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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
MERCURE |
? d?plorable coup du sort ! |
Prologue, sc. 3, v. 10 |
2 | MEZZETIN |
Je le sais bien ; j'?tais la chambre de madme votre soeur quand son mari, monsieur Sotinet, mon ma?tre et votre beau-fr?re, la surprit comme elle vous ?crivait la derni?re lettre que vous avec re?ue d'elle, o? elle vous mande de venir au plus t?t ? Paris, afiun de prendre des mesures avec vous pour se mettre ? couvert du chagrin que son vieux mari lui fait tous les jours. |
Acte 1, sc. 1, MEZZETIN, phrase 1 |
3 | MEZZETIN |
J'ai une dent contre lui, pour certains coups de b?ton qu'il me donna une fois, ? cause qu'il me surprit ? la cave avec la servante du logis. |
Acte 1, sc. 1, MEZZETIN, phrase 2 |
4 | MEZZETIN |
Mais tire-moi d'un doute : il a couru un bruit que tu avais ?t? pendu, et je te croyais d?j? bien sec. |
Acte 1, sc. 2, MEZZETIN, phrase 3 |
5 | ARLEQUIN |
Point du tout ; je me porte le mieux du monde : il est vrai que j'ai eu quelque petite indisposition, et que j'ai ?t? sur le point de mourir de la courte haleine ; mais je m'en suis bien gu?ri. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2 |
6 | ARLEQUIN |
Non, dans les m?dailles ; c'est-?-dire que quand je n'avais rien ? faire, pour me d?sennuyer, je m'amusais ? mettre le portrait du roi sur des pi?ces de cuivre, que je couvrais d'argent, et que je donnais ? mes amis pour du pain, du vin, de la viande, et autres choses n?cessaires : mais comme il y a toujours des envieux dans le monde (voyez, je vous prie, comme on empoisonne les plus belles actions de la vie !), on fut dire ? la justice que je me m?lais de faire de la fausse-monnaie. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 1 |
7 | ARLEQUIN |
Je remarquai que mon discours les avait r?jouis ; mais cela n'emp?cha pas qu'ils ne me condamnassent sur l'heure ? ?tre pendu et ?trangl? ? la Croix Du Trahoir. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2 |
8 | ARLEQUIN |
Aussi y eurent-ils beaucoup d'?gard ; et, pour faire les choses dans l'ordre, ils me firent exp?dier une dispense d'?ge. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 1 |
9 | ARLEQUIN |
On se range en haie ; je m'approche de la fontaine ; je donne un coup d'oeil autour de moi, et zest, je m'?lance la t?te en avant dans le robinet de la fontaine. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 7 |
10 | ARLEQUIN |
Les archers, surpris, courent ? moi, et me tirent par les pieds ; et moi je m'enfonce toujours avec les mains, de mani?re que j'entrai tout entier dans le tuyau de la fontaine, et il ne resta aux archers que mes souliers pour les pendre. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 8 |
11 | SOTINET |
Mais qu'est-ce donc que vous m'avez mis au cou ? |
Acte 1, sc. 5, SOTINET, phrase 1 |
12 | ARLEQUIN |
Point du tout, monsieur ; mais c'est qu'il y a des gens qui sont terriblement r?tifs sous le fer, et avec cet instrument-l?, on leur couperait la gorge, qu'ils ne diraient mot. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
13 | SOTINET |
Au secours ! |
Acte 1, sc. 5, SOTINET, phrase 3 |
14 | ARLEQUIN |
La peste m'?touffe, si vous branlez, je vous coupe la gorge. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
15 | ARLEQUIN |
J'?tais auparavant tailleur de pierres ; et comme on disait que j'avais beaucoup de l?g?ret? dans la main, je crus que je serais plus propre ? ce m?tier-ci. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 2 |
16 | ARLEQUIN |
Pour le coup, je n'y puis plus tenir. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 2 |
17 | COLOMBINE |
Je ne veux qu'une petite couche de rouge pour r?parer de trente m?chantes nuits la plus obstin?e. |
Acte 1, sc. 6, COLOMBINE, phrase 6 |
18 | COLOMBINE |
Qu'importe que vos joues portent les couleurs d'un marchand ou les v?tres, pourvu que cela vous fasse honneur ? |
Acte 1, sc. 6, COLOMBINE, phrase 2 |
19 | COLOMBINE |
Pour moi, je trouve quelques femmes d'aujourd'hui d'un parfaitement bon go?t ; de toute l'ann?e elles en ont fait un carnaval perp?tuel ; elles peuvent aller au bal ? coup s?r, sans crainte d'?tre connues. |
Acte 1, sc. 6, COLOMBINE, phrase 3 |
20 | TROTENVILLE |
Vous mettez ma modestie hors de cadence ; et quand on n'a, comme moi, qu'un m?rite l?ger et cabriolant, pour peu qu'on l'?l?ve par des louanges un peu fortes, il court risque, en tombant, de se casser le cou. |
Acte 1, sc. 7, TROTENVILLE, phrase 3 |
21 | TROTENVILLE |
Je veux que le premier entrechat que je ferai me coupe le cou, si jamais j'y mets le pied ! |
Acte 1, sc. 7, TROTENVILLE, phrase 1 |
22 | MEZZETIN |
Oh ! Pour le coup, c'en est trop. Couchez-vous, vite. |
Acte 2, sc. 1, MEZZETIN, phrase 1 |
23 | MEZZETIN |
Oui, dans un lit, et Colombine est couch?e avec vous. |
Acte 2, sc. 1, MEZZETIN, phrase 1 |
24 | SOTINET |
Vous vous allez promener quand je me couche, et vous ne vous couchez que quand je me l?ve. |
Acte 2, sc. 2, SOTINET, phrase 4 |
25 | LE CHEVALIER |
Un d?voiement, madame, caus? ? ma bourse par les fr?quentes crudit?s d'une fortune indigeste, m'a oblig? d'avoir recours au rem?de astringent d'un petit billet payable au porteur, que j'apportais ? monsieur votre ?poux ; mais n'y ?tant pas, j'ai cru qu'un homme de ma qualit? pouvait entrer de vol?e chez les dames, et que vous ne seriez pas f?ch?e de conna?tre le chevalier De Fondsec. |
Acte 2, sc. 4, LE CHEVALIER, phrase 1 |
26 | LE LAQUAIS |
Madame, combien mettra-t-on de couverts ? |
Acte 2, sc. 9, LE LAQUAIS, phrase 1 |
27 | LE CHEVALIER |
Parle, mon ami ; mets deux couverts pour moi ; je mangerai bien pour deux personnes. |
Acte 2, sc. 9, LE CHEVALIER, phrase 1 |
28 | COLOMBINE |
Mort non pas de ma vie, madame, c'est vous ?terniser, que de faire un coup d'?clat comme celui-l? ! |
Acte 3, sc. 2, COLOMBINE, phrase 5 |
29 | COLOMBINE |
Je vous le dis, madame, il n'y a rien tel que de bien d?buter dans le monde, et voil? le plus court chemin. |
Acte 3, sc. 2, COLOMBINE, phrase 9 |
30 | ISABELLE |
Je conviens, avec toi, qu'il y a beaucoup d'honn?tes femmes qui sont lasses de leur m?tier et de leur mari ; mais, du moins, elles n'en instruisent pas la ville par la bouche d'un avocat, et ne se font point d?clarer fieff?es coquettes par arr?t de la cour. |
Acte 3, sc. 2, ISABELLE, phrase 2 |
31 | ARLEQUIN |
C'?tait moi qui recousais les sacs et les ?tiquettes. |
Acte 3, sc. 4, ARLEQUIN, phrase 2 |
32 | PIERROT |
Monsieur, il est bien malade ; il ne pourra pas venir : en taillant sa plume, il s'est coup? un peu le doigt ; il dit qu'il ne pourra pas plaider dans l'?tat o? il est. |
Acte 3, sc. 5, PIERROT, phrase 1 |
33 | BRAILLARDET |
Je ne suis pas surpris, messieurs, de voir ? ce nouveau tribunal une femme qui veut secouer le joug d'un mari ; mais je m'?tonne de n'y pas voir avec elle la moiti? des femmes de Paris. |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 2 |
34 | BRAILLARDET |
Celui pour qui je parle, apr?s avoir longtemps contempl? du port les naufrages de tant de malheureux ?poux, s'embarqua enfin sur la mer orageuse du mariage ; et quand il fit ce sol?cisme en conduite, qu'il souffrit cette l?thargie de bon sens, cette ?clipse de raison, s'il se f?t mis une corde au cou, ou qu'il se f?t jet? dans la rivi?re, il n'auroit jamais tant gagn? en un jour. |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 2 |
35 | BRAILLARDET |
Il fit ce qu'ont accoutum? de faire les gens sur le retour, quand ils ?pousent de jeunes filles, c'est-?-dire qu'il confessa avoir re?u vingt mille ?cus, quoiqu'elle ne lui e?t jamais apport? en mariage qu'un fonds de galanterie outr?e, et une fureur effr?n?e pour le jeu : voil? la dot de la Dame. |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 1 |
36 | BRAILLARDET |
Il vit, d?s le jour m?me de son mariage, introduire chez lui l'usage des deux lits, usage condamn? par nos p?res, invent? par la discorde, et foment? par le libertinage ; usage que je puis nommer ici la perte du m?nage, l'ennemi mortel de la r?conciliation, et le couteau fatal dont on ?gorge sa post?rit?. |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 1 |
37 | CORNICHON |
Est-ce que l'on se marie pour coucher avec sa femme ? |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 1 |
38 | CORNICHON |
Je le crois bien : il a port? les couleurs assez longtemps pour s'y conna?tre. |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 1 |
39 | BRAILLARDET |
Si je vous parlais des intrigues de la Dame Sotinet, de ses aventures galantes, de ses subtilit?s pour tromper son mari ; mais... vous rougiriez, illustres et vieilles coquettes de notre temps, de voir qu'une femme de dix-huit ans vous a laiss?es bien loin apr?s elle dans la carri?re de la galanterie et j'apprendrais aux femmes qui m'?coutent de nouveaux tours de souplesse (elles n'en savent d?j? que trop). |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 2 |
40 | CORNICHON |
Cette chaste tourterelle, priv?e de son tourtereau, que d'impitoyables sergents lui ont enlev?, va, court, engage tout. |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 10 |
41 | CORNICHON |
N'a-t-il bu que de l'eau, quand il revient chez lui le soir, amenant avec soi des femmes d'une vertu d?labr?e, et qu'il maltraite celle pour qui je suis de paroles et de coups ? |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 3 |
42 | BRAILLARDET |
De coups ! |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 1 |
43 | BRAILLARDET |
Il a port? plus de trois mois un empl?tre sur le nez, d'un coup de chandelier que sa femme lui a donn?. |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 4 |
44 | CORNICHON |
Mais, s'il n'y avait que des coups ? essuyer, je ne m'en plaindrais pas ; car on sait bien qu'une femme veut ?tre un peu pans?e de la main ; mais de se voir, ? tous moments, expos?e aux extravagances d'un fou ! |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 2 |
45 | CORNICHON |
On n'a qu'? lire les d?positions des t?moins, on verra qu'on l'a encore vu aujourd'hui courir les rues ? pied, la barbe faite d'un c?t?, et le bassin pass? ? son cou. |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 2 |
46 | CORNICHON |
Souffrirez-vous, messieurs, qu'une femme qui (comme dit fort ?l?gamment un savant philosophe) doit ?tre, vas dignitatis, non voluptatis, devienne un grenier ? coups de poing ? |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 4 |
47 | CORNICHON |
Qu'une femme, qui doit ?tre la soucoupe des plaisirs d'un mari, soit le ballon de ses emportements ? |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 5 |