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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | JULIE |
Et croyez-vous, ?raste, pouvoir venir ? bout de d?tourner ce f?cheux mariage que mon p?re s'est mis en t?te ? |
Acte 2, sc. 1, JULIE, phrase 2 |
2 | NERINE |
Non, non, non, ne bougez, je m'?tais tromp?e. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 1 |
3 | ÉRASTE |
Oui, belle Julie, nous avons dress? pour cela quantit?s de machines, et nous ne feignons point de mettre tout en usage, sur la permission que vous m'avez donn?e. |
Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1 |
4 | NERINE |
Votre p?re se moque-t-il de vouloir vous anger***** de son avocat de Limoges, Monsieur de Pourceaugnac, qu'il n'a vu de sa vie, et qui vient par le coche vous enlever ? notre barbe ? |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 2 |
5 | NERINE |
J'enrage de Monsieur de Pourceaugnac. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 7 |
6 | NERINE |
Quand il n'y aurait que ce nom-l?, Monsieur de Pourceaugnac, j'y br?lerai mes livres, ou je romprai ce mariage, et vous ne serez point Madame de Pourceaugnac. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 8 |
7 | NERINE |
Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter, et nous lui jouerons tant de pi?ces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renverrons ? Limoges Monsieur de Pourceaugnac. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 11 |
8 | SBRIGANI |
Oui, si je me connais en gens. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
9 | SBRIGANI |
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acqu?tes, lorsqu'avec tant d'honn?tet? vous pip?tes au jeu, pour douze mille ?cus, ce jeune Seigneur ?tranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous f?tes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'?me, vous s?tes nier le d?p?t qu'on vous avait confi? ; et que si g?n?reusement on vous vit pr?ter votre t?moignage ? faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas m?rit?. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
10 | NERINE |
Ce sont petites bagatelles qui ne valent pas qu'on en parle, et vos ?loges me font rougir. |
Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1 |
11 | ÉRASTE |
Mais si, malgr? tout cela, il voulait vous forcer ? ce mariage ? |
Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1 |
12 | SBRIGANI |
Ma foi, voici notre homme, songeons ? nous. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
13 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Au diantre soit la sotte ville, et les sottes gens qui y sont : Ne pouvoir faire un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent et se mettent ? rire ! |
Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 4 |
14 | SBRIGANI |
Faut-il se moquer ainsi des honn?tes ?trangers qui arrivent ici ? |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 4 |
15 | SBRIGANI |
Apprenez ? conna?tre les gens. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
16 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Oui, gentilhomme limousin. |
Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
17 | SBRIGANI |
Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez d?jeun? ; et la gr?ce avec laquelle vous mangiez votre pain, m'a fait na?tre d'abord de l'amiti? pour vous ; et comme je sais que vous n'?tes jamais venu en ce pays, et que vous y ?tes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouv? pour vous offrir mon service ? cette arriv?e, et vous aider ? vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois pour les honn?tes gens toute la consid?ration qu'il faudrait. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
18 | ÉRASTE |
Il n'y a pas un Pourceaugnac ? Limoges que je ne connaisse depuis le plus grand jusques au plus petit ; je ne fr?quentais qu'eux dans le temps que j'y ?tais, et j'avais l'honneur de vous voir presque tous les jours. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
19 | ÉRASTE |
Vous ne vous remettez point mon visage ? |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
20 | ÉRASTE |
Comment appelez-vous ce traiteur de Limoges qui fait si bonne ch?re ? |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
21 | ÉRASTE |
Comment est-ce que vous nommez ? Limoges ce lieu o? l'on se prom?ne ? |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 3 |
22 | ÉRASTE |
Quel dommage ?'aurait ?t? ! |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
23 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Vous v?tes donc aussi la querelle que j'eus avec ce gentilhomme p?rigordin ? |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
24 | ÉRASTE |
Non, le diable m'emporte, vous logerez chez moi. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
25 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Non, je lui ai d?fendu de bouger, ? moins que j'y fusse moi-m?me, de peur de quelque fourberie. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
26 | ÉRASTE |
On voit les gens d'esprit en tout. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
27 | ÉRASTE |
Non, ne bougez, j'attendrai qu'il ait fait ; c'est pour lui mettre entre les mains certain parent que nous avons, dont on lui a parl?, et qui se trouve attaqu? de quelque folie, que nous serions bien aises qu'il p?t gu?rir avant que de le marier. |
Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1 |
28 | ÉRASTE |
Voil? des soins fort obligeants. |
Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1 |
29 | PREMIER MÉDECIN |
Bon, c'est signe que le dedans se d?gage. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
30 | PREMIER MÉDECIN |
Nous le ferons purger autant de fois, pour voir si elle n'est pas dans les humeurs, et si rien ne nous r?ussit, nous l'envoyerons aux bains. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 2 |
31 | ÉRASTE |
Une petite affaire m'est survenue, qui m'oblige ? vous quitter : mais voil? une personne entre les mains de qui je vous laisse, qui aura soin pour moi de vous traiter du mieux qu'il lui sera possible. |
Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
32 | PREMIER MÉDECIN |
Le devoir de ma profession m'y oblige, et c'est assez que vous me chargiez de ce soin. |
Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
33 | PREMIER MÉDECIN |
Allons, des si?ges. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
34 | PREMIER MÉDECIN |
Mangez-vous bien, Monsieur ? |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
35 | PREMIER MÉDECIN |
Faites-vous des songes ? |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
36 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
De la nature des songes. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
37 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Quel grand raisonnement faut-il pour manger un morceau ? |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
38 | PREMIER MÉDECIN |
Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'? consid?rer ce grand s?rieux que vous voyez ; cette tristesse accompagn?e de crainte et de d?fiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marqu?e chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, gr?le, noire et velue, lesquels signes le d?notent tr?s affect? de cette maladie, proc?dante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalis?e, envieillie, habitu?e, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien d?g?n?rer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou m?me en fine fr?n?sie et fureur. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4 |
39 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
40 | PREMIER MÉDECIN |
Voil? les rem?des que j'imagine, auxquels pourront ?tre ajout?s beaucoup d'autres meilleurs par Monsieur notre ma?tre et ancien, suivant l'exp?rience, jugement, lumi?re et suffisance qu'il s'est acquise dans notre art. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 7 |
41 | SECOND MEDECIN |
? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
42 | SECOND MEDECIN |
Tout ce que j'y voudrais, c'est de faire les saign?es et les purgations en nombre impair, Numero deus impari gaudet : de prendre le lait clair avant le bain ; de lui composer un fronteau o? il entre du sel ; le sel est symbole de la sagesse : de faire blanchir les murailles de sa chambre, pour dissiper les t?n?bres de ses esprits, Album est disgregativum visus, et de lui donner tout ? l'heure un petit lavement, pour servir de pr?lude et d'introduction ? ces judicieux rem?des, dont, s'il a ? gu?rir, il doit recevoir du soulagement. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 3 |
43 | PREMIER MÉDECIN |
Autre encore : l'inqui?tude de changer de place. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
44 | PREMIER MÉDECIN |
Je ne m'?tonne pas s'ils ont engendr? un fils qui est insens?. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
45 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Les gens de ce pays-ci sont-ils insens?s ? |
Acte 2, sc. 1, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
46 | L APOTHICAIRE |
C'est un petit clyst?re, un petit clyst?re, benin, benin ; il est benin, benin : l?, prenez, prenez, prenez, Monsieur ; c'est pour d?terger, pour d?terger, d?terger... |
Acte 2, sc. 11, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
47 | SBRIGANI |
Vous avez raison : vos rem?des ?taient un coup s?r, et c'est de l'argent qu'il vous vole. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
48 | SBRIGANI |
Chez le bonhomme Oronte assur?ment, dont il vient ?pouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmit? de son gendre futur, voudra peut-?tre se h?ter de conclure le mariage. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
49 | SBRIGANI |
Je vais, de mon c?t?, dresser une autre batterie, et le beau-p?re est aussi dupe que le gendre. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
50 | ORONTE |
Oui, je l'attends de Limoges, et il devrait ?tre arriv?. |
Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 1 |
51 | PREMIER MÉDECIN |
Aussi l'est-il, et il s'en est fui de chez moi, apr?s y avoir ?t? mis ; mais je vous d?fends de la part de la m?decine, de proc?der au mariage que vous avez conclu, que je ne l'aie d?ment pr?par? pour cela, et mis en ?tat de procr?er des enfants bien conditionn?s et de corps et d'esprit. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
52 | PREMIER MÉDECIN |
Votre pr?tendu gendre a ?t? constitu? mon malade : sa maladie qu'on m'a donn? ? gu?rir, est un meuble qui m'appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous d?clare que je ne pr?tends point qu'il se marie, qu'au pr?alable il n'ait satisfait ? la m?decine, et subi les rem?des que je lui ai ordonn?s. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
53 | ORONTE |
Je n'ai garde, si cela est, de faire le mariage. |
Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 1 |
54 | SBRIGANI |
L'est, Montsir, que sti Montsir Oronte donne son fille en mariage ? un certe Montsir de Pourcegnac. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
55 | SBRIGANI |
Oui, Montsir ; et depuis huite mois, nous avoir obtenir un petit sentence contre lui, et lui ? remettre ? payer tou ce cr?anciers de sti mariage que sti Montsir Oronte donne pour son fille. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
56 | SBRIGANI |
Oui, Montsir, et avec un grant d?votion nous tous attendre sti mariage. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
57 | SBRIGANI |
Je le suis, Montsir, obliger plus que beaucoup du bon nouvel que Montsir m'avoir donn?. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
58 | SBRIGANI |
Cela ne va pas mal ; quittons notre ajustement de Flamand pour songer ? d'autres machines ; et t?chons de semer tant de soup?ons et de division entre le beau-p?re et le gendre, que cela rompe le mariage pr?tendu. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
59 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
C'est pour d?terger, pour d?terger, d?terger. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 17 |
60 | SBRIGANI |
En mariage ? |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
61 | SBRIGANI |
Si fait ; on ne peut pas l'?tre davantage. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
62 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Afin de vous obliger ? m'ouvrir votre coeur, voil? une petite bague que je vous prie de garder pour l'amour de moi. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
63 | SBRIGANI |
C'est un homme qui cherche son bien, qui t?che de pourvoir sa fille le plus avantageusement qu'il est possible ; et il ne faut nuire ? personne. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2 |
64 | SBRIGANI |
Ce sont des choses qui sont connues ? la v?rit?, mais j'irai les d?couvrir ? un homme qui les ignore, et il est d?fendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voil? un ?tranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne conna?t pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague ? garder pour l'amour de lui. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 3 |
65 | SBRIGANI |
Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais t?chons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'?pargner les gens le plus que nous pourrons. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 6 |
66 | SBRIGANI |
Peut-?tre dans le fond n'y a-t-il pas tant de mal que tout le monde croit ; et puis il y a des gens, apr?s tout, qui se mettent au-dessus de ces sortes de choses, et qui ne croient pas que leur honneur d?pende... |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
67 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Le m?decin en a menti ; je suis gentilhomme, et je le veux voir l'?p?e ? la main. |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
68 | ORONTE |
Je sais ce que j'en dois croire, et vous ne m'abuserez pas l?-dessus, non plus que sur les dettes que vous avez assign?es sur le mariage de ma fille. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
69 | LUCETTE |
Nou sabi pas, Moussur, saquos bous dont m'an dit que bouillo espousa la fillo ; may yeu bous declari que yeu soun sa fenno, et que y a set ans, Moussur, qu'en passan ? Pezenas el auguet l'adresse damb? sas mignardisos, commo sap tapla fayre, de me gaigna lou cor, et m'oubligel pra quel mouyen ? ly douna la ma per l'espousa. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 3 |
70 | LUCETTE |
Lou trayt? me quitel tr?s ans apr?s, sul preteste de qualques affayr?s que l'apelabon dins soun pa?s, et despey noun ly res?auput quaso de noubelo ; may dins lou tens qui soungeabi lou mens, m'an dounat abist, que begnio dins aquesto bilo, per se remarida danb? un autro jouena fillo, que sous parens ly an proucurado, sensse saupr? res de sou prumi? mariatge. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1 |
71 | LUCETTE |
Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendu dodins aqueste loc lou pu leu qu'ay pouscut, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as ely de tout le mounde lou plus m?chant des hommes. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
72 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Voil? une ?trange effront?e ! |
Acte 3, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
73 | LUCETTE |
He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat ; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquessos layssado dins l'estat d'innoussen?o, et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpari?s nou m'en benguesson malhurousomen fayre sourty ; yeu nou serio pas reduito ? fayr? lou trist? perssounatg? qu'yeu fave presentomen, ? beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado ? las mourt?les doulous que yeu ressenty de sas perfidos acci?s. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
74 | NERINE |
Justice, justice ; je boute empeschement au mariage. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 4 |
75 | LUCETTE |
Tout Pezenas a bist notre mariatge. |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 1 |
76 | LUCETTE |
Et coussy, miserable, nou te soubenes plus de la pauro Fran?on, et del paure Jeanet, que soun lous fruits de notre mariatge ? |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase |
77 | NERINE |
Quoi, tu ne te souviens mie de chette pauvre ainfain, no petite Madelaine, que tu m'as laich?e pour gaige de ta foy ? |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2 |
78 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Oui : mais quand il y aurait information, ajournement, d?cret, et jugement obtenu par surprise, d?faut et contumace, j'ai la voie de conflit de juridiction, pour temporiser et venir aux moyens de nullit? qui seront dans les proc?dures. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
79 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Moi, point du tout, je suis gentilhomme. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
80 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Point, ce n'est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours re?u ? mes faits justificatifs, et qu'on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un r?colement et confrontation avec mes parties. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
81 | SBRIGANI |
Il me semble que le sens commun d'un gentilhomme peut bien aller ? concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice ; mais non pas ? savoir les vrais termes de la chicane. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
82 | SBRIGANI |
Oui, les choses s'acheminent o? nous voulons : et comme ses lumi?res sont fort petites, et son sens le plus born? du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la s?v?rit? de la justice de ce pays, et des appr?ts qu'on faisait d?j? pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se d?rober avec plus de facilit? aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arr?ter aux portes de la ville, il s'est r?solu ? se d?guiser, et le d?guisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
83 | ÉRASTE |
Je voudrais bien le voir en cet ?quipage. |
Acte 4, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1 |
84 | SBRIGANI |
Songez de votre part ? achever la com?die ; et tandis que je jouerai mes sc?nes avec lui, allez-vous-en... |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
85 | SBRIGANI |
N'importe, ils ne s'enqu?tent point de cela ; et puis ils ont en cette ville une haine effroyable pour les gens de votre pays, et ils ne sont point plus ravis que de voir pendre un Limousin. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
86 | SBRIGANI |
Ce sont des brutaux, ennemis de la gentillesse et du m?rite des autres villes. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
87 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Ce n'est pas tant la peur de la mort qui me fait fuir, que de ce qu'il est f?cheux ? un gentilhomme d'?tre pendu, et qu'une preuve comme celle-l? ferait tort ? nos titres de noblesse. |
Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
88 | SBRIGANI |
Au reste, ?tudiez-vous, quand je vous m?nerai par la main, ? bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les mani?res d'une personne de qualit?. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
89 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Mon_Dieu, qu'on est mis?rable d'avoir des gens comme cela ! |
Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
90 | SBRIGANI |
Voil? qui va ? merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop d?li?e, j'en vais qu?rir une un peu plus ?paisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
91 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
J'attends mes gens, Messieurs. |
Acte 4, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
92 | SECOND SUISSE |
L'est un gentilhomme Limosin qui sera pendu chantiment ? un grand potence. |
Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1 |
93 | L'EXEMPT |
Voil? un visage qui ressemble bien ? celui que l'on m'a d?peint. |
Acte 4, sc. 4, L'EXEMPT, phrase 2 |
94 | SBRIGANI |
Il faut lui donner de l'argent pour vous laisser aller ; faites vite. |
Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1 |
95 | L'EXEMPT |
Laissez-le moi conduire, et ne bougez d'ici. |
Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 2 |
96 | SBRIGANI |
Ah quelle ?trange aventure ! |
Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 1 |
97 | ORONTE |
Quel malheur me pr?sages-tu ? |
Acte 4, sc. 6, ORONTE, phrase 2 |
98 | ÉRASTE |
Je ne vous bl?me point de vous ?tre soumise aux volont?s de Monsieur votre p?re ; il est sage et judicieux dans les choses qu'il fait et je ne me plains point de lui de m'avoir rejet? pour un autre. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3 |
99 | ÉRASTE |
Non, non, ne vous imaginez pas que j'aie aucune envie de d?tourner ce mariage, et que ce soit ma passion qui m'ait forc? ? courir apr?s vous. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
100 | ÉRASTE |
Cela n'emp?chera pas que je ne conserve pour vous les sentiments d'estime et de v?n?ration o? votre personne m'oblige ; et si je n'ai pu ?tre votre gendre, au moins serai-je ?ternellement votre serviteur. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3 |
101 | ORONTE |
Arr?tez, Seigneur ?raste, votre proc?d? me touche l'?me, et je vous donne ma fille en mariage. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
102 | ORONTE |
C'est un sortil?ge qu'il lui a donn?, et vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
103 | ORONTE |
Je vous suis beaucoup oblig?, et j'augmente de dix mille ?cus le mariage de ma fille. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
104 |
L'EGYPTIENNE |
Ne songeons qu'? nous r?jouir, |
Acte 4, sc. 8, v. 87 |
105 |
CHOEUR DES MUSICIENS |
Ne songeons qu'? nous r?jouir, |
Acte 4, sc. 8, v. 89 |
106 |
UN MUSICIEN |
Les plus sages, ce me semble, |
Acte 4, sc. 8, v. 115 |
107 |
TOUS ENSEMBLE |
Ne songeons qu'? nous r?jouir, |
Acte 4, sc. 8, v. 117 |