n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
ÉOLE |
Rentrez dans vos grottes profondes ; |
Acte 1, sc. 2, v. 2 |
2 |
UN AUTRE AMOUR |
Notre m?re, a bien moins d'appas. |
Acte 1, sc. 2, v. 12 |
3 |
CHOEUR |
Notre r?jouissance. |
Acte 1, sc. 2, v. 21 |
4 | CLITIDAS |
Vous savez que votre pr?sence ne g?te jamais rien, et que vous n'?tes point de trop, en quelque lieu que vous soyez. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
5 | CLITIDAS |
Votre visage est bien venu partout, et il n'a garde d'?tre de ces visages disgraci?s, qui ne sont jamais bien re?us des regards souverains. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
6 | CLITIDAS |
Vous ?tes ?galement bien aupr?s des deux princesses ; et la m?re et la fille vous font assez conna?tre l'estime qu'elles font de vous pour n'appr?hender pas de fatiguer leurs yeux ; et ce n'est pas cette crainte, enfin, qui vous a retenu. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 3 |
7 | CLITIDAS |
J'ai mes secrets aussi bien que notre astrologue, dont la princesse Aristione est ent?t?e ; et s'il a la science de lire dans les astres la fortune des hommes, j'ai celle de lire dans les yeux le nom des personnes qu'on aime. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
8 | CLITIDAS |
Et s?rieusement parlant, si dans vos actions j'ai bien pu conna?tre, depuis un temps, la passion que vous voulez tenir secr?te, pensez-vous que la princesse ?riphile puisse avoir manqu? de lumi?re pour s'en apercevoir ? |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
9 | CLITIDAS |
Les belles, croyez-moi, sont toujours les plus clairvoyantes ? d?couvrir les ardeurs qu'elles causent, et le langage des yeux et des soupirs se fait entendre mieux qu'? tout autre ? celles ? qui il s'adresse. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
10 | SOSTRATE |
Laissons-la, Clitidas, laissons-la voir si elle peut dans mes soupirs et mes regards l'amour que ses charmes m'inspirent, mais gardons bien que par nulle autre voie, elle en apprenne jamais rien. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
11 | CLITIDAS |
Est-il possible, dis-je, qu'un homme si assur? dans la guerre soit si timide en amour, et que je le voie trembler ? dire seulement qu'il aime ? |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 3 |
12 | SOSTRATE |
Clitidas, je tremble avec raison, et tous les Gaulois du monde ensemble sont bien moins redoutables, que deux beaux yeux pleins de charmes. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 2 |
13 | CLITIDAS |
Je ne suis pas de cet avis, et je sais bien pour moi qu'un seul Gaulois l'?p?e ? la main, me ferait beaucoup plus trembler que cinquante beaux yeux ensemble les plus charmants du monde. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
14 | SOSTRATE |
La bassesse de ma fortune, dont il pla?t au Ciel de rabattre l'ambition de mon amour, le rang de la Princesse qui met entre elle et mes d?sirs une distance si f?cheuse, la concurrence de deux princes appuy?s de tous les grands titres qui peuvent soutenir les pr?tentions de leurs flammes ; de deux princes qui par mille et mille magnificences, se disputent, ? tous moments, la gloire de sa conqu?te, et sur l'amour de qui on attend tous les jours de voir son choix se d?clarer, mais plus que tout, Clitidas, le respect inviolable o? ses beaux yeux assujettissent toute la violence de mon ardeur. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
15 | CLITIDAS |
Le respect bien souvent n'oblige pas tant que l'amour, et je me trompe fort, ou la jeune princesse a connu votre flamme, et n'y est pas insensible. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
16 | CLITIDAS |
Laissez-moi faire, je suis de vos amis, les gens de m?rite me touchent, et je veux prendre mon temps pour entretenir la Princesse de... |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 5 |
17 | SOSTRATE |
J'aimerais mieux mourir que de pouvoir ?tre accus? par elle de la moindre t?m?rit?, et ce profond respect o? ses charmes divins... |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 3 |
18 | TIMOCLES |
Ce sont des ornements dont on ne peut pas esp?rer que toutes les f?tes soient embellies, et je dois fort trembler, Madame, pour la simplicit? du petit divertissement que je m'appr?te ? vous donner dans le bois de Diane. |
Acte 2, sc. 2, TIMOCLES, phrase 1 |
19 | ARISTIONE |
Je crois que nous n'y verrons rien que de fort agr?able, et certes il faut avouer que la campagne a lieu de nous para?tre belle, et que nous n'avons pas le temps de nous ennuyer dans cet agr?able s?jour qu'ont c?l?br? tous les po?tes sous le nom de Temp?. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
20 | ARISTIONE |
Car enfin, sans parler des plaisirs de la chasse que nous y prenons ? toute heure, et de la solennit? des jeux Pythiens que l'on y c?l?bre tant?t, vous prenez soin l'un et l'autre de nous y combler de tous les divertissements qui peuvent charmer les chagrins des plus m?lancoliques. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
21 | ARISTIONE |
D'o? vient, Sostrate, qu'on ne vous a point vu dans notre promenade ? |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 3 |
22 | IPHICRATE |
Sostrate est de ces gens, Madame, qui croient qu'il ne sied pas bien d'?tre curieux comme les autres, et il est beau d'affecter de ne pas courir o? tout le monde court. |
Acte 2, sc. 2, IPHICRATE, phrase 1 |
23 | SOSTRATE |
Seigneur, l'affectation n'a gu?re de part ? tout ce que je fais, et sans vous faire compliment, il y avait des choses ? voir dans cette f?te, qui pouvaient m'attirer, si quelque autre motif ne m'avait retenu. |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
24 | CLITIDAS |
Cette nuit, j'ai song? de poisson mort, et d'oeufs cass?s, et j'ai appris du Seigneur Anaxarque que les oeufs cass?s et le poisson mort signifient malencontre. |
Acte 2, sc. 2, CLITIDAS, phrase 3 |
25 | ANAXARQUE |
Vous pourriez prendre d'autres mati?res, puisque je vous en ai pri?. |
Acte 2, sc. 2, ANAXARQUE, phrase 1 |
26 | CLITIDAS |
Le moyen, ne dites-vous pas que l'ascendant est plus fort que tout ; et s'il est ?crit dans les astres que je sois enclin ? parler de vous, comment voulez-vous que je r?siste ? ma destin?e ? |
Acte 2, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
27 | ANAXARQUE |
Avec tout le respect, Madame, que je vous dois, il y a une chose qui est f?cheuse dans votre Cour que tout le monde y prenne libert? de parler, et que le plus honn?te homme y soit expos? aux railleries du premier m?chant plaisant. |
Acte 2, sc. 2, ANAXARQUE, phrase 1 |
28 | CLITIDAS |
Avec tout le respect que je dois ? Madame, il y a une chose qui m'?tonne dans l'astrologie, comment des gens qui savent tous les secrets des Dieux, et qui poss?dent des connaissances ? se mettre au-dessus de tous les hommes, aient besoin de faire leur cour, et de demander quelque chose. |
Acte 2, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
29 | ANAXARQUE |
Vous devriez gagner un peu mieux votre argent, et donner ? Madame de meilleures plaisanteries. |
Acte 2, sc. 2, ANAXARQUE, phrase 1 |
30 | CLITIDAS |
Vous en parlez fort ? votre aise, et le m?tier de plaisant n'est pas comme celui d'astrologue. |
Acte 2, sc. 2, CLITIDAS, phrase 3 |
31 | ARISTIONE |
Princes, puisque l'amour que vous avez pour ?riphile, a bien voulu se soumettre aux lois que j'ai voulu vous imposer, puisque j'ai su obtenir de vous que vous fussiez rivaux sans devenir ennemis, et qu'avec pleine soumission aux sentiments de ma fille, vous attendez un choix dont je l'ai faite seule ma?tresse ; ouvrez-moi tous deux le fond de votre ?me, et me dites sinc?rement quel progr?s vous croyez l'un et l'autre avoir fait sur son coeur. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
32 | IPHICRATE |
Je sais qu'elle est toute soumise ? vos volont?s, et que ce n'est que de votre main seule qu'elle voudra prendre un ?poux. |
Acte 2, sc. 2, IPHICRATE, phrase 2 |
33 | IPHICRATE |
Je ne recherche la princesse ?riphile, que parce qu'elle est votre sang ; je la trouve charmante par tout ce qu'elle tient de vous, et c'est vous que j'adore en elle. |
Acte 2, sc. 2, IPHICRATE, phrase 2 |
34 | ARISTIONE |
Je souffre qu'on me loue de ma sinc?rit?, qu'on dise que je suis une bonne princesse, que j'ai de la parole pour tout le monde, de la chaleur pour mes amis, et de l'estime pour le m?rite et la vertu, je puis t?ter de tout cela ; mais pour les douceurs de charmes et d'attraits, je suis bien aise qu'on ne m'en serve point, et quelque v?rit? qui s'y p?t rencontrer, on doit faire quelque scrupule d'en go?ter la louange, quand on est m?re d'une fille comme la mienne. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
35 | IPHICRATE |
Madame, c'est vous qui voulez ?tre m?re malgr? tout le monde, il n'est point d'yeux qui ne s'y opposent, et si vous le vouliez la princesse ?riphile ne serait que votre soeur. |
Acte 2, sc. 2, IPHICRATE, phrase 2 |
36 | ARISTIONE |
Mon_Dieu, Prince, je ne donne point dans tous ces galimatias o? donnent la plupart des femmes ; je veux ?tre m?re, parce que je le suis, et ce serait en vain que je ne le voudrais pas ?tre. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
37 | ARISTIONE |
Ce titre n'a rien qui me choque, puisque, de mon consentement, je me suis expos?e ? le recevoir, c'est un faible de notre sexe, dont gr?ce au Ciel, je suis exempte, et je ne m'embarrasse point de ces grandes disputes d'?ge, sur quoi nous voyons tant de folles. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 3 |
38 | ARISTIONE |
Revenons ? notre discours. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 4 |
39 | ARISTIONE |
Est-il possible que jusqu'ici vous n'ayez pu conna?tre o? penche l'inclination d'?riphile ? |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 5 |
40 | ARISTIONE |
La pudeur peut-?tre l'emp?che de s'expliquer ? vous et ? moi, servons-nous de quelque autre pour d?couvrir le secret de son coeur. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
41 | SOSTRATE |
Madame, vous avez cent personnes dans votre Cour, sur qui vous pourriez mieux verser l'honneur d'un tel emploi, et je me sens mal propre ? bien ex?cuter ce que vous souhaitez de moi. |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
42 | ARISTIONE |
Votre m?rite, Sostrate, n'est point born? aux seuls emplois de la guerre, vous avez de l'esprit, de la conduite, de l'adresse, et ma fille fait cas de vous. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
43 | SOSTRATE |
Quelque autre mieux que moi, Madame,... |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
44 | SOSTRATE |
Puisque vous le voulez, Madame, il vous faut ob?ir, mais je vous jure que dans toute votre Cour, vous ne pouviez choisir personne qui ne f?t en ?tat de s'acquitter beaucoup mieux que moi d'une telle commission. |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
45 | SOSTRATE |
Seigneurs, il serait inutile, j'aurais tort de passer les ordres de ma commission, et vous trouverez bon que je ne parle ni pour l'un, ni pour l'autre. |
Acte 2, sc. 3, SOSTRATE, phrase 1 |
46 | IPHICRATE |
Clitidas se ressouvient bien qu'il est de mes amis : je lui recommande toujours de prendre mes int?r?ts aupr?s de sa ma?tresse, contre ceux de mon rival. |
Acte 2, sc. 4, IPHICRATE, phrase 1 |
47 | TIMOCLES |
Mon rival fait sa cour ? Clitidas ; mais Clitidas sait bien qu'il m'a promis d'appuyer contre lui les pr?tentions de mon amour. |
Acte 2, sc. 4, TIMOCLES, phrase 1 |
48 | ERIPHILE |
Qu'aux personnes comme nous qui sommes toujours accabl?es de tant de gens, un peu de solitude est parfois agr?able, et qu'apr?s mille impertinents entretiens, il est doux de s'entretenir avec ses pens?es ! |
Acte 2, sc. 5, ERIPHILE, phrase 2 |
49 | CLÉONICE |
J'ai trembl? ? vous dire ce mot, et il y a des gens dans votre Cour qui ne me le pardonneraient pas. |
Acte 2, sc. 5, CLÉONICE, phrase 3 |
50 | CLÉONICE |
Mais peut-?tre, Madame, que leur danse sera m?chante. |
Acte 2, sc. 5, CLÉONICE, phrase 1 |
51 | ERIPHILE |
M?chant, ou non, il la faut voir ; ce ne serait avec vous que reculer la chose, et il vaut mieux en ?tre quitte. |
Acte 2, sc. 5, ERIPHILE, phrase 1 |
52 | CLÉONICE |
Ce ne sera ici, Madame, qu'une danse ordinaire, une autre fois... |
Acte 2, sc. 5, CLÉONICE, phrase 1 |
53 | CLÉONICE |
Je vous avertis, Clitidas, que la Princesse veut ?tre seule. |
Acte 4, sc. 1, CLÉONICE, phrase 1 |
54 | CLITIDAS |
De laisser la Princesse votre m?re qui s'en allait vers le temple d'Apollon, accompagn?e de beaucoup de gens. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
55 | CLITIDAS |
Il m'a voulu entretenir, mais vous m'avez d?fendu si express?ment de me charger d'aucune affaire aupr?s de vous, que je n'ai point voulu lui pr?ter l'oreille, et je lui ai dit nettement que je n'avais pas le loisir de l'entendre. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 2 |
56 | CLITIDAS |
Il m'a demand? si vous aviez t?moign? grande joie au magnifique r?gale que l'on vous a donn? ; m'a parl? de votre personne avec des transports les plus grands du monde, vous a mise au-dessus du ciel, et vous a donn? toutes les louanges qu'on peut donner ? la princesse la plus accomplie de la terre, entrem?lant tout cela de plusieurs soupirs, qui disaient plus qu'il ne voulait. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
57 | CLITIDAS |
Il l'aime ?perdument, et vous conjure d'honorer sa flamme de votre protection. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
58 | CLITIDAS |
Votre col?re m'a oblig? ? prendre ce d?tour, et pour vous dire la v?rit?, c'est vous qu'il aime ?perdument. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 2 |
59 | ERIPHILE |
Allons, sortez d'ici, vous vous m?lez de vouloir lire dans les ?mes ; de vouloir p?n?trer dans les secrets du coeur d'une princesse. |
Acte 4, sc. 2, ERIPHILE, phrase 2 |
60 | CLITIDAS |
Il a ?t? au d?sespoir du vol subtil que je lui en ai fait, et bien loin de me charger de vous le d?couvrir, il m'a conjur?, avec toutes les instantes pri?res qu'on saurait faire, de ne vous en rien r?v?ler, et c'est trahison contre lui que ce que je viens de vous dire. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 3 |
61 | CLITIDAS |
Cela est fait, Madame, il ne faut pas ?tre courtisan indiscret. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
62 | SOSTRATE |
J'ai une excuse, Madame, pour oser interrompre votre solitude, et j'ai re?u de la Princesse votre m?re une commission qui autorise la hardiesse que je prends maintenant. |
Acte 4, sc. 3, SOSTRATE, phrase 1 |
63 | SOSTRATE |
Celle, Madame, de t?cher d'apprendre de vous vers lequel des deux Princes peut incliner votre coeur. |
Acte 4, sc. 3, SOSTRATE, phrase 1 |
64 | ERIPHILE |
La Princesse ma m?re montre un esprit judicieux dans le choix qu'elle a fait de vous pour un pareil emploi. |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
65 | SOSTRATE |
Je l'ai accept?e, Madame, par la n?cessit? que mon devoir m'impose d'ob?ir, et si la Princesse avait voulu recevoir mes excuses, elle aurait honor? quelqu'autre de cet emploi. |
Acte 4, sc. 3, SOSTRATE, phrase 1 |
66 | ERIPHILE |
? ??, Sostrate, les gens comme vous ont toujours les yeux p?n?trants ; et je pense qu'il ne doit y avoir gu?re de choses qui ?chappent aux v?tres. |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
67 | SOSTRATE |
Madame, ce ne seront pas mes souhaits, mais votre inclination qui d?cidera de la chose. |
Acte 4, sc. 3, SOSTRATE, phrase 2 |
68 | ARISTIONE |
On vous a demand?e, ma Fille, et il y a des gens que votre absence chagrine fort. |
Acte 4, sc. 5, ARISTIONE, phrase 1 |
69 | ARISTIONE |
On encha?ne pour nous ici tant de divertissements les uns aux autres, que toutes nos heures sont retenues, et nous n'avons aucun moment ? perdre, si nous voulons les go?ter tous. |
Acte 4, sc. 5, ARISTIONE, phrase 1 |
70 |
LA NYMPHE DE TEMPÉ |
Que notre d?sert vous pr?sente ; |
Acte 5, sc. 1, v. 54 |
71 |
TIRCIS |
Gardons d'?tre vu d'elle, |
Acte 5, sc. 2, v. 91 |
72 |
LYCASTE, MÉNANDRE |
Il sied bien d'?tre tendre ; |
Acte 5, sc. 4, v. 150 |
73 |
LYCASTE, MÉNANDRE |
Il sied bien d'?tre tendre. |
Acte 5, sc. 4, v. 155 |
74 |
CALISTE |
J'ai maltrait? votre ardeur, |
Acte 5, sc. 4, v. 157 |
75 |
CALISTE |
Ch?rissant votre personne, |
Acte 5, sc. 4, v. 158 |
76 |
PREMIER SATYRE |
Mais ce n'est pas notre go?t, |
Acte 5, sc. 5, v. 173 |
77 |
DEUXIEME SATYRE |
Notre amour n'a pas toujours |
Acte 5, sc. 5, v. 176 |
78 |
TOUS |
Champ?tres Divinit?s, |
Acte 5, sc. 5, v. 181 |
79 |
CLIMÈNE |
Lorsqu'? toute autre personne |
Acte 5, sc. 6, v. 191 |
80 |
PHILINTE |
Une autre a gu?ri mon ?me |
Acte 5, sc. 6, v. 195 |
81 |
CLIMÈNE |
Un autre a veng? ma flamme |
Acte 5, sc. 6, v. 197 |
82 |
CLIMÈNE |
Pour lui montrer mon amour. |
Acte 5, sc. 6, v. 206 |
83 |
PHILINTE |
Pour te remettre en sa place. |
Acte 5, sc. 6, v. 210 |
84 | ARISTIONE |
En v?rit?, ma Fille, vous ?tes bien oblig?e ? ces Princes, et vous ne sauriez assez reconna?tre tous les soins qu'ils prennent pour vous. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
85 | ARISTIONE |
J'ai charg? Sostrate d'apprendre doucement de vous les sentiments de votre coeur, et je ne sais pas s'il a commenc? ? s'acquitter de cette commission. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 3 |
86 | ERIPHILE |
Je me sens ?galement oblig?e ? l'amour, aux empressements, aux services de ces deux Princes, et je trouve une esp?ce d'injustice bien grande ? me montrer ingrate, ou vers l'un, ou vers l'autre, par le refus qu'il m'en faudra faire dans la pr?f?rence de son rival. |
Acte 6, sc. 1, ERIPHILE, phrase 3 |
87 | ARISTIONE |
Ce scrupule, ma Fille, ne doit point vous inqui?ter, et ces Princes tous deux se sont soumis il y a longtemps ? la pr?f?rence que pourra faire votre inclination. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 1 |
88 | ARISTIONE |
Vous savez que je suis engag?e de parole ? ne rien prononcer l?-dessus, et, parmi ces deux Princes, votre inclination ne peut point se tromper, et faire un choix qui soit mauvais. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 1 |
89 | ERIPHILE |
Pour ne point violenter votre parole, ni mon scrupule, agr?ez, Madame, un moyen que j'ose proposer. |
Acte 6, sc. 1, ERIPHILE, phrase 1 |
90 | IPHICRATE |
C'est-?-dire, Madame, qu'il nous faut faire notre cour ? Sostrate ? |
Acte 6, sc. 1, IPHICRATE, phrase 1 |
91 | IPHICRATE |
Quelle pourrait ?tre cette raison ? |
Acte 6, sc. 1, IPHICRATE, phrase 1 |
92 | SOSTRATE |
Peut-?tre ai-je, Seigneur, quelque int?r?t secret qui s'oppose aux pr?tentions de votre amour. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 2 |
93 | SOSTRATE |
Peut-?tre ai-je un ami qui br?le sans oser le dire, d'une flamme respectueuse pour les charmes divins dont vous ?tes ?pris. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 3 |
94 | SOSTRATE |
Peut-?tre cet ami me fait-il tous les jours confidence de son martyre ; qu'il se plaint ? moi tous les jours des rigueurs de sa destin?e, et regarde l'hymen de la Princesse, ainsi que l'arr?t redoutable qui le doit pousser au tombeau ; et si cela ?tait, Seigneur, serait-il raisonnable que ce f?t de ma main qu'il re?t le coup de sa mort ? |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 3 |
95 | IPHICRATE |
Vous auriez bien la mine, Sostrate, d'?tre vous-m?me cet ami dont vous prenez les int?r?ts. |
Acte 6, sc. 1, IPHICRATE, phrase 1 |
96 | SOSTRATE |
Ne cherchez point, de gr?ce, ? me rendre odieux aux personnes qui vous ?coutent ; je sais me conna?tre, Seigneur, et les malheureux comme moi n'ignorent pas jusques o? leur fortune leur permet d'aspirer. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
97 | ANAXARQUE |
J'ai commenc?, comme je vous ai dit, ? jeter pour cela les figures myst?rieuses que notre art nous enseigne, et j'esp?re vous faire voir tant?t ce que l'avenir garde ? cette union souhait?e. |
Acte 6, sc. 1, ANAXARQUE, phrase 2 |
98 | ANAXARQUE |
La gloire et les prosp?rit?s que le Ciel promettra, ou ? l'un, ou ? l'autre choix, ne seront-elles pas suffisantes pour le d?terminer, et celui qui sera exclus, pourra-t-il s'offenser quand ce sera le Ciel qui d?cidera cette pr?f?rence ? |
Acte 6, sc. 1, ANAXARQUE, phrase 4 |
99 | ANAXARQUE |
Mais enfin, quand je vous aurai fait voir ce que le Ciel vous marque, vous vous r?glerez l?-dessus, ? votre fantaisie, et ce sera ? vous ? prendre la fortune de l'un, ou de l'autre choix. |
Acte 6, sc. 1, ANAXARQUE, phrase 2 |
100 | ANAXARQUE |
Oui, Madame, les f?licit?s qui vous suivront, si vous ?pousez l'un, et les disgr?ces qui vous accompagneront, si vous ?pousez l'autre. |
Acte 6, sc. 1, ANAXARQUE, phrase 1 |
101 | IPHICRATE |
La v?rit? de l'astrologie est une chose incontestable, et il n'y a personne qui puisse disputer contre la certitude de ses pr?dictions. |
Acte 6, sc. 1, IPHICRATE, phrase 1 |
102 | IPHICRATE |
Cent aventures pr?dites arrivent tous les jours, qui convainquent les plus opini?tres. |
Acte 6, sc. 1, IPHICRATE, phrase 1 |
103 | SOSTRATE |
Madame, tous les esprits ne sont pas n?s avec les qualit?s qu'il faut pour la d?licatesse de ces belles sciences, qu'on nomme curieuses, et il y en a de si mat?riels, qu'ils ne peuvent aucunement comprendre ce que d'autres con?oivent le plus facilement du monde. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
104 | SOSTRATE |
Tout cela est charmant, sans doute, et il y a des gens qui n'ont aucune peine ? en comprendre la possibilit?, cela leur est le plus ais? du monde ? concevoir ; mais pour moi, je vous avoue que mon esprit grossier a quelque peine ? le comprendre, et ? le croire, et j'ai toujours trouv? cela trop beau pour ?tre v?ritable. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 4 |
105 | SOSTRATE |
Quel rapport, quel commerce, quelle correspondance peut-il y avoir entre nous et des globes, ?loign?s de notre terre d'une distance si effroyable, et d'o? cette belle science, enfin, peut-elle ?tre venue aux hommes ? |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 7 |
106 | SOSTRATE |
Quel dieu l'a r?v?l?e, ou quelle exp?rience l'a pu former, de l'observation de ce grand nombre d'astres qu'on n'a pu voir encore deux fois dans la m?me disposition ? |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 9 |
107 | SOSTRATE |
Vous serez plus habile que tous les autres. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
108 | SOSTRATE |
Comme vous avez vu, vous faites bien de croire, et il faut que vos yeux soient faits autrement que les miens. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
109 | ARISTIONE |
Mais pour l'astrologie on m'a dit, et fait voir des choses si positives que je ne la puis mettre en doute. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
110 | ARISTIONE |
Dressons notre promenade, ma Fille, vers cette belle grotte, o? j'ai promis d'aller. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
111 | ARISTIONE |
Ma Fille, j'ai voulu me s?parer de tout le monde pour vous entretenir, et je veux que vous ne me cachiez rien de la v?rit?. |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
112 | ARISTIONE |
Tourner vers vous toutes mes pens?es, vous pr?f?rer ? toutes choses, et fermer l'oreille en l'?tat o? je suis, ? toutes les propositions que cent princesses en ma place ?couteraient avec biens?ance, tout cela vous doit assez persuader que je suis une bonne m?re, et que je ne suis pas pour recevoir avec s?v?rit? les ouvertures que vous pourriez me faire de votre coeur. |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
113 | ERIPHILE |
Si j'avais si mal suivi votre exemple que de m'?tre laiss?e aller ? quelques sentiments d'inclination que j'eusse raison de cacher, j'aurais, Madame, assez de pouvoir sur moi-m?me pour imposer silence ? cette passion, et me mettre en ?tat de ne rien faire voir qui f?t indigne de votre sang. |
Acte 8, sc. 1, ERIPHILE, phrase 1 |
114 | ARISTIONE |
Je n'ai point renferm? votre inclination dans le choix de deux princes : vous pouvez l'?tendre o? vous voudrez, et le m?rite aupr?s de moi tient un rang si consid?rable, que je l'?gale ? tout ; et, si vous m'avouez franchement les choses, vous me verrez souscrire sans r?pugnance au choix qu'aura fait votre coeur. |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
115 | ARISTIONE |
Jusqu'ici je vous ai laiss?e assez ma?tresse de tout, et l'impatience des Princes vos amants... |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 1 |
116 |
VÉNUS |
Qui par les Immortels doit ?tre couronn?, |
Acte 8, sc. 2, v. 239 |
117 |
VÉNUS |
Et pour te voir un gendre, illustre et fortun?, |
Acte 8, sc. 2, v. 240 |
118 |
VÉNUS |
Ils feront pour jamais entrer dans ta famille, |
Acte 8, sc. 2, v. 244 |
119 | ARISTIONE |
Allons dans le premier temple les assurer de notre ob?issance, et leur rendre gr?ce de leurs bont?s. |
Acte 8, sc. 2, ARISTIONE, phrase 3 |
120 | ANAXARQUE |
Attendons que sa fille soit s?par?e d'elle, c'est un esprit que je redoute, et qui n'est pas de trempe ? se laisser mener, ainsi que celui de sa m?re. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 1 |
121 | ANAXARQUE |
Enfin, mon Fils, comme nous venons de voir par cette ouverture, le stratag?me a r?ussi, notre V?nus a fait des merveilles ; et l'admirable ing?nieur qui s'est employ? ? cet artifice, a si bien dispos? tout, a coup? avec tant d'adresse le plancher de cette grotte, si bien cach? ses fils de fer et tous ses ressorts, si bien ajust? ses lumi?res, et habill? ses personnages, qu'il y a peu de gens qui n'y eussent ?t? tromp?s. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 2 |
122 | ANAXARQUE |
Tous deux ont recherch? mon assistance, et je leur promets ? tous deux la faveur de mon art ; mais les pr?sents du Prince Iphicrate, et les promesses qu'il m'a faites, l'emportent de beaucoup sur tout ce qu'a pu faire l'autre. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 1 |
123 | ANAXARQUE |
Ainsi ce sera lui qui recevra les effets favorables de tous les ressorts que je fais jouer ; et comme son ambition me devra toute chose, voil? mon fils notre fortune faite. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 2 |
124 | ANAXARQUE |
Va-t'en tenir la main au reste de l'ouvrage, pr?parer nos six hommes ? se bien cacher dans leur barque derri?re le rocher ; ? pos?ment attendre le temps que la Princesse Aristione vient tous les soirs se promener seule sur le rivage, ? se jeter bien ? propos sur elle, ainsi que des corsaires, et donner lieu au Prince Iphicrate de lui apporter ce secours, qui sur les paroles du Ciel doit mettre entre ses mains la Princesse ?riphile. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 4 |
125 | ANAXARQUE |
Voil? la Princesse ?riphile : ?vitons sa rencontre. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 7 |
126 | ERIPHILE |
Votre passion a paru ? mes yeux accompagn?e de tout le m?rite qui me la pouvait rendre agr?able. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 2 |
127 | ERIPHILE |
Si ce n'?tait le rang o? le Ciel m'a fait na?tre, je puis vous dire que cette passion n'aurait pas ?t? malheureuse, et que cent fois je lui ai souhait? l'appui d'une fortune qui p?t mettre pour elle en pleine libert? les secrets sentiments de mon ?me. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 3 |
128 | ERIPHILE |
Ce n'est pas, Sostrate, que le m?rite seul n'ait ? mes yeux tout le prix qu'il doit avoir, et que dans mon coeur je ne pr?f?re les vertus qui sont en vous ? tous les titres magnifiques, dont les autres sont rev?tus. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 4 |
129 | ERIPHILE |
Il y a des chagrins ? se mettre au-dessus de toutes choses, et les bruits f?cheux de la renomm?e vous font trop acheter le plaisir que l'on trouve ? contenter son inclination ; c'est ? quoi, Sostrate, je ne me serais jamais r?solue, et j'ai cru faire assez de fuir l'engagement dont j'?tais sollicit?e. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 5 |
130 | ERIPHILE |
Soyez s?r, Sostrate, que c'est avec toutes les r?pugnances du monde que je m'abandonne ? cet hym?n?e, et que si j'avais pu ?tre ma?tresse de moi, ou j'aurais ?t? ? vous, ou je n'aurais ?t? ? personne. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 9 |
131 | ERIPHILE |
Voil?, Sostrate, ce que j'avais ? vous dire, voil? ce que j'ai cru devoir ? votre m?rite, et la consolation que toute ma tendresse peut donner ? votre flamme. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 10 |
132 | SOSTRATE |
Si elles m'ont fait na?tre dans un rang beaucoup moins ?lev? que mes d?sirs, elles m'ont fait na?tre assez heureux pour attirer quelque piti? du coeur d'une grande princesse ; et cette piti? glorieuse vaut des sceptres et des couronnes, vaut la fortune des plus grands princes de la terre. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 3 |
133 | SOSTRATE |
Si je puis encore souhaiter quelque chose, ce sont deux gr?ces, Madame, que je prends la hardiesse de vous demander ? genoux ; de vouloir souffrir ma pr?sence jusqu'? cet heureux hym?n?e, qui doit mettre fin ? ma vie ; et parmi cette grande gloire, et ces longues prosp?rit?s que le Ciel promet ? votre union, de vous souvenir quelquefois de l'amoureux Sostrate. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 6 |
134 | SOSTRATE |
Puis-je, divine Princesse, me promettre de vous cette pr?cieuse faveur ? |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 7 |
135 | SOSTRATE |
Madame, si votre repos... |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 2 |
136 | CLITIDAS |
Ce n'est pas un petit avantage que d'?tre le premier ? porter une nouvelle. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 3 |
137 | CLITIDAS |
Je vous laisse, Madame, dans votre sombre m?lancolie. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
138 | CLITIDAS |
Une autre fois j'aurai la discr?tion de ne vous pas venir interrompre. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
139 | CLITIDAS |
C'est une bagatelle de Sostrate, Madame, que je vous dirai une autre fois, quand vous ne serez point embarrass?e. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
140 | CLITIDAS |
Cela ne troublera-t-il point, Madame, votre sombre m?lancolie ? |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
141 | CLITIDAS |
J'ai donc ? vous dire, Madame, que la Princesse votre m?re passait presque seule dans la for?t, par ces petites routes qui sont si agr?ables, lorsqu'un sanglier hideux, (ces vilains sangliers-l? font toujours du d?sordre, et l'on devrait les bannir des for?ts bien polic?es) ; lors, dis-je, qu'un sanglier hideux, pouss? je crois, par des chasseurs est venu traverser la route o? nous ?tions. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
142 | CLITIDAS |
Je devrais vous faire peut-?tre, pour orner mon r?cit, une description ?tendue du sanglier dont je parle, mais vous vous en passerez s'il vous pla?t, et je me contenterai de vous dire, que c'?tait un fort vilain animal. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
143 | CLITIDAS |
Le sanglier mal morig?n?, s'est impertinemment d?tourn? contre nous ; nous ?tions l? deux, ou trois mis?rables qui avons p?li de frayeur, chacun gagnait son arbre, et la Princesse sans d?fense demeurait expos?e ? la furie de la b?te, lorsque Sostrate a paru, comme si les Dieux l'eussent envoy?. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 4 |
144 | CLITIDAS |
Si mon r?cit vous ennuie, Madame, je remettrai le reste ? une autre fois. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
145 | ERIPHILE |
Clitidas, pouvais-tu m'en donner une qui me p?t ?tre plus agr?able ? |
Acte 10, sc. 1, ERIPHILE, phrase 2 |
146 | ARISTIONE |
Aurez-vous quelque r?pugnance ? r?compenser de votre coeur, celui ? qui je dois la vie et refuserez-vous Sostrate pour ?poux ? |
Acte 10, sc. 2, ARISTIONE, phrase 3 |
147 | ERIPHILE |
Et de la main des Dieux, et de la v?tre, Madame, je ne puis rien recevoir qui ne me soit fort agr?able. |
Acte 10, sc. 2, ERIPHILE, phrase 1 |
148 | CLÉONICE |
Madame, je viens vous dire qu'Anaxarque a jusqu'ici abus?, l'un et l'autre Prince, par l'esp?rance de ce ch[oi]x qu'ils poursuivent depuis longtemps, et qu'au bruit qui s'est r?pandu de votre aventure, ils ont fait ?clater tous deux leur ressentiment contre lui, jusque-l?, que de paroles en paroles, les choses se sont ?chauff?es, et il en a re?u quelques blessures dont on ne sait pas bien ce qui arrivera. |
Acte 10, sc. 3, CLÉONICE, phrase 1 |
149 | IPHICRATE |
Et quelle justice, Madame, auriez-vous pu nous faire de lui, si vous la faites si peu ? notre rang, dans le choix que vous embrassez ? |
Acte 10, sc. 4, IPHICRATE, phrase 1 |
150 | ARISTIONE |
Ne vous ?tes-vous pas soumis l'un et l'autre, ? ce que pourraient d?cider, ou les ordres du Ciel, ou l'inclination de ma fille ? |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 1 |
151 | TIMOCLES |
Oui, Madame, nous nous sommes soumis ? ce qu'ils pourraient d?cider entre le Prince Iphicrate et moi, mais non pas ? nous voir rebut?s tous deux. |
Acte 10, sc. 4, TIMOCLES, phrase 1 |
152 | ARISTIONE |
Et si chacun de vous a bien pu se r?soudre ? souffrir une pr?f?rence, que vous arrive-t-il ? tous deux o? vous ne soyez pr?par?s, et que peuvent importer ? l'un et ? l'autre les int?r?ts de son rival ? |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 1 |
153 | IPHICRATE |
Oui, Madame, il importe, c'est quelque consolation de se voir pr?f?rer un homme qui vous est ?gal, et votre aveuglement est une chose ?pouvantable. |
Acte 10, sc. 4, IPHICRATE, phrase 1 |
154 | ARISTIONE |
Prince, je ne veux pas me brouiller avec une personne qui m'a fait tant de gr?ce, que de me dire des douceurs ; et je vous prie, avec toute l'honn?tet? qu'il m'est possible, de donner ? votre chagrin un fondement plus raisonnable ; de vous souvenir, s'il vous pla?t, que Sostrate est rev?tu d'un m?rite, qui s'est fait conna?tre ? toute la Gr?ce, et que le rang o? le ciel l'?l?ve aujourd'hui va remplir toute la distance qui ?tait entre lui et vous. |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 1 |
155 | IPHICRATE |
Oui, oui, Madame, nous nous en souviendrons, mais peut-?tre aussi vous souviendrez-vous que deux Princes outrag?s ne sont pas deux ennemis peu redoutables. |
Acte 10, sc. 4, IPHICRATE, phrase 1 |
156 | TIMOCLES |
Peut-?tre, Madame, qu'on ne go?tera pas longtemps la joie du m?pris que l'on fait de nous. |
Acte 10, sc. 4, TIMOCLES, phrase 1 |
157 |
APOLLON |
Bien qu'aupr?s du soleil tout autre ?clat s'efface, |
Acte 11, sc. 1, v. 284 |
158 |
APOLLON |
De notre ma?tre incomparable |
Acte 11, sc. 1, v. 288 |
159 |
APOLLON |
Qu'un autre mieux que moi suive partout ses pas. |
Acte 11, sc. 1, v. 293 |