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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
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TROISIEME VOIX |
Contre un parfait amour ne gagne jamais rien ; |
Prologue, sc. 1, v. 17 |
2 | SBRIGANI |
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessin?e, et si l'ajustement qui l'accompagne y r?pond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus ?pais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une mati?re tout ? fait dispos?e pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin ? donner dans tous les panneaux qu'on lui pr?sentera. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
3 | SBRIGANI |
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acqu?tes, lorsqu'avec tant d'honn?tet? vous pip?tes au jeu, pour douze mille ?cus, ce jeune Seigneur ?tranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous f?tes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'?me, vous s?tes nier le d?p?t qu'on vous avait confi? ; et que si g?n?reusement on vous vit pr?ter votre t?moignage ? faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas m?rit?. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
4 | SBRIGANI |
Je veux bien ?pargner votre modestie ; laissons cela ; et pour commencer notre affaire, allons vite joindre notre provincial, tandis que de votre c?t? vous nous tiendrez pr?ts au besoin les autres acteurs de la com?die. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
5 | ÉRASTE |
Au moins, Madame, souvenez-vous de votre r?le ; et pour mieux couvrir notre jeu, feignez, comme on vous a dit, d'?tre la plus contente du monde des r?solutions de votre p?re. |
Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1 |
6 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Pour moi j'ai voulu me mettre ? la mode de la Cour pour la campagne. |
Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
7 | SBRIGANI |
Je vais accompagner Monsieur, et le ram?nerai o? vous voudrez. |
Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
8 | L APOTHICAIRE |
Non, Monsieur, ce n'est pas moi qui suis le m?decin ; ? moi n'appartient pas cet honneur, et je ne suis qu'apothicaire, apothicaire indigne, pour vous servir. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
9 | L APOTHICAIRE |
Cela est vrai, ? quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
10 | PREMIER MÉDECIN |
Bon, c'est signe que le dedans se d?gage. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
11 | PREMIER MÉDECIN |
C'est signe que la maladie n'est pas dans le sang. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
12 | PREMIER MÉDECIN |
Comme ainsi soit qu'on ne puisse gu?rir une maladie qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement conna?tre, sans en bien ?tablir l'id?e particuli?re et la v?ritable esp?ce, par ses signes diagnostiques et prognostiques, vous me permettrez, Monsieur notre ancien, d'entrer en consid?ration de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher ? la th?rapeutique et aux rem?des qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
13 | PREMIER MÉDECIN |
Je l'appelle m?lancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le c?l?bre Galien ?tablit doctement ? son ordinaire trois esp?ces de cette maladie que nous nommons m?lancolie, ainsi appel?e non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien ? remarquer pour notre affaire : la premi?re, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisi?me, appel?e hypocondriaque, qui est la n?tre, laquelle proc?de du vice de quelque partie du bas-ventre et de la r?gion inf?rieure, mais particuli?rement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines ?paisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne, cause d?pravation aux fonctions de la facult? princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 3 |
14 | PREMIER MÉDECIN |
Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'? consid?rer ce grand s?rieux que vous voyez ; cette tristesse accompagn?e de crainte et de d?fiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marqu?e chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, gr?le, noire et velue, lesquels signes le d?notent tr?s affect? de cette maladie, proc?dante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalis?e, envieillie, habitu?e, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien d?g?n?rer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou m?me en fine fr?n?sie et fureur. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4 |
15 | SECOND MEDECIN |
? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
16 | PREMIER MÉDECIN |
Mauvais signe, lorsqu'un malade ne sent pas son mal. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
17 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Enseignez-moi, de gr?ce, le logis de Monsieur Oronte ; je suis bien aise d'y aller tout ? l'heure. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
18 | SBRIGANI |
Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais t?chons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'?pargner les gens le plus que nous pourrons. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 6 |
19 | JULIE |
Souffrez que je l'embrasse, et que je lui t?moigne... |
Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 7 |
20 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Voil? deux impudentes carognes ! |
Acte 3, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
21 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Deux carognes de baragouineuses me sont venu accuser de les avoir ?pous? toutes deux, et me menacent de la justice. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
22 | ORONTE |
Je vous suis, Seigneur ?raste, infiniment oblig?. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
23 | ÉRASTE |
J'avais toutes les ardeurs du monde d'entrer dans votre alliance ; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour obtenir un tel honneur, mais j'ai ?t? malheureux, et vous ne m'avez pas jug? digne de cette gr?ce. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2 |
24 | ORONTE |
Arr?tez, Seigneur ?raste, votre proc?d? me touche l'?me, et je vous donne ma fille en mariage. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
25 | ORONTE |
Et je veux, moi, tout ? l'heure, que tu prennes le Seigneur Eraste. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |