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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
PREMIERE VOIX |
Plus beau que le plus beau jour, |
Prologue, sc. 1, v. 6 |
2 |
DEUXIEME VOIX |
Mais on a des tyrans ? qui l'on doit le jour. |
Prologue, sc. 1, v. 12 |
3 | ÉRASTE |
Ne nous demandez point tous les ressorts que nous ferons jouer, vous en aurez le divertissement ; et comme aux com?dies, il est bon de vous laisser le plaisir de la surprise, et de ne vous avertir point de tout ce qu'on vous fera voir, c'est assez de vous dire que nous avons en main divers stratag?mes tous pr?ts ? produire dans l'occasion, et que l'ing?nieuse N?rine et l'adroit Sbrigani entreprennent l'affaire. |
Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 2 |
4 | NERINE |
Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter, et nous lui jouerons tant de pi?ces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renverrons ? Limoges Monsieur de Pourceaugnac. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 11 |
5 | ÉRASTE |
Il n'y a pas un Pourceaugnac ? Limoges que je ne connaisse depuis le plus grand jusques au plus petit ; je ne fr?quentais qu'eux dans le temps que j'y ?tais, et j'avais l'honneur de vous voir presque tous les jours. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
6 | ÉRASTE |
Nous allions le plus souvent ensemble chez lui nous r?jouir. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2 |
7 | ÉRASTE |
Justement : c'est o? je passais de si douces heures ? jouir de votre agr?able conversation. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
8 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Toujours gai et gaillard. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
9 | L APOTHICAIRE |
Oui, il suit toujours le grand chemin, le grand chemin, et ne va point chercher midi ? quatorze heures ; et pour tout l'or du monde, il ne voudrait point avoir gu?ri une personne avec d'autres rem?des que ceux que la Facult? permet. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 3 |
10 | L APOTHICAIRE |
Ce n'est pas parce que nous sommes grands amis, que j'en parle ; mais il y a plaisir, il y a plaisir d'?tre son malade ; et j'aimerais mieux mourir de ses rem?des, que de gu?rir de ceux d'un autre : car quoi qui puisse arriver, on est assur? que les choses sont toujours dans l'ordre ; et quand on meurt sous sa conduite, vos h?ritiers n'ont rien ? vous reprocher. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
11 | L APOTHICAIRE |
Voil? d?j? trois de mes enfants dont il m'a fait l'honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours, et qui, entre les mains d'un autre, auraient langui plus de trois mois. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
12 | LE PAYSAN |
Quoi que c'en soit, Monsieur, il a toujours avec cela son cours de ventre depuis six mois. |
Acte 2, sc. 6, LE PAYSAN, phrase 1 |
13 | PREMIER MÉDECIN |
Je l'irai visiter dans deux ou trois jours ; mais s'il mourait avant ce temps-l?, ne manquez pas de m'en donner avis, car il n'est pas de la civilit? qu'un m?decin visite un mort. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 2 |
14 | LA PAYSANNE |
Mon p?re, Monsieur, est toujours malade de plus en plus. |
Acte 2, sc. 6, LA PAYSANNE, phrase 1 |
15 | LA PAYSANNE |
Quinze, Monsieur, depuis vingt jours. |
Acte 2, sc. 6, LA PAYSANNE, phrase 1 |
16 | ÉRASTE |
C'est moi, Monsieur, qui vous ai envoy? parler ces jours pass?s pour un parent un peu troubl? d'esprit, que je veux vous donner chez vous, afin de le gu?rir avec plus de commodit?, et qu'il soit vu de moins de monde. |
Acte 2, sc. 6, ÉRASTE, phrase 1 |
17 | ÉRASTE |
Voil? toujours six pistoles d'avance, en attendant ce que j'ai promis. |
Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
18 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
19 | PREMIER MÉDECIN |
Voil? les rem?des que j'imagine, auxquels pourront ?tre ajout?s beaucoup d'autres meilleurs par Monsieur notre ma?tre et ancien, suivant l'exp?rience, jugement, lumi?re et suffisance qu'il s'est acquise dans notre art. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 7 |
20 | SECOND MEDECIN |
? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
21 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Est-ce que nous jouons une com?die ? |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
22 | PREMIER MÉDECIN |
Non, Monsieur, nous ne jouons point. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
23 | ORONTE |
Je vous donne le bonjour. |
Acte 3, sc. 3, ORONTE, phrase 2 |
24 | SBRIGANI |
Tous deux ?galement sont propres ? gober les hame?ons qu'on leur veut tendre ; et entre nous autres fourbes de la premi?re classe, nous ne faisons que nous jouer, lorsque nous trouvons un gibier aussi facile que celui-l?. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 3 |
25 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Deux gros joufflus. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 7 |
26 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
J'ai l'odorat et l'imagination tout rempli de cela, et il me semble toujours que je vois une douzaine de lavements qui me couchent en joue. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
27 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Bonjour, Monsieur, bonjour. |
Acte 3, sc. 5, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
28 | LUCETTE |
Lou trayt? me quitel tr?s ans apr?s, sul preteste de qualques affayr?s que l'apelabon dins soun pa?s, et despey noun ly res?auput quaso de noubelo ; may dins lou tens qui soungeabi lou mens, m'an dounat abist, que begnio dins aquesto bilo, per se remarida danb? un autro jouena fillo, que sous parens ly an proucurado, sensse saupr? res de sou prumi? mariatge. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1 |
29 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Oui : mais quand il y aurait information, ajournement, d?cret, et jugement obtenu par surprise, d?faut et contumace, j'ai la voie de conflit de juridiction, pour temporiser et venir aux moyens de nullit? qui seront dans les proc?dures. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
30 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Point, ce n'est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours re?u ? mes faits justificatifs, et qu'on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un r?colement et confrontation avec mes parties. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
31 | SBRIGANI |
Songez de votre part ? achever la com?die ; et tandis que je jouerai mes sc?nes avec lui, allez-vous-en... |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
32 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Est-ce qu'on me fera attendre toute la journ?e sur le pav?, et qu'on ne me fera point venir mon carrosse ? |
Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3 |
33 | ÉRASTE |
En attendant qu'il vienne, nous pouvons jouir du divertissement de la saison, et faire entrer les masques que le bruit des noces de Monsieur de Pourceaugnac a attir?s ici de tous les endroits de la ville. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
34 |
L'EGYPTIENNE |
Ne songeons qu'? nous r?jouir, |
Acte 4, sc. 8, v. 87 |
35 |
CHOEUR DES MUSICIENS |
Ne songeons qu'? nous r?jouir, |
Acte 4, sc. 8, v. 89 |
36 |
L'EGYPTIENNE |
Soyez toujours amoureux, |
Acte 4, sc. 8, v. 95 |
37 |
L'EGYPTIEN |
Ah ! Perdons plut?t le jour, |
Acte 4, sc. 8, v. 101 |
38 |
EGYPTIEN, EGYPTIENNE |
Soyons toujours amoureux : |
Acte 4, sc. 8, v. 109 |
39 |
LE PETIT CHOEUR |
Dansons, sautons, jouons-nous. |
Acte 4, sc. 8, v. 113 |
40 |
TOUS ENSEMBLE |
Ne songeons qu'? nous r?jouir, |
Acte 4, sc. 8, v. 117 |