n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
UN TRITON |
Quels beaux yeux ont perc? nos demeures humides ? |
Acte 1, sc. 2, v. 5 |
2 | SOSTRATE |
Sur quelles chim?res, dis-moi, pourrais-tu b?tir quelque espoir, et que peux-tu envisager, que l'affreuse longueur d'une vie malheureuse, et des ennuis ? ne finir que par la mort. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
3 | CLITIDAS |
Mais vous plut?t, que faites-vous ici, et quelle secr?te m?lancolie, quelle humeur sombre, s'il vous pla?t, vous peut retenir dans ces bois, tandis que tout le monde a couru en foule ? la magnificence de la f?te, dont l'amour du prince Iphicrate vient de r?galer sur la mer la promenade des Princesses ; tandis qu'elles y ont re?u des cadeaux merveilleux de musique et de danse, et qu'on a vu les rochers et les ondes se parer de Divinit?s pour faire honneur ? leurs attraits ? |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
4 | CLITIDAS |
Vous ?tes ?galement bien aupr?s des deux princesses ; et la m?re et la fille vous font assez conna?tre l'estime qu'elles font de vous pour n'appr?hender pas de fatiguer leurs yeux ; et ce n'est pas cette crainte, enfin, qui vous a retenu. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 3 |
5 | CLITIDAS |
Je ne suis point fou, vous ?tes amoureux, j'ai le nez d?licat, et j'ai senti cela d'abord. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
6 | CLITIDAS |
Vous seriez bien ?tonn? si je vous disais encore de qui vous ?tes amoureux. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
7 | CLITIDAS |
J'ai mes secrets aussi bien que notre astrologue, dont la princesse Aristione est ent?t?e ; et s'il a la science de lire dans les astres la fortune des hommes, j'ai celle de lire dans les yeux le nom des personnes qu'on aime. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
8 | CLITIDAS |
Tenez-vous un peu, et ouvrez les yeux. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 3 |
9 | CLITIDAS |
Vous ?tes amoureux de la Princesse ?riphile. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 5 |
10 | CLITIDAS |
Les belles, croyez-moi, sont toujours les plus clairvoyantes ? d?couvrir les ardeurs qu'elles causent, et le langage des yeux et des soupirs se fait entendre mieux qu'? tout autre ? celles ? qui il s'adresse. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
11 | SOSTRATE |
Clitidas, je tremble avec raison, et tous les Gaulois du monde ensemble sont bien moins redoutables, que deux beaux yeux pleins de charmes. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 2 |
12 | CLITIDAS |
Je ne suis pas de cet avis, et je sais bien pour moi qu'un seul Gaulois l'?p?e ? la main, me ferait beaucoup plus trembler que cinquante beaux yeux ensemble les plus charmants du monde. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
13 | CLITIDAS |
Allez, allez, vous vous moquez, un peu de hardiesse r?ussit toujours aux amants ; il n'y a en amour que les honteux qui perdent, et je dirais ma passion ? une D?esse moi, si j'en devenais amoureux. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
14 | SOSTRATE |
Condamnent mes feux ? un ?ternel silence. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 2 |
15 | SOSTRATE |
La bassesse de ma fortune, dont il pla?t au Ciel de rabattre l'ambition de mon amour, le rang de la Princesse qui met entre elle et mes d?sirs une distance si f?cheuse, la concurrence de deux princes appuy?s de tous les grands titres qui peuvent soutenir les pr?tentions de leurs flammes ; de deux princes qui par mille et mille magnificences, se disputent, ? tous moments, la gloire de sa conqu?te, et sur l'amour de qui on attend tous les jours de voir son choix se d?clarer, mais plus que tout, Clitidas, le respect inviolable o? ses beaux yeux assujettissent toute la violence de mon ardeur. |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
16 | CLITIDAS |
Je lui vois reculer beaucoup le choix de son ?poux, et je veux ?claircir un peu cette petite affaire-l?. |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
17 | CLITIDAS |
Laissez-moi faire, je suis de vos amis, les gens de m?rite me touchent, et je veux prendre mon temps pour entretenir la Princesse de... |
Acte 2, sc. 1, CLITIDAS, phrase 5 |
18 | SOSTRATE |
J'aimerais mieux mourir que de pouvoir ?tre accus? par elle de la moindre t?m?rit?, et ce profond respect o? ses charmes divins... |
Acte 2, sc. 1, SOSTRATE, phrase 3 |
19 | ARISTIONE |
Cette f?te a eu des ornements qui l'emportent sans doute sur tout ce que l'on saurait voir, et elle vient de produire ? nos yeux quelque chose de si noble, de si grand et de si majestueux, que le Ciel m?me ne saurait aller au del?, et je puis dire assur?ment qu'il n'y a rien dans l'univers qui s'y puisse ?galer. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
20 | ARISTIONE |
Car enfin, sans parler des plaisirs de la chasse que nous y prenons ? toute heure, et de la solennit? des jeux Pythiens que l'on y c?l?bre tant?t, vous prenez soin l'un et l'autre de nous y combler de tous les divertissements qui peuvent charmer les chagrins des plus m?lancoliques. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
21 | IPHICRATE |
Sostrate est de ces gens, Madame, qui croient qu'il ne sied pas bien d'?tre curieux comme les autres, et il est beau d'affecter de ne pas courir o? tout le monde court. |
Acte 2, sc. 2, IPHICRATE, phrase 1 |
22 | CLITIDAS |
Avec tout le respect que je dois ? Madame, il y a une chose qui m'?tonne dans l'astrologie, comment des gens qui savent tous les secrets des Dieux, et qui poss?dent des connaissances ? se mettre au-dessus de tous les hommes, aient besoin de faire leur cour, et de demander quelque chose. |
Acte 2, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
23 | ANAXARQUE |
Vous devriez gagner un peu mieux votre argent, et donner ? Madame de meilleures plaisanteries. |
Acte 2, sc. 2, ANAXARQUE, phrase 1 |
24 | CLITIDAS |
Bien mentir et bien plaisanter sont deux choses fort diff?rentes, et il est bien plus facile de tromper les gens que de les faire rire. |
Acte 2, sc. 2, CLITIDAS, phrase 4 |
25 | ARISTIONE |
Princes, puisque l'amour que vous avez pour ?riphile, a bien voulu se soumettre aux lois que j'ai voulu vous imposer, puisque j'ai su obtenir de vous que vous fussiez rivaux sans devenir ennemis, et qu'avec pleine soumission aux sentiments de ma fille, vous attendez un choix dont je l'ai faite seule ma?tresse ; ouvrez-moi tous deux le fond de votre ?me, et me dites sinc?rement quel progr?s vous croyez l'un et l'autre avoir fait sur son coeur. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
26 | TIMOCLES |
Je lui ai fait des hommages soumis de tous mes voeux ; j'ai montr? des assiduit?s ; j'ai rendu des soins chaque jour ; j'ai fait chanter ma passion aux voix les plus touchantes, et l'ai exprimer en vers aux plumes les plus d?licates ; je me suis plaint de mon martyre en des termes passionn?s ; j'ai fait dire ? mes yeux aussi bien qu'? ma bouche le d?sespoir de mon amour ; j'ai pouss? ? ses pieds, des soupirs languissants ; j'ai m?me r?pandu des larmes, mais tout cela inutilement, et je n'ai point connu qu'elle ait dans l'?me aucun ressentiment de mon ardeur. |
Acte 2, sc. 2, TIMOCLES, phrase 2 |
27 | IPHICRATE |
Et pl?t au Ciel, Madame, que vous eussiez pu vous r?soudre ? tenir sa place ; que vous eussiez voulu jouir des conqu?tes que vous lui faites, et recevoir pour vous les voeux que vous lui renvoyez. |
Acte 2, sc. 2, IPHICRATE, phrase 4 |
28 | IPHICRATE |
Madame, c'est vous qui voulez ?tre m?re malgr? tout le monde, il n'est point d'yeux qui ne s'y opposent, et si vous le vouliez la princesse ?riphile ne serait que votre soeur. |
Acte 2, sc. 2, IPHICRATE, phrase 2 |
29 | ARISTIONE |
Mon_Dieu, Prince, je ne donne point dans tous ces galimatias o? donnent la plupart des femmes ; je veux ?tre m?re, parce que je le suis, et ce serait en vain que je ne le voudrais pas ?tre. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
30 | ARISTIONE |
Sostrate, prenez de ma part cette commission, et rendez cet office ? ces princes, de savoir adroitement de ma fille vers qui des deux ses sentiments peuvent tourner. |
Acte 2, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
31 | SOSTRATE |
Madame, vous avez cent personnes dans votre Cour, sur qui vous pourriez mieux verser l'honneur d'un tel emploi, et je me sens mal propre ? bien ex?cuter ce que vous souhaitez de moi. |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
32 | SOSTRATE |
Quelque autre mieux que moi, Madame,... |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
33 | SOSTRATE |
Puisque vous le voulez, Madame, il vous faut ob?ir, mais je vous jure que dans toute votre Cour, vous ne pouviez choisir personne qui ne f?t en ?tat de s'acquitter beaucoup mieux que moi d'une telle commission. |
Acte 2, sc. 2, SOSTRATE, phrase 1 |
34 | IPHICRATE |
Clitidas se ressouvient bien qu'il est de mes amis : je lui recommande toujours de prendre mes int?r?ts aupr?s de sa ma?tresse, contre ceux de mon rival. |
Acte 2, sc. 4, IPHICRATE, phrase 1 |
35 | CLITIDAS |
Assur?ment, et il se moque de croire l'emporter sur vous ; voil? aupr?s de vous un beau petit morveux de prince. |
Acte 2, sc. 4, CLITIDAS, phrase 1 |
36 | CLÉONICE |
Ce sont des personnes, qui par leurs pas, leurs gestes, et leurs mouvements expriment aux yeux toutes choses, et on appelle cela pantomimes. |
Acte 2, sc. 5, CLÉONICE, phrase 2 |
37 | ERIPHILE |
Aussi est-ce ? vous seule qu'on voit avoir recours toutes les muses n?cessitantes ; vous ?tes la grande protectrice du m?rite incommod?, et tout ce qu'il y a de vertueux indigents au monde va d?barquer chez nous. |
Acte 2, sc. 5, ERIPHILE, phrase 2 |
38 | ERIPHILE |
M?chant, ou non, il la faut voir ; ce ne serait avec vous que reculer la chose, et il vaut mieux en ?tre quitte. |
Acte 2, sc. 5, ERIPHILE, phrase 1 |
39 | ERIPHILE |
Je ne crois pas qu'on puisse mieux danser qu'ils dansent, et je suis bien aise de les avoir ? moi. |
Acte 4, sc. 1, ERIPHILE, phrase 2 |
40 | ERIPHILE |
Ne trouves-tu pas ces lieux les plus charmants du monde ? |
Acte 4, sc. 2, ERIPHILE, phrase 1 |
41 | CLITIDAS |
En v?rit? c'est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que les hommes soient faits : ne prenant point des mani?res bruyantes et des tons de voix assommants ; sage et pos? en toutes choses ; ne parlant jamais que bien ? propos ; point prompt ? d?cider ; point du tout exag?rateur incommode ; et quelques beaux vers que nos po?tes lui aient r?cit?s, je ne lui ai jamais ou? dire voil? qui est plus beau que tout ce qu'a jamais fait Hom?re. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
42 | CLITIDAS |
Enfin, c'est un homme pour qui je me sens de l'inclination, et si j'?tais princesse, il ne serait pas malheureux. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 2 |
43 | CLITIDAS |
Enfin, ? force de le tourner de tous c?t?s, et de le presser sur la cause de cette profonde m?lancolie, dont toute la Cour s'aper?oit, il a ?t? contraint de m'avouer qu'il ?tait amoureux. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 2 |
44 | ERIPHILE |
Comment amoureux ? |
Acte 4, sc. 2, ERIPHILE, phrase 1 |
45 | CLITIDAS |
Ce n'est pas vous, Madame, dont il est amoureux. |
Acte 4, sc. 2, CLITIDAS, phrase 1 |
46 | ERIPHILE |
?tez-vous de mes yeux, et que je ne vous voie jamais, Clitidas. |
Acte 4, sc. 2, ERIPHILE, phrase 3 |
47 | ERIPHILE |
Tant mieux, c'est par son seul respect qu'il peut me plaire ; et s'il ?tait si hardi que de me d?clarer son amour, il perdrait pour jamais, et ma pr?sence, et mon estime. |
Acte 4, sc. 2, ERIPHILE, phrase 1 |
48 | SOSTRATE |
Celle, Madame, de t?cher d'apprendre de vous vers lequel des deux Princes peut incliner votre coeur. |
Acte 4, sc. 3, SOSTRATE, phrase 1 |
49 | ERIPHILE |
La Princesse ma m?re montre un esprit judicieux dans le choix qu'elle a fait de vous pour un pareil emploi. |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
50 | ERIPHILE |
Croyez-vous que je ne vous estime pas assez pour vous ouvrir mon coeur, et vous donner toutes les lumi?res que vous pourrez d?sirer de moi sur le sujet de ces deux Princes ? |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
51 | ERIPHILE |
Jusques ici je me suis d?fendue de m'expliquer, et la Princesse ma m?re a eu la bont? de souffrir que j'aie recul? toujours ce choix qui me doit engager ; mais je serai bien aise de t?moigner ? tout le monde que je veux faire quelque chose pour l'amour de vous, et si vous m'en pressez je rendrai cet arr?t qu'on attend depuis si longtemps. |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
52 | ERIPHILE |
? ??, Sostrate, les gens comme vous ont toujours les yeux p?n?trants ; et je pense qu'il ne doit y avoir gu?re de choses qui ?chappent aux v?tres. |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
53 | ERIPHILE |
N'ont-ils pu d?couvrir, vos yeux, ce dont tout le monde est en peine, et ne vous ont-ils point donn? quelques petites lumi?res du penchant de mon coeur ? |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 2 |
54 | ERIPHILE |
Vous voyez les soins qu'on me rend, l'empressement qu'on me t?moigne : quel est celui de ces deux Princes que vous croyez que je regarde d'un oeil plus doux ? |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 3 |
55 | ERIPHILE |
Pour qui, Sostrate, pencheriez-vous des deux ? |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
56 | ERIPHILE |
Vous ne pourriez pas dire qui des deux vous semble plus digne de cette pr?f?rence ? |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 1 |
57 | SOSTRATE |
Si l'on s'en rapporte ? mes yeux, il n'y aura personne qui soit digne de cet honneur. |
Acte 4, sc. 3, SOSTRATE, phrase 1 |
58 | SOSTRATE |
Tous les princes du monde seront trop peu de chose pour aspirer ? vous ; les Dieux seuls y pourront pr?tendre, et vous ne souffrirez des hommes que l'encens et les sacrifices. |
Acte 4, sc. 3, SOSTRATE, phrase 2 |
59 | ERIPHILE |
Mais je veux que vous me disiez pour qui des deux vous vous sentez plus d'inclination, quel est celui que vous mettez le plus au rang de vos amis. |
Acte 4, sc. 3, ERIPHILE, phrase 2 |
60 |
LA NYMPHE DE TEMPÉ |
Venez pr?ter vos yeux aux innocents ?bats |
Acte 5, sc. 1, v. 53 |
61 |
MENANDRE |
Des amoureux myst?res, |
Acte 5, sc. 2, v. 85 |
62 |
MENANDRE |
Et font d'heureux amants. |
Acte 5, sc. 2, v. 88 |
63 |
TIRCIS, LYCASTE, MENANDRE |
Dormez, dormez, beaux yeux, adorables vainqueurs, |
Acte 5, sc. 4, v. 127 |
64 |
TIRCIS, LYCASTE, MENANDRE |
Dormez, dormez, beaux yeux. |
Acte 5, sc. 4, v. 129 |
65 |
TIRCIS, LYCASTE, MENANDRE |
Dormez, dormez, beaux yeux, adorables vainqueurs, |
Acte 5, sc. 4, v. 134 |
66 |
TIRCIS, LYCASTE, MENANDRE |
Dormez, dormez, beaux yeux. |
Acte 5, sc. 4, v. 136 |
67 |
DEUXIEME SATYRE |
Et pour ce langoureux ton coeur s'est adouci ? |
Acte 5, sc. 5, v. 168 |
68 |
CALISTE |
Prenez tous deux patience. |
Acte 5, sc. 5, v. 170 |
69 |
PHILINTE |
Quand je plaisais ? tes yeux |
Acte 5, sc. 6, v. 187 |
70 |
PHILINTE |
Et ne voyais Roi ni Dieux |
Acte 5, sc. 6, v. 189 |
71 |
PHILINTE |
Des feux que j'avais pour toi. |
Acte 5, sc. 6, v. 196 |
72 |
PHILINTE |
Si ses yeux voulaient ma mort, |
Acte 5, sc. 6, v. 201 |
73 |
BERGERS, BERGERES |
Dont les feux de l'amour savent charmer nos sens, |
Acte 5, sc. 6, v. 226 |
74 |
BERGERS, BERGERES |
Dont les feux de l'amour savent charmer nos sens. |
Acte 5, sc. 6, v. 231 |
75 |
BERGERS, BERGERES |
Deux coeurs unis de leur sort sont contents, |
Acte 5, sc. 6, v. 233 |
76 |
BERGERS, BERGERES |
Dont les feux de l'amour savent charmer nos sens. |
Acte 5, sc. 6, v. 237 |
77 | ERIPHILE |
Je me sens ?galement oblig?e ? l'amour, aux empressements, aux services de ces deux Princes, et je trouve une esp?ce d'injustice bien grande ? me montrer ingrate, ou vers l'un, ou vers l'autre, par le refus qu'il m'en faudra faire dans la pr?f?rence de son rival. |
Acte 6, sc. 1, ERIPHILE, phrase 3 |
78 | IPHICRATE |
Cela s'appelle, Madame, un fort honn?te compliment pour nous refuser tous deux. |
Acte 6, sc. 1, IPHICRATE, phrase 1 |
79 | ARISTIONE |
Ce scrupule, ma Fille, ne doit point vous inqui?ter, et ces Princes tous deux se sont soumis il y a longtemps ? la pr?f?rence que pourra faire votre inclination. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 1 |
80 | ERIPHILE |
L'inclination, Madame, est fort sujette ? se tromper, et des yeux d?sint?ress?s sont beaucoup plus capables de faire un juste choix. |
Acte 6, sc. 1, ERIPHILE, phrase 1 |
81 | ARISTIONE |
Vous savez que je suis engag?e de parole ? ne rien prononcer l?-dessus, et, parmi ces deux Princes, votre inclination ne peut point se tromper, et faire un choix qui soit mauvais. |
Acte 6, sc. 1, ARISTIONE, phrase 1 |
82 | SOSTRATE |
Ne cherchez point, de gr?ce, ? me rendre odieux aux personnes qui vous ?coutent ; je sais me conna?tre, Seigneur, et les malheureux comme moi n'ignorent pas jusques o? leur fortune leur permet d'aspirer. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
83 | ERIPHILE |
Le Ciel, Anaxarque, me marquera les deux fortunes qui m'attendent ? |
Acte 6, sc. 1, ERIPHILE, phrase 1 |
84 | ERIPHILE |
Mais comme il est impossible que je les ?pouse tous deux, il faut donc qu'on trouve ?crit dans le Ciel, non seulement ce qui doit arriver, mais aussi ce qui ne doit pas arriver. |
Acte 6, sc. 1, ERIPHILE, phrase 1 |
85 | SOSTRATE |
Quel dieu l'a r?v?l?e, ou quelle exp?rience l'a pu former, de l'observation de ce grand nombre d'astres qu'on n'a pu voir encore deux fois dans la m?me disposition ? |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 9 |
86 | SOSTRATE |
Comme mon sens est si grossier qu'il n'a pu rien comprendre, mes yeux aussi sont si malheureux qu'ils n'ont jamais rien vu. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
87 | SOSTRATE |
Comme vous avez vu, vous faites bien de croire, et il faut que vos yeux soient faits autrement que les miens. |
Acte 6, sc. 1, SOSTRATE, phrase 1 |
88 | ARISTIONE |
De qui que cela soit, on ne peut rien de plus galant et de mieux entendu. |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 1 |
89 | ARISTIONE |
Ma Fille, j'ai voulu me s?parer de tout le monde pour vous entretenir, et je veux que vous ne me cachiez rien de la v?rit?. |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
90 | ARISTIONE |
Je n'ai point renferm? votre inclination dans le choix de deux princes : vous pouvez l'?tendre o? vous voudrez, et le m?rite aupr?s de moi tient un rang si consid?rable, que je l'?gale ? tout ; et, si vous m'avouez franchement les choses, vous me verrez souscrire sans r?pugnance au choix qu'aura fait votre coeur. |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 2 |
91 | ARISTIONE |
Ma fille, quel spectacle s'offre ? nos yeux, quelque Divinit? descend ici, et c'est la D?esse V?nus qui semble nous vouloir parler. |
Acte 8, sc. 1, ARISTIONE, phrase 3 |
92 | ARISTIONE |
Ma Fille, les Dieux imposent silence ? tous nos raisonnements. |
Acte 8, sc. 2, ARISTIONE, phrase 1 |
93 | CLÉON |
Mais pour lequel des deux princes au moins dressez-vous tout cet artifice ? |
Acte 8, sc. 3, CLÉON, phrase 1 |
94 | ANAXARQUE |
Tous deux ont recherch? mon assistance, et je leur promets ? tous deux la faveur de mon art ; mais les pr?sents du Prince Iphicrate, et les promesses qu'il m'a faites, l'emportent de beaucoup sur tout ce qu'a pu faire l'autre. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 1 |
95 | ANAXARQUE |
Je vais prendre mon temps pour affermir dans son erreur l'esprit de la Princesse, pour la mieux pr?venir encore par le rapport que je lui ferai voir adroitement des paroles de V?nus, avec les pr?dictions des figures c?lestes, que je lui dis que j'ai jet?es. |
Acte 8, sc. 3, ANAXARQUE, phrase 3 |
96 | ERIPHILE |
Quelle est ma destin?e, et qu'ai-je fait aux Dieux pour m?riter les soins qu'ils veulent prendre de moi ? |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 2 |
97 | ERIPHILE |
Votre passion a paru ? mes yeux accompagn?e de tout le m?rite qui me la pouvait rendre agr?able. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 2 |
98 | ERIPHILE |
Ce n'est pas, Sostrate, que le m?rite seul n'ait ? mes yeux tout le prix qu'il doit avoir, et que dans mon coeur je ne pr?f?re les vertus qui sont en vous ? tous les titres magnifiques, dont les autres sont rev?tus. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 4 |
99 | ERIPHILE |
Ce n'est pas m?me que la Princesse ma M?re ne m'ait assez laiss? la disposition de mes voeux, et je ne doute point, je vous l'avoue, que mes pri?res n'eussent pu tourner son consentement du c?t? que j'aurais voulu ; mais il est des ?tats, Sostrate, o? il n'est pas honn?te de vouloir tout ce qu'on peut faire. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 5 |
100 | ERIPHILE |
Il y a des chagrins ? se mettre au-dessus de toutes choses, et les bruits f?cheux de la renomm?e vous font trop acheter le plaisir que l'on trouve ? contenter son inclination ; c'est ? quoi, Sostrate, je ne me serais jamais r?solue, et j'ai cru faire assez de fuir l'engagement dont j'?tais sollicit?e. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 5 |
101 | ERIPHILE |
Mais enfin les Dieux veulent prendre le soin eux-m?mes de me donner un ?poux ; et tous ces longs d?lais avec lesquels j'ai recul? mon mariage, et que les bont?s de la Princesse ma M?re ont accord?s ? mes d?sirs, ces d?lais, dis-je, ne me sont plus permis, et il me faut r?soudre ? subir cet arr?t du Ciel. |
Acte 8, sc. 4, ERIPHILE, phrase 8 |
102 | SOSTRATE |
Madame, c'en est trop pour un malheureux, je ne m'?tais pas pr?par? ? mourir avec tant de gloire, et je cesse dans ce moment, de me plaindre des destin?es. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 2 |
103 | SOSTRATE |
Si elles m'ont fait na?tre dans un rang beaucoup moins ?lev? que mes d?sirs, elles m'ont fait na?tre assez heureux pour attirer quelque piti? du coeur d'une grande princesse ; et cette piti? glorieuse vaut des sceptres et des couronnes, vaut la fortune des plus grands princes de la terre. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 3 |
104 | SOSTRATE |
Le coup de mon tr?pas, Madame, n'aura rien qui me surprenne, puisque je m'?tais pr?par? ; mais vos bont?s le comblent d'un honneur que mon amour jamais n'e?t os? esp?rer, et je m'en vais mourir apr?s cela le plus content et le plus glorieux de tous les hommes. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 5 |
105 | SOSTRATE |
Si je puis encore souhaiter quelque chose, ce sont deux gr?ces, Madame, que je prends la hardiesse de vous demander ? genoux ; de vouloir souffrir ma pr?sence jusqu'? cet heureux hym?n?e, qui doit mettre fin ? ma vie ; et parmi cette grande gloire, et ces longues prosp?rit?s que le Ciel promet ? votre union, de vous souvenir quelquefois de l'amoureux Sostrate. |
Acte 8, sc. 4, SOSTRATE, phrase 6 |
106 | CLITIDAS |
J'ai donc ? vous dire, Madame, que la Princesse votre m?re passait presque seule dans la for?t, par ces petites routes qui sont si agr?ables, lorsqu'un sanglier hideux, (ces vilains sangliers-l? font toujours du d?sordre, et l'on devrait les bannir des for?ts bien polic?es) ; lors, dis-je, qu'un sanglier hideux, pouss? je crois, par des chasseurs est venu traverser la route o? nous ?tions. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 1 |
107 | CLITIDAS |
Le sanglier mal morig?n?, s'est impertinemment d?tourn? contre nous ; nous ?tions l? deux, ou trois mis?rables qui avons p?li de frayeur, chacun gagnait son arbre, et la Princesse sans d?fense demeurait expos?e ? la furie de la b?te, lorsque Sostrate a paru, comme si les Dieux l'eussent envoy?. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 4 |
108 | CLITIDAS |
C'est promptement, de vrai, que j'ach?verai, car un peu de poltronnerie m'a emp?ch? de voir tout le d?tail de ce combat ; et tout ce que je puis vous dire, c'est que retournant sur la place, nous avons vu le sanglier mort, tout vautr? dans son sang, et la Princesse pleine de joie, nommant Sostrate son lib?rateur, et l'?poux digne et fortun? que les Dieux lui marquaient pour vous. |
Acte 10, sc. 1, CLITIDAS, phrase 2 |
109 | ARISTIONE |
Vous voyez que les Dieux se sont expliqu?s bien plus t?t que nous n'eussions pens? ; mon p?ril n'a gu?re tard? ? nous marquer leurs volont?s, et l'on conna?t assez que ce sont eux qui se sont m?l?s de ce choix, puisque le m?rite tout seul brille dans cette pr?f?rence. |
Acte 10, sc. 2, ARISTIONE, phrase 2 |
110 | ERIPHILE |
Et de la main des Dieux, et de la v?tre, Madame, je ne puis rien recevoir qui ne me soit fort agr?able. |
Acte 10, sc. 2, ERIPHILE, phrase 1 |
111 | SOSTRATE |
N'est-ce point ici quelque songe, tout plein de gloire dont les Dieux me veuillent flatter, et quelque r?veil malheureux ne me replongera-t-il point dans la bassesse de ma fortune ? |
Acte 10, sc. 2, SOSTRATE, phrase 2 |
112 | CLÉONICE |
Madame, je viens vous dire qu'Anaxarque a jusqu'ici abus?, l'un et l'autre Prince, par l'esp?rance de ce ch[oi]x qu'ils poursuivent depuis longtemps, et qu'au bruit qui s'est r?pandu de votre aventure, ils ont fait ?clater tous deux leur ressentiment contre lui, jusque-l?, que de paroles en paroles, les choses se sont ?chauff?es, et il en a re?u quelques blessures dont on ne sait pas bien ce qui arrivera. |
Acte 10, sc. 3, CLÉONICE, phrase 1 |
113 | ARISTIONE |
Princes, vous agissez tous deux avec une violence bien grande, et si Anaxarque a pu vous offenser, j'?tais pour vous en faire justice moi-m?me. |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 1 |
114 | TIMOCLES |
Oui, Madame, nous nous sommes soumis ? ce qu'ils pourraient d?cider entre le Prince Iphicrate et moi, mais non pas ? nous voir rebut?s tous deux. |
Acte 10, sc. 4, TIMOCLES, phrase 1 |
115 | ARISTIONE |
Et si chacun de vous a bien pu se r?soudre ? souffrir une pr?f?rence, que vous arrive-t-il ? tous deux o? vous ne soyez pr?par?s, et que peuvent importer ? l'un et ? l'autre les int?r?ts de son rival ? |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 1 |
116 | ARISTIONE |
Prince, je ne veux pas me brouiller avec une personne qui m'a fait tant de gr?ce, que de me dire des douceurs ; et je vous prie, avec toute l'honn?tet? qu'il m'est possible, de donner ? votre chagrin un fondement plus raisonnable ; de vous souvenir, s'il vous pla?t, que Sostrate est rev?tu d'un m?rite, qui s'est fait conna?tre ? toute la Gr?ce, et que le rang o? le ciel l'?l?ve aujourd'hui va remplir toute la distance qui ?tait entre lui et vous. |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 1 |
117 | IPHICRATE |
Oui, oui, Madame, nous nous en souviendrons, mais peut-?tre aussi vous souviendrez-vous que deux Princes outrag?s ne sont pas deux ennemis peu redoutables. |
Acte 10, sc. 4, IPHICRATE, phrase 1 |
118 | ARISTIONE |
Je pardonne toutes ces menaces aux chagrins d'un amour qui se croit offens?, et nous n'en verrons pas avec moins de tranquillit? la f?te des jeux Pythiens. |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 1 |
119 | ARISTIONE |
Allons-y de ce pas, et couronnons par ce pompeux spectacle cette merveilleuse journ?e. |
Acte 10, sc. 4, ARISTIONE, phrase 2 |
120 |
LA PRÊTRESSE |
Chantez, peuples, chantez, en mille et mille lieux, |
Acte 11, sc. 1, v. 248 |
121 |
LA PRÊTRESSE |
Parcourez la terre et les cieux, |
Acte 11, sc. 1, v. 250 |
122 |
LA PRÊTRESSE |
Vous ne sauriez chanter rien de plus pr?cieux, |
Acte 11, sc. 1, v. 251 |
123 |
APOLLON |
Et le z?le puissant qui m'attache ? ses voeux |
Acte 11, sc. 1, v. 290 |
124 |
APOLLON |
Le suit parmi les eaux, le suit parmi les feux. |
Acte 11, sc. 1, v. 291 |
125 |
APOLLON |
Qu'un autre mieux que moi suive partout ses pas. |
Acte 11, sc. 1, v. 293 |