Occurences de l'expression

me

dans MONSIEUR DE POURCEAUGNAC de MOLIERE (1670)

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n  Personnage  Vers ou phrase Localisation
1 PREMIERE VOIX Que les coeurs que l'Amour soumet ? sa puissance. Prologue, sc. 1, v. 4
2 PREMIERE VOIX Offrent de doux moments ? soupirer d'amour. Prologue, sc. 1, v. 7
3 TROISIEME VOIX Il ne faut que s'aimer bien. Prologue, sc. 1, v. 19
4 TROIS VOIX ENSEMBLE Quand deux coeurs s'aiment bien, Prologue, sc. 1, v. 25
5NERINE Reposez-vous sur moi, et dites hardiment ce que vous avez ? vous dire. Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 1
6ÉRASTE Au moins y travaillons-nous fortement ; et d?j? nous avons pr?par? un bon nombre de batteries pour renverser ce dessein ridicule. Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1
7ÉRASTE Oui, belle Julie, nous avons dress? pour cela quantit?s de machines, et nous ne feignons point de mettre tout en usage, sur la permission que vous m'avez donn?e. Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1
8ÉRASTE Ne nous demandez point tous les ressorts que nous ferons jouer, vous en aurez le divertissement ; et comme aux com?dies, il est bon de vous laisser le plaisir de la surprise, et de ne vous avertir point de tout ce qu'on vous fera voir, c'est assez de vous dire que nous avons en main divers stratag?mes tous pr?ts ? produire dans l'occasion, et que l'ing?nieuse N?rine et l'adroit Sbrigani entreprennent l'affaire. Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 2
9NERINE Assur?ment. Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 1
10NERINE Et une personne comme vous est-elle faite pour un Limousin ? Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 4
11NERINE Quand il n'y aurait que ce nom-l?, Monsieur de Pourceaugnac, j'y br?lerai mes livres, ou je romprai ce mariage, et vous ne serez point Madame de Pourceaugnac. Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 8
12SBRIGANI Monsieur, votre homme arrive, je l'ai vu ? trois lieues d'ici, o? a couch? le coche ; et dans la cuisine o? il est descendu pour d?jeuner, je l'ai ?tudi? une bonne grosse demie heure, et je le sais d?j? par coeur. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
13SBRIGANI Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessin?e, et si l'ajustement qui l'accompagne y r?pond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus ?pais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une mati?re tout ? fait dispos?e pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin ? donner dans tous les panneaux qu'on lui pr?sentera. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
14SBRIGANI Oui, si je me connais en gens. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
15NERINE Madame, voil? un illustre, votre affaire ne pouvait ?tre mise en de meilleures mains, et c'est le h?ros de notre si?cle pour les exploits dont il s'agit : un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a g?n?reusement affront? les gal?res ; qui au p?ril de ses bras et de ses ?paules, sait mettre noblement ? fin les aventures les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exil? de son pays pour je ne sais combien d'actions honorables qu'il a g?n?reusement entreprises. Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1
16SBRIGANI Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acqu?tes, lorsqu'avec tant d'honn?tet? vous pip?tes au jeu, pour douze mille ?cus, ce jeune Seigneur ?tranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous f?tes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'?me, vous s?tes nier le d?p?t qu'on vous avait confi? ; et que si g?n?reusement on vous vit pr?ter votre t?moignage ? faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas m?rit?. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
17NERINE Ce sont petites bagatelles qui ne valent pas qu'on en parle, et vos ?loges me font rougir. Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1
18SBRIGANI Je veux bien ?pargner votre modestie ; laissons cela ; et pour commencer notre affaire, allons vite joindre notre provincial, tandis que de votre c?t? vous nous tiendrez pr?ts au besoin les autres acteurs de la com?die. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
19ÉRASTE Au moins, Madame, souvenez-vous de votre r?le ; et pour mieux couvrir notre jeu, feignez, comme on vous a dit, d'?tre la plus contente du monde des r?solutions de votre p?re. Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
20JULIE S'il ne tient qu'? cela, les choses iront ? merveille. Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1
21JULIE Je d?clarerai ? mon p?re mes v?ritables sentiments. Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1
22ÉRASTE Et si, contre vos sentiments il s'obstinait ? son dessein ? Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
23JULIE Je le menacerais de me jeter dans un convent. Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1
24ÉRASTE Ce que je veux que vous me disiez ? Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
25ÉRASTE Ce qu'on dit quand on aime bien. Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
26ÉRASTE Que rien ne pourra vous contraindre, et que malgr? tous les efforts d'un p?re, vous me promettez d'?tre ? moi. Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1
27SBRIGANI Ma foi, voici notre homme, songeons ? nous. Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
28NERINE Ah comme il est b?ti ! Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1
29MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Au diantre soit la sotte ville, et les sottes gens qui y sont : Ne pouvoir faire un pas sans trouver des nigauds qui vous regardent et se mettent ? rire ! Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 4
30MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Messieurs les badauds, faites vos affaires, et laissez passer les personnes sans leur rire au nez. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 6
31MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je me donne au diable, si je ne baille un coup de poing au premier que je verrai rire. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 7
32SBRIGANI Qu'est-ce que c'est, Messieurs ? Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
33MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Voil? un homme raisonnable, celui-l?. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
34SBRIGANI Est-il autrement que les autres ? Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
35MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Oui, gentilhomme limousin. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
36SBRIGANI Homme d'esprit. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
37MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Assur?ment. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
38MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Monsieur, je vous suis infiniment oblig?. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
39SBRIGANI Je suis f?ch?, Monsieur, de voir recevoir de la sorte une personne comme vous, et je vous demande pardon pour la ville. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
40SBRIGANI Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez d?jeun? ; et la gr?ce avec laquelle vous mangiez votre pain, m'a fait na?tre d'abord de l'amiti? pour vous ; et comme je sais que vous n'?tes jamais venu en ce pays, et que vous y ?tes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouv? pour vous offrir mon service ? cette arriv?e, et vous aider ? vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois pour les honn?tes gens toute la consid?ration qu'il faudrait. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
41MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'est trop de gr?ce que vous me faites. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
42SBRIGANI Je vous l'ai d?j? dit ; du moment que je vous ai vu, je me suis senti pour vous de l'inclination. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
43SBRIGANI Si j'avais l'honneur d'?tre connu de vous, vous sauriez que je suis un homme tout ? fait sinc?re. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
44SBRIGANI Et qui n'est pas capable de d?guiser ses sentiments. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
45SBRIGANI Vous regardez mon habit qui n'est pas fait comme les autres ; mais je suis originaire de Naples, ? votre service, et j'ai voulu conserver un peu et la mani?re de s'habiller, et la sinc?rit? de mon pays. Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
46MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Pour moi j'ai voulu me mettre ? la mode de la Cour pour la campagne. Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
47ÉRASTE Comment ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 6
48ÉRASTE Il semble que vous ayez peine ? me reconna?tre ! Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 7
49ÉRASTE Et que vous ne reconnaissiez pas le meilleur ami de toute la famille des Pourceaugnac ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
50ÉRASTE Vous ne vous remettez point mon visage ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
51ÉRASTE Comment appelez-vous ce traiteur de Limoges qui fait si bonne ch?re ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
52ÉRASTE Comment est-ce que vous nommez ? Limoges ce lieu o? l'on se prom?ne ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 3
53MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Le Cimeti?re des Ar?nes ? Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
54ÉRASTE Justement : c'est o? je passais de si douces heures ? jouir de votre agr?able conversation. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
55ÉRASTE Vous ne vous remettez pas tout cela ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
56MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Excusez-moi, je me le remets. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
57SBRIGANI Il y a cent choses comme cela qui passent de la t?te. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
58SBRIGANI Voil? un homme qui vous aime fort. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
59ÉRASTE Dites-moi un peu des nouvelles de toute la parent? : comment se porte Monsieur votre... l?... Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
60ÉRASTE Qui est si honn?te homme ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
61ÉRASTE Et celui qui est de si bonne humeur ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
62ÉRASTE Justement. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
63ÉRASTE C'est ce que je voulais dire, Madame votre tante : comment se porte-t-elle ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
64ÉRASTE H?las la pauvre femme ! Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
65ÉRASTE Vraiment si je le connais ! Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
66MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Justement. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
67ÉRASTE Comment l'appelez-vous ? Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
68MONSIEUR DE POURCEAUGNAC ? ce que je vois, vous avez demeur? longtemps dans notre ville ? Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
69ÉRASTE Vraiment oui, j'y fus convi? des premiers. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
70MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Vous v?tes donc aussi la querelle que j'eus avec ce gentilhomme p?rigordin ? Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
71MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Il me donna un soufflet, mais je lui dis bien son fait. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
72ÉRASTE Assur?ment. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1
73ÉRASTE Je ne souffrirai point du tout que mon meilleur ami soit autre part que dans ma maison. Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2
74SBRIGANI Puisqu'il le veut obstin?ment, je vous conseille d'accepter l'offre. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
75MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Non, je lui ai d?fendu de bouger, ? moins que j'y fusse moi-m?me, de peur de quelque fourberie. Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
76SBRIGANI C'est prudemment avis?. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
77SBRIGANI Nous sommes ? vous tout ? l'heure. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
78SBRIGANI Il a la mine d'?tre honn?te homme. Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
79ÉRASTE Non, ne bougez, j'attendrai qu'il ait fait ; c'est pour lui mettre entre les mains certain parent que nous avons, dont on lui a parl?, et qui se trouve attaqu? de quelque folie, que nous serions bien aises qu'il p?t gu?rir avant que de le marier. Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
80L APOTHICAIRE Ma foi, ma foi, vous ne pouviez pas vous adresser ? un m?decin plus habile ; c'est un homme qui sait la m?decine ? fond, comme je sais ma Croix-de-Pardieu ; et qui, quand on devrait crever, ne d?mordrait pas d'un iota des r?gles des Anciens. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2
81L APOTHICAIRE Oui, il suit toujours le grand chemin, le grand chemin, et ne va point chercher midi ? quatorze heures ; et pour tout l'or du monde, il ne voudrait point avoir gu?ri une personne avec d'autres rem?des que ceux que la Facult? permet. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 3
82L APOTHICAIRE Ce n'est pas parce que nous sommes grands amis, que j'en parle ; mais il y a plaisir, il y a plaisir d'?tre son malade ; et j'aimerais mieux mourir de ses rem?des, que de gu?rir de ceux d'un autre : car quoi qui puisse arriver, on est assur? que les choses sont toujours dans l'ordre ; et quand on meurt sous sa conduite, vos h?ritiers n'ont rien ? vous reprocher. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
83L APOTHICAIRE Assur?ment ; on est bien aise au moins d'?tre mort m?thodiquement. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
84L APOTHICAIRE Au reste, il n'est pas de ces m?decins qui marchandent les maladies : c'est un homme exp?ditif, qui aime ? d?p?cher ses malades ; et quand on a ? mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2
85ÉRASTE En effet, il n'est rien tel que de sortir promptement d'affaire. Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
86L APOTHICAIRE Il faut savoir vitement le court ou le long d'une maladie. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2
87L APOTHICAIRE Voil? d?j? trois de mes enfants dont il m'a fait l'honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours, et qui, entre les mains d'un autre, auraient langui plus de trois mois. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1
88ÉRASTE Il est bon d'avoir des amis comme cela. Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1
89L APOTHICAIRE Il ne me reste plus que deux enfants dont il prend soin comme des siens ; il les traite et gouverne ? sa fantaisie, sans que je me m?le de rien ; et le plus souvent, quand je reviens de la ville, je suis tout ?tonn? que je les trouve saign?s ou purg?s par son ordre. Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2
90PREMIER MÉDECIN Nous le ferons purger autant de fois, pour voir si elle n'est pas dans les humeurs, et si rien ne nous r?ussit, nous l'envoyerons aux bains. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
91PREMIER MÉDECIN Oui, Monsieur, j'ai d?j? dispos? tout, et promets d'en avoir tous les soins imaginables. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
92PREMIER MÉDECIN La conjoncture est tout ? fait heureuse, et j'ai ici un ancien de mes amis avec lequel je serai bien aise de consulter sa maladie. Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
93PREMIER MÉDECIN Le devoir de ma profession m'y oblige, et c'est assez que vous me chargiez de ce soin. Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
94MONSIEUR DE POURCEAUGNAC C'est son ma?tre d'h?tel, et il faut que ce soit un homme de qualit?. Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
95PREMIER MÉDECIN Oui, je vous assure que je traiterai Monsieur m?thodiquement, et dans toutes les r?gularit?s de notre art. Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
96MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Mon_Dieu, il ne me faut point tant de c?r?monies, et je ne viens pas ici pour incommoder. Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
97PREMIER MÉDECIN Un tel emploi ne me donne que de la joie. Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
98MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je vous demande de ne me traiter qu'en ami. Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
99PREMIER MÉDECIN Ne vous mettez pas en peine. Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
100ÉRASTE Je vous prie de m'excuser de l'incivilit? que je commets. Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
101MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Vous vous moquez, et c'est trop de gr?ce que vous me faites. Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
102PREMIER MÉDECIN Voici un habile homme, mon confr?re, avec lequel je vais consulter la mani?re dont nous vous traiterons. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
103MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Il ne faut point tant de fa?ons, vous dis-je, et je suis homme ? me contenter de l'ordinaire. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
104MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Voil?, pour un jeune homme, des domestiques bien lugubres ! Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
105PREMIER MÉDECIN Dormez-vous fort ? Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
106PREMIER MÉDECIN Vos d?jections, comment sont-elles ? Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
107MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Quel grand raisonnement faut-il pour manger un morceau ? Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
108PREMIER MÉDECIN Comme ainsi soit qu'on ne puisse gu?rir une maladie qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement conna?tre, sans en bien ?tablir l'id?e particuli?re et la v?ritable esp?ce, par ses signes diagnostiques et prognostiques, vous me permettrez, Monsieur notre ancien, d'entrer en consid?ration de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher ? la th?rapeutique et aux rem?des qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
109PREMIER MÉDECIN Je dis donc, Monsieur, avec votre permission, que notre malade ici pr?sent est malheureusement attaqu?, affect?, poss?d?, travaill? de cette sorte de folie que nous nommons fort bien m?lancolie hypocondriaque, esp?ce de folie tr?s f?cheuse, et qui ne demande pas moins qu'un Esculape comme vous, consomm? dans notre art, vous, dis-je, qui avez blanchi, comme on dit, sous le harnois, et auquel il en a tant pass? par les mains de toutes les fa?ons. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
110PREMIER MÉDECIN Je l'appelle m?lancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le c?l?bre Galien ?tablit doctement ? son ordinaire trois esp?ces de cette maladie que nous nommons m?lancolie, ainsi appel?e non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien ? remarquer pour notre affaire : la premi?re, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisi?me, appel?e hypocondriaque, qui est la n?tre, laquelle proc?de du vice de quelque partie du bas-ventre et de la r?gion inf?rieure, mais particuli?rement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines ?paisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne, cause d?pravation aux fonctions de la facult? princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 3
111PREMIER MÉDECIN Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'? consid?rer ce grand s?rieux que vous voyez ; cette tristesse accompagn?e de crainte et de d?fiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marqu?e chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, gr?le, noire et velue, lesquels signes le d?notent tr?s affect? de cette maladie, proc?dante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalis?e, envieillie, habitu?e, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien d?g?n?rer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou m?me en fine fr?n?sie et fureur. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4
112PREMIER MÉDECIN Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6
113PREMIER MÉDECIN Voil? les rem?des que j'imagine, auxquels pourront ?tre ajout?s beaucoup d'autres meilleurs par Monsieur notre ma?tre et ancien, suivant l'exp?rience, jugement, lumi?re et suffisance qu'il s'est acquise dans notre art. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 7
114SECOND MEDECIN ? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1
115SECOND MEDECIN Tout ce que j'y voudrais, c'est de faire les saign?es et les purgations en nombre impair, Numero deus impari gaudet : de prendre le lait clair avant le bain ; de lui composer un fronteau o? il entre du sel ; le sel est symbole de la sagesse : de faire blanchir les murailles de sa chambre, pour dissiper les t?n?bres de ses esprits, Album est disgregativum visus, et de lui donner tout ? l'heure un petit lavement, pour servir de pr?lude et d'introduction ? ces judicieux rem?des, dont, s'il a ? gu?rir, il doit recevoir du soulagement. Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 3
116MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Messieurs, il y a une heure que je vous ?coute. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
117MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Et que me voulez-vous ? Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
118MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Me gu?rir. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
119MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je vous dis que je me porte bien. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
120PREMIER MÉDECIN Nous savons mieux que vous comment vous vous portez, et nous sommes m?decins, qui voyons clair dans votre constitution. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
121MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Si vous ?tes m?decins, je n'ai que faire de vous ; et je me moque de la m?decine. Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
122PREMIER MÉDECIN Hon, hon ; voici un homme plus fou que nous ne pensons. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
123PREMIER MÉDECIN Allons, proc?dons ? la curation, et par la douceur exhilarante de l'harmonie, adoucissons, l?nifions, et accoisons l'aigreur de ses esprits, que je vois pr?ts ? s'enflammer. Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2
124 SECOND MUSICIEN E se far meglio volete, Acte 2, sc. 10, v. 43
125 SECOND MUSICIEN Alegramente Monsu Pourceaugnac ! Acte 2, sc. 10, v. 47
126MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Comment ? Acte 2, sc. 11, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
127PREMIER MÉDECIN Il a forc? tous les obstacles que j'avais mis ; et s'est d?rob? aux rem?des que je commen?ais de lui faire. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
128SBRIGANI C'est ?tre bien ennemi de soi-m?me, que de fuir des rem?des aussi salutaires que les v?tres. Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
129PREMIER MÉDECIN Il est li? et engag? ? mes rem?des, et je veux le faire saisir o? je le trouverai, comme d?serteur de la m?decine, et infracteur de mes ordonnances. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 3
130SBRIGANI Chez le bonhomme Oronte assur?ment, dont il vient ?pouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmit? de son gendre futur, voudra peut-?tre se h?ter de conclure le mariage. Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
131PREMIER MÉDECIN Il est hypoth?qu? ? mes consultations ; et un malade ne se moquera pas d'un m?decin. Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
132PREMIER MÉDECIN Aussi l'est-il, et il s'en est fui de chez moi, apr?s y avoir ?t? mis ; mais je vous d?fends de la part de la m?decine, de proc?der au mariage que vous avez conclu, que je ne l'aie d?ment pr?par? pour cela, et mis en ?tat de procr?er des enfants bien conditionn?s et de corps et d'esprit. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
133ORONTE Comment donc ? Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 1
134PREMIER MÉDECIN Votre pr?tendu gendre a ?t? constitu? mon malade : sa maladie qu'on m'a donn? ? gu?rir, est un meuble qui m'appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous d?clare que je ne pr?tends point qu'il se marie, qu'au pr?alable il n'ait satisfait ? la m?decine, et subi les rem?des que je lui ai ordonn?s. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
135PREMIER MÉDECIN Ne vous en mettez pas en peine. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
136PREMIER MÉDECIN Les m?decins sont oblig?s au secret : il suffit que je vous ordonne, ? vous, et ? votre fille, de ne point c?l?brer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d'encourir la disgr?ce de la Facult?, et d'?tre accabl?s de toutes les maladies qu'il nous plaira. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
137PREMIER MÉDECIN On me l'a mis entre les mains, et il est oblig? d'?tre mon malade. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
138ORONTE Je me porte bien. Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 1
139PREMIER MÉDECIN Il n'importe, il me faut un malade, et je prendrai qui je pourrai. Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1
140SBRIGANI Mettez le vostre chapeau sur le teste, Montsir, si ve plaist. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
141SBRIGANI Moi le dire rien, Montsir, si vous le mettre pas le chapeau sur le teste. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
142SBRIGANI Et quel homme est-ile, Montsir, si ve plaist ? Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
143ORONTE C'est un homme comme les autres. Acte 3, sc. 3, ORONTE, phrase 1
144SBRIGANI Je vous temande, Montsir, s'il est un homme riche qui a du bienne ? Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
145SBRIGANI Mais riche beaucoup grandement, Montsir ? Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
146SBRIGANI Et sti Montsir de Pourcegnac, Montsir, l'est un homme que doivre beaucoup grandement ? dix ou douze marchanne Flamane qui estre venu ici. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
147SBRIGANI Oui, Montsir ; et depuis huite mois, nous avoir obtenir un petit sentence contre lui, et lui ? remettre ? payer tou ce cr?anciers de sti mariage que sti Montsir Oronte donne pour son fille. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
148SBRIGANI Je remercie, Montsir, de la faveur grande. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
149SBRIGANI Cela ne va pas mal ; quittons notre ajustement de Flamand pour songer ? d'autres machines ; et t?chons de semer tant de soup?ons et de division entre le beau-p?re et le gendre, que cela rompe le mariage pr?tendu. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1
150SBRIGANI Tous deux ?galement sont propres ? gober les hame?ons qu'on leur veut tendre ; et entre nous autres fourbes de la premi?re classe, nous ne faisons que nous jouer, lorsque nous trouvons un gibier aussi facile que celui-l?. Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 3
151MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Tout ce que je vois, me semble lavement. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
152SBRIGANI Comment ? Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
153SBRIGANI Non vraiment, qu'est-ce que c'est ? Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
154MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je pensais y ?tre r?gal? comme il faut. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
155MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Comme ainsi soit. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 5
156MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Alegramente, Monsu Pourceaugnac. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 12
157MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Lavement. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 14
158MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Cela veut dire que cet homme-l?, avec ses grandes embrassades, est un fourbe qui m'a mis dans une maison pour se moquer de moi, et me faire une pi?ce. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
159MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Sans doute, ils ?taient une douzaine de poss?d?s apr?s mes chausses ; et j'ai eu toutes les peines du monde ? m'?chapper de leurs pattes. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
160SBRIGANI Voil? un de mes ?tonnements, comme il est possible qu'il y ait des fourbes comme cela dans le monde. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 4
161MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ne sens-je point le lavement ? Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
162MONSIEUR DE POURCEAUGNAC J'ai l'odorat et l'imagination tout rempli de cela, et il me semble toujours que je vois une douzaine de lavements qui me couchent en joue. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
163SBRIGANI Et les hommes sont bien tra?tres et sc?l?rats ! Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2
164MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je vous prie de me dire ce qu'il y a l?-dessous. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
165MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Est-ce que vous n'?tes pas de mes amis ? Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
166MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Vous devez donc ne me rien cacher. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
167SBRIGANI C'est un homme qui cherche son bien, qui t?che de pourvoir sa fille le plus avantageusement qu'il est possible ; et il ne faut nuire ? personne. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2
168SBRIGANI Ce sont des choses qui sont connues ? la v?rit?, mais j'irai les d?couvrir ? un homme qui les ignore, et il est d?fendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voil? un ?tranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne conna?t pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague ? garder pour l'amour de lui. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 3
169SBRIGANI Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais t?chons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'?pargner les gens le plus que nous pourrons. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 6
170SBRIGANI De vous dire que cette fille-l? m?ne une vie d?shonn?te, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 7
171SBRIGANI Le mot de galante aussi n'est pas assez ; celui de coquette achev?e me semble propre ? ce que nous voulons, et je m'en puis servir pour vous dire honn?tement ce qu'elle est. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 8
172MONSIEUR DE POURCEAUGNAC L'on me veut donc prendre pour dupe ? Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
173SBRIGANI Peut-?tre dans le fond n'y a-t-il pas tant de mal que tout le monde croit ; et puis il y a des gens, apr?s tout, qui se mettent au-dessus de ces sortes de choses, et qui ne croient pas que leur honneur d?pende... Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
174MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Je suis votre serviteur, je ne me veux point mettre sur la t?te un chapeau comme celui-l?, et l'on aime ? aller le front lev? dans la famille des Pourceaugnacs. Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
175SBRIGANI Oui, je me retire. Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1
176MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Vous imaginez-vous, Monsieur Oronte, qu'un homme comme moi soit si affam? de femme ? Acte 3, sc. 5, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
177ORONTE Vous imaginez-vous, Monsieur de Pourceaugnac, qu'une fille comme la mienne soit si affam?e de mari ? Acte 3, sc. 5, ORONTE, phrase 1
178JULIE On vient de me dire, mon p?re, que Monsieur de Pourceaugnac est arriv?. Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1
179JULIE Le voil? sans doute, et mon coeur me le dit. Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 3
180ORONTE Doucement, ma fille, doucement. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
181MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Comme elle prend feu d'abord ! Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
182JULIE Je veux demeurer l?, s'il vous pla?t. Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1
183MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Comme nous lui plaisons ! Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
184JULIE Quand est-ce donc que vous me marierez avec Monsieur ? Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1
185JULIE Je le veux avoir, moi, puisque vous me l'avez promis. Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 1
186ORONTE Si je te l'ai promis, je te le d?promets. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
187MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Elle voudrait bien me tenir. Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
188MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Vous ?tes-vous mis dans la t?te que L?onard de Pourceaugnac soit un homme ? acheter chat en poche ? Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
189MONSIEUR DE POURCEAUGNAC 3t qu'il n'ait pas l? dedans quelque morceau de judiciaire pour se conduire, pour se faire informer de l'histoire du monde, et voir en se mariant, si son honneur a bien toutes ses s?ret?s ? Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
190ORONTE Je ne sais pas ce que cela veut dire : mais vous ?tes-vous mis dans la t?te qu'un homme de soixante et trois ans ait si peu de cervelle, et consid?re si peu sa fille, que de la marier avec un homme qui a ce que vous savez, et qui a ?t? mis chez un m?decin pour ?tre pans? ? Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
191ORONTE Le m?decin me l'a dit lui-m?me. Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1
192MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Le m?decin en a menti ; je suis gentilhomme, et je le veux voir l'?p?e ? la main. Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
193MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Qu'est-ce que veut cette femme-l? ? Acte 3, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
194LUCETTE Que te boli, infame ! Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1
195LUCETTE Tu fas semblan de nou me pas counouysse, et nou rougisses pas, impudent que tu sios, tu ne rougisses pas de me beyre ? Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2
196LUCETTE Nou sabi pas, Moussur, saquos bous dont m'an dit que bouillo espousa la fillo ; may yeu bous declari que yeu soun sa fenno, et que y a set ans, Moussur, qu'en passan ? Pezenas el auguet l'adresse damb? sas mignardisos, commo sap tapla fayre, de me gaigna lou cor, et m'oubligel pra quel mouyen ? ly douna la ma per l'espousa. Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 3
197LUCETTE Lou trayt? me quitel tr?s ans apr?s, sul preteste de qualques affayr?s que l'apelabon dins soun pa?s, et despey noun ly res?auput quaso de noubelo ; may dins lou tens qui soungeabi lou mens, m'an dounat abist, que begnio dins aquesto bilo, per se remarida danb? un autro jouena fillo, que sous parens ly an proucurado, sensse saupr? res de sou prumi? mariatge. Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1
198LUCETTE Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendu dodins aqueste loc lou pu leu qu'ay pouscut, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as ely de tout le mounde lou plus m?chant des hommes. Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2
199LUCETTE Infame, gausos-tu dire lou contrari ? Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 1
200LUCETTE He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat ; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquessos layssado dins l'estat d'innoussen?o, et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpari?s nou m'en benguesson malhurousomen fayre sourty ; yeu nou serio pas reduito ? fayr? lou trist? perssounatg? qu'yeu fave presentomen, ? beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado ? las mourt?les doulous que yeu ressenty de sas perfidos acci?s. Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2
201ORONTE Allez, vous ?tes un m?chant homme. Acte 3, sc. 7, ORONTE, phrase 2
202NERINE Justice, justice ; je boute empeschement au mariage. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 4
203NERINE Ch?s mon mery, Monsieur, et je veux faire pindre che bon pindar l?. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 5
204ORONTE Quel diable d'homme est-ce ci ? Acte 3, sc. 8, ORONTE, phrase 1
205LUCETTE Et que boul?s-bous dire, ambe bostre empachomen, et bostro pendari? ? Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 1
206NERINE Oui, Medeme, et je sis sa femme. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
207NERINE Sa femme ? Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
208NERINE Est-che que tu me d?maintiras, m?chaint homme ? Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
209NERINE Venez, Madelaine, me n'ainfain, venez-ves-en ichy faire honte ? vo p?re de l'impudainche qu'il a. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1
210LUCETTE Tu nou m'escaperas pas, infame ; yeu te boli seguy per tout, et te reproucha ton crime jusquos ? tant que me sio beniado, et que t'ayo fayt penia, couqui, te boli fayr? penia. Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 2
211NERINE Tu ne te sauveras mie de mes pattes ; et en d?pit de tes dains, je feray bien voir que je sis ta femme, et je te feray peindre. Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2
212MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Il pleut en ce pays des femmes et des lavements. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
213SBRIGANI Comment donc ? Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
214MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Deux carognes de baragouineuses me sont venu accuser de les avoir ?pous? toutes deux, et me menacent de la justice. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
215SBRIGANI Voil? une m?chante affaire, et la justice en ce pays-ci est rigoureuse en diable contre cette sorte de crime. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
216MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Oui : mais quand il y aurait information, ajournement, d?cret, et jugement obtenu par surprise, d?faut et contumace, j'ai la voie de conflit de juridiction, pour temporiser et venir aux moyens de nullit? qui seront dans les proc?dures. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
217SBRIGANI Voil? en parler dans tous les termes ; et l'on voit bien, Monsieur, que vous ?tes du m?tier. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
218MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Moi, point du tout, je suis gentilhomme. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
219MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Point, ce n'est que le sens commun qui me fait juger que je serai toujours re?u ? mes faits justificatifs, et qu'on ne me saurait condamner sur une simple accusation, sans un r?colement et confrontation avec mes parties. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
220MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ces mots-l? me viennent sans que je les sache. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
221SBRIGANI Il me semble que le sens commun d'un gentilhomme peut bien aller ? concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice ; mais non pas ? savoir les vrais termes de la chicane. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
222MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Pour vous montrer que je n'entends rien du tout ? la chicane, je vous prie de me mener chez quelque avocat pour consulter mon affaire. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
223SBRIGANI Je le veux, et vais vous conduire chez deux hommes fort habiles ; mais j'ai auparavant ? vous avertir de n'?tre point surpris de leur mani?re de parler ; ils ont contract? du barreau certaine habitude de d?clamation, qui fait que l'on dirait qu'ils chantent, et vous prendrez pour musique tout ce qu'ils vous diront. Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1
224MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Qu'importe comme ils parlent, pourvu qu'ils me disent ce que je veux savoir. Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
225 L'AVOCAT bredouilleur Ce grand homme si capable ; Acte 3, sc. 11, v. 70
226SBRIGANI Oui, les choses s'acheminent o? nous voulons : et comme ses lumi?res sont fort petites, et son sens le plus born? du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la s?v?rit? de la justice de ce pays, et des appr?ts qu'on faisait d?j? pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se d?rober avec plus de facilit? aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arr?ter aux portes de la ville, il s'est r?solu ? se d?guiser, et le d?guisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
227SBRIGANI Songez de votre part ? achever la com?die ; et tandis que je jouerai mes sc?nes avec lui, allez-vous-en... Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1
228SBRIGANI Pour moi, je ne crois pas qu'en cet ?tat on puisse jamais vous conna?tre, et vous avez la mine, comme cela, d'une femme de condition. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
229MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Voil? qui m'?tonne, qu'en ce pays-ci les formes de la justice ne soient point observ?es. Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
230SBRIGANI Oui, je vous l'ai d?j? dit, ils commencent ici par faire pendre un homme, et puis ils lui font son proc?s. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
231SBRIGANI Elle est s?v?re comme tous les diables, particuli?rement sur ces sortes de crimes. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
232SBRIGANI Pour moi, je vous avoue que je suis pour vous dans une peur ?pouvantable ; et je ne me consolerais de ma vie si vous veniez ? ?tre pendu. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
233MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ce n'est pas tant la peur de la mort qui me fait fuir, que de ce qu'il est f?cheux ? un gentilhomme d'?tre pendu, et qu'une preuve comme celle-l? ferait tort ? nos titres de noblesse. Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
234SBRIGANI Au reste, ?tudiez-vous, quand je vous m?nerai par la main, ? bien marcher comme une femme, et prendre le langage et toutes les mani?res d'une personne de qualit?. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
235SBRIGANI Votre barbe n'est rien, et il y a des femmes qui en ont autant que vous. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
236SBRIGANI ??, voyons un peu comme vous ferez. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
237MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Mon_Dieu, qu'on est mis?rable d'avoir des gens comme cela ! Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
238MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Est-ce qu'on me fera attendre toute la journ?e sur le pav?, et qu'on ne me fera point venir mon carrosse ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3
239MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ne me fera-t-on point venir ce petit laquais ? Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 6
240SBRIGANI Voil? qui va ? merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop d?li?e, j'en vais qu?rir une un peu plus ?paisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1
241SBRIGANI Je suis ? vous dans un moment ; vous n'avez qu'? vous promener. Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2
242PREMIER SUISSE Allons, d?peschons, camerade, ly faut allair tous deux nous ? la Cr?ve pour regarter un peu chousticier sti Monsiu de Porcegnac qui l'a est? contan? par ortonnance ? l'estre pendu par son cou. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
243PREMIER SUISSE Sti diable ly vouloir troy femmes ? ly tout seul ; ly est bien assez t'une. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
244SECOND SUISSE Ah pon chour, Mameselle. Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1
245MONSIEUR DE POURCEAUGNAC J'attends mes gens, Messieurs. Acte 4, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
246MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Doucement, Messieurs. Acte 4, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
247PREMIER SUISSE Fous, Mameselle, fouloir finir r?chouir fous ? la Cr?ve ? Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
248PREMIER SUISSE Nous faire foir ? fous un petit pendement pien choly. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 2
249SECOND SUISSE L'est un gentilhomme Limosin qui sera pendu chantiment ? un grand potence. Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1
250MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Ah ?'en est trop, et ces sortes d'ordures-l? ne se disent point ? une femme de ma condition. Acte 4, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1
251SECOND SUISSE Toy l'avoir menty. Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1
252PREMIER SUISSE Toy l'avoir menty toy-mesme. Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1
253L'EXEMPT Et que voulez-vous faire ? Madame ? Acte 4, sc. 4, L'EXEMPT, phrase 3
254L'EXEMPT Allons, que l'on sorte de l?, si vous ne voulez que je vous mette en prison. Acte 4, sc. 4, L'EXEMPT, phrase 4
255SBRIGANI Eh, Monsieur, pour l'amour de moi ; vous savez que nous sommes amis il y a longtemps ; je vous conjure de ne le point mener en prison. Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1
256SBRIGANI Vous ?tes homme d'accommodement ; n'y a-t-il pas moyen d'ajuster cela avec quelques pistoles ? Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1
257L'EXEMPT Je vous promets de ne le point quitter, que je ne l'aie mis en lieu de s?ret?. Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 1
258MONSIEUR DE POURCEAUGNAC Voil? le seul honn?te homme que j'ai trouv? en cette ville. Acte 4, sc. 5, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2
259SBRIGANI Ne perdez point de temps ; je vous aime tant, que je voudrais que vous fussiez d?j? bien loin. Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1
260ORONTE Quel malheur me pr?sages-tu ? Acte 4, sc. 6, ORONTE, phrase 2
261SBRIGANI Oui : elle en est devenue si folle, qu'elle vous quitte pour le suivre ; et l'on dit qu'il a un caract?re pour se faire aimer de toutes les femmes. Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 1
262ÉRASTE Allons, vous viendrez malgr? vous, et je veux vous remettre entre les mains de votre p?re. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
263ÉRASTE Tenez, Monsieur, voil? votre fille que j'ai tir?e de force d'entre les mains de l'homme avec qui elle s'enfuyait ; non pas pour l'amour d'elle, mais pour votre seule consid?ration : car apr?s l'action qu'elle a faite, je dois la m?priser, et me gu?rir absolument de l'amour que j'avais pour elle. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2
264ORONTE Ah inf?me que tu es ! Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
265ÉRASTE Comment ? Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
266ÉRASTE Me traiter de la sorte, apr?s toutes les marques d'amiti? que je vous ai donn?es ! Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2
267ÉRASTE Je ne vous bl?me point de vous ?tre soumise aux volont?s de Monsieur votre p?re ; il est sage et judicieux dans les choses qu'il fait et je ne me plains point de lui de m'avoir rejet? pour un autre. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3
268ÉRASTE On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille ?cus ; et quatre ou cinq mille ?cus est un denier consid?rable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque ? sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montr?e, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre p?re, apr?s les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamn?e de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 5
269JULIE H? bien oui, j'ai con?u de l'amour pour lui, et je l'ai voulu suivre, puisque mon p?re me l'avait choisi pour ?poux. Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1
270JULIE Quoi que vous me disiez, c'est un fort honn?te homme ; et tous les crimes dont on l'accuse sont fausset?s ?pouvantables. Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 3
271ÉRASTE Je vous l'ai d?j? dit, ce n'est que la seule consid?ration que j'ai pour Monsieur votre p?re, et je n'ai pu souffrir qu'un honn?te homme comme lui f?t expos? ? la honte de tous les bruits qui pourraient suivre une action comme la v?tre. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2
272ORONTE Je vous suis, Seigneur ?raste, infiniment oblig?. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
273ÉRASTE Cela n'emp?chera pas que je ne conserve pour vous les sentiments d'estime et de v?n?ration o? votre personne m'oblige ; et si je n'ai pu ?tre votre gendre, au moins serai-je ?ternellement votre serviteur. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3
274ORONTE Arr?tez, Seigneur ?raste, votre proc?d? me touche l'?me, et je vous donne ma fille en mariage. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
275ORONTE C'est ? elle ? m'ob?ir, et je sais me montrer le ma?tre. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
276ÉRASTE Ne voyez-vous pas l'amour qu'elle a pour cet homme-l? ? Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
277ORONTE C'est un sortil?ge qu'il lui a donn?, et vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
278ORONTE Je vous suis beaucoup oblig?, et j'augmente de dix mille ?cus le mariage de ma fille. Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1
279ÉRASTE En attendant qu'il vienne, nous pouvons jouir du divertissement de la saison, et faire entrer les masques que le bruit des noces de Monsieur de Pourceaugnac a attir?s ici de tous les endroits de la ville. Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1
280 L'EGYPTIENNE ? me suivre tous ici, Acte 4, sc. 8, v. 91
281 UN MUSICIEN Les plus sages, ce me semble, Acte 4, sc. 8, v. 115

 

Nombre d'occurences de l'expression : me
par acte et par personnage

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC (1670)
MOLIERE
 Prologue Acte 2 Acte 3 Acte 4 Total
PREMIERE VOIX10001
PREMIERE VOIX10001
DEUXIEME VOIX00000
TROISIEME VOIX00001
TROIS VOIX ENSEMBLE00001
JULIE035210
ÉRASTE000041
NERINE077014
SBRIGANI021281564
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC02930968
L APOTHICAIRE02006
L APOTHICAIRE02002
LE PAYSAN00000
PREMIER MÉDECIN000028
LA PAYSANNE00000
SECOND MEDECIN01001
SECOND MEDECIN01001
DEUX MUSICIENS00000
PREMIER MUSICIEN00000
SECOND MUSICIEN02002
ORONTE0010717
LUCETTE00909
JEANET, FANCHON, MADELAINE00000
L'AVOCAT trainant00000
L'AVOCAT bredouilleur00101
PREMIER SUISSE00055
SECOND SUISSE00033
L'EXEMPT00033
L'EGYPTIENNE00011
CHOEUR DES MUSICIENS00000
L'EGYPTIEN00000
EGYPTIEN, EGYPTIENNE00000
LE PETIT CHOEUR00000
UN MUSICIEN00011
TOUS ENSEMBLE00000
 Total41229956281

Graphique

 Locuteurs14 21 28 35 42 49 56 63 70 
 PREMIERE VOIX1 
 PREMIERE VOIX1 
 DEUXIEME VOIX 
 TROISIEME-VOIX1 
 TROIS VOIX ENSEMBLE1 
 JULIE352 
 ĂƒÂ‰RASTE3110 
 NERINE77 
 SBRIGANI212815 
 MONSIEUR DE POURCEAUGNAC29309 
 L APOTHICAIRE6 
 L APOTHICAIRE2 
 LE PAYSAN 
 PREMIER MÉDECIN199 
 LA PAYSANNE 
 SECOND-MEDECIN1 
 SECOND MEDECIN1 
 DEUX MUSICIENS 
 PREMIER MUSICIEN 
 SECOND MUSICIEN2 
 ORONTE107 
 LUCETTE9 
 JEANET, FANCHON, MADELAINE 
 L'AVOCAT trainant 
 L'AVOCAT bredouilleur1 
 PREMIER SUISSE5 
 SECOND SUISSE3 
 L'EXEMPT3 
 L'EGYPTIENNE1 
 CHOEUR DES MUSICIENS 
 L'EGYPTIEN 
 EGYPTIEN, EGYPTIENNE 
 LE PETIT CHOEUR 
 UN MUSICIEN1 
 TOUS ENSEMBLE 

Légende

 Prologue  Acte 2  Acte 3  Acte 4 

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