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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | PARTHÉNICE |
Et bien ; puisque le souvenir des larmes dont tes yeux ont mouill? tant de fois mon sein, ni celles que je verse maintenant ne sont capables d'amollir la duret? de ton coeur, change hardiment, et triomphe en m?me temps de mon amour et de ma vie : tu ?prouveras jusqu'? quel point de fureur se peut convertir une patience outrag?e ; tu sauras que sous le corps d'une fille, je porte un esprit capable de me faire imiter les plus grandes actions que le d?sespoir ait inspir?es ? ceux que l'Amour et la fortune n'ont pas mieux trait?s que moi. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 1 |
2 | PARTHÉNICE |
Allons plut?t nous ?claircir de cette doute, et chercher ? ma disgr?ce un rem?de moins violent, j'aurai toujours assez de temps pour recourir aux extr?mes, et quelques accidents que la fortune me pr?pare, elle ne saurait m'interdire de mourir quand il me plaira : aussi bien on entend d?j? force bruit par les rues, les paysans vont au travail, tous les marchands ouvrent leurs boutiques ; et il semble que le Soleil se h?te pour me venir accuser sous cet habit, d'un changement presque aussi punissable, que celui de Floridan. |
Acte 1, sc. 1, PARTHÉNICE, phrase 12 |
3 | DORICE |
Nuit funeste quelquefois, et qui ne donne son obscurit? que pour un pr?sage d'horreur et d'infortune. |
Acte 1, sc. 2, DORICE, phrase 1 |
4 | AMINTOR |
D?s lors les plus apparents jet?rent les yeux sur elle, mais sur tous un tr?s accompli Seigneur nomm? Cl?andre, en devint si ?perdument amoureux, que perdant l'esp?rance de l'obtenir, pour n'avoir pas assez des biens de fortune, ce qu'il ne pouvait attendre autrement. |
Acte 1, sc. 2, AMINTOR, phrase 3 |
5 | LUCIDOR |
Je t'avoue, Philindre, que mon bonheur est extr?me comme sa beaut?, et qu'il est aussi bien au-dessus de mes esp?rances, que je suis au-dessus de mes rivaux : je reconnais ma fortune, et ne doute pas que je ne sois punissable dans la vanit? que j'en ai devant toi ; mais puisque celle qui fait mes destin?es consent que je ne te cache rien, jette, je te supplie, les yeux sur ce papier, et tu verras si j'ai mal d?crit l'?tat pr?sent de ma vie. |
Acte 2, sc. 1, LUCIDOR, phrase 1 |
6 | LUCIDOR |
Donc pour ne porter pas les effets de ma rage plus loin que leur cause, et pour commencer d'assouvir la haine que le Ciel a pour moi, voici un papier o? j'avais peint mes triomphes d'une encre d?sormais aussi noire que ma fortune ; mais puisque l'esp?rance dont je m'?tais flatt? ne subsiste plus, et que ce dernier accident me met dans l'?me un Vautour qui la d?chire, il aura le m?me sort, |
Acte 2, sc. 2, LUCIDOR, phrase 2 |
7 |
GOTHOMEL |
Peut-?tre que sachant d'o? vient son infortune, |
Acte V1, sc. 2, v. 87 |
8 | FLORIDAN |
Mon esprit n'a pas ?t? aveugle comme mon ob?issance ; et sachez que de quelques flatteries que je l'aie entretenue, la v?rit? m'a toujours dit, que si vous lui deviez c?der en quelque chose, c'?tait en la bonne fortune seulement. |
Acte 4, sc. 2, FLORIDAN, phrase 2 |
9 | LUCIDOR |
J'esp?re de la bont? du Ciel, que cette raison sera trouv?e assez puissante pour vous d?livrer de la peine que nos lois imposent aux homicides ; quoi que c'en soit il faut regarder d'un m?me oeil les prosp?rit?s et les infortunes, et nous ne devons pas souffrir que les accidents changent en notre visage le moindre trait seulement. |
Acte 4, sc. 3, LUCIDOR, phrase 1 |
10 | CÉLINDE |
Certes on peut dire de Philindre, qu'il n'est pas de ces amis de qui l'int?r?t ne suit que le vent de la bonne fortune, et qui se perdent au moindre tonnerre qu'excitent les orages d'une adversit?. |
Acte 4, sc. 4, CÉLINDE, phrase 1 |
11 | AMINTOR |
? vieillard, sur qui la col?re du Ciel ?clate visiblement ; chers amis de gr?ce soutenez-moi, aidez ? ce faible corps qui succombe sous le faix de tant d'infortunes, et permettez que votre assistance m'accompagne sur mon lit, o? j'esp?re d'importuner les Dieux jusqu'? ce qu'ils aient permis que ma mort pr?vienne le dernier Acte de cette Trag?die. |
Acte 4, sc. 6, AMINTOR, phrase 3 |
12 | CÉLINDE |
Grand Alcandre, comme mon offense ne vous peut ?tre cach?e j'esp?re que votre prudence verra clairement l'innocence de Lucidor, et que votre probit? de tout temps incorruptible, trompera la haine de Dorice, qui n'ayant plus de fils, serait bien aise d'avoir toutes les m?res pour compagnes de son infortune. |
Acte 5, sc. 1, CÉLINDE, phrase 3 |
13 | FLORIDAN |
Et pour nous obliger tous d'une faveur commune, changez sa peine et celle de Lucidor, en un heureux mariage, qui rende leur fortune ?gale ? ma f?licit?. |
Acte 5, sc. 3, FLORIDAN, phrase 4 |
14 | FLEURIMON |
Je vous dirai donc, que le coup est parti d'un courage fort, mais d'une main bien faible ; je crois bien que C?linde lui voulait enfoncer le poignard dans la gorge, mais de bonne fortune il a gliss? le long de l'?paule et n'est descendu que sur le bras ; il est vrai qu'il a rencontr? l'un des vaisseaux de la veine que nous nommons Axillaire, et c'est par l? que Floridan a perdu le sang qui l'a fait ?vanouir. |
Acte 5, sc. 3, FLEURIMON, phrase 2 |