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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
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TROISIEME VOIX |
Et pour vaincre toute chose, |
Prologue, sc. 1, v. 18 |
2 | SBRIGANI |
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acqu?tes, lorsqu'avec tant d'honn?tet? vous pip?tes au jeu, pour douze mille ?cus, ce jeune Seigneur ?tranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous f?tes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'?me, vous s?tes nier le d?p?t qu'on vous avait confi? ; et que si g?n?reusement on vous vit pr?ter votre t?moignage ? faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas m?rit?. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
3 | ÉRASTE |
Mais, belle Julie, si toutes nos machines venaient ? ne pas r?ussir ? |
Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1 |
4 | SBRIGANI |
Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez d?jeun? ; et la gr?ce avec laquelle vous mangiez votre pain, m'a fait na?tre d'abord de l'amiti? pour vous ; et comme je sais que vous n'?tes jamais venu en ce pays, et que vous y ?tes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouv? pour vous offrir mon service ? cette arriv?e, et vous aider ? vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois pour les honn?tes gens toute la consid?ration qu'il faudrait. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
5 | ÉRASTE |
Et que vous ne reconnaissiez pas le meilleur ami de toute la famille des Pourceaugnac ? |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2 |
6 | ÉRASTE |
Dites-moi un peu des nouvelles de toute la parent? : comment se porte Monsieur votre... l?... |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
7 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Il dit toute la parent?. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
8 | ÉRASTE |
Ma foi, Monsieur de Pourceaugnac, nous vous en donnerons de toutes les fa?ons ; les choses sont pr?par?es, et je n'ai qu'? frapper. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
9 | PREMIER MÉDECIN |
Oui, je vous assure que je traiterai Monsieur m?thodiquement, et dans toutes les r?gularit?s de notre art. |
Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
10 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Je ne comprends rien ? toutes ces questions, et je veux plut?t boire un coup. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
11 | PREMIER MÉDECIN |
Je dis donc, Monsieur, avec votre permission, que notre malade ici pr?sent est malheureusement attaqu?, affect?, poss?d?, travaill? de cette sorte de folie que nous nommons fort bien m?lancolie hypocondriaque, esp?ce de folie tr?s f?cheuse, et qui ne demande pas moins qu'un Esculape comme vous, consomm? dans notre art, vous, dis-je, qui avez blanchi, comme on dit, sous le harnois, et auquel il en a tant pass? par les mains de toutes les fa?ons. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2 |
12 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
13 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Qu'est-ce donc que toute cette affaire ? |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
14 | PREMIER MÉDECIN |
Les m?decins sont oblig?s au secret : il suffit que je vous ordonne, ? vous, et ? votre fille, de ne point c?l?brer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d'encourir la disgr?ce de la Facult?, et d'?tre accabl?s de toutes les maladies qu'il nous plaira. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
15 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Sans doute, ils ?taient une douzaine de poss?d?s apr?s mes chausses ; et j'ai eu toutes les peines du monde ? m'?chapper de leurs pattes. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
16 | ORONTE |
Toutes les v?tres n'auront pas grand effet. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
17 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
3t qu'il n'ait pas l? dedans quelque morceau de judiciaire pour se conduire, pour se faire informer de l'histoire du monde, et voir en se mariant, si son honneur a bien toutes ses s?ret?s ? |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
18 | NERINE |
Je n'en pis plus, je sis toute essofl?e. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2 |
19 | SBRIGANI |
Je conduis de l'oeil toutes choses, et tout ceci ne va pas mal. |
Acte 3, sc. 9, SBRIGANI, phrase 1 |
20 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Deux carognes de baragouineuses me sont venu accuser de les avoir ?pous? toutes deux, et me menacent de la justice. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
21 | SBRIGANI |
Au reste, ?tudiez-vous, quand je vous m?nerai par la main, ? bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les mani?res d'une personne de qualit?. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
22 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Est-ce qu'on me fera attendre toute la journ?e sur le pav?, et qu'on ne me fera point venir mon carrosse ? |
Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3 |
23 | SBRIGANI |
Oui : elle en est devenue si folle, qu'elle vous quitte pour le suivre ; et l'on dit qu'il a un caract?re pour se faire aimer de toutes les femmes. |
Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 1 |
24 | ÉRASTE |
Me traiter de la sorte, apr?s toutes les marques d'amiti? que je vous ai donn?es ! |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2 |
25 | ÉRASTE |
On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille ?cus ; et quatre ou cinq mille ?cus est un denier consid?rable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque ? sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montr?e, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre p?re, apr?s les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamn?e de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 5 |
26 | ÉRASTE |
J'avais toutes les ardeurs du monde d'entrer dans votre alliance ; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour obtenir un tel honneur, mais j'ai ?t? malheureux, et vous ne m'avez pas jug? digne de cette gr?ce. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2 |