n |
Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 |
PREMIERE VOIX |
Plus beau que le plus beau jour, |
Prologue, sc. 1, v. 6 |
2 | NERINE |
Faut-il que trois ou quatre mille ?cus de plus, sur la parole de votre oncle, lui fassent rejeter un amant qui vous agr?e ? |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 3 |
3 | NERINE |
Non, Pourceaugnac est une chose que je ne saurais supporter, et nous lui jouerons tant de pi?ces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renverrons ? Limoges Monsieur de Pourceaugnac. |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 11 |
4 | SBRIGANI |
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler, vous verrez de quel air la Nature l'a dessin?e, et si l'ajustement qui l'accompagne y r?pond comme il faut : mais pour son esprit, je vous avertis par avance qu'il est des plus ?pais qui se fassent ; que nous trouvons en lui une mati?re tout ? fait dispos?e pour ce que nous voulons, et qu'il est homme enfin ? donner dans tous les panneaux qu'on lui pr?sentera. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
5 | NERINE |
Madame, voil? un illustre, votre affaire ne pouvait ?tre mise en de meilleures mains, et c'est le h?ros de notre si?cle pour les exploits dont il s'agit : un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a g?n?reusement affront? les gal?res ; qui au p?ril de ses bras et de ses ?paules, sait mettre noblement ? fin les aventures les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exil? de son pays pour je ne sais combien d'actions honorables qu'il a g?n?reusement entreprises. |
Acte 2, sc. 2, NERINE, phrase 1 |
6 | SBRIGANI |
Je suis confus des louanges dont vous m'honorez, et je pourrais vous en donner, avec plus de justice, sur les merveilles de votre vie ; et principalement sur la gloire que vous acqu?tes, lorsqu'avec tant d'honn?tet? vous pip?tes au jeu, pour douze mille ?cus, ce jeune Seigneur ?tranger que l'on mena chez vous ; lorsque vous f?tes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu'avec tant de grandeur d'?me, vous s?tes nier le d?p?t qu'on vous avait confi? ; et que si g?n?reusement on vous vit pr?ter votre t?moignage ? faire pendre ces deux personnages qui ne l'avaient pas m?rit?. |
Acte 2, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
7 | ÉRASTE |
Au moins, Madame, souvenez-vous de votre r?le ; et pour mieux couvrir notre jeu, feignez, comme on vous a dit, d'?tre la plus contente du monde des r?solutions de votre p?re. |
Acte 2, sc. 2, ÉRASTE, phrase 1 |
8 | JULIE |
Mon_Dieu, ?raste, contentez-vous de ce que je fais maintenant, et n'allez point tenter sur l'avenir les r?solutions de mon coeur ; ne fatiguez point mon devoir par les propositions d'une f?cheuse extr?mit?, dont peut-?tre n'aurons-nous pas besoin ; et s'il y faut venir, souffrez au moins que j'y sois entra?n?e par la suite des choses. |
Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1 |
9 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Voil? un homme raisonnable, celui-l?. |
Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
10 | SBRIGANI |
Et quiconque rira de lui, aura affaire ? moi. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
11 | SBRIGANI |
Votre physionomie m'a plu. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
12 | SBRIGANI |
Vous regardez mon habit qui n'est pas fait comme les autres ; mais je suis originaire de Naples, ? votre service, et j'ai voulu conserver un peu et la mani?re de s'habiller, et la sinc?rit? de mon pays. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
13 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Pour moi j'ai voulu me mettre ? la mode de la Cour pour la campagne. |
Acte 2, sc. 3, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
14 | ÉRASTE |
Il n'y a pas un Pourceaugnac ? Limoges que je ne connaisse depuis le plus grand jusques au plus petit ; je ne fr?quentais qu'eux dans le temps que j'y ?tais, et j'avais l'honneur de vous voir presque tous les jours. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
15 | ÉRASTE |
Nous allions le plus souvent ensemble chez lui nous r?jouir. |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2 |
16 | ÉRASTE |
Et celui qui est de si bonne humeur ? |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 2 |
17 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Pas des plus grands. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
18 | SBRIGANI |
Il vous conna?t plus que vous ne croyez. |
Acte 2, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
19 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Vous ?tiez donc l? quand mon cousin l'?lu, fit tenir son enfant ? Monsieur notre gouverneur ? |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
20 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Il me donna un soufflet, mais je lui dis bien son fait. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
21 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Non, je lui ai d?fendu de bouger, ? moins que j'y fusse moi-m?me, de peur de quelque fourberie. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
22 | L APOTHICAIRE |
Oui, il est l? embarrass? ? exp?dier quelques malades, et je vais lui dire que vous ?tes ici. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
23 | ÉRASTE |
Non, ne bougez, j'attendrai qu'il ait fait ; c'est pour lui mettre entre les mains certain parent que nous avons, dont on lui a parl?, et qui se trouve attaqu? de quelque folie, que nous serions bien aises qu'il p?t gu?rir avant que de le marier. |
Acte 2, sc. 5, ÉRASTE, phrase 1 |
24 | L APOTHICAIRE |
Je sais ce que c'est, je sais ce que c'est, et j'?tais avec lui quand on lui a parl? de cette affaire. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
25 | L APOTHICAIRE |
Ma foi, ma foi, vous ne pouviez pas vous adresser ? un m?decin plus habile ; c'est un homme qui sait la m?decine ? fond, comme je sais ma Croix-de-Pardieu ; et qui, quand on devrait crever, ne d?mordrait pas d'un iota des r?gles des Anciens. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
26 | L APOTHICAIRE |
Au reste, il n'est pas de ces m?decins qui marchandent les maladies : c'est un homme exp?ditif, qui aime ? d?p?cher ses malades ; et quand on a ? mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
27 | L APOTHICAIRE |
Voil? d?j? trois de mes enfants dont il m'a fait l'honneur de conduire la maladie, qui sont morts en moins de quatre jours, et qui, entre les mains d'un autre, auraient langui plus de trois mois. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 1 |
28 | L APOTHICAIRE |
Il ne me reste plus que deux enfants dont il prend soin comme des siens ; il les traite et gouverne ? sa fantaisie, sans que je me m?le de rien ; et le plus souvent, quand je reviens de la ville, je suis tout ?tonn? que je les trouve saign?s ou purg?s par son ordre. |
Acte 2, sc. 5, L APOTHICAIRE, phrase 2 |
29 | LE PAYSAN |
Monsieur, il n'en peut plus, et il dit qu'il sent dans la t?te les plus grandes douleurs du monde. |
Acte 2, sc. 6, LE PAYSAN, phrase 1 |
30 | PREMIER MÉDECIN |
Le malade est un sot, d'autant plus que, dans la maladie dont il est attaqu?, ce n'est pas la t?te, selon Galien, mais la rate, qui lui doit faire mal. |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
31 | LA PAYSANNE |
Mon p?re, Monsieur, est toujours malade de plus en plus. |
Acte 2, sc. 6, LA PAYSANNE, phrase 1 |
32 | PREMIER MÉDECIN |
Ce n'est pas ma faute : je lui donne des rem?des, que ne gu?rit-il ? |
Acte 2, sc. 6, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
33 | ÉRASTE |
C'est moi, Monsieur, qui vous ai envoy? parler ces jours pass?s pour un parent un peu troubl? d'esprit, que je veux vous donner chez vous, afin de le gu?rir avec plus de commodit?, et qu'il soit vu de moins de monde. |
Acte 2, sc. 6, ÉRASTE, phrase 1 |
34 | ÉRASTE |
Une petite affaire m'est survenue, qui m'oblige ? vous quitter : mais voil? une personne entre les mains de qui je vous laisse, qui aura soin pour moi de vous traiter du mieux qu'il lui sera possible. |
Acte 2, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
35 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Voil?, pour un jeune homme, des domestiques bien lugubres ! |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
36 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Je ne comprends rien ? toutes ces questions, et je veux plut?t boire un coup. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 2 |
37 | PREMIER MÉDECIN |
Un peu de patience, nous allons raisonner sur votre affaire devant vous, et nous le ferons en fran?ais, pour ?tre plus intelligibles. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
38 | PREMIER MÉDECIN |
Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'? consid?rer ce grand s?rieux que vous voyez ; cette tristesse accompagn?e de crainte et de d?fiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marqu?e chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, gr?le, noire et velue, lesquels signes le d?notent tr?s affect? de cette maladie, proc?dante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalis?e, envieillie, habitu?e, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien d?g?n?rer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou m?me en fine fr?n?sie et fureur. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 4 |
39 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
40 | PREMIER MÉDECIN |
Voil? les rem?des que j'imagine, auxquels pourront ?tre ajout?s beaucoup d'autres meilleurs par Monsieur notre ma?tre et ancien, suivant l'exp?rience, jugement, lumi?re et suffisance qu'il s'est acquise dans notre art. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 7 |
41 | SECOND MEDECIN |
? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
42 | SECOND MEDECIN |
Tout ce que j'y voudrais, c'est de faire les saign?es et les purgations en nombre impair, Numero deus impari gaudet : de prendre le lait clair avant le bain ; de lui composer un fronteau o? il entre du sel ; le sel est symbole de la sagesse : de faire blanchir les murailles de sa chambre, pour dissiper les t?n?bres de ses esprits, Album est disgregativum visus, et de lui donner tout ? l'heure un petit lavement, pour servir de pr?lude et d'introduction ? ces judicieux rem?des, dont, s'il a ? gu?rir, il doit recevoir du soulagement. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 3 |
43 | PREMIER MÉDECIN |
Hon, hon ; voici un homme plus fou que nous ne pensons. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
44 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Mon p?re et ma m?re n'ont jamais voulu de rem?des, et ils sont morts tous deux sans l'assistance des m?decins. |
Acte 2, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
45 | PREMIER MÉDECIN |
Il a forc? tous les obstacles que j'avais mis ; et s'est d?rob? aux rem?des que je commen?ais de lui faire. |
Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
46 | SBRIGANI |
C'est ?tre bien ennemi de soi-m?me, que de fuir des rem?des aussi salutaires que les v?tres. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
47 | SBRIGANI |
Chez le bonhomme Oronte assur?ment, dont il vient ?pouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmit? de son gendre futur, voudra peut-?tre se h?ter de conclure le mariage. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
48 | PREMIER MÉDECIN |
Je vais lui parler tout ? l'heure. |
Acte 3, sc. 1, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
49 | PREMIER MÉDECIN |
Aussi l'est-il, et il s'en est fui de chez moi, apr?s y avoir ?t? mis ; mais je vous d?fends de la part de la m?decine, de proc?der au mariage que vous avez conclu, que je ne l'aie d?ment pr?par? pour cela, et mis en ?tat de procr?er des enfants bien conditionn?s et de corps et d'esprit. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
50 | PREMIER MÉDECIN |
Votre pr?tendu gendre a ?t? constitu? mon malade : sa maladie qu'on m'a donn? ? gu?rir, est un meuble qui m'appartient, et que je compte entre mes effets ; et je vous d?clare que je ne pr?tends point qu'il se marie, qu'au pr?alable il n'ait satisfait ? la m?decine, et subi les rem?des que je lui ai ordonn?s. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
51 | PREMIER MÉDECIN |
Les m?decins sont oblig?s au secret : il suffit que je vous ordonne, ? vous, et ? votre fille, de ne point c?l?brer, sans mon consentement, vos noces avec lui, sur peine d'encourir la disgr?ce de la Facult?, et d'?tre accabl?s de toutes les maladies qu'il nous plaira. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
52 | PREMIER MÉDECIN |
Et si je ne le trouve, je m'en prendrai ? vous, et je vous gu?rirai au lieu de lui. |
Acte 3, sc. 2, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
53 | SBRIGANI |
Oui, Montsir ; et depuis huite mois, nous avoir obtenir un petit sentence contre lui, et lui ? remettre ? payer tou ce cr?anciers de sti mariage que sti Montsir Oronte donne pour son fille. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
54 | SBRIGANI |
Je le suis, Montsir, obliger plus que beaucoup du bon nouvel que Montsir m'avoir donn?. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
55 | SBRIGANI |
Tous deux ?galement sont propres ? gober les hame?ons qu'on leur veut tendre ; et entre nous autres fourbes de la premi?re classe, nous ne faisons que nous jouer, lorsque nous trouvons un gibier aussi facile que celui-l?. |
Acte 3, sc. 3, SBRIGANI, phrase 3 |
56 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Deux gros joufflus. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 7 |
57 | SBRIGANI |
je l'aurais cru le plus affectionn? de vos amis. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2 |
58 | SBRIGANI |
C'est un homme qui cherche son bien, qui t?che de pourvoir sa fille le plus avantageusement qu'il est possible ; et il ne faut nuire ? personne. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 2 |
59 | SBRIGANI |
Ce sont des choses qui sont connues ? la v?rit?, mais j'irai les d?couvrir ? un homme qui les ignore, et il est d?fendu de scandaliser son prochain : cela est vrai ; mais, d'autre part, voil? un ?tranger qu'on veut surprendre, et qui de bonne foi, vient se marier avec une fille qu'il ne conna?t pas, et qu'il n'a jamais vue ; un gentilhomme plein de franchise, pour qui je me sens de l'inclination, qui me fait l'honneur de me tenir pour son ami, prend confiance en moi, et me donne une bague ? garder pour l'amour de lui. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 3 |
60 | SBRIGANI |
Oui, je trouve que je puis vous dire les choses sans blesser ma conscience ; mais t?chons de vous les dire le plus doucement qu'il nous sera possible, et d'?pargner les gens le plus que nous pourrons. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 6 |
61 | SBRIGANI |
De vous dire que cette fille-l? m?ne une vie d?shonn?te, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 7 |
62 | SBRIGANI |
Le mot de galante aussi n'est pas assez ; celui de coquette achev?e me semble propre ? ce que nous voulons, et je m'en puis servir pour vous dire honn?tement ce qu'elle est. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 8 |
63 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Je suis votre serviteur, je ne me veux point mettre sur la t?te un chapeau comme celui-l?, et l'on aime ? aller le front lev? dans la famille des Pourceaugnacs. |
Acte 3, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
64 | JULIE |
Souffrez que je l'embrasse, et que je lui t?moigne... |
Acte 3, sc. 6, JULIE, phrase 7 |
65 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Comme nous lui plaisons ! |
Acte 3, sc. 6, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
66 | ORONTE |
Jamais ; et tu n'es pas pour lui. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
67 | ORONTE |
Voyez un peu quel vertigo lui prend. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 2 |
68 | ORONTE |
Le m?decin me l'a dit lui-m?me. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
69 | ORONTE |
Je sais ce que j'en dois croire, et vous ne m'abuserez pas l?-dessus, non plus que sur les dettes que vous avez assign?es sur le mariage de ma fille. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
70 | LUCETTE |
Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendu dodins aqueste loc lou pu leu qu'ay pouscut, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as ely de tout le mounde lou plus m?chant des hommes. |
Acte 3, sc. 7, LUCETTE, phrase 2 |
71 | NERINE |
Je n'en pis plus, je sis toute essofl?e. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 2 |
72 | NERINE |
Il gn'y a rien de plus chertain. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase |
73 | LUCETTE |
Et coussy, miserable, nou te soubenes plus de la pauro Fran?on, et del paure Jeanet, que soun lous fruits de notre mariatge ? |
Acte 3, sc. 8, LUCETTE, phrase |
74 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Je n'en puis plus. |
Acte 3, sc. 8, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 4 |
75 | SBRIGANI |
En voil? du plus fin encore. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
76 |
L'AVOCAT bredouilleur |
Conclut tout droit. |
Acte 3, sc. 11, v. 62 |
77 | SBRIGANI |
Oui, les choses s'acheminent o? nous voulons : et comme ses lumi?res sont fort petites, et son sens le plus born? du monde, je lui ai fait prendre une frayeur si grande de la s?v?rit? de la justice de ce pays, et des appr?ts qu'on faisait d?j? pour sa mort, qu'il veut prendre la fuite ; et pour se d?rober avec plus de facilit? aux gens que je lui ai dit qu'on avait mis pour l'arr?ter aux portes de la ville, il s'est r?solu ? se d?guiser, et le d?guisement qu'il a pris est l'habit d'une femme. |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
78 | SBRIGANI |
Songez de votre part ? achever la com?die ; et tandis que je jouerai mes sc?nes avec lui, allez-vous-en... |
Acte 4, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
79 | SBRIGANI |
Oui, je vous l'ai d?j? dit, ils commencent ici par faire pendre un homme, et puis ils lui font son proc?s. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
80 | SBRIGANI |
N'importe, ils ne s'enqu?tent point de cela ; et puis ils ont en cette ville une haine effroyable pour les gens de votre pays, et ils ne sont point plus ravis que de voir pendre un Limousin. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
81 | SBRIGANI |
Voil? qui va ? merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop d?li?e, j'en vais qu?rir une un peu plus ?paisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
82 | L'EXEMPT |
Voil? un visage qui ressemble bien ? celui que l'on m'a d?peint. |
Acte 4, sc. 4, L'EXEMPT, phrase 2 |
83 | SBRIGANI |
Il faut lui donner de l'argent pour vous laisser aller ; faites vite. |
Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 1 |
84 | SBRIGANI |
D?p?chez, donnez-lui-en encore autant. |
Acte 4, sc. 5, SBRIGANI, phrase 3 |
85 | L'EXEMPT |
Il faut donc que je m'enfuie avec lui, car il n'y aurait point ici de s?ret? pour moi. |
Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 1 |
86 | ÉRASTE |
Tenez, Monsieur, voil? votre fille que j'ai tir?e de force d'entre les mains de l'homme avec qui elle s'enfuyait ; non pas pour l'amour d'elle, mais pour votre seule consid?ration : car apr?s l'action qu'elle a faite, je dois la m?priser, et me gu?rir absolument de l'amour que j'avais pour elle. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2 |
87 | ÉRASTE |
Je ne vous bl?me point de vous ?tre soumise aux volont?s de Monsieur votre p?re ; il est sage et judicieux dans les choses qu'il fait et je ne me plains point de lui de m'avoir rejet? pour un autre. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 3 |
88 | ÉRASTE |
On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille ?cus ; et quatre ou cinq mille ?cus est un denier consid?rable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque ? sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montr?e, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre p?re, apr?s les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamn?e de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 5 |
89 | JULIE |
H? bien oui, j'ai con?u de l'amour pour lui, et je l'ai voulu suivre, puisque mon p?re me l'avait choisi pour ?poux. |
Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1 |
90 | JULIE |
Ce sont sans doute des pi?ces qu'on lui fait, et c'est peut-?tre lui qui a trouv? cet artifice pour vous en d?go?ter. |
Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1 |
91 | ÉRASTE |
Je vous l'ai d?j? dit, ce n'est que la seule consid?ration que j'ai pour Monsieur votre p?re, et je n'ai pu souffrir qu'un honn?te homme comme lui f?t expos? ? la honte de tous les bruits qui pourraient suivre une action comme la v?tre. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 2 |
92 | ÉRASTE |
Non, non, Monsieur, ne lui faites point de violence, je vous en prie. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
93 | ORONTE |
C'est un sortil?ge qu'il lui a donn?, et vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |
94 | ÉRASTE |
Ne croyez pas que ce soit pour l'amour de vous que je vous donne la main ; ce n'est que Monsieur votre p?re dont je suis amoureux, et c'est lui que j'?pouse. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 1 |
95 |
L'EGYPTIEN |
Ah ! Perdons plut?t le jour, |
Acte 4, sc. 8, v. 101 |
96 |
UN MUSICIEN |
Les plus sages, ce me semble, |
Acte 4, sc. 8, v. 115 |
97 |
UN MUSICIEN |
Sont ceux qui sont les plus fous. |
Acte 4, sc. 8, v. 116 |