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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
TROIS VOIX ENSEMBLE |
Aimons-nous donc d'une ardeur ?ternelle, |
Prologue, sc. 1, v. 20 |
2 |
TROIS VOIX ENSEMBLE |
Aimons-nous donc d'une ardeur ?ternelle. |
Prologue, sc. 1, v. 24 |
3 | ÉRASTE |
Au moins y travaillons-nous fortement ; et d?j? nous avons pr?par? un bon nombre de batteries pour renverser ce dessein ridicule. |
Acte 2, sc. 1, ÉRASTE, phrase 1 |
4 | NERINE |
Faut-il que trois ou quatre mille ?cus de plus, sur la parole de votre oncle, lui fassent rejeter un amant qui vous agr?e ? |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 3 |
5 | NERINE |
Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter, et nous lui jouerons tant de pi?ces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renverrons ? Limoges Monsieur de Pourceaugnac. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 11 |
6 | SBRIGANI |
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessin?e, et si l'ajustement qui l'accompagne y r?pond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus ?pais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une mati?re tout ? fait dispos?e pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin ? donner dans tous les panneaux qu'on lui pr?sentera. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
7 | SBRIGANI |
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acqu?tes, lorsqu'avec tant d'honn?tet? vous pip?tes au jeu, pour douze mille ?cus, ce jeune Seigneur ?tranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous f?tes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'?me, vous s?tes nier le d?p?t qu'on vous avait confi? ; et que si g?n?reusement on vous vit pr?ter votre t?moignage ? faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas m?rit?. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
8 | JULIE |
Je le menacerais de me jeter dans un convent. |
Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1 |
9 | JULIE |
Mon_Dieu, ?raste, contentez-vous de ce que je fais maintenant, et n'allez point tenter sur l'avenir les r?solutions de mon coeur ; ne fatiguez point mon devoir par les propositions d'une f?cheuse extr?mit?, dont peut-?tre n'aurons-nous pas besoin ; et s'il y faut venir, souffrez au moins que j'y sois entra?n?e par la suite des choses. |
Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1 |
10 | SBRIGANI |
Monsieur est d'une mine ? respecter. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
11 | SBRIGANI |
Puisqu'il le veut obstin?ment, je vous conseille d'accepter l'offre. |
Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
12 | PREMIER MÉDECIN |
Je l'irai visiter dans deux ou trois jours ; mais s'il mourait avant ce temps-l?, ne manquez pas de m'en donner avis, car il n'est pas de la civilit? qu'un m?decin visite un mort. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 2 |
13 | PREMIER MÉDECIN |
La conjoncture est tout ? fait heureuse, et j'ai ici un ancien de mes amis avec lequel je serai bien aise de consulter sa maladie. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
14 | ÉRASTE |
Une petite affaire m'est survenue, qui m'oblige ? vous quitter : mais voil? une personne entre les mains de qui je vous laisse, qui aura soin pour moi de vous traiter du mieux qu'il lui sera possible. |
Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
15 | PREMIER MÉDECIN |
Oui, je vous assure que je traiterai Monsieur m?thodiquement, et dans toutes les r?gularit?s de notre art. |
Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
16 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Non, s'il vous pla?t, je n'entends pas que vous fassiez de d?pense, et que vous envoyiez rien acheter pour moi. |
Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
17 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Je vous demande de ne me traiter qu'en ami. |
Acte 2, sc. 7, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
18 | PREMIER MÉDECIN |
Voici un habile homme, mon confr?re, avec lequel je vais consulter la mani?re dont nous vous traiterons. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
19 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Il ne faut point tant de fa?ons, vous dis-je, et je suis homme ? me contenter de l'ordinaire. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
20 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
21 | SECOND MEDECIN |
? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
22 | L APOTHICAIRE |
C'est un petit clyst?re, un petit clyst?re, benin, benin ; il est benin, benin : l?, prenez, prenez, prenez, Monsieur ; c'est pour d?terger, pour d?terger, d?terger... |
Acte 2, sc. 11, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
23 | SBRIGANI |
Chez le bonhomme Oronte assur?ment, dont il vient ?pouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmit? de son gendre futur, voudra peut-?tre se h?ter de conclure le mariage. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
24 | SBRIGANI |
Je vais, de mon c?t?, dresser une autre batterie, et le beau-p?re est aussi dupe que le gendre. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
25 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
T?ter le pouls. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 4 |
26 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
C'est pour d?terger, pour d?terger, d?terger. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 17 |
27 | SBRIGANI |
Laissez-moi consulter un peu si je le puis faire en conscience. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
28 | SBRIGANI |
De vous dire que cette fille-l? m?ne une vie d?shonn?te, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 7 |
29 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Vous ?tes-vous mis dans la t?te que L?onard de Pourceaugnac soit un homme ? acheter chat en poche ? |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
30 | LUCETTE |
Coussy, trayte, tu nou sios pas dins la darni?re confusiu, de ressaupre ? tal tous enfants, et de ferma l'aureillo ? la tendresso paternello ? |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 1 |
31 | SBRIGANI |
Voil? en parler dans tous les termes ; et l'on voit bien, Monsieur, que vous ?tes du m?tier. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
32 | SBRIGANI |
Il me semble que le sens commun d'un gentilhomme peut bien aller ? concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice ; mais non pas ? savoir les vrais termes de la chicane. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
33 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Pour vous montrer que je n'entends rien du tout ? la chicane, je vous prie de me mener chez quelque avocat pour consulter mon affaire. |
Acte 3, sc. 10, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
34 | SBRIGANI |
Oui, les choses s'acheminent o? nous voulons : et comme ses lumi?res sont fort petites, et son sens le plus born? du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la s?v?rit? de la justice de ce pays, et des appr?ts qu'on faisait d?j? pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se d?rober avec plus de facilit? aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arr?ter aux portes de la ville, il s'est r?solu ? se d?guiser, et le d?guisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
35 | SBRIGANI |
Vous avez raison, on vous contesterait apr?s cela le titre d'?cuyer. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
36 | PREMIER SUISSE |
Allons, d?peschons, camerade, ly faut allair tous deux nous ? la Cr?ve pour regarter un peu chousticier sti Monsiu de Porcegnac qui l'a est? contan? par ortonnance ? l'estre pendu par son cou. |
Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1 |
37 | PREMIER SUISSE |
Ly disent que l'on fait t?ja planter un grand potence tout neuve pour ly accrocher sti Porcegnac. |
Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1 |
38 | SECOND SUISSE |
Ly sira, ma foy, un grand plaisir, dy regarter pendri sti Limosin. |
Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1 |
39 | SBRIGANI |
Vous ?tes homme d'accommodement ; n'y a-t-il pas moyen d'ajuster cela avec quelques pistoles ? |
Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1 |
40 | L'EXEMPT |
Je vous promets de ne le point quitter, que je ne l'aie mis en lieu de s?ret?. |
Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 1 |
41 | SBRIGANI |
Et de quelle fa?on pourras-tu supporter cette douleur mortelle ? |
Acte 4, sc. 6, SBRIGANI, phrase 6 |
42 | ÉRASTE |
Me traiter de la sorte, apr?s toutes les marques d'amiti? que je vous ai donn?es ! |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2 |
43 | JULIE |
Ce sont sans doute des pi?ces qu'on lui fait, et c'est peut-?tre lui qui a trouv? cet artifice pour vous en d?go?ter. |
Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1 |
44 | ÉRASTE |
Cela n'emp?chera pas que je ne conserve pour vous les sentiments d'estime et de v?n?ration o? votre personne m'oblige ; et si je n'ai pu ?tre votre gendre, au moins serai-je ?ternellement votre serviteur. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3 |