Occurences de l'expression

la

dans LE FAUX INSTINCT de DUFRESNY, Charles (1707)

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n  Personnage  Vers ou phrase Localisation
1TOINETTE Je ne trouve ici ni la nourrisse ni le nourricier ni la petite fille, on dit qu'ils vont revenir, les attendrons-nous l? dans leur jardin ? Acte 1, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
2TOINETTE J'ai dit ? l'h?tellerie qu'on ?ta les chevaux du carrosse ; puisque vous avez tant fait que de venir jusqu'? ce village ci au devant de votre oncle, il faut l'y attendre. Acte 1, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
3TOINETTE Il ne saurait manquer d'y passer, car il vous a ?crit qu'il revient de Lyon par la diligence, et c'est ici la derni?re d?n?e de la diligence de Lyon, il descendra ici pour voir sa petite fille unique. Acte 1, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
4ANGÉLIQUE Je regarde cette maison champ?tre, elle est situ?e ? faire plaisir. Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 1
5TOINETTE Je sais bien quoi, moi ; je me suis dout? que ce lieu-ci vous inspirerait ce que tous les lieux et tous les objets vous inspirent ?galement depuis quelques jours ; hier en regardant par vos fen?tres dans la rue la plus passante de Paris, le bruit des carrosses, et le tintamare de la ville vous inspiraient une douce et tendre r?verie, comme la solitude la plus tranquille : c'est que tout inspire l'amour quand on aime, vous vous imaginiez voir Val?re dans tous les carrosses qui passaient, et vous croirez voir Val?re au pied de tous les arbres que vous allez trouver dans ce bois. Acte 1, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
6ANGÉLIQUE C'est moi qui souhaiterais ?tre assez riche pour faire la sienne. Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 1
7TOINETTE Vous avez l'un et l'autre plus d'amour que de richesses, je vois entre vous et une convenance malheureuse : car vous ?tiez h?riti?re d'un vieil oncle, Val?re ?tait heritier d'une tante veuve, votre oncle se remarie, sa tante se remarie aussi, et il leur vient ? chacun une petite fille qui vous desh?rite tous deux : votre visionnaire d'oncle appellerait cela, une fatalit? d'?toile, cela me ferait croire comme aux conjonctions d'astres, un vieillard ?pouse une jeune femme, une vieille veuve ?pouse un jeune homme, vous voudriez ?pouser Val?re ? Acte 1, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
8TOINETTE Ces deux portraits-l? vont faire un regard admirable, mais ? propos vous devriez l'?viter, Mademoiselle, il va vous d?clarer son amour, et s'apercevoir du v?tre, c'est trop d'engagements quand on veut rompre. Acte 1, sc. 2, TOINETTE, phrase 2
9VALÈRE Vous rencontrer ici, Mademoiselle ? huit lieues de Paris, quelle surprise est la mienne ! Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 2
10VALÈRE J'en arrive aussi, Mademoiselle, c'en est ici la route, et je vais vous conter par quelle aventure je me trouve ici seul. Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 1
11VALÈRE Je partis il y a quinze jours pour aller au devant de ma tante, je l'ai jointe dans Lyon ? la diligence, elle y avait rencontr? un vieil extravagant, qui a une femme assez jolie. Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 2
12VALÈRE D?s que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le question?mes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un r?cit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui m?rite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'?tais passionn?ment amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme ?tait l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'?tais all? l'attendre ? Lyon, moi fort embarrass? de lui voir faire une fausse application d'un amour v?ritable, je voulus jouer le r?le d'indiff?rent, mais une r?verie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs ? demi ?touff?s, lui confirmant que j'aimais, ses r?gles d'astrologie lui prouv?rent que sa femme ?tait l'objet de mon amour. Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 1
13VALÈRE J'ai pris une chaise de poste pour venir attendre ici ma tante qui vient avec eux ; en les attendant, Mademoiselle, je m'?tais enfonc? dans ce bois solitaire pour y r?ver en libert?, tout occup? d'une passion la plus tendre, la plus vive... mais, Mademoiselle, je m'aper?ois que mon r?cit vous ennuie. Acte 1, sc. 2, VALÈRE, phrase 2
14TOINETTE Ne nous en d?fendez point, Mademoiselle vous avez ?t? embarass?e, vous ?tes m?me encore troubl?e, d?contenanc?e ; et elle n'a pas tort, Monsieur, car ce vieillard que vous appellez visionnaire, jaloux, brutal ; c'est justement l'oncle de Mademoiselle, voyez si on peut entendre cela sans se troubler quand on aime... un oncle. Acte 1, sc. 2, TOINETTE, phrase 1
15ANGÉLIQUE Cela est vrai, Monsieur, et j'avoue que la contrainte que je me suis faite en vous ?coutant, m'a fait une vraie peine. Acte 1, sc. 2, ANGÉLIQUE, phrase 1
16TOINETTE Pour abr?ger une justification embarrassante ; nous vous laissons r?ver, dans ce bois, et nous allons donner qnelqu'ordre ? nos gens qui sont ? l'h?tellerie. Acte 1, sc. 2, TOINETTE, phrase 1
17VALÈRE Mais qu'Ang?lique m'aime ou non, je dois ?viter de la voir, puisque je ne suis pas assez riche pour l'?tablir comme elle le m?rite. Acte 1, sc. 3, VALÈRE, phrase 2
18VALÈRE Pourquoi faut-il que la fortune... ah fortune cruelle ! Acte 1, sc. 4, VALÈRE, phrase 1
19LE NOURRICIER Excusez, mon Gentilhomme, si j'interrompons la fortune, si je savions la forteune ? qui vous en voulez, et que je pussions vous rendre service... Acte 1, sc. 4, LE NOURRICIER, phrase 1
20VALÈRE Je vous suis oblig?, mes enfants, j'attends ici la diligence de Lyon. Acte 1, sc. 4, VALÈRE, phrase 1
21LE NOURRICIER La forteune ? qui il en veut, c'est queuque forteune d?coche. Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
22LA NOURRICE Tu es toujours en humeur de gognarder, nous avons biau avoir du chagrin, tu bois, tu chantes, tu vas toujours ton train, comme si n'y avait rien ? craindre, je suis toute troubl?e, moi, je voudrais n'avoir jamais nourri les enfants des autres, comment feras-tu asteure vla tout ton esprit ? bout. Acte 1, sc. 5, LA NOURRICE, phrase 1
23LE NOURRICIER Tu as toujours peur que l'esprit ne me manque, parce que j'ai la mine niaise, depuis dix ans que je suis ton mari, tu ne saurais t'accoutumer ? croire que je ne suis pas un sot. Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
24LE NOURRICIER Mais que n'attends-tu jusqu'au bout, tous ceux qui ont queuque n?goce avec moi, disent au commencement, j'avons ? faire ? un ben?t, queux ben?ts, nous l'attraperons ; et ? la fin ils sont bien attrap?s de voir que j'ai dans cette f?te-l?, tout le contraire de mon visage, et c'est un tr?sor qu'une mine de niais quand on a l'esprit de la mettre ? profit. Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
25LE NOURRICIER Te souviens-tu de la chanson que notre village fit sur nous deux dans le temps que tu ?tais jeune et gentille ? Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
26 LE NOURRICIER Quoiqu'il en ait la mine. Acte 1, sc. 5, v. 2
27 LE NOURRICIER Il vous laisse avec elle, mais Acte 1, sc. 5, v. 5
28 LE NOURRICIER Il vous empruntera du vin, de la farine, Acte 1, sc. 5, v. 7
29LA NOURRICE Mais puisque tu es si fut?, songe donc ? quelque rubrique pour mettre eune fin ? tout ?a, car voil? cette petite fille qui grandit, via le vieux p?re et sa jeune m?re d'un c?t?, vla la vieille m?re et son jeune mari de l'autre, ils vont bient?t revenir tretous de leux voyages, que leur diras-tu sur leux enfants ? Acte 1, sc. 5, LA NOURRICE, phrase 1
30LE NOURRICIER Tout ce qui me vienra quand je les verrai venus, quand on me baillie l'office d'haranguer le Seigneur du village, je fis la harangue sur le champs, et si je ne fis rien qui vailie. Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
31LA NOURRICE ?a va donc voir ? cette h?tellerie s'il n'y a point de nouveiles, on m'a dit que la mie Toinette est venue de Paris pour voir la petite fille, cette petite fille va lui faire des questions comme l'autre voyage, elle pensa tout d?couvrir. Acte 1, sc. 5, LA NOURRICE, phrase 1
32LE NOURRICIER La langue de ste petite fille-l? a ben profit? depuis trois mois, si al cro?t comme ?a en babil encore eun an, alle sera femme devant que d'?tre grand fille. Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
33LE NOURRICIER Oui, oui, mais vla ste petite fille lev?e, fais-lui un peu sa le?on avant qu'elle, voye sa mie. Acte 1, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
34LA NOURRICE La petite ?tourdie ? Acte 1, sc. 6, LA NOURRICE, phrase 1
35LA NOURRICE Faut-il courir comme ?ela ? Acte 1, sc. 6, LA NOURRICE, phrase 2
36LA NOURRICE Et puis, epuis voil?-t-il pas la langue, je vous ai d?fendu de leur parler de papa ni de maman, car vous ?tes une petite b?te l?-dessus, et vous ne voulez pas me croire quand je vous dis que vous n'avez qu'un papa et qu'une maman. Acte 1, sc. 6, LA NOURRICE, phrase 1
37LA NOURRICE Ho je vous d?fends de jamais parler de tout cela, mais voil? cette autre mie, il faut la renvoyer avant que votre mie Toinette vienne, souvenez-vous bien que si celle-ci savait que vous avez une autre mie, elle ne vous donnerait plus rien. Acte 1, sc. 6, LA NOURRICE, phrase 1
38LA MIE H?las je vous apporte une mauvaise nouvelle, le p?re de Charlotte est mort. Acte 1, sc. 7, LA MIE, phrase 1
39LA MIE J'en ai re?u la nouvelle ? Paris la semaine pass?e. Acte 1, sc. 7, LA MIE, phrase 1
40LA MIE Le pauvre homme je l'avais ?lev? comme vous ?levez sa petite fille, h?las, quand il part?t pout le Languedoc, il croyait revenir six mois apr?s, il y a demeur? quatre ans et le voil? mort ; mais n'en parlons plus, cela m'afflige trop. Acte 1, sc. 7, LA MIE, phrase 2
41LA MIE ?a Nourice je vous apporte soixante francs pour un quartier de la pension de Charlotte, o? est votre mari pour me faire une quittance ? Acte 1, sc. 7, LA MIE, phrase 3
42LA PETITE FILLE Donnez-moi encore la poche. Acte 1, sc. 8, LA PETITE FILLE, phrase 1
43TOINETTE He voila Charlotte. Acte 1, sc. 9, TOINETTE, phrase 1
44LA MIE Vous venez donc quelquefois la voir, Mademoiselle ? Acte 1, sc. 9, LA MIE, phrase 1
45LA MIE Je suis la v?tre, Mademoiselle. Acte 1, sc. 9, LA MIE, phrase 1
46LA PETITE FILLE Je n'ai rien... mais c'est que... tenez je m'en vais dire ? ma m?re nourrice que vous ?tes l? toutes deux tout ? la fois. Acte 1, sc. 9, LA PETITE FILLE, phrase 1
47LA MIE Vous me paraissez avoir de l'amiti? pour cette petite fille-l?, vous ?tes de Paris apparemment, comment la connaissez-vous ? Acte 1, sc. 10, LA MIE, phrase 1
48TOINETTE Comment je la connais, Madame ! H? c'est moi qui en prends soin. Acte 1, sc. 10, TOINETTE, phrase 1
49LA MIE Je n'ai pas envie de rire, je suis trop afflig?e de la mort de son p?re. Acte 1, sc. 10, LA MIE, phrase 1
50LA MIE Laissons la plaisanterie, il y a un mois qu'il est mort. Acte 1, sc. 10, LA MIE, phrase 1
51TOINETTE Cela ne se peut, car j'ai re?u hier une lettre ?crite de sa propre main, de sa main tremblante, car depuis soixante-quinze ans il a ?pous? une jeune femme, la main lui tremble et la t?te aussi. Acte 1, sc. 10, TOINETTE, phrase 1
52LA MIE Je vois bien que vous ne connaissez ni le p?re ni la m?re de Charlotte car feu son p?re ; n'avait que trente ans quand je lui fis ?pouser une riche veuve qui en avait cinquante. Acte 1, sc. 10, LA MIE, phrase 1
53LA MIE Mais vraiment c'est moi qui l'ai vu na?tre, et nous la donn?mes ? cette nourrice-ci, parce que notre veuve emmena son jeune mari en Languedoc pour ses affaires. Acte 1, sc. 10, LA MIE, phrase 1
54TOINETTE L'aventure commence ? me r?jouir, car c'est moi-m?me qui ai donn? cet enfant ? la nourrice, quand son p?re partit il y a quatre ans pour aller faire encore une promenade aux Indes, et il y emmena sa jeune femme parce qu'il est jaloux. Acte 1, sc. 10, TOINETTE, phrase 1
55TOINETTE Oui, quelque quiproquo d'enfant ; et si ce qui me vient en pens?e est vrai, le tour est assez plaisant. Acte 1, sc. 10, TOINETTE, phrase 1
56LE NOURRICIER Bonjour, Madame, bonjour Mademoiselle, je suis bien aise de voir la bonne rencontre, car vous voil? toutes deux ensemble, et vous ne vous ?tiez jamais vues, n'est-ce pas ? Acte 1, sc. 11, LE NOURRICIER, phrase 1
57TOINETTE Il est bon homme, il nous va dire la v?rit? Acte 1, sc. 11, TOINETTE, phrase 1
58LA MIE R?pondez-moi, Monsieur le nourricier, quand je vins ici il y a quatre ans, trois mois, apr?s que nous e?mes donn? ? votre femme l'enfant ? nourrir, vous me f?tes voir une petite fille qui venait d'avoir la petite v?role. Acte 1, sc. 11, LA MIE, phrase 1
59TOINETTE Je suis au fait, je vois que depuis quatre ans il nous fait croire ? chacune en particulier que celle qui reste est la n?tre. Acte 1, sc. 11, TOINETTE, phrase 1
60LE NOURRICIER Il faut que vous soyez sorci?re toutes deux pour deviner cela. Acte 1, sc. 11, LE NOURRICIER, phrase 1
61LA MIE Est-ce la n?tre qui est morte ? Acte 1, sc. 11, LA MIE, phrase 1
62LE NOURRICIER Laissez-moi donc l'argent de la pension. Acte 1, sc. 11, LE NOURRICIER, phrase 1
63TOINETTE Tu es de mes amis, Nouricier, dis-moi donc en particulier ? qui est la petite fille restante. Acte 1, sc. 12, TOINETTE, phrase 1
64LE NOURRICIER En conscience je n'en sais rien, ni la Nourrice non plus. Acte 1, sc. 12, LE NOURRICIER, phrase 1
65TOINETTE Oui vraiment et je donnerais toutes choses au monde pour qu'elle fut ? la Veuve : car ma jeune Ma?tresse aurait besoin pour se marier, d'h?riter de son oncle, elle serait son h?riti?re unique s'il n'avait point cette petite fille-ci. Acte 1, sc. 12, TOINETTE, phrase 1
66LA NOURRICE Il semble que le d?mon se d?cha?ne aujourd'hui pour amener ici tous les p?res et m?res, en vla tout plein la diligence de Lyon. Acte 1, sc. 13, LA NOURRICE, phrase 1
67LE NOURRICIER Cela est f?cheux, mais cela est dr?le. Acte 1, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
68TOINETTE Nos gens venaient de Marseille, et la veuve du Languedoc ; ils se sont rencontr?s ? Lyon. Acte 1, sc. 13, TOINETTE, phrase 1
69LA NOURRICE En vla d?j? qui viennent. Acte 1, sc. 13, LA NOURRICE, phrase 1
70TOINETTE C'est la femme du vieil oncle. Acte 1, sc. 13, TOINETTE, phrase 1
71LE NOURRICIER Femme, va-t-en vite enfermer la petite fille dans notre autre maison, qui est au bout du jardin... Acte 1, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
72TOINETTE Tu as raison, cela nous donnera le temps de chercher un exp?dient. Acte 1, sc. 13, TOINETTE, phrase 1
73LA FEMME DU VIEILLARD Il faut vous avertir, Nourricier, d'une gageure, que mon mari vient de faire contre une veuve, qui est m?re de l'autre petite fille, que vous avez ici avec la n?tre. Acte 1, sc. 14, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
74LE FEMME DU VIEILLARD Mon mari et moi sommes venus de Marseille par Lyon, cette veuve vient du Languedoc, le hasard nous a rassembl? ? la diligence. Acte 1, sc. 14, LE FEMME DU VIEILLARD, phrase 2
75LE FEMME DU VIEILLARD Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, apr?s nous ?tre racont? l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient ?t? nourries par cette m?me nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est ent?t? de ses id?es de sympathie, d'instinct, la veuve est ent?t?e des m?mes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. Acte 1, sc. 14, LE FEMME DU VIEILLARD, phrase 3
76TOINETTE Vous faites bien de nous avertir, je vais disposer tout pour la gageure, entrez-dans la salle du Nourricier. Acte 1, sc. 14, TOINETTE, phrase 1
77TOINETTE Nous parlerons de cela tant?t, entrez. Acte 1, sc. 14, TOINETTE, phrase 1
78TOINETTE Quand il n'y en a qu'une, la gageure m'embarrasse. Acte 1, sc. 15, TOINETTE, phrase 1
79TOINETTE Mais allons voir avec la Nourrice, quel tour nous donnerons ? cette affaire-ci. Acte 1, sc. 15, TOINETTE, phrase 2
80LE NOURRICIER Vla l'histoire , Mademoiselle Toinette, vla l'histoire des deux petites filles, et cette histoire-l? fait que ma femme ni moi ne savons pu ? qui appartient celle-ci ; notre Bailli dit li-m?me qu'il ne pourrait baill? l?-dessus qu'une sentence ? croix ou pile, et qu'il faudrait tirer la petite fille, comme la f?ve au g?teau. Acte 2, sc. 1, LE NOURRICIER, phrase 1
81TOINETTE Cette f?ve tombera ? la veuve , si tu veux faire ce que je t'ai dit ; et je rendrai par l? Angelique h?riti?re de son oncle. Acte 2, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
82LA NOURRICE Toutes les deux mortes, c'est mon avis, j m'en vais donc leur dire la parole. Acte 2, sc. 1, LA NOURRICE, phrase 1
83TOINETTE Attends, il faut que ce soit ta femme ; elle donnera mieux le ton ? cette nouvelle affligeante, une femme a la feinte et les larmes plus en main, qu'un homme. Acte 2, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
84TOINETTE Moi pour confirmer cette nouvelle au vieillard superstitieux, je le prendrai par son faible ; je lui dirai que son enfant ne pouvait pas vivre, qu'il ?tait n? pendant l'?clipse ; il croit tout ce qu'on lui dit sur ce ton l?. Acte 2, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
85TOINETTE Il crut ?tre mort une fois, parce qu'il avait ?t? le treizi?me ? table, et il soup?onna sa femme d'infid?lit?, parce qu'il avait renvers? la sali?re, et qu'en rentrant chez lui, il avait vu le croissant ? gauche. Acte 2, sc. 1, TOINETTE, phrase 2
86LE NOURRICIER Bon, bon, je lui dirai, que notre berger avait ensorcel? le lait de la Nourrice, et qu'il avait dit des paroles venimeuses sur le mouton, d'o? venait la laine du maillot de l'enfant. Acte 2, sc. 1, LE NOURRICIER, phrase 1
87TOINETTE Voici le vieillard avec la veuve, je vais instruire ta femme, dis-leur seulement bonjour d'un air triste pour les pr?parer. Acte 2, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
88LE NOURRICIER H?las oui, Monsieur, si vous l'avez pour agr?able ? Acte 2, sc. 2, LE NOURRICIER, phrase 1
89LE VIEILLARD Ce mis?rable, me venir dire, comme si j'?tais mort, cela m'a frapp?, il ne faut qu'un mot pour porter malheur ; il y a comme cela des pronostics, ce coquin-l?, vous prendre pour ma veuve. Acte 2, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
90LA VEUVE Cela m'a aussi bless?, car le mot de veuve est un coup de poignard pour moi depuis la mort de mon mari. Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 1
91LE VIEILLARD ? je gagnerai la gageure, car j'ai un instinct infaillible. Acte 2, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
92LA VEUVE Cela est tout naturel, et d?s l'age de quatre ans, j'ai eu de l'antipathie pour le m?decin qui devait faire mourir mon mari. Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 1
93LE VIEILLARD Cela est tout commun cela, mais ce qui vous ?tonnera, c'est que je vois en r?ve tous les lundis ce qui me doit arriver pendant la semaine. Acte 2, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
94LA VEUVE Cela ne m'?tonne point, mais ce qui va vous surprendre, c'est une de mes cousines, qui mourut paralytique ? Paris, j'?tais ? Lyon, ? mesure que la paralysie lui faisait mourir un bras, le mien s'engourdissait : voil? sa jambe morte, la mienne est froide comme marbre, et j'ai v?rifi? minute pour minute, qu'il me prit un ?vanouissement dans l'instant qu'elle expira. Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 1
95LE VIEILLARD C'est une chose triviale, que la sympathie, un de mes amis se maria ? Paris, et moi ?tant aux Indes, au moment de son mariage, je sentis dans le coeur, un ?panouissement, une joie ; mais une joie que je ne savais pas d'o? cela me venait. Acte 2, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
96LA VEUVE Rien n'est plus ordinaire ; mais ce qui est singulier, c'est qu'? Huilant qu'il meure une personne dans le monde, tous ceux qui sont n?s sous la m?me plan?te, sentent quelque chose, on n'y fait pas d'attention, parce que cela est imperceptible, mais cela est pourtant vrai. Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 1
97LA VEUVE C'est moi qui vous ai dit la premi?re, que le coeur me palpitait. Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 1
98LA VEUVE H?las, il y a double sympathie entre ma petite fille et moi ; c'est mon mari que j'aime dans sa fille, je l'aimerai encore dans la fille de sa fille, et dans les enfants de leurs enfants, jusqu'? la dixi?me g?n?ration. Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 2
99LE VIEILLARD Non, cela ne passe pas la septi?me, le nombre de sept est climatique, tout change dans la nature de sept ans, en sept ans. Acte 2, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
100LA VEUVE Ne les regardez pas, il faut deviner par la sympathie seule. Acte 2, sc. 3, LA VEUVE, phrase 1
101LA VEUVE Mon coeur palpite, et le plaisir... Acte 2, sc. 4, LA VEUVE, phrase 1
102LE VIEILLARD Oui, le plaisir fait que les jambes me tremblent. Acte 2, sc. 4, LE VIEILLARD, phrase 1
103LA VEUVE Les larmes de tendresse, les larmes de joie me viennent aux yeux. Acte 2, sc. 4, LA VEUVE, phrase 1
104TOINETTE Vous vous trompez, Madame, ce sont des larmes de tristesse. Acte 2, sc. 4, TOINETTE, phrase 1
105TOIENETTE La nourice n'a os? vous dire ? v?tre arriv?e... Acte 2, sc. 4, TOIENETTE, phrase 1
106LA VEUVE H?las, j'en eus hier un pressentiment ! Acte 2, sc. 4, LA VEUVE, phrase 1
107TOINETTE Cela commence a merveille, il faut comtinuer. Acte 2, sc. 5, TOINETTE, phrase 1
108LE NOURRICIER Quous avez d'esprit Mademoiselle Toinette, je suis tout h?bay quous ayez pu d'esprit que moi, et si vous n'avez pas la mine si niaise. Acte 2, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
109TOINETTE ?a voila donc n?tre vieillard persuad? qu'il n'a plus d'enfant, il faut tirer secr?tement de l'argent de la veuve comme je t'ai dit. Acte 2, sc. 5, TOINETTE, phrase 1
110LE NOURRICIER Oui quand j'aurai baill? ? la sourdine l'enfant ? la veuve avec ces brinborions de papiers que je vous ai dit, on ne pourra pas l'y ?ter. Acte 2, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
111TOINETTE Non sans doute, mais il ne faut pas que le vieillard sache cela d'ici ? quelques jours. Acte 2, sc. 5, TOINETTE, phrase 1
112LE NOURRICIER ?a je m'en vas vite qu?rir les deux papiers pour n?gocier tout ?a avec la veuve. Acte 2, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
113TOINETTE Il faut que je la gu?risse de cette amour-l?. Acte 2, sc. 6, TOINETTE, phrase 3
114ANGÉLIQUE Toinette, je te cherchais pour me r?jouir avec toi en libert?, ma joie n'est point int?ress?e, et c'est le plaisir seul de voir Val?re esp?rer de grands biens, j'en esp?re encore de plus grands, et je puis ? pr?sent aimer Val?re sans crainte. Acte 2, sc. 7, ANGÉLIQUE, phrase 2
115VALÈRE C'est un plaisir si vif. Acte 2, sc. 9, VALÈRE, phrase 1
116ANGÉLIQUE C'est un plaisir pour moi. Acte 2, sc. 9, ANGÉLIQUE, phrase 1
117TOINETTE Je vous dis moi que vous mod?riez tous deux la joie que vous avez d'h?riter, allez consoler un oncle et une tante qui pleurent ? pr?sent de ce qui vous-rejouit. Acte 2, sc. 9, TOINETTE, phrase 1
118LA FEMME DU VIEILLARD Quoique je n'ai point vu ma petite fille depuis le temps de sa naissance, je ne laisse pas d'?tre f?ch?e de sa mort, mais je ne veux pas exiger d'Ang?lique qu'elle paraisse triste d'une chose qui doit la r?jouir. Acte 2, sc. 9, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
119LA FEMME DU VIEILLARD Point de compliments, nous nous aimons trop vous et moi pour nous dissimuler nos sentiments l'une ? l'autre, et je me fuis aper?ue que Val?re vous aime assez pour n'?tre pas f?ch? de vous offrir les esp?rances de la succession d'une tante. Acte 2, sc. 9, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
120LA FEMME DU VIEILLARD Ah, je vous impose silence aussi bien qu'? elle, je n'aime point ? entendre dire des choses qu'on ne pense point, et pour vous dire en un mot mes sentiments, je me console contre mes propres int?r?ts de n'avoir plus d'enfant, puisque cela peut faire le bonheur d'Ang?lique que j'aime. Acte 2, sc. 9, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
121LE NOURRICIER Vla les deux papiers, Mademoiselle Toinette, j'en ai pour les deux petites filles, j'en br?lerai un et je donnerai l'autre ? la veuve, pour que... Acte 2, sc. 10, LE NOURRICIER, phrase 1
122LA VEUVE Vous m'abandonnez bien vous autres, si depuis le coup mortel que vous m'avez port?, vous deviez bien me venir parler de la petite d?funte, et me conter toutes les circonstances de sa mort pour me consoler. Acte 2, sc. 12, LA VEUVE, phrase 1
123LA VEUVE Je donnerais la moiti? de mon bien, pour lui rendre la vie. Acte 2, sc. 12, LA VEUVE, phrase 1
124LE NOURRICIER Comment ferions nous pour ?a, tenez, Madame, si vous pouviais ne dire mot et faire semblant de rien, je vous dirais queuque chose. Acte 2, sc. 12, LE NOURRICIER, phrase 1
125LE NOURRICIER Queuque chose qui vous feraiT ben aise, mais soyez donc ben aise tout bas, car quand les femmes sont ben aise ou bien f?ch?, a glapissons. Acte 2, sc. 12, LE NOURRICIER, phrase 1
126LA VEUVE Ah c'est la mienne sans doute. Acte 2, sc. 12, LA VEUVE, phrase 1
127LA VEUVE Ah fais la moi voir, j'en meure d'impatience. Acte 2, sc. 12, LA VEUVE, phrase 1
128LE VIEILLARD Je veux m'emporter, ma femme, je veus me mettre en col?re, ces canailles, ces mis?rables, me dire que ma petite fille est morte, et je la viens de voir ? une fen?tre au bout du jardin, ils l'ont enferm?e dans une chambre pour me la cacher. Acte 2, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1
129LE VIEILLARD Je vois que vous y entendez finesse vous Madame, puisque vous les soutenez, ils l'ont cach? sans doute, pour vous la donner ? mon pr?judice, cela est bien malhonn?te de vous aproprier mon enfant. Acte 2, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1
130LA VEUVE Je n'ai point dessein de vous offenser, Madame, mais croyez-moi, vous devez me c?der la petite fille, car pour votre honneur aussi, vous ne devez point avoir d'enfant avec un mari de cet ?ge-l?. Acte 2, sc. 13, LA VEUVE, phrase 1
131LA FEMME DU VIEILLARD Mod?rez-vous, Monsieur, et vous, Madame, t?chons plut?t de tirer de cet homme-ci des ?claircissements. Acte 2, sc. 13, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
132LA VEUVE Madame a raison, car nous ne devons point souhaiter l'enfant d'autrui, dites la chose comme vous la savez Nourricier. Acte 2, sc. 13, LA VEUVE, phrase 1
133LE VIEILLARD Pla?t-il. Acte 2, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1
134LE NOURRICIER H? mais, puisque je ne savons auquel il est, vous y avez chacun la moiti?. Acte 2, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
135LE NOURRICIER Ne vous fachez point, et je m'en vas vous conter tout cela, quou n'y connaitrais goutte. Acte 2, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
136LE NOURRICIER Ce qui fait l'obscur, Madame, c'est la petite v?role, car quand la petite v?role s'adonnit cheux nous, ma femme l'eut qu'? n'en voyait goutte. Acte 2, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
137LE NOURRICIER Vos deux petites filles l'eurent qu'on les d?figurait l'eune d'avec l'autre, car notre ?tourdie de servante en les remuant, les broullit toutes deux sans s'en apercevoir, tantia qu'il en mourut eune, ma femme quand ale revit claire ne vit plus sur le visage de l'autre les ?tiquettes de la ressemblance, pour voir laquelle c'?tait, et vous m?me qui ne les avez jamais vues, vous n'y verais go?te non plus. Acte 2, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 2
138LE VIEILLARD Ce que je vois clairement, c'est que vous ?tes un fripon, et que pour avoir double pension, vous avez cach? la chose. Acte 2, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1
139LE NOURRICIER J'ai fait en conscience, Monsieur, car c'est que j'attendais que l'enfant fut en ?ge de raison, afin qual eut la raison de vous dire qui est son p?re et sa m?re. Acte 2, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
140LA VEUVE Il faut voir si la nourrice ne nous donnera point d'autres lumi?res. Acte 2, sc. 14, LA VEUVE, phrase 1
141LA FEMME DU VIEILLARD La nourice m'a cont? la chose ainsi mot pour mot et l'affaire me para?t obscure. Acte 2, sc. 14, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
142LE VIEILLARD L'affaire est obscure pour vous, Madame, mais je trouverai moi cent mani?res de l'?claircir claires comme le jour, par exemple, n'y a-t-il pas des devins. Acte 2, sc. 14, LE VIEILLARD, phrase 1
143LA VEUVE Monsieur a raison, n'y a-t-il pas des tireurs d'horoscope, s'ils disent que la petite fille n'a plus de p?re, c'est la mienne, cela est clair. Acte 2, sc. 14, LA VEUVE, phrase 1
144LE VIEILLARD Ce Val?re a dans la physionomie quelque chose de funeste pour moi, et le r?ve que j'ai fait... mais ne parlons ? pr?sent que de la petite filles ; j'en veux voir la v?rit?. Acte 2, sc. 15, LE VIEILLARD, phrase 2
145ANGÉLIQUE Non, Val?re, non, je ne puis me vaincre l?-dessus, et quelqu'estime que j'aie pour vous, si vous ?tiez riche, et que je ne la fusse pas, j'aurais peine ? me r?soudre ? vous devoir ma fortune. Acte 3, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 1
146VALÈRE Je conviendrai avec vous qu'il y a plus de plaisir ? tout donner, mais il y a peut-?tre plus de d?licatesse, ? vouloir bien devoir tout ? ce qu'on aime. Acte 3, sc. 1, VALÈRE, phrase 1
147TOINETTE ?coutez-moi, l'aventure d'aujourd'hui vous donne occasion d'accorder ensemble la bagatelle et le solide, vous ignorez encore qui de vous deux sera le plus riche, votre sort d?pend de ce qui sera d?cid? sur la petite fille, en attendant la d?cision vous jouez gros jeu, mais vous avez jeu ?gal, composez, et promettez-vous l'un ? l'autre, que celui de vous deux qui aura une succession, la partagera avec ce qu'il aime, quelque chose qui arrive vous n'aurez lien ? vous reprocher. Acte 3, sc. 1, TOINETTE, phrase 1
148LA FEMME DU VIEILLARD Enfin, Monsieur, puisque vous ?tes convenu avec la veuve de cette mani?re d'accommodement, satisfaites-vous. Acte 3, sc. 3, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
149LE VIEILLARD J'ai cent raisons pour ha?r cer homme-l?, premi?rement, j'ai tir? sa figure, et j'ai vu dans les lettres de son nom, qu'il serait mon fl?au, et cela joint au r?ve que je fis la nuit que nous couch?mes ? Lyon. Acte 3, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
150LE VIEILLARD Mais ce n'est pas tout ; car je vis dans ce m?me songe, un lion et un chat noir, et Nostradamus dit, que quand le lion et le chat, j'ai oubli? la centurie, mais il est clair qu'elle a ?t? faite pour moi, car un lion, c'?tait en arrivant ? lion, et un chat, c'est une trahison de femme, il ne faut point ; hausser les ?paules, car le lendemain, je fus tout ?tonn? que Val?re ressemblait ? se jeune homme qui ?tait avec vous dans ce bois. Acte 3, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
151LA FEMME DU VIEILLARD Il faut avoir bien de la patience pour ?couter vos r?veries. Acte 3, sc. 3, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
152LE VIEILLARD Enfin vous me dites que cela n'est pas vrai, cependant mon songe m'a dit le contraire, et les songes sont plus vrais que les femmes, et ils trompent moins. Acte 3, sc. 3, LE VIEILLARD, phrase 1
153LA VEUVE La nourrice et le nourricier nous vont amener la petite fille, je vous sait bon gr? d'avoir imagin? le premier un moyen s?r d'?viter un proc?s o? les Juges seraient fort embarrass?s. Acte 3, sc. 4, LA VEUVE, phrase 1
154LE VIEILLARD Oui Toinette, j'ai imagin? un moyen s?r pour conna?tre quelle est la m?re de la petite fille. Acte 3, sc. 4, LE VIEILLARD, phrase 1
155LA VEUVE Nous nous en tiendrons au jugement d'un juge infaillible, c'est l'instinct naturel qui se trompe moins que tous les raisonnements, et que la raison m?me. Acte 3, sc. 4, LA VEUVE, phrase 1
156LE VIEILLARD Ce qui est dit est dit, celle des deux m?res que la petite fille reconna?tra pour sa m?re, la sera r?ellement, et il n'y a rien de plus s?r. Acte 3, sc. 4, LE VIEILLARD, phrase 1
157LE NOURRICIER Gare gare vla l'?nstinct qui vient, vla l'instinct qui vient, ne faut pas que personne dise rien, pour que l'instinct parle tout seul. Acte 3, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
158LA PETITE FILLE Je ferme les yeux bien fort, bien fort, pour ne point voir tous mes papas et toutes mes mamans que quand vous me dirais, c'est fait comme a la climusette. Acte 3, sc. 5, LA PETITE FILLE, phrase 1
159LA NOURRICE Vous pouvez ouvrir les yeux, mais ne tournez pas la t?te qu'on ne vous le dise, et regardez-les tous bien longtemps, bien longtemps avant que de parlers. Acte 3, sc. 5, LA NOURRICE, phrase 1
160LE NOURRICIER Oui et apr?s, tout ce qu'a dira sera vrai, car j'en ai tant vu comme ?a ? Paris des petites filles aux enfants trouv?s, qui disent, vla papa, vla maman, et ils n'en manquent pas un, cela est admirable. Acte 3, sc. 5, LE NOURRICIER, phrase 1
161LA VEUVE Regardez bien la belle enfant, quelle est jolie. Acte 3, sc. 5, LA VEUVE, phrase 1
162LA FEMME DU VIEILLARD Vous voyez la fausset? de vos id?es ; vous ajoutez foi ? des visions. Acte 3, sc. 5, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
163LA PETITE FILLE Je vous dis que ce n'est pas vous qui ?tes ma man, vous ?tes trop laide et trop vieille. Acte 3, sc. 5, LA PETITE FILLE, phrase 1
164LA VEUVE Ah la petite malheureuse, c'est une petite fille ramass?e, je vous la laisse Monsieur, je vous la laisse. Acte 3, sc. 5, LA VEUVE, phrase 1
165LE VIEILLARD Je n'en veux point, Madame, je n'en veux point, je renonce ? la fille et ? la m?re. Acte 3, sc. 6, LE VIEILLARD, phrase 1
166LE VIEILLARD ?coute Nourricier, si tu veux gagner de l'argent, il n'y a qu'un mot, j'ai ? pr?sent cette petite fille-l? en horreur, il faut que tu rendes t?moignage qu'elle est ? la Veuve, et qu'elle n'est point ? moi. Acte 3, sc. 8, LE VIEILLARD, phrase 2
167LE NOURRICIER H? mais Monsieur, si vous le voulez je ferai qu'? n'y sera pas, et qu'on verra ?a clair comme si il faisait clair de lune. Acte 3, sc. 8, LE NOURRICIER, phrase 1
168LE VIEILLARD Si, tu nous donne cet ?claircissement, je te promets cent louis d'or que j'ai sur moi. Acte 3, sc. 8, LE VIEILLARD, phrase 1
169LE NOURRICIER Excusez la b?tise. Acte 3, sc. 8, LE NOURRICIER, phrase 1
170LE VIEILLARD Tiens Toinette, tiens, je te remets ma bourse entre les mains, tu la lui donneras en cas qu'il prouve clairement que le petite fille n'est pas la mienne. Acte 3, sc. 8, LE VIEILLARD, phrase 1
171LE NOURRICIER Allez dans la salle, je m'en vas chercher quelque brimborions, de papier qu'il faut pour ?a. Acte 3, sc. 8, LE NOURRICIER, phrase 1
172LE VIEILLARD Je te laisse. Acte 3, sc. 8, LE VIEILLARD, phrase 1
173TOINETTE Comment feras-tu donc pour gagner ces cent louis-l?, est-ce que la chose est vraie, ou si tu le feras croire vraie quoi qu'elle soit fausse, parle-donc, pourquoi ne m'as-tu pas dit ce secret. Acte 3, sc. 9, TOINETTE, phrase 1
174ANGÉLIQUE Ah Toinette je suis d?sol?e de toutes les mani?res, voil? mon oncle ent?t? d'une jalousie si violente, qu'il veut absolument se s?parer d'avec sa femme, elle est outr?e de d?sespoir, elle appris mes int?r?ts avec tant de g?n?rosit?, que je suis touch?e de son malheur, autant qu'elle m?me, mon oncle est un homme ? ne revenir jamais de ses soup?ons, ah ma pauvre Toinette il ne reviendra jamais, non plus que de la haine qu'il a con?ue contre Val?re. Acte 3, sc. 11, ANGÉLIQUE, phrase 1
175TOINETTE Je ne vois point de rem?de ? cela,tenez qu'est ce que le nourricier n?gocie-l? avec la veuve, Val?re est avec eux. Acte 3, sc. 11, TOINETTE, phrase 1
176LA VEUVE Je veux bieu mettre la bague, entre les mains de mon neveu, puisque tu ne te fie pas ? ma. parole. Acte 3, sc. 12, LA VEUVE, phrase 1
177VALÈRE Cette bague vaut cent pistoles, je te la remettrai entre les mains en cas que tu prouves ce clairement que tu nous promets. Acte 3, sc. 12, VALÈRE, phrase 1
178LE VIEILLARD Voulez-vous nous en rapporter ? ce que nous diront la Nourrice et le Nourricier. Acte 3, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1
179LE VIEILLARD Il faut emmener avec nous ? Paris le nourricier, la nourrice et la petite fille, et nous choisirons un arbitre, un homme de t?te. Acte 3, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1
180LE NOURRICIER Ni a que faire d'aller ? Paris pour chercher un homme de t?te, vla-t-il pas la mienne, je vas vous arbitrager tout seul, comme si j'?tais quinze. Acte 3, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
181LA NOURRICE Cela est vrai, et pour faire ma petite fille Bourgeoise, je f?mes le stratag?me. Acte 3, sc. 13, LA NOURRICE, phrase 1
182LE NOURRICIER Oui la petite fille est du cru de ma femme, et je n'y avons pas nui. Acte 3, sc. 13, LE NOURRICIER, phrase 1
183VALÈRE Il a fait ce qu'il a promis, la bague est ? lui. Acte 3, sc. 13, VALÈRE, phrase 1
184TOINETTE Qu'est-ce donc Monsieur, est-ce que cela n'est pas dans les formes. Acte 3, sc. 13, TOINETTE, phrase 1
185LA FEMME DU VIEILLARD Ce faux instinct de la petite fille vous gu?rira peut-?tre de vos superstitions. Acte 3, sc. 13, LA FEMME DU VIEILLARD, phrase 1
186LE VIEILLARD J'y consens, mais pour punir ce maraud de nourricier, qui nous a attrap?, il payera les frais de la noce car nous souperons chez lui. Acte 3, sc. 13, LE VIEILLARD, phrase 1

 

Nombre d'occurences de l'expression : la
par acte et par personnage

LE FAUX INSTINCT (1707)
DUFRESNY, Charles
 Acte 1 Acte 2 Acte 3 Total
TOINETTE2411439
ANGÉLIQUE0007
VALÈRE00012
LE NOURRICIER1714738
LA NOURRICE91212
LA PETITE FILLE2024
LA MIE130013
LA NOURICE0000
LA FEMME DU VIELLARD0000
LA FEMME DU VIEILLARD15410
LE FEMME DU VIEILLARD1001
LE FEMME DU VIEILLARD1001
LE VOURRICIER0000
LE VIEILLARD0121325
LA VEUVE018523
TOIENETTE0101
LE NOURICIER0000
 Total796542186

Graphique

 Locuteurs12 16 20 24 28 32 36 40 
 TOINETTE24114 
 ANGÉLIQUE322 
 VALÈRE813 
 LE NOURRICIER17147 
 LA NOURRICE912 
 LA PETITE FILLE22 
 LA MIE13 
 LA-NOURICE 
 LA FEMME DU VIELLARD 
 LA FEMME DU VIEILLARD154 
 LE FEMME DU VIEILLARD1 
 LE FEMME DU VIEILLARD1 
 LE VOURRICIER 
 LE VIEILLARD1213 
 LA VEUVE185 
 TOIENETTE1 
 LE NOURICIER 

Légende

 Acte 1  Acte 2  Acte 3 

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