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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | ARLEQUIN |
Nous ne pouvons pas jouer la com?die aujourd'hui ; voil? notre portier qui vient de se trouver mal, et Pantalon, qui devait faire un r?le de Patrocle, est indispos?. |
Prologue, sc. 1, ARLEQUIN, phrase 2 |
2 |
MERCURE |
Et vient pour emp?cher que tu rendes l'argent. |
Prologue, sc. 2, v. 3 |
3 | ARLEQUIN |
Monsieur Jupiter, si vous vouliez me laisser votre monture, je la ferais mettre ? la daube : aussi bien les dieux de l'op?ra, qui sont bien mont?s quand ils viennent, s'en retournent toujours ? pied. |
Prologue, sc. 3, ARLEQUIN, phrase 1 |
4 | MEZZETIN |
Je le sais bien ; j'?tais la chambre de madme votre soeur quand son mari, monsieur Sotinet, mon ma?tre et votre beau-fr?re, la surprit comme elle vous ?crivait la derni?re lettre que vous avec re?ue d'elle, o? elle vous mande de venir au plus t?t ? Paris, afiun de prendre des mesures avec vous pour se mettre ? couvert du chagrin que son vieux mari lui fait tous les jours. |
Acte 1, sc. 1, MEZZETIN, phrase 1 |
5 | MEZZETIN |
D'accord ; et c'est ? quoi il faudrait songer, si vous aviez de ce qui se touche. |
Acte 1, sc. 1, MEZZETIN, phrase 1 |
6 | AURELIO |
Tu pensa in tanto a quelle vieni di promettermi. |
Acte 1, sc. 1, AURELIO, phrase 2 |
7 | MEZZETIN |
Que je pense de jolis tours pour d?livrer ma ma?tresse des mains de son vieux mari ! |
Acte 1, sc. 1, MEZZETIN, phrase 3 |
8 | ARLEQUIN |
Non, dans les m?dailles ; c'est-?-dire que quand je n'avais rien ? faire, pour me d?sennuyer, je m'amusais ? mettre le portrait du roi sur des pi?ces de cuivre, que je couvrais d'argent, et que je donnais ? mes amis pour du pain, du vin, de la viande, et autres choses n?cessaires : mais comme il y a toujours des envieux dans le monde (voyez, je vous prie, comme on empoisonne les plus belles actions de la vie !), on fut dire ? la justice que je me m?lais de faire de la fausse-monnaie. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 1 |
9 | ARLEQUIN |
Je leur r?pliquai qu'oui, que je leur demandais excuse si je ne faisais pas aussi bien que je l'aurais souhait? ; mais que j'avais grande envie de travailler, et qu'avec le temps, j'esp?rais devenir plus habile. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 4 |
10 | ARLEQUIN |
Nous arrivons enfin ? la Croix Du Trahoir, au pied de cette fatale colonne qui devait ?tre le non-plus-ultr? de ma vie, et qu'on appelle vulgairement la potence. |
Acte 1, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 4 |
11 | MEZZETIN |
Mais d'o? vient que tu n'enfonces point tes pieds jusqu'au fond de tes bottes, et que tu marches sur la tige ? |
Acte 1, sc. 2, MEZZETIN, phrase 3 |
12 | PIERROT |
Ne savez-vous pas bien qu'un vieux mari est comme ces arbres qui ne portent point de bons fruits, et qui ne servent que d'ombre ? |
Acte 1, sc. 4, PIERROT, phrase 4 |
13 | ARLEQUIN |
On m'a dit, monsieur, que vous aviez besoin d'un homme de ma profession ; je viens vous offrir mes services. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
14 | ARLEQUIN |
Tant, que je n'y saurais suffire. C'est moi qui fais la barbe et les cheveux ? tous les limousins qui viennent ici travailler, et j'ai une pension de la ville pour faire tous les quinze jours le crin au cheval de bronze. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
15 | ISABELLE |
Je suis ravi, messieurs, que vous vous trouviez ensemble. |
Acte 1, sc. 8, ISABELLE, phrase 1 |
16 | TROTENVILLE |
Un homme comme moi, qui a ?t? toute sa vie nourri de di?ses et de b?mols, est diablement d?licat en musique. |
Acte 1, sc. 8, TROTENVILLE, phrase 4 |
17 | TROTENVILLE |
Est-ce que je ne vois pas bien qu'il faut marquer l? une dissonance, et que l'octave s'entrechoquant avec l'unisson, vient ? former un di?se b?mol. |
Acte 1, sc. 8, TROTENVILLE, phrase 3 |
18 | MEZZETIN |
Oui, il y aura des violons, des vielles, et de toutes sortes d'instruments. |
Acte 2, sc. 1, MEZZETIN, phrase 1 |
19 | SOTINET |
Vous devriez mourir de honte de la vie que vous menez. |
Acte 2, sc. 2, SOTINET, phrase 1 |
20 | ISABELLE |
Colombine, ne te souviens-tu point de ce petit air que m'apprit hier monsieur le marquis ? |
Acte 2, sc. 2, ISABELLE, phrase 2 |
21 | COLOMBINE |
Non, madame ; mais, si vous voulez, je vais vous en chanter un que je viens d'apprendre. |
Acte 2, sc. 2, COLOMBINE, phrase 1 |
22 | ISABELLE |
? te dire vrai, Colombine, je suis bien lasse de la vie que je m?ne. |
Acte 2, sc. 3, ISABELLE, phrase 1 |
23 | ISABELLE |
Je dois aller passer l'apr?s-d?n?e chez la marquise : viens achever de m'habiller dans mon cabinet. |
Acte 2, sc. 3, ISABELLE, phrase 3 |
24 | ISABELLE |
Je suis ravie, monsieur, de l'honneur que je re?ois ; mais je voudrais que ce ne f?t pas une suite de votre malheur, et devoir ? ma bonne fortune, et non pas ? votre mauvaise, la visite que je re?ois : mais il faut esp?rer que vous serez plus heureux. |
Acte 2, sc. 4, ISABELLE, phrase 1 |
25 | LE CHEVALIER |
Allons, madame, je suis ? vous pendant toute l'apr?s-d?n?e, et pendant toute la nuit, si vous voulez : il en co?tera la vie ? trois ou quatre femmes ; mais qu'y faire ? |
Acte 2, sc. 4, LE CHEVALIER, phrase 9 |
26 | COLOMBINE |
Vous ne serez plus Madame Sotinet, ou j'y perdrai mon latin. Je viens de consulter un avocat de mes amis sur votre affaire. |
Acte 3, sc. 2, COLOMBINE, phrase 4 |
27 | COLOMBINE |
Mort non pas de ma vie, madame, c'est vous ?terniser, que de faire un coup d'?clat comme celui-l? ! |
Acte 3, sc. 2, COLOMBINE, phrase 5 |
28 | ISABELLE |
Je conviens, avec toi, qu'il y a beaucoup d'honn?tes femmes qui sont lasses de leur m?tier et de leur mari ; mais, du moins, elles n'en instruisent pas la ville par la bouche d'un avocat, et ne se font point d?clarer fieff?es coquettes par arr?t de la cour. |
Acte 3, sc. 2, ISABELLE, phrase 2 |
29 | COLOMBINE |
Mon pauvre Arlequin, tu viens ici bien ? propos. |
Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 2 |
30 | COLOMBINE |
Viens ??, sais-tu plaider ? |
Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 1 |
31 | COLOMBINE |
Allons, viens ; suis-moi : je te dirai ce qu'il faut que tu fasses. |
Acte 3, sc. 3, COLOMBINE, phrase 3 |
32 | ISABELLE |
Ne vous mettez pas en peine, madame ; je vous en tirerai. Je ne vous dis pas ce que j'ai envie de faire. |
Acte 3, sc. 3, ISABELLE, phrase |
33 | MEZZETIN |
Et d'o? vient ? |
Acte 3, sc. 4, MEZZETIN, phrase 1 |
34 | SOTINET |
Viendra-t-il bient?t ? |
Acte 3, sc. 5, SOTINET, phrase 3 |
35 | CORNICHON |
Donnez-vous un peu de patience ; nous n'aurons pas plus t?t d?mari? la premi?re, qu'elles y viendront toutes les unes apr?s les autres. |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 1 |
36 | BRAILLARDET |
En effet, messieurs, une jeune femme qui ?pouse un vieillard, dans l'esp?rance de l'enterrer six mois apr?s, n'est-elle pas en droit de lui demander raison de son retardement ; et n'est-elle pas bien fond?e ? faire rompre son mariage, puisque son mari n'a pas satisfait ? l'article le plus essentiel du contrat, par lequel il s'est oblig? tacitement ? ne pas passer l'ann?e ? |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 1 |
37 | BRAILLARDET |
Les jeunes filles qui se vendent ? des vieillards ach?tent en m?me temps le droit de les envoyer ? l'h?pital promptement, par leurs d?penses extravagantes : c'est ce qu'a presque fait la Dame Sotinet ; car enfin le pauvre homme ne fut pas plus t?t mari?, qu'il vit bien comme presque tous les autres qui s'enr?lent dans cette milice qu'il avait fait une sottise ; que le mariage est une affaire ? laquelle il faut songer toute sa vie ; qu'un bon singe et la meilleure femme sont souvent deux m?chants animaux ; et que ce grand philosophe avait bien raison de s'?crier, en voyant trois ou quatre femmes pendues ? un arbre : que les hommes seraient heureux, si tous les arbres portaient de semblables fruits ! |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 2 |
38 | BRAILLARDET |
Non, ce n'est point pour elle que le soleil ?claire, elle m?prise cette clart? bourgeoise ; elle ne sort de chez elle qu'avec les oublieurs, et n'y rentre qu'? la faveur des crieurs d'eau-de-vie. |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 5 |
39 | BRAILLARDET |
Si je vous parlais des intrigues de la Dame Sotinet, de ses aventures galantes, de ses subtilit?s pour tromper son mari ; mais... vous rougiriez, illustres et vieilles coquettes de notre temps, de voir qu'une femme de dix-huit ans vous a laiss?es bien loin apr?s elle dans la carri?re de la galanterie et j'apprendrais aux femmes qui m'?coutent de nouveaux tours de souplesse (elles n'en savent d?j? que trop). |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 2 |
40 | BRAILLARDET |
Et apr?s cela, messieurs, une femme, qui est le pr?cis, l'?lixir, la m?re-goutte de la transcendante coquetterie, viendra vous demander une s?paration ! |
Acte 3, sc. 6, BRAILLARDET, phrase 3 |
41 | CORNICHON |
Le mois de mars 87, Mathurin-Blaise Sotinet, ?g? de soixante-dix ans, sentit un prurit pour la noce, une d?mangeaison pour le mariage ; cette vieille rosse, refaite et maquignon?e, cette m?che s?che et rid?e, prit feu aux ?tincelles des yeux de celle pour qui je parle. |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 3 |
42 | CORNICHON |
Un homme qui a ?t? toute sa vie dans les aides ne boit que de l'eau ! |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 1 |
43 | CORNICHON |
N'a-t-il bu que de l'eau, quand il revient chez lui le soir, amenant avec soi des femmes d'une vertu d?labr?e, et qu'il maltraite celle pour qui je suis de paroles et de coups ? |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 3 |
44 | CORNICHON |
Souffrirez-vous, messieurs, qu'une femme qui (comme dit fort ?l?gamment un savant philosophe) doit ?tre, vas dignitatis, non voluptatis, devienne un grenier ? coups de poing ? |
Acte 3, sc. 6, CORNICHON, phrase 4 |