n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
MINERVE |
Qu'? l'immortalit? l'Erreur a consacr?s ; |
Prologue, sc. 1, v. 6 |
2 |
MINERVE |
N? pour le malheur des humains, |
Prologue, sc. 1, v. 15 |
3 |
MINERVE |
Qui de leur sang trempa sas mains, |
Prologue, sc. 1, v. 16 |
4 |
MINERVE |
A re?u les honneurs divins ? |
Prologue, sc. 1, v. 18 |
5 |
MINERVE |
Lui dont la fureur vagabonde |
Prologue, sc. 1, v. 19 |
6 |
MINERVE |
Et donc l'aveugle ambition |
Prologue, sc. 1, v. 21 |
7 |
MINERVE |
Des fleuves teints de sang, des murs r?duits en cendre ? |
Prologue, sc. 1, v. 24 |
8 |
MINERVE |
? GLOIRE ! Un seule jour de Titus |
Prologue, sc. 1, v. 25 |
9 |
LA GLOIRE |
Oui, leur r?gne est pass? ; qu'ils tremblent ? leur tour, |
Prologue, sc. 1, v. 27 |
10 |
LA GLOIRE |
La Terre a trop g?mi sous leurs lois homicides : |
Prologue, sc. 1, v. 29 |
11 |
LA GLOIRE |
Oui, vous m'ouvrez les yeux ; voici leur dernier jour. |
Prologue, sc. 1, v. 30 |
12 |
LA GLOIRE |
Des lauriers arros?s de pleurs, |
Prologue, sc. 1, v. 32 |
13 |
LA GLOIRE |
N'usurperont point les honneurs |
Prologue, sc. 1, v. 33 |
14 |
LA GLOIRE |
? la seule vertu r?serv?s par la Gloire. |
Prologue, sc. 1, v. 34 |
15 |
LA GLOIRE |
Tombez avec leurs noms dans une nuit profonde. |
Prologue, sc. 1, v. 37 |
16 |
LA GLOIRE |
C?dez aux bienfaiteurs du monde. |
Prologue, sc. 1, v. 39 |
17 |
MINERVE |
Que, livr?e aux tourments des ses poisons vengeurs, |
Prologue, sc. 1, v. 44 |
18 |
MINERVE |
? ces autels nouveaux, ? ces Dieux bienfaiteurs, |
Prologue, sc. 1, v. 46 |
19 |
MINERVE |
Entre ceux des Titus, des Trajans, des Aur?les, |
Prologue, sc. 1, v. 49 |
20 |
MINERVE |
Leurs noms ? l'univers soient ? jamais sacr?s, |
Prologue, sc. 1, v. 50 |
21 | ORPHISE |
Et que c'est une id?e d?licieuse. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
22 | ORPHISE |
Pour moi, je crois que nous allons nous divertir prodigieusement. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
23 | ARISTE |
Oui, prodigieusement ; c'est le mot. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
24 | ORPHISE |
Mais vous dites cela d'un ton bien s?rieux, Ariste. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
25 | ARISTE |
Vous m'annoncez des po?tes, des beaux-esprits, des auteurs ; et, soit pr?jug? ou non, je me fais conscience de m'amuser de ces messieurs-l?. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2 |
26 | ARISTE |
J'aime les arts ; je respecte ceux qui les cultivent, et je pense s?rieusement que le peu de consid?ration que l'on a pour eux dans le monde, est un reste de barbarie, une esp?ce de vengeance que prennent les sots de la sup?riorit? que les gens de m?rite ont sur eux ; et je ne con?ois pas comment la France, qui doit tant aux grands hommes qui l'ont ?clair?e, peut avilir elle-m?me ce qui la rend si consid?rable aux yeux des autres nations. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3 |
27 | ORPHISE |
Vous n'y pensez pas, Ariste; je fais autant de cas que vous des vrais talents : mais il en est de subalternes qu'un esprit de vertige ou de mode a tir?s de l'obscurit?, qui, ? la faveur de la singularit? ou du man?ge, sont parvenus ? une r?putation usurp?e, dont ils abusent pour ?touffer le vrai m?rite ; et je crois que, dans tous les ?tats, il est permis de s'amuser des charlatans et du peuple. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 1 |
28 | ORPHISE |
Mais je suppose que nous ne nous amusions pas autant que je l'imagine, avons-nous rien de mieux ? faire ? |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 3 |
29 | ORPHISE |
J'ai la complaisance de me pr?ter ? son go?t, et souvent de feindre beaucoup de ga?t? au milieu de ces importuns qui m'exc?dent. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 5 |
30 | ORPHISE |
Aujourd'hui qu'il est ? la campagne, je me propose de me r?jouir un peu aux d?pens de sa soci?t? ; je veux vous la faire conna?tre, jouir de la surprise que vous causeront, certains ridicules que j'aurai soin de faire sortir assez pour qu'ils nous donnent la com?die. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 6 |
31 | ORPHISE |
Ne puis-je me venger une fois de toute l'humeur que m'ont donn?e ces originaux depuis deux ans que j'ai la g?n?rosit? de m'ennuyer avec eux ? |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 8 |
32 | ORPHISE |
Vos mais ne finiraient pas : l'heure o? je re?ois du monde approche, et je vous promets que vous n'aurez personne de connaissance. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2 |
33 | ORPHISE |
La beaut? du jour nous invite ? rester dans ce jardin ; je vais donner mes ordres pour qu'on laisse entrer : mais souvenez-vous que je veux que vous soyez plaisant. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 4 |
34 | ORPHISE |
Je n'y suis, que pour une personne ou deux ? la fois tout au plus... |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 3 |
35 | ORPHISE |
Si Lucinde ou Lindor se pr?sentent, dites-leur que je suis ici. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 6 |
36 | ARISTE |
Cette aimable enfant qui promettait un si bel avenir, lorsque je partis pour la province, et qui, je crois, vous est un peu parente ? |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 3 |
37 | ORPHISE |
Un petit chagrin dont elle ne m'a pas encore fait la confidence, mais que je devine ? peu pr?s, doit l'amener tant?t ici. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2 |
38 | ORPHISE |
C'est une affaire de coeur, une querelle de jeunes gens... |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase |
39 | ARISTE |
Une affaire de coeur ? |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
40 | ARISTE |
Cet homme que je vois au bout de cette all?e, dont la physionomie, para?t moiti? s?rieuse, moiti? comique, qui marche d'un air distrait, et qui semble ne pas nous remarquer ? |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 2 |
41 | ORPHISE |
C'est un po?te qui a fait autrefois quelque bruit, mais avec qui ses protecteurs viennent de s'abonner pour qu'il cesse d'?crire. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2 |
42 | ARISTE |
Il n'a pas encore jet? les yeux sur nous ; il para?t de mauvaise humeur, et si nous voulons en jouir, il faut le tirer un peu de cette r?verie. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
43 | ARISTE |
Tant mieux, nous allons peut-?tre lui trouver de la modestie. |
Acte 2, sc. 1, ARISTE, phrase 1 |
44 | ORPHISE |
De gr?ce, monsieur du Volcan, un moment de tr?ve ? vos r?flexions. |
Acte 2, sc. 1, ORPHISE, phrase 2 |
45 | LE POÈTE |
Il faut bien que j'aie m?rit? mon malheur par quelque endroit, et que la pr?vention qu'il est si naturel d'avoir pour ses ouvrages, m'ait aveugl? sur mes d?fauts. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
46 | ARISTE |
Mais c'est parler on ne peut pas plus sens?ment, et je vois bien que vous avez voulu me surprendre... |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1 |
47 | ORPHISE |
La pi?ce avait pris une si grande faveur avant qu'on ne la jou?t.... |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 2 |
48 | LE POÈTE |
On nous annonce comme des prodiges ; le public n'en est que plus en garde contre nous : et malheureusement ma pi?ce d?mentait trop visiblement les ?loges fastueux qu'on m'avait donn?s. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4 |
49 | ORPHISE |
Votre modestie, monsieur du Volcan , ne peut me convaincre que l'on vous ait rendu justice. J'en appelle du public au public m?me : car enfin de v?ritables connaisseurs m'ont assur? que le plan de votre pi?ce ?tait absolument dans les r?gles ; qu'il y avait de l'int?r?t, des situations parfaitement dessin?es, une d?coration merveilleuse, des coups de th??tre ? chaque sc?ne... |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1 |
50 | LE POÈTE |
Pour le plan, j'avoue, Madame, qu'il ?tait r?gulier, s'il en fut jamais ; que le spectacle en ?tait pompeux, les situations neuves et frappantes. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
51 | LE POÈTE |
Quant ? l'int?r?t, comme il ne d?pend que du choix du sujet, et que souvent ce choix n'est pour nous qu'une bonne fortune du hasard, je crois pouvoir convenir, sans orgueil, que le path?tique du mien s'est fait sentir d?s l'exposition : aussi, malgr? le tumulte du parterre ; on a remarqu? des moments o? le grand int?r?t gagnait jusqu'au souffleur. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
52 | LE POÈTE |
Pour les vers, Monsieur est excusable d'en parler ainsi : il ne conna?t pas l'ouvrage. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
53 | LE POÈTE |
Quelques ennemis, Madame, peuvent vous avoir pr?venue contre mes vers ; mais si vous me permettiez seulement de vous r?citer une tirade... |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
54 | ORPHISE |
Monsieur du Volcan. |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 2 |
55 | LE POÈTE |
Celle-ci, seulement, que le hasard me rappelle. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
56 | LE POÈTE |
? Aveugle ambition, cruelle politique... ? |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
57 | ORPHISE |
Tr?ve aux citations, je vous en prie, monsieur du Volcan : elles m'ennuient ? p?rir. |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1 |
58 | ARISTE |
? ce que je peux comprendre, Monsieur, votre pi?ce ?tait un chef-d'oeuvre ; qui peut donc l'avoir fait siffler ? |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1 |
59 | LE POÈTE |
La cabale ; car avec du m?rite on a des flots d'ennemis : le mauvais go?t ; on ne veut plus aujourd'hui que des mis?res, des brochures, des sauts p?rilleux, de vils bouffons, de ridicules ariettes, et c'est ce qui d?shonore la nation : le po?te Capraro, ? qui l'impuissance de plaire a donn? la fureur de nuire, et qui, de temps en temps, s'agite sous le m?pris public dont il est couvert, pour t?cher d'en rejeter quelque partie sur les autres : les acteurs enfin, qui ne savaient pas leurs r?les, qui ont jou? faux d'un bout ? l'autre de la pi?ce : une actrice surtout, ? qui j'avais refus? de faire une ?pigramme contre sa rivale, et qui ne m'a jamais pardonn? de l'avoir surprise dans son n?glig?. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 1 |
60 | ARISTE |
Vous cesserez d'?crire, peut-?tre ? |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1 |
61 | LE POÈTE |
Il conserve cependant quelque sensibilit? pour les beaut?s vraiment touchantes : j'imagine donc de lui donner des pi?ces qui le fassent rire et pleurer en m?me temps ; des com?dies, par exemple. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 4 |
62 | ORPHISE |
Des com?dies qui fassent pleurer ! |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1 |
63 | ARISTE |
Vous n'y pensez pas, monsieur du Volcan ! |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 1 |
64 | LE POÈTE |
Cela vous para?t singulier, tant mieux ! |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 2 |
65 | ORPHISE |
J'entends ; vous voulez parler de ces pi?ces na?ves, qui peuvent affecter le coeur par des peintures d?licates et gracieuses... |
Acte 2, sc. 2, ORPHISE, phrase 1 |
66 | LE POÈTE |
Je veux bien qu'il y ait de l'int?r?t dans les miennes ; mais j'y veux de plus de bonnes plaisanteries, des paysans, des valets, des crispins m?me, et je vous r?ponds que cela prendra. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
67 | ARISTE |
Quelques situations romanesques que l'on trouve partout ; quelques portraits plaisants d'originaux qui n'existent pas ; des lieux communs de morale mis en rimes : voil? de quoi se faire la r?putation d'un g?nie du premier ordre. |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 2 |
68 | ARISTE |
C'est savoir se placer, que d'imaginer une ressource comme celle-l?, et je con?ois que ce genre amphibie peut devenir tr?s plaisante. |
Acte 2, sc. 2, ARISTE, phrase 3 |
69 | LE POÈTE |
Adieu, Madame ; je ne me suis jamais senti l'imagination si brillante. |
Acte 2, sc. 2, LE POÈTE, phrase 3 |
70 | ORPHISE |
Parlez bas, Ariste ; je vois une personne qui ne vous pardonnerait jamais d'avoir trouv? monsieur du Volcan ridicule. |
Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 1 |
71 | ORPHISE |
Celle-ci d'ailleurs est si journali?re, qu'on la trouve, tour-?-tour, ing?nieuse ou sotte, selon les personnes qu'elle a vues la veille. |
Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 2 |
72 | ORPHISE |
Elle a son jour de belles-lettres, son jour de philosophie, son jour de vapeurs enfin, qui est ordinairement celui o? elle ?coute tout le monde, pour avoir de l'esprit le lendemain. |
Acte 2, sc. 3, ORPHISE, phrase 3 |
73 | LA FEMME SAVANTE |
Pardon, Madame ; je croyais vous trouver seule : je crains d'?tre importune... |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1 |
74 | ORPHISE |
Une personne de votre m?rite ne peut jamais ?tre de trop. |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 2 |
75 | ORPHISE |
Tous vos moments sont si pr?cieux ! |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 4 |
76 | LA FEMME SAVANTE |
C'est par cette heureuse m?thode que l'on est parvenu ? d?terminer les quantit?s incommensurables. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2 |
77 | LA FEMME SAVANTE |
Descartes l'avait indiqu?e par sa m?thode des tangentes ; le grand Newton la mit dans son plus beau jour, quoique l'illustre Leibnitz lui dispute l'honneur de cette d?couverte. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 4 |
78 | LA FEMME SAVANTE |
Je pourrai bien y joindre aussi une nouvelle m?thode d'op?rer sur les sections coniques : cela sera lumineux, par exemple. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3 |
79 | ARISTE |
Mon oreille, trop vulgaire sans doute, a quelque peine ? se familiariser avec ce langage sublime, et vous-m?me, ne le trouvez-vous pas un peu d?plac? dans une personne de votre sexe ? |
Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 2 |
80 | LA FEMME SAVANTE |
Ils sont convenus de d?f?rer en tout au jugement des femmes ; et ce n'est pas une l?g?re preuve des progr?s de l'esprit philosophique dont s'honore la nation. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3 |
81 | LA FEMME SAVANTE |
C'est du moins ce que d?montra parfaitement, il y a quelques jours, monsieur du Volcan, dans un cercle o? je pr?sidais. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 4 |
82 | LA FEMME SAVANTE |
Il faut convenir que c'est un homme admirable, que ce monsieur du Volcan ! |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 5 |
83 | LA FEMME SAVANTE |
Je n'en saisis pas toujours la pens?e, et c'est ce qui me charme : j'aime qu'elle soit assez adroitement envelopp?e, pour laisser un m?rite ? la p?n?tration du lecteur. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 1 |
84 | ORPHISE |
C'est un plaisir d?licieux, et que monsieur du Volcan a pu vous donner quelquefois. |
Acte 2, sc. 4, ORPHISE, phrase 1 |
85 | LA FEMME SAVANTE |
C'est Euclide et Pindare tout ensemble. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2 |
86 | LA FEMME SAVANTE |
Pardon, Madame, si je vous quitt? pour aller l'entendre ; et vous, Monsieur, songez qu'il y a de la barbarie ? vouloir interdire aux femmes l'habitude des connaissances profondes. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 3 |
87 | ARISTE |
J'avoue que leur partage est de plaire ; que leur sentiment vif et d?licat doit ?tre consult? de pr?f?rence, peut-?tre, dans les ouvrages d'agr?ment ; que les Savants m?mes sont redevables ? leur commerce, de ce vernis de politesse qui s'est r?pandu jusque sur eux. |
Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 1 |
88 | ARISTE |
Mais permettez-moi de croire (ne f?t-ce que parce qu'elles y perdraient) qu'elles ne sont pas n?es pour ces sciences abstraites et sauvages, qui substitueraient ? leurs gr?ces naturelles le ridicule qui r?sulte presque toujours des demi-connaissances. |
Acte 2, sc. 4, ARISTE, phrase 2 |
89 | LA FEMME SAVANTE |
Il faut esp?rer que l'on vous d?sabusera, Monsieur. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 2 |
90 | LA FEMME SAVANTE |
Cet homme-l? n'avait nulle id?e du haut comique; et je sais bon gr? ? nos auteurs d'avoir abandonn? son genre. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 5 |
91 | LA FEMME SAVANTE |
Adieu, Madame. |
Acte 2, sc. 4, LA FEMME SAVANTE, phrase 7 |
92 | ORPHISE |
Heureusement que cette manie n'entre gu?re dans le syst?me d'une femme de vingt ans. |
Acte 2, sc. 5, ORPHISE, phrase 2 |
93 | LE FINANCIER |
Mais, peut-?tre, ai-je commis une indiscr?tion ? Vous pouviez ?tre en affaire, et je suis d?sesp?r? quand je d?range. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
94 | LE FINANCIER |
N'admirez-vous pas l'?mail de cette bo?te, Monsieur, les facettes de ce diamant ? |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
95 | LE FINANCIER |
Je crois cependant m'apercevoir qu'il est un peu louche. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
96 | ORPHISE |
C'est un de mes amis, monsieur Lisidor, homme de go?t, de bonne compagnie. |
Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1 |
97 | LE FINANCIER |
Connaisseur par cons?quent ? |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
98 | LE FINANCIER |
Tant mieux. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
99 | LE FINANCIER |
Je veux que Monsieur juge de toutes mes emplettes. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
100 | LE FINANCIER |
C'est mon faible, ? moi, que les gens de go?t, ceux, surtout, qui ont l'?pigramme leste. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4 |
101 | LE FINANCIER |
Vous savez, Madame, que je me pique un peu d'y r?ussir. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5 |
102 | LE FINANCIER |
J'ai chez moi deux ou trois po?tes, sur lesquels je tire ? bout-portant, et que je paie expr?s pour se d?chirer les uns les autres. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 6 |
103 | LE FINANCIER |
Je dois leur connaissance ? mon cuisinier, qui est lui-m?me un virtuose, du premier ordre : je veux que Monsieur en d?cide, et je me flatte que ce soir... |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 7 |
104 | LE FINANCIER |
Je veux voir un peu Monsieur en prise avec mes po?tes. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 4 |
105 | LE FINANCIER |
Je ne crois pas qu'il y ait au monde un relieur comme le mien : il faut qu'il ait employ? chez moi tout le maroquin du Levant ; mais c'est son travail dont il faut juger. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 7 |
106 | LE FINANCIER |
Mais vous avez tort, et d'honneur, vous, en serez enchant?e vous-m?me. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
107 | LE FINANCIER |
C'est un organe dont on ne se fait point d'id?e, et l'instrument le plus m?lodieux, le plus enchanteur que je connaisse. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 5 |
108 | LE FINANCIER |
Nous ne sommes arrang?s que d'hier au soir ; elle sera, du souper, Monsieur ; vous voudrez bien en ?tre aussi, Madame. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 6 |
109 | LE FINANCIER |
Convenez que nous nous amuserons prodigieusement. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
110 | ORPHISE |
Non, monsieur Lisidor. |
Acte 2, sc. 6, ORPHISE, phrase 1 |
111 | LE FINANCIER |
De son aveu, Marcel n'a pas fait de meilleur ?l?ve que moi. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
112 | LE FINANCIER |
Vous m'y verrez, Madame, sous un d?guisement d'une esp?ce neuve, dont l'id?e m'appartient, et qui, le carnaval dernier, me r?ussit ? faire envie. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
113 | ARISTE |
Mais pourquoi ne pas me pr?venir aussi que Monsieur ?tait financier ? |
Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 3 |
114 | ARISTE |
Je l'avouerai : sur le pr?jug? que les faveurs de la fortune sont ordinairement tr?s gratuites, qu'elle est d'ailleurs presque toujours suivie de la flatterie qui la caresse, et de l'ignorance, fille du luxe et de l'oisivet?, j'envisageais ces messieurs en gros, comme des ?tres n?cessairement massifs, lourds, ?pais, n'existant qu'en estomac, ensevelis dans un volume de mati?re grotesquement taill?e... |
Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 1 |
115 | LE FINANCIER |
Il est vrai que le portrait de Monsieur est d'une d?cr?pitude !... |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
116 | LE FINANCIER |
Il faut qu'il sache son Turcaret par coeur. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 2 |
117 | ARISTE |
Voil? de l'?pigramme, monsieur Lisidor ! |
Acte 2, sc. 6, ARISTE, phrase 2 |
118 | LE FINANCIER |
Adieu, Madame ; voici l'heure des boulevards, et je dois au public le spectacle d'une cal?che d'un nouveau genre, attel?e de six chevaux anglais, uniques dans leur esp?ce. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 1 |
119 | LE FINANCIER |
Nos plus habiles cochers, nos jeunes seigneurs m?me, ne me le disputeraient pas. |
Acte 2, sc. 6, LE FINANCIER, phrase 3 |
120 | ARISTE |
Je ne m'attendais pas, je vous l'avoue, ? ce personnage de sous-seigneur. |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
121 | ORPHISE |
C'est un homme d'un genre si nouveau dans la soci?t?, que je n'ai pas encore eu le temps de l'approfondir. |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1 |
122 | ORPHISE |
De quoi vous plaignez-vous donc, Monsieur ? |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2 |
123 | ARISTE |
Vous me surprenez, Monsieur. |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
124 | LE PHILOSOPHE |
Oui, et mon malheur veut que je ne puisse plus m'en d?dire. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
125 | ORPHISE |
Je n'y con?ois rien ; mais ne vous tromperiez-vous pas, Monsieur ? |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1 |
126 | LE PHILOSOPHE |
S'il ne faut que faire mes preuves, Madame, il me sera facile de vous persuader. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3 |
127 | LE PHILOSOPHE |
Premi?rement, j'ai donn? quelques ouvrages au public ; et tandis qu'on voit tant d'auteurs qui rougissent de leur nom, parce qu'ils ne le trouvent pas assez noble, j'ai eu le courage d'afficher le mien, et d'apprendre, ? qui l'a voulu, que je m'appelle Blaise-Gille-Antoine, le Cosmopolite, |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 4 |
128 | ARISTE |
Passons ? la seconde preuve. |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
129 | LE PHILOSOPHE |
J'ai publi? que ce que tous les hommes avaient estim? jusqu'? pr?sent, n'avait servi qu'? les rendre fripons ; et que, tout calcul fait, il valait mieux parier pour la probit? d'un sot, que pour celle d'un homme d'esprit. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 3 |
130 | ARISTE |
Vous seriez la preuve du contraire : mais pourquoi, Monsieur, avez-vous d?bit? toutes ces gentillesses-l? ? |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
131 | ARISTE |
Mais ne pouviez-vous pas travailler plus heureusement ? d?couvrir des v?rit?s neuves, qu'? soutenir ainsi des paradoxes bizarres ? |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
132 | LE PHILOSOPHE |
? la faveur de mes opinions singuli?res, je pr?tendais ? la consid?ration ; j'ai r?ussi d'abord au-del? de mes esp?rances, tout concourait ? ma c?l?brit? : mais l'estime se perd par l'habitude. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 5 |
133 | ORPHISE |
Monsieur le Philosophe, vous pr?tendiez ? la consid?ration ? |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2 |
134 | LE PHILOSOPHE |
Pour l'honneur de la philosophie, Madame. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
135 | ORPHISE |
Monsieur Blaise-Gille-Antoine, le Cosmopolite, il faut que la vraie philosophie vous console, et que vous reveniez tout naturellement ? vous r?concilier avec le sens commun. |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 2 |
136 | ARISTE |
D'inspirer, peut-?tre, moins de curiosit?, mais d'?viter le ridicule. |
Acte 2, sc. 8, ARISTE, phrase 1 |
137 | LE PHILOSOPHE |
Non, Monsieur, non. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
138 | LE PHILOSOPHE |
Je ne compromettrai pas ainsi l'honneur de la philosophie ; et puisque vous n'avez rien de mieux ? me conseiller, je vais m'?gayer dans quelque brochure nouvelle, aux d?pens de la Nation, de la Noblesse et de l'Acad?mie royale de musique. |
Acte 2, sc. 8, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
139 | ORPHISE |
Vous allez achever de d?sabuser le public sur votre compte, et peut-?tre y r?ussirez-vous assez bien pour vous corriger. |
Acte 2, sc. 8, ORPHISE, phrase 1 |
140 | ORPHISE |
Ceci devient s?rieux. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 3 |
141 | ORPHISE |
De la langueur, des yeux charg?s, une physionomie abattue, un n?glig? de convalescente. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 4 |
142 | ORPHISE |
L'int?r?t a d?j? gagn? le coeur d'Ariste ! |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 6 |
143 | ARISTE |
Ce ton s?rieux va mal avec tant de charmes. |
Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 1 |
144 | ARISTE |
Un caprice, une fausse apparence peut-?tre, a pu vous donner des soup?ons contre votre amant. |
Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 2 |
145 | ARISTE |
Rendez-vous justice, belle Lucinde, vos yeux ne permettent pas de le croire infid?le. |
Acte 2, sc. 10, ARISTE, phrase 3 |
146 | ORPHISE |
Ma ch?re Lucinde, un moment de tr?ve ? vos douleurs. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 1 |
147 | ORPHISE |
J'aper?ois quelqu'un qui peut faire diversion ? votre tristesse : gardez-vous de vous laisser deviner. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 3 |
148 | ORPHISE |
Je veux vous le faire conna?tre, Ariste. Il approche ; c'est mon m?decin. |
Acte 2, sc. 10, ORPHISE, phrase 5 |
149 | ORPHISE |
Bonjour, cher petit Docteur ; vous ?tes charmant d'?tre venu. |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 2 |
150 | ORPHISE |
Je vous demande, Ariste, votre confiance pour Monsieur. |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3 |
151 | ARISTE |
Monsieur est un ?l?ve d'Hippocrate ? |
Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1 |
152 | LE MÉDECIN |
Je suis m?decin, Monsieur ; je sais qu'Hippocrate ?tait un fort bon homme, plein de bon sens, et voil? tout. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
153 | ARISTE |
On me l'avait peint comme un philosophe respectable, dont les moeurs ?taient simples, et qui gu?rissait. |
Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1 |
154 | ORPHISE |
Mais s'ils s'en portaient mieux ? |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1 |
155 | LE MÉDECIN |
Il en ?tait encore aux seules maladies du corps : pour nous, nous avons sant?, par-dessus tout cela, aux maladies de l'esprit. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3 |
156 | ORPHISE |
Que faites-vous donc, Messieurs ? |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 3 |
157 | LE MÉDECIN |
Avec une physionomie si int?ressante, peut-on savoir ?... |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3 |
158 | LUCINDE |
Monsieur... |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1 |
159 | LUCINDE |
Depuis deux mois, elle me tourmente. |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 1 |
160 | LE MÉDECIN |
Deux mois ! |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
161 | LE MÉDECIN |
Le petit coeur, quelquefois mal ? son aise ? |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
162 | LE MÉDECIN |
Vapeurs que cela. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 3 |
163 | LUCINDE |
Des vapeurs ! |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2 |
164 | LE MÉDECIN |
C'est, plus honn?tement, l'esprit ?th?r?, le fluide nerveux, devenu de nos jours ?lectrique, qui vous cause des grippements de nerfs, des agacements, des mouvements spasmodiques.... |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2 |
165 | ORPHISE |
Il est savant, du moins, le petit Docteur ! |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1 |
166 | LE MÉDECIN |
Ma belle malade, je vais vous ordonner de la poudre temp?rante, un joli petit julep, une liqueur anodine.... |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
167 | LUCINDE |
Monsieur, je suis nourrie de tout cela. |
Acte 2, sc. 11, LUCINDE, phrase 2 |
168 | LE MÉDECIN |
Ceci deviendrait s?rieux : voyons donc. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
169 | ARISTE |
Effectivement, les malades de Monsieur, doivent mourir le plus gaiement du monde. |
Acte 2, sc. 11, ARISTE, phrase 1 |
170 | LE MÉDECIN |
Oui, m?t?oris? : votre pouls l'indique ; et votre maladie m'e?t donn? le change, si la pneumato-pathologie, d?couverte de nos jours, ne me marquait la route que je dois suivre : prenez donc du miel a?rien, des siliques ?gyptiaques... |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
171 | ORPHISE |
Vous en ?tes la preuve. |
Acte 2, sc. 11, ORPHISE, phrase 1 |
172 | LE MÉDECIN |
J'avoue que je l'ai un peu tir?e au juger. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 1 |
173 | LE MÉDECIN |
Il y a cependant beaucoup de vraisemblance que ce sont des vapeurs. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2 |
174 | LE MÉDECIN |
D?j? six heures ! |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 2 |
175 | LE MÉDECIN |
On m'attend ? une consultation au faubourg, pour t?cher de faire dormir une jeune duchesse, dont l'insomnie a tenu bon contre un roman de sentiment en douze volumes. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 5 |
176 | LE MÉDECIN |
De l?, le marquis Mondor m'a fait promettre de passer chez cette petite danseuse qui le ruine, et qui m'a recommand? la sant? d'un jeune abb? qui garde l'incognito chez elle depuis six semaines. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 6 |
177 | LE MÉDECIN |
En v?rit?, je suis exc?d? ; je n'ai pas un moment ? moi, et je ne con?ois pas comment nos vieux m?decins pouvaient se passer d'?quipage. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 7 |
178 | LE MÉDECIN |
Adieu, Madame; et vous, Mademoiselle, observez ce que je vous ai prescrit. |
Acte 2, sc. 11, LE MÉDECIN, phrase 8 |
179 | LINDOR |
Non, Madame, non ; c'est une perfidie qui n'a point d'exemple, et vous aurez beau me parler en sa faveur. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
180 | LUCINDE |
En ma faveur, Monsieur ! Eh ! Qui vous dit que Madame en ait la moindre id?e ? |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
181 | LUCINDE |
Et moi, Monsieur, dans la crainte de m'abaisser ? vous faire des reproches... |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
182 | LUCINDE |
Madame ne m'obligera pas ? souffrir plus longtemps votre humeur. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
183 | LUCINDE |
Adieu, Monsieur, je vous laisse le champ fibre; je me retire. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2 |
184 | LINDOR |
Vous voyez, Madame, qu'elle ne peut supporter ma pr?sence ; c'est un t?moin qui l'accuse, et une confusion que je veux bien encore lui ?pargner. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 1 |
185 | ARISTE |
Non, Monsieur, vous ne nous ?chapperez pas. |
Acte 2, sc. 13, ARISTE, phrase 1 |
186 | ORPHISE |
Expliquez-vous, je le veux. |
Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 1 |
187 | LINDOR |
Eh bien, Lucinde, je ne vous reprocherai pas d'abord cette indolence de l'?me, cette froideur dont je me suis plaint mille fois. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2 |
188 | LINDOR |
Je me fais violence pour lui dire les choses les plus flatteuses et les plus tendres, de mani?re que Lucinde les entend?t. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 3 |
189 | LINDOR |
J'?tais bien aise d'?prouver enfin si ce coeur qu'on m'avait peint si naturel et si vrai, r?pondait en effet ? tout l'amour dont je l'avais cru digne ; et l'insensible n'en perdit pas un moment de ga?t? : pas le moindre trouble, pas l'ombre de la jalousie. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4 |
190 | LINDOR |
Mais j'ai d?couvert enfin d'o? partait ce fond d'indiff?rence pour moi; et l'entretien secret qu'elle eut pendant le m?me bal avec Dorante, ne m'apprend que trop de quoi je dois me plaindre. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 7 |
191 | LUCINDE |
Et f?tes-vous para?tre, Monsieur, moins de ga?t?, plus de trouble, plus de jalousie, pendant cet entretien avec Dorante ? |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
192 | LINDOR |
J'ai renferm? mon d?pit au point de vous inqui?ter peut-?tre, et j'ai pris, ? mon tour, cet air de froideur que je vous avais tant de fois reproch?. |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4 |
193 | LINDOR |
Ma vengeance en serait plus compl?te : mais est-on le ma?tre de disposer si facilement d'un coeur o? vous avez r?gn? ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 4 |
194 | LUCINDE |
Je voulus me venger d'une ?preuve que je ne m?ritais point, et que je prenais pour une perfidie. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 2 |
195 | LUCINDE |
Une autre serait tent?e d? jouir de votre confusion ; mais non, Lindor, je veux achever de vous rendre inexcusable, je vous pardonne. |
Acte 2, sc. 13, LUCINDE, phrase 1 |
196 | LINDOR |
Puis-je me justifier ? mes propres yeux ? |
Acte 2, sc. 13, LINDOR, phrase 2 |
197 | ORPHISE |
Vous vous ?tes tromp?s tous deux par une fausse inconstance. |
Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 1 |
198 | ORPHISE |
Je n'aurais peut-?tre pas ?t? si facile ? vous pardonner, Lindor ; mais les fautes de l'amour portent leur excuse avec elles. |
Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 2 |
199 | ORPHISE |
Allons, Ariste, c'est une sc?ne de plus ? notre com?die ; et les folies de deux jeunes amants ne sont pas si d?plac?es qu'on le croirait, dans un cercle d'originaux. |
Acte 2, sc. 13, ORPHISE, phrase 3 |
200 | FRONTIN |
Madame, les musiciens que vous avez mand?s viennent d'arriver, avec une suite assez nombreuse, et sont l?-bas ? vous attendre. |
Acte 2, sc. 14, FRONTIN, phrase 1 |
201 | ORPHISE |
Que cette petite f?t?, ma ch?re Lucinde, serve de pr?lude ? votre bonheur; et vous, Ariste, venez m'aider ? en faire les honneurs. |
Acte 2, sc. 14, ORPHISE, phrase 1 |