Occurences de l'expression

mme

dans CÉLINDE de BARO, Balthazar (1629)

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n  Personnage  Vers ou phrase Localisation
1PARTHÉNICE Mon amour est trahie, ce choeur de musique d?couvre le coeur de Floridan, et ses voeux comme sa chanson s'adressent ? C?linde. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2
2PARTHÉNICE Barbare demande-le ? ta conscience, en elle seule tu trouveras le crime, les supplices et les bourreaux, non non, comme tu ne peux ignorer ton offense, tu ne devais pas douter de mon ressentiment, et cette ?me que tu as idol?tr?e durant deux ann?es, n'a pas appris ? commettre des l?chet?s jusqu'au point de souffrir cette infid?lit? dont tu vas noircir les meilleures actions de ta vie. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1
3PARTHÉNICE Ne crois pas toutefois que ces plaintes que je donne ? la rigueur de ton changement, naissent en moi du dessein de m'opposer au contentement de C?linde, ni du regret de perdre un captif qui a fait des efforts pour sortir de sa prison ; fais si tu veux que cette Aurore qui semble rougir de mon d?guisement, ou plut?t de ton inconstance, compte sur la bouche de C?phale, les baisers que tu as cueillis sur les leurres de celle qui te poss?de maintenant, oblige la renomm?e ? reprendre pour l'amour d'elle le premier usage de ses ailes et de sa voix, afin qu'elle apprenne ? tout le monde, qu'il n'est point d'homme plus heureux que Floridan, ni de beaut? plus aim?e que C?linde, tout cela ne sera pas une mati?re ? nourrir le feu de ma fureur ; mais veux-tu conna?tre ce qui rend ma douleur incapable de rem?de, h?las ! Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2
4PARTHÉNICE Cruel, si l'oubli n'e?t alors r?gn? dans ton ?me, tu eusses fait combattre ton amour contre ton devoir, et puisque tu ne pouvais ?viter d'ob?ir au commandement qui te for?ait de devenir la moiti? d'une femme, tu eusses parl? de Parth?nice ? celle qui peut-?tre ne te proposa C?linde qu'? faute de se souvenir de moi. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1
5FLORIDAN Or mon fils, ajouta-t-elle, tu n'ignores pas ce que peut aujourd'hui ce m?tal, cet Or que les hommes ont ?t? cherch? jusques dans les entrailles de la terre ; tu sais qu'en ce Si?cle perverti on ne fait ?tat que de ceux qui se vantent d'un nombre de tr?sors amass?s, et que le plus honn?te homme du monde para?trait sot sous le visage de la pauvret? : l'Or ouvre des portes qui r?sisteraient ? la foudre des canons, et enfin il a le pouvoir, tant notre imagination en est bless?e, de faire quelquefois asseoir des b?tes dans le tr?ne m?me des Dieux : c'est pour cela que je te conseille de suivre la maladie du temps, et de prendre plut?t C?linde riche, que Parth?nice, avecque peu de biens. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 3
6PARTHÉNICE Quoi, ces caresses que tu soulais nommer le doux entretien de ta vie, et que d?sormais je nommerai la triste cause de ma mort, seront-elles absolument bannies de ta m?moire, aussi bien que tes promesses et tes serments ? Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 4
7PARTHÉNICE Toi-m?me, qui ne pourras ?viter de jeter quelquefois les yeux sur celles que ta m?fiance a exig?es de mon affection, comment ne t'?tonneras-tu point de voir ?teints dans ton ?me tous les feux qu'elles y avaient allum?s ? Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 7
8FLORIDAN Madame, je ne doute pas que votre amour ne condamne mon ob?issance, mais il n'arrivera jamais qu'? faute d'ob?ir, ma m?re ait droit d'accuser mon amour ; je dis cette v?rit? avecque regret, car sans ?tre le plus ingrat de tous les hommes, je ne saurais nier que je ne doive beaucoup aux honn?tes libert?s dont votre amiti? m'a permis de jouir : mais belle Parth?nice, si vous croyez que je vous sois extr?mement oblig? pour avoir nourri de quelques faveurs le repos de ma vie, jugez ce que je ne dois point ? celle sans qui je n'eusse jamais vu ni Parth?nice ni le jour. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 1
9PARTHÉNICE Et bien, puisque tu manques de courage comme d'amour, et qu'au lieu que je soulais voir en toi toutes choses en leur perfection, je n'y remarque aujourd'hui que des d?fauts, rends-moi, rends-moi cette ?p?e ; permets que je donne ? ta tromperie la d?pouille de ce corps qui n'a plus d'?me, depuis qu'il ne poss?de plus Floridan. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 4
10FLORIDAN Mais puisqu'il m'est permis d'user envers vous du droit des vainqueurs, je vais appendre cette ?p?e sur un Autel consacr? ? l'Amour : que si l'on entreprend de vous faire quelque outrage, servez-vous de ce que la nature a donn? si avantageusement ? votre sexe, qui n'a besoin pour assujettir les hommes, d'employer d'autres armes que celles de ses yeux. Acte 1, sc. 1, FLORIDAN, phrase 2
11PARTHÉNICE Comme il n'a plus d'yeux pour voir mes ennuis, il n'a plus d'oreilles pour ou?r mes plaintes : et ce parjure a voulu ajouter ? la qualit? d'insensible, celle de ne pouvoir ?tre vu. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 4
12PARTHÉNICE N'est-ce point que me l'ayant tant de fois ou? nommer insensible, tu as d?sesp?r? de le pouvoir toucher ? Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2
13PARTHÉNICE Ni de feu, puisque je br?le encore d'une flamme qui ne se peut ?teindre. Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 5
14AMINTOR Vous avez raison, Madame, comme on ne saurait trop tard ex?cuter un mauvais dessein ; aussi ne saurait-on jamais trop t?t faire une bonne action : par l? vous pouvez juger, que tant s'en faut que je doive me plaindre du sujet qui vous a donn? le soin de me visiter ce matin, qu'au contraire j'en demeure votre oblig?, comme du plus grand bien que vous me pouviez procurer. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 1
15DORICE Mais ce point de m?ditation a quelque chose de commun avec le dessein qui m'am?ne, d'autant mieux que m?me par les lois, les p?res ?tant cens?s ?tre une m?me personne avecque leurs enfants, il semble que nous ne mourons point quand nous laissons apr?s nous quelqu'un, dans l'?tre duquel nous allons comme confondant et perp?tuant le n?tre. Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 2
16AMINTOR Vaine crainte sans doute, et pardonnez-moi si je la nomme ridicule. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 1
17AMINTOR Outre que si cette peste (telle puis-je nommer cette inclination, qui d?robe de l'esprit d'une fille le respect qu'elle doit ? ses parents) si cette peste, dis-je, l'avait infect?e de son venin mortel, je jure que j'userais du pouvoir que la nature me donne, et qu'employant la force, o? les autres moyens me d?faudraient, je saurais bien appliquer un rem?de ? la folie. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 3
18AMINTOR Comme il ne faut jamais douter du jour quand le Soleil est lev?, la raison de cela c'est que comme il est impossible que la nuit et le Soleil puissent compatir ensemble, aussi ne voit-on jamais qu'une fille bien n?e soit capable d'autres inclinations que de celles que lui doivent prescrire ceux de qui elle d?pend. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 1
19AMINTOR Croyez-moi, Dorice, si les p?res avaient rel?ch? de leur s?v?rit? sur ce point-l?, on verrait d'extr?mes d?sordres dans les familles ; d'autant mieux que le premier fris?, le premier poudr?, qui donnerait dans la vue d'une fille, en ferait presque aussit?t sa femme que sa Ma?tresse. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 2
20AMINTOR Pensez-vous qu'une fille qui ne doit savoir distinguer les sexes que par les habits, puisse juger si sous un manteau couvert d'or et de soie, un homme ne porte point cach?e l'image de la pauvret? ? Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 4
21AMINTOR Sage Dorice, vous savez mieux que moi de quel humeur est cet animal que la Nature a fait homme, et que l'Art a fait Courtisan : que si ce que vous dites avait lieu, je ne pense pas qu'il y e?t une fille si retir?e dont il ne triomph?t, et qui ne serv?t d'objet ? son ambition, et ? sa vanit?. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 6
22DORICE Je ne voudrais pas qu'on laiss?t courir une fille ? un ?vident p?ril, comme je ne voudrais pas qu'on lui d?fend?t un bien apparent : en cela je consulterais sa volont? comme un Oracle n?cessaire, apr?s quoi je ferais intervenir mon jugement ; et le laissant neutre entre elle et moi, je lui en ferais prononcer l'arr?t selon la raison, non pas selon sa passion ni la mienne. Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1
23AMINTOR Il assemble donc quelques-uns de ses amis, et un jour que Parth?nop? ?tait all?e avec une de ses tantes visiter une maison qu'elle avait aux champs, il l'enl?ve ; et l'ayant conduite dans un ch?teau qu'il avait assez pr?s de l?, il l'?pouse par force, et par force jouit de toutes les faveurs qui sous les noms de femme et de mari ne peuvent l?gitimement ?tre refus?es. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 4
24AMINTOR En ce temps-l? Parth?nop? ?tait arriv?e dans son neuvi?me mois, de sorte que par une rencontre presque miraculeuse, elle mit un fils au monde le jour m?me que le p?re en devait sortir ; et ? peine cette petite cr?ature eut vu la clart?, que son int?r?t faisant un effort sur l'esprit de la m?re, elle commen?a de craindre qu'il y e?t de l'infamie pour lui, si on venait ? lui reprocher d'?tre sorti d'un p?re que l'ignominie aurait accompagn? en la mort. Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 9
25CÉLINDE Votre parti, comme le plus juste sans doute, sera toujours le plus fort : et pour moi je sais bien qu'il ne sera jamais de consid?ration assez puissante pour me faire faillir contre l'ob?issance que je vous dois. Acte 1, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1
26AMINTOR Salue donc cette Dame, et regarde-l?, non pas comme les personnes qu'on estime seulement, mais comme celles ? qui on appartient, car pour ne t'amuser pas davantage Floridan son fils sera ton mari. Acte 1, sc. 3, AMINTOR, phrase 2
27CÉLINDE Arrache ? Jupiter la plus pesante de ses foudres, et r?duis en poudre ce corps : mais non, il suffit de tes flammes, elles sont capables de me consommer. Acte 1, sc. 3, CÉLINDE, phrase 5
28LUCIDOR Au contraire, l'Amour est l'?me et le soutien du monde, n?cessaire ? la vie comme les ?l?ments. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1
29LUCIDOR Sans lui, qui nous sert de Soleil, nos jours ont un faux nom, et doivent plut?t ?tre appel?s des nuits et des t?n?bres ?ternelles : ses ennemis sont les tyrans et les monstres, et nul homme qui fasse ?tat de la soci?t? humaine, ne condamnera cette passion qui en est l'unique entretien, et la m?re nourrice. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 2
30LUCIDOR Non non, crois plut?t que le feu dont il br?le nos coeurs, vient d'un flambeau qui ne donne sa lumi?re que pour r?gler les plus belles actions de notre vie ; et que de m?me que l'homme est Roi des animaux, pour ce qu'il est capable de raison, celui doit ?tre Roi des hommes qui est plus capable d'amour. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 4
31PHILINDRE Quand j'ai commenc? de soutenir contre vous combien cette passion est dangereuse, j'en ai moins consid?r? la cause que les effets ; mais sans nous amuser plus longtemps en cette dispute inutile, dites-moi seulement quel nom vous pouvez donner ? ses ?ternelles inqui?tudes qui accompagnent l'esprit d'un homme v?ritablement amoureux : si le manger est une chose n?cessaire ? la conservation de l'?tre ; si le dormir est un repos accord? par la Nature pour le soulagement de tout ce qu'elle a cr??, appellerez-vous un bien ce qui d?truit le go?t, et emp?che le sommeil ? Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 1
32PHILINDRE Jalousie, d'autant plus ? craindre, qu'elle change de visage ? toutes choses ; et que faisant passer jusqu'? nos corps l'aveuglement de notre ?me, elle nous fait bien souvent condamner comme un crime les plus innocentes actions. Acte 2, sc. 1, PHILINDRE, phrase 2
33LUCIDOR Les autres qui n'ont que le plaisir pour objet de leur flamme trouvent la fin de leur amour dans la fin de la volupt? ; et s'imaginant que les faveurs dont ils se sont assouvis, peuvent ?tre communiqu?es ? quelque autre aussi facilement qu'elles ont ?t? obtenues, ils entrent dans les fureurs de la Jalousie, et ne laissent pas m?me ? la personne aim?e la libert? des regards. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 4
34LUCIDOR Mais ceux qui aiment purement pour la vertu, ne se lassent jamais d'aimer ; l'objet de leur passion est beaucoup au-dessus de toutes les autres causes : et comme il est louable et l?gitime parfaitement, aussi ne produit-il jamais de mauvais effets en nos ?mes. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 5
35LUCIDOR En effet tu reconnais aussi bien que moi les bonnes qualit?s qu'elle poss?de, tu sais qu'elle est belle jusqu'au point de ne pouvoir ?tre vue d'un homme sans me faire incontinent un rival ; et cependant, oublieuse en ma faveur de l'exc?s de ses m?rites, comme je prends plaisir de la voir triompher de mes d?sirs, elle est bien aise que je me vante d'?tre Roi de ses pens?es. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 7
36LUCIDOR Je t'avoue, Philindre, que mon bonheur est extr?me comme sa beaut?, et qu'il est aussi bien au-dessus de mes esp?rances, que je suis au-dessus de mes rivaux : je reconnais ma fortune, et ne doute pas que je ne sois punissable dans la vanit? que j'en ai devant toi ; mais puisque celle qui fait mes destin?es consent que je ne te cache rien, jette, je te supplie, les yeux sur ce papier, et tu verras si j'ai mal d?crit l'?tat pr?sent de ma vie. Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1
37CÉLINDE Cet Oracle que tu viens consulter est le m?me qui depuis une heure a prononc? contre toi un arr?t plus rude que mille morts ; et cette p?leur que tu remarques en moi, est bien un t?moignage de ma douleur, mais elle est aussi une preuve de ma d?faite : car pour ne retenir pas davantage ton esprit en suspens, je te dirai que je viens de rendre un combat, o? au lieu de sang j'ai vers? une infinit? de larmes : j'avais pour partie et pour ennemi celui qui est mon tout, et que la Nature m'ordonne de ch?rir par-dessus tout le reste des hommes. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1
38LUCIDOR Comment, Madame, Floridan usurpe sur moi la gloire de vous poss?der ? Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 1
39LUCIDOR Cependant, Madame, permettez ? ma juste douleur de vous accuser en ce changement du crime le plus punissable qui ait ?t? commis depuis qu'Amour r?gne dessus les coeurs : souffrez que je reproche ? votre foi viol?e tant de serments dont vous protestiez que l'effet serait infaillible comme celui de la fatalit? : vous m'avez quitt?, C?linde, et un injurieux oubli a pu glacer cette ?me que mon exemple devait faire ?ternellement br?ler. Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase
40CÉLINDE Condamne leur tyrannie, appelle-les barbares, mais laisse-moi le nom d'innocente comme j'en ai la qualit? ; et souviens-toi que si je pouvais gu?rir ta peine sans blesser ma r?putation, je le ferais au p?ril m?me de ma vie : mais enfin pour ce malheur je ne connais point de rem?de, et ce qui rend ma condition plus d?plorable, c'est qu'en l'?tat o? je suis-je n'ose pas seulement le rechercher. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 6
41LUCIDOR Donc pour ne porter pas les effets de ma rage plus loin que leur cause, et pour commencer d'assouvir la haine que le Ciel a pour moi, voici un papier o? j'avais peint mes triomphes d'une encre d?sormais aussi noire que ma fortune ; mais puisque l'esp?rance dont je m'?tais flatt? ne subsiste plus, et que ce dernier accident me met dans l'?me un Vautour qui la d?chire, il aura le m?me sort, Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2
42CÉLINDE Je te la donne de nouveau, non plus avecque r?serve, mais sans nulle sorte d'exception ; c'est un effet de ma piti?, et si l'on me condamne de quoi pour suivre l'Amour je quitte l'ob?issance que je dois ? mon p?re, qu'on sache que m'y sens forc?e par une puissance que je ne connais point, et que la loi d'un Dieu doit ?tre plus forte que celle d'un homme. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 3
43LUCIDOR Que ne pouvez-vous ?tre r?unis comme nous le sommes C?linde et moi, chers papiers, Madame. Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 3
44CÉLINDE Ne passe pas plus outre ni en la demande ni en l'effet, pour ne me donner pas la peine, et peut-?tre le d?plaisir de te refuser ; si tu commences ? faillir, ton outrecuidance me dispensera de mes promesses. Acte 2, sc. 2, CÉLINDE, phrase 1
45CÉLINDE Comment, la ville est-elle d?j? imbue de la vanit? de Floridan. Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 1
46CÉLINDE Puisque la connaissance que vous avez de mes affaires, me fait juger inutile de vous en taire les particularit?s, je vous dirai, ch?re Parth?nice, que je re?ois Floridan comme un homme, qui fortifi? de l'autorit? de mon p?re, veut emporter par force une place qui ne se doit rendre que par amour. Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 2
47CÉLINDE Si Floridan pouvait lire dans mon coeur, qu'il y verrait bien d'autres passions d?crites, il reconna?trait que cette estime que j'avais pour lui au temps qu'il ne me regardait qu'indiff?remment, s'est chang?e en une haine si forte, depuis qu'il montre avoir de l'amour pour moi, que je ne pense pas qu'? son alliance je ne pr?f?rasse celle d'un Monstre ou d'un Barbare : ce n'est pas qu'il ne vaille beaucoup, mais un secret destin veut que cela m?me, d'o? une autre tirerait de la gloire, me soit une mati?re de m?contentement. Acte 2, sc. 3, CÉLINDE, phrase 2
48PARTHÉNICE Je vous dirai donc, que c'est de Floridan m?me que j'ai su tout ce qui regarde l'int?r?t qu'il a pour vous ; non pas qu'une particuli?re vanit?, comme vous le soup?onnez, l'ait port? ? m'en entretenir, mais c'est qu'il lui a ?t? impossible de cacher ? ma vigilance un int?r?t qui le rend criminel, et moi mis?rable. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 2
49PARTHÉNICE Mais, C?linde, puisqu'un malade ne peut mieux gu?rir qu'en d?couvrant son mal au M?decin qui en a les rem?des infaillibles, je vois bien qu'il faut que je vous d?clare le mien, et que je vous en parle comme ? celle qui a cela de commun avec les Dieux, qu'elle est aujourd'hui l'Arbitre souverain de ma mort ou de ma vie. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 4
50PARTHÉNICE Sachez donc, ma compagne, qu'il y peut avoir deux ans que ce m?me Floridan, qui soupire maintenant pour vous, commen?a de br?ler pour moi d'une flamme qu'autre chose que sa l?g?ret? ne pouvait jamais ?teindre. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 5
51PARTHÉNICE Deux ans ont vu le cours de cette affection ; mais comme la sienne naquit dans un moment, un moment aussi l'a vu mourir. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 9
52PARTHÉNICE Si son inconstance a touch? mon esprit, j'en laisse Juges ceux qui ont ?t? trahis comme moi ; tant y a que ce matin l'ayant surpris en son d?lit, et mes transports m'ayant fait en vain attenter contre sa vie, je suis rest?e sans rem?de, si votre piti? ne m'en laisse d?sormais esp?rer. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase 11
53PARTHÉNICE Je vous conjure donc, ch?re C?linde, par notre amiti? contract?e depuis le berceau, et qui s'est accrue comme nos ann?es, de punir par un m?pris ?ternel la trahison de ce perfide, et de ne consentir jamais que son crime trouve un refuge aupr?s de vous. Acte 2, sc. 3, PARTHÉNICE, phrase
54LUCIDOR Je m'en ?tonne pourtant, puisque C?linde et Parth?nice ayant toutes les excellentes qualit?s qui peuvent rendre un corps et un esprit recommandables, il serait difficile qu'elles eussent donn? ? leur entretien un objet qui ne f?t aimable, et plein de m?rite comme elles. Acte 2, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1
55FLORIDAN Si vous donnez vos yeux ? Parth?nice, donnez votre coeur ? Floridan, ou pour le moins permettez qu'il s'approche de mes flammes, peut-?tre quelque ?tincelle le pourra toucher. Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 2
56FLORIDAN Je veux dire, Madame, que ces preuves d'une m?diocre inclination, sont une r?compense due ? tous ceux dont l'?me desquels votre beaut? fera quelques blessures ; mais pour moi de qui la passion a paru dans une recherche, qui ayant ?t? re?ue, me promet un triomphe ?ternel, pardonnez-moi si je dis que la seule parole est une faveur petite, et qu'elle est peut-?tre moins une marque de votre flamme que de votre froideur. Acte 2, sc. 4, FLORIDAN, phrase 1
57LUCIDOR Ne vous affligez plus, belle Parth?nice, mais esp?rez en cette ?ternelle vicissitude qui r?gne sur tous nos mouvements ; et souvenez-vous que de m?me que tel, dont l'exemple n'est pas loin, se flatte de la possession d'un bien dont il peut mettre la conqu?te dans le nombre des choses impossibles, de m?me aussi, tel bien souvent croit ?tre mis?rable, qui dans une heure se voit port? du centre des disgr?ces au sommet des plus hautes f?licit?s. Acte 2, sc. 4, LUCIDOR, phrase 1
58AMINTOR Maintenant je confesse que tes gr?ces sont au-dessus de notre m?rite, comme ta cl?mence est au-dessus de nos forfaits : ma joie qui a cela de commun avec la douleur, qu'? peine se peut-elle exprimer que par des larmes, m'oblige ? vouer sur tes Autels une ?ternelle suite de victimes. Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 4
59AMINTOR Mais achevons notre dessein commenc?. Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 5
60AMINTOR Il faut, si je suis cru, qu'aujourd'hui m?me ce mariage se consomme, et je ne serai point plut?t de retour chez moi, que j'en prononcerai l'arr?t ? C?linde. Acte 2, sc. 5, AMINTOR, phrase 7
61AMINTOR Je les ai laiss?s qu'ils ?taient presque achev?s d'habiller, je pense qu'ils commenceront bient?t ; cependant prenons les si?ges les plus commodes pour les voir avecque attention : entre amis les plus petites c?r?monies sont un grand crime, mettez-vous o? vous croirez ?tre le mieux. Acte 3, sc. 1, AMINTOR, phrase 1
62 HOLOFERNE Ils sont assez vaincus, et n'importe comment, Acte V1, sc. 3, v. 141
63 ABRA Mesurez votre envie au pouvoir d'une femme, Acte V2, sc. 1, v. 172
64 JUDITH Ne dormira jamais que d'un sommeil de mort. Acte V2, sc. 1, v. 194
65 OSIAS Et de qui comme toi nous r?v?rons les lois, Acte V2, sc. 1, v. 197
66 OSIAS Punit comme il lui pla?t l'insolence des Rois. Acte V2, sc. 1, v. 198
67 L'EUNUQUE Ils le nomment leur Temple ouvrage magnifique Acte V2, sc. 2, v. 220
68 JUDITH Je viens pour te montrer comme il le faut punir. Acte V2, sc. 3, v. 238
69 HOLOFERNE Ah comment pouvez-vous beaux yeux rois de nos ?mes Acte V3, sc. 1, v. 263
70 HOLOFERNE D'un si petit rayon produire tant de flammes ? Acte V3, sc. 1, v. 264
71 HOLOFERNE Douce Nuit fait divorce avecque le sommeil, Acte V3, sc. 4, v. 330
72 HOLOFERNE Ah sommeil pour ce coup ?coute mes pri?res, Acte V3, sc. 4, v. 343
73 JUDITH ?coute comme il ronfle : ? Ciel ! Mon entreprise Acte V3, sc. 5, v. 359
74 ABRA Et laisse-lui changer le sommeil ? la Mort. Acte V3, sc. 5, v. 362
75CÉLINDE Parents, que d?sormais je nomme barbares, ?tonnez-vous de votre tyrannie, non pas de mon action : votre violence et mon d?sespoir sont les meurtriers de Floridan ; et vous ?prouvez aujourd'hui combien ?tait injuste la loi par laquelle vous me vouliez contraindre ? trahir les flammes de Lucidor : il est mon mari depuis longtemps, et nul homme sans mourir ne pouvait m'emp?cher d'?tre sa femme. Acte V3, sc. 5, CÉLINDE, phrase 1
76DORICE Son crime ne manquera pas de ch?timent, ou je manquerai de vie, car je vais faire armer pour ma vengeance, la Justice du Ciel et celle des hommes. Acte V3, sc. 5, DORICE, phrase 1
77PARTHÉNICE Je sais bien que depuis quelque temps la trahison l'a fait vivre coupable, mais je ne saurais m'emp?cher de le plaindre comme s'il mourait innocent. Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 2
78PARTHÉNICE Qui d'un seul coup as pu commettre deux homicides, quelle main croirai-je qui t'a guid?e celle de C?linde, ou d'Alecton ? Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 6
79PARTHÉNICE Ah C?linde, que vous allumez un grand combat dans mon ?me entre l'Amour et l'Amiti?, et que ces deux puissances, bien que comprises sous une m?me passion, excitent en moi des mouvements contraires ; l'une me fait d?sirer votre ruine, comme vous avez d?truit mes plaisirs, et l'autre condamnant ce d?sir, rejette la principale cause de cet ?trange accident sur moi mis?rable, qui vous ai conjur?e de ne vouloir jamais ?pouser Floridan. Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 11
80PARTHÉNICE Quoi que c'en soit, vous avez tu? Floridan, et de quelque oeil que je regarde votre action, il faut toujours que je me consid?re comme celle ? la passion de qui vous avez voulu sacrifier cette victime. Acte 4, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 14
81DORICE ? ce compte tu voudrais que l'offense de C?linde demeur?t sans punition, comme toi sans ressentiment : ne crains-tu point qu'en la souffrance de ce crime, on trouve un sujet capable de te faire accuser de l?chet? ? Acte 4, sc. 2, DORICE, phrase 1
82FLORIDAN Comment Lucidor ? Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 1
83DORICE Je t'en r?citerai tant?t les particularit?s, c'est assez pour cette heure que tu saches qu'il confesse avoir tremp? en cette trahison, et qu'en suite de cela, comme complice de C?linde, de m?me qu'elle il a ?t? constitu? prisonnier. Acte 4, sc. 2, DORICE, phrase 1
84FLORIDAN Je ne saurais croire qu'un si l?che dessein ait occup? la pens?e d'un Gentilhomme : quoi que c'en soit, cela m'apprend que je ne dois rien esp?rer de C?linde, et que pour ?tre sage je n'y devais rien d?sirer ; ma conscience m'en a parl? souvent, mais, Madame, vous avez autrement dispos? de mes volont?s. Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 1
85PARTHÉNICE Ne dites pas cela, Floridan, comme vous n'avez v?cu que pour elle, elle seule est cause de votre mort. Acte 4, sc. 2, PARTHÉNICE, phrase 1
86FLORIDAN Mon esprit n'a pas ?t? aveugle comme mon ob?issance ; et sachez que de quelques flatteries que je l'aie entretenue, la v?rit? m'a toujours dit, que si vous lui deviez c?der en quelque chose, c'?tait en la bonne fortune seulement. Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 2
87FLORIDAN Courage donc, belle Parth?nice, achevez ce que C?linde a commenc?, je lui pardonne sa trahison, si elle vous fait consentir ? vous venger de la mienne : vous avez d?j? fait ce dessein une fois, qui vous emp?che ? cette heure de l'ex?cuter ? Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 4
88PARTHÉNICE Ah Floridan ne me pressez pas de commettre cette injustice, vous vivrez au-del? des si?cles, si vous ne mourez que par mon consentement. Acte 4, sc. 2, PARTHÉNICE, phrase 1
89FLORIDAN Si mon offense ?tait m?diocre, je pourrais oser ce que vous dites, mais il est de mon p?ch?, comme de certains crimes qui ne pouvant jamais avoir de gr?ce, limitent en quelque sorte la puissance de nos Rois : j'ai trop failli, Madame ; toutefois, si mon repentir, qui est pas moindre que ma faute, est une satisfaction assez grande pour expier ma trahison, recevez-le, ch?re Parth?nice, et accordez-lui, devant que j'expire, le pardon qui me peut faire mourir content. Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 1
90LUCIDOR Non non, puisque je les souffre pour C?linde, je les b?nis, ces malheurs, et les ch?ris comme les agr?ables marques qui lui doivent faire conna?tre l'extr?mit? de ma passion. Acte 4, sc. 3, LUCIDOR, phrase 3
91LUCIDOR J'entends qu'on me nomme, n'est-ce point la voix de quelque Ge?lier, qui m'appelle ? Acte 4, sc. 3, LUCIDOR, phrase 1
92LUCIDOR Puisque je ne saurais ?tre captif sous d'autres fers que les v?tres ; vous n'avez qu'? consulter ce que vous ?tes pour savoir comme est faite ma prison : aussi ne doutez pas que si on vous fait quelque outrage je ne p?risse n?cessairement, comme ceux qui pour ?tre enferm?s dans une Tour, ne sauraient ?viter d'?tre ensevelis sous ses ruines. Acte 4, sc. 3, LUCIDOR, phrase 1
93LUCIDOR Ce lieu nous est assez commode, puisqu'il est fr?quent? de si peu de personnes, qu'? peine que la solitude n'y r?gne comme dans les bois, apr?s cela je te dirai ? quoi je d?sire m'en servir. Acte 4, sc. 4, LUCIDOR, phrase 3
94PHILINDRE Ne doutez pas que je ne le fasse, et que je ne revienne ici aussi souvent que vous me l'ordonnerez, voyons seulement comme je me mettrai. Acte 4, sc. 4, PHILINDRE, phrase 1
95CÉLINDE Nullement, ou j'ai droit de t'accuser de la m?me chose, car je vois ton visage qui se meut ; mais je pense qu'? faute que le miroir soit ferme, il nous en prend comme ? ces hauts rochers de qui l'ombre ne laisse pas de se mouvoir sur les ondes ? cause du mouvement des flots. Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 1
96FLEURIMON Cela me fait souvenir d'une remarque que j'ai faite quelquefois en l'homme, et o? je n'ai pas trouv? un petit sujet d'?tonnement, c'est qu'il se voit si souvent, et a toutefois tant de peine ? se conna?tre : de l? proc?dent presque tous les maux dont nous sommes afflig?s ; et sans que j'en d?duise une quantit? d'exemples, la mort r?cente de Floridan en est une remarquable preuve. Acte 4, sc. 5, FLEURIMON, phrase 1
97AMINTOR Amintor infortun?, eusses-tu cru que de la d?sob?issance de ta fille, e?t d? na?tre, comme d'une source de malheurs, tout l'ennui dont ta vieillesse se voit maintenant accabl?e ? Acte 4, sc. 6, AMINTOR, phrase 2
98FLEURIMON Cette belle fille avait br?l? pour lui d'une secr?te flamme, et dit-on que Floridan avait ?t? quelque temps sans br?ler aussi que du m?me feu ; tant y a que ce Chevalier ?tant mort, et Parth?nice ne trouvant plus en lui de chaleur ni de mouvement, elle a commenc? de vomir sur C?linde toutes les impr?cations qui peuvent sortir d'une bouche que la fureur fait parler. Acte 4, sc. 6, FLEURIMON, phrase 2
99ALCANDRE Ah si jamais j'eus quelque sujet de porter envie ? la condition de ceux qui vivaient durant l'innocence du premier ?ge, c'est depuis que la voix d'un peuple m'a ?lu souverain Magistrat pour pr?sider en ce tr?ne o? la Justice tient son empire, et pour y prononcer les D?crets des Dieux en faveur des innocents, ou ? la ruine des coupables ; car alors nulles actions ne pouvant porter le nom de crime, la n?cessit? de les punir n'avait pas introduit l'usage des Juges, et la malice des hommes n'avait point fait ?tablir de lois pour r?fr?ner les vices, puisque ces Monstres n'avaient pas encore vu le jour. Acte 5, sc. 1, ALCANDRE, phrase 3
100ALCANDRE Mais depuis que l'Avarice et l'Ambition, pestes fatales ? l'Univers, commenc?rent d'infecter les ?mes, les vices naquirent, et cette innocence mourut ; la faim d'avoir, sema la discorde dans les familles, partagea l'inclination des peuples, et mit... Acte 5, sc. 1, ALCANDRE, phrase 4
101DORICE C?linde n'a mis qu'un moment ? me ravir celui que mes soins avaient conserv? depuis tant d'ann?es, et semble que sa trahison a pris plaisir d'?prouver, si en la mort de Floridan, mes douleurs seraient extr?mes comme en sa naissance. Acte 5, sc. 1, DORICE, phrase 2
102DORICE Je ne pense pas que celle de C?linde n'?clate assez dans la violence de ma douleur, outre qu'elle n'a pas besoin de t?moins, puisqu'elle a ?t? commise publiquement, et que tant?t sa confession a pr?venu mes doutes, comme si elle e?t d? tirer quelque sujet de gloire de l'exc?s de sa l?chet?. Acte 5, sc. 1, DORICE, phrase 4
103LUCIDOR Il est raisonnable qu'un homme meure pour un homme, non pas C?linde, qui ne peut ?tre un objet de vengeance ? celui qui l'e?t durant sa vie pour l'objet de son amour. Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 2
104CÉLINDE Grand Alcandre, comme mon offense ne vous peut ?tre cach?e j'esp?re que votre prudence verra clairement l'innocence de Lucidor, et que votre probit? de tout temps incorruptible, trompera la haine de Dorice, qui n'ayant plus de fils, serait bien aise d'avoir toutes les m?res pour compagnes de son infortune. Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 3
105LUCIDOR Oui si l'ombre de Floridan pouvait ?tre consult?e, elle dirait bient?t qui de C?linde et de moi, doit ?tre puni comme coupable, ou conserv? comme innocent, elle vous apprendrait, grand Alcandre, que puisqu'il ?tait fatal ? Floridan de mourir pour elle, il n'importait que ce f?t d'un coup de sa main ou de ses yeux ; mais que ma seule jalousie ayant tram?e cette trahison, on s'en doit prendre ? moi comme ? la premi?re cause : en effet on n'a pas accoutum? de rompre le fer qu'un assassin a tremp? dans le sang de son fr?re, on s'attaque au meurtrier ; ainsi on doit ?pargner C?linde, puisque contrainte de c?der ? la force de mes persuasions, elle n'a servi en cet homicide, que d'instrument ? ma cruaut?. Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1
106CÉLINDE Non non, tant s'en faut qu'il ait contribu? quelque chose ? mon offense ; que m?me il n'en a pas su le dessein : ma fureur a ?t? si prompte qu'elle a pr?venu ses soup?ons, et je dirais qu'elle m'a pr?venue moi-m?me, si je n'avais fait une r?solution inviolable de n'all?guer pas une seule excuse en ma faveur : et quant ? ce qu'il dit qu'il est raisonnable qu'un homme meure pour un homme, souvenez-vous qu'autre victime que moi ne peut contenter les M?nes de Floridan, comme autrefois Achille ne put ?tre apais? que par le sacrifice de Polyx?ne. Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 6
107LUCIDOR ?quitable Juge, je sais bien que la charge que vous exercez veut que votre ?me soit insensible au trait des passions, aussi je ne demande pas que votre coeur re?oive pour C?linde quelque sentiment de piti? ; mais comme elle est ing?nieuse ? chercher les occasions de mourir, permettez-moi de vous d?duire les raisons qui vous doivent faire consentir ? la laisser vivre. Acte 5, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1
108CÉLINDE Non non, g?n?reux Alcandre, je n'ai pas tu? Floridan pour l'amour de lui, comme il dit, mais pour l'amour de moi seulement, qui n'ai trouv? que ce moyen pour m'affranchir de sa possession, et de la tyrannie de mon p?re. Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 5
109CÉLINDE Ta faute envers moi n'est pas moindre que l'injure que je t'ai faite, ainsi puisque nous sommes ?galement coupables, je d?sire que nous soyons ?galement pardonn?s. Acte 5, sc. 3, CÉLINDE, phrase 3
110CÉLINDE Cher Lucidor, le plus fid?le de tous les hommes, aime le souvenir de C?linde, et sois assur?, que s'il reste parmi les morts quelque m?moire du pass?, je n'aurai dans l'esprit autre entretien que celui de l'amour que tu m'as t?moign?e. Acte 5, sc. 3, CÉLINDE, phrase 7
111ALCANDRE Je re?ois vos excuses, et suis bien aise de quoi cette invention s'est oppos?e ? l'ex?cution d'un Arr?t que je n'eusse prononc? qu'avec un d?plaisir extr?me : le seul scrupule qui me reste, c'est que je doute comme il est possible que la blessure de Floridan ait ?t? si petite, et qu'elle ait produit un effet si grand. Acte 5, sc. 3, ALCANDRE, phrase 1
112ALCANDRE Ce n'est pas sans cause que l'esprit d'une femme est ? craindre, puisqu'il n'?pargne rien pour venir ? bout de ses intentions. Acte 5, sc. 3, ALCANDRE, phrase 2
113ALCANDRE Cependant contre les privil?ges de la Nature, tu as us? de force contre ton propre sang, et as voulu que les flammes de Floridan compatissent avecque les glaces de C?linde. Acte 5, sc. 4, ALCANDRE, phrase 3
114ALCANDRE Or tu vois ? quelle extr?mit? ta violence l'a r?duite, puisque destin?e ? mourir pour l'expiation de son crime rien au monde n'est d?sormais capable de la sauver, et pour ce que ton forfait est comme la cause du sien, j'ordonne que tu assisteras ? son supplice, afin que par l'?troite liaison qui unit un p?re ? ses enfants tu participes ? la peine qu'elle a m?rit?e. Acte 5, sc. 4, ALCANDRE, phrase 5
115AMINTOR Je n'ai garde de murmurer contre cette ordonnance puisque n'ayant plus de passion que pour mourir, je re?ois comme un grand bien, toutes les occasions qui peuvent avancer la fin de ma vie. Acte 5, sc. 4, AMINTOR, phrase 1
116AMINTOR Mais pour ne laisser apr?s moi aucune tache qui puisse noircir ma renomm?e j'atteste les Dieux que ce que vous nommez une tyrannie, n'a ?t? qu'un d?sir violent de procurer ? C?linde un avantage qu'elle ne m?ritait pas. Acte 5, sc. 4, AMINTOR, phrase 2
117AMINTOR Et quant ? ce qui regarde l'int?r?t de Lucidor, je veux ?tre tenu pour le plus m?chant de tous les hommes, si j'en ai jamais rien su qu'apr?s que le mal a ?t? hors de toute esp?rance de rem?de. Acte 5, sc. 4, AMINTOR, phrase 3
118AMINTOR J'accepte votre alliance et la veux ch?rir comme la plus grande gr?ce que je pouvais recevoir du Ciel. Acte 5, sc. 4, AMINTOR, phrase 1

 

Nombre d'occurences de l'expression : mme
par acte et par personnage

CÉLINDE (1629)
BARO, Balthazar
 Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte V1 Acte V2 Acte V3 Acte 4 Acte 5 Total
CHOEUR DE MUSIQUE000000000
PARTHÉNICE0000000022
FLORIDAN3200005010
AMINTOR10310001419
DORICE200001227
CÉLINDE0000000016
LE PAGE000000000
LUCIDOR01300004320
PHILINDRE020000103
CHOEUR000000000
AKIOR000000000
CHARMY000000000
GOTHOMEL000000000
HOLOFERNE000104005
MOAB000000000
JUDITH000021003
ABRA000011002
OSIAS000020002
L'EUNUQUE000010001
PRÉVOT000000000
FLEURIMON000000202
ALCANDRE000000066
 Total273311682220118

Graphique

 Locuteurs12 15 18 21 24 27 30 
 CHOEUR DE MUSIQUE 
 PARTHÉNICE1066 
 FLORIDAN325 
 AMINTOR103114 
 DORICE2122 
 CÉLINDE27115 
 LE PAGE 
 LUCIDOR1343 
 PHILINDRE21 
 CHOEUR 
 AKIOR 
 CHARMY 
 GOTHOMEL 
 HOLOFERNE14 
 MOAB 
 JUDITH21 
 ABRA11 
 OSIAS2 
 L'EUNUQUE1 
 PRÉVOT 
 FLEURIMON2 
 ALCANDRE6 

Légende

 Acte 1  Acte 2  Acte 3  Acte V1  Acte V2  Acte V3  Acte 4  Acte 5 

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