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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | JACQUELINE |
Je t'ai toujours trouv? une bonne philosomie d'homme, tu m'as fait l'amour, et franchement ?a m'a fait plaisir, mais l'honneur des filles les emp?che de parler, apr?s ?a, ma tante disait toujours qu'un amant, c'est comme un homme qui a faim, pu il a faim, et pu il a envie de manger ; pu un homme a de peine apr?s une fille, et pu il l'aime. |
Acte 1, sc. 1, JACQUELINE, phrase 1 |
2 | PIERRE |
Quiens, v?ritablement c'est une piqui? que ?a, il n'y a pas de police, an punit tous les jours de pauvres voleurs, et an laisse aller et venir les parfides, mais vel? ton ma?tre, parle li. |
Acte 1, sc. 1, PIERRE, phrase 1 |
3 | LÉLIO |
Le temps est sombre aujourd'hui. |
Acte 1, sc. 2, LÉLIO, phrase 1 |
4 | LÉLIO |
Oh, on n'est pas toujours dans la m?me disposition, l'esprit aussi bien que le temps est sujet ? des nuages. |
Acte 1, sc. 2, LÉLIO, phrase 1 |
5 | ARLEQUIN |
Mais je trouve toujours le temps vilain, quand je suis triste. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 1 |
6 | ARLEQUIN |
Cependant, je me sens pesant et lourd, j'ai une fain?antise dans les membres, je b?ille sans sujet, je n'ai du courage qu'? mes repas, tout me d?pla?t ; je ne vis pas, je tra?ne, quand le jour est venu, je voudrais qu'il f?t nuit ; quand il est nuit, je voudrais qu'il f?t jour : voil? ma maladie, voil? comment je me porte bien et mal. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 1 |
7 | LÉLIO |
Eh, mon cher enfant, la vip?re n'?te que la vie ; Femmes, vous nous ravissez notre raison, notre libert?, notre repos, vous nous ravissez ? nous-m?mes, et vous nous laissez vivre, ne voil?-t-il pas des hommes en bel ?tat apr?s, des pauvres fous, des hommes troubl?s, ivres de douleur ou de joie, toujours en convulsion, des esclaves, et ? qui appartiennent ces esclaves ? |
Acte 1, sc. 2, LÉLIO, phrase 1 |
8 | LÉLIO |
Pour la d?finir il faudrait la conna?tre : nous pouvons aujourd'hui en commencer la d?finition, mais je soutiens qu'on n'en verra le bout qu'? la fin du monde. |
Acte 1, sc. 2, LÉLIO, phrase 8 |
9 | LÉLIO |
Si les plaisirs qu'il nous donne ?taient durables, ce serait un s?jour d?licieux que la terre: nous autres hommes la plupart, nous sommes jolis en amour : nous nous r?pandons en petits sentiments doucereux : nous avons la marotte d'?tre d?licats, parce que cela donne un air plus tendre ; nous faisons l'amour r?glement, tout comme on fait une charge, nous nous faisons des m?thodes de tendresse ; nous allons chez une femme, pourquoi ? |
Acte 1, sc. 2, LÉLIO, phrase 7 |
10 | LÉLIO |
Le coeur d'une femme se donne sa secousse ? lui-m?me, il part sur un mot qu'on dit, sur un mot qu'on ne dit pas, sur une contenance : elle a beau vous avoir dit qu'elle aime, le r?p?te-t-elle vous l'apprenez toujours, vous ne le saviez pas encore : ici par une impatience, par une froideur, par une imprudence, par une distraction, en baissant les yeux, en les relevant, en sortant de sa place, en y restant, enfin c'est de la jalousie, du calme, de l'inqui?tude, de la joie, du babil, et du silence de toutes couleurs, et le moyen de ne pas s'enivrer du plaisir que cela donne ; le moyen de se voir adorer sans que la t?te vous tourne, pour moi, j'?tais tout aussi sot que les autres amants ; je me croyais un petit prodige, mon m?rite m'?tonnait : ah, qu'il est mortifiant d'en rabattre, c'est aujourd'hui ma b?tise qui m'?tonne, l'homme prodigieux a disparu, et je n'ai trouv? qu'une dupe ? la place. |
Acte 1, sc. 2, LÉLIO, phrase 2 |
11 | LÉLIO |
Quand tu seras tent? de revoir des femmes, souviens-toi toujours du tigre, et regarde tes ?motions de coeur, comme une envie fatale d'aller sur sa route et de te perdre. |
Acte 1, sc. 2, LÉLIO, phrase 1 |
12 | LÉLIO |
Tu es fou, Ma?tre_Pierre, ta Jacqueline au premier jour te plantera l?, crois-moi, ne t'attache point ? elle, laisse-la l?, tu cherches malheur. |
Acte 1, sc. 3, LÉLIO, phrase 1 |
13 | LÉLIO |
Eh morbleu, toujours des femmes : eh que me veut-elle ? |
Acte 1, sc. 5, LÉLIO, phrase 1 |
14 | LÉLIO |
Je ne chercherai point ? me justifier ; car il me reste un peu de politesse, et je craindrais d'entamer une mati?re qui me met toujours de mauvaise humeur, et si je parlais, il pourrait, malgr? moi m'?chapper des traits d'une incivilit? qui vous d?plairait, et que mon respect vous ?pargne. |
Acte 1, sc. 7, LÉLIO, phrase 2 |
15 | COLOMBINE |
Allez, Monsieur, tous les ren?gats font mauvaise fin : vous viendrez quelque jour crier mis?ricorde et ramper aux pieds de vos ma?tres, et ils vous ?craseront comme un serpent. |
Acte 1, sc. 7, COLOMBINE, phrase 2 |
16 | COLOMBINE |
Prenez, prenez toujours cela en attendant mieux. |
Acte 1, sc. 7, COLOMBINE, phrase 1 |
17 | LE BARON |
Madame, n'appelez point cette faiblesse-l?, ridicule, m?nageons les termes, il peut venir un jour o? vous serez bien aise de lui trouver une ?pith?te plus honn?te. |
Acte 1, sc. 8, LE BARON, phrase 1 |
18 | LE BARON |
H?las peut-?tre jouez-vous de votre reste aujourd'hui. |
Acte 1, sc. 8, LE BARON, phrase 2 |
19 | COLOMBINE |
Bonjour, Monsieur_le_Baron. |
Acte 1, sc. 8, COLOMBINE, phrase 1 |
20 | LA COMTESSE |
Il me plaira toujours ; mais j'ai song? que je mettrai L?lio plus ? son aise en ne le voyant plus. |
Acte 2, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 1 |
21 | ARLEQUIN |
Je ne gage jamais, je suis trop malheureux, je perds toujours. |
Acte 2, sc. 3, ARLEQUIN, phrase 1 |
22 | ARLEQUIN |
J'ai toujours entendu dire, il a du coeur comme un C?sar : mais si ce C?sar ?tait ? ma place, il serait bien sot. |
Acte 2, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
23 | LÉLIO |
Le hasard me fit conna?tre une femme qui hait l'amour ; nous lions cependant commerce d'amiti?, qui doit durer pendant notre s?jour ici : je la conduis chez elle, nous nous quittons en bonne intelligence ; nous avons ? nous revoir, je viens la trouver indiff?remment, je ne songe non plus ? l'amour qu'? m'aller noyer, j'ai vu sans danger les charmes de sa personne. |
Acte 2, sc. 5, LÉLIO, phrase 1 |
24 | LÉLIO |
Je serai ?tonn?, d?concert? ; premier degr? de folie, car je vois cela tout comme si j'y ?tais ; apr?s quoi, l'amour-propre s'en m?le, je me croirais m?pris?, parce qu'on s'estime un peu, je m'aviserai d'?tre choqu?, me voil? fou complet : deux jours apr?s, c'est de l'amour qui se d?clare ; d'o? vient-il ? |
Acte 2, sc. 5, LÉLIO, phrase 4 |
25 | LÉLIO |
Que je suis heureux, dans cette occasion-ci, d'?tre ? l'abri de tous ces p?rils : le voil?, ce billet insultant, malhonn?te ; mais cette r?flexion-l? me met de mauvaise humeur ; les mauvais proc?d?s m'ont toujours d?plu, et le v?tre est un des plus d?plaisants, Madame_la_Comtesse ; je suis bien f?ch? de ne l'avoir pas rendu ? Colombine. |
Acte 2, sc. 5, LÉLIO, phrase 8 |
26 | ARLEQUIN |
Monsieur, si je deviens amoureux, je veux avoir la consolation que vous le soyez aussi, afin qu'on dise toujours : tel valet, tel ma?tre : je ne m'embarrasse pas d'?tre un ridicule, pourvu que je vous ressemble ; si la comtesse vous aime, je viendrai vitement vous le dire, afin que cela vous ach?ve : par bonheur que vous ?tes d?j? bien avanc?, et cela me fait un grand plaisir. |
Acte 2, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
27 | LÉLIO |
Parbleu, Madame, c'est trop souffrir de rebuts en un jour, et billet et discours, tout se ressemble : adieu, donc, Madame, je suis votre serviteur. |
Acte 2, sc. 7, LÉLIO, phrase 1 |
28 | LA COMTESSE |
Je ne suis pas d'humeur ? mettre toujours la main ? la plume: je me moque de sa haine, il faut qu'il me parle. |
Acte 2, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 2 |
29 | LÉLIO |
Morbleu, Madame, vous ?tes une dame raisonnable, ? la bonne heure, mais accordez donc cette lettre avec vos premi?res honn?tet?s et avec vos offres d'amiti? : cela est inconcevable, aujourd'hui votre ami, demain rien. |
Acte 2, sc. 7, LÉLIO, phrase 1 |
30 | COLOMBINE |
Battons-lui toujours froid. |
Acte 3, sc. 1, COLOMBINE, phrase 1 |
31 | COLOMBINE |
Je vous ai dit ce que je pensais de ma ma?tresse ? l'?gard de votre ma?tre : Bonjour. |
Acte 3, sc. 1, COLOMBINE, phrase 1 |
32 | COLOMBINE |
Et moi, ? compter d'aujourd'hui, je me brouille avec les hommes, dans un an, ou deux, je me raccommoderai peut-?tre avec ces nigauds-l?. |
Acte 3, sc. 1, COLOMBINE, phrase 1 |
33 | ARLEQUIN |
Mais laisse-moi faire ; tiens, mon chien d'amour s'en ira, je m'?tranglerais plut?t : je m'en vais ?tre ivrogne, je jouerai ? la boule toute la journ?e, je prierai mon ma?tre de m'apprendre le piquet ; je jouerai avec lui ou avec moi, je dormirai plut?t que de rester sans rien faire. |
Acte 3, sc. 1, ARLEQUIN, phrase 2 |
34 | LA COMTESSE |
Chez ma soeur qui est ? sa terre : j'avais dessein d'y passer quelques jours. |
Acte 3, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
35 | LA COMTESSE |
Vous ?tes faite aujourd'hui pour m'impatienter. |
Acte 3, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
36 | LA COMTESSE |
Non, d'aujourd'hui vous ne m'avez r?pondu que des impertinences. |
Acte 3, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
37 | LÉLIO |
Non, les proc?d?s bizarres me r?volteront toujours. |
Acte 3, sc. 4, LÉLIO, phrase 3 |
38 | LÉLIO |
Et moi, je ne suis point aujourd'hui dans le go?t d'?tre honn?te, je suis las de la bagatelle. |
Acte 3, sc. 4, LÉLIO, phrase 1 |
39 | COLOMBINE |
Ah vous voil? dans le ton, songez ? dire toujours de m?me, entendez-vous monsieur de l'ermitage ? |
Acte 3, sc. 4, COLOMBINE, phrase 1 |
40 |
LA CHANTEUSE |
Colas me disait l'autre jour : |
Acte 3, sc. 7, v. 13 |