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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
PREMIERE VOIX |
R?pands, charmante nuit, r?pands sur tous les yeux, |
Prologue, sc. 1, v. 1 |
2 |
DEUXIEME VOIX |
? d'aimables penchants notre coeur nous dispose, |
Prologue, sc. 1, v. 11 |
3 | NERINE |
Reposez-vous sur moi, et dites hardiment ce que vous avez ? vous dire. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 1 |
4 | SBRIGANI |
Vous regardez mon habit qui n'est pas fait comme les autres ; mais je suis originaire de Naples, ? votre service, et j'ai voulu conserver un peu et la mani?re de s'habiller, et la sinc?rit? de mon pays. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
5 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
C'est ce que m'a dit mon tailleur ; l'habit est propre et riche, et il fera du bruit ici. |
Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
6 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Nous avons aussi mon neveu le chanoine qui a pens? mourir de la petite v?role. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
7 | ÉRASTE |
Chanoine de l'?glise de... |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
8 | ÉRASTE |
O? sont vos hardes ? |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
9 | L APOTHICAIRE |
Ma foi, ma foi, vous ne pouviez pas vous adresser ? un m?decin plus habile ; c'est un homme qui sait la m?decine ? fond, comme je sais ma Croix-de-Pardieu ; et qui, quand on devrait crever, ne d?mordrait pas d'un iota des r?gles des Anciens. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
10 | L APOTHICAIRE |
Au reste, il n'est pas de ces m?decins qui marchandent les maladies : c'est un homme exp?ditif, qui aime ? d?p?cher ses malades ; et quand on a ? mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
11 | PREMIER MÉDECIN |
Le devoir de ma profession m'y oblige, et c'est assez que vous me chargiez de ce soin. |
Acte 2, sc. 7, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
12 | ÉRASTE |
Je vous recommande surtout de ne le point laisser sortir de vos mains, car parfois il veut s'?chapper. |
Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
13 | PREMIER MÉDECIN |
Voici un habile homme, mon confr?re, avec lequel je vais consulter la mani?re dont nous vous traiterons. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
14 | PREMIER MÉDECIN |
Tant pis ; cette grande app?tition du froid et de l'humide, est une indication de la chaleur et s?cheresse qui est au dedans. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
15 | PREMIER MÉDECIN |
Je dis donc, Monsieur, avec votre permission, que notre malade ici pr?sent est malheureusement attaqu?, affect?, poss?d?, travaill? de cette sorte de folie que nous nommons fort bien m?lancolie hypocondriaque, esp?ce de folie tr?s f?cheuse, et qui ne demande pas moins qu'un Esculape comme vous, consomm? dans notre art, vous, dis-je, qui avez blanchi, comme on dit, sous le harnois, et auquel il en a tant pass? par les mains de toutes les fa?ons. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2 |
16 | PREMIER MÉDECIN |
Je l'appelle m?lancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le c?l?bre Galien ?tablit doctement ? son ordinaire trois esp?ces de cette maladie que nous nommons m?lancolie, ainsi appel?e non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien ? remarquer pour notre affaire : la premi?re, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisi?me, appel?e hypocondriaque, qui est la n?tre, laquelle proc?de du vice de quelque partie du bas-ventre et de la r?gion inf?rieure, mais particuli?rement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines ?paisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne, cause d?pravation aux fonctions de la facult? princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 3 |
17 | PREMIER MÉDECIN |
Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'? consid?rer ce grand s?rieux que vous voyez ; cette tristesse accompagn?e de crainte et de d?fiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marqu?e chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, gr?le, noire et velue, lesquels signes le d?notent tr?s affect? de cette maladie, proc?dante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalis?e, envieillie, habitu?e, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien d?g?n?rer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou m?me en fine fr?n?sie et fureur. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4 |
18 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
19 | SECOND MEDECIN |
Tout ce que j'y voudrais, c'est de faire les saign?es et les purgations en nombre impair, Numero deus impari gaudet : de prendre le lait clair avant le bain ; de lui composer un fronteau o? il entre du sel ; le sel est symbole de la sagesse : de faire blanchir les murailles de sa chambre, pour dissiper les t?n?bres de ses esprits, Album est disgregativum visus, et de lui donner tout ? l'heure un petit lavement, pour servir de pr?lude et d'introduction ? ces judicieux rem?des, dont, s'il a ? gu?rir, il doit recevoir du soulagement. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 3 |
20 | PREMIER MÉDECIN |
Autre encore : l'inqui?tude de changer de place. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
21 | PREMIER MÉDECIN |
Allons, proc?dons ? la curation, et par la douceur exhilarante de l'harmonie, adoucissons, l?nifions, et accoisons l'aigreur de ses esprits, que je vois pr?ts ? s'enflammer. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 2 |
22 |
DEUX MUSICIENS |
Col nostro canto harmonico, |
Acte 2, sc. 10, v. 31 |
23 | SBRIGANI |
Vous l'auriez gu?ri haut la main. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
24 | SBRIGANI |
Chez le bonhomme Oronte assur?ment, dont il vient ?pouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmit? de son gendre futur, voudra peut-?tre se h?ter de conclure le mariage. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
25 | SBRIGANI |
Montsir, avec le vostre permissione, je suisse un trancher marchand Flamane, qui voudroit bienne vous temantair un petit nouvel. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
26 | SBRIGANI |
Mettez le vostre chapeau sur le teste, Montsir, si ve plaist. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
27 | SBRIGANI |
Moi le dire rien, Montsir, si vous le mettre pas le chapeau sur le teste. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
28 | SBRIGANI |
Et sti Montsir de Pourcegnac, Montsir, l'est un homme que doivre beaucoup grandement ? dix ou douze marchanne Flamane qui estre venu ici. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
29 | ORONTE |
Ce Monsieur de Pourceaugnac doit beaucoup ? dix ou douze marchands ? |
Acte 3, sc. 3, ORONTE, phrase 1 |
30 | SBRIGANI |
Tous deux ?galement sont propres ? gober les hame?ons qu'on leur veut tendre ; et entre nous autres fourbes de la premi?re classe, nous ne faisons que nous jouer, lorsque nous trouvons un gibier aussi facile que celui-l?. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 3 |
31 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Des m?decins habill?s de noir. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
32 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Dans une chaise. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 3 |
33 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Grands chapeaux. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 8 |
34 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Sans doute, ils ?taient une douzaine de poss?d?s apr?s mes chausses ; et j'ai eu toutes les peines du monde ? m'?chapper de leurs pattes. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
35 | SBRIGANI |
Voil? une m?chancet? bien grande ! |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
36 | SBRIGANI |
C'est une chose o? il y va de l'int?r?t du prochain. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
37 | SBRIGANI |
Ce sont des choses qui sont connues ? la v?rit?, mais j'irai les d?couvrir ? un homme qui les ignore, et il est d?fendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voil? un ?tranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne conna?t pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague ? garder pour l'amour de lui. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 3 |
38 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Je suis votre serviteur, je ne me veux point mettre sur la t?te un chapeau comme celui-l?, et l'on aime ? aller le front lev? dans la famille des Pourceaugnacs. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
39 | ORONTE |
Je voudrais bien, dis-je, savoir par quelle raison, s'il vous pla?t, vous avez la hardiesse de... |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
40 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Vous ?tes-vous mis dans la t?te que L?onard de Pourceaugnac soit un homme ? acheter chat en poche ? |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
41 | ORONTE |
La feinte ici est inutile, et j'ai vu le marchand flamand, qui, avec les autres cr?anciers, a obtenu, depuis huit mois, sentence contre vous. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
42 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Quel marchand flamand ? |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
43 | LUCETTE |
Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendu dodins aqueste loc lou pu leu qu'ay pouscut, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as ely de tout le mounde lou plus m?chant des hommes. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
44 | LUCETTE |
He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat ; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquessos layssado dins l'estat d'innoussen?o, et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpari?s nou m'en benguesson malhurousomen fayre sourty ; yeu nou serio pas reduito ? fayr? lou trist? perssounatg? qu'yeu fave presentomen, ? beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado ? las mourt?les doulous que yeu ressenty de sas perfidos acci?s. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
45 | ORONTE |
Allez, vous ?tes un m?chant homme. |
Acte 3, sc. 7, ORONTE, phrase 2 |
46 | NERINE |
Est-che que tu me d?maintiras, m?chaint homme ? |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1 |
47 | LUCETTE |
Tu nou m'escaperas pas, infame ; yeu te boli seguy per tout, et te reproucha ton crime jusquos ? tant que me sio beniado, et que t'ayo fayt penia, couqui, te boli fayr? penia. |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase 2 |
48 | SBRIGANI |
Voil? une m?chante affaire, et la justice en ce pays-ci est rigoureuse en diable contre cette sorte de crime. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
49 | SBRIGANI |
Je le veux, et vais vous conduire chez deux hommes fort habiles ; mais j'ai auparavant ? vous avertir de n'?tre point surpris de leur mani?re de parler ; ils ont contract? du barreau certaine habitude de d?clamation, qui fait que l'on dirait qu'ils chantent, et vous prendrez pour musique tout ce qu'ils vous diront. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
50 | SBRIGANI |
Oui, les choses s'acheminent o? nous voulons : et comme ses lumi?res sont fort petites, et son sens le plus born? du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la s?v?rit? de la justice de ce pays, et des appr?ts qu'on faisait d?j? pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se d?rober avec plus de facilit? aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arr?ter aux portes de la ville, il s'est r?solu ? se d?guiser, et le d?guisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
51 | SBRIGANI |
N'importe, ils ne s'enqu?tent point de cela ; et puis ils ont en cette ville une haine effroyable pour les gens de votre pays, et ils ne sont point plus ravis que de voir pendre un Limousin. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
52 | PREMIER SUISSE |
Oui, de ly foir gambiller les pieds en haut tevant tout le monde. |
Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1 |
53 | SECOND SUISSE |
L'est un gentilhomme Limosin qui sera pendu chantiment ? un grand potence. |
Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1 |
54 | PREMIER SUISSE |
Mon foi, moi couchair pien avec fous. |
Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1 |
55 | SECOND SUISSE |
Laisse-toi, l'est moi qui le veut couchair avec elle. |
Acte 4, sc. 3, SECOND SUISSE, phrase 1 |
56 | ORONTE |
C'est un sortil?ge qu'il lui a donn?, et vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
57 |
L'EGYPTIENNE |
Soucis, chagrins et tristesse ; |
Acte 4, sc. 8, v. 84 |
58 |
LE PETIT CHOEUR |
Sus, sus, chantons tous ensemble, |
Acte 4, sc. 8, v. 112 |