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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | LE MARQUIS |
Parbleu, Chevalier, je suis charm? de te trouver ici, nous causerons ensemble, en attendant que la com?die commence. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 1 |
2 | LE CHEVALIER |
Sur quoi le pr?sumes-tu ? |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 2 |
3 | LE MARQUIS |
Parbleu, cela s'appelle les Petits Hommes ; et apparemment que ce sont les petits hommes du livre anglais. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 1 |
4 | LE CHEVALIER |
Mais, il ne faut avoir vu qu'un nain pour avoir l'id?e des petits hommes, sans le secours de son livre. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 1 |
5 | LE MARQUIS |
S?rieusement, tu crois qu'il n'y est pas question de Gulliver ? |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 2 |
6 | LE CHEVALIER |
Il est tr?s douteux qu'il s'en agisse ; et franchement, ? ta place, je ne voudrais point du tout m'exposer ? ce doute-l? : je ne m'y fierais pas, car cela est tr?s d?sagr?able, et je partirais sur-le-champ. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 2 |
7 | LE MARQUIS |
Ma foi, crois-moi, ce n'est pas l? notre fort : pour de l'esprit, nous en avons ? ne savoir qu'en faire ; nous en mettons partout, mais de jugement, de r?flexion, de flegme, de sagesse, en un mot, de cela. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 1 |
8 | LE CHEVALIER |
Comment donc ! |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 2 |
9 | LE CHEVALIER |
Il faut avoir bien du jugement pour sentir que nous n'en avons point. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 4 |
10 | LE MARQUIS |
Ma foi, cela ne me co?te rien, et tu as raison ; un ?tranger se f?cherait : et je vois bien que nous sommes naturellement philosophes. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 1 |
11 | LE CHEVALIER |
Nous voil? d'accord ; et pour achever de te prouver notre raison, va-t'en, par exemple ; chez une autre nation lui exposer ses ridicules, et y donner hautement la pr?f?rence ? la tienne : elle ne sera pas assez forte pour soutenir cela, on te jettera par les fen?tres. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 2 |
12 | LE CHEVALIER |
Ici tu verras tout un peuple rire, battre des mains, applaudir ? un spectacle o? on se moque de lui, en le mettant bien au-dessous d'une autre nation qu'on lui compare. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 3 |
13 | LE MARQUIS |
Effectivement cela nous fait honneur, c'est que notre orgueil entend raillerie. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 1 |
14 | LE CHEVALIER |
Leur badinage n'est pas de commerce ; il y a quelque chose de rude, de violent, d'?tranger ? la v?ritable joie ; leur raison est sans complaisance, il lui manque cette douceur que nous avons, et qui invite ceux qui ne sont pas raisonnables ? le devenir : chez eux, tout est s?rieux, tout y est grave, tout y est pris ? la lettre : on dirait qu'il n'y a pas encore assez longtemps qu'ils sont ensemble ; les autres hommes ne sont pas encore leurs fr?res, ils les regardent comme d'autres cr?atures. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 7 |
15 | LE CHEVALIER |
Et nous, tout cela nous amuse, tout est bien venu parmi nous ; nous sommes les originaires de tous pays : chez nous le fou y divertit le sage, le sage y corrige le fou sans le rebuter. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 10 |
16 | LE CHEVALIER |
Nous sommes les hommes du monde qui avons le plus compt? avec l'humanit?. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 12 |
17 | LE CHEVALIER |
Nous en convenons, nous l'aidons ? les trouver, nous lui en apprenons qu'il ne sait pas ; nous nous critiquons m?me par galanterie pour lui, ou par ?gard ? sa faiblesse. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 14 |
18 | LE CHEVALIER |
Nous ne sommes plus chez nos quand il y est ; il faut presque ?chapper ? ses yeux, quand nous sommes chez lui. |
Prologue, sc. 1, LE CHEVALIER, phrase 19 |
19 | LE MARQUIS |
Saluons la Comtesse, qui arrive avec tous ses agr?ments. |
Prologue, sc. 1, LE MARQUIS, phrase 5 |
20 | LA COMTESSE |
Bonjour, Chevalier ; ?tes-vous venu avec des dames ? |
Prologue, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 3 |
21 | LE MARQUIS |
Non, Madame, et nous n'avons fait que nous rencontrer tous deux. |
Prologue, sc. 2, LE MARQUIS, phrase 1 |
22 | LA COMTESSE |
J'ai pr?f?r? la com?die ? la promenade o? l'on voulait m'emmener : et Monsieur a bien voulu me tenir compagnie. |
Prologue, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
23 | LA COMTESSE |
Je suis curieuse de toutes les nouveaut?s : comment appelle-t-on celle qu'on va jouer ? |
Prologue, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 2 |
24 | LE CHEVALIER |
Les Petits Hommes, Madame. |
Prologue, sc. 2, LE CHEVALIER, phrase 1 |
25 | LA COMTESSE |
Les Petits Hommes ! |
Prologue, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
26 | LA COMTESSE |
Qu'est-ce que c'est que des petits hommes ? |
Prologue, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 3 |
27 | LE MARQUIS |
Toutes les dames disent que cela ne promet rien. |
Prologue, sc. 2, LE MARQUIS, phrase 1 |
28 | LA COMTESSE |
Assur?ment, le titre est rebutant ; qu'en dites-vous, Monsieur le Conseiller ? |
Prologue, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
29 | LE CONSEILLER |
Les Petits Hommes, Madame ! |
Prologue, sc. 2, LE CONSEILLER, phrase 1 |
30 | LE CONSEILLER |
Ce sera peut-?tre comme dans Gulliver ; ils y sont si jolis ! |
Prologue, sc. 2, LE CONSEILLER, phrase 6 |
31 | LE CONSEILLER |
Il y a l? un grand homme qui les met dans sa poche ou sur le bout du doigt, et qui en porte cinquante ou soixante sur lui ; cela me r?jouirait fort. |
Prologue, sc. 2, LE CONSEILLER, phrase 7 |
32 | LA COMTESSE |
Voulez-vous bien nous dire ce que c'est que vos Petits Hommes ? |
Prologue, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 3 |
33 | L'ACTEUR |
Dans la fiction, Madame. |
Prologue, sc. 3, L'ACTEUR, phrase 1 |
34 | LE CONSEILLER |
Je me suis bien dout? qu'ils n'?taient pas r?ellement petits. |
Prologue, sc. 3, LE CONSEILLER, phrase 1 |
35 | LE MARQUIS |
Et d'ailleurs, ne suppose-t-on pas sur le th??tre qu'un homme ou une femme deviennent invisibles par le moyen d'une ceinture ? |
Prologue, sc. 3, LE MARQUIS, phrase 3 |
36 | L'ACTEUR |
Et ici on suppose, pour quelque temps seulement, qu'il y a des hommes plus petits que d'autres. |
Prologue, sc. 3, L'ACTEUR, phrase 1 |
37 | LA COMTESSE |
Mais comment fonder cela ? |
Prologue, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 1 |
38 | LE MARQUIS |
Vous deviez changer votre titre ? cause des dames. |
Prologue, sc. 3, LE MARQUIS, phrase 1 |
39 | L'ACTEUR |
Nous ne voulions point vous tromper ; nous vous disons ce que c'est, et vous ?tes venus sur l'affiche qui vous promet des petits hommes ; d'ailleurs, nous avons mis aussi l'Ile de la Raison. |
Prologue, sc. 3, L'ACTEUR, phrase 1 |
40 | L'ACTEUR |
Madame, vous allez voir de quoi il s'agit. |
Prologue, sc. 3, L'ACTEUR, phrase 1 |
41 | L'ACTEUR |
Si cette com?die peut vous faire quelque plaisir, ce serait vous l'?ter que de vous en faire le d?tail : nous vous prions seulement de vouloir bien vous y pr?ter. |
Prologue, sc. 3, L'ACTEUR, phrase 2 |
42 | L'ACTEUR |
On va commencer dans un moment. |
Prologue, sc. 3, L'ACTEUR, phrase 3 |
43 | LE MARQUIS |
Pour moi, je verrai vos hommes tout aussi petits qu'il vous plaira. |
Prologue, sc. 3, LE MARQUIS, phrase 2 |
44 | L'INSULAIRE |
Tenez, petites cr?atures, mettez-vous l? en attendant que le gouverneur vienne vous voir : vous n'?tes plus ? moi ; je vous ai donn? ? lui, adieu ; je vous reverrai encore, avant de m'en retourner chez moi. |
Acte 1, sc. 1, L'INSULAIRE, phrase 1 |
45 | LA COMTESSE |
Mais, Messieurs, depuis six mois que nous avons ?t? pris par cet insulaire qui vient de nous mettre ici, que vous est-il arriv? ? |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
46 | LA COMTESSE |
Car il nous avait s?par?s, quoique nous fussions dans la m?me maison. |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 2 |
47 | LA COMTESSE |
Vous a-t-il regard? comme des cr?atures raisonnables, comme des hommes ? |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 3 |
48 | BLAISE |
Quant ? ce qui est de moi, noute geoulier, sa femme et ses enfants, ils me regardiont tous ni plus ni moins comme un animal. |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 1 |
49 | BLAISE |
Ils m'appeliont noute ami quatre pattes ; ils preniont mes mains pour des pattes de devant, et mes pieds pour celles de darri?re. |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 2 |
50 | LA COMTESSE |
Ils ne me prenaient point non plus pour une fille. |
Acte 1, sc. 2, LA COMTESSE, phrase 1 |
51 | LE COURTISAN |
Pour moi, j'ai ?t? entre les mains de deux insulaires qui voulaient d'abord m'apprendre ? parler comme on le fait aux perroquets. |
Acte 1, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
52 | FONTIGNAC |
Ils ont commenc? aussi par m? siffler, moi. |
Acte 1, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 1 |
53 | BLAISE |
Avant que j'abordissions ici, comment ?tais-je fait ? |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 1 |
54 | BLAISE |
N'?tais-je pas gros comme un tonniau, et droit comme une parche ? |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 2 |
55 | BLAISE |
Je me sens d'un rapetissement, d'une corpusculence si chiche, je sis si diminu?, si chu, que je prenrais de bon coeur une lantarne pour me charcher. |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 1 |
56 | BLAISE |
Je vois bian que vous ?tes aplatis itou ; mais me voyez-vous comme je vous vois, vous autres ? |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 2 |
57 | LE COURTISAN |
Et moi, Fontignac, suis-je aussi petit qu'il me para?t que je le suis devenu ? |
Acte 1, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
58 | FONTIGNAC |
Monsieur, bous ?tes mon ma?tr?, homm? de cour et grand seigneur ; bous m? d?mandez c? qu? bous ?tes ; mais j? n? bous bois pas ; mettez-bous dans un microscope. |
Acte 1, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 1 |
59 | LE COURTISAN |
La mort vaudrait mieux que l'?tat o? nous sommes. |
Acte 1, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
60 | BLAISE |
Ma foi, ma parsonne est bian diminu?e ; mais j'aime encore mieux le petit morciau qui m'en reste, que de n'en avoir rian du tout : mais tenez, vel? apparemment le gouverneux d'ici qui nous lorgne avec une leunette. |
Acte 1, sc. 2, BLAISE, phrase 2 |
61 | LE GOUVERNEUR |
Vous me montrez l? quelque chose de bien extraordinaire : il n'y a assur?ment rien de pareil dans le monde. |
Acte 1, sc. 3, LE GOUVERNEUR, phrase 1 |
62 | LE GOUVERNEUR |
Et cependant ces petits animaux ont parfaitement la figure d'homme, et m?me ? peu pr?s nos gestes et notre fa?on de regarder. |
Acte 1, sc. 3, LE GOUVERNEUR, phrase 3 |
63 | LE GOUVERNEUR |
En v?rit?, puisque vous me les donnez, je les accepte avec plaisir. |
Acte 1, sc. 3, LE GOUVERNEUR, phrase 4 |
64 | PARMENÈS |
Mon p?re, je me charge de cette petite femelle-ci, car je la crois telle. |
Acte 1, sc. 3, PARMENÈS, phrase 1 |
65 | LE COURTISAN |
Madame, n'abusez point de l'?tat o? je suis. |
Acte 1, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
66 | FLORIS |
Mon p?re, je crois qu'il me r?pond ; mais il n'a qu'un petit filet de voix. |
Acte 1, sc. 3, FLORIS, phrase 2 |
67 | L'INSULAIRE |
Vraiment, ils parlent ; ils ont des pens?es, et je leur ai fait apprendre notre langue. |
Acte 1, sc. 3, L'INSULAIRE, phrase 1 |
68 | FLORIS |
Que cela va me divertir ! |
Acte 1, sc. 3, FLORIS, phrase 1 |
69 | PARMENÈS |
Et ma petite femelle, me dira-t-elle quelque chose ? |
Acte 1, sc. 3, PARMENÈS, phrase 1 |
70 | LA COMTESSE |
Vous me paraissez g?n?reux, Seigneur ; secourez-moi, indiquez-moi, si vous le pouvez, de quoi reprendre ma figure naturelle. |
Acte 1, sc. 3, LA COMTESSE, phrase 1 |
71 | PARMENÈS |
Ma soeur, ma femelle vaut bien votre m?le. |
Acte 1, sc. 3, PARMENÈS, phrase 1 |
72 | FLORIS |
J'aime mieux mon m?le que tout le reste ; mais ne mordent-ils pas, au moins ? |
Acte 1, sc. 3, FLORIS, phrase 2 |
73 | FONTIGNAC |
Sire, r?pr?sentez-bous l? mieux fait d? botr? royaume. |
Acte 1, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
74 | BLAISE |
Venez me voir avaler ma pitance, vous varrez s'il y a d'homme qui d?bride mieux ; je ne sis pas pus haut que chopaine, mais morgu? ! |
Acte 1, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
75 | LE GOUVERNEUR |
Il me semble qu'ils se f?chent : allons, qu'on les remette en cage, et qu'on leur donne ? manger ; cela les adoucira peut-?tre. |
Acte 1, sc. 3, LE GOUVERNEUR, phrase 1 |
76 | LE COURTISAN |
Aimable dame, ne m'abandonnez pas dans mon malheur. |
Acte 1, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
77 | FLORIS |
Voyez donc, mon p?re, comme il me baise la main ! |
Acte 1, sc. 3, FLORIS, phrase 2 |
78 | FLORIS |
En v?rit?, il me fait piti? ! |
Acte 1, sc. 3, FLORIS, phrase 4 |
79 | BLECTRUE |
Seigneur, je me rappelle un fait ; c'est que j'ai l? dans les registres de l'Etat, qu'il y a pr?s de deux cents ans qu'on en prit de semblables ? ceux-l? ; ils sont d?peints de m?me. |
Acte 1, sc. 4, BLECTRUE, phrase 1 |
80 | BLECTRUE |
On crut que c'?taient des animaux, et cependant c'?taient des hommes : car il est dit qu'ils devinrent aussi grands que nous, et qu'on voyait cro?tre leur taille ? vue d'oeil, ? mesure qu'ils go?taient notre raison et nos id?es. |
Acte 1, sc. 4, BLECTRUE, phrase 2 |
81 | LE GOUVERNEUR |
Que me dites-vous l? ? |
Acte 1, sc. 4, LE GOUVERNEUR, phrase 1 |
82 | LE GOUVERNEUR |
Leur petitesse n'?tait donc que l'effet d'un charme, ou bien qu'une punition des ?garements et de la d?gradation de leur ?me ? |
Acte 1, sc. 4, LE GOUVERNEUR, phrase 1 |
83 | PARMENÈS |
D'autant plus qu'ils parlent, qu'ils r?pondent et qu'ils marchent comme nous. |
Acte 1, sc. 4, PARMENÈS, phrase 1 |
84 | PARMENÈS |
Vous n'avez pas remarqu? les gr?ces de ma femelle. |
Acte 1, sc. 4, PARMENÈS, phrase 1 |
85 | LE GOUVERNEUR |
Si leur petitesse n'est qu'un charme, essayons de le dissiper, en les rendant raisonnables : c'est toujours faire une bonne action que de tenter d'en faire une. |
Acte 1, sc. 4, LE GOUVERNEUR, phrase 2 |
86 | LE GOUVERNEUR |
Je vous charge du soin de les ?clairer ; n'y perdez point de temps ; interrogez-les ; voyez ce qu'ils sont et ce qu'ils faisaient ; t?chez de r?tablir leur ?me dans sa dignit?, de retrouver quelques traces de sa grandeur. |
Acte 1, sc. 4, LE GOUVERNEUR, phrase 4 |
87 | LE GOUVERNEUR |
En les voyant faits comme nous, nous en sentirons encore mieux le prix de la raison, puisqu'elle seule fait la diff?rence de la b?te ? l'homme. |
Acte 1, sc. 4, LE GOUVERNEUR, phrase 6 |
88 | BLECTRUE |
Seigneur, d?s ce moment je vais travailler ? l'emploi que vous me donnez. |
Acte 1, sc. 4, BLECTRUE, phrase 1 |
89 | BLECTRUE |
M?giste, je vous prie de dire qu'on me les am?ne ici. |
Acte 1, sc. 5, BLECTRUE, phrase 1 |
90 | BLECTRUE |
Je n'ai pas grande esp?rance, ils se querellent, ils se f?chent m?me les uns contre les autres. |
Acte 1, sc. 6, BLECTRUE, phrase 2 |
91 | BLECTRUE |
On dit qu'il y en a deux tant?t qui ont voulu se battre ; et cela ne ressemble point ? l'homme. |
Acte 1, sc. 6, BLECTRUE, phrase 3 |
92 | BLECTRUE |
Jolies petites marmottes, ?coutez-moi ; nous soup?onnons que vous ?tes des hommes. |
Acte 1, sc. 7, BLECTRUE, phrase 1 |
93 | LE PHILOSOPHE |
En doutant que nous soyons des hommes, vous nous faites douter si vous en ?tes. |
Acte 1, sc. 7, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
94 | BLECTRUE |
Point de col?re, vous y ?tes sujet : ce sont des mouvements de quadrup?des que je n'aime point ? vous voir. |
Acte 1, sc. 7, BLECTRUE, phrase 1 |
95 | FONTIGNAC |
Fortune espi?gle, tu m? houspilles rud?ment. |
Acte 1, sc. 7, FONTIGNAC, phrase 2 |
96 | BLECTRUE |
Doucement, petits singes ; apaisez-vous, je ne demande qu'? sortir d'erreur ; et le parti que je vais prendre pour cela, c'est de vous entretenir chacun en particulier, et je vais vous laisser un moment ensemble pour vous y d?terminer : calmez-vous, nous ne vous voulons que du bien ; si vous ?tes des hommes, t?chez de devenir raisonnables : on dit que c'est pour vous le moyen de devenir grands. |
Acte 1, sc. 7, BLECTRUE, phrase 1 |
97 | BLAISE |
Si je ne m'y mets, vel? de la fourmi qui se va battre : paix donc l?, grenaille. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 2 |
98 | FONTIGNAC |
Messieurs, un peu d? concord? dans l'?tat pr?sent d? nos affaires. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 2 |
99 | BLAISE |
Jarnigu?, acoutez-moi ; il me viant en pensement queuque chose de bon sur les paroles de ceti-l? qui nous a bout?s ici. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
100 | BLAISE |
Je ne sommes que des Fran?ais, des Gascons, ou autre chose ; je nous trouvons avec des Raisonnables, et vel? ce qui nous rapetisse la taille. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 6 |
101 | LE POÈTE |
Comme si les Fran?ais n'?taient pas raisonnables. |
Acte 1, sc. 8, LE POÈTE, phrase 1 |
102 | FONTIGNAC |
Cad?dis, pour moi, j? troub? l'imagination essellente ; il faut qu? cet homm? soit d? race gasconne, en berit? ; et j'adopte sa pens?e : sauf l? respect qu? j? dois ? tous, j? prendrai seul?ment la libert? d? purger son discours d? la broussaill? qui s'y troube. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
103 | FONTIGNAC |
J? dis donc qu? plus j? bous r?garde, et plus j? m? fortifie dans l'id?e d? c? rustr? ; notr? p?titess?, sandis, n'est pas uniform? ; r?marquez, Messieurs, qu'ell? va par ?ch?lons. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 2 |
104 | BLAISE |
L?, l?, n'appuyez pas si farme. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 2 |
105 | BLAISE |
La foulie vous blesse tout ? fait, vous autres ; alle ne fait que m'?gratigner, moi : stapendant, voyez que j'ai bon air avec mes ?gratignures ! |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
106 | FONTIGNAC |
Ell? n? vient pourtant qu'apr?s nous, et c'est qu? la raison des femmes est toujours un peu plus d?vil? qu? la n?tre. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
107 | SPINETTE |
? quelque impertinence pr?s, tout cela me para?trait assez naturel. |
Acte 1, sc. 8, SPINETTE, phrase 1 |
108 | FONTIGNAC |
Et qu'actuellement il s'enfuyait pour un petit livre d? science, d? petits mots hardis, d? petits sentiments ; et franchement tant d? p?titesses pourraient bien nous aboir produit l? petit homm? ? qui j? parle. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
109 | FONTIGNAC |
Des gens d? botre m?tier, cependant, l? bon sens n'en est pas c?l?bre ; n'avez-vous pas dit qu? bous ?tiez en voyage pour une ?pigramme ? |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
110 | LE POÈTE |
Je l'avais fait contre un homme puissant qui m'aimait assez, et qui s'est scandalis? mal ? propos d'un pur jeu d'esprit. |
Acte 1, sc. 8, LE POÈTE, phrase 2 |
111 | BLAISE |
Pauvre faiseux de vars, il y a comme ?a des gens de mauvaise himeur qui n'aimont pas qu'on les vilipende. |
Acte 1, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
112 | FONTIGNAC |
? vous l? d?, Madame. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
113 | LA COMTESSE |
Taisez-vous, vos raisonnements ne me plaisent pas. |
Acte 1, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 1 |
114 | FONTIGNAC |
Paix, silenc? ; voil? notre homme qui revient. |
Acte 1, sc. 8, FONTIGNAC, phrase 1 |
115 | BLECTRUE |
Allons, mes petits amis, lequel de vous veut lier le premier conversation avec moi ? |
Acte 1, sc. 9, BLECTRUE, phrase 1 |
116 | BLECTRUE |
J'ai toujours remarqu? que ce petit animal-l? a plus de f?rocit? que les autres ; qu'on le mette ? part, de peur qu'il ne les g?te. |
Acte 1, sc. 9, BLECTRUE, phrase 1 |
117 | LE POÈTE |
Seigneur Blectrue, laissons l? l'instinct, il n'est fait que pour les b?tes ; il est vrai que nous sommes petits. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
118 | BLECTRUE |
Extr?mement. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
119 | BLECTRUE |
Cela ressemblerait ? l'article dont il est fait mention dans nos registres. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
120 | BLECTRUE |
Petit bonhomme, veuille le ciel que vous ne vous trompiez pas, et que ce soit mon semblable que j'embrasse dans une cr?ature pourtant si m?connaissable ! |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
121 | BLECTRUE |
Vous me p?n?trez de compassion pour vous. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
122 | BLECTRUE |
vous seriez un homme ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 4 |
123 | BLECTRUE |
Ne porteriez-vous pas la peine de vos ?garements ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
124 | BLECTRUE |
N'en doutez point, mon cher : j'ai des raisons pour vous dire cela, et je me sens saisi de joie, puisque vous commencez ? le soup?onner vous-m?me. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
125 | BLECTRUE |
Je crois vous reconna?tre ? travers le d?guisement humiliant o? vous ?tes : oui, la petitesse de votre corps n'est qu'une figure de la petitesse de votre ?me. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
126 | LE POÈTE |
Seigneur Blectrue, charitable insulaire, conduisez-moi, je me remets entre vos mains ; voyez ce qu'il faut que je fasse. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 2 |
127 | LE POÈTE |
Je sais que l'homme est bien peu de chose. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 4 |
128 | LE POÈTE |
Cependant, quand j'y songe, o? sont mes folies ? |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
129 | LE POÈTE |
Je ne saurais me voir d?finir le compagnon des b?tes. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
130 | LE POÈTE |
Non, quelque chose de tr?s honorable ; j'?tais homme d'esprit et bon po?te. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
131 | BLECTRUE |
Est-ce comme qui dirait marchand ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
132 | LE POÈTE |
On appelle cela des trag?dies, que l'on r?cite en dialogues, o? il y a des h?ros si tendres, qui ont tour ? tour des transports de vertu et de passion si merveilleux ; de nobles coupables qui ont une fiert? si ?tonnante, dont les crimes ont quelque chose de si grand, et les reproches qu'ils s'en font sont si magnanimes ; des hommes enfin qui ont de si respectables faiblesses, qui se tuent quelquefois d'une mani?re si admirable et si auguste, qu'on ne saurait les voir sans en avoir l'?me ?mue, et pleurer de plaisir. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
133 | LE POÈTE |
Vous ne me r?pondez rien ? |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 2 |
134 | BLECTRUE |
Voil? qui est fini, je n'esp?re plus rien ; votre esp?ce me devient plus probl?matique que jamais. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
135 | BLECTRUE |
Quel pot pourri de crimes admirables, de vertus coupables et de faiblesses augustes ! |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
136 | LE POÈTE |
Et puis, il y a des com?dies o? je repr?sentais les vices et les ridicules des hommes. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
137 | LE POÈTE |
Pour ?tre lou?, et admir? m?me, si vous voulez. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
138 | BLECTRUE |
Quand on vous admirait, et que vous croyiez en ?tre digne, alliez-vous dire aux autres : Je suis un homme admirable ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
139 | LE POÈTE |
Non, vraiment ; cela ne se dit point : j'aurais ?t? ridicule. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
140 | LE POÈTE |
Attendez donc, expliquons-nous ; comment l'entendez-vous ? |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
141 | BLECTRUE |
Un sot admir? ; dans l'?claircissement, voil? tout ce qu'on y trouve. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
142 | BLECTRUE |
N'?tes-vous pas de mon sentiment ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
143 | BLECTRUE |
voyez-vous cela comme moi ? |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
144 | LE POÈTE |
Oui, assez ; et en m?me temps je sens un mouvement int?rieur que je ne puis expliquer. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
145 | BLECTRUE |
Je crois voir aussi quelque changement ? votre taille. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
146 | BLECTRUE |
Courage, petit homme, ouvrez les yeux. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 2 |
147 | LE POÈTE |
Souffrez que je me retire ; je veux r?fl?chir tout seul sur moi-m?me : il y a effectivement quelque chose d'extraordinaire qui se passe en moi. |
Acte 1, sc. 10, LE POÈTE, phrase 1 |
148 | BLECTRUE |
Allez, mon fils, allez ; faites de s?rieuses r?flexions sur vous ; t?chez de vous mettre au fait de toute votre sottise. |
Acte 1, sc. 10, BLECTRUE, phrase 1 |
149 | BLECTRUE |
Je suis charm?, mes esp?rances renaissent, il faut voir les autres. |
Acte 1, sc. 11, BLECTRUE, phrase 1 |
150 | BLECTRUE |
Amenez-la comme elle est. |
Acte 1, sc. 12, BLECTRUE, phrase 2 |
151 | BLAISE |
Avons-je de la pleume pour nous tenir en cage ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
152 | BLAISE |
Je sis l? comme une volaille qu'on va mener vendre ? la vall?e. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 4 |
153 | BLAISE |
Mettez-moi donc plut?t dindon de basse-cour. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 5 |
154 | BLAISE |
Pargu?, faut que vous radotiez, vous autres, pour nous enfarmer. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
155 | BLAISE |
D?s le premier pas ici, je me suis apar?u d?valer jusqu'? la ceinture ; et pis, en faisant l'autre pas, je n'allais pus qu'? ma jambe ; et pis je me sis trouv? ? la cheville du pied. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
156 | BLECTRUE |
Il y a deux si?cles qu'on prit ici de petites cr?atures comme vous autres. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
157 | BLAISE |
Voulez-vous gager que je sommes dans leur cage ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 1 |
158 | BLECTRUE |
On les traita comme vous ; car ils n'?taient pas plus grands ; mais ensuite ils devinrent tout aussi grands que nous. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
159 | BLAISE |
Pargu?, si jamais voute chemin s'adonne jusqu'? Passy, vous varrez un brave homme ; je trinquerons d'importance. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
160 | BLECTRUE |
Apparemment qu'elle ne l'?tait pas ; et sans doute vous ?tes de m?me ? |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 2 |
161 | BLECTRUE |
Que cet aveu-l? me fait plaisir ! |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
162 | BLECTRUE |
Vous pensez ? merveille. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 2 |
163 | BLECTRUE |
Prenez garde ; l'aveu que vous faites de manquer de raison n'est peut-?tre pas comme il faut : peut-?tre ne le faites-vous que dans la seule vue de rattraper votre figure ? |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
164 | BLAISE |
Vrament non. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
165 | BLECTRUE |
Mon cher enfant, ne souhaitez la raison que pour la raison m?me. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 2 |
166 | BLECTRUE |
R?fl?chissez sur vos folies pour en gu?rir ; soyez-en honteux de bonne foi : c'est de quoi il s'agit apparemment. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 3 |
167 | BLAISE |
Me vel? bian embarrass?. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
168 | BLAISE |
Si je savions ?crire, je vous griffonnerions un petit m?moire de mes fredaines ; ?a serait pus t?t fait. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
169 | BLECTRUE |
Mais repassez cela vous-m?me, et excitez-vous ? aimer la raison. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 2 |
170 | BLAISE |
?a me ravit d'amiqui? pour alle. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
171 | BLAISE |
Me vel? honteux, me vel? enchant?, me vel? comme il faut. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 5 |
172 | BLAISE |
Oui, mon ami, un homme de six pieds ne vaut pas une marionnette raisonnable ; c'est mon darnier mot et ma darni?re parole. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 7 |
173 | BLECTRUE |
Vous n'aimez pas plus t?t la raison, que vous en ?tes r?compens?. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 2 |
174 | BLAISE |
?a est vrai ; j'en sis tout stup?fait : mais faut bian que je ne l'aime pas encore autant qu'alle en est daigne ; ou bian, c'est que je ne m?rite pas qu'alle ach?ve ma d?livrance. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 1 |
175 | BLAISE |
Je vous dirai que je suis premi?rement un ivrogne : parsonne n'a sirot? d'aussi bon app?tit que moi. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
176 | BLAISE |
J'ons si souvent pardu la raison, que je m'?tonne qu'alle puisse me retrouver alle-m?me. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 4 |
177 | BLECTRUE |
Ce sont des hommes, voil? qui est fini. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 3 |
178 | BLAISE |
J'avons un tas de fautes qui est trop grand pour en venir ? bout : mais, quant ? ce qui est de cette ivrognerie, j'ons toujours fricass? tout mon argent pour elle : et pis, mon ami, quand je vendions nos denr?es, combian de chalands n'ons-je pas fourb?, sans parmettre aux gens de me fourber itou ! |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
179 | BLECTRUE |
? merveille. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
180 | BLAISE |
Et le comp?re Mathurin, que n'ons-je pas fait pour mettre sa femme ? mal ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 1 |
181 | BLECTRUE |
Comme il change ? vue d'oeil ! |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
182 | BLAISE |
Oui, ma taille s'avance ; et c'est bian de la gr?ce que la raison me fait ; car je sis un pauvre homme. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
183 | BLAISE |
Tenez, mon ami ; j'avais un quarquier de vaigne avec un quarquier de pr? ; je vivions sans ennui avec ma sarpe et mon labourage ; le capitaine Duflot viant l?-dessus, qui me dit comme ?a : Blaise, veux-tu me sarvir dans mon vaissiau ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
184 | BLAISE |
Ne vel?-t-il pas mes oreilles qui se dressont ? ce mot d'argent, comme les oreilles d'une bourrique ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 5 |
185 | BLAISE |
Ne vas-je pas m'enfarmer dans cette baraque de planches ? |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 7 |
186 | BLAISE |
En pleure, en crie, en jure, en meurt de faim ; la baraque enfonce ; les poissons mangeont Monsieur Duflot, qui les aurait bian mang? li-m?me. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 11 |
187 | BLAISE |
Vel? tout l'argent que me vaut mon ?quip?e. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 14 |
188 | BLAISE |
Mais morgu? j'ons fait connaissance avec cette raison, et j'aime mieux ?a que toute la boutique d'un orf?vre. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 15 |
189 | BLAISE |
Tenez, tenez, ami Blectrue, consid?rez ; vel? encore une crue qui me prend : on dirait d'un agioteux, je devians grand tout d'un coup ; me vel? comme j'?tais ! |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 16 |
190 | BLECTRUE |
Vous ne sauriez croire avec quelle joie je vois votre changement. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
191 | BLAISE |
Que je vas me moquer de mes camarades ! |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
192 | BLAISE |
Que je vas me carrer !... |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 4 |
193 | BLECTRUE |
Quel sentiment de b?te ! |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 3 |
194 | BLAISE |
Morgu?, ?a est vrai ; me vel? rechut?, je raccourcis. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 2 |
195 | BLAISE |
Je me repens. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 5 |
196 | BLAISE |
Comme cette gloire mange la taille ! |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
197 | BLECTRUE |
Il me tarde d'aller porter cette bonne nouvelle-l? au roi. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
198 | BLAISE |
Mais dites-moi, j'ons piqui? de mes pauvres camarades ; je prends de la charit? pour eux. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 1 |
199 | BLAISE |
Dr?s qu'ils me varront, ma pr?sence les sarmonnera ; faut qu'ils devenient souples, et qu'ils restient tous parclus d'?tonnement. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
200 | BLAISE |
Vrament grand marci ? vous. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 1 |
201 | BLECTRUE |
Vous vaudrez mieux qu'un autre pour les instruire ; vous sortez du m?me monde, et vous aurez des lumi?res que je n'ai point. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
202 | BLAISE |
C'est vous qui ?tes le soleil, et je ne sis pas tant seulement la leune aupr?s de vous, moi : mais je ferons de mon mieux, ? moins qu'ils me rebutiont ? cause de ma ch?tive condition. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 4 |
203 | BLECTRUE |
Comment, ch?tive condition ? |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 1 |
204 | BLECTRUE |
Tirons parti de leur d?mence sur votre chapitre ; qu'ils soient humili?s de vous voir plus raisonnable qu'eux, vous dont ils font si peu de cas. |
Acte 1, sc. 14, BLECTRUE, phrase 5 |
205 | BLAISE |
Faudrait se mettre ? genoux pour ?couter voute bon sens. |
Acte 1, sc. 14, BLAISE, phrase 3 |
206 | MÉGISTE |
Seigneur Blectrue, en voil? un qui veut absolument vous parler. |
Acte 1, sc. 15, MÉGISTE, phrase 1 |
207 | BLECTRUE |
Il ne tiendra qu'? vous qu'il vous en arrive autant, petit bonhomme. |
Acte 1, sc. 16, BLECTRUE, phrase 1 |
208 | FONTIGNAC |
Cad?dis, j? m'en meurs, et j? v?nais en consultation l?-dessus. |
Acte 1, sc. 16, FONTIGNAC, phrase 2 |
209 | FONTIGNAC |
Allons, mon ami, j? r?mets l? p?tit goujon entr? vos mains ; j? vous en r?command? la m?tamorphose. |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 1 |
210 | FONTIGNAC |
Comment, d? la raison ! |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 1 |
211 | FONTIGNAC |
?coutez-moi, galant homme ; n'est-c? pas ses imperf?tions qu'il faut r?conna?tr? ? |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 1 |
212 | FONTIGNAC |
Non, non : mettez qu? j? suis mentur. |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 1 |
213 | BLAISE |
Sans doute, puisqu'ou ?tes Gascon ; mais est-ce par couteume ou par occasion ? |
Acte 1, sc. 17, BLAISE, phrase 1 |
214 | BLAISE |
Un homme qui ment, c'est comme un homme qui a pardu la parole. |
Acte 1, sc. 17, BLAISE, phrase 2 |
215 | FONTIGNAC |
Comment ?a s? fait-il ? |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 1 |
216 | FONTIGNAC |
Car j? suis mentur et vavillard en m?me temps. |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 2 |
217 | BLAISE |
N'importe, maugr? qu'ou soyez bavard, mon dire est vrai ; c'est que ceti-l? qui ment ne dit jamais la parole qu'il faut, et c'est comme s'il ne sonnait mot. |
Acte 1, sc. 17, BLAISE, phrase 1 |
218 | BLAISE |
Pour de ceti-l?, il me faut du conseil ; car faura peut-?tre vous ?touffer pour vous guarir, voyez-vous ! |
Acte 1, sc. 17, BLAISE, phrase 2 |
219 | FONTIGNAC |
C'est l'esprit des hommes qu? j? corrompais ; j? les rendais avugles ; en un mot, j'?tais un flattur. |
Acte 1, sc. 17, FONTIGNAC, phrase 1 |
220 | BLAISE |
Patience ; car d'abord voute poison avait bian mauvaise meine ; mais ?a est ?pouvantable, et je sis tout escandalis?. |
Acte 1, sc. 17, BLAISE, phrase 2 |
221 | BLAISE |
j'ons bian de la satisfaction de tout ?a : j'ons guari Monsieu de Fontignac, et pis Monsieu de Fontignac vous a guarie ; et par ainsi, de guarison en guarison, je me porte bian, il se porte bian, vous vous portez bian : et vel? trois malades qui sont devenus m?decins ; car vous ?tes itou m?deceine envars les autres, Mademoiselle Spinette. |
Acte 3, sc. 1, BLAISE, phrase 2 |
222 | BLAISE |
Comme on deviant honn?tes gens avec cette raison ! |
Acte 3, sc. 1, BLAISE, phrase 2 |
223 | SPINETTE |
Je vous suis bien oblig?e de l'avertissement. |
Acte 3, sc. 1, SPINETTE, phrase 1 |
224 | BLAISE |
Alle me charme, Monsieu de Fontignac ; alle a de la modestie, alle est aussi raisonnable que nous autres hommes. |
Acte 3, sc. 1, BLAISE, phrase 1 |
225 | MÉGISTE |
Messieurs, voil? un de vos camarades qui m'a demand? en gr?ce de vous l'amener pour vous voir. |
Acte 3, sc. 2, MÉGISTE, phrase 1 |
226 | LE MÉDECIN |
Me voil?. |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 1 |
227 | LE MÉDECIN |
Lui-m?me. |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 1 |
228 | SPINETTE |
Mes amis, il faut t?cher de le tirer d'affaire. |
Acte 3, sc. 2, SPINETTE, phrase 2 |
229 | LE MÉDECIN |
Mademoiselle, je ne demande pas mieux ; car en v?rit?, c'est quelque chose de bien affreux que de rester comme je suis, moi qui ai du bien, qui suis riche et estim? dans mon pays. |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 2 |
230 | LE MÉDECIN |
Mais faudra-t-il que je demeure ?loign? de chez moi, pauvre, et sans avoir de quoi vivre ? |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 1 |
231 | BLAISE |
C'est comme un enfant qui crie apr?s sa poup?e. |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 2 |
232 | BLAISE |
Tenez, un pourpoint, des vivres et de la raison, quand un homme a ?a, le vel? garni pour son ?t? et pour son hivar ; le voil? fourr? comme un manchon. |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 3 |
233 | SPINETTE |
Dites-lui ce qu'il faut qu'il fasse pour redevenir comme il ?tait. |
Acte 3, sc. 2, SPINETTE, phrase 1 |
234 | FONTIGNAC |
R?mettons donc cet estropi? d'esprit entr? les mains d? Mad?moisell? Spinett?. |
Acte 3, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 1 |
235 | SPINETTE |
Moi, Messieurs ! |
Acte 3, sc. 2, SPINETTE, phrase 1 |
236 | SPINETTE |
c'est ? moi ? me taire o? vous ?tes. |
Acte 3, sc. 2, SPINETTE, phrase 2 |
237 | LE MÉDECIN |
Mes amis, voil? des compliments bien longs pour un homme qui souffre. |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 2 |
238 | BLAISE |
Oh dame, il faut que l'humilit? marche entre nous ; je nous mettons bas pour rester haut. |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 1 |
239 | BLAISE |
?a vous passe, mon mignon ; et j'allons, pisque ma compagn?e l'ordonne, vous apprenre ? devenir grand gar?on, et le tu autem de voute petitesse : mais je vas ?tre brutal, je vous en avartis ; faut que j'assomme voute rapetissement avec des injures : demandez put?t aux camarades. |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 2 |
240 | LE MÉDECIN |
Tout votre secret est de me dire des injures ? |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 2 |
241 | SPINETTE |
Mais essayez, petit homme, essayez. |
Acte 3, sc. 2, SPINETTE, phrase 1 |
242 | BLAISE |
Premi?rement, faut commencer par vous dire qu'on ?tes un sot d'?tre m?decin. |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 1 |
243 | BLAISE |
Dites-moi, sans vous f?cher, ?tiez-vous en m?nage, aviez-vous femme l?-bas ? |
Acte 3, sc. 2, BLAISE, phrase 3 |
244 | LE MÉDECIN |
Non, je suis veuf ; ma femme est morte ? vingt-cinq ans d'une fluxion de poitrine. |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 1 |
245 | LE MÉDECIN |
Il ne me fut pas possible de la r?chapper. |
Acte 3, sc. 2, LE MÉDECIN, phrase 1 |
246 | SPINETTE |
Assur?ment. |
Acte 3, sc. 2, SPINETTE, phrase 1 |
247 | FONTIGNAC |
Voil? l'honn?te homme d? qui nous sont v?nus les pr?miers rayons d? lumi?re. |
Acte 3, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 2 |
248 | BLAISE |
Je lui ai d?j? rendu mes gr?ce. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 2 |
249 | SPINETTE |
Pour moi, j'esp?re que je ferai entendre raison ? ma ma?tresse, et que nous demeurerons tous ici ; car on y est si bien ! |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 1 |
250 | BLECTRUE |
Je me proposais de vous le persuader, mes enfants ; dans votre pays vous retomberiez peut-?tre. |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 1 |
251 | BLAISE |
La raison dans le pays des folies, c'est comme une pelote de neige au soleil. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
252 | BLAISE |
?a vous va fort bian ; je vous en fais mon compliment. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 5 |
253 | BLAISE |
Et pis, en disant ?a, les yeux li trottaient sur moi, fallait voir ; et pis : Mon biau gar?on, regardez-moi ; parmettez que je vous aime. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 6 |
254 | BLECTRUE |
Cela signifie qu'elle vous aime et qu'elle vous en faisait la d?claration. |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 1 |
255 | BLECTRUE |
Nullement. |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 1 |
256 | BLECTRUE |
Comment donc ? |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 2 |
257 | SPINETTE |
Monsieur Blectrue aime ? rire. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 1 |
258 | BLECTRUE |
Non, certes, je parle s?rieusement. |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 1 |
259 | FONTIGNAC |
Mais dans l? fond, en France c?la commence ? s'?tablir. |
Acte 3, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
260 | BLECTRUE |
Vous voudriez que les hommes attaquassent les femmes ! |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 1 |
261 | BLECTRUE |
Et la sagesse des femmes y r?sisterait-elle ? |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 2 |
262 | FONTIGNAC |
D'ordinaire effectiv?ment ell? n'est pas robuste. |
Acte 3, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
263 | BLECTRUE |
Vous mettrez la s?duction du c?t? des hommes, et la n?cessit? de la vaincre du c?t? des femmes ! |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 3 |
264 | BLECTRUE |
Allez mes enfants, ce n'est pas la raison, c'est le vice qui les a faites ; il a bien entendu ses int?r?ts. |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 7 |
265 | BLECTRUE |
Dans un pays o? l'on a r?gl? que les femmes r?sisteraient aux hommes, on a voulu que la vertu n'y serv?t qu'? rago?ter les passions, et non pas ? les soumettre. |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 8 |
266 | BLAISE |
Les femmes n'ont qu'? venir, ma force les attend de pied farme. |
Acte 3, sc. 3, BLAISE, phrase 2 |
267 | SPINETTE |
Je vous avoue que j'aurai bien de la peine ? m'accoutumer ? vos usages, quoique sens?s. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 1 |
268 | BLECTRUE |
Tant pis, je vous regarde comme retomb?e. |
Acte 3, sc. 3, BLECTRUE, phrase 1 |
269 | SPINETTE |
Monsieur, actuellement j'en ai peur. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 2 |
270 | SPINETTE |
Oui, je me rends ; je ferai tout ce qu'on voudra ; et pour preuve de mon ob?issance, tenez, Fontignac, je vous prie de m'aimer, je vous en prie s?rieusement. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 1 |
271 | SPINETTE |
Je sens que vous avez raison, Monsieur Blectrue ; et je vous promets de me conformer ? vos lois. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 1 |
272 | SPINETTE |
Ce que je viens d'?prouver en ce moment me donne encore plus de respect pour elles. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 2 |
273 | SPINETTE |
Allons, ma ma?tresse g?mit ; permettez que je travaille ? la tirer d'affaire ; je veux lui parler. |
Acte 3, sc. 3, SPINETTE, phrase 3 |
274 | BLAISE |
Il y a de belles maxaimes en ce pays-ci ! |
Acte 3, sc. 4, BLAISE, phrase 2 |
275 | BLAISE |
Cet amour qu'il faut qu'on nous fasse, ? nous autres hommes, qu'il y a de prudence ? ?a ! |
Acte 3, sc. 4, BLAISE, phrase 3 |
276 | SPINETTE |
Tout me charme ici. |
Acte 3, sc. 4, SPINETTE, phrase 1 |
277 | L'INSULAIRE |
Mon beau gar?on, je vous retrouve ; et vous, Mademoiselle, je suis bien ravie de vous voir comme vous ?tes. |
Acte 3, sc. 5, L'INSULAIRE, phrase 2 |
278 | L'INSULAIRE |
Pour moi, vous me paraissez tel. |
Acte 3, sc. 5, L'INSULAIRE, phrase 1 |
279 | BLAISE |
Vous voyez bian qu'alle me conte la fleurette. |
Acte 3, sc. 5, BLAISE, phrase 1 |
280 | BLAISE |
Mais, Mademoiselle, parlez-moi, dans queulle intention est-ce que vous me dites que je sis biau ? |
Acte 3, sc. 5, BLAISE, phrase 2 |
281 | L'INSULAIRE |
Assur?ment. |
Acte 3, sc. 5, L'INSULAIRE, phrase 1 |
282 | L'INSULAIRE |
Me trouvez-vous si d?sagr?able ? |
Acte 3, sc. 5, L'INSULAIRE, phrase 2 |
283 | BLAISE |
Mais il faut que ?a vianne ; ?a n'est pas encore bian m?r, et je varrons pendant qu'? m'aimera ; qu'alle aille son train. |
Acte 3, sc. 5, BLAISE, phrase 2 |
284 | L'INSULAIRE |
Aimer toute seule est bien triste ! |
Acte 3, sc. 5, L'INSULAIRE, phrase 1 |
285 | L'INSULAIRE |
Voici, je pense, quelqu'un de vos camarades qui vient ; je me retire, sans rien attendre de votre coeur. |
Acte 3, sc. 5, L'INSULAIRE, phrase 1 |
286 | LA COMTESSE |
Que me veut-on ? |
Acte 3, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 2 |
287 | LA COMTESSE |
Par quel enchantement avez-vous repris votre figure naturelle ? |
Acte 3, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 5 |
288 | BLAISE |
Allons, ma petiote damoiselle, tout bellement, tout bellement. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
289 | SPINETTE |
Vous savez, Madame, que tant?t Fontignac et ce paysan croyaient que nous n'?tions petits que parce que nous manquions de raison ; et ils croyaient juste : cela s'est v?rifi?. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
290 | SPINETTE |
Ce n'est que par l'aveu de mes folies que j'ai rattrap? ma raison. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
291 | SPINETTE |
Fontignac a eu autant de peine ? me persuader que j'en ai apr?s vous, ma ch?re ma?tresse ; mais je me suis rendue. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
292 | BLAISE |
Pendant qu'un manant comme moi porte l'?tat d'une criature raisonnable, voulez-vous toujours garder voute ?tat d'animal, une damoiselle de la cour ? |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
293 | LA COMTESSE |
Mes larmes m'emp?chent de parler. |
Acte 3, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 1 |
294 | LA COMTESSE |
Mais de gr?ce, apprenez-moi mes folies ! |
Acte 3, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 1 |
295 | SPINETTE |
Madame, un peu de r?flexion. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 2 |
296 | BLAISE |
?a fait les femmes si sottes !... |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
297 | SPINETTE |
Madame, vous comptez si bien, que ce n'est pas la peine que je m'en m?le. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
298 | BLAISE |
Oui, ruminez, m?chez bian ?a en vous-m?me, ? celle fin que ?a vous sarve de m?decaine. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
299 | SPINETTE |
Aidez-vous, Madame ; songez, par exemple, ? ce que c'est qu'une toilette. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
300 | SPINETTE |
C'est cela m?me. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
301 | BLAISE |
La dame de cheux nous avait la pareille. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 2 |
302 | SPINETTE |
Il fallait me voir avec mes yeux chercher des doses de feu, de langueur, d'?tourderie et de noblesse dans mes regards. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 9 |
303 | SPINETTE |
Vous en aviez un qui ?tait vif et mourant, qui a pens? me faire perdre l'esprit : il faut qu'il m'ait co?t? plus de six mois de ma vie, sans compter un torticolis que je me donnai pour le suivre. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 11 |
304 | SPINETTE |
Et notre ajustement ! |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
305 | SPINETTE |
Et l'architecture de notre t?te, surtout en France o? Madame a demeur? ! |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 2 |
306 | SPINETTE |
Mettrai-je celui-l? ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 4 |
307 | SPINETTE |
Non, il me rend le visage dur. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 5 |
308 | SPINETTE |
Essayons de celui-ci ; je crois qu'il me rembrunit. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 6 |
309 | SPINETTE |
Voyons le jaune, il me p?lit ; le blanc, il m'affadit le teint. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 7 |
310 | SPINETTE |
Que mettra-t-on donc ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 8 |
311 | SPINETTE |
La coquetterie reste dans la disette ; elle n'a pas seulement son n?cessaire avec elle. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 10 |
312 | SPINETTE |
Cependant on essaye, on ?te, on remet, on change, on se f?che ; les bras tombent de fatigue, il n'y a plus que la vanit? qui les soutient. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 11 |
313 | SPINETTE |
Est-ce qu'on l'aime ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 14 |
314 | SPINETTE |
Mais toutes les femmes tirent dessus, et toutes le manquent. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 16 |
315 | BLAISE |
Mais de cette mani?re-l?, vous autres femmes dans le monde qui tirez sur les gens, je comprends qu'ou ?tes comme des fusils. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
316 | BLAISE |
Elle se lamente. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
317 | SPINETTE |
Ne vous troublez point, Madame ; c'est un coeur tout ? vous qui vous parle. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
318 | SPINETTE |
Malheureusement je n'ai point de m?moire, et je ne me ressouviens pas de la moiti? de vos folies. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 2 |
319 | SPINETTE |
Une petite femme avait-elle des gr?ces ? |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 20 |
320 | SPINETTE |
Ajoutez ? cela cette finesse avec laquelle on prend le parti d'une femme sur des m?disances que l'on augmente en les combattant, qu'on ne fait semblant d'arr?ter que pour les faire courir, et qu'on d?veloppe si bien, qu'on ne saurait plus les d?truire. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 27 |
321 | BLAISE |
Vel? une histoire bian r?criative et bian pitoyable en m?me temps. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 2 |
322 | BLAISE |
le montrer sur le Pont-Neuf, comme la curiosit?. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 6 |
323 | BLAISE |
Tenez, un tiers d'oeillade avec un autre quart ; un visage qu'il faut remonter comme un horloge ; un ?tourdi qui viant voir ce visage ; des femmes qui vont ? la chasse apr?s cet ?tourdi, pour tirer dessus ; et pis de la poudre et du plomb dans l'oeil ; des naissances qui demandont la maison des gens ; des bourgeoises de comparaison saugrenue : des faces joufflues qui ont de la boursouflure, avec du gras ; un arpent de taille qu'on baille ? celle-ci pour un quarquier qu'on ?te ? celle-l? ; de l'esprit qui ne saurait compatir avec un nez, et de la m?disance de bon coeur. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 3 |
324 | SPINETTE |
Madame, assur?ment ce portrait-l? a de quoi rappeler la raison. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 1 |
325 | LA COMTESSE |
Spinette, il me dessille les yeux ; il faut se rendre : j'ai v?cu comme une folle. |
Acte 3, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 1 |
326 | LA COMTESSE |
Mes enfants, ce qu'il y a de plus doux pour moi dans tout cela, c'est le jugement sain et raisonnable que je porte actuellement des choses. |
Acte 3, sc. 6, LA COMTESSE, phrase 2 |
327 | SPINETTE |
Il ne faut plus nous exposer ; les rechutes, chez nous autres femmes, sont bien plus faciles que chez les hommes. |
Acte 3, sc. 6, SPINETTE, phrase 2 |
328 | BLAISE |
Comment, une femme ? |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 1 |
329 | BLAISE |
Une femme marche toujours sur la glace. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 3 |
330 | BLAISE |
Premi?rement, il y a ici le fils du Gouvarneur, qui est un gar?on bian torn?. |
Acte 3, sc. 6, BLAISE, phrase 2 |
331 | SPINETTE |
C'est ma ma?tresse, cette petite femelle que Monsieur avait retenue. |
Acte 3, sc. 7, SPINETTE, phrase 1 |
332 | PARMENÈS |
Vous, Madame ? |
Acte 3, sc. 7, PARMENÈS, phrase 2 |
333 | LA COMTESSE |
Oui, Seigneur, c'est moi-m?me, sur qui la raison a repris son empire. |
Acte 3, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
334 | FLORIS |
Je voudrais bien qu'il e?t le m?me bonheur. |
Acte 3, sc. 7, FLORIS, phrase 1 |
335 | FLORIS |
Et vous, Madame, l'?tat o? vous ?tiez nous cachait une charmante figure. |
Acte 3, sc. 7, FLORIS, phrase 2 |
336 | LA COMTESSE |
J'allais vous demander la v?tre, Madame, avec un asile ?ternel en ce pays-ci. |
Acte 3, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
337 | FLORIS |
Vous ne pouvez, ma ch?re amie, nous faire un plus grand plaisir ; et si la modestie permettait ? mon fr?re de s'expliquer l?-dessus, je crois qu'il en marquerait autant de joie que moi. |
Acte 3, sc. 7, FLORIS, phrase 1 |
338 | PARMENÈS |
Doucement, ma soeur. |
Acte 3, sc. 7, PARMENÈS, phrase 1 |
339 | BLAISE |
Morgu?, ? propos, ce n'est pas comme ?a qu'il faut r?pondre ; c'est ? li ? tenir sa morgue, et non pas ? vous. |
Acte 3, sc. 7, BLAISE, phrase 2 |
340 | BLAISE |
C'est les hommes qui font les pimb?ches, ici, et non pas les femmes. |
Acte 3, sc. 7, BLAISE, phrase 3 |
341 | BLAISE |
Amenez voute amour, il varra ce qu'il en fera. |
Acte 3, sc. 7, BLAISE, phrase 4 |
342 | LA COMTESSE |
Comment ? |
Acte 3, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
343 | SPINETTE |
Madame, c'est que cela a chang? de main. |
Acte 3, sc. 7, SPINETTE, phrase 1 |
344 | BLAISE |
L'homme ici, c'est le garde-fou de la femme. |
Acte 3, sc. 7, BLAISE, phrase 1 |
345 | LA COMTESSE |
La pratique de cet usage-l? m'est bien neuve ; mais j'y ai pens? plus d'une fois en ma vie, quand j'ai vu les hommes se vanter des faiblesses des femmes. |
Acte 3, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
346 | SPINETTE |
Oui, oui, cela est extr?mement juste. |
Acte 3, sc. 7, SPINETTE, phrase 1 |
347 | LA COMTESSE |
Comme vous voudrez. |
Acte 3, sc. 7, LA COMTESSE, phrase 1 |
348 | FLORIS |
Mon fr?re, Madame est instruite de nos usages, et elle a un secret ? vous confier. |
Acte 3, sc. 7, FLORIS, phrase 1 |
349 | PARMENÈS |
Je suis charm?, Madame, des noms caressants que ma soeur vous donne, et de l'amiti? qui commence si bien entre vous deux. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 1 |
350 | PARMENÈS |
Nous vous sommes oblig?s de ce sentiment ; mais vous avez, dit-on, un secret ? me confier. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 1 |
351 | PARMENÈS |
De quoi s'agit-il, Madame ? |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 1 |
352 | PARMENÈS |
Parlez hardiment, Madame. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 1 |
353 | PARMENÈS |
Madame ? |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 2 |
354 | LA COMTESSE |
J'?tais accoutum?e aux miennes, et l'on perd difficilement de mauvaises habitudes. |
Acte 3, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 1 |
355 | PARMENÈS |
Je me pr?te autant que je puis ? cette difficult? qui vous reste encore. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 2 |
356 | LA COMTESSE |
Vous la nommez bien ; elle est vraiment difficult?. |
Acte 3, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 1 |
357 | LA COMTESSE |
Mais, Prince, ne pensez-vous rien, vous-m?me ? |
Acte 3, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 2 |
358 | PARMENÈS |
Nous autres hommes, ici, nous ne disons point ce que nous pensons. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 1 |
359 | LA COMTESSE |
Faites pourtant r?flexion que je suis ?trang?re, comme on vous l'a dit. |
Acte 3, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 1 |
360 | PARMENÈS |
Donnez-m'en seulement l'id?e ; aidez-moi ? savoir ce que c'est. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 3 |
361 | PARMENÈS |
Cela n'est pas d?fendu : l'amour est un sentiment naturel et n?cessaire ; il n'y a que les vivacit?s qu'il en faut r?gler. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 2 |
362 | PARMENÈS |
Nous ne vivons pas autrement ici ; continuez, Madame. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 1 |
363 | LA COMTESSE |
Me le promettez-vous ? |
Acte 3, sc. 8, LA COMTESSE, phrase 1 |
364 | PARMENÈS |
Cessez de rougir, Madame ; vous m'aimez et je vous aime. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 1 |
365 | PARMENÈS |
Je vous r?ponds d'avance du plaisir que vous ferez ? mon p?re quand vous lui d?clarerez vos sentiments. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 2 |
366 | PARMENÈS |
Je n'ai plus qu'un mot ? vous dire, Madame. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 4 |
367 | PARMENÈS |
Vous et les v?tres, vous m'appelez Prince, et je me suis fait expliquer ce que ce mot-l? signifie ; ne vous en servez plus. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 5 |
368 | PARMENÈS |
Nous ne connaissons point ce titre-l? ici ; mon nom est Parmen?s, et l'on ne m'en donne point d'autre. |
Acte 3, sc. 8, PARMENÈS, phrase 6 |
369 | FONTIGNAC |
Madame, je vous r?connais ; mes yeux r?trouvent c? qu'il y avait d? plus charmant dans l? monde ! |
Acte 3, sc. 9, FONTIGNAC, phrase 2 |
370 | FONTIGNAC |
Permettez, Seigneur, qu? j'emm?ne Madame ; l'esprit d? son fr?re fait l? mutin, il r?gimbe ; sa folie est t?nace, et j'ai b?soin d? troupes auxiliaires. |
Acte 3, sc. 9, FONTIGNAC, phrase 4 |
371 | PARMENÈS |
Allez, Madame, n'?pargnez rien pour le tirer d'affaire. |
Acte 3, sc. 9, PARMENÈS, phrase 1 |
372 | LA COMTESSE |
Pouvez-vous vous emp?cher de l'estimer, et ne me l'enviez-vous pas vous-m?me ? |
Acte 4, sc. 1, LA COMTESSE, phrase 4 |
373 | FLORIS |
Oui, donnez-moi la joie de vous voir comme je m'imagine que vous serez. |
Acte 4, sc. 1, FLORIS, phrase 1 |
374 | FLORIS |
Sortez de cet ?tat indigne de vous, o? vous ?tes comme enseveli. |
Acte 4, sc. 1, FLORIS, phrase 2 |
375 | FONTIGNAC |
Si vous savez le plaisir qui vous attend dans le plus profond de vous-m?me ! |
Acte 4, sc. 1, FONTIGNAC, phrase 1 |
376 | BLAISE |
Il n'y a pus que vous d'ostin?, avec ce faiseur de vars, qui est rechut?, et ce petit glorieux de phisolophe, qui est trop sot pour s'amender, et qui raisonne comme une cruche. |
Acte 4, sc. 1, BLAISE, phrase 3 |
377 | SPINETTE |
Il n'y a pas moyen de faire autrement. |
Acte 4, sc. 1, SPINETTE, phrase 2 |
378 | LE COURTISAN |
Madame, quel ?v?nement ! |
Acte 4, sc. 1, LE COURTISAN, phrase 2 |
379 | LE COURTISAN |
Je vous demande en gr?ce de vouloir bien me laisser un moment avec Fontignac. |
Acte 4, sc. 1, LE COURTISAN, phrase 3 |
380 | LE COURTISAN |
Je t'avoue, Fontignac, que je me sens ?branl?. |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
381 | LE COURTISAN |
Elle qui ?tait si glorieuse, comment a-t-elle souffert cette confusion-l? ? |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
382 | FONTIGNAC |
On dit en effet qu? son ?me d'abord ?tait en travail. |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 1 |
383 | FONTIGNAC |
Il est venu des larmes, un peu d? d?courag?ment, d? p?tites col?res brochant sur le tout. |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 4 |
384 | FONTIGNAC |
La vanit? d?fendait le logis ; mais enfin la raison l'a serr?e d? si pr?s, qu'elle l'a, comme on dit, jet?e par les fen?tres, et j? r?garde d?j? la v?tre comm? saut?e. |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 5 |
385 | LE COURTISAN |
Moi, je ne me connais point de ces faiblesses, de ces extravagances dont on peut rougir ; je ne m'en connais point. |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
386 | FONTIGNAC |
J? vous mettrai en pays d? connaissance ! |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 2 |
387 | LE COURTISAN |
Que vas-tu me dire ? |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 3 |
388 | LE COURTISAN |
Je n'aime pas les critiques. |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 4 |
389 | FONTIGNAC |
Actuell?ment vous pr?ludez par une petitesse. |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 2 |
390 | LE COURTISAN |
Voudriez-vous bien me dire quelle est cette faiblesse par laquelle je pr?lude ? |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
391 | LE COURTISAN |
Que vous oubliez enti?rement ? qui vous parlez. |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 1 |
392 | LE COURTISAN |
O? est donc le respect que tu me dois ? |
Acte 4, sc. 2, LE COURTISAN, phrase 2 |
393 | FONTIGNAC |
L? respect qu? vous d?mandez, voyez-vous, c'est l? s?couement du gr?lot ; mais j'ai perdu l? hochet. |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 1 |
394 | FONTIGNAC |
Quand un homme a l? bras disloqu?, n? faut-il pas l? r?mettre ? |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 2 |
395 | FONTIGNAC |
C? n'est pas le bras ? vous, c'est la t?te qu'il faut vous r?mettre ! |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 5 |
396 | FONTIGNAC |
Vous cri?rez : Mais j? vous aime, et j? vous avertis qu? j? suis sourd. |
Acte 4, sc. 2, FONTIGNAC, phrase 7 |
397 | LE COURTISAN |
C'est ce coquin que tu vois qui vient de me dire tout ce qu'il y a de plus injurieux au monde. |
Acte 4, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
398 | BLAISE |
Il li appartient bian de f?cher un mignard comme ?a, ? cause qu'il n'est qu'un petit bout d'homme. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
399 | LE COURTISAN |
Je t'assure que ce n'est pas la raison qui me manque. |
Acte 4, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 2 |
400 | BLAISE |
Il n'est d?j? pus si glorieux comme dans ce vaissiau o? il ne me regardait pas. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
401 | BLAISE |
Morgu?, ?a me va au coeur : allons, qu'en se mette ? genoux tout ? l'heure pour li demander pardon, et qu'an se baisse bian bas pour ?tre ? son niviau. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 4 |
402 | BLAISE |
Faut que j'accomode ?a moi-m?me ; mais comme je ne savons pas voute vie, je le requiens tant seulement pour m'en bailler la copie. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 1 |
403 | BLAISE |
Je manierons ?a tout doucettement, ? celle fin que ?a ne vous apporte gu?re de confusion. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
404 | BLAISE |
Allons, Monsieur de Fontignac, s'il y a des b?tises dans son histoire, qu'en les raconte bian honn?tement. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 4 |
405 | LE COURTISAN |
Et que t'importent mes emprunts, dis ? |
Acte 4, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
406 | FONTIGNAC |
Les grandes ?mes donnent tout, et n? restituent rien, et la nobless? d? la sienne ?touffait sa justice. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 2 |
407 | BLAISE |
J'aimerais mieux que ce f?t la justice qui e?t ?touff? la noblesse. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 2 |
408 | BLAISE |
Vous n'avez pas ?t? si m?chamment goulu que ?a, peut-?tre ? |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
409 | FONTIGNAC |
L?-bas si vous l'aviez vu caresser tout l? monde, et verbiager des compliments, promettr? tout et n? t?nir rien ! |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
410 | BLAISE |
Il me chuchote qu'ou ?tiez un donneur de galbanum ; mais il ne sait pas qu'ou l'entendez. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 2 |
411 | FONTIGNAC |
Qu? dit?s-vous d? ces gens qui n'ont qu? des mensonges sur l? visage ? |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
412 | BLAISE |
Je vous en prie, ne portez plus comme ?a des bourdes sur la face. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 2 |
413 | FONTIGNAC |
Des gens dont les yeux ont pris l'arrangement d? dire ? tout l? monde : J? vous aime ?... |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
414 | FONTIGNAC |
Des gens enfin qui, tout en emvrassant l? suvalterne, n? l? voient seulement pas. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
415 | FONTIGNAC |
C? sont des caresses machinales, des bras ? ressort qui d'eux-m?mes viennent ? vous sans savoir c? qu'ils font. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 2 |
416 | BLAISE |
?a me f?che. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 2 |
417 | LE COURTISAN |
Que veux-tu que je lui r?ponde, d?s qu'il a perdu tout respect pour un homme de ma condition ? |
Acte 4, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
418 | FONTIGNAC |
J? n? parle qu? d? l'homme, et non pas du rang. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
419 | FONTIGNAC |
Si Monsieur l? permettait, j? finirais par l? r?cit d? son amiti? pour ses ?gaux. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
420 | FONTIGNAC |
Un jour vous vous trouviez avec un d? ces Messieurs. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 1 |
421 | FONTIGNAC |
lui disiez-vous, j? n'estime ? la cour personne autant qu? vous ; j? m'en fais fort, j? l? dis partout, vous devez l? savoir ; cad?dis, j'aime l'honnur, et vous en avez. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 6 |
422 | FONTIGNAC |
De ces discours en voici la traduction : Maudit concurrent d? ma fortune, j? t? connais, tu n? vaux rien ; tu m? perdrais si tu pouvais m? perdre, et tu penses qu? j'en ferais d? m?me. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 7 |
423 | FONTIGNAC |
Laiss?-toi duper ? mes expressions. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 9 |
424 | FONTIGNAC |
sandis, qu? j? t'aime ! |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 13 |
425 | FONTIGNAC |
Permets qu? j? t'endorme, afin qu? j? t'en ?gorge plus ? mon aise. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 17 |
426 | BLAISE |
?a est vrai, il m'a dit qu'il vous attrapait comme un innocent. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 1 |
427 | FONTIGNAC |
J? vous en donnais, j? vous en gonflais, j'?tais ? m?me : la fiction m? fournissait mes mati?res ; c'?tait l? moyen d? n'en pas manquer. |
Acte 4, sc. 3, FONTIGNAC, phrase 3 |
428 | BLAISE |
Que ces courtisans ont de peine ? s'amender ! |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 5 |
429 | LE COURTISAN |
Fontignac, et toi, mon ami Blaise, je vous remercie tous deux. |
Acte 4, sc. 3, LE COURTISAN, phrase 1 |
430 | BLAISE |
Vous vous amendiez donc en tapinois ? |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 3 |
431 | BLAISE |
Alle vous aimera comme une folle. |
Acte 4, sc. 3, BLAISE, phrase 1 |
432 | LE COURTISAN |
Vous, Monsieur le philosophe, vous, plus incapable que nous de devenir raisonnable, pendant qu'un homme de cour, peut-?tre de tous les hommes le plus frapp? d'illusion et de folie, retrouve la raison ? |
Acte 4, sc. 4, LE COURTISAN, phrase 2 |
433 | LE COURTISAN |
Qu'est-ce que c'est donc qu'une science o? l'on puise plus de corruption que dans le commerce du plus grand monde ? |
Acte 4, sc. 4, LE COURTISAN, phrase 4 |
434 | LE PHILOSOPHE |
Il s'agit de cet impertinent-l? qui a l'audace de faire des vers o? il me satirise. |
Acte 4, sc. 4, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
435 | BLECTRUE |
Si vous appelez cela des vers, il en a fait contre nous tous en forme de requ?te, qu'il adressait au Gouverneur, en lui demandant sa libert? ; et j'y ?tais moi-m?me accommod? on ne peut pas mieux. |
Acte 4, sc. 4, BLECTRUE, phrase 1 |
436 | BLAISE |
Que vous avais-je fait pour nous mettre dans une requ?te qui nous bl?me ? |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 3 |
437 | LE POÈTE |
Il faut que mon ?pigramme soit bonne, car il est bien piqu?. |
Acte 4, sc. 4, LE POÈTE, phrase 1 |
438 | BLECTRUE |
Vraiment je suis arriv? comme ils se battaient ; j'ai voulu les prendre, et ils se sont enfui : mais je vais les s?parer et les remettre entre les mains de quelqu'un qui les gardera pour toujours. |
Acte 4, sc. 4, BLECTRUE, phrase 1 |
439 | BLECTRUE |
Tout ce qu'on peut faire d'eux, c'est de les nourrir, puisque ce sont des hommes, car il n'est pas permis de les ?touffer. |
Acte 4, sc. 4, BLECTRUE, phrase 2 |
440 | LE PHILOSOPHE |
Nous enfermer ? |
Acte 4, sc. 4, LE PHILOSOPHE, phrase 2 |
441 | BLAISE |
Tenez, ne vel?-t-il pas un homme bian peign? pour dire : je veux ! |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 1 |
442 | LE PHILOSOPHE |
Comment t'es-tu gu?ri ? |
Acte 4, sc. 4, LE PHILOSOPHE, phrase 3 |
443 | BLAISE |
Quand un homme est fou, en sait-il queuque chose ? |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 2 |
444 | BLAISE |
Morgu?, me vel? pris ; il a si bian ravaud? ?a que je n'y connais pus rian ; j'ons peur qu'il ne me g?te. |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 2 |
445 | BLAISE |
Emmenez ce marchand de ?arvelle, et fourrez-moi ?a aux Petites-Maisons ou bian aux Incurables. |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 2 |
446 | LE PHILOSOPHE |
Comment, on me fera violence ? |
Acte 4, sc. 4, LE PHILOSOPHE, phrase 1 |
447 | BLAISE |
pargu?, c'est vous mener cheux vous. |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 2 |
448 | BLECTRUE |
Plus de raisonnement, il faut qu'on vienne. |
Acte 4, sc. 4, BLECTRUE, phrase 1 |
449 | BLAISE |
Souvenez-vous de voute gloire, et aimez-la bian fiarement. |
Acte 4, sc. 4, BLAISE, phrase 2 |
450 | LE COURTISAN |
Vous le voyez, Madame. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 1 |
451 | LE COURTISAN |
Je suis raisonnable, et ce bien-l? est sans prix ; mais, apr?s cela, rien ne me flatte tant, dans mon aventure, que le plaisir de pouvoir vous offrir mon coeur. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 1 |
452 | BLAISE |
Dites, Madame ; je m'arr?te ici pour voir comment ?a fera. |
Acte 4, sc. 5, BLAISE, phrase 2 |
453 | LE COURTISAN |
Je me rappelle en effet d'avoir entendu parler ma soeur dans ce sens-l?. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 1 |
454 | LE COURTISAN |
Mais en v?rit?, Madame, j'aurais bien honte de suivre vos lois l?-dessus : quand elles ont ?t? faites, vous n'y ?tiez pas ; si on vous avait vue, on les aurait chang?es. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 2 |
455 | BLAISE |
On en aurait vu mille comme elle, que ?a n'aurait rian fait. |
Acte 4, sc. 5, BLAISE, phrase 2 |
456 | FLORIS |
Je vous conjure, par toute la tendresse que je sens pour vous, de ne me plus tenir ce langage-l?. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 1 |
457 | BLAISE |
?a nous ravale trop : je sommes ici la force, et vel? la faiblesse. |
Acte 4, sc. 5, BLAISE, phrase 1 |
458 | FLORIS |
Souvenez-vous que vous ?tes un homme, et qu'il n'y aurait rien de si ind?cent qu'un abandon si subit ? vos mouvements. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 1 |
459 | FLORIS |
Je vous instruis contre moi ; je vous apprends ? me r?sister, mais en m?me temps ? m?riter ma tendresse et mon estime. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 3 |
460 | FLORIS |
M?nagez-moi donc l'honneur de vous vaincre ; que votre amour soit le prix du mien, et non pas un pur don de votre faiblesse : n'avilissez point votre coeur par l'impatience qu'il aurait de se rendre ; et pour vous achever l'id?e de ce que vous devez ?tre, n'oubliez pas qu'en nous aimant tous deux, vous devenez, s'il est possible, encore plus comptable de ma vertu que je ne la suis moi-m?me. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 4 |
461 | BLAISE |
v?l? des lois qui connaissont bian la femme, car ils ne s'y fiont gu?re. |
Acte 4, sc. 5, BLAISE, phrase 2 |
462 | LE COURTISAN |
Il faut donc se rendre ? ce qui vous pla?t, Madame ? |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 1 |
463 | FLORIS |
Oui, si vous voulez que je vous aime. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 1 |
464 | LE COURTISAN |
Si je le veux, Madame ? |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 1 |
465 | BLAISE |
Tout bellement ; tenez voute amour ? deux mains : vous allez comme une brouette. |
Acte 4, sc. 5, BLAISE, phrase 1 |
466 | FLORIS |
Vous me forcerez ? vous quitter. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 1 |
467 | LE COURTISAN |
Je ne saurais parler comme cela. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 1 |
468 | LE COURTISAN |
Madame, ?coutez-moi : quoique vous vous en alliez, vous voyez bien que je ne vous arr?te point ; et assur?ment vous devez, ce me semble, ?tre contente de mon indiff?rence. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 1 |
469 | LE COURTISAN |
Quand m?me vous vous en iriez tout ? fait, j'aurais le courage de ne vous point rappeler. |
Acte 4, sc. 5, LE COURTISAN, phrase 2 |
470 | FLORIS |
Cette indiff?rence-l? ne me rebute point ; mais je ne veux point la fatiguer ? pr?sent, et je me retire. |
Acte 4, sc. 5, FLORIS, phrase 1 |
471 | LE COURTISAN |
Si tu savais combien je l'aime ! |
Acte 4, sc. 6, LE COURTISAN, phrase 1 |
472 | BLAISE |
Je vous parmets de me conter ?a ? moi, et il n'y a pas de mal ? l'aimer en cachette ; ?a est honn?te ; et m?mement ils disont ici que pus en aime sans le dire, et pus ?a est biau ; car en souffre biaucoup, et c'est cette souffrance-l? qui est daigne de nous, disont-ils. |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 2 |
473 | BLAISE |
Cheux nous les femmes de bian ne font pas autre chose. |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 3 |
474 | BLAISE |
Une jolie fille, qui me poursuit avec des civilit?s et de petits mots qui sont si friands ? |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 5 |
475 | BLAISE |
Mais, morgu?, je me tians coi. |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 6 |
476 | BLAISE |
Alle n'aura la consolation de me gagner que tant?t. |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 8 |
477 | BLAISE |
Stapendant, regardez-moi mener ?a. |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 13 |
478 | BLAISE |
Voyez la suffisance de mon comportement. |
Acte 4, sc. 6, BLAISE, phrase 14 |
479 | FONTIGNAC |
Permettez, Monsieur, qu? j? parle ? Blaise, et lui pr?sente une r?qu?te dont voici l? sujet. |
Acte 4, sc. 7, FONTIGNAC, phrase 1 |
480 | BLAISE |
Monsieur de Fontignac, ou ?tes un fin marle, vous voulez me prendre sans vart. |
Acte 4, sc. 7, BLAISE, phrase 3 |
481 | BLAISE |
Traite-t-on du coeur d'un homme comme de ceti-l? d'une femme ? |
Acte 4, sc. 7, BLAISE, phrase 3 |
482 | FONTIGNAC |
J? m? suis pourtant fait fort d? votr? consentement. |
Acte 4, sc. 7, FONTIGNAC, phrase 1 |
483 | BLAISE |
Il me viant des rougeurs que je ne sais o? les mettre. |
Acte 4, sc. 7, BLAISE, phrase 3 |
484 | BLAISE |
?a commence ? me rendre las. |
Acte 4, sc. 7, BLAISE, phrase 2 |
485 | L'INSULAIRE |
Me voil? contente. |
Acte 4, sc. 7, L'INSULAIRE, phrase 1 |
486 | FLORIS |
Votre indiff?rence m?me commence ? m'alarmer. |
Acte 4, sc. 8, FLORIS, phrase 3 |
487 | FLORIS |
Faites-moi la gr?ce de me r?pondre. |
Acte 4, sc. 8, FLORIS, phrase 1 |
488 | LE COURTISAN |
J'aurais peur de finir vos alarmes, que je ne hais point. |
Acte 4, sc. 8, LE COURTISAN, phrase 1 |
489 | BLAISE |
Ca est bon ; ?a tire honn?tement ? sa fin. |
Acte 4, sc. 8, BLAISE, phrase 1 |
490 | FLORIS |
Mes alarmes que vous ne ha?ssez point ? |
Acte 4, sc. 8, FLORIS, phrase 1 |
491 | FLORIS |
Expliquez-vous plus clairement. |
Acte 4, sc. 8, FLORIS, phrase 2 |
492 | FLORIS |
Ils me disent que vous m'aimez. |
Acte 4, sc. 8, FLORIS, phrase 1 |
493 | FLORIS |
Oui, cela est fait : en voil? assez ; et je me charge du reste aupr?s de mon p?re. |
Acte 4, sc. 8, FLORIS, phrase 1 |
494 | LA COMTESSE |
Oui, Seigneur, mettez le comble ? vos bienfaits : je vous ai mille obligations ; joignez-y encore la gr?ce de m'accorder votre fils. |
Acte 4, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 1 |
495 | LA COMTESSE |
Tendrement. |
Acte 4, sc. 9, LA COMTESSE, phrase 1 |
496 | LE GOUVERNEUR |
Mais c'est pourtant ? vous ? d?cider, mon fils ; aimez-vous Madame ? |
Acte 4, sc. 9, LE GOUVERNEUR, phrase 1 |
497 | FLORIS |
J'ai besoin de la m?me gr?ce, mon p?re, et je vous demande Alvar?s. |
Acte 4, sc. 9, FLORIS, phrase 1 |
498 |
LEGRAND |
Former d'amoureux sentiments. |
Acte 4, sc. 10, v. 3 |
499 |
MADEMOISELLE LEGRAND |
Que ses armes |
Acte 4, sc. 10, v. 10 |
500 |
MADEMOISELLE LEGRAND |
Ont pour nous de charmes ! |
Acte 4, sc. 10, v. 11 |
501 |
MADEMOISELLE LABATTE |
D'une flamme innocente |
Acte 4, sc. 10, v. 17 |
502 |
DU MIRAIL |
Ta fermet? se lasse. |
Acte 4, sc. 10, v. 40 |
503 |
MADEMOISELLE JOUVENOT |
Qui sans cesse d?clames |
Acte 4, sc. 10, v. 46 |
504 |
MADEMOISELLE JOUVENOT |
Contre les douces flammes |
Acte 4, sc. 10, v. 47 |
505 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
Mari, quand tu pris femme ! |
Acte 4, sc. 10, v. 70 |
506 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
De l'exc?s de ta flamme |
Acte 4, sc. 10, v. 71 |
507 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
Avant l'hymen, tu te croyais g?ant. |
Acte 4, sc. 10, v. 73 |
508 |
QUINAULT |
Chez vous, Messieurs les courtisans, |
Acte 4, sc. 10, v. 84 |
509 |
QUINAULT |
Que la raison me pr?te |
Acte 4, sc. 10, v. 87 |
510 |
MADEMOISELLE QUINAULT |
Nous en croirons vos jugements. |
Acte 4, sc. 10, v. 96 |