Occurences de l'expression

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pour DUFRESNY, Charles

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LA JOUEUSE (1699)

  1. Voyons un peu si ce salon-ci me sera avantageux pour ma voix, là, là, là, là : il résonne beaucoup : là, là, lire... (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  2. Voyons si mes cadences y paraîtront perlées là, là, là, ta, à, à, à, là, là... (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  3. C'est pour cela qu'ils ont fait couper leur ménage en deux. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  4. Tu ne saurais me pardonner une petite infidélité de rien ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  5. Qu'appelles-tu se marier ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  6. Parce que l'envie de devenir assez riche pour t'épouser quelque jour, m'a fait accepter en mariage l'argent d'une femme vieille et infirme, tu appelles cela être marié ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  7. Je suis tous les jours en danger de l'être ; car ma femme est pulmonique, et ne se réjouit qu'à me quereller : une pulmonique criarde ne peut pas vivre longtemps. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  8. Si c'est là ta douceur, ma femme chante à peu près sur ce ton-là, dans nos petits duos domestiques. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  9. Pendant que vous avez été à la campagne, J'ai retiré du Couvent une jeune écolière. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  10. Imaginez-vous cette pauvre petite innocente, que notre joueuse a laissé au Couvent depuis son enfance, je la lui amène ; elle ne quitte pas seulement le jeu pour l'embrasser : j'en suis si piquée... car j'aime la petite Jacinte d'inclination... (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  11. Ce Chevalier est riche en fond de terres, il les donnera en mariage à Jacinte ; mais il a besoin pour dégager ces terres, du petit argent comptant qu'on donne à Jacinte : c'est un parti fort avantageux pour elle, en un mot, car il est vieux. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  12. Il vous a promis, m'a-t-il dit, un petit présent comme à moi. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  13. Il y a de mes confrères qu'on paye, pour inspirer de l'amour à leurs écolières ; cela est défendu, cela : mais j'inspirerai de la raison à la mienne, cela m'est permis, quoique ce ne soit pas mon métier. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  14. Ce matin en la menaçant de son couvent, je l'ai trouvée rêveuse ; ses petites naïvetés étaient moins gaies, mais plus spirituelles qu'à l'ordinaire. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  15. Frosine, je viens d'avoir bien peur. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  16. Je cherchais ma mère ; on m'a dit, elle est là-dedans qui joue : bon, bon, ai-je dit, elle en sera de meilleure humeur ; car quand on joue, je croyais moi que c'était comme au Couvent à la récréation, on joue pour se divertir, mais j'ai vu que le jeu de ma mère, c'était une querelle : on faisait un tintamarre, et tout d'un coup on a fait silence ; ma mère tenait des cartes, et elle en tirait une tout doucement, tout doucement : dès qu'elle a été retournée, il y a eu une femme qui a fait un cri, et la querelle a recommencée : on a refait silence, et ma mère a retourné une autre carte ; c'est à celle-là que j'ai eu bien peur : c'était des hommes comme des ivrognes ; et un autre (qui faisait le possédé avec des grimaces de rage) est venu de toute sa force enfoncer un carreau de vitre avec sa tête qui a passé à travers : ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  17. Frosine, comment ma mère peut-elle vivre dans un enfer comme cela ? (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  18. Loin de dire ce qu'elle pense, v.3 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  19. N'ose penser ce qu'elle sent. v.4 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  20. Loin de dire ce qu'elle pense, v.7 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  21. N'ose penser ce qu'elle sent. v.8 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  22. Je conviens que c'est l'affaire de Madame ; cependant vous êtes le beau-père. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  23. C'est qu'elle est un peu occupée. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  24. Elle a présentement une occupation bien importante ; c'est à elle de faire la main, elle viendra vous parler dès qu'elle aura eu le coupe-gorge. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  25. En attendant, Monsieur, je voudrais vous prier de protéger un homme que je veux proposer tantôt à Madame pour Jacinte : c'est un jeune homme aimable, qui est fils unique d'une mère très riche, et qui n'a plus de mari ; ce jeune homme-là s'appelle Dorante. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  26. Je ne veux point pénétrer, cela donnez trop de peine, mais, je serais ravi de faire alliance avec cette Marquise : nous avons fait amitié à la campagne d'où je viens, nous nous sommes bien réjouis ; c'est une femme de mon caractère, un caractère mêlé, moitié folie, moitié raison, n'aimant que le plaisir ; c'est une humeur folâtre, vive, charmante enfin, car elle est toute opposée à l'humeur de ma femme. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  27. Bonjour, monsieur Orgon, bonjour ; permettez-moi que j'achève de demander à mon Laquais, à combien de personnes j'ai promis d'aller passer l'après-midi avec elles. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  28. Je veux avoir des plaisirs à choisir à toutes les heures du jour, j'ai si peur de m'ennuyer. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  29. Si vous voulez profiter du temps, on vous a préparé là-dedans une espèce de petit concert... (Acte 1, scène 9, ORGON)
  30. Vous êtes assez jeune pour qu'on s'y trompe, Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  31. Je m'y trompe bien moi-même ; comment pourrais-je ne pas croire que je suis jeune ? (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  32. Il y a si longtemps qu'on me le dit ; je le croirai tant qu'on me le dira, et peut-être encore après. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  33. Oui, mais je veux être obéie ; je suis une méchante mère, quoique la meilleure femme du monde : heureusement, mon fils a bon esprit, il regardera ce mariage-là du bon côté ; il n'y a que manière d'envisager les choses : le veuvage par exemple m'eût affligé le reste de mes jours, si je n'y eusse envisagé qu'un mari perdu ; j'y vois la liberté retrouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  34. Je ne connais point encore la personne à qui vous me destinez ; je vous demanderai du temps pour examiner, pour me résoudre. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  35. À la vérité, je m'en suis repentie ; feu mon mari était jeune, noble, plein d'esprit, charmant de sa personne, et pas un sou avec. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  36. N'allez-vous pas d'abord voir Madame Orgon, et perdre de l'argent avec elle pour gagner son amitié ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  37. Ma curiosité à moi, c'est de savoir si le fils de cette Marquise qui vous regarde tant, ne vous aurait point inspiré un peu d'amour. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  38. Tu ne m'entends pas, Frosine : je sais bien sans toi que Dorante me plaît ; mais je veux que tu m'apprennes, si ce que je sens, c'est proprement ce qu'on appelle amour dans les romans, car j'ai lu des romans où j'étais. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  39. Mon_Dieu, je sais bien que j'aime un peu, ce n'est pas là ce que je te demande ; mais comme cela ne fait que commencer, je veux que tu m'aides à connaître, si ce sera quelque jour une de ces passions, comme j'ai lu qu'il y en a, qui feraient mourir une fille de chagrin, si elle n'épousait pas celui qu'elle aime. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  40. Que penses-tu de cela, Frosine. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  41. Ce que j'en pense ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  42. Dorante ne m'a encore pu dire que de petits mots devant le monde, mais en sortant l'autre jour il me donna en cachette ce billet. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  43. Je me serais bien gardée de recevoir un billet tendre ; mais il me dit tout bas que c'était une chanson, qu'il ne voulait pas que personne vit que moi ; je te prie en lisant ces tendresses-là, d'examiner si elles sont sincères, je ne me connais point à cela moi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  44. Il n'est pas question de cela, Mademoiselle, il s'agit d'oublier entièrement un homme que vous ne sauriez jamais épouser : car enfin dans la situation de vos affaires, étant fille d'une mère ruinée, et Dorante dépendant d'une mère intéressée, il est impossible... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  45. Mais les voilà qui vont chez votre mère, Dorante vient ici ; croyez-moi, Mademoiselle, évitez-le puisqu'il ne vous est plus permis de l'aimer. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  46. Puisque je lui plais, demeurons ; il m'est permis d'aimer Madame la Marquise. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
  47. Un peu de silence, si vous voulez qu'elle chante. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  48. Chantons à Madame, ce petit duo, qu'elle nous a demandé là-dedans, contre les Joueurs et contre les Amants. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  49. Je m'aperçois bien que vous êtes revenu de la campagne, mon mari ; il y avait longtemps que je n'avais entendu chanter : vous allez reprendre votre train de musique. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  50. je ne saurais avoir ici un laquais raisonnable, tous jouent du violon jusqu'à mon petit dragon ; il étudie une maudite ouverture d'Opéra qu'il recommence vingt fois en une heure, et c'est justement celle de toutes les ouvertures qui me porte plus malheur dès que je l'ai entendue : je tenais les cartes, j'allais faire une main complète, j'entends le violon, c'est l'ouverture maudite. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  51. Je suis perdue, ai-je dit, ma carte va venir, cela n'a pas manqué : l'ouverture recommence, je tire ma carte, et j'ai le coupe-gorge, Monsieur, j'ai le coupe-gorge. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  52. De peur que ma face ne vous porte malheur, je vous laisse, Madame, je vous laisse. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  53. Je vous ai gardé là-dessus un secret inviolable, je n'en ai pas même parlé à Lisette ; mais quand me permettrez-vous donc de déclarer mon amour à votre charmante fille ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  54. Je ne vous le permettrai que demain. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  55. Vous aurez la cruauté de ne me pas permettre aujourd'hui ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  56. C'est une bagatelle ; je vais vite rejoindre ma mère, de peur qu'elle ne se doute. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  57. Voilà mon mari de retour ; que deviendrais-je s'il allait s'apercevoir ?... (Acte 2, scène 7, LA-JOUEUSE)
  58. Mais en vingt-quatre heures ma fortune peut changer ; j'ai remarqué que le bonheur m'attend toujours à la dernière pistole, je suis pourtant bien par-delà ; attendons ici l'argent de Dorante. (Acte 2, scène 7, LA JOUEUSE)
  59. Tout est tranquille dans la Salle de jeu, car il n'y a plus personne ; les trois dés viennent de finir, et les grands acteurs du lansquenet ne sont pas encore arrivés ; cela fait un entracte. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  60. Pendant que vous êtes dans l'inaction, Madame, voulez-vous que nous régions nos petits comptes ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  61. Savez-vous bien que vous me devez tous les soupers que vous avez donnés depuis trois mois ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  62. Bon, tu nous donnes de plaisants soupers ; ils ne me font point d'honneur, on ne voit rien de propre, rien en ordre. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  63. Est-ce ma faute, Madame, si les joueurs acharnés à leur table, n'y veulent point d'autre nappe que le tapis vert ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  64. Enfin je veux bien te passer cet article-là, ce qui est dépensé est dépensé, le reste c'est pour toi je te le donne. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  65. J'ai plus de naturel que tu ne penses, Lisette, j'aime tendrement ma fille. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  66. Volontiers, raisonnons, et pesons bien toutes choses ; car hors ma passion du jeu, j'ai du jugement et de la tête, Lisette, et de la tête ; consultons donc la raison et ma tendresse maternelle. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  67. La raison et la tendresse maternelle, veulent que vous donniez Jacinte à un homme qui en soit amoureux ; parce que l'amour suppléera au peu de bien qu'elle a, ainsi il faut examiner... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  68. Peut-on rien voir de plus ridicule ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  69. Vous montez les degrés avec un fracas, vous venez d'un air empressé, comme si vous étiez un joueur, un coupeur ; je crois que c'est quelqu'un, et ce n'est que Monsieur Triolet. (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  70. N'en doutez point, Madame ; depuis deux ans, j'élève votre fille dans les principes du beau chant ; ce sont deux années d'éducation que vous me devez. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  71. L'éducation d'une fille est si précieuse qu'on ne peut la payer. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  72. Les conjonctures du lansquenet m'ont rendue insolvable, cependant je m'acquitterai si vous voulez. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  73. Mais j'aperçois Dorante, c'est de l'argent qu'il m'apporte. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  74. Les affaires de notre vieux Chevalier vont à merveilles ; la Marquise ne consentira point que Dorante pense à Jacinte, elle se déclare si fort contre les mariages d'amour, qu'elle demande des chansons. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  75. Lisez les paroles pendant qu'elle vous les chantera. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  76. L'amour viendra peut-être ; v.33 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  77. L'amour viendra peut-être. v.38 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  78. Je ne me trompe point... (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  79. Voilà un billet bien impertinent. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  80. Frosine a toujours plein les poches d'impertinences. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  81. Je suis perdue : c'est un billet que j'ai pris à Jacinte, rendez-le moi, Madame. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  82. Qu'est-ce donc, Monsieur le perfide ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  83. Afin que je détruise toutes les prétentions qu'il peut avoir pour Jacinte. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  84. Hé je m'en doute bien, traître ; c'est peut-être ce vieux Chevalier enrhumé qui a la poitrine fêlée ; car je le viens de voir là avec Frosine : tenez, tenez, le voilà qui vient à pas comptés, toujours toussant ; je vais bien voir tout à l'heure, si c'est là le rival de Dorante. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  85. Venez-vous ici nous donner une petite bassette, Monsieur le Chevalier ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  86. Oui, Lisette, oui, heu, je vais un peu tailler ces femmes : il y a longtemps que je n'ai taillé, que j'en suis malade : pour me guérir, je vais voir si Madame Orgon veut ponter. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  87. peut-on savoir qui sera l'heureuse épouse ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  88. Si la femme de Triolet est morte, j'aurai la survivance : mais à propos cette mort nous découvrira peut-être des choses qui changeront bien les affaires de Jacinte. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  89. Oui si les soupçons que j'ai sont véritables, la petite Jacinte est à plaindre : elle vient à moi, voyons ce qu'elle veut me dire. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  90. Je sais bien qu'il faut de la raison, Lisette, mais je n'ai rien à me reprocher ; car depuis le moment que j'ai commencé à m'apercevoir que j'aimais Dorante, je n'ai pas pu cesser de l'aimer. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  91. Effectivement, on ne sait comment faire ; car on ne peut chasser l'amour dans un coeur avant qu'il y soit entré ; et dès qu'il est entré, il n'est plus temps. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  92. Sa mort sera peut-être un grand événement pour vous ; et vous apprendrez des malheurs... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  93. Car ce que j'imagine est peut-être mal fondé. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  94. Quoi qu'il en soit votre mariage ne dépend plus que de la Marquise, je vais travailler de concert avec Dorante, à la faire au plus vite consentir à votre mariage. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  95. Mais quel malheur peut-il m'arriver quand je serai à Dorante ?... (Acte 3, scène 7, JACINTE)
  96. Ne me quittez pas sur ma perte ; jouez-moi mon reste pour me dépiquer, afin que je n'aie point de regret à ce que je perds. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  97. Sonnez-moi au moins la satisfaction de perdre. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  98. J'ai encore consulté mon Avocat ; il dit qu'une mère ne peut point promettre sa fille par un billet, cela ne vaut rien. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  99. Ouais : votre peur me fait faire réflexion. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  100. Tu es mon héritier, je te laisserai tout mon bien en mourant, il est juste que tu me prêtes de l'argent pendant ma vie. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  101. À propos ta mère vient de me dire là en pensant qu'elle veut te marier ? (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  102. Il faut bien engager ma fille à cet homme-ci, avant que mon mari s'aperçoive de ce que j'ai perdu en son absence. (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
  103. Je vous crois, Monsieur Orgon, je vous crois ; et cela m'inquiète, cela m'alarme, j'en tremble de peur. (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  104. Oui, Monsieur Orgon, si le Chevalier se marie c'est une succession perdue pour mon fils ; mon fils est son unique héritier, son collatéral unique. (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  105. Madame de peur que le Chevalier n'épouse Jacinte, prévenez secrètement ce mariage en faisant épouser Jacinte à votre fils. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  106. Qu'appelez-vous elle n'a rien ? (Acte 4, scène 2, ORGON)
  107. C'est quelque chose pour mon fils, pour son amour ; mais l'amour de mon fils, ne me fait point perdre la raison : quand l'amour me fit faire une folie, c'était mon amour à moi, mon amour à moi. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  108. Jacinte m'a gagné le coeur, vous avez gagné mon amitié, mais ce n'est pas là une dot : çà parlons raisonnablement, je n'ai présentement que ma table à donner, mon fils sera riche si je meurs quelque jour ; mais il faut qu'il vive pendant que je vivrai : voyons combien donne-t-on à Jacinte ? (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  109. Ha, ha, c'est quelque chose que cela, mais c'est bien peu pour mon fils. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  110. Joignez à cela la succession que vous perdriez en laissant Jacinte au Chevalier, vous verrez que vous y gagnez. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  111. Les femmes les moins raisonnables se laissent persuader, il n'y a qu'à prendre le moment ; allons, embrassez-moi ma bru. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  112. Ha, ha, ha, j'aperçois bien un autre sujet de divertissement, c'est Monsieur Triolet en habit de veuvage. (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
  113. Cela serait trop cru ; mais je l'y ferai peut-être venir naturellement, par amour propre. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  114. Nous faisions ici chanter Jacinte, et vous l'interrompez par votre deuil ; ne lui donnez de l'argent que quand elle aura chanté. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  115. Cela est vrai, mais dispensez-moi d'être présent. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  116. Son expression serait bien plus gaie, s'il n'avait perdu la pauvre défunte. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  117. Je ne me trompe point. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  118. Ma mère vient de me dire en deux mots que je serais heureux, mais qu'elle ne voulait pas s'expliquer davantage ; j'ai couru vous chercher, je suis sûr de votre mère : mais, belle Jacinte, que votre joie réponde à la mienne ; c'est peu que tout m'assure votre main, si vous ne me la donnez vous-même. (Acte 4, scène 6, DORANTE)
  119. Oui, charmante Jacinte, si vous m'aimez, rien ne peut plus nous séparer, oui je suis sûr de mon bonheur. (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  120. N'ayez point de peur de moi, je ne suis point jaloux. (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  121. Vous lui avez fait une peur... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  122. Sa peur t'a fait trembler : tu es donc bien amoureux, mon héritier ? (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  123. Heureusement pour toi, je n'ai plus que deux ou trois ans peut-être, heu, à tousser dans ce monde : je te laisserai là une jolie veuve au moins. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  124. Mais non, je ne puis croire que Madame Orgon soit assez perfide... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  125. J'y étais forcée par des situations pressantes ; cela ne s'appelle point donner parole ? (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  126. Vous avez perdu la raison ma femme. (Acte 4, scène 10, ORGON)
  127. On perd la raison avec l'argent, on la regagne de même, je me vois un fonds de raison solide... (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  128. Aïe, reprenons un peu haleine ? (Acte 4, scène 12, LA-JOUEUSE)
  129. Il ne m'importe comment, je ne suis en peine que des vingt mille écus qui étaient avec le Diamant, dans le coffre où je l'ai vu mettre par votre mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  130. Pendant qu'elle a encore de l'argent, allons au plus vite avertir le mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  131. Comptons un peu ce que je regagne. (Acte 4, scène 14, LA-JOUEUSE)
  132. Oui j'ai à peu près les vingt mille écus de ma fille ; mais en les remettant il ne me resterait rien pour moi ; à quoi me servirait donc le bonheur où je me sens ? (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  133. Ne risquons donc que mille louis, je trouverai bien à emprunter de quoi les remplacer ; si je gagne c'est du bien pour ma fille, et si je perds... (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  134. À peine puis-je croire ce que je viens de voir. (Acte 5, scène 1, ORGON)
  135. Allons voir si je pourrai de gré ou de force, retirer d'elle, ce qu'elle n'a pas encore perdu. (Acte 5, scène 1, ORGON)
  136. Çà, dis-moi vite la petite ressource que tu as pour Jacinte ! (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  137. Pour le coup rien ne peut plus empêcher mon bonheur ; car ma mère a dit tantôt, qu'elle se contente de la dot de Jacinte ? (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  138. Monsieur Orgon vient de trouver son coffre vide ; notre joueuse a perdu au jeu la dot de Jacinte. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  139. Je viens de consoler cette pauvre petite Jacinte, elle me fait compassion ; je crois qu'elle t'en fait encore plus qu'à moi ? (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  140. Je ne m'opposerai point à des sentiments si beaux, si héroïques : tu croyais peut-être que j'allais crier, fulminer, tempêter, non, mon fils, non, tu me vois raisonnable, douce, tranquille. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  141. Le Ciel me préserve d'avoir une telle pensée ; moi, déshériter un fils unique, un fils que j'aime tendrement, où je prends un parti bien plus convenable à mon humeur. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  142. D'accord : mais tout en riant, je suivrai mon petit penchant, comme tu suis le tien, cela sera réciproque. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  143. Je t'en offre autant, mon fils, je t'en offre autant ; oui, j'aime depuis peu un grand garçon jeune et bien fait ; oh tu verras quel homme c'est, il t'aura plutôt déshérité que tu n'y auras pensé. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  144. Vous êtes la maîtresse : mais je vous ai laissé parler, sans vous interrompre le plaisir de me menacer ; me permettez-vous à présent de m'expliquer ? (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  145. Non, je n'aime point les explications, un amant ne peut dire que des extravagances. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  146. Il est ridicule de rien fonder sur son gain ou sur sa perte. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  147. Mes enfants le beau spectacle que je viens de voir là-dedans. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  148. C'est un spectacle plus magnifique, plus intéressant, plus pathétique que tous vos opéras, Monsieur Triolet. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  149. Ce sont des bonnes fiches pourtant, il ne faut qu'un clin d'oeil pour l'enrichir, elle est aux prises contre un joueur respectable, et fort estimé dans Paris, c'est un gros boeuf, mais un gros boeuf riche, et bête à l'avenant, il joue tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut, il joue pour se faire des amis, par galanterie ; il oublie les cartes des femmes, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  150. J'attends qu'elle perde pour en avoir raison ; la perte au jeu rend les femmes traitables. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  151. Voilà toutes nos espérances perdues. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  152. Que t'ai-je fait pour me persécuter ?... (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
  153. Je reperds tout. (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  154. Ce qui s'appelle ravie... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  155. Madame, je vous ai vu jouer d'un malheur qui m'a percé l'âme. (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  156. Si j'osais vous offrir une petite ressource ? (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  157. Monsieur, vous me rendriez peut-être la vie, car on n'a pas encore quitter le jeu. (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  158. C'en est donc fait, voilà la dot de Jacinte perdue ? (Acte 5, scène 8, ORGON)
  159. La dot perdue ! (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  160. Ne me parlez plus, ne pensez plus à moi, remenez-moi à mon Couvent. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  161. Conte un peu à Monsieur Orgon, tout ce que tu m'as dit, et ensuite Jacinte s'en ira si elle veut. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  162. Il y a quelques jours, Monsieur, que sous prétexte de jouer, je m'introduisis chez Madame Orgon ; je la trouvai jouant un jeu terrible ; cela m'affligea par rapport à Jacinte ; je risquai cent louis, m'imaginant jouer pour Jacinte, contre une mère qui la ruinait, Jacinte joua de bonheur sous ma main, j'avais déjà gagné deux mille louis quand sa mère m'a manqué de parole : le désespoir m'a fait jouer contre elle à quitte ou à double ; en un mot Jacinte a dans cette bourse en billet et en argent, la dot que sa mère a perdue. (Acte 5, scène 9, DORANTE)
  163. Vous diriez bien oui pour être mariée peut-être ? (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  164. En attendant le Notaire, réjouissez-nous un peu Monsieur Triboulet. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  165. Je vous ferai donc seulement le récit d'un petit divertissement, qu'on pourrait faire ; mais qui n'est pas encore fait. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  166. Mais quel spectacle horrible ! (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  167. Comme il nous manque ici des danses, je fais une entrée de douze dupes enfants de famille vêtus comme des Colonels, et de douze Gascons délabrés. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  168. Les deux entrées se réunissent et les Gascons dépouillent les enfants de Paris ; mais nus comme la main : cela serait du spectacle. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)

LA NOCE INTERROMPUE (1699)

  1. Ah respect, respect, Monsieur le Tabellion. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  2. La filleule de Madame_la_Comtesse n'a rien que les huit cent francs que Monsieur_le_Comte a promis ; l'argent ne vient point, et vous appelez cela des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  3. Il me vient une belle pensée là-dessus. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  4. Il faut voir le vin, et puis on boit : la belle pensée. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  5. J'aime aussi les belles pensées ; et en effet pour la consommation d'une affaire... je requiers. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  6. Est-ce encore une belle pensée ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  7. Oui ; c'est que vous êtes un fat de parler d'affaire pendant que je bois ; je veux boire en musique moi. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  8. D'accord : et je dois quelque chose ; mais ma valeur, et ma gloire ne doive rien à personne. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  9. Pour peu que je vous presse vous m'allez tout avouer ; car vous n'avez tout juste que l'âge qu'il faut pour aimer, vous êtes encore trop jeune pour savoir cacher votre amour. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  10. Je suis fâché de ne me pas appeler Lisette ou Margoton ; mais puisque Madame_la_Comtesse n'a point d'autre femme de chambre que moi, j'ai droit de confidence sur sa filleule ; parlez. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  11. L'autre jour comme je me promenais seule dans le petit bois, j'aperçus un homme sur notre mur ; il se laissa tomber dans l'allée, j'eus peur d'abord, mais sitôt que je l'eus regardé, je te l'avoue, je n'eus plus peur de lui : je fis pourtant réflexion qu'une fille sage devait s'enfuir, je voulus courir. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  12. Peut-être bien ; mais ce qui m'arrêta, c'est qu'il me cria d'un ton languissant : Ah ! (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  13. Charmante personne, ayez pitié de moi, je suis blessé : je crus bien qu'il faisait cela exprès, mais je ne le laissai pas d'en avoir compassion ; il fit un grand soupir, sa tête tomba sur l'herbe, comme s'il eut été mort. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  14. Hier au soir, en rentrant dans le Château, j'aperçus l'homme du petit bois, qui courait après moi tout hors d'haleine, et ne pouvant parler, il gesticulait, et en gesticulant il me mit quelques louis d'or dans la main. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  15. Monsieur, lui dis-je, si vous avez l'éloquence aussi belle que le geste, vous me persuaderez tout ce qu'il vous plaira : en effet il me persuada qu'il vous aimait, et conclut qu'il vous demanderait au Comte et à la Comtesse : doucement, lui dis-je, c'est une couple d'animaux féroces, incapables d'entendre raison ; ils s'entr'appellent mon bichon, ma bichonne, et ce sont deux dogues qui se montrent les dents vingt fois par jour ; toutes leurs conversations commencent par des caresses, et finissent par des coups de poing. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  16. Je lui dis pis que pendre de notre Maître, et ne lui dis pas le quart de ce qui en est. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  17. Au reste je me suis informé de ce joli homme-là, il s'appelle Dorante ; il est riche, plein d'esprit, de coeur, de politesse. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  18. Dans les douceurs d'une union parfaite, la durée des ans est imperceptible. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  19. Je ne m'aperçois que de ta politesse extrême. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  20. Oui, Monsieur ; le contrat était dressé, les parents d'accord, les Violons d'accord aussi, la nappe mise, le vin tiré, on n'attendait que vos huit cents francs : je leur ai offert votre parole, et sur votre parole tout a disparu. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  21. Voilà des parents bien insolents, de ne se pas fier à la parole de leur Seigneur, de leur maître, qui peut les ruiner par sa puissance ! (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  22. J'aperçois Lucas, je suis sûr que d'un seul mot je le ferai consentir au mariage. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  23. Tout est perdu, ils vont contraindre Lucas à renouer la Noce ; ne trouverai-je point quelque expédient pour la rompre... Attendez ? (Acte 1, scène 6, ADRIEN)
  24. Je reviens, Adrien, je reviens te parler, pendant que mon époux est enfermé avec Lucas. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  25. Vous savez, Madame, que je prends toujours votre parti contre lui, dans les petits chamaillis domestiques, qui se mêlent parfois à vos caresses. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  26. Je t'entends : tu veux parler de Nanette, c'est sur cela que je viens te consulter, et absolument je veux éloigner cette petite créature. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  27. Non quand je me représente qu'un époux unique veut avoir deux inclinations, je ne peux plus me contenir. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  28. L'impatience m'a pris : mais on ne peut nous surprendre, j'ai fermé les portes. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  29. On ouvre cette porte, sauvez-vous par l'autre, et allez m'attendre dans le petit bois. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  30. Dans les villages on ne peut manger que ce qu'on a ; mon garde-chasse n'a tué aujourd'hui que des lièvres, mettez-en trois sur la soupe, marinez-en, farcissez-en bref déguisez-les de génie pour composer un repas diversifié, un repas fin. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  31. Ce n'est pas pour y gagner aussi ; cependant j'augmenterai votre lot de force droits seigneuriaux, cens et rentes, redevances ; quelques poules, par exemple, qui me sont dues par des vassaux ; tu me donneras seulement quelques chapons gras. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  32. Puisque vous êtes si tenant, si dur, nous adoucirons les choses ; ne vous inquiétez de rien, ne pensez qu'à Nanette, c'est un trésor ; allez vite lui redonner votre foi, je vais réduire ma femme. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  33. C'est un tyran que ce Monsieur_le_Comte ; c'est une tyranne itou que Nanette, qui me tyrannise la çarvelle, et sera peut-être bian pis, car Adrian viant de lâcher queuques paroles : il faut que je le fasse encore jaser. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
  34. J'ai peur que Monsieur_le_Comte ne l'ait commencée. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  35. Par plaisanterie da ; car dans le fond Nanette est sage ; mais Monsieur_le_Comte est un peu dévergondé. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  36. Car je me vians d'apercevoir qu'il a si hâte de la marier ; si hâte, si hâte... (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  37. Il a peut-être calculé qu'il fallait dater votre mariage d'aujourd'hui : quelques jours plutôt ou plus tard, décident quelque fois de la réputation d'une nouvelle mariée. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  38. Je l'aperçois : fuyez faible Lucas, fuyez. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  39. Vous saurez pourquoi il s'est déguisé ainsi ; mais répétez un peu ce que vous venez de me dire, que vous mourrez plutôt que d'être à un autre qu'à Dorante. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  40. Ça pensons ; mais finissons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  41. Pensez au rôle que vous devez jouer avec Monsieur_le_Comte, je vais avertir Madame_la_Comtesse du dessein que nous avons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  42. Il sera docile, humble, respectueux pour votre qualité, et il aura une confiance aveugle et cordiale en vous et en sa femme. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  43. J'ai dit au cousin le prix de votre ferme ; il taupe à tout, et vous donne de plus vingt louis d'or de pot de vin. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  44. Est-ce ce petit brin de fille que j'ai vu là ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  45. Si c'est cela que vous appelez jolie, à le bonne heure ; mais je ne vise guère à la joliveté des filles moi ; car pour ce qu'il m'en faut ce n'est pas la peine : voyez-vous tout mon plaisir est de bian mettre une farme en valeur. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  46. Mais au moins c'est à la charge qu'elle ne sera point trop raffolée autour de moi ; car je n'aime pas qu'on m'interrompe quand je suis à travailler. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  47. Je ferai mon petit tracas d'un côté, elle de l'autre ; c'est la liberté qui fait la paix du bon ménage. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  48. À propos, Monseigneur, j'oubliais à vous avertir d'une chose ; c'est qu'il faudra que je fasse de petits voyages à mon pays de temps en temps. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  49. Je ne peux pas ; mais je laisserai ma femme à ma place pour avoir soin que vous soyez content. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  50. En ce cas-là, j'aime mieux en souffrir un peu. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  51. Oublions la petite altercation qu'il y a entre nous, mes complaisances vont te fermer la bouche, et dissiper tes craintes. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  52. À demain l'autre affaire, ne pensons aujourd'hui qu'au mariage. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  53. Voudrais-tu me tromper ? (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  54. C'est pour votre intérêt que j'ai imaginé un stratagème pour tromper Monsieur_le_Comte ; j'allais vous avertir... (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  55. Mais ne me trompez-vous point ? (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  56. Car enfin on peut emprunter une veste. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  57. On peut aussi emprunter une montre, mais on ne peut point emprunter l'air noble et galant dont vous faites les choses. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  58. Je vous jure, Monsieur, que si j'accepte votre montre, c'est pour vous persuader que je vous crois gros Seigneur. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  59. C'est moi qui suis un petit emporté. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  60. N'achève pas, ma complaisance serait imparfaite, si tu avais seulement la peine de me répéter tes volontés. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  61. Pour peu que ta femme vaille, v.19 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  62. Ça mes enfants, la Noce ne sera plus interrompue, le Contrat est signé, ne pensons qu'à nous réjouir. (Acte 1, scène 23, LE-COMTE)

LES MAL-ASSORTIS (1693)

  1. Hon, tous les arbres qu'on greffe ne reprennent pas, et la sagesse d'une fille est semblable à ces petites branches mal nourries qu'on veut enter sur un arbre trop fort, le plus souvent la sève les étouffe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Mais, dites-moi un peu ce qui a donné lieu à la coutume dont il s'agit, et quel intérêt vous avez que les gouverneurs se marient ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. C'est que tous les époux mal-assortis, c'est-à-dire, qui ne sont pas contents l'un de l'autre, auront permission aujourd'hui de se plaindre à vous, et vous aurez le pouvoir de les faire troquer de femmes et de maris, si vous le jugez à propos. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  4. La première, pourquoi en faveur d'un si beau droit votre île n'est pas plus peuplée ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Oh, c'est ce qui vous trompe, car nos peuples sont de si bons sens, que tel qui a une femme jalouse, laide, capricieuse et coquette, ne veut point changer, de peur de trouver pis, et vous n'aurez peut-être aujourd'hui que cinq ou six mal-assortis à juger. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  6. N'importe, c'est pour un secret que mesdemoiselles vos soeurs m'envoient vous dire tout bas à l'oreille à quelqu'un de vous deux. C'est que monsieur le gouverneur n'aille pas les voir que dans une petite demi-heure, parce qu'elles ne sont pas encore prêtes. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  7. Mon pauvre eunuque, je tremble de peur que le gouverneur ne me trouve aimable. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  8. Oh, cela ne se peut pas. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  9. Quoi, ce Léandre, si beau, si bien fait, qui se démène comme un coq, et se campe comme un cheval de manège, vous ne le verrez jamais ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  10. Est-ce qu'il ne me sera pas permis de prendre plaisir à penser à lui, malgré moi ? (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  11. Cicéron appelle cela ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  12. Voilà vos soeurs qui m'appellent, je m'en vais vitement plier leur toilette, afin que le gouverneur qui va venir, ne voie pas tout cet attelage-là. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  13. Est-ce qu'elle n'est pas sous votre peignoir ? (Acte 1, scène 4, PIERROT)
  14. Où sont donc les petits marcassins ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  15. On peut juger des autres par celles-là. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  16. Il me vient une pensée pour le dégoûter de moi ; je vais lui faire accroire... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  17. Oh, je me suis déjà aperçu de ces défauts-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  18. Vos yeux sont un peu trop vifs, votre bouche trop vermeille, votre taille trop fine. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  19. Mais quand on aime, on passe par-dessus ces petits défauts-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  20. Un petit bichon que ma soeur m'avait donné. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  21. Hé, vous êtes la perle des filles. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  22. Cette troupe dolente v.17 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  23. Il est vrai que souvent le changement des peines v.21 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  24. On peut troquer de femme en dépit de l'usage... v.44 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  25. Mais grâce à sa laideur, j'ai bien peu de pratique. v.47 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  26. Patience, madame, un peu de patience, v.64 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  27. Au lieu de m'appeler madame, v.96 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  28. Tout court, me fit l'affront de m'appeler sa femme. v.97 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  29. Régaler mes amis. Le souper apprêté, v.103 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  30. Toute la troupe en joie, on voit pour mon malheur v.104 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  31. Cependant cette chamarrure v.115 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  32. Quand la femme fournit à de telles dépenses, v.122 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  33. Mais qui dans peu de jours en aura la coiffure. v.135 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  34. Mes roses et mes lys sont sans supercherie. v.161 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  35. Je ne dis pas cela ; mais je suis son jardinier, et il y a quelque temps qu'il vint me trouver, et qu'il me dit : maître Ambroise, en récompense de tes services, je te veux faire un présent... (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  36. Comme il n'avait pas accoutumé de me faire de si grands présents, je me doutai de sa ruse, et je dis en moi-même : je l'attraperai. (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  37. Votre femme est peut-être une femme précoce. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  38. Il a intérêt de me justifier, car il a peut-être une femme comme moi. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  39. Écoutez, la faute de votre femme est une faute d'ignorance, car si elle avait su calculer, comme vous, les jours et les mois, elle aurait si bien pris ses mesures, que vous ne vouS seriez aperçu de rien, et il ne faut pas déshonorer une femme, parce qu'elle ne sait pas l'arithmétique. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  40. Je vous l'adjuge, tâchez de regagner avec elle, ce que vous avez dépensé à la vieille. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  41. La petite rusée ! v.208 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  42. Son discours sent un peu le déclin de la lune. v.220 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  43. Cependant il faudrait savoir de votre époux, v.235 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  44. Ah ! Si vous l'écoutez, monsieur, je suis perdue. v.237 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  45. Madame, votre affaire est un peu délicate, v.242 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  46. Cependant, puisqu'il faut avouer ma faiblesse, v.249 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  47. De votre cher époux peut-on savoir le nom ? v.276 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  48. Vous aimez mieux, peut-être, v.295 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  49. Allons, allons, de peur que ce mari, dont vous êtes lasse, et que cette femme qui vous aime si tendrement, ne viennent s'opposer au troc, il faut vous marier promptement. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  50. Ô troupe moins mal-assortie, v.307 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  51. Tu trompes ton compagnon ; v.318 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  52. Toi, tu le penses dans l'âme : v.319 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  53. Du marché ne se repente, v.323 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  54. Si jamais la tienne attrape v.335 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  55. Que de plumets par étape v.337 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  56. Quand la femme met la nappe, v.339 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)

LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ (1715)

  1. La recette est petite, et pour vous, de bon coeur, v.26 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  2. Se peut-il qu'ayant pris tant d'empire sur elle, v.36 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  3. Belle perfection ! Hélas ! Bien mal lui prit v.41 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  4. Et lui rendre le coeur plus faux et plus superbe. v.43 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  5. Tant de perfections en ont fait un prodige, v.51 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  6. Et sauve sa raison, où nous perdons la nôtre. v.59 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  7. On ne le peut nier ; la plus forte vertu v.62 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  8. Mais l'habile coquette, en n'épousant personne, v.67 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  9. Lisette, à mon avis, fait trop durer ma peine ; v.71 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  10. Dois-je à Lucas respect ? Il m'en devrait peut-être ; v.76 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  11. Lisette se repent d'avoir eu des égards, v.81 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  12. Mais pendant quelque temps, agiote, grappille, v.87 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  13. Tu t'enfuis toujours d'moi, quand est-c'que j't'attraperai ? v.98 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  14. Vous avez aujourd'hui joint un peu de parure v.128 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  15. De regards, de soupirs, de petites façons ; v.137 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  16. Peu d'affectation, baisser les yeux, se taire, v.140 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  17. Mais quand la dupe est prise, affectez tout sans crainte ; v.144 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  18. Pas tant que vous pensez : v.150 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  19. Vous vous trompez ; en rien je ne puis me contraindre. v.156 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  20. S'il fallait le tromper, je ne pourrais jamais. v.158 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  21. Quand je veux dire un mot, contraire à ma pensée, v.159 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  22. On pensa profiter de son jour de faiblesse. v.164 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  23. Si quelque chose peut hâter cet heureux jour, v.169 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  24. Monsieur Argan m'occupe, et je vais voir chez lui, v.173 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  25. Tu dis trop c'que tu pense, et c'est un défaut qu'ça ; v.177 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  26. L'un a beaucoup de bien, mais il me trompera ; v.205 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  27. L'autre amoureux, c'est donc monsieur Girard peut-être ? v.207 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  28. Il t'épous'ra morgué, car le v'la tout pensif. v.242 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  29. Et j'n'entends pu raison, drès qu'j'ai là mon toupet. v.254 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  30. Est-il devenu fou ? Que peut-il donc vouloir ? v.257 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  31. Il s'imagine... mais... c'est ce qui ne peut être, v.263 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  32. Il veut me payer moins de la ferme je pense ? v.267 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  33. Oui, quelque récompense ? v.268 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  34. Non, ce n'est qu'un trompeur, qui me croit innocente. v.287 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  35. De ce que vous pensez, je vous demande excuse ; v.300 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  36. Vous aimer, ce serait vous manquer de respect. v.301 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  37. Manquez-en, je le veux ; l'amour trop circonspect v.302 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  38. Voilà ce qui s'appelle aimer comme nature : v.312 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  39. Ah ! Je ne veux que vous, rien que votre personne : v.319 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  40. D'être aimé pour moi-même : oui, là, pour ma personne v.339 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  41. Moi, j'ai bien mérité que Lisette me trompe : v.347 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  42. Mais, pour son mariage, il faut que je le rompe ; v.348 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  43. Quelque grain seulement pour la perfection. v.366 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  44. Oui : mais il ne faut pas que j'y perde Lisette. v.391 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  45. Mais pendant qu'il l'ignore, il faut brider le sot ; v.442 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  46. Voudraient-ils me tromper, car je n'y comprends rien ? v.453 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  47. Ah ! Les voilà tous deux. Tout est perdu... que faire ? v.455 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  48. Monsieur, c'est par respect que je vous laissais dire. v.471 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  49. Que Lisette qui dit toujours ce qu'elle pense, v.488 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  50. Parlez ; je vous permets de parler librement. v.497 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  51. Si vous me permettez de parlez franchement, v.498 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  52. Je pense... v.522 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  53. En vous voyant fâché, permettez-moi de rire. v.530 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  54. J'ai dit la vérité de peur qu'il ne s'abuse. v.534 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  55. Je ne veux point tromper. v.535 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  56. C'est moi qui suis un sot. Pour tromper le baron, v.548 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  57. Quelque vapeur qui trouble et bon sens et mémoire. v.569 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  58. Je m'en repens si fort, j'en ai tant de dépit, v.576 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  59. Moi, je vous aimerais ? J'aurais bien peu de coeur. v.583 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  60. Mon amour serait franc et le vôtre trompeur. v.584 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  61. On me trompe, je crois. Premièrement j'ai vu v.596 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  62. Pester avec Girard, mais, dans une colère... v.598 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  63. Car, d'un autre côté, peut-être le baron v.607 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  64. Signons les deux contrats pûtôt, peur qu'un n'nous manque. v.626 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  65. Mais, qu'ment d'un seul cerveau peut-ell'tirer tout çà ? v.628 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  66. Des lots ? Voyons un peu. v.636 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  67. Pour un lecteur avare, ô la belle pensée, v.641 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  68. Ah ! Morgué j'aperçois, v.647 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  69. Composons, vous n'avez rien peut-être. v.650 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  70. Malpeste, oui ; je vois... v.659 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  71. J'ai ben peur. v.661 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  72. J'ai peur d'avoir vu trouble, et d'avoir trop compté. v.664 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  73. J'n'en peu d'joye. v.668 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  74. Et de vous repentir d'une sottise faite : v.696 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  75. Prise par les deux mains, la perfide au besoin v.714 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  76. J'aperçois justement le baron et Lucas : v.718 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  77. Tenez-vous à l'écart ; vous pourrez voir peut-être v.719 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  78. D'un mal contagieux qu'on appelle finance. v.735 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  79. Il mérite par là d'occuper un grand poste. v.747 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  80. Pendant que j'srai dans l'grain, j'verai crier famine, v.759 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  81. À vous trouver mon père, on a bien de la peine, v.800 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  82. Ah ! Que j'aurai d'amans, qu'on me respectera ! v.834 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  83. Allez à pied de peur que votre char ne rompe ; v.839 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  84. De votre train, ceci va réformer la pompe. v.840 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  85. Mais rien, ce qui s'appelle rien. v.849 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  86. Allons souper chez moi. v.853 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  87. Qu'ils ne le peuvent être en un mois tous les deux. v.858 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  88. De mes mauvais conseils la peur m'a bien punie. v.864 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  89. Non, je n'aurais jamais pensé qu'à vous sans elle : v.867 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  90. Et si j'avais suivi ma pente naturelle v.868 (Acte 1, scène 5, LISETTE)

LE DÉPART DES COMÉDIENS (1694)

  1. Pendant qu'on voit briller les parterres de fleurs, v.12 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Oui, le printemps qui vient peupler les arbrisseaux v.15 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. peuple de plumets, théâtres et ruelles, v.17 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Quand le troupeau guerrier et terrestre et marin, v.31 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Depuis six mois entiers, à peine le dimanche v.41 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. Se met dans la troupe comique : v.45 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  7. À quoi diantre s'amuse Arlequin, pendant que la troupe tient conseil sur les affaires présentes ? (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  8. Avant que de mourir, nous avons encore l'émétique, et la petite bagatelle que nous jouons sera peut-être un émétique salutaire. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  9. Ce n'est pas que, si on jouait la comédie à l'aveuglette, cela nous ferait peut-être venir plus de monde. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  10. Oui, mais j'aurais peur qu'on ne fût si recueilli dans les loges, que l'attention ne passât pas les barreaux. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  11. Tous nos acteurs sont résolus de quitter la comédie, et de faire valoir chacun leur petit talent en particulier. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  12. Je sais qu'à présent l'amour est moins un métier qu'une marchandise ; mais enfin, il faut toujours de l'art pour tromper une jeune innocente avec de faux serments : pour fasciner les yeux d'une mère, en la mettant de toutes les parties de plaisir : pour donner le change à un rival, et gagner l'amitié et la confidence des maris qui ont de jolies femmes. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  13. Je le veux bien, moi, à condition que vous composerez les règles, et moi je les exercerai ; quand les écolières en vaudront la peine, vous donnerez les premières leçons, et je donnerai les dernières. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  14. Quand les premières leçons sont bonnes, les dernières en dépendent. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  15. Les petits abbés, par exemple, sont admirables pour ébaucher une conversation galante : mais vivent les officiers pour donner la dernière main. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  16. Je vois bien que tu as de bons principes, et si tu veux t'associer avec moi, nous ferons bien valoir le commerce. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  17. Les affaires de la troupe ne vont pas trop bien : mais heureusement j'ai du talent d'ailleurs. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  18. On l'appelle madame la marquise d'Argent-filé. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  19. Madame_la_Marquise m'a choisi à la mine, et elle m'a distingué par la propre personne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  20. Oui-da, il y a moyen de s'accommoder, aussi bien tu es délicate et fluette, tu ne peux pas tout faire : et je servirai, moi, pour la grosse besogne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  21. Pendant que l'un entre par celle-ci, l'autre sort par celle-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  22. Pour ce qui est des habits, je prendrai les jupes, et tu garderas les manteaux. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  23. Je ne ferai rien, vous dis-je ; et si, je gagnerai plus que pas un de la troupe. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  24. Ah, ah, je vous entends. C'est-à-dire, vous dépenserez les libéralités de quelque vieille dupe, qui se sera fort mal à propos coiffée de votre noire peau. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  25. Il est certain négoce où l'on perd beaucoup en quittant boutique. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  26. Montrez-moi un peu le dictionnaire et la grammaire de cette langue-là. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  27. C'est de vous en aller à la campagne, et tâcher de vous louer pour épouvantail en quelque chènevière : car tant que vous resterez dans la troupe, vous volerez la part, et vous ferez fuir les spectateurs. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  28. J'ai toujours partagé vos peines, v.72 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  29. Tout cela va fort bien : mais certaine Sténobée jalouse, pria Amisodar de prier tous les cinquante mille diables de former un monstre de peinture et de carton, pour dévorer Bellérophon. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  30. Mais voyons un peu le sacrifice. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  31. Il va tonner à peu près sur le même ton, v.91 (Acte 1, scène 9, LA-PRÊTRESSE)
  32. Adieu grands et petits collets, v.111 (Acte 1, scène 9, LA-CHANTEUSE)
  33. Voir partir la troupe dolente. v.116 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)

LE CHEVALIER JOUEUR (1697)

  1. Le Joueur est une pièce, où il y a un Joueur qui joue, qui perd, qui gagne. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  2. Il y a une Angélique, une suivante, un Valet et un joueur aussi dans le Joueur qu'on va représenter ; cependant il est différent de celui que tu as vu. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  3. Deux Comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages ; dis-moi, dans celle-ci ne parle-t-on pas d'un portrait ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  4. Oh je veux un peu de gros sel ; là, de ces équivoques claires qui réveillent la joie ; y a-t-il de cela dans ce Joueur-ci ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  5. De l'air déterminé dont il joue, il est homme à gagner cent mille écus en trois coups de dés ; cela s'appelle un grand parti ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  6. Mon Maître ne se pique point de ces niaiseries-là ; mais en récompense, c'est le plus ensorcelant petit scélérat, un tour de scélératesse si galant, que les femmes ont du plaisir à se laisser tromper par lui. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  7. Si je la puis rattraper dans quelque moment raisonnable. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  8. Si mon maître la peut rattraper dans quelque moment déraisonnable ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  9. Le personnage qui me réjouit le plus céans, c'est la vieille Comtesse, elle croit cacher sa fragilité à l'abri de l'air sévère dont sa philosophie est ombragée ; elle nomme affection fraternelle son amour pour mon maître : et toi, quel beau nom donnes-tu aux services que tu rends à l'amour masqué de cette héroïne de vertu ? (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  10. C'est à vous de les écouter avec respect. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  11. Un devoir indispensable m'appelle en Ville, je vais exhorter à la patience une femme qui a épousé un Joueur. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  12. Elle extravague, Nérine, je ne puis plus supporter ses égarements ; se peut-il que la figure d'un petit écervelé d'homme cause de si grands désordres dans une âme raisonnable ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  13. Tu vois, Nérine, le procédé de la Comtesse ; heureusement je ne dépends plus d'elle. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  14. Il ne vous aime que quand il a perdu son argent : au moment que je vous parle il travaille à devenir amoureux. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  15. À t'entendre parler, on croirait que j'aurais perdu l'esprit. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  16. Et à vous voir agir on en serait convaincu, préférer un petit fourbe à Dorante qui a pour vous une amitié sincère, mais une amitié de la bonne espèce ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  17. Je te prie laisse-moi ; si ce que tu veux persuader est vrai, je ne le saurai que trop tôt. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  18. La répétition des adieux n'est permise qu'aux amants. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  19. Tu peux t'imaginer tout ce qu'il te plaira ; mais je te jure qu'un désir sincère de voir Angélique heureuse, fait toute ma manière d'aimer. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  20. Je ne plaisante jamais sur l'amour ; malepeste ce n'est pas un jeu, et j'ai pris mon sérieux pour dire à ma maîtresse que vous étiez sérieusement amoureux d'elle. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  21. Que va-t-elle penser de moi ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  22. Cet argent-là perdu, reproches, brouilleries, raccommodement ; la pauvre victime signera une vente : enfin quand elle aura consommé toute sa dot en raccommodements, le cher fourbe ne se souciera plus de se raccommoder, et voilà le désespoir. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  23. Nérine, tu me perces le coeur. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  24. Si Monsieur le Chevalier veut entrer dans notre appartement, qu'on lui dise qu'il n'y a personne. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  25. Avant-hier je perdis cinq cent louis, douze cent hier, aujourd'hui mille. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  26. J'ai tout perdu, Frontin. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  27. Non, Monsieur, mais elle va rentrer ; attendez-la au passage, votre présence dissipera ses scrupules. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  28. Les Lansquenets sont pleins de ces visages climatériques, dont l'aspect change l'ordre des cartes ; rien n'est plus certain. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  29. Si vous voulez lire un petit Ouvrage d'esprit... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  30. Trois coupe-gorge de suite. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  31. Il n'y a point de coupe-gorge là dedans. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  32. Mais un brave Joueur perd volontiers la vie, v.7 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  33. Quand il a perdu son argent. v.8 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  34. La Comtesse tarde trop, je n'ai pas le loisir d'être si longtemps sans argent ; je perds peut-être le moment de bonheur. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  35. Frontin, il y a longtemps que je suis curieux de savoir ce que peuvent valoir ces diamants-là, va-t'en chez l'Orfèvre, et ... (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  36. La passion du jeu est un abîme de désolation, tout se perd dans ce gouffre, le temps, l'esprit, la joie, la santé. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  37. Ne peut-on pas adoucir votre affliction ? (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  38. Je me tairai, Madame, de peur de chagriner mon maître, je me contenterai de vous faire voir un mémoire instructif. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  39. Pardon, Madame, je suis au désespoir que vous vous soyez aperçue du sujet de mes chagrins, je me retire pour vous le cacher. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  40. Voilà l'humeur de mon maître, il ne sait ce que c'est que d'emprunter ; cependant il a des créanciers qui le persécutent ; cela l'obligerait, comme je vous ai dit, à précipiter son mariage avec Angélique, dont il n'est presque plus amoureux ; il ne l'a jamais aimée que superficiellement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  41. Entre nous, Madame, toute la solidité du coeur de ce jeune homme-là est pour vous, il le dit bien dans ses moments de prudence : je devrais, dit-il, me laisser entraîner au penchant vertueux que je me sens pour Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  42. Plus 600 livres pour des ratafias, eaux-de-vie, pitrepite, et autres liqueurs soldatesques que vous n'oseriez payer de peur d'être soupçonnée d'avoir aidé à la consommation d'icelles. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  43. Je ne dis pas cela par insolence ; je suis persuadée que vous n'avez jamais aimée, pas même défunt votre mari : savez-vous que dans la sévérité de la morale votre conscience vous obligerait quasi à épouser ce jeune homme-là pour le mettre dans le bon chemin. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  44. Pendant que je suis en train de vous plaire, je vous apprendrai que Dorante, cet homme que je croyais presque aussi sage que vous, Dorante est amoureux d'Angélique. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  45. Elle ne peut pas comme vous, Madame... (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  46. J'ai bien peur que le Chevalier n'accepte, il s'apercevra peut-être du panneau qu'on lui veut tendre. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  47. Il n'est Marquis que par habitude ; il y a si longtemps qu'il prend cette qualité, qu'on ose plus lui demander pourquoi : autrefois c'était un de ces aventuriers qui se font appeler Marquis dans les Auberges ; parce que leur nom propre y est décrié. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  48. Tout ceci commence à prendre un bon train, pourvu que notre petit scélérat ne trouve pas le moyen de se faire écouter ; ah ! (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  49. Je n'ai vu personne. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  50. À ce qui me paraît, on vous favorise, cependant vous n'êtes qu'ami, dites-vous, et vous faites profession de ne pas dire une chose pour l'autre. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  51. C'est pousser un peu loin la raillerie. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  52. Il est bien question d'entrer dans ces petits détails, pendant que vous manquez au fond de la tendresse : quoi, Madame, vous savez la passion de Dorante, et vous avez encore de la confiance en lui ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  53. Vous lui avez plus d'obligation, que vous ne pensez. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  54. Peut-on plus cruellement m'offenser ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  55. Se peut-il qu'il y ait des hommes si scélérats, et des femmes si faibles ? (Acte 4, scène 6, NÉRINE)
  56. Oui, je suis ravi d'avoir connu jusqu'où peut aller l'acharnement du jeu sur un homme : j'ai éprouvé cette nuit... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  57. Ce que vous exigez de moi est un si petit sacrifice, qu'en vérité vous ne devriez pas y faire attention, et je ne me fais pas un mérite auprès de vous de ne point jouer ; au contraire vous me faites un vrai plaisir de me le défendre : naturellement je hais le jeu, moi ; l'oisiveté seule me faisait chercher cet amusement ; mais hélas ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  58. Charmante Angélique, hâtez-vous de m'occuper. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  59. Permettez-moi de passer le reste du jour avec vous. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  60. Cependant, Chevalier, si vous vouliez... (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  61. Adieu tout votre bonheur, adieu ; car en allant jouer ces deux cents pistoles, vous perdez à coup sûr cinquante mille écus qui vous attendent ce soir. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  62. Courage, Monsieur, courage ; quelle gloire pour un Joueur converti de triompher l'argent à la main de la rage de l'aller perdre. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  63. Cela n'est point permis ; à moins que l'on ne soit mort. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  64. On vous a dit peut-être que je me suis retiré du jeu. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  65. L'argent me touche peu ; c'est un mariage d'inclination. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  66. Je ne vois point d'établissement plus solide, que de ponter qu'heu... contre une certaine dupe qui taille chez la Baronne ; c'est un gros boeuf qu'heu... qu'heu.... riche et bête à l'avenant, il taille tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  67. Cela s'appelle n'être bon à rien qu'heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  68. bon à rien ; je vais donc courir les spectacles. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  69. Non qu'heu... non un spectacle bien plus magnifique. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  70. C'est prudemment fait, pour en avoir le plaisir il ne faut être que spectateur. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  71. Pour être spectateur tranquille laissez-moi cette bourse. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  72. Pour moi on me permet de perdre ma centaine, et je la risquerai... douze mille louis d'or... en or, d'or, d'or, en or, d'or. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  73. J'avoue que c'est un spectacle à voir. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  74. C'est un spectacle où vous n'entrerez jamais sans payer. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  75. Partez vite pendant que vous êtes raisonnable ; car si vous le voyez votre raison partira, et vous resterez pour les gages. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  76. Quoi qu'il en soit, Madame, je suis très sensible à votre amitié ; je crains seulement de ne la pas mériter autant que vous le pensez. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  77. Je veux bien me charger d'apprendre moi-même à ce petit indigne-là, que vous rompez avec lui pour jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  78. Mon départ vous exposerait peut-être à certaine passion, dont vous seriez moins maîtresse que de votre colère ; vous avez vos vues pendant mon absence ; vous voulez que je parte, et moi je ne veux plus partir. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  79. À vous entendre, ma petite mignonne, vous n'avez qu'à paraître pour plaire ; cependant vous n'avez pas dans le coeur du Chevalier toute la part dont vous vous flattez. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  80. On peut plaire plus solidement par de certains mérites, où vous n'arriverez jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  81. En offrant tout mon bien au Chevalier peut-être que... (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  82. mais s'il me refuse, j'aurai perdu en vain cette réputation de vertu... (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  83. Oui, Madame, je viens de gagner jusqu'à m'en lasser ; j'ai fait sept mains complètes avec des cartes de reprise, réjouissances, doubles, triples, rien ne tenait devant moi, Madame : la ronde était de douze coupeurs, je prend couleur au seize de couche et de belle, à partie forcée, Madame, je suis laissé d'abord à carte simple, ma main vient, je fais le provençale, on coupe, je donne, ma droite est portée au chandelier, écoutez ceci, Madame... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  84. Ha, ha, ha, je vous crois, Madame, je vous crois : donne ton chapeau, Frontin. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  85. Pour peu qu'elle vous aimât, elle n'exigeait point que vous vous privassiez du jeu, qui dans le fond n'est qu'un délassement d'esprit tolérable. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  86. Le jeu me doit cent mille écus, et je les gagnerai dans peu ; j'ai attrapé la veine. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  87. Beaucoup de respect, Madame, de vénération pour vos vertus. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  88. Prenons patience, Madame, quand la perte l'aura humilié, il nous traitera tous deux plus respectueusement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  89. Bonjour, Monsieur, bonjour ; le Portier m'a dit que vous ne parliez à personne, cela m'a fait croire que vous aviez de l'argent. (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  90. Je suis bien en peine, laquelle des deux sera plutôt payée ; l'une par brutalité, l'autre par douceur. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  91. Ne voyez-vous pas que c'est de l'argent du jeu, si je lui dérobais seulement une pistole, je reperdrais tout, vous ne voudriez pas me ruiner. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  92. Écoutez, Madame Brusquan, j'ai d'autres fonds destinés pour mes créanciers ; dans peu de temps il me sera dû quelque petite partie d'une petite rente... (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  93. La petite partie de la petite rente sont de petites raisons... (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  94. Vous voyez l'insolence, j'allais payer cette créature-là, si elle avait pris le parti de la douceur ; et je la payerai dans peu, seulement pour dégager votre parole. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  95. Monsieur a raison, j'aimerais mieux tromper la plus riche. (Acte 5, scène 8, FRONTIN)
  96. Ami perdu ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  97. J'ai remarqué que je gagne toujours sept fois de suite ; ainsi je serai riche sans avoir obligation à personne. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  98. Cependant vous devriez... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  99. Vos deux mille Louis d'or sont partis ; mais en récompense il vous est revenu de la douceur d'esprit et de la morale. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  100. Je serais à demi consolé, si le Marquis me rapportait le portrait qu'il m'a gagné ; il m'a promis de venir me le mettre sur une carte contre un petit contrat qui me reste encore là-haut. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  101. Vous avez perdu le portrait de votre maîtresse ? (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  102. c'est-à-dire perdre le petit Contrat unique. (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  103. Pauvre petit Contrat ! (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  104. Vous m'aviez été promis pour mes salaires, peut-être qu'en ce moment mon contrat est facé. (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  105. Oh je suis lasse de suivre votre colère de chambre en chambre ; vous entrez chez la Comtesse pour lui parler, et vous en ressortez sans lui avoir rien dit ; vous appelez Dorante, puis vous lui tournez le dos. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  106. Marcher à grands pas, rester immobile, pâlir, rougir, fureur, tendresse, enrager, soupirer, la crise est violente, je souhaite qu'elle tourne à bien ; en vérité les discours de ce petit vilain-là, votre portrait joué, le rendez-vous manqué, tout cela devrait bien vous déterminer. (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  107. Vous me coupez la gorge ! (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  108. Oui monsieur, c'est me couper la gorge que de me quitter sur ma perte ; je perds cinq cent pistoles de suite contre un portrait que je veux r'avoir. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  109. Il faut dormir, Monsieur, il est permis de dormir, dormez Monsieur dormez dormez, mais, tenez-moi jeu seulement le reste de la nuit. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  110. Après m'avoir gagné mon âme, je taille, je perds tout sur la même carte, et c'est un valet... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  111. Injuste valet de pique, que t'ai-je fait pour me persécuter ?... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  112. Le diable : tu gagneras la rage qui te crève, la peste qui t'étouffe... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  113. Tout est perdu, Angélique vient d'entrer, elle aura entendu le poignard, allons Monsieur, il faut jouer ici de tête. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  114. Non : je veux éviter sa présence ; peut-être qu'elle aurait assez de tendresse pour me pardonner, je ne mérite plus qu'elle me pardonne ; il faut que le désespoir... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  115. Voici le fait ; Mademoiselle veut bien que vous disposiez de sa personne, mais elle ne veut pas que vous puissiez disposer de son bien. (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  116. Vous avez entendu ce que je viens de dire, je ne m'en dédis point ; oui Chevalier, je sacrifierais tout pour un homme que j'estimerais, mais vous vous êtes rendu indigne de mon estime, cherchez une autre dupe que moi. (Acte 5, scène 11, LA COMTESSE)

LE NÉGLIGENT (1692)

  1. Je le prierai de retrancher la musique de ses conversations ; mais pour la Poésie, il faudra la lui passer ; car les vers lui sont si naturels, (à ce qu'on dit) qu'ils lui échappent malgré qu'il en ait. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  2. Je ne plains ni peine ni temps v.12 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  3. D'abord pour ne me point gêner l'esprit, j'ébauche grossièrement mon sujet en vers alexandrins, et petit à petit en léchant mon ouvrage je corromps avec soin la cadence des Vers, et je par... viens enfin à réduire le tout en prose natu... relle. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  4. J'entre dans vos raisons ; mais revenons à votre comédie : voulez-vous que je vous dise sincèrement ce que j'en pense ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  5. Que vous êtes un peu moliériste. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  6. Je ne m'en défends point ; et je tiens qu'on ne peut réussir sur le Théâtre, qu'en suivant Molière pas à pas. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  7. Cependant, Monsieur, quand j'ai commencé à exceller, je n'avais jamais lu Molière. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  8. Font grand plaisir, sans doute, aux Spectateurs, v.17 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  9. Et peu de peine à l'Auteur satirique. v.18 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  10. Au lieu qu'il faut fixer à présent sur les diminutifs de caractères, dont le comique est imperceptible au goût d'à présent, surtout au goût usé, qui n'est plus piqué que par des plaisanteries au gros sel, au poivre et au vinaigre. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  11. Si l'on donne dans son goût, bon, dit aussitôt le critique, cela est pillé, c'est Molière tout pur : s'en écarte-t-on un peu, oh ! (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  12. J'attraperai bien le siècle : je vais me jeter dans les pièces allégoriques, dans les moeurs étrangères et barbares. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  13. On doit être las de voir sur le théâtre des peuples de l'Europe ; leurs moeurs sont trop connues. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  14. Les Marquis de Molière, par exemple, ne réjouissaient-ils pas par leurs turlupinades spirituelles, leurs contorsions, et leurs habits ridicules ; mais pour nos Marquis modernes, ils sont sérieusement impertinents. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  15. En vérité, mettre des ridicules de cette espèce sur le Théâtre, ne serait-ce pas un guet-apens contre le plaisir du Public ? (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  16. Pencher le corps et tortiller la tête, v.36 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  17. Oui : un petit procès où il ne s'agit que de deux cent mille livres ; si Monsieur le perd il est ruiné, ce n'est qu'une bagatelle comme vous voyez. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  18. Un homme de bon sens peut-il raisonner ainsi ! Hé, partez, mort de ma vie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  19. Encore un petit mot. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  20. Monsieur pendant que j'irai... où cette Coquine-là veut que j'aille... (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  21. Rêvez un peu si vous ne pourriez pas accommoder au théâtre une idée qui me vient dans l'esprit. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  22. Pour cet effet, je vous prie de passer une après-dînée chez moi ; il y vient toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  23. J'ai une soeur qui donne à jouer, plusieurs personnes me rendent visite. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  24. Pour l'intrigue, c'est une vraie affaire de femme, je la fournirai moi, ne vous en mettez pas en peine. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  25. Je m'en charge, vous dis-je, et d'entretenir Monsieur pendant votre absence ; il ne s'ennuiera pas sur ma parole. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  26. Laissez-moi la consulter un peu ; ses avis ne seront peut-être pas inutiles à notre comédie. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  27. Le vôtre, par exemple, est plus Théâtral ; si vous vouliez accepter trente pistoles pour feindre d'être amoureux de Bélise, afin de s'emparer de son esprit, et de ménager son consentement en faveur d'un jeune homme que j'ai pris en ma protection ; vous joueriez ainsi un des premiers personnages de votre comédie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  28. Cela ne se peut, car je fais un rôle dans le prologue, et suivant nos règles... (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  29. Ça songeons à nous bien réjouir aujourd'hui, et surtout plus d'affaires, la vie est trop courte pour perdre du temps. (Acte 2, scène 1, ORONTE)
  30. Premièrement je ne saurais le perdre ; le Marquis le sollicite, j'ai la justice pour moi, ma partie est un misérable qui n'a pas de quoi poursuivre, et puis, je viens de chez mon procureur. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  31. Que peut-il donc y avoir de nouveau ? (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  32. Ah, Monsieur Serrefort, que vous êtes un importun personnage avec vos billets ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  33. Dorante fait une mine à la nièce : la tante se l'approprie et riposte aussitôt : Dorante reprend son sérieux : la nièce prend ce sérieux pour elle, et le lui reproche par ses minauderies enfantines : la tante s'en aperçoit : la nièce rougit de pudeur : Dorante pour la consoler lui décoche à la dérobée des oeillades louches, que la tante guette au passage. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  34. Enfin tout ce petit manège m'a paru fort divertissant ; mais Dorante est trop amoureux pour se contenter de cela. (Acte 2, scène 5, LE PO?TE)
  35. Je vous découvrirais bien ses petits sentiments ; mais vous m'avez la mine d'être de nos beaux à la mode, qui sont insupportables dès qu'on leur a fait entrevoir le moindre penchant pour eux. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  36. Si une fille se déclare d'abord, fi c'est une coquette ; les fait-elle un peu languir, ils la plantent là. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  37. Il faut qu'il dise vrai, car il me persuade. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  38. Vous êtes bienheureux que nous n'ayons pas de temps à perdre. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  39. J'ai à vous dire que vous êtes une petite sotte, une petite ridicule, pleine d'une vanité insupportable. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  40. Mais vraiment je vous trouve bien impertinente de me dire à mon nez ces sottises-là ; suis-je capable de dire des injures ? Vous êtes une extravagante à qui je dis poliment ses vérités. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  41. Écoutez ma petite nièce, je veux bien vous en avertir, quand Dorante vient ici, il n'est pas difficile de juger qu'il n'y vient que pour moi, et je viens pourtant de m'apercevoir que vous vous attribuez ses regards et ses visites... (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  42. Hé bien, ne voilà-t-il pas ma petite ridicule avec sa jeunesse ; apprenez sotte que vous êtes, qu'il n'y a point d'homme raisonnable qui puisse s'attacher à une petite créature comme vous, dont le coeur et l'esprit ne sont pas encore au monde. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  43. Oui, à mille étourdis qui ne s'attachent qu'à l'apparence, eau dehors, à la superficie d'une femme ; mais appelez-vous cela des hommes ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  44. Dorante est peut-être de ces étourdis-là. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  45. Lui, vous ne savez ce que vous dites ; je suis persuadée moi, qu'il n'a point des yeux pour la jeunesse, et s'il vous arrive jamais d'attirer ses regards, je vous déshériterai. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  46. Vous avez beau me défendre de lui plaire, cela ne dépend pas de moi. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  47. Ne remarquez-vous pas que quand les regards de Dorante rencontre les miens, il baisse aussitôt la vue, et prend un sérieux qui marque la naissance d'une passion violente, mais respectueuse ; au contraire s'il lui arrive de jeter les yeux sur vous par hasard, ou par politesse, il reprend dans le moment même cet air enjoué et badin : marque infaillible de la tranquillité du coeur. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  48. Et fi, fi, fi ; la plaisante chose qu'une passion qui dépend de l'arrangement d'un visage et du quantième de l'âge ! (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  49. Oui, vous dites que vous méprisez la beauté ; mais cependant ?... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  50. Hé bien cependant ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  51. Oui, par propreté, par bienséance ; mais mes agréments tirent peu de secours de ces bagatelles. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  52. À l'école, à l'école, petite sotte, à l'école, à l'école. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  53. Cela vous fâchera, peut-être. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  54. Voyez, petite sotte, ce que fait mon esprit, mon vrai mérite. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  55. Taisez-vous, taisez-vous petite ridicule, personne ne veut de vous. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  56. Peut-être n'aurai-je de ma vie une occasion si favorable pour vous apprendre... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  57. Ah ce n'était pas cela que je disais : mais vous vous repentirez de votre curiosité, et cela sera cause que je ne vous regarderai de ma vie. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  58. Et moi je vous permets tout, ne vous mettez pas en peine, allez-vous-en seulement qu'on ne vous voie pas ensemble. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  59. Sait peu comme l'amour s'exprime. v.55 (Acte 2, scène 10, LE-POÈTE)
  60. Il n'a que le mauvais de ce pays-là, les faux airs, le patelinage, et la gueuserie : allez-vous en rejoindre la tante, et moi je vais sonder un peu... (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  61. Hé bonjour la petite personne, bonjour la petite personne. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  62. Le coquin a fait ses affaires aux dépens des miennes ; mais je suis né pour cela, moi ; je fais la fortune de tout le monde. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  63. Et ma protection, ma protection ; ce n'est pas peu de chose, Fanchon, que ma protection. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  64. J'en suis persuadée ; mais voici votre Intendant apparemment, il a quelque réponse à vous rendre ; je vous laisse. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  65. Je ne vous dis pas cela, Monsieur, je ne vous dis pas cela, j'ai besoin d'argent ; cependant vous m'assassinez, vous me coupez la gorge. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  66. Oui, je suis un chien, un bourreau, vous avez raison ; mais si vous vouliez cependant... (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  67. Votre Tailleur m'a pensé désespérer ce matin. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  68. C'est une persécution qui n'a point d'exemple. (Acte 2, scène 14, L INTENDANT)
  69. Mon mariage avec la petite nièce de ce logis, me va mettre en argent comptant. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  70. Mais j'ai un secret infaillible pour le faire consentir ; il se repose sur mes soins de la conduite de son procès, je gouverne son Rapporteur, tous les Juges sont mes Intimes, j'achète les droits de sa Partie, et je fais juger l'affaire à mon avantage : jugez si la nièce me peut manquer ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  71. Tu fais la rétive, fortune, mais parbleu je te briderai, petite sotte ma mie, et cette aubaine-ci ne m'échappera pas. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  72. Un petit faquin de Bourgeois n'est-il pas trop heureux d'avoir la vie et le vêtement ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  73. Faut-il que la canaille fasse figure, pendant qu'un homme comme moi a ses morceaux taillés ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  74. Entre nous je m'accommoderais bien de l'argent, sans me charger de la fille ; mais il y aurait quelque petite chose à dire à cela, et il faut empêcher de parler le petit monde, et puis, je crois que je suis amoureux. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  75. C'est une peine d'avoir affaire à des Intendants, il n'est rien tel que de s'adresser aux Maîtres. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  76. Je ne vous recommande autre chose tous les jours, Monsieur, que de contenter les petits ouvriers. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  77. N'appelez-vous pas le vieux, un mémoire de huit années ? (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  78. Non vraiment, cela est du plus moderne. Écoutez, bon homme, il faut s'accommoder au temps, les dépenses sont grandes. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  79. Un peu d'exactitude ne nuit pas dans la vie. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  80. Que je vous ai d'obligation de m'épargner toutes ces peines-là. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  81. On peut dormir en repos sur ma parole ? (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  82. Ne vous y fiez pas trop, je suis un peu faux... (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  83. Non vraiment, gardez-vous bien de laisser échapper ce hasard. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  84. Il faut qu'il soit diablement amoureux de la petite fille, puisqu'il se donne tant de mouvements pour les intérêts du bon homme. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  85. Oui, la peste m'étouffe. Je ne lui jamais vu le coeur touché que cette fois-ci ; et pourtant ce n'est pas faute qu'il ne soit aimé. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  86. Je perds là sottement mon argent, sans avoir le moindre plaisir. (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
  87. Mais je trouble un tête à tête ; je pense, eh ! (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  88. La substance qui pense, n'ôte rien à la substance étendue. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  89. Mais parbleu, le petit Apollon devrait bien faire défricher les avenues de ce Parnasse ; car avant qu'un Poète ait traversé toutes ses ronces et ses épines, son manteau doit être bien déchiré, hé, hé. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  90. Puisque que cela est ainsi, je vais vous réciter un petit chef-d'oeuvre de poésie que je mettrai dans peu sous la presse. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  91. Ce n'est pas là le moins ridicule personnage de la maison. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  92. Depuis la perte que j'ai faite... (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  93. Perdre un Père connu de la Cour ! (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  94. Quelle perte, Monsieur le Sénéchal ! (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  95. Monsieur le Sénéchal, vous avez perdu votre père ? (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  96. Mon pauvre Marquis, je suis ruinée, je perdis hier tout ce que j'ai joué. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  97. Ce m'est une consolation bien grande, Madame, qu'une personne... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  98. Vieilles nippes du défunt apparemment ? (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  99. Qu'elle prend de soins, cette grosse personne ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  100. Tu peux compter là-dessus. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  101. Épouse la petite nièce, mon pauvre Marquis, épouse la petite nièce ; si elle ne t'accommode pas dans la suite nous la mettrons dans un couvent. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  102. Je suis dans le goût de te faire un petit présent, ma chère bonne, en seras-tu fâchée ? (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  103. Ça je suis amoureux de la petite nièce, il faut que tu m'en fasses aimer. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  104. De peur d'accident, voilà dix pistoles que je te prie de dépenser en bagatelles. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  105. Il va dire là-dedans à tout le monde que vous avez perdu l'esprit. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  106. Hé mort de ma vie, vous ne voulez écouter personne ? Dorante veut vous instruire... (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  107. Il faut qu'il m'éclaircisse un peu cette affaire. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  108. Pendant que le gros jeu qui se joue occupe l'attention de tout le monde, dérobons-nous à la cohue, et profitons mutuellement des charmes de notre esprit. Je vous prie à quoi rêvez-vous ? (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  109. Fanchon, Fanchon, ma chère Fanchon, viens écouter ce petit impromptu, je te prie. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  110. On n'y peut pas tenir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  111. Hé bien, Fanchon, après cela peut-on se soucier d'être jeune ? (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  112. Il n'y a rien de plus vrai dans le fond, et personne n'en veut convenir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  113. Oui : on aime les perdreaux au mois d'août, et les filles avant cinquante ans. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  114. Petit ingrat, que vous m'avez peu ménagée ; pourquoi me montrer à la fois tant d'esprit et tant de tendresse ? (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  115. Cependant tant que Dorante sera libre, je ne serai point sans inquiétude. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  116. Pour mieux le rassurer, marions Dorante avec votre petite nièce. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  117. Tenez-vous donc, quelqu'un vient : vous me faites rougir, petit badin. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  118. On a bien de la peine à gagner soixante pistoles. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  119. Je pense qu'il est ivre, Fanchon ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  120. Vous pensez fort juste. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  121. C'est une fort honnête et fort vertueuse personne que Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  122. Mais, Monsieur de la Flèche est un petit brutal qui n'en use pas bien avec elle. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  123. Si la patience m'échappe une fois... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  124. Il lui a donné vingt coups de pieds dans le ventre à ma barbe ; et tout cela, Monsieur, pour une bagatelle, une petite erreur de calcul. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  125. Il a une apoplexie qui lui durera plus de vingt-quatre heures, et j'en suis un peu menacé, moi. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  126. Adieu, Compte que dans peu de moments nous serons au-dessus de nos affaires. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  127. Je suis discret : achevez, achevez votre petite négociation. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  128. Il faut se détourner un peu, et qu'il y a de certaines personnes dans le monde qu'il est important de ménager. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  129. Je sais tout ce qu'on peut savoir là-dessus. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  130. Vous ne m'entendez pas peut-être ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  131. Je vous apprendrai, mon petit Monsieur, de quel bois je me chauffe. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  132. Ah l'indigne petit homme que Dorante ! (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  133. Il faut cacher à cette fille, ces sortes de petits démêlés, elle s'effrayerait, ferait du bruit, et l'on divulguerait cette aventure. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  134. Vous êtes prudent, mon petit Monsieur, j'en suis ravi, le diable m'emporte... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  135. Il y a des temps et des lieux pour tout, et j'aurai l'occasion de vous faire voir peut-être que l'épée d'un simple Gentilhomme comme moi, vaut quelquefois bien celle d'un Marquis comme vous. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  136. Parbleu ce compliment me donne un extrême plaisir ; cela me faisait peine de vous voir mollir, et je suis ravi de vous trouver un brave homme ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  137. Oui, la peste m'étouffe. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  138. Écoutez : je me connais un peu en vraie valeur, et pour peu que je tâte un homme, et que je lui serre le bouton, je vois bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  139. Monsieur_le_Marquis, vous tomberez sous ma coupe. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  140. Avant qu'il soit peu, vous saurez que je vous connais à fond. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  141. Serviteur, Monsieur, serviteur, ha, ha, ha ; voilà comme il faut traiter ces petits Messieurs-là. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  142. Si Monsieur_le_Marquis est aussi redoutable aux dames qu'aux cavaliers, on peut dire que c'est un héros à deux mains bien dangereuses ; tenez-vous bien en garde au moins. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  143. Je veux être déshonoré si je ne m'applaudis davantage de l'avoir emporté d'assaut ce petit coeur mutin, que d'avoir enfoncé seul quatre escadrons de cavalerie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  144. Écoutez la belle, pendant que je suis en humeur de faire une folie avec vous, hâtons la noce : je suis sujet aux réflexions et... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  145. Je pense que vous parlez de mariage ? (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  146. Vous parlez d'une manière qui me fait peine à entendre. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  147. J'ai déjà fait votre maison ; J'ai arrêté un grand Maure, deux Coureurs, un petit Nain, trois brodeuses et quatre Valets de chambre ; je supprime les Damoiselles, fi cela est bourgeois en diable, hé bien bichonne, me suis-je rendu intelligible ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  148. Elle s'attache à la personne, la rusée va droit au solide, morbleu, au solide. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  149. J'aime à trouver auprès des Dames un peu de résistance, c'est fruit nouveau pour moi. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  150. Ce sont des vapeurs. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  151. J'ai tout perdu mon argent. (Acte 3, scène 8, LA-COMTESSE)
  152. Je suis ruiné, je suis perdu, je suis abîmé. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  153. Et si vous ne me prêtez présentement mille pistoles, il faut que je m'aille pendre. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  154. Encore un petit degré de feu, le grand oeuvre était accompli. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  155. Que vous venez à propos. Je viens de perdre mille pistoles ; je perds deux cent mille livres si vous ne me prêtez tout à l'heure mille pistoles. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  156. Palsambleu cela est fort plaisant, on me joue donc, je pense ? (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  157. Vous n'aurez que la peine de signer. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  158. Vous pouvez vous en dispenser : on mettra dans le contrat, et ledit sieur Oronte attendu sa qualité de troqueur et de négligent, a déclaré ne savoir écrire ni signer. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)

L'ESPRIT DE CONTRADICTION (1700)

  1. Non, Monsieur, je ne peu pu duré avec l'esprit de Madame votre femme. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  2. Tout franc je n'aime point à être jardinier là ou li a des femmes, car eune femme dan eun jardin fait pu de dégât qu'un millier de taupes. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  3. Que veux-tu , Lucas, j'aime ma femme, elle n'a point d'autre plaisir que de faire tout le contraire de ce que je veux , Je lui laisse cette petite satisfaction-là. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  4. Vou ly laisseriais donc itou la petite satisfaction de..... (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  5. Tu me l'as fort bien dit , si ma fille veut être mariée, il ne faut pas qu'elle fasse, mine d'y penser, ni moi non plus. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  6. Madame m'a voulu faire jaser là-dessus ; mais Lucas, m'a-t-elle dit, queque tu penses de ce mariage-là ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  7. Il peut m'ordonner de vous garder céans, mais à coup sûr je ne lui obéirai pas. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  8. Je ne peu pu me retenir, aussi ben me vla tou chassé, je ne vous crains pu. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  9. Il ne fera pas dit que je serai votre dupe ; vous voulez me quitter, et moi je neveux pas que vous me quittiez. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  10. Il m'en a dit queuque petite chose. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  11. Je me doute ben itou de la pensée de Mademoiselle Angélique. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  12. Mais ni de ma pensée ni de celle de Monsieur, ni de celle de vote fille , je ne vous en dirai non pu qu'il en pleut. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  13. Au contraire, je suis toujours dans le bon chemin, et chacun se détourne de moi par malice ; en un mot, je sais qu'on a céans quelque dessein contraire au mien : mais j'aperçois ma fille, il faut que je lui reparle encore. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  14. Hola, Angélique, hola, venez un peu ici. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  15. Je ne vous entends plus : dites-moi un peu, vous avez vu cette nouvelle mariée, qui va de porte en porte se faire applaudir du choix qu'elle a fait, écoutez-vous ses discours avec plaisir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  16. Je ne le souhaite ni ne le crains ; je n'ai fait là-dessus que de simples réflexions, fur lesquelles je n'ai pris aucun parti, les raisons pour et contre me paraissent à peu près égales ; c'est ce qui a suspendu mon choix jusqu'à présent. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  17. Cette suspension commence à m'impatienter, et vous ayez trop d'esprit pour rester dans une situation si indolente. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  18. C'est la situation où une fille doit être, afin que sa mère puisse la déterminer sans peine. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  19. On dira encore que j'aI tort ; cependant, c'est vous, oui, c'est votre esprit qu'on peut appeler vraiment un esprit de contradiction ; je ne puis plus vivre avec vous : une fille comme cela est un vrai fléau domestique, je veux m'en défaire absolument. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  20. Cependant je n'ose me confier à personne, dans la situation où je vois les choses. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  21. Je vous l'avoue, vos manières ont mis ma patience à bout ; je suis outré, non, je ne me possède plus, quand je pense que depuis le temps que je viens céans, ni mon amour, ni mon respect, ni mes prières, ni mes reproches, n'ont encore pu vous arracher une seule parole, sur quoi je puisse tabler... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  22. Vous ne vous êtes point encore aperçu que j'eusse aucune inclination pour vous ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  23. Je sais modérer cette vivacité, par exemple au moment que je vous parle je me possède plus que vous ne pensez, et je vous jure qu'un mot d'éclaircissement, oui un seul mot de votre bouche va me rendre aussi tranquille que vous. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  24. J'obéis aveuglement, mais si vous me trompez.... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  25. Je ne vous tromperai point, car je ne vous promets rien. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  26. Si vous me trompez vous êtes la plus cruelle, la plus... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  27. Ô pour me dire des injures attendez que je les ai méritées, je les mériterai peut-être bientôt, ne vous impatientez point. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  28. Je l'emporterai, te dis-je, car elle vient de me proposer d'elle-même ce que je veux, et je n'ai pas fait mine de le souhaiter, de peur qu'elle ne change de dessein. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  29. Si la pensée est venue d'elle, l'exécution suivra bientôt. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  30. À la vérité Monsieur Thibaudois est un peu rustique, un peu grossier, mais il est franc. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  31. Pendant que vous délibérez , il est à propos que je me tienne auprès de ma mère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  32. Va vite , nous n'avons point de temps è perdre. (Acte 1, scène 8, ORONTE)
  33. Cela presse, oui, attends, attends, je veux te voir encore, cela m'égaye, parlons de choses et d'autres, conte moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  34. Tu es bien gentille dea, conte-moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  35. Ho je veux que tu me contes, he ben je t'aime de tout mon coeur dea, conte moi un peu ça. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  36. Ça raisonnons un peu sur la manière dont nous nous y prendrons pour tourner l'esprit de ma femme ; car c'est la grande difficulté de notre affaire. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  37. Je vois bien que nous sommes aussi habiles l'un que l'autre pour imaginer ; mais par bonheur, j'ai un jardinier à qui il vient les meilleures pensées du monde, c'est une bonne tête. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  38. C'est bien pense cela. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  39. Tu tournes ton chapeau, c'est à dire que mon mari n'est pas de mon avis. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  40. C'est à moi d'en avoir pour un mari que j'aime, et que je respecte... (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  41. Votre goût détermine le mien, et je ne pense plus à Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  42. J'aime pourtant bien cette petite Angélique : mais je me moque de cela, si je ne l'épouse pas, j'ai de quoi en épouser quatre autres. (Acte 1, scène 22, THIBAUDOIS)
  43. N'attendez pas de moi, ni des emportements, ni des reproches, ingrate ; non, perfide ! (Acte 1, scène 23, VALÈRE)
  44. Appelles-tu cela des douceurs ? (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  45. Premièrement mon père peut-il balancer, entre les richesses de Monsieur, et le peu de bien que vous avez ? (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  46. Et comme je le souhaitais, car pour vous le faire prononcer d'un ton à le persuader à ma mère, il a bien fallu vous le faire sentir vivement ; vous ne l'auriez pas si bien trompée, si je ne vous avais trompé vous-même. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  47. Sera peut vous le malheur, car Madame va revouloir, ce qua vouloir, de van qua su, qu'ou vouliais li faire vouloir , tanquia que je li ai dit tout ça moi, car Monsieur Thibaudois me baille cent écus. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  48. Il n'est pu temps, Madame sait tout, stanpendant si je voyais là vote argent, i ne serait pu vrai que Madame sait tout, car morgué a ne sait rien. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  49. Je n'ai jamais contredit personne. (Acte 1, scène 29, THIBAUDOIS)
  50. Je n'ai que faire de votre donation, fuyez, Monsieur, emportez vite la minute, de peur que Madame ne se dédise. (Acte 1, scène 30, VALÈRE)
  51. Oui, mais je déshérite ma fille ; je ne veux jamais voir mon gendre ; je me sépare d'avec mon mari, je ferai pendre le Notaire et Lucas, je fuis désespérée. (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)
  52. Voilà ce qui s'appelle l'esprit de contradiction. (Acte 1, scène 31, ORONTE)

LA RÉCONCILIATION NORMANDE (1719)

  1. Pendant que je marchais rêvant profondément, v.1 (Acte 1, scène 1, NÉRINE)
  2. Elle s'égarera la petite étourdie. v.3 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  3. Parlant, parlant, parlant, puis perdant la parole ; v.24 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  4. En un seul jour aimant, et perdant son amour, v.26 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  5. Procès engendre haine, il est vrai ; cependant v.49 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  6. Comment peut-on haïr ? Hélas ! Quelle folie v.56 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  7. Peut-être votre coeur n'y répondra-t-il pas ; v.98 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  8. Si non vous vous trompez, nous n'aimons point. v.109 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  9. Pendant que rien n'est sûr ? v.112 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  10. Pas encor. Votre bonheur dépend v.117 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  11. De son coeur on ne peut au plus que se douter. v.129 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  12. Je l'interroge peu, je ne fais qu'écouter : v.130 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  13. On ne peut définir cette capricieuse ; v.132 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  14. Elle laisse échapper à moitié ses secrets, v.133 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  15. Que tu dois sans raison que je ne pense à rien ? v.146 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  16. J'ai pensé la première à faire fuir Dorante. v.147 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  17. Se dissipe. v.154 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  18. Devient un peu plus gaie. v.161 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  19. C'est le respect. v.192 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  20. Mon caressant accueil t'étonne un peu, je crois ? v.193 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  21. Je garde le secret, de peur qu'il ne s'oppose, v.200 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  22. J'ai peur. Le chevalier vient m'épouser ici ; v.218 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  23. Que vous me témoignez sincèrement, je pense, v.224 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  24. Je perds le droit d'ami. v.238 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  25. Ce qu'ils n'usurpent pas, ils disent qu'ils le donnent ! v.248 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  26. Qu'en petits plaidoyers, brillants de médisance, v.291 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  27. Mon ami, vous m'avez l'air d'être un peu diffus. v.297 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  28. Dans les discours fleuris je perds la tramontane. v.300 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  29. Cette réunion, qui manquerait peut être, v.336 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  30. Je dirai pis que pendre au frère de la soeur ; v.345 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  31. Le grand homme en intrigue ! On peut dire pourtant v.357 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  32. Qu'il n'est pas un parfait fripon, mais cependant v.358 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  33. De cette paix, Monsieur, tout mon bonheur dépend ; v.387 (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  34. Je te fais mon neveu, respecte un oncle en moi ; v.407 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  35. Qu'on ne peut expier qu'en mariant la nièce. v.410 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  36. Allons donc tromper la soeur pour nous, v.448 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  37. Avant que de la voir, j'y vais rêver un peu. v.452 (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  38. Je dis que par malice je pense, v.465 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  39. Parce que son mari peut-être en est le père. v.477 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  40. Ma nièce, embrassez-moi : voyons ce qu'on peut faire ? v.478 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  41. Bon. Ils vont s'aimer, je pense. v.489 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  42. Et l'on peut s'assurer qu'elle sera constante. v.498 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  43. Oui. Quand vous promettez, on peut compter sur vous, v.499 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  44. Il faut me pardonner quelque petit caprice, v.502 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  45. Et vous avez aussi quelque petite humeur, v.503 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  46. Nous avons eu tous deux pour elle un peu de haine. v.517 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  47. Du bien, c'est ma pensée. v.525 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  48. À les raccommoder j'ai bien pris de la peine. v.581 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  49. Il est souvent trompeur ; la haine est plus sincère. v.610 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  50. Eh ! Qui peut s'assurer d'être aimé quand il aime ? v.614 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  51. Peu d'amours mutuels, encore moins de constants, v.615 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  52. Je perds l'espérance. v.646 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  53. Et moi, je perds courage. v.646 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  54. De penser. v.650 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  55. Car je me repentais d'avoir donné ma foi v.664 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  56. Tel qu'il soit la Marquise y perd. v.674 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  57. De la tante les biens de la nièce... on le peut, v.683 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  58. Je la lui rends tantôt, à lui-même, en personne, v.694 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
  59. D'où vient cette lettre. Mais pensons à ce qui presse. v.697 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  60. Peste de la surprise ! v.706 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
  61. Vous perdez tout. v.719 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  62. Que ce qu'il m'en disait soit éloge perdu, v.727 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  63. Je vous permets d'aimer mes grands biens, car du reste v.741 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  64. M'aimeriez-vous un peu ? Parlez ouvertement, v.763 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  65. Un prétexte pour rompre à peu près vraisemblable, v.773 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  66. Vous n'êtes plus suspect d'intérêt, cher Dorante, v.789 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  67. Çà, pendant qu'à Dorante elle pense, v.797 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  68. J'aurai de l'épouser facilement dispense ; v.798 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  69. Que je ne reviendrais pas sitôt ; mais je pense v.805 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  70. Je ne vous prierai point cependant de me dire v.810 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  71. Vous voulez l'adoucir ; je ne me trompe pas, v.819 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  72. Oui. C'est de cette peur seulement que je tremble. v.822 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  73. À notre aise. Ce point ne se peut trop rabattre, v.829 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  74. Toute permission. v.855 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  75. Madame, presque autant que mon maître peut faire ; v.866 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  76. M'a dit qu'il ne peut pas durer plus de dix ans v.875 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  77. Ce procès que je cède, et c'est bien peu de temps, v.876 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  78. Je m'accrois, je m'étends, j'anticipe, j'évince, v.882 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  79. Puisqu'à perdre la bonne en plaidant on s'expose. v.890 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  80. Mais elle ! Oh ! Elle hait votre propre personne. v.913 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  81. En conscience on peut plaider à l'amiable. v.926 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  82. Supposé qu'elle aimât quelqu'un. Cela peut être. v.974 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  83. Cela ne se peut, non. Impossibilité. v.975 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  84. De leur famille on voit peu d'amants, point d'amis : v.979 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  85. Hon ! La nièce, je crois, tient peu de sa famille. v.982 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  86. Hon ! J'ai bien peur. v.992 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  87. Pourrait bien détromper la tante. v.998 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  88. Tout est perdu pour moi, mon amour découvert v.1007 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  89. M'ôte toute ressource, et pour jamais me perd. v.1008 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  90. On lui parle tout bas, d'abord elle t'appelle, v.1018 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  91. Et voit en moi la peur, le trouble et l'embarras. v.1020 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  92. Peut-être dans mes yeux, car nous sortions d'ensemble : v.1025 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  93. Soyez d'abord par moi tant soit peu querellée v.1037 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  94. Ah ! Je perds Angélique, v.1073 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  95. Ah ! Rien n'échappe aux yeux des mères et des tantes ; v.1083 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  96. Sur sa fidélité, madame peut compter ; v.1126 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  97. Monsieur qui le connaît, m'en a fait la peinture : v.1127 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  98. Il achetait sous mains de petits procillons, v.1134 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  99. Comment tromper mon frère ? Il sera difficile v.1159 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  100. Je me suis aperçu v.1169 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  101. Ce maraud ne peut-il point nuire à mon idée ? v.1171 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  102. J'ai peur, v.1181 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  103. Une nièce, monsieur, ne peut s'aliéner ; v.1185 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  104. Je pourrais bien ici te couper les oreilles. v.1192 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  105. D'une lettre, monsieur, vous êtes fort en peine, v.1211 (Acte 4, scène 7, UN-LAQUAIS)
  106. D'ailleurs, on me menace. Hon, hon, hon... J'ai bien peur... » v.1226 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  107. Je me fâchais un peu, ton maître a du soupçon. v.1237 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  108. Quoi ! Ma nièce me trompe aussi ? v.1242 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  109. Mais s'il ne peut calmer la colère du Comte ? v.1259 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  110. Tout est perdu. v.1261 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  111. Peste soit des amants, et de leurs faibles têtes ! v.1275 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  112. J'entends... C'est mon oncle, je pense. v.1280 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  113. Oui, plus j'y pense, et plus ma colère s'augmente. v.1283 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  114. Ah ! Nous voilà perdus. v.1286 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  115. Quoi donc ! Vous hésitez ; je pense l'un et l'autre. v.1300 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  116. Mais de peur de surprise, v.1308 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  117. On a quelque regret de perdre, quoiqu'on change ; v.1323 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  118. Lui redonner le change, est tout ce qu'on peut faire. v.1332 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  119. Mon amour reviendra peut-être, mon coeur vole, v.1359 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  120. J'avouerai que tromper quelqu'un me blesse un peu ; v.1374 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  121. Mais si la tromperie en quelque cas s'excuse, v.1375 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  122. Qui ne trompe jamais, sera souvent trompé. v.1386 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  123. Mais finissez sans moi de peur qu'il ne soupçonne v.1388 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  124. Pour vous persuader une amitié bien tendre. v.1412 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  125. Ma nièce peut choisir. v.1437 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  126. Vous me dispenserez d'être le spectateur v.1441 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  127. J'eusse voulu pouvoir être un peu plus sincère : v.1471 (Acte 5, scène 11, DORANTE)

LE JALOUX HONTEUX (1708)

  1. À peine avez-vous ouvert la bouche pour me parler de la charmante Lucie, que j'ai connu l'amour prudent dont vous brûlez pour les grosses héritières, et l'ardeur sensée que vous avez pour les successions. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. Je n'ai pu encore séduire que le coeur d'une jeune petite Jardinière nommée Hortence, qui est simple, innocente ; et son innocence est devenue amoureuse de moi. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. C'est ici un coup de partie, Frontin ; car les prétentions de Damis, jointes aux droits de la Pupille, et au crédit de Monsieur son tuteur, absorberaient la succession de la défunte ; en un mot, ma fortune dépend de cette affaire-ci. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  4. Et ma fortune dépend de la vôtre, Monsieur. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. Qui appelle là l'aimable Lisette ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  6. J'ai encore les yeux si endormis... qu'à peine pourrais-je regarder un jeune homme. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  7. Peut-on avoir un moment d'entretien avec vous ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  8. Peut-être parleriez-vous plus volontiers à mon rival. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  9. Je vais vous dire quatre mots, pour vous épargner la peine d'en dire mille. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  10. Il y a longtemps que j'écoute, et je vous aurais déjà quitté : mais c'est que je voudrais bien que ce fut vous qui me quittassiez, parce que voilà l'appartement de Madame la Présidente : elle ne veut voir personne ici en l'absence de Monsieur le Président ; et comme c'est lui seul qui peut vous servir auprès de sa nièce, je vous prie d'aller l'attendre dans son appartement, qui est de l'autre côté du Château. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  11. Elle n'ose m'avouer son amour, après m'avoir paru si prévenue, contre tous ces petits traîtres-là : elle est honteuse de se retrouver femme, après avoir été si raisonnable. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  12. Il n'importe, je lui dirai que sa montre retarde ; je ferai sonner sa pendule à réveil : mais je crains bien que l'idée de Damis n'ait prévenu le réveille-matin... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  13. Je conviens que j'ai été toute la nuit inquiète : mais si ce mariage-ci- me donne de l'inquiétude, c'est qu'il m'obligera peut-être à quitter la Présidente. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  14. Oh : de personne. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  15. Mais à présent, que vous voilà quasi persuadée de votre tendresse pour Damis, dites-moi la vérité. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  16. Je remarquai que pendant toute la soirée, Damis affecta de vouloir plaire à ma tante plutôt qu'à moi ; il ne parla quasi qu'à elle ; à peine me regarda-t-il. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  17. Quand j'y fais réflexion, je tremble de peur, que ce ne soit la Présidente qu'il aime. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  18. Pourquoi pestâtes-vous tant contre moi toutes deux, en revenant du Bal ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  19. Cela rend suspecte la déclaration qu'il faisait en ma faveur. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  20. Quand il ne vous aimerait pas, il feindrait à présent de vous aimer, pour les cent mille écus dont vous héritâtes hier, par cette mort qui m'a tant réjouie ; car il est permis de se réjouir de la mort de cette vieille Plaideuse, qui, à quatre-vingt-dix ans, menaçait d'en plaider encore trente, pour ruiner deux familles. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  21. Suspendons nos jugements ; mon mari nous expliquera sa lettre. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  22. Oui, Madame ; de tous les Domestiques, il n'y a que notre concierge Thibaut, qui occupé de sa jalousie grossière, ne s'aperçoit point de la jalousie fine et délicate de son Maître. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  23. Il y a peu de gens assez équitables, pour croire un homme jaloux, sans s'imaginer qu'il a sujet de l'être. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  24. Voilà votre petite Hortence qui vous écoute. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  25. Comment souffrez-vous que Monsieur mette auprès de vous une petite espionne, qui lui rapporte mot pour mot tout ce que vous dites. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  26. Je ne suis pas une importune ; c'est que je vous viens dire qu'il y a là-bas un Monsieur, qui dit qu'il s'appelle Monsieur Damis. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
  27. Vous n'y pensez pas ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  28. Il est civil, honnête ; il ira au-devant d'un honnête homme ; il sera toujours avec lui, à lui faire voir sa femme, lui-même ; et il le reconduit tout le plus loin qu'il peut. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  29. Tout le plus loin qu'il peut ! (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  30. Il ne se met pas en peine de cela : car quelquefois, quand ma petite Hortence, que j'ai dressée à rapporter à Monsieur et à moi, tout ce qui se dit céans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  31. J'en suis persuadé. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  32. Je l'aperçois. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  33. Je ne vous conseille point de rester ici pendant l'absence du Président. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  34. Vraiment, je sais qu'il vous fera bon accueil ; c'est sa femme seule qui vous fera mauvaise mine : car elle aime le Président, quoiqu'il soit son mari ; et cet amour lui fait haïr tous ceux, qui peuvent lui donner de l'ombrage. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  35. S'il entre ici quelques jolis hommes, c'est la femme seule qui fonce le sourcil ; et pendant que le mari s'efforce de les gracieuser en enrageant, la femme leur fait la moue de bon coeur. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  36. Je le prends ; mais cela ne me persuade point. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  37. On peut être libéral par intérêt. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  38. Ces petits Messieurs-là parlent tous aussi tendrement les uns que les autres. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  39. Je l'ai vu qui venait sans qu'on le voie, par les fossés, dans le Château ; et puis par toutes les petites portes, avec ses petites clefs il est monté tout doucement : car comme il est matin, il dit qu'il a peur d'éveiller Madame, parce qu'il l'aime bien. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  40. Je m'en suis doutée drès hier : car vous me parliez, et vous mêliez, avec vos paroles, des yeux, du soupir, et de petits tremblements ; ça était si joli. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  41. Je ne peux pas bien vous dire ; car je l'aime d'une façon, et je vous aime, d'une autre : ce n'est pas de même enfin. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  42. Li a déjà, que je l'aime d'accoutumance, petit à petit, depuis que j'étais petite ; et vous, ça est venu pu vite, ça est encore pu fort. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  43. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  44. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  45. Que si j'avais le temps, vous m'expliqueriez cela encore un peu plus clairement ; mais répondez-moi, charmante Hortence, c'est vous qui reportez tout à Monsieur le Président ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  46. Promettez-moi deux choses ; premièrement, de ne dire à personne que vous m'aimez ; ensuite de rapporter à Monsieur le Président, tout ce que je vous dirai de lui dire. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  47. Je vous promets tout ça : mais comme Monsieur le Président n'a pas été ici pendant hier, drès qui sera tout seul, je m'en vas ly dire tou ce que Madame a fait : le voulez-vous bien ? (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  48. Je vous le permets, ç condition que vous lui direz ensuite ce que je viens de voir ; c'est que ce Monsieur Damis, qui vous a parlé, vient de donner un papier à Lisette. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  49. Allez dedans, petite fille. (Acte 2, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  50. Permettez-moi de rire, Madame, je vous prie, je suis en humeur aujourd'hui de me réjouir ; et l'heureux accommodement que je viens de terminer, nous doit inspirer à tous de la gaîté. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  51. Permettez-moi donc de rire un peu, de la conversation que nous venons d'avoir ensemble. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  52. Le plaisant que j'y trouve, Madame, c'est que pendant tout ce long détail, vous ne m'avez questionné que sur un seul article. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  53. Et toujours tremblante de peur que votre curiosité ne me donnât de l'ombrage : j'avoue que cette curiosité vive et timide, m'a paru très plaisante. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  54. Permettez que je rie un peu à mon tour, de vous voir rire avec tant d'affectation de ma curiosité, pour me cacher l'inquiétude qu'elle vous donne. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  55. Si je plaisante quelquefois avec vous des petites inquiétudes que je vous vois, ce n'est qu'entre nous autres, au moins. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  56. Je craindrais hors votre nièce et moi quelqu'un s'en aperçût. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  57. Ne craignez point qu'il vienne jamais dans l'idée de personne, que je sois un mari inquiet : il n'y a que vous et ma nièce qui vous mettiez ces visions en tête ; et je blâme fort les précautions que vous prenez là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  58. Parce que vous savez que nous ne choisirons personne. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  59. Je me suis ôté jusqu'à la possibilité de vous tromper. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  60. Par plaisir, imaginez-vous un peu par quel moyen. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  61. Pour imaginer des moyens de tromper, il faut être femme : pour moi, je n'imagine rien. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  62. Vous savez qu'aucun autre domestique ne m'approche, qu'une simple petite Jardinière. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  63. J'ai connu un petit homme qui se cacha un jour dans un étui de des grosses basses de violon : pour moi, je ne m'aviserais jamais d'aller chercher là. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  64. Vous vous avisez d'y penser pourtant. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  65. Je ne veux plus vous tenir en suspens, Madame, il y a deux héritiers... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  66. Pour satisfaire votre curiosité, Madame, je vous dirai que nos arbitres qui n'envisagent dans ce mariage que la solidité d'un accommodement, pour pacifier deux familles, penchent beaucoup pour le plus âgé des deux, qui est Monsieur Argan. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  67. Damis est fait à peindre, Damis a de l'esprit, de l'enjouement ; enfin Madame, Damis... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  68. Je vous dirai donc, ma nièce, que j'ai eu une forte dispute contre nos arbitres ; et je leur ai opposé mille raisons pour Damis, et je leur en opposerai encore : car enfin, Madame, à toute rigueur, j'aimerais encore mieux sacrifier un peu de nos intérêts, au plaisir d'avoir dans ma famille un mérite brillant, comme celui de Damis ; et d'ailleurs, un jeune homme dans notre société, égayerait un peu cette vie triste, que vous avez résolu de mener, Madame ; cela vous obligerait à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  69. Non, Monsieur, rien ne peut plus m'obliger à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  70. Mais plaisanterie à part, je prendrai fortement le parti de Damis : il faut cependant ménager Monsieur Argan pour nos intérêts ; disposez-vous je vous prie, à le bien recevoir ; nous devons au moins payer de politesse, l'empressement qu'il a de rechercher notre alliance. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  71. Mais Thibaut va peut-être encore me donner quelques lumières. (Acte 2, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  72. Hé bien, un homme te fait-il peur ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  73. On dit que cet homme-là s'appelle Damis. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  74. J'ai donc pris, comme vous me dîtes l'autre fois, la petite chienne de Madame, qui est accoutumée à aboyer ; quand elle sens quelqu'un de dehors, dans le Château ; et avec la petite chienne sous mon bras, j'ai fait la chasse partout, pour trouver le gîte, comme vous m'avez appris. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  75. Et quand j'ai été à un petit coin où on ne voit goutte, la chienne a aboyé, Monsieur. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  76. Ha, oui, Monsieur c'est un homme petit, laid. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  77. Si l'on lui pouvait persuader que Damis vous aime ? (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  78. En un mot ; s'il n'était que jaloux, nous serions perdus ; mais heureusement, il est honteux d'être jaloux. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  79. Faites-lui sentir qu'on devine ses vues, il n'osera peut-être les suivre plus loin. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  80. L'auriez-vous perdu ? (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  81. Je suis vive, comme vous savez ; et toute l'autorité que vous avez sur moi, ne m'empêche pas de vous donner quelquefois de petites attaques sur votre naturel soupçonneux. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  82. Je crois avoir démêlé vos motifs, pour choisir un homme tel que Monsieur Argan : Je vais vous dire là-dessus tout ce que je pense. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  83. Tout ce que vous pensez, et tout ce que vous ne pensez pas même ; car par complaisance pour ma femme, vous m'allez redire tout ce qu'elle vient de vous dicter. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  84. Permettez-moi de m'explique sur ce mariage-ci. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  85. Mais je pourrais vous épargner la peine d'une explication ; car je devine tout ce que vous m'allez dire, ma chère nièce, avant que vous ayez ouvert la bouche. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  86. Je ne réponds point à cela, de peur de m'impatienter ; car si nous vous eussions conté l'aventure différemment : elles se sont coupées, eussiez-vous dit : nos relations sont conformes : elle m'a dicté la mienne, dites-vous. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  87. Que faut-il donc faire pour dissiper vos ombrages ? (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  88. Vous m'apprendrez aussi, qu'étant persuadée, convaincue de la sincérité de son amour, votre coeur n'a pu se défendre... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  89. Parce que vous devinez que je vais vous dire des vérités, cela vous persuade qu'elles ne sont pas vraies (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  90. La patience m'échappera. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  91. Écoutez, Monsieur, il faut que je vous respecte beaucoup, pour surmonter la colère où me met... (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  92. Vous avez oublié, pour me persuader, de me dire que Damis est venu ici en mon absence vous faire une déclaration d'amour. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  93. C'est vous qui me la feriez devenir : je n'y puis plus tenir, et je vous déclare en un mot, que s'il le faut absolument, Monsieur, je me sacrifierai à ma nécessité de ce mariage : mais vous me permettrez de m'en éclaircir moi-même. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  94. C'est moi, Monsieur, qui ai vu qu'ous étiais tout seul avec personne ; et comme je ne vous ai pas encore dit cette fois-ci, ce que Madame a fait tandis qu'ous n'y étiais pas, je vians vous le dire, comme à l'accoutumée. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  95. C'est que ces petits dialogues vous amusent, et j'en fais mon profit. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  96. Hier au matin, drès que Madame a été du haut en bas du lit, elle a pris ses pantoufles, et pis al a commencé par aller vouar à son miroir, comment a se portait ; après elle s'est mise à tourné, viré, ouvrir tous ses tiroirs, et pis les reframer, ravoindre trois fois la même chose, et pis la resserrer ; Hortence, me faut-ci ; Hortence me faut ça, va-t-en me quérir ci, et pis ne bouge : donne-moi ça ; et pi, je n'en veux pu : tantia que n'y a rien à vous dire là-dessus ; car c'est comme si al n'avait rien fait pendant tras heures. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  97. Après, al a été bientôt coiffée ; car ce n'est pu comme quand al avait des cheveux, qui tenaient à sa tête ; à steure a n'a qu'à prendre sa perruque à dentelle ; a met ça comme un étui, coque ; et pi vla qu'est fait. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  98. Hé fi, petite Fille, faut-il ainsi examiner ? (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  99. Et vla tout d'un coup que c'était la petite guenon du Fermier, qui s'est jetée sur Madame pour la caresser. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  100. Ce sera peut-être une déclaration d'amour... (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  101. Pour Hortence, Monsieur : il aura deviné que cette petite coquine-là sait lire. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  102. Hé bien, charmante personne, avez-vous dit à Monsieur le Billet ?... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  103. Vous n'aurez jamais pu attraper, comme je vous ai dit, le papier de Mademoiselle Lucie. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  104. À la fin al a mis le papier dans son petit tiroir, et pui a s'en est allée comme une effarée, qu'a n'a pas vu que j'étais derrière, et moi qui fouille partout, j'ai fouillé le papier du tiroir, et tenez le voilà. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  105. Il ne faut rien négliger de ce qui peut irriter le jaloux, contre le rival de mon maître. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  106. Faut recommencer petit à petit. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  107. La petite traîtresse ! (Acte 4, scène 2, THIBAUT)
  108. Voilà le Billet que Lucie a perdu : il y a dedans des mots équivoques ; si Monsieur le voit, il croira qu'il est pour Madame. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  109. J'aime à le voir un peu mortifié. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  110. Mais, Lisette, n'est-ce pas toi qui avais perdu ce papier ? (Acte 4, scène 2, LE PR?SIDENT)
  111. Çà, Lisette, va un peu dire à Madame, qu'elle ne viendra qu'après midi me trouver à Rennes ; je lui laisse le carrosse, et je vais monter à cheval. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  112. Hortence, allez vite auprès de ma femme, de peur qu'elle n'ait besoin de vous. (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  113. Ne pensez pas vous moquer, je n'en veux pas perdre une syllabe. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  114. Je perdrai l'estime et la confiance ; car enfin ; usage, injuste usage, tu attaches à l'idée de jaloux celle de bizarre, de capricieux, d'extravagant. (Acte 4, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  115. Lisette est folle ; et vous êtes la plus étrange personne du monde... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  116. Laissons cela : peut-on entrer dans des minuties ?... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  117. Mais j'aperçois Damis. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  118. L'affaire importante qui m'amène m'occupe si fort... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  119. Vous me permettez de vous dire qu'elle a tort. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  120. Mais je ne puis lui faire comprendre, que c'est Lucie à qui vous pensiez parler d'amour. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  121. Peut-on avoir une vision plus risible ? (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  122. Mais le ridicule de cela, c'est qu'elle croirait faire un crime de vous voir ; et sa vertu alarmée en vous voyant, m'a pensé faire mourir de rire. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  123. Mais ce qui me fait plaisir, c'est de vous voir si bien persuadé de mon amour pour Lucie : cela doit vous déterminer à me préférer à Monsieur Argan. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  124. Permettez-moi de n'entrer dans aucun détail ; vous savez que je suis instruit à fond de l'affaire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  125. Si vous étiez persuadé que j'aime Lucie... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  126. J'en suis persuadé. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  127. Permettez-moi de vous dire, que vous vous mettez en tête des visions... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  128. Faites paraître seulement Lucie : en lui disant que le l'adore, ma passion, mon respect, mes paroles, mon silence, mes transports, tout prouvera également la sincérité de mon amour. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  129. Oh pour cela, non : plus je suis persuadé de la violence de votre passion, et moins je dois l'exposer à vous voir, avant que d'être sûr de votre mariage. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  130. Le petit fourbe ! (Acte 4, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  131. Voilà votre manteau, et votre chapeau de cheval. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  132. Pour toute réponse, il enfonce son chapeau, ne fait qu'un saut de notre perron, ouvre lui-même la portière du carrosse, et s'élance dans le fond avec une rage muette... (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  133. Oui, je suis sûre, que de la manière dont j'ai dépeint Damis montant en carrosse, le Président ne devinera pas que le carrosse est parti à vide. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  134. Comment faire, pour m'échapper d'elles ? (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  135. Écoute, Thibaut, j'ai une affaire importante à Rennes ; je veux partir, sans que ma femme ni Lucie s'en aperçoivent. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  136. Hé bien, Monsieur, j'ai fait tenir un cheval à la petite porte du jardin. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  137. Pour tromper Lisette et nos Dames, avançons-nous ici. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  138. De ce côté-ci, on ne peut pas nous voir. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  139. Prends vite ce manteau, mets ce chapeau, cache-toi le visage, tiens : voilà la clef de mon cabinet, entre dedans comme si c'était moi, elles y seront trompées. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  140. C'est que Frontin m'a dit comme ça, qu'il a vu ce Monsieur Damis dans le petit cabinet, qui s'est caché tout en cachette. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  141. Hé bien, ma chère petite femme, avez-vous dit à Monsieur le Président que Damis est caché ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  142. C'est peut-être là Thibaut. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  143. Il est rétif, il faut un coup d'éperon plus fort ; baisons la joue. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  144. C'est donc ainsi que mon mari me trompe ? (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  145. Vous l'aimez trop aussi, pour ne vous y pas tromper. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  146. Que Mademoiselle prenne votre écharpe et votre coiffe. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  147. S'il vous voyait comme Lucie, il jouerait peut-être si bien le passionné, qu'il vous rendrait crédule. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  148. Ne perdons point de temps. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  149. Donnez-moi votre écharpe et votre coiffe. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  150. Voici le moment qui va m'assurer peut-être de mon malheur. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  151. Cependant Damis tarde beaucoup. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  152. Il sent peut-être pour la Présidente le même trouble qui m'empêche d'aller à lui. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  153. Madame, après le malheur que j'ai eu de vous faire une affaire au bal, en vous prenant pour Lucie, vous avez raison de ne me voir qu'avec peine, et de ne vous pas laisser voir : mais ce qui m'étonne, c'est que malgré cette juste répugnance, vous vous exposiez à me parler. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  154. Serait-ce qu'elle me défend de penser à elle ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  155. Vous n'osez peut-être vous-même m'annoncer une nouvelle qui me mettrait au désespoir. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  156. Je m'aperçois du chagrin que vous fait cet aveu ; mais j'espère que votre chagrin ne durera guères. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  157. Rien ne peut plus troubler ce bonheur, que la jalousie cruelle de Monsieur le Président... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  158. Non, je ne le ménagerai plus ; et pourvu que vous me permettiez... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  159. Dans l'extrémité où ses soupçons me jettent, je vous permets... (Acte 5, scène 8, LUCIE)
  160. Permettez-moi donc... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  161. Je vois mon déshonneur ; Perfide, Suborneur infâme, il faut s'égorger ; et ma fureur... (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  162. J'ai pris l'écharpe de Madame, pour éprouver Damis ; c'est moi qu'il aime, vous n'en pouvez douter. (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  163. Hé, remettez-vous un peu. (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  164. Monsieur, comme je vous vois touché, cela me touche aussi de repentir. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  165. Mon désespoir l'aurait peut-être emporté, sur la considération que j'ai pour vous. (Acte 5, scène 9, DAMIS)

LES ADIEUX DES OFFICIERS (1693)

  1. Le bruit de mon tambour et de la trompette, v.9 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  2. Je lui permets de rire avec son hôtesse, v.20 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  3. Ne permettez rien aux amants, v.23 (Acte 1, scène 1, L-AMOUR)
  4. À propos, pendant que je suis dans le magasin de Vulcain, je vais vous choisir deux bons éperons de longueur, car je me souviens que votre cheval est toujours rétif quand il faut sortir de Paris. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  5. Laissez en paix, au moins pendant six mois, v.29 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  6. En récompense, v.36 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  7. Voilà Bellone qui va délivrer ma maison de ce grand pendard de Mars. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  8. Cependant, parce qu'il a de la bravoure, et que je suis naturellement poltron, j'ai mille complaisances pour lui. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  9. Petit mari ? (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  10. C'est que je frappe de rage. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  11. Mon petit fils, frappe donc plus doucement, si tu veux épargner ma tête. (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  12. Mais vraiment, vous ne songez pas que vous donnez des vapeurs à madame ? (Acte 1, scène 2, MARS)
  13. Si je lui donne des vapeurs, vous prenez bien soin de les guérir, vous. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  14. Par la sambleu, si vous ne cessez de frapper... (Acte 1, scène 2, MARS)
  15. Mais vous me faites perdre ici mon temps mal à propos. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  16. Je frapperai tant... tant... v.54 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  17. Il veut frapper Mars. v.55 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  18. Il faut bien lui faire un peu d'amitié, pour le disposer à vous bien traiter en mon absence. (Acte 1, scène 2, MARS)
  19. Au moins je vous recommande de veiller un peu à la conduite de madame votre épouse, pendant mon voyage. (Acte 1, scène 2, MARS)
  20. Si vous voulez conserver sa réputation et la vôtre, gardez-vous bien de laisser entrer chez vous tous ces petits demi-dieux blondins et court-vêtus, qui n'attendent que mon départ pour venir fondre ici. (Acte 1, scène 2, MARS)
  21. Mais baste, un peu d'honneur plus_ou_moins dans une famille, cela ne vaut pas la peine de se brouiller avec un ami tel que vous. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  22. Monsieur mon compère, ne prenez pas la peine... (Acte 1, scène 2, MARS)
  23. Le plus pressé de ma besogne c'est de le faire partir promptement. Songez seulement aux soins de votre ménage ; et pendant mon absence, mettez la paix entre vos deux enfants, qui se mangent le blanc des yeux ensemble. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  24. On a bien de la peine à trouver le moment v.59 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  25. Quoi, vous croyez... Mais j'aperçois mon frère. v.95 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  26. Que ce petit marmot v.119 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  27. Mais, ma foi, depuis peu v.127 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  28. Le petit fat n'a pas beau jeu. v.128 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  29. Les coeurs y sont si durs, que ses petites flèches, v.129 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  30. C'est de la part du dieu des richesses, qui voudrait bien vous rendre visite, pendant que votre mari n'y est pas. (Acte 1, scène 4, LE-LAQUAIS)
  31. Ne peut se faire aimer d'elle v.142 (Acte 1, scène 4, UN-DES-AMOURS)
  32. Oh, vous êtes un peu plus aimable sous cette figure : mais si vous voulez me plaire vous vous rendrez encore plus palpable. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  33. On a bien de la peine à vous développer du métail ! Pour peu que vous fussiez galant, vous me feriez voir le fond du sac. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  34. On ne peut rien de plus galant que cette manière de s'exprimer : mais je sais que vous êtes le premier homme du monde pour soutenir une conversation suivie... (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  35. Et qu'on ne se lasse jamais de vous entendre parler : et j'ai appris d'un historien moderne, que vous écrivez des billets plus doux, plus persuasifs, et plus touchants que ceux de Voiture. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  36. Ne sais-tu pas que c'est une dupe qui paye d'avance, et qui achète, au prix des plus grandes faveurs, quelques minauderies coquettes qui ne tirent pas à conséquence ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  37. Ce drôle-là sème en dieu libéral : mais il recueille en homme avare : et je suis bien trompé si les articles de la recette ne suivent de près ceux de la dépense. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  38. Dites-moi un peu, madame la coquette, quand vous avez rappelé Plutus sur le ton d'une marchande du palais, qui prend au mot un joli chaland : quelle marchandise prétendiez-vous lui livrer ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  39. J'ai prié Bacchus de composer un petit breuvage pour adoucir la colère de Vulcain. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  40. C'est un petit accès de pudeur qui lui vient de prendre. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  41. Un petit reste de musique, qui était demeuré en l'air. Je dis donc, messieurs... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  42. On ne veut pas se donner la peine d'entendre Vulcain ? (Acte 1, scène 8, JUNON)
  43. Tous : donnez-vous-en bien de garde. Il n'y aurait personne pour faire exécuter la sentence. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  44. Ah, Jupiter pour récompense v.166 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  45. Quand il voudra peut faire son bonheur. v.185 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  46. Peut à l'époux causer un vrai malheur. v.189 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  47. Pendant que le soleil dissipe ses ennuis. v.204 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  48. Ce dieu brûlant, pendant toute l'année, v.205 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  49. Il a beau faire, il n'en peut pas guérir. v.210 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  50. Qu'il est peu de femme bien faite v.231 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  51. Si Bacchus ne peut guérir l'outrage, v.273 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  52. Mais que peut le vin sur une femme, v.277 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  53. Maudit celui qui te détrompera. v.307 (Acte 1, scène 8, VÉNUS)

LE MARIAGE FAIT ET ROMPU (1721)

  1. L'Europe y vient aussi boire avec l'Amérique. v.20 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  2. D'aimer un peu la douce et tendre rêverie ; v.27 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  3. Est vis-à-vis celui d'une jeune personne... v.31 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  4. Aimeriez-vous un peu cette veuve ? J'en tremble. v.48 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  5. Elle est remariée à si peu que rien près. v.49 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  6. Voulez-vous que demain je rompe ce contrat, v.69 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  7. Quoi ! Tu peux ? Je suis dans un état, v.70 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  8. Si tu peux délivrer cette veuve adorable v.72 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  9. Elles ont cependant de la discrétion v.78 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  10. De me questionner ne prenez pas la peine. v.84 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  11. Qui peut avoir conclu ceci si promptement ; v.90 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  12. Et voilà l'ascendant qui nous perd aujourd'hui : v.109 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  13. Sa vertu cependant est bien plus jeune qu'elle. v.127 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  14. Vous causez à ma nièce une peine cruelle, v.128 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
  15. Si tu peux me venger de notre Présidente ! v.144 (Acte 1, scène 4, LA-TANTE)
  16. Sans blâme on peut jouir de sa confusion ; v.146 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  17. Tu te flattes, ma nièce, et Glacignac se trompe. v.167 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  18. Non, il ne se peut pas qu'un tel contrat se rompe. v.168 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  19. L'on a toujours raison quand on pense après vous. v.189 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  20. Déférence, respect, soumission entière. v.195 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  21. La femme à son mari doit respect la première, v.196 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  22. Comme au chef; mais respect qui doit être rendu. v.197 (Acte 1, scène 6, LE PR?SIDENT)
  23. Oui, je respecte en vous et prudence et vertu. v.198 (Acte 1, scène 6, LE PR?SIDENT)
  24. Respecter, c'est trop dire. Aimez-la. v.199 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  25. À peine est-elle encor mariée. v.209 (Acte 1, scène 6, LA-TANTE)
  26. Au fond, j'ai toujours bien pensé, v.218 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  27. Ces noeuds où l'on ne peut trouver rien à blâmer : v.222 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  28. Oh ! Je viens d'inventer un souper de génie, v.227 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  29. Superbe, mais modeste. v.234 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  30. Mêlez à votre joie un peu plus de raison ; v.245 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  31. Ces manques de respect se devraient bien punir. v.250 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  32. Que parler peu, suffit pour être bien sensé : v.258 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  33. Peu dé chose. v.277 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  34. Très peu dé chose. v.278 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  35. Du contrat cépendant altèré la valeur. v.282 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  36. Révivant en personne ; v.315 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  37. Ce brutal me perdrait d'honneur : du moins je puis, v.345 (Acte 1, scène 12, LA PRÉSIDENTE)
  38. Il ne peut pas savoir que je suis Présidente. v.347 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  39. Mon histoire ne peut avoir été suivie. v.351 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  40. Heureux qui peut cacher la moitié de sa vie, v.352 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  41. Car j'ai le temps de rire un peu de votre trouble ; v.359 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  42. Un mari c'était peu pour vous, en voilà deux ; v.362 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  43. Je suspends les transports de ma reconnaissance. v.411 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  44. Je te promets, mon cher, une ample récompense ; v.440 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  45. L'espoir d'un peu d'argent, joint à la ressemblance, v.455 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  46. Ainsi, pour peu qu'on soit libéral et flatteur, v.465 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  47. Vous, je vais vous instruire un peu plus amplement. v.478 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  48. Va donc dissiper, la cohorte. v.480 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  49. Le moindre contretemps perdrait tout. v.483 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  50. J'accepte le repas. Je tremble cependant, v.489 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  51. Un cousis que j'avais, en trépassant, jé pense. v.491 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  52. Jé vous dis, feu Damis, mon cher, m'aimait un peu. v.506 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  53. Damis, à votre égard, est la tiercé personne ; v.512 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  54. Elle nous perd. v.535 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  55. Suspendez vos chagrins. v.565 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  56. Nous prouve qu'il pourra tromper nos gens. v.569 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  57. S'y tromperait exprès pour t'aimer par devoir. v.577 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  58. Ne perdons point le temps. v.578 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  59. Je fus pendant deux ans son ami de voyage. v.587 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  60. Ah ! Vous risquez trop, je pense, v.600 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  61. N'ayez pas peur, monsieur ; j'ai pour les magistrats v.622 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  62. Déférence, respect... v.623 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  63. Oui, monsieur, non qu'on ait peur de vous ; v.637 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  64. Mais je veux dissiper les faux bruits. v.638 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  65. En pensant qu'il existe un diffamant contrat ; v.645 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  66. Vous aviez un peu tort. v.654 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  67. Frère de votre femme : avec horreur je pense v.667 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  68. Je renonce sans peine v.672 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  69. Contentons-le. J'irai joindre après ma chaloupe ; v.675 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  70. Heureux qui fuit sa femme avec le vent en poupe ! v.676 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  71. Il faut approfondir un peu ce que je vois. v.682 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  72. Mais qu'a produit la peur que vous a fait Valère ? v.687 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  73. Suspendez... v.698 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  74. À suspendre pour.... v.699 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  75. Il me perdrait d'honneur, pour se venger de moi... v.713 (Acte 2, scène 10, LA PRÉSIDENTE)
  76. Me soupçonnerait-on ? Pour peu qu'on me soupçonne, v.720 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  77. C'est éluder un peu grossièrement. v.749 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  78. C'est dire que l'on peut vous avoir oubliée : v.784 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  79. Tous ces portraits y sont peints les uns sur les autres. v.791 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  80. pense et je répense... v.808 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  81. Mais je suis découvert ; pensez donc promptement; v.809 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  82. Il peut par désespoir se noyer avec elle : v.843 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  83. Cette lettre vaut bien la peine de la lire. v.860 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  84. Parce qu'on l'a rendu trop tôt heureux peut-être. v.864 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  85. Cé né peut être moi ; v.869 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  86. Voyez là-bas, je l'aperçois. v.870 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  87. Faites le guet, pendant que je la contregage. v.872 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  88. Il ne sera plus temps peut-être... on me regarde... v.876 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  89. Je respecte l'arrêt que madame a donné ; v.885 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  90. Par la plus vertueuse et la plus respectable... v.888 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  91. Ce récit paraît franc, nous nous trompons peut-être. v.929 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  92. Qu'un petit nombre d'ans, hélas si fort nous change. v.954 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  93. Moi qui ne l'avais vu que très peu, croiriez-vous v.964 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  94. C'est ce qu'il peut de mieux. v.977 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  95. D'où peuvent lui venir mes lettres ? Il faut bien v.979 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  96. Mais vous m'accorderez une petite grâce : v.986 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  97. Ah ! Je n'ai plus de peur. v.1028 (Acte 3, scène 8, VALÈRE)
  98. Oui, vous êtes heureux qu'une prude ait eu peur ; v.1032 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  99. Chose rare à présent ! L'on en trouve si peu, v.1035 (Acte 3, scène 8, DAMIS)

LE FAUX INSTINCT (1707)

  1. Je ne trouve ici ni la nourrisse ni le nourricier ni la petite fille, on dit qu'ils vont revenir, les attendrons-nous là dans leur jardin ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  2. Il ne saurait manquer d'y passer, car il vous a écrit qu'il revient de Lyon par la diligence, et c'est ici la dernière dînée de la diligence de Lyon, il descendra ici pour voir sa petite fille unique. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  3. Un air qui donne de l'appetit. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  4. Vous avez l'un et l'autre plus d'amour que de richesses, je vois entre vous et une convenance malheureuse : car vous étiez héritière d'un vieil oncle, Valère était heritier d'une tante veuve, votre oncle se remarie, sa tante se remarie aussi, et il leur vient à chacun une petite fille qui vous deshérite tous deux : votre visionnaire d'oncle appellerait cela, une fatalité d'étoile, cela me ferait croire comme aux conjonctions d'astres, un vieillard épouse une jeune femme, une vieille veuve épouse un jeune homme, vous voudriez épouser Valère ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  5. L'amour n'y perdra rien, plus vous refermerez en dedans l'idée de Valère, plus elle se fortifiera, et à force de rêver à lui, sans parler, son image se gravera si fortement... (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  6. Crois-tu qu'il pense à moi en ce moment ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  7. Ces deux portraits-là vont faire un regard admirable, mais à propos vous devriez l'éviter, Mademoiselle, il va vous déclarer son amour, et s'apercevoir du vôtre, c'est trop d'engagements quand on veut rompre. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  8. Dés que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le questionâmes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un récit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui mérite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'étais passionnément amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme était l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'étais allé l'attendre à Lyon, moi fort embarrassé de lui voir faire une fausse application d'un amour véritable, je voulus jouer le rôle d'indifférent, mais une rêverie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs à demi étouffés, lui confirmant que j'aimais, ses règles d'astrologie lui prouvèrent que sa femme était l'objet de mon amour. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  9. J'ai pris une chaise de poste pour venir attendre ici ma tante qui vient avec eux ; en les attendant, Mademoiselle, je m'étais enfoncé dans ce bois solitaire pour y rêver en liberté, tout occupé d'une passion la plus tendre, la plus vive... mais, Mademoiselle, je m'aperçois que mon récit vous ennuie. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  10. Vous vous trompez, Monsieur ce que vous prenez pour de l'ennui, ce n'est qu'un certain embarras. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  11. Ne nous en défendez point, Mademoiselle vous avez été embarassée, vous êtes même encore troublée, décontenancée ; et elle n'a pas tort, Monsieur, car ce vieillard que vous appellez visionnaire, jaloux, brutal ; c'est justement l'oncle de Mademoiselle, voyez si on peut entendre cela sans se troubler quand on aime... un oncle. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  12. Cela est vrai, Monsieur, et j'avoue que la contrainte que je me suis faite en vous écoutant, m'a fait une vraie peine. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  13. Que dois-je penser de l'embarras d'Angélique ? (Acte 1, scène 3, VALÈRE)
  14. Tu as toujours peur que l'esprit ne me manque, parce que j'ai la mine niaise, depuis dix ans que je suis ton mari, tu ne saurais t'accoutumer à croire que je ne suis pas un sot. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  15. Tu n'en as que trop tiré avec les deux petites norissonnes : car asteure il nous en cuira. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  16. Mais que n'attends-tu jusqu'au bout, tous ceux qui ont queuque négoce avec moi, disent au commencement, j'avons à faire à un benêt, queux benêts, nous l'attraperons ; et à la fin ils sont bien attrapés de voir que j'ai dans cette fête-là, tout le contraire de mon visage, et c'est un trésor qu'une mine de niais quand on a l'esprit de la mettre à profit. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  17. Mais puisque tu es si futé, songe donc à quelque rubrique pour mettre eune fin à tout ça, car voilà cette petite fille qui grandit, via le vieux père et sa jeune mère d'un côté, vla la vieille mère et son jeune mari de l'autre, ils vont bientôt revenir tretous de leux voyages, que leur diras-tu sur leux enfants ? (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  18. Ça va donc voir à cette hôtellerie s'il n'y a point de nouveiles, on m'a dit que la mie Toinette est venue de Paris pour voir la petite fille, cette petite fille va lui faire des questions comme l'autre voyage, elle pensa tout découvrir. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  19. La langue de ste petite fille-là a ben profité depuis trois mois, si al croît comme ça en babil encore eun an, alle sera femme devant que d'être grand fille. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  20. Oui, oui, mais vla ste petite fille levée, fais-lui un peu sa leçon avant qu'elle, voye sa mie. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  21. La petite étourdie ? (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  22. Et puis, epuis voilà-t-il pas la langue, je vous ai défendu de leur parler de papa ni de maman, car vous êtes une petite bête là-dessus, et vous ne voulez pas me croire quand je vous dis que vous n'avez qu'un papa et qu'une maman. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  23. Le pauvre homme je l'avais élevé comme vous élevez sa petite fille, hélas, quand il partît pout le Languedoc, il croyait revenir six mois après, il y a demeuré quatre ans et le voilà mort ; mais n'en parlons plus, cela m'afflige trop. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  24. Ça Nourice je vous apporte soixante francs pour un quartier de la pension de Charlotte, où est votre mari pour me faire une quittance ? (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  25. Ce n'est personne, donnez-moi vite tout. (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  26. Vous me paraissez avoir de l'amitié pour cette petite fille-là, vous êtes de Paris apparemment, comment la connaissez-vous ? (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  27. Cela ne se peut, car j'ai reçu hier une lettre écrite de sa propre main, de sa main tremblante, car depuis soixante-quinze ans il a épousé une jeune femme, la main lui tremble et la tête aussi. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  28. Je ne connais point ce jeune épouseur de veuves, mais vous connaissez encore moins le père de Charlotte qui est un vieux négociant chargé de biens et d'années qui s'est tourmenté pendant quatre-vingts ans pour vivre à son aise jusqu'à cent cinquante. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  29. Il y a du mal entendu à tout ceci, mais Mademoiselle, ne prenez-vous point cette petite fille là pour une autre. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  30. Oui, quelque quiproquo d'enfant ; et si ce qui me vient en pensée est vrai, le tour est assez plaisant. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  31. Répondez-moi, Monsieur le nourricier, quand je vins ici il y a quatre ans, trois mois, après que nous eûmes donné à votre femme l'enfant à nourrir, vous me fîtes voir une petite fille qui venait d'avoir la petite vérole. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  32. Et par cette supposition, vous ayez tiré de nous deux double pension. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  33. Ô c'est un secret que je ne peux pas dire qu'aux pères et aux mères eux-mêmes. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  34. Laissez-moi donc l'argent de la pension. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  35. Tu es de mes amis, Nouricier, dis-moi donc en particulier à qui est la petite fille restante. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  36. Oui vraiment et je donnerais toutes choses au monde pour qu'elle fut à la Veuve : car ma jeune Maîtresse aurait besoin pour se marier, d'hériter de son oncle, elle serait son héritière unique s'il n'avait point cette petite fille-ci. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  37. Tout est perdu mon pauvre mari. (Acte 1, scène 13, LA-NOURICE)
  38. Tu peux parler haut, j'ai bouté Mademoiselle Toinette dans ma confidence. (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  39. Tout est perdu ma bonne Mademoiselle Toinette. (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  40. Femme, va-t-en vite enfermer la petite fille dans notre autre maison, qui est au bout du jardin... (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  41. Bonjour Toinette, bonjour, nous avons tous grande impatience de voir les deux petites filles. (Acte 1, scène 14, LA-FEMME-DU-VIELLARD)
  42. Il faut vous avertir, Nourricier, d'une gageure, que mon mari vient de faire contre une veuve, qui est mère de l'autre petite fille, que vous avez ici avec la nôtre. (Acte 1, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  43. Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, après nous être raconté l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient été nourries par cette même nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est entêté de ses idées de sympathie, d'instinct, la veuve est entêtée des mêmes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. (Acte 1, scène 14, LE-FEMME-DU-VIEILLARD)
  44. Je suis au désespoir, Toinette, Valère a paru là, et ma tante s'est aperçue qu'il m'aime. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
  45. Vla l'histoire , Mademoiselle Toinette, vla l'histoire des deux petites filles, et cette histoire-là fait que ma femme ni moi ne savons pu à qui appartient celle-ci ; notre Bailli dit li-même qu'il ne pourrait baillé là-dessus qu'une sentence à croix ou pile, et qu'il faudrait tirer la petite fille, comme la fève au gâteau. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  46. Tu l'y trouveras ; mais pour arriver à notre but, il faut d'abord leur dire, à tous également, que les deux petites filles sont mortes. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  47. Ô ma femme pleure comme eune peinture. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  48. Moi pour confirmer cette nouvelle au vieillard superstitieux, je le prendrai par son faible ; je lui dirai que son enfant ne pouvait pas vivre, qu'il était né pendant l'éclipse ; il croit tout ce qu'on lui dit sur ce ton là. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  49. Si elle était ma femme et veuve, je serais donc mort ; peste soit du sot. (Acte 2, scène 2, LE VIEILLARD)
  50. Le mien me ferait discerner entre mille personnes inconnues, non seulement un enfant, mais un cousin, un petit cousin au dixième degré. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  51. Cela est tout commun cela, mais ce qui vous étonnera, c'est que je vois en rêve tous les lundis ce qui me doit arriver pendant la semaine. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  52. Rien n'est plus ordinaire ; mais ce qui est singulier, c'est qu'à Huilant qu'il meure une personne dans le monde, tous ceux qui sont nés sous la même planète, sentent quelque chose, on n'y fait pas d'attention, parce que cela est imperceptible, mais cela est pourtant vrai. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  53. Plus que visible, palpable ; car on vient de vous dire ici, que nos deux petites filles sont dans ce Château où nous venons de passer. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  54. He bien oui, nous y passons sans le savoir, et cependant j'ai senti une émotion. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  55. Hélas, il y a double sympathie entre ma petite fille et moi ; c'est mon mari que j'aime dans sa fille, je l'aimerai encore dans la fille de sa fille, et dans les enfants de leurs enfants, jusqu'à la dixième génération. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  56. Ce sont nos petites filles, car ma tendresse. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  57. Elles sont proches de nous, car je commence à sentir un petit frémissement agréable. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  58. Vous vous trompez, Madame, ce sont des larmes de tristesse. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
  59. Il ne faut pu barguigner, vos deux petites filles sont mortes. (Acte 2, scène 4, LA-NOURICE)
  60. Ça voila donc nôtre vieillard persuadé qu'il n'a plus d'enfant, il faut tirer secrètement de l'argent de la veuve comme je t'ai dit. (Acte 2, scène 5, TOINETTE)
  61. Quoique je n'ai point vu ma petite fille depuis le temps de sa naissance, je ne laisse pas d'être fâchée de sa mort, mais je ne veux pas exiger d'Angélique qu'elle paraisse triste d'une chose qui doit la réjouir. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  62. Point de compliments, nous nous aimons trop vous et moi pour nous dissimuler nos sentiments l'une à l'autre, et je me fuis aperçue que Valère vous aime assez pour n'être pas fâché de vous offrir les espérances de la succession d'une tante. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  63. Ah, je vous impose silence aussi bien qu'à elle, je n'aime point à entendre dire des choses qu'on ne pense point, et pour vous dire en un mot mes sentiments, je me console contre mes propres intérêts de n'avoir plus d'enfant, puisque cela peut faire le bonheur d'Angélique que j'aime. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  64. Vla les deux papiers, Mademoiselle Toinette, j'en ai pour les deux petites filles, j'en brûlerai un et je donnerai l'autre à la veuve, pour que... (Acte 2, scène 10, LE NOURRICIER)
  65. Vous m'abandonnez bien vous autres, si depuis le coup mortel que vous m'avez porté, vous deviez bien me venir parler de la petite défunte, et me conter toutes les circonstances de sa mort pour me consoler. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  66. Et il ne faut pas que ces autres pères et mères sachent ce quou saurais, ça fait que nous avons dit tout haut que les deux petites filles sont mortes, et li an a encore eune en vie, qui est si gentille, que c'est vous toute moulée. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  67. Je te récompenserai libéralement. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  68. Je veux m'emporter, ma femme, je veus me mettre en colère, ces canailles, ces misérables, me dire que ma petite fille est morte, et je la viens de voir à une fenêtre au bout du jardin, ils l'ont enfermée dans une chambre pour me la cacher. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  69. Vous vous trompez sans doute, ces gens-ci sont de bonnes gens qui n'y entendent point finesse. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  70. Je n'ai point dessein de vous offenser, Madame, mais croyez-moi, vous devez me céder la petite fille, car pour votre honneur aussi, vous ne devez point avoir d'enfant avec un mari de cet âge-là. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  71. Ce qui fait l'obscur, Madame, c'est la petite vérole, car quand la petite vérole s'adonnit cheux nous, ma femme l'eut qu'à n'en voyait goutte. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  72. Vos deux petites filles l'eurent qu'on les défigurait l'eune d'avec l'autre, car notre étourdie de servante en les remuant, les broullit toutes deux sans s'en apercevoir, tantia qu'il en mourut eune, ma femme quand ale revit claire ne vit plus sur le visage de l'autre les étiquettes de la ressemblance, pour voir laquelle c'était, et vous même qui ne les avez jamais vues, vous n'y verais goûte non plus. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  73. Ce que je vois clairement, c'est que vous êtes un fripon, et que pour avoir double pension, vous avez caché la chose. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  74. Ha ha, vous me faites apercevoir que je suis un sot. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  75. Mais, est-ce ma faute, si je suis une bête, je n'y serai pu attrapé, car quand je prendrai deux petites nourissonnes ensemble, je les prendrai mâle et femelle. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  76. Monsieur a raison, n'y a-t-il pas des tireurs d'horoscope, s'ils disent que la petite fille n'a plus de père, c'est la mienne, cela est clair. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  77. Entrez toujours, Monsieur, j'ai un mot à dire à mon neveu que je viens d'apercevoir. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  78. Je viens de l'apercevoir aussi, Madame, et il vous regardait avec des yeux... (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
  79. Ce Valère a dans la physionomie quelque chose de funeste pour moi, et le rêve que j'ai fait... mais ne parlons à présent que de la petite filles ; j'en veux voir la vérité. (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
  80. Non, Valère, non, je ne puis me vaincre là-dessus, et quelqu'estime que j'aie pour vous, si vous étiez riche, et que je ne la fusse pas, j'aurais peine à me résoudre à vous devoir ma fortune. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  81. Je conviendrai avec vous qu'il y a plus de plaisir à tout donner, mais il y a peut-être plus de délicatesse, à vouloir bien devoir tout à ce qu'on aime. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  82. Vos délicatesses m'ennuient, vous avez l'un pour l'autre de petits sentiments délicats, minces, on voit le coeur à travers, raisonnons un peu plus solidement. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  83. Je raisonne comme je pense. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  84. Écoutez-moi, l'aventure d'aujourd'hui vous donne occasion d'accorder ensemble la bagatelle et le solide, vous ignorez encore qui de vous deux sera le plus riche, votre sort dépend de ce qui sera décidé sur la petite fille, en attendant la décision vous jouez gros jeu, mais vous avez jeu égal, composez, et promettez-vous l'un à l'autre, que celui de vous deux qui aura une succession, la partagera avec ce qu'il aime, quelque chose qui arrive vous n'aurez lien à vous reprocher. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  85. Enfin vous me dites que cela n'est pas vrai, cependant mon songe m'a dit le contraire, et les songes sont plus vrais que les femmes, et ils trompent moins. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  86. La nourrice et le nourricier nous vont amener la petite fille, je vous sait bon gré d'avoir imaginé le premier un moyen sûr d'éviter un procès où les Juges seraient fort embarrassés. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  87. Oui Toinette, j'ai imaginé un moyen sûr pour connaître quelle est la mère de la petite fille. (Acte 3, scène 4, LE VIEILLARD)
  88. Nous nous en tiendrons au jugement d'un juge infaillible, c'est l'instinct naturel qui se trompe moins que tous les raisonnements, et que la raison même. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  89. Ce qui est dit est dit, celle des deux mères que la petite fille reconnaîtra pour sa mère, la sera réellement, et il n'y a rien de plus sûr. (Acte 3, scène 4, LE VIEILLARD)
  90. Gare gare vla l'ìnstinct qui vient, vla l'instinct qui vient, ne faut pas que personne dise rien, pour que l'instinct parle tout seul. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  91. Oui et après, tout ce qu'a dira sera vrai, car j'en ai tant vu comme ça à Paris des petites filles aux enfants trouvés, qui disent, vla papa, vla maman, et ils n'en manquent pas un, cela est admirable. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  92. Vous corrompez le Juge. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  93. Regardez-bien au moins, car vous vous trompez peut-être. (Acte 3, scène 5, LA FEMME DU VIEILLARD)
  94. Oui, car les premiers mouvements sont trompeurs. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  95. Vous êtes une petite sotte, voilà votre père. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  96. Je vous dis qu'elle se trompe en mère comme en père. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  97. Ah la petite malheureuse, c'est une petite fille ramassée, je vous la laisse Monsieur, je vous la laisse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  98. Écoute Nourricier, si tu veux gagner de l'argent, il n'y a qu'un mot, j'ai à présent cette petite fille-là en horreur, il faut que tu rendes témoignage qu'elle est à la Veuve, et qu'elle n'est point à moi. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  99. Tiens Toinette, tiens, je te remets ma bourse entre les mains, tu la lui donneras en cas qu'il prouve clairement que le petite fille n'est pas la mienne. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  100. N'ayez pas peur Madame nya point de mal de tout dire devant Mademoiselle Toinette. (Acte 3, scène 12, LE-NOURICIER)
  101. Peut-on savoir, Madame, de quoi il est question. (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  102. Il faut emmener avec nous à Paris le nourricier, la nourrice et la petite fille, et nous choisirons un arbitre, un homme de tête. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  103. Ces papiers-là c'est les certifications du Curé et du Tabellion, comme vos deux petites filles ont été enterrées toutes les deux à notre Paroisse. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  104. Cela est vrai, et pour faire ma petite fille Bourgeoise, je fîmes le stratagème. (Acte 3, scène 13, LA NOURRICE)
  105. Oui la petite fille est du cru de ma femme, et je n'y avons pas nui. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  106. Ce faux instinct de la petite fille vous guérira peut-être de vos superstitions. (Acte 3, scène 13, LA FEMME DU VIEILLARD)
  107. J'y consens, mais pour punir ce maraud de nourricier, qui nous a attrapé, il payera les frais de la noce car nous souperons chez lui. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  108. Vous souperez, chez nous, v.2 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)

LE FAUX SINCÈRE (1731)

  1. Toujours même gaîté, mais un peu plus d'amour. v.2 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  2. Voudra vous épouser : j'en frémis quand j'y pense. v.12 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  3. Par vos charmes toujours ma peur se renouvelle ; v.15 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  4. Vous ne sauriez jamais me le persuader : v.17 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  5. Mais il penchait pour vous. v.26 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  6. Comme de bons amis, que le bon coeur dispense v.39 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  7. Pour l'une de vous deux votre mère, je pense, v.48 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  8. Peut-être je le crois, parce que je le crains : v.50 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  9. Et le peu qu'elle en a, si fort elle l'affine, v.59 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  10. Il paraît s'échapper par des traits véridiques, v.71 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  11. Quand il vous croit en garde, il se découvre un peu v.73 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  12. Celui qui sait piper sur la sincérité, v.81 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  13. Hypocrite en franchise est à peu près le mot ; v.85 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  14. Ce Chevalier me charme, on y pense pour moi. v.93 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  15. Mais quand on aime autant que l'on peut, c'est beaucoup. v.105 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  16. À son départ, ma soeur, tu fus un peu jalouse, v.112 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  17. Un peu fâchée, ayant droit d'aînesse sur moi, v.113 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  18. Je t'en dispense. v.118 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  19. Il peut changer de volonté : v.118 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  20. À qui peut-il jamais mieux convenir qu'à toi ? v.122 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  21. Cela ne se peut pas. v.138 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  22. Plus que personne il a plus... de ce qu'on admire, v.172 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  23. Et le vrai m'est suspect quand on va par-delà. v.174 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  24. Ta gaîté lui plaisait, Mariane, et je pense v.183 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  25. Cadre mieux par respect, par âge, par humeur. v.189 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  26. Il lui serait permis... v.203 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  27. Peut disposer ici de tout avec franchise. v.204 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  28. Monsieur Franchard dit tout, même plus qu'il ne pense, v.220 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  29. Propos interrompus, peu de sens, mais fort net, v.221 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  30. Mais je sais qu'en m'aimant il me croit peu de bien. v.233 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  31. Peu ! C'est un pis-aller pour celui qui n'a rien. v.234 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  32. Peut-il me voir sans cesse ? v.236 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  33. Plus tendre ? Ah je le crois, et le serait peut-être v.239 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  34. Et d'autant plus suspect. Vous voyant raisonnable v.255 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  35. Peut-il avoir pour moi cette vive tendresse ?... v.260 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  36. Soins superflus, v.270 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  37. Monsieur Franchard demande un peu de patience, v.279 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  38. Je suis pourtant en garde un peu contre son zèle. v.300 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  39. Je me défie un peu d'un amant assez sage v.303 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  40. On se trompe bien moins aux amants transportés. v.305 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  41. Mais on peut sensément traiter un mariage. v.327 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  42. Monsieur vous connaissant sur l'âge très peu femme, v.340 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  43. La Marquise m'a dit qu'elle très peu de bien. v.353 (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
  44. Personne pour Rapin ne peut m'y reconnaître. v.364 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  45. Ah, ce n'est donc pas vous ? Parlez en peu de mots. v.379 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  46. Encor. Oh ! Parsembleu plus d'argent pour personne, v.397 (Acte 2, scène 2, UN-COMMIS)
  47. On ne peut un moment... v.401 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  48. Et laissant échapper une joie indiscrète, v.422 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  49. Et moi, presque Seigneur, mais c'est peinture à fresque, v.426 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  50. Seigneurie en détrempe, et qui ne tiendra pas ; v.427 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  51. J'en ai bien peur, du moins c'est là mon embarras. v.428 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  52. Des Indes il me vient un million peut-être, v.429 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  53. Par un Monsieur Franchard, qu'ici tu peux connaître. v.430 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  54. Peut-être rien aussi ; car la succession v.431 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  55. Mais moins nobles un peu, quoique du même bois. v.440 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  56. Je réglerai le nom, l'habit et la dépense. v.454 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  57. On vous aura donné quelque soupçon peut-être ? v.505 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  58. Sur cet article j'aime un peu trop qu'on me loue ; v.514 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  59. Un peu de bien de moi, comme j'en dis le mal. v.519 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  60. Sur quoi l'on glose un peu, c'est ma fille cadette. v.522 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  61. Sans l'avoir vue encor, dit-on, peut-il l'aimer ? v.523 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  62. Si j'appelais amour l'ardeur impatiente v.525 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  63. De voir celle qu'ici chacun me peint charmante : v.526 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  64. Car vous m'avez dépeint ses traits, son caractère : v.529 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  65. C'est-à-dire à peu près ; car elle a la jeunesse : v.537 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  66. Afin de n'être point dupe de leurs attraits. v.552 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  67. On ne peut plus juger du mérite solide : v.554 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  68. Voyons si sa parure, est à peu près rangée, v.569 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  69. Mais cependant avant de voir cette cadette, v.585 (Acte 2, scène 6, LE-CHEVALIER)
  70. Je le dis comme il vient, il vient tout comme il peut. v.592 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  71. Un mot m'échappera, j'ai peu de retenue. v.597 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  72. Au détroit : mais je l'ai pourtant, toute petite, v.609 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  73. Comment peut-on aimer les femmes pour cela ? v.623 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  74. On suit son penchant dans la vie, v.630 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  75. C'est ici qu'il serait permis de feindre un peu ; v.659 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  76. Cependant mon ardeur semble se ralentir, v.667 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  77. Mon visage n'avait encor glacé personne ; v.686 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  78. Mon esprit surpris va de pensée en pensée. v.690 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  79. Pourquoi faut-il trouver, lorsque le moins j'y pense, v.693 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  80. Tous ces charmes dépeints par vous dans vos portraits ? v.696 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  81. Je n'épargnerai rien pour détromper ma mère. v.718 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  82. Je cache peu le mien ; et j'ai déjà cherché v.728 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  83. Voilà ce qui s'appelle aimer en deux paroles. v.737 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  84. Je ne la prendrai pas, et dans l'instant je pense... v.742 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  85. Vous peut... v.748 (Acte 2, scène 11, MARIANE)
  86. Vous le saurez ; permettez, s'il vous plaît, v.748 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  87. Le coup est assommant, il ne peut le parer. v.758 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  88. De détromper ma mère ensuite il est aisé. v.761 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  89. Pas tant que vous pensez, cet homme est bien rusé : v.762 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  90. Je vous parle de loin de peur de vous surprendre, v.767 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  91. Tel savait ce que tel au vrai pense de lui, v.786 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  92. Votre maxime est donc qu'il faut très peu parler, v.793 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  93. Qui cache sa pensée altère la franchise v.795 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  94. Être franc, ce n'est pas dire tout ce qu'on pense, v.800 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  95. C'est ne dire jamais ce qu'on ne pense pas. v.801 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  96. C'est en vain ; car au fond par où peut-on me nuire ? v.812 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  97. Laissons les hyperboles, v.828 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  98. Je vous déclare donc qu'on détrompe Angélique. v.835 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  99. Peut-on trop mépriser, trop haïr un coeur double. v.843 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  100. Oui, ce sont là je pense v.872 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  101. Ne peut me rendre ici coupable d'inconstance. v.887 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  102. Entre vous deux m'agite et me tient en suspens, v.890 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  103. En quoi trompe-t-il donc ? v.899 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  104. De te laisser duper auras-tu la faiblesse ? v.900 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  105. Il peut l'être, il est vrai, je vous cède en jeunesse : v.907 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  106. Il peut ne l'être pas, je vous cède en richesse. v.908 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  107. Je vous laisse. Peut-être aurai-je aussi mon tour, v.910 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  108. À votre noce donc ce parent vient peut-être. v.947 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  109. Qui vient à mes dépens, je crois, se faire riche. v.952 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  110. Peut-être nous avons entre nous alliance. v.984 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  111. Nous les dissiperons. Le seul point qui m'amène, v.991 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  112. Je ne vois point ici de Rapin en personne ; v.996 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  113. Il m'en échappe aussi, mais non quand cela touche v.1056 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  114. Plus que personne bon, je m'en vante, morbleu. v.1073 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  115. De grâce, suspendez dans cette conjoncture ; v.1091 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  116. J'en vois une, en chassant un Chevalier trompeur. v.1117 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  117. Je lui demanderai s'il s'appelle Valère. v.1123 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  118. Car pour peu que l'on mente en cas de mariage, v.1131 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  119. Votre animosité me fait peu de quartier : v.1134 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  120. Mais vous êtes suspects, et pour moi votre haine v.1135 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  121. D'être vrai là-dessus le plus franc se dispense, v.1147 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  122. On passe tout en compte, on croit qu'il est permis v.1150 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  123. Quelques successions, qui sont peut-être en l'air, v.1162 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  124. Que quelque argent comptant dégagerait peut-être. v.1164 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  125. Près de Monsieur jugeant le bien peu nécessaire, v.1171 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  126. Vois que tu perds ta cause ; il a dit je n'ai rien. v.1174 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  127. Jusqu'à ce qu'il l'ait vu, différer et suspendre. v.1179 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  128. De voir que cet argent vous échappe et vous trouble. v.1188 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  129. Je les perds. Dans quel temps ! Quand tout me déconcerte, v.1195 (Acte 4, scène 4, LE-CHEVALIER)
  130. Quand cet autre Valère ici cause ma perte. v.1196 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  131. Déserteur en amour, perfide, renégat. v.1201 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  132. Vois-je l'objet ? Je suis la pente qu'amour donne : v.1219 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  133. Vous revois-je ? Aussitôt je suspends, je raisonne. v.1220 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  134. Se connaît-on ? Peut-être en secret l'intérêt v.1226 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  135. De peur de vous tromper je me donne le tort. v.1229 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  136. Près d'Angélique aussi peut-être ai-je d'abord v.1230 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  137. L'exagération, oui, se peut tolérer v.1234 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  138. La mort réellement se peut-elle exiger ? v.1238 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  139. Près d'Angélique étaient de fortes hyperboles, v.1244 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  140. Est-ce à dire qu'il perd sa force en moins d'un jour ? v.1246 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  141. Comme le vôtre, nés, formés en peu de jours, v.1250 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  142. Et j'ai cru même voir qu'elle a fort peu d'esprit. v.1254 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  143. Mais sur elle, après tout, je m'aveugle peut-être, v.1255 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  144. Que j'aimais un peu moins, c'est qu'effectivement v.1257 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  145. Ce serait la tromper. v.1262 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  146. Ne la voyant point vous guéririez, je pense. v.1263 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  147. Me feraient oublier, même avec moins de peine..., v.1271 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  148. Et s'il est faux, je dois rompre avec un trompeur. v.1294 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  149. Mais de ce côté-ci voyons ; suis-je perdu ? v.1298 (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  150. Ah ! J'aperçois celui qui m'est ici contraire, v.1299 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  151. Voyons si par la peur je pourrai le contraindre v.1304 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  152. Si pour me perdre il est d'accord avec Dorante, v.1307 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  153. Essentiel ? Tant mieux. Qui peut servir ou nuire, v.1315 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  154. Peut se faire valoir autant qu'il le désire. v.1316 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  155. L'argent peut par hasard aux noms ôter du lustre. v.1320 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  156. Et ne puis cependant cacher ces mouvements. v.1337 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  157. Mon coeur me perd enfin par ses épanchements. v.1338 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  158. J'attends les mots touchants qu'amènera la peur. v.1350 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  159. Homme cru mort, qui vient couper en deux ma somme. v.1360 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  160. Appelons-nous tout haut, mon cher cousin Valère, v.1396 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  161. Un peu de retenue. v.1437 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  162. Oui, charmante Angélique, on ne peut trop vous dire, v.1454 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  163. Ah ! Brisons là-dessus, respectons la Marquise. v.1458 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  164. Le respect empêchait votre explication. v.1460 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  165. J'aime en lui ce respect, lorsqu'il la sacrifie. v.1461 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  166. Sacrifice héroïque, et plus grand qu'on ne pense ! v.1481 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  167. Dissipe le soupçon que lui-même a fait naître ; v.1506 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  168. Examens superflus, monsieur Franchard termine, v.1510 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  169. Je vois pour mon malheur qu'on ne peut plus surseoir. v.1515 (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  170. Dorante je vous perds. v.1516 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  171. À ces tendres amants, contre un trompeur habile. v.1522 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  172. Ne perdez point de temps, v.1544 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  173. Ici chez le caissier il est encor peut-être. v.1545 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  174. Avec ce zèle pur vous lui serez suspecte ; v.1549 (Acte 5, scène 5, LAURETTE)
  175. Il ressemble un peu trop à celui qu'on affecte, v.1550 (Acte 5, scène 5, LAURETTE)
  176. Je persuaderai ; car je ne sens en moi v.1552 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  177. Un dépit vif ne fait que suspendre l'amour, v.1555 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  178. C'est un petit secret qui roule sur un fait... v.1571 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  179. Appelle-moi Valère, et pour cause. v.1572 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  180. Grand secret qu'encor j'ai peine à croire ; v.1581 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  181. Mais tu perds la mémoire. v.1582 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  182. Je respectai toujours ceux de cette maison. v.1591 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  183. D'un fait rare et plaisant qui peut vous consoler. v.1599 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  184. Songes que tu me perds. v.1601 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  185. Qu'à présent contre nous la perfide s'explique. v.1610 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  186. Au prix de la personne. v.1632 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  187. Ah ! Que vous pensez bien ! v.1632 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  188. Au fond un nom n'est rien, un nom n'est à personne ; v.1650 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  189. Peut-être en expliquant la chose à sa manière, v.1658 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  190. Appellera faux nom... v.1660 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  191. Sa naissance, son nom, que personne ne sait. v.1712 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  192. Le premier coup d'oeil frappe. v.1722 (Acte 5, scène 11, ANGÉLIQUE)
  193. Tromper en tout, ce n'est que tromper ; mais, madame, v.1749 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
  194. C'est un crime réel que tromper une femme. v.1750 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
  195. C'est mon coeur : le coeur seul peut se juger soi-même. v.1758 (Acte 5, scène 12, LE-CHEVALIER)
  196. Sentiments naïfs, vrais, franchise respectable ! v.1769 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  197. Voilà ce qui s'appelle un caractère aimable. v.1770 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  198. Mais les trompeurs d'alors trompant grossièrement, v.1776 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  199. Ne vois-je point ici de ces trompeurs aimables ? v.1781 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  200. Tiennent du moins un peu de notre Chevalier. v.1784 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)

LE FAUX HONNÊTE HOMME (1703)

  1. Je conviens que feu votre mari s'en était coiffé un peu avant sa mort ; mais ce n'est pas là une preuve pour moi ; je vous demande quelque autre preuve convaincante. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  2. Ah, c'est ce qui s'appelle un vrai homme d'honneur. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  3. Personne n'est moins opiniâtre que moi j'écoute tout ce qu'on me veut dire. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  4. C'est toi qui es une opiniâtre ; car comment peux-tu connaître Monsieur Ariste, toi qui n'es ici que depuis huit jours, ni ma nièce non plus ? (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  5. Votre nièce et moi nous n'en parlons que pour votre bien : nous sommes au désespoir que votre mari soit mort éloigné de vous dans un voyage ; s'il était mort ici, nous aurions pu nous faire laisser cette succession-là, et nous en aurions mieux usé avec vous, que Monsieur Ariste n'en usera ; nous n'aurions gardé qu'un petit bien honnête, pour nous marier honnêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  6. Je vous avais dit, ma tante, que je ne partirais pas sitôt : mais j'ai peine à rester longtemps en même logis avec un homme qui emporte toute une succession que je pouvais espérer légitimement : j'avoue que Monsieur Ariste me fait peine à voir ici, souffrez que je me retire. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  7. Je vais voir un peu cela. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  8. Non vraiment : que feriez-vous à Paris ; vous n'avez ni vanité, ni coquetterie ; vous n'êtes ni joueuse, ni musicienne ; vous ne serez jamais solliciteuse de Juges, ni marieuse du quartier : et pour conter des nouvelles, babiller, et médire un peu, vous aurez cela en retraite tout comme en plein monde. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  9. Quelque bonne amie que vous laissez ici, vous en ferez quelque autre là-bas ; perdre l'amitié d'une femme, et gagner celle d'un autre, ce n'est rien perdre, ni rien gagner. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  10. À l'égard des hommes peut-on regretter leur société ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  11. À propos de haïr les jeunes gens ; il me vient une pensée. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  12. J'avoue que j'ai trouvé quelque mérite à Valère ; mais depuis que nous sommes ici je ne l'ai vu que trois ou quatre fois ; il ne peut pas avoir fait grande impression sur mon esprit. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  13. Ces petits visages-là s'impriment quelquefois en un clin d'oeil. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  14. Hé bien j'ai toutes les peines du monde à effacer l'impression que ce maraud-là a fait dans ma cervelle. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  15. Ariste est doucereux, fade ; celui-ci est brusque piquant, des manières grossières, il paraît même un peu dur, mais dans le fond c'est la meilleure âme... (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  16. Ma tante l'amène ici, restons : comme il a vu mourir mon oncle, il nous apprendra peut-être quelque circonstance que nous ne savons pas. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  17. Assurément, Monsieur, et je suis très persuadée que vous ne me ferez point de tort, vous êtes si honnête homme, vous avez le coeur si bon. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  18. Pas autrement bon, je suis un peu rancunier, et l'air marin m'a rendu l'air féroce. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  19. Cependant je suis chargé d'un dépôt, pour le remettre entre les mains de Monsieur Ariste, je ferai mon devoir, je souhaite qu'il fasse le sien. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  20. Non, vous dis-je, je veux lui parler seul, pour sonder le gué, et tâter un peu sa probité. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  21. Sans doute, vous ne sauriez vous dispenser de voir la mère, car le fils est avec elle. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  22. La Marquise est une réjouie, une folle qui n'aime qu'à rire, une babillarde qui ne vous parlerait que du plaisir qu'elle a de marier son fils... Vous ne devez plus penser qu'à partir. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  23. Je veux pourtant tâcher de travailler pour vous, et je vais m'éclaircir avec le Capitaine d'une pensée, qui me roule dans la tête depuis hier. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  24. Frosine s'est aperçue de ma passion, Valère s'en apercevrait encore plus tôt, je ne dois point le voir. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  25. Le veuvage est un sujet de tristesse, quand on y voit un mari perdu ; voyez-y la liberté trouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  26. Votre physionomie m'a réveillé l'idée de feue votre mère que j'estimais fort ; car elle était toute de mon humeur, n'aimant qu'à se réjouir, ne prenant part aux chagrins de personne, pas même aux siens propres ; la brave femme que c'était ! (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  27. Oui, j'allais me désennuyer en ville, pendant que Monsieur Ariste terminera une affaire importante que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  28. Regardez-le un peu, Mademoiselle. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  29. Mais Madame ; vous ne m'avez averti qu'hier de ce mariage, vous voulez le terminer aujourd'hui ; cela est un peu précipité. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  30. Monsieur, en trois jours j'aimai, j'épousai, et je me repentis. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  31. On se repent souvent, quand on n'a pas eu la liberté du choix. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  32. Je te la laisse, mon fils, je te laisse la liberté du choix ; tu peux choisir ou d'épouser aujourd'hui, ou d'être déshérité. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  33. Retranchons ce mais-là ; tu connais mon humeur, et tout en riant, je mettrais mon bien à fonds perdu : j'ai besoin d'un gros revenu pour vivre ; les plaisirs sont si chers à Paris : je n'en sais qu'un à bon marché, c'est de médire du tiers et du quart ; ce plaisir-là ne coûte rien, aussi je m'en donne. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  34. Je crains bien que Valère ne se soit aperçu de mon trouble ; il revient, fuyons. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  35. Mais si je le fuis, il s'apercevra que je l'aime : il vaut mieux le voir pour lui persuader que je suis insensible. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  36. Mais qui peut vous empêcher d'accepter le parti qu'elle vous propose ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  37. Je n'ose l'avouer à ma mère ; car celle que j'aime ne peut plus espérer d'être riche, et ma mère ne connaît d'autre mérite que celui des richesses ; elle n'aurait nul égard au plus sincère amour, à l'ardeur la plus tendre, à la plus violente passion. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  38. Pour peu qu'elle ait de raison, elle doit ménager la vôtre en cessant de vous voir. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  39. Finissez de grâce : je m'aperçois qu'insensiblement vous me faites votre confidente, vous ne m'avez demandé qu'un conseil, je vous le donne. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  40. Vous supposez donc que cette aimable personne, n'a pour moi que de l'indifférence et du mépris ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  41. Celui qui a tout donné, soupçonne aisément d'ingratitude ; et celui qui a tout reçu, croit toujours voir la froideur et le repentir. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  42. Le repentir, juste Ciel ! (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  43. De tels soupçons peuvent-ils entrer dans votre âme ? (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  44. Vous serez plus heureux avec une personne riche, et puisque ma fortune... (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  45. Je crois m'apercevoir... (Acte 1, scène 9, VALÈRE)
  46. Mais pensons au plus pressé : et pour gagner la confiance du Capitaine, faisons ce que je viens de lui promettre. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  47. Je l'aime pourtant, car il ne dit jamais que ce qu'il pense, et il m'a dit qu'il m'aimait. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  48. Peut-on savoir ce qui t'afflige tant ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  49. Quand je dis que je ne suis pas honnête homme, je suis honnête homme si vous voulez : mais je ne suis pas là... ce qui s'appelle... comme mon maître enfin, qui a des amis qui lui donnent des testaments. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  50. J'entends, tu es fâché de n'être pas assez honnête homme pour attraper des successions. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  51. Mon Maître rêve jour et nuit, pour attraper une certaine perfection, qu'il appelle de la pr... probité ; l'y voilà venu à la fin, mais il est l'unique, et il le dit lui-même ; non, dit-il, il n'y a plus de probité aux hommes, et le genre humain... le genre humain. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  52. Mais dis-moi un peu, ton maître, qui est si savant en perfection, te paye-t-il bien tes gages ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  53. Dis-moi un peu flamand, comment ton maître s'est-il introduit dans cette maison-ci, par exemple ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  54. J'admire ce que vous me contez de vos perfections. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  55. De mes perfections, Monsieur ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  56. Cela vous échappe, c'est par franchise que vous vous donnez des louanges. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  57. Mais qu'appelez-vous donner des louanges ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  58. Votre sincérité est une vertu peut-être ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  59. Je me vante aussi d'être vraiment homme d'honneur ; on me reproche que je le suis trop, et que cette probité exacte me donne un ridicule dans le monde, je m'en aperçois bien ; mais quoi ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  60. On ne peut pas se refondre. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  61. J'en userai selon mes principes. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  62. Voici le moment qui va prouver, que quand j'ai de la confiance en quelqu'un, je ne me trompe jamais. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  63. Mon sort ne dépend plus que de vous ; je sais que feu mon mari vous avait tant d'obligations... (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  64. J'en suis persuadée, vous m'avez conté tout cela. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  65. J'ai fait pour lui des pertes. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  66. Vous moquez-vous, Madame, de me demander si peu ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  67. C'est encore trop peu. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  68. Je dois plus faire encore : feu votre époux a eu dessein de vous laisser tout ce qu'il possédait ; tout ce qui lui appartenait, doit vous appartenir : je lui appartenais, j'étais à lui, je dois être à vous ; et mon devoir m'oblige à vous offrir mes biens, et ma personne. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  69. Et sa personne, Frosine, et sa personne ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  70. Monsieur, je ne pense point à me remarier à personne ; je ne me remarierai jamais ; votre personne, Monsieur ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  71. Je ne puis pas ici répondre là-dessus ; il me faut du temps pour y penser : laissez-moi seule un moment dans ma chambre ; n'entrez point avec moi, Monsieur, je vous prie, n'entrez point, n'entrez point. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  72. J'ai profité que j'enrage, d'avoir entendu quand vous disiez à la veuve que vous lui donnez votre bien, et que vous épousez votre personne avec elle. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  73. C'est à quoi je pense, car ma fortune est attachée à la tienne : écoute, notre Veuve est entêtée de la vertu de ton maître ; pour la dégoûter de lui, si nous pouvions lui faire croire que ton Maître a quelques défauts. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  74. Il y a peut-être dans cette lettre quelque chose de ce que nous cherchons ; décachetons-la. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  75. Le mal n'est pas à décacheter les lettres des autres, car je l'ai vu faire à mon maître, je le pris une fois sur le fait, mais il m'apprit qu'il avait la bonne intention ; la bonne intention est permise. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  76. Dès qu'il n'y paraît pas, cela est permis. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  77. Il fallut bien écrire, car un soir après souper il voulut l'épouser ; elle voulut un contrat elle, et lui voulait l'épouser sur sa parole, et cela fit une dispute. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  78. Cette Marquise, dis-tu, est-ce qu'il y pense ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  79. Il ne le veut pas lui, car il sait qu'elle est riche, et c'est assez pour qu'il la refuse ; mais j'ai bien vu que la Marquise en a bien envie : premièrement, parce que tout le monde aime la perfection de mon Maître, et puis elle me donne de temps en temps de l'argent. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  80. La tête me fend, je suis à demi morte : je viens de quitter le père et la mère de celle que mon fils épouse ; ce père et cette mère, les plus ennuyeux de tous les pères et mères, m'ont enfermée dans un cabinet pour m'assommer d'un détail de contrats, d'articles, de douaires, de préciputs : je m'échappe comme une furieuse, je sors du cabinet, je donne dans une embuscade de Notaires, d'Avocats qui me demandent la bourse ; allez vite disputer mon bien contre ces Arabes-là. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  81. Madame, je ne m'en suis que trop aperçu. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  82. Trop aperçu ! (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  83. Oui, Madame, je me suis engagé, je me suis lié, prévoyant que si je me laissais à moi-même, je succomberais au plaisir de me donner à vous : j'ai bien senti que mon coeur... mais Madame, la sincérité m'emporte au-delà du respect ; dès que j'ai une vérité sur le coeur, il faut qu'elle paraisse ; je n'ai pu vous cacher mon amour. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  84. Madame, je me dois à la Veuve de mon ami par mille raisons, et de plus, puis-je penser à vous sans commettre un crime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  85. Çà faites-le chercher, et amenez-le-moi là-dedans, que nous pensions à son mariage. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  86. En la pressant trop, je serais suspect ; cependant ce Capitaine va publier ce testament, qui me dépossède ; la Marquise ne voudra plus de moi, il faut tout risquer pour la presser, si je pouvais l'irriter contre son fils, elle terminerait brusquement. (Acte 2, scène 10, ARISTE)
  87. Mais avant de vous déclarer mon secret, permettez-moi de vous demander, si je puis compter sur votre amitié ? (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  88. Mille bonnes qualités vous ont acquis mon coeur ; mais le nom d'ami ne se doit donner que longtemps après le coeur ; cependant vous avez besoin de moi, je puis vous être utile, cela me détermine à vous donner avant le temps ce nom d'ami, si commun, et si peu connu dans le monde, ce nom qu'on donne si facilement, et dont les devoirs sont si difficiles à remplir ; en un mot ce nom qui me livre à vous sans réserve : comptez donc sur moi, je suis votre ami. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  89. Le secret que je vous confie, Monsieur, c'est que j'aime la plus charmante personne du monde, c'est Angélique. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  90. Si ma mère savait que je pense à une fille déshéritée, elle serait femme à me déshériter moi-même : cependant Angélique déshéritée, m'en a paru mille fois plus aimable, et son malheur a redoublé ma passion. (Acte 2, scène 11, VAL?RE)
  91. Peut-on faire un usage plus charmant des richesses ? (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  92. C'est en ce cas qu'il est permis à un galant homme, de faire attention au plaisir d'être riche. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  93. Cela ne se peut. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  94. Cependant elle m'a tenu tantôt certains discours... (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  95. Elle ne peut s'en douter, je n'ai confié ce secret qu'à vous. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  96. Je serais perdu. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  97. Cet amour vient tout à propos pour brouiller le Fils avec la mère, pour l'en instruire sans être suspect, il faut... oui... un billet d'une écriture contrefaite. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  98. Je vous cherche, Monsieur, pour m'éclaircir sur une lettre qu'on vient de me montrer, et que je ne crois point ; car on peut contrefaire une lettre : c'est d'une fille à qui vous avez promis mariage. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  99. Monsieur Ariste, si vous étiez capable de tromper une personne qui vous aimerait, je vous croirais capable de toutes les faussetés qu'on dit de vous. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  100. Les femmes sont sujettes à des soupçons mal fondés ; je ne crains rien moi, je suis certain que j'ai tout, et j'ai tout offert ; en un mot, j'ai fait mon devoir, en offrant mes biens et ma personne. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  101. Si vous jugez mal de mes démarches, j'appelle de vos jugements à moi-même ; car chacun porte dans son coeur ce Tribunal... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  102. Je suis un peu faux moi, un peu casuel : hé ! (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  103. J'en jure, mais est-il vrai que vous y pensiez ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  104. C'est une lettre d'Agnès Doucet, je cacherai ceci aux deux veuves ; je cacherai aussi le Testament que j'ai, jusqu'à ce que vous ayez épouser la Marquise, qui vous croit riche ; je vous servirai auprès de cette Veuve-là, et vous me servirez auprès de la mienne : en un mot partageons les Veuves : vous hésitez Monsieur, si vous me craignez, soyez généreux : hé bien vous sentez-vous net, examinez-vous bien devant ce tribunal : vous palissez : la probité a peur. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  105. J'ai peur, je vous l'avoue, j'ai peur que cette imposture ne vous fasse attribuer à ma crainte le pas que je vais faire ; cependant pour l'intérêt seul de la Veuve, je dois vous la céder, à vous qui êtes maître du bien, que je lui avais offert : je vous promets par ce motif seul d'agir auprès d'elle pour vous, contre moi-même : entrez toujours Monsieur, j'ai un mot à écrire chez moi, et je redescends. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  106. Venez promptement lui parler, comme vous le promettez ; car je suis homme à faire perdre la parole, à un homme qui m'en manquerait. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  107. Il est là dans cette galerie avec Angélique, il tâche de la persuader qu'elle se laisse épouser par Valère incognito, sans le consentement de la Marquise. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  108. J'ai donc voulu la détromper de son homme d'honneur, avant que de lui rendre son bien ; qu'elle lui aurait donné d'abord au préjudice de sa nièce. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  109. Je tremble de peur qu'il ne me soupçonne d'être assez bon homme, pour vouloir rendre le bien à la Veuve ; car enfin s'il osait risquer de l'épouser à présent, que pourrais-je faire ? (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  110. Nous serions perdus : je tremble du péril que nous courons, s'il allait deviner que vous êtes ... (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  111. Ma mère va me déshériter, je suis perdu. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  112. Je ne me chagrine point, te dis-je, au contraire : tu refuses un riche parti, cette Angélique n'a rien, je te laisserai peu, et peu de chose avec rien, cela fera un établissement ridicule qui me réjouira. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  113. Ce qui me réjouit le plus, c'est que tu crois me fâcher, quand tu me fais plaisir ; mais ce qui s'appelle plaisir à la lettre ; plaisir : car en me désobéissant tu m'autorises à faire une certaine démarche ; je n'attendais qu'un prétexte, tu me le fournis, cela est heureux. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  114. Vous plaisantez, ma mère, je suis persuadé que vous n'avez nulle inclination... (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  115. Je suis persuadée que j'en ai, mais je fais mes affaires plus secrètement que toi : je lèverai pourtant bientôt le masque ; tu suis ton petit penchant sans crainte de me déplaire ; je suivrai le mien, sans me soucier de te faire tort. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  116. Tu as jeté les yeux sur une personne aimable, je t'en offre autant. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  117. Plus j'y pense, et moins je devine. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  118. Je m'y perds. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  119. Madame, sans trop pénétrer les vues que Monsieur Ariste peut avoir sur vous, j'ai cru qu'il vous était important de connaître à fond son caractère. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  120. En vous détrompant d'un homme que vous estimez, Madame, je vous fais peut-être quelque chagrin ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  121. Plus je pense à la trahison d'Ariste, et plus je suis saisi d'indignation. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  122. Quand je pense qu'il ne s'en est fallu de rien que je n'aie été la femme d'un scélérat, je trouve cela plaisant. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  123. Un homme peut-il imaginer une telle perfidie ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  124. Cela me touche, et cela me pénètre, et peu s'en faut que je ne consente. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  125. Elle prend la chose à merveille ; car dans le fond, ce qui me charme en elle, c'est la générosité ; si elle acceptait, elle cesserait d'être généreuse, et je cesserais peut-être d'être charmée. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  126. Point du tout : je sens réellement que je la souhaite ; mais si elle commençait à vouloir, je ne voudrais peut-être plus : car il faudrait que je fusse folle, vous aimant tous deux, de vous marier, n'ayant pour tout bien que l'espérance d'hériter de moi : vous seriez morts de faim avant que je mourusse de vieillesse. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  127. J'entends ; je lui dépeindrai la trahison d'Ariste, avec des couleurs si vives... (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  128. Respirons un moment ; après avoir pris des mesures si justes, nous serions bien malheureux, s'il allait deviner qu'il pourrait épouser à présent la Veuve sans rien risquer : mais l'espérance de la Marquise l'amusera, pendant que... (Acte 3, scène 7, FROSINE)
  129. Tu vas perdre ta fortune, si tu ne veux parler bas. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  130. Monsieur, nous n'avons plus d'espérance qu'en vous, qu'en votre bon coeur, qu'en votre probité ; car enfin nous voyons bien que le Capitaine nous trompe, je vous l'ai déjà dit, il n'a point de Testament : il voulait nous faire peur pour attraper la Veuve, le scélérat qu'il est ; mais la veuve est enragée contre lui, pour les calomnies qu'il a faites contre vous. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  131. Ces gens-là n'ont point de principes. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  132. Taisez-vous, je n'aime point à entendre parler mal de personne. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  133. Ils sont tous les plus drôles de personnages, cela m'a bien réjoui. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  134. Quels personnages ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  135. Je suis perdu. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  136. Me voilà perdu de réputation, ruiné, abîmé : sortons d'ici... mais voyons l'accommodement que ce Capitaine veut faire. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  137. Ne m'interrompez pas ; je vous dis qu'il vous siéra mieux qu'à moi, à vous qui avez déjà sur le corps d'autres friponneries. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  138. Ne perdons point de temps à choisir des termes ; je ne suis pas poli, je suis homme de mer : vous donc, qui n'avez plus de réputation à ménager, vous pourrez effrontément... (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  139. Il s'agit bien de cela entre nous ; passez-moi, que vous êtes un maraud, et ne m'interrompez plus. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  140. Volontiers, car vous me paraissez bonne personne à présent. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  141. Ne perdons point de temps, allons écrire. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  142. Voilà ce qui s'appelle parler franchement ; vous valez cent fois mieux comme cela dans votre naturel, que quand vous étiez hérissé de grandes maximes. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  143. Un peu de patience. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  144. Ne m'abandonnez pas dans mon repentir. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  145. Puisque mon bon ami Flamand nous a servi à démasquer notre fourbe, il faut le récompenser en me donnant tout à lui. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  146. Oui : il est juste que ce mariage se fasse aux dépens de la succession. (Acte 3, scène 13, LE-CAPITAINE)
  147. Voilà ce qui s'appelle un vrai homme d'honneur. (Acte 3, scène 13, LA-VEUVE)

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LE DÉDIT (1719)

  1. Oui, plus j'y pense, et moins je vois d'expédients... v.3 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Oui, depuis peu je vois que toutes deux s'évitent, v.13 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  3. Mais je suis indignée encore, quand je pense v.30 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  4. Je suis contre Araminte un peu moins indignée. v.53 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  5. Voici ce que m'a dit à peu près cette tante : v.58 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  6. Et ma perruque ? v.117 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  7. Tromper finement, c'est vertu dans un valet ; v.132 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Je m'explique d'abord, moi, sur ma récompense: v.141 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  9. Avec une, surtout, j'ai fait un petit fond. v.151 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  10. Un peu. v.156 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  11. D'un grave sénéchal faisant le personnage, v.181 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  12. Qu'un peu de sûreté sur leur succession, v.195 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  13. Et tout serait perdu ; vite, déguisez-vous. v.207 (Acte 1, scène 4, LE-LAQUAIS)
  14. Tous deux en même temps pensions donc même chose ? v.230 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  15. Elle me respectait comme la plus parfaite : v.237 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  16. J'appelle un mariage un dédale, un écueil. v.247 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  17. Un abîme. Et voilà qu'un penchant insensible... v.249 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  18. Vers l'abîme une pente... v.250 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  19. Imperceptible... v.250 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  20. Pendant que nos amours sont encore secrets, v.264 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  21. Le temps presse ; tiens, prends cette perruque-ci : v.276 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  22. Cependant en secret j'espérais, mais je crains... v.288 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  23. Ma soeur, je pense. v.350 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  24. Que... la peur me saisit. v.351 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  25. C'était vous qui d'abord le demandiez, je pense ; v.362 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  26. Car chacun à son gré peut disposer du sien. v.368 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  27. Celui que j'aime est jeune, et pourtant respectable, v.402 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  28. Pour peu d'argent il va nous rendre nos billets. v.424 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  29. Non, vous n'y pensez pas, j'ai plus de quarante ans. v.440 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  30. Peuvent-ils, comme nous, haïr le mariage ? v.449 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  31. Non, il faudrait leur faire un petit avantage : v.450 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  32. Oui, c'est ce qu'on peut faire. v.454 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  33. Pendant que je suis libérale, v.457 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  34. Mais vous rêvez, je pense, v.485 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  35. Un maraud de valet faire un tel personnage ? v.493 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  36. La peur qu'elles auront qu'on n'en fasse un bon conte, v.498 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  37. Peut-être les rendra moins injustes pour moi. v.499 (Acte 1, scène 12, VAL?RE)
  38. En morale comique, il est permis, je crois, v.500 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  39. Et de berner un peu les caduques amantes. v.502 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)

LA MALADE SANS MALADIE (1699)

  1. Entre nous, Mademoiselle, vous ne laissez pas d'avoir quelque tort : car un peu de complaisance pour sa maladie et pour sa Lucinde, vous auraient mis en état de la guérir de l'une et de l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Que n'avez-vous un peu de la trigauderie de Lucinde ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Elle vous haït par exemple beaucoup plus que vous ne la haïssez ; cependant, voyez comme elle vous caresse au moment qu'elle veut vous ruiner ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Tout serait perdu, vous dis-je, si elle s'apercevait que je vous avertis de ce qui se passe ; elle ne s'ouvrirait plus à moi, elle me cacherait ses manigances, et nous ne pourrions plus y remédier. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. À propos d'intérêt, j'oublie le mien pour l'amour de vous ; car Lucinde en me confiant ses desseins m'a promis quelque argent comptant, et une petite pension. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. L'un et l'autre me sont nécessaires : de l'argent comptant pour me faire adorer de quelque joli homme, et une pension viagère pour l'empêcher de me faire mourir de chagrin, quand il sera mon mari. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  7. Mais j'entends du bruit, Lucinde sort de sa chambre la scélérate va vous saluer à l'ordinaire par une enfilade de protestations flatteuses ; cachez aussi bien vos soupçons, qu'elle cache ses mauvais desseins ; elle vous fera la mine riante, souriez-lui de même ; que je voie là une de ces Scènes de Cour, dont les acteurs se montrent les dents si gracieusement, qu'on ne peut deviner lequel des deux va mordre l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  8. J'ai une attention continuelle à ce qui peut vous être utile. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  9. Ce n'est point vertu chez moi d'aimer ceux qui me haïssent, c'est un faible que j'ai, je suis mon penchant. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  10. Souffrez que je me mette l'esprit en repos ; votre tante eut hier un peu de fièvre, je voulais la veiller, elle s'y opposa, jugez quel tourment pour moi ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  11. Car enfin vous êtes héritière unique de votre tante, et je viens vous avertir que ce jeune homme qui la voit depuis peu, pourrait bien vous faire tort. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  12. Je me sais bon gré d'être un peu fourbe. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  13. Mais ce qui rend vos prétentions très légitimes, c'est la récompense que vous m'avez promise. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  14. Lisette, nous n'en sommes pas encore où nous pensons, et ce Valère m'alarme beaucoup. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  15. Peste soit des charmes ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  16. L'amour la tient, nous sommes perdues. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  17. Soutiens-moi un peu ma bonne, aide-moi à marcher toute seule. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  18. Tu t'émancipes trop, et je serai contrainte de t'abandonner, si tu ne veux point suivre mes règles. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  19. Il y a de plus dans l'air d'aujourd'hui certaine vapeur assommante. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  20. Effectivement cet air-là m'assomme ; il rend ma tête d'une pesanteur... (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  21. C'est que ta destinée entraîne la mienne ; j'ai découvert depuis peu que je suis née sous ton étoile. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  22. Je suis persuadée qu'il est sincère. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  23. La seule différence que je trouve entre ce jeune homme-ci et les autres, c'est qu'ils sont parvenus à certains degrés de sincérité, qui leur fait dire tout le mal qu'ils pensent des femmes, et que celui-ci les taille encore avec quelque finesse, quelque ménagement. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  24. En effet, on peut être saine et malade. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  25. Non, Monsieur, non, je suis persuadée que vous n'êtes point de ces gens cruels, impitoyables, qui ne peuvent comprendre qu'on soit réellement malade. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  26. Tu as plus de besoin, que tu ne penses ; te voilà toute embrasée, n'est-ce pas Lisette ? (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  27. Il est vrai que je me suis engagé à détromper notre malade de sa fausse amie, et de sa fausse maladie ; mais, Lisette, je viens encore de m'apercevoir que l'estime qu'elle a pour moi devient un peu trop forte. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  28. Il n'y a que vous qui puissiez vous faire écouter, personne n'ose plus lui parler que Lucinde ; vous voyez comme elle est entêtée ; tâchez qu'elle s'entête de vous, car chez les femmes un entêtement ne se guérit que par un autre. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  29. La même tendresse, qui me faisait agir pour vous auprès de votre tante, me fait craindre d'en être trop aimé, et je me suis aperçu... (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  30. Lisette, peut-on aimer Valère à demi. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  31. Ce ne sont que des saillies de caprice qui retombent toujours dans sa manie principale, et vous aimant aujourd'hui à la fureur, persuadez-lui que l'amour donne la fièvre, elle vous troquera demain contre le quinquina. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  32. C'est assez pleurer dans le fond, car ce n'est presque pas une mort que cette mort-là ; et on ne peut pas dire que le défunt ait perdu la vie, car on n'a plus de vie à perdre à quatre-vingt-quinze ans. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  33. C'était un animal qui ne voulait point voir ses héritières de peur que cela ne le fît souvenir de mourir. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  34. Dites-moi un peu, étiez-vous son domestique ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  35. Il s'appelle le Marquis... le Marquis de... de Faussinville ; il est là avec Lucinde : je n'ai pu m'introduire dans leur conférence ; mais Lucinde a beau négocier avec lui, on ne saurait vous ôter cinquante mille écus, dont vous héritez pour votre moitié. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  36. Qu'appelez-vous chercher fortune ? (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  37. L'on trouve en la seule personne de ce Seigneur un Marquis et un Praticien ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  38. Vous êtes bien curieuse, et bien peu tendre de me quitter ainsi (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  39. La parole n'est que de l'air, on ne peut rien fonder là-dessus. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  40. Vous avez bien eu de la peine à faire écrire votre pauvre ami mourant. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  41. Si la tante refuse de m'épouser, je supprime le testament qui la fait héritière unique : elle y perdrait une belle terre. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  42. Lucinde vient ; selon la réponse qu'elle me va faire, je prendrai des mesures avec la nièce : sache un peu s'il y aura moyen de l'entretenir en secret. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  43. J'ai fait mon possible pour vous ménager un entretien avec elle ; mais il n'y a pas d'apparence pour aujourd'hui, car elle se porte très mal : il lui a pris une si grande faiblesse qu'elle ne peut ni remuer ni parler. (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
  44. Votre beauté m'étonne, Madame ; j'avais conçu l'idée d'une personne infirme, pâle, maigre : quel coloris ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  45. La raillerie est un peu forte, Monsieur ; il ne fallait pas venir de si loin pour m'offenser. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  46. Cela s'appelle un paradoxe. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  47. Je ne dis pas que je souhaitasse dans une maîtresse ces maladies assommantes ; néphrétique, pleurésie, fièvre continue ; on peut me plaire à moins ; mais une migraine douce, insensible, assez d'émotion pour animer le teint, un de ces rhumes légers, qui attendrissent la voix sans la grossir, qui couvrent un bel oeil d'une vapeur humide, et perlée. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  48. Dans les personnes robustes tout est grossier, les sentiments, les manières, les inclinations ; c'est pourquoi j'ai toujours souhaité de pouvoir épouser une femme délicate, et maladive. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  49. Au moment que je vous parle, j'en suis pénétré ; mais suspendons ce plaisir-là pour parler d'affaire. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  50. Il faut bien que vous vous expliquiez sur les propositions qu'on vous a faites de ma part, et que je sache quelle est votre penser ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  51. Ma pensée ! (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  52. Vous croyez donc que j'ai la force de penser ? (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  53. Mais, Monsieur, voilà une amie qui réfléchira, qui pensera, qui parlera d'affaire pour moi ; vous pouvez terminer avec elle, je vous laisse ensemble. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  54. Mademoiselle, comme les moments sont précieux, j'abrège toutes les galanteries que mériterait une personne comme vous, et je vous offre de vous relever de l'injustice que feu votre cousin vous a faite. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  55. Il faut que j'aie un intérêt personnel, une action. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  56. Non, charmante personne, non, vous pouvez sans Avocat me donner un intérêt personnel pour entrer en cause ; en un mot vous pouvez m'épouser. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  57. Pour donner un intérêt personnel... (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  58. Lorsque je vous offre de vous donner par contrat de mariage vos biens, ceux de votre tante, les miens, mon crédit, ma personne et un Marquisat... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  59. Votre union dépend plus que jamais du caprice de votre tante ; et votre tante... (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  60. Ce tout-là, est peu de chose. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  61. Elle n'a plus rien ; et peu avec rien, font un établissement fort triste. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  62. J'ai peu de bien, mais enfin quand on s'aime... (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  63. Nous ne pouvons plus être l'un à l'autre, il n'y faut plus penser. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  64. Pourquoi haïr ceux qui nous plaident, ne peut-on pas plaider à l'amiable ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  65. Un homme d'honneur n'a point droit de faire perdre celle qui a raison. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  66. Qu'appelez-vous avoir raison ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  67. Le pis qui peut arriver, c'est de perdre. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  68. Le pis qui peut arriver, c'est de gagner injustement. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  69. Il est très juste de pouvoir gagner les mauvaises causes, puisqu'on peut perdre les bonnes ; incertitude partout, mon cher Monsieur : par exemple, que sais-je, si le texte de mon voisin n'est point à moi ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  70. Il y a peut-être dans ses titres des nullités qui ne se découvrent qu'en disputant le terrain. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  71. On n'embrouille point ; au contraire chacun met sa cause dans le plus à beau jour qu'il peut ; c'est une science, un art juridique. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  72. Je blâme la supercherie, faux témoignages, exploits soufflés, tout cela ne vaut rien, je me retranche dans la procédure loyale, je cherche la justice dans les formalités judicieusement établies par le formulaire, la coutume, le Praticien Français. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  73. Je me tiens pour dit, et avant qu'il soit peu, vous connaîtrez quel homme je suis. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  74. Juge quelle peut être ma situation. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  75. Je vois ce que j'aime dépendre entièrement d'un... (Acte 3, scène 2, VAL?RE)
  76. Malepeste, comme nos jeunes Officiers prennent feu pour les grosses héritières. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  77. Je ne puis confier mon dessein à personne, il faut que j'aille moi-même ; il me fâche pourtant d'être obligé de la quitter. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  78. Vous l'avez mise en état de ne penser qu'à elle, votre manoeuvre vient de l'affaiblir jusqu'à extinction de chaleur naturelle ; vos paroles lui ont fait comme une saignée. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  79. Bon son amour n'est qu'une bluette, qui disparaît, quand elle envisage la conservation de sa chère personne. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  80. Mais dites-moi un peu le dessein qui vous fait sortir ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  81. Je crois qu'elle s'est endormie, car elle ne me rappelle point : je te laisse pour la garder à vue. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  82. C'est ce qui nous a déterminés à venir trouver ma tante ; pendant qu'elle est seule, nous allons lui proposer un accommodement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  83. Notre visionnaire a senti la chaleur qu'elle a prise pour une inflammation de poitrine, on l'a menacé de la fièvre, la peur lui a donné le frisson, elle s'est emmitouflée dans son maillot d'hermine, et s'est retranchée là contre les vents coulis : mais l'amour est plus subtil que les vents coulis, elle a soupiré à votre intention. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  84. Ma nièce, j'ai bien peur... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  85. J'ai peur, Monsieur, qu'elle ne vous dise du mal de mon amie, elle en dira bientôt de vous aussi ; elle hait tous ceux que j'aime. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  86. Elle a trop de vertu pour haïr personne. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  87. On vous le persuade, Madame, mais pour peu que vous fassiez d'attention sur son procédé... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  88. Elle veut sans cesse me persuader que je suis forte et robuste, afin que je ne me ménage point, que je meure, et qu'elle hérite de moi. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  89. Elle est un peu jalouse, elle craint que je ne vous aime plus qu'elle : croyez-vous qu'elle ait raison ? (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  90. C'est ce que les Médecins appellent intempérie ; moi j'appelle cela intempérance. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  91. Ne perdons pas le fil de votre maladie : vous vous endormez, dites-vous, comme si vous vous évanouissiez. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  92. Une vapeur. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  93. Fi, monsieur, c'est mon aversion que des femmes à vapeurs ; à mon égard, c'est une espèce de frémissement... d'horreur... là... des anéantissements... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  94. Il y a bien de la faiblesse, si vous voulez, mais il y a aussi de la force : ce sont des alternatives ; mon pouls va, va, va... puis il s'arrête ; je m'appesantis, et je m'évapore tout d'un coup ; je m'éteins, et petit à petit je me rallume ; je sens des glaçons qui descendent, et un feu, qui monte, monte, monte : vous voyez bien que tout cela est réel. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  95. De tempérament, je n'en ai point, mais Lucinde m'en fait un par artifice ; et je ne me soutiens que par un petit sachet cordial, qu'elle m'a mis à l'endroit du coeur. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  96. Quelle tromperie ! (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  97. Tromper Monsieur_le_Marquis de Faussinville, qui est la simplicité même, qui se fie à vous avec une cordialité, une ingénuité ! (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  98. Me suis-je écrié, pendant qu'on nous promet ?... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  99. Oui vraiment, mon pays : elle vous trompera mon pays ; mais sa parole, mon pays ? (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  100. Ce n'est rien : ce sont de petites finesses innocentes, dont vous vous servez pour tirer de l'argent de votre amie, sans qu'elle en ait la tête rompue ; avec certaines signatures... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  101. Je suis perdue ! (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  102. Je l'aperçois, il fulmine, il jette feu et flamme. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  103. Rien n'est plus aimable, plus charmant, que le tour d'adresse dont j'ai pensé être la dupe ! (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  104. Je n'ai point eu dessein de vous tromper. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  105. Ne dites pas cela pour votre honneur, je vous en estimerais bien moins : c'est la tromperie c'est l'habileté qui me ravit. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  106. Pardonnez-moi, et ma raison est que je ne suis point dupe. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  107. Et peut-être l'un et l'autre. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  108. Une honnête fille, et un Normand ne disent oui que le plus tard qu'ils peuvent ; mais Madame est trop politique pour vous refuser. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  109. Pour me déterminer sur le consentement ; que vous exigez de moi, il faudrait plus d'un jour ; mais nous n'avons pas un moment à perdre et il nous faut prendre de grandes mesures ensemble. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  110. Vous consentez, ne perdons plus de temps. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  111. Pour déterminer la Malade, il faut que vous la menaciez de chicanes, d'embarras, de persécutions. (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  112. Monsieur croit, parce qu'il peut te ruiner, qu'il est en droit de le faire sans miséricorde. (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  113. Tous les Normands se tiennent par la main, et je mène la clique ; comptez votre procès perdu. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  114. La petite effrontée. (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  115. J'aimerais mieux perdre ma terre. (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  116. Tant qu'elle n'a voulu que me perdre, moi, je l'ai ménagée, mais c'est toi qu'elle attaque, je ne me possède plus ; je me déclare ouvertement contre elle, et je te conseille de te mettre à couvert de ses injustes prétentions. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  117. On te fera une bonne pension sûre et tranquille. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  118. Tu me fis hier des offres par amitié, je les refusai par délicatesse ; car enfin, recevoir d'une personne qu'on aime désintéressement, cela blesse, cela répugne. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  119. Je m'aperçus bien que cela te faisait peine ; et pour ne plus blesser ta délicatesse, j'ai changé de dessein. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  120. Il faudrait une santé de fer pour y résister ; je veux chercher quelqu'un de toutes ces corvées-là, et comme ce quelqu'un ne peut être que l'une des deux personnes que j'aime le mieux au monde, je suis bien aise de vous consulter tous les deux là-dessus ; car j'ai deux partis à prendre, qui sont très différents : premièrement je puis me marier, ma bonne. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  121. Quelque parti que vous preniez, il faut y penser à loisir. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  122. Monsieur a raison, et je te conseille de suspendre un peu ta résolution. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  123. Tu ne penses pas, que c'est pour la vie. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  124. Je vous laisse seul pour y penser, et si je ne trouve pas en vous un ami qui me conseille, comme il faut, je trouverai une amie qui acceptera tout mon bien. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  125. Elle veut lui donner son bien, et sa personne ; c'est trop d'un article n'est-ce pas ? (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  126. Elle m'appelle : imaginez ensemble quelque expédient pour détourner ce mariage. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  127. Pour peu que vous m'animiez, vous dis-je ? (Acte 4, scène 9, LAVALÉE)
  128. Concertons-nous un peu en particulier : je ne sais comment m'y prendre pour détourner mon amie du mariage ; il faut que je lui sois devenue bien suspecte, car je lui parle de ses maux, et elle ne m'écoute plus. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  129. Ses maux occupent pourtant la première place dans son imagination, Valère n'y tient que la seconde ; vous voyez qu'elle est résolue de consulter pour son mariage cet habile Médecin, qu'elle a tant souhaité de voir, et que vous craignez tant qu'elle ne vît. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  130. Je le crains encore, car c'est un Médecin de bonne foi qui lui dira naturellement qu'elle se porte bien, qu'elle peut se porter bien, et qu'elle peut se marier. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  131. Mais un valet soutiendra-t-il bien ce personnage ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  132. Tout cela ne me fait point peur ; c'est ma santé, qui doit décider de tout. (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
  133. Tu as ta conservation en tête, je te suis suspecte, je te laisse en liberté. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  134. Je me suis déchaînée contre le mariage en sa présence, car elle m'a pensé chasser vingt fois, parce que je n'entrais pas dans ses vues intéressées ; elle a bien peur qu'un mari ne prenne sa place auprès de vous : franchement, je vous conseille moi d'épouser Valère. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  135. Épousez-le dès aujourd'hui, si votre santé vous le permet da. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  136. On dira peut-être que plus il est aimable, plus il sera sensible à votre santé. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  137. Un peu de mon eau... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  138. Je viens d'entendre une sonnette perçante, c'est cette sonnette du voisin, qui m'a fait un tintamarre dans le crâne, comme un coup de tonnerre ; la fatale sonnette ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  139. Vous avez de petites veines si déliées, si fragiles, que le moindre bouillonnement est capable de les faire crever. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  140. Quoi, Monsieur, il ne me serait pas permis d'aimer un honnête homme ? (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  141. Je suis bien plus malade que je ne pensais. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  142. J'en suis très persuadé. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  143. En voilà bien d'une autre ; tout est perdu. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  144. Tu me fais parler, tu me contredis, tu m'obstines le sang, mon sang bouillonne, il se rompra quelque petite veine, et ce sera toi qui m'auras tuée. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  145. Je l'accepte aussi moi, ce mariage-ci est le plus sûr ; va vite amuser Faussinville, pendant que j'épouserai Valère. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  146. Mais je m'aperçois que j'oublie tout pour toi jusqu'à la bienséance ; et sans savoir les sentiments de Monsieur, j'ai consenti à l'épouser. (Acte 5, scène 8, LUCINDE)
  147. Je suis perdue, je suis perdue. (Acte 5, scène 8, LUCINDE)
  148. Sa perfidie est claire, lisez à votre tour Madame. (Acte 5, scène 9, VALÈRE)
  149. La perfide ! (Acte 5, scène 9, LA-MALADE)
  150. Elle disait que c'était ma nièce qui s'entendait avec Monsieur, et c'était elle-même ; que de tromperies ceci me fait apercevoir !... (Acte 5, scène 9, LA MALADE)
  151. Non, non Monsieur, je veux prouver à ma tante le mépris que j'ai pour vous, et la tendresse que j'ai pour elle ; et afin que vous ne puissiez jamais la chicaner en mon nom, je lui cède tous mes droits sur la succession nouvelle ; oui ma tante, je veux bien dépendre entièrement de vos bontés, puisque Lucinde n'en empêchera plus l'effet. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  152. Et c'est ce qui fait ma rage ; je perds la tante, je perds la nièce ; et ce qui me désespère, je perds une occasion de plaider, que je ne retrouverai de ma vie. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  153. Par ma foi, il me vient une bonne pensée. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  154. Allons, soyez récompensés ; les scélérats sont punis et nous guérirons la Malade. (Acte 5, scène 10, LISETTE)

LE DOUBLE VEUVAGE (1699)

  1. Mon cher ami, je me suis bien affligé pour toi ; on m'a dit que tu as perdu un procès qui te ruine, que ton fils unique est mort, que tu as encore des affaires affligeantes ; tu sais comme je partage tes chagrins, et avec quelle tendresse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  2. Peut-on te rendre quelque service ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  3. Dis-moi un peu, Marquis, qu'est-ce que c'est que cette Comédie nouvelle qu'on va jouer ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. Que sais-je si elle en vaut la peine. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  5. Je veux un peu de gros sel, la... de ces équivoques claires. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  6. Non, et quelques accompagnements qui font la longueur du spectacle ordinaire. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  7. Ordinaire tant qu'il te plaira ; Mais enfin ce ne sont que trois actes, et il m'en faut cinq, je ne suis pas dupe. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  8. Qu'appelles-tu capable ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  9. Sais-tu que quand je veux me donner la peine de m'appliquer au solide, j'en suis plus capable que toi. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  10. Et pour examiner à fond une Comédie, et pour en faire ce que l'on appelle l'analyse... l'analyse, tu vois que j'ai de l'érudition ; car enfin nous savons ; Poème Épique, Dramatique. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  11. J'entends les violons, on commencera dans peu : où vas-tu te placer, sur le Théâtre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  12. Ce n'est pas pour cela ; mais on y est à son aise, et on s'avance, quand on entend rire : je m'y en vais, tu m'appelleras aux chansons. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  13. Ce sont les plus jolis petits charmes, ils n'ont que quinze ans ces charmes-là : il lui en vient de nouveaux tous les jours, et vous épouserez bientôt tout cela. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  14. C'est ainsi que devrait s'exprimer sa passion ; mais elle est incapable de cet amour solide et sensible qui peut seul contenter le mien. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  15. On peut être sensible, et avoir de la vertu. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  16. Pense à mettre en usage, v.3 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  17. Pense au beau temps. v.10 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  18. Fort bien Thérèse, fort bien ; c'est moi, Dorante, qui lui ai dit de vous railler un peu de votre humeur chagrine. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  19. Quand on lui annonça la mort de son mari, je m'aperçus que cette mort n'affligeait que son visage. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  20. Quoi qu'il en soit, je vous prie de l'épargner ; car enfin si son affliction est fausse, la mort de mon Oncle est peut-être véritable, et mon Oncle avait l'honneur d'être votre Intendant. (Acte 2, scène 4, DORANTE)
  21. Oh il s'est enrichi à mes dépens, je veux rire aux dépens de sa Veuve, après tout, c'est une extravagante, elle veut déshériter sa Nièce, qui est ma filleule ; en un mot elle hait celle que vous aimez, pourquoi la ménager, serait-ce parce qu'elle a de l'amour pour vous ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  22. Mademoiselle, dites-moi un peu comment elle a pu trouver ici à la campagne tout le crêpe dont elle s'est chargée ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  23. Mademoiselle, il faudra que vous chantiez quelque petit air dans l'Opéra que Gusmand me prépare. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  24. Ne perdons point de temps en révérence, dites-moi si mon Intendant est mort ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  25. Ma Jornale, c'est de la parole sans papier, car je l'écriva dans mon jugement, par trois petites chapitres ; ce que nous partâmes, ce que nous séjournîmes, et ce que nous revenâmes. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  26. Il a pensé mourir, et n'en est pas mort. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  27. Je passimes hier par trente lieues d'ici, et tou contre-là son petit calèche romput, va t'en donc devant, me dit-il ; car j'ai envie d'être malade ici tant qui sera Dimanche, pour qu'on refasse mon calèche Lundi, et je m'en vas Mardi tout bellement. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  28. Je crains de perdre une idée. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  29. J'aperçois la Veuve dans la galerie, je vais au-devant d'elle. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  30. Sur un lugubre habit un crêpe à triple étage v.12 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  31. Pendant deux ans ! v.16 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  32. D'une mère un peu trop sage ; v.20 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  33. Je perds un cher époux qui m'aima constamment. v.25 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  34. Ce qui la fera mourir, ce n'est pas le coup, c'est le contrecoup : car ce moment qui la détrompera d'un veuvage si doux, la fera mourir de douleur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  35. Venons au fait : dis-moi, est-il bien vrai qu'elle soit amoureuse de Dorante ; et qu'elle pense à l'épouser, aussitôt qu'elle croit son mari mort ? (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  36. Elle y pensait bien dès son vivant, et je me suis toujours doutée, qu'elle destinait au Neveu la survivance de son Oncle. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  37. J'admire la sagesse des Lois de notre Province, qui permet aux époux de s'entredonner leurs biens ; car l'espérance d'hériter l'un de l'autre, est la seule digue qu'on peut opposer aux torrents des querelles domestiques. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  38. Elle serait trop affligée de le perdre ; la marier, ce serait l'exposer à être veuve et malheureuse comme moi. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  39. Vous la craindriez moins, si votre mari vivait ; car il était aussi habile à défendre sa proie, qu'il était fin pour l'attraper. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  40. J'ai bien perdu. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  41. Vous me direz, qu'elle ne peut faire que de mauvaises chicanes à la Veuve d'un honnête Intendant, qui s'est enrichi comme les autres, à embrouiller des affaires ; mais enfin, si elle allait vous faire rendre par injustice, ce que votre mari a gagné équitablement. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  42. On opprime les Veuves, parce qu'elles ont perdu leur appui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  43. Frosine, si je pense m'accommoder avec Madame_la_Comtesse, ce n'est que pour avoir du repos : mais avant que de lui rien donner, je veux consulter quelque homme d'esprit. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  44. Homme de tête, si vous lui communiquiez vos petites inquiétudes. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  45. Une personne sage doit prendre conseil. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  46. mais en récompense, Dorante est bien chagrin ; je crois qu'il souhaiterait quasi que notre mariage ne se fît point, et qu'il survînt quelque obstacle. (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  47. Il peut se réjouir, car l'obstacle est survenu ; votre Oncle est arrivé, Monsieur. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  48. Que dois-je penser en voyant cela ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  49. En voyant... leurs habits... noirs... vous devez penser... qu'ils sont en deuil. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  50. J'ai bien vu que personne n'osait m'apprendre la nouvelle... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  51. J'ai fait une perte irréparable... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  52. Vous souvient-il qu'un jour, enragée contre vous, elle se contraignit tant, pour vous aller embrasser, qu'elle en eût crevé ; mais elle s'avisa de dire à son petit Laquais, toutes les injures qu'elle n'osait vous dire, et pensa l'étrangler à votre intention. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  53. Si vous aimez encore cette petite Thérèse, je vous plains, car Madame_la_Comtesse la marie aujourd'hui. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  54. C'est de quoi j'ai voulu vous avertir en ami ; mais avant que d'entrer en matière là-dessus, il est essentiel que vous évitiez Madame_la_Comtesse, jusqu'à ce que nous ayons pris quelques mesures avec Thérèse ; mais cachez-vous vite au fond de cet appartement, pendant que j'irai avertir Thérèse. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  55. Mon idée est bonne, il donnera dans le panneau, c'est un petit génie faible, habile dans les affaires, et sot partout ailleurs. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  56. Mais si quelqu'un venait le détromper. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  57. Par où commencer, appelons quelqu'un de nos gens. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  58. Sans l'y perdre un pti goutte. v.58 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  59. En attendant que Gusmand vienne, chantons une petite chanson à boire. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  60. Pendant qu'il fera le gille, v.73 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  61. De tromper un bon voisin. v.78 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  62. Et s'il faisait la dépense, v.79 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  63. J'admire la prudence, la sagesse, et le bon goût de cette personne-là. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  64. C'est mon goût naturel ; vous savez, Monsieur, que je suis incapable de ces amours de jeunesse ; mais en récompense, je suis capable d'une bonne petite amitié naturelle pour ceux qui me font du bien. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  65. Il faut que vous mettiez à contribution l'amour du vieillard veuf, pendant que Dorante fait consigner sa vieille veuve. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
  66. L'amour ne se cache point, Monsieur, et vous m'avez abordé d'une manière à me persuader que vous en avez beaucoup pour Thérèse. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  67. La voici, voyez si ces portes sont bien fermées, de peur d'accident. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  68. J'ai éloigné toutes les idées de tendresse, avec une circonspection ; mais finement, délicatement. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  69. Vous m'avez fait une peur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  70. Pensons à terminer... (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  71. Ce qui me charmait encore dans mon époux, c'est votre douceur, votre esprit, votre personne enfin. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  72. Je le crois ; mais de peur que Madame_la_Comtesse ne vous donne malgré vous à ma Nièce, j'ai résolu de ne donner mon argent, qu'en signant le Contrat de ma nièce, avec un autre mari que vous, avec un autre... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  73. Bon, voici le mari : j'aperçois aussi sa femme : éteignons les lumières, pour faire durer plus longtemps le double veuvage. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
  74. Madame_la_Comtesse croyait avoir trouvé sa dupe, et tirer de l'argent de moi, sans me donner Thérèse : elle veut la marier de force à un autre ; mais Thérèse serait au désespoir de ne me pas épouser : elle m'a promis qu'elle ne serait jamais à d'autre qu'à moi, je lui ai dit tout bas de me venir retrouver pour prendre des mesures ; elle y viendra : attendons-là ici. (Acte 3, scène 18, L'INTENDANT)
  75. Le petit traître. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  76. Ingrate, perfide. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  77. Elle tremble en m'appelant son mari ; elle craint Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  78. N'ayez pas de peur, c'est moi qui vous tiens. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  79. Oui, puisque vous m'appelez votre mari, vous serez ma femme ; vous m'aimerez un peu, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  80. Mais ne perdons point de temps Venez avec moi. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  81. Notre Intendant est outré de n'être plus veuf : il peste contre Madame_la_Comtesse qui lui a donné cette fausse joie ; mais il n'ose rompre avec Gusmand, il craint qu'il n'apprenne à sa chère épouse son infidélité. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  82. Cela pourrait peut-être... par hasard... supposé que... mais franchement, je crois que cela ne produira pas grand-chose ; ils viennent, retirez-vous : je vais voir en quel état est ma Maîtresse. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  83. Vous commencez à dissimuler, vous me caressez, de peur que je ne dise à votre femme... (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  84. Ne craignez rien, je suis discret, et elle ne peut pas s'être aperçue que vous la preniez pour Thérèse ; car vous parliez bas, et elle était évanouie. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  85. Je suis outré quand je pense... (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  86. La perfide. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  87. C'est avec cette perfide, que vous avez intérêt à dissimuler. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  88. Toutes les caresses qu'elle m'a faites pendant dix ans, ce n'était que pour avoir mon bien ? (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  89. J'ai bien eu de la peine à calmer ses transports. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  90. Me tromper, me trahir : il souhaite ma mort, le cruel, le traître ! (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  91. Oui, c'est une traître que cette Madame_la_Comtesse ; mais votre mari mérite aussi votre colère, premièrement parce qu'il est en vie, et de plus, parce qu'il est infidèle ; mais de peur qu'il ne s'aperçoive que vous l'êtes aussi, feignez, comme je vous l'ai dit, d'être ravie de le revoir. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  92. Je tremble de peur qu'il ne me soupçonne ; j'aurai peut-être dans mon trouble nommé Dorante innocemment. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  93. J'aurai bien de la peine à cacher mon ressentiment. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  94. Le voici, rappelez-vous toute la tendresse que vous aviez le jour de vos noces. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  95. En renouvelant mon amour, je veux renouveler aussi les petites précautions, qui vous assurent mon bien après ma mort. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  96. Afin de n'avoir plus autour de moi personne qui puisse espérer ma succession à votre préjudice, j'ai résolu d'envoyer mon neveu aux Indes. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  97. Vous me dites cela avec un peu d'aigreur ! (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  98. Et vous, Madame, vous avez bien compris, que l'argent qu'on vous demandait, c'était pour marier votre nièce en basse Normandie ; comme vous n'avez rien voulu donner, Madame le Comtesse fait ces deux mariages à ses dépens. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  99. Suspendez vos chansons pour un moment. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  100. Je crois m'apercevoir qu'au lieu de vous réjouir, ceci vous attriste, il y a quelque chose là, que je ne comprends point ; quand je marie à mes dépens, un neveu qui vous déplaît, afin de l'éloigner de vous... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  101. Vous vous trompez. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  102. Qui peut donc vous arrêter ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  103. Ce qui me détermine, c'est la peur... de déplaire à ma femme. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  104. Un si joli mariage mériterait un divertissement complet ; mais nous n'avons dans ce Château, ni Musiciens, ni Danseurs, et il nous est défendu d'en prendre en ville, contentez-vous donc d'une petite danse, que je vous donnerai tantôt. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  105. Récompenser son joli jargon ; v.105 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  106. C'est mon petit menuet, et ma loure, v.153 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)

Dans les 1907 textes du corpus, il y a 18 textes (soit une présence dans 0,94 % des textes) dans lesquels il y a 1933 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 107,39 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Total
1 LA JOUEUSE3237273135162
2 LA JOUEUSE402006
3 LA NOCE INTERROMPUE61000061
4 LA NOCE INTERROMPUE100001
5 LES MAL-ASSORTIS21700028
6 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ593100090
7 LE D?PART DES COM?DIENS23000023
8 LE DÉPART DES COMÉDIENS10000010
9 LE CHEVALIER JOUEUR43902942114
10 LE N?GLIGENT24547500153
11 LE NÉGLIGENT410005
12 L'ESPRIT DE CONTRADICTION52000052
13 LA RÉCONCILIATION NORMANDE3225302119127
14 LE JALOUX HONTEUX3244292832165
15 LES ADIEUX DES OFFICIERS29000029
16 LES ADIEUX DES OFFICIERS24000024
17 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU4035240099
18 LE FAUX INSTINCT44352800107
19 LE FAUX SINCÈRE4442284640200
20 LE FAUX HONN?TE HOMME53534100147
21 LE DÉDIT39000039
22 LA MALADE SANS MALADIE3429323227154
23 LE DOUBLE VEUVAGE1227550094
24 LES MAL-ASSORTIS02800028
25 LE CHEVALIER JOUEUR020002
26 LE DOUBLE VEUVAGE0660012
27 LE FAUX INSTINCT001001
  Total6784953781871951933

 

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