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SGANARELLE (1663)

  1. Vous sauriez un peu mieux suivre mes volontés. v.40 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  2. À des offres d'hymen répondre par des larmes v.65 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  3. Et tarder tant à dire un oui si plein de charmes. v.66 (Acte 1, scène 2, LA SUIVANTE)
  4. Il conserve à mes feux une amitié constante. v.102 (Acte 1, scène 2, CÉLIE)
  5. La chose est avérée, et je tiens dans mes mains v.175 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  6. Doux objet de mes voeux j'ai grand tort de crier, v.183 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  7. Nous sommes à piquer de chiennes de mazettes, v.218 (Acte 1, scène 7, GROS-RENÉ)
  8. Laisse-moi m'informer de l'objet de mes voeux, v.247 (Acte 1, scène 7, LÉLIE)
  9. Devait bien soutenir l'intérêt de mes feux v.300 (Acte 1, scène 10, LÉLIE)
  10. Et n'imputer mes maux qu'aux rigueurs de mon sort. v.340 (Acte 1, scène 15, LÉLIE)
  11. Ce n'est point s'expliquer en termes ambigus. v.343 (Acte 1, scène 16, SGANARELLE)
  12. Quoi, Lélie a paru tout à l'heure à mes yeux, v.347 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
  13. Et j'ai su par mes yeux avérer aujourd'hui v.375 (Acte 1, scène 16, SGANARELLE)
  14. Et porte grand amour aux hommes pacifiques : v.422 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  15. Si nos femmes sans nous ont un commerce infâme, v.446 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  16. Elles font la sottise, et nous sommes les sots, v.448 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  17. Moquons-nous de cela, méprisons les alarmes. v.457 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  18. Et mettons sous nos pieds les soupirs et les larmes, v.458 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  19. Mon père, disposez de mes voeux et de moi, v.476 (Acte 1, scène 18, CÉLIE)
  20. Je prétends gourmander mes propres sentiments v.479 (Acte 1, scène 18, C?LIE)
  21. Que mes jambes sur l'heure en cabrioleraient, v.483 (Acte 1, scène 18, GORGIBUS)
  22. Pourquoi ces armes-là ? v.519 (Acte 1, scène 21, LÉLIE)
  23. Sans doute elle fait bien de défendre mes droits ! v.539 (Acte 1, scène 21, SGANARELLE)
  24. Je l'avais sous mes pieds rencontré par fortune, v.594 (Acte 1, scène 22, LA FEMME SGANARELLE)
  25. Brûlant des mêmes feux, et mon ardente amour v.620 (Acte 1, scène 23, LÉLIE)
  26. Verra comme je crois la promesse accomplie v.621 (Acte 1, scène 23, L?LIE)
  27. Brûlant des mêmes feux, et dont l'ardente amour v.624 (Acte 1, scène 23, GORGIBUS)
  28. Verra que vous croyez la promesse accomplie v.625 (Acte 1, scène 23, GORGIBUS)
  29. Mon père, à dégager vers lui votre promesse. v.631 (Acte 1, scène 23, CÉLIE)
  30. Est-ce répondre en fille à mes commandements ? v.632 (Acte 1, scène 23, GORGIBUS)

PSYCHÉ (1673)

  1. Ai vu de tant de voeux encenser mes autels, v.106 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  2. Je me vois ma victoire et mes droits disputés v.111 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  3. Voilà comme l'on fait, c'est le style des Hommes, v.120 (Prologue, scène 1, AEGIALE)
  4. Ils ne sauraient louer dans le siècle où nous sommes, v.122 (Prologue, scène 1, PHAÈNE)
  5. Que la fameuse pomme acquit à mes appas ! v.127 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  6. Ma confusion dans mes yeux. v.131 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  7. Que le plaisir de mes rivales. v.141 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  8. À soutenir mes intérêts, v.148 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  9. Pars, pour toute réponse à mes empressements, v.168 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  10. Quoi, voir de toutes parts pour lui rendre les armes, v.186 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  11. Et passer devant nos charmes, v.187 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  12. Pour moi j'en suis souvent jusqu'à verser des larmes, v.204 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  13. Contre un pareil malheur ma constance est sans armes, v.206 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  14. Me tient devant les yeux la honte de nos charmes, v.208 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  15. Quels charmes si puissants en elle sont épars, v.222 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  16. Qu'à ses premiers regards les coeurs rendent les armes, v.259 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  17. On ne fait honneur à nos charmes ? v.261 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  18. Toutes les dames d'une voix v.262 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  19. On est bien descendu dans le siècle où nous sommes, v.285 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  20. À moins que l'on se jette à la tête des hommes. v.287 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  21. Les hommes maintenant aiment ce qui leur rit, v.294 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  22. Ces lieux peuvent avoir des charmes assez doux ; v.323 (Acte 2, scène 2, AGENOR)
  23. Le choix que vous m'offrez, Princes, montre à mes yeux v.434 (Acte 2, scène 3, PSYCHÉ)
  24. Et mes soeurs ont des droits qui vont devant les miens, v.445 (Acte 2, scène 3, PSYCH?)
  25. Mais si l'on me rendait sur mes voeux absolue, v.446 (Acte 2, scène 3, PSYCH?)
  26. Je répondrais assez de mes voeux les plus doux ; v.451 (Acte 2, scène 3, PSYCH?)
  27. De mes plus doux souhaits j'aurais l'âme gênée. v.454 (Acte 2, scène 3, PSYCH?)
  28. J'ai cru pour vous, mes Soeurs, une gloire assez grande, v.503 (Acte 2, scène 3, PSYCHÉ)
  29. De vos larmes, Seigneur, la source m'est bien chère ; v.571 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  30. Ah ! Ma fille, à ces pleurs laisse mes yeux ouverts, v.582 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  31. N'offre point d'armes secourables ; v.626 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  32. Dans les deux Princesses mes Soeurs, v.637 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  33. Ah, de mes maux soulagement frivole ! v.640 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  34. C'est sur mes déplaisirs que j'ai les yeux ouverts, v.642 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  35. Mais mon coeur ainsi que mes yeux v.681 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  36. La consolation de mes sens abattus, v.691 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  37. Ah, Seigneur, je tremble des crimes v.706 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  38. Ah, qu'ils souffrent du moins mes plaintes légitimes, v.708 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  39. Ne fortifiez point l'excès de mes ennuis v.722 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  40. Des larmes de votre tendresse, v.723 (Acte 3, scène 1, PSYCH?)
  41. Suivez le Roi, mes Soeurs : vous essuierez ses larmes, v.733 (Acte 3, scène 2, PSYCHÉ)
  42. Et vous l'accableriez d'alarmes, v.735 (Acte 3, scène 2, PSYCH?)
  43. Si vous vous exposiez encore à mes malheurs. v.736 (Acte 3, scène 2, PSYCH?)
  44. Mon âme restait libre en captivant tant d'âmes, v.796 (Acte 3, scène 3, PSYCHÉ)
  45. Et j'étais, parmi tant de flammes v.797 (Acte 3, scène 3, PSYCH?)
  46. Et maîtresse qu'elle est de tous mes sentiments, v.851 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  47. Portez-les à d'autres moi-mêmes, v.874 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  48. Princes, portez-les à mes Soeurs v.875 (Acte 3, scène 4, PSYCH?)
  49. Ces devoirs, ces ardeurs extrêmes v.876 (Acte 3, scène 4, PSYCH?)
  50. Ce sont mes volontés dernières, v.881 (Acte 3, scène 4, PSYCH?)
  51. Pour avoir eu le coeur sensible aux mêmes charmes, v.901 (Acte 3, scène 5, L'AMOUR)
  52. Où l'Amour de Psyché veut essuyer les larmes, v.904 (Acte 3, scène 5, L'AMOUR)
  53. Et lui rendre les armes. v.905 (Acte 3, scène 5, L'AMOUR)
  54. Que ses doux charmes y font naître ; v.941 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
  55. Oui, de ces formes-là l'assistance est bien forte, v.956 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
  56. A menacé mes tristes jours, v.1037 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  57. À peine je vous vois, que mes frayeurs cessées v.1050 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  58. Et que je sens couler dans mes veines glacées v.1052 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
  59. Vos yeux de ma réponse eux-mêmes font le choix, v.1108 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  60. Qu'à mes ordres Éole a soumis le Zéphyr. v.1134 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  61. C'est l'Amour qui pour voir mes feux récompensés v.1135 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  62. Je veux vous acquérir, mais c'est par mes services, v.1145 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  63. Mes volontés suivent les vôtres, v.1166 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  64. Souffrez que mes Soeurs soient témoins v.1174 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
  65. Qui pour âmes n'avez que de tendres soupirs, v.1215 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  66. L'Amour a des charmes, v.1248 (Acte 4, scène 4, ZÉPHYR)
  67. Rendons-lui les armes, v.1249 (Acte 4, scène 4, Z?PHYR)
  68. J'ai les mêmes chagrins, et dans ces lieux charmants v.1292 (Acte 5, scène 1, CIDIPPE)
  69. Et nous qui la servons, le sommes plus que vous. v.1306 (Acte 5, scène 1, AGLAURE)
  70. Qui ne préviennent mes souhaits, v.1379 (Acte 5, scène 2, PSYCHÉ)
  71. Vous savez comme nous ce que peuvent les charmes. v.1415 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  72. Que je sens à mon tour de cruelles alarmes ! v.1416 (Acte 5, scène 2, PSYCHÉ)
  73. Adieu, mes Soeurs, finissons l'entretien, v.1418 (Acte 5, scène 2, PSYCHÉ)
  74. Que de régler mes voeux sur vos désirs, v.1443 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  75. Et de ce qui vous plaît faire tous mes plaisirs. v.1444 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  76. Mon coeur en est ravi, mes sens en sont charmés ; v.1497 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
  77. Qui de mes propres traits m'étais blessé pour vous ; v.1532 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  78. Maître des hommes et des Dieux ; v.1567 (Acte 5, scène 4, PSYCHÉ)
  79. Êtes-vous pour jamais disparu de mes yeux ? v.1569 (Acte 5, scène 4, PSYCH?)
  80. Ton trépas souillerait mes ondes, v.1584 (Acte 5, scène 4, LE DIEU DU FLEUVE)
  81. Après m'avoir sur Terre enlevé mes honneurs, v.1597 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
  82. J'ai vu mes temples désertés, v.1600 (Acte 5, scène 5, V?NUS)
  83. Comme si c'était peu que mes ressentiments. v.1609 (Acte 5, scène 5, V?NUS)
  84. Qui vienne à mes autels implorer mon secours. v.1656 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
  85. Mes yeux pouvaient revoir, ne fût-ce qu'un moment, v.1682 (Acte 6, scène 1, PSYCHÉ)
  86. Tous mes malheurs seraient finis : v.1695 (Acte 6, scène 1, PSYCH?)
  87. Nous nous sommes précipités. v.1729 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  88. Nous revoyons ici vos charmes, v.1741 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  89. Heureux si nous voyons la moindre de vos larmes v.1743 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  90. Puis-je avoir des larmes de reste v.1745 (Acte 6, scène 2, PSYCHÉ)
  91. Vous n'avez point voulu survivre à mes malheurs, v.1750 (Acte 6, scène 2, PSYCH?)
  92. Sur nos fantômes qu'il inspire, v.1773 (Acte 6, scène 2, CLÉOMÈNE)
  93. Qu'en mes mains pour Vénus a remis Proserpine, v.1818 (Acte 6, scène 3, PSYCHÉ)
  94. Ou plutôt de mes feux l'ardeur n'a point cessé, v.1832 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
  95. Mes soupirs ont partout accompagné vos pleurs ; v.1837 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
  96. Va, je ne blesserai plus d'âmes, v.1853 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
  97. Qui nourrissent du Ciel les immortelles flammes, v.1856 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
  98. Que sans mes traits elle n'est rien, v.1885 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  99. Qui tyrannisent mes désirs ; v.1891 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  100. Et quand vous avez vu mes autels désolés, v.1899 (Acte 6, scène 5, VÉNUS)
  101. Mes temples violés, v.1900 (Acte 6, scène 5, V?NUS)
  102. Mes honneurs ravalés, v.1901 (Acte 6, scène 5, V?NUS)
  103. C'est pour vous qu'à mes yeux les Zéphyrs l'ont cachée, v.1912 (Acte 6, scène 5, V?NUS)
  104. Rendez-moi ma Psyché, rendez-lui tous ses charmes, v.1936 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  105. Rendez-la, Déesse, à mes larmes, v.1937 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  106. Le charme de mes yeux, et le choix de mon coeur. v.1939 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  107. De mes emportements et de votre courroux. v.1968 (Acte 6, scène 5, L'AMOUR)
  108. Elle ne veut pas voir que de mes déplaisirs v.1975 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  109. Oui, je romprai mon arc, je briserai mes flèches, v.1979 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  110. Tiendrai-je à vous servir mes armes toujours prêtes, v.1990 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  111. Considère ce que nous sommes, v.2003 (Acte 6, scène 6, JUPITER)
  112. Plus la vengeance a de quoi plaire aux Hommes, v.2005 (Acte 6, scène 6, JUPITER)

LA PRINCESSE D'ÉLIDE (1665)

  1. Messieurs, debout, debout, vite, c'est trop dormir. (Acte 1, scène 2, LYCISCAS)
  2. Devant mes yeux, seigneur, a passé votre enfance, v.84 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  3. Mes regards observaient en vous des qualités v.86 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  4. Et qu'un premier coup d'oeil allume en nous les flammes v.108 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  5. Où le Ciel en naissant a destiné nos âmes. v.109 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  6. Et ce passage offrit la Princesse à mes yeux ; v.111 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  7. Ce dédain si fameux eut des charmes secrets v.130 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  8. Sa douceur sur mes sens prit tel droit de régner, v.139 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  9. Et je couvre un effet de mes voeux enflammés v.142 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  10. Tu vois les souverains de Messène et de Pyle v.160 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  11. Combattant mes raisons tu chatouilles mon âme, v.189 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  12. Et veut, ( dans mes États ayant reçu le jour ) v.210 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  13. Contre tous mes rivaux appuyer mon amour : v.211 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  14. À ce terrible aspect j'ai ramassé mes armes ; v.264 (Acte 2, scène 2, MORON)
  15. Mais le faux animal, sans en prendre d'alarmes v.265 (Acte 2, scène 2, MORON)
  16. Baste, quoi qu'il en soit, je veux par mes travaux : v.314 (Acte 2, scène 2, MORON)
  17. Reprochez-vous, Madame, à nos justes alarmes v.316 (Acte 2, scène 3, ARISTOMÈNE)
  18. Ce péril dont tous deux avons sauvé vos charmes, v.317 (Acte 2, scène 3, ARISTOM?NE)
  19. Que l'arc, et que le dard, pour moi si pleins de charmes, v.336 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  20. Ne soient entre mains que d'inutiles armes? v.337 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  21. Et que je fasse, enfin, mes plus fréquents emplois v.338 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  22. J'y consens ; oui sans vous c'était fait de mes jours, v.354 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  23. Eh, messieurs, ayez pitié de moi. (Acte 3, scène 2, MORON)
  24. Bon messieurs tuez-moi ce vilain animal-là ? (Acte 3, scène 2, MORON)
  25. Courage, ferme, allons, mes amis. (Acte 3, scène 2, MORON)
  26. Serviteur Messieurs, je vous rends grâce de m'avoir délivré de cette bête, maintenant que vous l'avez tuée, je m'en vais l'achever, et en triompher avec vous. (Acte 3, scène 2, MORON)
  27. J'en prétends soutenir l'honneur jusqu'au dernier moment de ma vie : et ne veux point du tout me commettre à ces gens qui font les esclaves auprès de nous, pour devenir un jour nos tyrans : toutes ces larmes, tous ces soupirs, tous ces hommages, tous ces respects sont des embûches qu'on tend à notre coeur, et qui souvent l'engagent à commettre des lâchetés. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  28. Les croyances publiques sont toujours mêlées d'erreur : les Dieux ne sont point faits comme se les fait le vulgaire ; et c'est leur manquer de respect que de leur attribuer les faiblesses des hommes. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  29. J'ai bravé ses armes assez longtemps, et fait de mon drôle comme un autre ; mais enfin ma fierté a baissé l'oreille, et vous avez une traîtresse qui m'a rendu plus doux qu'un agneau : après cela on ne doit plus faire aucun scrupule d'aimer, et puisque j'ai bien passé par là, il peut bien y en passer d'autres. (Acte 4, scène 2, MORON)
  30. Madame, le Prince votre père vient vous trouver ici, et conduit avec lui les princes de Pyle et d'Ithaque, et celui de Messène. (Acte 4, scène 3, LYCAS)
  31. Ma fille, tu as tort de prendre de telles alarmes, et je me plains de toi, qui peux mettre dans ta pensée que je sois assez mauvais père pour vouloir faire violence à tes sentiments et me servir tyranniquement de la puissance que le Ciel me donne sur toi. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  32. Je souhaite, à la vérité, que ton coeur puisse aimer quelqu'un : tous mes voeux seraient satisfaits, si cela pouvait arriver, et je n'ai proposé les fêtes et les jeux que je fais célébrer ici qu'afin d'y pouvoir attirer tout ce que la Grèce a d'illustre ; et que parmi cette noble jeunesse tu puisses enfin rencontrer où arrêter tes yeux et déterminer tes pensées. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  33. Voilà ce que c'est, si je savais chanter j'en ferais bien mieux mes affaires. (Acte 5, scène 1, MORON)
  34. La plupart des femmes aujourd'hui se laissent prendre par les oreilles : elles sont cause que tout le monde se mêle de musique, et l'on ne réussit auprès d'elles, que par les petites chansons, et les petits vers qu'on leur fait entendre. (Acte 5, scène 1, MORON)
  35. Briller, à mes yeux surpris, v.435 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  36. Il sort vainqueur de cette course, mais je doute fort qu'il en sorte avec le même coeur qu'il y a porté : car enfin, vous lui avez tiré des traits dont il est difficile de se défendre, et sans parler de tout le reste, la grâce de votre danse, et la douceur de votre voix ont eu des charmes aujourd'hui à toucher les plus insensibles. (Acte 6, scène 1, CYNTHIE)
  37. Moron, je te l'avoue, j'ai été enchanté, et jamais tant de charmes n'ont frappé tout ensemble mes yeux et mes oreilles. (Acte 6, scène 2, EURYALE)
  38. La douceur de sa voix a voulu se faire paraître dans un air tout charmant qu'elle a daigné chanter, et les sons merveilleux qu'elle formait passaient jusqu'au fond de mon âme, et tenaient tous mes sens dans un ravissement à ne pouvoir en revenir. (Acte 6, scène 2, EURYALE)
  39. Les femmes sont des animaux d'un naturel bizarre, nous les gâtons par nos douceurs, et je crois tout de bon que nous les verrions nous courir, sans tous ces respects et ces soumissions où les hommes les acoquinent. (Acte 6, scène 2, MORON)
  40. Il est beau qu'une femme soit insensible, et conserve son coeur exempt des flammes de l'amour, mais ce qui est vertu en elle, devient un crime dans un homme. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  41. Non, Madame, rien n'est capable de toucher mon coeur,, ma liberté est la seule maîtresse à qui je consacre mes voeux ; et quand le Ciel emploierait ses soins à composer une beauté parfaite, quand il assemblerait en elle tous les dons les plus merveilleux et du corps et de l'âme, enfin quand il exposerait à mes yeux un miracle d'esprit, d'adresse et de beauté, et que cette personne m'aimerait avec toutes les tendresses imaginables, je vous l'avoue franchement je ne l'aimerais pas. (Acte 6, scène 4, EURYALE)
  42. Ce serait lors que je prendrais plaisir à triompher pleinement de sa vanité, à punir son mépris par mes froideurs, et exercer sur lui toutes les cruautés que je pourrais imaginer. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  43. Prince, comme jusques ici nous avons fait paraître une conformité de sentiments, et que le Ciel a semblé mettre en nous mêmes attachements pour notre liberté, et même aversion pour l'amour ; je suis bien aise de vous ouvrir mon coeur, et de vous faire confidence d'un changement dont vous serez surpris. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  44. Eh bien Prince, je veux bien vous la découvrir : je suis sûre que vous allez approuver mon choix, et pour ne vous point tenir en suspens davantage, le Prince de Messène est celui de qui le mérite s'est attiré mes voeux. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  45. Je le suis, à la vérité, et j'admire, Madame, comme le Ciel a pu former deux âmes aussi semblables en tout que les nôtres : deux âmes en qui l'on ait vu une plus grande conformité de sentiments, qui aient fait éclater, dans le même temps une résolution à braver les traits de l'Amour, et qui dans le même moment aient fait paraître une égale facilité à perdre le nom d'insensibles : car enfin, Madame, puisque votre exemple m'autorise, je ne feindrai point de vous dire que l'amour aujourd'hui s'est rendu maître de mon coeur, et qu'une des Princesses, vos cousines, l'aimable et belle Aglante, a renversé d'un coup d'oeil tous les projets de ma fierté. (Acte 8, scène 1, EURYALE)
  46. Madame, je viens à vos pieds rendre grâce à l'Amour de mes heureux destins, et vous témoigner avec mes transports, le ressentiment où je suis, des bontés surprenantes dont vous daignez favoriser le plus soumis de vos captifs. (Acte 8, scène 4, ARISTOMÈNE)
  47. J'ai vu toute la terre à mes pieds avec la plus grande insensibilité du monde ; les respects, les hommages et les soumissions n'ont jamais pu toucher mon âme, et la fierté et le dédain en auraient triomphé. (Acte 8, scène 6, LA PRINCESSE)
  48. Sors de mon coeur, qui que tu sois, ennemi qui te caches, attaque-moi visiblement, et deviens à mes yeux la plus affreuse bête de tous nos bois, afin que mon dard et mes flèches me puissent défaire de toi. (Acte 8, scène 6, LA PRINCESSE)
  49. Amarante pour lui verse en tous lieux des larmes. v.485 (Acte 9, scène 1, CLYMÈNE)
  50. D'où vient qu'on aime à lui rendre les armes ? v.487 (Acte 9, scène 1, PHILIS)
  51. Si sa flamme, Philis, est si pleine de charmes, v.488 (Acte 9, scène 1, CLYMÈNE)
  52. Il m'a fallu tirer mes chausses au plus vite, et jamais vous n'avez vu un emportement plus brusque que le sien. (Acte 10, scène 1, MORON)
  53. Quelque chose, Seigneur, que l'on vienne de vous en dire, je n'ose encore, pour moi, me flatter de ce doux espoir : mais enfin si ce n'est pas à moi trop de témérité, que d'oser aspirer à l'honneur de votre alliance, si ma personne, et mes États... (Acte 10, scène 1, EURYALE)
  54. Oui, l'honneur de votre alliance m'est d'un prix très considérable, et je souscris aisément de tous mes suffrages à la demande que vous me faites. (Acte 10, scène 2, IPHITAS)
  55. Il me devait aimer comme les autres, et me laisser au moins la gloire de le refuser : sa déclaration me fait un affront, et ce m'est une honte sensible, qu'à mes yeux, et au milieu de votre Cour, il a recherché une autre que moi. (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  56. Le mérite de ce Prince t'a fait ouvrir les yeux, et tu l'aimes, enfin, quoi que tu puisses dire. (Acte 10, scène 2, IPHITAS)
  57. Oui, tu l'aimes. (Acte 10, scène 2, IPHITAS)
  58. Oui, tu ne l'aimes pas. (Acte 10, scène 2, IPHITAS)
  59. Il fallait qu'elle cessât bientôt, sans doute, et je m'étonne seulement qu'elle ait pu durer la moitié d'un jour ; car enfin je mourais, je brûlais dans l'âme, quand je vous déguisais mes sentiments, et jamais coeur n'a souffert une contrainte égale à la mienne. (Acte 10, scène 2, EURYALE)

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI (1668)

  1. Doux objet de mes voeux, je vous frotterai les oreilles. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher les maris de battre leurs femmes. (Acte 1, scène 2, MARTINE)
  3. Messieurs, je vous demande pardon, je ne vous voyais pas : et cherchais dans ma tête quelque chose qui m'embarrasse. (Acte 1, scène 4, MARTINE)
  4. C'est une chose admirable, que tous les grands hommes ont toujours du caprice, quelque petit grain de folie, mêlé à leur science. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  5. Nous sommes bien heureux d'avoir fait cette rencontre : et j'en conçois, pour moi, la meilleure espérance du monde. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  6. Monsieur, nous sommes ravis de vous voir. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  7. Si c'est quelque chose, Messieurs, qui dépende de mon petit négoce, je suis tout prêt à vous rendre service. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  8. Monsieur, il ne faut pas trouver étrange que nous venions à vous : les habiles gens sont toujours recherchés, et nous sommes instruits de votre capacité. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  9. Il est vrai, Messieurs, que je suis le premier homme du monde, pour faire des fagots. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  10. Pourquoi toutes ces fraimes-là ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  11. Messieurs, en un mot, autant qu'en deux mille, je vous dis que je ne suis point médecin. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  12. Messieurs, je suis tout ce qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  13. Que diable est-ceci, Messieurs, de grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux, vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  14. Eh bien, Messieurs, oui, puisque vous le voulez, je suis médecin, je suis médecin, apothicaire encore, si vous le trouvez bon. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  15. Mais, Messieurs, dites-moi, ne vous trompez-vous point vous-mêmes ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  16. Tenez cela, vous : voilà où je mets mes juleps. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  17. Et lorsque j'ai été dans le dessein de la marier, ne s'est-elle pas opposée à mes volontés ? (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  18. La mort n'a pas toujours les oreilles ouvertes aux voeux et aux prières de Messieurs les héritiers : et l'on a le temps d'avoir les dents longues, lorsqu'on attend, pour vivre, le trépas de quelqu'un. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  19. Tous mes remèdes ; toute ma science, toute ma capacité est à votre service, et... (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  20. Non, vous dis-je, ils m'ont fait médecin malgré mes dents. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  21. Je ne m'étais jamais mêlé d'être si savant que cela : et toutes mes études n'ont été que jusqu'en sixième. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  22. On entend dans sa gorge, des fleumes qui sont tout prêts à l'étouffer : et, parfois, il lui prend des syncoles, et des conversions, que je crayons qu'alle est passée. (Acte 3, scène 2, THIBAUT)
  23. J'avons dans notre village, un apothicaire, révérence parler, qui li a donné je ne sais combien d'histoires : et il m'en coûte plus d'eune douzaine de bons écus, en lavements, ne v's'en déplaise, en apostumes, qu'on li a fait prendre, en infections de jacinthe, et en portions cordales. (Acte 3, scène 2, THIBAUT)
  24. Monsieu, je vous sommes bien obligés : et j'allons li faire prendre ça tout à l'heure. (Acte 3, scène 2, PERRIN)
  25. Que velez-vous, Monsieu, c'est pour la pénitence de mes fautes : et là où la chèvre est liée, il faut bian qu'alle y broute. (Acte 3, scène 3, JACQUELINE)
  26. Monsieur, c'est une grande et subtile question entre les doctes, de savoir si les femmes sont plus faciles à guérir que les hommes ? (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  27. D'autant que l'incongruité des humeurs opaques, qui se rencontrent au tempérament naturel des femmes, étant cause que la partie brutale veut toujours prendre empire sur la sensitive, on voit que l'inégalité de leurs opinions, dépend du mouvement oblique, du cercle de la Lune : et comme le soleil qui darde ses rayons sur la concavité de la terre, trouve... (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  28. Pour moi, je n'y en vois qu'un seul, qui est une prise de fuite purgative, que vous mêlerez comme il faut, avec deux drachmes de matrimonium en pilules. (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)

GEORGE DANDIN (1669)

  1. Je suis devenu là-dessus savant à mes dépens, et connais le style des Nobles lorsqu'ils nous font nous autres entrer dans leur famille. (Acte 1, scène 1, GEORGE DANDIN)
  2. Hé bien avez-vous fait votre message. (Acte 1, scène 2, GEORGE DANDIN)
  3. Il me faut de ce pas aller faire mes plaintes au père et à la mère, et les rendre témoins à telle fin que de raison, des sujets de chagrin et de ressentiment que leur fille me donne. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  4. Corbleu, pardonnez-moi, on ne peut point me faire de leçons là-dessus, et j'ai su montrer en ma vie, par vingt actions de vigueur, que je ne suis point homme à démordre jamais d'une partie de mes prétentions. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  5. Maison où le ventre anoblit : et qui par ce beau privilège rendra vos enfants gentilshommes ? (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  6. Oui, voilà qui est bien, mes enfants seront gentilshommes, mais je serai cocu, moi, si l'on n'y met ordre. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  7. Expliquez-vous, mon gendre, nous ne sommes point gens à la supporter dans de mauvaises actions, et nous serons les premiers, sa mère et moi, à vous en faire la justice. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  8. Jour de Dieu, je l'étranglerais de mes propres mains, s'il fallait qu'elle forlignât de l'honnêteté de sa mère. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  9. Je vous ai dit ce qui se passe pour vous faire mes plaintes, et je vous demande raison de cette affaire-là. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  10. Prenez bien garde au moins, car entre gentilshommes, ce sont des choses chatouilleuses, et il n'est pas question d'aller faire ici un pas de clerc. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  11. Que je ne suis point homme à donner du chagrin aux belles, et que je vous respecte trop, et vous et Messieurs vos parents, pour avoir la pensée d'être amoureux de vous. (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
  12. Vous êtes homme qui savez les maximes du point d'honneur, et je vous demande raison de l'affront qui m'a été fait. (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
  13. Non, je veux qu'il achève, et que tout aille dans les formes. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  14. Pour moi, je hais les maris soupçonneux, et j'en veux un qui ne s'épouvante de rien, un si plein de confiance, et si sûr de ma chasteté, qu'il me vît sans inquiétude au milieu de trente hommes. (Acte 2, scène 1, CLAUDINE)
  15. La vérité de l'affaire est qu'on n'y gagne rien de bon, cela nous fait songer à mal, et ce sont souvent les maris qui avec leurs vacarmes se font eux-mêmes ce qu'ils sont. (Acte 2, scène 1, CLAUDINE)
  16. Quoi qu'on en puisse dire, les galants n'obsèdent jamais que quand on le veut bien, il y a un certain air doucereux qui les attire ainsi que le miel fait les mouches, et les honnêtes femmes ont des manières qui les savent chasser d'abord. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  17. C'est une chose merveilleuse que cette tyrannie de Messieurs les maris, et je les trouve bons de vouloir qu'on soit morte à tous les divertissements, et qu'on ne vive que pour eux. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  18. Pour moi, qui ne vous ai point dit de vous marier avec moi, et que vous avez prise sans consulter mes sentiments, je prétends n'être point obligée à me soumettre en esclave à vos volontés, et je veux jouir, s'il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m'offre la jeunesse ; prendre les douces libertés, que l'âge me permet, voir un peu le beau monde, et goûter le plaisir de m'ouïr dire des douceurs. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  19. Vraiment, Monsieur, vous avez pris là un habile messager. (Acte 2, scène 4, CLAUDINE)
  20. Je n'ai pas osé envoyer de mes gens, mais, ma pauvre Claudine, il faut que je te récompense des bons offices que je sais que tu m'as rendus. (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
  21. Corbleu cherchez des termes moins offensants que ceux-là. (Acte 2, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  22. J'ai peur qu'on vous surprenne ici, et j'ai quelques mesures à garder. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  23. J'y ferai mes efforts. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  24. De me dire que vous m'aimez, et de me faire cent sots contes pour me persuader de répondre à vos extravagances ; comme si j'étais femme à violer la foi que j'ai donnée à un mari, et m'éloigner jamais de la vertu que mes parents m'ont enseignée. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  25. Sans doute, notre gendre, et vous devez maintenant être le plus content des hommes. (Acte 2, scène 8, MADAME DE SOTENVILLE)
  26. Seconde mes desseins, et m'accorde la grâce de faire voir aux gens que l'on me déshonore. (Acte 2, scène 8, GEORGE DANDIN)
  27. Nous nous sommes assez entretenus. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  28. Voilà nos carognes de femmes. (Acte 3, scène 5, GEORGE DANDIN)
  29. Mais ma consolation c'est que je vais être vengé, et que votre père et votre mère seront convaincus maintenant de la justice de mes plaintes, et du dérèglement de votre conduite. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  30. Jusques ici vous avez joué mes accusations, ébloui vos parents, et plâtré vos malversations. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  31. Mais je vous demande par grâce de ne m'exposer point maintenant à la mauvaise humeur de mes parents, et de me faire promptement ouvrir. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  32. Elle touchera tout à fait mon coeur, et y fera naître pour vous ce que tout le pouvoir de mes parents et les liens du mariage n'avaient pu y jeter. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  33. Mon coeur se portera jusqu'aux extrêmes résolutions, et de ce couteau que voici je me tuerai sur la place. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  34. Lorsqu'on me trouvera morte, il n'y aura personne qui mette en doute que ce ne soit vous qui m'aurez tué ; et mes parents ne sont pas gens assurément à laisser cette mort impunie, et ils en feront sur votre personne toute la punition que leur pourront offrir et les poursuites de la justice, et la chaleur de leur ressentiment. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)

L'ÉCOLE DES MARIS (1661)

  1. Je vous dirai pourtant que mes intentions, v.5 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Et par qui nous voyons ces messieurs les galants, v.37 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. Des souliers où mes pieds ne soient point au supplice, v.72 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Nous sommes bien peu soeurs, s'il faut que chaque jour v.141 (Acte 1, scène 2, LÉONOR)
  5. En effet, tous ces soins sont des choses infâmes, v.143 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  6. Sommes-nous chez les Turcs pour renfermer les femmes v.144 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Ne font pas la vertu des femmes, ni des filles, v.168 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  8. Mes soins pour Léonor ont suivi ces maximes, v.183 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  9. Des moindres libertés je n'ai point fait des crimes, v.184 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  10. Je ne suivrais jamais ces maximes sévères, v.211 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  11. Les mêmes libertés que fille on lui voit prendre ? v.220 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  12. Les sottises du temps ne blessent point mes yeux. v.278 (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  13. Et j'en dois rendre grâce à mes heureux destins. v.290 (Acte 1, scène 3, VALERE)
  14. À mes affaires. v.300 (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  15. De leurs femmes en tout contrôlent la conduite ; v.328 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  16. Je puisse pour mes feux ménager l'assistance ? v.344 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  17. C'est un point dont mes voeux ne sont point informés. v.346 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  18. Et mes regards aux siens ont tâché chaque jour, v.349 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  19. Mes yeux ont fort parlé ; mais qui me peut apprendre, v.351 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  20. Se vient devant mes pas planter comme une perche. v.375 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  21. Il ne s'attendait pas, sans doute à ce message ; v.444 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  22. Je vois que mes leçons ont germé dans ton âme, v.495 (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  23. Cette lettre vous surprendra, sans doute, et l'on peut trouver bien hardi pour moi et le dessein de vous l'écrire, et la manière de vous la faire tenir ; mais je me vois dans un état à ne plus garder de mesures ; la juste horreur d'un mariage, dont je suis menacée dans six jours, me fait hasarder toutes chose, et dans la résolution de m'en affranchir par quelque voie que ce soit, j'ai cru que je devais plutôt vous choisir que le désespoir. (Acte 2, scène 5, VALERE)
  24. Et les femmes auront un frein à leurs demandes. v.536 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  25. Et que pour le repos de ces mêmes maris, v.538 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  26. Est à mes voeux, Monsieur, un obstacle trop grand, v.554 (Acte 2, scène 6, VALERE)
  27. Tous mes desseins étaient de l'obtenir pour femme, v.576 (Acte 2, scène 6, VALERE)
  28. Et que si quelque chose étouffe mes poursuites, v.583 (Acte 2, scène 6, VALERE)
  29. Qu'avec tous mes soins pour vivre dans l'honneur, v.649 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  30. De voir faire sur moi d'infâmes entreprises. v.652 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  31. Il doit savoir pour vous quels sont mes sentiments, v.666 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  32. Oui, voilà comme il faut que les femmes soient faites, v.679 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  33. J'avouerai que mes feux n'ont plus rien à prétendre, v.704 (Acte 2, scène 8, VALERE)
  34. Mais il prend mes avis pour des contes en l'air, v.718 (Acte 2, scène 9, SGANARELLE)
  35. Et de mes voeux encore vous pouvez être en doute ? v.724 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  36. Ce sont mes sentiments qu'il vous a fait entendre, v.732 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  37. Mais c'est assez montrer mes justes sentiments, v.749 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  38. Mais en l'état où sont mes destinées, v.759 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  39. Il conclue un hymen qui fait tous mes désirs, v.766 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  40. Doit trouver quelque grâce auprès de mes censeurs ; v.806 (Acte 3, scène 1, ISABELLE)
  41. Oui, pour l'amour de toi, je retiens mes transports, v.877 (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  42. Ô ciel, dans mes desseins ne m'abandonnez pas. v.893 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  43. Ne font pas la vertu des femmes ni des filles ; v.952 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  44. Que vous n'eussiez ce fruit de vos maximes folles. v.960 (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  45. Messieurs, et si vos voeux ne vont qu'au mariage, v.1000 (Acte 3, scène 6, LE COMMISSAIRE)
  46. Non, Messieurs, et personne ici n'aura l'entrée ; v.1007 (Acte 3, scène 7, VALERE)
  47. C'est dans ces termes-là que la chose est conçue, v.1027 (Acte 3, scène 7, LE COMMISSAIRE)
  48. Et que si vous voulez satisfaire mes voeux, v.1069 (Acte 3, scène 8, LÉONOR)
  49. Si de mes libertés j'ai taché votre nom ; v.1078 (Acte 3, scène 9, ISABELLE)

LE DÉPIT AMOUREUX (1663)

  1. Et tout ce que d'ardeur font paraître les femmes v.25 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  2. Parfois n'est qu'un beau voile à couvrir d'autres flammes. v.26 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  3. Ce que voient mes yeux, franchement je m'y fie, v.58 (Acte 1, scène 1, GROS-RENÉ)
  4. Et mêmes à mes yeux cent sujets d'en avoir v.67 (Acte 1, scène 1, GROS REN?)
  5. N'abuse point mes voeux d'une fausse tendresse. v.98 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  6. À m'acquitter vers toi d'une telle promesse : v.169 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  7. N'aurait pas mes tributs, n'en étant point aimé. v.208 (Acte 1, scène 3, VALERE)
  8. Nous devenons amis, et mes feux que j'éteins v.243 (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
  9. Et me laissez tirer mes chausses sans murmure. v.289 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  10. Si, malgré mes serments, vous doutez de ma foi, v.311 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  11. Ôte-toi de mes yeux, maraud. v.315 (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
  12. Nous ne sommes plus sots, ni mon maître, ni moi, v.335 (Acte 1, scène 5, GROS-RENÉ)
  13. Mais, pour un tel discours, sommes-nous bien ici ? v.342 (Acte 2, scène 1, ASCAGNE)
  14. Tant mes sens coup sur coup se trouvent confondus. v.422 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  15. À ces énigmes-là je ne puis rien comprendre. v.423 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  16. Vous pussiez être utile au bonheur de mes jours. v.490 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  17. Je m'allasse engager avec une promesse v.495 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  18. Et vous pourriez avoir sur l'objet de mes voeux v.525 (Acte 2, scène 2, ASCAGNE)
  19. Et mes voeux maintenant tournent de son côté. v.546 (Acte 2, scène 3, LUCILE)
  20. Il s'explique à mes yeux intelligiblement. v.561 (Acte 2, scène 3, LUCILE)
  21. Et cependant jamais, à cet autre message, v.599 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  22. Rendons-nous à leurs voeux, trop faibles que nous sommes. v.615 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  23. Foin de notre sottise, et peste soit des hommes. v.616 (Acte 2, scène 4, MARINETTE)
  24. Quand dis-je par un sort à mes désirs propice, v.635 (Acte 2, scène 4, LUCILE)
  25. Détester à mes pieds l'action d'aujourd'hui, v.637 (Acte 2, scène 4, LUCILE)
  26. Ne m'a jamais rien fait apprendre que mes heures, v.688 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  27. Qu'un fou fasse les lois ; que les femmes combattent ; v.772 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  28. Quelque tempête va renverser mes desseins, v.815 (Acte 3, scène 3, ALBERT)
  29. Puisque la chose est faite, et que selon mes voeux, v.887 (Acte 3, scène 4, POLYDORE)
  30. Il excuse ma faute, il approuve mes feux, v.940 (Acte 3, scène 7, VALERE)
  31. Se trouvent par mes soins pleinement satisfaits, v.968 (Acte 3, scène 7, MASCARILLE)
  32. Mais enfin mes projets pourront s'effectuer. v.972 (Acte 3, scène 7, MASCARILLE)
  33. Quoi ! L'ardeur de mes feux vous a fait mon époux ? v.1035 (Acte 3, scène 9, LUCILE)
  34. Et j'ai de mes transports forcé la violence, v.1041 (Acte 3, scène 9, VALERE)
  35. Veux-tu deux de mes gens qui te bâtonneront. v.1100 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
  36. Va, rends grâce à mes ans qui me font incapable v.1118 (Acte 3, scène 10, ALBERT)
  37. Par qui tous mes projets se verront avortés. v.1144 (Acte 4, scène 1, ASCAGNE)
  38. C'est prendre peu de part à mes cuisants ennuis, v.1171 (Acte 4, scène 1, ASCAGNE)
  39. Que de rire, et de voir les termes où j'en suis. v.1172 (Acte 4, scène 1, ASCAGNE)
  40. De mes justes soupçons suis-je sorti trop tard ; v.1207 (Acte 4, scène 2, ÉRASTE)
  41. Loin d'assurer une âme, et lui fournir des armes, v.1213 (Acte 4, scène 2, ?RASTE)
  42. Contre ce qu'un rival lui veut donner d'alarmes, v.1214 (Acte 4, scène 2, ?RASTE)
  43. Et rejette de moi, message, écrit, abord. v.1216 (Acte 4, scène 2, ?RASTE)
  44. Les femmes n'auraient pas la parole si haute. v.1233 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
  45. Sans tous ces vils devoirs, dont la plupart des hommes v.1237 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  46. Les gâtent tous les jours dans le siècle où nous sommes. v.1238 (Acte 4, scène 2, GROS REN?)
  47. Quand... Les femmes enfin ne valent pas le diable. v.1286 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
  48. Je l'avouerai, mes yeux observaient dans les vôtres v.1301 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  49. Des charmes qu'ils n'ont point trouvés dans tous les autres, v.1302 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
  50. Et le ravissement où j'étais de mes fers v.1303 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
  51. Que vous aurez jamais de mes voeux rebutés. v.1316 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
  52. Cent charmes merveilleux dont vous êtes pourvue ; v.1338 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  53. Mes plus ardents respects n'ont pu vous obliger, v.1375 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  54. Je ne dis point quels sont mes pensers là-dessus. v.1392 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  55. Et la lanterne sourde, et les armes qu'il faut. v.1460 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  56. Enfin, si l'autre monde a des charmes pour vous, v.1499 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  57. Qui voulait un garçon pour tenir sa promesse, v.1585 (Acte 5, scène 4, FROSINE)
  58. Si bien qu'Albert et moi sommes tombés d'accord, v.1667 (Acte 5, scène 6, POLYDORE)
  59. À peine en puis-je croire au rapport de mes yeux ; v.1692 (Acte 5, scène 7, VALERE)

LE TARTUFFE (1669)

  1. Dans toutes mes leçons, j'y suis contrariée, v.10 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  2. Sans cesse vous prêchez des maximes de vivre, v.37 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  3. S'il le faut écouter et croire à ses maximes, v.49 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  4. On ne peut faire rien qu'on ne fasse des crimes, v.50 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  5. Et la sévérité de ces femmes de bien v.135 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  6. Son cagotisme en tire à toute heure des sommes, v.201 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  7. Et prend droit de gloser sur tous tant que nous sommes. v.202 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  8. Aux pauvres, à mes yeux, il allait le répandre. v.298 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  9. Les hommes, la plupart, sont étrangement faits ! v.339 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  10. Un oracle, un Caton, dans le siècle où nous sommes, v.349 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  11. Et près de vous ce sont des sots, que tous les hommes. v.350 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  12. Qu'ils prennent contre nous des armes qu'on révère, v.378 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  13. Voilà mes gens, voilà comme il en faut user, v.403 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  14. Ne peut vous empêcher d'accomplir vos promesses. v.417 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  15. Font leurs femmes souvent ce qu'on voit qu'elles sont. v.512 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  16. Vous n'en feriez que mieux de suivre mes leçons. v.519 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  17. Et mes vrais sentiments ont su trop éclater. v.608 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  18. Et veux-tu que mes feux par le monde étalés... v.635 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  19. Si mes voeux déclarés... v.671 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  20. Et je sais, de mes maux, l'infaillible remède. v.678 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  21. Ne vous excusez point sur mes intentions. v.711 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  22. Et je sais où porter et mes voeux, et ma main. v.720 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  23. Et vous visse, à mes yeux, passer en d'autres bras, v.739 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  24. Hé bien, je poursuis donc mes pas. v.752 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  25. Que la foudre sur l'heure achève mes destins, v.823 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  26. Par de pareils objets les âmes sont blessées, v.861 (Acte 3, scène 2, TARTUFFE)
  27. Mes prières n'ont pas le mérite qu'il faut v.887 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  28. De la félicité qui fait tous mes souhaits. v.928 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  29. Mais j'attends en mes voeux tout de votre bonté, v.955 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  30. Elle surmonta tout, jeûnes, prières, larmes, v.977 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  31. Et tourna tous mes voeux du côté de vos charmes. v.978 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  32. Mes yeux, et mes soupirs, vous l'ont dit mille fois ; v.979 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  33. Tous ces galants de Cour, dont les femmes sont folles, v.989 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  34. En termes assez forts, à mon âme s'explique. v.1002 (Acte 3, scène 3, ELMIRE)
  35. Et desservi mes feux avec ceux de Valère. v.1042 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  36. Ce sont mes sentiments ; et vous n'auriez rien dit, v.1071 (Acte 3, scène 5, ELMIRE)
  37. Elle n'est qu'un amas de crimes, et d'ordures ; v.1078 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  38. Comme une honte due aux crimes de ma vie. v.1106 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  39. Et ces mêmes rapports, qu'ici vous rejetez, v.1159 (Acte 3, scène 7, TARTUFFE)
  40. Et dispensez mes voeux de cette obéissance, v.1282 (Acte 4, scène 3, MARIANE)
  41. Ah ! Voilà justement de mes religieuses, v.1301 (Acte 4, scène 3, ORGON)
  42. Lorsqu'un père combat leurs flammes amoureuses, v.1302 (Acte 4, scène 3, ORGON)
  43. Et comment vous pourrez remplir cette promesse. v.1354 (Acte 4, scène 3, ORGON)
  44. Et vous avez bien vu que j'ai fait mes efforts v.1395 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  45. Leur miel dans tous mes sens fait couler à longs traits v.1439 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  46. Je doute du bonheur de mes témérités ; v.1464 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  47. Mais si d'un oeil bénin vous voyez mes hommages, v.1477 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  48. Si ce n'est que le Ciel qu'à mes voeux on oppose, v.1481 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  49. Se fait, de vos bontés, des armes contre vous ? v.1632 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
  50. Nous vivons sous un règne, et sommes dans un temps, v.1640 (Acte 5, scène 2, CLÉANTE)
  51. Ce sont des nouveautés dont mes yeux sont témoins, v.1643 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  52. Et vous voyez le prix dont sont payés mes soins. v.1644 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  53. Il m'ose menacer de mes propres bienfaits, v.1652 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  54. Dont le viennent d'armer mes bontés trop peu sages ; v.1654 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  55. Me chasser de mes biens, où je l'ai transféré, v.1655 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  56. Que j'ai vu de mes yeux, un crime si hardi. v.1672 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  57. Je l'ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, v.1676 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  58. Je devais donc, ma Mère, attendre qu'à mes yeux v.1688 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  59. Qu'il faudrait employer à prendre des mesures. v.1698 (Acte 5, scène 3, CLÉANTE)
  60. De mes ressentiments je n'ai pas été maître. v.1710 (Acte 5, scène 3, ORGON)
  61. Si j'avais su qu'en main il a de telles armes, v.1713 (Acte 5, scène 3, ELMIRE)
  62. Je n'aurais pas donné matière à tant d'alarmes, v.1714 (Acte 5, scène 3, ELMIRE)
  63. Et mes.... v.1715 (Acte 5, scène 3, ELMIRE)
  64. Avec dix de mes gens, sans scandale et sans bruit. v.1784 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  65. Mes gens vous aideront ; et je les ai pris forts, v.1791 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  66. On pourrait bien punir ces paroles infâmes, v.1805 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  67. Mamie, et l'on décrète aussi contre les femmes. v.1806 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  68. Dont on pourrait former des volumes d'histoires. v.1926 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)

L'AMOUR MÉDECIN (1666)

  1. Vous êtes ma nièce : vous, ma voisine ; et vous, mes compères et mes amis : je vous prie de me conseiller tous ce que je dois faire. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  2. Et quant à vous, ma chère nièce, ce n'est pas mon dessein, comme on sait, de marier ma fille avec qui que ce soit, et j'ai mes raisons pour cela. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  3. Ainsi, Messieurs et Mesdames, quoique tous vos conseils soient les meilleurs du monde, vous trouverez bon, s'il vous plaît, que je n'en suive aucun. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  4. Voilà de mes donneurs de conseils à la mode. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  5. Et s'il est inexorable à mes voeux... (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
  6. Est-ce que votre fille ne peut pas bien mourir sans le secours de ces Messieurs-là ? (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  7. Chut, n'offensez pas ces Messieurs-là. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  8. Hé bien, Messieurs. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  9. Messieurs, je vous supplie de consulter de la bonne manière. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  10. Messieurs, l'oppression de ma fille augmente, je vous prie de me dire vite ce que vous avez résolu. (Acte 3, scène 4, SGANARELLE)
  11. Hé, de grâce, Messieurs, laissez toutes ces cérémonies, et songez que les choses pressent. (Acte 3, scène 4, SGANARELLE)
  12. L'avis de tous ces Messieurs tous ensemble.[..] (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
  13. Hé, Messieurs, parlez l'un après l'autre, de grâce. (Acte 3, scène 4, SGANARELLE)
  14. Messieurs, je vous conjure de déterminer mon esprit, et de me dire, sans passion, ce que vous croyez le plus propre à soulager ma fille. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  15. Or, Mon-si-eur, pour ve-nir au fait je trou-ve que vo-tre fil-le a u-ne ma-la-die chro-ni-que et qu'el-le peut pé-ri-cli-ter si on ne lui don-ne du se-cours d'au-tant que les sym-ptô-mes qu'el-le a sont in-di-ca-tifs d'u-ne va-peur fu-li-gi-neuse et mor-di-cante qui lui pi-co-te les mem-bra-nes du cer-veau. Or cet-te va-peur que nous nom-mons en grec Atmos est causée par des hu-meurs pu-tri-des te-na-ces et con-glu-ti-neu-ses qui sont con-te-nues dans le bas ven-tre. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR MACROTON)
  16. Ce n'est pas qu'a-vec tout ce-la vo-tre fil-le ne puis-se mou-rir mais au moins vous au-rez fait quel-que cho-se et vous au-rez la con-so-la-tion, qu'el-le se-ra mor-te dans les for-mes. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR MACROTON)
  17. Admirez mes bontés, et le peu qu'on vous vend, v.29 (Acte 3, scène 7, L'OPÉRATEUR)
  18. N'avez-vous point de honte, Messieurs, de montrer si peu de prudence, pour des gens de votre âge, et de vous être querellés comme de jeunes étourdis ? (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  19. Et il faut confesser, que toutes ces contestations nous ont décriés, depuis peu, d'une étrange manière, et que, si nous n'y prenons garde, nous allons nous ruiner nous-mêmes. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  20. Je n'en parle pas pour mon intérêt ; car, Dieu merci, j'ai déjà établi mes petites affaires. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  21. Puisque le Ciel nous fait la grâce que depuis tant de siècles, on demeure infatué de nous : ne désabusons point les hommes avec nos cabales extravagantes, et profitons de leur sottise le plus doucement que nous pourrons. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  22. Nous ne sommes pas les seuls, comme vous savez, qui tâchons à nous prévaloir de la faiblesse humaine. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  23. C'est là que va l'étude de la plupart du monde, et chacun s'efforce de prendre les hommes par leur faible, pour en tirer quelque profit. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  24. Les flatteurs, par exemple, cherchent à profiter de l'amour que les hommes ont pour les louanges, en leur donnant tout le vain encens qu'ils souhaitent ; et c'est un art où l'on fait, comme on voit, des fortunes considérables. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  25. Et les diseurs d'horoscope, par leurs prédictions trompeuses, profitent de la vanité et de l'ambition des crédules esprits : mais le plus grand faible des hommes, c'est l'amour qu'ils ont pour la vie, et nous en profitons nous autres, par notre pompeux galimatias ; et savons prendre nos avantages de cette vénération, que la peur de mourir, leur donne pour notre métier. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  26. Allons donc, Messieurs, mettez bas toute rancune, et faisons ici votre accommodement. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  27. Quoi, Messieurs, vous voilà, et vous ne songez pas à réparer le tort qu'on vient de faire à la médecine ? (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  28. Toutes nos mesures sont déjà prises. (Acte 4, scène 3, LISETTE)
  29. La science ne se mesure pas à la barbe, et ce n'est pas par le menton qu'il est habile. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  30. Monsieur, mes remèdes sont différents de ceux des autres : ils ont l'émétique, les saignées, les médecines, et les lavements : mais moi, je guéris par des paroles, par des sons, par des lettres, par des talismans et par des anneaux constellés. (Acte 4, scène 5, CLITANDRE)
  31. Tant que je ne vous ai parlé que des yeux, j'avais, ce me semblait, cent choses à vous dire ; et maintenant que j'ai la liberté de vous parler de la façon que je souhaitais je demeure interdit ; et la grande joie où je suis, étouffe toutes mes paroles. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  32. Je vais faire monter l'homme qui écrit mes remèdes, et lui faire croire que c'est un notaire. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  33. Non, non, je veux avoir le contrat entre mes mains. (Acte 4, scène 7, LUCINDE)
  34. Sans nous tous les hommes v.43 (Acte 4, scène 8, COMÉDIE, MUSIQUE, BALLET)
  35. Et c'est nous qui sommes v.45 (Acte 4, scène 8, COM?DIE, MUSIQUE, BALLET)

LES FÂCHEUX (1662)

  1. Ces termes marcheront, et si Louis l'ordonne, v.17 (Prologue, scène 1, NAÏADE)
  2. Trouvé de mes péchés le rude châtiment. v.48 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  3. Ai-je dit, et faut-il sur nos défauts extrêmes v.61 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  4. Qu'en théâtre public nous nous jouions nous-mêmes, v.62 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  5. Et les hommes seraient, sans cela, trop heureux. v.148 (Acte 1, scène 1, LA MONTAGNE)
  6. Mais de tous mes fâcheux, le plus fâcheux encore, v.149 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  7. Qui rompt ce qu'à mes voeux elle donne d'espoir, v.151 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  8. Ce que son coeur, pour vous, sent de feux légitimes, v.161 (Acte 1, scène 1, LA MONTAGNE)
  9. En revanche, lui fait un rien de tous vos crimes. v.162 (Acte 1, scène 1, LA MONTAGNE)
  10. Et mes yeux pour mon coeur y trouvent des supplices. v.214 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  11. Sous ces arbres, de loin, mes yeux t'ont reconnu, v.215 (Acte 1, scène 3, LISANDRE)
  12. Comme à de mes amis il faut que je te chante v.217 (Acte 1, scène 3, LISANDRE)
  13. Votre front à mes yeux montre peu d'allégresse. v.261 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
  14. Exposez à mes yeux le triomphe d'un autre, v.298 (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
  15. Où donc s'est retiré cet objet de mes voeux ? v.328 (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
  16. Mes fâcheux à la fin se sont-ils écartés ? v.331 (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
  17. Sur mes cinq Coeurs portés la Dame arrive encor, v.355 (Acte 2, scène 2, ALCIPPE)
  18. De ne savoir lequel garder de mes deux As. v.364 (Acte 2, scène 2, ALCIPPE)
  19. En quel lieu sommes-nous ? v.383 (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
  20. Je pense mes raisons meilleures que les vôtres. v.417 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  21. Monsieur à mes raisons donnera la victoire. v.434 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  22. Des hommes en amour d'une humeur si souffrante, v.497 (Acte 2, scène 4, CLIMENE)
  23. Conspirent à troubler les plus chers de mes voeux ! v.516 (Acte 2, scène 5, ÉRASTE)
  24. Et nous fûmes coucher sur le pays exprès, v.527 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  25. Et nous conclûmes tous d'attacher nos efforts, v.531 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  26. Et mes chiens après lui ; mais si bien en haleine, v.554 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  27. J'appuie alors mes chiens, et fais le diable à quatre : v.582 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  28. Une part de mes chiens se sépare de l'autre, v.586 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  29. Mes chiens me quittent tous, et vont à ma pécore, v.597 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  30. Il est vrai, d'un côté mes soins ont réussi : v.631 (Acte 3, scène 1, ÉRASTE)
  31. Tout de nouveau s'oppose aux plus doux de mes voeux, v.636 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
  32. Au moins, Messieurs vos gens me l'assurent ainsi, v.659 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  33. Ce serait pour monter à des sommes très hautes, v.770 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  34. Oui, j'ai su que ma nièce, en dépit de mes soins, v.815 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  35. D'un trépas assuré vois-je sauver mes jours ! v.832 (Acte 3, scène 5, DAMIS)

LES FEMMES SAVANTES (1672)

  1. Et les soins où je vois tant de femmes sensibles, v.51 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  2. Mon amour et mes voeux, sont tout de ce côté. v.134 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  3. Vos attraits m'avaient pris, et mes tendres soupirs v.137 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  4. Vous ont assez prouvé l'ardeur de mes désirs : v.138 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  5. D'un regard pitoyable ils ont séché mes larmes, v.147 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  6. Et n'ont pas dédaigné le rebut de vos charmes ; v.148 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  7. Qu'il n'est rien qui me puisse à mes fers arracher ; v.150 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  8. Faites-vous sur mes voeux un pouvoir légitime, v.175 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  9. J'y vais de tous mes soins travailler hautement, v.177 (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
  10. Et les femmes docteurs ne sont point de mon goût. v.217 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  11. C'est par eux qu'à mes yeux il a d'abord paru, v.249 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  12. Si je vous ai su mettre au rang de mes amants, v.277 (Acte 1, scène 4, BÉLISE)
  13. Aimez-moi, soupirez, brûlez pour mes appas, v.281 (Acte 1, scène 4, B?LISE)
  14. Je puis fermer les yeux sur vos flammes secrètes, v.283 (Acte 1, scène 4, B?LISE)
  15. C'est que vous y daigniez favoriser mes voeux. v.302 (Acte 1, scène 4, CLITANDRE)
  16. N'offrent à mes autels que des voeux épurés. v.318 (Acte 1, scène 4, BÉLISE)
  17. Certain désir qu'il a, conduit ici mes pas, v.341 (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  18. Nous donnions chez les dames romaines, v.347 (Acte 2, scène 2, CHRYSALE)
  19. Je me réjouis fort de chimères, mes frères, v.395 (Acte 2, scène 3, BÉLISE)
  20. Et ne vous présentez jamais devant mes yeux. v.430 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  21. Qu'en termes décisifs condamne Vaugelas. v.462 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  22. Et hors un gros Plutarque à mettre mes rabats, v.562 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  23. Les femmes d'à présent sont bien loin de ces moeurs, v.585 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  24. Mes gens à la science aspirent pour vous plaire, v.595 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  25. Un esprit composé d'atomes plus bourgeois ! v.617 (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  26. Pour lui prendre un mari qui soit selon mes voeux. v.705 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  27. Ce sont charmes pour moi que ce qui part de vous. v.714 (Acte 3, scène 1, PHILAMINTE)
  28. Pour cette grande faim qu'à mes yeux on expose, v.747 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  29. À prudence endormie il faut rendre les armes. v.767 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  30. Loger son ennemie est pour moi plein de charmes. v.768 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  31. Peut-être que mes vers importunent Madame. v.847 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  32. Et je veux nous venger toutes tant que nous sommes v.885 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  33. De cette indigne classe où nous rangent les hommes ; v.886 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  34. Et nous fermer la porte aux sublimes clartés. v.888 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  35. Pour les dames on sait mon respect en tous lieux ; v.895 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  36. Que de science aussi les femmes sont meublées, v.901 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  37. Épicure me plaît, et ses dogmes sont forts. v.911 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  38. Et j'ai vu clairement des hommes dans la Lune. v.922 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  39. Je n'ai point encor vu d'hommes, comme je crois, v.923 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  40. Ces sources d'un amas d'équivoques infâmes, v.949 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  41. Dont on vient faire insulte à la pudeur des femmes. v.950 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  42. Eh, Messieurs, que prétendez-vous faire ? v.1050 (Acte 3, scène 3, PHILAMINTE)
  43. Et la pensée enfin où mes voeux ont souscrit, v.1103 (Acte 3, scène 4, PHILAMINTE)
  44. Et de mes actions ne vous mêlez en rien. v.1143 (Acte 3, scène 6, CHRYSALE)
  45. Cela ragaillardit tout à fait mes vieux jours, v.1151 (Acte 3, scène 6, CHRYSALE)
  46. Et je me ressouviens de mes jeunes amours. v.1152 (Acte 3, scène 6, CHRYSALE)
  47. Vous en seriez trop digne, et les premières flammes v.1201 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  48. S'établissent des droits si sacrés sur les âmes. v.1202 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  49. Vos charmes ont d'abord possédé tout mon coeur. v.1211 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  50. Tous mes feux, tous mes soins ne peuvent rien sur vous, v.1215 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  51. Je vous trouve contraire à mes voeux les plus doux ; v.1216 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  52. Ah quel étrange amour ! Et que les belles âmes v.1233 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  53. Sont bien loin de brûler de ces terrestres flammes ! v.1234 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  54. Le sentiment commun est contre vos maximes, v.1329 (Acte 4, scène 3, TRISSOTIN)
  55. Puisqu'ignorant et sot sont termes synonymes. v.1330 (Acte 4, scène 3, TRISSOTIN)
  56. Il faut que l'ignorance ait pour vous de grands charmes, v.1337 (Acte 4, scène 3, TRISSOTIN)
  57. Puisque pour elle ainsi vous prenez tant les armes. v.1338 (Acte 4, scène 3, TRISSOTIN)
  58. Si pour moi l'ignorance a des charmes bien grands, v.1339 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  59. C'est depuis qu'à mes yeux s'offrent certains savants. v.1340 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  60. Que vous autres Messieurs vous vous mettez en tête ; v.1374 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  61. Madame votre femme a rejeté mes voeux, v.1460 (Acte 4, scène 5, CLITANDRE)
  62. Allons, suivez mes pas, mon frère, et vous, mon gendre. v.1478 (Acte 4, scène 5, CHRYSALE)
  63. Et si tous mes efforts ne me donnent à vous, v.1488 (Acte 4, scène 5, HENRIETTE)
  64. Je sais qu'avec mes voeux vous me jugez capable v.1497 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  65. Qui vous ont attiré mes voeux et mes tendresses ; v.1506 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  66. Exercer sur mes voeux la rigueur de ses droits. v.1544 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  67. Et bien que vos beautés condamnent mes efforts, v.1564 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  68. Des fermes sentiments d'un homme raisonnable ? v.1610 (Acte 5, scène 2, CHRYSALE)
  69. Hélas ! Vous flattez là les plus doux de mes voeux ; v.1627 (Acte 5, scène 2, HENRIETTE)
  70. Nous verrons si ma femme à mes désirs rebelle... v.1629 (Acte 5, scène 2, CHRYSALE)
  71. Je me ferais siffler de tous mes compagnons. v.1643 (Acte 5, scène 3, LE-NOTAIRE)
  72. Ce n'est point à la femme à prescrire, et je sommes v.1673 (Acte 5, scène 3, MARTINE)
  73. Pour céder le dessus en toute chose aux hommes. v.1674 (Acte 5, scène 3, MARTINE)
  74. Lorsqu'en satisfaisant à mes voeux les plus doux, v.1774 (Acte 5, scène 4, HENRIETTE)

L'AVARE (1669)

  1. Et vous repentez-vous de cet engagement où mes feux ont pu vous contraindre ? (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Valère, chacun tient les mêmes discours. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  3. Tous les hommes sont semblables par les paroles ; et ce n'est que les actions, qui les découvrent différents. (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  4. Puisque les seules actions font connaître ce que nous sommes ; attendez donc au moins à juger de mon coeur par elles, et ne me cherchez point des crimes dans les injustes craintes d'une fâcheuse prévoyance. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  5. Ne m'assassinez point, je vous prie, par les sensibles coups d'un soupçon outrageux ; et donnez-moi le temps de vous convaincre, par mille et mille preuves, de l'honnêteté de mes feux. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  6. Je me représente à toute heure ce péril étonnant qui commença de nous offrir aux regards l'un de l'autre ; cette générosité surprenante, qui vous fit risquer votre vie, pour dérober la mienne à la fureur des ondes ; ces soins pleins de tendresse que vous me fîtes éclater après m'avoir tirée de l'eau ; et les hommages assidus de cet ardent amour, que ni le temps, ni les difficultés, n'ont rebuté, et qui, vous faisant négliger et parents et patrie, arrête vos pas en ces lieux, y tient en ma faveur votre fortune déguisée, et vous a réduit, pour me voir, à vous revêtir de l'emploi de domestique de mon père. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  7. Tout cela fait chez moi sans doute un merveilleux effet ; et c'en est assez à mes yeux, pour me justifier l'engagement où j'ai pu consentir ; mais ce n'est pas assez peut-être pour le justifier aux autres ; et je ne suis pas sûre qu'on entre dans mes sentiments. (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  8. Mais enfin, si je puis, comme je l'espère, retrouver mes parents, nous n'aurons pas beaucoup de peine à nous le rendre favorable. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  9. J'y fais des progrès admirables ; et j'éprouve que pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations ; que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  10. La sincérité souffre un peu au métier que je fais ; mais quand on a besoin des hommes, il faut bien s'ajuster à eux ; et puisqu'on ne saurait les gagner que par là, ce n'est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  11. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires ; un traître, dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furètent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  12. Ne voilà pas de mes mouchards, qui prennent garde à ce qu'on fait ? (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  13. Cela est étrange, que mes propres enfants me trahissent et deviennent mes ennemis ! (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  14. Enfin je suis bien aise de vous voir dans mes sentiments : car son maintien honnête, et sa douceur m'ont gagné l'âme ; et je suis résolu de l'épouser, pourvu que j'y trouve quelque bien. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  15. Voilà de mes damoiseaux flouets, qui n'ont non plus de vigueur que des poules. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  16. Après cela, résistez à mes remontrances. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  17. Heureux, qui peut avoir un domestique de la sorte ! (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  18. Oui, Monsieur, et je m'étais rendu ici pour vous attendre de pied ferme ; mais Monsieur votre père, le plus malgracieux des hommes, m'a chassé dehors malgré moi, et j'ai couru risque d'être battu. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  19. Il a fallu, pour mes péchés, que cette passion lui soit venue en tête. (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  20. Je n'ai pas, Dieu merci, les inclinations fort patibulaires ; et parmi mes confrères que je vois se mêler de beaucoup de petits commerces, je sais tirer adroitement mon épingle du jeu, et me démêler prudemment de toutes les galanteries qui sentent tant soit peu l'échelle ; mais, à vous dire vrai, il me donnerait, par ses procédés, des tentations de le voler ; et je croirais, en le volant, faire une action méritoire. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  21. De sacrifier gloire et réputation au désir insatiable d'entasser écu sur écu, et de renchérir, en fait d'intérêts, sur les plus infâmes subtilités qu'aient jamais inventées les plus célèbres usuriers ? (Acte 2, scène 2, CLÉANTE)
  22. Ôte-toi de mes yeux, coquin, ôte-toi de mes yeux ! (Acte 2, scène 2, HARPAGON)
  23. Mon_Dieu, je sais l'art de traire les hommes. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  24. C'est une fille accoutumée à vivre de salade, de lait, de fromage et de pommes, et à laquelle par conséquent il ne faudra ni table bien servie, ni consommés exquis, ni orges mondés perpétuels, ni les autres délicatesses qu'il faudrait pour une autre femme ; et cela ne va pas à si peu de chose, qu'il ne monte bien, tous les ans, à trois mille francs pour le moins. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  25. De plus, elle a une aversion horrible pour le jeu, ce qui n'est pas commun aux femmes d'aujourd'hui ; et j'en sais une de nos quartiers qui a perdu, à trente-et-quarante, vingt mille francs cette année. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  26. En effet, si j'avais été femme, je n'aurais point aimé les jeunes hommes. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  27. Pour moi, je n'y en comprends point ; et je ne sais pas comment il y a des femmes qui les aiment tant. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  28. Sont-ce des hommes que de jeunes blondins ? (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  29. Mais nous nous sommes fort entretenues de vous. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  30. Je suis ruinée, si je le perds ; et quelque petite assistance me rétablirait mes affaires. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  31. Je vais achever mes dépêches. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  32. Le ladre a été ferme à toutes mes attaques : mais il ne me faut pas pourtant quitter la négociation ; et j'ai l'autre côté, en tout cas, d'où je suis assurée de tirer bonne récompense. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  33. Allons, venez çà tous, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  34. Bon, vous voilà les armes à la main. Je vous commets au soin de nettoyer partout ; et surtout prenez garde de ne point frotter les meubles trop fort, de peur de les user. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  35. Qu'il faut nettoyer mon carrosse, et tenir mes chevaux tous prêts pour conduire à la Foire... (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  36. Ma foi, ils ne sont point du tout en état de marcher : je ne vous dirai point qu'ils sont sur la litière, les pauvres bêtes n'en ont point, et ce serait fort mal parler : mais vous leur faites observer des jeûnes si austères, que ce ne sont plus rien que des idées ou des fantômes ; des façons de chevaux. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  37. Cela me fend le coeur, de les voir ainsi exténués ; car enfin j'ai une tendresse pour mes chevaux, qu'il me semble que c'est moi-même, quand je les vois pâtir ; je m'ôte tous les jours pour eux les choses de la bouche ; et c'est être, Monsieur, d'un naturel trop dur, que de n'avoir nulle pitié de son prochain. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  38. Comment voudriez-vous qu'ils traînassent un carrosse, qu'ils ne peuvent pas se traîner eux-mêmes ? (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  39. J'enrage de cela, et je suis fâché tous les jours d'entendre ce qu'on dit de vous ; car enfin je me sens pour vous de la tendresse, en dépit que j'en aie ; et après mes chevaux, vous êtes la personne que j'aime le plus. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  40. Dites-lui, je vous prie, que nous sommes ici. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  41. Et ne vous figurez-vous point les alarmes d'une personne toute prête à voir le supplice où l'on veut l'attacher ? (Acte 3, scène 4, MARIANE)
  42. Je sais que vos appas frappent assez les yeux, sont assez visibles d'eux-mêmes, et qu'il n'est pas besoin de lunettes pour les apercevoir : mais enfin c'est avec des lunettes qu'on observe les astres, et je maintiens et garantis que vous êtes un astre, mais un astre le plus bel astre qui soit dans le pays des astres. (Acte 3, scène 5, HARPAGON)
  43. Que c'est un mariage, Madame, où vous vous imaginez bien que je dois avoir de la répugnance ; que vous n'ignorez pas, sachant ce que je suis, comme il choque mes intérêts ; et que vous voulez bien enfin que je vous dise, avec la permission de mon père, que si les choses dépendaient de moi, cet hymen ne se ferait point. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  44. Oui, Madame, le bonheur de vous posséder est à mes regards la plus belle de toutes les fortunes ; c'est où j'attache toute mon ambition. Il n'y a rien que je ne sois capable de faire pour une conquête si précieuse, et les obstacles les plus puissants... (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  45. Le traître assurément a reçu de l'argent de mes débiteurs, pour me faire rompre le cou. (Acte 3, scène 9, HARPAGON)
  46. Je viens de me ressouvenir d'une de mes amies, qui sera notre fait. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  47. Déployez sans réserve les grâces éloquentes, les charmes tout-puissants que le Ciel a placés dans vos yeux et dans votre bouche ; et n'oubliez rien, s'il vous plaît, de ces tendres paroles, de ces douces prières, et de ces caresses touchantes à qui je suis persuadé qu'on ne saurait rien refuser. (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  48. Comment, pendard, tu as l'audace d'aller sur mes brisées ? (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  49. Eh, eh, eh, Messieurs, qu'est-ce ci ? (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  50. J'aime une fille, que je veux épouser ; et le pendard a l'insolence de l'aimer avec moi, et d'y prétendre malgré mes ordres. (Acte 4, scène 4, HARPAGON)
  51. Et ne doit-il pas, par respect, s'abstenir de toucher à mes inclinations ? (Acte 4, scène 4, HARPAGON)
  52. Je suis épris d'une jeune personne qui répond à mes voeux, et reçoit tendrement les offres de ma foi ; et mon père s'avise de venir troubler notre amour par la demande qu'il en fait faire. (Acte 4, scène 4, CLÉANTE)
  53. Ah, maître Jacques, tu lui peux assurer; que s'il m'accorde Mariane, il me verra toujours le plus soumis de tous les hommes ; et que jamais je ne ferai aucune chose que par ses volontés. (Acte 4, scène 4, CLÉANTE)
  54. Il est content de vos promesses. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  55. Messieurs, vous n'avez qu'à parler ensemble : vous voilà d'accord maintenant ; et vous alliez vous quereller, faute de vous entendre. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  56. Quoi, ne garder aucun ressentiment de toutes mes extravagances ? (Acte 4, scène 5, CLÉANTE)
  57. Suivez-moi, vous dis-je, nous sommes bien. (Acte 4, scène 6, LA FLÈCHE)
  58. Je ne jette mes regards sur personne, qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  59. C'était mon dessein de vous en parler, et je voulais attendre pour cela des conjonctures favorables ; mais puisqu'il est ainsi, je vous conjure de ne vous point fâcher, et de vouloir bien entendre mes raisons. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  60. Quoi, mon sang, mes entrailles, pendard ? (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  61. L'amour de mes louis d'or. (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  62. Je vous le demande à genoux, ce trésor plein de charmes ; et pour bien faire, il faut que vous me l'accordiez. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  63. Nous nous sommes promis une foi mutuelle, et avons fait serment de ne nous point abandonner. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  64. Le serment est admirable, et la promesse plaisante ! (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  65. Oui, nous nous sommes engagés d'être l'un à l'autre à jamais. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  66. Tous mes désirs se sont bornés à jouir de sa vue ; et rien de criminel n'a profané la passion que ses beaux yeux m'ont inspirée. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  67. De votre fille ; et c'est seulement depuis hier qu'elle a pu se résoudre à nous signer mutuellement une promesse de mariage. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  68. Ma fille t'a signé une promesse de mariage ! (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  69. Tu me payeras mes coups de bâton. (Acte 5, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  70. Seigneur Anselme, vous me voyez le plus infortuné de tous les hommes ; et voici bien du trouble et du désordre au contrat que vous venez faire ! (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  71. On m'assassine dans le bien, on m'assassine dans l'honneur ; et voilà un traître, un scélérat, qui a violé tous les droits les plus saints, qui s'est coulé chez moi sous le titre de domestique, pour me dérober mon argent et pour me suborner ma fille. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  72. Oui, ils se sont donné l'un et l'autre une promesse de mariage. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  73. Oui ; mais apprenez, pour vous confondre, vous, que son fils, âgé de sept ans, avec un domestique, fut sauvé de ce naufrage par un vaisseau espagnol, et que ce fils sauvé est celui qui vous parle. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  74. Apprenez que le capitaine de ce vaisseau, touché de ma fortune, prit amitié pour moi ; qu'il me fit élever comme son propre fils, et que les armes furent mon emploi dès que je m'en trouvai capable. (Acte 5, scène 5, VAL?RE)
  75. Que j'ai su depuis peu que mon père n'était point mort, comme je l'avais toujours cru ; que passant ici pour l'aller chercher, une aventure par le Ciel concertée, me fit voir la charmante Élise ; que cette vue me rendit esclave de ses beautés ; et que la violence de mon amour, et les sévérités de son père, me firent prendre la résolution de m'introduire dans son logis, et d'envoyer un autre à la quête de mes parents. (Acte 5, scène 5, VAL?RE)
  76. Le capitaine espagnol ; un cachet de rubis qui était à mon père ; un bracelet d'agate que ma mère m'avait mis au bras ; le vieux Pedro, ce domestique qui se sauva avec moi du naufrage. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  77. Après dix ans d'esclavage, une heureuse fortune nous rendit notre liberté, et nous retournâmes dans Naples, où nous trouvâmes tout notre bien vendu, sans y pouvoir trouver des nouvelles de notre père. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  78. Nous passâmes à Gênes, où ma mère alla ramasser quelques malheureux restes d'une succession qu'on avait déchirée ; et de là, fuyant la barbare injustice de ses parents, elle vint en ces lieux, où elle n'a presque vécu que d'une vie languissante. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  79. Embrassez-moi, mes enfants, et mêlez tous deux vos transports à ceux de votre père. (Acte 5, scène 5, ANSELME)
  80. Le Ciel, mes enfants, ne me redonne point à vous pour être contraire à vos voeux. (Acte 5, scène 6, ANSELME)
  81. Je n'ai point d'argent à donner en mariage à mes enfants. (Acte 5, scène 6, HARPAGON)
  82. Messieurs, holà. (Acte 5, scène 6, COMMISSAIRE)
  83. Qui me payera mes écritures ? (Acte 5, scène 6, COMMISSAIRE)

LE MISANTHROPE (1667)

  1. Morbleu, Vous n'êtes pas pour être de mes gens ; v.60 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  2. Mes yeux sont trop blessés, et la Cour, et la ville v.89 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  3. Quand je vois vivre entre eux, les hommes comme ils font ; v.92 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  4. Je crois voir en nous deux, sous mêmes soins nourris, v.99 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  5. Tous les hommes me sont à tel point odieux, v.111 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  6. Encore en est-il bien, dans le siècle où nous sommes... v.117 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  7. Non, elle est générale, et je hais tous les hommes : v.118 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  8. Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. v.122 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  9. De voir qu'avec le vice on garde des mesures, v.142 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  10. Je prends, tout doucement, les hommes comme ils sont ; v.163 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  11. Si les hommes auront assez d'effronterie, v.198 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  12. Ne ferme point mes yeux aux défauts qu'on lui trouve, v.226 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  13. La cousine Éliante aurait tous mes soupirs, v.244 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  14. Et pour vous confirmer ici mes sentiments, v.272 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  15. Ah ! Qu'en termes galants, ces choses-là sont mises ! v.325 (Acte 1, scène 2, PHILINTE)
  16. Et moi, je vous soutiens que mes vers sont fort bons. v.417 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  17. Ah ! Messieurs c'en est trop, laissez cela de grâce. v.435 (Acte 1, scène 2, PHILINTE)
  18. Ah ! Parbleu, c'en est trop, ne suivez point mes pas. v.445 (Acte 1, scène 3, ALCESTE)
  19. Et sa douceur offerte à qui vous rend les armes, v.469 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  20. Achève sur les coeurs, l'ouvrage de vos charmes, v.470 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  21. Mais mes plus grands efforts n'ont rien fait jusqu'ici. v.519 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  22. Et c'est, pour mes péchés, que je vous aime ainsi. v.520 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  23. Il est de mes amis. v.632 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  24. Allons, ferme, poussez, mes bons amis de Cour ; v.651 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
  25. L'honneur de contredire, a, pour lui, tant de charmes, v.677 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  26. Qu'il prend, contre lui-même, assez souvent, les armes ; v.678 (Acte 2, scène 4, C?LIM?NE)
  27. C'est que jamais, morbleu, Les hommes n'ont raison, v.687 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
  28. Que je verrais soumis à tous mes sentiments, v.704 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
  29. Donneraient de l'encens à mes extravagances. v.706 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
  30. Quoi ? Vous vous en allez, Messieurs ? v.733 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  31. Sortez, quand vous voudrez, Messieurs ; mais j'avertis, v.735 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
  32. Messieurs, les maréchaux, dont j'ai commandement, v.751 (Acte 2, scène 6, GARDE)
  33. La voix de ces messieurs, me condamnera-t-elle v.761 (Acte 2, scène 6, ALCESTE)
  34. Par la sangbleu, Messieurs ? Je ne croyais pas être v.773 (Acte 2, scène 6, ALCESTE)
  35. J'y vais, Madame, et, sur mes pas, v.775 (Acte 2, scène 6, ALCESTE)
  36. Et le vôtre, sans doute a des charmes secrets, v.1047 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  37. Pour y bien réussir, et faire mes affaires. v.1086 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  38. Je ne sais point jouer les hommes en parlant ; v.1088 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  39. On n'a point à louer les vers de messieurs Tels, v.1096 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  40. Et pour vous découvrir, là-dessus, mes pensées, v.1101 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  41. N'avait de ces messieurs, occupé la prudence. v.1138 (Acte 4, scène 1, PHILINTE)
  42. Non, Messieurs, disait-il je ne me dédis point. v.1139 (Acte 4, scène 1, PHILINTE)
  43. Son adresse à cheval, aux armes, à la danse ; v.1150 (Acte 4, scène 1, PHILINTE)
  44. Et de tous mes souhaits, j'en presse le moment. v.1216 (Acte 4, scène 1, PHILINTE)
  45. Les vices odieux des âmes les plus basses ? v.1226 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  46. A produit, à mes yeux, ma disgrâce et sa honte ; v.1238 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  47. Et que, de mes rivaux, je redoutais le moins. v.1240 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  48. Ô ciel ! De mes transports puis-je être, ici, le maître ? v.1277 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  49. Je cherchais le malheur qu'ont rencontré mes yeux : v.1292 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  50. Et, rejetant mes voeux dès le premier abord, v.1303 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  51. Et je puis tout permettre à mes ressentiments. v.1308 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  52. Mes sens, par la raison ; ne sont plus gouvernés ; v.1312 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  53. Les gens qui, dans mes mains, l'ont remise, aujourd'hui v.1340 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  54. De me justifier les termes que voici. v.1360 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  55. On pousse ma douleur, et mes soupçons à bout, v.1375 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  56. Quoi ! De mes sentiments l'obligeante assurance : v.1397 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  57. Nous sommes mal, Monsieur, dans nos affaires. v.1438 (Acte 4, scène 4, DUBOIS)
  58. Trop de perversité règne au siècle où nous sommes. v.1485 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  59. Et je veux me tirer du commerce des hommes. v.1486 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  60. Et les hommes, morbleu, sont faits de cette sorte ! v.1517 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  61. De la méchanceté des hommes de notre âge. v.1546 (Acte 5, scène 1, ALCESTE)
  62. Et les hommes devraient être faits d'autre sorte. v.1558 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  63. Si l'ardeur de mes feux a pu vous émouvoir, v.1591 (Acte 5, scène 2, ORONTE)
  64. Fort à propos, Messieurs, vous vous trouvez ici, v.1671 (Acte 5, scène 4, CLITANDRE)
  65. Mais ce sont ces Messieurs qui causent ma venue v.1674 (Acte 5, scène 4, ARSINOÉ)
  66. Mes yeux ont démenti leurs témoins les plus forts : v.1679 (Acte 5, scène 4, ARSINO?)
  67. Messieurs, ces traits, pour vous, n'ont point d'obscurité, v.1687 (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  68. C'est moi-même, messieurs, sans nulle vanité. v.1692 (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  69. Votre Clitandre dont vous me parlez, et qui fait tant le doucereux, est le dernier des hommes pour qui j'aurais de l'amitié. (Acte 5, scène 4, CLITANDRE)
  70. Vuider mes intérêts, moi-même, là-dessus, v.1721 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  71. Et s'il faut qu'à mes feux votre flamme réponde, v.1775 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)

L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. Nous sommes ici seuls, et l'on peut, ce me semble, v.3 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  2. Je sais les tours rusés, et les subtiles trames, v.75 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  3. Dont pour nous en planter savent user les femmes, v.76 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  4. Contre cet accident j'ai pris mes sûretés, v.78 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  5. La Souche, plus qu'Arnolphe, à mes oreilles plaît. v.174 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  6. Héroïnes du temps, Mesdames les Savantes, v.244 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  7. Nous ne nous sommes vus depuis quatre ans ensemble. v.263 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  8. Car les femmes y sont faites à coqueter. v.294 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  9. Et ce sera de quoi mettre sur mes tablettes. v.307 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  10. Mes petits soins d'abord ont eu tant de succès, v.313 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  11. Mes affaires y sont en fort bonne posture. v.316 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  12. Pour moi, tous mes efforts, tous mes voeux les plus doux, v.341 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  13. D'avoir perdu mes pas, et pu manquer sa route : v.372 (Acte 2, scène 1, ARNOLPHE)
  14. Je la regarde en femme, aux termes qu'elle en est, v.382 (Acte 2, scène 1, ARNOLPHE)
  15. Et quand un homme voit d'autres hommes parfois, v.437 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  16. Lorsque leurs femmes sont avec les biaux monsieux ? v.442 (Acte 2, scène 3, GEORGETTE)
  17. Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi. v.462 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  18. Mes yeux ont-ils du mal pour en donner au monde ? v.520 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  19. Ah sorcière maudite, empoisonneuse d'âmes, v.535 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  20. Puisse l'Enfer payer tes charitables trames. v.536 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  21. Vous avez là suivi mes ordres à merveille : v.644 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  22. De tous ces damoiseaux on sait trop les coutumes. v.651 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  23. Ils ont de beaux canons, force rubans, et plumes, v.652 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  24. C'est ce qu'entendent mal les femmes d'aujourd'hui : v.717 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  25. Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes. v.728 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  26. Les maximes du mariage ou les devoirs de la femme mariée, avec son exercice journalier. (Acte 3, scène 2, AGNES)
  27. Il faut des présents des hommes v.776 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  28. Car dans le siècle où nous sommes v.778 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  29. Il ne faut écritoire, encre, papier, ni plumes. v.781 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  30. Le mari doit, dans les bonnes coutumes, v.782 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  31. Des femmes tous les jours corrompent les esprits. v.786 (Acte 3, scène 2, AGNES)
  32. Comme un morceau de cire entre mes mains elle est, v.810 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  33. Son bel esprit lui sert à railler nos maximes, v.824 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  34. À se faire souvent des vertus de ses crimes ; v.825 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  35. Ô que les femmes sont du diable bien tentées, v.840 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  36. Mais à tous mes propos ce qu'ils ont répondu, v.874 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  37. Car tranchant avec moi par ces termes exprès, v.911 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  38. Avec un mot de lettre est tombée à mes pieds, v.915 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  39. Et peut-on me nier que ses flammes puissantes, v.920 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  40. Mais en termes touchants et tous pleins de bonté, v.942 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  41. J'ai des pensées que je désirerais que vous sussiez ; mais je ne sais comment faire pour vous les dire, et je me défie de mes paroles. (Acte 3, scène 4, HORACE)
  42. On me dit fort, que tous les jeunes hommes sont des trompeurs ; qu'il ne les faut point écouter, et que tout ce que vous me dites n'est que pour m'abuser ; mais je vous assure que je n'ai pu encore me figurer cela de vous, et je suis si touchée de vos paroles, que je ne saurais croire qu'elles soient menteuses. (Acte 3, scène 4, HORACE)
  43. Elle a feint d'être telle à mes yeux, la traîtresse, v.980 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  44. Elle trahit mes soins, mes bontés, ma tendresse, v.997 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  45. Vous aurez beau tourner ou j'y perdrai mes peines, v.1036 (Acte 4, scène 1, ARNOLPHE)
  46. À mes précautions je veux songer de près. v.1042 (Acte 4, scène 2, ARNOLPHE)
  47. Suffit qu'entre mes mains vos affaires soient mises, v.1045 (Acte 4, scène 2, NOTAIRE)
  48. Et que l'on ne sait pas les formes d'un contrat ? v.1071 (Acte 4, scène 2, NOTAIRE)
  49. Approchez-vous : vous êtes mes fidèles, v.1092 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  50. Mes bons, mes vrais amis, et j'en sais des nouvelles. v.1093 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  51. Et quel affront pour vous, mes enfants, pourrait-ce être, v.1096 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  52. Ce n'est de mes bienfaits qu'un simple échantillon. v.1119 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  53. Nous ne nous sommes pas souvenus de ce point. v.1126 (Acte 4, scène 4, GEORGETTE)
  54. Ayez bien l'oeil à tout, et secondez mes soins. v.1131 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  55. Si message ou poulet de sa part peut entrer. v.1142 (Acte 4, scène 5, ARNOLPHE)
  56. Vous prendrez part je pense à l'heur de mes affaires v.1180 (Acte 4, scène 6, HORACE)
  57. De mes soins vigilants confondre la prudence, v.1185 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  58. De leurs femmes toujours vont citant les galants, v.1254 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  59. Que de me voir mari de ces femmes de bien, v.1294 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  60. Mes amis, c'est ici que j'implore votre aide, v.1325 (Acte 4, scène 9, ARNOLPHE)
  61. De leurs femmes ainsi recevaient le galant, v.1350 (Acte 4, scène 9, ARNOLPHE)
  62. À des charmes si doux je me laisse emporter, v.1422 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  63. Que dans votre maison, en faveur de mes feux, v.1426 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  64. Que j'ai fait de mes feux entière confidence, v.1433 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  65. Un de mes gens la garde au coin de ce détour. v.1446 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  66. Malgré tous mes bienfaits former un tel dessein, v.1502 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  67. Je vous aurai pour lui nourrie à mes dépens ? v.1547 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  68. Les hommes soient sujets à de telles faiblesses, v.1573 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  69. Vous rebutez mes voeux, et me mettez à bout ; v.1610 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  70. Aussitôt qu'à mes yeux je vous ai vu paraître, v.1652 (Acte 5, scène 7, ENRIQUE)
  71. Qu'il fasse voir ici de fermes sentiments, v.1694 (Acte 5, scène 7, ARNOLPHE)
  72. Quels maux peuvent, ô ciel, égaler mes ennuis ? v.1714 (Acte 5, scène 8, HORACE)

LA JALOUSIE DU BARBOUILLÉ (1650)

  1. Il faut avouer que je suis le plus malheureux de tous les hommes. (Acte 1, scène 1, LE BARBOUILLÉ)
  2. 3° Parce que le nombre de trois est celui de la perfection, selon Aristote ; et comme je suis parfait, et que toutes mes productions le sont aussi, je suis trois fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  3. 7° Parce que le nombre de sept est le nombre de la félicité ; et comme je possède une parfaite connaissance de tout ce qui peut rendre heureux, et que je le suis en effet par mes talents, je me sens obligé de dire de moi-même : O ter quatuorque beatum ! (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  4. 8° Parce que le nombre de huit est le nombre de la justice, à cause de l'égalité qui se rencontre en lui, et que la justice et la prudence avec laquelle je mesure et pèse toutes mes actions me rendent huit fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  5. Mademoiselle, vous me faites trop d'honneur de me vouloir souffrir, et je vous promets de contribuer de tout mon pouvoir à votre divertissement ; et que, puisque vous témoignez que ma compagnie ne vous est point désagréable, je vous ferai connaître combien j'ai de joie de la bonne nouvelle que vous m'apprenez, par mes empressements. (Acte 1, scène 3, VALERE)
  6. Vous vous gâteriez, par ma foi, toutes deux, Mesdames les carognes ; et toi, Cathau, tu corromps ma femme : depuis que tu la sers, elle ne vaut pas la moitié de ce qu'elle valait. (Acte 1, scène 4, LE BARBOUILLÉ)
  7. Qu'y a-t-il, Messieurs ? (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  8. Tu as la mine de suivre fort ton caprice : des parties d'oraison, tu n'aimes que la conjonction ; des genres, le masculin ; des déclinaisons, le génitif ; de la syntaxe, mobile cum fixo ; et enfin de la quantité, tu n'aimes que le dactyle, quia constat ex una longa et duabus brevibus. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  9. Cependant que mon mari n'y est pas, je vais faire un tour à un bal que donne une de mes voisines. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  10. Ma foi, tu peux aller coucher d'où tu viens, ou, si tu l'aimes mieux, dans la rue : je n'ouvre point à une coureuse comme toi. (Acte 1, scène 11, LE BARBOUILLÉ)
  11. Tiens, si tu ne m'ouvres, je m'en vais me tuer devant la porte ; mes parents, qui sans doute viendront ici auparavant de se coucher, pour savoir si nous sommes bien ensemble, me trouveront morte, et tu seras pendu. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
  12. Vraiment, va, mes parents, qui vont venir dans un moment, sauront tes vérités. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
  13. Je me donne au diable, si j'ai sorti de la maison, et demandez plutôt à ces Messieurs qui sont là-bas dans le parterre ; c'est elle qui ne fait que de revenir. (Acte 1, scène 12, LE BARBOUILLÉ)

LE MÉDECIN VOLANT (1659)

  1. Mon oncle veut résolument que ma cousine épouse Villebrequin, et les affaires sont tellement avancées que je crois qu'ils eussent été mariés dès aujourd'hui, si vous n'étiez aimé ; mais comme ma cousine m'a confié le secret de l'amour qu'elle vous porte, et que nous nous sommes vues à l'extrémité par l'avarice de mon vilain oncle, nous nous sommes avisées d'une bonne invention pour différer le mariage. (Acte 1, scène 1, SABINE)
  2. Laissez-moi faire ; s'il est un homme facile, comme vous le dites, je vous réponds de tout ; venez seulement me faire avoir un habit de médecin, et m'instruire de ce qu'il faut faire, et me donner mes licences, qui sont les dix pistoles promises. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  3. J'ai ouï dire que la fille de Monsieur Gorgibus était malade : il faut que je m'informe de sa santé, et que je lui offre mes services comme ami de toute sa famille. (Acte 1, scène 6, AVOCAT)
  4. Monsieur, voilà un fort habile homme de mes amis qui souhaiterait de vous parler et vous entretenir. (Acte 1, scène 8, GORGIBUS)
  5. Je n'ai pas le loisir, Monsieur Gorgibus : il faut aller à mes malades. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  6. Les premiers hommes qui firent profession de la médecine furent tellement estimés d'avoir cette belle science, qu'on les mit au nombre des Dieux pour les belles cures qu'ils faisaient tous les jours. (Acte 1, scène 8, AVOCAT)
  7. Je suis son frère, Monsieur ; nous sommes gémeaux ; et comme nous nous ressemblons fort, on nous prend quelquefois l'un pour l'autre. (Acte 1, scène 11, SGANARELLE)
  8. Mes affaires vont mal ; mais pourquoi se désespérer ? (Acte 1, scène 14, SGANARELLE)

LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS (1689)

  1. Vous savez comme moi que les démêlés de nos deux familles, ne nous permettent point de nous voir autre part, et que mes frères, non plus que votre père, ne sont pas assez raisonnables pour souffrir notre attachement. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  2. Je vois que vous vous faites là bien plus maltraité que vous n'êtes ; mais c'est une licence que prennent Messieurs les poètes de mentir de gaieté de coeur, et de donner à leurs maîtresses des cruautés qu'elles n'ont pas, pour s'accommoder aux pensées qui leur peuvent venir. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  3. Mon_Dieu, Madame, vous voilà toute seule ; quelle pitié est-ce là, toute seule ; il me semble que mes gens m'avaient dit que le vicomte était ici ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  4. Non, Madame, et il a voulu témoigner par là qu'il est tout entier à vos charmes. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  5. Vraiment je le veux quereller de cette action, quelque amour que l'on ait pour moi, j'aime que ceux qui m'aiment rendent ce qu'ils doivent au sexe ; et je ne suis point de l'humeur de ces femmes injustes, qui s'applaudissent des incivilités, que leurs amants font aux autres belles. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  6. Ôtez-moi mes coiffes. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  7. Je vous ai dit ma garde-robe, grosse bête, c'est-à-dire où sont mes habits. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  8. Je pense que tous mes gens sont morts, et que nous serons contraintes de nous donner des sièges nous-mêmes. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  9. Vous êtes un petit impertinent, mon ami, et vous devez savoir que là-dehors, en termes de personnes de qualité, veut dire l'antichambre. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  10. Des sièges ; et vous, allumez deux bougies dans mes flambeaux d'argent, il se fait déjà tard. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  11. Je suis chez moi, Madame, nous sommes demeurées d'accord de cela. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  12. Ôtez-vous de devant mes yeux. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  13. Trouvez bon, Madame, que sans m'engager dans une énumération de vos perfections et charmes, qui me jetterait dans un progrès à l'infini, je conclue ce mot, en vous faisant considérer que je suis d'un aussi franc chrétien, que les poires que je vous envoie, puisque je rends le bien pour le mal, c'est-à-dire, Madame, pour m'expliquer plus intelligiblement, puisque je vous présente des poires de bon-chrétien, pour des poires d'angoisse, que vos cruautés, me font avaler tous les jours. (Acte 1, scène 4, LE VICOMTE)
  14. Quoique son rival, je trouve ces vers admirables, et ne les appelle pas seulement deux strophes, comme vous, mais deux épigrammes, aussi bonnes que toutes celles de Martial. (Acte 1, scène 5, LE VICOMTE)
  15. Mais allons voir, Madame, si ma musique et ma comédie, avec mes entrées de ballet, pourront combattre dans votre esprit les progrès des deux strophes et du billet que nous venons de voir. (Acte 1, scène 5, LE VICOMTE)
  16. Comment se portent mes deux autres fils, le Marquis, et le Commandeur ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  17. Eh ventrebleu, s'il y a ici quelque chose de vilain, ce ne sont point mes jurements, ce sont vos actions, et il vaudrait bien mieux que vous jurassiez, vous, la tête, la mort et la sang, que de faire ce que vous faites avec Monsieur le Vicomte. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  18. Mais vraiment, Monsieur le Receveur, vous ne songez pas à ce que vous dites, on ne traite point de la sorte les femmes de qualité, et ceux qui vous entendent croiraient qu'il y a quelque chose d'étrange entre vous et moi. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  19. En cas que vous ayez quelque mesure à prendre, je vous envoie promptement un avis. (Acte 1, scène 9, LE VICOMTE)

L'ÉTOURDI (1663)

  1. Nous sommes les chéris et les incomparables, v.20 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  2. Nous sommes les coquins qu'il faut rouer de coups. v.22 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  3. Ma cervelle toujours marche à pas mesurés. v.78 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  4. N'entend pas que mes yeux fassent mal à personne ; v.116 (Acte 1, scène 3, CÉLIE)
  5. Enfin, si tu ne mets Célie entre mes mains, v.197 (Acte 1, scène 4, LÉLIE)
  6. Et que tu daigneras éteindre mes ardeurs ? v.226 (Acte 1, scène 5, MASCARILLE)
  7. Régaler par tes mains cet objet de mes voeux ; v.250 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  8. Après, si vous voulez en mes mains la remettre, v.347 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  9. Qu'on te verrait servir mes ardeurs pour Léandre ; v.368 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
  10. Mais puisqu'on reconnaît si mal mes bons offices, v.395 (Acte 1, scène 8, MASCARILLE)
  11. Vous ne vous plaindrez point de mes soins désormais : v.405 (Acte 1, scène 8, MASCARILLE)
  12. Entre mes propres mains on la devait livrer ; v.445 (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  13. Malgré tous mes serments je n'ai pu m'en défendre, v.454 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  14. Adieu vous dis mes soins pour l'objet qui vous flatte. v.466 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  15. Pour adresser mes voeux au comble de leur joie ; v.490 (Acte 2, scène 1, LÉLIE)
  16. Je reviens sur mes pas vous dire avec franchise, v.639 (Acte 2, scène 5, ANSELME)
  17. Hé bien ! En sommes-nous enfin venus à bout ; v.662 (Acte 2, scène 6, MASCARILLE)
  18. Tu voudrais bien, ma foi, pour avoir mes habits, v.698 (Acte 2, scène 6, LÉLIE)
  19. Et que dans mes efforts pour vos contentements, v.749 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  20. Si de mes actions j'étais tout à fait maître : v.756 (Acte 2, scène 7, LÉANDRE)
  21. Si d'abord à mes yeux elle parut aimable, v.951 (Acte 3, scène 2, LÉANDRE)
  22. Aux extrêmes moyens je ne dois point courir, v.954 (Acte 3, scène 2, L?ANDRE)
  23. Quoi ? Châtier mes gens, n'est pas en ma puissance ? v.1056 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  24. Cette fourbe en mes mains va mettre sa maîtresse ; v.1092 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  25. Prendre les contre-temps et rompre les mesures. v.1112 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  26. As-tu besoin ? Dis-moi, de mon sang ? De mes bras ? v.1122 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  27. Nous sommes amis autant qu'on le peut être ; v.1155 (Acte 3, scène 5, ERGASTE)
  28. Des femmes du quartier en masque l'allaient voir. v.1162 (Acte 3, scène 5, ERGASTE)
  29. Fournir en un moment d'hommes, et d'attirail ; v.1186 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  30. Messieurs, ne gagnez point de rhumes à plaisir ; v.1245 (Acte 3, scène 9, TRUFALDIN)
  31. Nous sommes découverts, tirons de ce côté. v.1254 (Acte 3, scène 9, LÉANDRE)
  32. Tu ranimes par là mon espérance morte. v.1256 (Acte 4, scène 1, LÉLIE)
  33. Quelque bien de mon père et le fruit de mes peines, v.1288 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  34. Nous sommes perdus, si cet entretien dure. v.1435 (Acte 4, scène , MASCARILLE)
  35. Mais n'appréhende plus, je reprends mes esprits, v.1446 (Acte 4, scène , LÉLIE)
  36. Malgré le froid, je sue encore de mes efforts ; v.1534 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  37. Qu'est-ce que dessus moi ne peut cette promesse ? v.1628 (Acte 4, scène 6, LÉLIE)
  38. Toutes mes volontés ne butent qu'à vous plaire ; v.1748 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  39. Comme de mes destins le Ciel veut disposer. v.1774 (Acte 5, scène 4, LÉLIE)
  40. Car nous sommes d'accord, et sa bonté m'oblige : v.1820 (Acte 5, scène 5, LÉLIE)
  41. J'ai tout ce que mes voeux lui pouvaient demander, v.1821 (Acte 5, scène 5, L?LIE)
  42. Au moins, j'ai réparé mes fautes à ce coup, v.1834 (Acte 5, scène 5, LÉLIE)
  43. Lui fait licencier mes soins et mon appui ; v.1861 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  44. Sont les dames d'atour qui parent la vertu. v.1866 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  45. Qui ne souffrira point que mes pensers secrets, v.1877 (Acte 5, scène 7, CÉLIE)
  46. Et de faire à mes voeux autant de violence, v.1883 (Acte 5, scène 7, C?LIE)
  47. Mais je vais employer mes efforts plus puissants, v.1889 (Acte 5, scène 7, MASCARILLE)
  48. Depuis votre séjour, les dames de ces lieux, v.1893 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
  49. Si lorsque mes amants sont devenus les vôtres, v.1903 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
  50. Ils sont fort assurés du pouvoir de leurs charmes, v.1911 (Acte 5, scène 8, CÉLIE)
  51. Et ne prendront jamais de pareilles alarmes. v.1912 (Acte 5, scène 8, C?LIE)
  52. Ramené sous mes lois par le pouvoir d'un père. v.1928 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
  53. Qui pour armes pourtant, mousquets, dagues, ou flèches, v.1939 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  54. C'est vous, si quelque erreur n'abuse ici mes yeux, v.1957 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  55. J'avais, vous le savez, en mes mains votre fille, v.1964 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  56. Si bien qu'entre mes mains cette fille ravie, v.1972 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  57. Je sortis de Bologne, et quittant mes études, v.1988 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  58. Portai durant six ans mes pas en divers lieux, v.1989 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  59. Si bien qu'à votre quête ayant perdu mes peines, v.1995 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  60. Venise pour un temps borna mes courses vaines ; v.1996 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  61. Tous viennent sur mes pas, hors les deux championnes, v.2015 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  62. Un tel ravissement rend mes esprits confus, v.2021 (Acte 5, scène 9, HIPPOLITE)
  63. Que mes sens s'efforçaient d'introduire en mon âme. v.2040 (Acte 5, scène 10, CÉLIE)

LE MARIAGE FORCÉ (1668)

  1. Hé, dites-moi un peu, s'il vous plaît : combien aviez-vous d'années lorsque nous fîmes connaissance ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  2. Combien fûmes-nous ensemble à Rome ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  3. Huit dans notre séjour à Rome font, trente-deux : et vingt que vous aviez lorsque nous nous connûmes, cela fait justement cinquante-deux. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  4. N'ai-je pas encore toutes mes dents les meilleures du monde ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Ne fais-je pas vigoureusement mes quatre repas par jour ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  6. Outre la joie que j'aurai de posséder une belle femme, qui me fera mille caresses ; qui me dorlotera, et me viendra frotter, lorsque je serai las : outre cette joie, dis-je, je considère, qu'en demeurant comme je suis, je laisse périr dans le monde la race des Sganarelles ; et qu'en me mariant, je pourrai me voir revivre en d'autres moi-mêmes ; que j'aurai le plaisir de voir des Créatures, qui seront sorties de moi ; de petites figures qui me ressembleront comme deux gouttes d'eau ; qui se joueront continuellement dans la maison ; qui m'appelleront leur papa, quand je reviendrai de la ville, et me diront de petites folies les plus agréables du monde. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  7. Je vous remercie de votre conseil ; et je vous invite ce soir à mes noces. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  8. Me voilà maintenant le plus content des hommes. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  9. Comme vous êtes un fort galant homme, et que vous savez comme il faut vivre ; je crois que nous ferons le meilleur ménage du monde ensemble, et que vous ne serez point de ces maris incommodes, qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  10. Oui, ignorant que vous êtes, c'est comme il faut parler ; et ce sont les termes exprès d'Aristote dans le chapitre de la Qualité. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  11. En termes exprès ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  12. Vous voulez peut-être savoir, si la substance, et l'accident, sont termes synonymes, ou équivoques, à l'égard de l'Être ? (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  13. Agréez, Monsieur, que je vous félicite de votre mariage, et vous présente en même temps mes très humbles services. (Acte 1, scène 7, LYCASTE)
  14. Mais puisque vous voulez retirer votre parole, je vais voir ce qu'il y a à faire ; et vous aurez bientôt de mes nouvelles. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  15. D'autres gens feraient du bruit, et s'emporteraient contre vous : mais nous sommes personnes à traiter les choses dans la douceur ; et je viens vous dire civilement qu'il faut, si vous le trouvez bon, que nous nous coupions la gorge ensemble. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)
  16. Vous nous manquez de parole : je me veux battre contre vous, vous refusez de vous battre : je vous donne des coups de bâton, tout cela est dans les formes ; et vous êtes trop honnête homme pour ne pas approuver mon procédé. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)

LE BOURGEOIS GENTILHOMME (1673)

  1. Hé bien, Messieurs ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  2. Nous ne sommes ici que pour attendre votre loisir. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  3. Laquais, holà, mes deux laquais. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  4. Que dites-vous de mes livrées ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  5. Voici encore un petit déshabillé pour faire le matin mes exercices. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  6. C'est un de mes écoliers, qui a pour ces sortes de choses un talent admirable. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  7. Mais je ne sais quel temps je pourrai prendre ; car outre le maître d'armes qui me montre, j'ai arrêté encore un maître de philosophie, qui doit commencer ce matin. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  8. Il n'y a rien qui soit si nécessaire aux hommes, que la danse. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  9. Tous les malheurs des hommes, tous les revers funestes dont les histoires sont remplies, les bévues des politiques, et les manquements des grands capitaines, tout cela n'est venu que faute de savoir danser. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  10. La guerre ne vient-elle pas d'un manque d'union entre les hommes ? (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  11. Et si tous les hommes apprenaient la musique, ne serait-ce pas le moyen de s'accorder ensemble, et de voir dans le Monde la paix universelle ? (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  12. Monsieur, voilà votre maître d'armes qui est là. (Acte 2, scène 1, PREMIER-LAQUAIS)
  13. Je vous l'ai déjà dit, tout le secret des armes ne consiste qu'en deux choses, à donner, et à ne point recevoir ; et comme je vous fis voir l'autre jour par raison démonstrative, il est impossible que vous receviez, si vous savez détourner l'épée de votre ennemi de la ligne de votre corps ; ce qui ne dépend seulement que d'un petit mouvement du poignet ou en dedans, ou en dehors. (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
  14. Et c'est en quoi l'on voit de quelle considération nous autres nous devons être dans un État, et combien la science des armes l'emporte hautement sur toutes les autres sciences inutiles, comme la danse, la musique, la... (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
  15. Tout beau, Monsieur le tireur d'armes. (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  16. Eh mon Maître d'armes. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  17. Qu'y a-t-il, Messieurs ? (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  18. Hé quoi, Messieurs, faut-il s'emporter de la sorte ? (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  19. Ce n'est pas de vaine gloire, et de condition, que les hommes doivent disputer entre eux ; et ce qui nous distingue parfaitement les uns des autres, c'est la sagesse, et la vertu. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  20. Et moi, je leur soutiens à tous deux que la science de tirer des armes, est la plus belle et la plus nécessaire de toutes les sciences. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE D'ARMES)
  21. Infâmes ! (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  22. Messieurs. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  23. Messieurs. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  24. Messieurs. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  25. Monsieur le Philosophe, Messieurs, Monsieur le Philosophe, Messieurs, Monsieur le Philosophe. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  26. Elle traite de la félicité ; enseigne aux hommes à modérer leurs passions, et... (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  27. Quoi, quand je dis, Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit, c'est de la prose ? (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  28. La perruque, et les plumes sont-elles comme il faut ? (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  29. Monseigneur, nous vous sommes bien obligés. (Acte 2, scène 5, GARCON-TAILLEUR)
  30. Suivez-moi, que j'aille un peu montrer mon habit par la ville ; et surtout ayez soin tous deux de marcher immédiatement sur mes pas, afin qu'on voye bien que vous êtes à moi. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  31. Mais a-t-on jamais vu une pendarde comme celle-là, qui me vient rire insolemment au nez, au lieu de recevoir mes ordres ? (Acte 3, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  32. On dirait qu'il est céans carême-prenant tous les jours ; et dès le matin, de peur d'y manquer, on y entend des vacarmes de violons et de chanteurs, dont tout le voisinage se trouve incommodé. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  33. Et d'un grand maître tireur d'armes, qui vient, avec ses battements de pied, ébranler toute la maison, et nous déraciner tous les carriaux de notre salle ? (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  34. J'enrage, quand je vois des femmes ignorantes. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  35. Et surtout ce grand escogriffe de maître d'armes, qui remplit de poudre tout mon ménage. (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  36. Ouais, ce maître d'armes vous tient fort au coeur. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  37. Fort bien, Monsieur, pour vous rendre mes petits services. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  38. Les femmes aiment surtout les dépenses qu'on fait pour elles ; et vos fréquentes sérénades, et vos bouquets continuels, ce superbe feu d'artifice qu'elle trouva sur l'eau, le diamant qu'elle a reçu de votre part, et le cadeau que vous lui préparez, tout cela lui parle bien mieux en faveur de votre amour, que toutes les paroles que vous auriez pu lui dire vous-même. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  39. Une femme de qualité a pour moi des charmes ravissants, et c'est un honneur que j'achèterais au prix de toute chose. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  40. Allons vite, ôte-toi de mes yeux, vilaine, et me laisse en repos. (Acte 3, scène 8, COVIELLE)
  41. Ôte-toi de mes yeux, te dis-je, et ne me parle de ta vie. (Acte 3, scène 8, COVIELLE)
  42. Je fais voir pour une personne toute l'ardeur et toute la tendresse qu'on peut imaginer ; je n'aime rien au monde qu'elle, et je n'ai qu'elle dans l'esprit : elle fait tous mes soins, tous mes désirs, toute ma joie ; je ne parle que d'elle, je ne pense qu'à elle, je ne fais des songes que d'elle, je ne respire que par elle, mon coeur vit tout en elle ; et voilà de tant d'amitié la digne récompense ! (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  43. Je dis les mêmes choses que vous. (Acte 3, scène 9, COVIELLE)
  44. Après tant de sacrifices ardents, de soupirs, et de voeux que j'ai faits à ses charmes ! (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  45. Tant de larmes que j'ai versées à ses genoux ! (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  46. Et vois-tu rien de plus impertinent, que des femmes qui rient à tout propos ? (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  47. Éclaircissez mes doutes. (Acte 3, scène 10, CLÉONTE)
  48. N'est-ce pas le vouloir, que de ne vouloir pas éclaircir mes soupçons ? (Acte 3, scène 10, CLÉONTE)
  49. Et si vous aviez voulu m'écouter, ne vous aurais-je pas dit que l'aventure dont vous vous plaignez, a été causée ce matin par la présence d'une vieille tante, qui veut à toute force, que la seule approche d'un homme déshonore une fille ; qui perpétuellement nous sermonne sur ce chapitre, et nous figure tous les hommes comme des diables qu'il faut fuir ? (Acte 3, scène 10, LUCILE)
  50. Ah, Madame, que cette parole m'est douce, et qu'elle flatte mes désirs ! (Acte 3, scène 11, CLÉONTE)
  51. Je me suis acquis dans les armes l'honneur de six ans de services, et je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable : mais, avec tout cela, je ne veux point me donner un nom où d'autres en ma place croiraient pouvoir prétendre, et je vous dirai franchement que je ne suis point gentilhomme. (Acte 3, scène 12, CLÉONTE)
  52. Est-ce que nous sommes, nous autres, de la côte de Saint-Louis ? (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  53. Je me suis opposée à tout cela, mais vous ne vous rebutez point, et pied à pied, vous gagnez mes résolutions. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  54. Madame, voilà le meilleur de mes amis. (Acte 3, scène 16, DORANTE)
  55. Comme c'est moi qui l'ai ordonné, et que je n'ai pas sur cette matière les lumières de nos amis, vous n'avez pas ici un repas fort savant, et vous y trouverez des incongruités de bonne chère et des barbarismes de bon goût. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  56. Allons, qu'on donne du vin à Monsieur Jourdain, et à ces Messieurs, qui nous feront la grâce de nous chanter un air à boire. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  57. Monsieur Jourdain, prêtons silence à ces Messieurs ; ce qu'ils nous diront vaudra mieux que tout ce que nous pourrions dire. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  58. Voilà comme vous dépensez votre bien, et c'est ainsi que vous festinez les dames en mon absence, et que vous leur donnez la musique et la comédie, tandis que vous m'envoyez promener. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  59. Ce sont mes droits que je défends, et j'aurai pour moi toutes les femmes. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  60. Oui, vous étiez le plus bel enfant du monde, et toutes les dames vous prenaient dans leurs bras pour vous baiser. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  61. Je ne suis revenu de tous mes longs voyages que depuis quatre jours ; et par l'intérêt que je prends à tout ce qui vous touche, je viens vous annoncer la meilleure nouvelle du monde. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  62. Le fils du Grand Turc m'honore beaucoup, et je vous prie de me mener chez lui, pour lui en faire mes remerciements. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  63. Cela n'est rien, j'excuse en elle un pareil mouvement ; votre coeur lui doit être précieux, et il n'est pas étrange que la possession d'un homme comme vous puisse inspirer quelques alarmes. (Acte 5, scène 3, DORIMÈNE)
  64. Dites-lui un peu que Monsieur et Madame sont des personnes de grande qualité, qui lui viennent faire la révérence, comme mes amis, et l'assurer de leurs services. (Acte 5, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  65. Je l'étranglerais de mes mains, si elle avait fait un coup comme celui-là. (Acte 5, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  66. Quelques livres ici, les Dames vous en prient. v.113 (Acte 5, scène 7, HOMME-DU-BEL-AIR)
  67. Que pour Mesdames les grisettes. v.119 (Acte 5, scène 7, AUTRE-FEMME-DU-BEL-AIR)
  68. Suivez mes pas, v.181 (Acte 5, scène 7, VIEUX BOURGEOIS BABILLARD)
  69. Suivez mes pas, v.195 (Acte 5, scène 7, VIEUX BOURGEOIS BABILLARD)
  70. Les Dieux mêmes, les Dieux, n'en ont point de plus doux. v.307 (Acte 5, scène 12, TOUS)

LE SICILIEN (1668)

  1. Il est vrai qu'elle, et moi, souvent, nous nous sommes parlé des yeux : mais comment reconnaître que chacun, de notre côté, nous ayons, comme il faut, expliqué ce langage ? (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  2. Et que sais-je, après tout, si elle entend bien tout ce que mes regards lui disent ? (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  3. Quand vous saurez l'excès de mes peines secrètes, v.4 (Acte 1, scène 3, PREMIER MUSICIEN)
  4. Mes soupirs languissants, et mes tristes regrets. v.10 (Acte 1, scène 3, DEUXIÈME MUSICIEN)
  5. Toujours sourde à mes voeux est l'ingrate Climène. v.13 (Acte 1, scène 3, DEUXIÈME MUSICIEN)
  6. Jamais les âmes bien saines v.20 (Acte 1, scène 3, TROISIÈME MUSICIEN)
  7. Holà, Francisque, Dominique, Simon, Martin, Pierre, Thomas, Georges, Charles, Barthélemy ; allons, promptement, mon épée, ma rondache, ma hallebarde, mes pistolets, mes mousquetons, mes fusils ; vite, dépêchez ; allons, tue, point de quartier. (Acte 1, scène 4, DON PÈDRE)
  8. Allons, le jour paraît ; je vais chercher mes gens, et venir attendre, en ce lieu, que notre jaloux sorte. (Acte 1, scène 5, HALI)
  9. Quoi qu'on en puisse dire, la grande ambition des femmes est, croyez-moi, d'inspirer de l'amour. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  10. Mais les femmes, enfin, n'aiment pas qu'on les gêne ; et c'est beaucoup risquer, que de leur montrer des soupçons, et de les tenir renfermées. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  11. Savez-vous, mes drôles, v.69 (Acte 1, scène 8, DON PÈDRE)
  12. Je me suis rencontré chez le peintre Damon, qui m'a dit, qu'aujourd'hui, il venait faire le portrait de cette adorable personne : et comme il est, depuis longtemps, de mes plus intimes amis, il a voulu servir mes feux, et m'envoie à sa place, avec un petit mot de lettre, pour me faire accepter. (Acte 1, scène 9, ADRASTE)
  13. La manière de France est bonne pour vos femmes ; mais pour les nôtres, elle est, un peu, trop familière. (Acte 1, scène 11, DON PÈDRE)
  14. Je ne suis pas comme ces femmes qui veulent, en se faisant peindre, des portraits qui ne sont point elles, et ne sont point satisfaites du peintre, s'il ne les fait, toujours, plus belles que le jour. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  15. Il faudrait, pour les contenter, ne faire qu'un portrait pour toutes ; car, toutes, demandent les mêmes choses ; un teint tout de lys et de roses, un nez bien fait, une petite bouche, et de grands yeux vifs, bien fendus ; et, surtout, le visage pas plus gros que le poing, l'eussent-elles d'un pied de large. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  16. Qu'ils ont de douceurs, et de charmes ! (Acte 1, scène 11, ADRASTE)
  17. Tout cela sent la nation ; et, toujours, messieurs les Français ont un fonds de galanterie qui se répand partout. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  18. Oui, charmante Isidore, mes regards vous le disent depuis plus de deux mois, et vous les avez entendus : je vous aime plus que tout ce que l'on peut aimer, et je n'ai point d'autre pensée, d'autre but, d'autre passion, que d'être à vous toute ma vie. (Acte 1, scène 12, ADRASTE)
  19. C'est qu'ils savent qu'on plaît aux dames par ces choses. (Acte 1, scène 13, ISIDORE)
  20. Oui, mais s'ils plaisent aux dames, ils déplaisent fort aux Messieurs ; et l'on n'est point bien aise de voir sur sa moustache, cajoler hardiment, sa femme, ou sa maîtresse. (Acte 1, scène 13, DON PÈDRE)
  21. Les Français excellent toujours, dans toutes les choses qu'ils font ; et quand nous nous mêlons d'être jaloux, nous le sommes vingt fois plus qu'un Sicilien. (Acte 1, scène 15, ADRASTE)
  22. Allons, Messieurs, venez ; voyons si cela ira bien. (Acte 1, scène 19, LE SÉNATEUR)

DON GARCIE DE NAVARRE (1682)

  1. Don Sylve, comme lui, fit briller à mes yeux v.5 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  2. Mais ces chaînes du ciel qui tombent sur nos âmes, v.11 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  3. Décidèrent en moi le destin de leurs flammes ; v.12 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  4. Laissa vers Dom Garcie entraîner tous mes voeux. v.14 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  5. Quand de l'autre à mes yeux s'offrait le sacrifice, v.24 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  6. Et que par des liens aussi fermes que doux v.41 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  7. Et par mes actions je l'ai trop informé, v.65 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  8. Et mes regards au Prince, en un pareil martyre v.87 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  9. Mais tout ce qu'un amant nous peut montrer d'alarmes, v.95 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  10. Doit lorsque nous l'aimons, avoir pour nous des charmes ; v.96 (Acte 1, scène 1, ?LISE)
  11. Et dans tous mes regards ne peut rien remarquer, v.109 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  12. Le prince Dom Garcie est cher à mes désirs, v.113 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  13. Il a tenté Léon, et ses fidèles trames, v.179 (Acte 1, scène 2, DON ALVAR)
  14. Des grands, comme du peuple ont pratiqué les [âmes,] v.180 (Acte 1, scène 2, DON ALVAR)
  15. Ce frère qui menace un tyran plein de crimes, v.203 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  16. Flatte de mon amour les transports légitimes. v.204 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  17. À mes feux prévenus dérobent l'avantage. v.228 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  18. Et l'obstacle puissant, qui s'oppose à mes feux, v.241 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  19. Et que malgré mes soins, vos soupirs amoureux v.269 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  20. En des termes exprès, dire que je vous aime ; v.300 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  21. C'en est fait, je renonce à mes soupçons jaloux, v.309 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  22. De manquer aux devoirs d'une telle promesse ; v.324 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  23. Adieu, de mes avis conservez la mémoire, v.385 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  24. Ces maximes un temps leur peuvent succéder ; v.430 (Acte 2, scène 1, ÉLISE)
  25. La voici, ma raison, renferme mes transports, v.514 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
  26. Qu'à cet objet mes sens demeurent interdits ; v.627 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  27. Et dans mes sentiments, assez bien déclarés v.650 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  28. J'ai douté du bonheur de mes témérités ; v.659 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  29. Trahir mes sentiments, et pour être en vos mains, v.666 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  30. D'un masque de faveur vous couvrir mes dédains ; v.667 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  31. Ont si fort outragé vos extrêmes bontés ; v.699 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  32. Mais, hélas ! Je crains bien que j'y perde mes soins, v.715 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  33. Accordent un pardon à mes témérités, v.723 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  34. Après ce qu'à mes yeux on vient de présenter, v.734 (Acte 2, scène 7, DON GARCIE)
  35. Mes soins en tout ceci n'ont que votre intérêt ; v.739 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
  36. Et puisque mes avis ont de quoi vous déplaire, v.756 (Acte 2, scène 7, DON LOPE)
  37. Et quoi qu'à mes destins la fortune prépare, v.796 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  38. Et contre mes désirs, je sens je ne sais quoi, v.818 (Acte 3, scène 1, DONA ELVIRE)
  39. Mais, hélas ! De mes maux, ce n'est pas là le pire, v.877 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  40. Ainsi tous mes efforts ne seront que fumée, v.888 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  41. Et ne puis-je savoir quels crimes on m'impute, v.896 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  42. Ce qu'à mes sentiments vous devez demander ; v.899 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  43. Vous plaindre avec raison, et blâmer mes refus, v.910 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  44. Oui, Seigneur, c'est un crime, et les premières flammes, v.912 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  45. Ont des droits si sacrés sur les illustres âmes, v.913 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  46. Ah ! Madame, à mes yeux n'offrez point son mérite, v.928 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  47. Aucun espoir pour vous n'a flatté mes désirs, v.934 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  48. Et mêler des remords à mes plus chers souhaits. v.939 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  49. Mais après mes efforts, ma constance abattue, v.944 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  50. Je ne puis renoncer à l'espoir de mes voeux ; v.947 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  51. De vous voir par un autre à mes yeux possédée ; v.949 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  52. Et mes pas en ce lieu, s'il faut que je le die, v.968 (Acte 3, scène 3, DON GARCIE)
  53. Et des grands conquérants les sublimes pensées v.980 (Acte 3, scène 3, DON SYLVE)
  54. Cependant demeurons aux termes ordinaires, v.1000 (Acte 3, scène 3, DON SYLVE)
  55. Que pour vous sa présence a des charmes si doux... v.1018 (Acte 3, scène 3, DON GARCIE)
  56. Et pour régler mes voeux, ai-je votre ordre à prendre ? v.1021 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  57. Et que mes sentiments sont d'une âme trop grande v.1024 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  58. Et mes vrais sentiments à vos yeux étalés ; v.1039 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  59. Et mes prétentions hautement étouffées, v.1056 (Acte 3, scène 4, DON GARCIE)
  60. Si l'ingrate à mes yeux pour flatter votre flamme, v.1064 (Acte 3, scène 4, DON GARCIE)
  61. À des termes d'aigreur, trouve une pente aisée, v.1073 (Acte 3, scène 4, DON SYLVE)
  62. On a fait... Mais que vois-je, Ha ! Madame, mes yeux... v.1154 (Acte 4, scène 4, ÉLISE)
  63. C'est elle qui m'arrache à tous mes fiers tyrans, v.1158 (Acte 4, scène 4, DONA IGNÈS)
  64. Car je puis sous ce nom comprendre mes parents ; v.1159 (Acte 4, scène 4, DONA IGN?S)
  65. Qui font croire en deux coeurs les mêmes sentiments. v.1191 (Acte 4, scène 6, ÉLISE)
  66. Et malgré tous mes soins viennent toujours me tendre v.1196 (Acte 4, scène 6, DON GARCIE)
  67. N'ait fait contre mes feux un aveu trop fatal ; v.1199 (Acte 4, scène 6, DON GARCIE)
  68. Faut-il que je m'assure au rapport de mes yeux ? v.1223 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  69. Voilà le comble affreux de mes peines mortelles. v.1225 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  70. Lorsque mes yeux font foi d'une action si noire. v.1245 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  71. Osez-vous à mes yeux encore vous présenter, v.1258 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  72. Eût offert à mes yeux votre honte, et ma perte. v.1269 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  73. Je cherchais le malheur qu'ont rencontré mes yeux. v.1279 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  74. Et je puis tout permettre à mes ressentiments ; v.1295 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  75. Rien au fond de ce coeur qu'ont pu blesser mes yeux, v.1322 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  76. Et de mes actions défende l'innocence v.1324 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  77. Promet à votre amour et mes voeux et ma main ; v.1371 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  78. À mes voeux pour jamais renoncer de vous-même, v.1384 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  79. Soit, je souscris à tout, et mes voeux aussi bien, v.1418 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  80. Toutes mes actions n'ont plus de liberté, v.1455 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  81. Et si je puis jamais oublier mes serments, v.1466 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  82. Enveloppent mes sens d'une profonde horreur, v.1479 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  83. Où le sort contre vous n'armait que mes serments, v.1591 (Acte 5, scène 3, DONA ELVIRE)
  84. Et ce fatal hommage, où mes voeux sont forcés v.1610 (Acte 5, scène 3, DONA ELVIRE)
  85. Et faire que ma mort propice à mes désirs, v.1634 (Acte 5, scène 3, DON GARCIE)
  86. De tous mes déplaisirs n'imputez pas la cause, v.1653 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  87. Et rendu mes regards coupables d'une flamme, v.1660 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  88. Et mes justes froideurs, des désirs d'un volage, v.1680 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  89. Mes feux par ce secret ont reçu sans murmure, v.1756 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  90. Hâtez mon désespoir, ou le bien de mes jours. v.1775 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  91. N'en rendez pas mes yeux les malheureux témoins, v.1827 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
  92. À mes plus chers désirs elle daigne répondre, v.1849 (Acte 5, scène 6, DON GARCIE)
  93. Par lui de mes serments je me sens détachée, v.1864 (Acte 5, scène 6, DONA ELVIRE)

LA CRITIQUE DE L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. On ne dit pas cela aussi, comme une chose spirituelle, et la plupart de ceux qui affectent ce langage, savent bien eux-mêmes qu'il est ridicule. (Acte 1, scène 1, URANIE)
  2. Je les en tiens moins excusables ; et, si j'en étais juge, je sais bien à quoi je condamnerais tous ces Messieurs les Turlupins. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  3. Je viens de voir, pour mes péchés, cette méchante rhapsodie de l'École des Femmes. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  4. Je ne sais pas de quel tempérament nous sommes ma cousine et moi ; mais nous fûmes avant-hier à la même pièce, et nous en revînmes toutes deux saines et gaillardes. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  5. Croyez-moi, celles qui font tant de façons n'en sont pas estimées plus femmes de bien. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  6. On est ravi de découvrir ce qu'il y peut avoir à redire ; et pour tomber dans l'exemple, il y avait l'autre jour des femmes à cette comédie, vis-à-vis de la loge où nous étions, qui par les mines qu'elles affectèrent durant toute la pièce ; leurs détournements de tête ; et leurs cachements de visage, firent dire de tous côtés cent sottises de leur conduite, que l'on n'aurait pas dites sans cela ; et quelqu'un même des laquais cria tout haut, qu'elles étaient plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  7. Sur quoi en étiez-vous, Mesdames, lorsque je vous ai interrompues ? (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  8. Sur la comédie de L'École des femmes. (Acte 1, scène 4, URANIE)
  9. Voyez comme mes canons, et mes rubans en sont ajustés, de grâce. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  10. Il est vrai que cela crie vengeance contre L'École des femmes, et que vous la condamnez avec justice. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  11. Car enfin, j'ai ouï condamner cette comédie à certaines gens, par les mêmes choses, que j'ai vu d'autres estimer le plus. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  12. Tu es donc, Marquis, de ces Messieurs du bel air, qui ne veulent pas que le parterre ait du sens commun, et qui seraient fâchés d'avoir ri avec lui, fût-ce de la meilleure chose du monde ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  13. J'enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité ; de ces gens qui décident toujours et parlent hardiment de toutes choses, sans s'y connaître ; qui dans une comédie se récrieront aux méchants endroits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons ; qui voyant un tableau, ou écoutant un concert de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l'Art qu'ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  14. Morbleu, Messieurs, taisez-vous, quand Dieu ne vous a pas donné la connaissance d'une chose ; n'apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler ; et songez qu'en ne disant mot, on croira, peut-être que vous êtes d'habiles gens. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  15. C'est à une douzaine de Messieurs qui déshonorent les gens de Cour par leurs manières extravagantes, et font croire parmi le peuple que nous nous ressemblons tous. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  16. Demandez-lui ce qui lui semble de L'École des Femmes : vous verrez qu'il vous dira qu'elle ne lui plaît pas. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  17. Tout beau, Monsieur le Chevalier : il pourrait y en avoir d'autres qu'elle, qui seraient dans les mêmes sentiments. (Acte 1, scène 5, ÉLISE)
  18. Je le crois : mais encore une fois asseyez-vous, s'il vous plaît : nous sommes ici sur une matière que je serai bien aise que nous poussions. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  19. Sur le sujet de L'École des Femmes. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  20. Rendez-vous, ou ne vous rendez pas, je sais fort bien que vous ne me persuaderez point de souffrir les immodesties de cette pièce ; non plus que les satires désobligeantes qu'on y voit contre les femmes. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  21. N'allons point nous appliquer nous-mêmes les traits d'une censure générale ; et profitons de la leçon, si nous pouvons, sans faire semblant qu'on parle à nous. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  22. Pour moi je ne parle pas de ces choses, par la part que j'y puisse avoir ; et je pense que je vis d'un air dans le monde, à ne pas craindre d'être cherchée dans les peintures qu'on fait là des femmes qui se gouvernent mal. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  23. Aussi, Madame, n'ai-je rien dit qui aille à vous ; et mes paroles, comme les satires de la comédie, demeurent dans la thèse générale. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  24. Et qu'en de pareilles occasions les paroles les plus étranges, et quelque chose de pis encore, se prennent bien souvent pour des marques d'affection par celles mêmes qui les reçoivent ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  25. Y a-t-il assez de pommes en Normandie pour tarte à la crème ? (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  26. Vous croyez donc, Monsieur Lysidas, que tout l'esprit et toute la beauté sont dans les poèmes sérieux, et que les pièces comiques sont des niaiseries qui ne méritent aucune louange ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  27. La tragédie, sans doute, est quelque chose de beau quand elle est bien touchée ; mais la Comédie a ses charmes, et je tiens que l'une n'est pas moins difficile à faire que l'autre. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  28. Car enfin, je trouve qu'il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la Fortune, accuser les Destins et dire des injures aux Dieux, que d'entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre des défauts de tout le monde. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  29. Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d'après nature ; on veut que ces portraits ressemblent ; et vous n'avez rien fait, si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  30. Je vois bien que vous voulez dire que la Cour ne se connaît pas à ces choses ; et c'est le refuge ordinaire de vous autres, Messieurs les auteurs, dans le mauvais succès de vos ouvrages, que d'accuser l'injustice du siècle, et le peu de lumière des courtisans. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  31. Sachez, s'il vous plaît, Monsieur Lysidas, que les courtisans ont d'aussi bons yeux que d'autres ; qu'on peut être habile avec un point de Venise, et des plumes, aussi bien qu'avec une perruque courte et un petit rabat uni ; que la grande épreuve de toutes vos comédies, c'est le jugement de la Cour ; que c'est son goût qu'il faut étudier pour trouver l'art de réussir ; qu'il n'y a point de lieu où les décisions soient si justes ; et sans mettre en ligne de compte tous les gens savants qui y sont, que du simple bons sens naturel et du commerce de tout le beau monde, on s'y fait une manière d'esprit, qui, sans comparaison, juge plus finement des choses, que tout le savoir enrouillé des pédants. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  32. C'est une étrange chose de vous autres Messieurs les poètes, que vous condamniez toujours les pièces où tout le monde court, et ne disiez jamais du bien que de celles où personne ne va. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  33. Je vous avoue que je n'ai aucune habitude avec ces Messieurs-là, et que je ne sais point les règles de l'art. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  34. Il semble, à vous ouïr parler, que ces règles de l'art soient les plus grands mystères du monde, et cependant ce ne sont que quelques observations aisées, que le bon sens a faites sur ce qui peut ôter le plaisir que l'on prend à ces sortes de poèmes ; et le même bon sens qui a fait autrefois ces observations, les fait aisément tous les jours, sans le secours d'Horace et d'Aristote. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  35. J'ai remarqué une chose de ces Messieurs-là ; c'est que ceux qui parlent le plus des règles, et qui les savent mieux que les autres, font des comédies que personne ne trouve belles. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  36. Il est vrai ; et j'admire les raffinements de certaines gens, sur des choses que nous devons sentir par nous-mêmes. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  37. Car enfin, s'ils ont lieu, nous voilà réduits à ne nous plus croire ; nos propres sens seront esclaves en toutes choses ; et jusques au manger et au boire, nous n'oserons plus trouver rien de bon, sans le congé de Messieurs les experts. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  38. Enfin, Monsieur, toute votre raison, c'est que L'École des Femmes a plu ; et vous ne vous souciez point qu'elle soit dans les règles, pourvu... (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  39. Courage, Monsieur Lysidas, nous sommes perdus si vous reculez. (Acte 1, scène 6, ÉLISE)
  40. Ce sont termes de l'art dont il est permis de se servir. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  41. Le sermon, et les maximes ne sont-elles pas des choses ridicules, et qui choquent, même, le respect que l'on doit à nos mystères ? (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  42. Et ce Monsieur de la Souche, enfin, qu'on nous fait un homme d'esprit, et qui paraît si sérieux en tant d'endroits, ne descend-il point dans quelque chose de trop comique, et de trop outré au cinquième acte, lorsqu'il explique à Agnès la violence de son amour avec ces roulements d'yeux extravagants, ces soupirs ridicules, et ces larmes niaises qui font rire tout le monde ? (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  43. On y voit beaucoup d'actions qui se passent sur la scène, et les récits eux-mêmes y sont des actions suivant la constitution du sujet, d'autant qu'ils sont tous faits innocemment, ces récits, à la personne intéressée, qui par là entre à tous coups dans une confusion à réjouir les spectateurs, et prend à chaque nouvelle toutes les mesures qu'il peut pour se parer du malheur qu'il craint. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  44. Pour moi, je trouve que la beauté du sujet de L'École des Femmes, consiste dans cette confidence perpétuelle ; et ce qui me paraît assez plaisant, c'est qu'un homme qui a de l'esprit et qui est averti de tout par une innocente qui est sa maîtresse, et par un étourdi qui est son rival, ne puisse avec cela éviter ce qui lui arrive. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  45. Mais enfin si nous nous regardions nous-mêmes, quand nous sommes bien amoureux ?... (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  46. Je trouve qu'on en pourrait bien faire une petite comédie, et que cela ne serait pas trop mal à la queue de L'École des Femmes. (Acte 1, scène 6, URANIE)

LES AMANTS MAGNIFIQUES (1670)

  1. J'ai mes secrets aussi bien que notre astrologue, dont la princesse Aristione est entêtée ; et s'il a la science de lire dans les astres la fortune des hommes, j'ai celle de lire dans les yeux le nom des personnes qu'on aime. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  2. Laissons-la, Clitidas, laissons-la voir si elle peut dans mes soupirs et mes regards l'amour que ses charmes m'inspirent, mais gardons bien que par nulle autre voie, elle en apprenne jamais rien. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  3. Clitidas, je tremble avec raison, et tous les Gaulois du monde ensemble sont bien moins redoutables, que deux beaux yeux pleins de charmes. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  4. Condamnent mes feux à un éternel silence. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  5. La bassesse de ma fortune, dont il plaît au Ciel de rabattre l'ambition de mon amour, le rang de la Princesse qui met entre elle et mes désirs une distance si fâcheuse, la concurrence de deux princes appuyés de tous les grands titres qui peuvent soutenir les prétentions de leurs flammes ; de deux princes qui par mille et mille magnificences, se disputent, à tous moments, la gloire de sa conquête, et sur l'amour de qui on attend tous les jours de voir son choix se déclarer, mais plus que tout, Clitidas, le respect inviolable où ses beaux yeux assujettissent toute la violence de mon ardeur. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  6. J'aimerais mieux mourir que de pouvoir être accusé par elle de la moindre témérité, et ce profond respect où ses charmes divins... (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  7. Avec tout le respect que je dois à Madame, il y a une chose qui m'étonne dans l'astrologie, comment des gens qui savent tous les secrets des Dieux, et qui possèdent des connaissances à se mettre au-dessus de tous les hommes, aient besoin de faire leur cour, et de demander quelque chose. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  8. Je lui ai fait des hommages soumis de tous mes voeux ; j'ai montré des assiduités ; j'ai rendu des soins chaque jour ; j'ai fait chanter ma passion aux voix les plus touchantes, et l'ai exprimer en vers aux plumes les plus délicates ; je me suis plaint de mon martyre en des termes passionnés ; j'ai fait dire à mes yeux aussi bien qu'à ma bouche le désespoir de mon amour ; j'ai poussé à ses pieds, des soupirs languissants ; j'ai même répandu des larmes, mais tout cela inutilement, et je n'ai point connu qu'elle ait dans l'âme aucun ressentiment de mon ardeur. (Acte 2, scène 2, TIMOCLES)
  9. Pour moi, Madame, connaissant son indifférence et le peu de cas qu'elle fait des devoirs qu'on lui rend, je n'ai voulu perdre auprès d'elle ni plaintes, ni soupirs, ni larmes. (Acte 2, scène 2, IPHICRATE)
  10. Aussi n'est-ce qu'à vous que je m'adresse pour l'obtenir, à vous plutôt qu'à elle que je rends tous mes soins et tous mes hommages. (Acte 2, scène 2, IPHICRATE)
  11. Oui, Madame, toute la terre voit en vous des attraits et des charmes que je... (Acte 2, scène 2, IPHICRATE)
  12. De grâce, Prince, ôtons ces charmes et ces attraits : vous savez que ce sont des mots que je retranche des compliments qu'on veut me faire. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  13. Je souffre qu'on me loue de ma sincérité, qu'on dise que je suis une bonne princesse, que j'ai de la parole pour tout le monde, de la chaleur pour mes amis, et de l'estime pour le mérite et la vertu, je puis tâter de tout cela ; mais pour les douceurs de charmes et d'attraits, je suis bien aise qu'on ne m'en serve point, et quelque vérité qui s'y pût rencontrer, on doit faire quelque scrupule d'en goûter la louange, quand on est mère d'une fille comme la mienne. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  14. Mon_Dieu, Prince, je ne donne point dans tous ces galimatias où donnent la plupart des femmes ; je veux être mère, parce que je le suis, et ce serait en vain que je ne le voudrais pas être. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  15. Je ne vous recommande point mes intérêts. (Acte 2, scène 3, IPHICRATE)
  16. Clitidas se ressouvient bien qu'il est de mes amis : je lui recommande toujours de prendre mes intérêts auprès de sa maîtresse, contre ceux de mon rival. (Acte 2, scène 4, IPHICRATE)
  17. Qu'aux personnes comme nous qui sommes toujours accablées de tant de gens, un peu de solitude est parfois agréable, et qu'après mille impertinents entretiens, il est doux de s'entretenir avec ses pensées ! (Acte 2, scène 5, ERIPHILE)
  18. Ce sont des personnes, qui par leurs pas, leurs gestes, et leurs mouvements expriment aux yeux toutes choses, et on appelle cela pantomimes. (Acte 2, scène 5, CLÉONICE)
  19. En vérité c'est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que les hommes soient faits : ne prenant point des manières bruyantes et des tons de voix assommants ; sage et posé en toutes choses ; ne parlant jamais que bien à propos ; point prompt à décider ; point du tout exagérateur incommode ; et quelques beaux vers que nos poètes lui aient récités, je ne lui ai jamais ouï dire voilà qui est plus beau que tout ce qu'a jamais fait Homère. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  20. Vous êtes un insolent de venir ainsi surprendre mes sentiments. (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
  21. Allons, sortez d'ici, vous vous mêlez de vouloir lire dans les âmes ; de vouloir pénétrer dans les secrets du coeur d'une princesse. (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
  22. Ôtez-vous de mes yeux, et que je ne vous voie jamais, Clitidas. (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
  23. Je l'ai acceptée, Madame, par la nécessité que mon devoir m'impose d'obéir, et si la Princesse avait voulu recevoir mes excuses, elle aurait honoré quelqu'autre de cet emploi. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
  24. Madame, ce ne seront pas mes souhaits, mais votre inclination qui décidera de la chose. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
  25. Si l'on s'en rapporte à mes yeux, il n'y aura personne qui soit digne de cet honneur. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
  26. Tous les princes du monde seront trop peu de chose pour aspirer à vous ; les Dieux seuls y pourront prétendre, et vous ne souffrirez des hommes que l'encens et les sacrifices. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
  27. Cela est obligeant, et vous êtes de mes amis. (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  28. Si vous aviez mes maux, vous ne chanteriez pas. v.64 (Acte 5, scène 1, TIRCIS)
  29. Suivre partout mes pas. v.138 (Acte 5, scène 4, CALISTE)
  30. Quoi mes soins n'ont rien pu sur ton indifférence, v.167 (Acte 5, scène 5, DEUXIEME SATYRE)
  31. L'amour fait verser des larmes : v.172 (Acte 5, scène 5, PREMIER SATYRE)
  32. Et la bouteille a des charmes v.174 (Acte 5, scène 5, PREMIER SATYRE)
  33. Les mêmes paroles toujours se présentent à dire. (Acte 6, scène 1, ARISTIONE)
  34. Je craindrais peu, Seigneur, les ennemis que je pourrais me faire en obéissant à mes souveraines. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  35. Peut-être ai-je un ami qui brûle sans oser le dire, d'une flamme respectueuse pour les charmes divins dont vous êtes épris. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  36. Les épreuves, Madame, que tout le monde a vues de l'infaillibilité de mes prédictions, sont les cautions suffisantes des promesses que je puis faire. (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
  37. Il n'est rien de plus agréable, Madame, que toutes les grandes promesses de ces connaissances sublimes. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  38. Quel rapport, quel commerce, quelle correspondance peut-il y avoir entre nous et des globes, éloignés de notre terre d'une distance si effroyable, et d'où cette belle science, enfin, peut-elle être venue aux hommes ? (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  39. Comme mon sens est si grossier qu'il n'a pu rien comprendre, mes yeux aussi sont si malheureux qu'ils n'ont jamais rien vu. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  40. Tourner vers vous toutes mes pensées, vous préférer à toutes choses, et fermer l'oreille en l'état où je suis, à toutes les propositions que cent princesses en ma place écouteraient avec bienséance, tout cela vous doit assez persuader que je suis une bonne mère, et que je ne suis pas pour recevoir avec sévérité les ouvertures que vous pourriez me faire de votre coeur. (Acte 8, scène 1, ARISTIONE)
  41. Il y a longtemps, mon fils, que je prépare cette machine, et me voilà tantôt au but de mes prétentions. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  42. Tous deux ont recherché mon assistance, et je leur promets à tous deux la faveur de mon art ; mais les présents du Prince Iphicrate, et les promesses qu'il m'a faites, l'emportent de beaucoup sur tout ce qu'a pu faire l'autre. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  43. Va-t'en tenir la main au reste de l'ouvrage, préparer nos six hommes à se bien cacher dans leur barque derrière le rocher ; à posément attendre le temps que la Princesse Aristione vient tous les soirs se promener seule sur le rivage, à se jeter bien à propos sur elle, ainsi que des corsaires, et donner lieu au Prince Iphicrate de lui apporter ce secours, qui sur les paroles du Ciel doit mettre entre ses mains la Princesse Ériphile. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  44. Votre passion a paru à mes yeux accompagnée de tout le mérite qui me la pouvait rendre agréable. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  45. Ce n'est pas, Sostrate, que le mérite seul n'ait à mes yeux tout le prix qu'il doit avoir, et que dans mon coeur je ne préfère les vertus qui sont en vous à tous les titres magnifiques, dont les autres sont revêtus. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  46. Ce n'est pas même que la Princesse ma Mère ne m'ait assez laissé la disposition de mes voeux, et je ne doute point, je vous l'avoue, que mes prières n'eussent pu tourner son consentement du côté que j'aurais voulu ; mais il est des états, Sostrate, où il n'est pas honnête de vouloir tout ce qu'on peut faire. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  47. Mais enfin les Dieux veulent prendre le soin eux-mêmes de me donner un époux ; et tous ces longs délais avec lesquels j'ai reculé mon mariage, et que les bontés de la Princesse ma Mère ont accordés à mes désirs, ces délais, dis-je, ne me sont plus permis, et il me faut résoudre à subir cet arrêt du Ciel. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  48. Si elles m'ont fait naître dans un rang beaucoup moins élevé que mes désirs, elles m'ont fait naître assez heureux pour attirer quelque pitié du coeur d'une grande princesse ; et cette pitié glorieuse vaut des sceptres et des couronnes, vaut la fortune des plus grands princes de la terre. (Acte 8, scène 4, SOSTRATE)
  49. Oui, Madame, dès que j'ai osé vous aimer, c'est vous, Madame, qui voulez bien que je me serve de ce mot téméraire, dès que j'ai, dis-je, osé vous aimer, j'ai condamné d'abord l'orgueil de mes désirs, je me suis fait moi-même la destinée que je devais attendre. (Acte 8, scène 4, SOSTRATE)
  50. Le coup de mon trépas, Madame, n'aura rien qui me surprenne, puisque je m'étais préparé ; mais vos bontés le comblent d'un honneur que mon amour jamais n'eût osé espérer, et je m'en vais mourir après cela le plus content et le plus glorieux de tous les hommes. (Acte 8, scène 4, SOSTRATE)
  51. Oui, Cléonice, qu'ils fassent tout ce qu'ils voudront, pourvu qu'ils me laissent à mes pensées. (Acte 8, scène 5, ERIPHILE)
  52. De quel côté porter mes pas ? (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  53. Oui, Madame, nous nous sommes soumis à ce qu'ils pourraient décider entre le Prince Iphicrate et moi, mais non pas à nous voir rebutés tous deux. (Acte 10, scène 4, TIMOCLES)

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AMPHITRYON (1668)

  1. Il est bon qu'aux hommes on laisse. v.18 (Prologue, scène 1, NUIT)
  2. Comme un messager de village. v.32 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  3. Le fameux Messager du Souverain des Dieux ; v.34 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  4. Qu'on voit faire à ces messieurs-là. v.42 (Prologue, scène 1, NUIT)
  5. Dans celui des hommes venir ; v.94 (Prologue, scène 1, NUIT)
  6. Et demeurons ce que nous sommes, v.145 (Prologue, scène 1, NUIT)
  7. N'apprêtons point à rire aux hommes, v.146 (Prologue, scène 1, NUIT)
  8. Messieurs, ami de tout le monde, v.156 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  9. Qu'ont tous les autres gens que nous sommes heureux. v.181 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  10. Bon ? Beau début ? L'esprit toujours plein de vos charmes v.206 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  11. Pour vous donner avis du succès de ses armes, v.208 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  12. Ce sont là de mes moindres coups ; v.329 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  13. Pourquoi retiens-tu mes pas ? v.340 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  14. Dans un coffret, scellé des armes de mon maître. v.483 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  15. Où me tenait lié la gloire de nos armes, v.535 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  16. Qu'il vient de donner à vos charmes. v.537 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  17. Et d'opposer mes voeux à cet ordre suprême, v.550 (Acte 1, scène 3, ALCMÈNE)
  18. Tout y marque à mes yeux un coeur bien enflammé, v.566 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  19. Et depuis un long temps, nous nous sommes tout dit. v.643 (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  20. De ces femmes aux beaux et louables talents, v.670 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
  21. Vous redonne à mes yeux, avec le même coeur, v.854 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  22. On mesure le temps en de pareils états, v.869 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  23. Nous nous entrecoupâmes v.1016 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  24. On servit tête à tête, ensemble nous soupâmes ; v.1018 (Acte 2, scène 2, ALCM?NE)
  25. Et le souper fini, nous nous fûmes coucher. v.1019 (Acte 2, scène 2, ALCM?NE)
  26. Et qui dit qu'hier ici mes pas se sont portés, v.1026 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  27. Laisse-moi seule, et ne suis point mes pas. v.1067 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  28. Mais à tous mes discours tu fus comme une souche, v.1127 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  29. Et donner à mes feux, dans ce soin qui m'amène v.1199 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
  30. Nous donnerions, tous les hommes au diable, v.1212 (Acte 2, scène 5, CLEANTHIS)
  31. Mais aux hommes, par trop, vous êtes accrochées ; v.1215 (Acte 2, scène 5, SOSIE)
  32. Non, ne suivez point mes pas. v.1225 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  33. Plus qu'on ne peut dire à mes yeux. v.1233 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  34. Et des mêmes couleurs, par mon âme blessée, v.1336 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  35. Tous deux ils sont peints à mes yeux v.1337 (Acte 2, scène 6, ALCM?NE)
  36. C'est un crime à blesser les hommes, et les Dieux ; v.1354 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  37. Je ne saurais trouver, portant partout mes pas, v.1441 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  38. Des charmes de la Thessalie, v.1475 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  39. À mettre Amphitryon hors de toute mesure. v.1492 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
  40. Je t'enverrai d'ici des messagers fâcheux. v.1518 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
  41. Monsieur, avec mes soins tout ce que j'ai pu faire, v.1570 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  42. C'est de vous amener ces messieurs que voici. v.1571 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  43. Holà, Messieurs, venez donc tôt. v.1575 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  44. Messieurs, tenez bon, s'il vous plaît. v.1581 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  45. Messieurs. v.1587 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  46. Ces messieurs sont ici, pour rendre témoignage, v.1592 (Acte 3, scène 4, SOSIE)
  47. Il est vrai qu'il nous vient de faire ce message ; v.1594 (Acte 3, scène 4, NAUCRATES)
  48. Plus mes regards sur eux s'attachent fortement, v.1622 (Acte 3, scène 5, NAUCRATES)
  49. Messieurs, voici le véritable ; v.1624 (Acte 3, scène 5, SOSIE)
  50. Et mes amis, d'un fourbe, embrassant la défense ? v.1646 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  51. Eux-mêmes font obstacle à mon ressentiment ? v.1648 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  52. Je ne me trompais pas. Messieurs, ce mot termine v.1700 (Acte 3, scène 5, SOSIE)
  53. Tout ce que l'imposteur ; à mes yeux vient de dire ; v.1706 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  54. Faites trêve, Messieurs, à toutes vos surprises ; v.1739 (Acte 3, scène 5, SOSIE)
  55. Qui fut jadis de mes parents ; v.1787 (Acte 3, scène 6, SOSIE)
  56. Arrêtez là, Messieurs, suivez-nous d'un peu loin ; v.1809 (Acte 3, scène 7, AMPHITRYON)
  57. Mais je hais vos messieurs de leurs honteux délais ; v.1826 (Acte 3, scène 7, ARGATIPHONDITAS)
  58. Pour des hommes d'honneur n'est point un coup à faire : v.1833 (Acte 3, scène 7, ARGATIPHONDITAS)
  59. Messieurs, voulez-vous bien suivre mon sentiment ? v.1926 (Acte 3, scène 10, SOSIE)

LE MALADE IMAGINAIRE (1682)

  1. Si d'un peu d'amitié tu payeras mes voeux ? v.12 (Acte 1, scène 1, TIRCIS)
  2. Et vous voyez finir vos mortelles alarmes, v.28 (Acte 1, scène 2, FLORE)
  3. Il quitte les armes v.30 (Acte 1, scène 2, FLORE)
  4. Hommes, et troupeaux à la fois, v.70 (Acte 1, scène 3, TIRCIS)
  5. Où est-ce donc que nous sommes ? (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  6. Comment puis-je faire, s'il vous plaît, pour lui donner mon bien, et en frustrer mes enfants ? (Acte 3, scène 7, ARGAN)
  7. Ces larmes sont hors de saison, et les choses n'en sont point encore là. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  8. Porte mes plaintes amoureuses jusque dans le lit de mon inflexible. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  9. Poursuivez, Messieurs les Violons, vous me ferez plaisir. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  10. Holà mes laquais, mes gens. (Acte 4, scène 2, POLICHINELLE)
  11. Messieurs, c'est que j'étais ivre. v.207 (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  12. Messieurs, je ne suis point voleur. (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  13. Messieurs, laissez-moi aller. (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  14. Messieurs. (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  15. N'est-il rien, Messieurs, qui soit capable d'attendrir vos âmes ? (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  16. Et nous sommes humains plus qu'on ne saurait croire, v.215 (Acte 4, scène 3, ARCHERS)
  17. Hélas, Messieurs, je vous assure que je n'ai pas un sou sur moi. (Acte 4, scène 3, POLICHINELLE)
  18. Ah, Messieurs, ma pauvre tête n'en peut plus, et vous venez de me la rendre comme une pomme cuite. (Acte 4, scène 4, POLICHINELLE)
  19. Tenez, Messieurs, voilà six pistoles que je vous donne. (Acte 4, scène 4, POLICHINELLE)
  20. Messieurs, je vous donne le bonsoir. (Acte 4, scène 4, POLICHINELLE)
  21. Qu'on ne la laisse ni sortir, ni parler à personne, et que ce ne fut que la curiosité d'une vieille tante qui nous fit accorder la liberté d'aller à cette comédie, qui donna lieu à la naissance de votre passion, et nous nous sommes bien gardé[e]s de parler de cette aventure. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  22. Nous sommes dans toutes nos visites pour porter secours aux malades, et non pour leur porter de l'incommodité. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  23. Le ravissement où nous sommes. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  24. Souffrez donc, Mademoiselle, que j'appende aujourd'hui à l'autel de vos charmes l'offrande de ce coeur, qui ne respire et n'ambitionne autre gloire, que d'être toute sa vie, Mademoiselle, votre très humble, très obéissant, et très fidèle serviteur, et mari. (Acte 3, scène 5, THOMAS DIAFOIRUS)
  25. Cela est plaisant, et ils sont bien impertinents de vouloir que vous autres Messieurs vous les guérissiez ; vous n'êtes point auprès d'eux pour cela ; vous n'y êtes que pour recevoir vos pensions, et leur ordonner des remèdes, c'est à eux à guérir s'ils peuvent. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  26. On n'est obligé qu'à traiter les gens dans les formes. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  27. C'est proprement ici un petit opéra impromptu, et vous n'allez entendre chanter que de la prose cadencée, ou des manières de vers libres, tels que la passion, et la nécessité peuvent faire trouver à deux personnes, qui disent les choses d'eux-mêmes, et parlent sur-le-champ. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  28. D'abord il prend les intérêts d'un sexe à qui tous les hommes doivent hommage ; et après avoir donné au brutal le châtiment de son insolence, il vient à la Bergère, et voit une jeune personne qui, des deux plus beaux yeux qu'il eût jamais vus, versait des larmes, qu'il trouva les plus belles du monde. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  29. Et quel inhumain, quel barbare ne serait touché par de telles larmes ? (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  30. Il prend soin de les arrêter, ces larmes, qu'il trouve si belles ; et l'aimable Bergère prend soin en même temps de le remercier de son léger service, mais d'une manière si charmante, si tendre, et si passionnée, que le Berger n'y peut résister, et chaque mot, chaque regard, est un trait plein de flamme, dont son coeur se sent pénétré. (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  31. Est-ce que vous ne savez pas, Monsieur, qu'on a trouvé depuis peu l'invention d'écrire les paroles avec les notes mêmes ? (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  32. Les anciens, Monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  33. Messieurs, je vous demande pardon de tout ceci. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  34. Bien loin de la tenir véritable, je la trouve entre nous une des plus grandes folies qui soit parmi les hommes ; et à regarder les choses en philosophe, je ne vois point de plus plaisante momerie ; je ne vois rien de plus ridicule, qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  35. Par la raison, mon Frère, que les ressorts de notre machine sont des mystères, jusques ici, où les hommes ne voient goutte ; et que la nature nous a mis au-devant des yeux des voiles trop épais pour y connaître quelque chose. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  36. Ils savent, mon Frère, ce que je vous ai dit, qui ne guérit pas de grand'chose ; et toute l'excellence de leur art consiste en un pompeux galimatias, en un spécieux babil, qui vous donne des mots pour des raisons, et des promesses pour des effets. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  37. Mais il faut bien que les médecins croient leur art véritable, puisqu'ils s'en servent pour eux-mêmes. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  38. C'est qu'il y en a parmi eux qui sont eux-mêmes dans l'erreur populaire, dont ils profitent, et d'autres qui en profitent sans y être. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  39. C'est notre inquiétude, c'est notre impatience qui gâte tout, et presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  40. Mon_Dieu, mon Frère, ce sont pures idées, dont nous aimons à nous repaître ; et, de tout temps, il s'est glissé parmi les hommes de belles imaginations, que nous venons à croire, parce qu'elles nous flattent et qu'il serait à souhaiter qu'elles fussent véritables. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  41. Entendez-les parler, les plus habiles gens du monde ; voyez-les faire, les plus ignorants de tous les hommes. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  42. Vous êtes un grand docteur, à ce que je vois, et je voudrais bien qu'il y eut ici quelqu'un de ces Messieurs pour rembarrer vos raisonnements et rabaisser votre caquet. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  43. C'est bien à lui à faire de se mêler de contrôler la médecine ; voilà un bon nigaud, un bon impertinent, de se moquer des consultations et des ordonnances, de s'attaquer au corps des médecins, et d'aller mettre sur son théâtre des personnes vénérables comme ces Messieurs-là. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  44. Que voulez-vous qu'il y mette, que les diverses professions des hommes ? (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  45. Qu'on se moque ici de mes ordonnances, et qu'on a fait refus de prendre le remède que j'avais prescrit. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  46. Mais puisque vous n'avez pas voulu guérir par mes mains. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  47. Monsieur, agréez que je vienne vous rendre visite, et vous offrir mes petits services pour toutes les saignées, et les purgations, dont vous aurez besoin. (Acte 6, scène 8, TOINETTE)
  48. Je veux des maladies d'importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies, avec des inflammations de poitrine, c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe ; et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l'agonie, pour vous montrer l'excellence de mes remèdes, et l'envie que j'aurais de vous rendre service. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  49. Cet homme-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  50. Non, mon frère, je veux la mettre dans un couvent, puisqu'elle s'est opposée à mes volontés. (Acte 6, scène 11, ARGAN)
  51. Il vient de passer entre mes bras. (Acte 6, scène 12, TOINETTE)
  52. Il y a des papiers, il y a de l'argent, dont je veux me saisir, et il n'est pas juste que j'aie passé sans fruit auprès de lui mes plus belles années. (Acte 6, scène 12, BÉLINE)
  53. Après la demande que j'avais conjuré votre oncle de lui faire pour moi, je venais me présenter à lui, et tâcher par mes respects et par mes prières de disposer son coeur à vous accorder à mes voeux. (Acte 6, scène 14, CLÉANTE)
  54. Quelle surprise agréable, mon père, puisque par un bonheur extrême le Ciel vous redonne à mes voeux, souffrez qu'ici je me jette à vos pieds pour vous supplier d'une chose. (Acte 6, scène 14, ANGÉLIQUE)
  55. Je connais une Faculté de mes amies, qui viendra tout à l'heure en faire la cérémonie dans votre salle. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)

DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE (1682)

  1. Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Je ne sais pas, de vrai, quel homme il peut être, s'il faut qu'il nous ait fait cette perfidie ; et je ne comprends point comme après tant d'amour et tant d'impatience témoignée, tant d'hommages pressants, de voeux, de soupirs, et de larmes, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés ; tant de transports, enfin, et tant d'emportements qu'il a fait paraître, jusqu'à forcer dans sa passion l'obstacle sacré d'un couvent, pour mettre Done Elvire en sa puissance ; je ne comprends pas, dis-je, comme après tout cela il aurait le coeur de pouvoir manquer à sa parole. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  3. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au diable, que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grand Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  5. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  6. Mais lorsqu'on en est maître une fois, il n'y a plus rien à dire, ni rien à souhaiter, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre coeur les charmes attrayants d'une conquête à faire. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  7. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs, je me sens un coeur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  8. J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discours m'ont brouillé tout cela ; laissez faire, une autre fois je mettrai mes raisonnements par écrit, pour disputer avec vous. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  9. Je ne parle pas aussi à vous, Dieu m'en garde, vous savez ce que vous faites vous, et si vous êtes libertin, vous avez des raisons ; mais il y a de certains petits impertinents dans le monde, qui le sont, sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts, parce qu'ils croient que cela leur sied bien ; et si j'avais un maître comme cela, je lui dirais nettement le regardant en face : c'est bien à vous, petit ver de terre, petit mirmidon que vous êtes, (je parle au maître que j'ai dit), c'est bien à vous à vouloir vous mêler de tourner en raillerie, ce que tous les hommes révèrent. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  10. Pensez-vous que pour être de qualité, pour avoir une perruque blonde et bien frisée, des plumes à votre chapeau, un habit bien doré, et des rubans couleur de feu, (ce n'est pas à vous que je parle, c'est à l'autre ;) pensez-vous, dis-je, que vous en soyez plus habile homme, que tout vous soit permis, et qu'on n'ose vous dire vos vérités ; Apprenez de moi, qui suis votre valet, que les libertins ne font jamais une bonne fin, et que... (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  11. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble, le dépit alarma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême, à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, dont la délicatesse de mon coeur se tenait offensée ; mais jusques ici tous mes efforts ont été inutiles, et j'ai recours au dernier remède. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  12. Prépare-toi donc à venir avec moi, et prends soin toi-même d'apporter toutes mes armes, afin que... (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  13. J'ai été assez bonne, je le confesse, ou plutôt assez sotte pour me vouloir tromper moi-même, et travailler à démentir mes yeux et mon jugement. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  14. J'ai cherché des raisons pour excuser à ma tendresse le relâchement d'amitié qu'elle voyait en vous ; et je me suis forgé exprès cent sujets légitimes d'un départ si précipité, pour vous justifier du crime dont ma raison vous accusait. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  15. Mes justes soupçons chaque jour avaient beau me parler, j'en rejetais la voix qui vous rendait criminel à mes yeux, et j'écoutais avec plaisir mille chimères ridicules qui vous peignaient innocent à mon coeur ; mais enfin cet abord ne me permet plus de douter, et le coup d'oeil qui m'a reçue m'apprend bien plus de choses, que je ne voudrais en savoir. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  16. Que ne me jurez-vous que vous êtes toujours dans les mêmes sentiments pour moi, que vous m'aimez toujours avec une ardeur sans égale, et que rien n'est capable de vous détacher de moi que la mort ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  17. Que ne me dites-vous que des affaires de la dernière conséquence vous ont obligé à partir sans m'en donner avis, qu'il faut que malgré vous vous demeuriez ici quelque temps, et que je n'ai qu'à m'en retourner d'où je viens, assurée que vous suivrez mes pas le plus tôt qu'il vous sera possible : qu'il est certain que vous brûlez de me rejoindre, et qu'éloigné de moi, vous souffrez ce que souffre un corps qui est séparé de son âme ? (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  18. Je ne vous dirai point que je suis toujours dans les mêmes sentiments pour vous, et que je brûle de vous rejoindre, puisque enfin il est assuré que je ne suis parti que pour vous fuir ; non point par les raisons que vous pouvez vous figurer, mais par un pur motif de conscience, et pour ne croire pas qu'avec vous davantage je puisse vivre sans péché. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  19. Lucas, ç'ai-je fait, je pense que vlà des hommes qui nageant là-bas. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  20. Palsanquienne, çai-je fait, je n'ai point la vue trouble : ce sont des hommes. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  21. Veux-tu gager, çai-je fait, que je n'ai point la barlue, cai-je fait, et que font deux hommes, çai-je fait, qui nageant droit ici, çai-je fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  22. Enfin donc, je n'avons pas putost eu gagé, que j'avons vu les deux hommes tout à plain qui nous faisiant signe de les aller querir, et moi de tirer auparavant les enjeux. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  23. Ô donc tanquia, qu'à la parfin pour le faire court, je l'ai tant sarmonné, que je nous sommes boutés dans une barque, et pis j'avons tant fait cahin, caha, que je les avons tirés de gliau, et pis je les avons menés cheux nous auprès du feu, et pis ils se sant dépouillés tous nus pour se sécher, et pis il y en est venu encore deux de la mesme bande qui s'equiant sauvés tout seul, et pis Mathurine est arrivée là à qui l'en a fait les doux yeux, vlà justement, Charlotte, comme tout ça s'est fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  24. Oui, c'est le maître, il faut que ce soit queuque gros gros Monsieur, car il a du dor à son habit tout de pis le haut jusqu'en bas ; et ceux qui le servont sont des Monsieux eux-mesmes ; et stapandant, tout gros Monsieur qu'il est, il serait par ma fique nayé si je naviomme été là. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  25. Mon quieu, je n'en avais jamais vu s'habiller, que d'histoires et d'angigorniaux boutont ces Messieus-là les courtisans, je me pardrois là dedans pour moi, et j'estois tout ébobi de voir ça. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  26. Je t'aime, tu le sais bian, et je sommes pour estre mariés ensemble, mais marquenne, je ne suis point satisfait de toi. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  27. Testiguienne, tu ne m'aimes point. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  28. Mon quieu, Piarrot, tu me viens toujou dire la mesme chose. (Acte 2, scène 1, CHARLOTTE)
  29. Je te dis toujou la mesme chose, parce que c'est toujou la mesme chose ; et si ce n'étoit pas toujou la mesme chose ; je ne te dirois pas toujou la mesme chose. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  30. Je veux que tu m'aimes. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  31. Non, tu ne m'aimes pas ; et si, je fais tout ce que je pis pour ça. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  32. Oui, tu m'aimes d'une belle deguaine ! (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  33. Nous avons manqué notre coup, Sganarelle, et cette bourrasque imprévue a renversé avec notre barque le projet que nous avions fait ; mais, à te dire vrai, la paysanne que je viens de quitter répare ce malheur, et je lui ai trouvé des charmes qui effacent de mon esprit tout le chagrin que me donnait le mauvais succès de notre entreprise. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  34. À peine sommes-nous échappés d'un péril de mort, qu'au lieu de rendre grâce au Ciel de la pitié qu'il a daigné prendre de nous, vous travaillez tout de nouveau à attirer sa colère par vos fantaisies accoutumées et vos amours cr... (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  35. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel, qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un effet, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  36. Lorsque vous me croirez, vous me rendrez justice assurément, et je vous réitère encore la promesse que je vous ai faite, ne l'acceptez-vous pas ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  37. Parce qu'ous êtes Monsieu, ous viendrez caresser nos femmes à notre barbe, allez-v's-en caresser les vôtres. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  38. Ça n'y fait rien, Piarrot, si tu m'aimes ne dois-tu pas être bien aise que je devienne Madame ? (Acte 2, scène 3, CHARLOTTE)
  39. Enfin je m'en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde. (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  40. Vous soutenez également toutes deux que je vous ai promis de vous prendre pour femmes. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  41. Celle à qui j'ai promis effectivement n'a-t-elle pas en elle-même de quoi se moquer des discours de l'autre, et doit-elle se mettre en peine, pourvu que j'accomplisse ma promesse ? (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  42. Douze hommes à cheval vous cherchent, qui doivent arriver ici dans un moment, je ne sais pas par quel moyen ils peuvent vous avoir suivi, mais j'ai appris cette nouvelle d'un paysan qu'ils ont interrogé, et auquel ils vous ont dépeint. (Acte 2, scène 5, LA-RAMEE)
  43. Une affaire pressante m'oblige de partir d'ici ; mais je vous prie de vous ressouvenir de la parole que je vous ai donnée, et de croire que vous aurez de mes nouvelles avant qu'il soit demain au soir. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  44. Comme la partie n'est pas égale, il faut user de stratagème, et éluder adroitement le malheur qui me cherche, je veux que Sganarelle se revête de mes habits, et moi... (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  45. Ma foi, Monsieur, j'en ai pris par où j'en ai pu attraper, j'ai fait mes ordonnances à l'aventure, et ce serait une chose plaisante si les malades guérissaient, et qu'on m'en vînt remercier. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  46. Par quelle raison n'aurais-tu pas les mêmes privilèges qu'ont tous les autres médecins ? (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  47. C'est une des grandes erreurs qui soit parmi les hommes. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  48. Vous n'avez qu'à suivre cette route, Messieurs, et détourner à main droite quand vous serez au bout de la forêt. (Acte 3, scène 2, FRANCISQUE)
  49. Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les gentilshommes à se sacrifier, eux et leur famille, à la sévérité de leur honneur, puisqu'enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie, on est contraint de quitter le Royaume ; et c'est en quoi je trouve la condition d'un gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  50. La chose en est aux termes de n'en plus faire de secret, et lorsque l'injure a une fois éclaté, notre honneur ne va point à vouloir cacher notre honte, mais à faire éclater notre vengeance, et à publier même le dessein que nous en avons. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  51. Arrêtez, Monsieur, s'il vous plaît, il est un peu de mes amis, et ce serait à moi une espèce de lâcheté que d'en ouïr dire du mal. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  52. Je suis ami de Don Juan, je ne puis pas m'en empêcher, mais il n'est pas raisonnable qu'il offense impunément des gentilshommes, et je m'engage à vous faire faire raison par lui. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  53. Faites boire là mes chevaux, et qu'on les amène après nous ; je veux un peu marcher à pied. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  54. Tous les services que nous rend une main ennemie ne sont d'aucun mérite pour engager notre âme ; et s'il faut mesurer l'obligation à l'injure, votre reconnaissance, mon frère, est ici ridicule, et comme l'honneur est infiniment plus précieux que la vie, c'est ne devoir rien proprement, que d'être redevable de la vie à qui nous a ôté l'honneur. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  55. Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'a vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un tel sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  56. Quoi vous prenez le parti de notre ennemi contre moi, et loin d'être saisi à son aspect des mêmes transports que je sens, vous faites voir pour lui des sentiments pleins de douceur ? (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  57. Voilà de mes esprits forts, qui ne veulent rien croire. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  58. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d'abord ! (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  59. Vous dire que je n'y suis pas, à Monsieur Dimanche, au meilleur de mes amis ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  60. Nous vous sommes, Monsieur, infiniment obligés. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  61. Êtes-vous bien de mes amis ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  62. Allons, vite un flambeau pour conduire Monsieur Dimanche et que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l'escorter. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  63. De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes, dont on a peine,= aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser les bontés du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  64. Croyez-vous qu'il suffise d'en porter le nom et les armes, et que ce nous soit une gloire d'être sorti d'un sang noble lorsque nous vivons en infâmes ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  65. Non, insolent, je ne veux point m'asseoir, ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurai, plus tôt que tu ne penses, mettre une borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  66. Pour moi, je ne tiens plus à vous par aucun attachement du monde. Je suis revenue, grâces au Ciel, de toutes mes folles pensées ; ma retraite est résolue, et je ne demande qu'assez de vie pour pouvoir expier la faute que j'ai faite, et mériter, par une austère pénitence, le pardon de l'aveuglement où m'ont plongée les transports d'une passion condamnable ; mais, dans cette retraite, j'aurais une douleur extrême qu'une personne que j'ai chérie tendrement, devînt un exemple funeste de la justice du Ciel, et ce me sera une joie incroyable, si je puis vous porter à détourner de dessus votre tête, l'épouvantable coup qui vous menace. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  67. De grâce, Don Juan, accordez-moi, pour dernière faveur cette douce consolation, ne me refusez point votre salut, que je vous demande avec larmes, et si vous n'êtes point touché de votre intérêt ; soyez-le au moins de mes prières, et m'épargnez le cruel déplaisir de vous voir condamner à des supplices éternels. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  68. Encore une fois, Don Juan, je vous le demande avec larmes ; et si ce n'est assez des larmes d'une personne que vous avez aimée, je vous en conjure par tout ce qui est le plus capable de vous toucher. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  69. Sais-tu bien que j'ai encore senti quelque peu d'émotion pour elle, que j'ai trouvé de l'agrément dans cette nouveauté bizarre, et que son habit négligé, son air languissant et ses larmes ont réveillé en moi quelques petits restes d'un feu éteint; (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  70. Mon fils, serait-il possible que la bonté du Ciel eût exaucé mes voeux ? (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  71. Oui, vous me voyez revenu de toutes mes erreurs, je ne suis plus le même d'hier au soir, et le Ciel tout d'un coup a fait en moi un changement qui va surprendre tout le monde. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  72. Il a touché mon âme, et dessillé mes yeux, et je regarde avec horreur le long aveuglement où j'ai été et les désordres criminels de la vie que j'ai menée. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  73. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne me punissant point de mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer par là le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  74. Je ne me sens pas, je l'avoue, je jette des larmes de joie, tous mes voeux sont satisfaits, et je n'ai plus rien désormais à demander au Ciel. (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  75. Il y a longtemps que j'attendais cela, et voilà, grâce au Ciel, tous mes souhaits accomplis. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  76. Non, non, je ne suis point changé, et mes sentiments sont toujours les mêmes. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  77. Il y a bien quelque chose là dedans que je ne comprends pas ; mais quoi que ce puisse être, cela n'est pas capable, ni de convaincre mon esprit, ni d'ébranler mon âme, et si j'ai dit que je voulais corriger ma conduite et me jeter dans un train de vie exemplaire, c'est un dessein que j'ai formé par pure politique, un stratagème utile, une grimace nécessaire où je veux me contraindre pour ménager un père dont j'ai besoin, et me mettre à couvert, du côté des hommes, de cent fâcheuses aventures qui pourraient m'arriver. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  78. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement, mais l'hypocrisie est un vice privilégié, qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  79. Combien crois-tu que j'en connaisse, qui par ce stratagème ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, et, sous un dehors respecté, ont la permission d'être les plus méchants hommes du monde ? (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  80. C'est sous cet abri favorable que je veux me sauver, et mettre en sûreté mes affaires. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  81. Je ne quitterai point mes douces habitudes, mais j'aurai soin de me cacher et me divertirai à petit bruit. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  82. Que si je viens à être découvert, je verrai sans me remuer, prendre mes intérêts à toute la cabale, et je serai défendu par elle envers, et contre tous. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  83. Je ferai le vengeur de la vertu opprimée, et sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d'impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui sans connaissance de cause, crieront contre eux, qui les accableront d'injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  84. C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu'un sage esprit s'accommode aux vices de son siècle. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  85. Va, va, le Ciel n'est pas si exact que tu penses, et si toutes les fois que les hommes... (Acte 5, scène 4, DON JUAN)
  86. Voilà par sa mort un chacun satisfait, Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content ; il n'y a que moi seul de malheureux qui après tant d'années de service, n'ai point d'autre récompense que de voir à mes yeux l'impiété de mon maître punie, par le plus épouvantable châtiment du monde. (Acte 5, scène 6, SGANARELLE)

DON JUAN (1683)

  1. Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac, c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit, et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à demeurer honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Je ne sais pas de vrai quel homme il peut être, s'il faut qu'il nous ait fait cette perfidie ; et je ne comprends point comme après tant d'amour et tant d'impatience témoignée, tant d'hommages pressants, de voeux, de soupirs, et de larmes, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés, tant de transports, enfin, et tant d'emportements qu'il a fait paraître, jusqu'à forcer dans sa passion l'obstacle sacré d'un Couvent, pour mettre Don Juan Elvire en sa puissance ; je ne comprends pas, dis-je, comme après tout cela il aurait le coeur de pouvoir manquer à sa parole. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  3. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au Diable que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grans Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  5. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour, les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied, toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur, et à la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  6. Mais lorsqu'on est maître une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour ; si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre coeur les charmes attrayants d'une conquête à faire. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  7. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs, je me sens porté à aimer toute la terre, et comme Alexandre je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  8. J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discours m'ont brouillé tout cela ; laissez faire, une autre fois je mettrai mes raisonnements par écrit, pour disputer avec vous. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  9. C'est bien à vous petit ver de terre, petit myrmidon que vous êtes (je parle au maître que j'ai dit) c'est bien à vous à vouloir vous mêler de tourner en raillerie, ce que tous les hommes révèrent. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  10. Pensez-vous que pour être de qualité, pour avoir une perruque blonde et bien frisée, des plumes à votre chapeau, un habit bien doré, et des rubans couleur de feu (ce n'est pas à vous que je parle, c'est à l'autre ;) pensez-vous dis-je que vous en soyez plus habile homme, que tout vous soit permis et qu'on n'ose vous dire vos vérités ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  11. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble, le dépit alluma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, dont la délicatesse de mon coeur se tenait offensé ; mais jusqu'ici tous mes efforts ont été inutiles, et j'ai recours au dernier remède. Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer, sans t'en avoir rien dit, toutes choses sont préparées pour satisfaire mon amour, et j'ai une petite barque, et des gens, avec quoi fort facilement je prétends enlever la belle. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  12. Prépare-toi donc à venir avec moi, et prends soin toi-même d'apporter toutes mes armes afin que... (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  13. J'ai été assez bonne, je le confesse, ou plutôt assez sotte pour vouloir me tromper moi-même, et travailler à démentir mes yeux et mon jugement. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  14. J'ai cherché des raisons, pour excuser à ma tendresse, le relâchement d'amitié qu'elle voyait en vous ; et je me suis forgé exprès cent sujets légitimes d'un départ si précipité, pour vous justifier du crime dont ma raison vous accusait. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  15. Mes justes soupçons chaque jour avaient beau me parler, j'en rejetais la voix qui vous rendait criminel à mes yeux, et j'écoutais avec plaisir mille chimères ridicules qui vous peignaient innocent à mon coeur ; mais enfin cet abord ne me permet plus de douter, et le coup d'oeil qui m'a reçue m'apprend bien plus de choses que je ne voudrais en savoir. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  16. Que ne me jurez vous que vous êtes toujours dans les mêmes sentiments pour moi, que vous m'aimez toujours avec une ardeur sans égale, et que rien n'est capable de vous détacher de moi que la mort ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  17. Que ne me dites vous que des affaires de la dernière conséquence vous ont obligé à partir sans m'en donner avis, qu'il faut que malgré vous vous demeuriez ici quelque temps, et que je n'ai qu'à m'en retourner d'où je viens, assurée que vous suivez mes pas le plus tôt qu'il vous sera possible : qu'il est très certain que vous brûlez de me rejoindre, et qu'éloigné de moi, vous souffrez ce que souffre un corps qui est séparé de son âme. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  18. Je ne vous dirai point que je suis toujours dans les mêmes sentiments pour vous, et que je brûle de vous rejoindre, puisqu'enfin il est assuré que je ne suis parti que pour vous fuir ; non point pour les raisons que vous pouvez vous figurer, mais par un pur motif de conscience, et pour ne croire pas qu'avec vous davantage je puisse vivre sans péché. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  19. Eh Lucas, çay je fait, je pense que vlà des hommes qui nageant là-bas. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  20. Pal sanguienne, ç'ai je fait, je n'ai point la vue trouble, ce sont des hommes. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  21. Veux tu gager, çai je fait, que je n'ai point la barlue, çai je fait, et que ce sont des hommes, çai je fait, qui nageant droit ici, çai je fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  22. Enfin donc, je n'avais pas putôt eu gagé, que j'avons vu les deux hommes tous à plein qui nous faisians signe de les aller quérir, et moi de tirer auparavant les enjeux. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  23. O donc tanquia, qu'à la parfin pour le faire court, je l'ai tant sarmonné, que je nous sommes boutés dans une barque, et pis j'avons tant fait, cahin, caha, que je les avons tiré de gliau, et pis je les avons menés cheu nous auprès du feu, et pis ils se sant dépouillés tous nus pour se sécher, et pis il y en est encor venu deux de la même bande, qui saquiant sauvés tout seul, et pis Mathurine est arrivée là à qui l'on a fait les doux yeux, vlà justement, Charlotte, comme tout ça s'est fait. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  24. Oui, c'est le Maître, il faut que ce soit queuque gros gros Monsieur, car il a du dor à son habit tout depis le haut jusque en bas, et ceux qui le sarvont sont des Monsieux eux-mesmes, et stan pandant, tout gros Monsieur qu'il est, il serait per ma feiue nayé si je n'aviomme esté là. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  25. Mon quieu je n'en avais jamais vu s'habiller, que d'histoires et d'angingorniaux boutont ces Messieus-là les courtisans, je me pardrais là-dedans pour moi, et j'étais tout ebobi de voir ça. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  26. Je t'aime, tu le sais bian, et je sommes pour être mariés ensemble, mais marguenne, je ne suis point satisfait de toi. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  27. Testeguienne, tu ne m'aimes point. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  28. Jerniguienne je veux que tu m'aimes. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  29. Non, tu ne m'aimes pas, et si je fais tout ce que je pis pour ça. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  30. Oui, tu m'aimes d'une belle deguaine. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  31. Nous avons manqué notre coup, Sganarelle, et cette bourrasque imprévue a renversé avec notre barque le projet que nous avions fait ; mais à te dire vrai, la paysanne que je viens de quitter répare ce malheur, et je lui ai trouvé des charmes qui effacent de mon esprit tout le chagrin que me donnait le mauvais succès de notre entreprise. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  32. Monsieur, j'avoue que vous m'étonnez ; à présent que nous sommes échappés d'un péril de mort, qu'au lieu de rendre grâce au ciel de la peine qu'il a daigné prendre de nous, vous travaillez tout de nouveau à vous attirer sa colère par vos fantaisies accoutumées, et vos amours cr... (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  33. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un Village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je ne vous arrache de ce lieu misérable, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un éclat, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  34. Lorsque vous me croirez, vous me rendrez justice assurément, et je vous réitère encore la promesse que je vous ai faite, ne la croyez-vous pas ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  35. Ça n'y fait rien, Piarrot, si tu m'aimes, ne dois-tu pas être bien aise que je devienne Madame. (Acte 2, scène 3, CHARLOTTE)
  36. Enfin, je m'en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde. (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  37. Vous soutenez également toutes deux que je vous ai promis de vous prendre pour femmes ? (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  38. Celle à qui j'ai promis effectivement n'a-t-elle pas en elle-même de quoi se moquer des discours de l'autre, et doit-elle se mettre en peine, pourvu que j'accomplisse ma promesse ? (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  39. Douze hommes à cheval vous cherchent, qui doivent arriver ici dans un moment, je ne sais pas par quel moyen ils peuvent vous avoir suivi, mais j'ai appris cette nouvelle d'un paysan qu'ils ont interrogé, et auquel ils vous ont dépeint. (Acte 2, scène 6, LA RAMÉE)
  40. Une affaire pressante m'oblige de partir d'ici, mais je vous prie de vous ressouvenir de la parole que je vous ai donnée, et de croire que vous aurez de mes nouvelles avant qu'il soit demain au soir. (Acte 2, scène 6, DON JUAN)
  41. Comme la partie n'est pas égale, il faut user de stratagème, et éluder adroitement le malheur qui me cherche, je veux que Sganarelle se revête de mes habits, et moi... (Acte 2, scène 6, DON JUAN)
  42. Ma foi, Monsieur, j'en ai pris par où j'en ai pu attraper, j'ai fait mes ordonnances à l'aventure, et ce serait une chose plaisante si ces malades guérissaient, et qu'on me vînt remercier. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  43. Par quelle raison n'aurais-tu pas les mêmes privilèges qu'ont tous les autres Médecins ? (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  44. C'est une des grandes erreurs qui soit parmi les hommes. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  45. Il faut avouer qu'il se met d'étranges folies dans la tête des hommes, et que pour avoir étudié, on est bien moins sage le plus souvent. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  46. Mais tout en raisonnant, je crois que nous sommes égarés, appelle un peu cet homme que voilà là-bas pour lui demander le chemin. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  47. Vous n'avez qu'à suivre cette route, Messieurs, et tournez à main droite quand vous serez au bout de la forêt, mais je vous donne avis que vous devez vous tenir sur vos gardes, et que depuis quelque temps, il y a des voleurs ici autour. (Acte 3, scène 2, LE PAUVRE)
  48. Oui, mais sans y vouloir entrer, et nous nous voyons obligés, mon frère et moi, à tenir la campagne pour une de ces fâcheuses affaires qui réduisent les Gentilshommes à se sacrifier eux et leur famille à la sévérité de leur honneur, puisque enfin le plus doux succès en est toujours funeste, et que si l'on ne quitte pas la vie on est contraint de quitter le Royaume, et c'est en quoi je trouve la condition d'un Gentilhomme malheureuse, de ne pouvoir point s'assurer sur toute la prudence et toute l'honnêteté de sa conduite, d'être asservi par les lois de l'honneur au dérèglement de la conduite d'autrui, et de voir sa vie, son repos, et ses biens dépendre de la fantaisie du premier téméraire, qui s'avisera de lui faire une de ces injures pour qui un honnête homme doit périr. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  49. La chose en est aux termes de n'en plus faire de secret, et lorsque l'injure a une fois éclaté notre honneur ne va point à vouloir cacher notre honte, mais à faire éclater notre vengeance et à publier même le dessein que nous en avons. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  50. Arrêtez, Monsieur, s'il vous plaît, il est un peu un de mes amis, et ce serait à moi une espèce de lâcheté que d'en ouïr dire du mal. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  51. Au contraire, je vous y veux servir, et vous épargner des soins inutiles ; je suis ami de Don Juan, je ne puis pas m'en empêcher, mais il n'est pas raisonnable qu'il offense impunément des Gentilshommes, je m'engage à vous faire faire raison par lui. (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  52. Tous les services que nous rend une main ennemie, ne sont d'aucun mérite pour engager notre âme, et s'il faut mesurer l'obligation à l'injure, votre reconnaissance, mon frère, est ici ridicule ; et comme l'honneur est infiniment plus précieux que la vie, c'est ne devoir rien proprement, que d'être redevable de la vie à qui nous a été l'honneur. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  53. Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures, et si vous répugnez à prêter votre bras à cette action, vous n'avez qu'à vous retirer, et laisser à ma main la gloire d'un sacrifice. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  54. Quoi, vous prenez le parti de notre ennemi contre moi, et loin d'être saisi à son aspect des mêmes transports que je sens, vous faites voir pour lui des sentiments pleins de douceur ? (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  55. Voilà de mes esprits forts qui ne veulent rien croire. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  56. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d'abord ! (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  57. Vous dire[z] que je n'y suis pas à Monsieur Dimanche, au meilleur de mes amis ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  58. Nous vous sommes, Monsieur, infiniment obligés ; (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  59. Touchez donc là, Monsieur Dimanche, êtes-vous bien de mes amis ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  60. Allons, vite un flambeau pour conduire Monsieur Dimanche, et que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l'escorter. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  61. De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes dont on a peine aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continue de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser la bonté du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  62. Croyez-vous qu'il suffise d'en porter le nom et les armes, et que ce nous soit une gloire d'être sorti d'un sang noble, lors que nous vivons en infâmes ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  63. Non, insolent, je ne veux point m'asseoir ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurais plutôt que tu ne penses mettre cette borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  64. Je suis revenue, grâce au Ciel, de toutes mes folles pensées, ma retraite est résolue, et je ne demande qu'assez de vie pour pouvoir expier la faute que j'ai faite, et mériter par une austère pénitence le pardon de l'aveuglement où m'ont plongée les transports d'une passion condamnable ; mais dans cette retraite, j'aurai une douleur extrême qu'une personne que j'ai chérie tendrement, devînt un exemple funeste de la justice du Ciel, et ce me sera une joie incroyable, si je puis vous y porter à détourner de dessus votre tête, l'épouvantable coup qui vous menace. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  65. De grâce, Don Juan, accordez-moi pour dernière faveur cette douce consolation, ne me refusez point votre salut, que je vous demande avec larmes, et si vous n'êtes point touché de votre intérêt ; soyez-le au moins de mes prières, et m'épargnez le cruel déplaisir de vous voir condamné à des supplices éternels. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  66. Encore une fois Don Juan, je vous le demande avec larmes, et si ce n'est assez des larmes d'une personne que vous avez aimée, je vous en conjure par tout ce qu'il y a de plus capable pour vous toucher. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  67. Sais-tu bien que j'ai encore senti quelque peu d'émotion pour elle, que j'ai trouvé de l'agrément dans cette nouveauté bizarre, et que son habit négligé, son air languissant, et ses larmes ont réveillé en moi quelques petits restes de feu éteint. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  68. Quoi, mon fils, serait-il possible que la bonté du Ciel eût exaucé mes voeux ? (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  69. Oui, vous me voyez revenu de toutes mes erreurs, je ne suis plus le même d'hier au soir, et le Ciel tout d'un coup a fait un changement qui va surprendre tout le monde. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  70. Il a touché mon âme, et dessillé mes yeux, et je regarde avec horreur le long dérèglement où j'ai été, et les désordres criminels de la vie que j'ai menée. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  71. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne punissant point mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  72. Je ne me sens pas, je l'avoue, je jette des larmes de joie, tous mes voeux sont satisfaits, et je n'ai plus rien désormais à demander au Ciel. (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  73. Il y a longtemps que j'attendais cela, et voilà, grâce au Ciel, tous mes souhaits accomplis. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  74. Non, non, je ne suis point changé, et mes sentiments sont toujours les mêmes. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  75. Il y a bien quelque chose là-dedans que je ne comprends pas, mais quoi que ce puisse être, cela n'est pas capable, ni de convaincre mon esprit, ni d'ébranler mon âme, et si j'ai dit que je voulais corriger ma conduite, et me jeter dans un train de vie exemplaire, c'est un dessein que j'ai formé par pure politique, un stratagème utile, une grimace nécessaire, où je veux me contraindre pour ménager un père dont j'ai besoin, et me mettre à couvert du côté des hommes de cent fâcheuses aventures qui pourraient m'arriver. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  76. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement, mais l'hypocrisie est un vice privilégié qui de sa main ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  77. Combien crois-tu que j'en connaisse, qui par ce stratagème ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, et sous cet habit respecté ont permission d'être les plus méchants hommes du monde ? (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  78. C'est sous cet abri favorable que je veux mettre en sûreté mes affaires, je ne quitterai point mes douces habitudes, mais j'aurai soin de me cacher et me divertirai à petit bruit. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  79. Que si je viens à être découvert, je verrai sans me remuer prendre mes intérêts à toute ma cabale, et je serai défendu par elle envers, et contre tous. Enfin, c'est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  80. Je serai le vengeur de la vertu opprimée, et sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d'impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui sans connaissance de cause crieront en public contre eux, qui les accableront d'injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  81. C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu'un sage esprit s'accommode aux vices de son siècle. (Acte 5, scène 2, DON JUAN)
  82. Va va, le Ciel n'est pas si exact que tu penses, et si toutes les fois que les hommes... (Acte 5, scène 4, DON JUAN)
  83. Voilà par sa mort un chacun satisfait, Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content ; il n'y a que moi seul de malheureux qui après tant d'années de service, n'ai point d'autre récompense que de voit l'impiété de mon maître, punie par le plus épouvantable châtiment du monde. (Acte 5, scène 6, SGANARELLE)

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC (1670)

  1. Ne nous demandez point tous les ressorts que nous ferons jouer, vous en aurez le divertissement ; et comme aux comédies, il est bon de vous laisser le plaisir de la surprise, et de ne vous avertir point de tout ce qu'on vous fera voir, c'est assez de vous dire que nous avons en main divers stratagèmes tous prêts à produire dans l'occasion, et que l'ingénieuse Nérine et l'adroit Sbrigani entreprennent l'affaire. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
  2. Quand il n'y aurait que ce nom-là, Monsieur de Pourceaugnac, j'y brûlerai mes livres, ou je romprai ce mariage, et vous ne serez point Madame de Pourceaugnac. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  3. Je déclarerai à mon père mes véritables sentiments. (Acte 2, scène 2, JULIE)
  4. Messieurs les badauds, faites vos affaires, et laissez passer les personnes sans leur rire au nez. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  5. Qu'est-ce que c'est, Messieurs ? (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  6. Nous sommes à vous tout à l'heure. (Acte 2, scène 4, SBRIGANI)
  7. Ce n'est pas parce que nous sommes grands amis, que j'en parle ; mais il y a plaisir, il y a plaisir d'être son malade ; et j'aimerais mieux mourir de ses remèdes, que de guérir de ceux d'un autre : car quoi qui puisse arriver, on est assuré que les choses sont toujours dans l'ordre ; et quand on meurt sous sa conduite, vos héritiers n'ont rien à vous reprocher. (Acte 2, scène 5, L-APOTHICAIRE)
  8. Voilà déjà trois de mes enfants dont il m'a fait l'honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours, et qui, entre les mains d'un autre, auraient langui plus de trois mois. (Acte 2, scène 5, L-APOTHICAIRE)
  9. La conjoncture est tout à fait heureuse, et j'ai ici un ancien de mes amis avec lequel je serai bien aise de consulter sa maladie. (Acte 2, scène 6, PREMIER MÉDECIN)
  10. Voilà, pour un jeune homme, des domestiques bien lugubres ! (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  11. À Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pensée d'ajouter rien à ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les symptômes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et mélancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le devînt, pour la beauté des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez dépeint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient à cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ingénieusement conçu, pensé, imaginé, que ce que vous avez prononcé au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la thérapie ; et il ne me reste rien ici, que de féliciter Monsieur, d'être tombé entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'être fou, pour éprouver l'efficace et la douceur des remèdes que vous avez si judicieusement proposés: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. (Acte 2, scène 8, SECOND-MEDECIN)
  12. Messieurs, il y a une heure que je vous écoute. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  13. Nous savons mieux que vous comment vous vous portez, et nous sommes médecins, qui voyons clair dans votre constitution. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  14. Il est lié et engagé à mes remèdes, et je veux le faire saisir où je le trouverai, comme déserteur de la médecine, et infracteur de mes ordonnances. (Acte 3, scène 1, PREMIER MÉDECIN)
  15. Il est hypothéqué à mes consultations ; et un malade ne se moquera pas d'un médecin. (Acte 3, scène 1, PREMIER MÉDECIN)
  16. Votre prétendu gendre a été constitué mon malade : sa maladie qu'on m'a donné à guérir, est un meuble qui m'appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous déclare que je ne prétends point qu'il se marie, qu'au préalable il n'ait satisfait à la médecine, et subi les remèdes que je lui ai ordonnés. (Acte 3, scène 2, PREMIER MÉDECIN)
  17. Sans doute, ils étaient une douzaine de possédés après mes chausses ; et j'ai eu toutes les peines du monde à m'échapper de leurs pattes. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  18. Voilà un de mes étonnements, comme il est possible qu'il y ait des fourbes comme cela dans le monde. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  19. Et les hommes sont bien traîtres et scélérats ! (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  20. Est-ce que vous n'êtes pas de mes amis ? (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  21. De vous dire que cette fille-là mène une vie déshonnête, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  22. Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendu dodins aqueste loc lou pu leu qu'ay pouscut, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as ely de tout le mounde lou plus méchant des hommes. (Acte 3, scène 7, LUCETTE)
  23. He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat ; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquessos layssado dins l'estat d'innoussenço, et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpariés nou m'en benguesson malhurousomen fayre sourty ; yeu nou serio pas reduito à fayré lou tristé perssounatgé qu'yeu fave presentomen, à beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado à las mourtéles doulous que yeu ressenty de sas perfidos acciûs. (Acte 3, scène 7, LUCETTE)
  24. Tu ne te sauveras mie de mes pattes ; et en dépit de tes dains, je feray bien voir que je sis ta femme, et je te feray peindre. (Acte 3, scène 8, NERINE)
  25. Il pleut en ce pays des femmes et des lavements. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  26. Voilà en parler dans tous les termes ; et l'on voit bien, Monsieur, que vous êtes du métier. (Acte 3, scène 10, SBRIGANI)
  27. Point, ce n'est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours reçu à mes faits justificatifs, et qu'on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un récolement et confrontation avec mes parties. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  28. Il me semble que le sens commun d'un gentilhomme peut bien aller à concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice ; mais non pas à savoir les vrais termes de la chicane. (Acte 3, scène 10, SBRIGANI)
  29. Je le veux, et vais vous conduire chez deux hommes fort habiles ; mais j'ai auparavant à vous avertir de n'être point surpris de leur manière de parler ; ils ont contracté du barreau certaine habitude de déclamation, qui fait que l'on dirait qu'ils chantent, et vous prendrez pour musique tout ce qu'ils vous diront. (Acte 3, scène 10, SBRIGANI)
  30. Songez de votre part à achever la comédie ; et tandis que je jouerai mes scènes avec lui, allez-vous-en... (Acte 4, scène 1, SBRIGANI)
  31. Voilà qui m'étonne, qu'en ce pays-ci les formes de la justice ne soient point observées. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  32. Elle est sévère comme tous les diables, particulièrement sur ces sortes de crimes. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  33. Votre barbe n'est rien, et il y a des femmes qui en ont autant que vous. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  34. Sti diable ly vouloir troy femmes à ly tout seul ; ly est bien assez t'une. (Acte 4, scène 3, PREMIER SUISSE)
  35. Ah pon chour, Mameselle. (Acte 4, scène 3, SECOND SUISSE)
  36. J'attends mes gens, Messieurs. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  37. Doucement, Messieurs. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  38. Fous, Mameselle, fouloir finir réchouir fous à la Crève ? (Acte 4, scène 3, PREMIER SUISSE)
  39. Toy l'avoir menty toy-mesme. (Acte 4, scène 3, PREMIER SUISSE)
  40. Eh, Monsieur, pour l'amour de moi ; vous savez que nous sommes amis il y a longtemps ; je vous conjure de ne le point mener en prison. (Acte 4, scène 5, SBRIGANI)
  41. Oui : elle en est devenue si folle, qu'elle vous quitte pour le suivre ; et l'on dit qu'il a un caractère pour se faire aimer de toutes les femmes. (Acte 4, scène 6, SBRIGANI)
  42. On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille écus ; et quatre ou cinq mille écus est un denier considérable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque à sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montrée, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre père, après les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamnée de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  43. Quoi que vous me disiez, c'est un fort honnête homme ; et tous les crimes dont on l'accuse sont faussetés épouvantables. (Acte 4, scène 7, JULIE)

L'IMPROMPTU DE VERSAILLES (1682)

  1. Allons donc, Messieurs et Mesdames, vous moquez-vous avec votre longueur, et ne voulez-vous pas tous venir ici ? (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  2. Têtebleu, Messieurs, me voulez-vous faire enrager aujourd'hui ? (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  3. Ils veulent des plaisirs qui ne se fassent point attendre, et les moins préparés leur sont toujours les plus agréables, nous ne devons jamais nous regarder dans ce qu'ils désirent de nous, nous ne sommes que pour leur plaire ; et lorsqu'ils nous ordonnent quelque chose, c'est à nous à profiter vite de l'envie où ils sont. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  4. Ma foi, si je faisais une comédie, je la ferais sur ce sujet, je justifierais les femmes de bien des choses dont on les accuse, et je ferais craindre aux maris la différence qu'il y a de leurs manières brusques aux civilités des galants. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  5. Mais puisqu'on vous a commandé de travailler sur le sujet de la Critique qu'on a faite contre vous, que n'avez-vous fait cette comédie des comédiens dont vous nous avez parlé il y a longtemps, c'était une affaire toute trouvée, et qui venait fort bien à la chose, et d'autant mieux, qu'ayant entrepris de vous peindre, ils vous ouvraient l'occasion de les peindre aussi, et que cela aurait pu s'appeler leur portrait, à bien plus juste titre que tout ce qu'ils ont fait ne peut être appelé le vôtre ; car vouloir contrefaire un comédien dans un rôle comique, ce n'est pas le peindre lui-même, c'est peindre d'après lui les personnages qu'il représente, et se servir des mêmes traits et des mêmes couleurs, qu'il est obligé d'employer aux différents tableaux des caractères ridicules, qu'il imite d'après nature. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  6. Il est vrai, mais j'ai mes raisons pour ne le pas faire, et je n'ai pas cru entre nous que la chose en valût la peine, et puis il fallait plus de temps pour exécuter cette idée. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  7. Comme leurs jours de comédies sont les mêmes que les nôtres, à peine ai-je été les voir, que trois ou quatre fois depuis que nous sommes à Paris ; je n'ai attrapé de leur manière de réciter, que ce qui m'a d'abord sauté aux yeux, et j'aurais eu besoin de les étudier davantage pour faire des portraits bien ressemblants. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  8. Monsieur, auraient répondu les comédiens, nous avons des hommes et des femmes qui ont été trouvés raisonnables partout où nous avons passé. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  9. Mon_Dieu, Mademoiselle, voilà comme vous disiez lorsque l'on vous donna celui de la Critique de l'École des femmes ; cependant vous vous en êtes acquittée à merveille, et tout le monde est demeuré d'accord qu'on ne peut pas mieux faire que vous avez fait, croyez-moi, celui-ci sera de même, et vous le jouerez mieux que vous ne pensez. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  10. Pour vous, vous faites un honnête homme de Cour, comme vous avez déjà fait dans la Critique de l'École des femmes, c'est-à-dire que vous devez prendre un air posé, un ton de voix naturel, et gesticuler le moins qu'il vous sera possible. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  11. Vous, vous représentez une de ces femmes, qui pourvu qu'elles ne fassent point l'amour, croient que tout le reste leur est permis, de ces femmes qui se retranchent toujours fièrement sur leur pruderie, regardent un chacun de haut en bas, et veulent que toutes les plus belles qualités que possèdent les autres, ne soient rien en comparaison d'un misérable honneur dont personne ne se soucie, ayez toujours ce caractère devant les yeux, pour en bien faire les grimaces. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  12. Pour vous, vous faites une de ces femmes qui pensent être les plus vertueuses personnes du monde pourvu qu'elles sauvent les apparences, de ces femmes qui croient que le péché n'est que dans le scandale, qui veulent conduire doucement les affaires qu'elles ont sur le pied d'attachement honnête, et appellent amis ce que les autres nomment galants, entrez bien dans ce caractère. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  13. Pour vous, vous représentez une de ces personnes qui prêtent doucement des charités à tout le monde, de ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant, et seraient bien fâchées d'avoir souffert qu'on eût dit du bien du prochain ; je crois que vous ne vous acquitterez pas mal de ce rôle. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  14. Et pour vous, vous êtes la soubrette de la précieuse, qui se mêle de temps en temps dans la conversation, et attrape, comme elle peut, tous les termes de sa maîtresse ; je vous dis tous vos caractères, afin que vous vous les imprimiez fortement dans l'esprit. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  15. Mesdemoiselles, ne... (Acte 1, scène 2, MOLIÈRE)
  16. Mesdemoiselles, votre serviteur. (Acte 1, scène 2, LA THORILLIÈRE)
  17. Il est aisé de faire venir là toutes les personnes qu'on veut, et on peut trouver des raisons même pour y autoriser la venue des femmes que j'introduis. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  18. Mon_Dieu, ce n'est point là le ton d'un Marquis, il faut le prendre un peu plus haut, et la plupart de ces Messieurs affectent une manière de parler particulière pour se distinguer du commun. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  19. Parbleu tu vois, j'attends que tous ces Messieurs aient débouché la porte pour présenter là mon visage. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  20. Que son dessein est de peindre les moeurs sans vouloir toucher aux personnes ; et que tous les personnages qu'il représente sont des personnages en l'air, et des fantômes proprement qu'il habille à sa fantaisie pour réjouir les spectateurs. (Acte 1, scène 4, BRÉCOURT)
  21. Comme l'affaire de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes, et principalement des hommes de notre siècle ; il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu'un dans le monde ; et s'il faut qu'on l'accuse d'avoir songé toutes les personnes où l'on peut trouver les défauts qu'il peint, il faut sans doute qu'il ne fasse plus de comédies. (Acte 1, scène 4, BR?COURT)
  22. Crois-tu qu'il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ; et sans sortir de la Cour, n'a-t-il pas encore vingt caractères de gens où il n'a point touché. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  23. N'a-t-il pas ceux qui caressent également tout le monde, qui promènent leurs civilités à droit et à gauche, et courent à tous ceux qu'ils voient avec les mêmes embrassades et les mêmes protestations d'amitié ? (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  24. Mesdames voilà des coffres qui vous serviront de fauteuils. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  25. Je ne sais pas seulement ce qu'on appelle mettre quelque chose. Mais où vont ces dames ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE DU PARC)
  26. Vous voulez bien, Mesdames, que nous vous donnions en passant la plus agréable nouvelle du monde. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DE BRIE)
  27. Comme tous les auteurs, et tous les comédiens regardent Molière comme leur plus grand ennemi, nous nous sommes tous unis pour le desservir ; chacun de nous a donné un coup de pinceau à son portrait, mais nous nous sommes bien gardés d'y mettre nos noms ; il lui aurait été trop glorieux de succomber aux yeux du monde, sous les efforts de tout le Parnasse ; et pour rendre sa défaite plus ignominieuse, nous avons voulu choisir tout exprès un auteur sans réputation. (Acte 1, scène 5, DU CROISY)
  28. Comment cet impertinent ne veut pas que les femmes aient de l'esprit, il condamne toutes nos expressions élevées, et prétend que nous parlions toujours terre à terre ! (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DU PARC)
  29. Passe pour tout cela, mais il satirise même les femmes de bien, et ce méchant plaisant leur donne le titre d'honnêtes diablesses. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE BÉJART)
  30. Il est vrai que j'ai l'avantage de ne point faire d'ennemis, et que tous mes ouvrages ont l'approbation des savants. (Acte 1, scène 5, DU CROISY)
  31. Que vous importe qu'il vienne du monde à vos comédies, pourvu qu'elles soient approuvées par messieurs vos confrères ? (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  32. Et quant à tous les gens qu'ils ont tâché d'animer contre lui, sur ce qu'il fait, dit-on, des portraits trop ressemblants, outre que cela est de fort mauvaise grâce, je ne vois rien de plus ridicule et de plus mal repris, et je n'avais pas cru jusqu'ici que ce fût un sujet de blâme pour un comédien, que de peindre trop bien les hommes. (Acte 1, scène 5, BRÉCOURT)
  33. J'enrage de vous ouïr parler de la sorte, et voilà votre manie, à vous autres femmes. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  34. Le plus grand mal que je leur aie fait, c'est que j'ai eu le bonheur de plaire un peu plus qu'ils n'auraient voulu, et tout leur procédé depuis que nous sommes venus à Paris a trop marqué ce qui les touche ; mais laissons-les faire tant qu'ils voudront ; toutes leurs entreprises ne doivent point m'inquiéter. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  35. Ils critiquent mes pièces, tant mieux, et Dieu me garde d'en faire jamais qui leur plaise, ce serait une mauvaise affaire pour moi. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  36. Qu'ils disent tous les maux du monde de mes pièces, j'en suis d'accord. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  37. Je leur abandonne de bon coeur mes ouvrages, ma figure, mes gestes, mes paroles, mon ton de voix, et ma façon de réciter, pour en faire, et dire tout ce qu'il leur plaira, s'ils en peuvent tirer quelque avantage. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  38. Messieurs, je viens vous avertir que le Roi est venu, et qu'il attend que vous commenciez. (Acte 1, scène 6, BEJART)
  39. Monsieur, vous me voyez dans la plus grande peine du monde, je suis désespéré à l'heure que je vous parle, voici des femmes qui s'effrayent, et qui disent qu'il leur faut répéter leurs rôles avant que d'aller commencer, nous demandons de grâce, encore un moment, le Roi a de la bonté, et il sait bien que la chose a été précipitée. (Acte 1, scène 6, MOLIÈRE)
  40. Messieurs, commencez donc. (Acte 1, scène 7, UN NÉCESSAIRE)
  41. Messieurs, commencez donc. (Acte 1, scène 8, AUTRE NÉCESSAIRE)
  42. Messieurs, commencez donc. (Acte 1, scène 9, AUTRE NÉCESSAIRE)
  43. Messieurs, commencez donc. (Acte 1, scène 10, AUTRE NÉCÉSSAIRE)
  44. Non, Messieurs, je viens pour vous dire qu'on a dit au Roi l'embarras où vous vous trouviez, et que par une bonté toute particulière il remet votre nouvelle comédie à une autre fois, et se contente pour aujourd'hui de la première que vous pourrez donner. (Acte 1, scène 11, BEJART)
  45. Monsieur, vous me redonnez la vie, le Roi nous fait la plus grande grâce du monde de nous donner du temps, pour ce qu'il avait souhaité ; et nous allons tous le remercier des extrêmes bontés qu'il nous fait paraître. (Acte 1, scène 11, MOLIÈRE)

MÉLICERTE (1682)

  1. Pourquoi fuis-tu mes pas ? v.3 (Acte 1, scène 1, TYRÈNE)
  2. Généreuse Éroxène, en faveur de mes feux v.15 (Acte 1, scène 1, ACANTE)
  3. Tyrène vaut beaucoup, et languit pour tes charmes ? v.21 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  4. D'où vient que sans pitié tu vois couler tes larmes. v.22 (Acte 1, scène 2, DAPHN?)
  5. Un aimable portrait de l'objet de mes voeux, v.40 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  6. De mes sens prévenus est-ce une illusion ? v.59 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  7. Mon âme sur mes yeux fait-elle impression ? v.60 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  8. Myrtil à mes regards s'offre dans cet ouvrage. v.61 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  9. C'est le jeune Myrtil qui fait naître mes feux. v.63 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  10. C'est au jeune Myrtil que tendent tous mes voeux. v.64 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  11. L'aimes-tu d'une amour qui soit si violente ? v.70 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  12. [Il] efface à mes yeux tout ce qu'on voit paraître ; v.77 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  13. Nos âmes dans leurs voeux sont trop bien affermies, v.81 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  14. Sous les fermes liens d'une chaîne commune. v.190 (Acte 1, scène 4, DAPHNÉ)
  15. Et plus d'une aventure à mes yeux s'est offerte, v.205 (Acte 1, scène 4, DAPHNÉ)
  16. Et je vois cependant vos yeux couverts de larmes, v.399 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  17. Cela s'accorde-t-il, beauté pleine de charmes ? v.400 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  18. Et croire qu'engagé par des charmes si doux, v.417 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  19. Et toujours de mes voeux, Reine comme vous êtes... v.451 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  20. Que vous vous faites tort par de telles alarmes, v.459 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  21. Et connaissez bien peu le pouvoir de vos charmes. v.460 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  22. Oui, j'atteste le Ciel, que si contre mes voeux, v.485 (Acte 2, scène 4, MYRTIL)
  23. Il est sans Mélicerte, un supplice à mes yeux : v.521 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  24. Je ne puis plus tenir, il m'arrache des larmes, v.531 (Acte 2, scène 5, LYCARSIS)
  25. Et ces tendres propos me font rendre les armes. v.532 (Acte 2, scène 5, LYCARSIS)
  26. Serez-vous sensible à mes soupirs ? v.537 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  27. J'obtiendrai de vous l'objet de mes désirs. v.538 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  28. Ah, Myrtil, vous avez du ciel reçu des charmes, v.559 (Acte 2, scène 6, ACANTE)
  29. Qui nous ont préparé des matières de larmes, v.560 (Acte 2, scène 6, ACANTE)
  30. Oui, content de mes fers comme d'une victoire, v.579 (Acte 2, scène 6, MYRTIL)
  31. Et l'ai fait consentir à mes félicités. v.582 (Acte 2, scène 6, MYRTIL)

LES PRÉCIEUSES RIDICULES (1660)

  1. A-t-on jamais vu, dites-moi, deux pecques provinciales faire plus les renchéries que celles-là, et deux hommes traités avec plus de mépris que nous ? (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
  2. Elles ont usé, depuis que nous sommes ici, le lard d'une douzaine de cochons, pour le moins, et quatre valets vivraient tous les jours des pieds de mouton qu'elles emploient. (Acte 1, scène 3, GORGIBUS)
  3. Dites-moi un peu ce que vous avez fait à ces Messieurs, que je les vois sortir avec tant de froideur ? (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  4. Il faut qu'un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments, pousser le doux, le tendre et le passionné, et que sa recherche soit dans les formes. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  5. Venir en visite amoureuse avec une jambe toute unie ; un chapeau désarmé de plumes ; une tête irrégulière en cheveux, et un habit qui souffre une indigence de rubans !... (Acte 1, scène 4, CATHOS)
  6. Pour moi, un de mes étonnements, c'est que vous ayez pu faire une fille si spirituelle que moi. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  7. Je n'entends point que vous ayez d'autres noms, que ceux, qui vous ont été donnés par vos parrains et marraines, et pour ces Messieurs, dont il est question, je connais leurs familles et leurs biens, et je veux résolument ; que vous vous disposiez à les recevoir pour maris. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  8. Voudriez-vous, faquins, que j'exposasse l'embonpoint de mes plumes aux inclémences de la saison pluvieuse ? (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  9. Et que j'allasse imprimer mes souliers en boue ? (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  10. Monsieur, voilà mes maîtresses, qui vont venir tout à l'heure. (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
  11. Mesdames, vous serez surprises, sans doute de l'audace de ma visite ; mais votre réputation vous attire cette méchante affaire, et le mérite a, pour moi, des charmes si puissants, que je cours, partout, après lui. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  12. Eh bien, Mesdames, que dites-vous de Paris ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  13. Hélas nous ne sommes pas encore connues ; mais nous sommes en passe de l'être, et nous avons une amie particulière, qui nous a promis d'amener ici tous ces Messieurs du Recueil des pièces choisies. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  14. Mon_Dieu, nous vous serons obligées de la dernière obligation, si vous nous faites cette amitié ; car enfin il faut avoir la connaissance de tous ces Messieurs-là, si l'on veut être du beau monde. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  15. Pour moi, tel que vous me voyez, je m'en escrime un peu, quand je veux, et vous verrez courir de ma façon, dans les belles Ruelles de Paris, deux cents chansons, autant de sonnets, quatre cents épigrammes et plus de mille madrigaux, sans compter les énigmes et les portraits. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  16. Pour moi, j'aime terriblement les Énigmes. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  17. Sans doute ; mais à propos, il faut que je vous die un impromptu, que je fis hier chez une Duchesse de mes amies que je fus visiter ; car je suis diablement fort sur les impromptus. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  18. Nous y sommes de toutes nos oreilles. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  19. C'est assez, puisque nous sommes instruites nous ferons notre devoir de nous écrier comme il faut sur tout ce qu'on dira. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  20. Que dites-vous de mes canons ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  21. Vous ne me dites rien de mes plumes, comment les trouvez-vous ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  22. J'ai une délicatesse furieuse pour tout ce que je porte, et jusqu'à mes chaussettes, je ne puis rien souffrir, qui ne soit de la bonne ouvrière. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  23. Ahi, ahi, ahi, doucement ; Dieu me damne, Mesdames, c'est fort mal en user ; j'ai à me plaindre de votre procédé, cela n'est pas honnête. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  24. Il y a quelque temps que nous ne nous sommes vus, et je suis ravi de cette aventure. (Acte 1, scène 10, MASCARILLE)
  25. Mesdames, agréez que je vous présente ce gentilhomme-ci. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  26. Savez-vous, Mesdames, que vous voyez, dans le Vicomte un vaillants hommes du siècle ? (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  27. Il est vrai que nous nous sommes vus tous deux dans l'occasion. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  28. Notre connaissance s'est faite à l'armée, et la première fois que nous nous vîmes il commandait un Régiment de Cavalerie sur les Galères de Malte. (Acte 1, scène 11, JODELET)
  29. Pour moi j'ai un furieux tendre pour les hommes d'épée. (Acte 1, scène 11, CATHOS)
  30. Te souvient-il, Vicomte, de cette demi-lune, que nous emportâmes sur les ennemis au Siège d'Arras ? (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  31. Nous mènerions promener ces Dames hors des portes, et leur donnerions un cadeau. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  32. Almanzor, dites aux gens de Monsieur, qu'ils aillent quérir des violons, et nous faites venir ces Messieurs, et ces Dames d'ici près, pour peupler la solitude de notre bal. (Acte 1, scène 11, MAGDELON)
  33. Mon_Dieu, mes chères, nous vous demandons pardon. (Acte 1, scène 12, MAGDELON)
  34. Ces Messieurs ont eu fantaisie de nous donner les âmes des pieds, et nous vous avons envoyé quérir pour remplir les vides de notre assemblée. (Acte 1, scène 12, MAGDELON)
  35. Ce n'est ici qu'un bal à la hâte ; mais l'un de ces jours nous vous en donnerons un dans les formes. (Acte 1, scène 12, MASCARILLE)
  36. Allons donc, mes chères, prenez place. (Acte 1, scène 12, CATHOS)
  37. Ma franchise va danser la courante aussi bien que mes pieds. (Acte 1, scène 12, MASCARILLE)
  38. Le diable vous emporte, ne sauriez-vous jouer en mesure ? (Acte 1, scène 12, MASCARILLE)
  39. Comment, Mesdames, nous endurerons que nos laquais soient mieux reçus que nous ? (Acte 1, scène 15, DU CROISY)
  40. Maintenant, Mesdames, en l'état qu'ils sont, vous pouvez continuer vos amours avec eux tant qu'il vous plaira, nous vous laissons toute sorte de liberté pour cela, et nous vous protestons, Monsieur, et moi, que nous n'en serons aucunement jaloux. (Acte 1, scène 15, LA GRANGE)
  41. Coquines que vous êtes, vous nous mettez dans de beaux draps blancs, à ce que je vois, et je viens d'apprendre de belles affaires vraiment, de ces Messieurs, qui sortent. (Acte 1, scène 16, GORGIBUS)
  42. Oui, c'est une pièce sanglante ; mais qui est un effet de votre impertinence, infâmes ! (Acte 1, scène 16, GORGIBUS)

LES FOURBERIES DE SCAPIN (1671)

  1. Mais j'ai bien la mine, pour moi, de payer plus cher vos folies, et je vois se former de loin un nuage de coups de bâton qui crèvera sur mes épaules. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  2. Ah, mon pauvre Scapin, je suis perdu ; je suis désespéré ; je suis le plus infortuné de tous les hommes. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  3. Oui, nous eûmes un petit démêlé ensemble. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  4. Et que Léandre et moi nous fûmes laissés par nos pères ; moi sous la conduite de Silvestre ; et Léandre sous ta direction. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  5. Comme nous sommes grands amis, il me fit aussitôt confidence de son amour, et me mena voir cette fille, que je trouvai belle à la vérité, mais non pas tant qu'il voulait que je la trouvasse. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  6. Il ne m'entretenait que d'elle chaque jour ; m'exagérait à tous moments sa beauté et sa grâce ; me louait son esprit, et me parlait avec transport des charmes de son entretien, dont il me rapportait jusqu'aux moindres paroles, qu'il s'efforçait toujours de me faire trouver les plus spirituelles du monde. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  7. Un jour que je l'accompagnais pour aller chez les gens qui gardent l'objet de ses voeux, nous entendîmes, dans une petite maison d'une rue écartée, quelques plaintes mêlées de beaucoup de sanglots. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  8. Nous entrons dans une salle, où nous voyons une vieille femme mourante, assistée d'une servante qui faisait des regrets, et d'une jeune fille toute fondante en larmes, la plus belle et la plus touchante qu'on puisse jamais voir. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  9. Un autre aurait paru effroyable en l'état où elle était ; car elle n'avait pour habillement qu'une méchante petite jupe, avec des brassières de nuit qui étaient de simple futaine ; et sa coiffure était une cornette jaune, retroussée au haut de sa tête, qui laissait tomber en désordre ses cheveux sur ses épaules ; et cependant, faite comme cela, elle brillait de mille attraits, et ce n'était qu'agréments et que charmes que toute sa personne. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  10. Ses larmes n'étaient point de ces larmes désagréables qui défigurent un visage ; elle avait à pleurer, une grâce touchante ; et sa douleur était la plus belle du monde. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  11. Elle faisait fondre chacun en larmes, en se jetant amoureusement sur le corps de cette mourante, qu'elle appelait sa chère mère ; et il n'y avait personne qui n'eût l'âme percée de voir un si bon naturel. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  12. Après quelques paroles, dont je tâchai d'adoucir la douleur de cette charmante affligée, nous sortîmes de là ; et demandant à Léandre ce qu'il lui semblait de cette personne, il me répondit froidement qu'il la trouvait assez jolie. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  13. Pourquoi ces larmes ? (Acte 1, scène 3, OCTAVE)
  14. J'ai ouï dire, Octave, que votre sexe aime moins longtemps que le nôtre, et que les ardeurs que les hommes font voir sont des feux qui s'éteignent aussi facilement qu'ils naissent. (Acte 1, scène 3, HYACINTHE)
  15. Ma chère Hyacinte, mon coeur n'est donc pas fait comme celui des autres hommes, et je sens bien pour moi que je vous aimerai jusqu'au tombeau. (Acte 1, scène 3, OCTAVE)
  16. Ne pleurez donc point, je vous prie, mon aimable Hyacinte, car vos larmes me tuent, et je ne les puis voir sans me sentir percer le coeur. (Acte 1, scène 3, OCTAVE)
  17. Puisque vous le voulez, je veux bien essuyer mes pleurs, et j'attendrai d'un oeil constant ce qu'il plaira au Ciel de résoudre de moi. (Acte 1, scène 3, HYACINTHE)
  18. Comment, pendard, vaurien, infâme, fils indigne d'un père comme moi, oses-tu bien paraître devant mes yeux après tes bons déportements, après le lâche tour que tu m'as joué pendant mon absence ? (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  19. Est-ce là le fruit de mes soins, maraud, est-ce là le fruit de mes soins ? (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  20. Bonjour, Scapin, vous avez suivi mes ordres vraiment d'une belle manière, et mon fils s'est comporté fort sagement pendant mon absence. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  21. On n'a plus qu'à commettre tous les crimes imaginables, tromper, voler, assassiner, et dire pour excuse qu'on y a été poussé par sa destinée. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  22. Mon_Dieu, vous prenez mes paroles trop en philosophe. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  23. Les jeunes gens sont jeunes, et n'ont pas toute la prudence qu'il leur faudrait pour ne rien faire que de raisonnable ; témoin notre Léandre, qui malgré toutes mes leçons, malgré toutes mes remontrances, est allé faire de son côté pis encore que votre fils. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  24. J'ai ouï dire, moi, que vous avez été autrefois un compagnon parmi les femmes, que vous faisiez de votre drôle avec les plus galantes de ce temps-là ; et que vous n'en approchiez point que vous ne poussassiez à bout. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  25. Il voit une jeune personne qui lui veut du bien ; (car il tient cela de vous, d'être aimé de toutes les femmes.) (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  26. Mais l'arrivée de ma fille trouvera les choses mal disposées à ce que nous nous proposions ; et ce que vous venez de m'apprendre de votre fils, rompt étrangement les mesures que nous avions prises ensemble. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  27. Quoi, vous me refusez, mon père, de vous exprimer mon transport par mes embrassements ! (Acte 2, scène 2, LÉANDRE)
  28. Hé bien, Monsieur, puisque vous le voulez, je vous confesse que j'ai bu avec mes amis ce petit quartaut de vin d'Espagne dont on vous fit présent il y a quelques jours ; et que c'est moi qui fis une fente au tonneau, et répandis de l'eau autour, pour faire croire que le vin s'était échappé. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  29. Je revins au logis mes habits tout couverts de boue, et le visage plein de sang, et vous dis que j'avais trouvé des voleurs qui m'avaient bien battu, et m'avaient dérobé la montre. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  30. Vos égyptiens sont sur le point de vous enlever Zerbinette ; et elle-même, les larmes aux yeux, m'a chargé de venir promptement vous dire, que si dans deux heures vous ne songez à leur porter l'argent qu'il vous ont demandé pour elle, vous l'allez perdre pour jamais. (Acte 2, scène 4, CARLE)
  31. Je joins mes prières aux siennes. (Acte 2, scène 4, OCTAVE)
  32. Pour moi, j'ai pratiqué toujours cette leçon dans ma petite philosophie ; et je ne suis jamais revenu au logis, que je ne me sois tenu prêt à la colère de mes maîtres, aux réprimandes, aux injures, aux coups de pied au cul, aux bastonnades, aux étrivières ; et ce qui a manqué à m'arriver, j'en ai rendu grâce à mon bon destin. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  33. Et quand, par les plus grandes précautions du monde vous aurez paré tout cela, vous serez ébahi que vos juges auront été sollicités contre vous ou par des gens dévots, ou par des femmes qu'ils aimeront. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  34. Il se tiendra sur ses gardes assurément ; et il a des parents, des amis, et des domestiques, dont il se fera un secours contre votre ressentiment. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  35. Que ne paraît-il à mes yeux au milieu de trente personnes ! (Acte 2, scène 6, SILVESTRE)
  36. Que ne les vois-je fondre sur moi les armes à la main ! (Acte 2, scène 6, SILVESTRE)
  37. Eh, eh, eh, Monsieur, nous n'en sommes pas. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  38. Il semble que le Ciel, l'un après l'autre, les amène dans mes filets. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  39. Je l'ai trouvé tantôt tout triste, de je ne sais quoi que vous lui avez dit, où vous m'avez mêlé assez mal à propos ; et, cherchant à divertir cette tristesse, nous nous sommes allés promener sur le port. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  40. La ressemblance de nos destins doit contribuer encore à faire naître notre amitié ; et nous nous voyons toutes deux dans les mêmes alarmes, toutes deux exposées à la même infortune. (Acte 3, scène 1, HYACINTHE)
  41. Ces sortes de périls ne m'ont jamais arrêté, et je hais ces coeurs pusillanimes qui, pour trop prévoir les suites des choses, n'osent rien entreprendre. (Acte 3, scène 1, SCAPIN)
  42. Eh, Messieurs, ne me maltraitez point. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  43. Eh, Messieurs, doucement. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  44. Dès ce moment, il s'attache à mes pas, et le voilà d'abord, comme tous les jeunes gens, qui croient qu'il n'y a qu'à parler, et qu'au moindre mot qu'ils nous disent, leurs affaires sont faites : mais il trouva une fierté qui lui fit un peu corriger ses premières pensées. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  45. J'ai eu mes raisons pour cela, et des intérêts de famille m'ont obligé jusques ici à tenir fort secret ce second mariage. (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
  46. Non, Monsieur, je vous demande pardon, mes résolutions sont prises. (Acte 3, scène 10, OCTAVE)
  47. Ah, Messieurs, il vient d'arriver un accident étrange. (Acte 3, scène 12, CARLE)
  48. Ahi, ahi, Messieurs, vous me voyez... (Acte 3, scène 13, SCAPIN)
  49. Oui, Messieurs, avant que de rendre le dernier soupir, je vous conjure de tout mon coeur de vouloir me pardonner tous ce que je puis avoir fait, et principalement le Seigneur Argante, et le Seigneur Géronte. (Acte 3, scène 13, SCAPIN)
  50. Voilà mes faiblesses qui me reprennent. (Acte 3, scène 13, SCAPIN)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 33 textes (soit une présence dans 1,74 % des textes) dans lesquels il y a 1706 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 51,70 occurences par texte.

Titres Acte 1 Prologue Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Acte 6 Acte 7 Acte 8 Acte 9 Acte 10 Acte 11 Total
1 SGANARELLE300000000000030
2 LA PRINCESSE D'?LIDE10046270608034
3 LE M?DECIN MALGR? LUI160390000000028
4 GEORGE DANDIN1301380000000034
5 L'?COLE DES MARIS0010000000001
6 L'ÉCOLE DES MARIS19019100000000048
7 LE DÉPIT AMOUREUX12015918500000059
8 LE TARTUFFE140101592000000068
9 LES FÂCHEUX1411460000000035
10 LES FEMMES SAVANTES1601020171100000074
11 L'AVARE1701513132500000083
12 LE MISANTHROPE0000010000001
13 LE MISANTHROPE180175171300000070
14 L'?COLE DES FEMMES0003000000003
15 L'ÉCOLE DES FEMMES120821171100000069
16 LA JALOUSIE DU BARBOUILL?130000000000013
17 LE M?DECIN VOLANT8000000000008
18 LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS190000000000019
19 L'ÉTOURDI12081162600000063
20 LE MARIAGE FORC?160000000000016
21 LE BOURGEOIS GENTILHOMME11018258300000065
22 LE SICILIEN170000000000017
23 LE SICILIEN5000000000005
24 DON GARCIE DE NAVARRE2301325211100000093
25 LA CRITIQUE DE L'?COLE DES FEMMES460000000000046
26 LES AMANTS MAGNIFIQUES0018090701202048
27 AMPHITRYON13716230000000059
28 LE MALADE IMAGINAIRE00016110220000049
29 LE MALADE IMAGINAIRE4000200000006
30 DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE1802613121700000086
31 DON JUAN1802314121600000083
32 L'IMPROMPTU DE VERSAILLES450000000000045
33 MÉLICERTE1501600000000031
34 LES PR?CIEUSES RIDICULES420000000000042
35 LES FOURBERIES DE SCAPIN25014110000000050
36 PSYCHÉ09192514172800000112
37 L'AMOUR M?DECIN0051116000000032
38 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC00131614000000043
39 LA PRINCESSE D'ÉLIDE002100100030025
40 L'AMOUR MÉDECIN0001200000003
41 LE BOURGEOIS GENTILHOMME0000050000005
42 LES AMANTS MAGNIFIQUES0000050000005
  Total532173353142241896401831001706

 

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