n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | ARLEQUIN |
Je fais deux pas dans la rue, un fiacre me couvre de boue depuis les pieds jusqu'à la tête ; un porteur de chaise me donne d'un de ses bâtons dans le dos : il vient un homme me saluer ; je lui ôte mon chapeau, un coquin par derrière m'arrache ma perruque ; et, pour comble de friponneries, on veut me faire payer l'entrée à la porte comme bête à cornes, parce que je viens pour me marier... |
Acte 1, sc. 1, ARLEQUIN, phrase 9 |
2 | PIERROT |
Il est venu aussi cette grande femme qui a le visage si creux, qui vous viendra voir tantôt, quand elle aura été chez son libraire. |
Acte 1, sc. 4, PIERROT, phrase 2 |
3 | COLOMBINE |
Dis-moi, je te prie, comment me trouves-tu aujourd'hui ? |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
4 | COLOMBINE |
Je sais bien, sans vanité, que j'ai quelque agrément ; mais avec un peu de beauté, et trois ou quatre mouches sur le nez, une fille ne va pas loin dans le siècle où nous sommes. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
5 | COLOMBINE |
Nous commençons tout doucement à monter en graine, et nous sommes assez fortes pour bien soutenir une thèse en mariage. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2 |
6 | ISABELLE |
Mais les hommes sont des pestes de poissons rusés qui viennent badiner autour de l'appât, et qui mordent rarement à l'hameçon. |
Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 4 |
7 | COLOMBINE |
Quoique le mariage ne soit plus guère à la mode, les hommes ont beau faire, ils ne sauraient se passer de nous. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2 |
8 | COLOMBINE |
L'homme est un animal qui veut être trompé. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 4 |
9 | COLOMBINE |
Cependant ce n'est pas une chose si difficile que tu le penses, d'engager un homme. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
10 | COLOMBINE |
Il n'y a plus que les sottes qui se persuadent d'attraper des hommes par des airs composés. |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2 |
11 | ISABELLE |
Je ne sais pas comment sera le reste, mais le début est fort vif. |
Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 1 |
12 | ISABELLE |
Un mari ne se prend pas comme un oiseau ; il faut bien d'autres piéges. |
Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 2 |
13 | ISABELLE |
Savante comme tu l'es, tu devrais te mettre à montrer le coquettisme en ville : tu serais bientôt riche. |
Acte 1, sc. 5, ISABELLE, phrase 1 |
14 | COLOMBINE |
Et quel reproche peut faire un homme quand une fille ne le trompe qu'en vue de mariage ? |
Acte 1, sc. 5, COLOMBINE, phrase 3 |
15 | ISABELLE |
Je te laisse avec lui ; car apparemment c'est un épouseur : et ma mère m'attend. |
Acte 1, sc. 7, ISABELLE, phrase 1 |
16 | PIERROT |
Je ne dors ni ne veille ; je sens toujours là un tintamarre, comme s'il y avait un régiment de lutins. |
Acte 1, sc. 9, PIERROT, phrase 1 |
17 | TRAFIQUET |
Ne t'ai-je pas dit que je ne voulais pas que tu songeasses davantage à cet homme-là pour être ton époux ? |
Acte 1, sc. 10, TRAFIQUET, phrase 1 |
18 | PIERROT |
Un homme du Maine pour être le mari de votre fille ? |
Acte 1, sc. 11, PIERROT, phrase 3 |
19 | COLOMBINE |
Comme il n'y a point d'animal dans le monde qui n'aime quelque autre animal, c'est ce qui fait que je vous aime. |
Acte 1, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
20 | COLOMBINE |
Quelque sévérité qu'affectent les femmes, elles ne sont jamais fâchées de s'entendre dire qu'on les aime. |
Acte 1, sc. 13, COLOMBINE, phrase 2 |
21 | COLOMBINE |
Que vous dites les choses galamment ! |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 2 |
22 | NIGAUDIN |
Tout franc, mademoiselle, les gens d'épée n'ont point le boute-dehors comme nous. |
Acte 1, sc. 15, NIGAUDIN, phrase 3 |
23 | COLOMBINE |
Pour moi, je ne conçois pas bien la manie de la plupart des femmes d'aujourd'hui ; on ne saurait leur plaire, si l'on ne revient de Flandre ou d'Allemagne, et si l'on ne rapporte à leurs pieds un coeur tout persillé de poudre à canon. |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 3 |
24 | COLOMBINE |
Que craint-on, monsieur, quand on est fait comme vous ? |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 2 |
25 | COLOMBINE |
Et comment avez-vous pu rendre la justice ? |
Acte 1, sc. 15, COLOMBINE, phrase 2 |
26 | COLOMBINE |
Vous êtes perdu si cet homme-là vous trouve ici. |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2 |
27 | NIGAUDIN |
Comment donc ? |
Acte 1, sc. 16, NIGAUDIN, phrase 1 |
28 | COLOMBINE |
C'est un officier qui est jaloux à la fureur ; il a déjà tué cinq ou six hommes pour n'avoir fait que me regarder. |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 1 |
29 | NIGAUDIN |
Cinq ou six hommes ! |
Acte 1, sc. 16, NIGAUDIN, phrase 1 |
30 | LE CAPITAINE |
Comment ! |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1 |
31 | LE CAPITAINE |
Si vous ne changez de portier, ma foi, il faudra rompre tout commerce avec vous. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 3 |
32 | LE CAPITAINE |
Il est vrai qu'une jolie personne comme vous est un redoutable ouvrage à cornes. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 3 |
33 | LE CAPITAINE |
Voyez-vous, mademoiselle, je suis le gentilhomme de France du meilleur commerce ; mais, ventrebleu ! |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 2 |
34 | LE CAPITAINE |
Pour les abbés, passe : on sait bien que cette graine-là est nécessaire aux femmes : mais j'enrage de voir à vos trousses un tas de gens de robe, qui sont pour la plupart des croquants, à qui l'esprit n'a été donné que comme le sel aux jambons pour les conserver. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1 |
35 | COLOMBINE |
Bon ! L'été les femmes les souffrent faute d'officiers : mais ce sont des oiseaux de semestre qui disparaissent avec les hirondelles. |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 1 |
36 | COLOMBINE |
Et puis les affaires viennent sans qu'on y pense ; on a tous les jours, malgré soi, des procès ; et vous savez qu'auprès d'un juge sensible, l'enjouement d'une jolie femme est toujours la meilleure pièce d'un sac. |
Acte 1, sc. 16, COLOMBINE, phrase 2 |
37 | LE CAPITAINE |
Je le crois, ma foi, qu'il est hon ; il y a plus de trente ans que je m'en sers jour et nuit ; je ne suis pas comme ces femmes qui le mettent le soir sur leur toilette. |
Acte 1, sc. 16, LE CAPITAINE, phrase 1 |
38 | COLOMBINE |
Il n'y a qu'un homme de robe et officier d'un présidial capable de tousser quand on le cache sous une table. |
Acte 1, sc. 17, COLOMBINE, phrase 2 |
39 | COLOMBINE |
Puisque vous avez fait la sottise, démêlez la fusée comme il vous plaira. |
Acte 1, sc. 17, COLOMBINE, phrase 3 |
40 | NIGAUDIN |
Adieu, monsieur ; nous ne serons pas toujours seul à seul ; et s'il vous tombe jamais quelque décret sur le corps, je vous apprendrai ce que c'est que de scandaliser un juge chez des femmes. |
Acte 1, sc. 18, NIGAUDIN, phrase 1 |
41 | NIGAUDIN |
On ne traite pas comme cela un conseiller assesseur, et je m'en plaindrai à votre citadelle. |
Acte 1, sc. 18, NIGAUDIN, phrase 1 |
42 | TRAFIQUET |
Tu as raison ; je ne crois pas qu'il revienne de longtemps. C'est bien dommage ; c'était le seul honnête homme de notaire que j'aie encore trouvé. |
Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 2 |
43 | TRAFIQUET |
Dis-moi, as-tu des nouvelles de notre homme ? |
Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 4 |
44 | TRAFIQUET |
Je me déferai peut-être à la fin de ma fille, et je ne verrai plus dans ma maison des animaux de toute sorte d'espèces, et particulièrement cette assemblée de femmes, ou plutôt cette académie de folles qui s'y tenait. |
Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 2 |
45 | PIERROT |
Tout franc, monsieur, je commençais à être bien las de toutes ces visageresses, et j'étais résolu de prendre mon congé ou de vous donner le vôtre. |
Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 1 |
46 | PIERROT |
Mais, monsieur, je voudrais bien vous lâcher un petit mot, tandis que je sommes sur la chose du mariage. |
Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 2 |
47 | TRAFIQUET |
Je ne sais, maraud, à quoi il tient que je ne t'assomme de coups. |
Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 1 |
48 | PIERROT |
Voilà comme je parle, moi. |
Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 3 |
49 | TRAFIQUET |
Et moi, voilà comme je réponds. |
Acte 2, sc. 1, TRAFIQUET, phrase 1 |
50 | PIERROT |
Fi donc, monsieur ; est-ce comme ça qu'on parle de mariage ? |
Acte 2, sc. 1, PIERROT, phrase 2 |
51 | TRAFIQUET |
Voilà cet homme si doux, qui ne joue et qui ne boit pas ! |
Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 1 |
52 | ARLEQUIN |
Il l'a ; ce n'est que de l'eau-de-vie que je porte à une femme de qualité qui est en couche. |
Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2 |
53 | TRAFIQUET |
Allons, allons, il faut passer par là-dessus : on ne fera pas un homme exprès pour moi. |
Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 1 |
54 | TRAFIQUET |
Apparemment vous n'épouserez pas ma fille sans la voir ? |
Acte 2, sc. 2, TRAFIQUET, phrase 2 |
55 | ARLEQUIN |
Comment donc ! |
Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2 |
56 | ARLEQUIN |
Si on me l'emprunte comme cela quand elle sera ma femme, elle ne durera pas si longtemps que je pensais. |
Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 4 |
57 | COLOMBINE |
Il faut pourtant tomber d'accord qu'elles ont un tour d'esprit et des manières de se mettre que les femmes de province n'ont pas. |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1 |
58 | COLOMBINE |
Vous voyez bien qu'il n'y a point de lieu où une femme soit si façonnière. |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 3 |
59 | COLOMBINE |
Les maris disent ce qu'ils veulent, et les femmes font ce qui leur plaît ; c'est la mode du pays. |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1 |
60 | ARLEQUIN |
Les femmes feront durer cette mode-là le plus qu'elles pourront. |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1 |
61 | ARLEQUIN |
Et, s'il vous plaît, quand une femme revient du bal à cinq heures du matin avec un cavalier, qu'elle éveille toute la maison, que disent les maris à Paris ? |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 2 |
62 | COLOMBINE |
Ils ne disent rien ; dès que la femme est rentrée, ils se rendorment. |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1 |
63 | ARLEQUIN |
Un homme qui a le sommeil si bien en main n'a pas besoin d'être bercé. |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1 |
64 | ARLEQUIN |
Mais, je vous prie, lorsqu'une femme vend ses pierreries pour faire l'équipage de quelque galant homme qui va à l'armée, que disent les maris à Paris ? |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 2 |
65 | COLOMBINE |
J'ai une grâce à vous demander : les filles, comme vous savez, ont beaucoup d'ambition sur le fait du mariage ; j'ai eu toute ma vie une noble horreur pour les baillis du Maine ; ne pourriez-vous point changer de charge, et vous faire homme de qualité ? |
Acte 2, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1 |
66 | ARLEQUIN |
Très volontiers ; rien n'est plus aisé : aussi bien je suis en pourparler avec un marquis de nos cantons qui s'en va à l'armée ; et, comme il a besoin d'argent, il veut me vendre sa charge de marquis avec sa pratique. |
Acte 2, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 1 |
67 | COLOMBINE |
La sotte pécore qu'un homme qui a le mariage en tête ! |
Acte 2, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
68 | COLOMBINE |
Une fille un peu savante sur l'article le manie comme un chamois. |
Acte 2, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2 |
69 | COLOMBINE |
Comme je suis une partie des plus intéressées dans l'affaire, je crois, mon père, que mon choix est du moins aussi nécessaire que le vôtre ; et je vous dirai franchement que cet homme-là n'est point fait pour moi. |
Acte 2, sc. 6, COLOMBINE, phrase 1 |
70 | TRAFIQUET |
Mais voyez, je vous prie, comme cela fait la raisonneuse ! |
Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 3 |
71 | COLOMBINE |
C'est un homme qui se présente de front au mariage, et ne sait pas ce que c'est qu'un préliminaire d'amour. |
Acte 2, sc. 6, COLOMBINE, phrase 2 |
72 | TRAFIQUET |
Comment veux-tu donc qu'il se présente ? |
Acte 2, sc. 6, TRAFIQUET, phrase 3 |
73 | COLOMBINE |
Vous prétendez qu'un homme que je n'ai jamais vu... |
Acte 2, sc. 6, COLOMBINE, phrase 1 |
74 | COLOMBINE |
Je ne le verrai de ma vie ; c'est un homme que je ne puis souffrir. |
Acte 2, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1 |
75 | COLOMBINE |
Je n'irai pas perdre un amant pour la mauvaise humeur d'un père : nous sommes dans un temps où il faut garder le peu qu'on en a. |
Acte 2, sc. 9, COLOMBINE, phrase 3 |
76 | COLOMBINE |
De quel mauvais vent ces femmes-là abordent-elles chez moi ? |
Acte 2, sc. 11, COLOMBINE, phrase 3 |
77 | MEZZETIN |
Bonjour, mademoiselle ; comment vous portez-vous ? |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 2 |
78 | PASQUARIEL |
Apparemment que vous l'avez pris du bon faiseur ; je n'ai jamais rien vu d'aussi charmant. |
Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1 |
79 | COLOMBINE |
Six bouteilles de vin à deux femmes ! |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
80 | PASQUARIEL |
Il faut dire la vérité ; madame la Comtesse porte le vin comme un charme. |
Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1 |
81 | MEZZETIN |
Madame la Marquise veut qu'on lui rende justice, et qu'on lui dise qu'il n'y a point de Breton qu'elle ne boive par-dessous la jambe ; c'est bien le plus hardi vin de femme ! |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1 |
82 | MEZZETIN |
Une fille comme vous peut-elle se résoudre à cette vilenie-là ? |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 3 |
83 | PASQUARIEL |
Faites comme moi, mademoiselle ; depuis que j'ai épousé mon mari, nous ne couchons plus ensemble. |
Acte 2, sc. 12, PASQUARIEL, phrase 1 |
84 | MEZZETIN |
Madame, il fera comme il pourra. |
Acte 2, sc. 12, MEZZETIN, phrase 1 |
85 | COLOMBINE |
Comment donc, madame ! |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
86 | COLOMBINE |
Voilà deux femmes qui vont me demeurer dans les mains. |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 3 |
87 | COLOMBINE |
Mes laquais, ma femme de chambre ! |
Acte 2, sc. 12, COLOMBINE, phrase 5 |
88 | COLOMBINE |
Non, je ne crois pas que de mémoire d'homme on ait reçu une visite aussi impertinente. |
Acte 2, sc. 13, COLOMBINE, phrase 1 |
89 |
ARLEQUIN |
Comment ? |
Acte 2, sc. 15, v. 44 |
90 |
ARLEQUIN |
Quelle peste de gamme ! |
Acte 2, sc. 15, v. 44 |
91 |
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE |
C'est manquer de bon sens que de vivre sans femme. |
Acte 2, sc. 15, v. 45 |
92 |
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE |
Un homme ne saurait vivre content sans femme ; |
Acte 2, sc. 15, v. 69 |
93 |
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE |
La femme est dans le monde un miroir de sagesse, |
Acte 2, sc. 15, v. 73 |
94 |
SECONDE BOHEMIÉNNE |
Plutôt que prendre femme, épousez un désert : |
Acte 2, sc. 15, v. 78 |
95 |
SECONDE BOHEMIÉNNE |
La femme est en tout temps un éminent danger, |
Acte 2, sc. 15, v. 82 |
96 |
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE |
Quand on la nomme un mal et doux et nécessaire, |
Acte 2, sc. 15, v. 91 |
97 |
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE |
Dans une femme, enfin, toujours quelque mérite |
Acte 2, sc. 15, v. 99 |
98 |
SECONDE BOHEMIÉNNE |
Si de quelques vertus les femmes sont pourvues, |
Acte 2, sc. 15, v. 103 |
99 |
SECONDE BOHEMIÉNNE |
Quelque vertu qu'elle ait, c'est toujours une femme ; |
Acte 2, sc. 15, v. 112 |
100 |
ARLEQUIN |
Que les femmes devraient jeter dans la rivière : |
Acte 2, sc. 15, v. 116 |
101 |
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE |
Que les hommes vont mettre en leurs têtes fourchues. |
Acte 2, sc. 15, v. 128 |
102 |
ARLEQUIN |
Contre les accidents qu'une femme vous garde. |
Acte 2, sc. 15, v. 136 |
103 |
SECONDE BOHEMIÉNNE |
D'un homme à qui l'on doit faire un mauvais parti. |
Acte 2, sc. 15, v. 141 |
104 |
ARLEQUIN |
Plus courageux que moi prendra femme en commun, |
Acte 2, sc. 15, v. 150 |
105 |
SECONDE BOHEMIÉNNE |
Point de femme, morbleu ! |
Acte 2, sc. 15, v. 157 |
106 |
PREMIÈRE BOHEMIÉNNE |
À côté d'une femme. |
Acte 2, sc. 15, v. 164 |
107 | COLOMBINE |
Il est vrai que j'ai le domestique du monde le plus brutal : qu'une femme de qualité me vienne voir, on ne m'en dit rien ; qu'une procureuse frappe à ma porte, on vient m'en faire la honte en pleine compagnie. |
Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 2 |
108 | COLOMBINE |
Comment dites-vous cela, s'il vous plaît ? |
Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 1 |
109 | COLOMBINE |
Comment pouvez-vous fournir à la dépense d'esprit que vous faites ? |
Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 3 |
110 | MADAME PINDARET |
Cela ne coûte rien à une femme comme moi, qui se joue des auteurs ; j'entretiens commerce avec les anciens, et je fraye aussi avec les modernes. |
Acte 3, sc. 3, MADAME PINDARET, phrase 2 |
111 | MADAME PINDARET |
Je prends toujours la précaution de me faire escorter de ce livre-là, quand je vais en visite de femmes, pour me dédommager des minuties de leur conversation. |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1 |
112 | MADAME PINDARET |
Êtes-vous comme moi, ma chère ? |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1 |
113 | MADAME PINDARET |
Toutes les visites de femmes me donnent la colique. |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 2 |
114 | COLOMBINE |
À vous dire le vrai, j'aime beaucoup mieux la conversation des hommes, et je voudrais parfois qu'il n'y eût que moi de femme au monde. |
Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 2 |
115 | MADAME PINDARET |
Vous ne sauriez vous imaginer jusqu'où va l'ignorance de cette femme-là. |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1 |
116 | COLOMBINE |
Une femme de qualité ignorante ! |
Acte 3, sc. 5, COLOMBINE, phrase 1 |
117 | MADAME PINDARET |
J'ai d'assez belles humanités, comme vous voyez ; mais je vais me donner à la physique. |
Acte 3, sc. 5, MADAME PINDARET, phrase 1 |
118 | ARELQUIN |
Vous allez voir comme je vous chamarre une danse sérieuse. |
Acte 3, sc. 6, ARELQUIN, phrase 2 |
119 | ARLEQUIN |
Adieu, madame ; allez vous faire tirer trois palettes d'épigrammes de la veine poétique. |
Acte 3, sc. 6, ARLEQUIN, phrase 1 |
120 | ARLEQUIN |
Vous ne savez donc pas que je suis homme de qualité ? |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 6 |
121 | ARLEQUIN |
Cela est, parbleu, comme je vous le dis ; et je veux que le diable m'emporte si jamais j'ai eu d'autres livres qu'un almanach avec un Parfait Maréchal. |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 1 |
122 | ARLEQUIN |
Voilà toute notre science auprès des femmes. |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 4 |
123 | COLOMBINE |
C'est-à-dire que vous n'oseriez pas y faire le fanfaron comme ailleurs. |
Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1 |
124 | ARLEQUIN |
Il y a longtemps que j'ai secoué la pudeur de ces demi-gens de qualité qui commencent à se donner au public. |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2 |
125 | COLOMBINE |
Comment voulez-vous qu'un pauvre diable de comédien se fasse entendre au bout d'une salle ? |
Acte 3, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2 |
126 | ARLEQUIN |
Je vous baise les mains : je n'entends point la comédie dans une loge comme un sansonnet ; je veux, morbleu ! |
Acte 3, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 2 |
127 | MARGOT |
C'est que monsieur Harpillon m'a défendu de regarder les hommes ; et il serait fâché s'il savait que je me fusse montrée. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1 |
128 | MARGOT |
Monsieur, il n'y a point de ce que vous pensez à son fait : c'est un homme qui n'a que de bons desseins ; il m'a promis de m'épouser ; et pour preuve de cela, il m'a déjà envoyé une housse verte avec une bergame. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2 |
129 | ARLEQUIN |
Une bergame à une fille comme vous ! |
Acte 3, sc. 9, ARLEQUIN, phrase 2 |
130 | MARGOT |
Je suis votre servante, monsieur ; on ne travaille point en homme au logis. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 1 |
131 | COLOMBINE |
Taisez-vous, Margot ; vous êtes une sotte : tenez, remportez votre manteau ; j'y suis faite comme je ne sais quoi. |
Acte 3, sc. 9, COLOMBINE, phrase 1 |
132 | MARGOT |
Je vois bien que vous êtes un gausseur: je mourrais de peur, si je touchais un homme seulement du bout du doigt. |
Acte 3, sc. 9, MARGOT, phrase 2 |
133 | COLOMBINE |
Nous sommes un certain nombre de filles qui avons fait serment de ne point prendre de mari qui n'ait été reçu auparavant dans notre académie. |
Acte 3, sc. 10, COLOMBINE, phrase 2 |
134 | COLOMBINE |
Ne vous mettez pas en peine : on vous habillera en femme ; on vous fera peut-être faire serment d'être un époux commode, de laisser faire à votre femme tout ce qu'il lui plaira, de n'être point de ces maris coquets qui vivent de rapine, et laissent leurs femmes pour aller picorer sur le commun. |
Acte 3, sc. 10, COLOMBINE, phrase 1 |
135 | ARLEQUIN |
Voilà qui est bien drôle, qu'il faille, pour vous épouser, commencer par se déshumaniser ! |
Acte 3, sc. 10, ARLEQUIN, phrase 3 |
136 | COLOMBINE |
Je suis, mon père, disposée à vous obéir ; mais je ne crois pas que vous vouliez me donner pour mari un homme qui est capable de pareilles extravagances. |
Acte 3, sc. 12, COLOMBINE, phrase 1 |
137 | PIERROT |
Monsieur, quand je vous ai dit que j'étais mieux le fait de votre fille que cet homme-là, est-ce que je me trompais ? |
Acte 3, sc. 12, PIERROT, phrase 1 |
138 | ARLEQUIN |
Il faut qu'un provincial ait bien le diable au corps, pour venir s'équiper d'une femme à Paris. |
Acte 3, sc. 12, ARLEQUIN, phrase 3 |