n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
MINERVE |
Que ces crimes brillants ?gal?s aux vertus ! |
Prologue, sc. 1, v. 11 |
2 |
LA GLOIRE |
Disparaissez, vains monuments, |
Prologue, sc. 1, v. 35 |
3 |
MINERVE |
Que, livr?e aux tourments des ses poisons vengeurs, |
Prologue, sc. 1, v. 44 |
4 | ORPHISE |
Pour moi, je crois que nous allons nous divertir prodigieusement. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
5 | ARISTE |
Oui, prodigieusement ; c'est le mot. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
6 | ARISTE |
Tenez, Madame, toutes ces parties dont on se promet tant de plaisir, finissent ordinairement par de l'ennui. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
7 | ARISTE |
Vous m'annoncez des po?tes, des beaux-esprits, des auteurs ; et, soit pr?jug? ou non, je me fais conscience de m'amuser de ces messieurs-l?. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2 |
8 | ARISTE |
J'aime les arts ; je respecte ceux qui les cultivent, et je pense s?rieusement que le peu de consid?ration que l'on a pour eux dans le monde, est un reste de barbarie, une esp?ce de vengeance que prennent les sots de la sup?riorit? que les gens de m?rite ont sur eux ; et je ne con?ois pas comment la France, qui doit tant aux grands hommes qui l'ont ?clair?e, peut avilir elle-m?me ce qui la rend si consid?rable aux yeux des autres nations. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3 |
9 | ARISTE |
J'en tombe d'accord, Madame, et vous savez que je ne les ?pargne pas. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
10 | ARISTE |
Cependant le public injuste fait rejaillir indiff?remment sur les uns, le m?pris qu'on lui donne pour les autres. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2 |
11 | ARISTE |
Insensiblement on l'accoutume ? confondre.... |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3 |
12 | ORPHISE |
Mon mari a la fantaisie de tenir cercle trois jours de la semaine, de recevoir des savants, des beaux-esprits, des originaux de toute esp?ce ; et ce qui ? tout autre que lui para?trait singulier, bizarre, extravagant m?me, est pr?cis?ment ce qui lui pla?t davantage. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 4 |
13 | ORPHISE |
J'ai la complaisance de me pr?ter ? son go?t, et souvent de feindre beaucoup de ga?t? au milieu de ces importuns qui m'exc?dent. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 5 |
14 | ORPHISE |
Aujourd'hui qu'il est ? la campagne, je me propose de me r?jouir un peu aux d?pens de sa soci?t? ; je veux vous la faire conna?tre, jouir de la surprise que vous causeront, certains ridicules que j'aurai soin de faire sortir assez pour qu'ils nous donnent la com?die. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 6 |
15 | ORPHISE |
O? donc est le crime de tout cela ? |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 7 |
16 | ORPHISE |
Ne puis-je me venger une fois de toute l'humeur que m'ont donn?e ces originaux depuis deux ans que j'ai la g?n?rosit? de m'ennuyer avec eux ? |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 8 |
17 | ARISTE |
Mais, Madame... |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
18 | ORPHISE |
Vos mais ne finiraient pas : l'heure o? je re?ois du monde approche, et je vous promets que vous n'aurez personne de connaissance. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2 |
19 | ORPHISE |
La beaut? du jour nous invite ? rester dans ce jardin ; je vais donner mes ordres pour qu'on laisse entrer : mais souvenez-vous que je veux que vous soyez plaisant. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 4 |
20 | ORPHISE |
Et que vous ne vous refusiez aucune ?pigramme, entendez-vous, Ariste ? |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
21 | ORPHISE |
Vous n'annoncerez que celles qui n'ont pas coutume de venir habituellement au cercle... |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 4 |
22 | ARISTE |
Cette aimable enfant qui promettait un si bel avenir, lorsque je partis pour la province, et qui, je crois, vous est un peu parente ? |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3 |
23 | ORPHISE |
Elle-m?me. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
24 | ORPHISE |
Un petit chagrin dont elle ne m'a pas encore fait la confidence, mais que je devine ? peu pr?s, doit l'amener tant?t ici. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2 |
25 | ORPHISE |
Oui, le choix qu'elle a fait est convenable ; et si je r?ussis, comme je l'esp?re, ? dissiper ce petit nuage, la f?te dont je vous ai parl? sera pour elle. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
26 | ARISTE |
Cet homme que je vois au bout de cette all?e, dont la physionomie, para?t moiti? s?rieuse, moiti? comique, qui marche d'un air distrait, et qui semble ne pas nous remarquer ? |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2 |
27 | ORPHISE |
Pr?cis?ment. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
28 | ARISTE |
Il n'a pas encore jet? les yeux sur nous ; il para?t de mauvaise humeur, et si nous voulons en jouir, il faut le tirer un peu de cette r?verie. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
29 | ORPHISE |
C'est un petit ressentiment qu'il a contre le public, qui vient de siffler impitoyablement une de ses pi?ces, dont le succ?s lui tournait la t?te avant la repr?sentation. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
30 | ORPHISE |
De gr?ce, monsieur du Volcan, un moment de tr?ve ? vos r?flexions. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2 |
31 | LE POÈTE |
Non, Madame. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
32 | LE POÈTE |
J'avais t?ch? de plaire au public ; je m'?tais, autant que je l'avais pu, rapproch? des grands mod?les, que nous devons regarder comme nos ma?tres. Je me suis tromp?. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
33 | LE POÈTE |
Il faut bien que j'aie m?rit? mon malheur par quelque endroit, et que la pr?vention qu'il est si naturel d'avoir pour ses ouvrages, m'ait aveugl? sur mes d?fauts. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
34 | ARISTE |
Mais c'est parler on ne peut pas plus sens?ment, et je vois bien que vous avez voulu me surprendre... |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1 |
35 | LE POÈTE |
Voil? pr?cis?ment ce qui nous perd, Madame ! |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
36 | LE POÈTE |
On nous annonce comme des prodiges ; le public n'en est que plus en garde contre nous : et malheureusement ma pi?ce d?mentait trop visiblement les ?loges fastueux qu'on m'avait donn?s. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4 |
37 | ARISTE |
Pour le coup, je me d?clare pour lui, et... |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 2 |
38 | ORPHISE |
Votre modestie, monsieur du Volcan , ne peut me convaincre que l'on vous ait rendu justice. J'en appelle du public au public m?me : car enfin de v?ritables connaisseurs m'ont assur? que le plan de votre pi?ce ?tait absolument dans les r?gles ; qu'il y avait de l'int?r?t, des situations parfaitement dessin?es, une d?coration merveilleuse, des coups de th??tre ? chaque sc?ne... |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1 |
39 | LE POÈTE |
Pour le plan, j'avoue, Madame, qu'il ?tait r?gulier, s'il en fut jamais ; que le spectacle en ?tait pompeux, les situations neuves et frappantes. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
40 | LE POÈTE |
Quant ? l'int?r?t, comme il ne d?pend que du choix du sujet, et que souvent ce choix n'est pour nous qu'une bonne fortune du hasard, je crois pouvoir convenir, sans orgueil, que le path?tique du mien s'est fait sentir d?s l'exposition : aussi, malgr? le tumulte du parterre ; on a remarqu? des moments o? le grand int?r?t gagnait jusqu'au souffleur. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
41 | ARISTE |
Il faut croire que votre pi?ce ne p?chait apparemment que par les vers. |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1 |
42 | LE POÈTE |
Quelques ennemis, Madame, peuvent vous avoir pr?venue contre mes vers ; mais si vous me permettiez seulement de vous r?citer une tirade... |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
43 | LE POÈTE |
Celle-ci, seulement, que le hasard me rappelle. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
44 | LE POÈTE |
La cabale ; car avec du m?rite on a des flots d'ennemis : le mauvais go?t ; on ne veut plus aujourd'hui que des mis?res, des brochures, des sauts p?rilleux, de vils bouffons, de ridicules ariettes, et c'est ce qui d?shonore la nation : le po?te Capraro, ? qui l'impuissance de plaire a donn? la fureur de nuire, et qui, de temps en temps, s'agite sous le m?pris public dont il est couvert, pour t?cher d'en rejeter quelque partie sur les autres : les acteurs enfin, qui ne savaient pas leurs r?les, qui ont jou? faux d'un bout ? l'autre de la pi?ce : une actrice surtout, ? qui j'avais refus? de faire une ?pigramme contre sa rivale, et qui ne m'a jamais pardonn? de l'avoir surprise dans son n?glig?. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
45 | LE POÈTE |
Mais je me flatte d'avoir imagin? un moyen de contenter le public, malgr? qu'il en ait. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
46 | LE POÈTE |
Il conserve cependant quelque sensibilit? pour les beaut?s vraiment touchantes : j'imagine donc de lui donner des pi?ces qui le fassent rire et pleurer en m?me temps ; des com?dies, par exemple. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4 |
47 | LE POÈTE |
Eh oui, Madame, oui, des com?dies. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
48 | LE POÈTE |
C'est qu'il est trop uniforme ; il faut toujours rire avec lui : mais par le m?lange que j'invente, on aura de plus le plaisir d'?tre attendri. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4 |
49 | LE POÈTE |
Non, Madame, non. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
50 | LE POÈTE |
Je veux bien qu'il y ait de l'int?r?t dans les miennes ; mais j'y veux de plus de bonnes plaisanteries, des paysans, des valets, des crispins m?me, et je vous r?ponds que cela prendra. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
51 | ORPHISE |
V?ritablement, cette id?e commence ? me para?tre tr?s comique. |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1 |
52 | ARISTE |
Quelques situations romanesques que l'on trouve partout ; quelques portraits plaisants d'originaux qui n'existent pas ; des lieux communs de morale mis en rimes : voil? de quoi se faire la r?putation d'un g?nie du premier ordre. |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 2 |
53 | ARISTE |
C'est savoir se placer, que d'imaginer une ressource comme celle-l?, et je con?ois que ce genre amphibie peut devenir tr?s plaisante. |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 3 |
54 | LE POÈTE |
J'avais d'abord song? ? relever l'op?ra ; mais les musiciens et le public s'accoutument ? se passer de paroles. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
55 | LE POÈTE |
Adieu, Madame ; je ne me suis jamais senti l'imagination si brillante. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
56 | ARISTE |
Cette femme qui vient ? nous, et qui, si je ne me trompe, cache encore des pr?tentions sous cette physionomie prude ? |
Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1 |
57 | ORPHISE |
Elle-m?me ; c'est la douairi?re de nos femmes beaux esprits. |
Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 1 |
58 | ARISTE |
De nos femmes beaux-esprits ? |
Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1 |
59 | ARISTE |
Elle lit ; apparemment elle ?tudie son livre ! |
Acte 2, sc. 3, ARISTE, phrase 1 |
60 | ORPHISE |
Cela pourrait bien ?tre ; car, entre nous, je me d?fie beaucoup de ces femmes ? sciences profondes. |
Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 1 |
61 | ORPHISE |
Elle a son jour de belles-lettres, son jour de philosophie, son jour de vapeurs enfin, qui est ordinairement celui o? elle ?coute tout le monde, pour avoir de l'esprit le lendemain. |
Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 3 |
62 | LA FEMME SAVANTE |
Pardon, Madame ; je croyais vous trouver seule : je crains d'?tre importune... |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1 |
63 | LA FEMME SAVANTE |
Je me retire. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2 |
64 | ORPHISE |
Non, Madame. |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1 |
65 | ORPHISE |
Tous vos moments sont si pr?cieux ! |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 4 |
66 | LA FEMME SAVANTE |
Je n'?tais occup?e que d'un probl?me assez abstrait, ? la v?rit?, mais qu'il me sera facile de r?soudre par la m?thode des infiniment petits. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3 |
67 | ORPHISE |
Nous sommes perdus ! |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 2 |
68 | ORPHISE |
Des infiniment petits, Madame ! |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1 |
69 | LA FEMME SAVANTE |
Oui, Madame. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1 |
70 | LA FEMME SAVANTE |
C'est par cette heureuse m?thode que l'on est parvenu ? d?terminer les quantit?s incommensurables. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2 |
71 | LA FEMME SAVANTE |
Sans elle nous irions encore ? t?tons dans les sublimes myst?res de la g?om?trie transcendante. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3 |
72 | ORPHISE |
Madame, quelle profusion de science ! |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 2 |
73 | LA FEMME SAVANTE |
Vous vous moquez, Madame ! |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1 |
74 | ARISTE |
J'admire, Madame, cette ?rudition imposante ; mais faites gr?ce ? mes pr?jug?s. |
Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 1 |
75 | ARISTE |
Mon oreille, trop vulgaire sans doute, a quelque peine ? se familiariser avec ce langage sublime, et vous-m?me, ne le trouvez-vous pas un peu d?plac? dans une personne de votre sexe ? |
Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 2 |
76 | LA FEMME SAVANTE |
Les savants de nos jours pensent bien diff?remment. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2 |
77 | LA FEMME SAVANTE |
Ils sont convenus de d?f?rer en tout au jugement des femmes ; et ce n'est pas une l?g?re preuve des progr?s de l'esprit philosophique dont s'honore la nation. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3 |
78 | LA FEMME SAVANTE |
C'est du moins ce que d?montra parfaitement, il y a quelques jours, monsieur du Volcan, dans un cercle o? je pr?sidais. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 4 |
79 | LA FEMME SAVANTE |
Il faut convenir que c'est un homme admirable, que ce monsieur du Volcan ! |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 5 |
80 | LA FEMME SAVANTE |
Il est vrai que je lui communique aussi mes ouvrages ; et il en est toujours si content ! |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 7 |
81 | LA FEMME SAVANTE |
Je n'en saisis pas toujours la pens?e, et c'est ce qui me charme : j'aime qu'elle soit assez adroitement envelopp?e, pour laisser un m?rite ? la p?n?tration du lecteur. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1 |
82 | LA FEMME SAVANTE |
Je vous avoue qu'apr?s les math?matiques, ma passion e?t ?t? de deviner des ?nigmes. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2 |
83 | LA FEMME SAVANTE |
Vous me rappelez qu'il me doit la lecture d'un volume d'Odes, o? l'esprit g?om?trique brille dans toute sa justesse. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1 |
84 | LA FEMME SAVANTE |
Pardon, Madame, si je vous quitt? pour aller l'entendre ; et vous, Monsieur, songez qu'il y a de la barbarie ? vouloir interdire aux femmes l'habitude des connaissances profondes. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3 |
85 | ARISTE |
J'avoue que leur partage est de plaire ; que leur sentiment vif et d?licat doit ?tre consult? de pr?f?rence, peut-?tre, dans les ouvrages d'agr?ment ; que les Savants m?mes sont redevables ? leur commerce, de ce vernis de politesse qui s'est r?pandu jusque sur eux. |
Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 1 |
86 | ARISTE |
Mais permettez-moi de croire (ne f?t-ce que parce qu'elles y perdraient) qu'elles ne sont pas n?es pour ces sciences abstraites et sauvages, qui substitueraient ? leurs gr?ces naturelles le ridicule qui r?sulte presque toujours des demi-connaissances. |
Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 2 |
87 | LA FEMME SAVANTE |
Il n'e?t pas sans doute os? me confondre avec ces plates bourgeoises qui s'occupent ? des dissertations de grammaire. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 4 |
88 | LA FEMME SAVANTE |
Cet homme-l? n'avait nulle id?e du haut comique; et je sais bon gr? ? nos auteurs d'avoir abandonn? son genre. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 5 |
89 | LA FEMME SAVANTE |
Mais je crains de me faire attendre. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 6 |
90 | LA FEMME SAVANTE |
Adieu, Madame. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 7 |
91 | ARISTE |
Un p?dant, m?me en rabat, est, ? mon avis, un ?trange animal ; mais un p?dant en cornettes confond toutes mes id?es ! |
Acte 2, sc. 5, ARISTE, phrase 1 |
92 | ORPHISE |
Heureusement que cette manie n'entre gu?re dans le syst?me d'une femme de vingt ans. |
Acte 2, sc. 5, ORPHISE, phrase 2 |
93 | ORPHISE |
Avant que les sciences paraissent un besoin, il faut que les moyens de plaire soient bien ?puis?s ; et l?-dessus, on ne s'en tient pas ordinairement ? la premi?re exp?rience. |
Acte 2, sc. 5, ORPHISE, phrase " |
94 | LE FINANCIER |
En v?rit?, ce George est divin, sublime, essentiel ? l'?tat. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
95 | LE FINANCIER |
Qui est cet homme-l? ? |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
96 | ORPHISE |
C'est un de mes amis, monsieur Lisidor, homme de go?t, de bonne compagnie. |
Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1 |
97 | LE FINANCIER |
Je veux que Monsieur juge de toutes mes emplettes. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
98 | LE FINANCIER |
C'est mon faible, ? moi, que les gens de go?t, ceux, surtout, qui ont l'?pigramme leste. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4 |
99 | LE FINANCIER |
Vous savez, Madame, que je me pique un peu d'y r?ussir. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5 |
100 | LE FINANCIER |
Je dois leur connaissance ? mon cuisinier, qui est lui-m?me un virtuose, du premier ordre : je veux que Monsieur en d?cide, et je me flatte que ce soir... |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 7 |
101 | LE FINANCIER |
Vous la connaissez, Madame : n'en rougissez pas. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
102 | LE FINANCIER |
Plus d'une femme de la Cour, si j'?tais indiscret.... mais on se doit des ?gards ? soi-m?me. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
103 | LE FINANCIER |
Je veux voir un peu Monsieur en prise avec mes po?tes. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4 |
104 | LE FINANCIER |
Je ne crois pas qu'il y ait au monde un relieur comme le mien : il faut qu'il ait employ? chez moi tout le maroquin du Levant ; mais c'est son travail dont il faut juger. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 7 |
105 | LE FINANCIER |
En v?rit?, ce n'est qu'? regret que j'ouvre mes livres. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 9 |
106 | LE FINANCIER |
Vous riez, Madame ? |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
107 | LE FINANCIER |
Mais vous avez tort, et d'honneur, vous, en serez enchant?e vous-m?me. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
108 | LE FINANCIER |
Une cantatrice italienne, qui parle ? peine le fran?ais, et qui met dans son chant l'expression l? plus s?duisante ! |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4 |
109 | LE FINANCIER |
C'est un organe dont on ne se fait point d'id?e, et l'instrument le plus m?lodieux, le plus enchanteur que je connaisse. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5 |
110 | LE FINANCIER |
Nous ne sommes arrang?s que d'hier au soir ; elle sera, du souper, Monsieur ; vous voudrez bien en ?tre aussi, Madame. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 6 |
111 | LE FINANCIER |
Convenez que nous nous amuserons prodigieusement. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
112 | ORPHISE |
Je soupe aujourd'hui chez moi; j'ai m?me le projet de donner un bal, et je me flatte que vous aurez la complaisance d'y figurer. |
Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 2 |
113 | LE FINANCIER |
De son aveu, Marcel n'a pas fait de meilleur ?l?ve que moi. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
114 | LE FINANCIER |
Vous m'y verrez, Madame, sous un d?guisement d'une esp?ce neuve, dont l'id?e m'appartient, et qui, le carnaval dernier, me r?ussit ? faire envie. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
115 | LE FINANCIER |
La Duchapt, vaincue dans sa propre science, est venue me demander des mod?les. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
116 | LE FINANCIER |
C'est par moi que la Finance a commenc?, dans les choses de go?t, ? prendre insensiblement le pas sur la Cour ; et c'est une justice que doit me rendre publiquement un de mes po?tes dans sa premi?re d?dicace. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
117 | ARISTE |
Mais pourquoi ne pas me pr?venir aussi que Monsieur ?tait financier ? |
Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 3 |
118 | ORPHISE |
Et comment vous repr?sentiez-vous donc un homme de finance ? |
Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1 |
119 | ARISTE |
Je l'avouerai : sur le pr?jug? que les faveurs de la fortune sont ordinairement tr?s gratuites, qu'elle est d'ailleurs presque toujours suivie de la flatterie qui la caresse, et de l'ignorance, fille du luxe et de l'oisivet?, j'envisageais ces messieurs en gros, comme des ?tres n?cessairement massifs, lourds, ?pais, n'existant qu'en estomac, ensevelis dans un volume de mati?re grotesquement taill?e... |
Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 1 |
120 | ARISTE |
Voil? de l'?pigramme, monsieur Lisidor ! |
Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 2 |
121 | ARISTE |
Je r?formerai mes id?es, et je con?ois ? pr?sent que mon premier portrait n'?tait pas assez ridicule pour ?tre ressemblant. |
Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase |
122 | LE FINANCIER |
Adieu, Madame ; voici l'heure des boulevards, et je dois au public le spectacle d'une cal?che d'un nouveau genre, attel?e de six chevaux anglais, uniques dans leur esp?ce. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
123 | LE FINANCIER |
C'est ma passion que de mener. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
124 | LE FINANCIER |
Nos plus habiles cochers, nos jeunes seigneurs m?me, ne me le disputeraient pas. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
125 | ORPHISE |
C'est un homme d'un genre si nouveau dans la soci?t?, que je n'ai pas encore eu le temps de l'approfondir. |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1 |
126 | LE PHILOSOPHE |
Vous voyez, Madame, un homme d?sesp?r?. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
127 | LE PHILOSOPHE |
La situation o? je me trouv? exige les rem?des les plus prompts, et je crains de ne pouvoir en sortir sans un secours surnaturel. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
128 | LE PHILOSOPHE |
Madame. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
129 | ORPHISE |
Comment ! |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1 |
130 | ARISTE |
Vous me surprenez, Monsieur. |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
131 | LE PHILOSOPHE |
S'il ne faut que faire mes preuves, Madame, il me sera facile de vous persuader. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3 |
132 | LE PHILOSOPHE |
Premi?rement, j'ai donn? quelques ouvrages au public ; et tandis qu'on voit tant d'auteurs qui rougissent de leur nom, parce qu'ils ne le trouvent pas assez noble, j'ai eu le courage d'afficher le mien, et d'apprendre, ? qui l'a voulu, que je m'appelle Blaise-Gille-Antoine, le Cosmopolite, |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 4 |
133 | ORPHISE |
Il faut en effet de la philosophie pour porter un nom comme celui-l?. |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2 |
134 | LE PHILOSOPHE |
J'ai fait des pr?faces, o? j'ai dit tout naturellement au public que je me moquais de lui. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
135 | LE PHILOSOPHE |
Madame, vous n'?tes pas encore au bout. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
136 | LE PHILOSOPHE |
J'ai publi? que ce que tous les hommes avaient estim? jusqu'? pr?sent, n'avait servi qu'? les rendre fripons ; et que, tout calcul fait, il valait mieux parier pour la probit? d'un sot, que pour celle d'un homme d'esprit. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3 |
137 | LE PHILOSOPHE |
J'aurais tort de m'en plaindre ; on ne me connaissait pas : depuis ce temps-l? chacun me montre au doigt, et je doute fort que Diog?ne ait fait plus de bruit chez les Ath?niens. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
138 | ARISTE |
Mais ne pouviez-vous pas travailler plus heureusement ? d?couvrir des v?rit?s neuves, qu'? soutenir ainsi des paradoxes bizarres ? |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
139 | LE PHILOSOPHE |
Qu'importe, si par-l?-je me suis fait une r?putation ? |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
140 | LE PHILOSOPHE |
Pensez-vous , lorsque j'ai d?but? dans le monde, que je n'aie pas ri moi-m?me de me trouver des partisans ? |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3 |
141 | ORPHISE |
Vous vouliez ?tre philosophe, ou le para?tre ; on vous a pris au mot : il me semble que vous devriez ?tre content. |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2 |
142 | LE PHILOSOPHE |
Voici ce qui m'afflige, Madame. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
143 | LE PHILOSOPHE |
J'ai d?bit? toutes ces belles choses-l? sans les croire, dans l'id?e qu'un philosophe devait penser, parler, ?crire, et m?me s'habiller autrement que le vulgaire. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3 |
144 | LE PHILOSOPHE |
? la faveur de mes opinions singuli?res, je pr?tendais ? la consid?ration ; j'ai r?ussi d'abord au-del? de mes esp?rances, tout concourait ? ma c?l?brit? : mais l'estime se perd par l'habitude. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 5 |
145 | LE PHILOSOPHE |
J'aurais d? para?tre moins encore que je ne l'ai fait, et ne pas familiariser le public avec mes mani?res. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 6 |
146 | LE PHILOSOPHE |
La facilit? avec laquelle je me suis fait des partisans m'a s?duit ; et il y a bien autant de monde qui me prend aujourd'hui pour un fou, qu'il y en avait autrefois qui me prenait pour un sage. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 7 |
147 | LE PHILOSOPHE |
Pour l'honneur de la philosophie, Madame. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
148 | ORPHISE |
Monsieur Blaise-Gille-Antoine, le Cosmopolite, il faut que la vraie philosophie vous console, et que vous reveniez tout naturellement ? vous r?concilier avec le sens commun. |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2 |
149 | LE PHILOSOPHE |
Quel avantage trouverais-je ? penser comme tout le monde ? |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
150 |
LE PHILOSOPHE |
Quand on sait aimer et plaire, |
Acte 2, sc. 8, v. 1 |
151 | LE PHILOSOPHE |
Je ne compromettrai pas ainsi l'honneur de la philosophie ; et puisque vous n'avez rien de mieux ? me conseiller, je vais m'?gayer dans quelque brochure nouvelle, aux d?pens de la Nation, de la Noblesse et de l'Acad?mie royale de musique. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
152 | ORPHISE |
C'est elle-m?me. |
Acte 2, sc. 9, ORPHISE, phrase 1 |
153 | ORPHISE |
Comment ! |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 1 |
154 | ORPHISE |
Lindor serait trop flatt?, s'il ?tait t?moin de ce petit d?sordre ; et s'il est dans son tort, comme je le pense, il ne m?rite pas de d?ranger nos plaisirs. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 8 |
155 | LUCINDE |
S'il est dans son tort, Madame ? |
Acte 2, sc. 10, LUCINDE, phrase 2 |
156 | LUCINDE |
Quel souvenir me rappelez-vous ! |
Acte 2, sc. 10, LUCINDE, phrase 3 |
157 | ARISTE |
Ce ton s?rieux va mal avec tant de charmes. |
Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 1 |
158 | ARISTE |
Rendez-vous justice, belle Lucinde, vos yeux ne permettent pas de le croire infid?le. |
Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 3 |
159 | ORPHISE |
Ma ch?re Lucinde, un moment de tr?ve ? vos douleurs. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 1 |
160 | ORPHISE |
J'exige, au contraire, que vous vous fassiez quelque violence pour prendre part ? nos amusements. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 4 |
161 | LE MÉDECIN |
Je suis m?decin, Monsieur ; je sais qu'Hippocrate ?tait un fort bon homme, plein de bon sens, et voil? tout. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
162 | ARISTE |
On me l'avait peint comme un philosophe respectable, dont les moeurs ?taient simples, et qui gu?rissait. |
Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1 |
163 | LE MÉDECIN |
Il gu?rissait, oui ; mais si maussadement ! |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
164 | ORPHISE |
Comment ! |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1 |
165 | LE MÉDECIN |
Quel triste r?gime pour les malades ! |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3 |
166 | LE MÉDECIN |
Le bon homme allait fort terre-?-terre. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2 |
167 | ORPHISE |
Que faites-vous donc, Messieurs ? |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3 |
168 | LE MÉDECIN |
Nous, Madame ? |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
169 | LE MÉDECIN |
Cet air abattu, ce n?glig? annoncent s?rement quelque indisposition. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2 |
170 | LUCINDE |
Depuis deux mois, elle me tourmente. |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1 |
171 | LE MÉDECIN |
Il y a comme cela des estomacs qui ont d?s fantaisies. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3 |
172 | LE MÉDECIN |
Apparemment, vous n'avez qu'un extrait d'app?tit ? |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 4 |
173 | LUCINDE |
Mais, ne me dit rien... |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1 |
174 | LUCINDE |
Rien absolument. |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1 |
175 | LE MÉDECIN |
Je l'avais pr?cis?ment devin?. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
176 | LUCINDE |
Comment ! |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1 |
177 | LE MÉDECIN |
Le terme vous choque ? |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
178 | LE MÉDECIN |
C'est, plus honn?tement, l'esprit ?th?r?, le fluide nerveux, devenu de nos jours ?lectrique, qui vous cause des grippements de nerfs, des agacements, des mouvements spasmodiques.... |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2 |
179 | ARISTE |
C'est ce qu'il me semble. |
Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1 |
180 | LE MÉDECIN |
Mais la nuit, avez-vous le sommeil dor? ? |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 4 |
181 | LUCINDE |
Le sommeil dor? ? |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1 |
182 | LUCINDE |
Il me semble que je repose fort bien. |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2 |
183 | ORPHISE |
Le sommeil dor? ! |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1 |
184 | ORPHISE |
Je ne connais personne qui parle comme lui. |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3 |
185 | ORPHISE |
Le sommeil dor? ! |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 4 |
186 | ARISTE |
Effectivement, les malades de Monsieur, doivent mourir le plus gaiement du monde. |
Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1 |
187 | LE MÉDECIN |
Oui, m?t?oris? : votre pouls l'indique ; et votre maladie m'e?t donn? le change, si la pneumato-pathologie, d?couverte de nos jours, ne me marquait la route que je dois suivre : prenez donc du miel a?rien, des siliques ?gyptiaques... |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
188 | ORPHISE |
Voil? des rem?des que je ne me rappelle pas d'avoir entendu nommer. |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1 |
189 | LE MÉDECIN |
Ce sont de nouveaux mots que nous avons r?solu d'adopter, pour nous exprimer avec plus de d?cence. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
190 | ORPHISE |
Actuellement, je suis au fait de la diff?rence qu'il y a entre voir un malade et une maladie. |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 2 |
191 | ORPHISE |
Ici, vous avez vu la malade, et m?me de tr?s-pr?s ; pour la maladie... |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3 |
192 | LE MÉDECIN |
Comment ? |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
193 | LE MÉDECIN |
On m'attend ? une consultation au faubourg, pour t?cher de faire dormir une jeune duchesse, dont l'insomnie a tenu bon contre un roman de sentiment en douze volumes. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 5 |
194 | LE MÉDECIN |
De l?, le marquis Mondor m'a fait promettre de passer chez cette petite danseuse qui le ruine, et qui m'a recommand? la sant? d'un jeune abb? qui garde l'incognito chez elle depuis six semaines. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 6 |
195 | LE MÉDECIN |
En v?rit?, je suis exc?d? ; je n'ai pas un moment ? moi, et je ne con?ois pas comment nos vieux m?decins pouvaient se passer d'?quipage. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 7 |
196 | LE MÉDECIN |
Adieu, Madame; et vous, Mademoiselle, observez ce que je vous ai prescrit. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 8 |
197 | LINDOR |
Non, Madame, non ; c'est une perfidie qui n'a point d'exemple, et vous aurez beau me parler en sa faveur. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
198 | LUCINDE |
En ma faveur, Monsieur ! Eh ! Qui vous dit que Madame en ait la moindre id?e ? |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
199 | LINDOR |
Je ne doute pas, ingrate, du soin que vous aurez pris de pr?venir ici tout le mond? contr? moi; mais j'aurai du moins la consolation d? publier une inconstance qui vous.... d?shonor?, oui, qui vous d?shonore : le terme est fort, je l'avoue, mais il est plac?. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
200 | LINDOR |
? me faire des reproches ! |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
201 | LUCINDE |
Madame ne m'obligera pas ? souffrir plus longtemps votre humeur. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
202 | LUCINDE |
Adieu, Monsieur, je vous laisse le champ fibre; je me retire. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2 |
203 | LINDOR |
Vous voyez, Madame, qu'elle ne peut supporter ma pr?sence ; c'est un t?moin qui l'accuse, et une confusion que je veux bien encore lui ?pargner. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
204 | ARISTE |
Je suis bien aise de voir le d?nouement de tout ceci. |
Acte 2, sc. 13, ARISTE, phrase 2 |
205 | LINDOR |
Vous le voulez, Madame ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
206 | LINDOR |
Eh bien, Lucinde, je ne vous reprocherai pas d'abord cette indolence de l'?me, cette froideur dont je me suis plaint mille fois. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2 |
207 | LINDOR |
Je croyais, parce que vous me l'aviez dit, que vous ne m'en aimiez pas moins, et que cet air d'indiff?rence n'?tait en vous que l'effet du caract?re. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3 |
208 | LINDOR |
Oui, le m?pris : ne dissimulez plus; jugez-en, Madame. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
209 | LINDOR |
Je me fais violence pour lui dire les choses les plus flatteuses et les plus tendres, de mani?re que Lucinde les entend?t. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3 |
210 | LINDOR |
J'?tais bien aise d'?prouver enfin si ce coeur qu'on m'avait peint si naturel et si vrai, r?pondait en effet ? tout l'amour dont je l'avais cru digne ; et l'insensible n'en perdit pas un moment de ga?t? : pas le moindre trouble, pas l'ombre de la jalousie. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4 |
211 | LINDOR |
Est-ce ainsi que l'on aime, Madame ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 5 |
212 | LINDOR |
Je vous le demande, est-ce ainsi que l'on aime ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 6 |
213 | LINDOR |
Mais j'ai d?couvert enfin d'o? partait ce fond d'indiff?rence pour moi; et l'entretien secret qu'elle eut pendant le m?me bal avec Dorante, ne m'apprend que trop de quoi je dois me plaindre. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 7 |
214 | LINDOR |
C'?tait tout ce que vous d?siriez, sans doute, pour jouir avec mon rival des coups que vous me portiez l'un et l'autre : mais il n'y a que moi qui sache ce que j'ai souffert. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3 |
215 | LUCINDE |
Vous n'aimez donc point Cydalise, Lindor ? |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
216 | LINDOR |
L'aimer ! |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2 |
217 | LINDOR |
Ma vengeance en serait plus compl?te : mais est-on le ma?tre de disposer si facilement d'un coeur o? vous avez r?gn? ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4 |
218 | LINDOR |
Je ne m?ritais pas un pareil traitement. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 6 |
219 | LUCINDE |
Je souffrais aussi tandis que vous parliez ? Cydalise, et j'avais les m?mes raisons que vous pour cacher mon trouble. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2 |
220 | LINDOR |
Vous n'aimez donc pas Dorante, Lucinde ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
221 | LUCINDE |
Je voulus me venger d'une ?preuve que je ne m?ritais point, et que je prenais pour une perfidie. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2 |
222 | LUCINDE |
Ce n'?tait pas de vous que je devais apprendre ? me faire une violence si cruelle. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 3 |
223 | LINDOR |
Vous n'aimez point Dorante ?... |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
224 | LINDOR |
Belle Lucinde, comment pourrai-je expier mon injustice ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3 |
225 | LINDOR |
Puis-je me justifier ? mes propres yeux ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2 |
226 | FRONTIN |
Madame, les musiciens que vous avez mand?s viennent d'arriver, avec une suite assez nombreuse, et sont l?-bas ? vous attendre. |
Acte 2, sc. 14, FRONTIN, phrase 1 |