Occurences de l'expression

pre

pour MARIVAUX

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FÉLICIE (1750)

  1. À l'égard des pièges dont vous parlez, il me semble à moi qu'il n'est pas question de les fuir, mais d'apprendre à les mépriser ; et pourquoi ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  2. Me prenez-vous pour un enfant ? (Acte 1, scène 3, FÉLICIE)
  3. Quel dégoût vous prend-il pour celui-ci ? (Acte 1, scène 3, LA-MODESTIE)
  4. Non, je vous l'avoue, il n'y a rien d'égal à l'embarras où vous me mettez tous deux ; car je ne saurais prendre l'un que je ne laisse l'autre ; et le moyen d'être partout ! (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  5. Mais prenons toujours ceux-ci qui se présentent, et qui sont permis ; voyons ce que c'est, et puis nous irons aux vôtres : est-ce que j'y renonce ? (Acte 1, scène 5, FÉLICIE)
  6. Pour moi, je ne veux pas des siens ; prenez-y garde. (Acte 1, scène 5, LA-MODESTIE)
  7. Et toujours des expressions tendres ! (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  8. Cela ne prend rien sur mon coeur ; ainsi, ne vous inquiétez pas ; ce ne sera rien. (Acte 1, scène 6, FÉLICIE)
  9. Presque autant qu'aimable. (Acte 1, scène 9, FÉLICIE)
  10. Pressez-la, Madame ; vos discours la ramèneront peut-être. (Acte 1, scène 11, LA-MODESTIE)
  11. Amant dangereux et trompeur, ennemi de la vertu, perfides impressions de l'amour, effacez-vous de son coeur, et disparaissez. (Acte 1, scène 13, LA-FEE)

LA DOUBLE INCONSTANCE (1724)

  1. Vous avez soupé hier si légèrement, que vous serez malade, si vous ne prenez rien ce matin. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Que veut-il que je fasse de cette main, si je n'ai pas envie d'avancer la mienne pour la prendre ? (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  3. Tu prends de certains tons, tu te sers d'un certain langage, et le tout finement relevé de saillies folles ; oh ! (Acte 1, scène 3, FLAMINIA)
  4. Allons d'abord voir Silvia, prenez pitié de mon impatience. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  5. Je vous l'apprends ! (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  6. Vous êtes un grand nigaud, mon ami, de faire entrer Silvia en comparaison avec des meubles, un carrosse et des chevaux qui le traînent ; dites-moi, fait-on autre chose dans sa maison que s'asseoir, prendre ses repas et se coucher ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  7. Allons, seigneur Arlequin, faites-vous un sort heureux ; il ne s'agira seulement que de quitter une fille pour en prendre une autre. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  8. Parce qu'il y a une heure que vous me dites des douceurs, et que vous prenez le tour pour me dire que vous m'aimez. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  9. Écoutez, si vous m'aimez tout de bon, retirez-vous vite, afin que cela s'en aille ; car je suis pris, et naturellement je ne veux pas qu'une fille me fasse l'amour la première, c'est moi qui veux commencer à le faire à la fille, cela est bien meilleur. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  10. Les premiers jours, il fallait voir comme elle se reculait d'auprès de moi, et puis elle reculait plus doucement, et puis petit à petit elle ne reculait plus, ensuite elle me regardait en cachette, et puis elle avait honte quand je l'avais vu faire, et puis moi j'avais un plaisir de roi à voir sa honte ; ensuite j'attrapais sa main, qu'elle me laissait prendre, et puis elle était encore toute confuse ; et puis je lui parlais ; ensuite elle ne me répondait rien, mais n'en pensait pas moins ; ensuite elle me donnait des regards pour des paroles, et puis des paroles qu'elle laissait aller sans y songer, parce que son coeur allait plus vite qu'elle : enfin c'était un charme, aussi j'étais comme un fou. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  11. Je vous avoue, seigneur, que si j'étais vaine, je n'aurais pas mon compte ; j'ai des preuves que je puis déplaire, et nous autres femmes nous nous passons bien de ces preuves-là. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  12. À présent je vous comprends ; que diantre ! (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  13. Ma foi, tout bien compté, vous me ferez plaisir de me laisser là sans compagnie ; ceux qui me verront tout seul me prendront tout d'un coup pour un honnête homme, j'aime autant cela que d'être pris pour un grand seigneur. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  14. Aimons-nous toujours ; cela nous aidera à prendre patience. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  15. m'amour, je vous dis de prendre patience, mais je n'ai pas plus de courage que vous. (Acte 1, scène 12, ARLEQUIN)
  16. Voilà qui va bien, je ne sais point de serments ; vous êtes un garçon d'honneur, j'ai votre amitié, vous avez la mienne, je ne la reprendrai pas. (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  17. Où est-ce qu'il prend tout ce qu'il me dit ? (Acte 1, scène 12, SILVIA)
  18. Je suis au désespoir de vous interrompre : mais votre mère vient d'arriver, Mademoiselle Silvia, et elle demande instamment à vous parler ! (Acte 1, scène 13, TRIVELIN)
  19. Mais ce Prince, que ne prend-il une fille qui se rende à lui de bonne volonté ? (Acte 2, scène 1, SILVIA)
  20. Là-dessus l'une vous prenait par les yeux, l'autre par la bouche ; il n'y avait pas jusqu'aux hommes qui ne vous trouvaient pas trop jolie ; j'étais dans une colère !... (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  21. Elles sont persuadées qu'il ne vous aimera pas longtemps, que c'est un caprice qui lui passera, et qu'il en rira tout le premier ! (Acte 2, scène 1, FLAMINIA)
  22. Vous savez que je suis pénétré de respect pour vous ; vous connaissez mon coeur, je venais ici pour me donner la satisfaction de vous voir, pour jeter encore une fois les yeux sur une personne si chère, et reconnaître notre souveraine ; mais je ne prends pas garde que je me découvre, que Flaminia m'écoute, et que je vous importune encore ! (Acte 2, scène 3, LE-PRINCE)
  23. Aimez-moi, à la bonne heure, j'y aurai du plaisir, pourvu que vous promettiez de prendre votre mal en patience ; car je ne saurais mieux faire, en vérité : Arlequin est venu le premier, voilà tout ce qui vous nuit. (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  24. Et moi, je vous en fais juge aussi ; là, vous l'entendez, comment se comporter avec un homme qui me remercie toujours, qui prend tout ce qu'on lui dit en bien ? (Acte 2, scène 3, SILVIA)
  25. En ce cas-là, j'en prendrai tant qu'il voudra, afin qu'il n'ait rien à me dire. (Acte 2, scène 4, SILVIA)
  26. Il me semble que les choses commencent à prendre forme ; voici Arlequin. (Acte 2, scène 5, FLAMINIA)
  27. Et où est-ce que je prendrai du courage pour endurer tout cela ? (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  28. Allons, voilà qui est fait, je m'en vais médire du premier venu, et j'avertirai Silvia et Flaminia d'en faire autant. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  29. Ne faites point tant de révérences, Madame, cela m'exemptera de vous en faire ; je m'y prends de si mauvaise grâce, à votre fantaisie ! (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  30. Eh bien, achevez, prenez-en votre suffisance. (Acte 2, scène 10, SILVIA)
  31. Vous avez du goût, de l'esprit, l'air fin et distingué ; lui il a l'air pesant, les manières grossières ; cela ne cadre point, et je ne comprends pas comment vous l'avez aimé ; je vous dirai même que cela vous fait tort. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  32. Si Arlequin se mariait à une autre fille que moi, à la bonne heure ; je serais en droit de lui dire : Tu m'as quittée, je te quitte, je prends ma revanche : mais il n'y a rien à faire ; qui est-ce qui voudrait d'Arlequin ici, rude et bourru comme il est ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  33. Il n'y a pas presse, entre nous : pour moi, j'ai toujours eu dessein de passer ma vie aux champs ; Arlequin est grossier, je ne l'aime point, mais je ne le hais pas ; et dans les sentiments où je suis, s'il voulait, je vous en débarrasserais volontiers pour vous faire plaisir. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  34. Voici ce cavalier qui vous plaît, tâchez de prendre votre parti. (Acte 2, scène 11, FLAMINIA)
  35. Cela serait différent, parce que je dirais à Arlequin que vous prétendriez être le maître, ce serait mon excuse : mais il n'y a que pour vous que je voudrais prendre cette excuse-là. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  36. Ce n'est pas à cause de la principauté que je voudrais que vous fussiez prince, c'est seulement à cause de vous tout seul ; et si vous l'étiez, Arlequin ne saurait pas que je vous prendrais par amour ; voilà ma raison. (Acte 2, scène 12, SILVIA)
  37. Grâces au ciel, vous voilà presque arrivé où vous le souhaitiez. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  38. À vous dire le vrai, seigneur, je le crois tout à fait amoureux de moi ; mais il n'en sait rien ; comme il ne m'appelle encore que sa chère amie, il vit sur la bonne foi de ce nom qu'il me donne, et prend toujours de l'amour à bon compte. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  39. Dans la première conversation, je l'instruirai de l'état de ses petites affaires avec moi, et ce penchant qui est incognito chez lui, et que je lui ferai sentir par un autre stratagème, la douceur avec laquelle vous lui parlerez, comme nous en sommes convenus, tout cela, je pense, va vous tirer d'inquiétude, et terminer mes travaux dont je sortirai, seigneur, victorieuse et vaincue. (Acte 3, scène 1, FLAMINIA)
  40. Eh bien, que voulez-vous que je fasse de l'écritoire et du papier que vous m'avez fait prendre ? (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  41. Dame, je prends mes repas dans la bonne foi ; il me serait bien rude de me voir un jour apporter le mémoire de ma dépense ; mais je vous crois. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  42. Vous vous trompez, mon amitié fait tout comme l'amour, en voilà des preuves. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  43. C'est bien fait, n'examinez jamais, Flaminia, cela sera ce que cela pourra ; au reste, croyez-moi, ne prenez point d'amant : j'ai une maîtresse, je la garde ; si je n'en avais point, je n'en chercherais pas. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
  44. Pas un brin, remportez cela, car si je le prenais, ce serait friponner la gratification. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  45. Vous ne comprenez pas ; cet orgueil ne signifie là qu'un désir de gloire. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  46. Prenez, vous dis-je : ne serez-vous pas bien aise d'être gentilhomme ? (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  47. Comme les hommes sont quelquefois méchants, mettez-vous en état de faire du mal, seulement afin qu'on n'ose pas vous en faire, et pour cet effet prenez vos lettres de noblesse. (Acte 3, scène 4, LE-SEIGNEUR)
  48. Premièrement, il est bon d'expliquer ce que c'est que cet honneur qu'on doit aimer plus que la vie. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  49. Sans compliment, reprenez votre affaire. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  50. Eh bien, prends un esprit plus doux, connais-moi, puisqu'il le faut. (Acte 3, scène 5, LE-PRINCE)
  51. Prenez que je suis pauvre, et que tout mon bien est un liard ; vous qui êtes riche de plus de mille écus, vous vous jetez sur ma pauvreté et vous m'arrachez mon liard ; cela n'est-il pas bien triste ? (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  52. Vous prenez cela pour argent comptant ; et puis vous avez beau être bon, vous avez beau être brave homme, c'est autant de perdu, cela ne vous fait point de profit ; sans ces gens-là, vous ne me chercheriez point chicane, vous ne diriez pas que je vous manque de respect parce que je vous représente mon bon droit : allez, vous êtes mon prince, et je vous aime bien ; mais je suis votre sujet, et cela mérite quelque chose. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  53. Prenez quelque consolation, Monseigneur, promenez-vous, voyagez quelque part, votre douleur se passera dans les chemins. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  54. Le temps me presse, je suis forcée de vous quitter : mais avant que de partir, il faut que je vous ouvre mon coeur. (Acte 3, scène 7, FLAMINIA)
  55. C'est que mon amitié est aussi loin que la vôtre ; elle est partie : voilà que je vous aime, cela est décidé, et je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  56. Ensuite, puisque notre coeur s'est mécompté et que nous nous aimons par mégarde, nous prendrons patience et nous nous accommoderons à l'avenant ! (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  57. Qui est-ce qui aurait cru que j'y prendrais tant de plaisir ? (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  58. Mais, dites-moi, vous êtes un honnête homme, et je suis sûre que vous me direz la vérité : vous savez comme je suis avec Arlequin ; à présent, prenez que j'aie envie de vous aimer : si je contentais mon envie, ferais-je bien ? (Acte 3, scène 9, SILVIA)
  59. Prenez que vous l'avez dit, prenez que j'ai répondu, laissez-moi après, et voilà qui sera fini. (Acte 3, scène 10, SILVIA)

LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE (1712)

  1. C'est un colifichet qui voudrait nous surprendre, v.26 (Acte 1, scène 1, DÉMOCRITE)
  2. Plutôt que de choisir, je prendrais le trépas. v.36 (Acte 1, scène 2, PHILINE)
  3. Vous m'aimez cependant ; au péril qui nous presse, v.41 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  4. Arrêtez, je comprends, mais je n'en ferai rien. v.56 (Acte 1, scène 3, PHILINE)
  5. On ne perd presque rien à perdre un mauvais coeur ; v.64 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  6. Votre père pourrait, Madame, vous surprendre ; v.97 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  7. Et retournons au nôtre y prendre un doigt de vin. v.116 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  8. Voyons encore ici quel biais l'on pourrait prendre, v.133 (Acte 1, scène 3, CLÉANDRE)
  9. Pour nous unir enfin, ce qu'on peut entreprendre. v.134 (Acte 1, scène 3, CL?ANDRE)
  10. Quand il sera parti, je prendrai sa figure : v.171 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
  11. Hé oui, mais le temps presse. v.180 (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
  12. De ce que j'entreprends je sors avec honneur, v.197 (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
  13. Je n'y comprends plus rien. v.289 (Acte 1, scène 6, ARISTE)
  14. Mais prends garde, l'un d'eux pourrait bien arriver : v.325 (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
  15. Qu'elle prenne celui qui lui plaira des trois. v.342 (Acte 1, scène 8, DÉMOCRITE)
  16. Ah ! je comprends, Monsieur, et la chose est fort claire ; v.360 (Acte 1, scène 10, DÉMOCRITE)
  17. Mais comme vous avez pressé votre visite, v.367 (Acte 1, scène 10, DÉMOCRITE)
  18. Vous vous verriez tous deux, et l'on prendrait mesure. v.371 (Acte 1, scène 10, D?MOCRITE)
  19. Je pense qu'à mes yeux sa maison prend la fuite. v.384 (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
  20. Ah ! ah ! je me reprends, si je me suis mépris. v.390 (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
  21. De ma maison des champs vous prendrez le timon. v.430 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  22. Le prenne qui voudra : mais je vous remercie. v.431 (Acte 1, scène 13, DÉMOCRITE)
  23. Qu'elle prenne un garçon, Normand, Breton ou Suisse ; v.436 (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
  24. D'un changement si grand apprenez-moi la cause. v.524 (Acte 1, scène 18, DÉMOCRITE)
  25. Je n'y prends nulle_part, et ne veux point gager. v.582 (Acte 1, scène 19, DÉMOCRITE)
  26. Oui, Monsieur, vous allez en apprendre la cause : v.624 (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
  27. L'argent que j'ai reçu... vous me l'avez fait prendre. v.692 (Acte 1, scène 23, CRISPIN)
  28. Il s'est dit financier, et prenait votre nom. v.694 (Acte 1, scène 23, DÉMOCRITE)
  29. Je suis pressé, Toinette. v.778 (Acte 1, scène 25, CRISPIN)
  30. Prends ce baiser pour gage, objet de mes désirs v.782 (Acte 1, scène 25, CRISPIN)

LES ACTEURS DE BONNE FOI (1757)

  1. Mais prends garde que Madame Argante ne sache notre projet ; Madame Amelin veut la surprendre. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  2. Mes acteurs sont payés pour se taire ; et nous surprendrons, Monsieur, nous surprendrons. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  3. Moi, d'abord ; je me nomme le premier, pour vous inspirer de la confiance ; ensuite, Lisette, femme de chambre de Mademoiselle Angélique, et suivante originale ; Blaise, fils du fermier de Madame Argante ; Colette, amante dudit fils du fermier, et fille du jardinier. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  4. J'ai voulu voir comment ils s'y prendront ; laissez-moi les écouter et les instruire, et retirez-vous : les voilà qui entrent. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
  5. Oui, mais si ce que j'allons jouer allait être vrai, prenez garde, au moins, il ne faut pas du tout de bon ; car j'aime Colette, dame ! (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  6. Oui, nous sommes la première scène ; asseyez-vous là, vous autres ; et nous, débutons. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
  7. Recule-toi un peu, pour me laisser prendre ma contenance. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
  8. Tu ne prends pas seulement la peine de te défendre de ce que je dis là ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  9. Quand ce sera à moi à dire, je prendrai ma revanche. (Acte 1, scène 3, COLETTE)
  10. Reprenons donc, afin que je le place. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  11. Ne perdons point le temps à nous interrompre ; va-t'en, Lisette : voici Colette qui entre pendant que tu sors, et tu n'as plus que faire ici. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
  12. Oui, mais je n'ose pas bonnement m'apercevoir de ce plaisir-là, à cause que j'y en prendrais aussi. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  13. Voyez en effet comme alle se presse : an dirait qu'alle y va de bon jeu, je crois que ça m'annonce du guignon. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  14. Je sis bien obligée d'en sentir pisque je sis obligée d'en prendre dans la comédie. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  15. Vraiment ça me fâche assez ; car ce n'est pas moi qui le prends ; c'est mon père et ma mère qui me le baillent. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  16. J'en serais ravi ; mais il faut s'y prendre adroitement, à cause de Lisette, dont la méchanceté nous nuirait et romprait nos mesures. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  17. Si alle n'était pas ici, je varrions comme nous y prenre ; fallait pas parmettre qu'alle nous écoutît. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  18. À toi, à présent, Blaise ; c'est toi qui entres ici, et qui viens nous interrompre ; retire-toi à quatre pas, pour feindre que tu arrives ; moi, qui t'aperçois venir, je dis à Colette : « Voici Blaise qui arrive, ma chère Colette ; remettons l'entretien à une autre fois. » (Acte 1, scène 4, MERLIN)
  19. Accommode-toi ; prends ou laisse. (Acte 1, scène 4, COLETTE)
  20. Sans vous interrompre, ça est remis de mardi en quinze, et d'ici à ce temps-là, je varrons venir. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  21. Mais prends donc garde ; souviens-toi encore une fois que tu n'y étais pas. (Acte 1, scène 5, MERLIN)
  22. Adieu ma comédie ; on m'avait promis dix pistoles pour la faire jouer, et ce poltron-là me les vole comme s'il me les prenait dans ma poche. (Acte 1, scène 5, MERLIN)
  23. Oui, je lui plais ; je nous plaisons tous deux ; il est garçon, je sis fille ; il est à marier, moi itou ; il voulait de Mademoiselle Lisette, il n'en veut pus ; il la quitte, je te quitte ; il me prend, je le prends. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  24. Quant à ce qui est de vous autres, il n'y a que patience à prendre. (Acte 1, scène 5, COLETTE)
  25. C'est elle qui nous paye pour la mettre en état ; et moi, qui vous parle, j'ai déjà reçu des arrhes ; ma marchandise est vendue, il faut que je la livre ; et vous ne sauriez, en conscience, rompre un marché conclu, Madame. (Acte 1, scène 6, MERLIN)
  26. Oui, vous saurez que j'aime à rire, et vous verrez que cela nous divertira ; mais j'avais expressément défendu qu'on vous le dît. (Acte 1, scène 7, MADAME-AMELIN)
  27. J'en serai donc réduit à l'impression, quel dommage ! (Acte 1, scène 7, MERLIN)
  28. Vous n'avez qu'à vous conformer à ce que je vais faire : voici mon neveu, et c'est ici la première scène, êtes-vous prête ? (Acte 1, scène 8, MADAME-AMELIN)
  29. Où en prenez-vous deux ? (Acte 1, scène 9, MADAME-AMELIN)
  30. Puisque vous le prenez sur ce ton-là, vous m'aimerez, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  31. Non, le parti que je prends vous dispense de cet embarras-là. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  32. Vous joueriez à merveille, Madame, et votre vivacité en est une preuve ; mais je ferais scrupule d'abaisser votre gravité jusque-là. (Acte 1, scène 10, MADAME-AMELIN)
  33. Je ne présume pas, quoi que l'on fasse, que Madame veuille rompre l'engagement qu'elle a pris avec moi ; la comédie se jouera quand on voudra, mais Éraste m'épousera, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  34. Avance, Blaise ; reprenons où nous en étions. (Acte 1, scène 12, MERLIN)

ANNIBAL (1727)

  1. Écoute, je veux bien t'apprendre, chère Egine, v.9 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  2. Devant Flaminius n'oser prendre sa place. v.26 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  3. Mon propre abaissement, Egine, me fut doux. v.36 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  4. J'observai si ses yeux ne m'en apprendraient rien : v.47 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  5. Il est permis de prendre un peu de confiance, v.50 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  6. Mille indices pressants me le faisaient comprendre : v.53 (Acte 1, scène 1, LAODICE)
  7. Qui peut apprendre aux rois à marcher jusqu'à Rome. v.102 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  8. Dont à ses envoyés Rome prescrit l'usage ; v.110 (Acte 1, scène 2, ANNIBAL)
  9. Qui, du trône héritiers, n'osent y prendre place, v.193 (Acte 1, scène 3, ANNIBAL)
  10. Doit changer dans ces lieux ou doit y prendre fin. v.300 (Acte 1, scène 4, ANNIBAL)
  11. Le roi ne paraît point, et j'ai peine à comprendre, v.313 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  12. Seigneur, à ce discours souffrez que je comprenne. v.333 (Acte 2, scène 1, FLAVIUS)
  13. Je t'apprends donc qu'à Rome Annibal doit me suivre, v.341 (Acte 2, scène 1, FLAMINIUS)
  14. Pour le rompre elle a fait avancer son armée ; v.366 (Acte 2, scène 1, FLAMINIUS)
  15. Quel parti là-dessus vous feriez bien de prendre ; v.398 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  16. Mais qui donne à regret des preuves qu'il peut l'être, v.402 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  17. Et quand je l'en pressais, j'appris que son armée v.449 (Acte 2, scène 2, PRUSIAS)
  18. Pour venir me surprendre était déjà formée. v.450 (Acte 2, scène 2, PRUSIAS)
  19. Et l'engager à prendre une précaution v.467 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  20. Du poison des conseils dont on veut vous surprendre. v.474 (Acte 2, scène 2, FLAMINIUS)
  21. S'il écoute les miens, ou s'il prend les meilleurs, v.475 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  22. Si le roi contre lui veut en faire l'épreuve, v.481 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  23. Moi, qui vous parle, moi, je m'engage à la preuve. v.482 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  24. Dont votre Rome aurait à rougir la première. v.490 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  25. Doivent du moins apprendre aux Romains généreux v.559 (Acte 2, scène 2, ANNIBAL)
  26. Lui ! Vous me surprenez, Seigneur : de quelle crainte v.569 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  27. Ce devoir est, Seigneur, de n'oser entreprendre v.577 (Acte 2, scène 3, FLAMINIUS)
  28. J'admire ici les soins que Rome prend pour elle, v.637 (Acte 2, scène 3, PRUSIAS)
  29. Vous presse d'un devoir, non d'une lâcheté. v.660 (Acte 2, scène 4, HIÉRON)
  30. A rompre mes serments rien ne doit me forcer ; v.684 (Acte 2, scène 4, PRUSIAS)
  31. Mais pour prendre un parti, voyons ce qui la suit. v.688 (Acte 2, scène 4, PRUSIAS)
  32. Ce coeur, à la faveur de sa propre imposture, v.709 (Acte 3, scène 1, LAODICE)
  33. Sur l'estime de Rome et son empressement ! v.740 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  34. Mais, Seigneur, il en prend un espoir qui l'abuse ; v.762 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  35. Pour me laisser surprendre à la crédule erreur v.803 (Acte 3, scène 2, FLAMINIUS)
  36. Non, Seigneur ; c'est en vain que le vôtre m'en presse ; v.822 (Acte 3, scène 2, LAODICE)
  37. Rome y prend intérêt, je vous l'ai déjà dit ; v.851 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  38. Quelque intérêt, Seigneur, que votre Rome y prenne, v.853 (Acte 3, scène 4, PRUSIAS)
  39. Et vous devez juger, par son empressement, v.887 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  40. Oui, les soins qu'elle prend du sort de Laodice v.901 (Acte 3, scène 4, ANNIBAL)
  41. Pressez ; Rome commande et ne dispute pas ; v.924 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  42. Qu'il lui sied de donner des preuves de puissance. v.926 (Acte 3, scène 4, FLAMINIUS)
  43. Pour venir vous surprendre a dû s'être formée ; v.946 (Acte 3, scène 5, FLAMINIUS)
  44. Non, ridicule honneur, tu m'as en vain pressé : v.1003 (Acte 3, scène 6, PRUSIAS)
  45. Le parti que je prends, dût-il même être infâme, v.1005 (Acte 3, scène 6, PRUSIAS)
  46. Peut-être a pressenti ce que Rome projette. v.1014 (Acte 3, scène 6, PRUSIAS)
  47. Prend mon expérience ou ma haine pour guide. v.1030 (Acte 3, scène 8, ANNIBAL)
  48. Je ne vous dirai plus de presser votre père v.1051 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  49. Prendra les sentiments qui conviennent au sien ; v.1082 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  50. Voilà quel est le soin que Rome prend de vous. v.1097 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  51. Et je vais le presser d'éclaircir un soupçon v.1121 (Acte 4, scène 2, ANNIBAL)
  52. Seigneur, le temps me presse. v.1147 (Acte 4, scène 2, LAODICE)
  53. En surprendrait sans doute un ordre moins sévère : v.1200 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  54. Contre mon propre amour en vain j'ai combattu ; v.1257 (Acte 4, scène 3, LAODICE)
  55. Quelle épreuve ! v.1267 (Acte 4, scène 3, FLAMINIUS)
  56. A presque perdu Rome et son devoir de vue. v.1272 (Acte 4, scène 4, FLAMINIUS)
  57. Pour juger du parti que vous aviez à prendre... v.1287 (Acte 4, scène 5, FLAMINIUS)
  58. Qui doit m'importer plus que ce premier serment. v.1302 (Acte 4, scène 6, ANNIBAL)
  59. M'apprend trop qu'il est temps... v.1318 (Acte 4, scène 7, FLAMINIUS)
  60. Enfin voici le temps de rompre le silence v.1343 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  61. A mes propres malheurs je serais peu sensible ; v.1359 (Acte 5, scène 2, PRUSIAS)
  62. Mes pleurs vont les presser d'accorder à mon coeur v.1469 (Acte 5, scène 6, LAODICE)
  63. Seigneur, je suis certain du parti qu'il prendra, v.1517 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  64. Oui, le parti sans doute est glorieux à prendre, v.1547 (Acte 5, scène 9, ANNIBAL)
  65. Je l'avais pressenti : v.1557 (Acte 5, scène 9, FLAMINIUS)
  66. La paix ! Vous vous trompiez. Rome va vous apprendre v.1571 (Acte 5, scène 10, ANNIBAL)

LE TRIOMPHE DE PLUTUS (1739)

  1. Écoutez, Seigneur Plutus, si elle a l'esprit délicat, je ne vous conseille pas de vous servir avec elle d'expressions si massives : un morceau à croquer ; lui en dire deux mots ; ce style de douanier la rebuterait. (Acte 1, scène 2, APOLLON)
  2. Je serais bien aise de causer un moment avec ce joli enfant-ci ; vous viendrez me reprendre. (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  3. Ce n'est pas de même ; je ne m'appelle pas Ergaste, moi ; j'ai nom Richard, et je suis bien nommé ; en voici la preuve. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  4. Que cette preuve-là est claire ! (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  5. Prends, prends ; si ce n'est pas assez d'une preuve, je ne suis pas en peine d'en donner deux, et même trois. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  6. Voilà pour le doute qui te prend. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  7. Monsieur, munissez-vous encore pour le doute qui me prendra. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  8. Si vous demandiez à vous en faire aimer pour l'épouser, riche comme vous êtes, et de la meilleure pâte d'homme qu'il y ait, à ce qu'il me paraît, je ne doute pas que vous ne vinssiez à bout de votre projet, avec mes soins, à condition que les preuves iront leur chemin, quand j'en aurai besoin. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  9. Dis-lui tout cela ; dis-lui encore que mon or et mon argent sont toujours beaux ; cela ne prend point de rides ; un louis d'or de quatre-vingts ans est tout aussi beau qu'un louis d'or d'un jour, et cela est considérable d'être toujours jeune du côté du coffre-fort. (Acte 1, scène 4, PLUTUS)
  10. Tenez ; moi d'abord, en vous voyant, je vous trouvais la physionomie assez commune, et l'esprit à l'avenant ; mais depuis que je vous connais, vous êtes tout un autre homme, vous me paraissez presque aimable, et dès demain je vous trouverai charmant ; du moins il ne tiendra qu'à vous. (Acte 1, scène 4, SPINETTE)
  11. Vous pouvez en toute sûreté m'en avancer le premier quartier ; aussi bien y a-t-il longtemps qu'il me l'a promis. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  12. Eh bien, troquons ; reprenez la terre gratis, et je prends la nièce sur le même pied. (Acte 1, scène 6, PLUTUS)
  13. La voilà qui vient : si vous le voulez bien, après le premier compliment, vous nous laisserez un moment ensemble, et vous irez vous rafraîchir chez moi en attendant. (Acte 1, scène 6, ARMIDAS)
  14. Pour de la musique, Mademoiselle, il vous en apprendra tant, que vous pourrez la montrer vous-même. (Acte 1, scène 7, PLUTUS)
  15. Il dit toujours : tiens, prends ; et ne dit jamais : rends. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  16. Voilà le premier oncle du monde. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  17. Goûtez-en un peu, mon adorable ; je suis le meilleur garçon du monde ; j'apprendrai à faire des sornettes, des vaudevilles, des couplets ; j'ai bon esprit, mais je n'aime pas à le gêner, il n'y a que mon coeur que je laisse aller. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  18. Il va à vous ; prenez-le, ma charmante, et en attendant, placez ce petit bracelet. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  19. En vérité, je vous trouve bien pressant. (Acte 1, scène 10, AMINTE)
  20. Je suis pressé ; car vos yeux sont si vite en besogne ! (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  21. Tenez, prenez-les, vous les examinerez vous-même. (Acte 1, scène 10, PLUTUS)
  22. Ne prenez point garde à moi ; toute la musique m'ennuie. (Acte 1, scène 12, ARMIDAS)
  23. Notre amour s'empresse. v.20 (Acte 1, scène 19, SUIVANTE-DE-PLUTUS)

LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR (1728)

  1. De rien : vous soupirez, je prends cela pour une parole, et je vous réponds de même. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Moi, qui ne vis presque plus que par un effort de raison ! (Acte 1, scène 1, LA MARQUISE)
  3. Votre amour-propre ne dit plus mot, et vous n'êtes pas à l'extrémité ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Il vous appartient bien de m'interrompre, ma mie ; est-ce qu'il ne m'est pas libre d'être honnête ? (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  5. Cela est vrai ; mais quand la colère me prend, ordinairement la mémoire me quitte. (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  6. Tenez : on ne doit son coeur qu'à ceux qui le prennent ; assurément vous ne prenez pas le mien : ergo, vous ne l'aurez pas. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  7. Vous savez où elle s'était retirée depuis huit mois pour se soustraire au mariage où son père voulait la contraindre ; nous espérions tous deux que sa retraite fléchirait le père : il a continué de la persécuter ; et lasse ; apparemment, de ses persécutions, accoutumée à notre absence, désespérant, sans doute, de me voir jamais à elle, elle a cédé, renoncé au monde, et s'est liée par des noeuds qu'elle ne peut plus rompre : il y a deux mois que la chose est faite. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  8. Je vous la demande de tout mon coeur, elle sera ma ressource ; je prendrai la liberté de vous écrire, vous voudrez bien me répondre, et c'est une espérance consolante que j'emporte en partant. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  9. Sérieusement, je m'y crois presque obligée, pour vous dédommager de celle du Marquis : allez, Chevalier, faites vite vos affaires ; je vais, de mon côté, donner quelque ordre aussi ; nous nous reverrons tantôt. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  10. Voilà vraiment de ces esprits propres à consoler une personne affligée ; que cette femme-là a de mérite ! (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  11. Je n'y comprends rien ; c'est donc encore autant de perdu que ces lettres-là ? (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  12. J'allais chez vous, Chevalier, et j'ai su de Lisette que vous étiez ici ; elle m'a dit votre affliction, et je vous assure que j'y prends beaucoup de part ; il faut tâcher de se dissiper. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  13. De temps en temps, de mon côté, je glisse de petits mots, afin qu'elle y prenne garde. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
  14. Vous apprenez la morale et la philosophie à la Marquise ? (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  15. Tant mieux ; faites-moi prendre un doigt de cette médecine-là, contre ma mélancolie. (Acte 1, scène 14, LUBIN)
  16. La philosophie ne veut pas qu'on prenne d'amour. (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  17. Rien, allons toujours chercher les livres, car le temps presse. (Acte 1, scène 14, HORTENSIUS)
  18. Voudrais-tu, en passant, prendre la peine de t'asseoir un moment, Mademoiselle ? (Acte 2, scène 2, LUBIN)
  19. Oui, Madame ; et j'aurai aussi pour moi une petite bagatelle à vous proposer, dont je prendrai la liberté de vous entretenir en toute humilité, comme cela se doit. (Acte 2, scène 3, LUBIN)
  20. Presque de rien ; nous parlerons de cela tantôt, quand j'aurai fait votre commission. (Acte 2, scène 3, LUBIN)
  21. Représentez-vous, dit-il, une femme coquette : primo, son habit est en pretintailles, au lieu de grâces, je lui vois des mouches ; au lieu de visage, elle a des mines ; elle n'agit point ; elle gesticule ; elle ne regarde point, elle lorgne ; elle ne marche pas, elle voltige ; elle ne plaît point, elle séduit ; elle n'occupe point, elle amuse ; on la croit belle, et moi je la tiens ridicule, et c'est à cette impertinente femme que ressemble l'esprit d'à présent, dit l'auteur. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  22. En voilà assez, je vous comprends : nous sommes plus affectés, et les anciens plus grossiers. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  23. Je m'étais proposé de vous lire un peu du Traité de la patience, chapitre premier, du Veuvage. (Acte 2, scène 4, HORTENSIUS)
  24. Prenez autre chose ; rien ne me donne moins de patience que les traités qui en parlent. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  25. Vous tenez là de jolis discours ; avec vos passions ; il est vrai que vous êtes assez propre à leur faire peur, mais je n'ai que faire de vous pour les combattre. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  26. Cela m'attaque directement, cela va presque au mépris. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  27. Prenez votre livre, et lisons ; je n'attends personne. (Acte 2, scène 4, LA MARQUISE)
  28. Va, va, quand il viendra nous le prendrons. (Acte 2, scène 5, LA MARQUISE)
  29. C'est que vous saurez, Madame, que Lisette trouve ma personne assez agréable ; la sienne me revient assez, et ce serait un marché fait, si, par une bonté qui nous rendrait la vie, Madame, qui est à marier, voulait bien prendre un peu d'amour pour mon maître qui a du mérite, et qui, dans cette occasion, se comporterait à l'avenant. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  30. Je ne dispute pas qu'il n'ait fait une sottise, assurément ; mais, dans l'occurrence, un honnête homme se reprend. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  31. C'est que j'apprends que vous me marierez avec Monsieur_le_Comte, au défaut du Chevalier, à qui vous m'avez proposée, et qui ne veut point de moi, malgré tout ce que vous avez pu lui dire avec son valet, qui vient m'exhorter à avoir de l'amour pour son maître, dans l'espérance que cela le touchera. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  32. J'admire le tour que prennent les choses les plus louables, quand un benêt les rapporte ! (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  33. Vous admirez le tour que prennent les choses ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  34. Le Chevalier m'a refusée, par exemple ; mon amour-propre ne lui en veut aucun mal ; il n'y a là-dedans, comme je vous l'ai déjà dit, que le ton, que la manière que je condamne : car, quand il m'aimerait, cela lui serait inutile ; mais enfin il m'a refusée, cela est constant, il peut se vanter de cela, il le fera peut-être ; qu'en arrive-t-il ? (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  35. Cela jette un air de rebut sur une femme, les égards et l'attention qu'on a pour elle en diminuent, cela glace tous les esprits pour elle ; je ne parle point des coeurs, car je n'en ai que faire : mais on a besoin de considération dans la vie, elle dépend de l'opinion qu'on prend de vous ; c'est l'opinion qui nous donne tout, qui nous ôte tout, au point qu'après tout ce qui m'arrive, si je voulais me remarier, je le suppose, à peine m'estimerait-on quelque chose, il ne serait plus flatteur de m'aimer ; le Comte, s'il savait ce qui s'est passé, oui, le Comte, je suis persuadée qu'il ne voudrait plus de moi. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  36. Si vous me le permettez, Madame, je vous apprendrai un petit axiome qui vous sera, sur la chose, d'une merveilleuse instruction ; c'est que le jaloux veut avoir ce qu'il aime : or, étant manifeste que le Chevalier vous refuse... (Acte 2, scène 6, HORTENSIUS)
  37. Vous avez des expressions bien grossières ; votre axiome ne sait ce qu'il dit ; il n'est pas encore sûr qu'il me refuse. (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  38. Ce n'est pas assez qu'il le croie, ce n'est pas assez, il faut que cela soit ; il n'y a que cela qui puisse me venger de l'affront presque public que m'a fait sa réponse ; il n'y a que cela ; j'ai besoin, pour réparations, que son discours n'ait été qu'un dépit amoureux ; dépendre d'un dépit amoureux ! (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  39. Pour moi, Madame, je ne sais pas où vous prenez toutes vos alarmes, on dirait que j'ai renversé le monde entier. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  40. Sans doute, et je le crois même d'un esprit très propre à consoler ceux qui ont du chagrin. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  41. Je ne savais pas que vous le connussiez beaucoup ; il vient ici quelquefois, et c'est presque le seul des amis de feu Monsieur_le_Marquis que je voie encore ; il m'a paru mériter cette distinction-là ; qu'en dites-vous ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  42. J'admire la peine que vous prenez pour me cacher vos sentiments ; vous craignez que je ne les critique, après ce que vous m'avez dit : mais non, Madame, ne vous gênez point ; je sais combien il vaut de compter avec le coeur humain, et je ne vois rien là que de fort ordinaire. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  43. Vous ne m'entendez point, c'est à l'impertinente Lisette à qui j'en veux : je n'ai point de part à l'offre qu'elle vous a faite, et il a fallu vous l'apprendre, voilà tout ; d'ailleurs, ayez de l'indifférence ou de la haine pour moi, que m'importe ? (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  44. ce sont ces dispositions-là dans lesquelles je vous ai vue, qui m'ont attaché à vous, vous le savez bien ; et depuis que j'ai perdu Angélique, j'oublierais presque qu'on peut aimer, si vous ne m'en parliez pas. (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  45. Allons, Monsieur Hortensius, approchez, prenez votre place ; lisez-moi quelque chose de gai, qui m'amuse. (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  46. Sénèque et son défenseur ne m'inquiètent pas, pourvu que vous ne preniez pas leur parti, Madame. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  47. Non, Chevalier, vous ne me rebutez point ; ne cédez point à votre douleur : tantôt vous partagiez mes chagrins, vous étiez sensible à la part que je prenais aux vôtres, pourquoi n'êtes-vous plus de même ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  48. Je n'en ai point de preuve ; car cette répugnance dont je ne me plains point, fallait-il la marquer ouvertement ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  49. Voilà le portrait que je m'en suis toujours fait, voilà comme je la sens, et comme vous auriez dû la sentir : il me semble que l'on n'en peut rien rabattre, et vous n'en connaissez pas les devoirs comme moi : qu'il vienne quelqu'un me proposer votre main, par exemple, et je vous apprendrai comme on répond là-dessus. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  50. On le prendrait pour mon amant, de la manière dont il me remercie. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  51. Ma foi, je défie un amant de vous aimer plus que je fais ; je n'aurais jamais cru que l'amitié allât si loin, cela est surprenant ; l'amour est moins vif. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  52. Tenez, Monsieur, voilà de l'or que Madame m'a chargé de vous donner, moyennant quoi, comme elle prend congé de vous, vous pouvez prendre congé d'elle. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  53. Par où prendre son coeur ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  54. ce n'est pas la peine ; il me suffit de m'en réjouir sincèrement, et je vais vous en donner des preuves qui ne seront point équivoques. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  55. De pures visions de sa part, Marquise ; mais des visions qui m'ont chagriné, parce qu'elles vous intéressent, et dont la première a d'abord été de me demander si je vous aimais. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  56. Sans difficulté : mais prenez garde, il parlait d'amour, et non pas d'amitié. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  57. Je vais toujours prendre les mesures qui pourront vous engager à m'assurer vos bontés. (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  58. Je m'y perds, Madame ; je n'y comprends plus rien. (Acte 3, scène 12, LISETTE)
  59. Je viens prendre congé de vous, et vous dire adieu, Madame. (Acte 3, scène 15, LE CHEVALIER)
  60. je commence à comprendre : le Comte s'en va, le notaire reste, et vous vous mariez. (Acte 3, scène 17, LISETTE)

L'HÉRITIER DE VILLAGE (1729)

  1. noute homme, vous prenez bian de la peine de revenir ; queu libertinage ! (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
  2. Tenez, le velà, prenez. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  3. Prenons, retenons, bariolons, c'est fort bian fait, mon poulet. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
  4. Velà bian note affaire : je li baillerons ma fille pour apprentie, il la fera courtisane. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  5. J'allais à mon village voir ma soeur ; mais si vous me prenez, je lui ferai mes excuses par lettre. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. Je vous prends, velà qui est fait. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  7. Je connaissons le monde, je vais te l'apprendre. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  8. Nous velà riches, faut prendre garde à ça. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  9. Tians, par exemple, prends que je ne sois pas ton homme, et que t'es la femme d'un autre ; je te connais, je vians à toi, et je batifole dans le discours ; je te dis que t'es agriable, que je veux être ton amoureux, que je te conseille de m'aimer, que c'est le plaisir, que c'est la mode : Madame par-ci, Madame par-là ; ou êtes trop belle ; qu'est-ce qu'ou en voulez faire ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  10. Prenez avis, vos yeux me tracassent, je vous le dis ; qu'en sera-t-il ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  11. Et pis je m'avance, et pis je plante mes yeux sur ta face, je te prends une main, queuquefois deux, je te sarre, je m'agenouille ; que repars-tu à ça ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  12. Ensuite je devians rouge, et je te dis pour qui tu me prends ; je t'appelle un impartinant, un vaurian : Ne m'attaque jamais, ce fais-je, en te montrant les poings, ne vians pas envars moi, car je ne sis pas aisiée, vois-tu bian ; n'y a rien à faire ici pour toi, va-t'en, tu n'es qu'un bélître. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
  13. S'il te prenait les mains, tu l'appelleras badin ; s'il te les baise : eh bian ! (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  14. Prenez un brin de patience, Madame, comportez-vous doucement. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  15. Pour réponse à ça, je vous dirai d'abord que ça se peut bian ; mais je ne m'en embarrasse point ; car je n'y prends ni n'y mets ; je ne nous mêlons point du tracas de Madame. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  16. C'est que, ne vous en déplaise, j'en avons hérité de cent mille francs, sans compter les broutilles ; et voilà la preuve de mon dire, signé : Rapin. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
  17. Il est vrai que vous êtes noble ; moi, je le suis depuis le premier homme ; mais les premiers hommes étaient pasteurs ; prenez donc le pastoureau, et moi la pastourelle. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
  18. Là-dessus je me suis mis à regarder Mademoiselle Colette ; la demoiselle en même temps a tourné les yeux dessus moi ; tourner les yeux dessus quelqu'un, rien n'est plus simple, ce semble ; cependant du tournement d'yeux dont je parle, de la beauté dont ils étaient, de ses charmes et de sa douceur, de l'émotion que j'ai sentie, ne m'en demandez point de nouvelles, voyez-vous, l'expression me manque, je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  19. Je n'en sais rien ; ce sera ce que l'on voudra ; je parle d'un prodige, je l'ai vu, j'en ai fait l'épreuve, et n'en réchapperai point. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  20. Ne rebutez pas les descendants que je vous offre, prenez place dans l'histoire. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  21. Pour ce qui est d'en cas d'à présent, allez prendre un doigt de collation. (Acte 1, scène 5, BLAISE)
  22. Soit, Monsieur Blaise, je me réjouis de votre aventure ; vos enfants viennent de me l'apprendre ; je vous en fais compliment, et je vous prie en même temps de me donner les cinquante francs que vous me devez depuis un mois. (Acte 1, scène 7, LE-FISCAL)
  23. Tenez, fiscal, je sis ravi de vous sarvir ; prenez. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  24. Et moi, mon bon Monsieur, qui est-ce qui me prend ? (Acte 1, scène 8, COLETTE)
  25. Prenez, Monsieur Colin, que vous êtes l'amant de Mademoiselle Colette ; parlez-lui d'amour, et elle vous répondra ; voyons. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  26. Ça est vrai, Mademoiselle ; mais vous serez pus accoutumée à la seconde fois qu'à la première, et de fois en fois vous vous y accoutumerez tout à fait. (Acte 1, scène 9, COLIN)
  27. Premièrement, je crois qu'il a raison, quand il vous appelle une mijaurée. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  28. Elle entend ce que je lui dis ; et moi, je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 10, ARLEQUIN)
  29. Cadédis, je vous prends sur le fait ; vous portez les yeux de celle qui m'a fait le vol. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  30. Une légion de coeurs, si je vous les donnais, ne paierait pas cette expression affectueuse ; mais achevez ; vous êtes naïve, développez-vous sans façon, dites le vrai ; vous m'aimez ? (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  31. Faites donc vite, car il me prend. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  32. Vous me ravissez sans me surprendre ; mais voici Madame Damis et le beau-frère ; nos affaires sont faites ; ils viennent convenir des leurs. (Acte 1, scène 12, LE CHEVALIER)
  33. C'est une bonne criature, et moi aussi ; tenez, je prends le temps comme il viant, et l'argent pour ce qu'il vaut. (Acte 1, scène 14, COLIN)
  34. Marions-nous ; vous en varrez la preuve. (Acte 1, scène 14, COLIN)
  35. Je vas mon train, moi, sans prendre garde aux bornes ; mais morgué ! (Acte 1, scène 14, COLIN)

L'ÃŽLE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES (1727)

  1. Tu le prends sur un ton de railleur. (Prologue, scène 1, LE MARQUIS)
  2. Je t'accuse d'être vain, tu en conviens ; tu badines de ta propre vanité : il n'y a peut-être que le Français au monde capable de cela. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  3. Ainsi, si nous n'avons rien de sensé dans cette pièce-ci, ce ne sera pas à l'esprit de la nation qu'il faudra s'en prendre. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. Nous en convenons, nous l'aidons à les trouver, nous lui en apprenons qu'il ne sait pas ; nous nous critiquons même par galanterie pour lui, ou par égard à sa faiblesse. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  5. Nous ne sommes plus chez nos quand il y est ; il faut presque échapper à ses yeux, quand nous sommes chez lui. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  6. Toute notre indulgence, tous nos éloges, toutes nos admirations, toute notre justice, est pour l'étranger ; enfin notre amour-propre n'en veut qu'à notre nation ; celui de tous les étrangers n'en veut qu'à nous, et le nôtre ne favorise qu'eux. (Prologue, scène 1, LE CHEVALIER)
  7. Allons donc prendre nos places. (Prologue, scène 3, LE MARQUIS)
  8. Ils m'appeliont noute ami quatre pattes ; ils preniont mes mains pour des pattes de devant, et mes pieds pour celles de darrière. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  9. Ils ne me prenaient point non plus pour une fille. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  10. Pour moi, j'ai été entre les mains de deux insulaires qui voulaient d'abord m'apprendre à parler comme on le fait aux perroquets. (Acte 1, scène 2, LE COURTISAN)
  11. Je me sens d'un rapetissement, d'une corpusculence si chiche, je sis si diminué, si chu, que je prenrais de bon coeur une lantarne pour me charcher. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
  12. Vraiment, ils parlent ; ils ont des pensées, et je leur ai fait apprendre notre langue. (Acte 1, scène 3, L'INSULAIRE)
  13. Vous me paraissez généreux, Seigneur ; secourez-moi, indiquez-moi, si vous le pouvez, de quoi reprendre ma figure naturelle. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
  14. Et nous reprendrons nos petites marionnettes, s'il n'y a point d'espérances qu'elles changent. (Acte 1, scène 4, FLORIS)
  15. La belle nouvelle qu'il nous apprend là ! (Acte 1, scène 7, BLAISE)
  16. Doucement, petits singes ; apaisez-vous, je ne demande qu'à sortir d'erreur ; et le parti que je vais prendre pour cela, c'est de vous entretenir chacun en particulier, et je vais vous laisser un moment ensemble pour vous y déterminer : calmez-vous, nous ne vous voulons que du bien ; si vous êtes des hommes, tâchez de devenir raisonnables : on dit que c'est pour vous le moyen de devenir grands. (Acte 1, scène 7, BLECTRUE)
  17. Vous prenez bian voute temps pour des gasconnades ! (Acte 1, scène 8, BLAISE)
  18. Cadédis, pour moi, jé troubé l'imagination essellente ; il faut qué cet hommé soit dé race gasconne, en berité ; et j'adopte sa pensée : sauf lé respect qué jé dois à tous, jé prendrai seulément la liberté dé purger son discours dé la broussaillé qui s'y troube. (Acte 1, scène 8, FONTIGNAC)
  19. Allons, mes petits amis, lequel de vous veut lier le premier conversation avec moi ? (Acte 1, scène 9, BLECTRUE)
  20. Allons, causons ensemble ; j'ai bonne opinion de vous, puisque vous avez déjà eu l'instinct d'apprendre notre langue. (Acte 1, scène 10, BLECTRUE)
  21. Je veux voir pourquoi elle n'est pas si petite que les autres ; cela pourra encore m'apprendre quelque chose sur leur espèce. (Acte 1, scène 13, BLECTRUE)
  22. Morgué, est-ce qu'on nous prend pour des oisiaux ? (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  23. Dès le premier pas ici, je me suis aparçu dévaler jusqu'à la ceinture ; et pis, en faisant l'autre pas, je n'allais pus qu'à ma jambe ; et pis je me sis trouvé à la cheville du pied. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  24. Morgué, depuis six mois j'épions pour en avoir autant : apprenez-moi le secret qu'il faut pour ça. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  25. Prenez garde ; l'aveu que vous faites de manquer de raison n'est peut-être pas comme il faut : peut-être ne le faites-vous que dans la seule vue de rattraper votre figure ? (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  26. Je ne saurais ; car je n'ai presque point l'idée de ce que vous êtes. (Acte 1, scène 14, BLECTRUE)
  27. Je vous dirai que je suis premièrement un ivrogne : parsonne n'a siroté d'aussi bon appétit que moi. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  28. Tenez, tenez, ami Blectrue, considérez ; velà encore une crue qui me prend : on dirait d'un agioteux, je devians grand tout d'un coup ; me velà comme j'étais ! (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  29. Mais dites-moi, j'ons piquié de mes pauvres camarades ; je prends de la charité pour eux. (Acte 1, scène 14, BLAISE)
  30. N'attendons pas, courons ; jé suis pressé. (Acte 1, scène 17, FONTIGNAC)
  31. Jé suis pressé d'une réconnaissance qui duréra tout autant qué moi : en un mot ; jé té dois ma raison et lé rétour dé ma figure. (Acte 3, scène 1, FONTIGNAC)
  32. Ça vous passe, mon mignon ; et j'allons, pisque ma compagnée l'ordonne, vous apprenre à devenir grand garçon, et le tu autem de voute petitesse : mais je vas être brutal, je vous en avartis ; faut que j'assomme voute rapetissement avec des injures : demandez putôt aux camarades. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  33. Premièrement, faut commencer par vous dire qu'on êtes un sot d'être médecin. (Acte 3, scène 2, BLAISE)
  34. Oui, je me rends ; je ferai tout ce qu'on voudra ; et pour preuve de mon obéissance, tenez, Fontignac, je vous prie de m'aimer, je vous en prie sérieusement. (Acte 3, scène 3, SPINETTE)
  35. Vous êtes bien pressante. (Acte 3, scène 3, FONTIGNAC)
  36. Mais de grâce, apprenez-moi mes folies ! (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  37. Ce n'est pas pour des preunes qu'ou êtes si petite. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  38. Tantôt le fier prenait trop sur le doux : tantôt le doux étouffait le fier. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  39. Mais de cette manière-là, vous autres femmes dans le monde qui tirez sur les gens, je comprends qu'ou êtes comme des fusils. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  40. Et puis cette bonté superbe avec laquelle on salue des inférieurs ; cet air altier avec lequel on prend sa place ; cette évaluation de ce que l'on est et de ce que les autres ne sont pas. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  41. Ajoutez à cela cette finesse avec laquelle on prend le parti d'une femme sur des médisances que l'on augmente en les combattant, qu'on ne fait semblant d'arrêter que pour les faire courir, et qu'on développe si bien, qu'on ne saurait plus les détruire. (Acte 3, scène 6, SPINETTE)
  42. Premièrement, il y a ici le fils du Gouvarneur, qui est un garçon bian torné. (Acte 3, scène 6, BLAISE)
  43. Prenez garde, j'ai pensé retomber avec ces petites façons-là. (Acte 3, scène 7, SPINETTE)
  44. Il n'y a personne ici qui ne s'empresse à vous être utile. (Acte 3, scène 8, PARMENÈS)
  45. Morgué, il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour nous admirer, sans compter que velà Mademoiselle qui est la propre fille du Gouverneur et qui n'attend que la revenue de votre parsonne pour vous entretenir de vos beaux yeux : ce qui vous sera bian agriable à entendre. (Acte 4, scène 1, BLAISE)
  46. Jé vous prends sur lé fait. (Acte 4, scène 2, FONTIGNAC)
  47. Quoi qu'il en soit, je te suis obligé de vouloir bien prendre mon parti. (Acte 4, scène 3, LE COURTISAN)
  48. Laissé-toi duper à mes expressions. (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  49. Cet emvarras qui lé prend serait-il l'avant-coureur de la sagesse ? (Acte 4, scène 3, FONTIGNAC)
  50. Vraiment je suis arrivé comme ils se battaient ; j'ai voulu les prendre, et ils se sont enfui : mais je vais les séparer et les remettre entre les mains de quelqu'un qui les gardera pour toujours. (Acte 4, scène 4, BLECTRUE)
  51. Apprenez-li un peu son devoir de criauté. (Acte 4, scène 5, BLAISE)
  52. Votre coeur ne doit point se donner ; c'est bien assez qu'il se laisse surprendre. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  53. Je vous instruis contre moi ; je vous apprends à me résister, mais en même temps à mériter ma tendresse et mon estime. (Acte 4, scène 5, FLORIS)
  54. Monsieur de Fontignac, ou êtes un fin marle, vous voulez me prendre sans vart. (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  55. Il n'y a donc pus de répit ; ou êtes bian pressée, ma mie ? (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  56. Ce coeur, pisque vous le voulez tant, ou avez bian fait de le prendré, car, jarnicoton ! (Acte 4, scène 7, BLAISE)
  57. Je n'étais sortie que pour vous éprouver, et vous n'avez que trop bien soutenu cette épreuve. (Acte 4, scène 8, FLORIS)
  58. La plus belle prestance v.63 (Acte 4, scène 10, LEGRAND)

LA JOIE IMPRÉVUE (1760)

  1. Fasse le ciel, Monsieur, que votre chagrin vous profite, et vous apprenne à mener une vie plus raisonnable ! (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  2. En arrivant à Paris, je me mets dans cet hôtel garni : j'y vois un jardin qui est commun à une autre maison, je m'y promène, j'y rencontre le Chevalier, avec qui, par hasard, je lie conversation ; il loge au même hôtel, nous mangeons à la même table, je vois que tout le monde joue après dîner, il me propose d'en faire autant, je joue, je gagne d'abord, je continue par compagnie, et insensiblement je perds beaucoup, sans aucune inclination pour le jeu ; voilà d'où cela vient ; mais ne t'inquiète point, je ne veux plus jouer qu'une fois pour regagner mon argent ; et j'ai un pressentiment que je serai heureux. (Acte 1, scène 1, DAMON)
  3. Monsieur, quel pressentiment ! (Acte 1, scène 1, PASQUIN)
  4. Prends garde à ce que tu dis, et avance pour voir qui c'est. (Acte 1, scène 1, DAMON)
  5. Non, c'est qu'il me rendait quelque compte qui ne presse pas. (Acte 1, scène 2, DAMON)
  6. Je n'y prends pas garde. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  7. C'est pourtant une fille qui, du premier coup d'oeil, a senti tout ce que je valais. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  8. Premièrement. (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  9. Aura soin le sieur Pasquin de presser le sieur Damon... (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  10. De presser le sieur Damon de porter une lettre à l'adresse de Madame... (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
  11. Mais, ma mie, je ne comprends pas votre scrupule ; n'êtes-vous pas convenue avec moi que je suis aimable ? (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  12. Pour qui me prends-tu donc ? (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  13. Pour ce qui est de nos parents, nous ne leur avons, depuis notre arrivée, écrit que deux petites lettres, où il n'a pu être question de vous, ma fille : à la première, nous ne savions pas seulement que vos beautés étaient au monde ; nous ne l'avons su qu'une heure avant la seconde ; mais à la troisième, on mandera qu'on les a vues, et à la quatrième, qu'on les adore. (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  14. Toi qui parles, quand tu fais l'emplette d'une étoffe, prends-tu le marchand au mot ? (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
  15. Comme vous êtes ici, pour ainsi dire, en fraude, je vous prenais pour une copie de vous-même... (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
  16. Jouer, contre le premier venu, un argent dont je lui avais marqué l'emploi ! (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORGON)
  17. Prends patience. (Acte 1, scène 7, PASQUIN)
  18. Non, je vous attends ici ; allez vite, nous nous amuserions l'un et l'autre, et il n'y a point de temps à perdre ; tenez, prenez ce paquet que je viens de recevoir du facteur, il est de votre père. (Acte 1, scène 9, PASQUIN)
  19. Oui, je sais ce dont il est question, et j'en ai instruit mon maître ; mais ce n'est pas là votre dernier mot, Madame, vous changerez de sentiment ; je prends la liberté de vous le dire, nous ne sommes pas si mal dans votre esprit. (Acte 1, scène 10, PASQUIN)
  20. Voilà la première fois que vous me le dites. (Acte 1, scène 11, CONSTANCE)
  21. Monsieur, cette lettre me fait grand plaisir, je suis charmée d'apprendre des nouvelles de Monsieur votre père. (Acte 1, scène 11, MADAME DORVILLE)
  22. Ne dis rien de ceci à ma fille, non plus qu'à Damon, Lisette ; je veux les surprendre, et c'est aussi l'intention du père qui doit arriver incessamment, et qui me prie de cacher à son fils, s'il aime ma fille, que nous avons dessein d'en faire mon gendre ; il se ménage, dit-il, le plaisir de paraître obliger Damon en consentant à ce mariage. (Acte 1, scène 12, MADAME DORVILLE)
  23. Vous dites que vous m'aimez, vous ne savez pas encore que j'y suis sensible ; mais le temps nous presse, et je vous l'avoue. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  24. Je vous défends de m'interrompre. (Acte 1, scène 15, CONSTANCE)
  25. Je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 15, DAMON)
  26. Non, tu me l'apprends, nigaud. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  27. Au domino que je porte, il me prendra pour le Chevalier. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR ORGON)
  28. Prends-y garde. (Acte 1, scène 19, LE CHEVALIER)
  29. Oui, Madame, c'est moi-même ; et j'allais dans le moment me faire connaître ; je m'étais fait un plaisir de vous surprendre. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR ORGON)

L'ÉPREUVE (1740)

  1. Je viens de mettre pied à terre à la première hôtellerie du village, j'ai demandé le chemin du château suivant l'ordre de votre lettre, et me voilà dans l'équipage que vous m'avez prescrit. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. N'y a-t-il pas des hommes qui se ressemblent tant, qu'on s'y méprend ? (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  3. Non, il n'a pas encore été question du mot d'amour entre elle et moi ; je ne lui ai jamais dit que je l'aime ; mais toutes mes façons n'ont signifié que cela ; toutes les siennes n'ont été que des expressions du penchant le plus tendre et le plus ingénu. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  4. Il n'est pas temps ; tout sûr que je suis de son coeur, je veux savoir à quoi je le dois ; et si c'est l'homme riche, ou seulement moi qu'on aime : c'est ce que j'éclaircirai par l'épreuve où je vais la mettre ; il m'est encore permis de n'appeler qu'amitié tout ce qui est entre nous deux, et c'est de quoi je vais profiter. (Acte 1, scène 1, LUCIDOR)
  5. Vous avez raison d'y prendre quelque intérêt, je voudrais pouvoir vous être utile à quelque chose. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  6. Velà-t-il pas une santé qui m'est bian chanceuse, après vous avoir mené moi-même ceti-là qui vous a tiré deux fois du sang, et qui est mon cousin, afin que vous le sachiez, mon propre cousin gearmain ; ma mère était sa tante, et jarni ! (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  7. Prenez garde, je vois bien qu'à cause des douze mille francs, vous ne demandez déjà pas mieux que d'être refusé. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  8. Je mets cependant encore une condition à notre marché, c'est que vous feigniez de l'empressement pour obtenir Angélique, et que vous continuiez de paraître amoureux d'elle. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  9. Vous me surprenez, je ne m'en suis pas aperçu, vous vous trompez ; en tout cas, si elle ne veut pas de vous, souvenez-vous de lui faire ce petit reproche-là, je serais bien aise de savoir ce qui en est, par pure curiosité. (Acte 1, scène 2, LUCIDOR)
  10. Monsieur verra l'appétit que je prends déjà pour elle. (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  11. Laissez faire à Blaise, en li parlant, je li dirai des propos où elle ne comprenra rin ; la velà, vous plaît-il que je m'en aille ? (Acte 1, scène 2, MAÎTRE BLAISE)
  12. Je viens d'apprendre, Monsieur, par le petit garçon de notre vigneron, qu'il vous était arrivé une visite de Paris. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  13. Oui, velà ce que c'est, et pis tout ce qui viant, je le prends. (Acte 1, scène 3, MAÎTRE BLAISE)
  14. Je vous rapporte ses propres termes. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  15. Prenez-y garde, au moins, car je vais me douter, sans façon, que je vous plais. (Acte 1, scène 5, MAÎTRE BLAISE)
  16. Bon ça ; velà qui se comprend ; c'est pourtant fâcheux, voyez-vous, ça me chagraine ; mais n'importe, ne vous gênez pas, je reviendrai tantôt pour savoir si vous désirez que j'en parle à Madame Argante, ou s'il faudra que je m'en taise ; ruminez ça à part vous, et faites à votre guise, bonjour. (Acte 1, scène 5, MAÎTRE BLAISE)
  17. À propos, je sais que vous aimez les fleurs, et je pensais à vous aussi en cueillant ce petit bouquet ; tenez, Monsieur, prenez-le. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  18. Je ne le prendrai que pour vous le rendre, j'aurai plus de plaisir à vous le voir. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  19. Vos façons de parler me font tant de plaisir, que j'en oublie presque ce que j'ai à vous dire. (Acte 1, scène 8, LUCIDOR)
  20. Il me demandera en ce qu'il lui plaira, mais, en un mot, tous ces gens-là me déplaisent depuis le premier jusqu'au dernier, principalement lui, qui me reprochait, l'autre jour, que nous nous parlions trop souvent tous deux, comme s'il n'était pas bien naturel de se plaire plus en votre compagnie qu'en la sienne ; que cela est sot ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  21. Et moi je les prends, parce qu'ils y retourneront avec vous, et que nous y serons ensemble ; mais il ne fallait point de bijoux, c'est votre amitié qui est le véritable. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  22. Je reviens, belle Angélique ; en allant chez votre mère, j'ai trouvé Monsieur qui arrivait, et j'ai cru qu'il n'y avait rien de plus pressé que de vous l'amener ; c'est lui, c'est ce mari pour qui vous êtes si favorablement prévenue, et qui, par le rapport de nos caractères, est en effet un autre moi-même ; il m'a apporté aussi le portrait d'une jeune et jolie personne qu'on veut me faire épouser à Paris. (Acte 1, scène 10, LUCIDOR)
  23. Mademoiselle est immobile, vous muet, et moi stupéfaite ; j'ouvre les yeux, je regarde, et je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
  24. Non, mon enfant, je ne connais point cela, et je prends toujours mon café chez moi. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  25. Monsieur, n'y ayez point de regret ; celui pour qui je vous prenais est un garçon fort aimable, fort amusant, plein d'esprit et d'une très jolie figure. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
  26. Vraiment, il n'y a rien là de surprenant ; dès qu'on se ressemble, on a le même son de voix, et volontiers les mêmes inclinations ; il vous aimait, dites-vous, et je ferais comme lui, sans l'extrême distance qui nous sépare. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  27. Où va-t-il prendre ce qu'il dit là ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  28. Il faut avoir la bonté de lui pardonner ces premiers mouvements-là, Monsieur, ce ne sera rien. (Acte 1, scène 14, MADAME-ARGANTE)
  29. Point de ton d'autorité, sinon je reprends mes bottes et monte à cheval. (Acte 1, scène 15, FRONTIN)
  30. Vous n'en êtes que plus rare ; allons, Mademoiselle, reprenez haleine, et prononcez. (Acte 1, scène 15, FRONTIN)
  31. Sans vanité, voici mon apprentissage ; en fait de refus, je ne connaissais pas cet affront-là. (Acte 1, scène 16, FRONTIN)
  32. Je suis l'homme du monde le plus humain, vos pareilles en ont mille preuves. (Acte 1, scène 16, FRONTIN)
  33. C'est bien fait, je vous dirai donc, Monsieur, que je serais mortifiée s'il fallait vous aimer, le coeur me le dit ; on sent cela ; non que vous ne soyez fort aimable, pourvu que ce ne soit pas moi qui vous aime ; je ne finirai point de vous louer quand ce sera pour une autre ; je vous prie de prendre en bonne part ce que je vous dis là, j'y vais de tout mon coeur ; ce n'est pas moi qui ai été vous chercher, une fois ; je ne songeais pas à vous, et si je l'avais pu, il ne m'en aurait pas plus coûté de vous crier : Ne venez pas ! (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  34. Vous ne manquerez pas de filles ; quand on est riche, on en a tant qu'on veut, à ce qu'on dit, au lieu que naturellement je n'aime pas l'argent ; j'aimerais mieux en donner que d'en prendre ; c'est là mon humeur. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
  35. Il est vrai que je laisse là tous vos mariages ; mais aussi il ne faut pas croire, à cause de vos rares bontés, qu'on soit obligé, vite et vite, de se donner au premier venu que vous attirerez de je ne sais où, et qui arrivera tout botté pour m'épouser sur votre parole ; il ne faut pas croire cela, je suis fort reconnaissante, mais je ne suis pas idiote. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  36. Si vous ne vous plaignez pas de moi, reprenez donc ce petit présent que je vous avais fait, et que vous m'avez rendu sans me dire pourquoi. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  37. Je lui en trouverai d'autres ; reprenez ceux-ci. (Acte 1, scène 17, LUCIDOR)
  38. Eh mais, cela se peut bien, oui, Monsieur, voilà ce que c'est, j'en ai pour un homme d'ici, et quand je n'en aurais pas, j'en prendrais tout exprès demain pour avoir un mari à ma fantaisie. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
  39. Je requiers la parmission d'interrompre, pour avoir la déclaration de voute darnière volonté, Mademoiselle, retenez-vous voute amoureux nouviau venu ? (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  40. Ah çà, Monsieur, je vous prends à témoin comme quoi je l'aime, comme quoi alle me repousse, que, si elle ne me prend pas, c'est sa faute, et que ce n'est pas sur moi qu'il en faut jeter l'endosse. (Acte 1, scène 18, MAÎTRE BLAISE)
  41. Au demeurant, ça ne me surprend point ; Mademoiselle Angélique en refuse deux, alle en refuserait trois ; alle en refuserait un boissiau ; il n'y en a qu'un qu'alle envie, tout le reste est du fretin pour alle, hormis Monsieur Lucidor, que j'ons deviné drès le commencement. (Acte 1, scène 18, MA?TRE BLAISE)
  42. Et moi je vous déclare que, si vous les prenez, que je ne veux point de vous. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  43. Il y aurait trop de lâcheté à vous de prendre de l'argent d'un homme qui a voulu me marier à un autre, qui m'a offensée en particulier en croyant que je l'aimais, et qu'on dit que j'aime moi-même. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
  44. Mais acoutez donc le bon sens, si je ne prends pas les vingt mille francs, vous me pardrez, vous ne m'aurez point, voute mère ne voura point de moi. (Acte 1, scène 19, MAÎTRE BLAISE)
  45. Point du tout ; il y a un autre vartigo qui la tiant ; elle a de l'aversion pour le magot de vingt mille francs, à cause de vous qui les délivrez : alle ne veut point de moi si je les prends, et je veux du magot avec alle. (Acte 1, scène 20, MAÎTRE BLAISE)
  46. Noute premier marché tiant-il toujours ? (Acte 1, scène 20, MAÎTRE BLAISE)
  47. A la mettre à l'épreuve. v.6 (Acte 1, scène 23, MADAME-ARGANTE)
  48. Quel bonheur d'en fournir la preuve ! v.9 (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  49. Je le mets à l'épreuve. v.12 (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  50. Prenez toujours fille pour veuve ; v.15 (Acte 1, scène 23, FRONTIN)
  51. Quelle charmante épreuve ! v.18 (Acte 1, scène 23, FRONTIN)
  52. Je n'en prenons point de chagrin, v.23 (Acte 1, scène 23, MAÎTRE BLAISE)
  53. Je somme à toute épreuve. v.24 (Acte 1, scène 23, MA?TRE BLAISE)
  54. Vous croyez prendre, et l'on vous prend. v.28 (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  55. À la première épreuve. v.30 (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  56. De les prendre à l'épreuve ! v.36 (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)

LES SINCÈRES (1747)

  1. Il n'y a rien qui presse ; Monsieur a plusieurs lettres à écrire, à peine commence-t-il la première ; ainsi soyez tranquille. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. Je reste donc pour prendre mes mesures, suivant le temps qu'il vous plaira de prendre pour vous déterminer. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Bien vous en prend, car je suis muette. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Dubois, que Monsieur Dorante a laissé à Paris, et auprès de qui vous n'êtes qu'un magot, a toute mon inclination ; prenez seulement garde à vous. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. Grâce au ciel, nous voici en état de nous entendre pour rompre l'union de nos maîtres. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. C'est moi qui l'ajuste et qui la coiffe ; dans les premiers jours je tâchai de faire de mon mieux, je déployai tout mon savoir-faire. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  7. Moi, j'eus la bêtise de la prendre au mot, et je n'y fis plus tant de façons ; je l'expédiais un peu aux dépens des grâces. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  8. L'autre jour, un homme contre qui il avait un procès presque sûr vint lui dire : Tenez, ne plaidons plus, jugez vous-même, je vous prends pour arbitre, je m'y engage. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. J'avoue que vous ne me l'avez pas dit ; mais vous avez eu des empressements pour moi, ils étaient même fort vifs. (Acte 1, scène 3, ARAMINTE)
  10. Si les hommes voulaient se parler franchement, si l'on n'était point applaudi quand on s'en fait accroire, insensiblement l'amour-propre se rebuterait d'être impertinent, et chacun n'oserait plus s'évaluer que ce qu'il vaut. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  11. C'est vous, Marquise ; où voulez-vous que je la prenne ailleurs ? (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  12. À côté de lui était une nouvelle mariée, d'environ trente ans, de ces visages d'un blanc fade, et qui font une physionomie longue et sotte ; et cette nouvelle épousée, telle que je vous la dépeins, avec ce visage qui, à dix ans, était antique, prenait des airs enfantins dans la conversation ; vous eussiez dit d'une petite fille qui vient de sortir de dessous l'aile de père et de mère ; figurez-vous qu'elle est toute étonnée de la nouveauté de son état ; elle n'a point de contenance assurée ; ses innocents appas sont encore tout confus de son aventure ; elle n'est pas encore bien sûre qu'il soit honnête d'avoir un mari ; elle baisse les yeux quand on la regarde ; elle ne croit pas qu'il lui soit permis de parler si on ne l'interroge ; elle me faisait toujours une inclination de tête en me répondant, comme si elle m'avait remerciée de la bonté que j'avais de faire comparaison avec une personne de son âge ; elle me traitait comme une mère, moi, qui suis plus jeune qu'elle, ah, ah, ah ! (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  13. Vis-à-vis de la petite fille de trente ans, était une assez grosse et grande femme de cinquante à cinquante-cinq ans, qui nous étalait glorieusement son embonpoint, et qui prend l'épaisseur de ses charmes pour de la beauté ; elle est veuve, fort riche, et il y avait auprès d'elle un jeune homme, un cadet qui n'a rien, et qui s'épuise en platitudes pour lui faire sa cour. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  14. Je vous en défie, je vous reconnus du premier coup d'oeil à votre air de tête. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  15. Prenez garde, car je vous crois à la lettre ; vous répondez de ma raison là-dessus, je vous l'abandonne. (Acte 1, scène 4, MARQUISE)
  16. Prenez garde aussi de m'estimer trop. (Acte 1, scène 4, ERGASTE)
  17. Tu n'y comprends rien, la chose est obscure, j'essaie, je hasarde ; je te conduirai, et tout ira bien ; m'entends-tu un peu ? (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  18. La Marquise est à la veille d'épouser Ergaste ; il y a du moins lieu de le croire, à l'empressement qu'ils ont l'un pour l'autre. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  19. Point du tout, nous venons tout à l'heure de rompre ce mariage, Lisette et moi, dans notre petit conseil... (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  20. Et c'est Madame à qui je prends la liberté de transporter mon maître. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  21. Halte-là, faquin ; prenez garde à ce que vous direz de Madame la Marquise. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  22. Allez, Lisette ; vous êtes une impertinente avec vos airs méprisants contre un homme dont je prends le parti, et votre maîtresse elle-même me fera raison du peu de respect que vous avez pour moi. (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  23. L'expression est grande et magnifique assurément : mais je lui trouve un défaut ; c'est qu'elle me glace, et vous ne la prononcez jamais que je ne sois tentée d'être aussi muette qu'une idole. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  24. Vous n'y verrez, ni que vous m'adorez, car c'est parler en poète ; ni que vous êtes désespéré, car il faudrait vous enfermer ; ni que je suis cruelle, car je vis doucement avec tout le monde ; ni peut-être que je suis belle, quoique à tout prendre il se pourrait que je la fusse ; et je demanderai à Ergaste ce qui en est ; je compterai sur ce qu'il me dira ; il est sincère : c'est par là que je l'estime ; et vous me rebutez par le contraire. (Acte 1, scène 11, MARQUISE)
  25. À ma première lettre, si vous voulez, je manderai tout net que je vous épouserai bientôt. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  26. On risque toujours de se méprendre avec elle, et de croire qu'elle est sensible quand elle n'est qu'honnête ; et cela ne me convient point. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  27. Ce que je veux apprendre à Monsieur, c'est que Frontin dit qu'il est arrivé dans le temps que Dorante se fâchait, s'emportait contre lui en faveur de Madame. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
  28. Ma première inclination a d'abord été mon mari, qui valait mieux que vous, Ergaste, soit dit sans rien diminuer de l'estime que vous méritez. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  29. J'ai tort aussi, très tort : mais ce qui me surprend, c'est qu'une figure aussi chétive que la mienne, qu'un homme aussi désagréable, aussi revêche, aussi sottement infatué de lui-même, ait pu gagner votre coeur. (Acte 1, scène 14, ERGASTE)
  30. Vous me l'apprenez, et je vous rends instruction pour instruction. (Acte 1, scène 14, MARQUISE)
  31. J'ai interrogé un homme vrai pour achever de vous connaître, j'ai vu Ergaste ; allez savoir ce qu'il pense de moi ; il vous dira si je dois être contente du sot amour-propre que vous m'avez supposé par toutes vos exagérations. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  32. Allez, Monsieur, il vous apprendra que Madame est laide. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  33. Il n'est pas question de plaisanter, peu m'importe ce que je suis à cet égard ; ce n'est pas l'intérêt que j'y prends qui me fait parler, pourvu que mes amis me croient le coeur bon et l'esprit bien fait, je les quitte du reste : mais qu'un homme que je voulais estimer, dont je voulais être sûre, m'ait regardée comme une femme dont il croyait que ses flatteries démonteraient la petite cervelle, voilà ce que je lui reproche. (Acte 1, scène 16, MARQUISE)
  34. De grâce, permettez-moi d'écrire un petit billet qui presse, il n'interrompra point notre entretien. (Acte 1, scène 17, MARQUISE)
  35. Et par là toujours ennemi de vous-même : en voici une preuve ; je gage que vous m'aimiez, quand vous m'avez quittée ? (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
  36. Vous n'êtes pas au fait de mon caractère ; je ne suis peut-être pas mieux au fait du vôtre ; quittons-nous, Monsieur, actuellement nous n'avons point d'autre parti à prendre. (Acte 1, scène 19, ERGASTE)
  37. Ergaste, ce que je vais vous dire vous surprendra peut-être ; c'est que je me marie, n'en serez-vous point fâché ? (Acte 1, scène 21, MARQUISE)
  38. Ceci vous l'apprend, Marquise. (Acte 1, scène 21, ERGASTE)
  39. Notre contrat était presque passé avant le vôtre. (Acte 1, scène 21, ARAMINTE)

LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD (1730)

  1. Premièrement, c'est que tu n'as pas dit vrai, je ne m'ennuie pas d'être fille. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  2. Que tu es folle avec tes expressions ! (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  3. Ma foi, Madame, c'est qu'il est heureux qu'un amant de cette espèce-là veuille se marier dans les formes ; il n'y a presque point de fille, s'il lui faisait la cour, qui ne fût en danger de l'épouser sans cérémonie ; aimable, bien fait, voilà de quoi vivre pour l'amour ; sociable et spirituel, voilà pour l'entretien de la société : Pardi, tout en sera bon, dans cet homme-là, l'utile et l'agréable, tout s'y trouve. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Oui, dans le portrait que tu en fais, et on dit qu'il y ressemble, mais c'est un on dit, et je pourrais bien n'être pas de ce sentiment-là, moi ; il est bel homme, dit-on, et c'est presque tant pis. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  5. Ergaste s'est marié ; sa femme, ses enfants, son domestique, ne lui connaissent encore que ce visage-là, pendant qu'il promène partout ailleurs cette physionomie si aimable que nous lui voyons, et qui n'est qu'un masque qu'il prend au sortir de chez lui. (Acte 1, scène 1, SILVIA)
  6. Ton prétendu arrive aujourd'hui, son père me l'apprend par cette lettre-ci. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  7. De tout cela, ma fille, je comprends que le mariage t'alarme, d'autant plus que tu ne connais point Dorante. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  8. Premièrement, il est beau, et c'est presque tant pis. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  9. Moi, je dis ce qu'on m'apprend ; c'est la doctrine de Madame, j'étudie sous elle. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  10. Dorante arrive ici aujourd'hui ; si je pouvais le voir, l'examiner un peu sans qu'il me connût ; Lisette a de l'esprit, Monsieur, elle pourrait prendre ma place pour un peu de temps, et je prendrais la sienne. (Acte 1, scène 2, SILVIA)
  11. Comment donc, je m'y trompe actuellement moi-même ; mais il n'y a point de temps à perdre, va t'ajuster suivant ton rôle, Dorante peut nous surprendre. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ORGON)
  12. Il ne me faut presque qu'un tablier. (Acte 1, scène 2, SILVIA)
  13. Ma soeur, je te félicite de la nouvelle que j'apprends ; nous allons voir ton amant, dit-on. (Acte 1, scène 3, MARIO)
  14. "Mon fils sait combien l'engagement qu'il va prendre est sérieux, et il espère, dit-il, sous ce déguisement de peu de durée, saisir quelques traits du caractère de notre future et la mieux connaître, pour se régler ensuite sur ce qu'il doit faire, suivant la liberté que nous sommes convenus de leur laisser. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  15. Pour moi, qui m'en fie bien à ce que vous m'avez dit de votre aimable fille, j'ai consenti à tout en prenant la précaution de vous avertir, quoiqu'il m'ait demandé le secret de votre côté ; vous en userez là-dessus avec la future comme vous le jugerez à propos..." Voilà ce que le père m'écrit. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ORGON)
  16. Ma foi, Monsieur, puisque les choses prennent ce train-là, je ne voudrais pas les déranger, et je respecterais l'idée qui leur est inspirée à l'un et à l'autre ; il faudra bien qu'ils se parlent souvent tous deux sous ce déguisement, voyons si leur coeur ne les avertirait pas de ce qu'ils valent. (Acte 1, scène 4, MARIO)
  17. Peut-être que Dorante prendra du goût pour ma soeur, toute soubrette qu'elle sera, et cela serait charmant pour elle. (Acte 1, scène 4, MARIO)
  18. Oui, le prenez-vous sur ce ton-là, et moi, je veux que Bourguignon m'aime. (Acte 1, scène 6, SILVIA)
  19. Il ne l'a pas à vos dépens, et s'il en trouve dans mes yeux, il n'a qu'à prendre. (Acte 1, scène 6, SILVIA)
  20. Ma foi, je n'étais pas venu dans ce dessein-là, je te l'avoue ; tout valet que je suis, je n'ai jamais eu de grandes liaisons avec les soubrettes, je n'aime pas l'esprit domestique ; mais à ton égard c'est une autre affaire ; comment donc, tu me soumets, je suis presque timide, ma familiarité n'oserait s'apprivoiser avec toi, j'ai toujours envie d'ôter mon chapeau de dessus ma tête, et quand je te tutoie, il me semble que je jure ; enfin j'ai un penchant à te traiter avec des respects qui te feraient rire. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  21. Mais en vérité, voilà un garçon qui me surprend malgré que j'en aie... (Acte 1, scène 7, SILVIA)
  22. Veux-tu bien ne prendre pas garde à l'imprudence que j'ai eue de le dire ? (Acte 1, scène 7, SILVIA)
  23. Mon cher Monsieur, je vous demande mille pardons de vous avoir fait attendre ; mais ce n'est que de cet instant que j'apprends que vous êtes ici. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  24. Monsieur, on a de la peine à se louer soi-même, mais malgré toutes les règles de la modestie, il faut pourtant que je vous dise que si vous ne mettez ordre à ce qui arrive, votre prétendu gendre n'aura plus de coeur à donner à Mademoiselle votre fille ; il est temps qu'elle se déclare, cela presse, car un jour plus tard, je n'en réponds plus. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  25. Monsieur, prenez-y garde, jusqu'ici je n'ai pas aidé à mes appas, je les ai laissé faire tout seuls ; j'ai ménagé sa tête : si je m'en mêle, je la renverse, il n'y aura plus de remède. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  26. Vous vous trompez, prodige de nos jours, un amour de votre façon ne reste pas longtemps au berceau ; votre premier coup d'oeil a fait naître le mien, le second lui a donné des forces et le troisième l'a rendu grand garçon ; tâchons de l'établir au plus vite, ayez soin de lui puisque vous êtes sa mère. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  27. Madame, je vous assure que cela est pressé. (Acte 2, scène 6, SILVIA)
  28. Je le hais assez sans prendre du temps pour le haïr davantage. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  29. Elle a des façons de parler qui me mettent hors de moi ; retirez-vous, vous m'êtes insupportable, laissez-moi, je prendrai d'autres mesures. (Acte 2, scène 7, SILVIA)
  30. Voici Bourguignon, voilà cet objet en question pour lequel je m'emporte ; mais ce n'est pas sa faute, le pauvre garçon, et je ne dois pas m'en prendre à lui. (Acte 2, scène 8, SILVIA)
  31. Adieu, tu prends le bon parti... (Acte 2, scène 9, SILVIA)
  32. C'est bien dommage de vous interrompre, cela va à merveille, mes enfants, courage ! (Acte 2, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  33. Vous vous convenez parfaitement bien tous deux ; mais j'ai à te dire un mot, Lisette, et vous reprendrez votre conversation quand nous serons partis : vous le voulez bien, Bourguignon ? (Acte 2, scène 10, MONSIEUR-ORGON)
  34. J'essuie des expressions bien étranges ; je n'entends plus que des choses inouïes, qu'un langage inconcevable ; j'ai l'air embarrassé, il y a quelque chose, et puis c'est le galant Bourguignon qui m'a dégoûtée, c'est tout ce qui vous plaira, mais je n'y entends rien. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  35. Quoi, parce que je suis équitable, que je veux qu'on ne nuise à personne, que je veux sauver un domestique du tort qu'on peut lui faire auprès de son maître, on dit que j'ai des emportements, des fureurs dont on est surprise : un moment après un mauvais esprit raisonne, il faut se fâcher, il faut la faire taire, et prendre mon parti contre elle à cause de la conséquence de ce qu'elle dit ? (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  36. Je n'ai point à m'en plaindre, il me prend pour une suivante, et il me parle sur ce ton-là ; mais il ne me dit pas ce qu'il veut, j'y mets bon ordre. (Acte 2, scène 11, SILVIA)
  37. Quel parti prendre ? (Acte 2, scène 12, DORANTE)
  38. De lui, vous dis-je, je viens de l'apprendre tout à l'heure, il sort, il me l'a dit lui-même. (Acte 2, scène 13, SILVIA)
  39. Si j'y comprends rien, je veux mourir. (Acte 2, scène 13, MARIO)
  40. Quelle imagination il lui prend ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  41. prenez-vous vos termes ? (Acte 3, scène 2, MARIO)
  42. Je vous assure, Monsieur, que je n'imite personne ; mais sans doute que vous ne venez pas exprès pour me traiter de ridicule, et vous aviez autre chose à me dire, nous parlions de Lisette, de mon inclination pour elle et de l'intérêt que vous y prenez. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  43. Il prendra patience. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  44. Assez pour m'attacher sérieusement à elle, dès que j'aurai pris de certaines mesures ; comprends-tu ce que cela signifie ? (Acte 3, scène 2, MARIO)
  45. Vous ne vous attendez pas à être loué par vos propres rivaux, peut-être ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  46. Ta livrée n'est pas propre à faire pencher la balance en ta faveur, et tu n'es pas fait pour lutter contre moi. (Acte 3, scène 2, MARIO)
  47. Monsieur m'apprend qu'il vous aime, Lisette. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  48. Je ne suis pas fâché qu'il soit la dupe de son propre stratagème, et d'ailleurs, à le bien prendre il n'y a rien de si flatteur ni de plus obligeant pour lui que tout ce que tu as fait jusqu'ici ; ma fille ; mais en voilà assez. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  49. Je prends ma revanche ; tu m'as tantôt chicané sur mes expressions, il faut bien à mon tour que je badine un peu sur les tiennes ; ta joie est bien aussi divertissante que l'était ton inquiétude. (Acte 3, scène 4, MARIO)
  50. C'est-à-dire que tu veux qu'il sente toute l'étendue de l'impertinence qu'il croira faire : quelle insatiable vanité d'amour-propre ! (Acte 3, scène 4, MONSIEUR-ORGON)
  51. Cela, c'est l'amour-propre d'une femme, et il est tout au plus uni. (Acte 3, scène 4, MARIO)
  52. Non, je te la donne, Lisette, je te remets tous mes droits, et pour dire comme toi, je ne prendrai jamais de part à un coeur que je n'aurai pas conditionné moi-même. (Acte 3, scène 5, SILVIA)
  53. Mais vous me pressiez sur notre mariage, et mon père ne m'avait pas encore permis de vous répondre ; je viens de lui parler, et j'ai son aveu pour vous dire que vous pouvez lui demander ma main quand vous voudrez. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  54. Je ne refuse pas de vous la prêter un moment, à condition que vous la prendrez pour toujours. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  55. Chère petite main rondelette et potelée, je vous prends sans marchander, je ne suis pas en peine de l'honneur que vous me ferez, il n'y a que celui que je vous rendrai qui m'inquiète. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
  56. Je ne saurais pourtant m'empêcher d'en rire, avec sa gloire, et il n'y a plus que ce parti-là à prendre... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  57. Prends ta revanche. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  58. Non ; peut-être a-t-elle passé devant mes yeux, mais un honnête homme ne prend pas garde à une chambrière : Je vous cède ma part de cette attention-là. (Acte 3, scène 7, ARLEQUIN)
  59. J'ai eu beau décrier votre valet et prendre sa conscience à témoin de son peu de mérite, j'ai eu beau lui représenter qu'on pouvait du moins reculer le mariage, il ne m'a pas seulement écoutée ; je vous avertis même qu'on parle d'envoyer chez le notaire, et qu'il est temps de vous déclarer. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  60. Prenez garde, je crois que vous ne m'entendez pas, je suis obligée de vous le dire. (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  61. Est-ce à vous à vous plaindre, vous qui me voyez prendre mon parti sans me rien dire ? (Acte 3, scène 8, DORANTE)
  62. Mais moi, Monsieur, si je m'en ressouviens, comme j'en ai peur, s'il m'a frappée, quel secours aurai-je contre l'impression qu'il m'aura faite ? (Acte 3, scène 8, SILVIA)
  63. Je ne saurais vous exprimer mon bonheur, Madame ; mais ce qui m'enchante le plus, ce sont les preuves que je vous ai données de ma tendresse. (Acte 3, scène 9, DORANTE)

LA PROVINCIALE (1750)

  1. Madame La Thibaudière est presque habillée : elle ou Lisette peut descendre dans cette salle-ci, et il faut être plus exact. (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  2. Une femme de province, qui n'est ici que depuis huit jours ; qui est venue occuper un très grand appartement, précisément dans l'hôtel où je suis logée ; avec qui j'ai lié connaissance le surlendemain de son arrivée ; qui est veuve depuis un an ; qui a presque toujours demeuré à la campagne, qui jamais n'a vu Paris, ni quitté la province ; qui, depuis six mois, a hérité d'un oncle qui la laisse prodigieusement riche ; et qui, le jour même où je la connus, reçut un remboursement de plus de cent mille livres, qu'elle a encore. (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  3. Vous comprenez à présent pourquoi j'affectai tant de vous connaître et de vous saluer ; pourquoi je vous glissai à l'oreille de la lorgner beaucoup, et de vous trouver le même jour au Luxembourg, où je serais avec elle, et d'y continuer vos lorgneries. (Acte 1, scène 1, MADAME LÉPINE)
  4. Cela est fort galant, Monsieur, mais vous pouvez avoir quelque chose à vous dire ; je suis pressée, et je crois devoir vous laisser en liberté. (Acte 1, scène 2, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  5. Elle me paraît faite pour la lettre que je lui ai écrite, en supposant que je ne la visse pas chez vous, et qu'elle ne refusera pas de prendre de votre main. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  6. Tu seras content du Chevalier et de moi ; je te le garantis : ton payement sera le premier levé. (Acte 1, scène 4, MADAME LÉPINE)
  7. Je ne m'attends pas qu'on ait rien remboursé à Cathos ; mais si vous vouliez, chemin faisant, la mettre un peu en goût d'être du bel air avec moi, je n'aurai point de régiment à acheter, mais j'aurai quelque payement à faire, et tout m'est bon : je glanerai ; ce qui viendra, je le prendrai. (Acte 1, scène 4, LA RAMÉE)
  8. Madame Lépine, je vous demande pardon de la liberté que je prends devant vous, mais ce petit minois m'étourdit ; il est céleste, il m'égare ; il s'agit d'amour, et cela passe partout... (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  9. Prenez, Charlotte, prenez cette lettre, et souvenez-vous que c'est Charlot de la Ramée qui vous la présente, et qui brûle d'en avoir réponse. (Acte 1, scène 5, LA RAMÉE)
  10. Madame, ne m'apprendrez-vous pas ce que c'est que ce marquisat ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR LORMEAU)
  11. Madame sait les belles compagnies sur le bout de son doigt ; elle nous apprend toutes les pratiques galantes, et la coutume des marquises, comtesses et duchesses : voyez si cela peut gâter le monde. (Acte 1, scène 6, CATHOS)
  12. Il est vrai ; mais ce n'est pas là changer de nom : c'est prendre celui de sa terre. (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  13. Prenez donc garde ! (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  14. Mon mari, au reste, s'appelait Monsieur Riquet, j'en conviens ; mais, depuis sa mort, j'ai hérité du marquisat de la Thibaudière, et j'en prends le nom, comme de son vivant il l'aurait pris lui-même, s'il avait été raisonnable. (Acte 1, scène 7, MADAME LA THIBAUDI?RE)
  15. Les pratiques galantes et la coutume des comtesses, marquises et duchesses : les plaisantes expressions !... (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  16. Quoi qu'il en dise, dans le fond, notre liaison n'est presque rien ; cependant il m'écrit, et me parle d'amour apparemment. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  17. Sachez donc que parmi nous on ne peut recevoir un billet doux du premier venu sans blesser les bonnes moeurs. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  18. M'écrive à présent qui voudra, je prends tout, je reçois tout, je lis tout. (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  19. Allons, voilà la mienne ouverte, et si je ne la lis, ni ne réponds, je vous prends à témoin que c'est que je ne sais ni lire ni écrire. (Acte 1, scène 8, CATHOS)
  20. Mais bien m'en prend d'être avertie : quinze jours plus tôt, j'aurais pris cette lettre-là pour une insulte, Madame Lépine, pour une insulte ! (Acte 1, scène 8, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  21. On ne peut rien ajouter à l'empressement qu'il avait de vous voir. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR LORMEAU)
  22. Mais, Madame, ne prenons-nous pas mal notre temps ? (Acte 1, scène 9, MONSIEUR-DERVAL)
  23. Prenez-y garde. (Acte 1, scène 10, MADAME LÉPINE)
  24. Non, Marquise ; quand il y en a, on le prend ; quand il n'y en a point, on en contrefait, et quelquefois il en vient. (Acte 1, scène 10, MADAME LÉPINE)
  25. Comprends-tu bien ce qu'on te dit là, Colin ? (Acte 1, scène 11, CATHOS)
  26. Il va me prendre pour la plus sotte, pour la plus pécore de toutes les femmes. (Acte 1, scène 12, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  27. Eh bien, congédiez votre soupirant après les premiers compliments. (Acte 1, scène 12, MADAME LÉPINE)
  28. Madame Lépine a sans doute eu la bonté de vous remettre certain billet pressant ; et cependant vous êtes en arrière ; il ne m'est pas venu de revanche. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  29. Adieu, reine ; je m'éloigne pour un quart_d_heure ; je reviendrai prendre votre billet moi-même ; et je m'attends à n'y pas trouver plus de réserve que dans vos façons. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
  30. Ne m'oubliez pas, ma chère Madame Lépine, et servez-moi auprès de la Marquise, car mon coeur est pressé... (Acte 1, scène 14, LE CHEVALIER)
  31. Oui, j'ai brouillé bien du papier, et n'ai rien fini ; je ne suis pas assez sûre du ton sur lequel il faut que je le prenne, et je vous prie de me donner quelques avis là-dessus. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  32. C'est une preuve d'usage et d'expérience. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  33. Et il n'est pas temps que je m'emporte ; nous ne sommes encore qu'au premier billet. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  34. Mais, Marquise, je n'y comprends rien ! (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  35. Je reprends... (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  36. Tenez, qu'il prenne. (Acte 1, scène 17, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  37. Vous ne le dépenserez pas : on vous le rendra presque de la main à la main. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  38. Bien, prenez que je n'ai rien dit. (Acte 1, scène 17, MADAME LÉPINE)
  39. Si j'étais aussi riche qu'elle, je serais bientôt au premier étage. (Acte 1, scène 18, CATHOS)
  40. Pour qui me prends-tu donc ? (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  41. Prends, on sait bien que ce n'est que des mains. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  42. Tu me les donnes à si bon marché que je les prendrai toutes deux. (Acte 1, scène 19, LA RAMÉE)
  43. Allons, prends cette bague qui m'a coûté trente bons francs. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  44. Eh bien, attends-moi ; je vais te chercher quelques louis d'or que j'ai dans mon coffre...; en prendra-t-il ? (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  45. Je vais revenir : prends toujours la bague. (Acte 1, scène 19, CATHOS)
  46. Quel feu d'expressions ! (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  47. Je veux les apprendre à tout l'univers, afin que tout l'univers me porte envie. (Acte 1, scène 21, LE CHEVALIER)
  48. Je vous y prends, Monsieur !... (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  49. Prenez la peine de vous asseoir, Madame ; vous en gronderez plus à votre aise, et nous en écouterons plus poliment la triste histoire de vos droits. (Acte 1, scène 22, MADAME LA THIBAUDIÈRE)
  50. C'est de votre régiment dont il est question ; un autre presse pour l'acheter ; son argent est tout prêt, m'a-t-on dit ; on diffère, par amitié pour vous, de conclure avec lui jusqu'à ce soir ; c'est notre ami le Maquis qui est venu m'en informer. (Acte 1, scène 22, L'INCONNUE)
  51. Tiens, reprends ta bague : je n'ai pas reçu d'autre acompte. (Acte 1, scène 23, LA RAMÉE)
  52. Le prend-on sur ce ton-là ?... (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)

LE PRINCE TRAVESTI (1727)

  1. Croyez-moi Madame ; il faut vivre avec les autres, et avoir du moins moitié raison et moitié folie, pour lier commerce ; avec cela vous nous ressemblerez un peu ; car pour nous ressembler tout à fait, il ne faudrait presque que de la folie ; mais je ne vous en demande pas tant. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  2. Mais, ma chère Hortense, vous parlez de vos descendants ; vous n'avez été qu'un an avec votre mari, qui ne vous a pas laissé d'enfants, et toute jeune que vous êtes, vous ne voulez pas vous remarier ; où prendrez-vous votre postérité ? (Acte 1, scène 2, LA-PRINCESSE)
  3. Le premier mois elle fut violente ; le second elle devint plus calme, à l'aide d'une de mes femmes qu'il trouva jolie ; le troisième elle baissa à vue d'oeil, et le quatrième il n'y en avait plus. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  4. Cela fait frémir l'amour-propre. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  5. L'homme dont je vous parle, accompagné de trois autres, vint à mes cris, et fondit sur mes voleurs, qu'il contraignit à prendre la fuite. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  6. J'étais presque évanouie ; il vint à moi, s'empressa à me faire revenir, et me parut le plus aimable et le plus galant homme que j'aie encore vu. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  7. Il insista à me suivre près de deux jours ; à la fin je lui marquai que cela m'embarrassait ; j'ajoutai que j'allais joindre mon mari, et je tirai un diamant de mon doigt que je le pressai de prendre ; mais sans le regarder il s'éloigna très vite, et avec quelque sorte de douleur. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  8. Il me paie bien, me nourrit bien, m'habille bien honnêtement et de belle étoffe, comme vous voyez ; me donne par-ci par-là quelques petits profits, sans ceux qu'il veut bien que je prenne, et qu'il ne sait pas ; et, comme cela, je passe tout bellement ma vie. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  9. Nous n'en apprendrons rien ; allons-nous-en. (Acte 1, scène 3, LA-PRINCESSE)
  10. Tout ce que j'en puis comprendre, c'est que la Princesse s'est informée de lui s'il me connaissait. (Acte 1, scène 4, LÉLIO)
  11. Cette étude-là ne vous apprendra que misère ; ce n'était pas la peine de courir la poste pour aller étudier toute cette racaille. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  12. Vous n'apprendrez rien que des pauvretés. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  13. La Princesse cherche à me connaître, et me confirme dans mes soupçons ; les services que je lui ai rendu ont disposé son coeur à me vouloir du bien, et mes respects empressés l'ont persuadée que je l'aimais sans oser le dire. (Acte 1, scène 5, LÉLIO)
  14. Non, je suis naturelle ; et pour preuve de cela, vous pouvez vous expliquer mieux, je ne vous en empêche point, cela est sans conséquence. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  15. Je vois bien que vous ne voudrez jamais en apprendre davantage. (Acte 1, scène 6, LÉLIO)
  16. Je ne vous dirai plus rien ; vous m'avez demandé la consolation de m'ouvrir votre coeur, et vous me trompez ; au lieu de cela, vous prenez la consolation de voir dans le mien. (Acte 1, scène 6, HORTENSE)
  17. J'oubliais à vous informer d'une chose : la Princesse vous aime, vous pouvez aspirer à tout ; je vous l'apprends de sa part, il en arrivera ce qu'il pourra. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  18. La vivacité qui vient de me prendre vous fait beaucoup de tort ! (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  19. Je réponds de tout ; nous prendrons nos mesures, et je suis d'un rang... (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  20. Prenez-y garde ; une conversation en amènera une autre, et cela ne finira point, je le sens bien. (Acte 1, scène 8, HORTENSE)
  21. Je suis au comble de la joie ; j'ai retrouvé ce que j'aimais, j'ai touché le seul coeur qui pouvait rendre le mien heureux ; il ne s'agit plus que de convenir avec cette aimable personne de la manière dont je m'y prendrai pour m'assurer sa main. (Acte 1, scène 9, LÉLIO)
  22. Sur ce pied-là, je prendrai la liberté de vous prier d'une chose. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  23. Vous savez que le premier secrétaire d'État de la Princesse vient de mourir, et je vous avoue que j'aspire à sa place ; dans le rang où je suis ; je n'ai plus qu'un pas à faire pour la remplir ; naturellement elle me paraît due ; il y a vingt-cinq ans que je sers l'État en qualité de conseiller de la Princesse ; je sais combien elle vous estime et défère à vos avis, je vous prie de faire en sorte qu'elle pense à moi ; vous ne pouvez obliger personne qui soit plus votre serviteur que je le suis. (Acte 1, scène 10, FR?D?RIC)
  24. Je ne vous comprends pas. (Acte 1, scène 10, FRÉDÉRIC)
  25. J'ignore si vous avez craint la confiance dont elle m'honore ; mais depuis que je suis ici, vous n'avez rien oublié pour lui donner de moi des idées désavantageuses, et vous tremblez tous les jours, dites-vous, que je ne sois un espion gagé de quelque puissance, ou quelque aventurier qui s'enfuira au premier jour avec de grandes sommes, si on le met en état d'en prendre. (Acte 1, scène 10, LÉLIO)
  26. Vous êtes de ces personnes que les souverains doivent s'attacher ; il ne tiendra pas à moi que vous ne vous fixiez ici, et j'espère que vous accepterez l'emploi de mon premier secrétaire d'État, que je vous offre. (Acte 1, scène 11, LA-PRINCESSE)
  27. Ne pourrait-on savoir l'histoire de sa vie errante, et prendre ensuite quelques mesures avec l'ambassadeur du roi de Castille, dont j'ai la confiance ? (Acte 1, scène 12, FRÉDÉRIC)
  28. Quand elle serait grosse, je la prendrais en patience. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  29. Tenez, vous avez raison ; mais on sait bien ce qu'on quitte, et l'on ne sait pas ce que l'on prend. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  30. C'est une simple curiosité qui me prend. (Acte 1, scène 13, FRÉDÉRIC)
  31. Encore une fois, es-tu fou d'être si longtemps à prendre ton parti ? (Acte 1, scène 13, FRÉDÉRIC)
  32. Si tu parles, malheureux que tu es, je prendrai de toi une vengeance terrible. (Acte 1, scène 13, FRÉDÉRIC)
  33. Moi, je prends cela, parce que je suis honnête, et puis vous me fourbez encore avec je ne sais combien d'autres pistoles que j'ai dans ma poche, et que je ferai venir en témoignage contre vous, comme quoi vous avez mitonné le coeur d'un innocent, qui a eu sa conscience et la crainte du bâton devant les yeux, et qui sans cela aurait trahi son bon maître, qui est le plus brave et le plus gentil garçon, le meilleur corps qu'on puisse trouver dans tous les corps du monde, et le factotum de la Princesse ; cela se peut-il souffrir ? (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  34. Je ne vous ferai pas bon marché, prenez-y garde. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  35. Quand j'étais Arlequin, vous faisiez le gros dos avec moi ; à cette heure que c'est vous qui l'êtes, je veux prendre ma revanche. (Acte 1, scène 13, ARLEQUIN)
  36. Prenez garde : on ne m'a pas prédit que le seigneur Frédéric vous proposerait une friponnerie ; on m'a seulement prédit que vous croiriez que c'en serait une. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  37. Vous copiez si bien, qu'on s'y méprendrait. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  38. Écoutez ; je n'ai pas tant de tort ; tantôt pendant que nous étions à cette fête, Lélio n'a presque regardé que vous, vous le savez bien. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  39. Mais, Madame, c'est plus mon amour que le vôtre ; de la manière dont vous le prenez, il me fatigue plus que vous ; ne pourriez-vous me dispenser de votre confidence ? (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  40. Quand je répare mes soupçons à votre égard par l'aveu franc que je vous en fais, mon amour vous déplaît trop ; je n'y comprends rien ; on dirait presque que vous en avez peur. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  41. Lélio m'a regardée, vous ne savez que penser, vous ne me comprenez pas, vous m'estimez, vous me croyez fourbe ; haine, amitié, soupçon, confiance, le calme, l'orage, vous mettez tout ensemble, je m'y perds, la tête me tourne, je ne sais où je suis ; je quitte la partie, je me sauve, je m'en retourne ; dussiez-vous prendre encore mon voyage pour une finesse.. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  42. D'ailleurs, s'il a toujours ce profond respect qui n'est pas de votre goût, vous vous en prendrez à moi, vous me direz encore : Cela est bien froid ; comme si je n'avais qu'à lui dire : Monsieur, soyez plus tendre. (Acte 2, scène 5, HORTENSE)
  43. Voici Lélio, qu'apparemment Arlequin aura averti de ma part ; prenez de grâce, un air moins triste ; je n'ai qu'un mot à lui dire ; après l'instruction que vous lui avez donnée, nous jugerons bientôt de ses sentiments, par la manière dont il se comportera dans la suite. (Acte 2, scène 5, LA-PRINCESSE)
  44. Si je refuse de le conclure, c'est entrer dans ses vues, et lui dire que je l'aime ; si je le conclus, c'est lui donner des preuves d'une indifférence dont elle cherchera les raisons. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  45. La conjoncture est pressante ; que résolvez-vous en ma faveur ? (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  46. Non, Monsieur, n'espérez rien, je vous prie ; ne parlons plus de votre coeur, et laissez le mien en repos ; vous le troublez, je ne sais ce qu'il est devenu ; je n'entends parler que d'amour à droite et à gauche, il m'environne ; il m'obsède, et le vôtre, au bout du compte, est celui qui me presse le plus. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  47. Vous imaginez-vous que j'y prends plaisir ? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  48. Je n'y comprends rien. (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  49. La seule espérance d'être uni pour jamais avec vous m'arrêtait encore ici ; je m'étais flatté, je l'avoue ; mais c'est bien peu de chose que l'intérêt que l'on prend à un homme à qui l'on peut parler comme vous le faites. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  50. Quand je vous apprendrais qui je suis, cela ne servirait de rien ; vos refus n'en seraient que plus affligeants. (Acte 2, scène 7, L?LIO)
  51. Voyons donc les mesures que vous voulez prendre.? (Acte 2, scène 7, HORTENSE)
  52. Vous voyez des preuves de ce que je vous ai dit. (Acte 2, scène 8, FRÉDÉRIC)
  53. Ne craignez rien ; loin de manquer moi-même à ce que je lui dois, je ne veux que l'apprendre à ceux qui l'oublient. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  54. Je vous suis très obligé de vos conseils, Monsieur ; mais j'ai regret à la peine que vous prenez de m'en donner. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  55. Le roi de Castille a pris de l'inclination pour la Princesse sur un portrait qu'il en a vu ; c'est en amant que ce jeune prince souhaite un mariage que la raison, l'égalité d'âge et la politique doivent presser de part et d'autre. (Acte 2, scène 8, L'AMBASSADEUR)
  56. Non, Monsieur, il n'y a rien à présumer ; c'est un ton que j'ai cru pouvoir prendre avec un aventurier que le sort a élevé. (Acte 2, scène 9, L'AMBASSADEUR)
  57. Reprends haleine. (Acte 2, scène 10, FRÉDÉRIC)
  58. Oh dame, cela ne se prend pas avec la main. (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  59. Prends ; le voilà pour garant de la mienne ; ne me fais plus languir. (Acte 2, scène 10, FRÉDÉRIC)
  60. Je vais parler le premier ; conforme-toi à ce que tu m'entendras dire. (Acte 2, scène 10, FRÉDÉRIC)
  61. Pour toi, je vais t'apprendre à trahir ton maître, à te mêler de choses que tu ne devais pas entendre et à me compromettre dans l'impertinente répétition que tu en fais ; une étroite prison me répondra de ton silence. (Acte 2, scène 11, LA-PRINCESSE)
  62. - Prends encore cette poignée de pistoles. (Acte 2, scène 11, ARLEQUIN)
  63. Prenez des pensions, et aimez les filles ! (Acte 2, scène 12, ARLEQUIN)
  64. Je vous ai prié de travailler à me faire premier ministre, il est vrai ; mais quel pouvait être mon dessein ? (Acte 2, scène 13, FRÉDÉRIC)
  65. Vous l'avez prévu, Madame, mon amour vous met dans le péril, et je n'ose presque vous regarder. (Acte 2, scène 14, LÉLIO)
  66. Je vous obéis ; mais si l'on s'en prend à vous, vous devez me laisser faire. (Acte 2, scène 14, LÉLIO)
  67. Il semble que vous vous défiez de moi, Arlequin ; vous ne m'apprenez rien de ce qui vous regarde. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  68. Madame, dormez en repos, et tenez-vous gaillarde ; vous voyez le premier homme du monde pour donner une bourde, vous ne la donneriez pas mieux que moi ; car je mens à faire plaisir, foi de garçon d'honneur. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  69. Oui, bien proprement. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
  70. Je crains, à mon tour, que votre ménagement pour moi n'ait été plus loin que vous ne dites ; peut-être ne l'avez-vous pas entretenu de mes sentiments ; peut-être l'avez-vous trouvé prévenu pour une autre ; et vous, qui prenez à mon coeur un intérêt si tendre, si généreux, vous m'avez fait un mystère de tout ce qui s'est passé ; c'est une discrétion prudente, dont je vous crois très capable. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  71. Vous voyez comment je m'y prends avec vous ; voilà, de mon côté, tout ce que je puis faire. (Acte 3, scène 5, HORTENSE)
  72. Calmez-vous, j'attends des preuves incontestables de votre innocence. (Acte 3, scène 5, LA-PRINCESSE)
  73. Arlequin est le seul par qui je puisse vous avertir de ce que j'ai à vous dire, tout dangereux qu'il est peut-être de s'y fier ; il vient de me donner une preuve de fidélité, sur laquelle je crois pouvoir hasarder ce billet pour vous, dans le péril où vous êtes. (Acte 3, scène 6, LA-PRINCESSE)
  74. Je vous apprends que vous allez remplir la place de Lélio. (Acte 3, scène 7, HORTENSE)
  75. J'en suis fâché, mais son malheur ne me surprend point ; il devait même lui arriver plus tôt : sa conduite était si hardie... (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  76. Oui, Madame, très sincère, c'est un titre que je ne pourrais vous disputer sans injustice ; tantôt, quand je vous ai demandé votre protection, vous m'avez donné des preuves de franchise qui ne souffrent pas un mot de réplique. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  77. À l'égard de ses biens, l'acquisition en a été trop rapide et trop aisée à faire ; je n'en voudrais pas, quand il ne tiendrait qu'à moi de m'en saisir ; je rougirais de les mêler avec les miens ; c'est à l'État à qui ils appartiennent, et c'est à l'État à les reprendre. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  78. C'est fort bien dit, Madame ; car les aventuriers prennent leurs mesures ; il est vrai que, lorsqu'on les tient, on peut les engager à révéler leur secret. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  79. Madame, modérez l'intérêt que vous prenez à lui ; supprimez des promesses dont vous ne remarquez pas l'excès, et qui se décréditent d'elles-mêmes. (Acte 3, scène 7, FRÉDÉRIC)
  80. Prince, votre rang ne me surprend point : il répond aux sentiments que vous m'avez montrés. (Acte 3, scène 11, LE-ROI-DE-CASTILLE)

LES FAUSSES CONFIDENCES (1738)

  1. Si vous voulez, je vous tiendrai compagnie, de peur que l'ennui ne vous prenne ; nous discourrons en attendant. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. À propos, tâchez que Marton prenne un peu de goût pour vous. L'amour et moi nous ferons le reste. (Acte 1, scène 2, DUBOIS)
  3. Ainsi, mon neveu, prenez toujours vos petites précautions, et vous mettez en état de vous passer de mon bien, que je vous destine aujourd'hui, et que je vous ôterai demain peut-être. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR REMY)
  4. On ne prend pas garde à tout. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  5. Savez-vous ce qu'il me dit la première fois qu'il vous vit ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR REMY)
  6. J'entends Madame qui vient, et comme, grâce aux arrangements de Monsieur_Remy, vos intérêts sont presque les miens, ayez la bonté d'aller un moment sur la terrasse, afin que je la prévienne. (Acte 1, scène 5, MARTON)
  7. J'admire ce penchant dont on se prend tout d'un coup l'un pour l'autre. (Acte 1, scène 5, MARTON)
  8. Mais, Marton, il a si bonne mine pour un intendant, que je me fais quelque scrupule de le prendre ; n'en dira-t-on rien ? (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
  9. Il n'était pas nécessaire de me préparer à le recevoir : dès que c'est Monsieur_Remy qui me le donne, c'en est assez ; je le prends. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
  10. C'est-à-dire que vous êtes un homme de très bonne famille, et même au-dessus du parti que vous prenez ? (Acte 1, scène 7, ARAMINTE)
  11. Je ne sens rien qui m'humilie dans le parti que je prends, Madame ; l'honneur de servir une dame comme vous n'est au-dessous de qui que ce soit, et je n'envierai la condition de personne. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  12. Il n'y a qu'à prendre Arlequin, Madame. (Acte 1, scène 7, MARTON)
  13. Vous allez donc faire ici votre apprentissage ? (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
  14. Vous m'excuserez : ce sera toujours l'engager à prendre un parti qu'elle ne prendrait peut-être pas sans cela. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
  15. Votre fidélité ne me surprend point ; j'y comptais. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  16. Madame, par toute la reconnaissance que je vous dois, n'y prenez point garde : je suis confus de vos bontés, et je suis trop heureux d'avoir été querellé. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
  17. Madame, on m'a chargé aussi de vous dire un mot qui presse. (Acte 1, scène 13, DUBOIS)
  18. Il est vrai ; et tu me surprends à mon tour. (Acte 1, scène 14, ARAMINTE)
  19. Quelle preuve as-tu de sa folie ? (Acte 1, scène 14, ARAMINTE)
  20. Quelle preuve ? (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  21. Premièrement, il ne vous dira mot ; jamais vous n'entendrez parler de son amour. (Acte 1, scène 14, DUBOIS)
  22. Oui ; mais je ne faisais pas réflexion que j'ai promis à Monsieur_le_Comte de prendre un intendant de sa main ; vous voyez bien qu'il ne serait pas honnête de lui manquer de parole ; et du moins faut-il que je parle à celui qu'il m'amènera. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  23. Vous viendrez les prendre, et je vous les donnerai. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  24. Je n'oserais presque le regarder. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
  25. Madame est bonne et sage ; mais prenez garde, ne trouvez-vous pas que ce petit galant-là fait les yeux doux ? (Acte 1, scène 17, DUBOIS)
  26. Allez, allez, prenez toujours. (Acte 1, scène 17, DUBOIS)
  27. Je viens d'apprendre que le concierge d'une de vos terres est mort : on pourrait y mettre un de vos gens ; et j'ai songé à Dubois, que je remplacerai ici par un domestique dont je réponds. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  28. Je viens vous remercier de la bonté que vous avez eue de prendre mon neveu à ma recommandation. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR REMY)
  29. Mais, Monsieur_Remy, ceci est un peu vif ; vous prenez assez mal votre temps, et j'ai refusé l'autre personne. (Acte 2, scène 2, ARAMINTE)
  30. Je viens d'apprendre que vous étiez ici. (Acte 2, scène 3, MARTON)
  31. Le feu y prend bien vite. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR REMY)
  32. On m'a dit qu'Araminte se promenait dans le jardin, et je viens d'apprendre de sa mère une chose qui me chagrine : je lui avais retenu un intendant, qui devait aujourd'hui entrer chez elle, et cependant elle en a pris un autre, qui ne plaît point à la mère, et dont nous n'avons rien à espérer. (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  33. Il nous a dit qu'on ne la remît qu'à lui-même, et qu'il viendrait la prendre ; mais comme mon père est obligé de partir demain pour un petit voyage, il m'a envoyé pour la lui rendre, et on m'a dit que je saurais de ses nouvelles ici. (Acte 2, scène 6, LE-GARÇON)
  34. Tout a réussi, elle prend le change à merveille ! (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  35. Monsieur_Remy me dit que son neveu m'aime, qu'il veut nous marier ensemble ; Dorante est présent, et ne dit point non ; il refuse devant moi un très riche parti ; l'oncle s'en prend à moi, me dit que j'en suis cause. (Acte 2, scène 9, MARTON)
  36. Apprenez-nous ce que c'est que ce mot que vous diriez contre Dorante ; il serait bon de savoir ce que c'est. (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANTE)
  37. Mais, encore une fois, sachons ce que veut dire Dubois par ce mot : c'est le plus pressé. (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANTE)
  38. Car je l'avais vu qui l'avait contemplé de tout son coeur, et il prend fantaisie à ce brutal de le priver d'une peinture qui réjouit cet honnête homme. Voyez la malice ! (Acte 2, scène 10, ARLEQUIN)
  39. Je suis persuadée que ce petit monsieur-là ne vous convient point ; nous le voyons tous ; il n'y a que vous qui n'y prenez pas garde. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  40. Il vous déplaira ; je ne vous en dis pas davantage, en attendant de plus fortes preuves. (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
  41. Je garde le silence sur Dorante ; je reviendrai simplement voir ce que vous pensez de lui, et si vous le congédiez, comme je le présume, il ne tiendra qu'à vous de prendre celui que je vous offrais, et que je retiendrai encore quelque temps. (Acte 2, scène 11, LE COMTE)
  42. Je t'avais recommandé de te taire sur le chapitre de Dorante ; tu en sais les conséquences ridicules, et tu me l'avais promis : pour quoi donc avoir prise, sur ce misérable tableau, avec un sot qui fait un vacarme épouvantable, et qui vient ici tenir des discours tous propres à donner des idées que je serais au désespoir qu'on eût ? (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  43. Ma mère et Monsieur_le_Comte s'attendent que tu vas m'en apprendre des choses étonnantes ; quel rapport leur ferai-je à présent ? (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  44. S'il en est incapable, on me dira de le renvoyer, et il n'est pas encore temps ; j'y ai pensé depuis ; la prudence ne le veut pas, et je suis obligée de prendre des biais, et d'aller tout doucement avec cette passion si excessive que tu dis qu'il a, et qui éclaterait peut-être dans sa douleur. (Acte 2, scène 12, ARAMINTE)
  45. Oui, il n'y a qu'un moment, dans le jardin où il a voulu presque se jeter à mes genoux pour me conjurer de lui garder le secret sur sa passion, et d'oublier l'emportement qu'il eut avec moi quand je le quittai. (Acte 2, scène 12, DUBOIS)
  46. Pour le Comte, qui est sorti d'ici extrêmement inquiet, et que je vais surprendre bien agréablement par le petit mot que vous allez lui écrire en mon nom. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  47. Cette adresse-là n'est presque pas lisible. (Acte 2, scène 13, ARAMINTE)
  48. Je suis charmée de ce qu'elle vient de m'apprendre. (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  49. Il a des expressions d'une tendresse ! (Acte 2, scène 15, ARAMINTE)
  50. Je ne saurais presque parler d'elle qu'avec transport ! (Acte 2, scène 15, DORANTE)
  51. Je lui apprendrai à vouloir me souffler mon emploi de confident pour vous aimer en fraude. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  52. Qu'elle prendra son parti, et qu'elle me renverra tout d'un coup. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  53. Prends-y garde : tu vois que sa mère la fatigue. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  54. C'est moi qui, voyant le train que prenait la conversation, ai fait venir Marton une seconde fois. (Acte 3, scène 1, DUBOIS)
  55. Prenez la lettre. (Acte 3, scène 3, DUBOIS)
  56. Je doute que vous réussissiez si nous n'apprenons rien de nouveau : mais je tiens peut-être son congé, moi qui vous parle... (Acte 3, scène 4, MARTON)
  57. Vos compliments ne sont pas propres à l'adoucir, Madame Argante. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR REMY)
  58. Honnête homme, soit : du moins n'a-t-on pas encore de preuves du contraire, et je veux croire qu'il l'est. (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
  59. En vérité, ma mère, vous seriez la première à vous moquer de moi, si ce que vous dites me faisait la moindre impression ; ce serait une enfance à moi que de le renvoyer sur un pareil soupçon. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  60. Je n'y saurais que faire : il faut bien m'y accoutumer et prendre mon parti là-dessus. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
  61. Ne vous pressez pas de le renvoyer, Madame ; voilà une lettre de recommandation pour lui, et c'est Monsieur Dorante qui l'a écrite. (Acte 3, scène 8, MARTON)
  62. Allez-vous-en, vous prenez mal votre temps pour me faire des questions. (Acte 3, scène 8, ARAMINTE)
  63. Mais, ma fille, elle a raison ; c'est Monsieur_le_Comte qui vous en répond, il n'y a qu'à le prendre. (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
  64. N'y prenez point garde. (Acte 3, scène 10, MARTON)
  65. Je n'ose presque paraître devant vous. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  66. Si j'apprenais cela d'un autre que de vous, je vous haïrais sans doute ; mais l'aveu que vous m'en faites vous-même dans un moment comme celui-ci, change tout. (Acte 3, scène 12, ARAMINTE)

LE LEGS (1736)

  1. Prenez ; je vous le donne, quoi qu'il arrive. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  2. Madame, je serais volontiers de l'avis de Mademoiselle ; mais je prends : le respect défend que je raisonne. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  3. Vous me surprenez, Lisette, d'autant plus que je m'imaginais que vous pouviez vous aimer tous deux. (Acte 1, scène 2, HORTENSE)
  4. Néanmoins Mademoiselle est aimable ; mais j'ai passé mon chemin sans y prendre garde. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
  5. Très galant ; mais l'ennui me prend dès qu'on me loue. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  6. À mon exemple, envisagez-moi, je vous prie ; faites-en l'épreuve. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
  7. Ainsi, quelque jolie que je sois, continuez de n'en rien voir ; laissez là la découverte que vous avez faite de mes grâces, et passez toujours sans y prendre garde. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  8. Mais elle n'en sait rien ; je n'ai pas osé le lui apprendre. (Acte 1, scène 4, LE MARQUIS)
  9. Pourvu que vous ne l'ayez pas brusqué, pourtant ; il fallait y prendre garde ; c'est un ami que je veux conserver, et vous avez quelquefois le ton dur et revêche, Lisette ; il valait mieux le laisser dire. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  10. Monsieur, venez prendre audience ; Madame l'accorde. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
  11. Courage, Monsieur ; l'accueil est gracieux, presque tendre ; c'est un coeur qui demande qu'on le prenne. (Acte 1, scène 9, L?PINE)
  12. Je conviens qu'elle en a un peu ; mais presque toutes les femmes sont de même. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  13. Vous m'excuserez ; mais quand je serais autre chose, il n'y aurait rien de surprenant. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  14. Épousez-la, Marquis, épousez-la, et laissez là Hortense ; il n'y a point à hésiter, vous n'avez point d'autre parti à prendre. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  15. Si Hortense allait vous prendre au mot ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  16. Calmez-vous ; prenez que je n'aie rien dit. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
  17. Vous me surprenez ! (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  18. Je me flattais que vous seriez le premier à rompre le silence. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  19. Je ne vous cache point que vous avez un rival ; c'est le Chevalier, qui est parent de Madame, que je ne vous préfère pas, mais que je préfère à tout autre, et que j'estime assez pour en faire mon époux si vous ne devenez pas le mien ; c'est ce que je lui ai dit jusqu'ici ; et comme il m'assure avoir des raisons pressantes de savoir aujourd'hui même à quoi s'en tenir, je n'ai pu lui refuser de vous parler. (Acte 1, scène 11, HORTENSE)
  20. Vous me faites bien de la grâce ; je la prends, Mademoiselle. (Acte 1, scène 11, LE MARQUIS)
  21. Demandez qu'on presse notre mariage. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  22. La preuve s'en verra quand je l'épouserai. (Acte 1, scène 12, LE MARQUIS)
  23. Vous m'excuserez ; vous n'êtes pas convaincu, vous ne l'êtes pas ; et comme il faut, m'avez-vous dit, que vous alliez demain à Paris pour y prendre des mesures nécessaires en cette occasion-ci, vous voudriez, avant que de partir, savoir bien précisément s'il ne vous reste plus d'espoir ? (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  24. Vous aurez la bonté d'attendre à demain, Monsieur le Chevalier ; vous n'êtes pas si pressé ; votre fantaisie n'est pas d'une espèce à mériter qu'on se gêne tant pour elle ; ce serait ce soir ici un embarras qui nous dérangerait. (Acte 1, scène 12, LA COMTESSE)
  25. Pressez. (Acte 1, scène 12, HORTENSE)
  26. Il n'y a qu'à prendre celui de Madame. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
  27. Je parlais de la partie de chasse ; mais voici que je me sens mal, extrêmement mal ; d'aujourd'hui je ne prendrai ni gibier, ni notaire. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
  28. Tu n'as qu'à prendre ma chaise. (Acte 1, scène 14, LE CHEVALIER)
  29. Comment voulez-vous que je m'y prenne avec cet opiniâtre ? (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  30. Partageons le différend en deux ; il y a deux cent mille francs sur le testament ; prenez-en la moitié, quoique vous ne m'aimiez pas, et laissons là tous les notaires, tant vivants que morts. (Acte 1, scène 17, LE MARQUIS)
  31. Prenez donc garde, vous parlez comme eux. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  32. Ne perdez point de temps en révérences, la chose presse. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  33. Puis-je prendre la licence de m'approcher de Madame_la_Comtesse ? (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
  34. Vous me surprenez. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  35. Vous ne savez pas qu'il m'aime, Madame ; que par là il a intérêt que vous épousiez son maître ; et, comme j'ai refusé de vous parler en faveur du Marquis, Lépine a cru que je le desservais auprès de vous ; il m'a dit que je m'en repentirais ; et voilà comme il s'y prend ! (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  36. Si, pour vous marier, vous attendez qu'il vous en vienne, vous resterez toujours veuve ; et à proprement parler, ce n'est pas lui que je vous propose d'épouser, c'est son caractère. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
  37. Oui, il m'a dit qu'il m'aimait, et mon premier mouvement a été d'en paraître étonnée ; c'était bien le moins. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  38. En ce cas, je n'y prends point de part. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
  39. Quelles preuves avez-vous de la mienne ? (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  40. Toutes visions que vous prenez, je ne sais comment, dans votre tête, et que vous vous figurez venir de moi ; visions que vous grossissez, que vous multipliez à chaque fois que vous me répondez ou que vous croyez me répondre ; car vous êtes d'une maladresse ! (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  41. Apprenez donc, lorsqu'on dit aux gens qu'on les aime, qu'il faut du moins leur demander ce qu'ils en pensent. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  42. Que je le veux bien, Monsieur ; et encore une fois, que je le veux bien ; car, si je ne m'y prenais pas de cette façon, nous ne finirions jamais. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)

LA RÉUNION DES AMOURS (1732)

  1. Ils ne disent point : Faites-moi grâce, ils la prennent. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  2. Elle a sa charge, et moi la mienne ; elle est faite pour régir l'univers, et moi pour l'entretenir, déterminez-vous, vous dis-je : mais je ne vous prends qu'à condition que vous quitterez je ne sais quel air de dupe que vous avez sur la physionomie. (Acte 1, scène 1, CUPIDON)
  3. et elle ne les rend que raisonnable ; aussi n'a-t-elle pas la presse. (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  4. Il me prend envie de vider mon carquois sur tous les coeurs de l'Olympe. (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  5. Ce n'est point à moi à vous donner des leçons ; mais prenez-y garde : ce sont les hommes, ce sont les femmes qui crient, qui disent que c'est vous qui passez les contrats de la moitié des mariages. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  6. Après cela, ce sont des vieillards que vous donnez à expédier à de jeunes épouses, qui ne les prennent vivants que pour les avoir morts, et qui, au détriment des héritiers, ont tout le profit des funérailles. (Acte 1, scène 3, MERCURE)
  7. Tout ce que je prends de lui, je l'achète, je marchande, nous convenons, et je paie ; voilà toute la finesse que j'y sache. (Acte 1, scène 3, PLUTUS)
  8. Je vous apprends qu'elle va bientôt l'amener ici, Cupidon. (Acte 1, scène 4, APOLLON)
  9. Il vous fait un monceau de toutes les vertus, et puis vous les jette à la tête : Tiens, prends, enivre-toi d'impertinences et de chimères. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  10. Et ce qu'il y a de plaisant, c'est que ceux que vous travestissez prennent le masque que vous leur donnez pour leur visage. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  11. Le plus grand des mortels, c'est le Prince qui l'aime et qui la cherche ; je mets presque à côté de lui le sujet vertueux qui ose la lui dire. (Acte 1, scène 6, LA VÉRITÉ)
  12. Vous êtes l'ancien, vous ; parlez le premier. (Acte 1, scène 10, MINERVE)
  13. Prenez garde à ce que vous allez faire. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  14. C'était un espiègle tel que moi qu'il fallait à la nature ; un étourdi, sans souci, plus vif que délicat ; qui mît toute sa noblesse à tout prendre et à ne rien laisser. (Acte 1, scène 10, CUPIDON)
  15. Et d'ailleurs, je veux vous écouter de sang-froid, sans le secours d'aucune impression étrangère. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  16. N'y prenez pas garde. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  17. Voilà mes vapeurs qui me reprennent. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  18. Vous regardez ceci comme une feinte ; mais vous êtes trop aimable ; et mon coeur pourrait s'y méprendre. (Acte 1, scène 12, CUPIDON)
  19. Il va si vite que je ne la lui ai pas vu prendre. (Acte 1, scène 12, LA VERTU)
  20. Je vous apprendrai à n'être plus si sot ; et vous m'apprendrez à être plus sage. (Acte 1, scène 14, CUPIDON)

LA FEMME FIDÈLE (1750)

  1. Le pauvre Monsieur_le_Marquis, je savons bian qu'il est défunt, vous ne nous apprenez rian de nouviau, il y a déjà queuque temps que j'avons reçu le darnier certificat de son trépassement. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  2. Laissez-moi reprendre mon vent !... (Acte 1, scène 2, COLAS)
  3. À la parfin, il y a deux ans, je pense, que la mère, vers la moisson, amenit au château une troupe de monde, parmi quoi il y avait un grand monsieur qui en fut affolé drès qu'il l'envisagit, et c'est c'ti-à qui va la prendre pour femme... (Acte 1, scène 2, COLAS)
  4. Tenez, Monsieur, velà voute veuve et son prétendu qui prenont leur tournant ici avec voute belle-mère. (Acte 1, scène 2, COLAS)
  5. Ce n'est point un amant, c'est un époux que je regrette ; vous l'avez connu, vous m'avez avoué vous-même qu'il méritait mes regrets ; ne lui enviez point mes larmes, elles ne prennent rien sur les sentiments que j'ai pour vous : vous êtes peut-être le seul homme du monde à qui je puisse consentir de me donner après avoir été à lui, et vous devez être content. (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  6. Vous ne sauriez croire combien vous m'affligez, ma mère, vous ne vous y prenez pas bien, vous me désespérez. (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  7. À presque rien : j'ai une lettre à lui remettre. (Acte 1, scène 6, LE MARQUIS)
  8. Je veux voir jusqu'où va son inclination pour mon rival, et si la lettre que je lui rendrai l'engagera sans peine à rompre son mariage. (Acte 1, scène 7, LE MARQUIS)
  9. Prends garde à ce que tu feras. (Acte 1, scène 7, LE MARQUIS)
  10. Il prétend y prendre son quartier d'hiver. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  11. Comment donc, radoteur, vous prenez le ton de maître ? (Acte 1, scène 14, MADAME ARGANTE)
  12. Il apprendra à qui il se joue. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
  13. Vous en apprendrez plus que moi. (Acte 1, scène 14, LE MARQUIS)
  14. Eh bien, Monsieur, nous voici seuls, et vous pouvez en liberté me parler de mon mari ; ne prenez point garde à ma douleur, elle m'est mille fois plus chère que tous les plaisirs du monde. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  15. J'aime votre sensibilité, et je la respecte, mais vous n'êtes pas instruit ; c'est l'ami de mon mari même que je vais prendre pour juge : ne vous imaginez pas que mon coeur soit coupable ; que le vôtre ne gémisse point, le Marquis n'est point trompé. (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  16. C'est d'ailleurs un homme qui depuis près de deux ans vit avec moi dans un respect, dans une soumission, avec une déférence pour ma douleur, enfin dans des chagrins, dans des inquiétudes pour ma santé qui est considérablement altérée, dans des frayeurs de me voir mourir, qu'à moins d'avoir une âme dépouillée de tout sentiment, cela a dû faire quelque impression sur moi ; mais quelle impression, Monsieur ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)
  17. Mais de quel côté irait-on ? Quelles mesures prendre ? (Acte 1, scène 16, LA MARQUISE)

L'ÉCOLE DES MÈRES (1732)

  1. Il faut prendre son parti. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  2. Eh bien, pendant que la compagnie, avant le souper, sera dans l'appartement de Madame, Monsieur nous attendra dans cette salle-ci, sans lumière pour n'être point vu, et nous y viendrons, Angélique et moi, pour examiner le parti qu'il y aura à prendre. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  3. C'est, je pense, ce qu'elle pouvait apprendre de mieux à son âge. (Acte 1, scène 4, MADAME-ARGANTE)
  4. Prenez donc garde, Madame, il a soixante ans, cet homme. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  5. Eh bien, je veux l'apprendre aussi. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  6. C'est lui qui est aimable, qui est complaisant, et non pas ce Monsieur Damis que ma mère a été prendre je ne sais où, qui ferait bien mieux d'être mon grand-père que mon mari, qui me glace quand il me parle, et qui m'appelle toujours ma belle personne ; comme si on s'embarrassait beaucoup d'être belle ou laide avec lui : au lieu que tout ce que me dit Eraste est si touchant ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  7. Qu'est-ce que cela apprend ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  8. Prenez donc une bonne résolution de n'être pas à un autre. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  9. Modérez cet empressement-là ; cachez-en du moins une partie à Eraste : si par hasard vous lui parliez, il y aurait du trop. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  10. Que viens-je d'apprendre ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  11. Prenez garde qu'on ne vous surprenne. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  12. Oui, Monsieur ; on vient de m'apprendre qu'il n'y a rien pour moi, et ma part ne me donne pas une bonne opinion de la vôtre. (Acte 1, scène 10, CHAMPAGNE)
  13. Je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR-DAMIS)
  14. C'est le premier que ma fille aura vu. (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  15. Prenez garde, vous ne sauriez la condamner sans me faire mon procès. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  16. Je viens de céder à un trait d'éloquence qu'on aura peut-être employé contre elle ; au reste je ne connais le jeune homme en question que depuis une heure ; il est actuellement dans ma chambre ; Lisette en a fait mon parent, et dans quelques moments, elle doit l'introduire ici même où je suis chargé d'éteindre les bougies, et où elle doit arriver avec Angélique pour y traiter ensemble des moyens de rompre votre mariage. (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  17. Je ne saurais mieux m'y prendre pour savoir de quoi il est question. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR-DAMIS)
  18. Mais vous prenez donc cette commission-là à crédit ? (Acte 1, scène 14, FRONTIN)
  19. Je n'y comprends donc rien ; mais vous me rassurez, puisque vous me dites que vous m'aimez ; daignez me le répéter encore. (Acte 1, scène 17, ÉRASTE)

LE PRÉJUGE VAINCU (1746)

  1. Premièrement, mon maître te prie de l'attendre ici. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
  2. Sans doute, et je me reprends ; je trouve ça biau. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Je les prends comme elles viennent. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Donne-moi une main que je l'adore, la première venue. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
  5. Tiens, prends, la voilà (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. Il n'y a donc qu'à prenre qu'ou le savez, Monsieur. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Ta réponse décidera de la manière dont je dois m'y prendre. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  8. Faut cheminer doucement : il y a à prenre garde. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  9. Tu ne me surprends point, Lisette ; j'avais cette opinion-là d'elle. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
  10. Que c'est une belle prestance d'homme ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  11. S'il n'y avait que son coeur, je vous dirais : Il vous attend, il n'y a qu'à le prenre ; mais cette gloire est là qui le garde ; ce sera elle qui gouvarnera ça, et faudrait trouver queuque manigance. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. Oui, je comprends, ce ne sera pas vous qui aurez eu les injures, ce sera l'autre ; et pis, quand alle saura que c'est vous... (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  13. L'intérêt que Dorante prend à mon coeur ne m'est point nouveau. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  14. Je sis tout ébahie, car j'ons vu des mines d'amoureux, et il en avait une pareille ; je vous prends à témoin. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  15. Vos expressions sont trop fortes, vous parlez de cela comme du plus grand des malheurs ! (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  16. Ce sont d'autres façons, d'autres sentiments, d'autres moeurs, presque un autre honneur ; c'est un autre monde. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  17. J'ai un de mes parents qui m'aime et que je ne hais pas, qui est actuellement à Paris, où il suit un procès important, qui est presque sûr, et qui n'attend que ce succès pour venir demander ma main. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  18. Pour moi, Monsieur, la répugnance de Madame ne me surprend point : j'aurais assurément souhaité qu'elle ne l'eût point eue. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  19. Vous voyez à présent, Madame, que ma douleur tantôt n'était point exagérée, et qu'il n'y avait rien de trop dans mes expressions. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  20. Je vous crois Dorante, et je ne saurais douter de votre amitié, j'en ai trop de preuves, mais je vous en demande encore une. (Acte 1, scène 6, LE-MARQUIS)
  21. Ce n'est pas ici le moment de m'expliquer ; je suis d'ailleurs pressé d'aller donner quelques ordres pour une affaire qui regarde le Baron. (Acte 1, scène 6, LE-MARQUIS)
  22. Je ne le saurais pas, son amour ; je ne ferais encore que le soupçonner, sans le détour qu'il a pris pour me l'apprendre. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  23. Prenez garde à vote grandeur ; alla est bian douillette en cette occurrence. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  24. Madame, prenez donc l'autre. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  25. N'est-on pas bien récompensée de l'intérêt qu'on prend à vous ? (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  26. Êtes-vous folle de ne pas prendre cet homme-là ? (Acte 1, scène 9, ANG?LIQUE)
  27. Je suis fille de fiscal, une fois ; qu'il me vienne un bailli, je le prends. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  28. Par-delà ma propre parsonne. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  29. Non, Madame, je prends tout sur moi, et je pars ce soir. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  30. Tiens, prends ma main, je te la donne. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
  31. Prends la mienne. (Acte 1, scène 16, LÉPINE)

LE TRIOMPHE DE L'AMOUR (1732)

  1. Laissez-moi dire : quand ces copies sont finies, vous faites courir le bruit que vous êtes indisposée, et qu'on ne vous voit pas ; ensuite vous m'habillez en homme, vous en prenez l'attirail vous-même ; et puis nous sortons incognito toutes deux dans cet équipage-là, vous, avec le nom de Phocion, moi, avec celui d'Hermidas, que vous me donnez ; et après un quart_d_heure de chemin, nous voilà dans les jardins du philosophe Hermocrate, avec la philosophie de qui je ne crois pas que vous ayez rien à démêler. (Acte 1, scène 1, HERMIDAS)
  2. Ce n'est pourtant pas là le parti que j'ai pris ; un sentiment d'équité, et je ne sais quelle inspiration m'en ont fait prendre un autre. (Acte 1, scène 1, PHOCION)
  3. Je t'en empêcherai bien, moi ; car tu serais le premier à te repentir du tort que tu nous ferais. (Acte 1, scène 2, HERMIDAS)
  4. Tiens, mon ami, voilà déjà un commencement de preuves ; ne serais-tu pas fâché d'avoir perdu cela ? (Acte 1, scène 2, PHOCION)
  5. Prends encore ceci. (Acte 1, scène 2, PHOCION)
  6. Chacun prend ce qu'il peut : voilà bien de quoi ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  7. Nous avons trouvé celle du jardin ouverte ; il est permis à des étrangers de se méprendre. (Acte 1, scène 3, PHOCION)
  8. Je le vois bian qu'alle est riche, pisqu'alle garde tout, et moi je garde mon jardrin, alle n'a qu'à prenre par ailleurs. (Acte 1, scène 3, DIMAS)
  9. Sa réputation m'attirait ici ; je ne voulais, quand je suis venu, que l'engager à me souffrir quelque temps auprès de lui ; mais depuis que je vous connais, ce motif le cède à un autre encore plus pressant ; c'est celui de vous voir le plus longtemps qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 4, PHOCION)
  10. Puisque vous ne pouvez, Madame, vous rendre à la prière que je vous ai faite, il n'est plus question de vous en presser ; mais peut-être m'accorderez-vous une autre grâce, c'est de vouloir bien me donner un conseil qui va décider de tout le repos de ma vie. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  11. Phocion, vous aimez la vertu, dites-vous ; est-ce l'aimer que de venir la surprendre ? (Acte 1, scène 6, LÉONTINE)
  12. Appelez-vous la surprendre, que l'adorer ? (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  13. Vous savez ce que je vous demande ; je vais en presser Hermocrate, et je mourrai de douleur si vous ne m'êtes pas favorable. (Acte 1, scène 6, PHOCION)
  14. C'est moi qui ai eu l'honneur de lui parler le premier, et je lui ai toujours fait vos compliments en attendant votre arrivée. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  15. Vous voyez, Hermocrate, le fils de l'illustre Phocion, que son estime pour vous amène ici ; il aime la sagesse, et voyage pour s'instruire ; quelques-uns de vos pareils se sont fait un plaisir de le recevoir quelque temps chez eux ; il attend de vous le même accueil ; il le demande avec un empressement qui mérite qu'on s'y rende ; j'ai promis de vous y engager, je le fais, et je vous laisse ensemble... (Acte 1, scène 7, LÉONTINE)
  16. Celui dont vous prenez le nom est actuellement à Athènes, je l'apprends par une lettre de Mermécides. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  17. Moi, qui entrevois ce projet, je n'y vois cependant rien de si convenable à l'innocence des moeurs de votre sexe, rien dont vous puissiez vous applaudir ; l'idée de venir m'enlever Agis, mon élève, d'essayer sur lui de dangereux appas, de jeter dans son coeur un trouble presque toujours funeste, cette idée-là, ce me semble, n'a rien qui doive vous dispenser de rougir, Madame. (Acte 1, scène 8, HERMOCRATE)
  18. Mais ce n'est pas à lui à qui le mien en veut ; celui que je cherche est plus difficile à surprendre, il ne relève point du pouvoir de mes yeux, mes appas ne feront rien sur lui ; vous voyez que je ne compte point sur eux, que je n'en fais pas ma ressource ; je ne les ai pas mis en état de plaire ; et je les cache sous ce déguisement parce qu'ils me seraient inutiles. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  19. Ne me parlez donc plus d'Agis ; je ne songe point à lui, je le répète : en voulez-vous des preuves incontestables ? (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  20. Je ne vous dis point que je vous aime, afin que vous m'aimiez ; c'est afin que vous m'appreniez à ne plus vous aimer moi-même. (Acte 1, scène 8, PHOCION)
  21. Quel parti faut-il que je prenne ? (Acte 1, scène 9, HERMOCRATE)
  22. Preumièrement d'abord, faut pas li déclarer ce que c'est que ce monde-là, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  23. C'est encore un coeur que je pourrais bien prendre en passant. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  24. Ca ne vous conviant pas, à vous qui êtes un apprentif docteux ; mais tenez, velà qu'alles viannent ; faites avancer l'espèce. (Acte 2, scène 1, DIMAS)
  25. Ne tient-il aussi qu'à cela, Dimas ; prends toujours d'avance ce que je te donne là, et si tu te tais, sache que tu remercieras toute ta vie le ciel d'avoir été associé à cette aventure-ci ; elle est plus heureuse pour toi que tu ne saurais te l'imaginer. (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  26. J'aperçois Agis ; vite, retirez-vous, vous autres ; et surtout prenez garde qu'Hermocrate ne nous surprenne ensemble. (Acte 2, scène 2, PHOCION)
  27. Je vous cherchais, mon cher Phocion, et vous me voyez inquiet ; Hermocrate n'est plus si disposé à consentir à ce que vous souhaitez ; je n'ai encore été mécontent de lui qu'aujourd'hui ; il n'allègue rien de raisonnable ; ce n'est point encore moi qui l'ai pressé sur votre chapitre, j'étais seulement présent quand sa soeur lui a parlé pour vous : elle n'a rien oublié pour le déterminer, et je ne sais ce qu'il en sera ; car une affaire qui demandait Hermocrate, et qui l'occupe actuellement, a interrompu leur entretien ; mais, cher Phocion, que ce que je vous dis là ne vous rebute pas ; pressez-le encore, c'est un ami qui vous en conjure ; je lui parlerai moi-même, et nous pourrons le vaincre. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  28. Laissez-moi vous en demander une preuve : voilà la première fois que je goûte le charme de l'amitié ; vous avez les prémices de mon coeur, ne m'apprenez point la douleur dont on est capable quand on perd son ami. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  29. Moi, vous l'apprendre, Agis ! (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  30. Je vous y ai rencontré, vous m'avez offert votre amitié, je vous ai vu digne de toute la mienne ; la confiance que je vous marque est une preuve que je vous l'ai donnée, et je la conserverai malgré la haine qui va succéder à la vôtre. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  31. Non, vous dis-je, arrêtez, Aspasie ; vous êtes dans un état que je plains : je me reprocherais de n'y avoir pas été sensible ; et je presserai moi-même Hermocrate, s'il le faut, de consentir à votre séjour ici, vos malheurs m'y obligent. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  32. Non, Seigneur ; ma fuite en est une preuve. (Acte 2, scène 3, PHOCION)
  33. Prenez-y donc garde ; surtout si quelque secret penchant vous prévenait pour un autre ; car peut-être aimez-vous ailleurs, et ce serait encore pis. (Acte 2, scène 3, AGIS)
  34. Oui, Phocion ; Hermocrate, par une opiniâtreté qui me paraît sans fondement, refuse de tenir la parole qu'il m'a donnée : vous m'allez dire que je le presse encore ; mais je viens vous avouer que je n'en ferai rien. (Acte 2, scène 5, LÉONTINE)
  35. Suis-je obligée, moi, de soutenir cette foule d'expressions passionnées qui vous échappent ? (Acte 2, scène 5, LÉONTINE)
  36. La voix vous manque, ma chère maîtresse ; Votre coeur prend congé de la compagnie, on le pille actuellement, et je vais faire venir le seigneur Hermocrate à votre secours. (Acte 2, scène 6, ARLEQUIN)
  37. Je sis d'avis que vous guarissiez cet enfant-là, noute maître, en tombant itou malade pour elle, et pis la prenre pour minagère ; car en restant garçon ; ça entarre la lignée d'un homme, et ce serait dommage de l'entarrement de la vôtre. (Acte 2, scène 9, DIMAS)
  38. Cependant Agis m'évite ; je ne l'ai presque point vu depuis qu'il sait qui je suis. (Acte 2, scène 10, PHOCION)
  39. Il y a une personne que j'aime ; mais j'ignore si ce que je sens pour elle est amitié ou amour ; car j'en suis là-dessus à mon apprentissage ; et je venais vous prier de m'instruire. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  40. Preuve sur preuve ; amour dans l'expression, amour dans les sentiments, dans les regards ; amour s'il en fut jamais. (Acte 2, scène 11, PHOCION)
  41. Vous avez parlé de mes yeux ; il semble que les vôtres m'apprennent que vous n'êtes pas insensible. (Acte 2, scène 11, AGIS)
  42. Et vous étonnez ma raison par la preuve sublime que vous me donnez du contraire ! (Acte 2, scène 12, PHOCION)
  43. Votre propre visage, à l'exception qu'il est plus court que celui que vous portez ; le nez que vous avez ordinairement tient lui seul plus de place que vous tout entier dans ce minois : Est-ce qu'il est permis de rapetisser la face des gens, de diminuer la largeur de leur physionomie ? (Acte 2, scène 13, ARLEQUIN)
  44. Et moi, cette épreuve-ci m'entraîne. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  45. Reprenez ce portrait, il vous appartient, Madame. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  46. Non, je ne le reprendrai point que ce ne soit votre coeur qui me l'abandonne. (Acte 2, scène 14, PHOCION)
  47. Rien ne doit vous empêcher de le reprendre. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  48. Aspasie, ne m'exposez point à ce risque-là ; quelqu'un pourrait nous surprendre. (Acte 2, scène 14, HERMOCRATE)
  49. Que signifie cet empressement d'Agis ? (Acte 2, scène 16, HERMOCRATE)
  50. Ne vaudrait-il pas mieux, au lieu de nous en aller ensemble, que je partisse la première, et que je me rendisse à la ville en vous attendant ? (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  51. J'aime à voir votre empressement ; puisse-t-il durer toujours ! (Acte 3, scène 2, LÉONTINE)
  52. Nos intérêts vont devenir communs : apprenez un grand secret. (Acte 3, scène 3, HERMOCRATE)
  53. Voilà, je pense, tout ce que vous avez à me dire ; allez prendre vos mesures pour partir. (Acte 3, scène 3, PHOCION)
  54. Faites vite, car je suis pressée. (Acte 3, scène 4, PHOCION)
  55. Fort bien ; puisqu'il vous attend, ne nous pressons pas. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  56. J'ai presque haï Hermocrate et Léontine de toute l'amitié qu'ils vous marquent ; mais qui est-ce qui ne vous aimerait pas ? (Acte 3, scène 5, AGIS)
  57. Mais, dites-moi ; cette tendresse, dont la naïveté me charme, est-elle à l'épreuve de tout ? (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  58. Que je le hais de nous interrompre ! (Acte 3, scène 5, PHOCION)
  59. Ce que vous n'auriez peut-être jamais imaginé ; ce que j'ai honte de vous avouer ; mais ce que, toute réflexion faite, il faut pourtant vous apprendre. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  60. Si vous saviez au reste avec quel excès d'amour, avec quelle industrie de passion on est venu me surprendre, vous augureriez mal d'un coeur qui ne se serait pas rendu. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  61. On me voit plusieurs fois dans la forêt, on prend du penchant pour moi, on essaie de le perdre, on ne saurait : on se résout à me parler, mais ma réputation intimide. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  62. Ma main, ma fortune, tout est à vous avec mon coeur : donnez-moi le vôtre ou guérissez le mien ; cédez à mes sentiments, ou apprenez-moi à les vaincre ; rendez-moi mon indifférence, ou partagez mon amour ; et l'on me dit tout cela avec des charmes, avec des yeux, avec des tons qui auraient triomphé du plus féroce de tous les hommes. (Acte 3, scène 7, HERMOCRATE)
  63. Chez Phrosine, dont j'ai reçu des nouvelles, et qui me presse d'aller la voir. (Acte 3, scène 8, LÉONTINE)
  64. Je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 9, AGIS)
  65. Voulez-vous que je les reprenne, et que je vous rende les vôtres ? (Acte 3, scène 10, PHOCION)
  66. Sous mon nom j'aurais peut-être révolté son coeur, et je me suis déguisée pour le surprendre ; ce qui n'aurait encore abouti à rien, si je ne vous avais pas abusés vous-mêmes. (Acte 3, scène 11, PHOCION)

LA SURPRISE DE L'AMOUR (1723)

  1. C'est que tu m'aimes mieux qu'eux tant seulement ; mais si je ne te prenais pas moi, ça te fâcherait-il ? (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  2. Ma pauvre Jacqueline dis-moi queuque mot qui me fasse comprendre que tu pardrais un petit brin l'esprit. (Acte 1, scène 1, PIERRE)
  3. C'est pour ne pas voir sur cet arbre deux petits oiseaux qui sont amoureux ; cela me tracasse, j'ai juré de ne plus faire l'amour, mais quand je le vois faire, j'ai presque envie de manquer de parole à mon serment, cela me raccommode avec ces pestes de femmes, et puis c'est le diable de me refâcher contre elles. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  4. Pardi, cela me fait tout le contraire, à moi, quand ces émotions-là me prennent, c'est alors que ma résolution branle : enseignez-moi donc à en faire mon profit comme vous. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  5. Quelles expressions ! (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  6. Le coeur d'une femme se donne sa secousse à lui-même, il part sur un mot qu'on dit, sur un mot qu'on ne dit pas, sur une contenance : elle a beau vous avoir dit qu'elle aime, le répète-t-elle vous l'apprenez toujours, vous ne le saviez pas encore : ici par une impatience, par une froideur, par une imprudence, par une distraction, en baissant les yeux, en les relevant, en sortant de sa place, en y restant, enfin c'est de la jalousie, du calme, de l'inquiétude, de la joie, du babil, et du silence de toutes couleurs, et le moyen de ne pas s'enivrer du plaisir que cela donne ; le moyen de se voir adorer sans que la tête vous tourne, pour moi, j'étais tout aussi sot que les autres amants ; je me croyais un petit prodige, mon mérite m'étonnait : ah, qu'il est mortifiant d'en rabattre, c'est aujourd'hui ma bêtise qui m'étonne, l'homme prodigieux a disparu, et je n'ai trouvé qu'une dupe à la place. (Acte 1, scène 2, LÉLIO)
  7. Je ne suis pas si dégoûté, je trouverais cela fort bon ; il n'y aurait que le vilain tigre dont je ne voudrais pas, mais je prendrais vitement quelques milliers d'écus dans mes poches, je laisserais là le reste, et je décamperais bravement après. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  8. Tu es fou, Maître_Pierre, ta Jacqueline au premier jour te plantera là, crois-moi, ne t'attache point à elle, laisse-la là, tu cherches malheur. (Acte 1, scène 3, LÉLIO)
  9. C'est qu'on dit qu'il y a aussi une fille de chambre avec elle, et voilà mes émotions de coeur qui me prennent. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  10. Oserait-on vous demander d'où vient cette férocité qui vous prend à vous et à votre maître ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  11. Madame, j'aurai tous les égards que mérite votre recommandation, et je vous prie de m'excuser si j'ai fui ; mais je vous avoue que vous êtes d'un sexe avec qui j'ai cru devoir rompre pour toute ma vie : cela vous paraîtra bien bizarre. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  12. Prenez, prenez toujours cela en attendant mieux. (Acte 1, scène 7, COLOMBINE)
  13. Nos propres expériences, et les relations de nos voyageurs, nous apprennent que partout la femme est amie de l'homme, que la nature l'a pourvue de bonne volonté pour lui : la nature n'a manqué que Madame : le soleil n'éclaire qu'elle chez qui notre espèce n'ait point rencontré grâce, et cette seule exception de la loi générale se rencontre avec un personnage unique, je te le dis en ami ; avec un homme qui nous a donné l'exemple d'un fanatisme tout neuf ; qui seul de tous les hommes n'a pu s'accoutumer aux coquettes qui fourmillent sur la terre, et qui sont aussi anciennes que le monde ; enfin qui s'est condamné à venir ici languir de chagrin de ne plus voir de femmes, en expiation du crime qu'il a fait quand il en a vu. (Acte 1, scène 8, LE BARON)
  14. Baron, ne lisez jamais d'histoire, puisqu'elle ne vous apprend que des polissonneries. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  15. Madame, je sais le peu que je vaux, on peut se dispenser de me l'apprendre, après tout votre antipathie ne me fait point trembler. (Acte 1, scène 8, LÉLIO)
  16. Mais aussi de quoi vous avisez-vous de prendre un si grand tour pour parler à un homme. (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  17. D'ailleurs la conversation que nous avons eue tantôt ensemble, jointe aux plaisanteries que le Baron a continué de faire chez moi, pourraient donner matière à de nouvelles scènes, que je suis bien aise d'éviter ; tiens prends ce billet. (Acte 2, scène 1, LA COMTESSE)
  18. Madame, c'est une maladie qui commence : votre coeur en est à son premier accès de fièvre, tenez, le billet n'est plus nécessaire, je vois Lélio qui s'approche. (Acte 2, scène 1, COLOMBINE)
  19. J'allais prendre des mesures avec elle pour nos paysans : mais voyons ses raisons. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  20. C'est-à-dire que vous êtes bien charmé du parti que prend ma maîtresse. (Acte 2, scène 2, COLOMBINE)
  21. Non, je ne veux point t'aimer, mais je n'ai que faire de prendre la peine de m'empêcher de le vouloir. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  22. C'est une malédiction que cet amour : il m'a tourmenté quand j'en avais, et il me fait encore du mal à cette heure que je n'en veux point : il faut prendre patience et faire bonne mine. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  23. Je ne prends pas garde à cela. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  24. C'est ce lutin-là qui me prend à la gorge : elle veut que je l'aime. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  25. Si je ne prends garde à moi, si je raisonne à l'ordinaire, qu'en arrivera-t-il ? (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  26. Je serai étonné, déconcerté ; premier degré de folie, car je vois cela tout comme si j'y étais ; après quoi, l'amour-propre s'en mêle, je me croirais méprisé, parce qu'on s'estime un peu, je m'aviserai d'être choqué, me voilà fou complet : deux jours après, c'est de l'amour qui se déclare ; d'où vient-il ? (Acte 2, scène 5, L?LIO)
  27. D'une petite fantaisie magique qui prend à une femme, et qui plus est, ce n'est pas sa faute à elle : la nature a mis du poison pour nous dans toutes ses idées : son esprit ne peut se retourner qu'à notre dommage, sa vocation est de nous mettre en démence : elle fait sa charge involontairement. (Acte 2, scène 5, L?LIO)
  28. Par la mardi, vous parlez d'or, vous m'ôtez plus de cent pesant de dessus le corps, et vous prenez bien la chose. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  29. C'est que ce que je pourrais apprendre ne me servirait de rien. (Acte 2, scène 5, LÉLIO)
  30. Je ne comprends pas cela, il m'est avis que c'est un rêve. (Acte 2, scène 6, JACQUELINE)
  31. Tu ne le comprends pas ? (Acte 2, scène 6, LÉLIO)
  32. Ne te presse pas, nous verrons ce que dira la Comtesse. (Acte 2, scène 6, LÉLIO)
  33. Elle m'a fui tantôt : si je me retire, elle croira que je prends ma revanche, et que j'ai remarqué son procédé ; comme il n'en est rien, il est bon de lui paraître tout aussi indifférent que je le suis. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  34. Oh parbleu, c'en est trop, Madame vous m'avez fait l'honneur de m'écrire qu'il était inutile de nous revoir, et j'ai trouvé que vous pensiez juste ; mais je prendrai la liberté de vous représenter, que vous me mettez hors d'état de vous obéir. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  35. Vous êtes bien difficile, Monsieur, et vos expressions sont bien naïves ! (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  36. Oui, Monsieur, il n'était pas nécessaire de vous y prendre de cette façon-là, cependant je ne trouve point mauvais que le peu d'intérêt que j'avais à vous voir fût à charge : je ne condamne point dans les autres ce qui est en moi, et sans le hasard qui nous rejoint ici, vous ne m'auriez vue de votre vie, si j'avais pu. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  37. En vérité, je ne vous comprends pas ! (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  38. Eh Madame, vous m'en avez accablé de preuves d'opiniâtreté ; ne m'en donnez plus, voilà qui est fini. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  39. Morbleu, Madame, vous êtes une dame raisonnable, à la bonne heure, mais accordez donc cette lettre avec vos premières honnêtetés et avec vos offres d'amitié : cela est inconcevable, aujourd'hui votre ami, demain rien. (Acte 2, scène 7, LÉLIO)
  40. Adieu, Monsieur, vous parlez d'un air bien dégagé, et presque offensant, si j'étais vaine : cependant, et si j'en crois Colombine, je vaux quelque chose, à vos yeux mêmes. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  41. Je suis honteux d'être la cause de cette explication-là, mais vous pouvez être persuadée que ce qu'elle a pu me dire ne m'a fait aucune impression : non, Madame, vous ne m'aimez point, et j'en suis convaincu, et je vous avouerai même dans le moment où je suis, que cette conviction m'est nécessaire : je vous laisse. (Acte 2, scène 8, LÉLIO)
  42. Non, cela ne signifie rien, et je n'y veux rien comprendre. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  43. Tous les diamants y sont, rien n'y manque, hors le portrait que Monsieur_Lélio a gardé : c'est un grand bonheur que vous ayez trouvé cela ; je vous rends la boîte, il est juste que vous la donniez vous-même à Madame_la_Comtesse : adieu, je suis pressée. (Acte 3, scène 1, COLOMBINE)
  44. Mais laisse-moi faire ; tiens, mon chien d'amour s'en ira, je m'étranglerais plutôt : je m'en vais être ivrogne, je jouerai à la boule toute la journée, je prierai mon maître de m'apprendre le piquet ; je jouerai avec lui ou avec moi, je dormirai plutôt que de rester sans rien faire. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  45. Prenez-y garde, vous me répondrez de cet amour-là, au moins ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  46. Ce n'est pas son amour qui m'importe, je ne m'en soucie guère, mais il m'importe de ne point prendre de fausses idées des gens, et de n'être pas la dupe éternelle de vos étourderies ! (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  47. Moi, je compte là-dessus, je prends des mesures pour me retirer. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  48. Oh vous croyez que cela va comme votre tête, avec votre tant mieux : il serait à souhaiter qu'il m'aimât, pour justifier le reproche que je lui en ai fait, je suis désolée d'avoir accusé un homme d'un amour qu'il n'a pas : mais si vous vous êtes trompée, pourquoi Lélio m'a-t-il fait presque entendre qu'il m'aimait ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  49. Me prenez-vous pour une bête ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  50. Oui son honneur y est engagé, il faut qu'il m'aime, ou qu'il soit un malhonnête homme ; car il a donc voulu me faire prendre le change ? (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  51. C'était un pressentiment du malheur qui devait m'arriver. (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
  52. C'est la même, tiens, prends cela en revanche. (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
  53. Il me prend envie de m'enfermer chez moi, et de n'en sortir de six mois. (Acte 3, scène 5, LÉLIO)
  54. Vous dites une chanson, et je l'accompagne : ne vous fâchez pas, j'ai de bonnes nouvelles à vous apprendre ; cette Comtesse vous aime, et la voilà qui vient vous donner le dernier coup à vous. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  55. Madame, je m'en doute du moins, et je consens à tout : nos paysans se sont raccommodés et je donne à Jacqueline autant que vous donnez à son amant : c'est de quoi j'allais prendre la liberté de vous informer. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  56. En vérité Madame, je ne comprends pas ce coquin-là. (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  57. Ce n'est presque pas une erreur que cela, la chose est si naturelle à penser ! (Acte 3, scène 6, LÉLIO)
  58. Ne me demandez rien à présent : reprenez le portrait de votre parente, et laissez-moi respirer. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  59. Prend du souci, rêve à part soi ; v.10 (Acte 3, scène 7, LE CHANTEUR)

L'ILE DES ESCLAVES (1725)

  1. Mais je ne te comprends point, mon cher Arlequin. (Acte 1, scène 1, IPHICRATE)
  2. Doucement ; tes forces sont bien diminuées, car je ne t'obéis plus, prends-y garde. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Vous vous trompez, et l'on vous apprendra à corriger vos termes. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  4. Prenez cette épée, mon camarade, elle est à vous. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  5. Souvenez-vous en prenant son nom, mon cher ami, qu'on vous le donne bien moins pour réjouir votre vanité, que pour le corriger de son orgueil. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  6. Parlez donc, mon bon ami, voilà encore une licence qui lui prend ; cela est-il du jeu ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  7. Quand nos pères, irrités de la cruauté de leurs maîtres, quittèrent la Grèce et vinrent s'établir ici, dans le ressentiment des outrages qu'ils avaient reçus de leurs patrons, la première loi qu'ils y firent fut d'ôter la vie à tous les maîtres que le hasard ou le naufrage conduirait dans leur île, et conséquemment de rendre la liberté à tous les esclaves : la vengeance avait dicté cette loi ; vingt ans après, la raison l'abolit, et en dicta une plus douce. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  8. Remerciez le sort qui vous conduit ici ; il vous remet en nos mains, durs, injustes et superbes ; vous voilà en mauvais état, nous entreprenons de vous guérir ; vous êtes moins nos esclaves que nos malades, et nous ne prenons que trois ans pour vous rendre sains ; c'est-à-dire, humains, raisonnables et généreux pour toute votre vie. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  9. Je vous apprends, au reste, que vous avez huit jours à vous réjouir du changement de votre état ; après quoi l'on vous donnera, comme à tout le monde, une occupation convenable. (Acte 1, scène 2, TRIVELIN)
  10. Effectivement, elle vous prend sur le fait. (Acte 1, scène 3, TRIVELIN)
  11. Mais à présent il faut parler raison ; c'est un langage étranger pour Madame ; elle l'apprendra avec le temps ; il faut se donner patience : je ferai de mon mieux pour l'avancer. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  12. Oh tenez, tout cela est trop savant pour moi, je n'y comprends rien ; j'irai le grand chemin, je pèserai comme elle pesait ; ce qui viendra, nous le prendrons. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  13. Je sors, et tantôt nous reprendrons le discours, qui sera fort divertissant ; car vous verrez aussi comme quoi Madame entre dans une loge au spectacle, avec quelle emphase, avec quel air imposant, quoique d'un air distrait et sans y penser ; car c'est la belle éducation qui donne cet orgueil-là. (Acte 1, scène 3, CLÉANTHIS)
  14. Convenez-vous de tous les sentiments coquets, de toutes les singeries d'amour-propre qu'elle vient de vous attribuer ? (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  15. Oh très croyables, prenez-y garde. (Acte 1, scène 4, TRIVELIN)
  16. Prends tout ; c'est un habit fait sur ta taille. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  17. Cela me surprend, car il a la mine d'un homme raisonnable. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  18. Si vous voulez voir une coquette de son propre aveu, regardez ma suivante. (Acte 1, scène 6, CL?ANTHIS)
  19. Soupirez pour moi, poursuivez mon coeur, prenez-le si vous pouvez, je ne vous en empêche pas ; c'est à vous à faire vos diligences, me voilà, je vous attends : mais traitons l'amour à la grande manière ; puisque nous sommes devenus maîtres, allons-y poliment, et comme le grand monde. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  20. Je suis d'avis d'une chose ; que nous disions qu'on nous apporte des sièges pour prendre l'air assis, et pour écouter les discours galants que vous m'allez tenir : il faut bien jouir de notre état, en goûter le plaisir. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  21. Premièrement, vous ne m'aimez pas, sinon par coquetterie, comme le grand monde. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  22. Je vous prendrais bien, moi, si je n'aimais pas votre suivante un petit brin plus que vous. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  23. Effectivement, dans le cas où je suis, il pourrait y avoir de la petitesse à m'assujettir à de certaines formalités qui ne me regardent plus ; je comprends cela à merveille ; mais parlez-lui toujours, je vais dire un mot à Cléanthis ; tirez-vous à quartier pour un moment. (Acte 1, scène 6, CLÉANTHIS)
  24. Vous êtes si belle, il faut bien vous donner son coeur, aussi bien vous le prendriez de vous-même. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  25. Eh bien va, je dois avoir le coeur meilleur que toi ; car il y a plus longtemps que je souffre, et que je sais ce que c'est que de la peine ; tu m'as battu par amitié, puisque tu le dis, je te le pardonne ; je t'ai raillé par bonne humeur, prends-le en bonne part, et fais-en ton profit. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  26. Rendez-moi mon habit, et reprenez le vôtre ; je ne suis pas digne de le porter. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  27. Vous ne voyez rien, nous sommes admirables ; nous sommes des Rois et des Reines ; enfin finale, la paix est conclue, la vertu a arrangé tout cela ; il ne nous faut plus qu'un bateau et un batelier pour nous en aller : et si vous nous les donnez, vous serez presque aussi honnêtes gens que nous. (Acte 1, scène 11, ARLEQUIN)
  28. La différence des conditions n'est qu'une épreuve que les dieux font sur nous : je ne vous en dis pas davantage. (Acte 1, scène 11, TRIVELIN)

LA MÈRE CONFIDENTE (1735)

  1. Vous êtes tous deux aimables, l'amour s'est mis de la partie, cela est naturel ; voilà sept ou huit entrevues que nous avons avec vous, à l'insu de tout le monde ; la mère, à qui vous êtes inconnu, pourrait à la fin en apprendre quelque chose, toute l'intrigue retomberait sur moi : terminons ; Angélique est riche, vous êtes tous deux d'une égale condition, à ce que vous dites ; engagez vos parents à la demander pour vous en mariage ; il n'y a pas même de temps à perdre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Il veut donc avoir des héritiers en propre personne ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Lisette, je n'en doutais pas, cela ne m'apprend rien, je l'avais deviné. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  4. Non, non, c'est toujours avec moi qu'il les prend, et c'est vous qui les tenez sans le savoir. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  5. Il a fort bien fait de ne m'en rien dire, car je n'en aurais pas tenu un seul ; et comme vous m'avertissez de celui-ci, je ne sais pas trop si je puis rester avec bienséance, j'ai presque envie de m'en aller. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  6. Oui, elle vient de me l'apprendre tout à l'heure. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  7. Y a-t-il du mal à lui dire le plaisir que vous vous proposez à le venger de la fortune, à lui apprendre que la sienne vous le rend encore plus cher ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  8. Des oisiaux, deux qui restont, et un qui viant de prenre sa volée, et qui est le plus joli de tous. (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  9. C'est le hasard qui nous a fait rencontrer Monsieur, et voilà la première fois que nous le voyons. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  10. qu'alle a bonne meine cette première fois-là, alle ressemble à la vingtième ! (Acte 1, scène 4, LUBIN)
  11. C'est bien mon dessein ; mais comment s'y prendre ? (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  12. Premièrement, au lieu de pardre avec eux, j'y gagne. (Acte 1, scène 7, LUBIN)
  13. Il n'y a point de jour qui ne m'en donne des preuves. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  14. Si tu le prends sur ce ton-là, tu ne m'aimes pas tant que je croyais. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  15. Tu rêves encore, avec tes pardons, tu me prends pour ta mère. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  16. Non, tu ne badines point, tu me dis la vérité, et il n'y a rien là qui me surprenne ; de mon côté, je n'ai répondu sérieusement que parce que tu me parlais de même ; ainsi point d'inquiétude, tu me confies donc que tu aimes. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  17. Je suis presque tentée de m'en dédire. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  18. Tu n'es pas la première, cela peut arriver à tout le monde : et quel homme est-ce ? (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  19. Tu en riras toi-même au premier jour. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  20. Je t'offre, si tu le veux, de reprendre ma qualité de mère pour te le défendre. (Acte 1, scène 8, MADAME-ARGANTE)
  21. Non vraiment, ne reprenez rien, je vous prie, ceci doit être un secret pour vous en cette qualité-là, et je compte que vous ne savez rien, au moins, vous me l'avez promis. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  22. Reprenez-la, encore une fois, et retirez-vous. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
  23. Mais voyez ce rat qui lui prend ! (Acte 1, scène 9, LUBIN)
  24. Prends encore cela, et continue. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  25. Je n'y comprends rien, d'où cela peut-il provenir ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  26. Que viens-je d'apprendre, Lisette ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  27. J'allais me retirer, Madame, Lisette vous le dira : je n'avais garde de me montrer ; le mépris que vous avez fait de ma lettre m'apprend combien je vous suis odieux. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  28. Voilà des expressions aussi déplacées qu'inutiles, et je vous avertis que je ne les écoute point. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  29. Attendez pourtant ; puisque vous êtes là, je serai bien aise que vous sachiez ce que j'ai à vous dire : vous m'avez écrit, vous avez lié conversation avec moi, vous pourriez vous en vanter, cela n'arrive que trop souvent, et je serais charmée que vous appreniez ce que j'en pense. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  30. Si Monsieur, comme je l'ai déjà dit, et à l'exemple de presque tous les jeunes gens, était homme à faire trophée d'une aventure dont je suis tout à fait innocente, où en serais-je ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  31. Je serais la première à vous donner moi-même. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  32. Je vais d'abord à ce château voisin, pour y porter une lettre qu'on m'a prié de rendre en main propre, et je reviens ensuite. (Acte 2, scène 8, ERGASTE)
  33. Ne vous pressez point, quand on a des commissions, il faut y mettre tout le temps nécessaire, n'avez-vous que celle-là ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  34. Elle prend bien son temps pour me louer ! (Acte 2, scène 10, LISETTE)
  35. Pisque vous êtes pressée, je mettrons tout en un tas. (Acte 2, scène 11, LUBIN)
  36. Non, mais je l'apprends. (Acte 3, scène 2, ERGASTE)
  37. Jarniguienne, ne m'amusez pas, je n'ons pas le temps de vous acouter dire, je sis pressé d'aller avartir Angélique, ne démarrez pas. (Acte 3, scène 3, LUBIN)
  38. Il faut du moins qu'il soit bien peu délicat s'il épouse une fille qui ne pourra le souffrir ; et puisque vous le connaissez, Monsieur, ce serait en vérité lui rendre service, aussi bien qu'à moi, que de lui apprendre combien on le hait d'avance. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  39. Vous ne savez pas encore le parti qu'il prendra. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  40. Oui, Monsieur, elle doit y venir ; mais je ne la verrai que pour lui apprendre l'impossibilité où je suis de la revoir davantage. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  41. Tout est désespéré, le temps nous presse. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  42. Vous dites que le temps presse, et vous faites des questions inutiles ! (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  43. Prenez garde, reboutez le propos à une autre fois, voici queuqu'un. (Acte 3, scène 7, LUBIN)
  44. Lubin y prendra garde. (Acte 3, scène 10, MADAME-ARGANTE)
  45. Allez, allez, n'appréhendez rin pus, je la défie de vous surprendre ; alle pourra arriver, si le guiable s'en mêle. (Acte 3, scène 10, LUBIN)
  46. Prenez garde, Monsieur ; votre désespoir de la perdre pourrait être suspect d'intérêt ; et quand vous dites que non, faut-il vous en croire sur votre parole ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  47. Son époux, Monsieur, suffit-il d'en prendre le nom pour l'être ? (Acte 3, scène 11, MADAME-ARGANTE)
  48. N'en doutez pas, chère Angélique ; oui, je me rends, je la désavoue ; ce n'est pas la crainte de voir diminuer mon estime pour vous qui me frappe, je suis sûr que cela n'est pas possible ; c'est l'horreur de penser que les autres ne vous estimeraient plus, qui m'effraye ; oui, je le comprends, le danger est sûr, Madame vient de m'éclairer à mon tour : je vous perdrais, et qu'est-ce que c'est que mon amour et ses intérêts, auprès d'un malheur aussi terrible ? (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  49. Dorante, apprenez qu'elle les savait toutes, que je l'ai instruite de votre amour, du mien, de vos desseins, de mes irrésolutions. (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  50. Madame, quelques affaires pressantes me rappellent à Paris. (Acte 3, scène 12, ERGASTE)
  51. Je vous suis obligée, Monsieur ; ma mère n'est pas pressée de me marier. (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)

LA COMMÈRE (1741)

  1. Je dis des mots délicats : on me prendrait pour un livre. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  2. Finalement, je vous dois mon nom, ma braverie, ma parenté, mon beau langage, ma politesse, ma bonne mine ; et puis vous m'allez prendre pour votre homme comme si j'étais un bourgeois de Paris. (Acte 1, scène 1, LA VALLEE)
  3. Dites que je vous épouse, La Vallée, et non pas que je vous prends pour mon homme ; cette façon de parler ne vaut rien. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE HABERT)
  4. Qui est-ce qui pourrait s'empêcher de prendre cela en passant ? (Acte 1, scène 2, LA VALLEE)
  5. Pardi, mon enfant, j'entends ce que votre mérite m'a toujours fait comprendre. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  6. J'ai été mariée à quinze : ma fille est presque aussi vieille que moi ; j'ai encore ma mère, qui a la sienne. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  7. Ne vous pressez pas ; je m'en accommode comme ils sont ; ils ne me font pas plus de peur aujourd'hui qu'ils ne m'en feront demain ; et après tout, un mari de vingt ans avec une veuve de trente-cinq vont bien ensemble, fort bien ; ce n'est pas là l'embarras, surtout avec un mari aussi bien fait que vous et d'un caractère aussi doux. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  8. Arrêtez-vous donc, Madame_Alain ; ne prenez pas la peine de me louer, il y aura trop à rabattre, en vérité, vous me confondez. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  9. J'ai assez de bien de mon chef ; j'ai ma mère qui en a aussi, une grand-mère qui n'en manque pas, un vieux parent dont j'hérite et qui en laissera ; et pour peu que vous en ayez, on se soutient en prenant quelque charge ; on roule. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  10. Je vous l'apprends, et c'est de quoi elle a à vous entretenir. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  11. Et ce n'était pas ma faute ; mais je n'en ai jamais dit le mot à personne, et ce n'est pas même pour vous l'apprendre que je le dis, c'est seulement pour vous montrer qu'on sait se taire. (Acte 1, scène 3, MADAME ALAIN)
  12. La voilà, prenez garde à ce que vous direz. (Acte 1, scène 3, LA VALLEE)
  13. J'apprends là une nouvelle qui me fait plaisir ; on dit que vous vous mariez. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  14. S'il n'a que vingt_ans, ce n'est pas votre faute, vous le prenez comme il est ; dans dix il en aura trente et vous dix de plus, mais qu'importe ! (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  15. C'est qu'on s'y méprend à la mine qu'ils vous donnent. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  16. On les prendrait pour des années de six mois. (Acte 1, scène 4, LA VALLEE)
  17. Personne ne viendra-t-il nous interrompre ? (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE HABERT)
  18. C'est qu'on peut entrer ici à tout moment, et moyennant la précaution que je prends, il ne viendra personne. (Acte 1, scène 4, MADAME ALAIN)
  19. Ce n'est pas un secret que Mademoiselle veut m'apprendre ; n'allez pas le croire et encore moins le dire. (Acte 1, scène 7, MADAME ALAIN)
  20. Vous m'en donnez une étrange preuve ; pourquoi me le dire ? (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  21. Vous me prenez donc pour une folle. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE HABERT)
  22. Je vous reconnais pour telle, mais pour preuve que vous ne l'êtes pas, ils apporteront vos amours, qu'ils traiteront de ridicules ; votre dessein d'épouser qu'ils traiteront d'enfance ; ils apporteront une quarantaine d'années qui, malheureusement, en paraissent cinquante ; ils allégueront son âge à lui et mille mauvaises raisons que vous êtes en danger d'essuyer comme bonnes. (Acte 1, scène 8, MADAME ALAIN)
  23. Où voulez-vous qu'on le prenne ? (Acte 1, scène 8, LA VALLEE)
  24. Dites-lui que j'aurais passé chez lui si je ne m'étais pas proposé d'aller chez Monsieur_Thibaut et un autre notaire que je vais chercher pour un acte qui presse. (Acte 1, scène 9, MADAME ALAIN)
  25. Ce qui me surprend, c'est que cette petite Agathe sache que c'est pour un mariage. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE HABERT)
  26. Oui, ce jeune monsieur qui me fait la cour et que je vous ai dit qui me recherchait, et comme je disais à Monsieur_Remy que ma mère aurait passé chez lui si elle n'avait pas été chez des notaires, il m'a dit avec des mines doucereuses dont j'ai pensé rire de tout mon coeur : "Mademoiselle, n'approuvez-vous pas que nous ayons au premier jour affaire à lui pour nous-mêmes et que j'en parle à Madame_Alain ?" (Acte 1, scène 12, AGATHE)
  27. C'est une liberté que j'ai pris la première. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  28. C'est pour éviter les reproches d'une famille qui ne serait pas contente de lui voir prendre un mari tout des plus jeunes. (Acte 1, scène 14, MADAME ALAIN)
  29. Il vous apprendra, dit-il, des choses singulières que vous ne savez pas. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR REMY)
  30. Je vais le faire venir, et prendre de ces marchandises dans votre armoire ; je les porterai chez moi où l'on doit les venir prendre ce soir. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR REMY)
  31. Excusez la liberté que je prends. (Acte 1, scène 18, LE-NEVEU)
  32. Où sont ces choses singulières que vous devez m'apprendre, qui, apparemment, ne lui sont pas favorables ? (Acte 1, scène 18, MADAME ALAIN)
  33. De son propre aveu, c'était un vigneron que son père. (Acte 1, scène 20, LE-NEVEU)
  34. Pouvez-vous vous y méprendre, avec autant d'esprit que vous en avez ? (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE HABERT)
  35. Il m'appelle paysan ; mon père est pourtant mort le premier marguillier du lieu. (Acte 1, scène 23, LA VALLEE)
  36. Vous prenez bien votre temps ! (Acte 1, scène 24, MADAME ALAIN)
  37. Apprenez qu'une fille ne doit jamais avoir de mains. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  38. Apprenez aussi, soit dit entre nous, que La Vallée songeait si peu à vous que c'est moi qu'il aime, qu'il m'épouserait si j'étais femme à vous donner un beau-père. (Acte 1, scène 26, MADAME ALAIN)
  39. Il se prend de goût pour les jolies femmes, à qui il envoie des présents malgré qu'elles en aient. (Acte 1, scène 27, MADAME ALAIN)
  40. Prenez garde que je ne dise à Mademoiselle ma nièce que vous faisiez l'amour à Mademoiselle_Agathe. (Acte 1, scène 29, JAVOTTE)

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L'HEUREUX STRATAGÈME (1733)

  1. Dont je savons qu'ou êtes consentant, à cause qu'alle est femme de chambre de Madame_la_Comtesse qui va vous prendre itou pour son homme. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  2. Un brave homme comme vous, qui a une mine de prince, qui a le coeur de m'offrir de l'argent, se voir délaissé de la propre parsonne de sa maîtresse !... (Acte 1, scène 1, BLAISE)
  3. Voici Arlequin bien triste ; qu'a-t-il à m'apprendre ? (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  4. Monsieur, je ne sais pas comment vous l'entendez, mais votre tranquillité m'étonne ; et si vous n'y prenez garde, ma maîtresse vous échappera. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  5. Je vous ai vue l'attendre avec empressement. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  6. Oui, je comprends que l'infidélité est quelquefois de devoir, je ne m'en serais jamais doutée ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  7. Sans doute ; avec ces Messieurs-là, voilà comment il faudrait vivre ; si vous les en croyez, il n'y a plus pour vous qu'un seul homme, qui compose tout votre univers ; tous les autres sont rayés, c'est autant de mort pour vous, quoique votre amour-propre n'y trouve point son compte, et qu'il les regrette quelquefois : mais qu'il pâtisse ; la sotte fidélité lui a fait sa part, elle lui laisse un captif pour sa gloire ; qu'il s'en amuse comme il pourra, et qu'il prenne patience. (Acte 1, scène 4, LA-COMTESE)
  8. N'avons-nous pas tous les jours de belles preuves de leur constance ? (Acte 1, scène 4, LA COMTESE)
  9. Les sentiments de votre coeur ne font pas la loi du mien ; prenez-y garde : vous traitez cela comme une dette, et ce n'en est pas une. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESE)
  10. Accoutumez-vous à penser que vos soupirs ne m'obligent point à les accompagner des miens, pas même à m'en amuser : je les trouvais autrefois plus supportables ; mais je vous annonce que le ton qu'ils prennent aujourd'hui m'ennuie ; réglez-vous là-dessus. (Acte 1, scène 5, LA COMTESE)
  11. La fidélité n'est bonne à rien ; c'est mal fait que d'en avoir ; de beaux yeux ne servent de rien, un seul homme en profite, tous les autres sont morts ; il ne faut tromper personne : avec cela on est enterrée, l'amour-propre n'a point sa part ; c'est comme si on avait cent ans. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  12. Retire-toi, et prends garde à tout ce qui approchera d'ici. (Acte 1, scène 7, DORANTE)
  13. Voici comment il faut s'y prendre... (Acte 1, scène 8, LA MARQUISE)
  14. Ne viens-tu nous interrompre que pour soupirer ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  15. Figurez-vous deux coeurs qui partent ensemble ; il n'y eut jamais de vitesse égale : on ne sait à qui appartient le premier soupir, il y a apparence que ce fut un duo. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  16. Prenez garde... (Acte 1, scène 12, LA MARQUISE)
  17. Mais as-tu quelque preuve de ce que tu dis là ? (Acte 1, scène 12, LA MARQUISE)
  18. Allons, allons, vous me flattez, disait la Comtesse, en le regardant d'un oeil étincelant d'amour-propre ; vous me flattez. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  19. Aucune expression n'y peut atteindre ; vous n'êtes fidélément rendue qué dans mon coeur. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  20. Quand la Comtesse retirait la main, il se jetait sur la peinture ; quand elle redemandait la peinture, il reprenait la main : lequel mouvement, comme vous voyez, faisait cela et cela, ce qui était tout à fait plaisant à voir. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  21. Jé m'en fais responsable, c'est moi qui lé prends ; vous né faites qué m'accorder dé lé prendre... (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  22. Et l'intérêt qué tu mé soupçonnes d'y prendre té gêne, té rétient ? (Acte 1, scène 16, LE CHEVALIER)
  23. Que ne me prend-il pour sa confidente ? (Acte 1, scène 18, LISETTE)
  24. Si tu me préfères à un autre, il s'agit de prendre ton parti sur le chapitre de Lisette. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  25. Ne craignez rien, il n'y aura là-dedans que la Marquise et moi de malhonnêtes : c'est elle qui me fait présent de Marton, c'est moi qui la prends ; c'est vous qui nous laissez faire. (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  26. Cela pourra n'être pas inutile ; ce petit article-là touchera la Comtesse, si elle l'apprend. (Acte 2, scène 2, LA MARQUISE)
  27. Je n'en donne pas tout à fait les mêmes preuves. (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  28. Je ne chicanerai pas ce dédain-là : mais quand l'amour-propre se sauve, voilà comme il parle. (Acte 2, scène 3, LA-COMTESE)
  29. Nous ne sommes pas si pressés. (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  30. Si pressé qué j'en meurs, sandis ! (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  31. Vous avez quelquefois des tournures si gasconnes, que je n'y comprends rien. (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  32. Voyez l'intérêt que je vous donne à la preuve. (Acte 2, scène 6, LA-COMTESE)
  33. Sachez qu'ils s'aiment, et qu'ils m'ont dit eux-mêmes de vous l'apprendre. (Acte 2, scène 7, FRONTIN)
  34. Vous voyez bien ce qui en est, Chevalier ; ils se consolent tant, qu'ils veulent nous rendre jaloux ; et ils s'y prennent avec une maladresse bien digne du dépit qui les gouverne. (Acte 2, scène 7, LA-COMTESE)
  35. Arlequin se plaignait d'une infidélité que lui faisait Lisette ; il perdait, disait-il, sa fortune : on prend quelquefois part aux chagrins de ces gens-là ; et la Marquise, pour le dédommager, lui a, par bonté, proposé le mariage de Marton qui est à elle ; il l'a acceptée, l'en a remerciée : voilà tout ce que c'est. (Acte 2, scène 11, DORANTE)
  36. Comtesse, votre jardiner m'apprend que vous êtes fâchée contre moi : je viens vous demander pardon de la faute que j'ai faite sans le savoir ; et c'est pour la réparer que je vous amène ce garçon-cI. Arlequin, quand je vous ai promis Marton, j'ignorais que Madame pourrait s'en choquer, et je vous annonce que vous ne devez plus y compter. (Acte 2, scène 12, LA MARQUISE)
  37. Je vous donne quittance ; mais on dit que Blaise est venu vous demander justice contre moi, Madame : je ne refuse pas de la faire bonne et prompte ; il n'y a qu'à appeler le notaire ; et s'il n'y est pas, qu'on prenne son clerc, je m'en contenterai. (Acte 2, scène 12, ARLEQUIN)
  38. Marquise, je vous apprends une chose, c'est que la Comtesse et le Chevalier se marient peut-être ce soir. (Acte 2, scène 12, DORANTE)
  39. Tu m'aimeras ; jé l'entréprends, jé mé lé promets. (Acte 3, scène 1, LE CHEVALIER)
  40. Tiens, prends, et la garde, si tu veux. (Acte 3, scène 1, LE CHEVALIER)
  41. Prends, té dis-je, et mé dis seulement cé qué ta maîtresse projette. (Acte 3, scène 1, LE CHEVALIER)
  42. L'amour a ses expressions, l'orgueil a les siennes ; l'amour soupire de ce qu'il perd, l'orgueil méprise ce qu'on lui refuse : attendons le soupir ou le mépris ; tenez bon jusqu'à cette épreuve, pour l'intérêt de votre amour même. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  43. Votre épreuve me fait trembler ! (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  44. En un mot, Lisette, je ne saurais, tu le vois bien ; c'est une entrevue qui inquiéterait la Marquise ; et Madame_la_Comtesse est trop raisonnable pour ne pas entrer dans ce que je dis là : d'ailleurs, je suis sûr qu'elle n'a rien de fort pressé à me dire. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  45. Non, Monsieur, mon cher maître, tournez à droite, ne prenez pas à gauche. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
  46. Misérable amour-propre de femme ! (Acte 3, scène 6, LA-COMTESE)
  47. J'ai voulu plaire au Chevalier, comme s'il en eût valu la peine ; j'ai voulu me donner cette preuve-là de mon mérite ; il manquait cet honneur à mes charmes ; les voilà bien glorieux ! (Acte 3, scène 6, LA COMTESE)
  48. Je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  49. Travaillons à le ramener, et ne crions point inutilement contre lui. Commencez par rompre avec le Chevalier ; voilà déjà deux fois qu'il se présente pour vous voir, et que je le renvoie. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  50. Il croit que j'ai tort, tu me l'as dit toi-même, et tu avais raison ; je l'ai abandonné la première : il faut que je le cherche et que je le désabuse. (Acte 3, scène 7, LA-COMTESE)
  51. Ratifiez mon impatience ; songez qué l'amour gémit d'attendre, qué les besoins du coeur sont pressés, qué les instants sont précieux, qué vous m'en dérobez d'irréparables, et qué jé meurs. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  52. Quant à vous, Dorante, vous m'avez assez mal payée d'une épreuve aussi tendre : la délicatesse de sentiments qui m'a persuadée de la faire, n'a pas lieu d'être trop satisfaite ; mais peut-être le parti que vous avez pris vient-il plus de ressentiment que de médiocrité d'amour : j'ai poussé les choses un peu loin ; vous avez pu y être trompé ; je ne veux point vous juger à la rigueur ; je ferme les yeux sur votre conduite, et je vous pardonne. (Acte 3, scène 10, LA-COMTESE)
  53. Prends un regard dé ces beaux yeux pour té servir d'antidote ; demeure avec cet objet qué l'amour venge dans mon coeur : jé lé dis à régret, jé disputerais Madame dé tout mon sang, s'il m'appartenait d'entrer en dispute ; possède-la, Dorante, bénis lé ciel du bonheur qu'il t'accorde. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  54. Nous nous aimons de bonne foi : il n'y a plus de remède, Comtesse, et deux personnes qu'on oublie ont bien droit de prendre parti ailleurs. (Acte 3, scène 10, LA MARQUISE)

LE PETIT MAÎTRE CORRIGÉ (1739)

  1. Patience, est-ce que tu me crois pressée ? (Acte 1, scène 1, HORTENSE)
  2. Voilà déjà deux ou trois fois que je le prends sur le fait. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  3. Ne craignez rien, ce sera tout en causant que je m'y prendrai ; il m'instruira sans qu'il le sache. (Acte 1, scène 1, MARTON)
  4. Mais, Madame, j'ai peur qu'il ne comprenne rien à ce discours. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  5. À Paris c'est de même ; mais la fidélité de Paris n'est point sauvage, c'est une fidélité galante, badine, qui entend raillerie, et qui se permet toutes les petites commodités du savoir-vivre ; vous comprenez bien ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
  6. J'ai peur que ma maîtresse ne prenne cette coutume-là de travers. (Acte 1, scène 3, MARTON)
  7. Je voulais vous demander ses sentiments, dites-les-moi, vous les savez sans doute, et vous me les apprendrez plus librement qu'elle ; sa politesse me les cacherait, peut-être, s'ils n'étaient pas favorables. (Acte 1, scène 4, LA-MARQUISE)
  8. Tu es bien pressée. (Acte 1, scène 6, ROSIMOND)
  9. Mais elle a des expressions : ta maîtresse a-t-elle autant d'esprit que toi, Marton ? (Acte 1, scène 6, ROSIMOND)
  10. Et il ne veut pas prendre sur lui de décider la chose. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  11. Pardon, Madame, de la liberté que je prends ; mais Marton, avec qui je voudrais bien faire une fin, sera aussi mon excuse. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  12. Marton, prends nos intérêts en main ; empêche Madame de nos haïr, car, dans le fond, ce serait dommage, à une bagatelle près, en vérité nous méritons son estime. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  13. Je sens que je m'y intéresse trop ; que le coeur s'en mêle, et y prend trop de part : je ne le corrigerai peut-être pas, et j'ai peur d'en être fâchée. (Acte 1, scène 9, HORTENSE)
  14. Courage, Madame, vous réussirez, vous dis-je ; voilà déjà d'assez bons petits mouvements qui lui prennent ; je crois qu'il est bien embarrassé. (Acte 1, scène 9, MARTON)
  15. C'est que la Marquise me presse, et ce mariage-ci me paraît si avantageux, que je voudrais qu'il fût déjà conclu. (Acte 1, scène 10, CHRISANTE)
  16. Vous me surprenez ; avouez-moi la vérité, combien ai-je de rivaux ? (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  17. Remerciez-moi, vous êtes charmante, et je n'en dis presque rien ; la parure la mieux entendue ; vous avez là de la dentelle d'un goût exquis, ce me semble. (Acte 1, scène 12, ROSIMOND)
  18. Allons, Dorante, rendez vos premiers hommages à votre vainqueur. (Acte 1, scène 13, ROSIMOND)
  19. Je n'en suis plus aux premiers. (Acte 1, scène 13, DORANTE)
  20. Non, vous dis-je, point d'amour et beaucoup de folies ; mais puisque vous êtes pressée, nous en parlerons tantôt. (Acte 1, scène 15, MARTON)
  21. Sans doute, et je ne vous désapprouve pas ; mais ce n'est pas à Dorimène à qui il faut que mon fils fasse aujourd'hui la sienne ; et personne ici ne doit montrer plus d'empressement que lui pour Hortense. (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  22. Sa conduite est ridicule, elle peut choquer Hortense, et je vous conjure, Monsieur, de l'avertir qu'il en change ; les avis d'un ami comme vous lui feront peut-être plus d'impression que les miens ; vous êtes venu avec Dorimène, je la connais fort peu ; vous êtes de ses amis, et je souhaiterais qu'elle ne souffrît pas que mon fils fût toujours auprès d'elle ; en vérité, la bienséance en souffre un peu ; elle est alliée de la maison où nous sommes, mais elle est venue ici sans qu'on l'y appelât ; y reste-t-elle ? (Acte 2, scène 1, LA-MARQUISE)
  23. Il y a deux heures que je n'ai pas le sens commun, Dorante, pas le sens commun ; deux heures que je m'entretiens avec une Marquise qui se tient d'un droit, qui a des gravités, qui prend des mines d'une dignité ; avec une petite Baronne si folichonne, si remuante, si méthodiquement étourdie ; avec une Comtesse si franche, qui m'estime tant, qui m'estime tant, qui est de si bonne amitié ; avec une autre qui est si mignonne, qui a de si jolis tours de tête, qui accompagne ce qu'elle dit avec des mains si pleines de grâces ; une autre qui glapit si spirituellement, qui traîne si bien les mots, qui dit si souvent, mais Madame, cependant Madame, il me paraît pourtant ; et puis un bel esprit si diffus, si éloquent, une jalouse si difficile en mérite, si peu touchée du mien, si intriguée de ce qu'on m'en trouvait. (Acte 2, scène 2, DORIMÈNE)
  24. Si sûr à présent, que si tu allais te prendre d'amour pour cette petite Hortense dont on veut faire ta femme, tu me le dirais, que je n'en croirais rien. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  25. Il y a à craindre, à cause que je l'épouse, que mon coeur ne s'enflamme et ne prenne la chose à la lettre ! (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  26. Ce visage-là pourrait devenir quelque chose s'il appartenait à une femme du monde, et notre provinciale n'en fait rien ; mais cela est bon pour une femme, on la prend comme elle vient. (Acte 2, scène 3, ROSIMOND)
  27. Je n'oublie cependant rien pour cela, ainsi laisse-moi partir ; la peur de te fâcher me reprend. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  28. Point du tout, elle a, ce me semble, parlé de différer et non pas de rompre : mais que ne s'est-elle expliquée ? (Acte 2, scène 5, ROSIMOND)
  29. Il est vrai qu'on est presque sûr d'être aimé quand on vous ressemble, aussi ma maîtresse vous aurait-elle épousé d'abord assez volontiers : mais je ne sais, il y a eu du malheur, vos façons l'ont choquée. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  30. Monsieur, ne prenez pas garde à ce que nous en pensons : je vous dis que tout nous y paraît comique. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  31. Monsieur, n'en prenez pas la peine ; ce ne serait pas en contrefaisant le benêt que vous feriez revenir les bonnes dispositions où ma maîtresse était pour vous ; ce que je vous dis sous le secret, au moins ; mais vous ne réussiriez, ni comme benêt ni comme comique. (Acte 2, scène 5, MARTON)
  32. On ne sait où vous prendre ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  33. Quand est-ce donc que cette indifférence qu'on vous reproche pour elle lui fera prendre son parti ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  34. Nous sommes à Paris, je vous perds deux jours de vue ; et dans cet intervalle, j'apprends que vous êtes parti avec votre mère pour aller vous marier, pendant que vous m'aimez, pendant qu'on vous aime, et qu'on vient tout récemment, comme vous le savez, de congédier là-bas le Chevalier, pour n'avoir de liaison de coeur qu'avec vous ? (Acte 2, scène 6, DORIMÈNE)
  35. On veut que je l'épouse, et je l'épouserai ; d'empressement, on ne m'en a pas vu beaucoup jusqu'ici, je ne pourrai pourtant me dispenser d'en avoir, et j'en aurai parce qu'il le faut : voilà tout ce que j'y sache ; vous allez bien vite. (Acte 2, scène 7, ROSIMOND)
  36. Qui est-ce qui me prendrait pour un pis-aller ? (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  37. Je vous apprends en revanche que vous nous tirez d'un grand embarras ; Rosimond vous est indifférent, et c'est fort bien fait ; il n'osait vous le dire, mais je parle pour lui ; son pis-aller lui est cher, et tout cela vient à merveille. (Acte 2, scène 8, DORIM?NE)
  38. Elle s'en doutait ; je ne lui apprends presque rien. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  39. Vous avez beau m'interrompre, on ne vous écoute pas. (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  40. Il faut qu'un mari vous aime, votre coeur ne s'en passerait pas ; ce sont vos usages, ils sont fort bons ; n'en sortez point, et travaillons de concert à rompre votre mariage. (Acte 2, scène 8, DORIM?NE)
  41. Il me prend envie aussi de lui demander s'il m'aime ? (Acte 2, scène 8, DORIMÈNE)
  42. Un moment, Madame ; que tout ce qui vient de se passer ne vous fasse aucune impression : vous voyez ce que c'est que Dorimène ; vous avez dû démêler son esprit et la trouver singulière. (Acte 2, scène 9, ROSIMOND)
  43. Reste, il va peut-être question de ce billet perdu, et il faut que tu le prennes sur ton compte. (Acte 2, scène 10, ROSIMOND)
  44. Dans la conjoncture où vous êtes, il est juste qu'on soit instruit là-dessus ; parlez-nous naturellement, le style en est un peu libre sur Hortense ; mais on ne s'en prend point à vous. (Acte 2, scène 11, LA-MARQUISE)
  45. Vous étiez le premier, il était le second. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  46. Je vous ai dit que nous prenions vos titres. (Acte 2, scène 11, FRONTIN)
  47. Oui, vous prenez le nom de vos maîtres. (Acte 2, scène 11, LE-COMTE)
  48. Ce qui m'en fâche, c'est que me voilà pourtant obligé d'épouser cette folle de comtesse ; il n'y a point d'autre parti à prendre ; car, à propos de quoi Hortense me refuserait-elle, si ce n'est à cause de Dorimène ? (Acte 2, scène 13, ROSIMOND)
  49. Je ne sais plus quel parti prendre. (Acte 3, scène 1, HORTENSE)
  50. Eh oui, Madame, on vous épousera : mais j'ai pour nous, à présent, quelques mesures à prendre, qui ne demandent pas que vous soyez présente, et que je manquerais si vous ne me laissez pas. (Acte 3, scène 4, ROSIMOND)
  51. Donnez-m'en la moindre idée, ne faites rien sans conseil : vous avez quelquefois besoin qu'on vous conduise, Marquis ; voyons le parti que vous prenez. (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  52. Eh bien, il n'en sera que mieux que je sois présente, la preuve de votre amour en sera encore plus forte, quoique, à vrai dire, elle soit inutile ; ne sait-on pas que vous m'aimez ? (Acte 3, scène 4, DORIMÈNE)
  53. Voyons comme il s'y prendra. (Acte 3, scène 5, MARTON)
  54. J'avais cru pourtant vous avoir donné quelque preuve de délicatesse de sentiment. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  55. J'ai paru manquer d'empressement, j'en conviens, j'ai fait l'indifférent, même le fier, si vous voulez ; j'étais fâché : cela est-il si désobligeant ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  56. Presser ma mère de se raccommoder avec Dorimène ? (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  57. Vous laisserez là Dorante, et il n'y a point ici, s'il vous plaît, d'autre raccommodement à faire que le mien avec vous ; il n'y en a point de plus pressé. (Acte 3, scène 5, ROSIMOND)
  58. Voyez comme je parle naturellement à cette heure, en comparaison d'autrefois que je prenais des tons si sots : Bonjour, la belle enfant, qu'est-ce ? (Acte 3, scène 8, FRONTIN)
  59. Monsieur, ma maîtresse que j'ai rencontrée en passant, comme elle vous quittait, m'a chargé de vous prier d'une chose qu'elle a oublié de vous dire tantôt, et dont elle n'aurait peut-être pas le temps de vous avertir assez tôt : C'est que Monsieur_le_Comte pourra vous parler de Dorante, vous faire quelques questions sur son caractère ; et elle souhaiterait que vous en dissiez du bien ; non pas qu'elle l'aime encore, mais comme il s'y prend d'une manière à lui plaire, il sera bon, à tout hasard, que Monsieur_le_Comte soit prévenu en sa faveur. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  60. Par quel intérêt refusez-vous d'obliger ma maîtresse, qui vous sert actuellement vous-même, et qui, en revanche, vous demande en grâce de servir votre propre ami ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  61. Frontin, quelle fantaisie lui prend-il donc ? (Acte 3, scène 9, MARTON)
  62. C'est parler que cela ; voilà ce qu'on appelle des expressions. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  63. Cela est différent : c'est reconnaissance pour lui, c'était inclination pour vous, et l'inclination reprendra ses droits. (Acte 3, scène 9, MARTON)
  64. Triomphez donc d'un malheureux qui vous adorait, qui a pourtant négligé de vous le dire, et qui a porté la présomption, jusqu'à croire que vous l'aimeriez sans cela : voilà ce que j'étais devenu par de faux airs ; refusez-m'en le pardon que je vous en demande ; prenez en réparation de mes folies l'humiliation que j'ai voulu subir en vous les apprenant ; si ce n'est pas assez, riez-en vous-même, et soyez sûre d'en être toujours vengée par la douleur éternelle que j'en emporte. (Acte 3, scène 10, ROSIMOND)
  65. Ayez la bonté de ne pas m'interrompre. (Acte 3, scène 11, ROSIMOND)
  66. Je vous annonce qu'il faudra l'enfermer au premier jour. (Acte 3, scène 11, DORIMÈNE)

LA MÉPRISE (1739)

  1. Nous n'avons vu la maîtresse et la suivante qu'une fois ; encore, ce fut par un coup du hasard que nous les rencontrâmes hier dans cette promenade-ci ; elles ne furent avec nous qu'un instant ; nous ne les connaissons point ; de ton propre aveu, la suivante ne te répondit rien quand tu lui parlas : quelle apparence y a-t-il qu'elle ait fait la moindre attention à ce que tu lui dis ? (Acte 1, scène 1, ERGASTE)
  2. Comme il faut du temps pour dire des paroles et que nous étions très pressés, elle mit, ainsi que je vous l'ai dit, des regards à la place des mots, pour aller plus vite ; et se tournant de mon côté avec une douceur infinie : Oui, mon fils, me dit-elle, sans ouvrir la bouche, je m'y rendrai, je te le promets, tu peux compter là-dessus ; viens-y en pleine confiance, et tu m'y trouveras. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Je croyais, lui dis-je, partir demain, et voici la première fois que je me promène ici ; mais le plaisir d'y rencontrer ce qu'il y a de plus beau dans le monde m'y ramènera plus d'une fois. (Acte 1, scène 1, ERGASTE)
  4. Je ne t'en apprendrai pas davantage. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  5. Premièrement, qui êtes-vous, vous autres ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  6. En premier lieu, nous sommes belles. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Ils ont eu pour héritières deux filles qui vivent ensemble dans un accord qui va jusqu'à s'habiller l'une comme l'autre, ayant toutes deux presque le même son de voix, toutes deux blondes et charmantes, et qui se trouvent si bien de leur état, qu'elles ont fait serment de ne point se marier et de rester filles. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  8. Quoi qu'il en soit, nous protestons contre l'un ou l'autre de ces deux serments-là ; celle que nous aimons n'a qu'à choisir, et voir celui qu'elle veut rompre ; comment s'appelle-t-elle ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  9. Si ton maître s'y prend bien, je ne crois pas qu'il se soutienne, le goût du mariage l'emportera. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  10. Vos expressions sont vives et pressantes, assurément, il est difficile de rien dire de plus fort. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  11. Quant aux mesures que vous pouvez prendre pour vous mettre en état de me voir avec un peu plus de décence qu'ici, ce sont vos affaires. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  12. Je souhaite que vous ne vous trompiez pas ; cependant je crois qu'il sera bon, avec vous, de prendre garde à soi de plus près qu'avec un autre. (Acte 1, scène 4, HORTENSE)
  13. vous êtes pourtant bien reconnaissable ; et de l'air dont il vous lorgna hier, je vais gager qu'il vous voit encore ; ainsi prenons par là. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  14. Cela revient pourtant au même, car je renonce à savoir ce qu'il vous a dit, s'il faut vous interroger pour l'apprendre. (Acte 1, scène 7, CLARICE)
  15. Frontin, après la manière dont nous nous sommes quittés tous deux, je t'ai dit que j'espérais : y comprends-tu quelque chose ? (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  16. Ne me prends-tu point pour un autre ? (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  17. Tiens, prends, et arrête. (Acte 1, scène 12, ERGASTE)
  18. Est-ce que tu prends ma voix pour un orchestre ? (Acte 1, scène 13, FRONTIN)
  19. Va, va, je t'apprendrai à connaître les villes. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  20. Allez, vous vous méprenez, retirez-vous, je ne connais point cela. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
  21. Je prends l'instant où ma soeur, qui se promène là-bas, est un peu éloignée, pour vous dire un mot, Monsieur. (Acte 1, scène 19, CLARICE)

LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI (1729)

  1. J'en prendrais, Frontin, je le sens bien ; j'en prendrais, à la honte de mes réflexions. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Voici votre commission, écoutez-moi : vous direz à ma soeur qu'elle ne soit point en peine de moi ; qu'à la dernière partie de bal où mes amies m'amenèrent dans le déguisement où me voilà, le hasard me fit connaître le gentilhomme que je n'avais jamais vu, qu'on disait être encore en province, et qui est ce Lélio avec qui, par lettres, le mari de ma soeur a presque arrêté mon mariage ; que, surprise de le trouver à Paris sans que nous le sussions, et le voyant avec une dame, je résolus sur-le-champ de profiter de mon déguisement pour me mettre au fait de l'état de son coeur et de son caractère ; qu'enfin nous liâmes amitié ensemble aussi promptement que des cavaliers peuvent le faire, et qu'il m'engagea à le suivre le lendemain à une partie de campagne chez la dame avec qui il était, et qu'un de ses parents accompagnait ; que nous y sommes actuellement, que j'ai déjà découvert des choses qui méritent que je les suive avant que de me déterminer à épouser Lélio ; que je n'aurai jamais d'intérêt plus sérieux. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
  3. L'aventure où je me suis mise ne surprendra point ma soeur ; elle sait la singularité de mes sentiments. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
  4. Je vous avoue que je ferais quelque difficulté de le dire, parce que dans ma famille je suis le premier du nom qui n'ait pas disposé de la couleur de son habit, mais peut-on porter rien de plus galant que vos couleurs ? (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  5. La passion que j'ai de vous servir est sans quartier ; premièrement cela est dans mon sang, je ne saurais me corriger. (Acte 1, scène 5, TRIVELIN)
  6. Il me prend envie de te traiter comme tu le mérites. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  7. Ma charge, sous cet habit-ci, est d'attaquer le coeur de la Comtesse ; je puis passer, comme tu vois, pour un assez joli cavalier, et j'ai déjà vu les yeux de la Comtesse s'arrêter plus d'une fois sur moi ; si elle vient à m'aimer, je la ferai rompre avec Lélio ; il reviendra à Paris, on lui proposera ma maîtresse qui y est ; elle est aimable, il la connaît, et les noces seront bientôt faites. (Acte 1, scène 5, LE CHEVALIER)
  8. Parbleu, puisque tu le prends sur ce ton-là, je te dirai que je n'ai rien à me reprocher ; et, sans vanité, tu vois un homme couvert de gloire.. (Acte 1, scène 7, LÉLIO)
  9. Oui, je commence à te comprendre. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  10. Mais crois-tu que je puisse surprendre le coeur de la Comtesse ? (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
  11. J'attendais nos musiciens, Madame, et je cours les presser moi-même. (Acte 1, scène 9, LÉLIO)
  12. Chevalier, vous prenez de pareils prétextes pour nous quitter ? (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  13. Si vous nous disiez les véritables raisons qui pressent votre retour à Paris, on ne vous retiendrait peut-être pas. (Acte 1, scène 10, LA COMTESSE)
  14. Je m'y prendrais un peu tard ; est-ce que vous m'en avez donné le temps ? (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
  15. Des fins premiers jours du ménage. v.10 (Acte 1, scène 11, LE CHANTEUR)
  16. Non, Monsieur, je ne vous comprends point. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  17. Tenez, sentir est encore une expression qui ne vaut pas mieux ; sentir est trop ; c'est connaître qu'il faudrait dire. (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  18. Il n'y a qu'à le rompre. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  19. Le rompre ! (Acte 2, scène 2, LÉLIO)
  20. Vous êtes jaloux, premièrement. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  21. Me voilà devenue visionnaire à présent ; continuez, Monsieur, continuez ; vous ne voulez pas rompre le dédit ; cependant c'est moi qui ne veux plus ; n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  22. Oui, Monsieur ; pardonnez à la liberté que je prends. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  23. L'une avec l'autre, et qui pourtant ont la rage de se trouver presque toujours ensemble ; voilà ce qui me passe. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  24. Elles nous mènent à un combat qui se passe entre elles ; la fierté se défend d'abord à merveille, mais son ennemie est bien pressante ; bientôt la fierté plie, recule, fuit, et laisse le champ de bataille à la pauvreté, qui ne rougit de rien, et qui sollicite en ce moment votre libéralité (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  25. Je consens à ce que tu demandes, à une condition à mon tour : c'est que le secret que tu m'apprendras vaudra la peine d'être payé ; et je serai de bonne foi là-dessus. (Acte 2, scène 3, LÉLIO)
  26. Et moi, tout en raccommodant ma palissade, j'expliquais ce vous n'y songez pas, et ce laissez-moi donc ; et je voyais que cela voulait dire : Courage, Chevalier, encore un baiser sur le même ton ; surprenez-moi toujours, afin de sauver les bienséances ; je ne dois consentir à rien ; mais si vous êtes adroit, je n'y saurais que faire ; ce ne sera pas ma faute. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  27. Un coup d'éventail par là-dessus, coup galant qui signifie : Ne lâchez point ; l'éventail est saisi ; nouvelles pirateries sur la main qu'on tient ; l'autre vient à son secours ; autant de pris encore par l'ennemi : Mais je ne vous comprends point ; finissez donc. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  28. Je dis que ta découverte commence à prendre forme. (Acte 2, scène 3, LÉLIO)
  29. Commence à prendre forme ! (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  30. On dirait qu'il y en prend aussi, lui. (Acte 2, scène 3, TRIVELIN)
  31. Je n'y comprends rien : je lui dis que sa maîtresse le plante là ; il me demande si elle y prend goût. (Acte 2, scène 4, TRIVELIN)
  32. Se témoignent-ils de grands empressements ? (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  33. Prenez, m'a-t-elle dit en me le glissant dans la. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  34. Main ; et comme poliment j'ouvrais ma main avec lenteur : prenez donc, s'est-elle écriée, ce n'est là qu'un échantillon du coffre-fort que je vous destine ; alors je me suis rendu ; car un échantillon ne se refuse point. (Acte 2, scène 5, TRIVELIN)
  35. Je te regarde comme le premier cheval du monde. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  36. Une bouteille par jour, cela fait trente bouteilles par mois ; pour me consoler dans ma douleur, donne-moi en argent la fondation du premier mois. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  37. Veux-tu aller boire le premier mois de fondation ? (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  38. Prends-y garde ; si tu retombes encore dans la moindre impertinence, j'ai une maîtresse qui aura soin de toi, je t'en assure. (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  39. Dans le temps que le Chevalier donne de l'argent à Trivelin, d'une main il prend l'argent, et de l'autre il embrasse le Chevalier. (Acte 2, scène 7, ARLEQUIN)
  40. Je prends trop de plaisir à mon projet pour l'abandonner ; dût-il m'en coûter encore vingt pistoles, le veux tâcher d'en venir à bout. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  41. Ne vous en prenez pas à moi, je vous le demande en grâce. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  42. Adieu, Madame ; je craindrais de prendre le change, je suis tenté de demeurer, et je fuis le danger de mal interpréter vos honnêtetés. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  43. Pour moi, je me ménage, je sais ce que je me dois ; et vous partirez, puisque vous avez la fureur de prendre tout de travers. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  44. Vous comprenez cela ? (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  45. Comme il prend tout ! (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  46. Vous avez là un amour bien mutin, il est bien pressé. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  47. Il fait jour, le soleil nous luit ; cela ne vous surprend-il pas aussi ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  48. Madame, faut-il vous voir plus d'un moment pour apprendre à vous adorer ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  49. Vous me l'avez laissé prendre, laissez-moi la garder. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  50. Je ne sais quel parti prendre avec lui. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  51. Quand je suis devenu votre ami, ai-je fait voeu de rompre avec la beauté, les grâces et tout ce qu'il y a de plus aimable dans le monde ? (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  52. Prenez patience. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
  53. Vous le prendrez sur le ton qu'il vous plaira ; je vous en donne ma parole. (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  54. Tu me la dis si sottement, que je n'y comprends rien ; t'a-t-on fait du mal ? (Acte 3, scène 1, LÉLIO)
  55. Pas à moi ; mais il l'avait donné devant moi à Trivelin pour me le rendre en main propre ; mais cette main propre n'en a point tâté ; le fripon a tout gardé dans la sienne, qui n'était pas plus propre que la mienne. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
  56. Je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 1, LÉLIO)
  57. C'est bien à toi à prendre garde à un petit mal de tête, approche. (Acte 3, scène 2, LÉLIO)
  58. Je n'ai, ma foi, rien de nouveau à vous apprendre, au moins. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  59. En quelque endroit que nous nous rencontrions, Monsieur, je sais ôter mon chapeau de bonne grâce, je vous en garantis la preuve, et vous serez content de moi. (Acte 3, scène 2, TRIVELIN)
  60. Sur cela, je viens t'avertir de ne nous pas interrompre quand nous serons ensemble, et d'aller bouder d'un autre côté, comme il appartient à un jaloux. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  61. Il y a des dédits mal conçus et qui ne servent de rien ; montre-moi le tien, je m'y connais, en cas qu'il y manquât quelque chose, on pourrait prendre des mesures. (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  62. Est-ce qu'il vous plairait à présent de prendre le transport au cerveau pour excuse ? (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  63. Non ; je ne voulais faire qu'une épreuve. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  64. Tu es beau, et encore plus brave ; embrassons-nous et reprenons notre intrigue. (Acte 3, scène 3, LÉLIO)
  65. Vous m'avez ordonné de ne pas dire que vous étiez fille ; demandez à Monsieur Lélio si je lui en ai dit un mot ; il n'en sait rien, et je ne lui apprendrai jamais.. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  66. Ensuite il a avancé la main pour prendre cet argent ; mais la mienne était là, et il est tombé dedans. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  67. Quand le Chevalier a vu que j'étais là : Mon fils, m'a-t-il dit, n'apprends pas au monde que je suis une fillette. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  68. Prends, a-t-elle repris. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
  69. Je suis fille, assez jolie, comme vous voyez, et dont les agréments seront de quelque durée, si je trouve un mari qui me sauve le désert et le terme des quinze jours ; voilà ce que je suis, et, par-dessus le marché, presque aussi méchante que vous. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  70. Par cette mission-là, c'est une tendre brebis qui échappe au loup, et douze mille livres de rente de sauvées, qui prendront parti ailleurs ; petites, bagatelles qui valaient bien la peine d'un déguisement. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  71. Quand le mariage sera fait, devenez ce que vous pourrez, je serai nantie, et vous aussi ; les autres prendront patience. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  72. Quand j'aurai été quelque temps avec elle, revenez en colère la presser de décider hautement entre vous et moi ; et allez-vous-en, de peur qu'elle ne nous voie ensemble. (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  73. Voilà ce que c'est que ma facilité pour un homme haïssable, que j'ai toujours deviné que je haïrais ; j'ai toujours eu certaine antipathie pour lui, et je n'ai jamais eu l'esprit d'y prendre garde. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  74. Le succès de mes impertinences me surprend. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  75. Reprenons notre humeur gaie ; allons, oublions tout ce qui s'est passé. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  76. Périssent tous les biens du monde, et qu'il parte ; rompez avec lui la première, voilà mon bien. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  77. Il me suffit que vous y consentiez ; votre amour est à toute épreuve, et je dispense votre politesse d'aller plus loin ; c'en serait trop ; c'est à moi à avoir soin de vous, quand vous vous oubliez pour moi. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  78. Lélio viendra certainement vous presser d'opter entre lui et moi ; ne manquez pas de lui dire que vous consentez à l'épouser. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  79. Vous riez, Monsieur le Chevalier ; mais vous prenez mal votre temps, et je prendrai le mien pour vous répondre. (Acte 3, scène 7, LÉLIO)
  80. Vous prier de m'apprendre qui de nous deux il vous plaît de conserver, de Monsieur ou de moi. (Acte 3, scène 7, LÉLIO)
  81. Elle me prend au mot ; que dites-vous de ce qui se passe là ? (Acte 3, scène 8, LÉLIO)
  82. Quel parti prendre, et comment faire ? v.22 (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)

LES SERMENTS INDISCRETS (1732)

  1. Te voilà, Lisette, approche ; je viens d'apprendre que Damis est arrivé hier de Paris, qu'il est actuellement chez son père ; et voici une lettre qu'il faut que tu lui rendes, en vertu de laquelle j'espère que je ne l'épouserai point. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  2. Je les connais un peu, ces messieurs-là ; je remarque que les hommes ne sont bons qu'en qualité d'amants, c'est la plus jolie chose du monde que leur coeur, quand l'espérance les tient en haleine ; soumis, respectueux et galants, pour le peu que vous soyez aimable avec eux, votre amour-propre est enchanté ; il est servi délicieusement ; on le rassasie de plaisirs, folie, fierté, dédain, caprices, impertinences, tout nous réussit, tout est raison, tout est loi ; on règne, on tyrannise, et nos idolâtres sont toujours à nos genoux. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  3. Je marque mes dispositions à Damis ; je le prie de les servir ; je lui indique les moyens qu'il faut prendre pour dissuader son père et le mien de nous marier ; et si Damis est aussi galant homme qu'on le dit, je compte l'affaire rompue. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
  4. Dis-lui qu'en y faisant réflexion, j'ai cru que dans cette occasion-ci je ne devais point me montrer, et que je le prie de s'ouvrir à toi sur ce qu'il a à me dire, et s'il refuse de parler, en marquant quelque empressement pour me voir, finis la conversation, en lui donnant ma lettre. (Acte 1, scène 4, LUCILE)
  5. Mon père, ensuite, me presse de venir, me dit que je ne saurais, sur la fin de ses jours, lui donner de plus grande consolation qu'en épousant Lucile ; qu'il est ami intime de son père, que d'ailleurs elle est riche, et que je lui aurai une obligation éternelle du parti qu'il me procure ; et qu'enfin, dans trois ou quatre jours, ils vont, son ami, sa famille et lui, m'attendre à leurs maisons de campagne qui sont voisines, et où je ne manquerai pas de me rendre, à mon retour de Paris. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  6. Et moi je vous avertis que je ne m'en soucie guère : je suis à l'épreuve ; je ne crois pas votre maîtresse plus redoutable que tout ce que j'ai vu, sans lui faire tort, et je suis sûr que ses yeux seront d'aussi bonne composition que ceux des autres. (Acte 1, scène 5, DAMIS)
  7. Et moi du mien, Monsieur, je vous le promets, car je puis hardiment me montrer après ce que vous venez de dire ; allons, Monsieur, le plus fort est fait, nous n'avons à nous craindre ni l'un ni l'autre : vous ne vous souciez point de moi, je ne me soucie point de vous ; car je m'explique sur le même ton, et nous voilà fort à notre aise ; ainsi convenons de nos faits ; mettez-moi l'esprit en repos ; comment nous y prendrons-nous ? (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  8. Celui-là est très fin, par exemple, et vous aviez raison de ne le vouloir pas perdre ; mais restons-en là, je vous prie ; car à la fin, tant de politesses me supposeraient un amour-propre ridicule, et ce serait une étrange chose qu'il fallût me demander pardon de ce qu'on ne m'aime point. (Acte 1, scène 6, LUCILE)
  9. Ma foi, si vous le prenez sur ce ton-là, tous deux, vous ne tenez rien ; je n'aime point ce verbiage-là ; ces yeux pacifiques, ces apostrophes galantes à la figure de Madame, et puis des vanités, des excuses, où cela va-t-il ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  10. Ce n'est pas là votre chemin ; prenez garde que le diable ne vous écarte ; tenez, vous ne voulez point vous épouser : abrégeons, et tout à l'heure entre mes mains cimentez vos résolutions d'une nouvelle promesse de ne vous appartenir jamais ; allons, Madame, commencez pour le bon exemple, et pour l'honneur de votre sexe. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  11. Mais vous vous en allez sans prendre de mesures. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  12. Elle tient de vous, premièrement. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  13. Je crois avoir à mon tour la clef d'un autre secret : je pense que Lucile ne traite froidement Damis que parce qu'il n'a pas d'empressement pour elle. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  14. Il y a là dedans quelque chose que je ne comprends pas. (Acte 2, scène 1, ORGON)
  15. Allons, parle, voyons ce que tu as à me dire ; hâte-toi, sinon je t'apprendrai ce que valent mes yeux, moi. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  16. Si mon maître prenait femme, c'est un ménage qui tombe en quenouille ; nous avons donc intérêt qu'ils gardent tous deux le célibat. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  17. Oui-da ; c'est un embarras qu'on prend volontiers, quand on aime le bien d'un maître. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  18. Si nous nous aimions tous deux, nous n'écarterions plus l'amour que nos orphelins pourraient prendre l'un pour l'autre ; ils se marieraient, et adieu nos droits. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  19. Nous lui avons donné là une bonne petite dose d'émulation ; continuons, ma fille ; le feu prend partout, et le mariage s'en ira en fumée. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  20. Le parti qu'il prend est comique, ai-je ajouté. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  21. Vous me surprenez ! (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  22. Vous ne sentez pas votre impertinence, dans quelque sens que vous la preniez ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  23. Si Damis avait un parti à prendre, doutez-vous qu'il ne me préférât pas à ma soeur ? (Acte 2, scène 5, LUCILE)
  24. Ce n'est pas que vous ne valiez mieux qu'elle ; mais tous les jours on laisse le plus pour prendre le moins. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  25. Mais prenez donc garde ; si nous en manquons l'un et l'autre, comme il y a toute apparence, je vous prie de me dire où cela nous conduira. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  26. Le prenez-vous sur ce ton-là, Monsieur ? (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  27. Vous vous trompez, Monsieur, il en faut tout rabattre ; j'ai mille preuves du contraire, et je ne suis point de ce sentiment-là. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  28. Tenez, j'en suis aussi peu que vous, qui vous divertissez à faire semblant d'en être ; et vous voyez ce que deviennent ces sortes de compliments quand on les presse. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  29. Voilà tous les engagements que vous m'avez fait prendre, et que je dois respecter de peur du reproche. (Acte 2, scène 8, DAMIS)
  30. Pas plus de façon que cela ; que je l'approuve ou non, on n'a que faire que je le sache, il faut donc prendre patience. (Acte 2, scène 8, LUCILE)
  31. Il n'eut garde à cause de la parole donnée, et il ne vit qu'un parti à prendre, qui est singulier ; ce fut de lui dire, comme je vous disais tout à l'heure, ou je vous aime, ou je ne vous aime pas, et d'ajouter qu'il ne s'enhardirait à dire la vérité que lorsqu'il la verrait elle-même un peu sensible ; je fais un récit, souvenez-vous en. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  32. Je le sais ; mais votre ami était un impertinent, de proposer à une femme de parler la première ! (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  33. Prenez garde ; cette dame sentit que cette proposition, toute horrible qu'elle vous paraît, ne venait que de son respect et de sa crainte, et que son coeur n'osait se risquer sans la permission du sien ; l'aveu d'un amour qui eût déplu n'eût fait qu'alarmer la dame, et lui faire craindre que mon ami ne hâtât perfidement leur mariage ; elle sentit tout cela. (Acte 2, scène 10, DAMIS)
  34. Mais mon inquiétude est de savoir comment s'y prend une femme en pareil cas ; de quel tour peut-elle se servir ? (Acte 2, scène 10, LUCILE)
  35. J'y comprendrais quelque chose si l'amour y avait part ; mais vous ne m'aimez point, il n'en est pas question. (Acte 3, scène 1, PHÉNICE)
  36. Prenez garde à ce que vous ferez, mon père ; vous vous méprenez sur ma soeur, et je lui vois presque la larme à l'oeil. (Acte 3, scène 2, LUCILE)
  37. Tu es bien pressé, ce n'est pas là tout. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  38. Dis-lui qu'il remercie Monsieur Orgon de la bonté qu'il a de n'être pas fâché dans cette occasion-ci ; car si Damis n'épouse pas Lucile, je gagerais bien que c'est à lui à qui il faut s'en prendre : dis-lui que je lui pardonne, en faveur de ce nouveau mariage, le chagrin qu'il a risqué de me donner ; mais que s'il me trompait encore, si après les empressements qu'il a marqués pour Phénice il hésitait à l'épouser, s'il faisait encore cette injure à Monsieur Orgon, je ne veux le voir de ma vie, et que je le déshérite ; je ne lui parlerai pas même que je ne sois content de lui. (Acte 3, scène 4, ERGASTE)
  39. Le premier, c'est qu'il ne veut plus entendre parler de vous. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  40. Enfin le troisième, c'est que les deux premiers seront nuls si vous épousez Phénice. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  41. Prenez garde, Monsieur ; ne confondons point, parlons exactement. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
  42. Écoutez : c'est pourtant cette même personne qui, au premier instant qu'elle m'a vu, a marqué assez nettement de l'aversion pour moi, qui m'a fait soupçonner qu'elle aimait ailleurs ! (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  43. Je puis me tromper, peut-être vous trompez-vous aussi ; et sans quelques preuves un peu moins équivoques de ses sentiments, je ne saurais me déterminer à violer les paroles que je lui ai données ; non pas que je les estime plus qu'elles valent ; elles ne seraient rien pour un homme qui plairait : mais elles doivent lier tout homme qu'on hait, et dont on les a exigées comme une sûreté contre lui. (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  44. Vous n'y serez point obligée, Madame, et j'aurai soin de me retirer le premier. (Acte 3, scène 7, DAMIS)
  45. Le premier ou le dernier ; je vous donne la préférence : êtes-vous si pressé ? (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  46. Je prends donc ce parti comme celui qui vous convient le mieux, Madame. (Acte 3, scène 7, DAMIS)
  47. Je n'en doute pas, Madame ; mais ce n'est pas à présent qu'il faut me fuir ; c'était dès le premier instant que vous m'avez vu, et que je vous déplaisais, qu'il fallait le faire. (Acte 3, scène 7, DAMIS)
  48. Vous fuir dès le premier instant ! (Acte 3, scène 7, LUCILE)
  49. Mais quel est le travers qui vous prend à tous deux ? (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  50. Oui, je voudrais de tout mon coeur ôter à Monsieur qui se tait, et dont le silence m'agite le sang, je voudrais lui ôter le scrupule du ridicule engagement qu'il a pris avec vous, que je me repens de vous avoir laissé prendre, et dont vous souffrez autant l'un que l'autre. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  51. Mort de ma vie, Monsieur, fâchez hardiment ; faites-nous cet honneur-là ; courage, attaquez-nous ; cette cérémonie-là fera votre fortune, et vous vous entendrez : car jusqu'ici on ne voit goutte à vos discours à tous deux ; il y a du oui, du non, du pour, du contre ; on fuit, on revient, on se rappelle, on n'y comprend rien. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
  52. Vous avez là des expressions bien gracieuses, et qui font un joli portrait de mon caractère ; j'aime assez l'esprit hétéroclite que cela me donne. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  53. Non, Monsieur, je ne déserterais point ; je ne croirais pas tout perdu ; j'aurais assez de tête pour soutenir cet accident-là, ce me semble, alors comme alors, on prend son parti, Monsieur, on prend son parti. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  54. On croit que vous l'aimez ; mais moi, qui ai réfléchi sur l'origine des empressements que vous avez marqués pour elle, je crains qu'on ne s'abuse, et je viens vous demander ce qui en est. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  55. Oui-da, Monsieur, le prenez-vous sur ce ton menaçant ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  56. Je sais le moyen de vous en faire prendre un autre. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  57. Souvenez-vous que j'ai servi vos dégoûts pour moi avec un honneur, une fidélité surprenante, avec une fidélité que je ne vous devais point, que tout autre, à ma place, n'aurait jamais eu, et ce procédé si louable, si généreux, mérite bien que vous laissiez en repos un homme qui peut avoir porté la vertu jusqu'à se sacrifier pour vous ; je ne veux pas dire que je vous aime ; non, Lucile, rassurez-vous ; mais enfin vous ne savez pas ce qui en est, vous en pourriez douter ; vous êtes assez aimable pour cela, soit dit sans vous louer ; je puis vous épouser, vous ne le voulez pas, et je vous quitte. (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  58. Ni moi plus rien à vous répondre ; il n'y a qu'une chose qui m'étonne, et dont je ne devine pas la raison, c'est que vous osiez vous en prendre à moi d'un mariage que je vois qui vous plaît. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
  59. Il pense donc bien peu de chose, car il ne me dit presque rien. (Acte 4, scène 2, FRONTIN)
  60. Je vois bien que je n'apprendrai rien. (Acte 4, scène 2, ERGASTE)
  61. C'est qu'il s'est retiré à cause de Monsieur Ergaste ; mais il se promène ici près, où j'ai ordre de l'aller prendre. (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  62. À vous préparer à la liberté que je vais prendre, Madame, en vous disant que vous êtes une de ces personnes privilégiées pour qui ce mouvement sympathique m'est venu. (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  63. Si vous saviez combien je m'intéresse à votre sort, à qui je vois prendre un si mauvais train... (Acte 4, scène 3, FRONTIN)
  64. Ma foi, il ne me siérait pas d'y en mettre non plus, et je ne serais pas excusable, surtout après les empressements que j'ai marqués pour vous, Madame. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  65. Mais vous, Madame, il faudra que vous m'aimiez aussi, et vous m'aviez tantôt fait comprendre que vous aimiez ailleurs. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  66. Encore une fois, faites-y vos réflexions ; vous comptez peut-être que je vous tirerai d'affaire, et vous vous trompez : n'attendez rien de mon coeur, il vous prendra au mot, je ne suis que trop disposé à vous le donner. (Acte 4, scène 4, DAMIS)
  67. C'est que si vous ne m'aimiez point, notre mariage ne se ferait point, parce que vous n'iriez point jusque-là ; c'est qu'en y consentant, moi, c'est une preuve d'obéissance que je donnerais à mon père à fort bon marché, et que par là je le gagnerais pour un mariage plus à mon gré, qui pourrait se présenter bientôt : vous voyez bien que j'aurais mon petit intérêt à vous laisser démêler cette intrigue ; ce qui vous serait aisé en retournant à ma soeur qui ne vous hait pas, et que je croyais que vous ne haïssiez pas non plus ; sans quoi, point de quartier. (Acte 4, scène 6, PHÉNICE)
  68. J'allais pourtant vous apprendre que nous serons mariés ce soir. (Acte 4, scène 7, PHÉNICE)
  69. Je ne vous prescris rien. (Acte 4, scène 9, LUCILE)
  70. Écoutez, vous auriez raison de l'être : je vous dois l'injure que j'essuie, et j'ai fait une triste épreuve de l'imprudence de vos conseils. (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  71. D'où vient me l'avoir répété si souvent que j'en ai presque douté moi-même ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  72. Qui est-ce qui va s'entêter de la haine d'un état respectable, et que tout le monde prend ? (Acte 5, scène 2, LUCILE)
  73. Oui, me voilà condamnée à n'y plus penser ; on ne revient jamais de l'accident humiliant qui m'arrive aujourd'hui : il faut désormais regarder mon coeur et ma main comme disgraciés ; il ne s'agit plus de les offrir à personne, ni de chercher de nouveaux affronts ; j'ai été dédaignée, je le serai toujours, et une retraite éternelle est l'unique parti qui me reste à prendre. (Acte 5, scène 3, LUCILE)
  74. Qu'est-ce que c'est donc que cet air de dispute que vous prenez entre vous deux ? (Acte 5, scène 4, ORGON)
  75. Mais vous voyez bien qu'on le prend sur un ton qui n'est pas supportable. (Acte 5, scène 4, LUCILE)
  76. Approchez, vous dis-je, venez ici, et laissez-vous conduire ; allons, Monsieur, rendez hommage à votre vainqueur, et jetez-vous à ses genoux tout à l'heure... à ses genoux, vous dis-je : et vous, ma soeur, tenez-vous un peu fière ; ne lui tendez pas la main en signe de paix, mais ne la retirez pas non plus ; laissez-la aller, afin qu'il la prenne ; voilà mon projet rempli : adieu ; le reste vous regarde. (Acte 5, scène 6, PHÉNICE)
  77. Que je vous adore depuis le premier instant, et que je n'osais vous le dire. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  78. Non, je ne puis vous exprimer ce que devint mon coeur la première fois que je vous vis, ni tout le désespoir où je fus d'avoir parlé à Lisette comme j'avais fait. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  79. Je ne m'attendais pas à ce discours-là ; car vous me promîtes alors de rompre notre mariage. (Acte 5, scène 7, LUCILE)

LA COLONIE (1750)

  1. Tenez, je me soucie aujourd'hui de la vie comme d'un fétu ; en un mot comme en cent, je me sacrifie, je l'entreprends. (Acte 1, scène 1, MADAME SORBIN)
  2. Ce serait là un furieux sujet de faiblesse humaine, prenez-y garde. (Acte 1, scène 1, MADAME SORBIN)
  3. Et vous, Timagène, que m'apprendrez-vous ? (Acte 1, scène 2, ARTHÉNICE)
  4. Écartez ce jeune homme, Madame Sorbin, les circonstances présentes nous obligent de rompre avec toute son espèce. (Acte 1, scène 4, ARTHÉNICE)
  5. Que je ne vous entende plus proférer cette horreur-là, apprenez que nous nous révoltons. (Acte 1, scène 5, MADAME SORBIN)
  6. Prends-y garde avec ton Persinet ; si tu n'as pas des sentiments plus relevés, je te retranche du noble corps des femmes, reste avec ma camarade et moi pour apprendre à considérer ton importance ; et surtout qu'on supprime ces larmes qui font confusion à ta mère, et qui rabaissent notre mérite. (Acte 1, scène 5, MADAME SORBIN)
  7. N'importe, prenons toujours ; ce sera deux parures au lieu d'une. (Acte 1, scène 6, MADAME SORBIN)
  8. J'admire la liberté que vous prenez, petit garçon, ôtez-vous de là, on n'a plus besoin de vous. (Acte 1, scène 8, ARTHÉNICE)
  9. Il ne tient presque pas de place, ma mère, il n'a que la moitié de la mienne. (Acte 1, scène 8, LINA)
  10. L'oppression dans laquelle nous vivons sous nos tyrans, pour être si ancienne, n'en est pas devenue plus raisonnable ; n'attendons pas que les hommes se corrigent d'eux-mêmes ; l'insuffisance de leurs lois a beau les punir de les avoir faites à leur tête et sans nous, rien ne les ramène à la justice qu'ils nous doivent, ils ont oublié qu'ils nous la refusent. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  11. Le sentiment les saisit, nos expressions n'y sauraient atteindre. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  12. C'est une beauté fière, et pourtant une beauté mignarde ; elle imprime un respect qu'on n'ose perdre, si elle ne s'en mêle ; elle inspire un amour qui ne saurait se taire ; dire qu'elle est belle, qu'elle est aimable, ce n'est que commencer son portrait ; dire que sa beauté surprend, qu'elle occupe, qu'elle attendrit, qu'elle ravit, c'est dire, à peu près, ce qu'on en voit, ce n'est pas effleurer ce qu'on en pense. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  13. Et ce qui est encore incomparable, c'est de vivre avec toutes ces belles choses-là, comme si de rien n'était ; voilà le surprenant, mais ce que j'en dis n'est pas pour interrompre, paix. (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  14. Ou bien, c'est à savoir prononcer sur des ajustements, c'est à les réjouir dans leurs soupers, c'est à leur inspirer d'agréables passions, c'est à régner dans la bagatelle, c'est à n'être nous-mêmes que la première de toutes les bagatelles ; voilà toutes les fonctions qu'ils nous laissent ici-bas ; à nous qui les avons polis, qui leur avons donné des moeurs, qui avons corrigé la férocité de leur âme ; à nous, sans qui la terre ne serait qu'un séjour de sauvages, qui ne mériteraient pas le nom d'hommes. (Acte 1, scène 9, ARTHÉNICE)
  15. Allons, point de quartier ; je fais voeu d'être laide, et notre première ordonnance sera que nous tâchions de l'être toutes. (Acte 1, scène 9, MADAME SORBIN)
  16. Il me paraît à moi, que c'est prendre à gauche. (Acte 1, scène 9, UNE DES FEMMES)
  17. On ne vous prendra jamais pour un astre. (Acte 1, scène 9, UNE AUTRE)
  18. Par où s'y prendre ? (Acte 1, scène 9, UNE AUTRE)
  19. Il ne sait pas qu'il va tout à l'heure nous être enjoint de rompre avec les hommes. (Acte 1, scène 11, LINA)
  20. Quel vertigo prend-il donc à tout le monde ? (Acte 1, scène 12, PERSINET)
  21. De quelque côté que j'aille, on me dit partout, va-t'en ; je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 12, PERSINET)
  22. Ce qui me surprend, c'est qu'Arthénice se soit mise de la partie. (Acte 1, scène 12, TIMAGÈNE)
  23. Elle vous apprendra que nous voulons nous mêler de tout, être associées à tout, exercer avec vous tous les emplois, ceux de finance, de judicature et d'épée. (Acte 1, scène 13, ARTHÉNICE)
  24. J'ai dit, il serait inutile de me répondre, prenez votre parti, nous vous donnons encore une heure, après quoi la séparation est sans retour, si vous ne vous rendez pas ; suivez-moi, Madame Sorbin, sortons. (Acte 1, scène 13, ARTHÉNICE)
  25. Finissez avec lui ; je vous reviens prendre dans le moment. (Acte 1, scène 14, ARTHÉNICE)
  26. Vous avez dit à ce garçon que vous ne prétendiez plus fréquenter les gens de son étoffe, apprenez-nous un peu la raison que vous entendez par là. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR SORBIN)
  27. J'aime assez cette suppression. (Acte 1, scène 17, HERMOCRATE)

LE DÉNOUEMENT IMPRÉVU (1727)

  1. Je me dis : Piarre, tu ne prends point de souci, mon ami, et c'est que tu t'enjôles ; si tu faisais bian, tu en prenrais : j'en prends donc. (Acte 1, scène 1, MAITRE-PIERRE)
  2. Tenez ; tout en parlant de chouse et d'autre, velà-t-il pas qu'il me prend envie de pleurer ! (Acte 1, scène 1, MAITRE PIERRE)
  3. La preuve t'en est sûre ; mais n'oublie pas de presser Mademoiselle Argante sur ce que je t'ai dit. (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  4. Cette doutance-là, prenez que c'est une çartitude, vous n'y pardrez rian., (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  5. Voute farme, et tous les animaux qui en dépendont, me baillont moins de peine à gouvarner que vous tout seul ; par ainsi, prenez un autre farmier : je varrons un peu ce qu'il en sera, quand vous ne serez pus à ma charge. (Acte 1, scène 2, MAITRE-PIERRE)
  6. Me quitter tout d'un coup dans l'embarras où je suis, et le jour même que je marie ma fille ; vous prenez bien votre temps, après toutes les bontés que j'ai eues pour vous ! (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ARGANTE)
  7. La manière les prendre est très aisée ; une face large, massive, en fait l'affaire ; et en moins d'un an vous aurez toutes ces mignardises convenables. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  8. Prenez votre parti, sinon je recommence, et je vous nomme tous les animaux de votre ferme, jusqu'à votre mari. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  9. Peut-être bien ; mais on ne met rien dans son coeur, on y prend ce qu'on y trouve. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  10. Attendez que je reprenne vigueur ; car moi qui veux hériter de li, je sis si découragé, si déconfit, que je sis d'avis itou de coucher mes darnières volontés sur de l'écriture, afin de laisser mes nippes à Lisette. (Acte 1, scène 5, MAITRE-PIERRE)
  11. Le voilà, prenons une contenance qui prépare les voies. (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  12. Je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  13. En vérité, sais-tu bien que si on t'écoutait, on te prendrait pour une folle ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  14. Je ne sais où j'en suis, ni où elle prend tant d'impertinences : quoi qu'il en soit, finissons ; je n'ai qu'un mot à vous dire : préparez-vous à recevoir celui qui vient ici vous épouser. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR-ARGANTE)
  15. Je n'en ai jamais douté ; je vous dispense de la preuve, tranquillisez-vous. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  16. Me prenez-vous pour une guenuche ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  17. Ma fille, je veux que vous le preniez. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  18. À cette épithète de friponne, vous prenez votre sérieux ; vous vous armez de fermeté, et vous me dites : Vous êtes le maître, distinguo : pour les choses raisonnables, oui ; pour celles qui ne le sont pas, non. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE ARGANTE)
  19. Pas mal ; mais je te comprends, et je veux bien lui donner cette satisfaction-là : qu'il vienne. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR-ARGANTE)
  20. Je ne sons pas tout à fait bête ; le monde prend parfois de mes petits avis, et s'en trouve bian. (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  21. Velà cen que c'est : et si, maugré la folie, il la prend pour femme, n'y aura pus de rats ; mais ce qu'an mettra en lieu et place, les vaura bian. (Acte 1, scène 10, MAITRE-PIERRE)
  22. Qu'il ne s'impatiente pas, au moins ; car je lui veux du bien, pourvu qu'il se tienne tranquille : s'il était pressé, je lui en donnerais pour un siècle. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE-ARGANTE)
  23. C'est que je prends part à ce qui le regarde. (Acte 1, scène 11, ERASTE)

LA DISPUTE (1747)

  1. Je n'y comprends rien ; qu'est-ce que c'est que cette maison où vous me faites entrer, et qui forme un édifice si singulier ? (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  2. Vous souteniez contre toute ma cour que ce n'était pas votre sexe, mais le nôtre, qui avait le premier donné l'exemple de l'inconstance et de l'infidélité en amour. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  3. La première inconstance, ou la première infidélité, n'a pu commencer que par quelqu'un d'assez hardi pour ne rougir de rien. (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  4. Comment veut-on que les femmes, avec la pudeur et la timidité naturelles qu'elles avaient, et qu'elles ont encore depuis que le monde et sa corruption durent, comment veut-on qu'elles soient tombées les premières dans des vices de coeur qui demandent autant d'audace, autant de libertinage de sentiment, autant d'effronterie que ceux dont nous parlons ? (Acte 1, scène 1, HERMIANE)
  5. Pour bien savoir si la première inconstance ou la première infidélité est venue d'un homme, comme vous le prétendez, et moi aussi, il faudrait avoir assisté au commencement du monde et de la société. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  6. Nous allons y être ; oui, les hommes et les femmes de ce temps-là, le monde et ses premières amours vont reparaître à nos yeux tels qu'ils étaient, ou du moins tels qu'ils ont dû être ; ce ne seront peut-être pas les mêmes aventures, mais ce seront les mêmes caractères ; vous allez voir le même état de coeur, des âmes tout aussi neuves que les premières, encore plus neuves s'il est possible. (Acte 1, scène 1, LE PRINCE)
  7. Mon père, naturellement assez philosophe, et qui n'était pas de votre sentiment, résolut de savoir à quoi s'en tenir, par une épreuve qui ne laissât rien à désirer. (Acte 1, scène 2, LE PRINCE)
  8. On va donc pour la première fois leur laisser la liberté de sortir de leur enceinte, et de se connaître ; on leur a appris la langue que nous parlons ; on peut regarder le commerce qu'ils vont avoir ensemble comme le premier âge du monde ; les premières amours vont recommencer, nous verrons ce qui en arrivera. (Acte 1, scène 2, LE PRINCE)
  9. Ils me l'ont dit, vous êtes fait exprès pour moi, moi faite exprès pour vous, ils me l'apprennent : voilà pourquoi nous nous aimons tant, je suis votre Eglé, vous mon Azor. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  10. Oui, je comprends, c'est d'être toujours ensemble. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  11. Vraiment, je le crois bien, cela peut vous être bon à vous autres qui êtes tous deux si noirs, et qui avez dû vous enfuir de peur la première fois que vous vous êtes vus. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  12. Parlez de notre plaisir, vous ne savez pas ce que c'est, nous ne le comprenons pas, nous qui le sentons, il est infini. (Acte 1, scène 6, EGLÉ)
  13. Ils n'y comprendront jamais rien, il faut être nous pour savoir ce qui en est. (Acte 1, scène 6, AZOR)
  14. Mesrou me comprend, je vous adore. (Acte 1, scène 6, AZOR)
  15. Cela s'appelle un miroir, il n'y a qu'à presser cet endroit pour l'ouvrir. (Acte 1, scène 6, CARISE)
  16. Voyons, je ne saurais l'ouvrir ; essayez, Azor, c'est là qu'elle a dit de presser. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  17. Prenez garde à vous-même, ne vous lassez pas de m'adorer, en vérité, toute belle que je suis, votre peur m'effraie aussi. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  18. Si vous ne me prenez pas au mot, tout à l'heure je ne le voudrai plus. (Acte 1, scène 7, EGLÉ)
  19. Les eaux du ruisseau, qui se moquent de vous, m'apprendront qu'il n'y a rien de si beau que moi, et elles me l'ont déjà appris, je ne sais ce que c'est qu'un Mesrin, mais il ne vous regarderait pas s'il me voyait ; j'ai un Azor qui vaut mieux que lui, un Azor que j'aime, qui est presque aussi admirable que moi, et qui dit que je suis sa vie ; vous n'êtes la vie de personne, vous ; et puis j'ai un miroir qui achève de me confirmer tout ce que mon Azor et le ruisseau assurent ; y a-t-il rien de plus fort ? (Acte 1, scène 9, EGLÉ)
  20. Tenez, en voilà un meilleur, venez apprendre à vous connaître et à vous taire. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  21. Passez votre chemin : dès que vous refusez de prendre du plaisir à me considérer, vous ne m'êtes bonne à rien, je ne vous parle plus. (Acte 1, scène 9, ADINE)
  22. Prenez-la, c'est pour vous que je l'ai. (Acte 1, scène 12, ADINE)
  23. Laissez-la donc, Mesrin, je suis pressée. (Acte 1, scène 12, CARISE)
  24. Quoi donc, c'est par la bonne humeur que je vous regarde ; à propos, prenez-vous vos repas ? (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  25. Je les prends aussi ; prenons-les ensemble pour notre divertissement, afin de nous tenir gaillards ; allons, ce sera pour tantôt : nous rirons, nous sauterons, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 13, MESRIN)
  26. C'est ce que nous disions, car il est tout à fait bon et joyeux ; je l'aime, non pas comme j'aime ma ravissante Eglé que j'adore, au lieu qu'à lui je n'y prends seulement pas garde, il n'y a que sa compagnie que je cherche pour parler de vous, de votre bouche, de vos yeux, de vos mains, après qui je languissais. (Acte 1, scène 14, AZOR)
  27. Je vais donc prendre l'autre. (Acte 1, scène 14, MESRIN)
  28. Sans doute ; si le plaisir de se voir s'en va quand on le prend trop souvent, est-ce ma faute à moi ? (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  29. Eglé, ce ne peut pas être son trop d'empressement à vous voir qui lui nuit auprès de vous, il n'y a pas assez longtemps que vous le connaissez. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  30. Il en a encore un et même deux, il en a je ne sais combien : premièrement, il m'a contrariée ; car mes mains sont à moi, je pense, elles m'appartiennent, et il défend qu'on les baise ! (Acte 1, scène 15, EGLÉ)
  31. Vous vous méprenez encore là-dessus, ce n'est pas qu'il vaille mieux, c'est qu'il a l'avantage d'être nouveau venu. (Acte 1, scène 15, CARISE)
  32. Savez-vous le parti qu'il faut prendre ? (Acte 1, scène 15, CARISE)
  33. Non, je serai bien aise qu'Azor me regrette, moi ; ma beauté le mérite ; il n'y a pas de mal aussi qu'Adine soupire un peu, pour lui apprendre à se méconnaître. (Acte 1, scène 16, EGLÉ)

ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR (1723)

  1. Cela devient sérieux ; et entre nous, c'est prendre la nature un peu trop à la lettre ; cependant passe encore ; le pis qu'il en pouvait arriver, c'était d'être infidèle ; cela serait très vilain dans un homme, mais dans une femme, cela est plus supportable : quand une femme est fidèle, on l'admire ; mais il y a des femmes modestes qui n'ont pas la vanité de vouloir être admirées ; vous êtes de celles-là, moins de gloire, et plus de plaisir, à la bonne heure. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  2. Depuis quinze jours qu'il est ici, sa conversation a toujours été de la même force ; cependant vous l'aimez, et qui pis est, vous laissez penser à Merlin qu'il va vous épouser, et votre dessein, m'avez-vous dit, est, s'il est possible, d'épouser le jeune homme ; franchement, si vous les prenez tous deux, suivant toutes les règles, le second mari doit gâter le premier. (Acte 1, scène 1, TRIVELIN)
  3. Voulez-vous bien prendre votre leçon, mon cher enfant ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  4. Voulez-vous prendre votre leçon, pour l'amour de moi ? (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
  5. Apprenez, apprenez-moi cela. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
  6. Emmenez-le, il se distraira peut-être, en mangeant, du chagrin qui le prend ; je sors d'ici pour quelques moments ; quand il aura fait collation, laissez-le se promener où il voudra. (Acte 1, scène 3, LA FÉE)
  7. Vous êtes bien pressée ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  8. Je crois qu'il joue au volant dans les prairies ; mais j'ai une nouvelle à vous apprendre. (Acte 1, scène 6, TRIVELIN)
  9. Jusqu'ici je n'ai point encore d'autre parti à prendre que de le tromper. (Acte 1, scène 6, LA FÉE)
  10. Je vous avoue, Madame, que voici une aventure où je ne comprends rien, que serait-il donc arrivé à ce petit peste-là ? (Acte 1, scène 8, TRIVELIN)
  11. C'est que j'ai laissé prendre mon coeur par cette petite friponne qui est plus laide que vous. (Acte 1, scène 14, ARLEQUIN)
  12. Faites venir ici cette bergère, je veux lui parler ; et vous, prenez cette bague. (Acte 1, scène 16, LA FÉE)
  13. Ce n'est pas tout; allez prendre l'ingrat qu'elle aime, et donnez-lui la mort à ses yeux. (Acte 1, scène 17, LA FÉE)
  14. Pour vous, Arlequin, quand Silvia sera sortie, vous resterez avec la Fée, et alors en l'assurant que vous ne songez plus à Silvia infidèle, vous jurerez de vous attacher à elle, et tâcherez par quelque tour d'adresse, et comme en badinant, de lui prendre sa baguette ; je vous avertis que dès qu'elle sera dans vos mains, la Fée n'aura plus aucun pouvoir sur vous deux ; et qu'en la touchant elle-même d'un coup de la baguette, vous en serez absolument le maître. (Acte 1, scène 18, TRIVELIN)
  15. Ma chère amie, voilà la machine ; je suis sorcier à cette heure ; tenez, prenez, prenez ; il faut que vous soyez sorcière aussi. (Acte 1, scène 22, ARLEQUIN)
  16. Jarni, je vous apprendrai à vivre. (Acte 1, scène 22, ARLEQUIN)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 35 textes (soit une présence dans 1,85 % des textes) dans lesquels il y a 1535 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 43,86 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Prologue Total
1 F?LICIE110000011
2 LA DOUBLE INCONSTANCE18182300059
3 LE PÈRE PRUDENT ET ÉQUITABLE300000030
4 LES ACTEURS DE BONNE FOI340000034
5 ANNIBAL102116127066
6 LE TRIOMPHE DE PLUTUS220000022
7 LE TRIOMPHE DE PLUTUS1000001
8 LA SECONDE SUPRISE DE L'AMOUR1734900060
9 L'H?RITIER DE VILLAGE350000035
10 L'?LE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES23014130757
11 LA JOIE IMPR?VUE290000029
12 L'?PREUVE460000046
13 L'ÉPREUVE100000010
14 LES SINC?RES390000039
15 LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD23162400063
16 LA PROVINCIALE520000052
17 LE PRINCE TRAVESTI35311400080
18 LES FAUSSES CONFIDENCES26241600066
19 LE LEGS420000042
20 LA R?UNION DES AMOURS200000020
21 LA FEMME FID?LE170000017
22 L'?COLE DES M?RES190000019
23 LE PR?JUGE VAINCU310000031
24 LE TRIOMPHE DE L'AMOUR21281700066
25 LA SURPRISE DE L'AMOUR15271600058
26 L'ILE DES ESCLAVES280000028
27 LA M?RE CONFIDENTE23121600051
28 LA COMM?RE400000040
29 L'HEUREUX STRATAG?ME23151600054
30 LE PETIT MA?TRE CORRIG?20281800066
31 LA M?PRISE210000021
32 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI14382800080
33 LA FAUSSE SUIVANTE OU LE FOURBE PUNI1010002
34 LES SERMENTS INDISCRETS1123241110079
35 LA COLONIE270000027
36 LE D?NOUEMENT IMPR?VU230000023
37 LA DISPUTE330000033
38 ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR160000016
39 LA SURPRISE DE L'AMOUR0010001
40 L'ÎLE DE LA RAISON ou LES PETITS HOMMMES0001001
  Total906315253371771535

 

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