Occurences de l'expression

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pour MOLIERE

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SGANARELLE (1663)

  1. Et par sottes raisons votre jeune cervelle v.5 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  2. J'ignore, dites-vous, de quelle humeur il est, v.15 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  3. Lisez-moi comme il faut au lieu de ces sornettes v.33 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  4. Les quatrains de Pybrac, et les doctes tablettes v.34 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  5. Mais vous-même à ses voeux engageâtes ma foi. v.44 (Acte 1, scène 1, CÉLIE)
  6. Que je n'entende plus vos sottes doléances : v.58 (Acte 1, scène 1, GORGIBUS)
  7. Mais approchons pourtant[.] Madame, êtes-vous morte. v.110 (Acte 1, scène 3, SGANARELLE)
  8. Certes elle aurait tort de se laisser mourir, v.120 (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  9. Dans les commencements ce sont toutes merveilles ; v.133 (Acte 1, scène 5, LA FEMME SGANARELLE)
  10. J'en suis pour mon honneur ; mais à toi qui me l'ôtes, v.193 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  11. Je t'en ferai du moins pour un bras ou deux côtes. v.194 (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  12. Va, poursuis ton chemin, cajole tes maîtresses, v.209 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  13. Adresse-leur tes voeux, et fais-leur des caresses ; v.210 (Acte 1, scène 6, LA FEMME SGANARELLE)
  14. Depuis huit jours entiers avec vos longues traites v.217 (Acte 1, scène 7, GROS-RENÉ)
  15. Nous sommes à piquer de chiennes de mazettes, v.218 (Acte 1, scène 7, GROS REN?)
  16. Retirez-moi de peine et dites d'où vous vient... v.279 (Acte 1, scène 9, LÉLIE)
  17. Mais faites-moi celui de cesser désormais v.287 (Acte 1, scène 9, SGANARELLE)
  18. Quoi, celle dites-vous dont vous tenez ce gage. v.290 (Acte 1, scène 9, LÉLIE)
  19. Qu'à des plaintes sans fruit j'en veuille demeurer, v.404 (Acte 1, scène 16, CÉLIE)
  20. Dites-moi mon honneur, en serez-vous plus gras ? v.432 (Acte 1, scène 17, SGANARELLE)
  21. Faites quand vous voudrez signer cet hyménée, v.477 (Acte 1, scène 18, CÉLIE)
  22. Cet objet, dont tes yeux nous paraissent blessés. v.524 (Acte 1, scène 21, CÉLIE)
  23. Oui, je connais par là que vous êtes coupable v.525 (Acte 1, scène 21, LÉLIE)
  24. Allez, vous faites bien de le vouloir défendre. v.538 (Acte 1, scène 21, LÉLIE)
  25. Tu te démens bientôt de tes bons sentiments, v.633 (Acte 1, scène 23, GORGIBUS)

PSYCHÉ (1673)

  1. Toutes les choses ont leur tour, v.63 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  2. On ne balance point entre nos deux mérites, v.71 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  3. Et du nombreux amas de Grâces favorites, v.73 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  4. Il ne m'en est resté que deux des plus petites, v.75 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  5. Si tu portes un coeur à sentir le dépit v.144 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  6. Et fais à Psyché par tes traits v.149 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  7. Prends celui de tes traits le plus propre à me plaire, v.152 (Prologue, scène 1, V?NUS)
  8. Dans le Monde on n'entend que plaintes de l'Amour, v.159 (Prologue, scène 1, L'AMOUR)
  9. On m'impute partout mille fautes commises, v.160 (Prologue, scène 1, L'AMOUR)
  10. N'applique tes raisonnements v.165 (Prologue, scène 1, VÉNUS)
  11. Que nous pouvons mêler toutes les deux en une, v.176 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  12. Quoi, voir de toutes parts pour lui rendre les armes, v.186 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  13. Et par où, dites-moi, du grand secret de plaire, v.223 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  14. Ma soeur, faites-moi la grâce v.237 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  15. Vous me parûtes plus belle. v.247 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  16. Mais moi, dites ma Soeur, sans me vouloir flatter, v.248 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  17. Toutes les dames d'une voix v.262 (Acte 2, scène 1, AGLAURE)
  18. Et ne ménageons plus de tristes bienséances v.300 (Acte 2, scène 1, CIDIPPE)
  19. Que vous êtes réduite à ne les punir pas v.401 (Acte 2, scène 3, CLÉOMÈNE)
  20. Que les restes d'une autre ardeur ; v.486 (Acte 2, scène 3, AGENOR)
  21. Dis-nous quel grand malheur nous couvre ta tristesse. v.518 (Acte 2, scène 5, AGLAURE)
  22. Vince di crudeltà gli stessi Inferni. v.559 (Acte 2, scène 7, SECOND HOMME AFFLIGÉ)
  23. Et j'en dois refuser les touchantes faveurs : v.577 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  24. Toutes les révolutions v.611 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  25. Où placer toutes ses douceurs. v.639 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  26. Et je ne puis vous dire en ces tristes adieux, v.648 (Acte 3, scène 1, PSYCHÉ)
  27. De mille brillantes vertus, v.686 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  28. Ah, qu'ils souffrent du moins mes plaintes légitimes, v.708 (Acte 3, scène 1, LE ROI)
  29. Rendez-vous toutes deux l'appui de sa vieillesse, v.766 (Acte 3, scène 2, PSYCHÉ)
  30. Ou ne vous avoir pas pour témoins toutes deux v.772 (Acte 3, scène 2, PSYCH?)
  31. Plaignez de mon destin les funestes rigueurs, v.879 (Acte 3, scène 4, PSYCHÉ)
  32. Qu'en votre personne vous faites ; v.933 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
  33. Cachent tout à fait qui vous êtes, v.935 (Acte 4, scène 1, Z?PHYR)
  34. En tout vous êtes un grand maître, v.946 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
  35. Bien que les disputes des ans v.972 (Acte 4, scène 1, ZÉPHYR)
  36. Laissons cela, Zéphyr, et me dis si tes yeux v.982 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
  37. Que vous vous l'êtes figuré. v.1035 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  38. A menacé mes tristes jours, v.1037 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  39. Seigneur, et dites-moi si par la même route v.1126 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  40. Et quand vous lui parlez, êtes-vous entendu ? v.1130 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
  41. Contester sur leurs agréments v.1158 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  42. Faites-leur voir en quels lieux je respire, v.1179 (Acte 4, scène 3, PSYCHÉ)
  43. Faites-leur de ma perte admirer le succès. v.1180 (Acte 4, scène 3, PSYCH?)
  44. Que je veux toutes pour ma flamme. v.1184 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  45. De ses trésors faites-leur cent largesses, v.1202 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  46. Mais ne leur faites pas de si longs entretiens ; v.1207 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
  47. Ma soeur, vous me faites trembler. v.1400 (Acte 5, scène 2, PSYCHÉ)
  48. Nous savons toutes deux ce qu'il faut taire, ou dire, v.1429 (Acte 5, scène 2, AGLAURE)
  49. Enfin vous êtes seule, et je puis vous redire, v.1431 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  50. Cependant j'ai quelque tristesse v.1472 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
  51. Et faites-moi connaître un si parfait amant. v.1501 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
  52. Faites-vous des serments pour n'y point satisfaire ? v.1527 (Acte 5, scène 3, PSYCHÉ)
  53. Et sans la violence, hélas ! Que vous me faites, v.1533 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  54. Vos volontés sont satisfaites, v.1536 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  55. Psyché, voyez où vous en êtes. v.1539 (Acte 5, scène 3, L'AMOUR)
  56. Êtes-vous pour jamais disparu de mes yeux ? v.1569 (Acte 5, scène 4, PSYCHÉ)
  57. Fleuve, de qui les eaux baignent ces tristes sables, v.1580 (Acte 5, scène 4, PSYCH?)
  58. Ensevelis mon crime dans tes flots, v.1581 (Acte 5, scène 4, PSYCH?)
  59. De n'en pas redouter les justes châtiments, v.1607 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
  60. Par le milieu des airs vous êtes disparue, v.1724 (Acte 6, scène 2, AGENOR)
  61. Vous êtes seule à plaindre. v.1790 (Acte 6, scène 2, CLÉOMÈNE)
  62. Et vous ne dites point, Psyché, que vous m'aimez ! v.1840 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
  63. Et n'en lancerai plus que pour faire à tes yeux, v.1857 (Acte 6, scène 4, L'AMOUR)
  64. Avec ces pointes d'or qui me font obéir v.1983 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  65. Des ingrates, et des cruelles. v.1988 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  66. Tiendrai-je à vous servir mes armes toujours prêtes, v.1990 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  67. Et vous ferai-je à tous conquêtes sur conquêtes, v.1991 (Acte 6, scène 6, L'AMOUR)
  68. Tu tiens de sa Psyché le destin en tes mains, v.1994 (Acte 6, scène 6, JUPITER)
  69. Répondez-nous Trompettes, v.2129 (Acte 6, scène 4, CHOEUR)
  70. Avec le doux son des musettes, v.2132 (Acte 6, scène 4, CHOEUR)

LA PRINCESSE D'ÉLIDE (1665)

  1. Vous êtes de grands braillards, vous autres, et vous avez la gueule ouverte de bon matin ? (Acte 1, scène 2, LYCISCAS)
  2. Vous êtes d'étranges gens, de me tourmenter comme cela. (Acte 1, scène 2, LYCISCAS)
  3. Oui cette passion de toutes la plus belle v.80 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  4. À pouvoir triompher de toutes ses froideurs, v.135 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  5. Vous aimez, dites-vous, cette illustre Princesse, v.148 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  6. Et de l'éclat pompeux des plus hautes vertus v.162 (Acte 2, scène 1, EURYALE)
  7. Faites de votre flamme un éclat glorieux, v.179 (Acte 2, scène 1, ARBATE)
  8. Il nous faut essuyer de sottes complaisances ! v.225 (Acte 2, scène 2, MORON)
  9. Mais aller attaquer de ces bêtes vilaines v.232 (Acte 2, scène 2, MORON)
  10. En effet, ton trépas fâcherait tes amis ; v.282 (Acte 2, scène 2, EURYALE)
  11. Et vous êtes parfois d'assez fâcheuses gens. v.299 (Acte 2, scène 2, MORON)
  12. Vous êtes né mon prince, et quelques autres noeuds v.302 (Acte 2, scène 2, MORON)
  13. Reprochez-vous, Madame, à nos justes alarmes v.316 (Acte 2, scène 3, ARISTOMÈNE)
  14. Certes avec le temps j'aurais bien profité v.342 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  15. Et me faites tous deux cette grâce de croire, v.349 (Acte 2, scène 3, LA PRINCESSE)
  16. Monseigneur que Votre Altesse est jolie et bien faite ; (Acte 3, scène 2, MORON)
  17. Petites quenottes jolies ! (Acte 3, scène 2, MORON)
  18. Belles petites menottes ! (Acte 3, scène 2, MORON)
  19. Je chéris comme vous ces retraites tranquilles v.397 (Acte 4, scène 1, AGLANTE)
  20. Et ce qui doit surprendre, est qu'aux portes d'Elis v.400 (Acte 4, scène 1, AGLANTE)
  21. Vos retraites ici me semblent hors de temps, v.404 (Acte 4, scène 1, AGLANTE)
  22. S'oppose aux duretés que vous faites paraître, v.422 (Acte 4, scène 1, CYNTHIE)
  23. Pouvez-vous bien toutes deux, étant ce que vous êtes, prononcer ces paroles ; et ne devez-vous pas rougir d'appuyer une passion qui n'est qu'erreur, que faiblesse et qu'emportement, et dont tous les désordres ont tant de répugnance avec la gloire de notre sexe. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  24. J'en prétends soutenir l'honneur jusqu'au dernier moment de ma vie : et ne veux point du tout me commettre à ces gens qui font les esclaves auprès de nous, pour devenir un jour nos tyrans : toutes ces larmes, tous ces soupirs, tous ces hommages, tous ces respects sont des embûches qu'on tend à notre coeur, et qui souvent l'engagent à commettre des lâchetés. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  25. J'ai une horreur trop invincible pour ces sortes d'abaissements : et si jamais j'étais capable d'y descendre, je serais personne sans doute à ne me le point pardonner. (Acte 4, scène 1, LA PRINCESSE)
  26. Il y a deux vérités, Seigneur, aussi constantes l'une que l'autre, et dont je puis vous assurer également ; l'une, que vous avez un absolu pouvoir sur moi, et que vous ne sauriez m'ordonner rien où je ne réponde aussitôt par une obéissance aveugle. (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
  27. Ma fille, tu as tort de prendre de telles alarmes, et je me plains de toi, qui peux mettre dans ta pensée que je sois assez mauvais père pour vouloir faire violence à tes sentiments et me servir tyranniquement de la puissance que le Ciel me donne sur toi. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  28. Je souhaite, à la vérité, que ton coeur puisse aimer quelqu'un : tous mes voeux seraient satisfaits, si cela pouvait arriver, et je n'ai proposé les fêtes et les jeux que je fais célébrer ici qu'afin d'y pouvoir attirer tout ce que la Grèce a d'illustre ; et que parmi cette noble jeunesse tu puisses enfin rencontrer où arrêter tes yeux et déterminer tes pensées. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  29. J'ai pour obtenir cette grâce fait encore ce matin un sacrifice à Vénus ; et si je sais bien expliquer le langage des dieux, elle m'a promis un miracle : mais, quoi qu'il en soit, je veux en user avec toi en père qui chérit sa fille : si tu trouves où attacher tes voeux, ton choix sera le mien, et je ne considérerai ni intérêts d'État, ni avantages d'alliance. (Acte 4, scène 4, IPHITAS)
  30. Pour moi, Madame, vous êtes le seul prix que je me propose partout : c'est vous que je crois disputer dans ces combats d'adresse, et je n'aspire maintenant à remporter l'honneur de cette course que pour obtenir un degré de gloire qui m'approche de votre coeur. (Acte 4, scène 4, ARISTODÈME)
  31. Princesses, que dites-vous de ce jeune Prince ? (Acte 4, scène 4, LA PRINCESSE)
  32. Comme vous êtes accoutumée à ne jamais recevoir que des hommages et des adorations de tout le monde, un compliment pareil au sien doit vous surprendre à la vérité. (Acte 4, scène 4, CYNTHIE)
  33. Oui, j'y demeurerai, pourvu que tu me promettes une chose. (Acte 5, scène 1, PHILIS)
  34. La plupart des femmes aujourd'hui se laissent prendre par les oreilles : elles sont cause que tout le monde se mêle de musique, et l'on ne réussit auprès d'elles, que par les petites chansons, et les petits vers qu'on leur fait entendre. (Acte 5, scène 1, MORON)
  35. De ses yeux si savants à faire des conquêtes, v.438 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  36. Consolez-vous, pauvres petitestes, v.439 (Acte 5, scène 2, SATYRE)
  37. Elle a fait éclater ensuite une disposition toute divine, et ses pieds amoureux sur l'émail d'un tendre gazon traçaient d'aimables caractères qui m'enlevaient hors de moi-même, et m'attachaient par des noeuds invincibles aux doux et justes mouvements dont tout son corps suivait les mouvements de l'harmonie. (Acte 6, scène 2, EURYALE)
  38. Enfin jamais âme n'a eu de plus puissantes émotions que la mienne, et j'ai pensé plus de vingt fois oublier ma résolution pour me jeter à ses pieds, et lui faire un aveu sincère de l'ardeur que je sens pour elle. (Acte 6, scène 2, EURYALE)
  39. Demeurez ferme, au moins, dans le chemin que vous avez pris : je m'en vais voir ce qu'elle me dira ; cependant promenez-vous ici dans ces petites routes sans faire aucun semblant d'avoir envie de la joindre, et si vous l'abordez, demeurez avec elle le moins qu'il vous sera possible. (Acte 6, scène 2, MORON)
  40. Pour moi je le confesse, Moron, cette fuite m'a choquée, et j'ai toutes les envies du monde de l'engager pour rabattre un peu son orgueil. (Acte 6, scène 3, LA PRINCESSE)
  41. Certes ce mépris est choquant, et je ne puis souffrir cette hauteur étrange de ne rien estimer. (Acte 6, scène 3, LA PRINCESSE)
  42. Vous êtes bien solitaire, Seigneur, et c'est une humeur bien extraordinaire que la vôtre, de renoncer ainsi à notre sexe, et de fuir, à votre âge cette galanterie, dont se piquent tous vos pareils. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  43. Et comme la beauté est le partage de notre sexe, vous sauriez ne nous point aimer, sans nous dérober les hommages qui nous sont dûs, et commettre une offense dont nous devons toutes nous ressentir. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  44. Je ne vois pas, Madame, que celles qui ne veulent point aimer, doivent prendre aucun intérêt à ces sortes d'offenses. (Acte 6, scène 4, EURYALE)
  45. Non, Madame, rien n'est capable de toucher mon coeur,, ma liberté est la seule maîtresse à qui je consacre mes voeux ; et quand le Ciel emploierait ses soins à composer une beauté parfaite, quand il assemblerait en elle tous les dons les plus merveilleux et du corps et de l'âme, enfin quand il exposerait à mes yeux un miracle d'esprit, d'adresse et de beauté, et que cette personne m'aimerait avec toutes les tendresses imaginables, je vous l'avoue franchement je ne l'aimerais pas. (Acte 6, scène 4, EURYALE)
  46. C'est avoir une insensibilité bien grande, que de parler comme vous faites. (Acte 6, scène 4, LA PRINCESSE)
  47. Parle-lui de moi dans tes entretiens, vante-lui adroitement ma personne, et les avantages de ma naissance, et tâche d'ébranler ses sentiments par la douceur de quelque espoir. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  48. Ce serait lors que je prendrais plaisir à triompher pleinement de sa vanité, à punir son mépris par mes froideurs, et exercer sur lui toutes les cruautés que je pourrais imaginer. (Acte 6, scène 5, LA PRINCESSE)
  49. Il y a longtemps que tes yeux me parlent ; mais je suis plus aise d'ouïr ta voix. (Acte 7, scène 1, PHILIS)
  50. Tu m'écoutes, hélas ! Dans ma triste langueur ; v.451 (Acte 7, scène 1, TIRCIS)
  51. Que ne chantes-tu comme lui ? (Acte 7, scène 2, PHILIS)
  52. En vérité, Tircis, il ne se peut rien de plus agréable, et tu l'emportes sur tous les rivaux que tu as. (Acte 7, scène 2, PHILIS)
  53. Oui, oui, allons, je veux chanter aussi, et te montrer que l'amour fait faire toutes choses. (Acte 7, scène 2, MORON)
  54. J'ai toujours regardé l'hymen comme une chose affreuse, et j'avais fait serment d'abandonner plutôt la vie, que de me résoudre jamais à perdre cette liberté pour qui j'avais des tendresses si grandes ; mais, enfin, un moment a dissipé toutes ces résolutions, le mérite d'un prince m'a frappé aujourd'hui les yeux ; et mon âme tout d'un coup ( comme par un miracle ) est devenue sensible aux traits de cette passion que j'avais toujours méprisée. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  55. J'ai trouvé d'abord des raisons pour autoriser ce changement, et puis l'appuyer de la volonté de répondre aux ardentes sollicitations d'un père, et aux voeux de tout un État ; mais, à vous dire vrai, je suis en peine du jugement que vous ferez de moi, et je voudrais savoir si vous condamnerez ou non le dessein que j'ai de me donner un époux. (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  56. Ne vous défaites pas. (Acte 8, scène 1, MORON)
  57. D'où vient, Prince, que vous ne dites mot, et semblez interdit ? (Acte 8, scène 1, LA PRINCESSE)
  58. Non, Aglante, je vous le demande, faites-moi ce plaisir je vous prie, et trouvez bon que n'ayant pu avoir l'avantage de le soumettre, je lui dérobe la joie de vous obtenir. (Acte 8, scène 3, LA PRINCESSE)
  59. Madame, je viens à vos pieds rendre grâce à l'Amour de mes heureux destins, et vous témoigner avec mes transports, le ressentiment où je suis, des bontés surprenantes dont vous daignez favoriser le plus soumis de vos captifs. (Acte 8, scène 4, ARISTOMÈNE)
  60. C'est un étourdi, et vous êtes un peu trop crédule, Prince, d'ajouter foi si promptement à ce qu'il vous a dit ; une pareille nouvelle mériterait bien, ce me semble, qu'on en doutât un peu de temps, et c'est tout ce que vous pourriez faire de la croire, si je vous l'avais dite moi-même. (Acte 8, scène 4, LA PRINCESSE)
  61. Ma foi, Madame, avouons la dette, vous voudriez qu'il fût à vous, et dans toutes vos actions, il est aisé de voir que vous aimez un peu ce jeune prince. (Acte 8, scène 5, MORON)
  62. Et d'où vient ce poison qui me court par toutes les veines, et ne me laisse point en repos avec moi-même ? (Acte 8, scène 6, LA PRINCESSE)
  63. Oui, l'honneur de votre alliance m'est d'un prix très considérable, et je souscris aisément de tous mes suffrages à la demande que vous me faites. (Acte 10, scène 2, IPHITAS)
  64. Je l'aime, dites-vous ? (Acte 10, scène 2, LA PRINCESSE)
  65. C'est vous, Madame, qui m'avez enlevé cette qualité d'insensible que j'avais toujours affectée, et tout ce que j'ai pu vous dire, n'a été qu'une feinte qu'un mouvement secret m'a inspirée, et que je n'ai suivie qu'avec toutes les violences imaginables. (Acte 10, scène 2, EURYALE)
  66. Seigneur, la Déesse Vénus vient d'annoncer partout le changement du coeur de la Princesse : tous les pasteurs et toutes les bergères en témoignent leur joie par des danses et des chansons, et si ce n'est point un spectacle que vous méprisiez, vous allez voir l'allégresse publique se répandre jusques ici. (Acte 10, scène 4, PHILIS)

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI (1668)

  1. Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie : et que je ne me suis point mariée avec toi, pour souffrir tes fredaines. (Acte 1, scène 1, MARTINE)
  2. Que j'endure éternellement tes insolences, et tes débauches ? (Acte 1, scène 1, MARTINE)
  3. Je me moque de tes menaces. (Acte 1, scène 1, MARTINE)
  4. Crois-tu que je m'épouvante de tes paroles ? (Acte 1, scène 1, MARTINE)
  5. Et vous êtes un sot, de venir vous fourrer où vous n'avez que faire. (Acte 1, scène 2, MARTINE)
  6. Compère, je vous demande pardon de tout mon coeur, faites, rossez, battez, comme il faut, votre femme, je vous aiderai si vous le voulez ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR-ROBERT)
  7. Et vous êtes un impertinent, de vous ingérer des affaires d'autrui : apprenez que Cicéron dit, qu'entre l'arbre et le doigt il ne faut point mettre l'écorce. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  8. Ce sont petites choses qui sont, de temps, en temps, nécessaires dans l'amitié : et cinq ou six coups de bâton, entre gens qui s'aiment, ne font que ragaillardir l'affection. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  9. Mais est-il bien vrai qu'il soit si habile, que vous le dites ? (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  10. Testigué, vela justement l'homme qu'il nous faut : allons vite le chercher. (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  11. Nous vous remercions du plaisir que vous nous faites. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  12. Je pense, que vous dites vrai : et que j'avons bouté le nez dessus. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  13. Nous ne voulons que lui faire toutes les civilités que nous pourrons. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  14. Monsieur, c'est trop de grâce que vous nous faites : mais, Monsieur, couvrez-vous, s'il vous plaît, le soleil pourrait vous incommoder. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  15. Faut-il, Monsieur, qu'une personne comme vous s'amuse à ces grossières feintes ? (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  16. Qu'un homme si savant, un fameux médecin, comme vous êtes, veuille se déguiser aux yeux du monde, et tenir enterrés les beaux talents qu'il a ? (Acte 1, scène 5, VAL?RE)
  17. Pour ce que vous êtes, pour un grand médecin. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  18. Monsieur, encore, un coup, je vous prie d'avouer ce que vous êtes. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  19. Et testigué ! (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  20. Ne lantiponez point davantage ; et confessez à la franquette que v'estes médecin. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  21. Pourquoi toutes ces fraimes-là ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  22. Vous n'êtes point médecin ? (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  23. V'n'êtes pas médecin ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  24. Monsieur, vous ne vous repentirez pas de nous montrer ce que vous êtes : et vous verrez assurément que vous en serez satisfait. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  25. Mais, Messieurs, dites-moi, ne vous trompez-vous point vous-mêmes ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  26. Vous êtes le plus habile médecin du monde. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  27. Une femme était tenue pour morte, il y avait six heures ; elle était prête à ensevelir, lorsque avec une goutte de quelque chose, vous la fîtes revenir et marcher d'abord, par la chambre. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  28. Un petit enfant de douze ans se laissit choir du haut d'un clocher, de quoi il eut la tête, les jambes et les bras cassés : et vous, avec je ne sais quel onguent, vous fîtes qu'aussitôt, il se relevit sur ses pieds, et s'en fut jouer à la fossette. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  29. Je meurs d'envie de le voir, faites-le-moi vite venir. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  30. La mort n'a pas toujours les oreilles ouvertes aux voeux et aux prières de Messieurs les héritiers : et l'on a le temps d'avoir les dents longues, lorsqu'on attend, pour vivre, le trépas de quelqu'un. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  31. C'est un bel exemple pour vous, Monsieu ; on n'a que son plaisir en ce monde : et j'aimerais mieux, bailler à ma fille, un bon mari qui li fût agriable, que toutes les rentes de la Biausse. (Acte 2, scène 1, JACQUELINE)
  32. Monsieu n'a que faire de tes discours, et il sait ce qu'il a à faire. (Acte 2, scène 1, LUCAS)
  33. Oui, mais ces gestes ne sont pas nécessaires. (Acte 2, scène 1, GÉRONTE)
  34. Vous n'êtes pas médecin ? (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  35. Vous êtes médecin, maintenant, je n'ai jamais eu d'autres licences. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  36. C'est trop d'honneur que vous me faites. (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
  37. Eh testigué, point tant de compliment, je vous supplie. (Acte 2, scène 2, LUCAS)
  38. Que dites-vous ? (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  39. Dites-moi un peu, ce mal l'oppresse-t-il beaucoup ? (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  40. Je tiens que cet empêchement de l'action de sa langue, est causé par de certaines humeurs, qu'entre nous autres, savants, nous appelons humeurs peccantes, peccantes, c'est-à-dire... humeurs peccantes : d'autant que les vapeurs formées par les exhalaisons des influences qui s'élèvent dans la région des maladies, venant... pour ainsi dire... à... (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  41. Or ces vapeurs dont je vous parle venant à passer, du côté gauche, où est le foie, au côté droit, où est le coeur, il se trouve que le poumon, que nous appelons en latin, armyan, ayant communication avec le cerveau, que nous nommons en grec, nasmus, par le moyen de la veine cave, que nous appelons en hébreu, cubile, rencontre en son chemin lesdites vapeurs, qui remplissent les ventricules de l'omoplate ; et parce que lesdites vapeurs... (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  42. Comprenez bien ce raisonnement je vous prie : et parce que lesdites vapeurs ont une certaine malignité... (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  43. Il n'y a point de mal : et vous n'êtes pas obligé d'être aussi habile que nous. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  44. Vous êtes rétive aux remèdes : mais nous saurons vous soumettre à la raison. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  45. Si vous n'êtes pas malade, que diable ne le dites-vous donc. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  46. Monsieur, ne faites point de bruit. (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  47. J'en veux faire moi, vous êtes un impertinent. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  48. Je ne parle pas pour vous : car vous êtes honnête homme, et je serais ravi de vous rendre service. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  49. Vous êtes honnête homme : et je veux bien me confier à vous, comme vous vous confiez à moi. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  50. Quoi, vous n'êtes pas effectivement... (Acte 3, scène 1, LÉANDRE)
  51. Je ne m'étais jamais mêlé d'être si savant que cela : et toutes mes études n'ont été que jusqu'en sixième. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  52. Il est vrai que les morts sont fort honnêtes gens, sur cette matière. (Acte 3, scène 1, LÉANDRE)
  53. Vous dites que votre mère est malade d'hydropisie, qu'elle est enflée par tout le corps, qu'elle a la fièvre, avec des douleurs dans les jambes : et qu'il lui prend parfois des syncopes, et des convulsions, c'est-à-dire des évanouissements ? (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  54. J'aurais toutes les joies du monde, de vous guérir. (Acte 3, scène 3, SGANARELLE)
  55. Que velez-vous, Monsieu, c'est pour la pénitence de mes fautes : et là où la chèvre est liée, il faut bian qu'alle y broute. (Acte 3, scène 3, JACQUELINE)
  56. Monsieur, c'est une grande et subtile question entre les doctes, de savoir si les femmes sont plus faciles à guérir que les hommes ? (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  57. Toutes vos raisons ne gagneront rien sur mon âme. (Acte 3, scène 6, LUCINDE)
  58. Peut-être fera-t-elle quelque difficulté à prendre ce remède : mais, comme vous êtes habile homme dans votre métier, c'est à vous de l'y résoudre, et de lui faire avaler la chose du mieux que vous pourrez. (Acte 3, scène 6, SGANARELLE)
  59. Ce sont drogues dont on se sert dans les nécessités urgentes. (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
  60. Mon_Dieu, que j'ai eu de peine à trouver ce logis : dites-moi un peu des nouvelles du médecin que je vous ai donné. (Acte 3, scène 9, MARTINE)

GEORGE DANDIN (1669)

  1. Vous n'êtes pas d'ici que je crois ? (Acte 1, scène 2, GEORGE DANDIN)
  2. Hé dites-moi un peu, s'il vous plaît, vous venez de là-dedans ? (Acte 1, scène 2, GEORGE DANDIN)
  3. Testigué ! (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  4. Testiguiene ! (Acte 1, scène 2, LUBIN)
  5. Voilà ce que c'est d'avoir voulu épouser une demoiselle, l'on vous accommode de toutes pièces, sans que vous puissiez vous venger, et la gentilhommerie vous tient les bras liés. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  6. L'égalité de condition laisse du moins à l'honneur d'un mari liberté de ressentiment, et si c'était une paysanne, vous auriez maintenant toutes vos coudées franches à vous en faire la justice à bons coups de bâton. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  7. Il me faut de ce pas aller faire mes plaintes au père et à la mère, et les rendre témoins à telle fin que de raison, des sujets de chagrin et de ressentiment que leur fille me donne. (Acte 1, scène 3, GEORGE DANDIN)
  8. Au diantre soit la tyrannie de toutes ces histoires-là. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  9. Prenez garde à ce que vous dites. (Acte 1, scène 4, MADAME DE SOTENVILLE)
  10. Tout ce que je vous puis dire, c'est qu'il y a ici un certain courtisan que vous avez vu, qui est amoureux d'elle à ma barbe, et qui lui a fait faire des protestations d'amour, qu'elle a très humainement écoutées. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  11. Je vous ai dit ce qui se passe pour vous faire mes plaintes, et je vous demande raison de cette affaire-là. (Acte 1, scène 4, GEORGE DANDIN)
  12. Mais êtes-vous bien sûr aussi de ce que vous nous dites ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  13. Certes, il peut remercier l'avantage qu'il a de vous appartenir, et sans cela je lui apprendrais bien à tenir de pareils discours d'une personne comme moi. (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
  14. Vous voilà satisfait, mon gendre, que dites-vous à cela ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  15. Je dis que ce sont là des contes à dormir debout. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  16. Taisez-vous, carogne que vous êtes. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  17. Ne faites point tant la sucrée. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  18. Vous faites la sournoise. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  19. Mais je vous connais il y a longtemps, et vous êtes une déssalée. (Acte 1, scène 6, GEORGE DANDIN)
  20. Vous êtes homme qui savez les maximes du point d'honneur, et je vous demande raison de l'affront qui m'a été fait. (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
  21. Allons, mon gendre, faites satisfaction à Monsieur. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  22. Faites-lui les excuses que je vous dis. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  23. Votre bonnet à la main le premier, Monsieur est gentilhomme, et vous ne l'êtes pas. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  24. C'est trop de grâce que vous me faites. (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
  25. Sachez que vous êtes entré dans une famille qui vous donnera de l'appui, et ne souffrira point que l'on vous fasse aucun affront. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  26. Au travers de toutes vos grimaces, j'ai vu la vérité de ce que l'on m'a dit, et le peu de respect que vous avez pour le noeud qui nous joint. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  27. Mon_Dieu laissez là votre révérence, ce n'est pas de ces sortes de respect dont je vous parle, et vous n'avez que faire de vous moquer. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  28. Je vous dis encore une fois que le mariage est une chaîne à laquelle on doit porter toute sorte de respect, et que c'est fort mal fait à vous d'en user comme vous faites. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  29. Quoi qu'on en puisse dire, les galants n'obsèdent jamais que quand on le veut bien, il y a un certain air doucereux qui les attire ainsi que le miel fait les mouches, et les honnêtes femmes ont des manières qui les savent chasser d'abord. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  30. Comment, parce qu'un homme s'avise de nous épouser, il faut d'abord que toutes choses soient finies pour nous, et que nous rompions tout commerce avec les vivants ? (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  31. C'est ainsi que vous satisfaites aux engagements de la foi que vous m'avez donnée publiquement ? (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  32. Il me prend des tentations d'accommoder tout son visage à la compote, et le mettre en état de ne plaire de sa vie aux diseurs de fleurettes. (Acte 2, scène 2, GEORGE DANDIN)
  33. Que dans tous leurs discours, et dans toutes leurs actions les gens de Cour ont un air agréable, et qu'est-ce que c'est auprès d'eux que nos gens de province ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  34. Testiguenne que j'aurai là une habile femme, elle a de l'esprit comme quatre. (Acte 2, scène 4, LUBIN)
  35. Vous êtes donc un causeur, et vous allez redire ce que l'on vous dit en secret ? (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  36. Et vous êtes cause qu'il a fait du vacarme. (Acte 2, scène 5, LUBIN)
  37. Comment, mon gendre, vous en êtes encore là-dessus ? (Acte 2, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  38. Ne voulez-vous point vous défaire de vos pensées extravagantes ? (Acte 2, scène 7, MADAME DE SOTENVILLE)
  39. L'honneur de notre famille nous est plus cher que toute chose, et si vous dites vrai, nous la renoncerons pour notre sang, et l'abandonnerons à votre colère. (Acte 2, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  40. Ne faites pas semblant de rien, et me laissez faire tous deux. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  41. On me vient rapporter que vous avez de l'amour pour moi, et que vous faites des desseins de me solliciter. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  42. De me dire que vous m'aimez, et de me faire cent sots contes pour me persuader de répondre à vos extravagances ; comme si j'étais femme à violer la foi que j'ai donnée à un mari, et m'éloigner jamais de la vertu que mes parents m'ont enseignée. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  43. Ah mon père vous êtes là. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  44. Vous êtes trop heureux de l'avoir, et vous devriez baiser les pas où elle passe. (Acte 2, scène 8, CLAUDINE)
  45. Je voudrais bien savoir, Monsieur, vous qui êtes savant, pourquoi il ne fait point jour la nuit ? (Acte 3, scène 1, LUBIN)
  46. Madame, puis-je assez vous entretenir, et trouver en si peu de temps toutes les paroles dont j'ai besoin ? (Acte 3, scène 5, CLITANDRE)
  47. Ah je vous y prends donc, Madame ma femme, et vous faites des escampativos pendant que je dors. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  48. Mais ma consolation c'est que je vais être vengé, et que votre père et votre mère seront convaincus maintenant de la justice de mes plaintes, et du dérèglement de votre conduite. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  49. Hé je vous prie, faites-moi ouvrir la porte. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  50. Que j'ai pris le temps de sortir pendant que vous dormiez, et que cette sortie est un rendez-vous que j'avais donné à la personne que vous dites. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  51. Oui vous le dites, et ce sont de ces choses qui ont besoin qu'on les croie pieusement. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  52. En un mot, elle sera cause que je renoncerai à toutes les galanteries, et n'aurai de l'attachement que pour vous. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  53. Lorsqu'on me trouvera morte, il n'y aura personne qui mette en doute que ce ne soit vous qui m'aurez tué ; et mes parents ne sont pas gens assurément à laisser cette mort impunie, et ils en feront sur votre personne toute la punition que leur pourront offrir et les poursuites de la justice, et la chaleur de leur ressentiment. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  54. C'est une chose dont vous pouvez vous tenir sûr ; et si vous persistez dans votre refus, si vous ne me faites ouvrir, je vous jure que tout à l'heure je vais vous faire voir jusques où peut aller la résolution d'une personne qu'on met au désespoir. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  55. Eh je m'en étais bien douté, et la pendarde s'est retirée, voyant qu'elle ne gagnait rien après moi, ni par prières ni par petites menaces. (Acte 3, scène 6, GEORGE DANDIN)
  56. Va, va, traître, je suis lasse de tes déportements, et je m'en veux plaindre, sans plus tarder, à mon père et à ma mère. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  57. Le voilà qui revient comme vous voyez, après s'être fait attendre toute la nuit, et si vous voulez l'écouter, il vous dira qu'il a les plus grandes plaintes du monde à vous faire de moi ; que durant qu'il dormait, je me suis dérobée d'auprès de lui pour m'en aller courir, et cent autres contes de même nature qu'il est allé rêver. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  58. Corbleu vous êtes un malhonnête homme. (Acte 3, scène 7, MONSIEUR DE SOTENVILLE)
  59. J'atteste le Ciel que j'étais dans la maison, et que... (Acte 3, scène 7, GEORGE DANDIN)
  60. Tout ce que vous me faites faire ne servira de rien, et vous verrez que ce sera dès demain à recommencer. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)

L'ÉCOLE DES MARIS (1661)

  1. Fuit toutes les douceurs de la société, v.14 (Acte 1, scène 1, ARISTE)
  2. Ne voudriez-vous point, par vos belles sornettes, v.19 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  3. Monsieur mon frère aîné, car Dieu merci vous l'êtes v.20 (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  4. D'élever celle-là, vous prîtes le souci, v.105 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  5. Je ne vous parle pas, car vous êtes trop sage. v.132 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  6. Vos visites ici ne font que me déplaire, v.135 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  7. Toutes ces gardes-là sont visions de fous, v.153 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  8. Et votre femme entendra les fleurettes ? v.227 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  9. Et vous verrez ces visites muguettes, v.228 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  10. Allez, vous êtes un vieux fou. v.230 (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  11. Mais c'est pain béni, certes, à des gens comme vous. v.246 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. Vous vous êtes, mon frère, attiré ces sottises. v.248 (Acte 1, scène 2, ARISTE)
  13. Que faites-vous les soirs avant qu'on se retire ? v.303 (Acte 1, scène 3, VALERE)
  14. Et l'aigreur de la dame à ces sortes d'outrages, v.332 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  15. L'amour rend inventif ; mais vous ne l'êtes guère, v.339 (Acte 1, scène 6, ERGASTE)
  16. Et qu'il n'est là-dedans servantes ni valets, v.342 (Acte 1, scène 6, VALERE)
  17. Savez-vous, dites-moi, que je suis le tuteur, v.398 (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  18. C'est elle, dites-vous, qui de sa part vous fait... v.421 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  19. A suivi tes discours, et ton homme a son fait ; v.454 (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  20. Ha ! Que me dites-vous, j'ai bien peur du contraire, v.459 (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
  21. Certes elle a raison, lorsqu'elle parle ainsi, v.493 (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  22. Non, je n'ai garde ! Hélas, tes raisons sont trop bonnes, v.499 (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  23. Tenez, dites à votre Maître, v.512 (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  24. Des lettres qu'il envoie avec des boîtes d'or, v.514 (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  25. Cette lettre vous surprendra, sans doute, et l'on peut trouver bien hardi pour moi et le dessein de vous l'écrire, et la manière de vous la faire tenir ; mais je me vois dans un état à ne plus garder de mesures ; la juste horreur d'un mariage, dont je suis menacée dans six jours, me fait hasarder toutes chose, et dans la résolution de m'en affranchir par quelque voie que ce soit, j'ai cru que je devais plutôt vous choisir que le désespoir. (Acte 2, scène 5, VALERE)
  26. Avec des boîtes d'or, des billets amoureux ? v.546 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  27. Vous faites bien. v.563 (Acte 2, scène 6, SGANARELLE)
  28. Et que si quelque chose étouffe mes poursuites, v.583 (Acte 2, scène 6, VALERE)
  29. C'est le juste respect que j'ai pour vos mérites. v.584 (Acte 2, scène 6, VALERE)
  30. Que jamais tes appas sortent de sa mémoire : v.604 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  31. Et que si vous m'aimiez autant que vous le dites, v.615 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  32. Vous sentiriez l'affront que me font les poursuites. v.616 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  33. Mais il ne savait pas tes inclinations, v.617 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  34. Dites-moi de vouloir enlever les personnes, v.620 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  35. Et j'ignore pour moi les pratiques secrètes, v.627 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  36. Qui l'ont instruit sitôt du dessein que vous faites, v.628 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  37. Puisque ce n'est que d'hier que vous m'en fîtes part ; v.630 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  38. Dites-lui bien au moins qu'il le nierait en vain, v.661 (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
  39. Oui, voilà comme il faut que les femmes soient faites, v.679 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  40. Et non comme j'en sais, de ces franches coquettes, v.680 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  41. Montrer au bout du doigt leurs honnêtes maris, v.682 (Acte 2, scène 7, SGANARELLE)
  42. N'avez-vous point de honte, étant ce que vous êtes, v.691 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  43. De faire en votre esprit les projets que vous faites, v.692 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  44. Si ? Vous en doutez donc, et prenez pour des feintes, v.707 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  45. Tout ce que de sa part je vous ai fait de plaintes ? v.708 (Acte 2, scène 8, SGANARELLE)
  46. Et voulez-vous charmé de ses rares mérites, v.715 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  47. M'obliger à l'aimer, et souffrir ses visites ? v.716 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  48. Mais il prend mes avis pour des contes en l'air, v.718 (Acte 2, scène 9, SGANARELLE)
  49. Mais c'est assez montrer mes justes sentiments, v.749 (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
  50. Quoi ma soeur, ai-je dit, êtes-vous insensée, v.844 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  51. Pour ces sortes de gens qui changent chaque jour, v.846 (Acte 3, scène 2, ISABELLE)
  52. Ne faites point de bruit, v.898 (Acte 3, scène 3, ISABELLE)
  53. Faites que le flambeau m'éclaire seulement ; v.938 (Acte 3, scène 4, SGANARELLE)
  54. Et qui cent fois ai fait des protestations, v.985 (Acte 3, scène 6, ARISTE)
  55. Sinon faites état de m'arracher le jour, v.1013 (Acte 3, scène 7, VALERE)
  56. N'êtes-vous pas d'accord, mon frère, si c'est elle, v.1035 (Acte 3, scène 7, SGANARELLE)
  57. À tous les contes bleus de ces discours de rien ; v.1046 (Acte 3, scène 8, LÉONOR)
  58. Et si plus de cent fois je n'ai pas protesté v.1057 (Acte 3, scène 8, ARISTE)

LE DÉPIT AMOUREUX (1663)

  1. Et suis homme fort rond de toutes les manières. v.14 (Acte 1, scène 1, GROS-RENÉ)
  2. Voilà de tes discours. v.82 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  3. Vous êtes aussi là ! Monsieur, depuis une heure v.85 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  4. Que vous n'êtes pas v.88 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  5. Pour vous on emploiera toutes sortes d'efforts, v.180 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  6. Faites votre pouvoir, et nous ferons le nôtre. v.182 (Acte 1, scène 2, MARINETTE)
  7. Certes, je l'avouerai, vous êtes le modèle v.198 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
  8. Vous êtes donc facile à contenter. v.211 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
  9. Certes, il me surprend, et j'ignore, entre nous, v.227 (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
  10. Aux étroites faveurs qu'il a de cette belle. v.253 (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
  11. Certes, vous me plaisez avec cette nouvelle ; v.254 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  12. Vous êtes un coquin. v.273 (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
  13. Pour vous rien contester. v.284 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  14. Faites-moi pis encor, tuez-moi si j'impose v.297 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  15. Mais enfin, cette affaire est comme vous la dites ; v.301 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  16. Et c'est après cinq jours de nocturnes visites, v.302 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  17. Las ! Il ne l'est que trop, le bourreau détestable, v.318 (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
  18. Le testament d'un oncle abondant en richesses, v.375 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  19. Ha ! Certes celui-là l'emporte, et vient à bout v.417 (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  20. Si vous êtes tous deux en quelque conférence, v.475 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  21. Ces protestations ne coûtent pas grand chose, v.483 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  22. Bref, si vous n'êtes fille, adieu votre tendresse ; v.503 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  23. Non, non ; dites l'objet pour qui vous m'employez. v.530 (Acte 2, scène 2, VALERE)
  24. Que dites-vous ? Ma soeur ; comment ! Courir au change ! v.547 (Acte 2, scène 3, ASCAGNE)
  25. Si vous êtes sensible aux prières d'un frère, v.567 (Acte 2, scène 3, ASCAGNE)
  26. tester à mes pieds l'action d'aujourd'hui, v.637 (Acte 2, scène 4, LUCILE)
  27. Rentrez, Lucile, et me faites venir v.649 (Acte 2, scène 5, ALBERT)
  28. Cent sortes de chagrins me roulent par la tête. v.668 (Acte 2, scène 5, ALBERT)
  29. Il est vrai : filio non potest praeferri v.678 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  30. Qui, depuis cinquante ans dites journellement v.689 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  31. D'un terme plus choisi que le mot que vous dites, v.715 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  32. Et non comme témoin de ce que hier vous vîtes. v.716 (Acte 2, scène 6, M?TAPHRASTE)
  33. Homme, ou démon, veux-tu m'entendre sans conteste ? v.723 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  34. Donc bourreau détestable... v.748 (Acte 2, scène 6, ALBERT)
  35. Ô ! Que les grands parleurs sont par moi détestés ! v.765 (Acte 2, scène 6, MÉTAPHRASTE)
  36. Que puissiez-vous avoir toutes choses prospères. v.869 (Acte 3, scène 4, ALBERT)
  37. J'ai de fortes raisons qui m'ont fait révéler v.963 (Acte 3, scène 7, MASCARILLE)
  38. Et voient mettre à fin la contrainte où vous êtes ? v.969 (Acte 3, scène 7, MASCARILLE)
  39. Et si tous ces discours ne sont que des sornettes ? v.970 (Acte 3, scène 7, VALERE)
  40. Comment gendre, coquin, tu portes bien la mine v.985 (Acte 3, scène 8, ALBERT)
  41. Faites sortir Lucile et la laissez parler. v.1012 (Acte 3, scène 8, MASCARILLE)
  42. Elle n'en fera rien, Monsieur, je vous proteste. v.1014 (Acte 3, scène 8, MASCARILLE)
  43. Pourvu que bannissant toutes craintes frivoles, v.1025 (Acte 3, scène 9, MASCARILLE)
  44. Et vous ne dites mot à ces indignités ! v.1080 (Acte 3, scène 9, LUCILE)
  45. Car, je suis maintenant vous, et vous êtes moi ; v.1167 (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  46. Quel remède trouver ? Dites, je vous en prie. v.1169 (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  47. De mes justes soupçons suis-je sorti trop tard ; v.1207 (Acte 4, scène 2, ÉRASTE)
  48. À toutes je renonce, et crois, en bonne foi, v.1243 (Acte 4, scène 2, GROS-RENÉ)
  49. Cent charmes merveilleux dont vous êtes pourvue ; v.1338 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
  50. Et la main et la lettre, ont menti toutes deux. v.1356 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  51. Non, non, n'en faites rien ma faiblesse est trop grande, v.1405 (Acte 4, scène 3, LUCILE)
  52. Tiens tes ciseaux, avec ta chaîne de laiton. v.1432 (Acte 4, scène 4, MARINETTE)
  53. Je n'ai point maintenant de tes lettres sur moi ; v.1436 (Acte 4, scène 4, MARINETTE)
  54. Mon_Dieu ! Qu'à tes appas je suis acoquiné ! v.1455 (Acte 4, scène 4, GROS-RENÉ)
  55. Vous voulez, dites-vous, aller voir cette nuit v.1468 (Acte 5, scène 1, MASCARILLE)
  56. Ne me fais point ici de contes superflus. v.1512 (Acte 5, scène 2, VALERE)
  57. Que maudit soit l'amour, et les filles maudites, v.1577 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  58. Qui veulent en tâter, puis font les chattemites ! v.1578 (Acte 5, scène 3, MASCARILLE)
  59. Ces sortes d'incidents ne sont pour l'ordinaire v.1582 (Acte 5, scène 4, FROSINE)
  60. Suffit que vous sachiez, qu'après ce testament v.1584 (Acte 5, scène 4, FROSINE)
  61. Vous devîntes celui qui tenait votre rang, v.1596 (Acte 5, scène 4, FROSINE)
  62. Et, pour convaincre mieux tes discours d'injustice, v.1673 (Acte 5, scène 6, POLYDORE)
  63. Veut qu'à tes propres yeux cet hymen s'accomplisse. v.1674 (Acte 5, scène 6, POLYDORE)
  64. Sous l'habit que tu vois à tes yeux est cachée ; v.1738 (Acte 5, scène 8, POLYDORE)
  65. Un tel événement rend tes esprits confus ; v.1755 (Acte 5, scène 8, POLYDORE)

LE TARTUFFE (1669)

  1. Ce sont toutes façons, dont je n'ai pas besoin. v.4 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  2. Dans toutes mes leçons, j'y suis contrariée, v.10 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  3. Vous êtes, mamie, une fille suivante v.13 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  4. Vous êtes un sot en trois lettres, mon Fils. v.16 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  5. Mon_Dieu, sa soeur, vous faites la discrète, v.21 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  6. Vous êtes dépensière, et cet état me blesse, v.29 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  7. Qui par d'honnêtes gens ne se doivent point suivre : v.38 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  8. Certes c'est une chose aussi qui scandalise, v.61 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  9. Taisez-vous, et songez aux choses que vous dites. v.85 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  10. Ce n'est pas lui tout seul qui blâme ces visites ; v.86 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  11. Des actions d'autrui, teintes de leurs couleurs, v.111 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  12. Ce sont là les retours des coquettes du temps. v.131 (Acte 1, scène 1, DORINE)
  13. Voilà les contes bleus qu'il vous faut, pour vous plaire. v.141 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  14. Ces visites, ces bals, ces conversations, v.151 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  15. Sont, du malin esprit, toutes inventions. v.152 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  16. Enfin les gens sensés ont leurs têtes troublées, v.157 (Acte 1, scène 1, MADAME PERNELLE)
  17. Ah ! Certes, c'est dommage, v.173 (Acte 1, scène 2, DORINE)
  18. Vous êtes bien heureux de n'être point venu v.211 (Acte 1, scène 3, ELMIRE)
  19. À vous faire oublier toutes choses pour lui? v.264 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  20. De toutes amitiés il détache mon âme ; v.277 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  21. Parbleu, vous êtes fou, mon frère, que je crois. v.311 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  22. Vous en êtes un peu dans votre âme entiché ; v.315 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  23. La raison a pour eux des bornes trop petites. v.341 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  24. En chaque caractère ils passent ses limites, v.342 (Acte 1, scène 5, CL?ANTE)
  25. Oui, vous êtes, sans doute, un docteur qu'on révère ; v.346 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  26. Vous êtes le seul sage et le seul éclairé, v.348 (Acte 1, scène 5, ORGON)
  27. Ils ne censurent point toutes nos actions, v.391 (Acte 1, scène 5, CLÉANTE)
  28. Fort bien. Que dites-vous de Tartuffe notre hôte ? v.438 (Acte 2, scène 1, ORGON)
  29. C'est parler sagement. Dites-moi donc, ma Fille, v.441 (Acte 2, scène 1, ORGON)
  30. Que faites-vous là ? v.456 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  31. Est responsable au Ciel des fautes qu'elle fait. v.516 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  32. Ah ! Vous êtes dévot, et vous vous emportez ? v.552 (Acte 2, scène 2, DORINE)
  33. Oui, ma bile s'échauffe à toutes ces fadaises, v.553 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  34. Pense, si tu le veux, mais applique tes soins v.556 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  35. J'ai pesé mûrement toutes choses. v.558 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  36. Certes, je t'y guettais. v.576 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  37. Avez-vous donc perdu, dites-moi, la parole ? v.585 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  38. Lorsque j'entends tenir ces sortes de langage. v.618 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  39. Je ne compatis point à qui dit des sornettes, v.621 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  40. Et dans l'occasion mollit comme vous faites. v.622 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  41. Certes, Monsieur Tartuffe, à bien prendre la chose, v.642 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  42. Le bal, et la grand'bande, à savoir, deux musettes, v.665 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  43. Et, parfois, Fagotin, et les marionnettes, v.666 (Acte 2, scène 3, DORINE)
  44. De tes conseils, plutôt, songe à me secourir. v.668 (Acte 2, scène 3, MARIANE)
  45. J'en ai fort peu sans doute, et vous en faites foi : v.723 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  46. Êtes-vous fou, d'avoir un pareil démêlé ? v.771 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  47. Êtes-vous folle, vous, de vous être emportée ? v.773 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  48. Vous êtes fous tous deux. Çà, la main l'un et l'autre, v.781 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  49. Mais ne faites donc point les choses avec peine, v.785 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  50. Et pour n'en point mentir, n'êtes-vous pas méchante, v.789 (Acte 2, scène 4, VALERE)
  51. Mais vous, n'êtes-vous pas l'homme le plus ingrat... v.791 (Acte 2, scène 4, MARIANE)
  52. Nous en ferons agir de toutes les façons. v.795 (Acte 2, scène 4, DORINE)
  53. Que vous êtes fâcheux ! Il vient. Retirez-vous. v.852 (Acte 3, scène 1, DORINE)
  54. Vous êtes donc bien tendre à la tentation, v.863 (Acte 3, scène 2, DORINE)
  55. Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte : v.865 (Acte 3, scène 2, DORINE)
  56. Et je vous dois beaucoup, pour toutes ces bontés. v.895 (Acte 3, scène 3, ELMIRE)
  57. Des visites qu'ici reçoivent vos attraits, v.908 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  58. Et vous donner sa fille ; est-il vrai, dites-moi ? v.924 (Acte 3, scène 3, ELMIRE)
  59. Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas, v.967 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  60. De mon intérieur vous fûtes souveraine, v.974 (Acte 3, scène 3, TARTUFFE)
  61. Puisque je l'ai promis, ne m'en dédites pas. v.1031 (Acte 3, scène 4, ELMIRE)
  62. Vous êtes bien payé de toutes vos caresses ; v.1057 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  63. Accablez-moi de noms encor plus détestés. v.1103 (Acte 3, scène 6, TARTUFFE)
  64. Ah ! Tu résistes, gueux, et lui dis des injures ? v.1134 (Acte 3, scène 6, ORGON)
  65. Et toutes vos raisons, Monsieur, sont trop tirées v.1218 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  66. Que tout ce bien ne tombe en de méchantes mains ; v.1244 (Acte 4, scène 1, TARTUFFE)
  67. Hé, Monsieur, n'ayez point ces délicates craintes, v.1249 (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  68. Qui d'un juste héritier peuvent causer les plaintes. v.1250 (Acte 4, scène 1, CL?ANTE)
  69. Faites-les éclater, donnez-lui votre bien ; v.1295 (Acte 4, scène 3, MARIANE)
  70. Use les tristes jours que le Ciel m'a comptés. v.1300 (Acte 4, scène 3, MARIANE)
  71. Contes en l'air. v.1343 (Acte 4, scène 3, ORGON)
  72. Faites-le moi venir. v.1355 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  73. Faites-le moi descendre ; et vous, retirez-vous. v.1359 (Acte 4, scène 3, ELMIRE)
  74. Ah ! Si d'un tel refus vous êtes en courroux, v.1411 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  75. Des charmantes bontés que vous avez pour moi. v.1452 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  76. Quoi ! vous voulez aller avec cette vitesse, v.1453 (Acte 4, scène 5, ELMIRE)
  77. Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, v.1485 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  78. Cela, certes, est fâcheux. v.1501 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  79. Vous êtes assurée ici d'un plein secret, v.1503 (Acte 4, scène 5, TARTUFFE)
  80. Des démarches, par vous, faites légèrement. v.1596 (Acte 5, scène 1, CLÉANTE)
  81. Laissez aux libertins ces sottes conséquences, v.1621 (Acte 5, scène 1, CLÉANTE)
  82. On vous aura forgé cent sots contes de lui. v.1668 (Acte 5, scène 3, MADAME PERNELLE)
  83. Pour accuser les gens, d'avoir de justes causes, v.1685 (Acte 5, scène 3, MADAME PERNELLE)
  84. Bonjour, ma chère Soeur. Faites, je vous supplie, v.1717 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  85. Dites-lui seulement que je viens v.1723 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  86. Quoi ? Vous êtes ici.... v.1747 (Acte 5, scène 4, ORGON)
  87. Au bon Monsieur Tartuffe appartient sans conteste. v.1754 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  88. Certes, cette impudence est grande, et je l'admire. v.1758 (Acte 5, scène 4, DAMIS)
  89. Faites que votre Fils se taise ou se retire, v.1769 (Acte 5, scène 4, LOYAL)
  90. Et voilà couronner toutes tes perfidies. v.1866 (Acte 5, scène 7, ORGON)
  91. Des replis de son coeur, toutes les lâchetés. v.1920 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  92. Et c'est un long détail d'actions toutes noires, v.1925 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  93. Ce monarque, en un mot, a vers vous détesté v.1927 (Acte 5, scène 7, L'EXEMPT)
  94. Qu'il corrige sa vie, en détestant son vice, v.1953 (Acte 5, scène 7, CLÉANTE)
  95. Aux justes soins d'un autre il nous faudra pourvoir, v.1960 (Acte 5, scène 7, ORGON)

L'AMOUR MÉDECIN (1666)

  1. Je n'étais pas fort satisfait de sa conduite, et nous avions le plus souvent dispute ensemble ; mais enfin, la mort rajuste toutes choses. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  2. Car enfin je la vois dans une mélancolie la plus sombre du monde, dans une tristesse épouvantable, dont il n'y a pas moyen de la retirer, et dont je ne saurais même apprendre la cause. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  3. Vous êtes ma nièce : vous, ma voisine ; et vous, mes compères et mes amis : je vous prie de me conseiller tous ce que je dois faire. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  4. Vous êtes orfèvre, Monsieur Josse, et votre conseil sent son homme qui a envie de se défaire de sa marchandise. (Acte 2, scène 1, SGANARELLE)
  5. Allons donc, découvre-moi ton petit coeur, là ma pauvre mie, dis, dis ; dis tes petites pensées à ton petit papa mignon. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  6. Découvre m'en la cause, et je te promets que je ferai toutes choses pour toi. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  7. Oui, tu n'as qu'à me dire le sujet de ta tristesse, je t'assure ici, et te fais serment, qu'il n'y a rien que je ne fasse pour te satisfaire. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  8. C'est tout dire : est-ce que tu es jalouse de quelqu'une de tes compagnes que tu voies plus brave que toi ? (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  9. Il me semble qu'on n'agit point comme vous faites, et que, si vous avez quelque répugnance à vous expliquer à un père, vous n'en devez avoir aucune à me découvrir votre coeur. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  10. Dites-moi, souhaitez-vous quelque chose de lui ? (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  11. Monsieur, sa tristesse... (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  12. Je la déteste. (Acte 2, scène 3, SGANARELLE)
  13. N'êtes-vous pas en âge d'être mariée ? (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  14. Votre fille, toute saisie des paroles que vous lui avez dites, et de la colère effroyable où elle vous a vu contre elle, est montée vite dans sa chambre, et pleine de désespoir, a ouvert la fenêtre qui regarde sur la rivière. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  15. Monsieur, notre chat est réchappé depuis peu d'un saut qu'il fit du haut de la maison dans la rue, et il fut trois jours sans manger, et sans pouvoir remuer ni pied ni patte ; mais il est bien heureux de ce qu'il n'y a point de chats médecins : car ses affaires étaient faites, et il n'auraient pas manqué de le purger, et de le saigner. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
  16. Allons, faites donner des sièges. (Acte 3, scène 2, SGANARELLE)
  17. Ah, Monsieur, vous en êtes ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  18. Hippocrate dit, que ces sortes de maladie ne se terminent qu'au quatorze, ou au vingt-un, et il n'y a que six jours qu'il est tombé malade. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR TOMÈS)
  19. Qu'en dites-vous ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  20. Les gens de la maison faisaient ce qu'ils pouvaient et la maladie pressait : mais je n'en voulus point démordre, et la malade mourut bravement pendant cette contestation. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR TOMÈS)
  21. Hé, de grâce, Messieurs, laissez toutes ces cérémonies, et songez que les choses pressent. (Acte 3, scène 4, SGANARELLE)
  22. Souvenez-vous de l'homme que vous fîtes crever ces jours passés. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR TOMÈS)
  23. Si vous ne faites saigner tout à l'heure votre fille, c'est une personne morte. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR TOMÈS)
  24. Si vous la faites saigner, elle ne sera pas en vie dans un quart d'heure. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DES FONANDRÈS)
  25. Mon-si-eur dans ces ma-ti-è-res-là il faut pro-cé-der a-vec-que cir-con-spec-tion et ne ri-en fai-re com-me on dit à la vo-lé-e d'au-tant que les fau-tes qu'on y peut fai-re sont se-lon no-tre maî-tre Hip-po-cra-te d'u-ne dan-ge-reu-se con-sé-quen-ce. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR MACROTON)
  26. Et comme ces humeurs ont été là engendrées par une longue succession de temps ; elles s'y sont recuites, et ont acquis cette malignité, qui fume vers la région du cerveau. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-BAHYS)
  27. Si bi-en donc que pour ti-rer dé-ta-cher ar-ra-cher ex-pul-ser é-va-cu-er les-di-tes hu-meurs il fau-dra u-ne pur-ga-tion vi-gou-reu-se. Mais au pré-a-la-ble je trou-ve à pro-pos, et il n'y a pas d'in-con-vé-nient d'u-ser de pe-tits re-mè-des a-no-dins, c'est.à.dire, de pe-tits la-ve-ments ré-mol-li-ents et dé-ter-sifs de ju-leps et de si-rops ra-fraî-chis-sants qu'on mé-le-ra dans sa pti-san-ne. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR MACROTON)
  28. Ne voyez-vous pas bien quel tort ces sortes de querelles nous font parmi le monde ? (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  29. Et il faut confesser, que toutes ces contestations nous ont décriés, depuis peu, d'une étrange manière, et que, si nous n'y prenons garde, nous allons nous ruiner nous-mêmes. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  30. Je n'en parle pas pour mon intérêt ; car, Dieu merci, j'ai déjà établi mes petites affaires. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  31. Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il grêle, ceux qui sont morts sont morts, et j'ai de quoi me passer des vivants ; mais enfin toutes ces disputes ne valent rien pour la médecine. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  32. Puisque le Ciel nous fait la grâce que depuis tant de siècles, on demeure infatué de nous : ne désabusons point les hommes avec nos cabales extravagantes, et profitons de leur sottise le plus doucement que nous pourrons. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  33. Les alchimistes tâchent à profiter de la passion qu'on a pour les richesses, en promettant des montagnes d'or à ceux qui les écoutent. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  34. Conservons-nous donc dans le degré d'estime où leur faiblesse nous a mis, et soyons de concert auprès des malades, pour nous attribuer les heureux succès de la maladie, et rejeter sur la Nature toutes les bévues de notre art. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FILERIN)
  35. Vous avez raison en tout ce que vous dites ; mais ce sont chaleurs de sang, dont parfois on n'est pas le maître. (Acte 4, scène 1, MONSIEUR TOMÈS)
  36. Écoutez, vous faites la railleuse ; mais vous passerez par nos mains quelque jour. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR TOMÈS)
  37. Toutes nos mesures sont déjà prises. (Acte 4, scène 3, LISETTE)
  38. Tant que je ne vous ai parlé que des yeux, j'avais, ce me semblait, cent choses à vous dire ; et maintenant que j'ai la liberté de vous parler de la façon que je souhaitais je demeure interdit ; et la grande joie où je suis, étouffe toutes mes paroles. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)
  39. Si vous ne m'en devez pas la pensée, vous m'êtes redevable, au moins d'en avoir approuvé la proposition avec beaucoup de joie. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  40. Quoi, vous êtes dans les sentiments d'être mon mari ? (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  41. Holà, faites monter le notaire que j'ai amené avec moi. (Acte 4, scène 6, CLITANDRE)

LES FÂCHEUX (1662)

  1. En ces justes projets jamais ne se méprendre, v.13 (Prologue, scène 1, NAÏADE)
  2. tesses de leurs troncs, moindres divinités, v.19 (Prologue, scène 1, NA?ADE)
  3. Comment te portes-tu ? Souffre, que je t'embrasse. v.78 (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
  4. Ah Parbleu j'en veux être, étant de tes amis, v.119 (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
  5. En quel lieu vous êtes-vous fourré ? v.183 (Acte 1, scène 1, LA MONTAGNE)
  6. Je pensais y trouver toutes choses propices ; v.213 (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
  7. Bien que de s'emporter on ait de justes causes, v.257 (Acte 1, scène 4, LA MONTAGNE)
  8. Ce qui fait de mon coeur la tristesse mortelle ? v.266 (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
  9. Certes il en faut rire, et confesser ici, v.275 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
  10. Que vous êtes bien fou, de vous troubler ainsi. v.276 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
  11. Quand je me justifie à vos plaintes frivoles. v.290 (Acte 1, scène 5, ORPHISE)
  12. Mais me rapportes-tu quelque nouvelle enfin ? v.387 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
  13. Peste soit fait de tes digressions. v.399 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
  14. Non, vous nous dites là d'inutiles chansons : v.427 (Acte 2, scène 4, ORANTE)
  15. Toutes deux à la fois je vous veux satisfaire ; v.502 (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  16. J'ai beau lui faire voir toutes les différences, v.601 (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  17. L'amour aime surtout les secrètes faveurs ; v.643 (Acte 3, scène 1, ÉRASTE)
  18. Car vous dormez toujours, où vous êtes en ville ; v.658 (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  19. Votre très humble, très obéissant, très fidèle et très savant sujet et serviteur Caritidès, français de nation, grec de profession, ayant considéré les grands et notables abus, qui se commettent aux inscriptions des enseignes des maisons, boutiques, cabarets, jeux de boule, et autres lieux de votre bonne Ville de Paris, en ce que certains ignorants compositeurs desdites inscriptions renversent, par une barbare, pernicieuse et détestable orthographe toute sorte de sens et raison, sans aucun égard d'étymologie, analogie, énergie, ni allégorie quelconque ; au grand scandale de la République des Lettres, et de la nation Française, qui se décrie et déshonore par lesdits abus, et fautes grossières, envers les étrangers, et notamment envers les Allemands, curieux lecteurs, et inspectateurs desdites Inscriptions,... (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  20. Supplie humblement Votre Majesté de créer, pour le bien de son État, et la gloire de son empire, une charge de contrôleur, intendant, correcteur, réviseur, et restaurateur général desdites inscriptions ; et d'icelle honorer le suppliant, tant en considération de son rare et éminent savoir, que des grands et signalés services qu'il a rendus à l'État et à votre Majesté en faisant l'anagramme de votre dite majesté en Français, Latin, Grec, Hébreu, Syriaque, Chaldéen, Arabe... (Acte 3, scène 2, CARITIDES)
  21. Fort bien : donne[z]-le vite, et faites la retraite : v.709 (Acte 3, scène 2, ÉRASTE)
  22. En fameux ports de mer, mettre toutes les côtes. v.769 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  23. Ce serait pour monter à des sommes très hautes, v.770 (Acte 3, scène 3, ORMIN)
  24. En quel lieu que ce soit, je veux suivre tes pas. v.800 (Acte 3, scène 4, FILINTE)
  25. Avant qu'à tes fureurs on puisse l'immoler, v.827 (Acte 3, scène 5, LA RIVIÈRE)

LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD (1669)

  1. De tes pavots la douce violence, v.2 (Acte 1, scène 1, PREMIÈRE VOIX)
  2. Tes ombres et ton silence v.5 (Acte 1, scène 1, PREMI?RE VOIX)
  3. Soucis, chagrins et tristesse, v.84 (Acte 3, scène 1, L'ÉGYPTIENNE)
  4. Et vous êtes en souci v.93 (Acte 3, scène 1, L'ÉGYPTIENNE)

LES FEMMES SAVANTES (1672)

  1. Aux suites de ce mot résoudre votre coeur ? v.14 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  2. Les suites de ce mot, quand je les envisage, v.15 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  3. Les bas amusements de ces sortes d'affaires. v.32 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  4. Et vous rendez sensible aux charmantes douceurs v.41 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  5. Dont l'appétit grossier aux bêtes nous ravale. v.48 (Acte 1, scène 1, ARMANDE)
  6. Ne troublons point du Ciel les justes règlements, v.61 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  7. Les hautes régions de la philosophie, v.64 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  8. Nous saurons toutes deux imiter notre mère ; v.68 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  9. Et la philosophie a toutes vos amours : v.98 (Acte 1, scène 1, HENRIETTE)
  10. Je rends grâce aux bontés que vous me faites voir, v.169 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  11. Faites-vous sur mes voeux un pouvoir légitime, v.175 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  12. Vous triomphez, ma soeur, et faites une mine v.179 (Acte 1, scène 2, ARMANDE)
  13. Vous êtes au-dessus d'une telle faiblesse. v.184 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  14. C'est fort bien fait à vous, et vous nous faites voir v.197 (Acte 1, scène 2, HENRIETTE)
  15. Et toutes les hauteurs de sa folle fierté v.201 (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
  16. Je puis fermer les yeux sur vos flammes secrètes, v.283 (Acte 1, scène 4, BÉLISE)
  17. Tant que vous vous tiendrez aux muets interprètes ; v.284 (Acte 1, scène 4, B?LISE)
  18. Ah certes le détour est d'esprit, je l'avoue, v.291 (Acte 1, scène 4, BÉLISE)
  19. Dites-nous, s'il vous plaît, cet autre objet qu'il aime ? v.371 (Acte 2, scène 3, ARISTE)
  20. Heurter le fondement de toutes les sciences ; v.464 (Acte 2, scène 6, PHILAMINTE)
  21. Vous êtes satisfaite, et la voilà partie. v.511 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  22. Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite. v.560 (Acte 2, scène 7, CHRYSALE)
  23. Elle est bien gouvernée, et vous faites fort bien. v.626 (Acte 2, scène 8, CHRYSALE)
  24. La contestation est ici superflue, v.635 (Acte 2, scène 8, PHILAMINTE)
  25. Au moins ne dites mot du choix de cet époux, v.637 (Acte 2, scène 8, PHILAMINTE)
  26. Certes, votre prudence est rare au dernier point ! v.658 (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  27. Et vous faites mener en bête par le nez. v.682 (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  28. Vous êtes pour Clitandre, et savez sa demeure ; v.707 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  29. Faites-le-moi venir, mon frère, tout à l'heure. v.708 (Acte 2, scène 9, CHRYSALE)
  30. Ne faites point languir de si pressants désirs. v.717 (Acte 3, scène 1, PHILAMINTE)
  31. Faites tôt, et hâtez nos plaisirs. v.718 (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  32. Approchez, et venez de toutes vos oreilles v.727 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  33. A passé pour avoir quelque délicatesse. v.752 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  34. Faites-la sortir, quoi qu'on die. v.798 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  35. Vous faites-là, ma nièce, une étrange figure ! v.844 (Acte 3, scène 2, BÉLISE)
  36. Et je veux nous venger toutes tant que nous sommes v.885 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  37. Qu'on peut faire comme eux de doctes assemblées, v.902 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  38. Conduites en cela par des ordres meilleurs, v.903 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  39. Mêler le beau langage et les hautes sciences ; v.905 (Acte 3, scène 2, PHILAMINTE)
  40. Descartes pour l'aimant donne fort dans mon sens. v.915 (Acte 3, scène 2, TRISSOTIN)
  41. Et nous devons ouvrir nos doctes conférences v.938 (Acte 3, scène 2, ARMANDE)
  42. Est-il rien d'amoureux comme vos chansonnettes ? v.1009 (Acte 3, scène 3, TRISSOTIN)
  43. Peut-on voir rien d'égal aux sonnets que vous faites ? v.1010 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  44. Aux ballades surtout vous êtes admirable. v.1013 (Acte 3, scène 3, TRISSOTIN)
  45. D'avoir fait à tes vers estropier Horace. v.1054 (Acte 3, scène 3, VADIUS)
  46. Les doctes entretiens ne sont point mon affaire. v.1086 (Acte 3, scène 4, HENRIETTE)
  47. Oui, vous. Faites la sotte un peu. v.1107 (Acte 3, scène 4, PHILAMINTE)
  48. Dites-lui ma pensée, et l'avertissez bien v.1144 (Acte 3, scène 6, CHRYSALE)
  49. Fort bien ; vous faites des merveilles. v.1146 (Acte 3, scène 6, ARISTE)
  50. Tenez, mon coeur s'émeut à toutes ces tendresses, v.1150 (Acte 3, scène 6, CHRYSALE)
  51. Parlez. Dites, d'où vient ce courroux effroyable ? v.1197 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  52. Les sens n'ont point de part à toutes leurs ardeurs, v.1235 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  53. On ne pousse avec lui que d'honnêtes soupirs, v.1239 (Acte 4, scène 2, ARMANDE)
  54. Où je me suis sauvé de toutes vos fiertés. v.1276 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  55. C'est de vous voir au ciel élever des sornettes, v.1293 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  56. Que vous désavoueriez, si vous les aviez faites. v.1294 (Acte 4, scène 2, CLITANDRE)
  57. On souffre aux entretiens ces sortes de combats, v.1351 (Acte 4, scène 3, PHILAMINTE)
  58. Et se plaindre en tous lieux que sur leurs doctes noms v.1391 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  59. Les voilà dans l'État d'importantes personnes ; v.1397 (Acte 4, scène 3, CLITANDRE)
  60. Et lui dites, qu'afin de lui faire connaître v.1434 (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
  61. En attendant cette peinture où je prétends vous le dépeindre de toutes ses couleurs, je vous envoie Horace, Virgile, Térence, et Catulle, où vous verrez notés en marge tous les endroits qu'il a pillés. (Acte 4, scène 4, PHILAMINTE)
  62. Et d'étaler aux yeux les célestes appas... v.1551 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  63. Vous avez tant d'Iris, de Philis, d'Amarantes, v.1553 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  64. Que partout dans vos vers vous peignez si charmantes, v.1554 (Acte 5, scène 1, HENRIETTE)
  65. Il se met au-dessus de ces sortes d'affaires, v.1578 (Acte 5, scène 1, TRISSOTIN)
  66. Ne vous relâchez pas, et faites bien en sorte v.1605 (Acte 5, scène 2, HENRIETTE)
  67. Faites, faites, Monsieur, les choses à ma tête. v.1662 (Acte 5, scène 3, CHRYSALE)
  68. Dites-moi donc à qui j'obéirai des deux ? v.1663 (Acte 5, scène 3, LE-NOTAIRE)
  69. Et si je contestais contre lui par caprice, v.1682 (Acte 5, scène 3, MARTINE)
  70. Dont j'ai senti pour vous les atteintes cruelles : v.1722 (Acte 5, scène 4, ARISTE)
  71. Faites, faites paraître une âme moins commune v.1729 (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
  72. Le peu de soin que vous avez vous coûte quarante mille écus, et c'est à payer cette somme, avec les dépens, que vous êtes condamnée par arrêt de la Cour. (Acte 5, scène 4, PHILAMINTE)
  73. Et vous vous êtes là justement récriée. v.1733 (Acte 5, scène 4, ARISTE)
  74. Il devait avoir mis que vous êtes priée v.1734 (Acte 5, scène 4, ARISTE)
  75. Et faites le contrat ainsi que je l'ai dit. v.1810 (Acte 5, scène 4, CHRYSALE)

L'AVARE (1669)

  1. Hé quoi, charmante Élise, vous devenez mélancolique, après les obligeantes assurances que vous avez eu la bonté de me donner de votre foi ? (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Est-ce du regret, dites-moi, de m'avoir fait heureux ? (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  3. Ne me faites pas ce tort, de juger de moi par les autres. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  4. Puisque les seules actions font connaître ce que nous sommes ; attendez donc au moins à juger de mon coeur par elles, et ne me cherchez point des crimes dans les injustes craintes d'une fâcheuse prévoyance. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  5. Je me représente à toute heure ce péril étonnant qui commença de nous offrir aux regards l'un de l'autre ; cette générosité surprenante, qui vous fit risquer votre vie, pour dérober la mienne à la fureur des ondes ; ces soins pleins de tendresse que vous me fîtes éclater après m'avoir tirée de l'eau ; et les hommages assidus de cet ardent amour, que ni le temps, ni les difficultés, n'ont rebuté, et qui, vous faisant négliger et parents et patrie, arrête vos pas en ces lieux, y tient en ma faveur votre fortune déguisée, et vous a réduit, pour me voir, à vous revêtir de l'emploi de domestique de mon père. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  6. Vous voyez comme je m'y prends, et les adroites complaisances qu'il m'a fallu mettre en usage pour m'introduire à son service ; sous quel masque de sympathie, et de rapports de sentiments, je me déguise, pour lui plaire, et quel personnage je joue tous les jours avec lui, afin d'acquérir sa tendresse. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  7. Vous êtes-vous engagé, mon Frère, avec celle que vous aimez ? (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  8. Finissons auparavant votre affaire, et me dites qui est celle que vous aimez. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  9. Elle se prend d'un air le plus charmant du monde aux choses qu'elle fait, et l'on voit briller mille grâces en toutes ses actions ; une douceur pleine d'attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable, une... (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  10. J'en vois beaucoup, mon Frère, dans les choses que vous me dites ; et pour comprendre ce qu'elle est, il me suffit que vous l'aimez. (Acte 1, scène 2, ÉLISE)
  11. Figurez-vous, ma Soeur, quelle joie ce peut être que de relever la fortune d'une personne que l'on aime ; que de donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d'une vertueuse famille ; et concevez quel déplaisir ce m'est de voir que par l'avarice d'un père, je sois dans l'impuissance de goûter cette joie, et de faire éclater à cette belle aucun témoignage de mon amour. (Acte 1, scène 2, CLÉANTE)
  12. Tu murmures entre tes dents. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  13. Tu m'as fait que je veux que tu sortes. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  14. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires ; un traître, dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furètent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  15. Êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ? (Acte 1, scène 3, LA FLÈCHE)
  16. Ne m'emportes-tu rien ? (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  17. Montre-moi tes mains. (Acte 1, scène 3, HARPAGON)
  18. Êtes-vous satisfait ? (Acte 1, scène 3, LA FLÈCHE)
  19. Certes, ce n'est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d'argent ; et bienheureux qui a tout son fait bien placé, et ne conserve seulement que ce qu'il faut pour sa dépense. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  20. Y a-t-il longtemps que vous êtes là ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  21. Vous êtes... (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  22. Oui, de pareils discours et les dépenses que vous faites, seront cause qu'un de ces jours on me viendra chez moi couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  23. Je vous l'ai dit vingt fois, mon Fils, toutes vos manières me déplaisent fort ; vous donnez furieusement dans le Marquis ; et pour aller ainsi vêtu, il faut bien que vous me dérobiez. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  24. Si vous êtes heureux au jeu, vous en devriez profiter, et mettre à l'honnête intérêt l'argent que vous gagnez afin de le trouver un jour. (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  25. Je voudrais bien savoir, sans parler du reste, à quoi servent tous ces rubans dont vous voilà lardé depuis les pieds jusqu'à la tête, et si une demi-douzaine d'aiguillettes ne suffit pas pour attacher un haut-de-chausses ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  26. Que veulent dire ces gestes-là ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  27. Et pour commencer par un bout ; avez-vous vu, dites-moi, une jeune personne appelée Mariane, qui ne loge pas loin d'ici ? (Acte 1, scène 4, HARPAGON)
  28. Vous êtes résolu, dites-vous ?. (Acte 1, scène 4, CLÉANTE)
  29. Mais vous ne sauriez avoir tort, et vous êtes toute raison. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  30. Vous moquez-vous, Valère, de lui parler comme vous faites ? (Acte 1, scène 5, ÉLISE)
  31. Faites semblant de consentir à ce qu'il veut, vous en viendrez mieux à vos fins, et... (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  32. Certes... (Acte 1, scène 5, HARPAGON)
  33. Oui, l'argent est plus précieux que toutes les choses du monde, et vous devez rendre grâces au Ciel de l'honnête homme de père qu'il vous a donné. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  34. Oui ; et j'ai eu toutes les peines du monde à lui cacher le trouble où cette nouvelle m'a mis. (Acte 2, scène 1, CLÉANTE)
  35. Oui ; mais à quelques petites conditions, qu'il faudra que vous acceptiez, si vous avez dessein que les choses se fassent. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  36. « Supposé que le prêteur voie toutes ses sûretés, et que l'emprunteur soit majeur, et d'une famille où le bien soit ample, solide, assuré, clair, et net de tout embarras, on fera une bonne et exacte obligation par-devant un notaire, le plus honnête homme qu'il se pourra, et qui, pour cet effet, sera choisi par le prêteur, auquel il importe le plus que l'acte soit dûment dressé. » (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  37. « Plus, trois gros mousquets tout garnis de nacre de perles, avec les trois fourchettes assortissantes. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  38. « Plus, un luth de Bologne, garni de toutes ses cordes, ou peu s'en faut. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  39. Je n'ai pas, Dieu merci, les inclinations fort patibulaires ; et parmi mes confrères que je vois se mêler de beaucoup de petits commerces, je sais tirer adroitement mon épingle du jeu, et me démêler prudemment de toutes les galanteries qui sentent tant soit peu l'échelle ; mais, à vous dire vrai, il me donnerait, par ses procédés, des tentations de le voler ; et je croirais, en le volant, faire une action méritoire. (Acte 2, scène 1, LA FLÈCHE)
  40. Non, je ne puis pas bien vous en instruire à fond, et ce n'est que par aventure que l'on m'a adressé à lui ; mais vous serez de toutes choses éclairci par lui-même ; et son homme m'a assuré, que vous serez content, quand vous le connaîtrez. (Acte 2, scène 2, MAITRE SIMON)
  41. Ah, ah, vous êtes bien pressés ! (Acte 2, scène 2, MAITRE SIMON)
  42. Ce sont des personnes discrètes ; et vous pouvez ici vous expliquer ensemble. (Acte 2, scène 2, MAITRE SIMON)
  43. Et de faire une honteuse dissipation du bien que tes parents t'ont amassé avec tant de sueurs ? (Acte 2, scène 2, HARPAGON)
  44. Ne rougissez-vous point de déshonorer votre condition par les commerces que vous faites ? (Acte 2, scène 2, CLÉANTE)
  45. Je ne suis pas fâché de cette aventure ; et ce m'est un avis de tenir l'oeil, plus que jamais, sur toutes ses actions. (Acte 2, scène 2, HARPAGON)
  46. Tu sais que dans ce monde il faut vivre d'adresse, et qu'aux personnes comme moi le Ciel n'a donné d'autres rentes que l'intrigue et que l'industrie. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  47. Vous n'avez de votre vie été si jeune que vous êtes ; et je vois des gens de vingt-cinq ans qui sont plus vieux que vous. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  48. Vous n'avez pas besoin de cela ; et vous êtes d'une pâte à vivre jusques à cent ans. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  49. Vous en avez toutes les marques. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  50. C'est une fille accoutumée à vivre de salade, de lait, de fromage et de pommes, et à laquelle par conséquent il ne faudra ni table bien servie, ni consommés exquis, ni orges mondés perpétuels, ni les autres délicatesses qu'il faudrait pour une autre femme ; et cela ne va pas à si peu de chose, qu'il ne monte bien, tous les ans, à trois mille francs pour le moins. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  51. C'est une raillerie, que de vouloir me constituer son dot de toutes les dépenses qu'elle ne fera point. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  52. Les plus vieux sont pour elle les plus charmants, et je vous avertis de n'aller pas vous faire plus jeune que vous êtes. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  53. Elle veut tout au moins qu'on soit sexagénaire ; et il n'y a pas quatre mois encore, qu'étant prête d'être mariée, elle rompit tout net le mariage, sur ce que son amant fit voir qu'il n'avait que cinquante-six ans, et qu'il ne prit point de lunettes pour signer le contrat. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  54. Elle dit que ce n'est pas contentement pour elle que cinquante-six ans ; et surtout, elle est pour les nez qui portent des lunettes. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  55. Certes, tu me dis là une chose toute nouvelle. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  56. Vous êtes à ravir, et votre figure est à peindre. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  57. Mais surtout elle sera charmée de votre haut-de-chausses, attaché au pourpoint avec des aiguillettes. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  58. Certes, tu me ravis de me dire cela. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  59. Tu m'as fait grand plaisir, Frosine ; et je t'en ai, je te l'avoue, toutes les obligations du monde. (Acte 2, scène 5, HARPAGON)
  60. Le ladre a été ferme à toutes mes attaques : mais il ne me faut pas pourtant quitter la négociation ; et j'ai l'autre côté, en tout cas, d'où je suis assurée de tirer bonne récompense. (Acte 2, scène 5, FROSINE)
  61. Il faudra quatre grands potages, et cinq assiettes. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  62. Allez-vous-en lire un peu les préceptes de la santé, et demander aux médecins s'il y a rien de plus préjudiciable à l'homme que de manger avec excès. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  63. Vous dites... (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  64. Ma foi, ils ne sont point du tout en état de marcher : je ne vous dirai point qu'ils sont sur la litière, les pauvres bêtes n'en ont point, et ce serait fort mal parler : mais vous leur faites observer des jeûnes si austères, que ce ne sont plus rien que des idées ou des fantômes ; des façons de chevaux. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  65. J'enrage de cela, et je suis fâché tous les jours d'entendre ce qu'on dit de vous ; car enfin je me sens pour vous de la tendresse, en dépit que j'en aie ; et après mes chevaux, vous êtes la personne que j'aime le plus. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  66. Monsieur, puisque vous le voulez, je vous dirai franchement qu'on se moque partout de vous ; qu'on nous jette de tous côtés cent brocards à votre sujet ; et que l'on n'est point plus ravi que de vous tenir au cul et aux chausses, et de faire sans cesse des contes de votre lésine. (Acte 3, scène 1, MAÎTRE JACQUES)
  67. L'un dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers, où vous faites doubler les quatre-temps et les vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous obligez votre monde. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  68. Celui-là conte qu'une fois vous fîtes assigner le chat d'un de vos voisins, pour vous avoir mangé un reste d'un gigot de mouton. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  69. Celui-ci, que l'on vous surprit une nuit, en venant dérober vous-même l'avoine de vos chevaux ; et que votre cocher, qui était celui d'avant moi, vous donna dans l'obscurité je ne sais combien de coups de bâton, dont vous ne voulûtes rien dire. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  70. Enfin voulez-vous que je vous dise, on ne saurait aller nulle part où l'on ne vous entende accommoder de toutes pièces. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  71. Vous êtes la fable et la risée de tout le monde, et jamais on ne parle de vous, que sous les noms d'avare, de ladre, de vilain et de fesse-mathieu. (Acte 3, scène 1, MA?TRE JACQUES)
  72. Vous êtes un sot, un maraud, un coquin, et un impudent. (Acte 3, scène 1, HARPAGON)
  73. Monsieur le nouveau venu, qui faites l'homme d'importance, ce n'est pas votre affaire. (Acte 3, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  74. Vous êtes un impertinent. (Acte 3, scène 2, MAÎTRE JACQUES)
  75. Que vous n'êtes, pour tout potage, qu'un faquin de cuisinier ? (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  76. Vous me rosserez, dites-vous ? (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  77. Apprenez que vous êtes un mauvais railleur. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  78. Dites-lui, je vous prie, que nous sommes ici. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  79. Oui, c'est une chose, Frosine, dont je ne veux pas me défendre ; et les visites respectueuses qu'il a rendues chez nous, ont fait, je vous l'avoue, quelque effet dans mon âme. (Acte 3, scène 4, MARIANE)
  80. Je vous avoue que les sens ne trouvent pas si bien leur compte du côté que je dis, et qu'il y a quelques petits dégoûts à essuyer avec un tel époux ; mais cela n'est pas pour durer ; et sa mort, croyez-moi, vous mettra bientôt en état d'en prendre un plus aimable, qui réparera toutes choses. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  81. Ne vous offensez pas, ma belle, si je viens à vous avec des lunettes. (Acte 3, scène 5, HARPAGON)
  82. Je sais que vos appas frappent assez les yeux, sont assez visibles d'eux-mêmes, et qu'il n'est pas besoin de lunettes pour les apercevoir : mais enfin c'est avec des lunettes qu'on observe les astres, et je maintiens et garantis que vous êtes un astre, mais un astre le plus bel astre qui soit dans le pays des astres. (Acte 3, scène 5, HARPAGON)
  83. C'est trop d'honneur que vous me faites, adorable mignonne. (Acte 3, scène 6, HARPAGON)
  84. C'est beaucoup de bonté à vous de vouloir ainsi excuser ses fautes. (Acte 3, scène 7, HARPAGON)
  85. Oui, Madame, le bonheur de vous posséder est à mes regards la plus belle de toutes les fortunes ; c'est où j'attache toute mon ambition. Il n'y a rien que je ne sois capable de faire pour une conquête si précieuse, et les obstacles les plus puissants... (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  86. Vous êtes cause, Madame, que mon père me querelle. (Acte 3, scène 7, CLÉANTE)
  87. Vous êtes-vous fait mal ? (Acte 3, scène 9, CLÉANTE)
  88. Vous êtes, par ma foi, de malheureuses gens l'un et l'autre, de ne m'avoir point avant tout ceci, avertie de votre affaire ! (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  89. Faites, agissez auprès d'elle. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  90. Attendez ; si nous avions quelque femme un peu sur l'âge, qui fût de mon talent, et jouât assez bien pour contrefaire une dame de qualité, par le moyen d'un train fait à la hâte, et d'un bizarre nom de Marquise, ou de Vicomtesse, que nous supposerions de la Basse Bretagne ; j'aurais assez d'adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu'elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu'à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu'il ne prêtât l'oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l'argent ; et quand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets de notre Marquise. (Acte 4, scène 1, FROSINE)
  91. Faites-y de votre part, je vous en conjure, tous les efforts qu'il vous sera possible. (Acte 4, scène 1, CLÉANTE)
  92. Déployez sans réserve les grâces éloquentes, les charmes tout-puissants que le Ciel a placés dans vos yeux et dans votre bouche ; et n'oubliez rien, s'il vous plaît, de ces tendres paroles, de ces douces prières, et de ces caresses touchantes à qui je suis persuadé qu'on ne saurait rien refuser. (Acte 4, scène 1, CL?ANTE)
  93. Elles iront bien toutes seules ; et j'ai besoin de vous. (Acte 4, scène 2, HARPAGON)
  94. Non : du côté de l'homme, on ne doit point risquer l'affaire, et ce sont des suites fâcheuses, où je n'ai garde de me commettre. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  95. C'est qu'il faut songer, s'il vous plaît, à vous défaire de votre amour ; à cesser toutes vos poursuites auprès d'une personne que je prétends pour moi ; et à vous marier dans peu avec celle qu'on vous destine. (Acte 4, scène 3, HARPAGON)
  96. Toutes vos menaces ne font rien. (Acte 4, scène 3, CLÉANTE)
  97. C'est beaucoup d'honneur que vous me faites. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  98. Hé bien, votre fils n'est pas si étrange que vous le dites, et il se met à la raison. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  99. Il dit qu'il sait le respect qu'il vous doit, qu'il ne s'est emporté que dans la première chaleur, et qu'il ne fera point refus de se soumettre à ce qu'il vous plaira, pourvu que vous vouliez le traiter mieux que vous ne faites, et lui donner quelque personne en mariage dont il ait lieu d'être content. (Acte 4, scène 4, MA?TRE JACQUES)
  100. Ah, dis-lui, maître Jacques, que moyennant cela, il pourra espérer toutes choses de moi ; et que, hors Mariane, je lui laisse la liberté de choisir celle qu'il voudra. (Acte 4, scène 4, HARPAGON)
  101. Hé bien, votre père n'est pas si déraisonnable que vous le faites ; et il m'a témoigné que ce sont vos emportements qui l'ont mis en colère ; qu'il n'en veut seulement qu'à votre manière d'agir, et qu'il sera fort disposé à vous accorder ce que vous souhaitez, pourvu que vous vouliez vous y prendre par la douceur, et lui rendre les déférences, les respects, et les soumissions qu'un fils doit à son père. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  102. Il consent à ce que vous dites. (Acte 4, scène 4, MAÎTRE JACQUES)
  103. Et moi, j'ai toutes les joies du monde de te voir raisonnable. (Acte 4, scène 5, HARPAGON)
  104. On oublie aisément les fautes des enfants, lorsqu'ils rentrent dans leur devoir. (Acte 4, scène 5, HARPAGON)
  105. Quoi, ne garder aucun ressentiment de toutes mes extravagances ? (Acte 4, scène 5, CLÉANTE)
  106. Je dis, mon Père, que je suis trop content de vous ; et que je trouve toutes choses dans la bonté que vous avez de m'accorder Mariane. (Acte 4, scène 5, CLÉANTE)
  107. Faites tout ce qu'il vous plaira. (Acte 4, scène 5, CLÉANTE)
  108. Que dites-vous ? (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  109. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute la maison : à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. (Acte 4, scène 7, HARPAGON)
  110. Il faut faire toutes les poursuites requises. (Acte 5, scène 1, COMMISSAIRE)
  111. Vous dites qu'il y avait dans cette cassette. ? (Acte 5, scène 1, COMMISSAIRE)
  112. En bons louis d'or et pistoles bien trébuchantes. (Acte 5, scène 1, HARPAGON)
  113. Quand vous m'aurez ouï, vous verrez que le mal n'est pas si grand que vous le faites. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  114. Non, Monsieur, ce ne sont point vos richesses qui m'ont tenté ; ce n'est pas cela qui m'a ébloui, et je proteste de ne prétendre rien à tous vos biens, pourvu que vous me laissiez celui que j'ai. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  115. Vous en userez comme vous voudrez, et me voilà prêt à souffrir toutes les violences qu'il vous plaira ; mais je vous prie de croire, au moins, que s'il y a du mal, ce n'est que moi qu'il en faut accuser, et que votre fille en tout ceci n'est aucunement coupable. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  116. Vous lui faites tort, aussi bien qu'à moi ; et c'est d'une ardeur toute pure et respectueuse que j'ai brûlé pour elle. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  117. Je dis, Monsieur, que j'ai eu toutes les peines du monde à faire consentir sa pudeur à ce que voulait mon amour. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  118. Allons, Monsieur, faites le dû de votre charge, et dressez-lui-moi son procès, comme larron, et comme suborneur. (Acte 5, scène 3, HARPAGON)
  119. Qui songe à votre argent, dont vous me faites un galimatias ? (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  120. Cet affront vous regarde, Seigneur Anselme ; et c'est vous qui devez vous rendre partie contre lui, et faire toutes les poursuites de la justice, pour vous venger de son insolence. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  121. Je me moque de tous ces contes ; et le monde aujourd'hui n'est plein que de ces larrons de noblesse, que de ces imposteurs, qui tirent avantage de leur obscurité, et s'habillent insolemment du premier nom illustre qu'ils s'avisent de prendre. (Acte 5, scène 5, HARPAGON)
  122. À vos paroles je puis ici répondre, moi, que vous n'imposez point ; et tout ce que vous dites me fait connaître clairement que vous êtes mon frère. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  123. Nous passâmes à Gênes, où ma mère alla ramasser quelques malheureux restes d'une succession qu'on avait déchirée ; et de là, fuyant la barbare injustice de ses parents, elle vint en ces lieux, où elle n'a presque vécu que d'une vie languissante. (Acte 5, scène 5, MARIANE)
  124. Vous êtes notre père ? (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  125. Allons, ne vous faites point dire ce qu'il n'est pas nécessaire d'entendre, et consentez ainsi que moi à ce double hyménée. (Acte 5, scène 6, ANSELME)
  126. Êtes-vous satisfait ? (Acte 5, scène 6, ANSELME)
  127. Mais je ne prétends pas, moi, les avoir faites pour rien. (Acte 5, scène 6, COMMISSAIRE)

LE MISANTHROPE (1667)

  1. Mais, encor, dites-moi, quelle bizarrerie... v.2 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  2. De protestations, d'offres, et de serments, v.19 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  3. [De tous ces grands faiseurs de protestations,] v.44 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  4. Morbleu, Vous n'êtes pas pour être de mes gens ; v.60 (Acte 1, scène 1, ALCESTE)
  5. Non, tout de bon, quittez toutes ces incartades, v.102 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  6. Si vous faites cela, vous ne ferez pas peu. v.235 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  7. Je crains fort pour vos feux ; et l'espoir où vous êtes, v.249 (Acte 1, scène 1, PHILINTE)
  8. J'ai su là-bas que, pour quelques emplettes, v.250 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  9. Enfin, je suis à vous, de toutes les manières ; v.293 (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  10. Cette soif a gâté de fort honnêtes gens. v.360 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  11. Vous vous êtes réglé sur de méchants modèles, v.377 (Acte 1, scène 2, ALCESTE)
  12. Mais, au moins, dites-moi, Madame, par quel sort, v.475 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  13. Vous êtes-vous rendue, avec tout le beau Monde, v.481 (Acte 2, scène 1, ALCESTE)
  14. Le bonheur de savoir que vous êtes aimé. v.503 (Acte 2, scène 1, CÉLIMÈNE)
  15. Certes, pour un amant, la fleurette est mignonne, v.509 (Acte 2, scène 1, CÉLIMÈNE)
  16. Hé bien, faites monter. v.532 (Acte 2, scène 2, CÉLIMÈNE)
  17. Vous n'êtes pas sorti ? v.561 (Acte 2, scène 4, CÉLIMÈNE)
  18. Nos plus honnêtes gens, que dites-vous de lui ? v.624 (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
  19. Qu'en dites-vous, Madame ? v.632 (Acte 2, scène 4, PHILINTE)
  20. Pour bien peindre les gens, vous êtes admirable ! v.650 (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
  21. Et que je vois qu'ils sont, sur toutes les affaires, v.689 (Acte 2, scène 4, ALCESTE)
  22. Ou bien, faites-le entrer. v.748 (Acte 2, scène 5, CÉLIMÈNE)
  23. Oui, mais trouvant ailleurs, des conquêtes faciles, v.805 (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
  24. C'est aux gens mal tournés, aux mérites vulgaires, v.809 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  25. Et qu'au moins, à tout mettre en de justes balances, v.821 (Acte 3, scène 1, ACASTE)
  26. Tu te flattes, mon cher, et t'aveugles toi-même. v.826 (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
  27. Sur quoi fonder tes conjectures ? v.829 (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
  28. Cette hauteur d'estime où vous êtes de vous, v.931 (Acte 3, scène 4, CÉLIMÈNE)
  29. Vos fréquentes leçons, et vos aigres censures, v.933 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  30. Sur des choses qui sont innocentes, et pures, v.934 (Acte 3, scène 4, C?LIM?NE)
  31. Certes, vous vous targuez d'un bien faible avantage, v.985 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  32. Et vous faites sonner, terriblement, votre âge : v.986 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  33. De ce nombre d'amants dont vous faites la vaine : v.1002 (Acte 3, scène 4, ARSINOÉ)
  34. On ne s'aveugle point par de vaines défaites, v.1009 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  35. Le monde n'est point dupe, et j'en vois qui sont faites v.1010 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  36. Si nos yeux enviaient les conquêtes des vôtres, v.1021 (Acte 3, scène 4, ARSINO?)
  37. Et le mérite, enfin, que vous nous faites voir, v.1060 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  38. Vous fûtes hier, loué par des gens d'un grand poids. v.1068 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  39. Et le sien n'a, pour vous, que de feintes douceurs. v.1115 (Acte 3, scène 5, ARSINOÉ)
  40. Les doutes sont fâcheux, plus que tout autre chose ; v.1122 (Acte 3, scène 5, ALCESTE)
  41. Je le tiens galant homme en toutes les manières, v.1146 (Acte 4, scène 1, PHILINTE)
  42. Et toutes ces raisons de douces sympathies, v.1177 (Acte 4, scène 1, ELIANTE)
  43. Ah ! Faites-moi raison, Madame, d'une offense v.1217 (Acte 4, scène 2, ALCESTE)
  44. Que toutes les horreurs, dont une âme est capable, v.1281 (Acte 4, scène 3, ALCESTE)
  45. Avez-vous dites-moi, perdu le jugement ? v.1316 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  46. Vous êtes, sans mentir, un grand extravagant. v.1335 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  47. Faites, prenez parti, que rien ne vous arrête. v.1369 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  48. Allez, vous êtes fou, dans vos transports jaloux, v.1391 (Acte 4, scène 3, CÉLIMÈNE)
  49. Je trouve un peu bien prompt le dessein où vous êtes, v.1525 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  50. Et tout le mal n'est pas si grand que vous le faites : v.1526 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  51. Si tous les coeurs étaient, franc[s], justes, et dociles, v.1565 (Acte 5, scène 1, PHILINTE)
  52. Dites-moi si jamais cela se fait ainsi ? v.1659 (Acte 5, scène 3, CÉLIMÈNE)
  53. Et vous êtes mêlés dans cette affaire, aussi. v.1672 (Acte 5, scène 4, CLITANDRE)
  54. Vous êtes un étrange homme de condamner mon enjouement, et de me reprocher que je n'ai jamais tant de joie, que lorsque je ne suis pas avec vous. (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  55. Notre grand flandrin de vicomte, par qui vous commencez vos plaintes, est un homme qui ne saurait me revenir ; et depuis que je l'ai vu trois quarts d'heure durant, cracher dans un puits, pour faire des ronds, je n'ai pu jamais, prendre bonne opinion de lui. (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  56. Pour le petit Marquis, qui me tint hier, longtemps la main, je trouve qu'il n'y a rien de si mince que toute sa personne ; et ce sont de ces mérites qui n'ont que la cape et l'épée. (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  57. Mettez-vous, donc, en tête, que je ne me divertis pas toujours si bien que vous pensez ; que je vous trouve à dire plus que je ne voudrais, dans toutes les parties où l'on m'entraîne ; et que c'est un merveilleux assaisonnement aux plaisirs qu'on goûte, que la présence des gens qu'on aime. (Acte 5, scène 4, ACASTE)
  58. Il est extravagant de se persuader qu'on l'aime ; et vous l'êtes de croire qu'on ne vous aime pas. (Acte 5, scène 4, CLITANDRE)
  59. Vous me faites un bien, me faisant vous connaître ; v.1708 (Acte 5, scène 4, ORONTE)
  60. Certes, voilà le trait du monde le plus noir, v.1713 (Acte 5, scène 4, ARSINOÉ)
  61. Vous en êtes en droit, lorsque vous vous plaindrez, v.1741 (Acte 5, scène 4, CÉLIMÈNE)
  62. Faites-le, j'y consens. v.1751 (Acte 5, scène 4, C?LIM?NE)
  63. Non, mon coeur, à présent, vous déteste, v.1783 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  64. Puisque vous n'êtes point, en des liens si doux, v.1785 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)
  65. Trahi de toutes parts, accablé d'injustices, v.1807 (Acte 5, scène 4, ALCESTE)

L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. Vous venez, dites-vous, pour lui donner la main ? v.1 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  2. Que vos plus grands plaisirs sont, partout où vous êtes, v.19 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  3. De faire cent éclats des intrigues secrètes... v.20 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  4. Est-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces, v.23 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  5. Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces ? v.24 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  6. À cent sortes de monde est ouverte à toute heure, v.144 (Acte 1, scène 1, ARNOLPHE)
  7. Ma foi je le tiens fou de toutes les manières. v.195 (Acte 1, scène 1, CHRYSALDE)
  8. Vous faites bien, j'ai tort. v.225 (Acte 1, scène 2, ALAIN)
  9. Faites descendre Agnès. v.225 (Acte 1, scène 2, ARNOLPHE)
  10. En êtes-vous bien aise ? v.233 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  11. Vous vous êtes toujours, comme on voit, bien portée ? v.235 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  12. Que faites-vous donc là ? v.239 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  13. Je me fais des cornettes, v.239 (Acte 1, scène 3, AGNES)
  14. Vos chemises de nuit, et vos coiffes sont faites. v.240 (Acte 1, scène 3, AGNES)
  15. Et je vous parlerai d'affaires importantes. v.243 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  16. Héroïnes du temps, Mesdames les Savantes, v.244 (Acte 1, scène 3, ARNOLPHE)
  17. Car les femmes y sont faites à coqueter. v.294 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  18. Et vous êtes de taille à faire des cocus. v.302 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  19. Et ce sera de quoi mettre sur mes tablettes. v.307 (Acte 1, scène 4, ARNOLPHE)
  20. Mais, de grâce, qu'au moins ces choses soient secrètes. v.308 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  21. Eh ! Vous ne dites mot. v.333 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  22. Qu'en dites-vous ? Quoi ? v.334 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  23. Et que ce doux métal qui frappe tant de têtes, v.347 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  24. En amour, comme en guerre, avance les conquêtes. v.348 (Acte 1, scène 4, HORACE)
  25. Ah ! Vous me faites peur, et tout mon sang se fige. v.388 (Acte 2, scène 2, GEORGETTE)
  26. Levez-vous, et rentrant, faites qu'Agnès descende. v.411 (Acte 2, scène 2, ARNOLPHE)
  27. Tes yeux sont bons, c'est lui. v.445 (Acte 2, scène 3, ALAIN)
  28. Mais je n'ai point pris foi sur ces méchantes langues ; v.472 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  29. Et c'est l'homme qu'hier vous vîtes du balcon. v.514 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  30. Puisse l'Enfer payer tes charitables trames. v.536 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  31. Non. Mais de cette vue apprenez-moi les suites, v.551 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  32. Et comme le jeune homme a passé ses visites. v.552 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  33. Et dont, toutes les fois que je l'entends parler, v.562 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  34. Outre tous ces discours, toutes ces gentillesses, v.567 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  35. Mais enfin apprenez qu'accepter des cassettes, v.595 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  36. Et de ces beaux blondins écouter les sornettes : v.596 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  37. Un péché, dites-vous, et la raison, de grâce ? v.600 (Acte 2, scène 5, AGNES)
  38. Oui. C'est un grand plaisir que toutes ces tendresses, v.607 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  39. À choisir un mari, vous êtes un peu prompte. v.628 (Acte 2, scène 5, ARNOLPHE)
  40. Vous en êtes sortie avec honnêteté. v.658 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  41. De toutes vos leçons nous nous souviendrons bien. v.666 (Acte 3, scène 1, GEORGETTE)
  42. Faites venir ici, l'un ou l'autre, au retour, v.673 (Acte 3, scène 1, ARNOLPHE)
  43. Gardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines, v.719 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  44. Et qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes, v.727 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  45. Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes. v.728 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  46. Faites la révérence. Ainsi qu'une novice v.739 (Acte 3, scène 2, ARNOLPHE)
  47. De ces sortes d'erreurs le remède est facile. v.816 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  48. Beaucoup d'honnêtes gens en pourraient bien que dire. v.832 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  49. Lorsqu'elles vont choisir ces têtes éventées ! v.841 (Acte 3, scène 3, ARNOLPHE)
  50. Mettons donc sans façons. Hé bien, vos amourettes. v.852 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
  51. Puis-je, seigneur Horace, apprendre où vous en êtes ? v.853 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
  52. De vos premiers progrès j'admire la vitesse, v.856 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
  53. Certes j'en suis fâché pour vous, je vous proteste. v.885 (Acte 3, scène 4, ARNOLPHE)
  54. « Retirez-vous : mon âme aux visites renonce ; v.912 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  55. D'une telle action n'êtes-vous pas surpris ? v.918 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  56. Et peut-on me nier que ses flammes puissantes, v.920 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  57. Ne fassent dans un coeur des choses étonnantes ? v.921 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  58. Que dites-vous du tour, et de ce mot d'écrit ? v.922 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  59. Dites. v.926 (Acte 3, scène 4, HORACE)
  60. En vérité, je ne sais ce que vous m'avez fait ; mais je sens que je suis fâchée à mourir de ce qu'on me fait faire contre vous, que j'aurai toutes les peines du monde à me passer de vous, et que je serais bien aise d'être à vous. (Acte 3, scène 4, HORACE)
  61. On me dit fort, que tous les jeunes hommes sont des trompeurs ; qu'il ne les faut point écouter, et que tout ce que vous me dites n'est que pour m'abuser ; mais je vous assure que je n'ai pu encore me figurer cela de vous, et je suis si touchée de vos paroles, que je ne saurais croire qu'elles soient menteuses. (Acte 3, scène 4, HORACE)
  62. Dites-moi franchement ce qui en est : car enfin, comme je suis sans malice, vous auriez le plus grand tort du monde, si vous me trompiez. (Acte 3, scène 4, HORACE)
  63. Ciel ! faites que mon front soit exempt de disgrâce, v.1004 (Acte 3, scène 5, ARNOLPHE)
  64. Il se faut garantir de toutes les surprises. v.1044 (Acte 4, scène 2, ARNOLPHE)
  65. M'êtes-vous pas venu quérir pour votre maître ? v.1088 (Acte 4, scène 3, NOTAIRE)
  66. Approchez-vous : vous êtes mes fidèles, v.1092 (Acte 4, scène 4, ARNOLPHE)
  67. Vous êtes un sot. v.1108 (Acte 4, scène 4, ALAIN)
  68. Vous êtes un nigaud. v.1110 (Acte 4, scène 4, GEORGETTE)
  69. Vous êtes un fripon. v.1112 (Acte 4, scène 4, ALAIN)
  70. Vous êtes un benêt, un impudent. v.1114 (Acte 4, scène 4, GEORGETTE)
  71. Contempler des maris les tristes destinées, v.1189 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  72. Après l'expérience, et toutes les lumières, v.1200 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  73. Ce m'est quelque plaisir parmi tant de tristesse, v.1212 (Acte 4, scène 7, ARNOLPHE)
  74. Qui tirent vanité de ces sortes d'affaires ; v.1253 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  75. Témoignent avec eux d'étroites sympathies, v.1256 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  76. Sont de tous leurs cadeaux, de toutes leurs parties : v.1257 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  77. Pensez-vous qu'à choisir de deux choses prescrites, v.1292 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  78. Je n'aimasse pas mieux être ce que vous dites, v.1293 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  79. Ces dragons de vertu, ces honnêtes diablesses, v.1296 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  80. Si vous êtes d'humeur à vous en contenter ? v.1306 (Acte 4, scène 8, ARNOLPHE)
  81. Vous êtes en courroux, v.1318 (Acte 4, scène 8, CHRYSALDE)
  82. Vous êtes assurés de votre récompense. v.1329 (Acte 4, scène 9, ARNOLPHE)
  83. L'homme que vous savez, n'en faites point de bruit, v.1330 (Acte 4, scène 9, ARNOLPHE)
  84. Que je suis redevable à toutes vos bontés ! v.1442 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  85. Mais vous êtes du monde, et dans votre sagesse v.1444 (Acte 5, scène 2, HORACE)
  86. Que ne vous êtes-vous comme lui fait aimer ? v.1535 (Acte 5, scène 4, AGNES)
  87. Tu le seras toujours, va, je te le proteste ; v.1593 (Acte 5, scène 4, ARNOLPHE)
  88. Dites-lui que mon âge... Ah ! Je le vois venir : v.1650 (Acte 5, scène 6, HORACE)
  89. Que vous nous faites voir pour cet engagement, v.1699 (Acte 5, scène 7, CHRYSALDE)
  90. Monsieur, si vous n'êtes auprès, v.1706 (Acte 5, scène 8, GEORGETTE)
  91. Faites-la moi venir, aussi bien de ce pas v.1710 (Acte 5, scène 8, ARNOLPHE)
  92. Dites-nous ce que c'est que ce mystère-ci, v.1727 (Acte 5, scène 9, ORONTE)

LA JALOUSIE DU BARBOUILLÉ (1650)

  1. Ma foi, excusez-moi : c'est que j'avais l'esprit en écharpe, et je ne songeais pas à ce que je faisais ; mais je sais bien que vous êtes galant homme. (Acte 1, scène 2, LE BARBOUILLÉ)
  2. Sache auparavant que je ne suis pas seulement un docteur, mais que je suis une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, et dix fois docteur : 1° Parce que, comme l'unité est la base, le fondement et le premier de tous les nombres, aussi, moi, je suis le premier de tous les docteurs, le docte des doctes. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  3. 2° Parce qu'il y a deux facultés nécessaires pour la parfaite connaissance de toutes choses : le sens et l'entendement ; et comme je suis tout sens et tout entendement, je suis deux fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  4. 3° Parce que le nombre de trois est celui de la perfection, selon Aristote ; et comme je suis parfait, et que toutes mes productions le sont aussi, je suis trois fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  5. 4° Parce que la philosophie a quatre parties : la logique, morale, physique et métaphysique ; et comme je les possède toutes quatre, et que je suis parfaitement versé en icelles, je suis quatre fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  6. 8° Parce que le nombre de huit est le nombre de la justice, à cause de l'égalité qui se rencontre en lui, et que la justice et la prudence avec laquelle je mesure et pèse toutes mes actions me rendent huit fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  7. Ainsi tu vois par des raisons plausibles, vraies, démonstratives et convaincantes, que je suis une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, et dix fois docteur. (Acte 1, scène 2, LE DOCTEUR)
  8. Mademoiselle, vous me faites trop d'honneur de me vouloir souffrir, et je vous promets de contribuer de tout mon pouvoir à votre divertissement ; et que, puisque vous témoignez que ma compagnie ne vous est point désagréable, je vous ferai connaître combien j'ai de joie de la bonne nouvelle que vous m'apprenez, par mes empressements. (Acte 1, scène 3, VALERE)
  9. Mademoiselle, je suis au désespoir de vous apporter de si méchantes nouvelles ; mais aussi bien les auriez-vous apprises de quelque autre : et puisque votre frère est fort malade... (Acte 1, scène 4, VALERE)
  10. Monsieur, ne m'en dites pas davantage ; je suis votre servante, et vous rends grâces de la peine que vous avez prise. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  11. Madame la carogne, je vous trouve avec un homme, après toutes les défenses que je vous ai faites, et vous me voulez envoyer de Gemini en Capricorne ! (Acte 1, scène 4, LE BARBOUILLÉ)
  12. Vous vous gâteriez, par ma foi, toutes deux, Mesdames les carognes ; et toi, Cathau, tu corromps ma femme : depuis que tu la sers, elle ne vaut pas la moitié de ce qu'elle valait. (Acte 1, scène 4, LE BARBOUILLÉ)
  13. Tiens, je suis bien tenté de te bailler une quinte major, en présence de tes parents. (Acte 1, scène 5, LE BARBOUILLÉ)
  14. Voyons, dites-moi un peu la cause de leur différend. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  15. Dites donc vite cette querelle. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  16. J'ai quelques affaires pressantes qui m'appellent à la ville ; mais pour remettre la paix dans votre famille, je veux bien m'arrêter un moment. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  17. Socrates recommandait trois choses fort soigneusement à ses disciples : la retenue dans les actions, la sobriété dans le manger, et de dire les choses en peu de paroles. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  18. Vous êtes un ignorant, un indocte, un homme ignare de toutes les bonnes disciplines, un âne en bon français. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  19. Doucement, s'il vous plaît : parlez avec respect de votre époux, quand vous êtes devant la moustache d'un docteur comme moi. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  20. Venez çà, vous, dites-moi un peu quelle est la cause, le sujet de votre combustion. (Acte 1, scène 6, LE DOCTEUR)
  21. Sais-tu bien que si tu me pousses à bout, et que tu me mettes en colère, je ferai quelque chose dont tu te repentiras ? (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
  22. Vraiment, va, mes parents, qui vont venir dans un moment, sauront tes vérités. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
  23. À propos d'accord, voulez-vous que je vous lise un chapitre d'Aristote, où il prouve que toutes les parties de l'univers ne subsistent que par l'accord qui est entre elles ? (Acte 1, scène 13, LE DOCTEUR)

LE MÉDECIN VOLANT (1659)

  1. Laissez-moi faire ; s'il est un homme facile, comme vous le dites, je vous réponds de tout ; venez seulement me faire avoir un habit de médecin, et m'instruire de ce qu'il faut faire, et me donner mes licences, qui sont les dix pistoles promises. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  2. Voilà de l'urine qui marque grande chaleur, grande inflammation dans les intestins : elle n'est pas tant mauvaise pourtant. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  3. Ne vous étonnez pas de cela ; les médecins, d'ordinaire, se contentent de la regarder ; mais moi, qui suis un médecin hors du commun, je l'avale, parce qu'avec le goût je discerne bien mieux la cause et les suites de la maladie. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  4. Faites-la pisser copieusement, copieusement. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  5. Monsieur Gorgibus, votre fille ne pisse que des gouttes ! (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  6. Mademoiselle, vous êtes malade ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  7. Vous n'êtes pas de ces médecins qui ne vous appliquez qu'à la médecine qu'on appelle rationale ou dogmatique, et je crois que vous l'exercez tous les jours avec beaucoup de succès : experientia magistra rerum. (Acte 1, scène 8, AVOCAT)
  8. Et faites cela pour l'amour de moi. (Acte 1, scène 12, GORGIBUS)
  9. Le nuage est fort épais, et j'ai bien peur que, s'il vient à crever, il ne grêle sur mon dos force coups de bâton, ou que, par quelque ordonnance plus forte que toutes celles des médecins, on m'applique tout au moins un cautère royal sur les épaules. (Acte 1, scène 14, SGANARELLE)
  10. Je ne vous saurais rien refuser : dites-lui qu'il descende. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  11. Monsieur Gorgibus, je vous prie de le faire venir ici : je vous conjure que ce soit en particulier que je lui demande pardon, parce que sans doute il me ferait cent hontes et cent opprobres devant tout le monde. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  12. Avoir la hardiesse d'importuner Monsieur Gorgibus, de lui rompre la tête de tes sottises ! (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  13. Monsieur, dites-lui un peu par plaisir qu'il fasse mettre son frère à la fenêtre. (Acte 1, scène 15, GROS-RENE)
  14. Monsieur, ne me refusez pas cette grâce, après toutes celles que vous m'avez faites. (Acte 1, scène 15, GORGIBUS)
  15. Ma foi, ils ne sont qu'un, et, pour vous le prouver, dites-lui un peu que vous les voulez voir ensemble. (Acte 1, scène 15, GROS-RENE)
  16. Mais faites-moi la grâce de le faire paraître avec vous, et de l'embrasser devant moi à la fenêtre. (Acte 1, scène 15, GORGIBUS)
  17. C'est une chose que je refuserais à tout autre qu'à vous : mais pour vous montrer que je veux tout faire pour l'amour de vous, je m'y résous, quoique avec peine, et veux auparavant qu'il vous demande pardon de toutes les peines qu'il vous a données. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)
  18. Croyez-moi, ne faites point un vacarme qui tournerait à votre confusion, et envoyez à tous les diables ce coquin-là, avec Villebrequin. (Acte 1, scène 15, SGANARELLE)

LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS (1689)

  1. Hé, quoi Madame, vous êtes déjà ici ? (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  2. Je serais ici il y a une heure, s'il n'y avait point de fâcheux au monde, et j'ai été arrêté en chemin par un vieux importun de qualité, qui m'a demandé tout exprès des nouvelles de la Cour, pour trouver moyen de m'en dire des plus extravagantes qu'on puisse débiter, et c'est là, comme vous savez, le fléau des petites villes, que ces grands Nouvellistes qui cherchent partout où répandre les contes qu'ils ramassent. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  3. Ensuite, comme d'une chose fort curieuse, il m'a fait, avec grand mystère une fatigante lecture de toutes les sottises de la Gazette de Hollande, dont il épouse les intérêts. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  4. Il tient que la France est battue en ruine par le plume de cet écrivain, et qu'il ne faut que ce bel esprit pour défaire toutes nos troupes ; et de là s'est jeté, à corps perdu dans le raisonnement du Ministère, et d'où j'ai cru qu'il ne sortirait point. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  5. Il nous apprend les ressorts cachés de tout ce qui se fait, nous découvre les vues de la prudence de nos voisins, et remue à sa fantaisie toutes les affaires de l'Europe. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  6. C'est là, belle Julie, la véritable cause de mon retardement ; et si je voulais y donner une excuse galante, je n'aurais qu'à vous dire que le rendez-vous que vous voulez prendre peut autoriser la paresse dont vous me querellez. Que m'engager à faire l'amant de la maîtresse du logis, c'est me mettre en état de craindre de me trouver ici le premier. Que cette feinte où je me force n'étant que pour vous plaire, j'ai lieu de ne vouloir en souffrir la contrainte, que devant les yeux qui s'en divertissent[.] Que j'évite le tête-à-tête avec cette comtesse ridicule, dont vous m'embarrassez, et, en un mot que ne venant ici que pour vous, j'ai toutes les raisons du monde d'attendre que vous y soyez. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  7. Nous savons bien que vous ne manquerez jamais d'esprit, pour donner de belles couleurs aux fautes que vous pourrez faire. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  8. Cependant si vous étiez venu une demi-heure plus tôt, nous aurions profité de tous ces moments, car j'ai trouvé en arrivant que la comtesse était sortie, et je ne doute point qu'elle ne soit allée par la ville se faire honneur de la comédie, que vous me donnez sous son nom. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  9. Notre Comtesse d'Escarbagnas, avec son perpétuel entêtement de qualité, est un aussi bon personnage qu'on en puisse mettre sur le théâtre. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  10. Je vois que vous vous faites là bien plus maltraité que vous n'êtes ; mais c'est une licence que prennent Messieurs les poètes de mentir de gaieté de coeur, et de donner à leurs maîtresses des cruautés qu'elles n'ont pas, pour s'accommoder aux pensées qui leur peuvent venir. (Acte 1, scène 1, JULIE)
  11. Mais voici votre Madame la Comtesse d'Escarbagnas ; je sors par l'autre porte pour ne la point trouver, et vais disposer tout mon monde au divertissement que je vous ai promis. (Acte 1, scène 1, LE VICOMTE)
  12. Vraiment je le veux quereller de cette action, quelque amour que l'on ait pour moi, j'aime que ceux qui m'aiment rendent ce qu'ils doivent au sexe ; et je ne suis point de l'humeur de ces femmes injustes, qui s'applaudissent des incivilités, que leurs amants font aux autres belles. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  13. L'amour que vous lui donnez, éclate dans toutes ses actions, et l'empêche d'avoir des yeux que pour vous. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  14. Que faites-vous donc là, laquais ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  15. Doucement donc maladroite, comme vous me saboulez la tête avec vos mains pesantes ! (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  16. Je pense que tous mes gens sont morts, et que nous serons contraintes de nous donner des sièges nous-mêmes. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  17. Vous êtes un petit impertinent, mon ami, et vous devez savoir que là-dehors, en termes de personnes de qualité, veut dire l'antichambre. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  18. Taisez-vous, sotte que vous êtes, vous ne sauriez ouvrir la bouche que vous ne disiez une impertinence. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  19. En vérité, Madame, c'est une chose étrange que les petites villes ; on n'y sait point du tout son monde ; et je viens de faire deux ou trois visites, où ils ont pensé me désespérer par le peu de respect qu'ils rendent à ma qualité. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  20. Les sottes gens que voilà ! (Acte 1, scène 2, JULIE)
  21. Ils sont insupportables avec les impertinentes égalités dont ils traitent les gens. (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
  22. Je pense, Madame, que durant votre séjour à Paris, vous avez fait bien des conquêtes de qualité. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  23. Car pour Monsieur votre Vicomte, quoique Vicomte de province, c'est toujours un Vicomte, et il peut faire un voyage à Paris, s'il n'en a point fait ; mais un conseiller, et un receveur, sont des amants un peu bien minces, pour une grande Comtesse comme vous. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  24. Je vous avoue, Madame, qu'il y a merveilleusement à profiter de tout ce que vous dites, c'est une école que votre conversation, et j'y viens tous les jours attraper quelque chose. (Acte 1, scène 2, JULIE)
  25. Petit coquin, voilà encore de vos âneries : un laquais qui saurait vivre, aurait été parler tout bas à la demoiselle suivante, qui serait venue dire doucement à l'oreille de sa maîtresse, Madame, voilà le laquais de Monsieur un tel qui demande à vous dire un mot, à quoi la maîtresse aurait répondu, faites-le entrer. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
  26. Que portes-tu là ? (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
  27. Andrée, faites porter cela à l'office. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
  28. Vous contentant d'être Comtesse, v.30 (Acte 1, scène 5, MONSIEUR TIBAUDIER)
  29. Quoique son rival, je trouve ces vers admirables, et ne les appelle pas seulement deux strophes, comme vous, mais deux épigrammes, aussi bonnes que toutes celles de Martial. (Acte 1, scène 5, LE VICOMTE)
  30. Que désire Madame la Comtesse d'Escarbagnas de son très humble serviteur Bobinet ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BOBINET)
  31. À quelle heure, Monsieur Bobinet, êtes-vous parti d'Escarbagnas, avec mon fils le Comte ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  32. Faites-le venir, Monsieur Bobinet. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
  33. Allons, Monsieur le Comte, faites voir que vous profitez des bons documents qu'on vous donne. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BOBINET)
  34. Faites la révérence à Monsieur le Vicomte. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  35. Monsieur Bobinet, faites-lui un peu dire quelque petite galanterie de ce que vous lui apprenez. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  36. Holà, Monsieur le Receveur, que voulez-vous donc dire avec l'action que vous faites ? (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  37. En vérité, vous ne savez ce que vous dites. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  38. Eh ventrebleu, s'il y a ici quelque chose de vilain, ce ne sont point mes jurements, ce sont vos actions, et il vaudrait bien mieux que vous jurassiez, vous, la tête, la mort et la sang, que de faire ce que vous faites avec Monsieur le Vicomte. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  39. Pour vous, Monsieur, je n'ai rien à vous dire, vous faites bien de pousser votre pointe, cela est naturel, je ne le trouve point étrange, et je vous demande pardon si j'interromps votre comédie ; mais vous ne devez point trouver étrange aussi que je me plaigne de son procédé, et nous avons raison tous deux de faire ce que nous faisons. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  40. Je n'ai rien à dire à cela, et ne sais point les sujets de plaintes, que vous pouvez avoir contre Madame la Comtesse d'Escarbagnas. (Acte 1, scène 8, LE VICOMTE)
  41. J'y viens moi morbleu tout exprès, c'est le lieu qu'il me faut, et je souhaiterais que ce fût un théâtre public, pour vous dire avec plus d'éclat toutes vos vérités. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  42. Mais vraiment, Monsieur le Receveur, vous ne songez pas à ce que vous dites, on ne traite point de la sorte les femmes de qualité, et ceux qui vous entendent croiraient qu'il y a quelque chose d'étrange entre vous et moi. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
  43. Je veux dire que je ne trouve point étrange que vous vous rendiez au mérite de Monsieur le Vicomte : vous n'êtes pas la première femme qui joue dans le monde de ces sortes de caractères, et qui ait auprès d'elle un Monsieur le Receveur, dont on lui voit trahir et la passion, et la bourse pour le premier venu qui lui donnera dans la vue ; mais ne trouvez point étrange aussi que je ne sois point la dupe d'une infidélité si ordinaire aux coquettes du temps, et que je vienne vous assurer devant bonne compagnie que je romps commerce avec vous, et que Monsieur le Receveur ne sera plus pour vous Monsieur le Donneur. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  44. Je vous laisse, Madame la Comtesse, à Monsieur le Vicomte, et ce sera à lui que j'envoyerai tantôt vos lettres. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
  45. C'est sans vous offenser, Madame, et les comédies veulent de ces sortes de choses. (Acte 1, scène 9, LE VICOMTE)

L'ÉTOURDI (1663)

  1. Hé bien ! Léandre, hé bien ! Il faudra contester ; v.1 (Acte 1, scène 1, LÉLIE)
  2. J'ai dans ma passion toutes choses contraires : v.8 (Acte 1, scène 2, LÉLIE)
  3. Vous êtes romanesque avec vos chimères ; v.31 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  4. Mais que fera Pandolfe en toutes ces affaires, v.32 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  5. Que chez moi les avis ont de tristes salaires ? v.51 (Acte 1, scène 2, LÉLIE)
  6. Nous viennent étourdir de leurs contes badins, v.62 (Acte 1, scène 2, MASCARILLE)
  7. Et tu me mets à bout par ces contes frivoles. v.87 (Acte 1, scène 2, LÉLIE)
  8. Les célestes attraits dont vous êtes pourvue ! v.112 (Acte 1, scène 3, LÉLIE)
  9. Que faites-vous dehors ? Et quel soin vous talonne, v.127 (Acte 1, scène 4, TRUFALDIN)
  10. Mettez pour me jouer vos flûtes mieux d'accord. v.186 (Acte 1, scène 4, TRUFALDIN)
  11. Vous êtes si fertile en pareils contre-temps, v.193 (Acte 1, scène 4, MASCARILLE)
  12. Les dettes aujourd'hui, quelque soin qu'on emploie, v.207 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  13. Régaler par tes mains cet objet de mes voeux ; v.250 (Acte 1, scène 5, ANSELME)
  14. Certes, vous faites rage, et payez aujourd'hui v.266 (Acte 1, scène 6, MASCARILLE)
  15. Vous n'êtes pas le seul qui se plaigne de l'être : v.296 (Acte 1, scène 7, MASCARILLE)
  16. Et la mettre en tes mains pour achever le reste. v.360 (Acte 1, scène 7, PANDOLFE)
  17. Ton adresse et tes soins sauraient me dégager ; v.370 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
  18. Ah ! Que vous êtes prompte ! v.375 (Acte 1, scène 8, MASCARILLE)
  19. Mais que ces deux louis guérissent tes blessures. v.416 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
  20. Et crois-tu que l'effet de tes desseins hardis ? v.421 (Acte 1, scène 8, HIPPOLITE)
  21. Dites absolument que je ne suis qu'un sot. v.488 (Acte 2, scène 1, MASCARILLE)
  22. Il a certes grand tort. v.500 (Acte 2, scène 2, MASCARILLE)
  23. Ce fier animal, pour toutes les prières v.541 (Acte 2, scène 3, ANSELME)
  24. Mon cher Lélie, au moins, faites qu'il se modère. v.546 (Acte 2, scène 3, ANSELME)
  25. Dites-moi de bien loin quel sujet vous amène. v.577 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  26. Las ! Pour un trépassé vous êtes bien gaillard ! v.590 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  27. Est-ce jeu ? Dites-nous, ou bien si c'est folie, v.591 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  28. Hélas ! Vous êtes mort, et je viens de vous voir. v.593 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  29. Mais enfin, dormez-vous ? Êtes-vous éveillé ? v.597 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  30. Vous êtes habillé v.598 (Acte 2, scène 4, ANSELME)
  31. De l'argent, dites-vous ? Ah ! C'est donc l'enclouure ? v.623 (Acte 2, scène 4, PANDOLFE)
  32. Que dites-vous ! Jamais elle ne quittera v.637 (Acte 2, scène 5, LÉLIE)
  33. Vous me faites plaisir de les vouloir reprendre ; v.648 (Acte 2, scène 5, LÉLIE)
  34. Faites ce qu'il vous plaît. v.694 (Acte 2, scène 6, MASCARILLE)
  35. À la mettre en tes mains, et je veux faire en sorte v.739 (Acte 2, scène 7, MASCARILLE)
  36. Aussitôt en tes mains elle sera rendue, v.776 (Acte 2, scène 7, LÉANDRE)
  37. Que vous lui faites... v.828 (Acte 2, scène 10, MASCARILLE)
  38. Jamais, certes, jamais plus beau commencement, v.833 (Acte 2, scène 10, MASCARILLE)
  39. Ah ! Je ne serai plus de tes plaintes l'objet. v.838 (Acte 2, scène 11, LÉLIE)
  40. Que je gâte en brouillon toutes tes fourberies : v.840 (Acte 2, scène 11, L?LIE)
  41. Vous êtes une sotte, et je n'en ferai rien. v.902 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  42. À tes nobles travaux ne fais aucune pause ; v.916 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  43. Ce torrent effréné, qui de tes artifices v.923 (Acte 3, scène 1, MASCARILLE)
  44. Sa vertu, dites-vous ? v.961 (Acte 3, scène 2, MASCARILLE)
  45. Je me moquerais bien de toutes vos finesses. v.1000 (Acte 3, scène 3, LÉANDRE)
  46. Ah ! Que vous êtes bon ! v.1009 (Acte 3, scène 3, LÉANDRE)
  47. Pousse, pousse, bourreau, tu fais bien tes affaires. v.1071 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  48. Je ne m'étonne pas si je romps tes attentes : v.1103 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  49. À moins d'être informé des choses que tu tentes, v.1104 (Acte 3, scène 4, L?LIE)
  50. Au moins, pour t'emporter à de justes dépits, v.1106 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  51. Fais-moi dans tes desseins entrer de quelque chose ; v.1107 (Acte 3, scène 4, L?LIE)
  52. Vous savez à merveille, en toutes aventures v.1111 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  53. Et pourvu que tes soins, en qui je me repose... v.1115 (Acte 3, scène 4, LÉLIE)
  54. Vous êtes de l'humeur de ces amis d'épée, v.1124 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  55. Qu'à tirer un teston, s'il fallait le donner. v.1126 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  56. La vision le choque, et de pareilles feintes v.1131 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  57. Aux vieillards comme lui sont de dures atteintes, v.1132 (Acte 3, scène 4, MASCARILLE)
  58. Je sais bien tes desseins, et l'amour de ton maître. v.1156 (Acte 3, scène 5, ERGASTE)
  59. Et que nous à couvert de toutes ses poursuites, v.1179 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  60. De ce coup hasardeux ne craindrons point les suites ; v.1180 (Acte 3, scène 5, MASCARILLE)
  61. Des secrètes raisons qui l'avaient travesti ! v.1230 (Acte 3, scène 8, LÉLIE)
  62. S'il faut pour l'obtenir que tes genoux j'embrasse, v.1240 (Acte 3, scène 8, LÉLIE)
  63. Tout cerveau qui le fait, est certes de loisir ; v.1246 (Acte 3, scène 9, TRUFALDIN)
  64. Pour moi, j'ai vu déjà cent contes de la sorte. v.1339 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  65. De mémoire êtes-vous dépourvu ? v.1358 (Acte 4, scène 1, MASCARILLE)
  66. Si notre esprit n'est pas sage à toutes les heures, v.1471 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  67. Les plus courtes erreurs sont toujours les meilleures. v.1472 (Acte 4, scène 3, ANSELME)
  68. Dois-je éternellement ouïr tes réprimandes ? v.1496 (Acte 4, scène 4, LÉLIE)
  69. Par vos gestes, durant un moment de repas, v.1510 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  70. Je pensais retenir toutes vos actions, v.1537 (Acte 4, scène 4, MASCARILLE)
  71. Ah ! Vous me faites tort ! S'il faut qu'on vous affronte, v.1571 (Acte 4, scène 5, MASCARILLE)
  72. Vous vous êtes causé vous-même tout le mal. v.1602 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  73. Oui, vous n'êtes dehors que par votre caquet ; v.1609 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  74. Mais, au moins, faites-vous des écarts admirables. v.1611 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  75. Quoi ! Vous n'êtes pas loin ! Sortez vite d'ici ; v.1637 (Acte 4, scène 6, MASCARILLE)
  76. Qui donne à tes desseins une atteinte cruelle ; v.1644 (Acte 4, scène 7, ERGASTE)
  77. Cependant on vous voit une morne tristesse, v.1731 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  78. Autant que vous voudrez, faites qu'il se diffère, v.1747 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  79. Toutes mes volontés ne butent qu'à vous plaire ; v.1748 (Acte 5, scène 2, ANDRES)
  80. Seigneur Suisse, êtes-vous de ce logis le maître ? v.1751 (Acte 5, scène 3, ANDRES)
  81. Certes, ceci me surprend, je l'avoue ; v.1780 (Acte 5, scène 4, LÉLIE)
  82. Non, ne m'en faites point, je n'en veux nullement. v.1806 (Acte 5, scène 4, ANDRES)
  83. Sous ce crotesque habit, qui l'aurait reconnu ? v.1809 (Acte 5, scène 5, LÉLIE)
  84. Si vous êtes d'accord par un bonheur extrême, v.1823 (Acte 5, scène 5, MASCARILLE)
  85. Au moins, j'ai réparé mes fautes à ce coup, v.1834 (Acte 5, scène 5, LÉLIE)
  86. Vous êtes généreux, vous ne le voudriez pas, v.1845 (Acte 5, scène 6, ANDRES)
  87. Je suis un chien, un traître, un bourreau détestable ! v.1851 (Acte 5, scène 6, LÉLIE)
  88. Va, cesse tes efforts pour un malencontreux v.1853 (Acte 5, scène 6, L?LIE)
  89. Pour le couronnement de toutes ses sottises ; v.1859 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  90. Mais en vain son dépit pour ses fautes commises, v.1860 (Acte 5, scène 6, MASCARILLE)
  91. Si vous leur dérobez leurs conquêtes plus belles v.1895 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
  92. Et de tous leurs amants faites des infidèles. v.1896 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
  93. Et mille libertés à vos chaînes offertes, v.1899 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
  94. Semblent vous enrichir chaque jour de nos pertes ? v.1900 (Acte 5, scène 8, HIPPOLITE)
  95. Et laissant voir à nu deux têtes sans cheveux, v.1945 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  96. Je vous fis annoncer la mort de toutes deux : v.1974 (Acte 5, scène 9, MASCARILLE)
  97. Mais j'atteste les Cieux? qu'en ce retour soudain v.2029 (Acte 5, scène 10, LÉANDRE)

LE MARIAGE FORCÉ (1668)

  1. Dites-moi seulement votre affaire. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  2. Hé, dites-moi un peu, s'il vous plaît : combien aviez-vous d'années lorsque nous fîmes connaissance ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  3. Et en Hollande, où vous fûtes ensuite ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  4. Combien y a-t-il que vous êtes revenu ici ? (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  5. Si bien, Seigneur Sganarelle, que sur votre propre confession, vous êtes, environ, à votre cinquante-deuxième ou cinquante-troisième année. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  6. Et si l'on dit, que la plus grande de toutes les folies, est celle de se marier, je ne vois rien de plus mal à propos, que de la faire, cette folie, dans la saison où nous devons être plus sages. (Acte 1, scène 1, GERONIMO)
  7. N'ai-je pas encore toutes mes dents les meilleures du monde ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  8. Qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  9. J'y ai répugné autrefois : mais j'ai maintenant de puissantes raisons pour cela. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  10. Outre la joie que j'aurai de posséder une belle femme, qui me fera mille caresses ; qui me dorlotera, et me viendra frotter, lorsque je serai las : outre cette joie, dis-je, je considère, qu'en demeurant comme je suis, je laisse périr dans le monde la race des Sganarelles ; et qu'en me mariant, je pourrai me voir revivre en d'autres moi-mêmes ; que j'aurai le plaisir de voir des Créatures, qui seront sorties de moi ; de petites figures qui me ressembleront comme deux gouttes d'eau ; qui se joueront continuellement dans la maison ; qui m'appelleront leur papa, quand je reviendrai de la ville, et me diront de petites folies les plus agréables du monde. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  11. Qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  12. Je vais faire quelques emplettes. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  13. Vous allez être à moi depuis la tête jusqu'aux pieds ; et je serai maître de tout : de vos petits yeux éveillés ; de votre petit nez fripon ; de vos lèvres appétissantes ; de vos oreilles amoureuses ; de votre petit menton joli ; de vos petits tétons rondelets ; de votre... (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  14. N'êtes-vous pas bien aise de ce mariage, mon aimable Pouponne ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  15. Dieu merci, vous êtes venu heureusement pour cela, et je me prépare désormais à me donner du divertissement, et à réparer comme il faut le temps que j'ai perdu. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  16. Comme vous êtes un fort galant homme, et que vous savez comme il faut vivre ; je crois que nous ferons le meilleur ménage du monde ensemble, et que vous ne serez point de ces maris incommodes, qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  17. J'aime le jeu ; les visites ; les assemblées ; les cadeaux, et les promenades ; en un mot, toutes les choses de plaisir ; et vous devez être ravi, d'avoir une femme de mon humeur. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  18. Je m'en vais de ce pas achever d'acheter toutes les choses qu'il me faut ; et je vous enverrai les marchands. (Acte 1, scène 2, DORIMENE)
  19. Comme ils sont de sectes différentes, vous pouvez examiner leurs diverses opinions là-dessus. (Acte 1, scène 3, GERONIMO)
  20. Allez, vous êtes un impertinent, mon ami ; un homme bannissable de la République des Lettres. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  21. C'est une proposition condamnable dans toutes les Terres de la Philosophie. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  22. Oui, ignorant que vous êtes, c'est comme il faut parler ; et ce sont les termes exprès d'Aristote dans le chapitre de la Qualité. (Acte 1, scène 4, PANCRACE)
  23. Oui, vous êtes un sot et un impudent, de vouloir disputer contre un docteur, qui sait lire, et écrire. (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  24. Il faut bien des cérémonies avec ces sortes de gens-ci ! (Acte 1, scène 4, SGANARELLE)
  25. Il m'apparaît que vous êtes là, et il me semble que je vous parle : mais il n'est pas assuré que cela soit. (Acte 1, scène 5, MARPHURIUS)
  26. Il faut douter de toutes choses ; et vous ne devez pas dire que je vous ai battu ; mais qu'il vous semble que je vous ai battu. (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  27. Que dois-je faire dans l'incertitude des suites de mon mariage ? (Acte 1, scène 5, SGANARELLE)
  28. Tenez, les voilà toutes deux, avec ce que vous demandez. (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  29. Voilà qui est bien : mais, dites-moi un peu, suis-je menacé d'être cocu ? (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  30. Je vous demande à toutes deux, si je serai cocu ? (Acte 1, scène 6, SGANARELLE)
  31. Et vous pouvez, cruelle que vous êtes, oublier de la sorte l'amour que j'ai pour vous ; et les obligeantes paroles que vous m'aviez données ? (Acte 1, scène 7, LYCASTE)
  32. Oui, Monsieur, je veux faire amitié avec vous ; et lier ensemble un petit commerce de visites et de divertissements. (Acte 1, scène 7, LYCASTE)
  33. C'est trop d'honneur que vous nous faites à tous deux. (Acte 1, scène 7, DORIMENE)
  34. J'ai donné ordre à toutes les choses nécessaires pour cette fête. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  35. Ma fille vous trouve bien comme vous êtes ; et je suis sûr qu'elle vivra fort contente avec vous. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  36. Seigneur Alcantor, je vous suis obligé de l'honneur que vous me faites ; mais je vous déclare que je ne me veux point marier. (Acte 1, scène 8, SGANARELLE)
  37. Vous vous êtes engagé avec moi, pour épouser ma fille ; et tout est préparé pour cela. (Acte 1, scène 8, ALCANTOR)
  38. Vous nous manquez de parole : je me veux battre contre vous, vous refusez de vous battre : je vous donne des coups de bâton, tout cela est dans les formes ; et vous êtes trop honnête homme pour ne pas approuver mon procédé. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)
  39. Allons, Monsieur, faites les choses galamment, et sans vous faire tirer l'oreille. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)
  40. Monsieur, je suis ravi que vous vous mettiez à la raison ; et que les choses se passent doucement : car enfin vous êtes l'homme du monde, que j'estime le plus, je vous jure ; et j'aurais été au désespoir, que vous m'eussiez contraint à vous maltraiter. (Acte 1, scène 9, ALCIDAS)

LE BOURGEOIS GENTILHOMME (1673)

  1. Nos occupations, à vous, et à moi, ne sont pas petites maintenant. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  2. Il y a plaisir, ne m'en parlez point, à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art ; qui sachent faire un doux accueil aux beautés d'un ouvrage ; et par de chatouillantes approbations, vous régaler de votre travail. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  3. Il n'y a rien, à mon avis, qui nous paye mieux que cela de toutes nos fatigues ; et ce sont des douceurs exquises que des louanges éclairées. (Acte 1, scène 1, LE MA?TRE ? DANSER)
  4. Il n'y a rien assurément qui chatouille davantage que les applaudissements que vous dites ; mais cet encens ne fait pas vivre. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  5. Des louanges toutes pures, ne mettent point un homme à son aise : il y faut mêler du solide ; et la meilleure façon de louer, c'est de louer avec les mains. (Acte 1, scène 1, LE MA?TRE DE MUSIQUE)
  6. C'est un homme, à la vérité, dont les lumières sont petites, qui parle à tort et à travers de toutes choses, et n'applaudit qu'à contre-sens ; mais son argent redresse les jugements de son esprit. (Acte 1, scène 1, LE MA?TRE DE MUSIQUE)
  7. Il y a quelque chose de vrai dans ce que vous dites ; mais je trouve que vous appuyez un peu trop sur l'argent ; et l'intérêt est quelque chose de si bas, qu'il ne faut jamais qu'un honnête homme montre pour lui de l'attachement. (Acte 1, scène 1, LE MAÎTRE À DANSER)
  8. Que dites-vous de mes livrées ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  9. C'est un de mes écoliers, qui a pour ces sortes de choses un talent admirable. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  10. Ces sortes d'écoliers en savent autant que les plus grands maîtres, et l'air est aussi beau qu'il s'en puisse faire. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  11. Vous devriez l'apprendre, Monsieur, comme vous faites la danse. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  12. Tous les désordres, toutes les guerres qu'on voit dans le monde, n'arrivent que pour n'apprendre pas la musique. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  13. Tous les malheurs des hommes, tous les revers funestes dont les histoires sont remplies, les bévues des politiques, et les manquements des grands capitaines, tout cela n'est venu que faute de savoir danser. (Acte 1, scène 2, LE MAÎTRE À DANSER)
  14. Vous en êtes les plaisirs. v.23 (Acte 1, scène 2, PREMIER-MUSICIEN)
  15. Au reste, Monsieur, ce n'est pas assez, il faut qu'une personne comme vous, qui êtes magnifique, et qui avez de l'inclination pour les belles choses, ait un concert de musique chez soi tous les mercredis ou tous les jeudis. (Acte 2, scène 1, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  16. Faites un peu. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  17. Vous faites des merveilles. (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE DE MUSIQUE)
  18. N'en vîtes-vous pas la démonstration ? (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
  19. Et c'est en quoi l'on voit de quelle considération nous autres nous devons être dans un État, et combien la science des armes l'emporte hautement sur toutes les autres sciences inutiles, comme la danse, la musique, la... (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
  20. Vous êtes de plaisantes gens, de vouloir comparer vos sciences à la mienne ! (Acte 2, scène 2, LE MAÎTRE D'ARMES)
  21. Êtes-vous fou de l'aller quereller, lui qui entend la tierce et la quarte, et qui sait tuer un homme par raison démonstrative ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  22. Un homme sage est au-dessus de toutes les injures qu'on lui peut dire ; et la grande réponse qu'on doit faire aux outrages, c'est la modération et la patience. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  23. Et moi, je leur soutiens à tous deux que la science de tirer des armes, est la plus belle et la plus nécessaire de toutes les sciences. (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE D'ARMES)
  24. Comment ? Marauds que vous êtes... (Acte 2, scène 3, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  25. Tout ce que je pourrai, car j'ai toutes les envies du monde d'être savant, et j'enrage que mon père et ma mère ne m'aient pas fait bien étudier dans toutes les sciences, quand j'étais jeune. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  26. Oui, mais faites comme si je ne le savais pas. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  27. La physique est celle qui explique les principes des choses naturelles, et les propriétés du corps ; qui discourt de la nature des éléments, des métaux, des minéraux, des pierres, des plantes, et des animaux, et nous enseigne les causes de tous les météores, l'arc-en-ciel, les feux volants, les comètes, les éclairs, le tonnerre, la foudre, la pluie, la neige, la grêle, les vents et les tourbillons. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  28. Pour bien suivre votre pensée et traiter cette matière en philosophe, il faut commencer selon l'ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres, et de la différente manière de les prononcer toutes. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  29. Et là-dessus j'ai à vous dire, que les lettres sont divisées en voyelles, ainsi dites voyelles, parce qu'elles expriment les voix ; et en consonnes, ainsi appelées consonnes parce qu'elles sonnent avec les voyelles, et ne font que marquer les diverses articulations des voix. (Acte 2, scène 4, LE MA?TRE DE PHILOSOPHIE)
  30. Ah l'habile homme que vous êtes ! (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  31. Je vous expliquerai à fond toutes ces curiosités. (Acte 2, scène 4, LE MAÎTRE DE PHILOSOPHIE)
  32. Mais de toutes ces façons-là, laquelle est la meilleure ? (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  33. Si je le tenais maintenant ce tailleur détestable, ce chien de tailleur-là, ce traître de tailleur, je... (Acte 2, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  34. Vous m'avez envoyé des bas de soie si étroits, que j'ai eu toutes les peines du monde à les mettre, et il y a déjà deux mailles de rompues. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  35. Toutes les personnes de qualité les portent de la sorte. (Acte 2, scène 5, LE MAÎTRE TAILLEUR)
  36. J'ai amené des gens pour vous habiller en cadence, et ces sortes d'habits se mettent avec cérémonie. (Acte 2, scène 5, LE MAÎTRE TAILLEUR)
  37. Mettez cet habit à Monsieur, de la manière que vous faites aux personnes de qualité. (Acte 2, scène 5, LE MA?TRE TAILLEUR)
  38. Ma foi, s'il va jusqu'à l'Altesse, il aura toute la bourse. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR JOURDAIN)
  39. Suivez-moi, que j'aille un peu montrer mon habit par la ville ; et surtout ayez soin tous deux de marcher immédiatement sur mes pas, afin qu'on voye bien que vous êtes à moi. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR JOURDAIN)
  40. Monsieur, je vous demande pardon ; mais vous êtes si plaisant, que je ne saurais me tenir de rire. (Acte 3, scène 2, NICOLE)
  41. Vous êtes tout à fait drôle comme cela. (Acte 3, scène 2, NICOLE)
  42. Ah, par ma foi, je n'ai plus envie de rire ; et toutes vos compagnies font tant de désordre céans, que ce mot est assez pour me mettre en mauvaise humeur. (Acte 3, scène 2, NICOLE)
  43. Il n'y a que des sots, et des sottes, ma femme, qui se railleront de moi. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  44. Je ne saurais plus voir mon ménage propre, avec cet attirail de gens que vous faites venir chez vous[.] (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  45. Taisez-vous, vous dis-je : vous êtes des ignorantes l'une et l'autre, et vous ne savez pas les prérogatives de tout cela. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  46. Je veux avoir de l'esprit, et savoir raisonner des choses parmi les honnêtes gens. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  47. Vous parlez toutes deux comme des bêtes, et j'ai honte de votre ignorance. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  48. Par exemple, savez-vous, vous, ce que c'est que vous dites à cette heure ? (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  49. Je vous demande ce que c'est que les paroles que vous dites ici. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  50. Je fais ce que vous me dites. (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  51. Ô l'étrange chose que d'avoir affaire à des bêtes ! (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  52. J'enrage, quand je vois des femmes ignorantes. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  53. Vous me dites de pousser. (Acte 3, scène 3, NICOLE)
  54. Vous êtes fou, mon mari, avec toutes vos fantaisies, et cela vous est venu depuis que vous vous mêlez de hanter la noblesse. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  55. Il y a fort à gagner à fréquenter vos nobles, et vous avez bien opéré avec ce beau Monsieur le Comte dont vous vous êtes embéguiné. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  56. Songez à ce que vous dites. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  57. Ouais, vous êtes bien obstinée, ma femme ; je vous dis qu'il me tiendra parole, j'en suis sûr. (Acte 3, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  58. Et moi, je suis sûre que non, et que toutes les caresses qu'il vous fait ne sont que pour vous enjôler. (Acte 3, scène 3, MADAME JOURDAIN)
  59. Vous êtes l'homme du monde que j'estime le plus, et je parlais de vous encore ce matin dans la chambre du Roi. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  60. Vous me faites beaucoup d'honneur, Monsieur. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  61. Mettez, vous dis-je, Monsieur Jourdain : vous êtes mon ami. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  62. Je veux sortir d'affaire avec vous ; et je viens ici pour faire nos comptes ensemble. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  63. J'ai force gens qui m'en prêteraient avec joie ; mais, comme vous êtes mon meilleur ami, j'ai cru que je vous ferais tort si j'en demandais à quelque autre. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  64. C'est trop d'honneur, Monsieur, que vous me faites. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  65. Allez, vous êtes une vraie dupe. (Acte 3, scène 4, MADAME JOURDAIN)
  66. Je ne songeais pas que vous êtes jeune, et je rêve le plus souvent. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  67. Il y a huit jours que je ne vous ai vu, et je ne vous ai point mandé de nouvelles du diamant que vous me mîtes entre les mains, pour lui en faire présent de votre part ; mais c'est que j'ai eu toutes les peines du monde à vaincre son scrupule, et ce n'est que d'aujourd'hui qu'elle s'est résolue l'accepter. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  68. Ce sont, Monsieur, des bontés qui m'accablent ; et je suis dans une confusion la plus grande du monde, de voir une personne de votre qualité s'abaisser pour moi à ce que vous faites. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  69. Est-ce qu'entre amis on s'arrête à ces sortes de scrupules ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  70. Pour moi, je ne regarde rien, quand il faut servir un ami ; et lorsque vous me fîtes confidence de l'ardeur que vous aviez prise pour cette Marquise agréable chez qui j'avais commerce, vous vîtes que d'abord je m'offris de moi-même à servir votre amour. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  71. Les femmes aiment surtout les dépenses qu'on fait pour elles ; et vos fréquentes sérénades, et vos bouquets continuels, ce superbe feu d'artifice qu'elle trouva sur l'eau, le diamant qu'elle a reçu de votre part, et le cadeau que vous lui préparez, tout cela lui parle bien mieux en faveur de votre amour, que toutes les paroles que vous auriez pu lui dire vous-même. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  72. J'ai donné pour vous l'ordre qu'il faut au cuisinier, et à toutes les choses qui sont nécessaires pour le ballet. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  73. Ouais, vous êtes bien impertinente. (Acte 3, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  74. Retire-toi, perfide, et ne me viens point amuser avec tes traîtresses paroles. (Acte 3, scène 8, CLÉONTE)
  75. Non, vois-tu, tous tes discours pour la défendre, ne serviront de rien. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  76. Donne la main à mon dépit, et soutiens ma résolution contre tous les restes d'amour qui me pourraient parler pour elle. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  77. Il est vrai ; mais elle a grâce à tout cela, et ses manières sont engageantes, ont je ne sais quel charme à s'insinuer dans les coeurs. (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  78. Veux-tu de ces enjouements épanouis, de ces joies toujours ouvertes ? (Acte 3, scène 9, CLÉONTE)
  79. Êtes-vous muet, Cléonte ? (Acte 3, scène 10, LUCILE)
  80. Hé bien, puisque vous ne voulez pas m'écouter, demeurez dans votre pensée, et faites ce qu'il vous plaira. (Acte 3, scène 10, LUCILE)
  81. Dites-moi... (Acte 3, scène 10, CLÉONTE)
  82. Éclaircissez mes doutes. (Acte 3, scène 10, CLÉONTE)
  83. Avant que de vous rendre réponse, Monsieur, je vous prie de me dire, si vous êtes gentilhomme. (Acte 3, scène 12, MONSIEUR JOURDAIN)
  84. Vous n'êtes point gentilhomme, vous n'aurez pas ma fille. (Acte 3, scène 12, MONSIEUR JOURDAIN)
  85. Les alliances avec plus grand que soi sont sujettes toujours à de fâcheux inconvénients. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  86. Ils ont amassé du bien à leurs enfants, qu'ils payent maintenant, peut-être, bien cher en l'autre monde, et l'on ne devient guère si riches à être honnêtes gens. (Acte 3, scène 12, MADAME JOURDAIN)
  87. Tout cela sent un peu sa comédie ; mais avec lui on peut hasarder toute chose, il n'y faut point chercher tant de façons, et il est homme à y jouer son rôle à merveille ; à donner aisément dans toutes les fariboles qu'on s'avisera de lui dire. (Acte 3, scène 13, COVIELLE)
  88. Mais vous ne dites pas que je m'engage insensiblement chaque jour à recevoir de trop grands témoignages de votre passion ? (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  89. Les visites fréquentes ont commencé ; les déclarations sont venues ensuite, qui après elles ont traîné les sérénades et les cadeaux, que les présents ont suivis. (Acte 3, scène 15, DORIM?NE)
  90. Vous êtes veuve, et ne dépendez que de vous. (Acte 3, scène 15, DORANTE)
  91. Les dépenses que je vous vois faire pour moi, m'inquiètent par deux raisons ; l'une, qu'elles m'engagent plus ne je ne voudrais ; et l'autre, que je suis sûre, sans vous déplaire, que vous ne les faites point, que vous ne vous incommodiez ; et je ne veux point cela. (Acte 3, scène 15, DORIMÈNE)
  92. Eh, Madame, de grâce, ne faites point tant valoir une chose que mon amour trouve indigne de vous ; et souffrez... (Acte 3, scène 15, DORANTE)
  93. Monsieur Jourdain, en voilà assez ; Madame n'aime pas les grands compliments, et elle sait que vous êtes homme d'esprit. (Acte 3, scène 16, DORANTE)
  94. C'est un bon bourgeois assez ridicule, comme vous voyez, dans toutes ses manières. (Acte 3, scène 16, DORANTE)
  95. C'est trop d'honneur que vous me faites. (Acte 3, scène 16, MONSIEUR JOURDAIN)
  96. Madame, c'est vous qui faites les grâces ; et... (Acte 3, scène 16, MONSIEUR JOURDAIN)
  97. Si Damis s'en était mêlé, tout serait dans les règles ; il y aurait partout de l'élégance et de l'érudition, et il ne manquerait pas de vous exagérer lui-même toutes les pièces du repas qu'il vous donnerait, et de vous faire tomber d'accord de sa haute capacité dans la science des bons morceaux, de vous parler d'un pain de rive, à biseau doré, relevé de croûte partout, croquant tendrement sous la dent ; d'un vin à sève veloutée, armé d'un vert qui n'est point trop commandant ; d'un carré de mouton gourmandé de persil ; d'une longe de veau de rivière, longue comme cela, blanche, délicate, et qui sous les dents est une vraie pâte d'amande ; de perdrix relevées d'un fumet surprenant ; et pour son opéra, d'une soupe à bouillon perlé, soutenue d'un jeune gros dindon cantonné de pigeonneaux, et couronnée d'oignons blancs, mariés avec la chicorée. Mais pour moi, je vous avoue mon ignorance ; et comme Monsieur Jourdain a fort bien dit, je voudrais que le repas fût plus digne de vous être offert. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  98. Vous êtes bien dégoûté. (Acte 4, scène 1, DORIMÈNE)
  99. Apprenez que c'est moi, je vous prie ; qu'il ne fait seulement que me prêter sa maison, et que vous devriez un peu mieux regarder aux choses que vous dites. (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  100. Prenez, Madame Jourdain, prenez de meilleures lunettes. (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  101. Je n'ai que faire de lunettes, Monsieur, et je vois assez clair ; il y a longtemps que je sens les choses, et je ne suis pas une bête. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  102. Cela est fort vilain à vous, pour un grand seigneur, de prêter la main comme vous faites aux sottises de mon mari. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  103. Allez, Dorante, vous vous moquez, de m'exposer aux sottes visions de cette extravagante. (Acte 4, scène 2, DORIMÈNE)
  104. Madame, Monsieur le Comte, faites-lui excuses, et tâchez de la ramener... (Acte 4, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  105. Impertinente que vous êtes, voilà de vos beaux faits ; vous me venez faire des affronts devant tout le monde, et vous chassez de chez moi des personnes de qualité. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  106. Je ne sais qui me tient, maudite, que je ne vous fende la tête avec les pièces du repas que vous êtes venue troubler. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  107. Ce sont mes droits que je défends, et j'aurai pour moi toutes les femmes. (Acte 4, scène 2, MADAME JOURDAIN)
  108. Vous faites bien d'éviter ma colère. (Acte 4, scène 2, MONSIEUR JOURDAIN)
  109. Oui, vous étiez le plus bel enfant du monde, et toutes les dames vous prenaient dans leurs bras pour vous baiser. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  110. Comment dites-vous ? (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  111. Il y a de sottes gens qui me veulent dire qu'il a été marchand. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  112. Par ma foi, vous faites bien de me le dire, car pour moi je n'aurais jamais cru que Marababa sahem eût voulu dire, Ah que je suis amoureux d'elle ! (Acte 4, scène 3, MONSIEUR JOURDAIN)
  113. Oui ; et il amène toutes choses pour la cérémonie de votre dignité. (Acte 4, scène 3, COVIELLE)
  114. Ce sont façons de parler obligeantes de ces pays-là. (Acte 4, scène 4, COVIELLE)
  115. Je suis très humble serviteur de son Altesse Turque. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  116. Son Altesse Turque m'honore trop, et je lui souhaite toutes sortes de prospérités. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  117. Êtes-vous en âge de danser des ballets ? (Acte 5, scène 1, MADAME JOURDAIN)
  118. Oui, je veux enfin vous empêcher vos profusions : et pour rompre le cours à toutes les dépenses que je vous vois faire pour moi, j'ai résolu de me marier promptement avec vous. (Acte 5, scène 2, DORIMÈNE)
  119. C'en est le vrai secret, et toutes ces choses finissent avec le mariage. (Acte 5, scène 2, DORIM?NE)
  120. Monsieur, nous venons rendre hommage, Madame, et moi, à votre nouvelle dignité, et nous réjouir avec vous du mariage que vous faites de votre fille avec le fils du Grand Turc. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  121. J'ai été bien aise d'être des premières, Monsieur, à venir vous féliciter du haut degré de gloire où vous êtes monté. (Acte 5, scène 3, DORIMÈNE)
  122. Où est donc Son Altesse Turque ? (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  123. Monsieur nous venons faire la révérence à Votre Altesse, comme amis de Monsieur votre beau-père, et l'assurer avec respect de nos très humbles services. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  124. Où est le truchement, pour lui dire qui vous êtes, et lui faire entendre ce que vous dites ! (Acte 5, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  125. Dites-lui un peu que Monsieur et Madame sont des personnes de grande qualité, qui lui viennent faire la révérence, comme mes amis, et l'assurer de leurs services. (Acte 5, scène 4, MONSIEUR JOURDAIN)
  126. Non, mon père, je vous l'ai dit, il n'est point de pouvoir qui me puisse obliger de prendre un autre mari que Cléonte ; et je me résoudrai plutôt à toutes les extrémités, que de... (Acte 5, scène 5, LUCILE)
  127. Il est vrai que vous êtes mon père, je vous dois entière obéissance, et c'est à vous à disposer de moi selon vos volontés. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
  128. Vous venez toujours mêler vos extravagances à toutes choses, et il n'y a pas moyen de vous apprendre à être raisonnable. (Acte 5, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  129. Oui, faites-lui faire vos compliments par le truchement que voilà. (Acte 5, scène 6, MONSIEUR JOURDAIN)
  130. Vous refusez Son Altesse Turque pour gendre ? (Acte 5, scène 6, DORANTE)
  131. Allez, vous êtes une coquine. (Acte 5, scène 6, MADAME JOURDAIN)
  132. Ne faites que m'écouter, vous ferez après ce qu'il vous plaira. (Acte 5, scène 6, COVIELLE)
  133. Ne faites pas semblant de rien. (Acte 5, scène 6, COVIELLE)
  134. Tandis qu'il viendra, et qu'il dressera les contrats, voyons notre ballet, et donnons-en le divertissement à Son Altesse Turque. (Acte 5, scène 6, DORANTE)
  135. Mon_Dieu qu'aux personnes bien faites, v.116 (Acte 5, scène 7, FEMME-DU-BEL-AIR)
  136. Que pour Mesdames les grisettes. v.119 (Acte 5, scène 7, AUTRE-FEMME-DU-BEL-AIR)

LE SICILIEN (1668)

  1. Mais ne pouvoir trouver aucune occasion de parler à ce qu'on adore ; ne pouvoir savoir d'une belle, si l'amour qu'inspirent ses yeux, est pour lui plaire, ou lui déplaire ; c'est la plus fâcheuse, à mon gré, de toutes les inquiétudes ; et c'est où me réduit l'incommode jaloux, qui veille, avec tant de souci, sur ma charmante Grecque, et ne fait pas un pas sans la traîner à ses côtés. (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  2. As-tu là tes musiciens ? (Acte 1, scène 2, ADRASTE)
  3. Je vois bien que vous êtes pour le bémol : mais il y a moyen de nous contenter l'un l'autre. (Acte 1, scène 2, HALI)
  4. Ce sont deux bergers amoureux, tous remplis de langueur, qui sur bémol, viennent, séparément faire leurs plaintes dans un bois ; puis se découvrent l'un à l'autre, la cruauté de leurs maîtresses ; et, là-dessus, vient un berger joyeux, avec un bécarre admirable, qui se moque de leur faiblesse. (Acte 1, scène 2, HALI)
  5. Quand vous saurez l'excès de mes peines secrètes, v.4 (Acte 1, scène 3, PREMIER MUSICIEN)
  6. Tout rochers que vous êtes, v.5 (Acte 1, scène 3, PREMIER MUSICIEN)
  7. Recommencent leurs chants dans ces vastes forêts ; v.8 (Acte 1, scène 3, DEUXIÈME MUSICIEN)
  8. Mes soupirs languissants, et mes tristes regrets. v.10 (Acte 1, scène 3, DEUXI?ME MUSICIEN)
  9. Laissez-moi faire seulement ; j'en essayerai tant de toutes les manières, que quelque chose, enfin, nous pourra réussir. (Acte 1, scène 5, HALI)
  10. Je le veux croire ainsi, puisque vous me le dites. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  11. Tous les soins qu'elles prennent, ne sont que pour cela ; et l'on n'en voit point de si fière, qui ne s'applaudisse en son coeur des conquêtes que font ses yeux. (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  12. Mon amour vous veut toute à moi ; sa délicatesse s'offense d'un sourire d'un regard qu'on vous peut arracher ; et tous les soins qu'on me voit prendre, ne sont que pour fermer tout accès aux galants, et m'assurer la possession d'un coeur dont je ne puis souffrir qu'on me vole la moindre chose. (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  13. Certes, voulez-vous que je dise ? (Acte 1, scène 6, ISIDORE)
  14. Vous êtes, aujourd'hui, dans une humeur désobligeante ; et je pardonne ces paroles au chagrin où vous pouvez être, de vous être levée matin. (Acte 1, scène 6, DON PÈDRE)
  15. Mais comme je me mêle un peu de musique, et de danse, j'ai instruit quelques esclaves qui voudraient bien trouver un maître qui se plût à ces choses ; et comme je sais que vous êtes une personne considérable, je voudrais vous prier de les voir, et de les entendre, pour les acheter, s'ils vous plaisent, ou pour leur enseigner quelqu'un de vos amis qui voulût s'en accommoder. (Acte 1, scène 7, HALI)
  16. Faites-les-nous venir. (Acte 1, scène 7, ISIDORE)
  17. Tout de ce pas, et j'ai, déjà, préparé toutes choses. (Acte 1, scène 9, ADRASTE)
  18. Je vous envoie, au lieu de moi, pour le portrait que vous savez, ce gentilhomme français, qui, comme curieux d'obliger les honnêtes gens, a bien voulu prendre ce soin, sur la proposition que je lui en ai faite. (Acte 1, scène 10, DON PÈDRE)
  19. Il est, sans contredit, le premier homme du monde pour ces sortes d'ouvrages ; et j'ai cru que je ne pouvais rendre un service plus agréable, que de vous l'envoyer, dans le dessein que vous avez d'avoir un portrait achevé, de la personne que vous aimez. (Acte 1, scène 10, DON P?DRE)
  20. Ce sont, ici, des choses toutes neuves pour moi ; et c'est à Monsieur à me mettre de la façon qu'il veut. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  21. Je ne suis pas comme ces femmes qui veulent, en se faisant peindre, des portraits qui ne sont point elles, et ne sont point satisfaites du peintre, s'il ne les fait, toujours, plus belles que le jour. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  22. Il faudrait, pour les contenter, ne faire qu'un portrait pour toutes ; car, toutes, demandent les mêmes choses ; un teint tout de lys et de roses, un nez bien fait, une petite bouche, et de grands yeux vifs, bien fendus ; et, surtout, le visage pas plus gros que le poing, l'eussent-elles d'un pied de large. (Acte 1, scène 11, ISIDORE)
  23. On ne se trompe guère à ces sortes de choses ; et vous avez l'esprit trop éclairé, pour ne pas voir de quelle source partent les choses qu'on vous dit. (Acte 1, scène 11, ADRASTE)
  24. Je ne sais si vous dites vrai, mais vous persuadez. (Acte 1, scène 12, ISIDORE)
  25. Mais, consentez-vous, dites-moi, que ce soit dès ce moment même ? (Acte 1, scène 12, ADRASTE)
  26. Non, ne regardez rien encore ; faites serrer cela, je vous prie. (Acte 1, scène 12, ADRASTE)
  27. Qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 13, ISIDORE)
  28. Oui ; mais ils ont cela de mauvais, qu'ils s'émancipent un peu trop, et s'attachent, en étourdis, à conter des fleurettes à tout ce qu'ils rencontrent. (Acte 1, scène 13, DON PÈDRE)
  29. Les Français excellent toujours, dans toutes les choses qu'ils font ; et quand nous nous mêlons d'être jaloux, nous le sommes vingt fois plus qu'un Sicilien. (Acte 1, scène 15, ADRASTE)
  30. L'infâme, croit avoir trouvé, chez vous, un assuré refuge : mais vous êtes trop raisonnable, pour blâmer mon ressentiment. (Acte 1, scène 15, ADRASTE)
  31. Vous prenez son parti, vous qui êtes si délicat sur ces sortes de choses ! (Acte 1, scène 15, ADRASTE)
  32. C'est trop de grâce que vous me faites : il est bon de pacifier et d'adoucir, toujours, les choses. (Acte 1, scène 17, DON PÈDRE)
  33. Qu'un jaloux est un monstre haï de tout le monde ; et qu'il n'y a personne qui ne soit ravi de lui nuire, n'y eût-il point d'autre intérêt : que toutes les serrures et les verrous du monde, ne retiennent point les personnes ; et que c'est le coeur qu'il faut arrêter par la douceur et par la complaisance : qu'Isidore est entre les mains du cavalier qu'elle aime, et que vous êtes pris pour dupe. (Acte 1, scène 18, CLIMÈNE)

DON GARCIE DE NAVARRE (1682)

  1. Toutes les qualités d'un héros glorieux ; v.6 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  2. L'amitié vous unit cette comtesse et vous. v.42 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  3. Sans employer la langue, il est des interprètes v.67 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  4. Qui parlent clairement des atteintes secrètes. v.68 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  5. De toutes ces faveurs qu'on fait avec étude v.79 (Acte 1, scène 1, DONA ELVIRE)
  6. Toutes vos volontés sont des lois qu'on doit suivre. v.152 (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  7. Qu'à la Comtesse Ignès il va donner la main. v.194 (Acte 1, scène 2, DON ALVAR)
  8. Et faites qu'un aveu d'une bouche adorable v.280 (Acte 1, scène 3, DON GARCIE)
  9. Mais encore dites-moi vous prend-il d'ordinaire ? v.340 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  10. Lisez-le, vous dis-je, et satisfaites-vous. v.345 (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  11. Que de doutes fréquents ses voeux soient traversés, v.394 (Acte 2, scène 1, ÉLISE)
  12. Je suis surpris pour moi, qu'avec tant de vitesse, v.472 (Acte 2, scène 2, DON ALVAR)
  13. Mais elle va savoir que vous êtes ici. v.475 (Acte 2, scène 3, ÉLISE)
  14. Ne donnent un peu trop au rapport de tes sens. v.483 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
  15. Vois si de tes soupçons, l'apparence est solide, v.485 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
  16. Qu'à tes premiers transports ils n'osent trop permettre, v.488 (Acte 2, scène 4, DON GARCIE)
  17. J'ai deux fois à Léon écrit à la Comtesse ; v.541 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  18. Avec cette réponse êtes-vous en repos ? v.543 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  19. Avez-vous, dites-moi, perdu le jugement ? v.551 (Acte 2, scène 5, DONA ELVIRE)
  20. Et se jetant sur lui, la lettre contestée, v.604 (Acte 2, scène 6, ÉLISE)
  21. En deux justes moitiés dans leurs mains est restée, v.605 (Acte 2, scène 6, ?LISE)
  22. Hé, bien que dites-vous ? v.626 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  23. Vous-même, dites-moi, si cet événement v.646 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  24. Vos doutes rencontraient des garants assurés ; v.651 (Acte 2, scène 6, DONA ELVIRE)
  25. Dites, parlez, Madame. v.705 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
  26. N'êtes-vous pas content, et ces soins généreux, v.862 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  27. Vous-même, dites-vous, s'il est de l'équité, v.906 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  28. Vous conserve le coeur de l'aimable Comtesse ; v.921 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  29. Ce que pour un ingrat (car vous l'êtes Seigneur,) v.922 (Acte 3, scène 2, DONA ELVIRE)
  30. Quelques tristes regards, vers sa première flamme v.937 (Acte 3, scène 2, DON SYLVE)
  31. Dites que de ses feux vous ressentez l'atteinte ; v.1017 (Acte 3, scène 3, DON GARCIE)
  32. Que ses hautes vertus, pour qui je m'intéresse, v.1028 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  33. êtes-vous satisfait, et mon âme attaquée, v.1040 (Acte 3, scène 3, DONA ELVIRE)
  34. La fureur qui m'anime a de trop justes causes, v.1060 (Acte 3, scène 4, DON GARCIE)
  35. Et qu'en un sang bouillant, toutes les passions v.1102 (Acte 4, scène 1, DON ALVAR)
  36. Dites-lui, dites-lui qu'il doit bien tout peser, v.1118 (Acte 4, scène 1, DONA ELVIRE)
  37. Et le bruit du trépas de l'illustre Comtesse, v.1125 (Acte 4, scène 1, DONA ELVIRE)
  38. Dites-lui qu'il s'avance, v.1148 (Acte 4, scène 3, ÉLISE)
  39. S'opposent à l'effet de ces justes desseins ; v.1195 (Acte 4, scène 6, DON GARCIE)
  40. Que vois-je ! Ô justes cieux, v.1222 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  41. Ah ! Sur ce que j'ai vu ne me contestez point. v.1243 (Acte 4, scène 7, DON GARCIE)
  42. Que toutes les horreurs, dont une âme est capable v.1260 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  43. Ô ciel ! Donne à mon coeur des forces suffisantes v.1272 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  44. Pour pouvoir supporter des douleurs si cuisantes, v.1273 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  45. Sinon faites au moins que je puisse jouir v.1307 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  46. À toute extrémité dans ses doutes il passe, v.1340 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  47. Vous êtes maintenant sur un grand précipice, v.1353 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  48. Et j'atteste du Ciel la puissance suprême v.1385 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  49. Vous vous repentirez de l'éclat que vous faites. v.1420 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  50. Non, non, tous ces discours sont de vaines défaites, v.1421 (Acte 4, scène 8, DON GARCIE)
  51. Faites un peu sortir la personne chérie... v.1432 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  52. Allez, vous m'entendez, dites que je l'en prie. v.1433 (Acte 4, scène 8, DONA ELVIRE)
  53. Toutes mes actions n'ont plus de liberté, v.1455 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  54. Et ne faisons des voeux dans nos justes desseins, v.1474 (Acte 4, scène 9, DONA ELVIRE)
  55. Quelles tristes clartés dissipent mon erreur, v.1478 (Acte 4, scène 9, DON GARCIE)
  56. Faites Don Alvar venir le Prince ici, v.1551 (Acte 5, scène 2, DONA ELVIRE)
  57. Jeter le moindre obstacle à vos justes desseins. v.1647 (Acte 5, scène 3, DON GARCIE)
  58. Ce secret plus tôt su, peut-être à toutes deux v.1678 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  59. Et mes justes froideurs, des désirs d'un volage, v.1680 (Acte 5, scène 4, DONA ELVIRE)
  60. Don Louis du secret a toutes les clartés, v.1750 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  61. Et pouvoir réparer par ces justes tributs v.1770 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  62. De voir ici briller vos célestes beautés, v.1783 (Acte 5, scène 5, DON SYLVE)
  63. Vos plaintes, vos respects, vos douleurs m'ont touchée, v.1865 (Acte 5, scène 6, DONA ELVIRE)

LA CRITIQUE DE L'ÉCOLE DES FEMMES (1663)

  1. Je l'aime aussi ; mais je l'aime choisie, et la quantité des sottes visites qu'il vous faut essuyer parmi les autres, est cause bien souvent que je prends plaisir d'être seule. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  2. La délicatesse est trop grande, de ne pouvoir souffrir que des gens triés. (Acte 1, scène 1, URANIE)
  3. Et la complaisance est trop générale, de souffrir indifféremment toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  4. Et qu'un homme montre d'esprit lorsqu'il vient vous dire ; Madame, vous êtes dans la Place Royale, et tout le monde vous voit de trois lieues de Paris, car chacun vous voit de bon oeil ; à cause que Bonneuil est un village à trois lieues d'ici. (Acte 1, scène 1, ÉLISE)
  5. Eh de grâce, ma chère, faites-moi vite donner un siège. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  6. Je ne sais pas de quel tempérament nous sommes ma cousine et moi ; mais nous fûmes avant-hier à la même pièce, et nous en revînmes toutes deux saines et gaillardes. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  7. Ah mon_Dieu, que dites-vous là ! (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  8. Peut-on impunément, comme vous faites, rompre en visière à la raison ? (Acte 1, scène 3, CLIM?NE)
  9. Les enfants par l'oreille m'ont paru d'un goût détestable ; la tarte à la crème m'a affadi le coeur ; et j'ai pensé vomir au potage. (Acte 1, scène 3, CLIM?NE)
  10. Pour moi, je n'ai pas tant de complaisance, et pour dire ma pensée, je tiens cette comédie une des plus plaisantes que l'auteur ait produites. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  11. Vous me faites pitié, de parler ainsi ; et je ne saurais vous souffrir cette obscurité de discernement. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  12. Que vous êtes, Madame, une rude joueuse en critique ; et que je plains le pauvre Molière de vous avoir pour ennemie ! (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  13. C'est que vous ne voulez pas y en avoir vu, assurément : car enfin toutes ces ordures, Dieu merci, y sont à visage découvert. (Acte 1, scène 3, CLIMÈNE)
  14. Mais encore, s'il vous plaît, marquez-moi une de ces ordures que vous dites. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  15. L'affectation en cette matière est pire qu'en toute autre ; et je ne vois rien de si ridicule, que cette délicatesse d'honneur, qui prend tout en mauvaise part ; donne un sens criminel aux plus innocentes paroles ; et s'offense de l'ombre des choses. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  16. On est ravi de découvrir ce qu'il y peut avoir à redire ; et pour tomber dans l'exemple, il y avait l'autre jour des femmes à cette comédie, vis-à-vis de la loge où nous étions, qui par les mines qu'elles affectèrent durant toute la pièce ; leurs détournements de tête ; et leurs cachements de visage, firent dire de tous côtés cent sottises de leur conduite, que l'on n'aurait pas dites sans cela ; et quelqu'un même des laquais cria tout haut, qu'elles étaient plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  17. Elle ne dit pas un mot, qui de sois ne soit fort honnête ; et si vous voulez entendre dessous quelque autre chose, c'est vous qui faites l'ordure, et non pas elle ; puisqu'elle parle seulement d'un ruban qu'on lui a pris. (Acte 1, scène 3, URANIE)
  18. Comment dites-vous ce mot-là, Madame. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  19. Que vous êtes méchante, de me vouloir rendre suspecte à Madame. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  20. Voyez un peu où j'en serais, si elle allait croire ce que vous dites. (Acte 1, scène 3, ?LISE)
  21. Que vous avez bien raison, Madame ; et que vous me rendrez justice, quand vous croirez que je vous trouve la plus engageante personne du monde ; que j'entre dans tous vos sentiments, et suis charmée de toutes les expressions qui sortent de votre bouche. (Acte 1, scène 3, ÉLISE)
  22. Je lui dis que vous n'y êtes pas, Madame, et il ne veut pas laisser d'entrer. (Acte 1, scène 4, GALOPIN)
  23. Vous me grondâtes l'autre jour, de lui avoir dit que vous y étiez. (Acte 1, scène 4, GALOPIN)
  24. L'âge le rendra plus éclairé en honnêtes gens. (Acte 1, scène 4, ÉLISE)
  25. Vous êtes là sur une matière, qui depuis quatre jours fait presque l'entretien de toutes les maisons de Paris ; et jamais on n'a rien vu de si plaisant, que la diversité des jugements, qui se font là-dessus. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  26. Il est vrai, je la trouve détestable, morbleu ; détestable du dernier détestable ; ce qu'on appelle détestable. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  27. Et moi, mon cher Marquis, je trouve le jugement détestable. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  28. Parbleu, je la garantis détestable. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  29. Pourquoi elle est détestable ? (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  30. Elle est détestable, parce qu'elle est détestable. (Acte 1, scène 5, LE MARQUIS)
  31. Apprends, Marquis, je te prie, et les autres aussi, que le bon sens n'a point de place déterminée à la comédie ; que la différence du demi-louis d'or, et de la pièce de quinze sols ne fait rien du tout au bon goût ; que debout et assis, on peut donner un mauvais jugement ; et qu'enfin, à le prendre en général, je me fierais assez à l'approbation du parterre, par la raison qu'entre ceux qui le composent, il y en a plusieurs qui sont capables de juger d'une pièce selon les règles, et que les autres en jugent par la bonne façon d'en juger, qui est de se laisser prendre aux choses, et de n'avoir ni prévention aveugle, ni complaisance affectée, ni délicatesse ridicule. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  32. J'enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité ; de ces gens qui décident toujours et parlent hardiment de toutes choses, sans s'y connaître ; qui dans une comédie se récrieront aux méchants endroits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons ; qui voyant un tableau, ou écoutant un concert de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l'Art qu'ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  33. Morbleu, Messieurs, taisez-vous, quand Dieu ne vous a pas donné la connaissance d'une chose ; n'apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler ; et songez qu'en ne disant mot, on croira, peut-être que vous êtes d'habiles gens. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  34. C'est à une douzaine de Messieurs qui déshonorent les gens de Cour par leurs manières extravagantes, et font croire parmi le peuple que nous nous ressemblons tous. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  35. Pour moi je m'en veux justifier, le plus qu'il me sera possible ; et je les dauberai tant, en toutes rencontres, qu'à la fin ils se rendront sages. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  36. Il veut qu'on le consulte sur toutes les affaires d'esprit ; et je suis sûre que si l'auteur lui eût montré sa comédie, avant que de la faire voir au public, il l'eût trouvée la plus belle du monde. (Acte 1, scène 5, URANIE)
  37. On tient qu'il va, ce scrupule, jusques à défigurer notre langue, et qu'il n'y a point presque de mots, dont la sévérité de cette Dame ne veuille retrancher ou la tête, ou la queue, pour les syllabes déshonnêtes qu'elle y trouve. (Acte 1, scène 5, DORANTE)
  38. Vous êtes bien fou, Chevalier. (Acte 1, scène 5, URANIE)
  39. Il est vrai, mais j'ai changé d'avis, et Madame sait appuyer le sien, par des raisons si convaincantes, qu'elle m'a entraînée de son côté. (Acte 1, scène 5, ÉLISE)
  40. Je vous donne avis, Madame, qu'elles sont presque toutes retenues. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  41. Enfin j'avais besoin de vous, lorsque vous êtes venu, et tout le monde était ici contre moi. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  42. De bonne foi, dites-nous votre avis. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  43. Hom, hom, vous êtes un méchant diable, Monsieur Lysidas ; vous ne dites pas ce que vous pensez. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  44. Je vois bien que le bien que vous dites de cette pièce n'est que par honnêteté ; et que, dans le fond du coeur, vous êtes de l'avis de beaucoup de gens, qui la trouvent mauvaise. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  45. Cela est bientôt dit, Marquis ; il n'est rien plus aisé que de trancher ainsi, et je ne vois aucune chose, qui puisse être à couvert de la souveraineté de tes décisions. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  46. Rendez-vous, ou ne vous rendez pas, je sais fort bien que vous ne me persuaderez point de souffrir les immodesties de cette pièce ; non plus que les satires désobligeantes qu'on y voit contre les femmes. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  47. Ces sortes de satires tombent directement sur les moeurs, et ne frappent les personnes que par réflexion. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  48. Toutes les peintures ridicules qu'on expose sur les théâtres doivent être regardées sans chagrin de tout le monde. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  49. Assurément, Madame, on ne vous y cherchera point ; votre conduite est assez connue, et ce sont de ces sortes de choses qui ne sont contestées de personne. (Acte 1, scène 6, ÉLISE)
  50. Dites tout ce que vous voudrez, je ne saurais digérer cela, non plus que le potage, et la tarte à la crème, dont Madame a parlé tantôt. (Acte 1, scène 6, ÉLISE)
  51. Dis-nous un peu tes raisons. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  52. Mais, enfin, sans choquer l'amitié que Monsieur le Chevalier témoigne pour l'auteur, on m'avouera que ces sortes de comédies ne sont pas proprement des comédies, et qu'il y a une grande différence de toutes ces bagatelles, à la beauté des pièces sérieuses. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  53. Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez ; ce sont des portraits à plaisir, où l'on ne cherche point de ressemblance ; et vous n'avez qu'à suivre les traits d'une imagination qui se donne l'essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  54. Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d'après nature ; on veut que ces portraits ressemblent ; et vous n'avez rien fait, si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  55. En un mot, dans les pièces sérieuses, il suffit, pour n'être point blâmé, de dire des choses qui soient de bon sens, et bien écrites : mais ce n'est pas assez dans les autres ; il y faut plaisanter ; et c'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  56. Je crois être du nombre des honnêtes gens, et cependant je n'ai pas trouvé le mot pour rire dans tout ce que j'ai vu. (Acte 1, scène 6, CLIMÈNE)
  57. Ma foi, Monsieur, ce qu'on y rencontre ne vaut guère mieux, et toutes les plaisanteries y sont assez froides à mon avis. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  58. Sachez, s'il vous plaît, Monsieur Lysidas, que les courtisans ont d'aussi bons yeux que d'autres ; qu'on peut être habile avec un point de Venise, et des plumes, aussi bien qu'avec une perruque courte et un petit rabat uni ; que la grande épreuve de toutes vos comédies, c'est le jugement de la Cour ; que c'est son goût qu'il faut étudier pour trouver l'art de réussir ; qu'il n'y a point de lieu où les décisions soient si justes ; et sans mettre en ligne de compte tous les gens savants qui y sont, que du simple bons sens naturel et du commerce de tout le beau monde, on s'y fait une manière d'esprit, qui, sans comparaison, juge plus finement des choses, que tout le savoir enrouillé des pédants. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  59. Mais, ma foi, il y en a un grand nombre parmi les beaux esprits de profession ; et si l'on joue quelques Marquis, je trouve qu'il y a bien plus de quoi jouer les auteurs, et que ce serait une chose plaisante à mettre sur le théâtre, que leurs grimaces savantes, et leurs raffinements ridicules ; leur vicieuse coutume d'assassiner les gens de leurs ouvrages ; leur friandise de louanges ; leurs ménagements de pensées ; leur trafic de réputation ; et leurs ligues offensives et défensives ; aussi bien que leurs guerres d'esprit, et leurs combats de prose et de vers. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  60. C'est une étrange chose de vous autres Messieurs les poètes, que vous condamniez toujours les pièces où tout le monde court, et ne disiez jamais du bien que de celles où personne ne va. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  61. Mais de grâce, Monsieur Lysidas, faites-nous voir ces défauts dont je ne me suis point aperçue. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  62. Ceux qui possèdent Aristote et Horace voient d'abord, Madame, que cette comédie pèche contre toutes les règles de l'art. (Acte 1, scène 6, LYSIDAS)
  63. Vous êtes de plaisantes gens avec vos règles dont vous embarrassez les ignorants, et nous étourdissez tous les jours. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  64. Il semble, à vous ouïr parler, que ces règles de l'art soient les plus grands mystères du monde, et cependant ce ne sont que quelques observations aisées, que le bon sens a faites sur ce qui peut ôter le plaisir que l'on prend à ces sortes de poèmes ; et le même bon sens qui a fait autrefois ces observations, les fait aisément tous les jours, sans le secours d'Horace et d'Aristote. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  65. Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n'est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n'a pas suivi un bon chemin. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  66. Veut-on que tout un public s'abuse sur ces sortes de choses, et que chacun n'y soit pas juge du plaisir qu'il y prend ? (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  67. Et c'est ce qui marque, Madame, comme on doit s'arrêter peu à leurs disputes embarrassées. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  68. Car enfin, si les pièces qui sont selon les règles ne plaisent pas, et que celles qui plaisent ne soient pas selon les règles, il faudrait de nécessité que les règles eussent été mal faites. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  69. C'est justement comme un homme qui aurait trouvé une sauce excellente, et qui voudrait examiner si elle est bonne, sur les préceptes du Cuisinier français. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  70. Car enfin, s'ils ont lieu, nous voilà réduits à ne nous plus croire ; nos propres sens seront esclaves en toutes choses ; et jusques au manger et au boire, nous n'oserons plus trouver rien de bon, sans le congé de Messieurs les experts. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  71. On y voit beaucoup d'actions qui se passent sur la scène, et les récits eux-mêmes y sont des actions suivant la constitution du sujet, d'autant qu'ils sont tous faits innocemment, ces récits, à la personne intéressée, qui par là entre à tous coups dans une confusion à réjouir les spectateurs, et prend à chaque nouvelle toutes les mesures qu'il peut pour se parer du malheur qu'il craint. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  72. Pour le discours moral que vous appelez un sermon, il est certain que de vrais dévots qui l'ont ouï n'ont pas trouvé qu'il choquât ce que vous dites ; et sans doute que ces paroles d'Enfer et de chaudières bouillantes sont assez justifiées par l'extravagance d'Arnolphe et par l'innocence de celle à qui il parle. (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  73. Et quant au transport amoureux du cinquième acte, qu'on accuse d'être trop outré et trop comique, je voudrais bien savoir si ce n'est pas faire la satire des amants, et si les honnêtes gens même, et les plus sérieux, en de pareilles occasions, ne font pas des choses ?... (Acte 1, scène 6, DORANTE)
  74. Il se passe des choses assez plaisantes dans notre dispute. (Acte 1, scène 6, URANIE)
  75. Puisque chacun en serait content, Chevalier, faites un mémoire de tout, et le donnez à Molière que vous connaissez, pour le mettre en comédie. (Acte 1, scène 6, URANIE)

LES AMANTS MAGNIFIQUES (1670)

  1. Rentrez dans vos grottes profondes ; v.2 (Acte 1, scène 2, ÉOLE)
  2. Non, Sostrate, je ne vois rien où tu puisses avoir recours, et tes maux sont d'une nature à ne te laisser nulle espérance d'en sortir. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  3. Mais vous plutôt, que faites-vous ici, et quelle secrète mélancolie, quelle humeur sombre, s'il vous plaît, vous peut retenir dans ces bois, tandis que tout le monde a couru en foule à la magnificence de la fête, dont l'amour du prince Iphicrate vient de régaler sur la mer la promenade des Princesses ; tandis qu'elles y ont reçu des cadeaux merveilleux de musique et de danse, et qu'on a vu les rochers et les ondes se parer de Divinités pour faire honneur à leurs attraits ? (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  4. Je me figure assez, sans la voir, cette magnificence, et tant de gens d'ordinaire s'empressent à porter de la confusion dans ces sortes de fêtes, que j'ai cru à propos de ne pas augmenter le nombre des importuns. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  5. Vous savez que votre présence ne gâte jamais rien, et que vous n'êtes point de trop, en quelque lieu que vous soyez. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  6. Vous êtes également bien auprès des deux princesses ; et la mère et la fille vous font assez connaître l'estime qu'elles font de vous pour n'appréhender pas de fatiguer leurs yeux ; et ce n'est pas cette crainte, enfin, qui vous a retenu. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  7. J'avoue que je n'ai pas naturellement grande curiosité pour ces sortes de choses. (Acte 2, scène 1, SOSTRATE)
  8. Quand on n'aurait nulle curiosité pour les choses, on en a toujours pour aller où l'on trouve tout le monde, et quoi que vous puissiez dire, on ne demeure point tout seul pendant une fête à rêver parmi des arbres comme vous faites, à moins d'avoir en tête quelque chose qui embarrasse. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  9. Je ne suis point fou, vous êtes amoureux, j'ai le nez délicat, et j'ai senti cela d'abord. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  10. Vous seriez bien étonné si je vous disais encore de qui vous êtes amoureux. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  11. Vous êtes amoureux de la Princesse Ériphile. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  12. Les belles, croyez-moi, sont toujours les plus clairvoyantes à découvrir les ardeurs qu'elles causent, et le langage des yeux et des soupirs se fait entendre mieux qu'à tout autre à celles à qui il s'adresse. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  13. Mais dites-moi un peu, qu'espérez-vous faire ? (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  14. Vous savez que je suis auprès d'elle en quelque espèce de faveur, que j'y ai les accès ouverts, et qu'à force de me tourmenter je me suis acquis le privilège de me mêler à la conversation, et parler à tort et à travers de toutes choses. (Acte 2, scène 1, CLITIDAS)
  15. Ce sont des ornements dont on ne peut pas espérer que toutes les fêtes soient embellies, et je dois fort trembler, Madame, pour la simplicité du petit divertissement que je m'apprête à vous donner dans le bois de Diane. (Acte 2, scène 2, TIMOCLES)
  16. Je crois que nous n'y verrons rien que de fort agréable, et certes il faut avouer que la campagne a lieu de nous paraître belle, et que nous n'avons pas le temps de nous ennuyer dans cet agréable séjour qu'ont célébré tous les poètes sous le nom de Tempé. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  17. Le moyen, ne dites-vous pas que l'ascendant est plus fort que tout ; et s'il est écrit dans les astres que je sois enclin à parler de vous, comment voulez-vous que je résiste à ma destinée ? (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  18. Que vous êtes fou de vous chagriner de ce qu'il dit ! (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  19. Bien mentir et bien plaisanter sont deux choses fort différentes, et il est bien plus facile de tromper les gens que de les faire rire. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  20. Impertinent que vous êtes. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  21. Taisez-vous, si vous êtes sage. (Acte 2, scène 2, CLITIDAS)
  22. Princes, puisque l'amour que vous avez pour Ériphile, a bien voulu se soumettre aux lois que j'ai voulu vous imposer, puisque j'ai su obtenir de vous que vous fussiez rivaux sans devenir ennemis, et qu'avec pleine soumission aux sentiments de ma fille, vous attendez un choix dont je l'ai faite seule maîtresse ; ouvrez-moi tous deux le fond de votre âme, et me dites sincèrement quel progrès vous croyez l'un et l'autre avoir fait sur son coeur. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  23. Madame, je ne suis point pour me flatter, j'ai fait ce que j'ai pu pour toucher le coeur de la princesse Ériphile, et je m'y suis pris, que je crois, de toutes les tendres manières dont un amant se peut servir. (Acte 2, scène 2, TIMOCLES)
  24. Je lui ai fait des hommages soumis de tous mes voeux ; j'ai montré des assiduités ; j'ai rendu des soins chaque jour ; j'ai fait chanter ma passion aux voix les plus touchantes, et l'ai exprimer en vers aux plumes les plus délicates ; je me suis plaint de mon martyre en des termes passionnés ; j'ai fait dire à mes yeux aussi bien qu'à ma bouche le désespoir de mon amour ; j'ai poussé à ses pieds, des soupirs languissants ; j'ai même répandu des larmes, mais tout cela inutilement, et je n'ai point connu qu'elle ait dans l'âme aucun ressentiment de mon ardeur. (Acte 2, scène 2, TIMOCLES)
  25. Pour moi, Madame, connaissant son indifférence et le peu de cas qu'elle fait des devoirs qu'on lui rend, je n'ai voulu perdre auprès d'elle ni plaintes, ni soupirs, ni larmes. (Acte 2, scène 2, IPHICRATE)
  26. Et plût au Ciel, Madame, que vous eussiez pu vous résoudre à tenir sa place ; que vous eussiez voulu jouir des conquêtes que vous lui faites, et recevoir pour vous les voeux que vous lui renvoyez. (Acte 2, scène 2, IPHICRATE)
  27. Ce titre n'a rien qui me choque, puisque, de mon consentement, je me suis exposée à le recevoir, c'est un faible de notre sexe, dont grâce au Ciel, je suis exempte, et je ne m'embarrasse point de ces grandes disputes d'âge, sur quoi nous voyons tant de folles. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  28. C'est trop de modestie, et vous vous acquitterez toujours bien de toutes les choses dont on vous chargera. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  29. Découvrez doucement les sentiments d'Ériphile, et faites-la ressouvenir qu'il faut se rendre de bonne heure dans le bois de Diane. (Acte 2, scène 2, ARISTIONE)
  30. Ce sont des personnes, qui par leurs pas, leurs gestes, et leurs mouvements expriment aux yeux toutes choses, et on appelle cela pantomimes. (Acte 2, scène 5, CLÉONICE)
  31. Aussi est-ce à vous seule qu'on voit avoir recours toutes les muses nécessitantes ; vous êtes la grande protectrice du mérite incommodé, et tout ce qu'il y a de vertueux indigents au monde va débarquer chez nous. (Acte 2, scène 5, ERIPHILE)
  32. Non, non, voyons-les, faites-les venir. (Acte 2, scène 5, ERIPHILE)
  33. En vérité c'est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que les hommes soient faits : ne prenant point des manières bruyantes et des tons de voix assommants ; sage et posé en toutes choses ; ne parlant jamais que bien à propos ; point prompt à décider ; point du tout exagérateur incommode ; et quelques beaux vers que nos poètes lui aient récités, je ne lui ai jamais ouï dire voilà qui est plus beau que tout ce qu'a jamais fait Homère. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  34. Il m'a demandé si vous aviez témoigné grande joie au magnifique régale que l'on vous a donné ; m'a parlé de votre personne avec des transports les plus grands du monde, vous a mise au-dessus du ciel, et vous a donné toutes les louanges qu'on peut donner à la princesse la plus accomplie de la terre, entremêlant tout cela de plusieurs soupirs, qui disaient plus qu'il ne voulait. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  35. Vous êtes un insolent de venir ainsi surprendre mes sentiments. (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
  36. Il a été au désespoir du vol subtil que je lui en ai fait, et bien loin de me charger de vous le découvrir, il m'a conjuré, avec toutes les instantes prières qu'on saurait faire, de ne vous en rien révéler, et c'est trahison contre lui que ce que je viens de vous dire. (Acte 4, scène 2, CLITIDAS)
  37. Le voici ; souvenez-vous au moins, si vous êtes sage, de la défense que je vous ai faite. (Acte 4, scène 2, ERIPHILE)
  38. Croyez-vous que je ne vous estime pas assez pour vous ouvrir mon coeur, et vous donner toutes les lumières que vous pourrez désirer de moi sur le sujet de ces deux Princes ? (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  39. N'ont-ils pu découvrir, vos yeux, ce dont tout le monde est en peine, et ne vous ont-ils point donné quelques petites lumières du penchant de mon coeur ? (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  40. Les doutes que l'on forme sur ces sortes de choses ne sont réglés d'ordinaire que par les intérêts qu'on prend. (Acte 4, scène 3, SOSTRATE)
  41. Quel est celui, dites-moi, que vous souhaiteriez que j'épousasse ? (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  42. Cela est obligeant, et vous êtes de mes amis. (Acte 4, scène 3, ERIPHILE)
  43. On enchaîne pour nous ici tant de divertissements les uns aux autres, que toutes nos heures sont retenues, et nous n'avons aucun moment à perdre, si nous voulons les goûter tous. (Acte 4, scène 5, ARISTIONE)
  44. N'y cherchez point l'éclat des fêtes de la Cour, v.55 (Acte 5, scène 1, LA NYMPHE DE TEMPÉ)
  45. De vos paisibles retraites ; v.183 (Acte 5, scène 5, TOUS)
  46. Et tracez sur les herbettes v.185 (Acte 5, scène 5, TOUS)
  47. Quand je plaisais à tes yeux v.187 (Acte 5, scène 6, PHILINTE)
  48. C'est donner de trop grandes paroles, Madame, à de petites bagatelles. (Acte 6, scène 1, TIMOCLES)
  49. En vérité, ma Fille, vous êtes bien obligée à ces Princes, et vous ne sauriez assez reconnaître tous les soins qu'ils prennent pour vous. (Acte 6, scène 1, ARISTIONE)
  50. Cependant vous les faites longtemps languir, sur ce qu'ils attendent de vous. (Acte 6, scène 1, ARISTIONE)
  51. J'estime tant Sostrate que, soit que vous vouliez vous servir de lui pour expliquer vos sentiments, ou soit que vous vous en remettiez absolument à sa conduite ; je fais, dis-je, tant d'estime de sa vertu et de son jugement, que je consens de tout mon coeur, à la proposition que vous me faites. (Acte 6, scène 1, ARISTIONE)
  52. Peut-être ai-je un ami qui brûle sans oser le dire, d'une flamme respectueuse pour les charmes divins dont vous êtes épris. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  53. La gloire et les prospérités que le Ciel promettra, ou à l'un, ou à l'autre choix, ne seront-elles pas suffisantes pour le déterminer, et celui qui sera exclus, pourra-t-il s'offenser quand ce sera le Ciel qui décidera cette préférence ? (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
  54. Mais, Seigneur Anaxarque, voyez-vous si clair dans les destinées, que vous ne vous trompiez jamais, et ces prospérités, et cette gloire que vous dites que le Ciel nous promet, qui en sera caution, je vous prie ? (Acte 6, scène 1, ERIPHILE)
  55. Les épreuves, Madame, que tout le monde a vues de l'infaillibilité de mes prédictions, sont les cautions suffisantes des promesses que je puis faire. (Acte 6, scène 1, ANAXARQUE)
  56. La vérité de l'astrologie est une chose incontestable, et il n'y a personne qui puisse disputer contre la certitude de ses prédictions. (Acte 6, scène 1, IPHICRATE)
  57. Cent aventures prédites arrivent tous les jours, qui convainquent les plus opiniâtres. (Acte 6, scène 1, IPHICRATE)
  58. Peut-on contester sur cette matière les incidents célèbres, dont les histoires nous font foi ? (Acte 6, scène 1, TIMOCLES)
  59. Le moyen de contester ce qui est moulé. (Acte 6, scène 1, CLITIDAS)
  60. Madame, tous les esprits ne sont pas nés avec les qualités qu'il faut pour la délicatesse de ces belles sciences, qu'on nomme curieuses, et il y en a de si matériels, qu'ils ne peuvent aucunement comprendre ce que d'autres conçoivent le plus facilement du monde. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  61. Il n'est rien de plus agréable, Madame, que toutes les grandes promesses de ces connaissances sublimes. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  62. Toutes ces belles raisons de sympathie, de force magnétique et de vertu occulte, sont si subtiles et délicates, qu'elles échappent à mon sens matériel, et sans parler du reste, jamais il n'a été en ma puissance de concevoir comme on trouve écrit dans le ciel jusqu'aux plus petites particularités de la fortune du moindre homme. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  63. Pour moi j'ai vu, et des choses tout à fait convaincantes. (Acte 6, scène 1, IPHICRATE)
  64. Comme vous avez vu, vous faites bien de croire, et il faut que vos yeux soient faits autrement que les miens. (Acte 6, scène 1, SOSTRATE)
  65. Tourner vers vous toutes mes pensées, vous préférer à toutes choses, et fermer l'oreille en l'état où je suis, à toutes les propositions que cent princesses en ma place écouteraient avec bienséance, tout cela vous doit assez persuader que je suis une bonne mère, et que je ne suis pas pour recevoir avec sévérité les ouvertures que vous pourriez me faire de votre coeur. (Acte 8, scène 1, ARISTIONE)
  66. Princesse dans tes soins brille un zèle exemplaire, v.238 (Acte 8, scène 2, VÉNUS)
  67. De tes difficultés termine donc le cours ; v.245 (Acte 8, scène 2, V?NUS)
  68. À qui sauvera tes jours. v.247 (Acte 8, scène 2, V?NUS)
  69. Tous deux ont recherché mon assistance, et je leur promets à tous deux la faveur de mon art ; mais les présents du Prince Iphicrate, et les promesses qu'il m'a faites, l'emportent de beaucoup sur tout ce qu'a pu faire l'autre. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  70. Je vais prendre mon temps pour affermir dans son erreur l'esprit de la Princesse, pour la mieux prévenir encore par le rapport que je lui ferai voir adroitement des paroles de Vénus, avec les prédictions des figures célestes, que je lui dis que j'ai jetées. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  71. Mais sortons de cette grotte, je te dirai en marchant toutes les choses qu'il faut bien observer. (Acte 8, scène 3, ANAXARQUE)
  72. Il y a des chagrins à se mettre au-dessus de toutes choses, et les bruits fâcheux de la renommée vous font trop acheter le plaisir que l'on trouve à contenter son inclination ; c'est à quoi, Sostrate, je ne me serais jamais résolue, et j'ai cru faire assez de fuir l'engagement dont j'étais sollicitée. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  73. Soyez sûr, Sostrate, que c'est avec toutes les répugnances du monde que je m'abandonne à cet hyménée, et que si j'avais pu être maîtresse de moi, ou j'aurais été à vous, ou je n'aurais été à personne. (Acte 8, scène 4, ERIPHILE)
  74. Madame, je vous vois l'esprit tout chagrin, vous plaît-il que vos danseurs, qui expriment si bien toutes les passions, vous donnent maintenant quelque épreuve de leur adresse ? (Acte 8, scène 5, CLÉONICE)
  75. J'ai donc à vous dire, Madame, que la Princesse votre mère passait presque seule dans la forêt, par ces petites routes qui sont si agréables, lorsqu'un sanglier hideux, (ces vilains sangliers-là font toujours du désordre, et l'on devrait les bannir des forêts bien policées) ; lors, dis-je, qu'un sanglier hideux, poussé je crois, par des chasseurs est venu traverser la route où nous étions. (Acte 10, scène 1, CLITIDAS)
  76. Et quelle justice, Madame, auriez-vous pu nous faire de lui, si vous la faites si peu à notre rang, dans le choix que vous embrassez ? (Acte 10, scène 4, IPHICRATE)
  77. Ne vous êtes-vous pas soumis l'un et l'autre, à ce que pourraient décider, ou les ordres du Ciel, ou l'inclination de ma fille ? (Acte 10, scène 4, ARISTIONE)
  78. Je pardonne toutes ces menaces aux chagrins d'un amour qui se croit offensé, et nous n'en verrons pas avec moins de tranquillité la fête des jeux Pythiens. (Acte 10, scène 4, ARISTIONE)
  79. Du dieu que nous servons les brillantes merveilles, v.249 (Acte 11, scène 1, LA PRÊTRESSE)

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AMPHITRYON (1668)

  1. Vous vous faites traîner partout où vous voulez, v.22 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  2. Aux poètes assez de mal v.25 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  3. Les poètes font à leur guise, v.40 (Prologue, scène 1, NUIT)
  4. Il veut goûter par là toutes sortes d'États, v.78 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  5. Les bêtes ne sont pas si bêtes que l'on pense. v.108 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  6. Vous êtes bien du bon temps ! v.125 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  7. Que chez les petites gens. v.127 (Prologue, scène 1, MERCURE)
  8. Tes jours sont-ils assujettis ? v.167 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  9. Peste ? Où prend mon esprit toutes ces gentillesses ? v.226 (Acte 1, scène 1, SOSIE)
  10. Où s'adressent tes pas ? v.312 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  11. Et répondre à tes quolibets. v.326 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  12. Tes coups n'ont point en moi fait de métamorphose, v.380 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  13. De grâce, fais trêve à tes coups. v.384 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  14. Dispose de mon sort tout au gré de tes voeux, v.390 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  15. Entre tes dents, je pense, v.404 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  16. Lorsqu'on était aux mains, que fis-tu dans nos tentes, v.496 (Acte 1, scène 2, SOSIE)
  17. Je coupai bravement deux tranches succulentes, v.499 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
  18. Aux tendres sentiments que vous me faites voir ; v.570 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  19. Quelle en est la délicatesse. v.584 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  20. Il veut, pour satisfaire à sa délicatesse, v.603 (Acte 1, scène 3, JUPITER)
  21. Est loin de toutes ces tendresses ! v.625 (Acte 1, scène 3, CLEANTHIS)
  22. Mérites-tu, pendard, cet insigne bonheur, v.659 (Acte 1, scène 4, CLEANTHIS)
  23. Oui, si je n'étais plus de tes cris rebattu, v.679 (Acte 1, scène 4, MERCURE)
  24. Des contes que je vois d'extravagance outrés ? v.697 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  25. Non je suis le valet, et vous êtes le maître ; v.698 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  26. Rappelle tous tes sens ; rentre bien dans ton âme, v.704 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  27. Dites-moi, de grâce, à l'avance, v.707 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  28. Quels contes ! v.740 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  29. Beau, l'air noble, bien pris, les manières charmantes ; v.784 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  30. Enfin deux gouttes de lait v.785 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  31. Ne sont pas plus ressemblantes ; v.786 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  32. Et n'était que ses mains sont un peu trop pesantes, v.787 (Acte 2, scène 1, SOSIE)
  33. Il faut donc qu'au sommeil tes sens se soient portés ! v.825 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  34. T'ait fait voir toutes les chimères v.827 (Acte 2, scène 1, AMPHITRYON)
  35. Certes, c'est en ce jour, v.857 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  36. Que me dites-vous là ? v.893 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  37. Que dès hier en ces lieux, vous vîntes vers le soir ? v.935 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  38. Vous vous en êtes retourné. v.937 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  39. Ce discours a d'étranges suites, v.943 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  40. Et pensez à ce que vous dites. v.945 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  41. Et de même que moi, Monsieur, vous êtes double[.] v.977 (Acte 2, scène 2, SOSIE)
  42. Vous me fîtes d'abord ce présent d'importance, v.1001 (Acte 2, scène 2, ALCMÈNE)
  43. Dit de toutes les faussetés, v.1027 (Acte 2, scène 2, AMPHITRYON)
  44. De prétendre tenir nos chastes feux gênés ; v.1170 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  45. De cent sots contes par le nez. v.1173 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  46. Ces raisons sont raisons d'extravagantestes ; v.1175 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  47. Et les médecins sont des bêtes. v.1178 (Acte 2, scène 3, CLEANTHIS)
  48. Ce sont d'honnêtes gens, quoi que le monde en dise. v.1180 (Acte 2, scène 3, SOSIE)
  49. Que si toutes nous faisions bien, v.1211 (Acte 2, scène 5, CLEANTHIS)
  50. Mais aux hommes, par trop, vous êtes accrochées ; v.1215 (Acte 2, scène 5, SOSIE)
  51. Et vous seriez ma foi, toutes bien empêchées, v.1216 (Acte 2, scène 5, SOSIE)
  52. Haïssez, détestez l'époux, v.1318 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  53. Ah ! Toutes ces subtilités v.1326 (Acte 2, scène 6, ALCMÈNE)
  54. Qu'aimant, comme je fais, vos célestes appas, v.1371 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  55. Fait, sous des atteintes mortelles, v.1374 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  56. Dites, parlez, Alcmène. v.1390 (Acte 2, scène 6, JUPITER)
  57. Mais les contes fameux, qui partout en sont faits, v.1477 (Acte 3, scène 1, AMPHITRYON)
  58. M'as-tu de tes gros yeux assez considéré ? v.1522 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
  59. Moi-même je frémis, de ce que tu t'apprêtes, v.1526 (Acte 3, scène 2, AMPHITRYON)
  60. Que tu grossis pour toi d'effroyables tempêtes ! v.1528 (Acte 3, scène 2, AMPHITRYON)
  61. L'excès de tes témérités. v.1557 (Acte 3, scène 2, MERCURE)
  62. Que vois-je justes Dieux ! v.1616 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  63. Certes, ce rapport admirable v.1626 (Acte 3, scène 5, POLIDAS)
  64. Qu'aux pressantes clartés de ce que je puis être, v.1682 (Acte 3, scène 5, JUPITER)
  65. Et jusques aux enfers j'irai suivre tes pas. v.1728 (Acte 3, scène 5, AMPHITRYON)
  66. Certes, toute cette aventure v.1737 (Acte 3, scène 5, NAUCRATES)
  67. Faites trêve, Messieurs, à toutes vos surprises ; v.1739 (Acte 3, scène 5, SOSIE)
  68. Las ! Vous êtes là-haut, et je vous vois ici ! v.1863 (Acte 3, scène 8, CLEANTHIS)
  69. Et sous tes propres traits vois Jupiter paraître, v.1889 (Acte 3, scène 10, JUPITER)
  70. Et ce doit à tes feux être un objet bien doux, v.1904 (Acte 3, scène 10, JUPITER)
  71. Certes je suis ravi de ces marques brillantes... v.1925 (Acte 3, scène 10, NAUCRATES)
  72. Dans ces douceurs congratulantes v.1928 (Acte 3, scène 10, SOSIE)
  73. Les phrases sont embarrassantes, v.1931 (Acte 3, scène 10, SOSIE)

LE MALADE IMAGINAIRE (1682)

  1. Berger laissons là tes feux, v.9 (Acte 1, scène 1, CLIMÈNE, DAPHNÉ)
  2. Par ses vastes exploits son bras voit tout soumis, v.29 (Acte 1, scène 2, FLORE)
  3. De vos flûtes bocagères v.39 (Acte 1, scène 3, FLORE)
  4. Nos flûtes et nos voix, v.125 (Acte 1, scène 8, TOUS)
  5. Je m'en doute assez, de notre jeune amant ; car c'est sur lui depuis six jours que roulent tous nos entretiens ; et vous n'êtes point bien si vous n'en parlez à toute heure. (Acte 3, scène 4, TOINETTE)
  6. Et voudrais-tu que je fusse insensible aux tendres protestations de cette passion ardente qu'il témoigne pour moi ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  7. Eh, eh, ces choses-là parfois sont un peu sujettes à caution. (Acte 3, scène 4, TOINETTE)
  8. C'est à moi, mon père, de suivre aveuglément toutes vos volontés. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  9. Mon père, que je vous suis obligée de toutes vos bontés. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  10. Est-ce que vous êtes malade ? (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  11. Hé bien oui, Monsieur, vous êtes malade, n'ayons point de querelle là-dessus. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  12. Oui, vous êtes fort malade, j'en demeure d'accord, et plus malade que vous ne pensez ; voilà qui est fait. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  13. Eh fi, ne dites pas cela. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  14. On dira que vous ne songez pas à ce que vous dites. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  15. Mon_Dieu je vous connais, vous êtes bon naturellement. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  16. Doucement, Monsieur, vous ne songez pas que vous êtes malade. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  17. Eh, mon Père, ne vous faites point malade. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  18. Si tu ne me l'arrêtes, je te donnerai ma malédiction. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  19. Mon_Dieu, mon fils, il n'y a point de serviteurs, et de servantes qui n'aient leurs défauts. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  20. Je ne sais pas ce que vous me voulez dire, et je ne songe qu'à complaire à Monsieur en toutes choses. (Acte 3, scène 6, TOINETTE)
  21. Mamie, vous êtes toute ma consolation. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  22. Pour tâcher de reconnaître l'amour que vous me portez, je veux, mon coeur, comme je vous ai dit, faire mon testament. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  23. Mon ami, ne parlons point de cela, je vous prie, je ne saurais souffrir cette pensée ; et le seul mot de testament me fait tressaillir de douleur. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  24. Faites-le donc entrer mamour. (Acte 3, scène 6, ARGAN)
  25. Ma femme m'a dit, Monsieur, que vous étiez fort honnête homme, et tout à fait de ses amis ; et je l'ai chargée de vous parler pour un testament que je veux faire. (Acte 3, scène 7, ARGAN)
  26. Elle m'a, Monsieur, expliqué vos intentions, et le dessein où vous êtes pour elle ; et j'ai à vous dire là-dessus que vous ne sauriez rien donner à votre femme par votre testament. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  27. Il y a d'autres personnes à consulter, qui sont bien plus accommodantes ; qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi, et rendre juste ce qui n'est pas permis ; qui savent aplanir les difficultés d'une affaire, et trouver des moyens d'éluder la coutume par quelque avantage indirect. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  28. Vous pouvez choisir doucement un ami intime de votre femme, auquel vous donnerez en bonne forme par votre testament tout ce que vous pouvez ; et cet ami ensuite lui rendra tout. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  29. Vous pouvez encore contracter un grand nombre d'obligations, non suspectes, au profit de divers créanciers, qui prêteront leur nom à votre femme, et entre les mains de laquelle ils mettront leur déclaration que ce qu'ils en ont fait n'a été que pour lui faire plaisir. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  30. Vous pouvez aussi, pendant que vous êtes en vie, mettre entre ses mains de l'argent comptant, ou des billets que vous pourrez avoir, payables au porteur. (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  31. Il faut faire mon testament, mamour, de la façon que Monsieur dit ; mais, par précaution, je veux vous mettre entre les vingt mille francs en or, que j'ai dans le lambris de mon alcôve, et deux billets payables au porteur, qui me sont dûs, l'un par Monsieur Damon, et l'autre par Monsieur Gérante. (Acte 3, scène 7, ARGAN)
  32. Combien dites-vous qu'il y a dans votre alcôve ? (Acte 3, scène 7, BÉLINE)
  33. Voulez-vous que nous procédions au testament ? (Acte 3, scène 7, LE NOTAIRE)
  34. Les voilà avec un notaire, et j'ai ouï parler de testament. (Acte 3, scène 8, TOINETTE)
  35. Tu quittes le soin de ton négoce, et tu laisses aller tes affaires à l'abandon. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  36. Porte mes plaintes amoureuses jusque dans le lit de mon inflexible. (Acte 4, scène 1, POLICHINELLE)
  37. Voilà de sottes gens d'avoir peur de moi qui ai peur des autres. (Acte 4, scène 2, POLICHINELLE)
  38. Retirez-vous un peu, et me laissez lui dire que vous êtes là. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  39. Non, faites-la venir. (Acte 3, scène 2, ARGAN)
  40. Monsieur, cela ne fera que vous étourdir, et il ne faut rien pour vous émouvoir en l'état où vous êtes, et vous ébranler le cerveau. (Acte 3, scène 2, TOINETTE)
  41. Vous me faites beaucoup d'honneur. (Acte 3, scène 4, CLÉANTE)
  42. Vous êtes du métier, vous savez les conséquences. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  43. Nous sommes dans toutes nos visites pour porter secours aux malades, et non pour leur porter de l'incommodité. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  44. L'honneur que vous me faites. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  45. De la grâce que vous nous faites. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  46. Qu'il cherchera toutes les occasions. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  47. Faites vos compliments. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  48. Faites toujours le compliment de Mademoiselle. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  49. Et comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon coeur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pôle unique. (Acte 3, scène 5, THOMAS DIAFOIRUS)
  50. Que dites-vous de cela ? (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  51. On eut toutes les peines du monde à lui apprendre à lire, et il avait neuf ans, qu'il ne connaissait pas encore ses lettres. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  52. Enfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences ; et je puis dire sans vanité que depuis deux ans qu'il est sur les bancs, il n'y a point de candidat qui ait fait plus de bruit que lui dans toutes les disputes de notre École. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  53. Mais sur toute chose, ce qui me plaît en lui, et en quoi il suit mon exemple, c'est qu'il s'attache aveuglément aux opinions de nos anciens, et que jamais il n'a voulu comprendre ni écouter les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle, touchant la circulation du sang, et autres opinions de même farine. (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DIAFOIRUS)
  54. Cela est plaisant, et ils sont bien impertinents de vouloir que vous autres Messieurs vous les guérissiez ; vous n'êtes point auprès d'eux pour cela ; vous n'y êtes que pour recevoir vos pensions, et leur ordonner des remèdes, c'est à eux à guérir s'ils peuvent. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  55. Monsieur, faites un peu chanter ma fille, devant la compagnie. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  56. Il se retourne, et voit un brutal, qui de paroles insolentes maltraitait une bergère. (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  57. Et que ne voudrait-on pas faire ; à quels services, à quels dangers, ne serait-on pas ravi de courir, pour s'attirer un seul moment des touchantes douceurs d'une âme si reconnaissante ? (Acte 3, scène 5, CL?ANTE)
  58. Redites-la, Philis, que je n'en doute pas. v.248 (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  59. Voilà un sot père, que ce père-là, de souffrir toutes ces sottises-là sans rien dire. (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  60. Où sont donc les paroles que vous avez dites ? (Acte 3, scène 5, ARGAN)
  61. Est-ce que vous ne savez pas, Monsieur, qu'on a trouvé depuis peu l'invention d'écrire les paroles avec les notes mêmes ? (Acte 3, scène 5, CLÉANTE)
  62. Si vous êtes si prompt, Monsieur, il n'en est pas de même de moi, et je vous avoue que votre mérite n'a pas encore fait assez d'impression dans mon âme. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  63. C'est que les filles bien sages et bien honnêtes comme vous, se moquent d'être obéissantes, et soumises aux volontés de leurs pères. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  64. Le devoir d'une fille a des bornes, Madame, et la raison et les lois ne l'étendent point à toutes sortes de choses. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
  65. Vous êtes si sotte, mamie, qu'on ne saurait plus vous souffrir. (Acte 3, scène 6, BÉLINE)
  66. Ah, ah, petite masque, vous ne me dites pas que vous avez vu un homme dans la chambre de votre soeur ? (Acte 3, scène 8, ARGAN)
  67. Mais, mon Papa, ne dites pas à ma soeur que je vous l'ai dit. (Acte 3, scène 8, LOUISON)
  68. Mon frère, qu'en dites-vous ? (Acte 6, scène 1, BÉRALDE)
  69. J'emploierai toutes choses pour lui obtenir ce qu'elle souhaite. (Acte 6, scène 2, BÉRALDE)
  70. Votre femme ne manque pas de vous conseiller de vous défaire ainsi de vos deux filles, et je ne doute point que, par un esprit de charité elle ne fût ravie de les voir toutes deux bonnes religieuses. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  71. Une grande marque que vous vous portez bien, et que vous avez un corps parfaitement bien composé ; c'est qu'avec tous les soins que vous avez pris, vous n'avez pu parvenir encore à gâter la bonté de votre tempérament, et que vous n'êtes point crevé de toutes les médecines qu'on vous a fait prendre. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  72. Ils savent la plupart de fort belles humanités ; savent parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir, et les diviser ; mais pour ce qui est de les guérir, c'est ce qu'ils ne savent point du tout. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  73. Un homme qui croit à ses règles plus qu'à toutes les démonstrations des Mathématiques, et qui croirait du crime à les vouloir examiner ; qui ne voit rien d'obscur dans la médecine, rien de douteux, rien de difficile ; et qui, avec une impétuosité de prévention, une raideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées, et ne balance aucune chose. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  74. Dans les discours et dans les choses, ce sont deux sortes de personnes, que vos grands médecins. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  75. Vous êtes un grand docteur, à ce que je vois, et je voudrais bien qu'il y eut ici quelqu'un de ces Messieurs pour rembarrer vos raisonnements et rabaisser votre caquet. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  76. Ce que j'en dis n'est qu'entre nous, et j'aurais souhaité de pouvoir un peu vous tirer de l'erreur où vous êtes ; et pour vous divertir vous mener voir sur ce chapitre quelqu'une des comédies de Molière. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  77. C'est un bon impertinent que votre Molière avec ses comédies, et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  78. Il a ses raisons pour n'en point vouloir, et il soutient que cela n'est permis qu'aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie ; mais que pour lui il n'a justement de la force, que pour porter son mal. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  79. Les sottes raisons que voilà. (Acte 6, scène 3, ARGAN)
  80. Je le veux bien, mon Frère, et pour changer de discours, je vous dirai que, sur une petite répugnance que vous témoigne votre fille, vous ne devez point prendre les résolutions violentes de la mettre dans un couvent. (Acte 6, scène 3, BÉRALDE)
  81. De quoi vous mêlez-vous de vous opposer aux ordonnances de la Médecine, et d'empêcher Monsieur de prendre mon clystère ; vous êtes bien plaisant d'avoir cette hardiesse-là ? (Acte 6, scène 4, MONSIEUR FLEURANT)
  82. Inventé et formé dans toutes les règles de l'art. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  83. Faites-le venir, je m'en vais le prendre. (Acte 6, scène 5, ARGAN)
  84. Puisque vous vous êtes soustrait de l'obéissance que l'on doit à son médecin. (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  85. Puisque vous vous êtes déclaré rebelle aux remèdes que je vous ordonnais... (Acte 6, scène 5, MONSIEUR PURGON)
  86. Ma foi, mon frère, vous êtes fou, et je ne voudrais pas pour beaucoup de choses qu'on vous vit faire ce que vous faites. (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  87. Le simple homme que vous êtes ! (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  88. Voici une aventure si vous voulez à vous défaire des médecins, ou si vous êtes né à ne pouvoir vous en passer, il est aisé d'en avoir un autre, avec lequel, mon Frère, vous puissiez courir un peu moins de risque. (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  89. Il faut vous avouer que vous êtes un homme d'une grande prévention, et que vous voyez les choses avec d'étranges yeux. (Acte 6, scène 6, BÉRALDE)
  90. Je ne le connais pas ; mais il me ressemble comme deux gouttes d'eau, et si je n'étais sûre que ma mère était honnête femme, je dirais que ce serait quelque petit frère, qu'elle m'aurait donné depuis le trépas de mon père. (Acte 6, scène 7, TOINETTE)
  91. Vous êtes servi à souhait. (Acte 6, scène 7, BÉRALDE)
  92. Voyez-vous, j'ai sur le coeur toutes ces maladies-là que je ne connais point, ces... (Acte 6, scène 7, ARGAN)
  93. Monsieur, agréez que je vienne vous rendre visite, et vous offrir mes petits services pour toutes les saignées, et les purgations, dont vous aurez besoin. (Acte 6, scène 8, TOINETTE)
  94. Mais ce n'est pas la première fois qu'on a vu de ces sortes de choses, et les histoires ne sont pleines que de ces jeux de la nature. (Acte 6, scène 8, BÉRALDE)
  95. J'ai lu des choses surprenantes de ces sortes de ressemblances, et nous en avons vu de notre temps où tout le monde s'est trompé. (Acte 6, scène 9, BÉRALDE)
  96. Vous ne trouverez pas mauvais, s'il vous plaît, la curiosité que j'ai eue de voir un illustre malade comme vous êtes, et votre réputation, qui s'étend partout, peut excuser la liberté que j'ai prise. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  97. Je dédaigne de m'amuser à ce menu fatras de maladies ordinaires, à ces bagatelles de rhumatisme et défluxions, à ces fiévrottes, à ces vapeurs, et à ces migraines. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  98. Je veux des maladies d'importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies, avec des inflammations de poitrine, c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe ; et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l'agonie, pour vous montrer l'excellence de mes remèdes, et l'envie que j'aurais de vous rendre service. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  99. Cet homme-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  100. De quoi, dit-il, que vous êtes malade ? (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  101. Ce sont tous des ignorants, c'est du poumon que vous êtes malade. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  102. Il vous prend un petit sommeil après le repas et vous êtes bien aise de dormir ? (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  103. Que diantre faites-vous de ce bras-là ? (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  104. Croyez-moi, faites-vous-le crever au plus tôt, vous en verrez plus clair de l'oeil gauche. (Acte 6, scène 10, TOINETTE)
  105. Hé bien, mon Frère, quand il y aurait quelque petite inclination, cela serait-il si criminel, et rien peut-il vous offenser, quand tout ne va qu'à des choses honnêtes, comme le mariage ? (Acte 6, scène 11, BÉRALDE)
  106. Hé bien, oui, mon frère, puisqu'il faut parler à coeur ouvert, c'est votre femme que je veux dire ; et non plus que l'entêtement de la médecine, je ne puis vous souffrir l'entêtement où vous êtes pour elle, et voir que vous donniez tête baissée dans tous les pièges qu'elle vous tend. (Acte 6, scène 11, BÉRALDE)
  107. Mettez-vous tout étendu dans cette chaise, et contrefaites le mort. (Acte 6, scène 11, TOINETTE)
  108. Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement, ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours, sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens, et grondant jour et nuit servantes, et valets. (Acte 6, scène 12, BÉLINE)
  109. Viens, Toinette, prenons auparavant toutes ses clefs. (Acte 6, scène 12, BÉLINE)
  110. C'est une chose qu'il n'est pas mauvais d'éprouver ; et puisque vous êtes en train, vous connaîtrez par là les sentiments que votre famille a pour vous. (Acte 6, scène 12, TOINETTE)
  111. J'ai de tristes nouvelles à vous donner. (Acte 6, scène 13, TOINETTE)
  112. Laissons là toutes les pensées du mariage. (Acte 6, scène 14, ANGÉLIQUE)
  113. Si vous n'êtes pas favorable au penchant de mon coeur, si vous me refusez Cléante pour époux, je vous conjure, au moins, de ne me point forcer d'en épouser un autre. (Acte 6, scène 14, ANGÉLIQUE)
  114. Oui, faites-vous médecin, je vous donne ma fille. (Acte 6, scène 14, ARGAN)
  115. Faites-vous médecin vous-même. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  116. Vous êtes assez savant ; et il y en a beaucoup parmi eux, qui ne sont pas plus habiles que vous. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  117. Allons vite préparer toutes choses. (Acte 6, scène 14, BÉRALDE)
  118. Et assistantes illustres, v.382 (Acte 7, scène 1, PRIMUS DOCTOR)

DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE (1682)

  1. Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Il pourrait faire cette injure aux chastes feux de Done Elvire ? (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  3. Je ne sais pas, de vrai, quel homme il peut être, s'il faut qu'il nous ait fait cette perfidie ; et je ne comprends point comme après tant d'amour et tant d'impatience témoignée, tant d'hommages pressants, de voeux, de soupirs, et de larmes, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés ; tant de transports, enfin, et tant d'emportements qu'il a fait paraître, jusqu'à forcer dans sa passion l'obstacle sacré d'un couvent, pour mettre Done Elvire en sa puissance ; je ne comprends pas, dis-je, comme après tout cela il aurait le coeur de pouvoir manquer à sa parole. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  4. Je ne dis pas qu'il ait changé de sentiments pour Done Elvire, je n'en ai point de certitude encore : tu sais que par son ordre je partis avant lui, et depuis son arrivée il ne m'a point entretenu, mais par précaution, je t'apprends (inter nos,) que tu vois en Don Juan mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un démon, un Turc, un hérétique, qui ne croit, ni Ciel, ni Enfer, ni Diale, qui passe cette vie en véritable bête brute, un pourceau d'Épicure, un vrai Sardanapale, qui ferme l'oreille à toutes les remontrances qu'on lui peut faire, et traite de billevesées tout ce que nous croyons. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Un mariage ne lui coûte rien à contracter, il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles, et c'est un épouseur à toutes mains, Dame, Demoiselle, Bourgeoise, Paysanne, il ne trouve rien de trop chaud, ni de trop froid pour lui ; et si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  6. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au diable, que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grand Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  7. Eh bien, je te donne la liberté de parler et de me dire tes sentiments. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  8. En ce cas, Monsieur, je vous dirai franchement que je n'approuve point votre méthode, et que je trouve fort vilain d'aimer de tous côtés comme vous faites. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  9. La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse, à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n'est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos cours. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  10. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve ; et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle, n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  11. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  12. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  13. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs, je me sens un coeur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  14. Mais par exemple de vous voir tous les mois vous marier comme vous faites. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  15. Va, va, c'est une affaire que je saurai bien démêler, sans que tu t'en mettes en peine. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  16. Ma foi, Monsieur, vous faites une méchante raillerie. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  17. Je ne parle pas aussi à vous, Dieu m'en garde, vous savez ce que vous faites vous, et si vous êtes libertin, vous avez des raisons ; mais il y a de certains petits impertinents dans le monde, qui le sont, sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts, parce qu'ils croient que cela leur sied bien ; et si j'avais un maître comme cela, je lui dirais nettement le regardant en face : c'est bien à vous, petit ver de terre, petit mirmidon que vous êtes, (je parle au maître que j'ai dit), c'est bien à vous à vouloir vous mêler de tourner en raillerie, ce que tous les hommes révèrent. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  18. Et n'y craignez-vous rien, Monsieur, de la mort de ce Commandeur que vous tuâtes il y a six mois ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  19. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble, le dépit alarma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême, à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, dont la délicatesse de mon coeur se tenait offensée ; mais jusques ici tous mes efforts ont été inutiles, et j'ai recours au dernier remède. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  20. Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer, sans t'en avoir rien dit, toutes choses sont préparées pour satisfaire mon amour, et j'ai une petite barque et des gens, avec quoi fort facilement je prétends enlever la belle. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  21. Prépare-toi donc à venir avec moi, et prends soin toi-même d'apporter toutes mes armes, afin que... (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  22. Oui, je vois bien que vous ne m'y attendiez pas ; et vous êtes surpris, à la vérité, mais tout autrement que je ne l'espérais, et la manière dont vous le paraissez me persuade pleinement ce que je refusais de croire. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  23. Mes justes soupçons chaque jour avaient beau me parler, j'en rejetais la voix qui vous rendait criminel à mes yeux, et j'écoutais avec plaisir mille chimères ridicules qui vous peignaient innocent à mon coeur ; mais enfin cet abord ne me permet plus de douter, et le coup d'oeil qui m'a reçue m'apprend bien plus de choses, que je ne voudrais en savoir. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  24. Approchez, puisqu'on le veut ainsi, et me dites un peu les causes d'un départ si prompt. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  25. Ah, que vous savez mal vous défendre pour un homme de Cour, et qui doit être accoutumé à ces sortes de choses ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  26. Que ne me jurez-vous que vous êtes toujours dans les mêmes sentiments pour moi, que vous m'aimez toujours avec une ardeur sans égale, et que rien n'est capable de vous détacher de moi que la mort ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  27. Que ne me dites-vous que des affaires de la dernière conséquence vous ont obligé à partir sans m'en donner avis, qu'il faut que malgré vous vous demeuriez ici quelque temps, et que je n'ai qu'à m'en retourner d'où je viens, assurée que vous suivrez mes pas le plus tôt qu'il vous sera possible : qu'il est certain que vous brûlez de me rejoindre, et qu'éloigné de moi, vous souffrez ce que souffre un corps qui est séparé de son âme ? (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  28. Voilà comme il faut vous défendre, et non pas être interdit comme vous êtes. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  29. J'ai fait réflexion que, pour vous épouser, je vous ai dérobée à la clôture d'un couvent, que vous avez rompu des voeux, qui vous engageaient autre part, et que le Ciel est fort jaloux de ces sortes de choses. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  30. Enfin donc, j'estions sur le bord de la mar, moi et le gros Lucas, et je nous amusions à batifoler avec des mottes de tarre que je nous jesquions à la teste : car, comme tu sais bian, le gros Lucas aime à batifoler, et moi par fouas je batifole itou. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  31. Quien, Charlotte, ils avont des cheveux qui ne tenont point à leu teste, et ils boutont ça après tout, comme un gros bonnet de filace. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  32. En glieu d'haut de chausse, ils portont un garde-robe aussi large que d'ici à Pasque ; en glieu de pourpoint, de petites brassières, qui ne leu venont pas usqu'au brichet ; et en glieu de rabats, un grand mouchoir de cou à réziau, aveuc quatre grosses houppes de linge qui leu pendont sur l'estomaque. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  33. Testiguienne, tu ne m'aimes point. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  34. Je t'achète, sans reproche, des rubans à tous les marciers qui passont ; je me romps le cou à t'aller denicher des marles, je fais jouer pour toi les vielleux quand ce vient ta feste, et tout ça, comme si je me frappois la teste contre un mur. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  35. Quand ça est, ça se voit, et l'en fait mille petites singeries aux personnes quand on les aime du bon du coeur. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  36. Testigué, si tu m'aimais, me dirais-tu ça ? (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  37. Coquin que vous êtes ; vous ne savez ce que vous dites, et Monsieur sait ce qu'il fait. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  38. Quoi, dans ces lieux champêtres, parmi ces arbres et ces rochers, on trouve des personnes faites comme vous êtes ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  39. Êtes-vous de ce village ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  40. Et ces lèvres appétissantes. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  41. Point du tout, vous ne m'êtes point obligée de tout ce que je dis, et ce n'est qu'à votre beauté que vous en êtes redevable. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  42. Ha que dites-vous là, elles sont les plus belles du monde, souffrez que je les baise, je vous prie. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  43. Monsieur, c'est trop d'honneur que vous me faites, et si j'avais su ça tantôt, je n'aurais pas manqué de les laver avec du son. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  44. Et dites-moi un peu, Belle Charlotte, vous n'êtes pas mariée sans doute ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  45. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel, qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je vous arrache de ce misérable lieu, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un effet, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  46. Aussi vrai, Monsieur, je ne sais comment faire quand vous parlez, ce que vous dites me fait aise, et j'aurais toutes les envies du monde de vous croire, mais on m'a toujou dit qu'il ne faut jamais croire les Monsieux, et que vous autres courtisans êtes des enjoleus, qui ne songez qu'à abuser les filles. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  47. Vous me faites grand tort de juger de moi par les autres, et s'il y a des fourbes dans le monde, des gens qui ne cherchent qu'à abuser des filles, vous devez me tirer du nombre, et ne pas mettre en doute la sincérité de ma foi, et puis votre beauté vous assure de tout. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  48. Quand on est faite comme vous, on doit être à couvert de toutes ces sortes de crainte, vous n'avez point l'air, croyez-moi, d'une personne qu'on abuse ; et pour moi, je l'avoue, je me percerais le coeur de mille coups, si j'avais eu la moindre pensée de vous trahir. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  49. Mon_Dieu, je ne sais si vous dites vrai ou non, mais vous faites que l'on vous croit. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  50. Testiguenne ! (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  51. Parce qu'ous êtes Monsieu, ous viendrez caresser nos femmes à notre barbe, allez-v's-en caresser les vôtres. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  52. Testigué ! (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  53. Est-ce donc comme ça que t'écoutes ce qu'il te dit ? (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  54. Morquenne, si j'avais su ça tantôt, je me serais bian gardé de le tirer de gliau, et je gli aurois baillé un bon coup d'aviron sur la teste. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  55. Qu'est-ce que vous dites ? (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  56. Enfin je m'en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde. (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  57. Monsieur, que faites-vous donc là avec Charlotte, est-ce que vous lui parlez d'amour aussi ? (Acte 2, scène 4, MATHURINE)
  58. Ne lui dites rien, c'est une folle. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  59. Vous êtes témoin comme al l'assure. (Acte 2, scène 4, MATHURINE)
  60. Dites. (Acte 2, scène 4, CHARLOTTE)
  61. Vous soutenez également toutes deux que je vous ai promis de vous prendre pour femmes. (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  62. Pourquoi m'obliger là-dessus à des redites ? (Acte 2, scène 4, DON JUAN)
  63. Ah, pauvres filles que vous êtes, j'ai pitié de votre innocence, et je ne puis souffrir de vous voir courir à votre malheur. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  64. Croyez-moi l'une et l'autre, ne vous amusez point à tous les contes qu'on vous fait, et demeurez dans votre village. (Acte 2, scène 4, SGANARELLE)
  65. Cinq ou six paysans et paysannes, en me voyant passer, me sont venus demander mon avis sur différentes maladies. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  66. Ils ne font rien que recevoir la gloire des heureux succès, et tu peux profiter comme eux du bonheur du malade, et voir attribuer à tes remèdes tout ce qui peut venir des faveurs du hasard et des forces de la nature. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  67. Comment, Monsieur, vous êtes aussi impie en médecine ? (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  68. Vous savez bien que vous me permettez les disputes, et que vous ne me défendez que les remontrances. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  69. Morbleu, je suis bien sot en effet de vouloir m'amuser avec vous ; faites tout ce que vous voudrez, il m'importe bien que vous vous perdiez ou non, et que... (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  70. Notre propre honneur est intéressé dans de pareilles aventures, et l'action de ces coquins était si lâche, que c'eût été y prendre part que de ne s'y pas opposer, mais par quelle rencontre vous êtes-vous trouvé entre leurs mains ? (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  71. Et quelle raison peut-on faire à ces sortes d'injures ? (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  72. Faites boire là mes chevaux, et qu'on les amène après nous ; je veux un peu marcher à pied. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  73. Quoi vous prenez le parti de notre ennemi contre moi, et loin d'être saisi à son aspect des mêmes transports que je sens, vous faites voir pour lui des sentiments pleins de douceur ? (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  74. Il vous serait aisé de pacifier toutes choses. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  75. Mon coeur est à toutes les belles, et c'est à elles à le prendre tour à tour et à le garder tant qu'elles le pourront. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  76. C'est le tombeau que le Commandeur faisait faire lorsque vous le tuâtes. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  77. Qu'en dites-vous, Monsieur ? (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  78. Si tu m'importunes davantage de tes sottes moralités, si tu me dis encore le moindre mot là-dessus, je vais appeler quelqu'un, demander un nerf de boeuf, te faire tenir par trois ou quatre, et te rouer de mille coups. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  79. Vous vous expliquez clairement ; c'est ce qu'il y a de bon en vous, que vous n'allez point chercher de détours : vous dites les choses avec une netteté admirable. (Acte 4, scène 1, SGANARELLE)
  80. Non, au contraire, faites-le entrer. (Acte 4, scène 2, DON JUAN)
  81. J'avais donné ordre qu'on ne me fît parler personne, mais cet ordre n'est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  82. Non, je ne vous écoute point si vous n'êtes assis. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  83. C'est trop d'honneur que vous lui faites, Monsieur. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  84. Êtes-vous bien de mes amis ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  85. À dire vrai, nous nous incommodons étrangement l'un et l'autre, et si vous êtes las de me voir, je suis bien las aussi de vos déportements. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  86. De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes, dont on a peine,= aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser les bontés du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  87. Êtes-vous en droit, dites-moi, d'en tirer quelque vanité ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  88. Ainsi vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né, ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu'ils ont fait d'illustre ne vous donne aucun avantage ; au contraire, l'éclat n'en rejaillit sur vous qu'à votre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d'un chacun la honte de vos actions. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  89. Non, insolent, je ne veux point m'asseoir, ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurai, plus tôt que tu ne penses, mettre une borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  90. Le Ciel a banni de mon âme toutes ces insignes ardeurs que je sentais pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportements d'un amour terrestre et grossier, et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flamme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n'agit point pour soi, et ne se met en peine que de votre intérêt. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  91. Pour moi, je ne tiens plus à vous par aucun attachement du monde. Je suis revenue, grâces au Ciel, de toutes mes folles pensées ; ma retraite est résolue, et je ne demande qu'assez de vie pour pouvoir expier la faute que j'ai faite, et mériter, par une austère pénitence, le pardon de l'aveuglement où m'ont plongée les transports d'une passion condamnable ; mais, dans cette retraite, j'aurais une douleur extrême qu'une personne que j'ai chérie tendrement, devînt un exemple funeste de la justice du Ciel, et ce me sera une joie incroyable, si je puis vous porter à détourner de dessus votre tête, l'épouvantable coup qui vous menace. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  92. De grâce, Don Juan, accordez-moi, pour dernière faveur cette douce consolation, ne me refusez point votre salut, que je vous demande avec larmes, et si vous n'êtes point touché de votre intérêt ; soyez-le au moins de mes prières, et m'épargnez le cruel déplaisir de vous voir condamner à des supplices éternels. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  93. Je vous ai aimé avec une tendresse extrême, rien au monde ne m'a été si cher que vous, j'ai oublié mon devoir pour vous, j'ai fait toutes choses pour vous, et toute la récompense que je vous en demande, c'est de corriger votre vie, et de prévenir votre perte. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  94. Non, vous dis-je, ne perdons point de temps en discours superflus, laissez-moi vite aller, ne faites aucune instance pour me conduire, et songez seulement à profiter de mon avis. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  95. Sais-tu bien que j'ai encore senti quelque peu d'émotion pour elle, que j'ai trouvé de l'agrément dans cette nouveauté bizarre, et que son habit négligé, son air languissant et ses larmes ont réveillé en moi quelques petits restes d'un feu éteint; (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  96. Ah, coquin que vous êtes ! (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  97. Vertubleu, petit compère, que vous êtes habile à donner des assiettes nettes, et vous, petit la Violette, que vous savez présenter à boire à propos ! (Acte 4, scène 7, SGANARELLE)
  98. Ce que vous me dites est-il bien vrai ? (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  99. Oui, vous me voyez revenu de toutes mes erreurs, je ne suis plus le même d'hier au soir, et le Ciel tout d'un coup a fait en moi un changement qui va surprendre tout le monde. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  100. J'en repasse dans mon esprit toutes les abominations, et m'étonne comme le Ciel les a pu souffrir si longtemps, et n'a pas vingt fois sur ma tête laissé tomber les coups de sa justice redoutable. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  101. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne me punissant point de mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer par là le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  102. Pour moi, j'en vais tout de ce pas porter l'heureuse nouvelle à votre mère, partager avec elle les doux transports du ravissement où je suis, et rendre grâce au Ciel des saintes résolutions qu'il a daigné vous inspirer. (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  103. Faites-moi tout ce qu'il vous plaira, battez-moi, assommez-moi de coups, tuez-moi, si vous voulez, il faut que je décharge mon coeur, et qu'en valet fidèle je vous dise ce que je dois. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  104. Sachez, Monsieur, que tant va la cruche à l'eau, qu'enfin elle se brise : et comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, l'homme est en ce monde ainsi que l'oiseau sur la branche ; la branche est attachée à l'arbre, qui s'attache à l'arbre, suit de bons préceptes, les bons préceptes valent mieux que les belles paroles, les belles paroles se trouvent à la Cour. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  105. Je voudrais bien, de tout mon coeur, vous donner la satisfaction que vous souhaitez, mais le Ciel s'y oppose directement, il a inspiré à mon âme le dessein de changer de vie, et je n'ai point d'autres pensées maintenant que de quitter entièrement tous les attachements du monde, de me dépouiller au plus tôt de toutes sortes de vanités, et de corriger désormais par une austère conduite tous les dérèglements criminels où m'a porté le feu d'une aveugle jeunesse. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  106. J'en avais, pour moi, toutes les envies du monde, et je me suis même encore aujourd'hui conseillé au Ciel pour cela ; mais lorsque je l'ai consulté, j'ai entendu une voix qui m'a dit que je ne devais point songer à votre soeur, et qu'avec elle assurément je ne ferais point mon salut. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  107. Va, va, le Ciel n'est pas si exact que tu penses, et si toutes les fois que les hommes... (Acte 5, scène 4, DON JUAN)
  108. Voilà par sa mort un chacun satisfait, Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content ; il n'y a que moi seul de malheureux qui après tant d'années de service, n'ai point d'autre récompense que de voir à mes yeux l'impiété de mon maître punie, par le plus épouvantable châtiment du monde. (Acte 5, scène 6, SGANARELLE)

DON JUAN (1683)

  1. Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac, c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit, et purge les cerveaux humains ; mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à demeurer honnête homme. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  2. Il pourrait faire cette injure aux chastes feux de Don Juan Elvire ! (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  3. Je ne sais pas de vrai quel homme il peut être, s'il faut qu'il nous ait fait cette perfidie ; et je ne comprends point comme après tant d'amour et tant d'impatience témoignée, tant d'hommages pressants, de voeux, de soupirs, et de larmes, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés, tant de transports, enfin, et tant d'emportements qu'il a fait paraître, jusqu'à forcer dans sa passion l'obstacle sacré d'un Couvent, pour mettre Don Juan Elvire en sa puissance ; je ne comprends pas, dis-je, comme après tout cela il aurait le coeur de pouvoir manquer à sa parole. (Acte 1, scène 1, GUSMAN)
  4. Je ne dis pas qu'il ait changé de sentiments pour Don Juan Elvire, je n'en ai point de certitude encore ; tu sais que par son ordre je partis avant lui, et depuis son arrivée il ne m'a point entretenu, mais par précaution, je t'apprends (inter nos,) que tu vois en Don Juan mon Maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un Démon, un Turc, un hérétique, qui ne croit, ni Ciel, ni Enfer, ni Diable, qui passe cette vie en véritable bête brute, en pourceau d'Épicure, en vrai Sardanapale, ferme l'oreille à toutes les remontrances qu'on lui peut faire, et traite de billevesées tout ce que nous croyons. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  5. Un mariage ne lui coûte rien à contracter, il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles, et c'est un épouseur à toutes mains, Dame, Damoiselle, Bourgeoise, Paysanne, il ne trouve rien de trop chaud, ni de trop froid pour lui ; et si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  6. Tu demeures surpris, et changes de couleur à ce discours ; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achever le portrait, il faudrait bien d'autres coups de pinceau, suffit qu'il faut que le courroux du Ciel l'accable quelque jour : qu'il me vaudrait bien mieux d'être au Diable que d'être à lui, et qu'il me fait voir tant d'horreurs, que je souhaiterais qu'il fût déjà je ne sais où ; mais un grans Seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie, la crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments, et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. (Acte 1, scène 1, SGANARELLE)
  7. Et bien, je te donne la liberté de parler, et de me dire tes sentiments. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  8. En ce cas, Monsieur, je vous dirai franchement que je n'approuve point votre méthode, et que je trouve fort vilain d'aimer de tous côtés comme vous faites. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  9. La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur, d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse, pour toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n'est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos coeurs. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  10. Pour moi, la beauté me ravit partout, où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et je rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  11. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  12. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le coeur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour, les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied, toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur, et à la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  13. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs, je me sens porté à aimer toute la terre, et comme Alexandre je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  14. Mais par exemple je vous vois tous les mois vous marier comme vous faites. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  15. Va, va, c'est une affaire entre le Ciel et moi, et nous la démêlerons bien ensemble, sans que tu t'en mettes en peine. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  16. Je ne parle pas aussi à vous, Dieu m'en garde, vous savez ce que vous faites, et si vous ne croyez rien vous avez vos raisons : il y a de certains petits impertinents dans le monde, qui sont libertins, sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts parce qu'ils croient que cela leur sied bien ; et si j'avais un maître comme cela, je lui dirais fort nettement, le regardant en face : osez-vous bien ainsi vous jouer du Ciel, et ne tremblez-vous point de vous moquer comme vous faites des choses les plus saintes ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  17. C'est bien à vous petit ver de terre, petit myrmidon que vous êtes (je parle au maître que j'ai dit) c'est bien à vous à vouloir vous mêler de tourner en raillerie, ce que tous les hommes révèrent. (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  18. Et n'y craignez-vous rien, Monsieur, de la mort de ce Commandeur, que vous tuâtes il y a six mois ? (Acte 1, scène 2, SGANARELLE)
  19. Oui, je ne pus souffrir d'abord de les voir si bien ensemble, le dépit alluma mes désirs, et je me figurai un plaisir extrême à pouvoir troubler leur intelligence, et rompre cet attachement, dont la délicatesse de mon coeur se tenait offensé ; mais jusqu'ici tous mes efforts ont été inutiles, et j'ai recours au dernier remède. Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer, sans t'en avoir rien dit, toutes choses sont préparées pour satisfaire mon amour, et j'ai une petite barque, et des gens, avec quoi fort facilement je prétends enlever la belle. (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  20. Prépare-toi donc à venir avec moi, et prends soin toi-même d'apporter toutes mes armes afin que... (Acte 1, scène 2, DON JUAN)
  21. Oui, je vois bien que vous ne m'attendiez pas, et vous êtes surpris à la vérité, mais tout autrement que je ne l'espérais, et la manière dont vous le paraissez, me persuade pleinement ce que je refusais de croire. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  22. Mes justes soupçons chaque jour avaient beau me parler, j'en rejetais la voix qui vous rendait criminel à mes yeux, et j'écoutais avec plaisir mille chimères ridicules qui vous peignaient innocent à mon coeur ; mais enfin cet abord ne me permet plus de douter, et le coup d'oeil qui m'a reçue m'apprend bien plus de choses que je ne voudrais en savoir. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  23. Approchez, puisqu'on le veut ainsi, et me dites un peu les causes de ce départ si prompt. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  24. Ah, que vous savez mal vous défendre, pour un homme de Cour, et qui doit être accoutumé à ces sortes de choses ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  25. Que ne me jurez vous que vous êtes toujours dans les mêmes sentiments pour moi, que vous m'aimez toujours avec une ardeur sans égale, et que rien n'est capable de vous détacher de moi que la mort ! (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  26. Que ne me dites vous que des affaires de la dernière conséquence vous ont obligé à partir sans m'en donner avis, qu'il faut que malgré vous vous demeuriez ici quelque temps, et que je n'ai qu'à m'en retourner d'où je viens, assurée que vous suivez mes pas le plus tôt qu'il vous sera possible : qu'il est très certain que vous brûlez de me rejoindre, et qu'éloigné de moi, vous souffrez ce que souffre un corps qui est séparé de son âme. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  27. Voilà comme il faut vous défendre, et non pas être interdit comme vous êtes. (Acte 1, scène 3, DONA ELVIRE)
  28. J'ai fait réflexion que pour vous épouser, je vous ai dérobée à la clôture d'un couvent, que vous avez rompu des voeux, qui vous engageaient autre part, et que le Ciel est fort jaloux de ces sortes de choses. (Acte 1, scène 3, DON JUAN)
  29. Enfin donc, j'estions sur le bord de la mar, moi et le gros Lucas, et je nous amusions à batifoler avé des mottes de tarre, que je nous jesquions à la tête : car comme tu sais bian, le gros Lucas aime à batifoler, et moi par fouas je batifole i tou. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  30. Quien, Charlotte, ils avont des cheveux qui ne tenont point à leu teste, et ils boutont ça après tout comme un gros bonnet de filace. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  31. En glieu d'haut de chausse, ils portont un garde-robe aussi large que d'ici à Pasque, en glieu de pourpoint, de petites brassières, qui ne leur venont pas jusqu'au brichet, et en glieu de rabat un grand mouchoir de cou à reziau avec quatre grosses houpes de linge qui leu pendont ser l'estoumaque. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  32. Testeguienne, tu ne m'aimes point. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  33. Non, quand ça est, ça se voit, et l'on fait mille petites singeries aux personnes quand on les aime du bon du coeur. (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  34. Testiquié, si tu m'aimais me dirais-tu ça ? (Acte 2, scène 1, PIERROT)
  35. Paix, coquin que vous êtes, vous ne savez ce que vous dites, et Monsieur sait ce qu'il fait, allons. (Acte 2, scène 2, SGANARELLE)
  36. Quoi, dans ces lieux champêtres, parmi ces arbres et ces rochers, on trouve des personnes faites comme vous êtes ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  37. Êtes-vous de ce village ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  38. Et ces lèvres appétissantes. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  39. Point du tout, vous ne m'êtes point obligée, de tout ce que je dis, et ce n'est que à votre beauté que vous en êtes redevable. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  40. Ha que dites vous là, elles sont les plus belles du monde, souffrez que je les baise, je vous prie. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  41. Monsieur, c'est trop d'honneur que vous me faites, et si j'avais su ça tantôt, je n'aurais pas manqué de les laver avec du son. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  42. Et dites-moi un peu, belle Charlotte, vous n'êtes pas mariée sans doute ? (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  43. Non, non c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un Village, vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes : car enfin, belle Charlotte, je vous aime de tout mon coeur, et il ne tiendra qu'à vous que je ne vous arrache de ce lieu misérable, et ne vous mette dans l'état où vous méritez d'être, cet amour est bien prompt sans doute ; mais quoi, c'est un éclat, Charlotte, de votre grande beauté, et l'on vous aime autant en un quart d'heure, qu'on ferait une autre en six mois. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  44. Aussi vrai, Monsieur, je ne sais comment vous faites quand vous parlez, ce que vous dites me fait aise, et j'aurais toutes les envies du monde de vous croire, mais on m'a toujou dit, qu'il ne faut jamais croire les Monsieux, et que vous autres Courtisans vous êtes des enjôleus qui ne songez qu'à abuser les filles. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  45. Ah Charlotte, je vois bien que vous ne me connaissez pas encore, vous me faites grand tort de juger de moi par les autres, et s'il y a des fourbes dans le monde, des gens qui ne cherchent qu'à abuser des filles, vous devez me tirer du nombre, et ne pas mettre en doute la sincérité de ma foi, et puis votre beauté vous assure de tout. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  46. Quand on est faite comme vous, on doit être à couvert de toutes ces sortes de crainte, vous n'avez point l'air, croyez-moi, d'une personne qu'on abuse, et pour moi, je vous l'avoue, je me percerais le coeur de mille coups, si j'avais eu la moindre pensée de vous trahir. (Acte 2, scène 2, DON JUAN)
  47. Mon_Dieu, je ne sais si vous dites vrai ou non, mais vous faites que l'on vous croie. (Acte 2, scène 2, CHARLOTTE)
  48. Testequenne, parce que vous êtes Monsiue, [v}ous viendrez caresser nos femme[s] à notre barbe, allez v-s-en caresser les vôtres. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  49. Testiqué ne me frappez pas. (Acte 2, scène 3, PIERROT)
  50. Qu'est-ce que vous dites ? (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  51. Enfin, je m'en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde. (Acte 2, scène 3, DON JUAN)
  52. Monsieur, que faites vous donc là avec Charlotte, est-ce que vous lui parlez d'amour aussi ? (Acte 2, scène 5, MATHURINE)
  53. Ne lui dites rien, c'est une folle. (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  54. Vous êtes témoin comme al l'asseure. (Acte 2, scène 5, MATHURINE)
  55. Dites. (Acte 2, scène 5, CHARLOTTE)
  56. Vous soutenez également toutes deux que je vous ai promis de vous prendre pour femmes ? (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  57. Pourquoi m'obliger là-dessus à des redites ? (Acte 2, scène 5, DON JUAN)
  58. Ah, pauvres filles que vous êtes, j'ai pitié de votre innocence, et je ne puis souffrir de vous voir courir à votre malheur. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  59. Croyez-moi l'une et l'autre, ne vous amusez point à tous les contes qu'on vous fait, et demeurez dans votre village. (Acte 2, scène 5, SGANARELLE)
  60. Cinq ou six Paysans ou Paysannes en me voyant passer me sont venus demander mon avis sur différentes maladies. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  61. Ils ne font rien que recevoir la gloire des heureux succès, et tu peux profiter comme eux du bonheur du malade, et voir attribuer à tes remèdes tout ce qui peut venir des faveurs du hasard, et des forces de la nature. (Acte 3, scène 1, DON JUAN)
  62. Comment Monsieur, vous êtes aussi impie en Médecine ? (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  63. Mais laissons-là la Médecine où vous ne croyez point, et parlons des autres choses ; car cet habit me donne de l'esprit, et je me sens en humeur de disputer contre vous. Vous savez bien que vous me permettez les disputes, et que vous ne me défendez que les remontrances. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  64. Et dites-moi un peu, encore faut-il croire quelque chose. (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  65. Vous voilà vous, par exemple, vous êtes là ; est-ce que vous vous êtes fait tout seul, et n'a-t-il pas fallu que votre père ait engrossé votre mère pour vous faire ? (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  66. Pouvez vous voir toutes ces inventions dont la machine de l'homme est composée, sans admirer de quelle façon cela est agencé l'un dans l'autre ? (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  67. Cela n'est-il pas merveilleux que me voilà ici, et que j'aie quelque chose dans la tête qui pense cent choses différentes en un moment, et fait de mon corps tout ce qu'il veut ? (Acte 3, scène 1, SGANARELLE)
  68. Notre propre honneur est intéressé dans de pareilles aventures, et l'action de ces coquins était si lâche, que c'eût été y prendre part que de ne s'y pas opposer, mais par quelle rencontre vous êtes-vous trouvé entre leurs mains ? (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
  69. Et quelle raison peut-on faire à ces sortes d'injures. (Acte 3, scène 3, DON CARLOS)
  70. Faites boire là nos chevaux, et qu'on les amène après nous, je veux un peu marcher à pied. (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  71. Quoi, vous prenez le parti de notre ennemi contre moi, et loin d'être saisi à son aspect des mêmes transports que je sens, vous faites voir pour lui des sentiments pleins de douceur ? (Acte 3, scène 4, DON ALONSE)
  72. Mon coeur est à toutes les belles, et c'est à elles à le prendre tour à tour et à le garder tant qu'elles pourront. (Acte 3, scène 5, DON JUAN)
  73. Bon, c'est le tombeau que le Commandeur faisait faire lorsque vous le tuâtes. (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  74. Ah, que cela est beau, qu'en dites-vous, Monsieur ? (Acte 3, scène 5, SGANARELLE)
  75. Écoute, si tu m'importunes davantage de tes sottes moralités, si tu me dis encore le moindre mot là-dessus, je vais appeler quelqu'un, demander un nerf de boeuf ; te faire tenir par trois ou quatre, et te rouer de mille coups. (Acte 4, scène 1, DON JUAN)
  76. Fort bien, Monsieur, le mieux du monde, vous vous expliquez clairement, c'est ce qu'il y a de bon en vous, que vous ne m'allez point chercher de détours, vous dites les choses avec une netteté admirable. (Acte 4, scène 1, SGANARELLE)
  77. Non, au contraire, faites-le entrer, c'est une fort mauvaise politique que de se faire celer aux créanciers. (Acte 4, scène 2, DON JUAN)
  78. J'avais donné ordre qu'on ne me fît parler [à] personne, mais cet ordre n'est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  79. Non, je ne vous écoute point si vous n'êtes assis. (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  80. C'est trop d'honneur que vous lui faites? Monsieur. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DIMANCHE)
  81. Touchez donc là, Monsieur Dimanche, êtes-vous bien de mes amis ? (Acte 4, scène 3, DON JUAN)
  82. À dire vrai nous nous incommodons étrangement l'un l'autre, et si vous êtes las de me voir, je suis bien las aussi de vos déportements. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  83. De quel oeil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d'actions indignes dont on a peine aux yeux du monde d'adoucir le mauvais visage, cette suite continue de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser la bonté du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  84. Êtes-vous en droit, dites-moi, d'en tirer quelque vanité ? (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  85. Ainsi vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né, ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu'ils ont fait d'illustre ne vous donne aucun avantage, au contraire l'éclat n'en rejaillit sur nous qu'à notre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d'un chacun la honte de vos actions. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  86. Non, insolent, je ne veux point m'asseoir ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions, que je saurais plutôt que tu ne penses mettre cette borne à tes dérèglements, prévenir sur toi le courroux du Ciel, et laver par ta punition la honte de t'avoir fait naître. (Acte 4, scène 4, DON LOUIS)
  87. Le Ciel a banni de mon âme toutes ces indignes ardeurs que je sentais pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportements d'un amour terrestre et grossier, et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flamme épurée de tout le commerce des sens, une tendresse toute sainte, un amour détaché de tout, qui n'agit point pour soi, et ne se met en peine que de votre intérêt. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  88. Je suis revenue, grâce au Ciel, de toutes mes folles pensées, ma retraite est résolue, et je ne demande qu'assez de vie pour pouvoir expier la faute que j'ai faite, et mériter par une austère pénitence le pardon de l'aveuglement où m'ont plongée les transports d'une passion condamnable ; mais dans cette retraite, j'aurai une douleur extrême qu'une personne que j'ai chérie tendrement, devînt un exemple funeste de la justice du Ciel, et ce me sera une joie incroyable, si je puis vous y porter à détourner de dessus votre tête, l'épouvantable coup qui vous menace. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  89. De grâce, Don Juan, accordez-moi pour dernière faveur cette douce consolation, ne me refusez point votre salut, que je vous demande avec larmes, et si vous n'êtes point touché de votre intérêt ; soyez-le au moins de mes prières, et m'épargnez le cruel déplaisir de vous voir condamné à des supplices éternels. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  90. Je vous ai aimé avec une tendresse extrême, rien au monde ne m'a été si cher que vous, j'ai oublié mon devoir pour vous, j'ai fait toutes choses pour vous, et toute la récompense que je vous demande c'est de corriger votre vie, et de prévenir votre perte. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  91. Non vous dis-je, ne perdons point de temps en discours superflus, laissez-moi vite aller, ne faites aucune instance pour me conduire, et songez seulement à profiter de mon avis. (Acte 4, scène 6, DONA ELVIRE)
  92. Sais-tu bien que j'ai encore senti quelque peu d'émotion pour elle, que j'ai trouvé de l'agrément dans cette nouveauté bizarre, et que son habit négligé, son air languissant, et ses larmes ont réveillé en moi quelques petits restes de feu éteint. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  93. Ah, coquin que vous êtes. (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
  94. Vertubleu, petit compère, que vous êtes habile à donner des assiettes nettes, et vous petit La Violette, que vous savez présenter à boire à propos. (Acte 4, scène 7, SGANARELLE)
  95. ce que vous me dites est il bien vrai ? (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  96. Oui, vous me voyez revenu de toutes mes erreurs, je ne suis plus le même d'hier au soir, et le Ciel tout d'un coup a fait un changement qui va surprendre tout le monde. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  97. J'en repasse dans mon esprit toutes les abominations, et m'étonne comme le Ciel les a pu souffrir si longtemps, et n'a pas vingt fois sur ma tête laissé tomber les coups de sa justice redoutable. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  98. Je vois les grâces que sa bonté m'a faites en ne punissant point mes crimes, et je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie, réparer le scandale de mes actions passées, et m'efforcer d'en obtenir du Ciel une pleine rémission. (Acte 5, scène 1, DON JUAN)
  99. Pour moi je [m']en vais tout de ce pas porter l'heureuse nouvelle à votre mère, partager avec elle les doux transports de ravissement où je suis, et rendre grâce au Ciel des saintes résolutions qu'il a daigné vous inspirer. (Acte 5, scène 1, DON LOUIS)
  100. Faites-moi tout ce qu'il vous plaira, battez-moi, assommez-moi de coups, tuez-moi si vous voulez, il faut que je décharge mon coeur, et qu'en valet fidèle je vous dise ce que je dois. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  101. Sachez Monsieur que tant va la cruche à l'eau qu'enfin elle s'y brise : et comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, que l'homme est en ce monde ainsi que l'oiseau sur la branche, la branche est attachée à l'arbre, qui s'attache à l'arbre suit de bons préceptes, les bons préceptes valent mieux que les belles paroles, les belles paroles se trouvent à la Cour. (Acte 5, scène 2, SGANARELLE)
  102. Je voudrais bien de tout mon coeur vous donner la satisfaction que vous souhaitez, mais le Ciel s'y oppose directement, et il a inspiré à mon âme de changer de vie, et je n'ai point d'autre pensée maintenant que de quitter entièrement tous les attachements du monde, de me dépouiller au plus tôt de toutes sortes de vanités, et de corriger désormais, par une austère conduite tous les dérèglements criminels où m'a porté le feu d'une aveugle jeunesse. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  103. Sa retraite ne peut nous satisfaire, pouvant être imputée au mépris que vous faites d'elle et de notre famille, et notre honneur demande qu'elle vive avec vous. (Acte 5, scène 3, DON CARLOS)
  104. Je vous assure que cela ne se peut, j'en avais pour moi toutes les envies du monde, et je me suis même encore aujourd'hui conseillé au Ciel pour cela ; mais lorsque je l'ai consulté, j'ai entendu une voix qui m'a dit que je ne devais point songer à votre soeur, et qu'avec elle assurément je ne ferais point mon salut. (Acte 5, scène 3, DON JUAN)
  105. Va va, le Ciel n'est pas si exact que tu penses, et si toutes les fois que les hommes... (Acte 5, scène 4, DON JUAN)
  106. Voilà par sa mort un chacun satisfait, Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content ; il n'y a que moi seul de malheureux qui après tant d'années de service, n'ai point d'autre récompense que de voit l'impiété de mon maître, punie par le plus épouvantable châtiment du monde. (Acte 5, scène 6, SGANARELLE)

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC (1670)

  1. De tes pavots la douce violence, v.2 (Prologue, scène 1, PREMIERE-VOIX)
  2. Tes ombres et ton silence v.5 (Prologue, scène 1, PREMIERE VOIX)
  3. Reposez-vous sur moi, et dites hardiment ce que vous avez à vous dire. (Acte 2, scène 1, NERINE)
  4. Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu'avec tant d'honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'âme, vous sûtes nier le dépôt qu'on vous avait confié ; et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas mérité. (Acte 2, scène 2, SBRIGANI)
  5. Ce sont petites bagatelles qui ne valent pas qu'on en parle, et vos éloges me font rougir. (Acte 2, scène 2, NERINE)
  6. Mais, belle Julie, si toutes nos machines venaient à ne pas réussir ? (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
  7. Au diantre soit la sotte ville, et les sottes gens qui y sont : Ne pouvoir faire un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent et se mettent à rire ! (Acte 2, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  8. Messieurs les badauds, faites vos affaires, et laissez passer les personnes sans leur rire au nez. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  9. Faut-il se moquer ainsi des honnêtes étrangers qui arrivent ici ? (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  10. Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez déjeuné ; et la grâce avec laquelle vous mangiez votre pain, m'a fait naître d'abord de l'amitié pour vous ; et comme je sais que vous n'êtes jamais venu en ce pays, et que vous y êtes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouvé pour vous offrir mon service à cette arrivée, et vous aider à vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois pour les honnêtes gens toute la considération qu'il faudrait. (Acte 2, scène 3, SBRIGANI)
  11. C'est trop de grâce que vous me faites. (Acte 2, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  12. Dites-moi un peu des nouvelles de toute la parenté : comment se porte Monsieur votre... là... (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  13. Certes j'en suis ravi. (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  14. Vous vîtes donc aussi la querelle que j'eus avec ce gentilhomme périgordin ? (Acte 2, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  15. Ma foi, Monsieur de Pourceaugnac, nous vous en donnerons de toutes les façons ; les choses sont préparées, et je n'ai qu'à frapper. (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
  16. Je crois, Monsieur, que vous êtes le médecin à qui l'on est venu parler de ma part. (Acte 2, scène 5, ÉRASTE)
  17. Oui, il est là embarrassé à expédier quelques malades, et je vais lui dire que vous êtes ici. (Acte 2, scène 5, L-APOTHICAIRE)
  18. Oui, je vous assure que je traiterai Monsieur méthodiquement, et dans toutes les régularités de notre art. (Acte 2, scène 7, PREMIER MÉDECIN)
  19. Vous vous moquez, et c'est trop de grâce que vous me faites. (Acte 2, scène 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  20. Faites-vous des songes ? (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  21. Je ne comprends rien à toutes ces questions, et je veux plutôt boire un coup. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  22. Je dis donc, Monsieur, avec votre permission, que notre malade ici présent est malheureusement attaqué, affecté, possédé, travaillé de cette sorte de folie que nous nommons fort bien mélancolie hypocondriaque, espèce de folie très fâcheuse, et qui ne demande pas moins qu'un Esculape comme vous, consommé dans notre art, vous, dis-je, qui avez blanchi, comme on dit, sous le harnois, et auquel il en a tant passé par les mains de toutes les façons. (Acte 2, scène 8, PREMIER MÉDECIN)
  23. Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'à considérer ce grand sérieux que vous voyez ; cette tristesse accompagnée de crainte et de défiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marquée chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, grêle, noire et velue, lesquels signes le dénotent très affecté de cette maladie, procédante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalisée, envieillie, habituée, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien dégénérer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou même en fine frénésie et fureur. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
  24. Premièrement, pour remédier à cette pléthore obturante, et à cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phlébotomisé libéralement ; c'est-à-dire que les saignées soient fréquentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la céphalique ; et même si le mal est opiniâtre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en même temps, de le purger, désopiler, et évacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-à-dire par cholagogues, mélanogogues, et caetera ; et comme la véritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et féculente, ou une vapeur noire et grossière qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est à propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la féculence de l'humeur crasse, et éclaircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le réjouir par agréables conversations, chants et instruments de musique, à quoi il n'y a pas d'inconvénient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilité puissent exciter et réveiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'épaisseur de son sang, d'où procède la maladie. (Acte 2, scène 8, PREMIER M?DECIN)
  25. À Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pensée d'ajouter rien à ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les symptômes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et mélancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le devînt, pour la beauté des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez dépeint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient à cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ingénieusement conçu, pensé, imaginé, que ce que vous avez prononcé au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la thérapie ; et il ne me reste rien ici, que de féliciter Monsieur, d'être tombé entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'être fou, pour éprouver l'efficace et la douceur des remèdes que vous avez si judicieusement proposés: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. (Acte 2, scène 8, SECOND-MEDECIN)
  26. Si vous êtes médecins, je n'ai que faire de vous ; et je me moque de la médecine. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  27. Les médecins sont obligés au secret : il suffit que je vous ordonne, à vous, et à votre fille, de ne point célébrer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d'encourir la disgrâce de la Faculté, et d'être accablés de toutes les maladies qu'il nous plaira. (Acte 3, scène 2, PREMIER MÉDECIN)
  28. Mettez le vostre chapeau sur le teste, Montsir, si ve plaist. (Acte 3, scène 3, SBRIGANI)
  29. Dites-moi, Monsieur, ce que vous voulez. (Acte 3, scène 3, ORONTE)
  30. Moi le dire rien, Montsir, si vous le mettre pas le chapeau sur le teste. (Acte 3, scène 3, SBRIGANI)
  31. Sans doute, ils étaient une douzaine de possédés après mes chausses ; et j'ai eu toutes les peines du monde à m'échapper de leurs pattes. (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  32. Ah, ah, vous êtes donc de complexion amoureuse, et vous avez ouï parler que ce Monsieur Oronte a une fille... (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  33. Est-ce que vous n'êtes pas de mes amis ? (Acte 3, scène 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  34. Peut-être dans le fond n'y a-t-il pas tant de mal que tout le monde croit ; et puis il y a des gens, après tout, qui se mettent au-dessus de ces sortes de choses, et qui ne croient pas que leur honneur dépende... (Acte 3, scène 4, SBRIGANI)
  35. Vous êtes Monsieur Oronte, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 5, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  36. Croyez-vous, Monsieur de Pourceaugnac, que les Parisiens soient des bêtes ? (Acte 3, scène 5, ORONTE)
  37. Toutes les vôtres n'auront pas grand effet. (Acte 3, scène 6, ORONTE)
  38. Vous êtes-vous mis dans la tête que Léonard de Pourceaugnac soit un homme à acheter chat en poche ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  39. 3t qu'il n'ait pas là dedans quelque morceau de judiciaire pour se conduire, pour se faire informer de l'histoire du monde, et voir en se mariant, si son honneur a bien toutes ses sûretés ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  40. Je ne sais pas ce que cela veut dire : mais vous êtes-vous mis dans la tête qu'un homme de soixante et trois ans ait si peu de cervelle, et considère si peu sa fille, que de la marier avec un homme qui a ce que vous savez, et qui a été mis chez un médecin pour être pansé ? (Acte 3, scène 6, ORONTE)
  41. Je sais ce que j'en dois croire, et vous ne m'abuserez pas là-dessus, non plus que sur les dettes que vous avez assignées sur le mariage de ma fille. (Acte 3, scène 6, ORONTE)
  42. Quelles dettes ? (Acte 3, scène 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  43. Lou trayté me quitel trés ans aprés, sul preteste de qualques affayrés que l'apelabon dins soun païs, et despey noun ly resçauput quaso de noubelo ; may dins lou tens qui soungeabi lou mens, m'an dounat abist, que begnio dins aquesto bilo, per se remarida danbé un autro jouena fillo, que sous parens ly an proucurado, sensse saupré res de sou prumié mariatge. (Acte 3, scène 7, LUCETTE)
  44. Allez, vous êtes un méchant homme. (Acte 3, scène 7, ORONTE)
  45. Voilà deux impudentes carognes ! (Acte 3, scène 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  46. Tu ne te sauveras mie de mes pattes ; et en dépit de tes dains, je feray bien voir que je sis ta femme, et je te feray peindre. (Acte 3, scène 8, NERINE)
  47. Je conduis de l'oeil toutes choses, et tout ceci ne va pas mal. (Acte 3, scène 9, SBRIGANI)
  48. Deux carognes de baragouineuses me sont venu accuser de les avoir épousé toutes deux, et me menacent de la justice. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  49. Voilà en parler dans tous les termes ; et l'on voit bien, Monsieur, que vous êtes du métier. (Acte 3, scène 10, SBRIGANI)
  50. Oui, les choses s'acheminent où nous voulons : et comme ses lumières sont fort petites, et son sens le plus borné du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la sévérité de la justice de ce pays, et des apprêts qu'on faisait déjà pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se dérober avec plus de facilité aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arrêter aux portes de la ville, il s'est résolu à se déguiser, et le déguisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. (Acte 4, scène 1, SBRIGANI)
  51. Elle est sévère comme tous les diables, particulièrement sur ces sortes de crimes. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  52. Vous avez raison, on vous contesterait après cela le titre d'écuyer. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  53. Au reste, étudiez-vous, quand je vous mènerai par la main, à bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les manières d'une personne de qualité. (Acte 4, scène 2, SBRIGANI)
  54. Ah ç'en est trop, et ces sortes d'ordures-là ne se disent point à une femme de ma condition. (Acte 4, scène 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC)
  55. Pourquoi donc dites-vous cela ? (Acte 4, scène 4, L'EXEMPT)
  56. Vous êtes homme d'accommodement ; n'y a-t-il pas moyen d'ajuster cela avec quelques pistoles ? (Acte 4, scène 5, SBRIGANI)
  57. Il faut lui donner de l'argent pour vous laisser aller ; faites vite. (Acte 4, scène 5, SBRIGANI)
  58. Oui : elle en est devenue si folle, qu'elle vous quitte pour le suivre ; et l'on dit qu'il a un caractère pour se faire aimer de toutes les femmes. (Acte 4, scène 6, SBRIGANI)
  59. Me traiter de la sorte, après toutes les marques d'amitié que je vous ai données ! (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  60. Vous êtes une impertinente, et je sais mieux que vous ce qui en est. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
  61. Vous êtes une sotte. (Acte 4, scène 7, ORONTE)
  62. J'avais toutes les ardeurs du monde d'entrer dans votre alliance ; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour obtenir un tel honneur, mais j'ai été malheureux, et vous ne m'avez pas jugé digne de cette grâce. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  63. Non, non, Monsieur, ne lui faites point de violence, je vous en prie. (Acte 4, scène 7, ÉRASTE)
  64. Soucis, chagrins et tristesse ; v.84 (Acte 4, scène 8, L'EGYPTIENNE)
  65. Et vous êtes en souci v.93 (Acte 4, scène 8, L'EGYPTIENNE)

L'IMPROMPTU DE VERSAILLES (1682)

  1. Vous n'êtes pas à plaindre, car, ayant fait la pièce vous n'avez pas peur d'y manquer. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  2. Et n'est-ce pas à moi de dire que je voudrais en être quitte pour toutes les choses du monde ? (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  3. Une respectueuse excuse fondée sur l'impossibilité de la chose dans le peu de temps qu'on vous donne ; et tout autre en votre place ménagerait mieux sa réputation, et se serait bien gardé de se commettre comme vous faites. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  4. Taisez-vous, ma femme, vous êtes une bête. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  5. C'est une chose étrange, qu'une petite cérémonie soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu'un mari, et un galant regardent la même personne avec des yeux si différents. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  6. Mais contrefaire un comédien dans des rôles sérieux, c'est le peindre par des défauts qui sont entièrement de lui, puisque ces sortes de personnages ne veulent, ni les gestes, ni les tons de voix ridicules, dans lesquels on le reconnaît. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE BÉJART)
  7. Dites-la-moi un peu, puisque vous l'avez dite aux autres. (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE DE BRIE)
  8. Allez-vous-en réciter comme vous faites, vous verrez si vous ferez faire aucun Ah ! (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  9. Et le poète aussitôt : vous vous moquez, vous ne faites rien qui vaille, et voici comme il faut réciter cela. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  10. Enfin, voilà l'idée, et il aurait parcouru de même tous les acteurs et toutes les actrices. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  11. Mon_Dieu, il n'y en a point qu'on ne pût attraper par quelque endroit si je les avais bien étudiés ; mais vous me faites perdre un temps qui nous est cher. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  12. Et comme dans toutes les comédies anciennes on voit toujours un valet bouffon qui fait rire les auditeurs, de même dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  13. Mon_Dieu, Mademoiselle, voilà comme vous disiez lorsque l'on vous donna celui de la Critique de l'École des femmes ; cependant vous vous en êtes acquittée à merveille, et tout le monde est demeuré d'accord qu'on ne peut pas mieux faire que vous avez fait, croyez-moi, celui-ci sera de même, et vous le jouerez mieux que vous ne pensez. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  14. Cela est vrai, et c'est en quoi vous faites mieux voir que vous êtes excellente comédienne, de bien représenter un personnage qui est si contraire à votre humeur : tâchez donc de bien prendre tous le caractère de vos rôles, et de vous figurer que vous êtes ce que vous représentez. (Acte 1, scène 1, MOLIÈRE)
  15. Vous faites le poète, vous, et vous devez vous remplir de ce personnage, marquer cet air pédant qui se conserve parmi le commerce du beau monde, ce ton de voix sentencieux, et cette exactitude de prononciation qui appuie sur toutes les syllabes, et ne laisse échapper aucune lettre de la plus sévère orthographe. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  16. Pour vous, vous faites un honnête homme de Cour, comme vous avez déjà fait dans la Critique de l'École des femmes, c'est-à-dire que vous devez prendre un air posé, un ton de voix naturel, et gesticuler le moins qu'il vous sera possible. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  17. Vous, vous représentez une de ces femmes, qui pourvu qu'elles ne fassent point l'amour, croient que tout le reste leur est permis, de ces femmes qui se retranchent toujours fièrement sur leur pruderie, regardent un chacun de haut en bas, et veulent que toutes les plus belles qualités que possèdent les autres, ne soient rien en comparaison d'un misérable honneur dont personne ne se soucie, ayez toujours ce caractère devant les yeux, pour en bien faire les grimaces. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  18. Pour vous, vous faites une de ces femmes qui pensent être les plus vertueuses personnes du monde pourvu qu'elles sauvent les apparences, de ces femmes qui croient que le péché n'est que dans le scandale, qui veulent conduire doucement les affaires qu'elles ont sur le pied d'attachement honnête, et appellent amis ce que les autres nomment galants, entrez bien dans ce caractère. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  19. Vous, vous faites le même personnage que dans la Critique, et je n'ai rien à vous dire,non plus qu'à Mademoiselle Du Parc. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  20. Et pour vous, vous êtes la soubrette de la précieuse, qui se mêle de temps en temps dans la conversation, et attrape, comme elle peut, tous les termes de sa maîtresse ; je vous dis tous vos caractères, afin que vous vous les imprimiez fortement dans l'esprit. (Acte 1, scène 1, MOLI?RE)
  21. Jouez-vous toutes deux aujourd'hui ? (Acte 1, scène 2, LA THORILLIÈRE)
  22. Non, non, je serais fâché d'incommoder personne, faites librement ce que vous avez à faire. (Acte 1, scène 2, LA THORILLIÈRE)
  23. Je m'en vais donc dire que vous êtes prêts. (Acte 1, scène 2, LA THORILLIÈRE)
  24. Figurez-vous donc premièrement que la scène est dans l'antichambre du Roi, car c'est un lieu où il se passe tous les jours des choses assez plaisantes. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  25. Il est aisé de faire venir là toutes les personnes qu'on veut, et on peut trouver des raisons même pour y autoriser la venue des femmes que j'introduis. (Acte 1, scène 3, MOLI?RE)
  26. Il y a là vingt gens qui sont fort assurés de n'entrer point, et qui ne laissent pas de se presser, et d'occuper toutes les avenues de la porte. (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  27. testable, morbleu détestable, tarte à la crème ! (Acte 1, scène 3, MOLIÈRE)
  28. Vous ai-je pas dit que vous faites un rôle, où l'on doit parler naturellement ? (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  29. Et moi, je juge que ce n'est ni l'un ni l'autre, vous êtes fous tous deux, de vouloir vous appliquer ces sortes de choses, et voilà de quoi j'ouïs l'autre jour se plaindre Molière, parlant à des personnes qui le chargeaient de même chose que vous. (Acte 1, scène 4, BRÉCOURT)
  30. Et en effet je trouve qu'il a raison, car pourquoi vouloir je vous prie appliquer tous ses gestes et toutes ses paroles, et chercher à lui faire des affaires, en disant hautement il joue un tel, lorsque ce sont des choses qui peuvent convenir à cent personnes ? (Acte 1, scène 4, BR?COURT)
  31. Comme l'affaire de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes, et principalement des hommes de notre siècle ; il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu'un dans le monde ; et s'il faut qu'on l'accuse d'avoir songé toutes les personnes où l'on peut trouver les défauts qu'il peint, il faut sans doute qu'il ne fasse plus de comédies. (Acte 1, scène 4, BR?COURT)
  32. N'a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides qui n'assaisonnent d'aucun sel les louanges qu'ils donnent, et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait mal au coeur à ceux qui les écoutent ? (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  33. N'a-t-il pas ceux qui caressent également tout le monde, qui promènent leurs civilités à droit et à gauche, et courent à tous ceux qu'ils voient avec les mêmes embrassades et les mêmes protestations d'amitié ? (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  34. Faites état de moi, Monsieur, comme du plus chaud de vos amis. (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  35. Faites-moi la grâce de m'employer, soyez persuadé que je suis entièrement à vous. (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  36. Vous êtes l'homme du monde que je révère le plus ; il n'y a personne que j'honore à l'égal de vous. (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  37. Là-dessus vous arrivez toutes deux. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  38. Certes, Madame, je vous ai reconnue de loin, et j'ai bien vu à votre air que ce ne pouvait être une autre que vous. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  39. Bon, après ces petites cérémonies muettes chacun prendra place, et parlera assis, hors les Marquis, qui tantôt se lèveront, et tantôt s'assoiront suivant leur inquiétude naturelle. (Acte 1, scène 4, MOLIÈRE)
  40. Parbleu, Chevalier, tu devrais faire prendre médecine à tes canons. (Acte 1, scène 4, MOLI?RE)
  41. Que dites-vous là, Madame, ne me regardez point, je suis du dernier laid aujourd'hui. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE DU PARC)
  42. Vous êtes si belle. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  43. Mon_Dieu, que vous êtes une étrange personne, vous voulez furieusement ce que vous voulez. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE DU PARC)
  44. Les méchantes gens qui assuraient que vous mettiez quelque chose ; vraiment, je les démentirai bien maintenant. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  45. Pour moi je vous avoue que j'en ai toutes les joies imaginables. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DU PARC)
  46. Comment cet impertinent ne veut pas que les femmes aient de l'esprit, il condamne toutes nos expressions élevées, et prétend que nous parlions toujours terre à terre ! (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DU PARC)
  47. Passe pour tout cela, mais il satirise même les femmes de bien, et ce méchant plaisant leur donne le titre d'honnêtes diablesses. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE BÉJART)
  48. Sans doute, et pour moi je réponds de douze Marquis, de six Précieuses, de vingt Coquettes, et de trente Cocus, qui ne manqueront pas d'y battre des mains. (Acte 1, scène 5, BRÉCOURT)
  49. Pourquoi aller offenser toutes ces personnes-là, et particulièrement les cocus, qui sont les meilleurs gens du monde ? (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  50. Par la sang-bleu, on m'a dit qu'on le va dauber lui et toutes ses comédies de la belle manière, et que les comédiens et les auteurs, depuis le cèdre jusqu'à l'hysope, sont diablement animés contre lui. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  51. Cela lui sied fort bien, pourquoi fait-il de méchantes pièces que tout Paris va voir, et où il peint si bien les gens, que chacun s'y connaît ; que ne fait-il des comédies comme celles de Monsieur Lysidas, il n'aurait personne contre lui, et tous les auteurs en diraient du bien. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  52. Il est vrai que de semblables comédies n'ont pas ce grand concours de monde ; mais en revanche elles sont toujours bien écrites, personne n'écrit contre elles, et tous ceux qui les voient meurent d'envie de les trouver belles. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLI?RE)
  53. Vous faites bien d'être content de vous, cela vaut mieux que tous les applaudissements du public, et que tout l'argent qu'on saurait gagner aux pièces de Molière. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOLIÈRE)
  54. Et ce qu'il nous faut faire toutes. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE DE BRIE)
  55. Ma foi je le trouverais un grand fou, s'il se mettait en peine de répondre à leurs invectives, tout le monde sait assez de quel motif elles peuvent partir ; et la meilleure réponse qu'il leur puisse faire, c'est une comédie qui réussisse comme toutes ses autres. (Acte 1, scène 5, BRÉCOURT)
  56. Voilà le vrai moyen de se venger d'eux comme il faut, et de l'humeur dont je les connais ; je suis fort assuré qu'une pièce nouvelle qui leur enlèvera le monde les fâchera bien plus, que toutes les satires qu'on pourrait faire de leurs personnes. (Acte 1, scène 5, BR?COURT)
  57. Ne se sont-ils pas préparés de bonne volonté à ces sortes de choses ; et lorsqu'ils ont délibéré s'ils joueraient le Portrait du Peintre, sur la crainte d'une riposte, quelques-uns d'entre eux n'ont-ils pas répondu qu'il nous rende toutes les injures qu'il voudra, pourvu que nous gagnions de l'argent ? (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  58. Le plus grand mal que je leur aie fait, c'est que j'ai eu le bonheur de plaire un peu plus qu'ils n'auraient voulu, et tout leur procédé depuis que nous sommes venus à Paris a trop marqué ce qui les touche ; mais laissons-les faire tant qu'ils voudront ; toutes leurs entreprises ne doivent point m'inquiéter. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  59. Et qu'est-ce que cela me fait, n'ai-je pas obtenu de ma comédie tout ce que j'en voulais obtenir, puisqu'elle a eu le bonheur d'agréer aux augustes personnes, à qui particulièrement je m'efforce de plaire ? (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  60. N'ai-je pas lieu d'être satisfait de sa destinée, et toutes leurs censures ne viennent-elles pas trop tard ? (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  61. Vous êtes folle. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  62. C'est un homme qui n'a rien à perdre, et les comédiens ne me l'ont déchaîné, que pour m'engager à une sotte guerre, et me détourner par cet artifice, des autres ouvrages que j'ai à faire ; et cependant vous êtes assez simples pour donner toutes dans ce panneau, mais enfin j'en ferai ma déclaration publiquement. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  63. Je ne prétends faire aucune réponse à toutes leurs critiques et leurs contre-critiques. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  64. Je leur abandonne de bon coeur mes ouvrages, ma figure, mes gestes, mes paroles, mon ton de voix, et ma façon de réciter, pour en faire, et dire tout ce qu'il leur plaira, s'ils en peuvent tirer quelque avantage. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  65. Je ne m'oppose point à toutes ces choses, et je serai ravi que cela puisse réjouir le monde ; mais en leur abandonnant tout cela, ils me doivent faire la grâce de me laisser le reste, et de ne point toucher à des matières de la nature de celles, sur lesquelles on m'a dit qu'ils m'attaquaient dans leurs comédies, c'est de quoi je prierai civilement cet honnête Monsieur qui se mêle d'écrire pour eux ; et voilà toute la réponse qu'ils auront de moi. (Acte 1, scène 5, MOLI?RE)
  66. Oh bien faites donc pour le reste du mieux qu'il vous sera possible. (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)
  67. Que pensez-vous donc faire, vous moquez-vous toutes de moi ? (Acte 1, scène 5, MOLIÈRE)

MÉLICERTE (1682)

  1. Ne cesseras-tu point tes inutiles voeux. v.7 (Acte 1, scène 1, DAPHNÉ)
  2. Tyrène vaut beaucoup, et languit pour tes charmes ? v.21 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  3. D'où vient que sans pitié tu vois couler tes larmes. v.22 (Acte 1, scène 2, DAPHN?)
  4. Qu'il est sûr que tes yeux le connaîtront d'abord. v.36 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  5. Et certes, il faut qu'Atys les ait fait faire ensemble. v.46 (Acte 1, scène 2, EROXÈNE)
  6. Certes, c'est pour en rire, et tu peux me le rendre. v.57 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  7. Nous avons toutes deux formé même projet, v.84 (Acte 1, scène 2, DAPHNÉ)
  8. Que de sottes façons, et que de badinage, v.101 (Acte 1, scène 3, MOPSE)
  9. Veux-tu par tes délais nous fatiguer tous deux. v.107 (Acte 1, scène 3, NICANDRE)
  10. Et me dites chacun quel don vous me ferez, v.111 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  11. Te voilà puni de tes façons de faire. v.117 (Acte 1, scène 3, NICANDRE)
  12. Je vis cent choses là ravissantes à voir. v.128 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  13. Avec toutes leurs fleurs sont bien moins éclatants. v.132 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  14. On ne croirait jamais comme de toutes parts, v.139 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  15. Ce sont autour de lui confusions plaisantes, v.141 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  16. Et l'on dirait d'un tas de mouches reluisantes v.142 (Acte 1, scène 3, LYCARSIS)
  17. Nos voeux, dites-moi, seront-ils rejetés ? v.176 (Acte 1, scène 4, EROXÈNE)
  18. Nymphes, au nom des dieux, n'en dites point de mal, v.310 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  19. Si j'outrage en l'aimant vos célestes attraits, v.313 (Acte 1, scène 5, MYRTIL)
  20. Ah, que tes mots ont peine à sortir de ta bouche, v.339 (Acte 2, scène 1, MÉLICERTE)
  21. Et vous redites tout comme je l'ai conté. v.342 (Acte 2, scène 1, CORINNE)
  22. Et si tu veux passer tes jours dans quelque paix, v.369 (Acte 2, scène 2, MÉLICERTE)
  23. Vous ne me crûtes point, et votre complaisance v.375 (Acte 2, scène 2, M?LICERTE)
  24. Des présents que... Mais, ciel, d'où vient cette tristesse ? v.392 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  25. Ce n'est rien, dites-vous ? v.398 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  26. Ah, Ne me faites point un secret dont je meurs, v.401 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  27. De n'avoir pu, Myrtil, le savoir sans tristesse, v.412 (Acte 2, scène 3, MÉLICERTE)
  28. Et vous pouvez l'avoir cette injuste tristesse, v.415 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  29. Si vous êtes si prête à ne le croire pas. v.426 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  30. Et toujours de mes voeux, Reine comme vous êtes... v.451 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  31. Ah, Myrtil, prenez garde à ce qu'ici vous faites, v.452 (Acte 2, scène 3, MÉLICERTE)
  32. Que vous vous faites tort par de telles alarmes, v.459 (Acte 2, scène 3, MYRTIL)
  33. Je veux lui parler moi, toutes ces amitiés... v.481 (Acte 2, scène 4, LYCARSIS)
  34. Oui, j'atteste le Ciel, que si contre mes voeux, v.485 (Acte 2, scène 4, MYRTIL)
  35. Vous lui dites encor le moindre mot fâcheux, v.486 (Acte 2, scène 4, MYRTIL)
  36. Ne changerez-vous point, dites-moi, de pensée ? v.548 (Acte 2, scène 5, MYRTIL)
  37. Ne faites point languir deux amants davantage, v.567 (Acte 2, scène 6, ACANTE)
  38. Et nous dites quel sort votre coeur nous partage. v.568 (Acte 2, scène 6, ACANTE)
  39. Ah, Myrtil, se peut-il que deux tristes amants... v.577 (Acte 2, scène 6, ACANTE)

LES PRÉCIEUSES RIDICULES (1660)

  1. Que dites-vous de notre visite ? (Acte 1, scène 1, DU CROISY)
  2. En êtes-vous fort satisfait ? (Acte 1, scène 1, DU CROISY)
  3. A-t-on jamais vu, dites-moi, deux pecques provinciales faire plus les renchéries que celles-là, et deux hommes traités avec plus de mépris que nous ? (Acte 1, scène 1, LA GRANGE)
  4. C'est trop pommadé, dites-leur qu'elles descendent. (Acte 1, scène 3, GORGIBUS)
  5. Dites-moi un peu ce que vous avez fait à ces Messieurs, que je les vois sortir avec tant de froideur ? (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  6. N'est-ce pas un procédé, dont vous avez sujet de vous louer toutes deux aussi bien que moi ? (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  7. Ah mon père, ce que vous dites là est du dernier bourgeois. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  8. Je te dis que le mariage est une chose sainte et sacrée, et que c'est faire en honnêtes gens que de débuter par là. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  9. Il cache, un temps, sa passion à l'objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l'on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante, qui exerce les esprits de l'assemblée. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  10. Après cela viennent les aventures ; les rivaux qui se jettent à la traverse d'une inclination établie, les persécutions des pères, les jalousies conçues sur de fausses apparences, les plaintes, les désespoirs, les enlèvements, et ce qui s'ensuit. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  11. Je pense qu'elles sont folles toutes deux, et je ne puis rien comprendre à ce baragouin. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  12. Eh, de grâce, mon père, défaites-vous de ces noms étranges, et nous appelez autrement. (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  13. Mon_Dieu, que vous êtes vulgaire ! (Acte 1, scène 4, MAGDELON)
  14. Encore un coup, je n'entends rien à toutes ces balivernes, je veux être maître absolu, et pour trancher toutes sortes de discours, ou vous serez mariées toutes deux, avant qu'il soit peu, ou, ma foi, vous serez religieuses : j'en fais un bon serment. (Acte 1, scène 4, GORGIBUS)
  15. Je le croirais bien ; oui, il y a toutes les apparences du monde, et pour moi, quand je me regarde aussi... (Acte 1, scène 5, CATHOS)
  16. Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir. (Acte 1, scène 6, MAROTTE)
  17. Dites ; voilà un nécessaire qui demande ; si vous êtes en commodité d'être visibles. (Acte 1, scène 6, MAGDELON)
  18. Apportez-nous le miroir, ignorante que vous êtes. (Acte 1, scène 6, CATHOS)
  19. Eh bien, Mesdames, que dites-vous de Paris ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  20. Pour moi, je tiens que hors de Paris, il n'y a point de salut, pour les honnêtes gens. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  21. C'est une vérité incontestable. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  22. Il est vrai que la chaise est un retranchement merveilleux contre les insultes de la boue, et du mauvais temps. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  23. Vous recevez beaucoup de visites ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  24. Mon_Dieu, nous vous serons obligées de la dernière obligation, si vous nous faites cette amitié ; car enfin il faut avoir la connaissance de tous ces Messieurs-là, si l'on veut être du beau monde. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  25. Mais pour moi, ce que je considère particulièrement, c'est que par le moyen de ces visites spirituelles, on est instruite de cent choses, qu'il faut savoir de nécessité, et qui sont de l'essence d'un bel esprit. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  26. On apprend par là, chaque jour, les petites nouvelles galantes ; les jolis commerces de prose et de vers. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  27. En effet, je trouve que c'est renchérir sur le ridicule, qu'une personne se pique d'esprit, et ne sache pas jusqu'au moindre petit quatrain? qui se fait chaque jour? et pour moi, j'aurais toutes les hontes du monde? s'il fallait qu'on vînt à me demander, si j'aurais vu quelque chose de nouveau, que je n'aurais pas vu. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  28. Ah, certes, cela sera du dernier beau, j'en retiens un exemplaire, au moins, si vous le faites imprimer. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  29. Nous y sommes de toutes nos oreilles. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  30. Ah, mon_Dieu, que dites-vous ? (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  31. Ce sont là de ces sortes de choses, qui ne se peuvent payer. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  32. La brutalité de la saison a furieusement outragé la délicatesse de ma voix ; mais il n'importe, c'est à la cavalière. (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  33. La nature vous a traité en vraie mère passionnée, et vous en êtes l'enfant gâté. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  34. C'est assez, puisque nous sommes instruites nous ferons notre devoir de nous écrier comme il faut sur tout ce qu'on dira. (Acte 1, scène 9, CATHOS)
  35. Eh, il pourrait être quelque chose de ce que vous dites. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  36. Que dites-vous de mes canons ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  37. Vous ne me dites rien de mes plumes, comment les trouvez-vous ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  38. J'ai une délicatesse furieuse pour tout ce que je porte, et jusqu'à mes chaussettes, je ne puis rien souffrir, qui ne soit de la bonne ouvrière. (Acte 1, scène 9, MAGDELON)
  39. Quoi toutes deux contre mon coeur, en même temps ? (Acte 1, scène 9, MASCARILLE)
  40. Faites entrer vitement. (Acte 1, scène 10, MAGDELON)
  41. Il est juste de venir vous rendre ce qu'on vous doit, et vos attraits exigent leurs droits seigneuriaux sur toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 11, JODELET)
  42. Donnez-moi un peu votre main, et tâtez celui-ci : là, justement au derrière de la tête : y êtes-vous ? (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  43. Nous ne doutons point de ce que vous êtes. (Acte 1, scène 11, CATHOS)
  44. Nous mènerions promener ces Dames hors des portes, et leur donnerions un cadeau. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  45. Almanzor, dites aux gens de Monsieur, qu'ils aillent quérir des violons, et nous faites venir ces Messieurs, et ces Dames d'ici près, pour peupler la solitude de notre bal. (Acte 1, scène 11, MAGDELON)
  46. Moi, je dis, que nos libertés auront peine à sortir d'ici, les braies nettes. (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  47. J'aurais envie d'en faire autant : mais je me trouve un peu incommodé de la veine poétique, pour la quantité des saignées que j'y ai faites ces jours passés. (Acte 1, scène 11, JODELET)
  48. Vicomte dis-moi un peu, y a-t-il longtemps, que tu n'as vu la Comtesse ? (Acte 1, scène 11, MASCARILLE)
  49. Ah, ah, coquins, que faites-vous ici ? (Acte 1, scène 13, LA GRANGE)
  50. C'est bien à vous, infâme que vous êtes, à vouloir faire l'homme d'importance. (Acte 1, scène 13, LA GRANGE)
  51. Oui, nos laquais, et cela n'est ni beau, ni honnête, de nous les débaucher, comme vous faites. (Acte 1, scène 15, LA GRANGE)
  52. Qu'on emporte toutes ces hardes, dépêchez. (Acte 1, scène 15, LA GRANGE)
  53. Maintenant, Mesdames, en l'état qu'ils sont, vous pouvez continuer vos amours avec eux tant qu'il vous plaira, nous vous laissons toute sorte de liberté pour cela, et nous vous protestons, Monsieur, et moi, que nous n'en serons aucunement jaloux. (Acte 1, scène 15, LA GRANGE)
  54. Coquines que vous êtes, vous nous mettez dans de beaux draps blancs, à ce que je vois, et je viens d'apprendre de belles affaires vraiment, de ces Messieurs, qui sortent. (Acte 1, scène 16, GORGIBUS)
  55. Et vous, pendardes, je ne sais qui me tient, que je ne vous en fasse autant, nous allons servir de fable, et de risée à tout le monde, et voilà ce que vous vous êtes attiré par vos extravagances. (Acte 1, scène 17, GORGIBUS)
  56. Et vous, qui êtes cause de leur folie, sottes billevesées, pernicieux amusements des esprits oisifs, romans, vers, chansons, sonnets, et sonnettes, puissiez-vous être à tous les Diables. (Acte 1, scène 17, GORGIBUS)

LES FOURBERIES DE SCAPIN (1671)

  1. Et cet oncle, dis-tu, suit toutes nos affaires. (Acte 1, scène 1, OCTAVE)
  2. Toutes nos affaires. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  3. Vous n'oubliez aucune circonstance, et vous dites les choses tout justement comme elles sont. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  4. Ah tu me fais mourir, par tes leçons hors de saison. (Acte 1, scène 1, OCTAVE)
  5. Vous me faites bien plus mourir par vos actions étourdies. (Acte 1, scène 1, SILVESTRE)
  6. J'ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d'esprit, de ces galanteries ingénieuses à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies ; et je puis dire, sans vanité, qu'on n'a guère vu d'homme qui fût plus habile ouvrier de ressorts et d'intrigues ; qui ait acquis plus de gloire que moi dans ce noble métier : mais, ma foi, le mérite est trop maltraité aujourd'hui, et j'ai renoncé à toutes choses depuis certain chagrin d'une affaire qui m'arriva. (Acte 1, scène 2, SCAPIN)
  7. Un jour que je l'accompagnais pour aller chez les gens qui gardent l'objet de ses voeux, nous entendîmes, dans une petite maison d'une rue écartée, quelques plaintes mêlées de beaucoup de sanglots. (Acte 1, scène 2, OCTAVE)
  8. Ses fréquentes visites sont rejetées de la servante, devenue la gouvernante par le trépas de la mère : voilà mon homme au désespoir. (Acte 1, scène 2, SILVESTRE)
  9. On lui dit que la fille, quoique sans bien, et sans appui, est de famille honnête ; et qu'à moins que de l'épouser, on ne peut souffrir ses poursuites. (Acte 1, scène 2, SILVESTRE)
  10. J'avoue que le Ciel ne m'a pas donné tes talents, et que je n'ai pas l'esprit, comme toi, de me brouiller avec la Justice. (Acte 1, scène 2, SILVESTRE)
  11. Me soupçonnez-vous, dites-moi, de quelque infidélité, et n'êtes-vous pas assurée de l'amour que j'ai pour vous ? (Acte 1, scène 3, OCTAVE)
  12. Je veux croire que vous sentez ce que vous dites, et je ne doute point que vos paroles ne soient sincères ; mais je crains un pouvoir qui combattra dans votre coeur les tendres sentiments que vous pouvez avoir pour moi. (Acte 1, scène 3, HYACINTHE)
  13. Il ne saurait m'être contraire, si vous m'êtes fidèle. (Acte 1, scène 3, HYACINTHE)
  14. Et vous, ne me dites-vous rien ? (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  15. Comment, pendard, vaurien, infâme, fils indigne d'un père comme moi, oses-tu bien paraître devant mes yeux après tes bons déportements, après le lâche tour que tu m'as joué pendant mon absence ? (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  16. Voyons un peu tes belles raisons. (Acte 1, scène 3, SCAPIN)
  17. Prétendront-ils m'amuser par des contes en l'air ? (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  18. Demandez-lui un peu quelles belles réprimandes je lui ai faites, et comme je l'ai chapitré sur le peu de respect qu'il gardait à un père dont il devait baiser les pas ? (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  19. Les jeunes gens sont jeunes, et n'ont pas toute la prudence qu'il leur faudrait pour ne rien faire que de raisonnable ; témoin notre Léandre, qui malgré toutes mes leçons, malgré toutes mes remontrances, est allé faire de son côté pis encore que votre fils. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  20. J'ai ouï dire, moi, que vous avez été autrefois un compagnon parmi les femmes, que vous faisiez de votre drôle avec les plus galantes de ce temps-là ; et que vous n'en approchiez point que vous ne poussassiez à bout. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  21. Il voit une jeune personne qui lui veut du bien ; (car il tient cela de vous, d'être aimé de toutes les femmes.) (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  22. Il lui rend des visites ; lui conte des douceurs, soupire galamment, fait le passionné. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  23. Il devait donc aller tout aussitôt protester de violence chez un notaire. (Acte 1, scène 4, ARGANTE)
  24. Mon_Dieu, je vous connais, vous êtes bon naturellement. (Acte 1, scène 4, SCAPIN)
  25. Vous êtes bien résolu. (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
  26. Mon cher Scapin, que ne dois-je point à tes soins ! (Acte 2, scène 3, OCTAVE)
  27. C'est trop d'honneur que vous me faites. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  28. Vous faites le méchant plaisant. (Acte 2, scène 3, LÉANDRE)
  29. Oui, Monsieur, il est vrai qu'il y a trois semaines que vous m'envoyâtes porter, le soir, une petite montre à la jeune égyptienne que vous aimez. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  30. Hé bien oui, Monsieur, vous vous souvenez de ce loup-garou il y a six mois qui vous donna tant de coups de bâton la nuit, et vous pensa faire rompre le cou dans une cave où vous tombâtes en fuyant. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  31. Oui, Monsieur, seulement pour vous faire peur, et vous ôter l'envie de nous faire courir toutes les nuits comme vous aviez de coutume. (Acte 2, scène 3, SCAPIN)
  32. Je t'en demande pardon de tout mon coeur ; et s'il ne tient qu'à me jeter à tes genoux, tu m'y vois, Scapin, pour te conjurer encore une fois de ne me point abandonner. (Acte 2, scène 4, LÉANDRE)
  33. La compassion que m'a donnée tantôt votre chagrin m'a obligé à chercher dans ma tête quelque moyen pour vous tirer d'inquiétude : car je ne saurais voir d'honnêtes pères chagrinés par leurs enfants que cela ne m'émeuve ; et de tout temps je me suis senti pour votre personne une inclination particulière. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  34. Enfin je l'ai tant tourné de tous les côtés, qu'il a prêté l'oreille aux propositions que je lui ai faites d'ajuster l'affaire pour quelque somme ; et il donnera son consentement à rompre le mariage, pourvu que vous lui donniez de l'argent. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  35. Des choses extravagantes. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  36. Voyez combien d'appels et de degrés de juridiction, combien de procédures embarrassantes ; combien d'animaux ravissants, par les griffes desquels il vous faudra passer, sergents, procureurs, avocats, greffiers, substituts, rapporteurs, juges, et leurs clercs. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  37. Monsieur, pour le mulet, pour son cheval, et celui de son homme, pour le harnais et les pistolets, et pour payer quelque petite chose qu'il doit à son hôtesse, il demande en tout deux cents pistoles. (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  38. Faites réflexion... (Acte 2, scène 5, SCAPIN)
  39. Vous êtes ennemi, Monsieur, de ce faquin d'Argante ; eh ? (Acte 2, scène 6, SILVESTRE)
  40. Monsieur, les violences en ce pays-ci ne sont guère souffertes. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  41. Il ne faut pas pour votre honneur que vous paraissiez là, après avoir passé ici pour autre que ce que vous êtes ; et de plus, je craindrais qu'en vous faisant connaître il n'allât s'aviser de vous demander davantage. (Acte 2, scène 6, SCAPIN)
  42. Tiens, te dis-je, ne me fais point contester davantage. (Acte 2, scène 6, ARGANTE)
  43. Mais songe à bien prendre tes sûretés avec lui. (Acte 2, scène 6, ARGANTE)
  44. Je l'ai trouvé tantôt tout triste, de je ne sais quoi que vous lui avez dit, où vous m'avez mêlé assez mal à propos ; et, cherchant à divertir cette tristesse, nous nous sommes allés promener sur le port. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  45. Eh, Monsieur, songez-vous à ce que vous dites ? (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  46. Tu iras prendre toutes les hardes qui sont dans cette grande manne, et tu les vendras aux fripiers, pour aller racheter mon fils. (Acte 2, scène 7, GÉRONTE)
  47. Je n'aurais pas cent francs de tout ce que vous dites ; et de plus, vous savez le peu de temps qu'on m'a donné. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  48. Mais faites promptement. (Acte 2, scène 7, SCAPIN)
  49. Vous l'êtes, que je crois, contre mon maître maintenant ; et ce qu'il vient de faire pour vous, doit vous donner du coeur pour répondre comme il faut à sa passion. (Acte 3, scène 1, SCAPIN)
  50. C'est ce que je veux croire, puisque vous me le dites ; mais du côté du père, j'y prévois des empêchements. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  51. La ressemblance de nos destins doit contribuer encore à faire naître notre amitié ; et nous nous voyons toutes deux dans les mêmes alarmes, toutes deux exposées à la même infortune. (Acte 3, scène 1, HYACINTHE)
  52. Vous avez cet avantage, au moins, que vous savez de qui vous êtes née ; et que l'appui de vos parents que vous pouvez faire connaître, est capable d'ajuster tout, peut assurer votre bonheur, et faire donner un consentement au mariage qu'on trouve fait. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  53. On se peut naturellement croire assez de mérite pour garder sa conquête ; et ce que je vois de plus redoutable dans ces sortes d'affaires, c'est la puissance paternelle, auprès de qui tout le mérite ne sert de rien. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  54. Pourquoi faut-il que de justes inclinations se trouvent traversées ? (Acte 3, scène 1, HYACINTHE)
  55. Pourquoi, de gaieté de coeur, veux-tu chercher à t'attirer de méchantes affaires ? (Acte 3, scène 1, SILVESTRE)
  56. Il est vrai que tu es maître de tes épaules, et tu en disposeras comme il te plaira. (Acte 3, scène 1, SILVESTRE)
  57. Ces sortes de périls ne m'ont jamais arrêté, et je hais ces coeurs pusillanimes qui, pour trop prévoir les suites des choses, n'osent rien entreprendre. (Acte 3, scène 1, SCAPIN)
  58. Nous aurons besoin de tes soins. (Acte 3, scène 1, ZERBINETTE)
  59. À l'heure que je parle, on vous cherche de toutes parts pour vous tuer. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  60. J'ai vu même deçà et delà des soldats de sa compagnie qui interrogent ceux qu'ils trouvent, et occupent par pelotons toutes les avenues de votre maison. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  61. Comment, tu mé traites, à moi, avec cette hautur ?  (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  62. Dites-moi un peu fous, Monsir l'homme, s'il ve plaist, fous savoir point où l'est sti Gironte que moi cherchair ?  (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  63. Dites-moi-le vous frenchemente, moi li fouloir pas grande chose à lui. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  64. L'est seulemente pour li donnair un petite régale sur le dos d'un douzaine de coups de bastonne, et de trois ou quatre petites coups d'épée au trafers de son poitrine.  (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  65. Faites tout ce qu'il vous plaira. (Acte 3, scène 2, SCAPIN)
  66. Pour peu que vous me pressiez, vous me trouverez assez disposée à vous dire l'affaire, et j'ai une démangeaison naturelle à faire part des contes que je sais. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  67. Dès ce moment, il s'attache à mes pas, et le voilà d'abord, comme tous les jeunes gens, qui croient qu'il n'y a qu'à parler, et qu'au moindre mot qu'ils nous disent, leurs affaires sont faites : mais il trouva une fierté qui lui fit un peu corriger ses premières pensées. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  68. Il s'appelle Scapin ; c'est un homme incomparable, et il mérite toutes les louanges qu'on peut donner. (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  69. Qu'en dites-vous ? (Acte 3, scène 3, ZERBINETTE)
  70. Vous vous êtes donc accordés, coquin ; vous vous êtes accordés, Scapin, vous, et mon fils, pour me fourber et vous croyez que je l'endure ? (Acte 3, scène 5, ARGANTE)
  71. Les menaces ne m'ont jamais fait mal ; et ce sont des nuées qui passent bien loin sur nos têtes. (Acte 3, scène 8, SCAPIN)
  72. Non, mon père, toutes vos propositions de mariage ne serviront de rien. (Acte 3, scène 10, OCTAVE)
  73. À voir ce bracelet, c'est ma fille, que je perdis à l'âge que vous dites. (Acte 3, scène 11, ARGANTE)
  74. Je n'ai pas voulu mourir sans venir demander pardon à toutes les personnes que je puis avoir offensées. (Acte 3, scène 13, SCAPIN)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 34 textes (soit une présence dans 1,79 % des textes) dans lesquels il y a 2243 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 65,97 occurences par texte.

Titres Acte 1 Prologue Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Acte 6 Acte 7 Acte 8 Acte 9 Acte 10 Acte 11 Total
1 SGANARELLE250000000000025
2 LA PRINCESSE D'?LIDE2003102124904046
3 LE M?DECIN MALGR? LUI28020120000000060
4 GEORGE DANDIN25019160000000060
5 L'?COLE DES MARIS0010000000001
6 L'ÉCOLE DES MARIS1603290000000057
7 LE DÉPIT AMOUREUX170189101100000065
8 LE TARTUFFE2702512151600000095
9 LES F?CHEUX0002000000002
10 LES FÂCHEUX92570000000023
11 LE DIVERTISSEMENT DE CHAMBORD2002000000004
12 LES FEMMES SAVANTES0000110000002
13 LES FEMMES SAVANTES1801121101300000073
14 L'AVARE33027272218000000127
15 LE MISANTHROPE0000050000005
16 LE MISANTHROPE110111881200000060
17 L'?COLE DES FEMMES0003000000003
18 L'ÉCOLE DES FEMMES240152120900000089
19 LA JALOUSIE DU BARBOUILL?230000000000023
20 LE M?DECIN VOLANT180000000000018
21 LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS440000000000044
22 LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS1000000000001
23 L'ÉTOURDI2002023132100000097
24 LE MARIAGE FORC?400000000000040
25 LE BOURGEOIS GENTILHOMME13024582018000000133
26 LE BOURGEOIS GENTILHOMME1000020000003
27 LE SICILIEN290000000000029
28 LE SICILIEN4000000000004
29 DON GARCIE DE NAVARRE10015921800000063
30 LA CRITIQUE DE L'?COLE DES FEMMES750000000000075
31 LES AMANTS MAGNIFIQUES00310110170704070
32 LES AMANTS MAGNIFIQUES1000040030019
33 AMPHITRYON16733170000000073
34 LE MALADE IMAGINAIRE00059305000000112
35 LE MALADE IMAGINAIRE4001000100006
36 DON JUAN OU LE FESTIN DE PIERRE29035132011000000108
37 DON JUAN28031152012000000106
38 L'IMPROMPTU DE VERSAILLES670000000000067
39 MÉLICERTE1902000000000039
40 LES PR?CIEUSES RIDICULES560000000000056
41 LES FOURBERIES DE SCAPIN24024260000000074
42 PSYCHÉ0101291513110000070
43 L'AMOUR M?DECIN00141314000000041
44 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC00242314000000061
45 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC0200200000004
46 LA PRINCESSE D'ÉLIDE001304201000020
  Total75921480428253178906190812243

 

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