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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | ISCARIE |
Que l'attente d'Art?mise, me cause de chagrin, je suis la personne du monde la plus impatiente. |
Acte 1, sc. 1, ISCARIE, phrase 1 |
2 | ARTÉMISE |
Il s'appelle le Marquis de Mazarcantara, il sait tout ? fait l'air de la ruelle, c'est un Galant de plein pied qui s'exprime sans aucune incertitude, et je n'ai jamais vu d'homme qui dise les choses plus congrument. |
Acte 1, sc. 2, ARTÉMISE, phrase 1 |
3 | BÉATRIX |
Puisque vous avez cette pens?e, l'envie me prend de disputer contre vous : aussi bien puisque ce langage n'est invent? que par la fantaisie de certaines femmes, une femme peut bien disputer contre sans que cela paraisse extraordinaire, et pour vous montrer qu'il n'y a rien de plus extravagant que cette fa?on de parler, je m'en vais vous dire de certains mots que j'ai retenus qui choquent tout ? fait notre langue naturelle. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 2 |
4 | BÉATRIX |
S'il y a rien de plus ridicule que de nommer un lavement le bouillon des deux soeurs. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 2 |
5 | BÉATRIX |
Je vous dis encore, que quoi que vous puissiez dire, qu'il n'y a rien de plus insupportable que de nommer les dents ? un ameublement de la bouche ? et de dire, pour faire voir que l'on a longtemps balanc? ? faire une chose, ? qu'il est mont? des incertitudes ? la gorge ?. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 1 |
6 | BÉATRIX |
Dites moi un peu, y a-t-il aucun sens ? cela, non plus que de dire qu'une femme a des absences de raison pour expliquer qu'elle est jeune, et dites-moi enfin s'il y a rien de plus extravagant que d'appeler des tra?tres les ? Paravents ?, le Miroir un ? Peintre de la derni?re fid?lit? ?, un ?ventail un ? Z?phir ?, et une Porte la ? fid?le gardienne ?. |
Acte 1, sc. 3, BÉATRIX, phrase 2 |
7 |
ISCARIE |
Elle brave avecque eux les plus rapides langues, |
Acte 1, sc. 5, v. 11 |
8 | ISCARIE |
Peut-on voir des vers plus indigestes, et ne conna?t-on pas bien ? les voir que la s?v?rit? des capables n'y a pas pass?, et que ce petit vers qui menace de la fin pourrait seul g?ter le plus bel ouvrage. |
Acte 1, sc. 5, ISCARIE, phrase 1 |
9 | LE BARON |
Ce n'est pas d'aujourd'hui que je sais que vous faites les choses justes aimablement, que vous poss?dez enti?rement le vent du Bureau, et que devant vous les plus beaux esprits ne sauraient faire feu. |
Acte 1, sc. 6, LE BARON, phrase 1 |
10 | ISABELLE |
Nous en avons plusieurs, et de la vieille roche, m?me des femmes de la petite vertu ; et quoi que nous ayons quelques diseuses de pas-vrai, nous n'avons point de ces diseuses d'inutilit?s, qui ignorent la force des mots et le friand du go?t. |
Acte 1, sc. 6, ISABELLE, phrase 1 |
11 | ISCARIE |
Mais, ce qui est de plus f?cheux, c'est qu'elle est unie ? un inquiet, et qu'elle est de la petite portion. |
Acte 1, sc. 6, ISCARIE, phrase 1 |
12 | LE POÈTE |
Vraiment Monsieur, je ferai chanter ? Calliope en vers bien mont?s, et d'une veine bien guind?e, les remerciements que je vous dois de l'heureuse et inesp?r?e connaissance que vous me procurez de ces deux divinit?s charmeresses dont les beaux yeux vont ?clairer mon esprit et embraser mon Uranie, d'un feu plus d?vorant, que n'est celui de ce mont si renomm? dans la Sicile, o? le vieux boiteux tenait jadis sa forge, et bien plus endoctrinant que celui qu'Apollon inspire aux neufs soeurs. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 2 |
13 | ARTÉMISE |
Je vous l'avouerai, je n'ai jamais ou? de style plus pompeux et qui fasse plus de tour dans l'oreille que le v?tre. |
Acte 1, sc. 7, ARTÉMISE, phrase 1 |
14 | LE POÈTE |
Premi?rement il faut que vous sachiez qu'elle est plus ?g?e de trois ans que l'on ne pense, et que d?s ce temps-l? les Com?diens Italiens, y gagn?rent dix mille ?cus, et cela sans faire courre le billet, comme les Bourbonnais en ont amen? la coutume. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 2 |
15 | LE POÈTE |
Ma foi si nous consultons son dessein il a pr?tendu faire une pi?ce s?rieuse ; mais si nous en consultons le sens commun, c'est une fort m?chante com?die ; car l'on y conte plus d'incidents que dans son ?tourdi. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
16 | LE POÈTE |
Il n'en va pas tout ? fait de m?me pour son cadet, et quoi que ce soit une Divinit? parmi les Com?diens, les encens qu'on lui donne ne sont pas si g?n?raux que ceux de son fr?re : ne croyez pourtant pas que j'en veuille dire du mal, au contraire, je tiens que c'est celui de tous les auteurs qui pense plus profond?ment, et sans doute l'envie avouera elle-m?me que son Stilicon est tout ? fait beau. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 5 |
17 | LE POÈTE |
Nos plus grands auteurs en mettraient moins dans une douzaine qu'il y en a dans celle-l?. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 2 |
18 | ISCARIE |
Ne nous tenez plus en langueur, dites-le nous vite ! |
Acte 1, sc. 7, ISCARIE, phrase 2 |
19 | LE BARON |
Je crois que vous avez raison ; car aussi bien il faut avoir plus de temps pour lire une pi?ce s?rieuse. |
Acte 1, sc. 7, LE BARON, phrase 1 |
20 | LE POÈTE |
Sans mon ?coulement de nez je les aurais lu d'un ton bien plus fortifi?. |
Acte 1, sc. 7, LE POÈTE, phrase 1 |
21 | LE POÈTE |
Le sieur de la Force, dit Gille le Niais, voyant que je ne savais o? donner de la t?te, et que je lui pouvais ?tre utile dans sa troupe, me pria d'y entrer : j'y r?sistai d'abord, ne voulant point passer pour un Farceur, mais il me repr?senta que toutes les personnes les plus illustres de Paris, allaient tous les jours voir la farce au Petit-Bourbon, et me persuada si bien que les siennes ?taient aussi honn?tes que plusieurs de celles que Mascarille a faites, que je me laissai vaincre, et que j'entrai dans sa troupe. |
Acte 1, sc. 8, LE POÈTE, phrase 3 |
22 | LE POÈTE |
Quelque temps apr?s voyant que Bourbon nous ?tait tous nos chalands, il fit dessein de jouer dans un lieu ferm?, de me faire composer quelques Com?dies, de mettre de bonnes Farces au bout, et d'y prendre de l'argent de m?me que les autres, et comme il savait que le succ?s de ces Pi?ces ne d?pendait pas tant de leur bont?, que de la brigue de leurs Auteurs, il a trouv? le moyen de m'introduire dans les Compagnies, et il y a d?j? plus de deux cents personnes qui sont infatu?es de mes pi?ces. |
Acte 1, sc. 8, LE POÈTE, phrase 4 |