n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | LA COMTESSE |
L'?tablissement d'un Club : l'arriv?e d'un grand Philosophe... qu'on croyait mort... |
Acte 1, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 3 |
2 | LA COMTESSE |
Le plaisir de la vengeance ; le bruit, le mouvement, le fracas que tout cela va faire... |
Acte 1, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 1 |
3 | LA COMTESSE |
Vous le croyez dans l'autre monde... |
Acte 1, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 7 |
4 | LA COMTESSE |
Il vous vaut tous par sa complaisance... |
Acte 1, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 12 |
5 | LA COMTESSE |
Oui, ? la toilette, sans vouloir me parer. |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
6 | LA COMTESSE |
De la galanterie ! |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
7 | LA COMTESSE |
Pour ?tre vraiment philosophe, il ne faut pas vivre avec les femmes ; ce grand caract?re s'affaiblirait avec nous : nos vertus tiennent trop ? la nature : elle ne produit rien qui ?l?ve, qui distingue assez... |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 4 |
8 | LA COMTESSE |
Trahir avec audace ; ?tre entreprenant, t?m?raire, vouloir dominer enfin ; voil? ce qui s'appelle ?tre homme. |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 5 |
9 | LE CHEVALIER |
Vous me plaisantez, Madame, bien rigoureusement. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 1 |
10 | LA COMTESSE |
J'attends grand nombre de femmes ; car nous formons aussi un Club. |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 2 |
11 | LA COMTESSE |
Le d?sir de vous plaire, Messieurs, occupait nos moments : il nous en restera davantage pour l'amiti?. |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 5 |
12 | LE CHEVALIER |
Une tr?s jolie fleur, faite pour la libert? ; sa destin?e est de se faner, de languir sous la main qui se l'approprie et la contraint. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 3 |
13 | LE CHEVALIER |
Il n'est donc point si cruel de respecter son ?clat, son ind?pendance... |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 4 |
14 | LE CHEVALIER |
? notre ?gard, nous osons la comparer ? la rose dans un parterre : elle brille, aux yeux, des couleurs les plus vives ; passez aupr?s d'elle, elle vous d?chire ; cueillez-l?, elle vous, pique : alors vous offensez sa beaut? par des plaintes... par des murmures... |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 5 |
15 | LA COMTESSE |
Vraiment votre g?n?rosit?, ? notre ?gard, est touchante ! |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
16 | LE CHEVALIER |
J'en conviens ; mais c'est pourtant la v?rit? toute pure. |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 1 |
17 | LE CHEVALIER |
Si je ne voulais que m'amuser, je n'aurais pas ?t? si loin ; mais je me justifie : et quand on est rempli de l'innocence de ses motifs... |
Acte 1, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 1 |
18 | LA COMTESSE |
Je vois que mes reproches ne troubleraient pas votre s?curit? ; et vous ?tes si singulier dans cet ?tat d'innocence, que je fuis f?ch?e de voir interrompre le spectacle que vous me donnez. |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 2 |
19 | LA BARONNE |
J'ai compris d'ailleurs le sujet de votre conversation : mais pourquoi sommes-nous de moiti? dans ce badinage ? |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 2 |
20 | LA COMTESSE |
C'est le plus z?l? partisan du Club des hommes. |
Acte 1, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 2 |
21 | LA BARONNE |
Que ferons-nous dans notre nouvel ?tablissement ?... |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 1 |
22 | MADAME DE MERVAL |
Avez-vous r?dig? un plan ? |
Acte 1, sc. 3, MADAME DE MERVAL, phrase 1 |
23 | MADAME DE MERVAL |
Oui, mais assurons nous ici que personne n'a peur des revenants. |
Acte 1, sc. 3, MADAME DE MERVAL, phrase 1 |
24 | LA COMTESSE |
C'est lui, ou son g?nie qui revient : le g?nie d'un grand homme n'a jamais effray? personne. |
Acte 1, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 1 |
25 | LA MARQUISE |
Pour qui donc nous prenaient ces Messieurs, avant cette d?couverte ? |
Acte 1, sc. 3, LA MARQUISE, phrase 1 |
26 | LA COMTESSE |
Oh, nous allons tomber dans le s?rieux. |
Acte 1, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 1 |
27 | MADAME DE MERVAL |
? quoi s'occupent les hommes dans leur Club ? |
Acte 1, sc. 3, MADAME DE MERVAL, phrase 1 |
28 | LA BARONNE |
? nous faire des raisons de les c?l?brer dans le n?tre ; ? nous disputer surtout cette sensibilit? d'?me que Descartes nous donne. |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 1 |
29 | MADAME DE MERVAL |
Elle a raison : mais c'est que le d?pit, l'humeur sont un peu contraires ? la tranquillit? de l'esprit. |
Acte 1, sc. 3, MADAME DE MERVAL, phrase 1 |
30 | LA BARONNE |
Dites moi, Mesdames, dans nos assembl?es vivrons-nous longtemps bien paisiblement ensemble ? |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 2 |
31 | LA MARQUISE |
Ces Messieurs, en nous rendant suspectes les unes aux autres, peuvent nous trahir plus impun?ment. |
Acte 1, sc. 3, LA MARQUISE, phrase 2 |
32 | LA BARONNE |
Et il existe encore des femmes qui ne veulent pas se rendre ? cette v?rit?, si importante pour elles... |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 2 |
33 | LA BARONNE |
? propos, j'ai vu tant?t notre jeune veuve... |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 3 |
34 | LA BARONNE |
C'est un enfant. |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 4 |
35 | LA BARONNE |
Je ris encore de la mani?re humble dont elle m'a pers?cut?e pour ?tre des n?tres. |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 5 |
36 | MADAME DE MERVAL |
Nous ferions d'elle une pros?lyte charmante. |
Acte 1, sc. 3, MADAME DE MERVAL, phrase 1 |
37 | LA BARONNE |
Et un bon tour ? jouer aux hommes, en la munissant de principes contre leurs man?ges ; car ils en raffolent... |
Acte 1, sc. 3, LA BARONNE, phrase 1 |
38 | LA COMTESSE |
Ma charmante ; vous faites une d?marche bien s?rieuse pour votre ?ge. |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 1 |
39 | LA COMTESSE |
Abandonnerez-vous tous ces amusements frivoles ? |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 2 |
40 | LA COMTESSE |
Ne regretterez-vous point cet essaim d'?tres galants qui tourbillonne autour de vous ? |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 3 |
41 | LA BARONNE |
Mauvais signe ; la jeune femme, qui aime ? se recueillir, annonce de la sensibilit?, un coeur m?content d'?tre oisif, et qui n'attend que l'occasion de se donner. |
Acte 1, sc. 4, LA BARONNE, phrase 1 |
42 | LA MARQUISE |
Connaissez-vous les ?tres dont la fausset? a fait tant de victimes !... |
Acte 1, sc. 4, LA MARQUISE, phrase 2 |
43 | LA VICOMTESSE |
Je vous assure que je suis sensible, sans ?tre faible ; que je n'ai nulle envie d'?couter aucun de ces ?tres qui paraissent me rendre des soins... |
Acte 1, sc. 4, LA VICOMTESSE, phrase 2 |
44 | LA MARQUISE |
Mais quelque choix que vous ayez fait, ou que vous puissiez faire dans la suite, croyez que vous aurez toujours ? vous en plaindre... |
Acte 1, sc. 4, LA MARQUISE, phrase 3 |
45 | LA MARQUISE |
Ils sont personnels ? l'exc?s, imp?rieux, bizarres, de la plus incons?quente incertitude, r?fl?chissant deux heures... pour ne rien faire... |
Acte 1, sc. 4, LA MARQUISE, phrase 5 |
46 | LA MARQUISE |
Nous, du moins, si nous faisons, m?me une sottise, nous avons l'avantage de la faire promptement ; et une action sage, honn?te, nous co?te encore moins de r?flexion. |
Acte 1, sc. 4, LA MARQUISE, phrase 6 |
47 | LA VICOMTESSE |
Je vois cependant des hommes occup?s ? nous plaire par l'esprit ; nous communiquer leurs connaissances ; se fatiguer m?me par des soins assidus ; nous cr?er des plaisirs... |
Acte 1, sc. 4, LA VICOMTESSE, phrase 1 |
48 | LA COMTESSE |
Il ne faut pourtant pas trop l'intimider... |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 1 |
49 | LA COMTESSE |
Notre premier besoin de situation est de conna?tre profond?ment les hommes : ce sont eux qui veulent, vous l'apprendrez ; les femmes ne peuvent que faire vouloir, jugez de quelle importance il est pour nous de conna?tre leur coeur, d'analyser leurs penchants, de p?n?trer dans leur ?me, et d'y chercher jusqu'? leurs d?go?ts m?mes. |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 3 |
50 | LA COMTESSE |
Cette ?tude p?nible, humiliante, si vous voulez, mais absolument n?cessaire, nous conduit ? les dompter, plus que ne le sont souvent nos charmes, ainsi qu'? les juger, beaucoup mieux qu'ils ne nous appr?cient ; et ce fera l? le grand objet de nos m?ditations dans nos assembl?es. |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 4 |
51 | LA COMTESSE |
Ces Messieurs ne manqueront pas par leurs actions, de fournir ? la conversation. |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase |
52 | MADAME DE MERVAL |
Nous ne voulons qu'occuper notre esprit, ?gayer notre solitude, et trouver dans des amusements raisonn?s, le d?dommagement des soins que les hommes nous refusent. |
Acte 1, sc. 4, MADAME DE MERVAL, phrase 5 |
53 | LA MARQUISE |
Le rendez-vous n'est-il pas dans une heure ? |
Acte 1, sc. 4, LA MARQUISE, phrase 2 |
54 | LA COMTESSE |
Dans moiti? moins : ne l'oubliez pas. |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 1 |
55 | LA MARQUISE |
Dans une demi-heure, soit ; nous avons quelques visites ? faire : nous revenons. |
Acte 1, sc. 4, LA MARQUISE, phrase 1 |
56 | LA COMTESSE |
C'est lui, sans doute... |
Acte 1, sc. 4, LA COMTESSE, phrase 5 |
57 | LE MARQUIS |
J'ai des pardons ? vous demander ; je le vois : mais en v?rit?, je re?ois, votre billet, et j'accours. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 1 |
58 | LA COMTESSE |
C'est que vous autres hommes, vous ?tes lents, si lents ? venir, et surtout quand on vous appelle. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
59 | LE MARQUIS |
Avant de vous r?pondre, permettez-moi de vous demander si vous avez vu ces Dames ? |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 1 |
60 | LA COMTESSE |
Sans doute. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
61 | LA COMTESSE |
Sans doute. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
62 | LE MARQUIS |
Voil? de grandes questions... |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 1 |
63 | LE MARQUIS |
Descartes, homme unique, g?nie inconcevable, apprit ? l'homme ? penser naturellement, librement, franchement. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 3 |
64 | LE MARQUIS |
Il tailla tout ce qu'il y a de savant dans les livres, pour ne voir que ce qu'il y a d'humain, de vrai, d'aimable dans la nature. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 4 |
65 | LE MARQUIS |
Presqu'autant que les tourbillons. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 1 |
66 | LE MARQUIS |
Vous savez d?j?, sans doute, ce que ce mot signifie ? |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 1 |
67 | LA COMTESSE |
La soci?t?, par exemple, est compos?e de diff?rents tourbillons, qui se tiennent tous, et qui vont et viennent, n?anmoins, en sens contraire. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 2 |
68 | LE MARQUIS |
Il trouvait partout les tourbillons et l'instabilit?, et rien d'oisif ni de vide, pas m?me la t?te d'une jolie femme, o? il voyait les id?es s'arranger, aller et venir selon la forme des tourbillons. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 4 |
69 | LE MARQUIS |
En effet, ce qu'on regarde en elle comme si condamnable, ce cercle de penchants aimables, de caprices, d'infid?lit?s, dans lequel tourne son printemps, est une image des tourbillons. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 5 |
70 | LE MARQUIS |
Tout cela s'embo?te ? merveille, et lui fait une petite f?licit?, qui la rend, chaque jour, plus charmante, par tous ces tours et retours de ses go?ts et de ses pens?es ; comme le monde est plus beau, plus riant ? la vue, par ses mouvements et ses r?volutions. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 6 |
71 | LA COMTESSE |
De sorte que les tourbillons sont dans l'univers comme on les voit dans le monde, et comme on les sent dans sa t?te !... |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
72 | LE MARQUIS |
Faites-moi la gr?ce de me dire, tout haut, pourquoi les enfants, qu'un fermier a mis dans la finance, font parler leur p?re, pour leur fermier ? |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 1 |
73 | LE MARQUIS |
Remarquez bien qu'en changeant le nom d'une chose, il para?t qu'on la fait changer de nature. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 4 |
74 | LA COMTESSE |
Et les femmes de chambre l'ont par?e, depuis, tant?t, d'une robe, tant?t d'une autre. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
75 | LA COMTESSE |
Le monde, qui ne regarde rien en face, la voit passer habill?e successivement de blanc, de noir, de rouge, et croit que ce sont trois femmes. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 2 |
76 | LE MARQUIS |
Ils ont beau faire ; les amants ont le secret, reconnaissent la femme, et rient du mari. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 4 |
77 | LE MARQUIS |
En un mot, il n'y a rien dans les id?es modernes, qui ne soit renferm? dans une id?e de Descartes. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 1 |
78 | LE MARQUIS |
La nouveaut? pr?side ? sa toilette ; elle l'arrange tant?t ? l'Anglaise, tant?t dans une autre mode... |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 5 |
79 | LA COMTESSE |
Vous ?tes charmant !... |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 2 |
80 | LA COMTESSE |
J'ai entendu parler vaguement de l'analyse... |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 4 |
81 | LA COMTESSE |
Qu est-ce que c'est, au juste, que l'analyse ? |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 5 |
82 | LA COMTESSE |
Analyser !... |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
83 | LA COMTESSE |
Serait-ce d'abr?ger ses id?es, comme on abr?ge un conte en l'analysant ? |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 2 |
84 | LE MARQUIS |
Alors vous toucherez au vrai ; et voil? le but de l'analyse. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 3 |
85 | LE MARQUIS |
Descartes ne voulut rien que d'?vident, de conforme aux douces et consolantes lois de la nature. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 4 |
86 | LA COMTESSE |
C'?tait un grand service qu'il voulait rendre. |
Acte 1, sc. 5, LA COMTESSE, phrase 1 |
87 | LE MARQUIS |
Quoiqu'il paraisse une grande distance entre les tourbillons, le plein, le vide, l'analyse et vos sentiments, vos affections liantes, vos id?es nettes, pures, si douces, si s?duisantes ; il est pourtant vrai que tout cela se tient ; qu'il n'a trouv? la nature vierge que dans vos coeurs, ses v?rit?s que dans la source de vos heureuses et bienfaisantes inclinations ; et que pour ?tre aussi bon Philosophe que lui, c'est une n?cessit? de vous ?tudier, de respecter vos droits, et de nous r?former par ces le?ons touchantes, que nous donnent vos sentiments et vos bont?s pour nous. |
Acte 1, sc. 5, LE MARQUIS, phrase 3 |
88 | LA VICOMTESSE |
Notre reconnaissance doit s'exprimer avec plus de simplicit?. |
Acte 1, sc. 6, LA VICOMTESSE, phrase 1 |
89 | LA COMTESSE |
Franchement, nous lui devons des honneurs : sans lui, les hommes nous prendraient peut-?tre encore pour des machines. |
Acte 1, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 1 |
90 | LA COMTESSE |
Notre reconnaissance, Monsieur, est sans bornes. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
91 | DESCARTES |
Mais ne cesse-t-il pas d'?tre simple par les choses trop obligeantes que vous me dites ? |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase |
92 | LA BARONNE |
Nous nous repr?sentons, Monsieur, l'instant o? une grande Reine vous re?ut ? sa Cour. |
Acte 1, sc. 7, LA BARONNE, phrase 1 |
93 | DESCARTES |
Elle ?tait assez grande pour manifester son g?nie par sa bont? m?me... |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 1 |
94 | LE MARQUIS |
La Su?de n'a point oubli? le v?tre, Monsieur ; cette nation guerri?re et sage, toujours amie de la France, vous regarde comme un lien de plus. |
Acte 1, sc. 7, LE MARQUIS, phrase 1 |
95 | DESCARTES |
Elle ?tait d?j? tr?s ?clair?e, et elle avait sous les yeux un grand exemple... |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 1 |
96 | DESCARTES |
Mais bannissons, Mesdames, les choses qui tiennent au compliment : ?loignons m?me le ton s?rieux... |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 3 |
97 | DESCARTES |
J'ignore si la France est bien chang?e. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 5 |
98 | LA BARONNE |
? la mani?re anglaise, on a ?tabli des papiers publics, des journaux : on lit tout : on comprend tout ; et tout le monde a de l'esprit. |
Acte 1, sc. 7, LA BARONNE, phrase 3 |
99 | LA MARQUISE |
Monsieur, un des grands prodiges, qui frappent depuis vingt ans, c'est la r?volution arriv?e dans la Philosophie. |
Acte 1, sc. 7, LA MARQUISE, phrase 1 |
100 | LA MARQUISE |
Son ton n'est plus grave ; ses formes ne font plus s?rieuses ; elle admet jusqu'? l'?l?gance de la parure ; et vous jugez que quelquefois ses maximes s'en ressentent. |
Acte 1, sc. 7, LA MARQUISE, phrase |
101 | DESCARTES |
Je juge que cela doit ?tre assez plaisant... de sorte, qu'? pr?sent, plus d'un philosophe ressemble ? un petit-ma?tre ! |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 1 |
102 | LA COMTESSE |
Oui, Monsieur ; mais en revanche, beaucoup de petits-ma?tres rappellent la gravit? des anciens philosophes. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
103 | DESCARTES |
On ne pr?voyait pas, quand on les re?ut si mal, qu'un jour on les justifierait si bien. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 2 |
104 | LA COMTESSE |
Et l'analyse, Monsieur ? |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
105 | LA COMTESSE |
On analyse tout : on ne sent, on ne croit, on n'adopte, on ne jouit que par analyse. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase |
106 | LA MARQUISE |
En revanche encore, on entreprend les plus grandes choses. |
Acte 1, sc. 7, LA MARQUISE, phrase 1 |
107 | LA MARQUISE |
Par exemple, on vole dans les airs ; on marche sous les eaux ; on glisse dessus ; on d?couvre les sources les plus profondes, avec l'oreille ; et l'on gu?rit toutes les maladies avec la main. |
Acte 1, sc. 7, LA MARQUISE, phrase 2 |
108 | DESCARTES |
Je vois, Mesdames, qu'il y a de la gaiet? dans ce que vous me dites, et je ne prends pas un ton plus s?rieux pour y r?pondre. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 3 |
109 | DESCARTES |
Cependant je pr?sume qu'il entre de grandes combinaisons, des intentions profondes, de grandes pens?es dans toutes ces choses invent?es depuis peu. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase |
110 | LE MARQUIS |
Oui, Monsieur : cette supposition prouve que le grand homme creuse en un moment ce qui n'est longtemps que surface pour les autres. |
Acte 1, sc. 7, LE MARQUIS, phrase 1 |
111 | LE MARQUIS |
Vous trouverez ici des noms justement c?l?bres, qui vous garantiront la v?rit? de votre conjecture. |
Acte 1, sc. 7, LE MARQUIS, phrase |
112 | LE MARQUIS |
Vous admirerez surtout une machine impo- faite ***** et l?g?re, qui porte, en peu de moments, dans les airs, des ?tres surpris et tranquilles, et ne s'?l?ve pas autant que le nom de celui qui l'inventa. |
Acte 1, sc. 7, LE MARQUIS, phrase |
113 | DESCARTES |
Je croyais que le g?nie n'avait plus le droit de m'?tonner : je vois qu'il faut en attendre jusqu'au plaisir de s'attendrir, en consid?rant ses bienfaits. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 2 |
114 | LA COMTESSE |
Cela est galant. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
115 | MADAME DE MERVAL |
Oui, Monsieur : d?sertion absolue ; abandon total. |
Acte 1, sc. 7, MADAME DE MERVAL, phrase 1 |
116 | LA MARQUISE |
En revanche, nous n'avons voulu admettre que Monsieur, qui nous reste exclusivement... |
Acte 1, sc. 7, LA MARQUISE, phrase 1 |
117 | LA MARQUISE |
Oh, c'est une belle chose traduite de l'anglais ; car tout est Angleterre en France. |
Acte 1, sc. 7, LA MARQUISE, phrase 1 |
118 | LA COMTESSE |
Quoi, Monsieur, rien de plus clair : de grands beaux appartements, bien meubl?s, que ces messieurs louent en corps, o? ils s'assemblent, d'o? nous fommes exclues, o? ils font des repas, de la politique, de la calomnie ; o? ils jouent, m?disent, se partagent le d?partement des esp?ces d'hommages qu'ils nous destinent, se r?jouissent de nos faiblesses, de leur perfidie, se fortifient mutuellement dans le grand art de nous tromper ; et ils ne sortent de l? que pour nous donner le temps que l'ennui leur laisse, et venir d?poser ? nos pieds l'innocence de leurs principes. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
119 | DESCARTES |
En rabattant quelque chose de tout cela, je sais ? pr?sent ce que c'est qu'un Club. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 1 |
120 | DESCARTES |
Mesdames, j'irai dans les Clubs ; j'irai y ?lever la voix, pour le bonheur commun. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 2 |
121 | DESCARTES |
Quoi donc, serait-il possible que l'erreur, la singularit? produisissent d'aussi ?tranges r?volutions ?... |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 4 |
122 | LA COMTESSE |
Non, Monsieur ; rien d'exag?r? dans ce que nous vous disons. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
123 | LA COMTESSE |
Mais vous n'irez point dans ces Clubs funestes ; nous ne contestons point a une d?marche, qui pourrait nous humilier, et vous ravir ? nos besoins. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 2 |
124 | DESCARTES |
Pouvez-vous croire qu'il y ait un charme qui balance votre doux empire ? |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 2 |
125 | DESCARTES |
Pouvez-vous penser que des hommes, ? qui je parlerai de vous, du bonheur d'?tre justes envers vous, de leurs torts avec vous, du malheur de s'?loigner de vous, ne viennent pas abjurer ? vos pieds, l'erreur qui les avait tromp?s, et ne me ram?nent pas vers vous comme un garant de leur heureux repentir ? |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 3 |
126 | LA BARONNE |
Vous nous flattez, Monsieur : nous voulons ?tre sans illusion. ***** |
Acte 1, sc. 7, LA BARONNE, phrase 1 |
127 | LA BARONNE |
? notre tour, nous trouverons dans le genre d'esprit qui nous est propre, dans nos ?mes, dans nos talents r?unis, le moyen pr?cieux de nous acquitter en partie ; et si ces Messieurs s'instruisent ? nous tromper, nous nous instruirons dans l'art de nous d?fendre. |
Acte 1, sc. 7, LA BARONNE, phrase 4 |
128 | DESCARTES |
Mesdames, c'est l? le grand secret : votre indulgence les tient dans une douce s?curit?. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 1 |
129 | DESCARTES |
Soyez en force contre leurs s?ductions, vous les verrez revenir, m?riter par des soins, assidus ce que l'on accordait peut-?tre trop facilement ? leur piquante indiff?rence. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 2 |
130 | DESCARTES |
Vous verrez dispara?tre cette barbe, ce manteau, cet ensemble, que le go?t d'?-pr?sent d?sapprouve, et que le bon esprit doit vous sacrifier ais?ment. |
Acte 1, sc. 7, DESCARTES, phrase 2 |
131 | LA BARONNE |
Oh, oui : l'on porte ? pr?sent des fracs, des chapeaux ronds, des gilets charmants. |
Acte 1, sc. 7, LA BARONNE, phrase 1 |
132 | LA COMTESSE |
Oh, quant ? votre coiffure dans nos assembl?es, la voil? toute trouv?e. |
Acte 1, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
133 |
UNE FEMME |
En voyageant, suivaient les traces |
Acte 1, sc. 8, v. 2 |