Occurences de l'expression

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dans DIALOGUE DE LA PRUDE ET DE LA COQUETTE de [Anonyme] (1659)

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n  Personnage  Vers ou phrase Localisation
1ANGÉLIQUE N'est-il pas vrai que rien n'est plus agr?able qu'une Prude, quand elle aime de toutes les ardeurs de son ?me ? Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 1
2ANGÉLIQUE Ne s'?tudie-t-elle pas ? lui t?moigner ? tous moments des preuves d'une tendresse inviolable ? Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 5
3IRIS En v?rit? ce que vous dites est admirable ; et je m'assure que qui ne chercherait qu'un plaisir commun, ne devrait pas sortir des pr?ceptes que vous venez de donner ; mais je ne vois pas que cette grande satisfaction qui fait tout le fondement de nos disputes, se rencontre dans ce que vous venez de dire ? l'avantage de la Prude. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 1
4IRIS Les douceurs que donne une coquette quand elle aime un seul objet, font bien plus agr?ables que celles que donne une prude. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 3
5IRIS Il y a-t-il rien de comparable ? l'entretien secret qu'ils ont ensemble, quand la foule de ses adorateurs la laisse en repos avec celui qui se peut dire ma?tre absolu de son coeur ? Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 5
6IRIS Je vous ai fait amplement voir que la coquette qui s'arr?tait ? aimer un seul objet, ?tait assur?ment pour le moins autant agr?able que la prude, et qu'elle avait beaucoup plus de satisfaction. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 2
7IRIS Si nous ?tions demeurez vous et moi dans nos sentiments, nous n'aurions pas la contestation que nous avons maintenant, et nous n'aurions pas besoin d'un tiers pour nous accorder : mais en parlant de galanterie, vous m'avez soutenu que l'humeur prude ?tait beaucoup plus agr?able que l'humeur coquette, et moi je soutiens le contraire. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 2
8ANGÉLIQUE H? bien, je le veux ; n'est-ce pas une chose admirable de voir la conduite d'une prude, quand elle feint d'avoir de l'amour pour un seul, et qu'elle souffre que plusieurs lui en content ? Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 1
9ANGÉLIQUE N'a-t-elle pas cent ruses infaillibles pour lui faire conna?tre qu'il s'abuse ? Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 5
10ANGÉLIQUE Et quand apr?s quelques paroles il vient ? nos genoux nous demander pardon de la pens?e qu'il a eue, ne nous montrons nous pas sensiblement touch?es de l'offense qu'il nous a faite ? Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 7
11IRIS Souffrez que je vous interrompe, et que je vous dire que la coquette n'a pas besoin de tous ces artifices ; car si quelque amant se plaint d'elle, apr?s lui avoir donn? quelques marques d'une tendre amiti?, ? la premi?re parole, elle le laisse plaindre tout seul, et s'?tudie davantage ? le confirmer dans cette cr?ance par cent coquetteries aff?t?es : c'est ce qui fait augmenter le feu de cet amant, et qui l'oblige ? rechercher avec soin l'occasion de la rejoindre pour lui demander excuse ; et lorsque heureusement pour lui il rencontre ce moment favorable, il n'ose plus se servir de la plainte, par appr?hension qu'elle n'en fasse encore autant ; il lui demande seulement si elle a quelque lieu de se plaindre de lui, et qu'il la conjure de tout son coeur de lui faire savoir en quoi il a pu malheureusement lui d?plaire. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 1
12ANGÉLIQUE Je vous avoue que j'en suis sensiblement touch?e, et que je n'?pargnerai pas mes soins pour le d?couvrir, et pour pousser la chose plus loin : Ne dit elle pas encore, en v?rit? vous me surprenez quand vous me dites cela : je ne saurais me persuader que la chose soit faite sans m'en avoir avertie : elle me serait bien voir par cette fa?on d'agir secr?te, que je lui serais funeste en quelque sorte ; mais pour votre int?r?t et pour le mien, je m'?tudierai sans cesse pour conna?tre si ce que vous me dites est v?ritable. Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 3
13IRIS Je demeure d'accord que mes coquetteries donnent ? penser ? bien des gens ; mais il y a une grande diff?rence entre la v?rit? connue par un particulier, et entre les soup?ons publics ; car les soup?ons ne font que jeter un doute dans l'?me de ceux qui les con?oivent ; mais cette v?rit? connue n'en re?oit point. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 1
14ANGÉLIQUE Pour moi je soutiens qu'il vaut mieux faire une confidence secr?te et v?ritable, que de donner ? douter aux gens ; car il n'y a qu'une personne qui cache votre secret, et de l'autre mani?re plusieurs le veulent savoir, et le plus souvent croient la chose d?j? faite, sans en savoir plus que ce doute. Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 1
15ANGÉLIQUE Quand le Galant qui plait vient au logis deux ou trois fois de suite, on voit facilement s'il prend feu ; alors on avertit une suivante que ce galant ne d?plairait pas : elle qui sait comme il faut agir dans un rencontre semblable, ne manque pas de lui t?moigner de la joie quand il revient ? la maison ; et s'il arrive qu'il demande quelque chose, elle montre de l'empressement ? courir au devant de ce qu'il souhaite, pour lui faire conna?tre le plaisir qu'elle a de lui rendre service. Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 2
16ANGÉLIQUE Cependant je conserve un grand s?rieux, qui semble lui d?fendre de croire que je sois d'intelligence avec elle; lui voyant que cette suivante marque de l'estime pour sa personne, ne manque pas de chercher les moyens de la joindre : ce qu'il fait ais?ment par la disposition qu'elle y a. Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 3
17IRIS Je fais adroitement d?tacher l'?pingle de mon mouchoir, et je prends avec la m?me adresse l'occasion de la chercher dans mon sein, pour lui faire voir ce qui pourrait enflammer le plus insensible. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 3
18IRIS Voila les moyens infaillibles de faire une conqu?te en moins d'une heure. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 5
19IRIS Je vous l'avoue ; mais ne demeurez vous pas d'accord aussi que c'est une chim?re ?pouvantable, que de faire consister la grandeur du plaisir dans la difficult? de le poss?der, comme si la joie n'?tait pas une ; il est vrai qu'elle se rencontre plus_ou_moins grande, mais la cause provient seulement de l'objet. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 1
20IRIS Il faut avouer qu'il y a beaucoup de manie, comme si ce n'?tait pas la m?me chose lorsque les travaux sont moins grands, car ce n'est toujours que poss?der ; c'est pourquoi je ne puis m'emp?cher de bl?mer votre humeur, qui se plait ? se donner tant de peine. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 3
21 IRIS Pour vous faire souffrir tous ces tourment ensemble, Acte 1, sc. 1, v. 41
22 IRIS Puissiez vous adorer quelqu'un qui vous ressemble. Acte 1, sc. 1, v. 42
23IRIS N'est-ce pas encore un embarras ?pouvantable pour recevoir des Lettres, que de se servir d'une main ?trang?re pour faire en sorte que vos autres amants n'en aient aucune connaissance. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 2
24IRIS Peut-?tre que je n'en userais pas si mal que vous faites, et que je donnerais du moins par piti?, ce que je ne pourrais donner par estime : mais puisque amour, tendresses, petits soins, assiduit?s, services, complaisances, soupirs, langueurs, transports, n'ont pu vous forcer ? rendre seulement ce que la civilit? semblait exiger de vous ; apr?s tant de marques de ma passion, je ne puis m'emp?cher, malgr? tout l'amour que j'ai pour votre personne, de me servir de ces deux vers, qui vous feront conna?tre le mal que je vous souhaite. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 1
25IRIS Pour vous, vous n'en ferez pas autant ; car la Prudence s'offenserait, si vous aviez fait voir les billets de vos amants ; vous vous contentez d'en recevoir un plaisir secret, sans le partager qu'avec celui qui vous l'envoie : mais moi je dis en particulier ? celui qui me l'?crit, que tout le monde admire ce tour de son esprit : je ne manque pas de m'attirer cent petites douceurs, qui ne font pas un petit effet en semblable rencontre. Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase
26IRIS C'est assur?ment quelque chose: mais ne voyez-vous pas que les hommes se louent en disant cette belle sentence, parce qu'ils croient sottement que la prudence est incompatible avec nous : vous voyez que ce qu'ils disent est pour toute autre chose que pour l'amour ; et quand m?me ils l'y voudraient prendre, voyons-nous ces messieurs se laisser conduire par la prudence quand ils sont amoureux ? Acte 1, sc. 1, IRIS, phrase 4
27ANGÉLIQUE Il semble que vous appr?hendiez de perdre votre cause ; car vous prenez trop de soin d'instruire monsieur, vous voulez apparemment qu'il juge en votre faveur. Acte 1, sc. 1, ANGÉLIQUE, phrase 1

 

Nombre d'occurences de l'expression : bl
par acte et par personnage

DIALOGUE DE LA PRUDE ET DE LA COQUETTE (1659)
[Anonyme]
 Acte 1 Total
ANGÉLIQUE010
IRIS1717
 Total2727

Graphique

 Locuteurs10 12 14 16 18 20 
 ANGÉLIQUE10 
 IRIS17 

Légende

 Acte 1 

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