Occurences de l'expression

fait

dans LA COMÉDIE DES COMÉDIENS de SCUDERY, Georges de (1635)

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n  Personnage  Vers ou phrase Localisation
1BELLE OMBRE Quoi que le personnage que je joue ? cette porte, ne soit pas le plus honorable, il est pourtant le plus utile, et comme il fait la part ? mes compagnons, je n'ai pas la m?moire si mauvaise, que j'oublie ? faire la mienne bonne ; mais le malheur est, que mon industrie ne trouve point o? agir pleinement, ? cause de l'humeur de ces habitants, plus froide que la saison o? nous sommes, de sorte que si ce d?sordre continue, BELLE OMBRE, je pense que le meilleur sera de nous y tenir, c'est ? dire, d'aller revoir les clochers de notre ville, et demeurer ? la maison clos et couvert de peur du h?le. Mais voici notre tambour et notre Arlequin revenus, et je pense puisque je ne vois venir personne, que le bruit qu'ils ont fait par les rues, n'aura pas ?t? plus persuasif, que les menteries de l'affiche. Acte 2, sc. 1, BELLE OMBRE, phrase 3
2ARLEQUIN Il n'est pas jusqu'aux petits enfants, qui ne soient fols ? force d'?tre sages, et je puis dire sans vanit?, que jamais homme de ma condition ne se vit si mal accompagn?, j'ai m?me plus fait que ne porte ma commission, car ce que les affiches leur montrent par les yeux, j'ai t?ch? de le leur apprendre par les oreilles, et cette ville n'a point de carrefour, o? je n'ai fait le crieur public ; mais je pense qu'ils ont tous voyag? en Egypte, et que le bruit des cataractes du Nil, leur a d?rob? l'ou?e. Acte 2, sc. 2, ARLEQUIN, phrase 2
3MADAME BEAU SOLEIL Les eaux dormantes ne font pas les plus saines, et la vertu se trouve pour le moins aussi souvent dans un esprit libre, que parmi ces ?mes retenues, qu'on a droit de soup?onner d'hypocrisie, mais c'est une erreur o? tombe presque tout le monde, pour ce qui regarde les femmes de notre profession, car ils pensent que la farce est l'image de notre vie, et que nous ne faisons que repr?senter ce que nous pratiquons en effet, ils croient que la femme d'un de vous autres, l'est indubitablement de toute la troupe ; et s'imaginant que nous sommes un bien commun, comme le Soleil ou les ?l?ments, il ne s'en trouve pas un, qui ne crois avoir droit de nous faire souffrir l'importunit? de ses demandes, et certes c'est bien de l? que proc?de la plus f?cheuse chose, qui s'?prouve ? notre condition : car comme nos chambres tiennent des temples, en ce quelles sont ouvertes ? chacun, pour un honn?te homme qui nous y visite, il nous faut endurer les impertinences, de mille qui ne le sont pas, l'un viendra branler les jambes toute une apr?s-d?n?e sur un coffre sans dire mot, seulement pour nous montrer qu'il a des moustaches, et qu'il les sait relever, l'autre un peu moins r?veur que celui-ci, mais non pas plus habile homme, fera toute sa conversation de bagatelles, aussi peu consid?rables que son esprit : et tranchant de l'officieux, il voudra placer une mouche sur la gorge, mais c'est ? dessein d'y toucher : il voudra tenir le miroir, attacher un noeud, mettre de la poudre aux cheveux, et prenant sujet de parler de toutes ces choses, il le fait avec des pointes aussi nouvelles, et aussi peu communes que la Guimbarde, ou Lanturlu. Acte 2, sc. 3, MADAME BEAU SOLEIL, phrase 1
4MADAME BEAU SOLEIL Le troisi?me prenant un ton plus haut, et trop fort pour son haleine, s'engage inconsid?r?ment, ? la censure des po?mes, que nous aurons repr?sent?s : l'un sera trop ennuyeux pour sa longueur, l'autre manque de jugement en sa conduite, celui-l? est plat et trop st?rile en pens?es, celui-l? au contraire ? force d'en avoir s'embarrasse, et parle Galimatias ; un est d?fectueux en ce qu'il ne s'attache pas aux r?gles des anciens, ce qui t?moigne ion ignorance ; l'autre pour les avoir trop religieusement observ?es, est froid, et presque du tout sans action ; celui-ci ne lie pas son discours, et fait des fautes au langage, celui-l? n'a pas la politesse de la Cour ; l'un manque des ornements de la po?sie ; l'autre est trop abondant en fables; ce qui sent plus le p?dant que l'honn?te homme, et plus l'huile que l'ambre gris ; enfin, il n'en ?chappe pas ? la langue de ce critique, qui faisant ainsi le proc?s ? tant de bons esprits, sans les ou?r en leurs d?fenses, montre qu'il est aussi mauvais juge en mati?re de vers, que le font en la connaissance de l'honn?tet? des femmes, ceux qui nous soup?onnent d'en manquer. Acte 2, sc. 3, MADAME BEAU SOLEIL, phrase 2
5MONSIEUR DE BLANDIMARE J'ai tir? la preuve de ce que je dis, dans notre famille m?me, car feu mon fr?re d'Ollinville que vous connaissiez, mon h?te, n'a laiss? qu'un fils ? sa mort, h?ritier de tous ses biens, et des miens encore, puisque je ne marierai jamais qui suivant les caprices qui l'emportent loin de la raison, a d?j? fait mille saillies. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE BLANDIMARE, phrase 3
6MONSIEUR DE BLANDIMARE Ha certes voil? une belle m?tamorphose, bien quelle ne soit pas dans Ovide, qui d'un Gentilhomme de bonne maison, a fait en toi un voleur. Acte 2, sc. 5, MONSIEUR DE BLANDIMARE, phrase 2
7MADAME BEAU SOLEIL Pour nous punir en quelque fa?on de la faute que nous avons commise, en recevant Monsieur votre neveu, votre bel esprit a sembl? avoir pris a t?che, pendant tout le souper, le m?pris de la com?die : mais nous nous en consolons, par la connaissance que nous avons de la bont? de votre jugement, qui fans doute, vous fait avoir dans l'?me, des sentiments de notre profession, tous contraires, ? ce que la raillerie, vous met ? la bouche sur ce sujet. Acte 3, sc. 1, MADAME BEAU SOLEIL, phrase 1
8MONSIEUR DE BLANDIMARE Tant s'en faut que je la m?prise, que je tiens qu'? moins que d'avoir renonc? au sens commun, il n'est pas possible qu'on ne l'estime quand elle est bien faite mais je vous dirai librement, que j'ai le m?me go?t pour les com?dies, que pour les vers, pour les melons, et pour les amis ; c'est ? dire, que s'ils ne sont excellents, ils ne valent rien du tout. Acte 3, sc. 1, MONSIEUR DE BLANDIMARE, phrase 1
9MONSIEUR DE BLANDIMARE Il y a des choses d'une nature si relev?e, que la m?diocrit? les d?truit : et ? n'en point mentir, il faut tant de qualit?s ? un Com?dien, pour m?riter celle de bon, qu'on ne les rencontre, que fort rarement ensemble, il faut premi?rement que la nature y contribue, en lui donnant la bonne mine ; c'est ce qui fait la premi?re impression dans l'?me des spectateurs : qu'il ait le port du corps avantageux, l'action libre, et sans contrainte ; la voix claire, nette, et forte ; que son langage soit exempt des mauvaises prononciations, et des acc?s corrompus, qu'on acquiert dans les Provinces, et qu'il se conserve toujours la puret? du fran?ais, qu'il ait l'esprit et le jugement bon, pour l'intelligence des vers, et la force de la m?moire, pour les apprendre promptement, et les retenir apr?s toujours qu'il ne soit ignorant ni de l'histoire, ni de la fable, car autrement, il fera du Galimatias malgr? qu'il en aie : et r?citera des choses bien souvent ? contre-sens : et aussi hors de ton, qu'un musicien qui n'a point d'oreille : ses actions m?mes seront comme les pas d'un mauvais balladin, qui saute une heure apr?s la cadence ; et de l? vient tant de postures extravagantes, et tant de lever de chapeau hors de saison, comme on en voit sur les th??tres. Acte 3, sc. 1, MONSIEUR DE BLANDIMARE, phrase 2
10BEAU SEJOUR Ce que vous nous venez de dire, est l'id?e de la perfection, qui ne se trouve point aux hommes : mais si j'ose bien assurer que notre troupe n'en est pas tant ?loign?e ; et comme vous savez parfaitement faire le discernement des bonnes et des mauvaises choses, si vous nous aviez vu repr?senter, peut-?tre seriez vous de mon avis. Acte 3, sc. 1, BEAU SEJOUR, phrase 1
11MONSIEUR DE BLANDIMARE ? dire vrai l'on conna?t le Lion par l'ongle : mais les nuits sont longues, et ennuyeuses, quand vous m'aurez fait la faveur d'en employer une demie-heure ? r?citer des vers devant moi, il nous restera encore assez pour dormir. Acte 3, sc. 1, MONSIEUR DE BLANDIMARE, phrase 1
12 TANCRÈDE Que faites vous Iris dans cette for?t sombre Acte 3, sc. 2, v. 1
13 CLORICE Plus parfait que P?ris, cher miracle des hommes, Acte 3, sc. 2, v. 4
14MONSIEUR DE BLANDIMARE La COM?DIE [fait] le divertissement des Empereurs et l'entretien des bons esprits : le TABLEAU des passions, l'image de la vie humaine, l'Histoire parlante, la Philosophie visible, le fl?au du vice, et le tr?ne de la vertu. Acte 3, sc. 3, MONSIEUR DE BLANDIMARE, phrase 4
15MONSIEUR DE BLANDIMARE Elle est de ma connaissance, et de la composition de celui dont nous avons parl?, il m'a fait la faveur de me la donner ?crite de sa main. Acte 3, sc. 3, MONSIEUR DE BLANDIMARE, phrase 1

 

Nombre d'occurences de l'expression : fait
par acte et par personnage

LA COMÉDIE DES COMÉDIENS (1635)
SCUDERY, Georges de
 Prologue Acte 2 Acte 3 Total
MONSIEUR DE BLANDIMARE0257
BELLE OMBRE0001
ARLEQUIN0101
BELLE FLEUR0000
BELLE ÉPINE0000
BEAU SEJOUR0001
MADAME BELLE EPINE0000
BEAU SOLEIL0000
LA BELLE EPINE0000
MADAME BEAU SOLEIL0102
MADAME BEAU SOLEIL0101
L HOTE0000
BELLE EPINE0000
TANCRÈDE0001
IRIS0000
CLORICE0011
ALCIDON0000
CLORlCE0000
 Total06915

Graphique

 Locuteurs10 
 MONSIEUR DE BLANDIMARE25 
 BELLE-OMBRE1 
 ARLEQUIN1 
 BELLE-FLEUR 
 BELLE ÉPINE 
 BEAU-SEJOUR1 
 MADAME BELLE EPINE 
 BEAU-SOLEIL 
 LA BELLE EPINE 
 MADAME-BEAU-SOLEIL11 
 MADAME BEAU SOLEIL1 
 L-HOTE 
 BELLE EPINE 
 TANCRÈDE1 
 IRIS 
 CLORICE1 
 ALCIDON 
 CLORlCE 

Légende

 Prologue  Acte 2  Acte 3 

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