n° |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | TRIVELIN |
Vous soupirez, Madame, et malheureusement pour vous, vous risquez de soupirer longtemps si votre raison n'y met ordre ; me permettrez-vous de vous dire ici mon petit sentiment ? |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 1 |
2 | TRIVELIN |
Le jeune homme que vous avez enlevé à ses parents est un beau brun, bien fait ; c'est la figure la plus charmante du monde ; il dormait dans un bois quand vous le vîtes, et c'était assurément voir l'Amour endormi ; je ne suis donc point surpris du penchant subit qui vous a pris pour lui. |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 1 |
3 | LA FÉE |
Est-il rien de plus naturel que d'aimer ce qui est aimable ? |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 1 |
4 | TRIVELIN |
Oh sans doute ; cependant avant cette aventure, vous aimiez assez le grand enchanteur Merlin. |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 1 |
5 | LA FÉE |
Eh bien, l'un me fait oublier l'autre : cela est encore fort naturel. |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 1 |
6 | TRIVELIN |
C'est la pure nature ; mais il reste une petite observation à faire : c'est que vous enlevez le jeune homme endormi, quand peu de jours après vous allez épouser le même Merlin qui en a votre parole. |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 1 |
7 | TRIVELIN |
Cela devient sérieux ; et entre nous, c'est prendre la nature un peu trop à la lettre ; cependant passe encore ; le pis qu'il en pouvait arriver, c'était d'être infidèle ; cela serait très vilain dans un homme, mais dans une femme, cela est plus supportable : quand une femme est fidèle, on l'admire ; mais il y a des femmes modestes qui n'ont pas la vanité de vouloir être admirées ; vous êtes de celles-là, moins de gloire, et plus de plaisir, à la bonne heure. |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 3 |
8 | LA FÉE |
De la gloire à la place où je suis, je serais une grande dupe de me gêner pour si peu de chose. |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 1 |
9 | TRIVELIN |
C'est bien dit, poursuivons : vous portez le jeune homme endormi dans votre palais, et vous voilà à guetter le moment de son réveil ; vous êtes en habit de conquête, et dans un attirail digne du mépris généreux que vous avez pour la gloire, vous vous attendiez de la part du beau garçon à la surprise la plus amoureuse ; il s'éveille, et vous salue du regard le plus imbécile que jamais nigaud ait porté : vous vous approchez, il bâille deux ou trois fois de toutes ses forces, s'allonge, se retourne et se rendort : voilà l'histoire curieuse d'un réveil qui promettait une scène si intéressante. |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 1 |
10 | TRIVELIN |
Vous sortez en soupirant de dépit, et peut-être chassée par un ronflement de basse-taille, aussi nourri qu'il en soit ; une heure se passe, il se réveille encore, et ne voyant personne auprès de lui, il crie : eh ! |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 2 |
11 | TRIVELIN |
À ce cri galant, vous rentrez ; l'Amour se frottait les yeux : que voulez-vous, beau jeune homme, lui dites-vous ? |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 3 |
12 | TRIVELIN |
Mais n'êtes-vous point surpris de me voir, ajoutez-vous ? |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 5 |
13 | TRIVELIN |
Depuis quinze jours qu'il est ici, sa conversation a toujours été de la même force ; cependant vous l'aimez, et qui pis est, vous laissez penser à Merlin qu'il va vous épouser, et votre dessein, m'avez-vous dit, est, s'il est possible, d'épouser le jeune homme ; franchement, si vous les prenez tous deux, suivant toutes les règles, le second mari doit gâter le premier. |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 8 |
14 | LA FÉE |
Je vais te répondre en deux mots : la figure du jeune homme en question m'enchante ; j'ignorais qu'il eût si peu d'esprit quand je l'ai enlevé. |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 1 |
15 | LA FÉE |
Pour moi, sa bêtise ne me rebute point : j'aime, avec les grâces qu'il a déjà, celles que lui prêtera l'esprit quand il en aura. |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 2 |
16 | LA FÉE |
Quelle volupté de voir un homme aussi charmant me dire à mes pieds : je vous aime ! |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 3 |
17 | LA FÉE |
Il est déjà le plus beau brun du monde, mais sa bouche, ses yeux, tous ses traits seront adorables, quand un peu d'amour les aura retouchés, mes soins réussiront peut-être à lui en inspirer. |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 4 |
18 | LA FÉE |
Souvent il me regarde ; et tous les jours je touche au moment où il peut me sentir et se sentir lui-même : si cela lui arrive, sur-le-champ j'en fais mon mari ; cette qualité le mettra alors à l'abri des fureurs de Merlin; mais avant cela, je n'ose mécontenter cet enchanteur, aussi puissant que moi, et avec qui je différerai le plus longtemps que je pourrai. |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 5 |
19 | TRIVELIN |
Mais si le jeune homme n'est jamais, ni plus amoureux, ni plus spirituel, si l'éducation que vous tâchez de lui donner ne réussit pas, vous épouserez donc Merlin ? |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 1 |
20 | LA FÉE |
Non ; car en l'épousant même je ne pourrais me déterminer à perdre de vue l'autre, et si jamais il venait à m'aimer, toute mariée que je serais, je veux bien te l'avouer, je ne me fierais pas à moi. |
Acte 1, sc. 1, LA FÉE, phrase 1 |
21 | TRIVELIN |
Oh, je m'en serais bien douté, sans que vous me l'eussiez dit : femme tentée, et femme vaincue, c'est tout un. |
Acte 1, sc. 1, TRIVELIN, phrase 1 |
22 | LA FÉE |
Eh bien, aimable enfant, vous me paraissez triste : y a-t-il quelque chose ici qui vous déplaise ? |
Acte 1, sc. 2, LA FÉE, phrase 1 |
23 | LA FÉE |
je vous prie, ne riez pas, cela me fait injure, je l'aime, cela vous suffit pour le respecter. |
Acte 1, sc. 2, LA FÉE, phrase 2 |
24 | LA FÉE |
Vous me refusez si peu de chose, à moi qui vous aime ? |
Acte 1, sc. 2, LA FÉE, phrase 2 |
25 | LA FÉE |
Mon cher Arlequin, un beau garçon comme vous, quand une dame lui présente quelque chose, doit baiser la main en le recevant. |
Acte 1, sc. 2, LA FÉE, phrase 1 |
26 |
CHANTEUR |
Vous répètent à tout moment : |
Acte 1, sc. 3, v. 5 |
27 | ARLEQUIN |
Dame, cela est drôle ! |
Acte 1, sc. 3, ARLEQUIN, phrase 1 |
28 |
CHANTEUSE |
Aimez, aimez, rien n'est si doux. |
Acte 1, sc. 3, v. 7 |
29 | LA FÉE |
Vous vous endormez, que faut-il donc faire pour vous amuser ? |
Acte 1, sc. 3, LA FÉE, phrase 2 |
30 | LA FÉE |
Emmenez-le, il se distraira peut-être, en mangeant, du chagrin qui le prend ; je sors d'ici pour quelques moments ; quand il aura fait collation, laissez-le se promener où il voudra. |
Acte 1, sc. 3, LA FÉE, phrase 1 |
31 | LE BERGER |
Vous me fuyez, belle Silvia ? |
Acte 1, sc. 4, LE BERGER, phrase 1 |
32 | SILVIA |
Que voulez-vous que je fasse, vous m'entretenez d'une chose qui m'ennuie, vous me parlez toujours d'amour. |
Acte 1, sc. 4, SILVIA, phrase 1 |
33 | LE BERGER |
Voilà ce qui me désespère. |
Acte 1, sc. 4, LE BERGER, phrase 1 |
34 | SILVIA |
Ce n'est pas ma faute, je sais bien que toutes nos bergères ont chacune un berger qui ne les quitte point ; elles me disent qu'elles aiment, qu'elles soupirent ; elles y trouvent leur plaisir. |
Acte 1, sc. 4, SILVIA, phrase 1 |
35 | SILVIA |
Pour moi, je suis bien malheureuse : depuis que vous dites que vous soupirez pour moi, j'ai fait ce que j'ai pu pour soupirer aussi, car j'aimerais autant qu'une autre à être bien aise ; s'il y avait quelque secret pour cela, tenez, je vous rendrais heureux tout d'un coup, car je suis naturellement bonne. |
Acte 1, sc. 4, SILVIA, phrase 2 |
36 | LE BERGER |
pour de secret, je n'en sais point d'autre que celui de vous aimer moi-même. |
Acte 1, sc. 4, LE BERGER, phrase 2 |
37 | SILVIA |
Apparemment que ce secret-là ne vaut rien ; car je ne vous aime point encore, et j'en suis bien fâchée ; comment avez-vous fait pour m'aimer, vous ? |
Acte 1, sc. 4, SILVIA, phrase 1 |
38 | SILVIA |
Voyez quelle différence ; et moi, plus je vous vois et moins je vous aime. |
Acte 1, sc. 4, SILVIA, phrase 1 |
39 | SILVIA |
N'importe, allez, allez, cela viendra peut-être, mais ne me gênez point. |
Acte 1, sc. 4, SILVIA, phrase 2 |
40 | LE BERGER |
Je me retirerai donc, puisque c'est vous plaire, mais pour me consoler, donnez-moi votre main, que je la baise. |
Acte 1, sc. 4, LE BERGER, phrase 1 |
41 | SILVIA |
Oui ; mais puisque c'est une faute, je ne veux point la faire qu'elle ne me donne du plaisir comme aux autres. |
Acte 1, sc. 4, SILVIA, phrase 1 |
42 | SILVIA |
Que ce berger me déplaît avec son amour ! |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 1 |
43 | SILVIA |
Toutes les fois qu'il me parle, je suis toute de méchante humeur. |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 2 |
44 | SILVIA |
Je me retire, car je ne vous connais pas. |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 1 |
45 | ARLEQUIN |
Vous ne me connaissez pas ? |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
46 | ARLEQUIN |
Tant mieux : où demeurez-vous ? |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
47 | SILVIA |
Je demeure tout près ; mais il ne faut pas venir; il vaut mieux nous voir toujours ici, parce qu'il y a un berger qui m'aime ; il serait jaloux, et il nous suivrait. |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 1 |
48 | ARLEQUIN |
Ce berger-là vous aime ? |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
49 | ARLEQUIN |
Est-ce que vous l'aimez, vous ? |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 3 |
50 | ARLEQUIN |
C'est bien fait, il faut n'aimer personne que nous deux ; voyez si vous le pouvez ? |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
51 | SILVIA |
Je ne mens jamais, mais où demeurez-vous aussi ? |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 2 |
52 | ARLEQUIN |
J'aimerais mieux mourir. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
53 | SILVIA |
Vous m'aimerez donc toujours ? |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 1 |
54 | SILVIA |
Ce serait bien dommage de me tromper, car je suis si simple. |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 1 |
55 | SILVIA |
Mais mes moutons s'écartent, on me gronderait s'il s'en perdait quelqu'un : il faut que je m'en aille. |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 2 |
56 | ARLEQUIN |
Que ces moutons me fâchent ! |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 2 |
57 | ARLEQUIN |
Non, je veux le garder, il me tiendra compagnie. |
Acte 1, sc. 5, ARLEQUIN, phrase 1 |
58 | SILVIA |
Je me lave quelquefois le visage, et je m'essuie avec.
|
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 1 |
59 | SILVIA |
Partout, mais j'ai hâte, je ne vois plus mes moutons ; adieu, jusqu'à tantôt. |
Acte 1, sc. 5, SILVIA, phrase 1 |
60 | LA FÉE |
Notre jeune homme, a-t-il goûté ? |
Acte 1, sc. 6, LA FÉE, phrase 2 |
61 | TRIVELIN |
Oui, goûté comme quatre : il excelle en fait d'appétit. |
Acte 1, sc. 6, TRIVELIN, phrase 1 |
62 | TRIVELIN |
Merlin est venu pour vous voir. |
Acte 1, sc. 6, TRIVELIN, phrase 1 |
63 | TRIVELIN |
En vérité, Madame, c'est bien dommage que ce petit innocent l'ait chassé de votre coeur ! |
Acte 1, sc. 6, TRIVELIN, phrase 1 |
64 | TRIVELIN |
Merlin est au comble de la joie, il croit vous épouser incessamment. |
Acte 1, sc. 6, TRIVELIN, phrase 2 |
65 | TRIVELIN |
me disait-il tantôt, en regardant votre portrait. |
Acte 1, sc. 6, TRIVELIN, phrase 4 |
66 | TRIVELIN |
Il reviendra, comment vous tirerez-vous d'affaire avec lui ? |
Acte 1, sc. 6, TRIVELIN, phrase 9 |
67 | TRIVELIN |
Voilà ce qui s'appelle un coeur de femme complet. |
Acte 1, sc. 6, TRIVELIN, phrase 1 |
68 | LA FÉE |
Il me semble qu'il se tient mieux qu'à l'ordinaire ? |
Acte 1, sc. 6, LA FÉE, phrase 2 |
69 | LA FÉE |
Je suis curieuse de voir ce qu'il fera tout seul, mets-toi à côté de moi, je vais tourner mon anneau qui nous rendra invisibles. |
Acte 1, sc. 7, LA FÉE, phrase 1 |
70 | LA FÉE |
Cela me paraît singulier. |
Acte 1, sc. 7, LA FÉE, phrase 2 |
71 | LA FÉE |
Comment ! |
Acte 1, sc. 7, LA FÉE, phrase 1 |
72 | ARLEQUIN |
Madame, voulez-vous avoir la bonté de vouloir bien me dire comment on est quand on aime bien une personne ? |
Acte 1, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 1 |
73 | LA FÉE |
Quand on aime, mon cher enfant, on souhaite toujours de voir les gens, on ne peut se séparer d'eux, on les perd de vue avec chagrin : enfin on sent des transports, des impatiences et souvent des désirs. |
Acte 1, sc. 7, LA FÉE, phrase 1 |
74 | TRIVELIN |
Il jase vraiment ! |
Acte 1, sc. 7, TRIVELIN, phrase 1 |
75 | LA FÉE |
Il jase, il est vrai, mais sa réponse ne me plaît pas : mon cher Arlequin, ce n'est donc pas de moi que vous parlez ? |
Acte 1, sc. 7, LA FÉE, phrase 1 |
76 | LA FÉE |
Il n'est pas à moi et il le baisait ; n'importe, cachons-lui mes soupçons, et ne l'intimidons pas ; car il ne me découvrirait rien. |
Acte 1, sc. 7, LA FÉE, phrase 1 |
77 | ARLEQUIN |
Ayez la charité de me rendre le mouchoir. |
Acte 1, sc. 7, ARLEQUIN, phrase 1 |
78 | LA FÉE |
Vous me quittez ; où allez-vous ? |
Acte 1, sc. 7, LA FÉE, phrase 1 |
79 | TRIVELIN |
Je vous avoue, Madame, que voici une aventure où je ne comprends rien, que serait-il donc arrivé à ce petit peste-là ? |
Acte 1, sc. 8, TRIVELIN, phrase 1 |
80 | LA FÉE |
Quel coup pour moi, que le petit ingrat vient de me paraître aimable ! |
Acte 1, sc. 8, LA FÉE, phrase 3 |
81 | LA FÉE |
As-tu vu comme il est changé ? |
Acte 1, sc. 8, LA FÉE, phrase 4 |
82 | LA FÉE |
As-tu remarqué de quel air il me parlait ? |
Acte 1, sc. 8, LA FÉE, phrase 5 |
83 | LA FÉE |
Il a déjà de la délicatesse de sentiment, il s'est retenu, il n'ose me dire à qui appartient le mouchoir, il devine que j'en serais jalouse ; ah ! |
Acte 1, sc. 8, LA FÉE, phrase 8 |
84 | LA FÉE |
Une autre lui entendra dire ce je vous aime que j'ai tant désiré, et je sens qu'il méritera d'être adoré ; je suis au désespoir. |
Acte 1, sc. 8, LA FÉE, phrase 11 |
85 | LA FÉE |
Cherche de ton côté, va vite, je me meurs. |
Acte 1, sc. 8, LA FÉE, phrase 13 |
86 | SILVIA |
Arrête-toi un moment, ma cousine ; je t'aurai bientôt conté mon histoire, et tu me donneras quelque avis. |
Acte 1, sc. 9, SILVIA, phrase 1 |
87 | SILVIA |
J'étais plus contente que si on m'avait donné tous les moutons du hameau : vraiment je ne m'étonne pas si toutes nos bergères sont si aises d'aimer ; je voudrais n'avoir fait que cela depuis que je suis au monde, tant je le trouve charmant ; mais ce n'est pas tout, il doit revenir ici bientôt ; il m'a déjà baisé la main, et je vois bien qu'il voudra me la baiser encore. |
Acte 1, sc. 9, SILVIA, phrase 5 |
88 | LA COUSINE |
Non ; il ne faut point aussi lui dire tant que tu l'aimes. |
Acte 1, sc. 9, LA COUSINE, phrase 1 |
89 | SILVIA |
comment s'en empêcher ? |
Acte 1, sc. 9, SILVIA, phrase 2 |
90 | SILVIA |
Je suis encore trop jeune pour pouvoir me gêner. |
Acte 1, sc. 9, SILVIA, phrase 3 |
91 | LA COUSINE |
Fais comme tu pourras, mais on m'attend, je ne puis rester plus longtemps, adieu, ma cousine. |
Acte 1, sc. 9, LA COUSINE, phrase 1 |
92 | SILVIA |
J'aimerais autant ne point aimer que d'être obligée d'être sévère ; cependant elle dit que cela entretient l'amour, voilà qui est étrange ; on devrait bien changer une manière si incommode ; ceux qui l'on inventée n'aimaient pas tant que moi. |
Acte 1, sc. 10, SILVIA, phrase 2 |
93 | SILVIA |
Voici mon amant ; que j'aurai de peine à me retenir ! |
Acte 1, sc. 11, SILVIA, phrase 1 |
94 | ARLEQUIN |
Êtes-vous bien aise de me voir ? |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1 |
95 | ARLEQUIN |
Et moi, je ne veux pas que vous disiez comme cela. |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1 |
96 | SILVIA |
Ne me baisez pas la main au moins. |
Acte 1, sc. 11, SILVIA, phrase 1 |
97 | ARLEQUIN |
Non : quand on aime les gens, on ne les empêche pas de baiser sa main. |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1 |
98 | ARLEQUIN |
Tenez, voilà la mienne ; voyez si je ferai comme vous. |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1 |
99 | SILVIA |
Là, là, consolez-vous, mon amant, et baisez ma main puisque vous en avez envie ; baisez, mais écoutez, n'allez pas me demander combien je vous aime, car je vous en dirais toujours la moitié moins qu'il n'y en a. |
Acte 1, sc. 11, SILVIA, phrase 3 |
100 | SILVIA |
Cela n'empêchera pas que, dans le fond, je ne vous aime de tout mon coeur ; mais vous ne devez pas le savoir, parce que cela vous ôterait votre amitié, on me l'a dit. |
Acte 1, sc. 11, SILVIA, phrase 4 |
101 | ARLEQUIN |
Tous ceux qui vous ont dit cela ont fait un mensonge : ce sont des causeurs qui n'entendent rien à notre affaire. |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1 |
102 | ARLEQUIN |
Le coeur me bat quand je baise votre main et que vous dites que vous m'aimez, et c'est marque que ces choses-là sont bonnes à mon amitié. |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 2 |
103 | SILVIA |
Cela se peut bien, car la mienne en va de mieux en mieux aussi ; mais n'importe, puisqu'on dit que cela ne vaut rien, faisons un marché de peur d'accident : toutes les fois que vous me demanderez si j'ai beaucoup d'amitié pour vous, je vous répondrai que je n'en ai guère, et cela ne sera pourtant pas vrai ; et quand vous voudrez me baiser la main, je ne le voudrai pas, et pourtant j'en aurai envie. |
Acte 1, sc. 11, SILVIA, phrase 1 |
104 | SILVIA |
quand cela nous fâchera tout de bon, ne sommes-nous pas les maîtres ? |
Acte 1, sc. 11, SILVIA, phrase 2 |
105 | ARLEQUIN |
M'aimez-vous beaucoup ? |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1 |
106 | ARLEQUIN |
Ce n'est que pour rire au moins, autrement... |
Acte 1, sc. 11, ARLEQUIN, phrase 1 |
107 | ARLEQUIN |
Dame ! |
Acte 1, sc. 12, ARLEQUIN, phrase 1 |
108 | ARLEQUIN |
Voilà un petit mot qui me plaît comme tout. |
Acte 1, sc. 12, ARLEQUIN, phrase 1 |
109 | SILVIA |
La méchante femme, je tremble encore de peur. |
Acte 1, sc. 13, SILVIA, phrase 2 |
110 | SILVIA |
Peut-être qu'elle va tuer mon amant, elle ne lui pardonnera jamais de m'aimer, mais je sais bien comment je ferai ; je m'en vais assembler tous les bergers du hameau, et les mener chez elle : allons. |
Acte 1, sc. 13, SILVIA, phrase 4 |
111 | SILVIA |
Je ne puis me remuer. |
Acte 1, sc. 13, SILVIA, phrase 2 |
112 | SILVIA |
Messieurs, ayez pitié de moi, au secours, au secours ! |
Acte 1, sc. 13, SILVIA, phrase 3 |
113 | LA FÉE |
Je n'ai pu paraître aimable à tes yeux, je n'ai pu t'inspirer le moindre sentiment, malgré tous les soins et toute la tendresse que tu m'as vue ; et ton changement est l'ouvrage d'une misérable bergère ! |
Acte 1, sc. 14, LA FÉE, phrase 2 |
114 | LA FÉE |
Je ne te conseille pas d'affecter une stupidité que tu n'as plus, et si tu ne te montres tel que tu es, tu vas me voir poignarder l'indigne objet de ton choix. |
Acte 1, sc. 14, LA FÉE, phrase 1 |
115 | ARLEQUIN |
Non, non ; je vous promets que j'aurai de l'esprit autant que vous le voudrez. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 2 |
116 | ARLEQUIN |
C'est que je n'aime à voir mourir personne. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
117 | LA FÉE |
Tu me verras mourir, moi, si tu ne m'aimes. |
Acte 1, sc. 14, LA FÉE, phrase 1 |
118 | LA FÉE |
Arlequin, voudrais-tu aimer une personne qui te trompe, qui a voulu badiner avec toi, et qui ne t'aime pas ? |
Acte 1, sc. 14, LA FÉE, phrase 1 |
119 | ARLEQUIN |
Pour cela si fait, elle m'aime à la folie. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 2 |
120 | LA FÉE |
Elle t'abusait, je le sais bien, puisqu'elle doit épouser un berger du village qui est son amant : si tu veux, je m'en vais l'envoyer chercher, et elle te le dira elle-même. |
Acte 1, sc. 14, LA FÉE, phrase 1 |
121 | ARLEQUIN |
Tic, tac, tic, tac, ouf voilà des paroles qui me rendent malade. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
122 | ARLEQUIN |
Allons, allons, je veux savoir cela ; car si elle me trompe, jarni, je vous caresserai, je vous épouserai devant ses deux yeux pour la punir. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
123 | ARLEQUIN |
Oui ; mais vous êtes bien fine, si vous êtes là quand elle me parlera, vous lui ferez la grimace, elle vous craindra, et elle n'osera me dire rondement sa pensée. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
124 | LA FÉE |
Je me retirerai. |
Acte 1, sc. 14, LA FÉE, phrase 1 |
125 | ARLEQUIN |
Vous êtes une sorcière, vous nous jouerez un tour comme tantôt, et elle s'en doutera : vous êtes au milieu du monde, et on ne voit rien. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 2 |
126 | ARLEQUIN |
je ne veux point que vous trichiez ; faites un serment que vous n'y serez pas en cachette. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 4 |
127 | ARLEQUIN |
Je ne sais point si ce juron-là est bon ; mais je me souviens à cette heure, quand on me lisait des histoires, d'avoir vu qu'on jurait par le six, le tix, oui le Styx. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
128 | LA FÉE |
C'est la même chose. |
Acte 1, sc. 14, LA FÉE, phrase 1 |
129 | ARLEQUIN |
N'importe, jurez toujours ; dame, puisque vous craignez, c'est que c'est le meilleur. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
130 | ARLEQUIN |
Et moi en attendant je m'en vais gémir en me promenant. |
Acte 1, sc. 14, ARLEQUIN, phrase 1 |
131 | LA FÉE |
Mon serment me lie, mais je n'en sais pas moins le moyen d'épouvanter la bergère sans être présente, et il me reste une ressource ; je donnerai mon anneau à Trivelin qui les écoutera invisible, et qui me rapportera ce qu'ils auront dit. |
Acte 1, sc. 15, LA FÉE, phrase 1 |
132 | TRIVELIN |
Que voulez-vous, Madame ? |
Acte 1, sc. 16, TRIVELIN, phrase 1 |
133 | LA FÉE |
Quand j'aurai quitté cette fille, vous avertirez Arlequin de lui venir parler, et vous le suivrez sans qu'il le sache pour venir écouter leur entretien, avec la précaution de retourner la bague, pour n'être point vu d'eux ; après quoi, vous me redirez leur discours : entendez-vous ? |
Acte 1, sc. 16, LA FÉE, phrase 2 |
134 | TRIVELIN |
Oui, Madame. |
Acte 1, sc. 16, TRIVELIN, phrase 1 |
135 | LA FÉE |
Je n'ai lieu d'aimer plus que je n'aimais, que pour en souffrir davantage ; cependant il me reste encore quelque espérance ; mais voici ma rivale. |
Acte 1, sc. 17, LA FÉE, phrase 2 |
136 | SILVIA |
Madame, est-ce que vous voulez toujours me retenir de force ici ? |
Acte 1, sc. 17, SILVIA, phrase 1 |
137 | SILVIA |
Si ce beau garçon m'aime, est-ce ma faute ? |
Acte 1, sc. 17, SILVIA, phrase 2 |
138 | SILVIA |
Il dit que je suis belle, dame, je ne puis pas m'empêcher de l'être. |
Acte 1, sc. 17, SILVIA, phrase 3 |
139 | LA FÉE |
Écoutez-moi, petite fille, mille tourments vous sont préparés, si vous ne m'obéissez. |
Acte 1, sc. 17, LA FÉE, phrase 1 |
140 | LA FÉE |
Arlequin va paraître ici : je vous ordonne de lui dire que vous n'avez voulu que vous divertir avec lui, que vous ne l'aimez point, et qu'on va vous marier avec un berger du village ; je ne paraîtrai point dans votre conversation, mais je serai à vos côtés sans que vous me voyiez, et si vous n'observez mes ordres avec la dernière rigueur, s'il vous échappe le moindre mot qui lui fasse deviner que je vous aie forcée à lui parler comme je le veux, tout est prêt pour votre supplice. |
Acte 1, sc. 17, LA FÉE, phrase 1 |
141 | SILVIA |
Moi, lui dire que j'ai voulu me moquer de lui ? |
Acte 1, sc. 17, SILVIA, phrase 1 |
142 | SILVIA |
Il se mettra à pleurer, et je me mettrai à pleurer aussi : vous savez bien que cela est immanquable. |
Acte 1, sc. 17, SILVIA, phrase 3 |
143 | LA FÉE |
Vous osez me résister ! |
Acte 1, sc. 17, LA FÉE, phrase 1 |
144 | LA FÉE |
Paraissez, esprits infernaux, enchaînez-la, et n'oubliez rien pour la tourmenter. |
Acte 1, sc. 17, LA FÉE, phrase 2 |
145 | SILVIA |
N'avez-vous pas de conscience de me demander une chose impossible ? |
Acte 1, sc. 17, SILVIA, phrase 1 |
146 | LA FÉE |
Ce n'est pas tout; allez prendre l'ingrat qu'elle aime, et donnez-lui la mort à ses yeux. |
Acte 1, sc. 17, LA FÉE, phrase 1 |
147 | SILVIA |
Madame la Fée, vous n'avez qu'à le faire venir ; je m'en vais lui dire que je le hais, et je vous promets de ne point pleurer du tout ; je l'aime trop pour cela. |
Acte 1, sc. 17, SILVIA, phrase 3 |
148 | LA FÉE |
Si vous versez une larme, si vous ne paraissez tranquille, il est perdu, et vous aussi. |
Acte 1, sc. 17, LA FÉE, phrase 1 |
149 | SILVIA |
Achevons vite de pleurer, afin que mon amant ne croie pas que je l'aime, le pauvre enfant, ce serait le tuer moi-même. |
Acte 1, sc. 18, SILVIA, phrase 1 |
150 | SILVIA |
Mais essuyons mes yeux, le voilà qui vient. |
Acte 1, sc. 18, SILVIA, phrase 4 |
151 | SILVIA |
Oui, tout ce que j'ai fait, ce n'était que pour me donner du plaisir. |
Acte 1, sc. 18, SILVIA, phrase 1 |
152 | ARLEQUIN |
Mon amie, dites franchement, cette coquine de fée n'est point ici, car elle en a juré. |
Acte 1, sc. 18, ARLEQUIN, phrase 1 |
153 | ARLEQUIN |
Là, là, remettez-vous, mon petit coeur : dites, êtes-vous une perfide ? |
Acte 1, sc. 18, ARLEQUIN, phrase 1 |
154 | ARLEQUIN |
Allez-vous être la femme d'un vilain berger ? |
Acte 1, sc. 18, ARLEQUIN, phrase 2 |
155 | SILVIA |
Le courage me manque. |
Acte 1, sc. 18, SILVIA, phrase 1 |
156 | SILVIA |
J'ai été obligée de vous dire des menteries. |
Acte 1, sc. 18, SILVIA, phrase 3 |
157 | SILVIA |
Madame la Fée, pardonnez-moi en quelque endroit que vous soyez ici, vous voyez bien ce qui en est. |
Acte 1, sc. 18, SILVIA, phrase 1 |
158 | TRIVELIN |
Non, mes enfants, ce n'est pas la Fée ; mais elle m'a donné son anneau, afin que je vous écoutasse sans être vu. |
Acte 1, sc. 18, TRIVELIN, phrase 1 |
159 | TRIVELIN |
Je vais chercher la Fée qui m'attend, à qui je dirai que vous vous êtes parfaitement acquittée de ce qu'elle vous avait ordonné : elle sera témoin de votre retraite. |
Acte 1, sc. 18, TRIVELIN, phrase 4 |
160 | TRIVELIN |
Pour vous, Arlequin, quand Silvia sera sortie, vous resterez avec la Fée, et alors en l'assurant que vous ne songez plus à Silvia infidèle, vous jurerez de vous attacher à elle, et tâcherez par quelque tour d'adresse, et comme en badinant, de lui prendre sa baguette ; je vous avertis que dès qu'elle sera dans vos mains, la Fée n'aura plus aucun pouvoir sur vous deux ; et qu'en la touchant elle-même d'un coup de la baguette, vous en serez absolument le maître. |
Acte 1, sc. 18, TRIVELIN, phrase 5 |
161 | ARLEQUIN |
Quel honnête homme ! |
Acte 1, sc. 18, ARLEQUIN, phrase 2 |
162 | TRIVELIN |
Préparez-vous, je vais amener ici la Fée. |
Acte 1, sc. 18, TRIVELIN, phrase 1 |
163 | ARLEQUIN |
Ma chère amie, la joie me court dans le corps ; il faut que je vous baise, nous avons bien le temps de cela. |
Acte 1, sc. 19, ARLEQUIN, phrase 1 |
164 | TRIVELIN |
Je crois, Madame, que vous aurez lieu d'être contente. |
Acte 1, sc. 20, TRIVELIN, phrase 1 |
165 | SILVIA |
Madame, voulez-vous que je m'en aille ? |
Acte 1, sc. 20, SILVIA, phrase 1 |
166 | LA FÉE |
Je vous avais dit la vérité, comme vous voyez |
Acte 1, sc. 21, LA FÉE, phrase 1 |
167 | ARLEQUIN |
Je me soucie bien de cela : c'est une petite laide qui ne vous vaut pas. |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 2 |
168 | ARLEQUIN |
Que j'étais sot ; laissez faire, nous l'attraperons bien, quand nous serons mari et femme. |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 5 |
169 | LA FÉE |
Mon cher Arlequin, vous m'aimerez donc ? |
Acte 1, sc. 21, LA FÉE, phrase 2 |
170 | ARLEQUIN |
J'avais assurément la vue trouble. |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 2 |
171 | LA FÉE |
Mon cher Arlequin, je te fais mon maître, mon mari ; oui, je t'épouse ; je te donne mon coeur, mes richesses, ma puissance. |
Acte 1, sc. 21, LA FÉE, phrase 1 |
172 | ARLEQUIN |
Ma mie, que vous me plaisez ! |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 2 |
173 | ARLEQUIN |
Et je m'en vais mettre ce bâton à mon côté. |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 1 |
174 | ARLEQUIN |
Tout doucement, tout doucement! |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 1 |
175 | ARLEQUIN |
Vous me grondiez tantôt parce que je n'avais pas d'esprit ; j'en ai pourtant plus que vous. |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 4 |
176 | ARLEQUIN |
Soyez bien sage, madame la sorcière, car voyez bien cela ! |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 1 |
177 | ARLEQUIN |
Trivelin où sont mes valets et tous les diables aussi ? |
Acte 1, sc. 21, ARLEQUIN, phrase 2 |
178 | SILVIA |
Voilà encore ces vilains hommes qui me font peur. |
Acte 1, sc. 22, SILVIA, phrase 1 |
179 | SILVIA |
Bonjour, Madame, comment vous portez-vous ? |
Acte 1, sc. 22, SILVIA, phrase 1 |
180 | ARLEQUIN |
Tout doux, je suis le maître ; allons, qu'on nous regarde tout à l'heure agréablement. |
Acte 1, sc. 22, ARLEQUIN, phrase 1 |