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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Monseigneur, le bruit et la renomm?e de vos Grandeurs, de vos vertus, et de vos m?rites, avai[en]t d?j? pass? les mers et retenti jusques ici, aux oreilles des Fran?ais, avant qu'ils eussent l'honneur de vous voir en ces contr?es. Mais le bruit de vos canons tir?s ? votre arriv?e, s'?tant fait entendre par toutes ces terres, en a amass? toutes les nations, lesquelles venant de fort loin, et par des chemins tr?s f?cheux, on ne doit pas s'?tonner, Monseigneur, si j'ai diff?r? si longtemps ? vous les pr?senter en qualit? de g?nie universel de ce nouveau monde. |
Acte 1, sc. 1, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 1 |
2 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Vous voyez dans ceux-ci l'?lite de notre petite Acad?mie Fran?aise, ceux-l? vous repr?sentent la nation Algonquine et la Huronne, qui ne font plus qu'un peuple avec les Fran?ais par l'entremise de la foi, qu'ils ont embrass?e. |
Acte 1, sc. 1, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 1 |
3 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Le G?nie de ces for?ts vous portera la parole des d?put?s des autres nations ?trang?res qui n'ont encore eu aucun commerce avec l'Europe ; enfin quelques pauvres esclaves viendront aussi ? leur tour vous rendre leurs hommages quand ils auront un peu surmont? la honte et la crainte, qui les tiennent encore cach?s dans l'obscurit? de ce bois. |
Acte 1, sc. 1, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 2 |
4 |
PREMIER FRANÇAIS |
Vous venez, Monseigneur, par un heureux transport |
Acte 1, sc. 2, v. 3 |
5 |
PREMIER FRANÇAIS |
Enfer, qui contre vous luttant avec Neptune |
Acte 1, sc. 2, v. 9 |
6 |
PREMIER FRANÇAIS |
Voulait, en vous perdant, ruiner notre fortune. |
Acte 1, sc. 2, v. 10 |
7 |
SECOND FRANÇAIS |
Excite dedans moi d'amour, de confiance, |
Acte 1, sc. 2, v. 13 |
8 |
SECOND FRANÇAIS |
Qui lui vont captivant mon coeur ? |
Acte 1, sc. 2, v. 14 |
9 |
SECOND FRANÇAIS |
Ce que ma langue vous peut dire, |
Acte 1, sc. 2, v. 15 |
10 |
SECOND FRANÇAIS |
Et vous servant, le point de ma f?licit?. |
Acte 1, sc. 2, v. 20 |
11 |
TROISIÈME FRANÇAIS |
Qu'elle en sera plus plantureuse : |
Acte 1, sc. 2, v. 26 |
12 |
TROISIÈME FRANÇAIS |
Ne prendra plus tant de hardiesse, |
Acte 1, sc. 2, v. 29 |
13 |
TROISIÈME FRANÇAIS |
Voyant le pays tout chang?, |
Acte 1, sc. 2, v. 30 |
14 |
TROISIÈME FRANÇAIS |
Marcheront triomphants dessous vos ?tendards. |
Acte 1, sc. 2, v. 32 |
15 |
QUATRIÈME FRANÇAIS |
Monseigneur, je sens, dans mon ?me, |
Acte 1, sc. 2, v. 33 |
16 | LA NATION HURONNE |
J'ai pleur? jusques ? pr?sent la perte de notre pays, ruin? par notre ennemi commun, la perte du plus beau lac et des plus belles terres du monde, m'en voil? exil? pour jamais ; et ? pr?sent je me trouve ? votre arriv?e combl? de tant de biens, et de tant de faveurs du ciel, en votre illustre personne, que je ne puis m'emp?cher d'en pleurer de joie, et votre bont? me fait esp?rer que la source de ces larmes agr?ables ne tarira jamais. |
Acte 1, sc. 3, LA NATION HURONNE, phrase 2 |
17 | LA NATION HURONNE |
Ce qui m'oblige, Monseigneur, ? vous protester toute l'ob?issance et la soumission que vous pouvez attendre des moindres, mais des plus fid?les de vos sujets. |
Acte 1, sc. 3, LA NATION HURONNE, phrase 3 |
18 | LA NATION HURONNE |
Mon fr?re, l'Algonquin, que je reconnais comme mon ancien, et sur les terres duquel vous commandez, vous expliquera mieux que moi les sentiments communs de nos coeurs. |
Acte 1, sc. 3, LA NATION HURONNE, phrase 4 |
19 | LA NATION ALGONQUINE |
Monseigneur, vous voyez en moi, un peuple errant et vagabond, qui n'a pu ?tre captiv? ici ? Qu?bec parmi les Fran?ais que par les liens de la foi. |
Acte 1, sc. 3, LA NATION ALGONQUINE, phrase 1 |
20 | LA NATION ALGONQUINE |
Avant ce bonheur je vous puis dire avec v?rit?, que la mis?re, sans consolation, m'?tait comme naturelle : la guerre, les maladies et la famine, ?taient les compagnes les plus fid?les que j'eusse avec moi d?s le berceau. |
Acte 1, sc. 3, LA NATION ALGONQUINE, phrase 2 |
21 | LA NATION ALGONQUINE |
Maintenant qu'ayant la foi, je vis dans l'esp?rance d'une vie ?ternelle, et que je poss?de aujourd'hui l'honneur de votre bienveillance, et la faveur de votre protection, il est vrai que si j'?tais capable de pleurer aussi bien que mon fr?re le Huron, je verserais, maintenant que je me vois devant vous, un torrent de larmes de joie ; mais il faut que je vous avoue que je ne sais ce que c'est que de pleurer ; j'ai trop de courage et de force d'esprit, pour me laisser aller ? cette bassesse. |
Acte 1, sc. 3, LA NATION ALGONQUINE, phrase 3 |
22 | LA NATION ALGONQUINE |
Les t?moignages les plus sinc?res du respect, et de l'amour que j'aurai pour vous toute ma vie, seront de verser pour votre service non des larmes, mais mon sang jusques ? la derni?re goutte. |
Acte 1, sc. 3, LA NATION ALGONQUINE, phrase 5 |
23 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Monseigneur, voil? ces ?trangers dont je vous ai parl? qui viennent vous faire la r?v?rence. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 1 |
24 | LE PREMIER ÉTRANGER |
Kast?tsik eto?agahronguen chia echionr?8aton, gannen ?ogareni to ke entagasti?ron agu?ra nonnio aguektonda onnontio haho?ratindha : onna aguion agat kato?a toguens niguek en ho?on d'anh8atsik achiend8annen onnontio haiatsik. |
Acte 1, sc. 3, LE PREMIER ÉTRANGER, phrase |
25 | LE GÉNIE DES FORÊTS |
Monseigneur, ce Sauvage d'une nation inconnue aux peuples europ?ens, vous dit en son langage, qu'ayant ou? de bien loin un grand bruit, il a appris de quelques chasseurs que c'?taient les salves dont on honorait l'arriv?e du grand Capitaine Onontio, et que depuis ce temps-l?, il a toujours couru ? perte d'haleine, pour venir joindre au plus t?t ses cris de joie et d'all?gresse au bruit des canons. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE DES FORÊTS, phrase 1 |
26 | LE SECOND ÉTRANGER |
N?no?ato?gue neba?, ?ssema manda nenamiegousi o?in, ou sany pserok arenanbak netarokanrigonk sonkitang8atich missio?i netirigonk kijonss? sanguenakik ?gouma ou? pio?i ni o?eskonio neketchi mechagarant Onnontio ketaramikangonk missio?i arenanbak kekikehibena Onnontio bepa. |
Acte 1, sc. 3, LE SECOND ÉTRANGER, phrase 1 |
27 | LE GÉNIE INTERPRÈTE |
Monseigneur, dit cet autre, d'une Nation encore plus ?loign?e, nous ?tant rencontr?s tous deux heureusement dans le m?me dessein ? la faveur d'un grand bruit, qui retentissait dedans l'air comme une esp?ce de tonnerre tout extraordinaire, nous avons coup? en courant, par des chemins inconnus, au travers de diverses nations, lesquelles nous ont appris une nouvelle bien agr?able qu'un homme incomparable ?tait arriv? en ce pays, pour y commander, et dans le dessein de rendre les hommes, qui habitent ces for?ts, aussi grands dans le ciel, que lui-m?me est grand sur la terre, nous venons pour savoir au vrai ce qui en est, pour voir de nos yeux ce grand personnage et prendre part au bonheur qu'il nous vient procurer. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE INTERPRÈTE, phrase 1 |
28 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Monseigneur, voici enfin de pauvres captifs ?chapp?s tout fra?chement des mains des Iroquois ; ils se pr?sentent ? vous portant encore les marques de leur captivit? ; c'est assez que vous les voyiez pour ?tre touch? de compassion sur leur mis?re, et les en d?livrer. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 1 |
29 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Ils se trouvent ici heureusement en ce rencontre pour leur consolation, et pour prendre part ? la joie commune, autant que la douleur extr?me de leur coeur le peut permettre. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 2 |
30 | LE PREMIER CAPTIF HURON |
Gastaronde de ka igu? onnontio agatetsirahty ondask8aenk otinnonchiondy, sakahko?a onnontio ti on?erha, on iatont de skiatao?an A seiachenk asken, et sagon souh8ent soutao?a d'a8entenhaon on kiessatannon tisa saiakon nongecharontahk8a aon sak?tontak noniatont?k8y hatie askennon ahek8achiendaen d'a8endio. |
Acte 1, sc. 3, LE PREMIER CAPTIF HURON, phrase 1 |
31 | LE GÉNIE INTERPRÈTE |
Monseigneur, vous voyez en ma personne l'?tat d?plorable d'un tr?s grand nombre de mes fr?res, qui g?missent sous l'oppression de l'Iroquois ; |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE INTERPRÈTE, phrase 3 |
32 | LE GÉNIE INTERPRÈTE |
Qu'il vous plaise rompre nos liens par la force de vos armes, ces liens conviennent bien mieux ? nos ennemis qu'? nous, qui avons maintenant droit ? la libert? des enfants de Dieu ; s'il vous pla?t nous accorder cette gr?ce, nous vous donnons parole que nous ferons tous nos efforts pour les rendre eux m?mes enfin vos captifs et les assujettir pour jamais ? votre grandeur. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE INTERPRÈTE, phrase 5 |
33 | CAPTIF DE LA NATION DES NEZ PERCÉS |
Ousk?hkamig nidalaki alichinapek missonte nitalo?ligouk po?alak, aliniou?x, malo?minek, akilistinio?ek, nado?? chionek, kimakaligoun : aiago?amissi onnontio kakita moat alichinap? nio?e pout?gon aiagoamissir niganoutchimon aspemink gat?a nititelindan |
Acte 1, sc. 3, CAPTIF DE LA NATION DES NEZ PERCÉS, phrase |
34 | LE GÉNIE INTERPRÈTE |
Depuis que nous souffrons les rigueurs de la cruaut? des Iroquois, nous nous regardons tous comme des victimes destin?es au feu et aux flammes, qui ont d?j? d?vor? une grande partie de nos compatriotes ; mais nous nous promettons aujourd'hui ce bien, et cet avantage de votre venue, ? grand Onontio, que tous ces feux de cruaut?, qui nous environnent, seront enti?rement ?teints, ou plut?t se changeront d?sormais en des feux de joie. Si le ciel nous fait une fois cette faveur, par vos m?rites et par l'heureux succ?s de vos armes, nos richesses immenses des castors descendront jusques ? vous tous les ans, et ensuite votre z?le et votre charit? envers tant de pauvres abandonn?s, nous procureront r?ciproquement des personnes, qui nous ouvrent ici, parmi nous, les tr?sors des richesses ?ternelles. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE INTERPRÈTE, phrase 2 |
35 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Monseigneur, voil? les pens?es et les sentiments de ces pauvres barbares que je vous ai pr?sent?s ; maintenant pour vous d?clarer le reste du fond de leurs coeurs, je mets ? vos pieds de leur part, leurs couronnes, les armes et les liens de leur captivit? ; leurs arcs et leurs fl?ches aupr?s de vos l?opards invincibles, leur seront dor?navant tout ? fait inutiles ; et leurs liens ne peuvent ?tre employ?s plus honorablement, qu'? joindre ensemble vos lauriers, et les attacher ins?parablement ? vos g?n?reux desseins. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 1 |
36 | LE GÉNIE UNIVERSEL |
Enfin, Monseigneur, ils font hommages de leurs couronnes ? la v?tre ne pr?tendant relever jamais d'autre apr?s Dieu que de votre Grandeur. |
Acte 1, sc. 3, LE GÉNIE UNIVERSEL, phrase 2 |