleurs, il est déjà assez riche par lui-même ; voilà encore une succession de six cent mille francs qui lui vient, à laquelle il ne s'attendait pas ; et vous croyez que, plutôt que d'en distraire deux cent mille, il aimera mieux m'épouser, moi qui lui suis indifférente, pendant qu'il a de l'amour pour la Comtesse, qui peut-être ne le hait pas, et qui a plus de bien que moi ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  3. Du caractère dont elle est, celui du Marquis doit être de son goût. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  4. Aussi ne parle-t-elle de lui qu'avec éloge. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  5. Son air de naïveté lui plaît ; c'est, dit-elle, le meilleur homme, le plus complaisant, le plus sociable. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  6. D'ailleurs, le Marquis est d'un âge qui lui convient ; elle n'est plus de cette grande jeunesse : il a trente-cinq ou quarante ans, et je vois bien qu'elle serait charmée de vivre avec lui. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  7. C'est qu'il me semble que voilà précisément le service que vous exigez de moi, et c'est précisément celui que je ne puis vous rendre. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  8. Il n'y a rien là pour lui. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  9. Comme il lui plaira. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  10. La réponse que j'aurai l'honneur de lui communiquer sera courte. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  11. Il ne sera jamais à propos de lui dire : "Je vous aime", à moins qu'on ne le lui dise à propos de rien. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  12. Mais elle n'en sait rien ; je n'ai pas osé le lui apprendre. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  13. Oui, cela m'embarrasse, et, comme ta maîtresse est une femme fort raisonnable, j'ai peur qu'elle ne se moque de moi, et je ne saurais plus que lui dire ; de sorte que j'ai rêvé qu'il serait bon que tu la prévinsses en ma faveur. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  14. Il faut pourtant que vous connaissiez celui dont je parle. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  15. Je rêve à une chose ; le Marquis n'a ici qu'un valet de chambre dont il a peut-être besoin ; et je voulais lui demander s'il n'a pas quelque paquet à porter à la poste, on le porterait avec le mien. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  16. Revenons au mari que j'ai à vous donner, celui qui brûle pour vous, et que vous avez enflammé de passion... (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  17. Celui qui brûle est un sot. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  18. Celui qui est avec nous ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  19. Lui-même. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  20. De lui qui me l'a dit ; rien que cela. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  21. je ne lui en veux point de mal. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  22. C'est un fort honnête homme, un homme dont je fais cas, qui a d'excellentes qualités ; et j'aime encore mieux que ce soit lui qu'un autre. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  23. Je lui ai ôté toute espérance ; n'ai-je pas bien fait ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  24. Et je lui ai répondu que je ne pouvais pas m'en mêler, que je me brouillerais avec vous si je vous en parlais, que vous me donneriez mon congé, que vous lui donneriez le sien. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  25. il était si simple de vous en tenir à lui dire : "Monsieur, je ne saurais ; ce ne sont pas là mes affaires ; parlez-en vous-même." Je voudrais qu'il osât m'en parler, pour raccommoder un peu votre malhonnêteté. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  26. Voulez-vous être sa femme par politesse, lui qui doit épouser Hortense ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  27. Je ne lui ai rien dit de trop, et vous en voilà quitte. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  28. Lui qui me voit ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  29. Après les discours que vous lui avez tenus, il croirait que je les ai dictés. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  30. Non, non, je ne changerai rien à ma façon de vivre avec lui. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  31. quand je lui échapperais aujourd'hui, ne me retrouvera-t-il pas demain ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  32. Lui importun ! (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  33. Dites-lui que je l'attends, Lépine ; qu'il vienne. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  34. Vous savez dans quelle situation je suis avec Hortense, que je dois l'épouser ou lui donner deux cent mille francs. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  35. Or, de cet amour qu'elle a pour lui, je conclus qu'elle ne se soucie pas de moi. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  36. Je n'ai donc qu'à faire semblant de vouloir l'épouser ; elle me refusera, et je ne lui devrai plus rien ; son refus me servira de quittance. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  37. En tout cas, je lui payerais sa somme, pourvu qu'auparavant la personne qui a pris mon coeur ait la bonté de me dire qu'elle veut bien de moi. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  38. Non vraiment ; je n'ai pas osé le lui dire. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  39. Vous me conseillez donc de lui en parler ? (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  40. Celui-ci ne m'ennuiera pas du récit de mes rigueurs. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  41. J'aime les gens simples et unis ; mais en vérité celui-là l'est trop. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  42. Je ne vous cache point que vous avez un rival ; c'est le Chevalier, qui est parent de Madame, que je ne vous préfère pas, mais que je préfère à tout autre, et que j'estime assez pour en faire mon époux si vous ne devenez pas le mien ; c'est ce que je lui ai dit jusqu'ici ; et comme il m'assure avoir des raisons pressantes de savoir aujourd'hui même à quoi s'en tenir, je n'ai pu lui refuser de vous parler. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  43. Que voulez-vous que je lui dise ? (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  44. Mais il me paraît que vous lui faites accroire qu'il la demande ; je suis persuadée qu'il ne s'en soucie pas. (Acte 1, scène 12, LA COMTESSE)
  45. Ses affaires exigent qu'il sache à quoi s'en tenir ; il n'y a rien de si simple, et il a raison ; il n'osait le dire, et je le dis pour lui. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  46. Voici Lisette qui entre ; je vais lui dire de nous l'aller chercher. (Acte 1, scène 13, HORTENSE)
  47. Lisette, on doit passer ce soir un contrat de mariage entre Monsieur_le_Marquis et moi ; il veut tout à l'heure faire partir Lépine pour amener son notaire de Paris ; ayez la bonté de lui dire qu'il vienne recevoir ses ordres. (Acte 1, scène 13, HORTENSE)
  48. Il n'y a qu'à prendre celui de Madame. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  49. Il n'y a qu'à vous taire ; car si celui de Monsieur est mort, le mien l'est aussi. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
  50. Il me semble qu'il n'y a pas longtemps que vous lui avez écrit, Madame. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  51. Il est certain que je lui ai écrit ; mais aussi ne m'a-t-il point fait de réponse. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
  52. Allez lui écrire un mot, Monsieur_le_Marquis, et priez-le, s'il ne peut venir, d'en indiquer un autre. (Acte 1, scène 14, HORTENSE)
  53. Dites-lui qu'il parte, Marquis. (Acte 1, scène 14, LE CHEVALIER)
  54. On se passera de lui. (Acte 1, scène 14, HORTENSE)
  55. Si je lui offrais cent mille francs ? (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  56. Vous qui êtes né généreux, Chevalier, et qui avez du pouvoir sur elle, retenez-la ; faites-lui, par pitié, entendre raison, si ce n'est par amour. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  57. Pour vous, Comtesse, quand vous y penserez bien sérieusement, vous excuserez votre parent et vous lui rendrez plus de justice. (Acte 1, scène 18, LE CHEVALIER)
  58. Monsieur, délivrez-vous d'elle et donnez-lui les deux cent mille francs. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  59. Je suis quelquefois, par impatience, tentée de lui dire que je l'aime, pour lui montrer qu'il n'est qu'un idiot. (Acte 1, scène 20, LA COMTESSE)
  60. Elle prétend que votre état de veuve lui rapporte davantage que ne ferait votre état de femme en puissance d'époux, que vous lui êtes plus profitable, autrement dit, plus lucrative. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  61. Va, laisse-nous ; je te raccommoderai avec ton maître ; dis-lui que je le prie de me venir parler. (Acte 1, scène 21, LA COMTESSE)
  62. Vous ne vous sentez point de l'éloignement pour lui ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  63. Je ne dis pas que je l'aime de ce qu'on appelle passion ; mais je n'ai rien dans le coeur qui lui soit contraire. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  64. Si, pour vous marier, vous attendez qu'il vous en vienne, vous resterez toujours veuve ; et à proprement parler, ce n'est pas lui que je vous propose d'épouser, c'est son caractère. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  65. Et puis, voyez le service que vous lui rendrez chemin faisant, en rompant le triste mariage qu'il va conclure plus par désespoir que par intérêt ! (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  66. On peut dire assurément que tu plaides bien pour lui. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  67. En un mot, je le déteste, je suis furieuse contre son amour ; voilà d'où il part ; moyennant quoi je ne saurais le désabuser sans lui dire : Monsieur, vous ne savez ce que vous dites. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  68. Je lui réponds quelquefois avec aigreur. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  69. Voulez-vous que j'en parle à Lépine, et que je lui insinue de l'encourager ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)

LA RÉUNION DES AMOURS (1732)

  1. Et voilà celui qu'il faut. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  2. Apparemment que c'est elle qui vous a aussi chargé du soin d'aller chercher le dieu de la tendresse, lui dont on ne se ressouvenait plus ? (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  3. Vous l'avez dit, et ma commission portait même de lui faire de grands compliments. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  4. La plupart sont des coquettes, qui en demeurent là, ou bien qui ne se retirent que pour agacer ; qui n'oublient rien pour exciter l'envie du chasseur, qui lui disent : Mirez-moi. (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  5. Tout ce que je prends de lui, je l'achète, je marchande, nous convenons, et je paie ; voilà toute la finesse que j'y sache. (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  6. Celui-là est comique ! (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  7. Je n'aime pas les dispositions où je vois que Minerve est pour lui. (Acte 1, scène 4, APOLLON)
  8. Il a beau dire ; le vent du bureau n'est pas pour lui, et je me défie du succès. (Acte 1, scène 5, APOLLON)
  9. C'est Philis qu'on attaque, qui combat, qui se défend mal ; c'est un beau bras qu'on saisit ; c'est une main qu'on adore et qu'on baise ; c'est Philis qui se fâche ; on se jette à ses genoux, elle s'attendrit, elle s'apaise ; un soupir lui échappe : Ah ! (Acte 1, scène 5, APOLLON)
  10. Je vous dis qu'il n'y a rien de si plat que lui, quand il ne ment pas. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  11. On est toujours mal loué de lui, dès qu'on mérite de l'être. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  12. Faites-lui grâce là-dessus. (Acte 1, scène 6, MERCURE)
  13. Le plus grand des mortels, c'est le Prince qui l'aime et qui la cherche ; je mets presque à côté de lui le sujet vertueux qui ose la lui dire. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  14. Et le plus heureux de tous les peuples est celui chez qui ce Prince et ce sujet se rencontrent ensemble. (Acte 1, scène 6, LA V?RIT?)
  15. Faites tout ce qu'il vous plaira ; la Sagesse et moi, nous remplirons son âme d'un si grand amour pour les vertus, que vos flatteurs seront réduits à parler de lui comme j'en parlerai moi-même. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  16. Tenez, dans la théorie, le dieu de la tendresse l'emporte ; mais j'aime mieux sa pratique, à lui. (Acte 1, scène 9, MERCURE)
  17. Je croirais manquer de respect et faire outrage à vos lumières, si je vous soupçonnais capable d'hésiter entre lui et moi. (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  18. Jugez-nous, Déesse, sur ce qu'il vient d'avouer lui-même. (Acte 1, scène 10, L'AMOUR)
  19. Et cet enfant-là, je vous prie, y avait-il rien de plus sage que de lui donner pour père et pour mère des parents joyeux qui le fissent naître sans cérémonie dans le sein de la joie ? (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  20. Il est bien humiliant pour moi de me voir tant de fois réduit à lutter contre lui. (Acte 1, scène 12, L'AMOUR)
  21. Il a pillé celui-ci dans Cléopâtre. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  22. Il est la tragédie, lui ; moi, je ne suis que la petite pièce. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  23. Il va si vite que je ne la lui ai pas vu prendre. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  24. Déesse, pour m'expliquer comme lui, vous plaît-il d'écouter encore deux ou trois petites périodes de conséquence ? (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  25. Allez, allez lui servir d'antidote. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)

LA FEMME FIDÈLE (1750)

  1. Colas s'avance, préviens-le, et dis-lui que je souhaite parler à la Marquise : mais surtout point d'étourderie, vois, tu y es sujet ; n'oublie pas ta vieillesse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  2. C'est un hasard que noute dame n'en a perdu l'esprit ; la mort de l'homme fut quasiment l'entarement de la femme ; et depuis qu'alle est réchappée, alle a biau faire, cette misérable perte lui est toujours restée dans le coeur. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  3. Quand son mari mourut, il me chargea de lui rendre une lettre qu'il écrivit, de lui dire même de certaines choses, si j'étais assez heureux pour revenir dans ma patrie ; et je viens m'acquitter de ma commission, malgré l'âge où je suis. (Acte 1, scène 2, LE MARQUIS)
  4. Dites-moi, braves gens, ce pauvre Frontin qui s'embarquit de compagnie avec noute maître, que lui est-il arrivé ? (Acte 1, scène 2, COLAS)
  5. J'ai mes raisons : tu sais combien j'aimais la Marquise ; il n'y avait qu'un mois que nous étions mariés, quand je fus obligé de la quitter pour ce malheureux voyage en Sicile, au retour duquel nous fûmes pris par un corsaire d'Alger ; nous avons depuis passé dix ans dans de différents esclavages, sans qu'il m'ait été possible de donner de mes nouvelles à la Marquise, et, malgré cette longue absence, je reviens toujours plein d'amour pour elle, fort en peine de savoir si ma mémoire lui est encore chère, et c'est avec l'intention d'éprouver ce qui en est que j'ai pris ce déguisement. (Acte 1, scène 2, LE MARQUIS)
  6. Il n'y avait pas moyen de la ragoûter ; sa mère lui en faisait reproche : Eh mais ! (Acte 1, scène 2, COLAS)
  7. Et nonobstant tout ce qu'an lui reprochait, la pauvre femme n'amendait point. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  8. Garde-moi le secret, Colas ; et toi, Frontin, reste ici et dis à la Marquise qu'un gentilhomme qui arrive d'Alger, et qui est dans ce village, envoie savoir s'il peut la voir pour lui parler de feu son mari. (Acte 1, scène 2, LE MARQUIS)
  9. Lui-même. (Acte 1, scène 3, COLAS)
  10. Qu'on ait soin de lui. Colas, menez-le là-bas. (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANTE)
  11. Ce n'est point un amant, c'est un époux que je regrette ; vous l'avez connu, vous m'avez avoué vous-même qu'il méritait mes regrets ; ne lui enviez point mes larmes, elles ne prennent rien sur les sentiments que j'ai pour vous : vous êtes peut-être le seul homme du monde à qui je puisse consentir de me donner après avoir été à lui, et vous devez être content. (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  12. Laissez-moi me conformer à ce qu'il a désiré, Dorante ; c'est un respect que je lui dois. (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  13. Vous avez dit à ma fille que vous aviez encore à lui parler. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  14. Vous avez raison ; mais heureusement Monsieur n'a rien à craindre ; on a, ce me semble, beaucoup de tendresse pour lui. (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  15. Cette tendresse ne saurait résister quand on lui parle du défunt. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  16. Figurez-vous que depuis dix ans nous n'osons pas prononcer son nom devant elle ; qu'elle a vécu dans l'accablement pendant près de huit ans, qu'elle a refusé vingt mariages meilleurs que celui du Marquis. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  17. Elle lui était donc extrêmement attachée ? (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  18. Mais à quoi donc se réduit ce que vous avez à lui dire ? (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
  19. À presque rien : j'ai une lettre à lui remettre. (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  20. Ne la lui remettez donc pas, elle s'en trouvera mieux. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  21. Je veux voir jusqu'où va son inclination pour mon rival, et si la lettre que je lui rendrai l'engagera sans peine à rompre son mariage. (Acte 1, scène 7, LE MARQUIS)
  22. Il me semble lui avoir entendu dire qu'il avait vu mourir le Marquis, et il ne nous refusera pas de l'assurer à ma fille, si son maître disait le contraire ; il sera bien aise de nous servir ; n'est-ce pas, bonhomme ? (Acte 1, scène 13, MADAME ARGANTE)
  23. Voici votre maître et j'ai envie que nous lui parlions. (Acte 1, scène 13, MADAME ARGANTE)
  24. Allons, parlez-lui donc, ôtez-lui son scrupule. (Acte 1, scène 14, MADAME ARGANTE)
  25. Non, Madame, j'ai changé d'avis, dispensez-moi de parler : mon ami, s'il pouvait savoir ce qui se passe, approuverait lui-même ma discrétion. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  26. Le Marquis ne l'a adressé qu'à un coeur qui se serait conservé pour lui. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  27. Que pourrait lui-même me reprocher le Marquis ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  28. Vous allez cependant donner votre main à un autre, Madame, et ce n'est point à moi à y trouver à redire ; mais je ne saurais m'empêcher d'être sensible à la consternation où il en serait lui-même... (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  29. Et cependant il se trompait, Madame, et mon amitié en gémit pour lui. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  30. Vous me trouvez prête à terminer un mariage, et je ne vous dis pas que je haïsse celui que j'épouse ; non, je ne le hais point, j'aurais tort : c'est un honnête homme. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  31. Ai-je pour lui des sentiments qui pussent affliger le Marquis ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  32. J'ai vu cette mère mille fois désespérée de mon état, elle tomba malade : j'en étais cause ; il ne s'agissait pas moins que de lui sauver la vie, car elle se mourait, mon opiniâtreté la tuait. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  33. Une lettre de lui, Monsieur ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  34. Tout mon coeur est à lui. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  35. Vous êtes après lui ce qui me sera le plus cher. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  36. Non, je vous suis aussi cher qu'il vous l'est lui-même. (Acte 1, scène 16, LE MARQUIS)
  37. C'est lui-même ! (Acte 1, scène 17, MADAME ARGANTE)
  38. Oui, ma mère, c'est lui, c'est lui que je tiens et que j'embrasse. (Acte 1, scène 17, LA MARQUISE)

L'ÉCOLE DES MÈRES (1732)

  1. Je crois que vous devez être content du zèle avec lequel je vous sers : je m'expose à tout, et ce que je fais pour vous n'est pas trop dans l'ordre ; mais vous êtes un honnête homme ; vous aimez ma jeune maîtresse, elle vous aime ; je crois qu'elle sera plus heureuse avec vous qu'avec celui que sa mère lui destine, et cela calme un peu mes scrupules. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Moi qui ne l'ai vue qu'en passant dans nos promenades, qui ne lui ai prouvé mon amour que par mes regards, et qui n'ai pu lui parler que deux fois pendant que sa mère s'écartait avec d'autres dames ! (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  3. Il est pourtant nécessaire que je lui parle pour une affaire de famille qui ne te regarde pas. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  4. Ce n'est qu'à regret qu'Angélique obéit, d'autant plus que le hasard lui a fait connaître un aimable homme qui a touché son coeur. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  5. Ne vous inquiétez de rien, je n'ai point envie d'enlever Angélique, et je ne veux que l'exciter à refuser l'époux qu'on lui destine : mais la nuit s'approche, où me retirerai-je en attendant le moment où je verrai Angélique ? (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  6. Comme on ne sait encore qui vous êtes, en cas qu'on vous fît quelques questions, au lieu d'être mon parent, soyez celui de Frontin, et retirez-vous dans sa chambre, qui est à côté de cette salle, et d'où Frontin pourra vous amener, quand il faudra. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Allez tout à l'heure ; car il faut que je prévienne Angélique, qui assurément sera charmée de vous voir, mais qui ne sait pas que vous êtes ici, et à qui je dirai d'abord qu'il y a un domestique dans la chambre de Frontin qui demande à lui parler de votre part : mais sortez, j'entends quelqu'un qui vient. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  8. À l'égard du mari que je lui donne, je ne doute pas qu'elle n'approuve mon choix ; c'est un homme très riche, très raisonnable. (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  9. Vous lui devez encore plus qu'à moi, Angélique, et je suis sûre qu'on n'aura rien à vous reprocher là-dessus. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
  10. C'est lui qui est aimable, qui est complaisant, et non pas ce Monsieur Damis que ma mère a été prendre je ne sais où, qui ferait bien mieux d'être mon grand-père que mon mari, qui me glace quand il me parle, et qui m'appelle toujours ma belle personne ; comme si on s'embarrassait beaucoup d'être belle ou laide avec lui : au lieu que tout ce que me dit Eraste est si touchant ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  11. Il faudrait lui dire ce soir : Cet homme-là est trop vieux pour moi ; je ne l'aime point, je le hais, je le haïrai, et je ne saurais l'épouser. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  12. Il y a ici un domestique à lui qui a une lettre à vous rendre de sa part. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  13. Modérez cet empressement-là ; cachez-en du moins une partie à Eraste : si par hasard vous lui parliez, il y aurait du trop. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  14. Tu me parles de lui et de sa lettre, et je ne vois ni l'un ni l'autre. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  15. Cette lettre-là me pénètre ; il n'y a point de modération qui tienne, Lisette ; il faut que je lui parle, et je ne veux pas qu'il meure. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  16. Allez lui dire qu'il vienne ; on le fera entrer comme on pourra. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
  17. Ne lui donneras-tu pas le temps de me résoudre, Lisette ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  18. Je veux bien que Monsieur La Ramée en ait un ; mais il ne lui est pas permis de se servir de celui d'un autre. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  19. Comment, celui d'un autre ! (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  20. Oui, celui d'un autre : en un mot, cette mine-là ne lui appartient point ; elle n'est point à sa place ordinaire, ou bien j'ai vu la pareille à quelqu'un que je connais. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  21. Cela est vrai ; mais qu'il appartienne à ce qu'il voudra, je ne m'en soucie guère ; chacun a le sien ; il n'y a que vous, Mademoiselle Lisette, qui n'avez celui de personne, car vous êtes plus jolie que tout le monde : il n'y a rien de si aimable que vous. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  22. Mon fils même ne sait rien de mon dessein : et c'est à cause de cela que je vous ai prié de vouloir bien me donner le nom de Damis, au lieu de celui d'Orgon, qu'on mettra dans le contrat. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR-DAMIS)
  23. Il est vrai que les avantages que vous lui faites... (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  24. Pour de la vertu, vous lui rendez justice. (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  25. N'allez pourtant pas dire à ma mère que je vous ai confié que je ne vous aime point, parce qu'elle se mettrait en colère contre moi ; mais faites mieux ; dites-lui seulement que vous ne me trouvez pas assez d'esprit pour vous, que je n'ai pas tant de mérite que vous l'aviez cru, comme c'est la vérité ; enfin, que vous avez encore besoin de vous consulter : ma mère, qui est fort fière, ne manquera pas de se choquer, elle rompra tout, notre mariage ne se fera point, et je vous aurai, je vous jure, une obligation infinie. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
  26. Sur ce pied-là, je n'ai point d'excuse ; j'ai promis de vous épouser, et il faut que je tienne parole ; au lieu que, si vous aimiez quelqu'un, je ne lui dirais pas que vous me l'avez avoué ; mais seulement que je m'en doute. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  27. Et où avez-vous connu celui qui vous plaît ? (Acte 1, scène 12, MONSIEUR-DAMIS)
  28. Je viens adroitement de lui faire avouer qu'elle a un amant ; et observée comme elle est par sa mère, elle ne peut ni l'avoir vu ni avoir de ses nouvelles que par le moyen des domestiques : tu t'en es peut-être mêlé toi-même, ou tu sais qui s'en mêle, et je voudrais écarter cet homme-là ; quel est-il ? (Acte 1, scène 13, MONSIEUR-DAMIS)
  29. Ne la retirez pas, Angélique, et dédommagez Eraste du plaisir qu'il n'a point de voir vos beaux yeux, par l'assurance de n'être jamais qu'à lui ; parlez, Angélique. (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
  30. Pour moi, je n'ai pas le bonheur d'avoir une mère qui lui ressemble ; je ne l'en aime pourtant pas moins... (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
  31. Lui-même. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR-DAMIS)

LE PRÉJUGE VAINCU (1746)

  1. C'est une concierge que j'arrête pour votre château ; je concluais le marché, et je lui donnais des arrhes. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  2. Lisette, puisqu'à présent je puis me fier à toi, je ne ferai point difficulté de te confier un secret ; c'est que j'aime passionnément ta maîtresse, qui ne le sait pas encore : et j'ai eu mes raisons pour le lui cacher. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  3. J'ai observé qu'elle est plus touchée qu'une autre de cet avantage-là, et la fierté que je lui crois là-dessus m'a retenu jusqu'ici. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  4. J'ai eu peur, si je me déclarais sans précaution, qu'il ne lui échappât quelque trait de dédain, que je ne me sens pas capable de supporter, que mon coeur ne lui pardonnerait pas ; et je ne veux point la perdre, s'il est possible. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  5. Je sors d'avec le Marquis, à qui, sans me nommer, j'ai parlé d'un très riche parti qui se présentait pour sa fille ; et sur tout ce que je lui en ai dit, il m'a permis de le proposer à Angélique ; mais je juge à propos que tu la préviennes avant que je lui parle. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  6. Que je t'ai interrogée sur l'état de son coeur, et que j'ai un mari à lui offrir. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  7. Comme elle croit que je l'aime, elle soupçonnera que c'est moi ; et tu lui diras qu'à la vérité je n'ai pas dit qui c'était, mais qu'il t'a semblé que je parlais pour un autre, pour quelqu'un d'une condition égale à la mienne. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  8. Alors l'aveu de mon amour sera tout fait ; je lui aurai appris que je l'aime, et n'aurai point été personnellement rejeté : de sorte qu'il ne tiendra encore qu'à elle de me traiter avec bonté. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  9. Tu sais les soupçons que j'avais là-dessus, et Dorante est aimable ; mais malheureusement il lui manque de la naissance, et je souhaiterais qu'il en eût, j'ai même eu besoin quelquefois de me ressouvenir qu'il n'en a point. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  10. Quel discours lui as-tu donc tenu ? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  11. Pars tout à l'heure, va lui dire que je me sens offensée de la proposition qu'il a dessein de me faire, et que je n'en veux point entendre parler. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  12. Jusque-là que j'ai craint qu'à la fin il ne m'obligeât à le refuser lui-même. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  13. Enfin, heureusement m'en voilà débarrassée ; car quelquefois, à dire vrai, l'amour que je lui croyais ne laissait pas de m'inquiéter. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  14. Ce qu'une fille raisonnable, qui m'appartient et qui est née quelque chose, doit faire d'un valet qui ne lui convient pas, et du valet d'un homme qui manque aux égards qu'il me doit. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  15. je les sais, vos justifications, vous les mettriez en plusieurs articles, et je vais vous les réduire en un seul ; c'est que celui que vous me proposez est extrêmement riche. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  16. Cela ne vous regarde pas, Dorante, et je vous excepte ; mais que vous me disiez qu'il est honnête homme, il ne lui manquerait plus que de ne pas l'être. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  17. Lépine, à qui je destine une récompense de ses services, voudrait épouser Lisette, et je lui défendrai d'y penser, si vous me l'ordonnez. (Acte 1, scène 4, DORANTE)
  18. Lisette est une fille de famille qui peut trouver mieux, Monsieur, et je ne vois pas que votre Lépine lui convienne. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  19. fierté qui lui sied, et qui est à sa place ; aussi le mari que je proposais ; et dont je sais les sentiments comme les miens, n'osait-il se flatter qu'on lui ferait grâce, et ne voyait que son amour et que son respect qui fussent dignes de Madame. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  20. Voici une lettre que je viens de recevoir de lui, et qu'il a écrit la veille de son départ. (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  21. Puisse-t-il mériter la préférence que vous lui donnez ! (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  22. En vérité, nous lui devons du moins de la reconnaissance. (Acte 1, scène 5, LE-MARQUIS)
  23. j'ai eu tort ; je n'ai point à me plaindre de lui. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  24. C'est toi qui n'es qu'une étourdie, qui n'as pas eu le moindre jugement avec lui. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  25. Tu viens me dire qu'il a disposé de ma main pour un autre ; et c'était pour lui qu'il la demandait. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  26. Il lui a fallu un détour ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  27. N'est-ce pas là un homme bien hardi, bien digne de l'accueil que tu lui as attiré de ma part ? (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  28. En vérité, il y a des moments où je suis tentée de lui en faire mes excuses, et je le devrais peut-être. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  29. Tu sais de quoi je suis capable pour lui plaire : je n'entends point raison là-dessus. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  30. Il n'y a donc qu'à lui dire aussi que je suis folle ; car c'est moi qui l'ai persuadé que je l'aimais. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  31. Ce n'est pas là tout, je l'ai fait accroire à Dorante lui-même. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  32. Il arrive, ce malheureux Baron ; il a gagné son maudit procès que l'on croyait immortel, qui ne devait finir que dans cent ans ; il l'a gagné par je ne sais quelle protection qu'on lui a procuré ; car il y a toujours des gens qui se mêlent de ce dont ils n'ont que faire. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  33. Mais oui, tu as de l'antipathie pour lui ; je l'ai remarqué. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  34. Je n'ai point d'aversion pour lui ; et c'en est assez pour une fille raisonnable. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  35. J'imagine pourtant un moyen de renouer avec lui sans me compromettre. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  36. Que lui plaît-il, à Madame ? (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
  37. Va, je te prie, informer ton maître que j'aurais un mot à lui dire. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  38. Je n'en sais rien, Madame ; ni lui non plus ; car nous sommes comme des égarés, surtout depuis que nos ballots sont faits. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
  39. Attends que je lui parle, et éloigne-toi de quelques pas. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  40. Savais-je alors que son maître devait lui faire tant de bien ? (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  41. Je sais jusqu'où va l'amitié que mon père a pour vous ; et si vous vous étiez nommé, les choses se seraient passées différemment ; il n'aurait pas été question de mes répugnances ; ma tendresse pour lui les aurait fait taire, ou me les aurait ôtées, Monsieur ; il n'a tenu qu'à vous de lui épargner la douleur où je l'ai vu de mon refus ; je n'aurais pas eu celle de lui avoir déplu, et je ne l'ai chagriné que par votre faute. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
  42. Vous avez une soeur, j'ai exigé qu'il la vît : j'ai eu de la peine à l'y résoudre, il a fallu abuser un peu du pouvoir que j'ai sur lui : mais enfin j'ai obtenu que nous irions la voir demain, et peut-être l'arrêtera-t-elle. (Acte 1, scène 13, LE-MARQUIS)
  43. Je vais lui parler ; je n'ai qu'un mot à lui dire, attendez-moi, Dorante. (Acte 1, scène 14, LE-MARQUIS)
  44. Daignez me défendre de lui tenir parole, je vous le demande en grâce. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  45. J'ai besoin du plaisir de vous obéir, pour avoir la force de lui résister. (Acte 1, scène 15, DORANTE)

LE TRIOMPHE DE L'AMOUR (1732)

  1. Et comme vous savez que, par amusement, j'ai appris à peindre, à peine y sommes-nous quatre ou cinq jours, que, vous enfermant un matin avec moi, vous me montrez deux portraits, dont vous me demandez des copies en petit et dont l'un est celui d'un homme de quarante-cinq ans, et l'autre celui d'une femme d'environ trente-cinq, tous deux d'assez bonne mine. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  2. Laissez-moi dire : quand ces copies sont finies, vous faites courir le bruit que vous êtes indisposée, et qu'on ne vous voit pas ; ensuite vous m'habillez en homme, vous en prenez l'attirail vous-même ; et puis nous sortons incognito toutes deux dans cet équipage-là, vous, avec le nom de Phocion, moi, avec celui d'Hermidas, que vous me donnez ; et après un quart_d_heure de chemin, nous voilà dans les jardins du philosophe Hermocrate, avec la philosophie de qui je ne crois pas que vous ayez rien à démêler. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  3. Que voulez-vous faire de lui ? (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  4. Au bout de quelques années, Cléomène mourut, aussi bien que la Princesse son épouse, qui ne lui survécut que six mois et qui, en mourant, mit au monde un prince qui disparut, et qu'on eut l'adresse de soustraire à Léonidas, qui n'en découvrit jamais la moindre trace, et qui mourut enfin sans enfants, regretté du peuple qu'il avait bien gouverné, et qui vit tranquillement succéder son frère, à qui je dois la naissance, et au rang de qui j'ai succédé moi-même. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  5. J'appris qu'Hermocrate et lui se promenaient tous les jours dans la forêt qui est à côté de mon château. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  6. J'oublie de te dire que, lorsque je me retirais, Hermocrate parut ; car ce domestique, en se cachant, me dit que c'était lui, et ce philosophe s'arrêta pour me prier de lui dire si la Princesse ne se promenait pas dans la forêt ; ce qui me marqua qu'il ne me connaissait point. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  7. Je lui répondis, assez déconcertée, qu'on disait qu'elle y était, et je m'en retournai au château. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  8. Le parti que j'ai pris l'est encore davantage ; je n'ai feint d'être indisposée et de ne voir personne, que pour être libre de venir ici ; je vais, sous le nom du jeune Phocion, qui voyage, me présenter à Hermocrate, comme attiré par l'estime de sa sagesse ; je le prierai de me laisser passer quelque temps avec lui, pour profiter de ses leçons ; je tâcherai d'entretenir Agis, et de disposer son coeur à mes fins. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  9. Je suis née d'un sang qu'il doit haïr ; ainsi je lui cacherai mon nom ; car de quelques charmes dont on me flatte, j'ai besoin que l'amour, avant qu'il me connaisse, les mette à l'abri de la haine qu'il a sans doute pour moi. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  10. Oui ; mais, Madame, si, sous votre habit d'homme, Hermocrate allait reconnaître cette dame à qui il a parlé dans la forêt, vous jugez bien qu'il ne vous gardera pas chez lui. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  11. J'ai pourvu à tout, Corine, et s'il me reconnaît, tant pis pour lui ; je lui garde un piège, dont j'espère que toute sa sagesse ne le défendra pas. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  12. Et cette soeur qui est avec lui, et dont apparemment l'humeur doit être austère, consentira-t-elle au séjour d'un étranger aussi jeune et d'aussi bonne mine que vous ? (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  13. Tant pis pour elle aussi, si elle me fait obstacle ; je ne lui ferai pas plus de quartier qu'à son frère. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  14. Il me répugnerait, sans doute, malgré l'action louable qu'il a pour motif ; mais il me vengera d'Hermocrate et de sa soeur qui méritent que je les punisse ; qui, depuis qu'Agis est avec eux, n'ont travaillé qu'à lui inspirer de l'aversion pour moi, qu'à me peindre sous les traits les plus odieux, et le tout sans me connaître, sans savoir le fond de mon âme, ni tout ce que le ciel a pu y verser de vertueux. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  15. Tiens, d'une bagatelle : Madame a vu Agis dans la forêt, et n'a pu le voir sans lui donner son coeur. (Acte 1, scène 2, HERMIDAS)
  16. Madame ne saurait le rendre sensible qu'en liant quelque conversation avec lui, qu'en demeurant même quelque temps dans la maison où il est. (Acte 1, scène 2, HERMIDAS)
  17. Et cela ne se pourrait pas, si elle se présentait habillée suivant son sexe ; parce qu'Hermocrate ne le permettrait pas, et qu'Agis lui-même la fuirait, à cause de l'éducation qu'il a reçue du philosophe. (Acte 1, scène 2, HERMIDAS)
  18. Ce serait une mauvaise auberge pour lui ; la sagesse d'Agis, d'Hermocrate et de Léontine, sont trois sagesses aussi inciviles pour l'amour qu'il y en ait dans le monde ; il n'y a que la mienne qui ait un peu de savoir-vivre. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  19. Va, compte sur ma parole ; tu jouiras bientôt d'un sort qui ne te laissera envier celui de personne. (Acte 1, scène 2, PHOCION)
  20. Vous arrivez à propos, Seigneur, pour me débarrasser de lui. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  21. J'ai dessein de saluer le seigneur Hermocrate, et de lui parler ; j'ai trouvé ce lieu-ci ouvert, et il veut que j'en sorte. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  22. Je vous demande pardon, Seigneur, de l'accueil rustique de cet homme-là ; Hermocrate lui-même vous en fera ses excuses ; et vous êtes d'une physionomie qui annonce les égards qu'on vous doit. (Acte 1, scène 4, AGIS)
  23. Je lui dois mon éducation ; j'ose dire qu'il m'aime. (Acte 1, scène 4, AGIS)
  24. Avez-vous besoin de lui ? (Acte 1, scène 4, AGIS)
  25. Sa réputation m'attirait ici ; je ne voulais, quand je suis venu, que l'engager à me souffrir quelque temps auprès de lui ; mais depuis que je vous connais, ce motif le cède à un autre encore plus pressant ; c'est celui de vous voir le plus longtemps qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  26. Pouvez-vous, en attendant qu'il revienne, me confier ce que vous avez à lui dire ? (Acte 1, scène 5, LÉONTINE)
  27. Je n'ai à l'entretenir de rien de secret, Madame ; il s'agit d'une grâce que j'ai à obtenir de lui, et je compterai d'avance l'avoir obtenue, si vous voulez bien me l'accorder vous-même. (Acte 1, scène 5, PHOCION)
  28. Celui que je vous donnerai, Seigneur, c'est d'attendre Hermocrate, il est meilleur à consulter que moi. (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  29. Non, Madame, dans cette occasion-ci, vous me convenez encore mieux que lui. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  30. Celui que j'en garde dans mon coeur est mille fois au-dessus de ce que je vous peins là, Madame. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  31. De grâce, laissez-moi finir, et que ce mot d'amour ne vous rebute point ; celui dont je vous parle ne souille point mon coeur, il l'honore, c'est l'amour que j'ai pour la vertu qui allume celui que j'ai pour cette dame ; ce sont deux sentiments qui se confondent ensemble ; et si j'aime, si j'adore cette physionomie si aimable que je lui trouve, c'est que mon âme y voit partout l'image des beautés de la sienne. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  32. Je résolus ensuite de parler à son frère, d'en obtenir le bonheur de passer quelque temps chez lui, sous prétexte de m'instruire, et là, d'employer auprès d'elle tout ce que l'amour, le respect et l'hommage ont de plus soumis, de plus industrieux et de plus tendre, pour lui prouver une passion dont je remercie les dieux, comme d'un présent inestimable. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  33. Figurez-vous, Madame, un coeur tremblant et confondu devant elle, dont elle a sans doute aperçu la tendresse et la douleur, et qui du moins espérait de lui inspirer une pitié généreuse ; tout m'est refusé, Madame ; et dans cet état accablant, c'est à vous à qui j'ai recours, je me jette à vos genoux, et je vous confie mes plaintes. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  34. Oui, Seigneur, c'est lui-même. (Acte 1, scène 7, AGIS)
  35. C'est moi qui ai eu l'honneur de lui parler le premier, et je lui ai toujours fait vos compliments en attendant votre arrivée. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  36. Et si mon suffrage vaut quelque chose, je le joins à celui de Léontine, Seigneur. (Acte 1, scène 7, AGIS)
  37. Celui dont vous prenez le nom est actuellement à Athènes, je l'apprends par une lettre de Mermécides. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  38. Moi, qui entrevois ce projet, je n'y vois cependant rien de si convenable à l'innocence des moeurs de votre sexe, rien dont vous puissiez vous applaudir ; l'idée de venir m'enlever Agis, mon élève, d'essayer sur lui de dangereux appas, de jeter dans son coeur un trouble presque toujours funeste, cette idée-là, ce me semble, n'a rien qui doive vous dispenser de rougir, Madame. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  39. Non, Seigneur, je ne viens point ici troubler le coeur d'Agis ; tout élevé qu'il est par vos mains, tout fort qu'il est de la sagesse de vos leçons, ce déguisement pour lui n'eût pas été nécessaire ; si je l'aimais, j'en aurais espéré la conquête à moins de frais, il n'aurait fallu que me montrer peut-être, que faire parler mes yeux : son âge et mes faibles appas m'auraient fait raison de son coeur. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  40. Mais ce n'est pas à lui à qui le mien en veut ; celui que je cherche est plus difficile à surprendre, il ne relève point du pouvoir de mes yeux, mes appas ne feront rien sur lui ; vous voyez que je ne compte point sur eux, que je n'en fais pas ma ressource ; je ne les ai pas mis en état de plaire ; et je les cache sous ce déguisement parce qu'ils me seraient inutiles. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  41. Ne me parlez donc plus d'Agis ; je ne songe point à lui, je le répète : en voulez-vous des preuves incontestables ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  42. Celui que j'aime veut-il me donner sa main ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  43. Je ne lui demande point de partager mes sentiments, je n'ai nul espoir ; et si j'en ai, je le désavoue : mais souffrez que j'achève. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  44. Il est avec le jardinier, il n'y a pas moyen de lui parler. (Acte 2, scène 2, HERMIDAS)
  45. Tu lui as dit qui j'étais ? (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  46. Dis-moi la vérité, Arlequin ; ne t'est-il rien échappé avec lui de mes desseins sur Agis ? (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  47. Si tu n'as rien dit, je ne crains rien, vous saurez de Corine à quoi j'en suis avec le philosophe et sa soeur ; et vous, Corine, puisque Dimas est des nôtres, partagez entre Arlequin et lui ce qu'il y aura à faire ; il s'agit à présent d'entretenir les dispositions du frère et de la soeur. (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  48. Je vous cherchais, mon cher Phocion, et vous me voyez inquiet ; Hermocrate n'est plus si disposé à consentir à ce que vous souhaitez ; je n'ai encore été mécontent de lui qu'aujourd'hui ; il n'allègue rien de raisonnable ; ce n'est point encore moi qui l'ai pressé sur votre chapitre, j'étais seulement présent quand sa soeur lui a parlé pour vous : elle n'a rien oublié pour le déterminer, et je ne sais ce qu'il en sera ; car une affaire qui demandait Hermocrate, et qui l'occupe actuellement, a interrompu leur entretien ; mais, cher Phocion, que ce que je vous dis là ne vous rebute pas ; pressez-le encore, c'est un ami qui vous en conjure ; je lui parlerai moi-même, et nous pourrons le vaincre. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  49. Fasse le ciel que votre âme lui soit aussi inaccessible que la mienne ! (Acte 2, scène 3, AGIS)
  50. Vous ne me connaissez pas ; mon éducation, mes sentiments, ma raison, tout lui ferme mon coeur ; il a fait les malheurs de mon sang, et je hais, quand j'y songe, jusqu'au sexe qui nous l'inspire. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  51. J'ai entendu parler d'Hermocrate, et de la solitude qu'il habite, et je venais chez lui, sans me faire connaître, tâcher, du moins pour quelque temps, d'y trouver une retraite. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  52. J'ai toujours entendu dire que le sort le plus triste est d'être uni avec ce qu'on n'aime pas, que la vie alors est un tissu de langueurs ; que la vertu même, en nous secourant, nous accable ; mais peut-être sentez-vous que vous aimerez volontiers celui qu'on vous propose. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  53. Non, vous dis-je ; je vous ressemble ; je n'ai jusqu'ici senti mon coeur que par l'amitié que j'ai eu pour vous, et si vous ne me retiriez pas la vôtre, je ne voudrais jamais d'autre sentiment que celui-là. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  54. Dites-lui qu'il se retire, Madame, je vous en prie. (Acte 2, scène 6, PHOCION)
  55. Il en perd l'esprit : nous ne restons ici que pour lui avoir le coeur, afin qu'elle nous épouse ; car nous avons des richesses et des flammes plus qu'il n'en faut pour dix ménages. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  56. N'est-il pas vrai, seigneur Phocion, qu'Hermidas n'a fait que s'amuser en lui disant cela ? (Acte 2, scène 6, LÉONTINE)
  57. Et moi itou, ce lui fais-je. (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  58. Jamais il ne fut plus grand, jamais plus digne de mon amour, et jamais mon amour plus digne de lui ! (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  59. Je viens de trouver ce petit garçon qui était dans la posture d'un homme qui écrit : il rêvait, secouait la tête, mirait son ouvrage ; et j'ai remarqué qu'il avait une coquille auprès de lui où il y avait du gris, du vert, du jaune, du blanc, et où il trempait sa plume ; et comme j'étais derrière lui, je me suis approché pour voir son original de lettre ; mais voyez le fripon ! (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  60. Votre propre visage, à l'exception qu'il est plus court que celui que vous portez ; le nez que vous avez ordinairement tient lui seul plus de place que vous tout entier dans ce minois : Est-ce qu'il est permis de rapetisser la face des gens, de diminuer la largeur de leur physionomie ? (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  61. Lui avez-vous découvert qui vous êtes, et m'abuseriez-vous ? (Acte 2, scène 16, HERMOCRATE)
  62. Il s'agit pourtant de me justifier : Agis n'est pas loin, je le vois encore ; qu'il revienne, rappelons-le, Seigneur ; je vais le chercher moi-même ; je vais lui parler, et vous verrez si je mérite vos soupçons. (Acte 2, scène 16, PHOCION)
  63. Il m'a tantôt marqué tant d'estime pour vous, il m'en a dit tant de bien, que je lui ai promis qu'il resterait, et que vous y consentiriez ; je lui en ai donné ma parole : son séjour sera court, et ce n'est pas la peine de m'en dédire. (Acte 2, scène 17, LÉONTINE)
  64. Non, Madame, achevez ; la princesse Léonide, après tout ce qu'elle a fait, doit lui paraître encore plus aimable qu'Aspasie. (Acte 3, scène 1, HERMIDAS)
  65. Je lui dis de suivre celui qui les lui rendra ; d'arriver ici avec ses gardes et mon équipage : ce n'est qu'en prince que je veux qu'Agis sorte de ces lieux. (Acte 3, scène 1, PHOCION)
  66. Tant mieux, Hermocrate, et grâce à notre mutuelle confidence, je crois que celui que j'aime et moi, nous nous épargnerons les frais du départ : il est ici, et puisque vous savez tout, ce n'est pas la peine de nous aller marier plus loin. (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  67. Celui qui est venu nous trouver ici ? (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  68. Celui pour lequel vous me parliez tantôt ? (Acte 3, scène 8, HERMOCRATE)
  69. Je ne suis point en peine de vous calmer ; tout l'amour que vous me devez, tout celui que j'ai pour vous, vous ne le savez pas. (Acte 3, scène 9, PHOCION)
  70. Je ne lui demande que de nous laisser disposer du nôtre. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  71. Et celui-ci, fourbe que vous êtes ? (Acte 3, scène 10, LÉONTINE)
  72. Vous, Hermocrate, et vous, Léontine, qui d'abord refusiez tous deux de me garder, vous sentez le motif de mes feintes : je voulais rendre le trône à Agis, et je voulais être à lui. (Acte 3, scène 11, PHOCION)

LA SURPRISE DE L'AMOUR (1723)

  1. Eh morguenne, voilà le tu autem ; je veux de l'amiquié pour la parsonne de moi tout seul : quand tout le Village vianrait te dire, Jacqueline épouse-moi, je voudrais que tu fis bravement la grimace à tout le village, et que tu lui disi, nennin-da, je veux être la femme de Piarre, et pis c'est tout : pour ce qui est d'en cas de moi, si j'allais être un parfide, je voudrais que ça te fâchit rudement, et que t'en pleurisse tout ton soûl ; et velà margué ce qu'en appelle aimer le monde. (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  2. Et pourquoi donc ça, est-ce qu'il y a du mal à aimer son prochain, et morgué je m'en vas lui gager, moi, que ça se pratique chez les Turcs, et si ils sont bien méchants. (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  3. Oh, c'est pis qu'un Turc, à cause d'une dame de Paris qui l'aimait beaucoup, et qui li a tourné casaque pour un autre galant plus mal bâti que li : noute monsieur a fait du tapage ; il li a dit qu'alle devait être honteuse ; alle lui a dit qu'alle ne voulait pas l'être ; et voilà bian de quoi ; Ç'a-t-elle fait, et pis des injures, ous êtes cun indeigne, et voyez donc cet impertinent ; et je me vengerai, et moi, je m'en gausse ; tant y a qu'à la parfin, alle li a farmé la porte sur nez, l'i qui est glorieux a pris ça en mal, et il est venu ici pour vivre en harmite, en philosophe, car velà comme il dit, et depuis ce temps, quand il entend parler d'amour, il semble qu'en l'écorche comme une anguille ; son valet Arlequin fait itou le dégoûté, quand il voit une fille à droite, ce drôle de corps se baille les airs d'aller à gauche, à cause de queuque mijaurée de chambrière qui li a, à ce qu'il dit, vendu du noir. (Acte 1, scène 1, JACQUELINE)
  4. Non, il a la face triste, c'est peut-être qu'il rêve aux femmes, je sis d'avis que j'attende que ça soit passé ; va, va, il y a bonne espérance, pisque ta maîtresse est arrivée, et qu'alle a dit qu'alle lui en parlerait. (Acte 1, scène 1, JACQUELINE)
  5. Voyez ces ajustements, jupes étroites, jupes en lanterne, coiffure en clocher, coiffure sur le nez, capuchon sur la tête, et toutes les modes les plus extravagantes, mettez-les sur une femme, dès qu'elles auront touché sa figure enchanteresse, c'est l'Amour et les Grâces qui l'ont habillée, c'est de l'esprit qui lui vient jusques au bout des doigts. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  6. Le coeur d'une femme se donne sa secousse à lui-même, il part sur un mot qu'on dit, sur un mot qu'on ne dit pas, sur une contenance : elle a beau vous avoir dit qu'elle aime, le répète-t-elle vous l'apprenez toujours, vous ne le saviez pas encore : ici par une impatience, par une froideur, par une imprudence, par une distraction, en baissant les yeux, en les relevant, en sortant de sa place, en y restant, enfin c'est de la jalousie, du calme, de l'inquiétude, de la joie, du babil, et du silence de toutes couleurs, et le moyen de ne pas s'enivrer du plaisir que cela donne ; le moyen de se voir adorer sans que la tête vous tourne, pour moi, j'étais tout aussi sot que les autres amants ; je me croyais un petit prodige, mon mérite m'étonnait : ah, qu'il est mortifiant d'en rabattre, c'est aujourd'hui ma bêtise qui m'étonne, l'homme prodigieux a disparu, et je n'ai trouvé qu'une dupe à la place. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  7. Ah, c'est toi, Maître_Pierre, je t'aurais cru plus raisonnable, eh bien, Jacqueline, c'est donc pour lui que tu as le coeur tendre ? (Acte 1, scène 3, LÉLIO)
  8. Va, mon ami, va dire à ton maître que je me soucie fort peu des hommes, mais que je souhaiterais lui parler. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  9. J'ai cru d'abord moi, qu'elle n'avait fait que se dégoûter de vous, et de l'amour, et je lui pardonnais en faveur de cela, la sottise qu'elle avait eue de vous aimer. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  10. Courage Monsieur, vous voilà tout déferré : décochez-lui-moi quelque trait bien hétéroclite, qui sente bien l'original. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  11. Vous demandez ce que votre espèce a de comique, qui, pour se mettre à son aise a eu besoin de se réserver un privilège d'indiscrétion, d'impertinence, et de fatuité, qui suffoquerait, si elle n'était babillarde, si sa misérable vanité n'avait pas ses coudées franches, s'il ne lui était pas permis de déshonorer un sexe qu'elle ose mépriser pour les mêmes choses, dont l'indigne qu'elle est, fait sa gloire. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  12. Nos propres expériences, et les relations de nos voyageurs, nous apprennent que partout la femme est amie de l'homme, que la nature l'a pourvue de bonne volonté pour lui : la nature n'a manqué que Madame : le soleil n'éclaire qu'elle chez qui notre espèce n'ait point rencontré grâce, et cette seule exception de la loi générale se rencontre avec un personnage unique, je te le dis en ami ; avec un homme qui nous a donné l'exemple d'un fanatisme tout neuf ; qui seul de tous les hommes n'a pu s'accoutumer aux coquettes qui fourmillent sur la terre, et qui sont aussi anciennes que le monde ; enfin qui s'est condamné à venir ici languir de chagrin de ne plus voir de femmes, en expiation du crime qu'il a fait quand il en a vu. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  13. Madame, n'appelez point cette faiblesse-là, ridicule, ménageons les termes, il peut venir un jour où vous serez bien aise de lui trouver une épithète plus honnête. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  14. Te souviens-tu qu'un ambassadeur romain enferma Antiochus dans un cercle qu'il traça autour de lui, et lui déclara la guerre? s'il en sortait avant qu'il eût répondu à sa demande. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  15. Je vous demande pardon, mais vous aimerez s'il vous plaît, Madame, Lélio est mon ami, et je ne veux point lui donner de maîtresse insensible. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  16. Cherchez-lui donc une maîtresse ailleurs, car il trouverait fort mal son compte ici. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  17. Je veux qu'il m'amuse ici : j'entends quelqu'un, ne serait-ce pas lui ? (Acte 1, scène 9, COLOMBINE)
  18. Je n'ai d'autres raisons pour lui parler, que le mariage de ces jeunes gens : il ne m'a point dit ce qu'il veut donner à la fille, je suis bien aise que le neveu de mon fermier trouve quelque avantage, mais, sans nous parler, Lélio peut me faire savoir ses intentions, et je puis le faire informer des miennes. (Acte 2, scène 1, LA COMTESSE)
  19. Le chemin de tout le monde, quand on a affaire aux gens, c'est d'aller leur parler, mais cela n'est pas commode, le plus court est de l'entretenir de loin, vraiment on s'entend bien mieux : lui parlerez-vous avec une sarbacane, ou par procureur ? (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  20. Monsieur, soyons amis tant que nous resterons ici, nous nous amuserons, vous à médire des femmes, moi à mépriser les hommes, (voilà ce que vous lui avez dit tantôt), est-ce que l'amusement que vous avez choisi ne vous plaît plus ? (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  21. C'est de cette paysanne dont il s'agit, je lui demande réponse. (Acte 2, scène 1, LA COMTESSE)
  22. Je vous conseille de lui répondre sur une carte, cela sera bien aussi drôle. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  23. Oh non, l'éloignement qu'elle a pour moi me donne en vérité beaucoup d'estime pour elle, cela est dans mon goût, je suis ravi que la proposition vienne d'elle, elle m'épargne, à moi, la peine de la lui faire. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  24. Pour cela oui, notre dessein était de lui dire que nous ne voulions plus d'elle. (Acte 2, scène 2, ARLEQUIN)
  25. Oui, ma chère enfant, j'y cours : vous pouvez lui dire, puisqu'elle choisit le papier pour le champ de bataille de nos conversations, que j'en ai près d'une rame chez moi, et que le terrain ne me manquera de longtemps. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  26. Fais-lui l'honnêteté de rester avec elle, je vais revenir. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  27. Et ne saurais-tu lui dire que tu ne veux pas ? (Acte 2, scène 4, LÉLIO)
  28. Point du tout, cette femme croirait peut-être que je serais sensible à son amour, et je veux la laisser là pour lui prouver que non. (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  29. Plus j'y rêve, et plus je vois qu'il faut que tu sois fou, pour me dire que je lui plais, après son billet et son procédé. (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  30. Je prierai pourtant la Comtesse d'ordonner à Colombine de laisser ce malheureux en repos : mais peut-être elle est bien aise elle-même que l'autre travaille à lui détraquer la cervelle, car Madame_la_Comtesse n'est pas dans le goût de m'obliger. (Acte 2, scène 6, LÉLIO)
  31. C'est que Piarre ne m'aime plus, ce méserable-là s'est amouraché de la fille à Thomas : tenez, Monsieur, ce que c'est que la cruauté des hommes, je l'ai vu qui batifolait avec elle ; moi, pour le faire venir, je lui ai fait comme ça avec le bras, et y allons donc, et le vilain qu'il est m'a fait comme cela un geste du coude ; cela voulait dire : va te promener. (Acte 2, scène 6, JACQUELINE)
  32. Elle m'a fui tantôt : si je me retire, elle croira que je prends ma revanche, et que j'ai remarqué son procédé ; comme il n'en est rien, il est bon de lui paraître tout aussi indifférent que je le suis. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  33. Continuons de rêver, je n'ai qu'à ne lui point parler pour remplir les conditions du billet. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  34. Vous pourriez cependant me rendre un bon compte de celui-ci, si vous vouliez : il est de votre ouvrage apparemment ; je me mêlais de leur mariage, cela vous fatiguait, vous avez tout arrêté : je vous suis obligée de vos égards. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  35. Battons-lui toujours froid. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  36. Mais laisse-moi faire ; tiens, mon chien d'amour s'en ira, je m'étranglerais plutôt : je m'en vais être ivrogne, je jouerai à la boule toute la journée, je prierai mon maître de m'apprendre le piquet ; je jouerai avec lui ou avec moi, je dormirai plutôt que de rester sans rien faire. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  37. Il faut une réparation à cette insulte ; à mon égard, je t'en quitterais volontiers, mais je ne puis trahir les intérêts et l'honneur d'un corps si respectable pour toi ; fais-lui donc satisfaction. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  38. Demande-lui à genoux pardon de toutes tes impertinences, et la grâce t'est accordée. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  39. N'oublions rien pour les conduire à s'avouer qu'ils s'aiment : quand tu rendras la boîte à la Comtesse, ne manque pas de lui dire pourquoi ton maître en garde le portrait ? (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  40. Oh vous croyez que cela va comme votre tête, avec votre tant mieux : il serait à souhaiter qu'il m'aimât, pour justifier le reproche que je lui en ai fait, je suis désolée d'avoir accusé un homme d'un amour qu'il n'a pas : mais si vous vous êtes trompée, pourquoi Lélio m'a-t-il fait presque entendre qu'il m'aimait ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  41. Non, Colombine, cela ne se peut pas, tu n'y étais point ; tu ne lui as pas vu prononcer ces paroles-là, je t'assure qu'il les a dites d'un ton de coeur attendri. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  42. Il vous aimait peut-être, et je lui avais dit que vous pourriez l'aimer ; mais vous vous êtes fâchée, et j'ai détruit mon ouvrage : j'ai dit tantôt à Arlequin que vous ne songiez nullement à lui : que j'avais voulu flatter son maître pour me divertir, et qu'enfin Monsieur_Lélio était l'homme du monde que vous aimeriez le moins. (Acte 3, scène 2, COLOMBINE)
  43. Colombine, il faut absolument qu'il me rende mon portrait, cela est de conséquence pour moi : je vais lui demander, je ne souffrirai pas mon portrait entre les mains d'un homme. (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
  44. Je souhaiterais lui parler. (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  45. La question est singulière, Mademoiselle_Colombine ; voilà donc le penchant que vous lui connaissez pour moi. (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  46. Lui ferai-je vos compliments ? (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  47. Adieu, je vous entends, je lui rendrai compte de votre indifférence, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 4, COLOMBINE)
  48. Dites-lui que je suis plein d'estime, de considération et de respect pour elle. (Acte 3, scène 4, LÉLIO)
  49. Cachons-lui ma faiblesse ; peut-être ne la sait-elle pas encore. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  50. Madame, il est vrai qu'Arlequin a trouvé une boîte de portrait que vous cherchiez ; je vous l'ai fait remettre sur-le-champ ; s'il vous a dit autre chose, c'est un étourdi, et je voudrais bien lui demander où est le portrait dont il parle ? (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  51. Si fait, Monsieur, vous vous souvenez bien que vous lui avez parlé tantôt, je vous l'ai vu mettre après dans la poche du côté gauche. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  52. Cela est vrai, il me paraît que c'est lui. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  53. Eh, Madame, je vous assure que je ne lui veux aucun mal, il faut qu'il ait l'esprit troublé : retire-toi et ne nous romps plus la tête de tes sots discours. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)

L'ILE DES ESCLAVES (1725)

  1. Le coquin abuse de ma situation, j'ai mal fait de lui dire où nous sommes. (Acte 1, scène 1, IPHICRATE)
  2. Et lui, comment s'appelle-t-il ? (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  3. Oh, diantre, il s'appelle par un nom, lui ; c'est le seigneur Iphicrate. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  4. Parlez donc, mon bon ami, voilà encore une licence qui lui prend ; cela est-il du jeu ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  5. Ne vous gênez point, soulagez-vous par l'emportement le plus vif ; traitez-le de misérable, et nous aussi, tout vous est permis à présent : mais ce moment-ci passé, n'oubliez pas que vous êtes Arlequin, que voici Iphicrate, et que vous êtes auprès de lui ce qu'il était auprès de vous : ce sont là nos lois, et ma charge dans la République est de les faire observer en ce canton-ci. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  6. Il n'a qu'à être bien obéissant, j'aurai mille bontés pour lui. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  7. Vous me donnez la liberté de lui dire ce qu'il me plaira, ce n'est pas assez ; qu'on m'accorde encore un bâton. (Acte 1, scène 2, IPHICRATE)
  8. Que voulez-vous que je lui réponde, dans l'étrange aventure où je me trouve ? (Acte 1, scène 3, EUPHROSINE)
  9. Mais, notre bon ami, au bout du compte, vous parlez de son sexe ; elle a le défaut d'être faible, je lui en offre autant ; je n'ai pas la vertu d'être forte. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  10. Eh bien, qu'elle commence toujours par excuser ma rancune ; et puis, moi, je lui pardonnerai quand je pourrai ce qu'elle m'a fait : qu'elle attende. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  11. Eh voilà ma chère maîtresse ; cela lui ressemble comme son visage. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  12. En quoi donc, par exemple, lui trouvez-vous les défauts dont nous parlons ? (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  13. J'étais dans la chambre ; vous vous entreteniez bas ; mais j'ai l'oreille fine : vous vouliez lui plaire sans faire semblant de rien ; vous parliez d'une femme qu'il voyait souvent. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  14. À moi ? lui dîtes-vous. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  15. Cela suffit, Euphrosine, promenez-vous un moment à quelques pas de nous, parce que j'ai quelque chose à lui dire ; elle ira vous rejoindre ensuite. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  16. Recommandez-lui d'être docile, au moins. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  17. Une autre fois je vous dirai comme quoi Madame s'abstient souvent de mettre de beaux habits, pour en mettre un négligé qui lui marque tendrement la taille. (Acte 1, scène 3, CL?ANTHIS)
  18. Allez rejoindre Cléanthis ; je lui rends déjà son véritable nom, pour vous donner encore des gages de ma parole. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  19. Il soupire parfois, et je lui ai défendu cela, sous peine de désobéissance ; et je lui ordonne de la joie. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  20. Vous n'aviez pas beaucoup à vous plaindre de lui dans son pays apparemment ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  21. Je lui voulais souvent un mal de diable, car il était quelquefois insupportable ; mais à cette heure que je suis heureux, tout est payé ; je lui ai donné quittance. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  22. C'est-à-dire que vous jouirez modestement de votre bonne fortune, et que vous ne lui ferez point de peine ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  23. Veux-tu achever de me désespérer et que vas-tu lui dire ? (Acte 1, scène 5, IPHICRATE)
  24. Comment, vous lui ressemblez ? (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  25. Inspirez à Arlequin de s'attacher à moi ; faites-lui sentit l'avantage qu'il y trouvera dans la situation où il est ; qu'il m'épouse, il sortira tout d'un coup d'esclavage ; cela est bien aisé, au bout du compte. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  26. Conseillez-lui aussi de l'amour pour ma petite personne, qui, comme vous voyez, n'est pas désagréable. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  27. Vous allez être content ; je vais appeler Cléanthis, je n'ai qu'un mot à lui dire : éloignez-vous un instant et revenez. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  28. Ils le veulent, si vous voulez ; car dans le grand monde on n'est pas si façonnier ; et sans faire semblant de rien, vous pourriez lui jeter quelque petit mot bien clair à l'aventure pour lui donner courage, à cause que vous êtes plus que lui ; c'est l'ordre. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  29. Effectivement, dans le cas où je suis, il pourrait y avoir de la petitesse à m'assujettir à de certaines formalités qui ne me regardent plus ; je comprends cela à merveille ; mais parlez-lui toujours, je vais dire un mot à Cléanthis ; tirez-vous à quartier pour un moment. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  30. C'est celui qui vient de me quitter. (Acte 1, scène 7, CLÉANTHIS)
  31. Il ne vous fera pas de révérences penchées ; vous ne lui trouverez point de contenance ridicule, d'airs évaporés : ce n'est point une tête légère, un petit badin, un petit perfide, un joli volage, un aimable indiscret ; ce n'est point tout cela ; ces grâces-là lui manquent à la vérité ; ce n'est qu'un homme franc, qu'un homme simple dans ses manières, qui n'a pas l'esprit de se donner des airs ; qui vous dira qu'il vous aime, seulement parce que cela sera vrai : enfin ce n'est qu'un bon coeur, voilà tout ; et cela est fâcheux, cela ne pique point. (Acte 1, scène 7, CLÉANTHIS)
  32. Mais vous avez l'esprit raisonnable, je vous destine à lui, il fera votre fortune ici, et vous aurez la bonté d'estimer son amour, et vous y serez sensible, entendez-vous ; vous vous conformerez à mes intentions, je l'espère, imaginez-vous même que je le veux. (Acte 1, scène 7, CL?ANTHIS)
  33. Je me mettrais à genoux devant lui. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  34. Je n'ai pas la force de t'en dire davantage : je ne t'ai jamais fait de mal ; n'ajoute rien à celui que je souffre. (Acte 1, scène 8, EUPHROSINE)
  35. Expliquez-moi donc ce que je vois ; il semble que vous lui demandiez pardon ? (Acte 1, scène 10, CLÉANTHIS)
  36. Je me repens de mes sottises, lui des siennes ; repentez-vous des vôtres, Madame Euphrosine se repentira aussi ; et vive l'honneur après ! cela fera quatre beaux repentirs, qui nous feront pleurer tant que nous voudrons. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)

LA MÈRE CONFIDENTE (1735)

  1. Elle arrivera bientôt, elle est avec sa mère, je lui ai dit que j'allais toujours devant, et je ne me suis hâtée que pour avoir avec vous un moment d'entretien, sans qu'elle le sache. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Vous lui ferez donc sa fortune aussi bien qu'à moi, mais, Monsieur, vous n'avez rien, dites-vous ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Trente-cinq ans et de la santé, avec un degré de parenté comme celui-là ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Il ne faut pas s'y attendre ; on parle de quelque mariage en campagne pour lui. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  5. Non, vous avez un malheur qui me pique et que je veux vaincre ; mais retirez-vous, voici Angélique qui arrive, je ne lui ai pas dit que vous viendriez ici, quoiqu'elle s'attende bien de vous y voir ; vous reparaîtrez dans un instant et ferez comme si vous arriviez, donnez-moi le temps de l'instruire de tout, j'ai à lui rendre compte de votre personne, elle m'a chargée de savoir un peu de vos nouvelles, laissez-moi faire. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. As-tu parlé de lui à la concierge du château où il est ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  7. Oui ; il n'y a qu'à le voir pour avoir bonne opinion de lui. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  8. Vous parlez juste ; mais nous avons une mère, allez la consulter sur cette bagatelle-là, pour voir un peu ce qu'elle vous répondra ; demandez-lui si elle sera d'avis de vous donner Dorante. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  9. Lui ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  10. Il a eu la modestie de s'en taire, c'est toujours de nouvelles qualités que je lui découvre. (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  11. Il y a mille autres endroits pour se promener ; point du tout, cet homme, qui nous est inconnu, ne vient qu'à celui-ci, parce qu'il faut qu'il nous rencontre. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. C'est que vous ne voulez jamais que ce qui lui plaît. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  13. Mais si elle fait si bien que ce qui lui plaît me plaise aussi, n'est-ce pas comme si je faisais toujours mes volontés ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  14. Est-ce que tu lui as donné rendez-vous ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  15. Vous n'y songez pas, Lisette ; il croira que c'est moi qui le lui ai fait donner. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  16. Il a fort bien fait de ne m'en rien dire, car je n'en aurais pas tenu un seul ; et comme vous m'avertissez de celui-ci, je ne sais pas trop si je puis rester avec bienséance, j'ai presque envie de m'en aller. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  17. Une autre fois, quand vous lui direz de venir, du moins ne m'avertissez pas, voilà tout ce que je vous demande. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  18. Je lui ai pourtant dit que vous viendriez. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  19. Y a-t-il du mal à lui dire le plaisir que vous vous proposez à le venger de la fortune, à lui apprendre que la sienne vous le rend encore plus cher ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  20. C'est lui-même. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  21. Je te défends surtout de les informer de l'emploi que je te donne, comme tu m'as informé de celui qu'ils t'ont donné ; garde-moi le secret. (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  22. Et ma fille, que lui répond-elle ? (Acte 1, scène 7, MADAME-ARGANTE)
  23. Lui, ma mère, Ergaste, cet homme si sombre si sérieux, il n'est pas fait pour être un mari, ce me semble. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  24. Pour sa figure, je la lui passe, c'est à quoi je ne regarde guère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  25. Sa hardiesse m'étonne, car tu es d'une figure qui devait lui en imposer : ne trouves-tu pas qu'il a un peu manqué de respect ? (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  26. Mais voyez ce rat qui lui prend ! (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  27. Achève, que t'a dit Angélique quand tu lui as porté ma lettre ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  28. Oui, la voici, Lubin me l'a rendue, j'ignore quelle fantaisie lui a pris, mais il est vrai qu'elle est de fort mauvaise humeur, je n'ai pu m'expliquer avec elle à cause du monde qu'il y avait au logis, mais elle est triste, elle m'a battu froid, et je l'ai trouvée toute changée ; je viens pourtant de l'apercevoir là-bas, et j'arrive pour vous en avertir ; attendons-la, sa rêverie pourrait bien tout doucement la conduire ici. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  29. Je ne réponds rien pour ma défense, je n'en ai pas la force ; si ma lettre vous a déplu, je vous en demande pardon, n'en présumez rien contre mon respect, celui que j'ai pour vous m'est plus cher que la vie, et je vous le prouverai en me condamnant à ne vous plus revoir, puisque je vous déplais. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  30. Que pourrais-je lui donner qui fût digne de ce que je lui dois ? (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  31. J'entre dans votre douleur, Monsieur, mais faites comme moi, je n'avais que de bonnes intentions : j'aime ma maîtresse, tout injuste qu'elle est, je voulais unir son sort à celui d'un homme qui lui aurait rendu la vie heureuse et tranquille, mes motifs lui sont suspects, et j'y renonce ; imitez-moi, privez-vous de votre côté du plaisir de voir Angélique, sacrifiez votre amour à ses inquiétudes, vous êtes capable de cet effort-là. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  32. Je n'avais pas dessein de vous rendre un mauvais service, et cette aventure-ci n'est triste que pour lui ; avez-vous pris garde à l'état où il est ? (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  33. Cela est aisé à dire à qui ne se soucie pas de lui, mais vous savez avec quelle tendresse il vous aime. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  34. Lui ? (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  35. Qu'il revienne donc, s'il y est encore, qu'on lui parle, puisqu'il est si affligé. (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  36. C'est bien mon dessein de lui résister, j'aurai bien de la peine, surtout avec une mère aussi tendre. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  37. Tâche donc de lui remettre l'esprit ; que veut-il dire ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  38. C'est peut-être celui à qui ma mère me destine, fuyez, Dorante, nous nous reverrons tantôt, ne vous inquiétez point. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  39. C'est lui-même. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  40. Il a dit que ma mère allait venir, et je m'éloigne : je ne saurais lui parler dans le désordre d'esprit où je suis ; j'ai pourtant dessein de l'attendrir sur le chapitre de Dorante. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  41. Et moi, je ne vous conseille pas de lui en parler, vous ne ferez que la révolter davantage, et elle se hâterait de conclure. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  42. Allez lui dire que je serais bien aise de la voir. (Acte 2, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  43. Oui, je sais que tu as vu Ergaste, ton éloignement pour lui dure-t-il toujours ? (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  44. Oui, je l'ai retrouvé, je lui ai dit ce qu'il fallait, et voilà qui est fini. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  45. J'en ai tremblé, il est vrai ; j'ai pourtant eu la faiblesse de lui pardonner, pourvu qu'il ne m'en parle plus. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  46. N'importe, je m'en fie à tes réflexions, elles te donneront bien du mépris pour lui. (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  47. Voilà encore ce qui m'afflige dans l'aveu que je vous fais, c'est que vous allez le mépriser vous-même, il est perdu : vous n'étiez déjà que trop prévenue contre lui, et cependant il n'est point si méprisable ; permettez que je le justifie : je suis peut-être prévenue moi-même ; mais vous m'aimez, daignez m'entendre, portez vos bontés jusque-là. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  48. Il a tort de m'avoir proposé ce que je vous ai dit ; mais il faut regarder que c'est le tort d'un homme au désespoir, que j'ai vu fondre en larmes quand j'ai paru irritée, d'un homme à qui la crainte de me perdre a tourné la tête ; il n'a point de bien, il ne s'en est point caché, il me l'a dit, il ne lui restait donc point d'autre ressource que celle dont je vous parle, ressource que je condamne comme vous, mais qu'il ne m'a proposée que dans la seule vue d'être à moi, c'est tout ce qu'il y a compris ; car il m'adore, on n'en peut douter. (Acte 2, scène 12, ANG?LIQUE)
  49. Il y en aura tant d'autres qui t'aimeront encore plus que lui. (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  50. Mais pourrais-tu la fuir, te sentirais-tu la force de l'affliger jusque-là, de lui donner la mort, de lui porter le poignard dans le sein ? (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  51. Dites-lui qu'elle ne craigne rien de sa fille, dites-lui que rien ne m'est plus cher qu'elle, et que je ne verrai plus Dorante, si elle me condamne à le perdre. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  52. Tout le bonheur de ma vie ; ayez la bonté de lui dire aussi que ce n'est point la quantité de biens qui rend heureuse, que j'en ai plus qu'il n'en faudrait avec Dorante, que je languirais avec un autre : rapportez-lui ce que je vous dis là, et que je me soumets à ce qu'elle en décidera. (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
  53. Laisse-moi le voir, je lui parlerai sous le nom d'une tante à qui tu auras tout confié, et qui veut te servir ; viens, ma fille, et laisse à mon coeur le soin de conduire le tien. (Acte 2, scène 12, MADAME-ARGANTE)
  54. N'est-ce pas lui que tu attends ? (Acte 3, scène 2, ERGASTE)
  55. C'est que j'ai vu de loin un homme qui lui ressemblait. (Acte 3, scène 2, ERGASTE)
  56. C'est Dorante lui-même. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  57. Il faut du moins qu'il soit bien peu délicat s'il épouse une fille qui ne pourra le souffrir ; et puisque vous le connaissez, Monsieur, ce serait en vérité lui rendre service, aussi bien qu'à moi, que de lui apprendre combien on le hait d'avance. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  58. Du caractère dont je le connais, je ne crois pas qu'il voulût vous ôter la vôtre, ni que vous fussiez d'humeur à attaquer la sienne ; et si vous lui disiez poliment vos raisons, je suis persuadé qu'il y aurait égard ; voulez-vous le voir ? (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  59. C'est risquer beaucoup, peut-être avez-vous meilleure opinion de lui qu'il ne le mérite. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  60. Oui, Monsieur, elle doit y venir ; mais je ne la verrai que pour lui apprendre l'impossibilité où je suis de la revoir davantage. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  61. Voici Angélique, elle ne m'aperçoit pas encore, je vais lui dire un mot en passant, ne vous alarmez point. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  62. Et vous lui avez confié notre amour ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  63. Je lui ai tout conté pour avoir son avis. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  64. Tout ce que j'ai mal fait, c'est que je ne lui ai pas paru effrayée de votre proposition autant qu'il le fallait ; voilà ce qui m'inquiète. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  65. Dorante s'est sauvé, il se meurt, et je vous conjure qu'on le rappelle, puisque vous voulez lui parler. (Acte 3, scène 8, ANGÉLIQUE)
  66. Oui, je te l'ai promis, et j'y consens, qu'on le rappelle, je veux devant toi le forcer lui-même à convenir de l'indignité qu'il te proposait. (Acte 3, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  67. Lubin, cherche Dorante, et dis-lui que je l'attends ici avec ma nièce. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  68. L'amour seul vous fait agir, soit ; mais vous êtes, m'a-t-on dit, un honnête homme, et un honnête homme aime autrement qu'un autre ; le plus violent amour ne lui conseille jamais rien qui puisse tourner à la honte de sa maîtresse, vous voyez, reconnaissez-vous ce que je dis là, vous qui voulez engager Angélique à une démarche aussi déshonorante ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  69. Je ne viens point ici pour me fâcher, et vous avez la liberté de me répondre, mais n'est-elle pas bien à plaindre d'aimer un homme aussi peu jaloux de sa gloire, aussi peu touché des intérêts de sa vertu, qui ne se sert de sa tendresse que pour égarer sa raison, que pour lui fermer les yeux sur tout ce qu'elle se doit à elle-même, que pour l'étourdir sur l'affront irréparable qu'elle va se faire ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  70. que sa réputation en demeure ternie, qu'elle en perd l'estime publique, que son époux peut réfléchir un jour qu'elle a manqué de vertu, que la faiblesse honteuse où elle est tombée doit la flétrir à ses yeux mêmes, et la lui rendre méprisable ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  71. Ma mère, lui dirai-je qui vous êtes ? (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  72. C'est elle-même ; en connaissez-vous qui lui ressemble ? (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  73. Que nous avons d'excuses à lui faire ! (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  74. Je lui pardonne ; que nos jeunes gens la récompensent, mais qu'ils s'en défassent. (Acte 3, scène 12, MADAME-ARGANTE)

LA COMMÈRE (1741)

  1. Et si je me réjouis tant de notre mariage, ce n'est pas à cause du bien que vous avez et de celui que je n'ai pas, au moins. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  2. Elle a peut-être envie que je lui en conte et n'ose pas lui dire que je suis retenu. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  3. Pour la mère, elle ne m'inquiète pas, toute réjouie qu'elle est, et je suis persuadée , après toute l'amitié qu'elle me témoigne, que je ne risque rien à lui confier mon dessein. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  4. C'est signe que vous m'aimez mieux que lui, mon mouton. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  5. Vraiment il faut bien que je lui parle aussi, je l'attends. (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  6. Comment lui dire non ? (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  7. N'allez pas lui dire que je vous donnais la préférence, elle est jalouse, et vous me feriez tort. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  8. Moi, lui dire ! (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  9. Je n'aurais donc qu'à lui dire que son mari m'en conte, sans qu'il y gagne ; à telles enseignes que je reçus l'autre jour à mon adresse une belle et bonne étoffe bien empaquetée qui arriva de la part de personne, et que je ne sus qui venait de lui qu'après qu'elle a été coupée, ce qui m'a obligée de la garder. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  10. Lui que voilà. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  11. Je vous reconnais pour telle, mais pour preuve que vous ne l'êtes pas, ils apporteront vos amours, qu'ils traiteront de ridicules ; votre dessein d'épouser qu'ils traiteront d'enfance ; ils apporteront une quarantaine d'années qui, malheureusement, en paraissent cinquante ; ils allégueront son âge à lui et mille mauvaises raisons que vous êtes en danger d'essuyer comme bonnes. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  12. Je vous réponds d'un qui est jeune, un peu mon allié, qui venait ici du temps qu'il était clerc, et qui nous gardera bien le secret, car je lui en garde un qui est d'une conséquence... (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  13. Dites-lui que j'aurais passé chez lui si je ne m'étais pas proposé d'aller chez Monsieur_Thibaut et un autre notaire que je vais chercher pour un acte qui presse. (Acte 1, scène 9, MADAME ALAIN)
  14. Et si Monsieur_Remy me demande ce que vous voulez, que lui dirai-je ? (Acte 1, scène 9, AGATHE)
  15. Un petit mot : ne lui dites point que c'est pour servir de témoin. (Acte 1, scène 9, MADEMOISELLE HABERT)
  16. Ce n'est pas moi qui le lui ai appris. (Acte 1, scène 10, MADAME ALAIN)
  17. Je ne lui ai pas dit que c'était pour être témoin. (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  18. J'ai trouvé chez lui Monsieur_Dumont, que vous connaissez bien, Monsieur_de_la_Vallée. (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  19. Oui, ce jeune monsieur qui me fait la cour et que je vous ai dit qui me recherchait, et comme je disais à Monsieur_Remy que ma mère aurait passé chez lui si elle n'avait pas été chez des notaires, il m'a dit avec des mines doucereuses dont j'ai pensé rire de tout mon coeur : "Mademoiselle, n'approuvez-vous pas que nous ayons au premier jour affaire à lui pour nous-mêmes et que j'en parle à Madame_Alain ?" (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  20. Ma mère m'a dit en m'envoyant : Dis-lui qu'il reste. (Acte 1, scène 13, AGATHE)
  21. Pour celui-là, il m'est permis de le dire. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  22. C'est pour éviter les reproches d'une famille qui ne serait pas contente de lui voir prendre un mari tout des plus jeunes. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  23. Il a soupçonné fort juste, quoique je ne lui aie rien dit. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  24. Vlà celui de mon oncle. (Acte 1, scène 16, LA VALLEE)
  25. S'il ne vous connaît pas, vous serez mon parent, comme vous étiez celui de Mademoiselle. (Acte 1, scène 17, MADAME ALAIN)
  26. Monsieur, vous pouvez dire devant lui ce qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  27. Si c'est celle que je cherche, je suis de ses amis et j'ai quelque chose à lui remettre. (Acte 1, scène 18, LE-NEVEU)
  28. Où sont ces choses singulières que vous devez m'apprendre, qui, apparemment, ne lui sont pas favorables ? (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  29. Il est très vrai que j'ai à lui parler et que je suis son ami. (Acte 1, scène 18, LE-NEVEU)
  30. Profitez au contraire de l'occasion qu'elle vous offre de rendre service à d'honnêtes gens et ne vous prêtez plus à un mariage aussi ridicule et aussi disproportionné que l'est celui-ci. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  31. C'est sans doute un nom de guerre que ma tante lui a donné. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  32. Son véritable est Jacques Giroux, petit berger, venu depuis sept ou huit mois de je ne sais quel village de Bourgogne, et c'est de lui-même que mes tantes le savent. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  33. C'est sans doute ma tante qui lui a fait faire cet habit-là, car il était en fort mauvais équipage au logis. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  34. Je ne désapprouve pas qu'elle se marie ; toute la grâce que je lui demande, c'est de se choisir un mari que nous puissions avouer, qui ne fasse pas rougir un neveu plein de tendresse et de respect pour elle, et qui n'afflige pas une soeur à qui elle est si chère, à qui sa séparation a coûté tant de larmes. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  35. C'est lui qui a retourné la tête. (Acte 1, scène 22, LA VALLEE)
  36. Ainsi, trouvez bon que je ne prête point mon ministère pour un mariage qui peut lui faire tort. (Acte 1, scène 22, L-AUTRE-NOTAIRE)
  37. Cet oncle a des voitures, mais les voitures et les meneurs sont à lui. (Acte 1, scène 23, LA VALLEE)
  38. Mais, Monsieur_de_la_Vallée, vous n'avez rien dit de cela devant lui. (Acte 1, scène 23, MADAME ALAIN)
  39. C'est bien à un petit rustre comme lui qu'il appartient d'aimer des filles de ma sorte. (Acte 1, scène 25, AGATHE)
  40. On voit bien à la colère où vous êtes que vous ne vous souciez pas de lui. (Acte 1, scène 25, MONSIEUR-THIBAUT)
  41. Je lui ai écrit que vous le priez de venir. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  42. Ce n'est pas lui qui a tort ; il fait sa charge. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  43. C'est à mon refus qu'il se donne à Mademoiselle_Habert, qui, heureusement pour lui, s'imagine qu'il l'aime, et à qui je vous défends d'en parler, puisque le jeune homme n'a rien. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  44. C'est que sans lui, qui a dit au neveu de Mademoiselle_Habert qu'elle était chez moi, ce neveu ne serait point venu ici débiter mille faussetés qui ont produit la scène que vous avez vue. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  45. Si je lui ressemblais, sa femme serait en de bonnes mains. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  46. C'est qu'avant-hier, elle me pria de lui serrer une somme de quatre mille livres qu'elle a épargnée à_son_insu et qu'il n'épargnerait pas, lui, car il dissipe tout. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  47. Madame_Alain vient de me dire que votre femme lui a confié avant-hier quatre mille livres qu'elle lui garde. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR-THIBAUT)

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L'HEUREUX STRATAGÈME (1733)

  1. Adresse-toi à lui : si tu n'obtiens rien, je te ferai l'argent dont tu as besoin. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  2. Que lui dirais-tu, mon enfant ? (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  3. Quand un homme est si joyeux, c'est tant mieux pour lui, mais c'est toujours tant pis pour un autre (montrant son maître), et voilà justement l'autre ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  4. Je ne me souviens pas si je lui ai dit ; mais je sais bien que je devais lui dire. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  5. Sans doute : le Chevalier ne la quitte point ; il l'amuse, il la cajole, il lui parle tout bas ; elle sourit : à la fin le coeur peut s'y mettre, s'il n'y est déjà ; et cela m'inquiète, Monsieur ; car je vous estime ; d'ailleurs, voilà un garçon qui doit m'épouser, et si vous ne devenez pas le maître de la maison, cela nous dérange. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  6. Je l'aperçois qui vient, elle est seule ; retirez-vous, Monsieur, laissez-moi lui parler. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  7. C'est lui dont je voulais te parler : que dit-il, Lisette ? (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  8. Tout cela est vrai ; nous y voilà : je le distinguais, vous dis-je, et je le distingue encore ; mais rien ne m'engage avec lui ; et comme il te parle quelquefois, et que tu crois qu'il m'aime, je venais te dire qu'il faut que tu le disposes adroitement à se tranquilliser sur mon chapitre. (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  9. N'appartiendra-t-il qu'à lui de me trouver jeune et aimable ? (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  10. Sans doute ; avec ces Messieurs-là, voilà comment il faudrait vivre ; si vous les en croyez, il n'y a plus pour vous qu'un seul homme, qui compose tout votre univers ; tous les autres sont rayés, c'est autant de mort pour vous, quoique votre amour-propre n'y trouve point son compte, et qu'il les regrette quelquefois : mais qu'il pâtisse ; la sotte fidélité lui a fait sa part, elle lui laisse un captif pour sa gloire ; qu'il s'en amuse comme il pourra, et qu'il prenne patience. (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  11. Tu lui as parlé de moi ; je ne sais que trop ce qu'elle pense ; mais, n'importe : que t'a-t-elle dit en particulier ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  12. Lui laisserons-nous le temps d'être aimé de la Comtesse ? (Acte 1, scène 8, DORANTE)
  13. Qu'il vienne ; j'ai à lui parler. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  14. Or, ce portrait, Madame, dont je ne voyais que le menton avec un bout d'oreille, était celui de la Comtesse. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  15. Nous n'avons pas eu le temps de digérer notre idée ; mais en attendant, souvenez-vous que vous m'aimez, qu'il faut qu'on le croie, que voici votre rival, et qu'il s'agit de lui paraître indifférent. (Acte 1, scène 15, LA MARQUISE)
  16. C'est-à-dire que tu lui plais. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  17. Ceci est sérieux ; j'ai parlé à la Marquise, je lui a fait mon rapport. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
  18. Tu lui as confié qué j'aimé la Comtesse, et qu'ellé m'aime ; qu'en dit-ellé ? (Acte 1, scène 17, LE CHEVALIER)
  19. Dis-moi : préfères-tu mon service à celui d'un autre ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  20. Ma foi, Madame, je commence à croire que nous réussirons ; je la vois déjà très étonnée de ma façon d'agir avec elle : elle qui s'attend à des reproches, je l'ai vue prête à me demander pourquoi je ne lui en faisais pas. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  21. Je m'accommode pourtant de celui-ci, j'y sens une petite pointe de dépit qui a son mérite : c'est la jalousie qui me loue. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  22. Madame, c'est une suite de conversation que nous avons eu ensemble, et que je lui rappelais. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  23. Je m'attends que vous avez eu la discrétion de ne le lui avoir pas dit, peut-être ? (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  24. Non, mais on a quelquefois celui d'être vrai. Et que voulait-elle faire de ce qu'elle vous demandait ? (Acte 2, scène 5, LA-COMTESE)
  25. La Marquise en attend ; elle aime les nouvelles, et je suis sûr que ses amis ne les lui épargneront pas, s'il y en a. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  26. Vous en aurez toujours beaucoup, Madame ; et si celui que vous y aviez est un peu diminué, ce n'est pas ma faute. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  27. Je me sauve pourtant, dans la crainte de céder à celui qui vous reste. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  28. Jé vous tiens, et jé vous informe qué la Marquise a donné charge à Frontin dé nous examiner, dé lui apporter un état dé nos coeurs ; et j'avais oublié dé vous lé dire. (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  29. Il vous dit vrai. J'ai tantôt rencontré Dorante, jé lui ai dit : J'aime la Comtessé, j'ai passion pour elle. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  30. Je lui crois pourtant l'âme plus tendre que vous, soit dit en passant. (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  31. Ce n'est pas votre faute : chacun aime autant qu'il peut, et personne n'aime autant que lui. Voilà pourquoi je le plains. (Acte 2, scène 7, LA COMTESE)
  32. Dorante n'y a d'autre part que sa complaisance : mais peut-être me reste-t-il encore plus de crédit sur lui qu'elle ne se l'imagine. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  33. Et moi, je trouve que ce coeur de femme a raison, et ne mérite pas votre réflexion satirique ; c'est un homme qui l'aimait, et qui lui dit qu'il ne l'aime plus ; cela n'est pas agréable, elle en est touchée : je reconnais notre coeur au sien ; ce serait le vôtre, ce serait le mien en pareil cas. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  34. Reposez-vous sur moi. Voici Dorante ; je vais lui en parler tout à l'heure. (Acte 2, scène 10, LA-COMTESE)
  35. Arlequin se plaignait d'une infidélité que lui faisait Lisette ; il perdait, disait-il, sa fortune : on prend quelquefois part aux chagrins de ces gens-là ; et la Marquise, pour le dédommager, lui a, par bonté, proposé le mariage de Marton qui est à elle ; il l'a acceptée, l'en a remerciée : voilà tout ce que c'est. (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  36. La Marquise n'est pas loin, il n'y a qu'à la prier de votre part de venir ici, vous lui en parlerez. (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  37. Y aurait-il rien de plus malhonnête que d'obliger mon valet à refuser une grâce qu'elle lui fait et qu'il a acceptée ? (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  38. Renvoyez votre valet, Monsieur ; et vous, Madame, je vous invite à lui tenir parole : je me charge même des frais de leur noce ; n'en parlons plus. (Acte 2, scène 12, LA-COMTESE)
  39. Si ses extravagances vous amusent, dites-lui qu'il approche ; il parle de trop loin. (Acte 2, scène 12, LA-COMTESE)
  40. Je ne saurais lui parler, Monsieur, elle repose. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  41. Tant que je peux : mais pas autrement qu'en lui parlant contre vous ; car je voudrais qu'elle ne vous aimât pas ; je vous l'avoue, je ne trompe personne. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  42. Par exemple, j'ai le dessein de vous quitter, si vous n'avez pas celui de me quitter vous-même. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  43. M'amie, j'ai beau faire signe à mon maître ; il se moque de cela, il ne veut pas venir savoir ce que je lui demande. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  44. Il faut donc lui parler devant la Marquise, Arlequin. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  45. Retourne à ton maître, et dis-lui que je l'attends ici. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  46. Tiens, voilà ton maître et la Marquise qui s'approchent : tire-le à quartier, lui, pendant que je m'éloigne. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  47. L'amour a ses expressions, l'orgueil a les siennes ; l'amour soupire de ce qu'il perd, l'orgueil méprise ce qu'on lui refuse : attendons le soupir ou le mépris ; tenez bon jusqu'à cette épreuve, pour l'intérêt de votre amour même. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  48. Quant à moi, Lisette, dites à Madame_la_Comtesse que je la conjure de vouloir bien remettre notre entretien ; que j'ai, pour le différer, des raisons que je lui dirai ; que je lui en demande mille pardons ; mais qu'elle m'approuvera elle-même. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  49. Lui ? (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  50. Est-ce de lui dont tu me parles ? (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  51. De lui-même ; mais de Dorante qui ne vous aime plus. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  52. Travaillons à le ramener, et ne crions point inutilement contre lui. Commencez par rompre avec le Chevalier ; voilà déjà deux fois qu'il se présente pour vous voir, et que je le renvoie. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  53. Le haïr autant qu'il est haïssable ; c'est à quoi je le destine, je t'assure : mais il faut pourtant que je le voie, Lisette ; j'ai besoin de lui dans tout ceci ; laisse-le venir ; va même le chercher. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  54. Ma foi, Madame, ce que j'entends là m'indigne à mon tour ; et à votre place, je me soucierais si peu de lui, que je le laisserais faire. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  55. Je suis d'avis de lui écrire un mot, Lisette, et que ton père aille lui rendre ma lettre à l'insu de la Marquise. (Acte 3, scène 7, LA-COMTESE)
  56. À propos de lettre, je ne songeais pas que j'en ai une sur moi que je lui écrivais tantôt, et que tout ceci me faisait oublier. (Acte 3, scène 7, LA-COMTESE)
  57. Tiens, Blaise, va, tâche de la lui rendre sans que la Marquise s'en aperçoive. (Acte 3, scène 7, LA COMTESE)
  58. Vous avez à vous plaindre de lui, Marquise, j'en conviens : son coeur s'est un peu distrait de la tendresse qu'il vous devait ; mais il faut tout dire. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  59. Je pense qu'il n'est plus temps, Madame, du moins je m'en flatte ; ou bien, si vous m'en croyez, vous serez encore plus généreuse ; vous irez jusqu'à lui pardonner les noeuds qui vont nous unir. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)
  60. Nous espérons même que le vôtre accompagnera celui-ci. Et vous, Chevalier, ne signerez-vous pas ? (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)

LE PETIT MAÎTRE CORRIGÉ (1739)

  1. C'est de lui dont je veux te parler. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  2. Je lui en crois beaucoup. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  3. Dans le fond, même, on lui sent un caractère d'honnête homme. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  4. Je lui trouve de si sottes façons avec moi, on dirait qu'il dédaigne de me plaire, et qu'il croit qu'il ne serait pas du bon air de se soucier de moi parce qu'il m'épouse... (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  5. Et c'est à quoi je voudrais tâcher ; car, s'il m'aime, il faudra bien qu'il me le dise bien franchement, et qu'il se défasse d'une extravagance dont je pourrais être la victime quand nous serons mariés, sans quoi je ne l'épouserai point ; commençons par nous assurer qu'il n'aime point ailleurs, et que je lui plais ; car s'il m'aime, j'aurai beau jeu contre lui, et je le tiens pour à moitié corrigé ; la peur de me perdre fera le reste. (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  6. Tu lui diras que je n'en sais rien. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  7. Je trouve sur mon chemin une personne aimable ; je suis poli, elle me goûte ; je lui dis des douceurs, elle m'en rend ; je folâtre, elle le veut bien, pratique de politesse, commodité de savoir-vivre, pure amourette que tout cela dans le mari ; la fidélité conjugale n'y est point offensée ; celle de province n'est pas de même, elle est sotte, revêche et tout d'une pièce, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  8. Vous avez raison, je lui trouve effectivement comme une vapeur d'amour pour elle. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  9. Eh bien, que pense de lui Hortense ? (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  10. Ne lui déplaît-il point ? (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  11. Quand on est faite comme Hortense, je crois que cela n'est pas douteux, et ce n'est pas de lui dont je m'embarrasse. (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  12. Oui, vous m'avez parlé d'une vapeur de tendresse, qu'il lui a pris pour elle ; mais une vapeur se dissipe. (Acte 1, scène 4, MARTON)
  13. Ma foi, Madame, si j'ai tort, c'est la faute du beau monde que j'ai copié ; j'ai rapporté la mode, je lui ai donné l'état des choses et le plan de la vie ordinaire. (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  14. Vous êtes un sot, taisez-vous ; vous pensez bien, Marton, que mon fils n'a nulle_part à de pareilles extravagances ; il a de l'esprit, il a des moeurs, il aimera Hortense, et connaîtra ce qu'elle vaut ; pour toi, je te recommanderai à ton maître, et lui dirai qu'il te corrige. (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  15. Que ne se passe-t-on de lui ? (Acte 1, scène 6, ROSIMOND)
  16. Tout ce que je puis pour votre service, c'est de régaler Hortense de l'honneur que vous lui faites de vous ressouvenir d'elle. (Acte 1, scène 6, MARTON)
  17. Il est vrai, entre nous, que je lui trouve quelques grâces naïves ; elle a des traits ; elle ne déplaît pas. (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  18. C'est ce que tu lui diras si elle te parle. (Acte 1, scène 7, ROSIMOND)
  19. Et il ne veut pas prendre sur lui de décider la chose. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  20. Eh bien, je la décide, moi, va lui dire que je le prie de revenir, que j'ai à lui parler. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  21. J'y cours, Madame, et je lui ferai grand plaisir, car il vous aime de tout son coeur. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  22. Il y a des règles là-dessus ; c'est une faiblesse : excusez-la, Madame, je sais son secret, je vous le confie pour son bien ; et dès qu'il vous l'aura dit lui-même, oh ! (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  23. Ce que j'ai à lui dire rabattra de sa présomption. (Acte 1, scène 9, HORTENSE)
  24. Courage, Madame, vous réussirez, vous dis-je ; voilà déjà d'assez bons petits mouvements qui lui prennent ; je crois qu'il est bien embarrassé. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  25. S'il va me demander ce que je pense de Rosimond, il m'embarrassera beaucoup, car je ne veux pas lui dire qu'il me déplaît, et je n'ai jamais eu tant d'envie de le dire. (Acte 1, scène 9, HORTENSE)
  26. Vous savez combien il m'aime, et les égards qu'on lui doit ; laissons-le achever les affaires qui le retiennent ; différons de quelques jours pour lui en donner le temps. (Acte 1, scène 10, HORTENSE)
  27. Je lui fais ma cour, parce que je suis chez elle. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  28. Sans doute, et je ne vous désapprouve pas ; mais ce n'est pas à Dorimène à qui il faut que mon fils fasse aujourd'hui la sienne ; et personne ici ne doit montrer plus d'empressement que lui pour Hortense. (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  29. Sa conduite est ridicule, elle peut choquer Hortense, et je vous conjure, Monsieur, de l'avertir qu'il en change ; les avis d'un ami comme vous lui feront peut-être plus d'impression que les miens ; vous êtes venu avec Dorimène, je la connais fort peu ; vous êtes de ses amis, et je souhaiterais qu'elle ne souffrît pas que mon fils fût toujours auprès d'elle ; en vérité, la bienséance en souffre un peu ; elle est alliée de la maison où nous sommes, mais elle est venue ici sans qu'on l'y appelât ; y reste-t-elle ? (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  30. Si elle partait, je n'en serais pas fâchée, et je lui en aurais obligation ; pourriez-vous le lui faire entendre ? (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  31. Il faut pourtant que tu m'aides à lui faire entendre raison. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  32. Ce mariage-ci lui déplaît, elle ne veut pas que je l'achève, et de vingt galanteries qu'elle a eues en sa vie, il faut que la nôtre soit la seule qu'elle honore de cette opiniâtreté d'amour : il n'y a que moi à qui cela arrive. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  33. Ne devrais-je pas, si je l'en crois, être aux genoux d'Hortense, et lui débiter mes langueurs ? (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  34. Je suis persuadé que tu n'es point fâché que je lui en conte. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  35. Là-dessus, toutes les permissions du monde au suppliant, si elles pouvaient lui être bonnes à quelque chose. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  36. Vous l'aimez, Monsieur l'écolier : ceci est sérieux, je vous défends de lui plaire. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  37. Rien que lui, Marton ? (Acte 2, scène 1, ROSIMOND)
  38. Rien que lui ? (Acte 2, scène 1, ROSIMOND)
  39. Tant mieux, tant mieux, je ne m'attendais pas à tant de modération ; serait-ce que notre mariage lui déplaît ? (Acte 2, scène 5, ROSIMOND)
  40. Je lui ai pourtant dit qu'il fallait bien que vos airs fussent dans les règles du bon savoir-vivre. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  41. Quand est-ce donc que cette indifférence qu'on vous reproche pour elle lui fera prendre son parti ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  42. Ayons pourtant un peu plus de flegme ici ; car que lui direz-vous ? (Acte 2, scène 6, ROSIMOND)
  43. Couci-couci, et qu'il baise avec un appétit qui me désespère ; je l'ai laissé comme il en retenait une sur qui il s'était déjà jeté plus de dix fois, malgré qu'on en eût, ou qu'on n'en eût pas, et j'ai peur qu'à la fin elle ne lui reste. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  44. C'est Marton qui lui a tourné la cervelle ! (Acte 2, scène 7, ROSIMOND)
  45. On n'a pas besoin de lui là-dedans, il n'y a qu'à laisser aller les choses. (Acte 2, scène 7, DORIMÈNE)
  46. C'est lui avec Dorimène. (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  47. Ce n'est pas que j'aie de l'éloignement pour lui, mais si j'aime jamais, il en coûtera un peu davantage pour me rendre sensible ! (Acte 2, scène 8, HORTENSE)
  48. Je vous apprends en revanche que vous nous tirez d'un grand embarras ; Rosimond vous est indifférent, et c'est fort bien fait ; il n'osait vous le dire, mais je parle pour lui ; son pis-aller lui est cher, et tout cela vient à merveille. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  49. Elle s'en doutait ; je ne lui apprends presque rien. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  50. Il me prend envie aussi de lui demander s'il m'aime ? (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  51. Le diable, qui a bien des secrets, n'aurait pas celui de persuader les gens, s'il était à ma place ; d'ailleurs Marton sait qu'il est à vous. (Acte 2, scène 10, FRONTIN)
  52. Approchez, Hortense, il n'est plus nécessaire d'attendre mon frère ; il me l'écrit lui-même, et me mande de conclure, ainsi nous signons le contrat ce soir, et nous vous marions demain. (Acte 2, scène 12, LE-COMTE)
  53. Rosimond est trop honnête homme pour le nier sérieusement, mon père ; les vues qu'on avait pour nous ont peut-être pu l'engager d'abord à le nier ; mais j'ai si bonne opinion de lui, que je suis persuadée qu'il ne le désavouera plus. (Acte 2, scène 12, HORTENSE)
  54. Celui-là était à moi, Madame : je viens d'expliquer cela ; demandez. (Acte 2, scène 12, FRONTIN)
  55. Oui, Madame, je l'ai rendu à Monsieur qui l'a remis dans sa poche ; je lui avais promis de dire qu'il ne l'avait pas repris, sous prétexte qu'il ne lui appartenait pas, et j'aurais glissé cela tout doucement si les choses avaient glissé de même : mais j'avais promis un petit mensonge, et non pas un faux serment, et c'en serait un que de badiner avec des interrogations de cette force-là ; ainsi donc, Madame, j'ai rendu le billet, Monsieur l'a repris ; et si Frontin dit qu'il est à lui, je suis obligée en conscience de déclarer que Frontin est un fripon. (Acte 2, scène 12, MARTON)
  56. Je me rappelle même que Monsieur, en ouvrant le billet que Frontin lui donnait, s'est écrié : c'est de ma folle de comtesse ! (Acte 2, scène 12, MARTON)
  57. Je lui avais donné de l'amour, vous diriez-vous, et ce n'est pas là un présent si rare ; mais il n'avait point de raison, je pouvais lui en donner, il n'y avait peut-être que moi qui en fût capable ; et j'ai laissé partir cet honnête homme sans lui rendre ce service-là qui nous aurait tant accommodé tous deux. (Acte 3, scène 1, MARTON)
  58. Lui dira-t-il qu'il vienne ? (Acte 3, scène 1, MARTON)
  59. Dis-lui d'approcher. (Acte 3, scène 1, HORTENSE)
  60. Hélas, Madame, il ne le sait pas lui-même, mais je crois le savoir. (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  61. Marton, je ne veux pas lui parler d'abord, je suis d'avis de l'impatienter ; dis-lui que dans le cas présent je n'ai pas jugé qu'il fût nécessaire de nous voir, et que je le prie de vouloir bien s'expliquer avec toi sur ce qu'il a à me dire ; s'il insiste, je ne m'écarte point, et tu m'en avertiras. (Acte 3, scène 2, HORTENSE)
  62. Monsieur, ne pouvez-vous pas me confier ce que vous lui voulez ? (Acte 3, scène 3, MARTON)
  63. Celui-là me paraît neuf. (Acte 3, scène 3, ROSIMOND)
  64. De sorte donc qu'elle a cru que je voulais lui parler d'amour. (Acte 3, scène 3, ROSIMOND)
  65. Marton, je suis bien aise de la désabuser ; allez lui dire qu'il n'en est pas question, que je n'y songe point, qu'elle peut venir avec Dorante même, si elle veut, pour plus de sûreté ; dites-lui qu'il ne s'agit que de Dorimène, et que c'est une grâce que j'ai à lui demander pour elle, rien que cela ; allez, ah ! (Acte 3, scène 3, ROSIMOND)
  66. Comme il lui plaira ; quant à moi, je n'ai que faire de lui. (Acte 3, scène 3, ROSIMOND)
  67. Je n'aurais pas parié pour lui ; sans cet avis-là j'allais faire une belle tentative ! (Acte 3, scène 3, ROSIMOND)
  68. Que lui dirai-je ? (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  69. Tenez, Madame, vous croyez peut-être que Monsieur_le_Marquis ne vous aime point, parce qu'il ne vous le dit pas bien bourgeoisement, et en termes précis ; mais faut-il réduire un homme comme lui à cette extrémité-là ? (Acte 3, scène 5, MARTON)
  70. Le voici qui vient, je vais lui en parler moi-même. (Acte 3, scène 7, DORIMÈNE)
  71. C'est que je lui ai déplu. (Acte 3, scène 8, ROSIMOND)
  72. Monsieur, ma maîtresse que j'ai rencontrée en passant, comme elle vous quittait, m'a chargé de vous prier d'une chose qu'elle a oublié de vous dire tantôt, et dont elle n'aurait peut-être pas le temps de vous avertir assez tôt : C'est que Monsieur_le_Comte pourra vous parler de Dorante, vous faire quelques questions sur son caractère ; et elle souhaiterait que vous en dissiez du bien ; non pas qu'elle l'aime encore, mais comme il s'y prend d'une manière à lui plaire, il sera bon, à tout hasard, que Monsieur_le_Comte soit prévenu en sa faveur. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  73. Frontin, quelle fantaisie lui prend-il donc ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  74. Trop heureuse de vous épouser, vous lui faisiez la grâce d'y consentir : je ne vous parle si franchement, que pour vous mettre au fait de vos torts ; il faut que vous les sentiez : c'est de vos façons dont vous devez rougir, et non pas d'un amour qui ne vous fait qu'honneur. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  75. Eh bien, portez-lui donc ce coeur tendre et repentant ; jetez-vous à ses genoux, et n'en sortez point qu'elle ne vous ait fait grâce. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  76. Doucement ; Dorante ne lui a plu qu'en s'efforçant de lui plaire, et vous lui avez plu d'abord. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  77. Cela est différent : c'est reconnaissance pour lui, c'était inclination pour vous, et l'inclination reprendra ses droits. (Acte 3, scène 9, MARTON)

LA MÉPRISE (1739)

  1. Nous n'avons vu la maîtresse et la suivante qu'une fois ; encore, ce fut par un coup du hasard que nous les rencontrâmes hier dans cette promenade-ci ; elles ne furent avec nous qu'un instant ; nous ne les connaissons point ; de ton propre aveu, la suivante ne te répondit rien quand tu lui parlas : quelle apparence y a-t-il qu'elle ait fait la moindre attention à ce que tu lui dis ? (Acte 1, scène 1, ERGASTE)
  2. Mon maître en tient pour votre maîtresse, lui dis-je tout bas en me rapprochant d'elle ; son coeur est pris, c'est autant de perdu ; celui de votre maîtresse me paraît bien aventuré, j'en crois la moitié de partie, et l'autre en l'air. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Tu sais bien que notre conversation fut courte ; je lui rendis le gant qu'elle avait laissé tomber ; elle me remercia d'une manière très obligeante de la vitesse avec laquelle j'avais couru pour le ramasser, et se démasqua en me remerciant. (Acte 1, scène 1, ERGASTE)
  4. Je croyais, lui dis-je, partir demain, et voici la première fois que je me promène ici ; mais le plaisir d'y rencontrer ce qu'il y a de plus beau dans le monde m'y ramènera plus d'une fois. (Acte 1, scène 1, ERGASTE)
  5. Oui, mais ce rendez-vous indiqué l'aurait peut-être empêché d'y revenir par raison de fierté ; au lieu qu'en ne parlant que du plaisir de la revoir, c'était simplement supposer qu'elle vient ici tous les jours, et lui dire que j'en profiterais, sans rien m'attribuer de la démarche qu'elle ferait en y venant. (Acte 1, scène 1, ERGASTE)
  6. Palsambleu, je t'aime, que lui faut-il de plus ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  7. Quoi qu'il en soit, nous protestons contre l'un ou l'autre de ces deux serments-là ; celle que nous aimons n'a qu'à choisir, et voir celui qu'elle veut rompre ; comment s'appelle-t-elle ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  8. C'est lui-même. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  9. Est-ce que sa maîtresse lui a parlé de moi ? (Acte 1, scène 3, ERGASTE)
  10. Nos maisons sont voisines, apparemment qu'il nous viendra voir ; et c'est donc chez lui que vous êtes actuellement, Monsieur ? (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  11. Je lui donne une espèce de rendez-vous, et j'ai peur de le tenir, qui pis est. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  12. Je n'ai que faire de lui ni de son amour. (Acte 1, scène 5, HORTENSE)
  13. Il ne vient par aucun côté, car il ne bouge, et c'est moi qui viens pour lui, afin de savoir où vous êtes. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  14. Lui dirai-je que vous êtes ici, ou bien ailleurs ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  15. Rapporte-lui que tu ne me trouves pas. (Acte 1, scène 5, HORTENSE)
  16. Je t'ordonne de lui dire que je n'y suis pas, car je m'en vais. (Acte 1, scène 5, HORTENSE)
  17. Il faut lui parler, je sais le moyen de la congédier. (Acte 1, scène 6, CLARICE)
  18. Ne lui dites pas que vous m'avez vue. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  19. Il n'y manquera pas, la petite aventure d'hier le lui permet de reste. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  20. Mais pourquoi me fatiguerais-je à fuir un homme qui, j'en suis sûre, ne songe pas plus à moi que ne je songe à lui ? (Acte 1, scène 7, CLARICE)
  21. Vous ne m'avez encore parlé de lui que trois ou quatre fois. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  22. Ne te figurerais-tu pas que je ne suis venue seule ici que pour lui donner occasion de m'aborder ? (Acte 1, scène 7, CLARICE)
  23. Non, mais voici son valet qui me fait signe d'aller lui parler. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  24. Lui dirai-je que vous n'êtes pas de cet avis-là ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  25. J'ai observé celui où vous étiez seule. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  26. C'est lui, Madame, chez qui il me semble vous avoir dit que j'étais. (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  27. Consentez-vous que je lui aie cette obligation ? (Acte 1, scène 9, ERGASTE)
  28. Voilà deux fois que je lui parle aujourd'hui. (Acte 1, scène 11, ERGASTE)
  29. Et qu'il est doux d'espérer de lui plaire ! (Acte 1, scène 11, ERGASTE)
  30. Vous lui avez parlé ici. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  31. Elle-même en original ; je lui ai aussi entendu marmotter entre ses dents que vous étiez un grand fourbe ; mais, comme elle ne m'a point commandé de vous le rapporter, je n'en parle qu'en passant. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  32. Il n'y a plus qu'à lui en payer le port, Monsieur. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  33. Puisqu'il me paie des injures, voyez combien je gagnerais avec lui, si je lui apportais des compliments... (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  34. Va donc toi-même chercher cette dame-là, et lui remets mon billet le plus tôt que tu pourras. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  35. Je ne vous dis pas que vous lui ayez parlé, je vous demande si vous ne l'avez pas aperçue ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  36. Non, te dis-je, non, encore une fois, non : je n'ai vu de femme que ta maîtresse, et quiconque lui a rapporté autre chose a fait une imposture, et si elle croit avoir vu le contraire, elle s'est trompée. (Acte 1, scène 16, ERGASTE)
  37. Frontin est allé porter un billet à ta maîtresse, où je lui jure que je ne sais ce que c'est. (Acte 1, scène 16, ERGASTE)
  38. Et bien m'en a pris d'être d'une étoffe d'un peu plus de résistance que lui, car je ne reviendrais pas en meilleur ordre. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  39. J'ai trouvé l'inhumaine à trente ou quarante pas d'ici ; je vole à elle, et je l'aborde en courrier suppliant : C'est de la part du marquis Ergaste, lui dis-je d'un ton de voix qui demandait la paix. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  40. Je pleurais moi-même en lui tenant ces propos lugubres, on eût dit que vous étiez enterré, et que c'était votre testament que j'apportais. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  41. Vous devez, dites-vous, accompagner ce soir, au logis, le comte de Belfort : silence, s'il vous plaît, sur nos entretiens dans ce lieu-ci ; vous sentez bien qu'il faut que ma soeur et lui les ignorent. (Acte 1, scène 19, CLARICE)
  42. C'est que vous lui parlez de votre soeur : il ne saurait entendre prononcer ce mot-là sans en être furieux ; je n'en ai pas tiré plus de raison tantôt. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  43. Ce mot-là lui tourne la tête. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
  44. Vous venez de m'envoyer un billet, Monsieur, qui me fait craindre que vous ne tentiez de me parler, ou qu'il ne m'arrive encore quelque nouveau message de votre part, et je viens vous prier moi-même qu'il ne soit plus question de rien ; que vous ne vous ressouveniez pas de m'avoir vue, et surtout que vous le cachiez à ma soeur, comme je vous promets de le lui cacher à mon tour ; c'est tout ce que j'avais à vous dire, et je passe. (Acte 1, scène 21, HORTENSE)
  45. Demande-lui-en des nouvelles, c'est lui qui me le garde. (Acte 1, scène 22, LISETTE)

LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI (1729)

  1. Je pense que voilà le seigneur Trivelin ; c'est lui-même. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. Je lui ai pourtant une obligation : c'est qu'elle m'a mis dans l'habitude de me passer d'elle. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  3. Après ce que j'ai fait pour lui ! (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  4. Comme j'avais besoin d'un prompt secours, et qu'il n'y avait point de temps à perdre, un de mes amis que je rencontrai me proposa de me mener chez un honnête particulier qui était marié, et qui passait sa vie à étudier des langues mortes ; cela me convenait assez, car j'ai de l'étude : je restai donc chez lui. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  5. Nous avons encore de lui le fort belles satires ; et mon maître l'aimait beaucoup, lui et tous les honnêtes gens de son temps, comme Virgile, Néron, Plutarque, Ulysse et Diogène. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  6. Non que je négligeasse le vin nouveau ; je n'en demandais point d'autre à sa femme, qui vraiment estimait bien autrement les modernes que les anciens, et, par complaisance pour son goût, j'en emplissais aussi quelques bouteilles, sans lui en faire ma cour. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  7. Cachons-lui son rang... (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Mais la voilà qui vient ; retire-toi à l'écart, afin que je lui parle. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. Vous n'avez peut-être pas eu l'imprudence de lui dire qui j'étais ? (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  10. Ma charge, sous cet habit-ci, est d'attaquer le coeur de la Comtesse ; je puis passer, comme tu vois, pour un assez joli cavalier, et j'ai déjà vu les yeux de la Comtesse s'arrêter plus d'une fois sur moi ; si elle vient à m'aimer, je la ferai rompre avec Lélio ; il reviendra à Paris, on lui proposera ma maîtresse qui y est ; elle est aimable, il la connaît, et les noces seront bientôt faites. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  11. De lui faire une perfidie ? (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  12. Tu lui dis : Va-t'en, et il s'en va ? (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  13. Il s'agit d'être infidèle, d'aller la trouver, de lui porter ton calcul, de lui dire : Madame, comptez vous-même, voyez si je me trompe. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  14. Celui d'infidèle n'expose qu'à des reproches, l'autre à des assignations ; cela est différent, et je n'ai point de recette pour ton mal. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  15. Si c'est moi qui romps avec elle, je lui devrai le billet et le dédit, et je voudrais bien ne payer ni l'un ni l'autre ; m'entends-tu ? (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  16. Donne-lui le mois tout entier à cette pauvre femme, à cause de ses douze mille livres de rente. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  17. Si elle n'est pas laide, elle le deviendra, puisqu'elle sera ma femme ; cela ne peut pas lui manquer. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  18. Par lui la fille la plus sage, v.6 (Acte 1, scène 11, LE CHANTEUR)
  19. Lui défendait qu'elle m'aimât, v.45 (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
  20. Mon coeur, à son tour, lui chanta, v.60 (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
  21. Je lui ai déjà témoigné que je souhaiterais avoir l'honneur de lui parler ; mais le voilà qui s'entretient avec la Comtesse ; attendons qu'il ait fait avec elle. (Acte 2, scène 1, TRIVELIN)
  22. Vous liez amitié avec le Chevalier, vous me l'amenez ; et vous voulez ensuite que je lui fasse mauvaise mine ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  23. Oh il a tort, et le procès que vous lui faites est raisonnable, mais vous m'avouerez qu'il n'y a pas de mal à sentir suffisamment le mérite d'un homme, quand le mérite est réel ; et c'est comme j'en use avec le Chevalier. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  24. Vous m'êtes chère ; le Chevalier vous aime ; ayez pour lui un peu plus de froideur ; insinuez-lui qu'il nous laisse, qu'il s'en retourne à Paris. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  25. Lui insinuer qu'il nous laisse, c'est-à-dire lui glisser tout doucement une impertinence qui me fera tout doucement passer dans son esprit pour une femme qui ne sait pas vivre ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  26. Je ne demeurerai pas longtemps avec lui, Monsieur ; son caractère donne trop de scandale au mien. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  27. Eh, que lui trouves-tu de mauvais ? (Acte 2, scène 3, LÉLIO)
  28. Que vous êtes différent de lui ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  29. Lui disait-elle, en souriant négligemment à ses enjouements. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  30. Le Chevalier continuait, lui volait quelques baisers, dont on se fâchait, et qu'on n'esquivait pas. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  31. Alors la Comtesse de s'embarrasser, le Chevalier de la regarder tendrement ; elle de rougir ; lui de s'animer ; elle de se fâcher sans colère ; lui de se jeter à ses genoux sans repentance ; elle de pousser honteusement un demi-soupir ; lui de riposter effrontément par un tout entier ; et puis vient du silence ; et puis des regards qui sont bien tendres ; et puis d'autres qui n'osent pas l'être ; et puis... (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  32. On dirait qu'il y en prend aussi, lui. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  33. Le Chevalier te donnerait cent coups de bâton, si je lui disais que tu le trahis. (Acte 2, scène 3, LÉLIO)
  34. Je n'y comprends rien : je lui dis que sa maîtresse le plante là ; il me demande si elle y prend goût. (Acte 2, scène 4, TRIVELIN)
  35. Je lui crois dix-neuf à vingt ans. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  36. Vous lui manquez de respect ; sachez qu'elle est charmante, adorable, digne de moi. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  37. Je lui ai renversé l'esprit ; ah ! (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  38. Il vous a rapporté ce que je lui ai dit ? (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  39. C'était donc pour tirer de l'argent de lui, Monsieur le faquin ? (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  40. Ne pouvait-il pas s'accommoder avec celui de Monsieur Lélio ? (Acte 2, scène 6, TRIVELIN)
  41. Débarrasse-moi de lui ; que veut-il dire avec son échantillon ? (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  42. C'est que j'ai voulu vous raccommoder avec lui. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  43. Il fait jour, le soleil nous luit ; cela ne vous surprend-il pas aussi ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  44. Moi, je le suis de lui ; nous voilà quittes. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  45. Il fallait lui dire que vous m'aimiez, pour le guérir de sa crainte. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  46. Je ne sais quel parti prendre avec lui. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  47. La raison ne plaide plus pour lui, non plus que mon coeur. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  48. Que dites-vous de lui, Madame ? (Acte 2, scène 9, LÉLIO)
  49. Nous pouvons nous promener ensemble ; je ne me plains pas du Chevalier : s'il m'aime, je ne saurais me fâcher de la manière dont il le dit, et je n'aurais tout au plus à lui reprocher que la médiocrité de son goût. (Acte 2, scène 9, LA COMTESSE)
  50. Parce que je lui avais demandé un échantillon. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  51. Tu parles de lui comme d'une femme. (Acte 3, scène 1, LÉLIO)
  52. Allez, pour voir, lui dire : Je vous connais et je garderai le secret. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  53. Monsieur, on ne voit point d'hommes comme lui ; il n'y en a point dans le monde ; c'est folie que d'en chercher ; mais sa mascarade empêche de voir cela. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  54. Je vous demande pardon si je vous suis importun, Monsieur le Chevalier ; mais ce larron de Trivelin ne veut pas me rendre l'argent que vous lui avez donné pour moi. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  55. Vous m'avez ordonné de ne pas dire que vous étiez fille ; demandez à Monsieur Lélio si je lui en ai dit un mot ; il n'en sait rien, et je ne lui apprendrai jamais.. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  56. Tenez, Monsieur, écoutez mes raisons ; je suis venu tantôt, que Trivelin lui disait : Que tu es charmante, ma poule ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  57. Pour celui-là, je vous le cède. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  58. Mais, dites-moi, vous repentez-vous du mal que vous vouliez faire, ou de celui que vous n'avez pas fait ? (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  59. J'ai vu de loin, Lélio vous parler ; c'est un homme emporté ; n'ayez point d'affaire avec lui, je vous prie. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  60. Lui ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  61. Je lui ai promis qu'il l'aurait, et vous dégagerez ma parole. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  62. Mon coeur est à lui ! (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  63. Je ne saurais, mon cher Chevalier ; j'ai quelques raisons pour en agir plus honnêtement avec lui. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  64. Ne vous alarmez point ; c'est que je lui ai prêté de l'argent. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  65. Pour m'assurer cet argent-là, j'ai consenti que nous fissions lui et moi un dédit de la somme. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  66. Voilà ce que c'est que ma facilité pour un homme haïssable, que j'ai toujours deviné que je haïrais ; j'ai toujours eu certaine antipathie pour lui, et je n'ai jamais eu l'esprit d'y prendre garde. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  67. Tenez, Madame, il me semble que je le vois à vos genoux, que vous l'écoutez avec un plaisir, qu'il vous jure de vous adorer toujours, que vous le payez du même serment, que sa bouche cherche la vôtre, et que la vôtre se laisse trouver ; car voilà ce qui arrive ; enfin je vous vois soupirer ; je vois vos yeux s'arrêter sur lui, tantôt vifs, tantôt languissants, toujours pénétrés d'amour, et d'un amour qui croît toujours. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  68. Souhaité qu'il prît son parti de lui-même, à cause du dédit ; ce serait dix mille écus que je vous sauverais, Chevalier ; car enfin, c'est votre bien que je ménage. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  69. Périssent tous les biens du monde, et qu'il parte ; rompez avec lui la première, voilà mon bien. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  70. Lui direz-vous qu'il se retire sans cérémonie ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  71. Allons, mon cher amour, régalez ma tendresse de ce petit trait-là ; vous ne risquez rien avec moi ; laissez sortir ce mot-là de votre belle bouche ; voulez-vous que je lui donne un baiser pour l'encourager ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  72. Lélio viendra certainement vous presser d'opter entre lui et moi ; ne manquez pas de lui dire que vous consentez à l'épouser. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  73. Me voilà en belle posture, avec sa main qu'elle m'offre, que je lui demande avec fracas, et dont je ne me soucie point. (Acte 3, scène 8, LÉLIO)
  74. Ce que nous voyons là peut venir d'une chose : pendant que nous nous parlions, elle me soupçonnait d'avoir quelque inclination à Paris ; je me suis contenté de lui répondre galamment là-dessus ; elle a tout d'un coup pris son sérieux ; vous êtes entré sur le champ ; et ce qu'elle en fait n'est sans doute qu'un reste de dépit, qui va se passer ; car elle m'aime. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  75. Si elle continue à vous offrir sa main, tout le remède que j'y trouve, c'est de lui dire que vous l'épouserez, quoique vous ne l'aimiez plus. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  76. Tournez-lui cette impertinence-là d'une manière polie ; ajoutez que, si elle ne veut pas le dédit sera son affaire. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  77. Je n'en connais point de plus triste que celui que vous me jouez vous-même. (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  78. Jurons-lui mille fois une éternelle flamme. v.7 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  79. C'est lui qu'on a juré de ne quitter jamais. v.13 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)

LES SERMENTS INDISCRETS (1732)

  1. Te voilà, Lisette, approche ; je viens d'apprendre que Damis est arrivé hier de Paris, qu'il est actuellement chez son père ; et voici une lettre qu'il faut que tu lui rendes, en vertu de laquelle j'espère que je ne l'épouserai point. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  2. Qu'est-ce que c'est qu'un mariage comme celui-là ? (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  3. Si j'étais mariée, ce ne serait plus mon visage ; il serait à mon mari, qui le laisserait là, à qui il ne plairait pas, et qui lui défendrait de plaire à d'autres ; j'aimerais autant n'en point avoir. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  4. Je marque mes dispositions à Damis ; je le prie de les servir ; je lui indique les moyens qu'il faut prendre pour dissuader son père et le mien de nous marier ; et si Damis est aussi galant homme qu'on le dit, je compte l'affaire rompue. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  5. J'ai l'honneur d'appartenir à Monsieur Damis, qui me charge d'avoir celui de vous faire la révérence. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  6. Que ne m'avez-vous dit de lui donner votre lettre ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  7. Dis-lui qu'en y faisant réflexion, j'ai cru que dans cette occasion-ci je ne devais point me montrer, et que je le prie de s'ouvrir à toi sur ce qu'il a à me dire, et s'il refuse de parler, en marquant quelque empressement pour me voir, finis la conversation, en lui donnant ma lettre. (Acte 1, scène 4, LUCILE)
  8. Il est vrai, Monsieur ; mais elle a cru devoir se retirer, et m'a chargée de vous prier de sa part de me confier ce que vous voulez lui dire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  9. Est-ce que le mariage dont il s'agit ne lui plaît pas ? (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  10. Attendez jusqu'au bout ; j'étais donc à mon régiment, quand mon père m'a écrit ce qu'il avait projeté avec celui de Lucile ; c'est, je pense, le nom de la prétendue future ? (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  11. Souvenez-vous que je représente l'original, et que je serai obligée de rougir pour lui. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  12. Mon père, ensuite, me presse de venir, me dit que je ne saurais, sur la fin de ses jours, lui donner de plus grande consolation qu'en épousant Lucile ; qu'il est ami intime de son père, que d'ailleurs elle est riche, et que je lui aurai une obligation éternelle du parti qu'il me procure ; et qu'enfin, dans trois ou quatre jours, ils vont, son ami, sa famille et lui, m'attendre à leurs maisons de campagne qui sont voisines, et où je ne manquerai pas de me rendre, à mon retour de Paris. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  13. Je parle très sérieusement ; et comme on dit que Lucile est d'un esprit raisonnable, et que je lui dois être fort indifférent, j'avais dessein de lui ouvrir mon coeur, afin de me tirer de cette aventure-ci. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  14. Et moi je vous avertis que je ne m'en soucie guère : je suis à l'épreuve ; je ne crois pas votre maîtresse plus redoutable que tout ce que j'ai vu, sans lui faire tort, et je suis sûr que ses yeux seront d'aussi bonne composition que ceux des autres. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  15. Celui-là est très fin, par exemple, et vous aviez raison de ne le vouloir pas perdre ; mais restons-en là, je vous prie ; car à la fin, tant de politesses me supposeraient un amour-propre ridicule, et ce serait une étrange chose qu'il fallût me demander pardon de ce qu'on ne m'aime point. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  16. Madame, oubliez un discours que je n'ai tenu tantôt qu'en plaisantant ; je suis de tous les hommes celui à qui il est le moins permis d'être vain, et vous de toutes les dames celle avec qui il serait le plus impossible de l'être ; vous êtes d'une figure qui ne permet ce sentiment-là à personne ; et si je l'avais, je serais trop méprisable. (Acte 1, scène 6, DAMIS)
  17. comme si tout ne dépendait pas de Monsieur, et que ce ne fût pas à lui à garantir ma résolution par la sienne ! (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  18. Est-ce que le mérite lui échappe ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  19. Je crois l'avoir aussi, moi ; c'est apparemment qu'il voit que Lucile a de l'éloignement pour lui. (Acte 2, scène 1, ORGON)
  20. Est-ce que Damis ne lui convient pas ? (Acte 2, scène 1, ORGON)
  21. Monsieur, c'est un fripon, sur ma parole ; je lui soutiens qu'il a tort ; il sait bien qu'il ne nous aime point. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  22. Notre vanité, qui a des yeux de lynx, a fureté partout ; et puis Monsieur viendra dire qu'il a de l'amour, à nous qui devinons qu'on nous aimera avant qu'on nous aime, qui avons des nouvelles du coeur d'un amant avant qu'il en ait lui-même ! (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  23. Où sont les chagrins qu'on a eu le temps de lui donner ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  24. Que voit-on de lui que des révérences ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  25. Quant à ma fille, dites-lui, Lisette, que je serais très fâché d'avoir à me plaindre d'elle : c'est sur sa parole que j'ai fait venir Damis et son père ; depuis qu'elle a vu le fils, il ne lui déplaît pas, à ce qu'elle dit ; cependant ils se fuient, et je veux savoir qui des deux a tort ; car il faut que cela finisse. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  26. Aussi ai-je défendu à ma maîtresse d'en sortir, et heureusement son obéissance ne lui coûte rien. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  27. Ta pupille est d'un caractère rare ; pour mon jeune homme, il hait naturellement le noeud conjugal, et je lui laisse la vie de garçon ; ces Messieurs-là se sauvent ; le pays est bon pour les maraudeurs. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  28. Je suis bien aise de vous trouver là, Frontin, surtout avec Lisette, qui rendra compte à ma soeur de ce que je vais vous dire ; voici plusieurs fois dans ce jour que j'évite Damis, qui s'obstine à me suivre, à me parler, tout destiné qu'il est à ma soeur ; et comme il ne se corrige point, malgré tout ce que je lui ai pu dire, je suis charmée qu'on sache mes sentiments là-dessus, et Lisette me sera témoin que je vous charge de lui rapporter ce que vous venez d'entendre, et que je le prie nettement de me laisser en repos. (Acte 2, scène 4, PHÉNICE)
  29. On lui destine tout ce qu'il y a de plus aimable dans le monde, et Monsieur n'est pas content ; apparemment qu'il n'y voit goutte. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  30. Oui, sans goût, et je n'aurais qu'un moment à vivre qu'il faudrait que je l'employasse à me moquer de lui ; je ne pourrais pas m'en passer ; sans goût. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  31. Si celui de Madame voulait s'aider, vous ne brilleriez guère. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  32. Nous lui avons donné là une bonne petite dose d'émulation ; continuons, ma fille ; le feu prend partout, et le mariage s'en ira en fumée. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  33. J'ai travaillé à vous en donner un ; et j'ai si bien fait, que votre soeur est actuellement éprise de lui ; ce qui nous produira quelque chose. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  34. Ma soeur actuellement éprise de lui ! (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  35. J'achève ; Frontin était avec moi ; votre soeur l'a vu, elle est venue lui parler. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  36. Frontin, lui a-t-elle dit, votre maître ne s'adresse qu'à moi, quoique destiné à ma soeur ; on croit que j'y contribue, cela me déplaît, et je vous charge de l'en instruire. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  37. Lui, me négliger ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  38. Est-ce que je lui veux du mal ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  39. Y a-t-il de cruauté pareille au piège que vous lui tendez ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  40. Damis lui-même sera peut-être forcé de l'épouser malgré lui. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  41. Mais mon père sait bien que je ne joue jamais qu'à contrecoeur ; dites-lui que je le prie de m'en dispenser. (Acte 2, scène 9, LUCILE)
  42. Il n'y a pas plus de six mois qu'un de mes amis et une personne qu'on voulait qu'il épousât, se sont trouvés tous deux dans le même cas que vous et moi : même résolution de ne point se marier, avant que de se connaître, même convention entre eux, mêmes promesses que moi de la défaire de lui. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  43. Il n'eut garde à cause de la parole donnée, et il ne vit qu'un parti à prendre, qui est singulier ; ce fut de lui dire, comme je vous disais tout à l'heure, ou je vous aime, ou je ne vous aime pas, et d'ajouter qu'il ne s'enhardirait à dire la vérité que lorsqu'il la verrait elle-même un peu sensible ; je fais un récit, souvenez-vous en. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  44. La dame en question n'en jugea pas comme vous, Madame ; il est vrai qu'elle avait du penchant pour lui. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  45. Prenez garde ; cette dame sentit que cette proposition, toute horrible qu'elle vous paraît, ne venait que de son respect et de sa crainte, et que son coeur n'osait se risquer sans la permission du sien ; l'aveu d'un amour qui eût déplu n'eût fait qu'alarmer la dame, et lui faire craindre que mon ami ne hâtât perfidement leur mariage ; elle sentit tout cela. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  46. Non, Monsieur, je vous l'avoue, je ne saurais plus souffrir le personnage que vous jouez auprès de moi, et je le trouve inconcevable : vous n'êtes venu que pour épouser ma soeur ; elle est aimable et vous ne lui parlez point ; ce n'est qu'à moi que vos conversations s'adressent. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  47. Je vous dispense de ces considérations-là pour moi ; et pour trancher net, vous ne l'épouserez point : vos dégoûts pour lui n'ont été que trop marqués, et je le destine à votre soeur à qui son coeur se donne, et qui ne lui refuse pas le sien, quoiqu'elle aille de son côté me dire le contraire à cause de vous. (Acte 3, scène 2, ORGON)
  48. Prenez garde à ce que vous ferez, mon père ; vous vous méprenez sur ma soeur, et je lui vois presque la larme à l'oeil. (Acte 3, scène 2, LUCILE)
  49. Tu diras à mon fils que ce n'est plus à Lucile à qui on le destine, et qu'on lui accorde aujourd'hui ce qu'il aime. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  50. Et s'il me demande ce que c'est qu'il aime, que lui dirai-je ? (Acte 3, scène 4, FRONTIN)
  51. Dis-lui qu'il remercie Monsieur Orgon de la bonté qu'il a de n'être pas fâché dans cette occasion-ci ; car si Damis n'épouse pas Lucile, je gagerais bien que c'est à lui à qui il faut s'en prendre : dis-lui que je lui pardonne, en faveur de ce nouveau mariage, le chagrin qu'il a risqué de me donner ; mais que s'il me trompait encore, si après les empressements qu'il a marqués pour Phénice il hésitait à l'épouser, s'il faisait encore cette injure à Monsieur Orgon, je ne veux le voir de ma vie, et que je le déshérite ; je ne lui parlerai pas même que je ne sois content de lui. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  52. Voilà donc pourquoi Lucile m'a si bien reçue tout à l'heure : elle a su que j'ai dit à son père qu'elle n'aimait point Damis, que Damis se déclarait pour sa soeur ; on veut à présent qu'il l'épouse ; je n'ai point prévu ce coup-là, et je me compte disgraciée ; j'ai vu Lucile trop inquiète : apparemment que ton maître ne lui est point indifférent ; et je perds tout, si elle me congédie. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  53. Lui-même. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  54. Iriez-vous lui donner le vôtre ? (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  55. Monsieur, le beau présent que vous lui feriez là ! (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  56. Je puis me tromper, peut-être vous trompez-vous aussi ; et sans quelques preuves un peu moins équivoques de ses sentiments, je ne saurais me déterminer à violer les paroles que je lui ai données ; non pas que je les estime plus qu'elles valent ; elles ne seraient rien pour un homme qui plairait : mais elles doivent lier tout homme qu'on hait, et dont on les a exigées comme une sûreté contre lui. (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  57. Je prends donc ce parti comme celui qui vous convient le mieux, Madame. (Acte 3, scène 7, DAMIS)
  58. Oui, je voudrais de tout mon coeur ôter à Monsieur qui se tait, et dont le silence m'agite le sang, je voudrais lui ôter le scrupule du ridicule engagement qu'il a pris avec vous, que je me repens de vous avoir laissé prendre, et dont vous souffrez autant l'un que l'autre. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  59. Voilà à quoi je mettrais ma gloire, et non pas à me tenir douloureusement sur mon quant-à-moi, comme vous faites, et à me dire : Voyons ce qu'il dit, voyons ce qu'il ne dit pas ; qu'il parle, qu'il commence ; c'est à lui, ce n'est pas à moi ; mon sexe, ma fierté, les bienséances, et mille autres façons inutiles avec Monsieur qui tremble, et qui a la bonté d'avoir peur que son amour ne vous alarme et ne vous fâche. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  60. D'où lui viennent surtout de pareilles idées sur votre compte ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  61. Et moi, Madame, si vous lui dites que je ne l'aime point ; si vous exécutez un dessein qui ne tend qu'à me faire sortir d'ici avec la haine et le courroux de tout le monde ; si vous l'exécutez, trouvez bon qu'en revanche je retire toutes mes paroles avec vous, et que je dise à Monsieur Orgon que je suis prêt de vous épouser quand on le voudra, dès aujourd'hui, s'il le faut. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  62. Oui, Monsieur, je lui ai dit que vous l'attendiez ici, et vous allez la voir arriver dans un instant. (Acte 4, scène 1, FRONTIN)
  63. Lui, Monsieur ! (Acte 4, scène 2, FRONTIN)
  64. Effectivement, et j'avais envie de lui en dire un mot. (Acte 4, scène 2, FRONTIN)
  65. Mais dis-moi, lui as-tu rapporté ce que je t'avais chargé de lui dire ? (Acte 4, scène 2, ERGASTE)
  66. J'ai résolu de le laisser faire ; mais tu peux l'avertir que je lui tiendrai parole, s'il ne se conduit pas comme il le doit. (Acte 4, scène 2, ERGASTE)
  67. Sur ce pied-là, gardez-moi le secret ; je vois mon maître, et je vais lui dire d'approcher. (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  68. Faisons-lui peur. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  69. Je ne vous connais que celui-là : encore vaudrait-il mieux que vous ne l'eussiez point. (Acte 4, scène 7, LUCILE)
  70. Elle ne craint point qu'on le lui enlève, dit-elle ; ma foi, Madame, je vous renonce si cela ne vous pique pas ; car enfin il est temps de convenir que Damis ne vous déplaît point, d'autant plus qu'il vous aime. (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  71. Que lui dirai-je ? (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  72. Apparemment que vous n'y allez pas pour lui dire que je le hais : mais vous avez plus de malice que d'ignorance. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  73. Je lui ferai donc entendre que vous l'aimez ? (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  74. Cependant persuadez Damis ; dites-lui qu'il vienne ; qu'il avoue hardiment qu'il m'aime ; que vous sentez que je le souhaite ; que les paroles qu'il m'a données ne sont rien : comme en effet ce ne sont que des bagatelles ; que je les traiterai de même ; et le reste. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  75. Je vais pourtant voir ce qu'on peut faire pour lui. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  76. Il n'y a pas moyen ; il dit qu'il a suffisamment éprouvé le coeur de Lucile, et qu'il est si mal disposé pour lui, que peut-être publierait-elle l'aveu de son amour pour le perdre. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  77. Le danger où il est d'épouser Phénice, l'impossibilité où il se trouve de la refuser avec honneur, l'idée qu'il a des sentiments de Lucile, tout cela lui tourne la tête et la tournerait à un autre : il ne voit pas les choses comme nous, il faut le plaindre ; malheureusement c'est un garçon qui a de l'esprit ; cela fait qu'il subtilise, que son cerveau travaille ; et dans de certains embarras, sais-tu bien qu'il n'appartient qu'aux gens d'esprit de n'avoir pas le sens commun ? (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  78. Quoi qu'il en soit, qu'il se garde bien de s'en aller avant que de savoir à quoi s'en tenir ; car j'espère que la difficulté que nous avons fait naître, et la conduite que nous faisons tenir à Lucile, le tireront d'affaire ; je n'ai pas eu de peine à persuader à ma maîtresse que ce mariage-ci lui faisait une véritable injure, qu'elle avait droit de s'en plaindre, et Monsieur Orgon m'a paru aussi très embarrassé de ce que j'ai été lui dire de sa part ; mais toi, de ton côté, qu'as-tu dit au père de Damis ? (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  79. Lui as-tu fait sentir le désagrément qu'il y avait pour son fils de n'entrer dans une maison que pour y brouiller les deux soeurs ? (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  80. Je me suis surpassé, ma fille ; tu sais le talent que j'ai pour la parole et l'art avec lequel je mens quand il faut : je lui ai peint Lucile si ennemie de mon maître, remplissant la maison de tant de murmures, menaçant sa soeur d'une rupture si terrible si elle l'épouse ! (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  81. Voilà, ce me semble, tout ce qu'on peut faire en pareil cas pour ton maître, et j'ai bonne opinion de cela ; mais retire-toi ; voici Lucile qui me cherche apparemment ; je lui ai toujours dit qu'elle aimait Damis sans qu'elle l'ait avoué, et je vais changer de ton afin de la forcer à en changer elle-même. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  82. Oui, Madame, et autant qu'il m'a paru, je l'ai laissé très inquiet de vos dispositions ; pour de réponse, Monsieur Ergaste qui est venu le joindre ne lui a pas donné le temps de m'en faire. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  83. Je dépends de lui. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  84. Qu'il me le dise lui-même, et je le croirai. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  85. Vous ne le lui pardonnerez jamais ? (Acte 5, scène 3, ORGON)
  86. Tu es folle ; on sait que tu as refusé Damis, encore une fois, il le publie lui-même, et tout le risque que tu cours dans cette affaire-ci c'est de passer pour avoir le goût bizarre, voilà tout ; ainsi, tranquillise-toi, et ne va pas toi-même, par un mécontentement mal entendu, te faire soupçonner de sentiments que tu n'as point : voici ta soeur qui vient nous joindre, et à qui j'avais donné ordre de te parler, et je te prie de la recevoir avec amitié. (Acte 5, scène 3, ORGON)
  87. Quoique Damis ne lui convienne point, on sait qu'il était venu pour elle, et elle croyait qu'on pouvait mieux faire que de vous le donner ; mais elle ne songe plus à cela, voilà qui est fini. (Acte 5, scène 4, ORGON)
  88. Non, je parle à coup sûr ; il n'y a rien à craindre, je lui ai répété plus de vingt fois ce que je vous dis là. (Acte 5, scène 4, PHÉNICE)
  89. Si vous n'avez rien risqué à lui tenir ce discours, vous m'en avez quelque obligation ; mes manières n'ont pas nui à la constance qu'il a eue pour vous. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  90. Et moi je vous dis qu'il est mieux que vous ne vous en flattiez pas, Mademoiselle ; vous en serez plus attentive à lui plaire, et son amour aura besoin de ce secours-là. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  91. Adieu, je vais porter cette bonne nouvelle à Monsieur Ergaste et dans un moment revenir avec lui ici pour conclure. (Acte 5, scène 5, ORGON)
  92. Approchez, vous dis-je, venez ici, et laissez-vous conduire ; allons, Monsieur, rendez hommage à votre vainqueur, et jetez-vous à ses genoux tout à l'heure... à ses genoux, vous dis-je : et vous, ma soeur, tenez-vous un peu fière ; ne lui tendez pas la main en signe de paix, mais ne la retirez pas non plus ; laissez-la aller, afin qu'il la prenne ; voilà mon projet rempli : adieu ; le reste vous regarde. (Acte 5, scène 6, PHÉNICE)
  93. Il faut qu'on le lui ait dit, ou qu'elle l'ait soupçonné dans nos conversations, et qu'elle ait voulu m'encourager à vous le dire. (Acte 5, scène 7, DAMIS)

LA COLONIE (1750)

  1. Je ne l'ai pas pris ; c'est lui qui m'a prise, et puis je ne refuse pas la soumission. (Acte 1, scène 5, LINA)
  2. Nous sommes chargées, en même temps de vous jurer pour lui une entière obéissance, quand vous lui aurez juré entre nos mains une fidélité inviolable ; deux articles essentiels auxquels on n'a pas songé d'abord. (Acte 1, scène 6, UNE DES DEPUTÉES)
  3. Je m'y tiens, Mesdames, je m'y tiens, c'est nous qui avons le mieux, et je bénis le ciel de m'en avoir fait participante, il m'a comblé d'honneurs, et je lui en rends des grâces nonpareilles. (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  4. Si vous entendiez Persinet là-dessus, c'est lui qui est pénétré suivant nos mérites. (Acte 1, scène 9, LINA)
  5. Ce cher petit homme, si je pouvais lui parler dans son affliction. (Acte 1, scène 11, LINA)
  6. Il est vrai qu'il peut me parler lui, on ne m'a pas ordonné de l'en empêcher. (Acte 1, scène 11, LINA)
  7. Et s'il ne suffisait pas d'un regard, je lui en donnerais deux, trois, tant qu'il faudrait. (Acte 1, scène 11, LINA)
  8. Finissez avec lui ; je vous reviens prendre dans le moment. (Acte 1, scène 14, ARTHÉNICE)
  9. Vous dites que je lui dois, mais il me doit de même ; quand il me paiera, je le paierai, c'est de quoi je venais l'accuser exprès. (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  10. Répondez-lui donc. (Acte 1, scène 14, HERMOCRATE)
  11. Le pauvre homme avec son bois, c'est bien à lui parler de cela ; quel radotage ! (Acte 1, scène 14, MADAME SORBIN)
  12. La pauvre enfant tremble de ce que vous lui faites faire. (Acte 1, scène 15, TIMAGÈNE)
  13. Je ne veux pas moi ; l'homme n'est pas de notre force, je compatis à sa faiblesse, le monde lui a mis la bride sur le cou en fait de fidélité et je la lui laisse, il ne saurait aller autrement : pour ce qui est de nous autres femmes, de confusion nous n'en avons pas même assez, j'en ordonne encore une dose ; plus il y en aura, plus nous serons honorables, plus on connaîtra la grandeur de notre vertu. (Acte 1, scène 17, MADAME SORBIN)
  14. Que lui répondez-vous, Madame, et que faut-il que j'écrive ? (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)

LE DÉNOUEMENT IMPRÉVU (1727)

  1. Je n'oserais voir Mademoiselle Argante aussi souvent que je le voudrais, et tu me feras plaisir de la prier, de ma part, de consentir à l'expédient que je lui ai donné. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  2. Je lui ai pourtant dit qu'il me ferait plaisir de ne plus venir chez moi. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  3. Non, elles ne le sont pas ; car je lui défendrai d'y venir davantage. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  4. Mais vous dépendez de moi, vous autres, et je vous défends de le voir et de lui parler. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  5. C'est ma fille qui vous fait parler, je le vois bien ; mais il n'en sera pourtant que ce que j'ai résolu ; elle épousera aujourd'hui celui que j'attends. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  6. Je lui fais un grand tort, en vérité, de lui donner un homme pour le moins aussi riche que ce fainéant de Dorante, et qui avec cela est gentilhomme ! (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGANTE)
  7. Mais si vous m'aimez bian, vous lui dirais quou ne le voulez pas. (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  8. Mon grand ami, je lui ai tant dit ! (Acte 1, scène 2, MAITRE PIERRE)
  9. Mettez-vous pour quelques instants de la coterie des fous revêches, et nous dirons nous autres : la tête lui a tourné. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  10. Mais oui, je l'aime ; car je ne connais que lui depuis quatre ans. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  11. Chemin faisant je rencontre de certains visages qui me remuent, et celui de Pierrot ne me remue point ; n'êtes-vous pas comme moi. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  12. Dis donc ce qui lui est arrivé. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  13. Je ne sais où j'en suis, ni où elle prend tant d'impertinences : quoi qu'il en soit, finissons ; je n'ai qu'un mot à vous dire : préparez-vous à recevoir celui qui vient ici vous épouser. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  14. Vous croyez que je vais lui crier : va-t'en. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  15. Je lui fais des compliments, et je lui accorde ma fille. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  16. Qu'on lui coupe le cou. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  17. C'est lui qui ordonne, c'est moi qui exécute. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  18. La surdité lève tout scrupule ; et cela étant, je vous dirai sans façon que Monsieur Eraste va venir ; mais qu'il vous prie de ne point dire à sa future que c'est lui, parce qu'il se fait un petit ragoût de la voir sous le nom seulement d'un ami dudit Monsieur Eraste ; ainsi ce n'est point lui qui va venir, et c'est pourtant lui ; mais lui sous la figure d'un autre que lui : ce que je dis là n'est-il pas obscur ? (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  19. Pas mal ; mais je te comprends, et je veux bien lui donner cette satisfaction-là : qu'il vienne. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR-ARGANTE)
  20. Je crois que le voilà ; c'est lui-même. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  21. À présent je vais chercher mes ballots et les siens ; mais de grâce, avant que de partir, souffrez, Monsieur, que je vous recommande mon coeur ; il est sans condition, daignez lui en trouver une. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
  22. Il me suffira : que vous disiez à un domestique qu'un de mes amis ; qui m'a précédé, souhaiterait avoir l'honneur de lui parler. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  23. Je vous assure que je n'ai qu'un mot à lui dire. (Acte 1, scène 9, ERASTE)
  24. Mais je ne suis pas toujours fort content de lui dans le fond, et souvent il m'ennuie. (Acte 1, scène 10, ERASTE)
  25. C'est de la malice à lui. (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  26. Si Eraste lui ressemblait, je ne ferais pas la folle. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  27. Vous savez qu'on vous a destinés l'un à l'autre : mais il ne veut jouir du bonheur qu'on lui assure, qu'autant que votre coeur y souscrira : c'est un respect que le sien vous doit, et que vous méritez plus que personne : daignez donc, Madame, me confier ce que vous pensez là-dessus ; afin qu'il se conforme à vos volontés. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  28. Dites-lui qu'il ait la bonté d'attendre : dans deux ans je lui rendrai réponse, s'il ne m'arrive pas d'accident. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  29. Vous lui donnez un terme bien long. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  30. Qu'il ne s'impatiente pas, au moins ; car je lui veux du bien, pourvu qu'il se tienne tranquille : s'il était pressé, je lui en donnerais pour un siècle. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  31. Ma commission est faite, Madame ; je sais vos sentiments, dispensez-vous du désordre d'esprit que vous affectez ; un coeur comme le vôtre doit être libre, et mon ami sera au désespoir de l'extrémité où la crainte d'être à lui vous a réduite. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  32. On ne saurait désapprouver le parti que vous avez pris : l'autorité d'un père ne vous a laissé que cette ressource, et tout est permis pour se sauver du danger où vous étiez : mais c'en est fait ; livrez-vous au penchant qui vous est cher, et pardonnez à mon ami les frayeurs qu'il vous a données ; je vais l'en punir en lui disant ce qu'il perd. (Acte 1, scène 11, ERASTE)
  33. Vous demeurez à la campagne, et je ne l'aimais pas avant que je vous eusse connu ; il y a quatre ans que je connais Dorante ; l'habitude de le voir me l'avait rendu plus supportable que les autres hommes ; il me convenait, il aspirait à m'épouser, et dans tout ce que j'ai fait, je me gardais moins à lui, que je ne me sauvais du malheur imaginaire d'être à vous : voilà tout, êtes-vous content ? (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  34. Si vous vouliez bien lui parler, mon père ; on lui doit un peu d'égard, et cela me tirerait d'embarras avec lui. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE-ARGANTE)

LA DISPUTE (1747)

  1. Je n'estime point le coeur des hommes, et je vous l'abandonne ; je le crois sans comparaison plus sujet à l'inconstance et à l'infidélité que celui des femmes ; je n'en excepte que le mien, à qui même je ne ferais pas cet honneur-là si j'en aimais une autre que vous. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  2. Je ne sais que penser de cette figure-là, je ne sais ce qui lui manque, elle a quelque chose d'insipide. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  3. Les eaux du ruisseau, qui se moquent de vous, m'apprendront qu'il n'y a rien de si beau que moi, et elles me l'ont déjà appris, je ne sais ce que c'est qu'un Mesrin, mais il ne vous regarderait pas s'il me voyait ; j'ai un Azor qui vaut mieux que lui, un Azor que j'aime, qui est presque aussi admirable que moi, et qui dit que je suis sa vie ; vous n'êtes la vie de personne, vous ; et puis j'ai un miroir qui achève de me confirmer tout ce que mon Azor et le ruisseau assurent ; y a-t-il rien de plus fort ? (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  4. Jetez les yeux sur celui-ci pour y savoir votre médiocrité, et la modestie qui vous est convenable avec moi. (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  5. Mais qu'elle se voie donc dans celui-ci, si elle ose ! (Acte 1, scène 10, EGLÉ)
  6. Je ne lui demande qu'un coup d'oeil dans le mien, qui est le véritable. (Acte 1, scène 10, ADINE)
  7. Tenez, je sais le moyen de lui faire entendre raison, je n'ai qu'à lui ôter son Azor dont je ne me soucie pas, mais rien que pour avoir la paix. (Acte 1, scène 10, ADINE)
  8. Je vous suis, mais j'aperçois Mesrin, je n'ai qu'un mot à lui dire. (Acte 1, scène 11, ADINE)
  9. Il n'hésite pas, lui, il dit ce qu'il voit. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  10. Voici à présent comme elle est faite : c'est un visage fâché, renfrogné, qui n'est pas comme celui de Carise, qui n'est pas blanc comme le mien non plus, c'est une couleur qu'on ne peut pas bien dire. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  11. Des yeux qui ne font pas plaisir, qui regardent, voilà tout ; une bouche ni grande ni petite, une bouche qui lui sert à parler ; une figure toute droite, toute droite et qui serait pourtant à peu près comme la nôtre, si elle était bien faite ; qui a des mains qui vont et qui viennent, des doigts longs et maigres, je pense ; avec une voix rude et aigre ; oh ! (Acte 1, scène 12, ADINE)
  12. Qu'on a de plaisir dans celui-ci ! (Acte 1, scène 14, MESRIN)
  13. C'est ce que nous disions, car il est tout à fait bon et joyeux ; je l'aime, non pas comme j'aime ma ravissante Eglé que j'adore, au lieu qu'à lui je n'y prends seulement pas garde, il n'y a que sa compagnie que je cherche pour parler de vous, de votre bouche, de vos yeux, de vos mains, après qui je languissais. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  14. Je soupçonne que vous lui cherchez querelle. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  15. Nous convenons de nous séparer : il part, il revient sur-le-champ, il voudrait toujours être là ; à la fin, ce que vous lui avez perdit lui arrivera. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  16. Eglé, ce ne peut pas être son trop d'empressement à vous voir qui lui nuit auprès de vous, il n'y a pas assez longtemps que vous le connaissez. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  17. Charmant, plus doux qu'Azor, et qui proposait aussi de demeurer pour me tenir compagnie ; et ce fantasque d'Azor ne lui a permis ni la main, ni la compagnie, l'a querellé et l'a emmené brusquement sans consulter mon désir : ah ! (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  18. Il n'a qu'a me plaire davantage, car à l'égard d'être aimée, je suis bien aise de l'être, je le déclare, et au lieu d'un camarade, en eût-il cent, je voudrais qu'ils m'aimassent tous, c'est mon plaisir ; il veut que ma beauté soit pour lui tout seul, et moi je prétends qu'elle soit pour tout le monde. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  19. Tenez, votre dégoût pour Azor ne vient pas de tout ce que vous dites là, mais de ce que vous aimez mieux à présent son camarade que lui. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  20. Attendez, quand je l'ai promis, il n'y avait que lui, il fallait donc qu'il restât seul, le camarade n'était pas de mon compte. (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  21. Je n'espère pas le contraire, il n'y a qu'à lui demander ce qui en est. (Acte 1, scène 16, EGLÉ)
  22. Non, je serai bien aise qu'Azor me regrette, moi ; ma beauté le mérite ; il n'y a pas de mal aussi qu'Adine soupire un peu, pour lui apprendre à se méconnaître. (Acte 1, scène 16, EGLÉ)
  23. À sa contenance, on dirait qu'il devine le tort que vous lui faites. (Acte 1, scène 17, CARISE)
  24. Qu'avez-vous affaire à lui, puisque vous m'aimez ? (Acte 1, scène 18, MESRIN)
  25. Que vous lui parliez ! (Acte 1, scène 19, MESRIN)

ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR (1723)

  1. Le jeune homme que vous avez enlevé à ses parents est un beau brun, bien fait ; c'est la figure la plus charmante du monde ; il dormait dans un bois quand vous le vîtes, et c'était assurément voir l'Amour endormi ; je ne suis donc point surpris du penchant subit qui vous a pris pour lui. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Vous sortez en soupirant de dépit, et peut-être chassée par un ronflement de basse-taille, aussi nourri qu'il en soit ; une heure se passe, il se réveille encore, et ne voyant personne auprès de lui, il crie : eh ! (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  3. À ce cri galant, vous rentrez ; l'Amour se frottait les yeux : que voulez-vous, beau jeune homme, lui dites-vous ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  4. Pour moi, sa bêtise ne me rebute point : j'aime, avec les grâces qu'il a déjà, celles que lui prêtera l'esprit quand il en aura. (Acte 1, scène 1, LA FÉE)
  5. Il est déjà le plus beau brun du monde, mais sa bouche, ses yeux, tous ses traits seront adorables, quand un peu d'amour les aura retouchés, mes soins réussiront peut-être à lui en inspirer. (Acte 1, scène 1, LA F?E)
  6. Souvent il me regarde ; et tous les jours je touche au moment où il peut me sentir et se sentir lui-même : si cela lui arrive, sur-le-champ j'en fais mon mari ; cette qualité le mettra alors à l'abri des fureurs de Merlin; mais avant cela, je n'ose mécontenter cet enchanteur, aussi puissant que moi, et avec qui je différerai le plus longtemps que je pourrai. (Acte 1, scène 1, LA F?E)
  7. Mais si le jeune homme n'est jamais, ni plus amoureux, ni plus spirituel, si l'éducation que vous tâchez de lui donner ne réussit pas, vous épouserez donc Merlin ? (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  8. Mon cher Arlequin, un beau garçon comme vous, quand une dame lui présente quelque chose, doit baiser la main en le recevant. (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  9. Quand la danse finit, la Fée le tire par le bras, et lui dit en se levant. (Acte 1, scène 3, LA FÉE)
  10. pour de secret, je n'en sais point d'autre que celui de vous aimer moi-même. (Acte 1, scène 4, LE BERGER)
  11. Il reviendra, comment vous tirerez-vous d'affaire avec lui ? (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  12. Je veux lui parler, mais éloignons-nous un peu pour feindre que nous arrivons. (Acte 1, scène 7, LA FÉE)
  13. Il n'est pas à moi et il le baisait ; n'importe, cachons-lui mes soupçons, et ne l'intimidons pas ; car il ne me découvrirait rien. (Acte 1, scène 7, LA FÉE)
  14. Une autre lui entendra dire ce je vous aime que j'ai tant désiré, et je sens qu'il méritera d'être adoré ; je suis au désespoir. (Acte 1, scène 8, LA FÉE)
  15. Non ; il ne faut point aussi lui dire tant que tu l'aimes. (Acte 1, scène 9, LA-COUSINE)
  16. Il veut alors lui baiser la main, en disant ces derniers mots. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  17. Peut-être qu'elle va tuer mon amant, elle ne lui pardonnera jamais de m'aimer, mais je sais bien comment je ferai ; je m'en vais assembler tous les bergers du hameau, et les mener chez elle : allons. (Acte 1, scène 13, SILVIA)
  18. Réponds, ingrat, que lui trouves-tu de si charmant ? (Acte 1, scène 14, LA FÉE)
  19. Oui ; mais vous êtes bien fine, si vous êtes là quand elle me parlera, vous lui ferez la grimace, elle vous craindra, et elle n'osera me dire rondement sa pensée. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  20. Faites venir ici cette bergère, je veux lui parler ; et vous, prenez cette bague. (Acte 1, scène 16, LA FÉE)
  21. Quand j'aurai quitté cette fille, vous avertirez Arlequin de lui venir parler, et vous le suivrez sans qu'il le sache pour venir écouter leur entretien, avec la précaution de retourner la bague, pour n'être point vu d'eux ; après quoi, vous me redirez leur discours : entendez-vous ? (Acte 1, scène 16, LA F?E)
  22. Arlequin va paraître ici : je vous ordonne de lui dire que vous n'avez voulu que vous divertir avec lui, que vous ne l'aimez point, et qu'on va vous marier avec un berger du village ; je ne paraîtrai point dans votre conversation, mais je serai à vos côtés sans que vous me voyiez, et si vous n'observez mes ordres avec la dernière rigueur, s'il vous échappe le moindre mot qui lui fasse deviner que je vous aie forcée à lui parler comme je le veux, tout est prêt pour votre supplice. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  23. Moi, lui dire que j'ai voulu me moquer de lui ? (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  24. Ce n'est pas tout; allez prendre l'ingrat qu'elle aime, et donnez-lui la mort à ses yeux. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  25. Madame la Fée, vous n'avez qu'à le faire venir ; je m'en vais lui dire que je le hais, et je vous promets de ne point pleurer du tout ; je l'aime trop pour cela. (Acte 1, scène 17, SILVIA)
  26. Ôtez-lui ses fers. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  27. Quand vous lui aurez parlé, je vous ferai reconduire chez vous, si j'ai lieu d'être contente : il va venir, attendez ici. (Acte 1, scène 17, LA F?E)
  28. Pour vous, Arlequin, quand Silvia sera sortie, vous resterez avec la Fée, et alors en l'assurant que vous ne songez plus à Silvia infidèle, vous jurerez de vous attacher à elle, et tâcherez par quelque tour d'adresse, et comme en badinant, de lui prendre sa baguette ; je vous avertis que dès qu'elle sera dans vos mains, la Fée n'aura plus aucun pouvoir sur vous deux ; et qu'en la touchant elle-même d'un coup de la baguette, vous en serez absolument le maître. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  29. Je lui pardonne, mais je veux qu'on chante, qu'on danse, et puis après nous irons nous faire roi quelque part. (Acte 1, scène 22, ARLEQUIN)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 35 textes (soit une présence dans 1,85 % des textes) dans lesquels il y a 1800 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 51,43 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Prologue Total
1 F?LICIE110000011
2 LA DOUBLE INCONSTANCE27272500079
3 LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE350000035
4 LES ACTEURS DE BONNE FOI140000014
5 ANNIBAL142317162072
6 LE TRIOMPHE DE PLUTUS310000031
7 LE TRIOMPHE DE PLUTUS3000003
8 LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR19181600053
9 L'H?RITIER DE VILLAGE150000015
10 L'?LE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES4016801139
11 LA JOIE IMPR?VUE520000052
12 L'?PREUVE470000047
13 LES SINC?RES440000044
14 LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD22262700075
15 LA PROVINCIALE420000042
16 LE PRINCE TRAVESTI364227000105
17 LES FAUSSES CONFIDENCES454543000133
18 LE LEGS690000069
19 LA R?UNION DES AMOURS250000025
20 LA FEMME FID?LE380000038
21 L'?COLE DES M?RES310000031
22 LE PR?JUGE VAINCU450000045
23 LE TRIOMPHE DE L'AMOUR4320900072
24 LA SURPRISE DE L'AMOUR17171900053
25 L'ILE DES ESCLAVES360000036
26 LA M?RE CONFIDENTE26272100074
27 LA COMM?RE470000047
28 L'HEUREUX STRATAG?ME18212100060
29 LE PETIT MA?TRE CORRIG?26302100077
30 LA M?PRISE450000045
31 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI17292800074
32 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI3020005
33 LES SERMENTS INDISCRETS1728161418093
34 LA COLONIE140000014
35 LE D?NOUEMENT IMPR?VU340000034
36 LA DISPUTE250000025
37 ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR290000029
38 L'ÎLE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES0004004
  Total10663533084220111800

 

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