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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | LE MARQUIS |
Ma foi, crois-moi, ce n'est pas l? notre fort : pour de l'esprit, nous en avons ? ne savoir qu'en faire ; nous en mettons partout, mais de jugement, de r?flexion, de flegme, de sagesse, en un mot, de cela. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 1 |
2 | LE CHEVALIER |
Il faut avoir bien du jugement pour sentir que nous n'en avons point. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 4 |
3 | LE CHEVALIER |
Je le gage sur ta conscience. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 6 |
4 | LE MARQUIS |
Ma foi, cela ne me co?te rien, et tu as raison ; un ?tranger se f?cherait : et je vois bien que nous sommes naturellement philosophes. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 1 |
5 | LE CHEVALIER |
L'?tranger qu'on y loue n'y rit pas de si bon coeur que lui, et cela est charmant. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 4 |
6 | LE CHEVALIER |
leur science les charge ; ils ne s'y font jamais, ils en sont tout entrepris. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 3 |
7 | LE CHEVALIER |
Sont-ils sages ? |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 4 |
8 | LE CHEVALIER |
C'est avec une aust?rit? qui rebute de leur sagesse. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 5 |
9 | LE CHEVALIER |
Leur badinage n'est pas de commerce ; il y a quelque chose de rude, de violent, d'?tranger ? la v?ritable joie ; leur raison est sans complaisance, il lui manque cette douceur que nous avons, et qui invite ceux qui ne sont pas raisonnables ? le devenir : chez eux, tout est s?rieux, tout y est grave, tout y est pris ? la lettre : on dirait qu'il n'y a pas encore assez longtemps qu'ils sont ensemble ; les autres hommes ne sont pas encore leurs fr?res, ils les regardent comme d'autres cr?atures. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 7 |
10 | LE CHEVALIER |
Et nous, tout cela nous amuse, tout est bien venu parmi nous ; nous sommes les originaires de tous pays : chez nous le fou y divertit le sage, le sage y corrige le fou sans le rebuter. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 10 |
11 | LE CHEVALIER |
L'?tranger nous dit-il nos d?fauts ? |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 13 |
12 | LE CHEVALIER |
Toute notre indulgence, tous nos ?loges, toutes nos admirations, toute notre justice, est pour l'?tranger ; enfin notre amour-propre n'en veut qu'? notre nation ; celui de tous les ?trangers n'en veut qu'? nous, et le n?tre ne favorise qu'eux. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 20 |
13 | LE MARQUIS |
Vous deviez changer votre titre ? cause des dames. |
Prologue, sc. 3, LE MARQUIS, phrase 1 |
14 | BLAISE |
Quant ? ce qui est de moi, noute geoulier, sa femme et ses enfants, ils me regardiont tous ni plus ni moins comme un animal. |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 1 |
15 | LE GOUVERNEUR |
Et cependant ces petits animaux ont parfaitement la figure d'homme, et m?me ? peu pr?s nos gestes et notre fa?on de regarder. |
Acte 1, sc. 3, LE GOUVERNEUR, phrase 3 |
16 | PARMENÈS |
Mon p?re, je me charge de cette petite femelle-ci, car je la crois telle. |
Acte 1, sc. 3, PARMENÈS, phrase 1 |
17 | LE GOUVERNEUR |
Il me semble qu'ils se f?chent : allons, qu'on les remette en cage, et qu'on leur donne ? manger ; cela les adoucira peut-?tre. |
Acte 1, sc. 3, LE GOUVERNEUR, phrase 1 |
18 | LE GOUVERNEUR |
? l'?gard de marcher, nous avons des singes qui en font autant. |
Acte 1, sc. 4, LE GOUVERNEUR, phrase 1 |
19 | LE GOUVERNEUR |
Je vous charge du soin de les ?clairer ; n'y perdez point de temps ; interrogez-les ; voyez ce qu'ils sont et ce qu'ils faisaient ; t?chez de r?tablir leur ?me dans sa dignit?, de retrouver quelques traces de sa grandeur. |
Acte 1, sc. 4, LE GOUVERNEUR, phrase 4 |
20 | FLORIS |
Et nous reprendrons nos petites marionnettes, s'il n'y a point d'esp?rances qu'elles changent. |
Acte 1, sc. 4, FLORIS, phrase 1 |
21 | BLECTRUE |
Doucement, petits singes ; apaisez-vous, je ne demande qu'? sortir d'erreur ; et le parti que je vais prendre pour cela, c'est de vous entretenir chacun en particulier, et je vais vous laisser un moment ensemble pour vous y d?terminer : calmez-vous, nous ne vous voulons que du bien ; si vous ?tes des hommes, t?chez de devenir raisonnables : on dit que c'est pour vous le moyen de devenir grands. |
Acte 1, sc. 7, BLECTRUE, phrase 1 |
22 | LE POÈTE |
Pour moi, je crois que c'est un pays de magie, o? notre naufrage nous a fait aborder. |
Acte 1, sc. 8, LE POÈTE, phrase 1 |
23 | BLAISE |
Les gens de ce pays l'appelont l'?le de la Raison, n'est-ce pas ? |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 2 |
24 | BLAISE |
Il faut donc que les habitants s'appelaint les Raisonnables ; car en France il n'y a que des Fran?ais, en Allemagne des Allemands, et ? Passy des gens de Passy, et pas un Raisonnable parmi ?a : ce n'est que des Fran?ais, des Allemands, et des gens de Passy. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 3 |
25 | BLAISE |
Je dis donc que j'ai entendu dire par le seigneur de noute village, qui ?tait un songe-creux, que ceux-l? qui n'?tiont pas raisonnables, deveniont bian petits en la pr?sence de ceux-l? qui ?tiont raisonnables. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 3 |
26 | FONTIGNAC |
Cad?dis, pour moi, j? troub? l'imagination essellente ; il faut qu? cet homm? soit d? race gasconne, en berit? ; et j'adopte sa pens?e : sauf l? respect qu? j? dois ? tous, j? prendrai seul?ment la libert? d? purger son discours d? la broussaill? qui s'y troube. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
27 | BLAISE |
Eh morgu?, laissez-li bailler du large ? ma pens?e. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
28 | BLAISE |
Oui, je sis le pus sage de la bande. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
29 | FONTIGNAC |
Non pas l? plus sage, mais l? moins frapp? d? folie, et j? n? m'en ?tonn? pas ; l? champ d? vataill? d? l'extrabaganc?, boyez-bous, c'est l? grand monde, et c? paysan n? l? conna?t pas, la folie n? l'attrap? qu? d? loin ; et boil? c? qui lui rend ici la taill? un peu plus longue. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
30 | FONTIGNAC |
Monsieur l? philosophe nous a dit dans l? vaisseau, qu'il avait quitt? la France, d? peur d? loger ? la Vastille. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 2 |
31 | BLAISE |
Vous n'?tes pas chanceux en aubarges. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
32 | FONTIGNAC |
Des gens d? botre m?tier, cependant, l? bon sens n'en est pas c?l?bre ; n'avez-vous pas dit qu? bous ?tiez en voyage pour une ?pigramme ? |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
33 | BLAISE |
Pauvre faiseux de vars, il y a comme ?a des gens de mauvaise himeur qui n'aimont pas qu'on les vilipende. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
34 | BLAISE |
Il n'y a qu'? la voir pour juger du paquet. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
35 | FONTIGNAC |
J? n'interrog? pas Monsieur, d? qui j? suis l? s?cr?taire d?puis dix ans, et qu? l? hasard a fait na?tre en France ; quoiqu? d? famille espagnol? ; il allait vice-roi dans les Indes avec Madam? sa soeur, et Spinette, cette agr?abl? fille de qui j? suis tomb? ?pris dans l? voyage. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
36 | LE POÈTE |
Cependant, quand j'y songe, o? sont mes folies ? |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
37 | BLECTRUE |
Vous ?tiez donc quelque chose de bien ?trange ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
38 | LE POÈTE |
Tenez, je m'amusais dans mon pays ? des ouvrages d'esprit, dont le but ?tait, tant?t de faire rire, tant?t de faire pleurer les autres. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 2 |
39 | BLECTRUE |
Des ouvrages qui font pleurer ! |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
40 | BLECTRUE |
Et pourquoi faisiez-vous ces ouvrages ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
41 | BLECTRUE |
Vous aimiez donc bien la louange ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
42 | BLECTRUE |
Je crois voir aussi quelque changement ? votre taille. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
43 | BLECTRUE |
Courage, petit homme, ouvrez les yeux. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
44 | MÉGISTE |
Vous savez qu'on les a toutes mises chacune dans une cage. |
Acte 1, sc. 12, MÉGISTE, phrase 1 |
45 | BLAISE |
Avons-je de la pleume pour nous tenir en cage ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
46 | BLECTRUE |
Ne tient-il qu'? vous ouvrir votre cage pour vous rendre content ? |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
47 | BLAISE |
Voulez-vous gager que je sommes dans leur cage ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 1 |
48 | BLECTRUE |
Quel prodige ! |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 3 |
49 | BLECTRUE |
Courage. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
50 | BLAISE |
J'avons un tas de fautes qui est trop grand pour en venir ? bout : mais, quant ? ce qui est de cette ivrognerie, j'ons toujours fricass? tout mon argent pour elle : et pis, mon ami, quand je vendions nos denr?es, combian de chalands n'ons-je pas fourb?, sans parmettre aux gens de me fourber itou ! |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
51 | BLECTRUE |
Comme il change ? vue d'oeil ! |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
52 | BLAISE |
Tenez, mon ami ; j'avais un quarquier de vaigne avec un quarquier de pr? ; je vivions sans ennui avec ma sarpe et mon labourage ; le capitaine Duflot viant l?-dessus, qui me dit comme ?a : Blaise, veux-tu me sarvir dans mon vaissiau ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
53 | BLAISE |
Veux-tu venir gagner de l'argent ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 4 |
54 | BLAISE |
Ne vel?-t-il pas mes oreilles qui se dressont ? ce mot d'argent, comme les oreilles d'une bourrique ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 5 |
55 | BLAISE |
Et pis le temps se f?che, vel? un orage, l'iau g?te nos vivres ; il n'y a pus ni p?te ni faraine. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 8 |
56 | BLAISE |
En pleure, en crie, en jure, en meurt de faim ; la baraque enfonce ; les poissons mangeont Monsieur Duflot, qui les aurait bian mang? li-m?me. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 11 |
57 | BLAISE |
Vel? tout l'argent que me vaut mon ?quip?e. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 14 |
58 | BLECTRUE |
Vous ne sauriez croire avec quelle joie je vois votre changement. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
59 | BLECTRUE |
M?nagez-vous donc bien d?sormais. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
60 | BLAISE |
Comme cette gloire mange la taille ! |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
61 | BLAISE |
Faudrait se mettre ? genoux pour ?couter voute bon sens. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
62 | FONTIGNAC |
N? pourrait-on changer l'?pith?te ? |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 2 |
63 | FONTIGNAC |
J? n? pr?tends pourtant pas m? m?nager, car j? n? m'estim? plus ; mais dans la r?fl?tion, j? m? trouv? moins imv?cile qu'impertinent, moins sot qu? fat. |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 4 |
64 | BLAISE |
Comme on deviant honn?tes gens avec cette raison ! |
Acte 3, sc. 1, BLAISE, phrase 2 |
65 | BLAISE |
Dites-moi, sans vous f?cher, ?tiez-vous en m?nage, aviez-vous femme l?-bas ? |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 3 |
66 | BLAISE |
Encore est-ce, quand c'est la pauvret? qui oblige ? tuer les gens ; mais quand en est riche, ce n'est pas la peine ; et je continue toujours ? dire qu'ou ?tes un sot, et que, si vous voulez grandir, faut laisser les gens mourir tout seuls. |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 2 |
67 | BLAISE |
La raison dans le pays des folies, c'est comme une pelote de neige au soleil. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
68 | BLAISE |
Mais ? propos de soleil, dites-moi, papa Blectrue : tant?t, en passant, j'ons rencontr? une jeune poulette du pays, tout ? fait gentille, ma foi, qui m'a pris la main, et qui m'a dit : Vous vel? donc grand ! |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 4 |
69 | BLAISE |
Mademoiselle, vous vous gaussez, ai-je repris ; ce n'est pas moi qui baille les parvil?ges, c'est moi qui les demande. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 8 |
70 | BLECTRUE |
Et la sagesse des femmes y r?sisterait-elle ? |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 2 |
71 | BLAISE |
Morgu? ?a est vrai, on ne voit partout que des sagesses ? la renvarse. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 1 |
72 | BLECTRUE |
Que deviendra l'amour, si c'est le sexe le moins fort que vous chargez du soin d'en surmonter les fougues ? |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 1 |
73 | BLECTRUE |
Quelles ?tranges lois que les v?tres en fait d'amour ! |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 6 |
74 | SPINETTE |
Je vous avoue que j'aurai bien de la peine ? m'accoutumer ? vos usages, quoique sens?s. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 1 |
75 | BLAISE |
Queu dommage de rudoyer ?a ! |
Acte 3, sc. 5, BLAISE, phrase 6 |
76 | BLAISE |
Ma sagesse n'a pas encore r?solu que ?a soit divartissant. |
Acte 3, sc. 5, BLAISE, phrase 1 |
77 | BLAISE |
Ne vous d?couragez pas, entendez-vous ? |
Acte 3, sc. 5, BLAISE, phrase 2 |
78 | BLAISE |
Il ne s'agit ici que d'un petit raccommodage de ?arviau. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 2 |
79 | BLAISE |
Vous voyez bian qu'on vous a baill? de la marchandise pour voute argent. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 2 |
80 | SPINETTE |
Aidez-vous, Madame ; songez, par exemple, ? ce que c'est qu'une toilette. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
81 | BLAISE |
N'est-ce pas une table qui est si bian dress?e, avec tant de brimborions, o? il y a des flambiaux, de petits bahuts d'argent et une couvarture sur un miroir ? |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 3 |
82 | SPINETTE |
Vous souvenez-vous, ma ch?re ma?tresse, de cette quantit? d'outils pour votre visage qui ?tait sur la v?tre ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
83 | BLAISE |
Des outils pour son visage ! |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
84 | BLAISE |
Est-ce que sa m?re ne li avait pas baill? un visage tout fait ? |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 2 |
85 | SPINETTE |
Est-ce que le visage d'une coquette est jamais fini ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 2 |
86 | SPINETTE |
Non, il me rend le visage dur. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 5 |
87 | SPINETTE |
Cependant on essaye, on ?te, on remet, on change, on se f?che ; les bras tombent de fatigue, il n'y a plus que la vanit? qui les soutient. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 11 |
88 | BLAISE |
Mais de cette mani?re-l?, vous autres femmes dans le monde qui tirez sur les gens, je comprends qu'ou ?tes comme des fusils. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
89 | SPINETTE |
Orgueil sur le chapitre de la naissance : Qui sont-ils ces gens-l? ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 3 |
90 | SPINETTE |
Et cette petite bourgeoise qui fait comparaison avec moi ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 5 |
91 | SPINETTE |
Sans compter cette rancune contre tous les jolis visages que l'on va d?truisant d'un ton nonchalant et distrait. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 9 |
92 | BLAISE |
Toutes sortes d'acabits de rubans, du vart, du gris, du jaune, qui n'ont pas d'amiqui? pour une face ; une coquetterie qui n'a pas de quoi vivre avec des couleurs ; des bras qui s'impatientont ; et pis de la vanit? qui leur dit : Courage ! |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 8 |
93 | BLAISE |
Tenez, un tiers d'oeillade avec un autre quart ; un visage qu'il faut remonter comme un horloge ; un ?tourdi qui viant voir ce visage ; des femmes qui vont ? la chasse apr?s cet ?tourdi, pour tirer dessus ; et pis de la poudre et du plomb dans l'oeil ; des naissances qui demandont la maison des gens ; des bourgeoises de comparaison saugrenue : des faces joufflues qui ont de la boursouflure, avec du gras ; un arpent de taille qu'on baille ? celle-ci pour un quarquier qu'on ?te ? celle-l? ; de l'esprit qui ne saurait compatir avec un nez, et de la m?disance de bon coeur. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 3 |
94 | LA COMTESSE |
Mes enfants, ce qu'il y a de plus doux pour moi dans tout cela, c'est le jugement sain et raisonnable que je porte actuellement des choses. |
Acte 3, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 2 |
95 | SPINETTE |
Dans notre pays on nous assi?ge ; c'est nous qui assi?geons ici parce que la place en est mieux d?fendue. |
Acte 3, sc. 7, SPINETTE, phrase 2 |
96 | LA COMTESSE |
La pratique de cet usage-l? m'est bien neuve ; mais j'y ai pens? plus d'une fois en ma vie, quand j'ai vu les hommes se vanter des faiblesses des femmes. |
Acte 3, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
97 | FLORIS |
Mon fr?re, Madame est instruite de nos usages, et elle a un secret ? vous confier. |
Acte 3, sc. 7, FLORIS, phrase 1 |
98 | LA COMTESSE |
Je suis p?n?tr?e de leur sagesse ; mais... |
Acte 3, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 1 |
99 | LA COMTESSE |
Cela est vrai, et personne ne m'engagerait plus vite ? y renoncer que vous. |
Acte 3, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 1 |
100 | LA COMTESSE |
M'auriez-vous cru capable de ce courage-l? ? |
Acte 4, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 3 |
101 | BLAISE |
Quand je songe que voute soeur a bian pu endurer l'avanie que je li avons faite ; la vel? pour le dire. |
Acte 4, sc. 1, BLAISE, phrase 2 |
102 | BLAISE |
Demandez-li si je l'avons marchand?e, et tout ce qu'alle a support? dans son pauvre esprit, et les b?tises dont je l'avons bl?m?e ; demandez-li le houspillage. |
Acte 4, sc. 1, BLAISE, phrase 3 |
103 | FONTIGNAC |
Monsieur, avr?geons ; la vie est courte ; parlons d'affaire. |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 1 |
104 | BLAISE |
Morgu?, ?a me va au coeur : allons, qu'en se mette ? genoux tout ? l'heure pour li demander pardon, et qu'an se baisse bian bas pour ?tre ? son niviau. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 4 |
105 | LE COURTISAN |
Je ne saurais souffrir qu'il parle davantage. |
Acte 4, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
106 | BLAISE |
Tenez, cet ?tourdi qui reproche aux gens d'?tre g?n?reux ! |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 1 |
107 | FONTIGNAC |
L?-bas si vous l'aviez vu caresser tout l? monde, et verbiager des compliments, promettr? tout et n? t?nir rien ! |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
108 | FONTIGNAC |
Qu? dit?s-vous d? ces gens qui n'ont qu? des mensonges sur l? visage ? |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
109 | FONTIGNAC |
Des gens dont les yeux ont pris l'arrangement d? dire ? tout l? monde : J? vous aime ?... |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
110 | FONTIGNAC |
Des gens enfin qui, tout en emvrassant l? suvalterne, n? l? voient seulement pas. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
111 | BLAISE |
Il dit qu? vos bras ont un ressort avec lequeul ils embrassont les gens sans le faire expr?s. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
112 | BLAISE |
Vel? de sottes gens que ces sots-l? ! |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 1 |
113 | FONTIGNAC |
Rien d? plus aff?tueux qu? vos t?moignages d'aff?tion r?ciproque. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 3 |
114 | FONTIGNAC |
R?garde mon visage et tout? la tendress? dont j? l? frelate. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 14 |
115 | FONTIGNAC |
Permets qu? j? t'endorme, afin qu? j? t'en ?gorge plus ? mon aise. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 17 |
116 | LE COURTISAN |
Aujourd'hui, il dit du mal de moi ; autrefois il faisait mon ?loge. |
Acte 4, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
117 | FONTIGNAC |
Monsieur, j? les ai pleur? ces ?loges, j? les ai pleur?, l? coquin vous louait, et n? vous en estimait pas davantag?. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 3 |
118 | FONTIGNAC |
Cet emvarras qui l? prend serait-il l'avant-coureur de la sagesse ? |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
119 | BLAISE |
Encore un chiquet ; courage ! |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 4 |
120 | BLAISE |
D'o? viant donc ce tapage-l? ? |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 1 |
121 | BLAISE |
En devenant sage. |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 1 |
122 | LE PHILOSOPHE |
Et qu'est-ce que c'est que cette sagesse ? |
Acte 4, sc. 4, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
123 | LE COURTISAN |
Ces gens-l? sont dangereux. |
Acte 4, sc. 4, LE COURTISAN, phrase 2 |
124 | FLORIS |
Je vous conjure, par toute la tendresse que je sens pour vous, de ne me plus tenir ce langage-l?. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 1 |
125 | FLORIS |
M?nagez-moi donc l'honneur de vous vaincre ; que votre amour soit le prix du mien, et non pas un pur don de votre faiblesse : n'avilissez point votre coeur par l'impatience qu'il aurait de se rendre ; et pour vous achever l'id?e de ce que vous devez ?tre, n'oubliez pas qu'en nous aimant tous deux, vous devenez, s'il est possible, encore plus comptable de ma vertu que je ne la suis moi-m?me. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 4 |
126 | LE COURTISAN |
Quand m?me vous vous en iriez tout ? fait, j'aurais le courage de ne vous point rappeler. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 2 |
127 | BLAISE |
Ne bougez pas ; consarvez voute dignit? humaine ; aussi bian, je vous tians par le pourpoint. |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
128 | BLAISE |
Mais, en v?rit?, taisez-vous donc, vous n'y songez pas. |
Acte 4, sc. 7, BLAISE, phrase 2 |
129 | BLAISE |
Il me viant des rougeurs que je ne sais o? les mettre. |
Acte 4, sc. 7, BLAISE, phrase 3 |
130 | FONTIGNAC |
L'ami Blaise, j'entends qu? Monsieur vous encourage. |
Acte 4, sc. 7, FONTIGNAC, phrase 1 |
131 | FLORIS |
Oui, cela est fait : en voil? assez ; et je me charge du reste aupr?s de mon p?re. |
Acte 4, sc. 8, FLORIS, phrase 1 |
132 | BLAISE |
O? est donc le notaire pour tous ces mariages, et pour ?crire le contrat ? |
Acte 4, sc. 9, BLAISE, phrase 2 |
133 | LE GOUVERNEUR |
L'usage le plus digne qu'on puisse faire de son bonheur, c'est de s'en servir ? l'avantage des autres. |
Acte 4, sc. 9, LE GOUVERNEUR, phrase 5 |
134 |
LEGRAND |
La Raison, dont les lois sont prudentes et sages, |
Acte 4, sc. 10, v. 4 |
135 |
LEGRAND |
Mais d'?tre amants volages. |
Acte 4, sc. 10, v. 6 |
136 |
DU MIRAIL |
Ton courage se passe, |
Acte 4, sc. 10, v. 39 |
137 |
LEGRAND |
L'or et l'argent de lui font un g?ant, |
Acte 4, sc. 10, v. 61 |
138 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
Six mois de mariage |
Acte 4, sc. 10, v. 74 |
139 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
De ce hardi langage |
Acte 4, sc. 10, v. 75 |
140 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
T'ont fait perdre l'usage. |
Acte 4, sc. 10, v. 76 |
141 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
Nous en croirons vos jugements. |
Acte 4, sc. 10, v. 96 |