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Personnage |
Vers ou phrase |
Localisation |
1 | NERINE |
Cela se peut-il souffrir ? |
Acte 2, sc. 1, NERINE, phrase 10 |
2 | JULIE |
Mon_Dieu, ?raste, contentez-vous de ce que je fais maintenant, et n'allez point tenter sur l'avenir les r?solutions de mon coeur ; ne fatiguez point mon devoir par les propositions d'une f?cheuse extr?mit?, dont peut-?tre n'aurons-nous pas besoin ; et s'il y faut venir, souffrez au moins que j'y sois entra?n?e par la suite des choses. |
Acte 2, sc. 2, JULIE, phrase 1 |
3 | SBRIGANI |
Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez d?jeun? ; et la gr?ce avec laquelle vous mangiez votre pain, m'a fait na?tre d'abord de l'amiti? pour vous ; et comme je sais que vous n'?tes jamais venu en ce pays, et que vous y ?tes tout neuf, je suis bien aise de vous avoir trouv? pour vous offrir mon service ? cette arriv?e, et vous aider ? vous conduire parmi ce peuple, qui n'a pas parfois pour les honn?tes gens toute la consid?ration qu'il faudrait. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
4 | SBRIGANI |
Vous regardez mon habit qui n'est pas fait comme les autres ; mais je suis originaire de Naples, ? votre service, et j'ai voulu conserver un peu et la mani?re de s'habiller, et la sinc?rit? de mon pays. |
Acte 2, sc. 3, SBRIGANI, phrase 1 |
5 | ÉRASTE |
Dites-moi un peu des nouvelles de toute la parent? : comment se porte Monsieur votre... l?... |
Acte 2, sc. 4, ÉRASTE, phrase 1 |
6 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Non, je lui ai d?fendu de bouger, ? moins que j'y fusse moi-m?me, de peur de quelque fourberie. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
7 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Ce pays-ci est un peu sujet ? caution. |
Acte 2, sc. 4, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
8 | LE PAYSAN |
Monsieur, il n'en peut plus, et il dit qu'il sent dans la t?te les plus grandes douleurs du monde. |
Acte 2, sc. 6, LE PAYSAN, phrase 1 |
9 | ÉRASTE |
C'est moi, Monsieur, qui vous ai envoy? parler ces jours pass?s pour un parent un peu troubl? d'esprit, que je veux vous donner chez vous, afin de le gu?rir avec plus de commodit?, et qu'il soit vu de moins de monde. |
Acte 2, sc. 6, ÉRASTE, phrase 1 |
10 | PREMIER MÉDECIN |
Un peu de patience, nous allons raisonner sur votre affaire devant vous, et nous le ferons en fran?ais, pour ?tre plus intelligibles. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
11 | PREMIER MÉDECIN |
Comme ainsi soit qu'on ne puisse gu?rir une maladie qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement conna?tre, sans en bien ?tablir l'id?e particuli?re et la v?ritable esp?ce, par ses signes diagnostiques et prognostiques, vous me permettrez, Monsieur notre ancien, d'entrer en consid?ration de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher ? la th?rapeutique et aux rem?des qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 1 |
12 | PREMIER MÉDECIN |
Je l'appelle m?lancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le c?l?bre Galien ?tablit doctement ? son ordinaire trois esp?ces de cette maladie que nous nommons m?lancolie, ainsi appel?e non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien ? remarquer pour notre affaire : la premi?re, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisi?me, appel?e hypocondriaque, qui est la n?tre, laquelle proc?de du vice de quelque partie du bas-ventre et de la r?gion inf?rieure, mais particuli?rement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines ?paisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne, cause d?pravation aux fonctions de la facult? princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 3 |
13 | PREMIER MÉDECIN |
Premi?rement, pour rem?dier ? cette pl?thore obturante, et ? cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phl?botomis? lib?ralement ; c'est-?-dire que les saign?es soient fr?quentes et plantureuses : en premier lieu de la basilique, puis de la c?phalique ; et m?me si le mal est opini?tre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en m?me temps, de le purger, d?sopiler, et ?vacuer par purgatifs propres et convenables, c'est-?-dire par cholagogues, m?lanogogues, et caetera ; et comme la v?ritable source de tout le mal, est ou une humeur crasse et f?culente, ou une vapeur noire et grossi?re qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est ? propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la f?culence de l'humeur crasse, et ?claircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le r?jouir par agr?ables conversations, chants et instruments de musique, ? quoi il n'y a pas d'inconv?nient de joindre des danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilit? puissent exciter et r?veiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'?paisseur de son sang, d'o? proc?de la maladie. |
Acte 2, sc. 8, PREMIER MÉDECIN, phrase 6 |
14 | SECOND MEDECIN |
? Dieu ne plaise, Monsieur, qu'il me tombe en pens?e d'ajouter rien ? ce que vous venez de dire : vous avez si bien discouru sur tous les signes, les sympt?mes et les causes de la maladie de Monsieur ; le raisonnement que vous en avez fait est si docte et si beau, qu'il est impossible qu'il ne soit pas fou, et m?lancolique hypocondriaque ; et quand il ne le serait pas, il faudrait qu'il le dev?nt, pour la beaut? des choses que vous avez dites, et la justesse du raisonnement que vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez fait. Oui, Monsieur, vous avez d?peint fort graphiquement, graphice depinxisti, tout ce qui appartient ? cette maladie ; il ne se peut rien de plus doctement, sagement, ing?nieusement con?u, pens?, imagin?, que ce que vous avez prononc? au sujet de ce mal, soit pour la diagnose, ou la prognose, ou la th?rapie ; et il ne me reste rien ici, que de f?liciter Monsieur, d'?tre tomb? entre vos mains, et de lui dire qu'il est trop heureux d'?tre fou, pour ?prouver l'efficace et la douceur des rem?des que vous avez si judicieusement propos?s: je les approuve tous, manibus et pedibus descendo in tuam sententiam. |
Acte 2, sc. 8, SECOND MEDECIN, phrase 1 |
15 | SBRIGANI |
Chez le bonhomme Oronte assur?ment, dont il vient ?pouser la fille, et qui ne sachant rien de l'infirmit? de son gendre futur, voudra peut-?tre se h?ter de conclure le mariage. |
Acte 3, sc. 1, SBRIGANI, phrase 1 |
16 | ORONTE |
Voyez un peu la belle raison. |
Acte 3, sc. 2, ORONTE, phrase 2 |
17 | SBRIGANI |
Voyez un peu, les mines sont bien trompeuses ! |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
18 | SBRIGANI |
Rien, vous dis-je ; j'ai un peu parl? trop vite. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
19 | SBRIGANI |
Si fait ; on ne peut pas l'?tre davantage. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
20 | SBRIGANI |
Laissez-moi consulter un peu si je le puis faire en conscience. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
21 | SBRIGANI |
De vous dire que cette fille-l? m?ne une vie d?shonn?te, cela serait un peu trop fort ; cherchons, pour nous expliquer, quelques termes plus doux. |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 7 |
22 | SBRIGANI |
Peut-?tre dans le fond n'y a-t-il pas tant de mal que tout le monde croit ; et puis il y a des gens, apr?s tout, qui se mettent au-dessus de ces sortes de choses, et qui ne croient pas que leur honneur d?pende... |
Acte 3, sc. 4, SBRIGANI, phrase 1 |
23 | ORONTE |
Voyez un peu quel vertigo lui prend. |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 2 |
24 | ORONTE |
Je ne sais pas ce que cela veut dire : mais vous ?tes-vous mis dans la t?te qu'un homme de soixante et trois ans ait si peu de cervelle, et consid?re si peu sa fille, que de la marier avec un homme qui a ce que vous savez, et qui a ?t? mis chez un m?decin pour ?tre pans? ? |
Acte 3, sc. 6, ORONTE, phrase 1 |
25 | NERINE |
Bayez un peu l'insolence. |
Acte 3, sc. 8, NERINE, phrase 1 |
26 | SBRIGANI |
Il me semble que le sens commun d'un gentilhomme peut bien aller ? concevoir ce qui est du droit et de l'ordre de la justice ; mais non pas ? savoir les vrais termes de la chicane. |
Acte 3, sc. 10, SBRIGANI, phrase 1 |
27 |
L'AVOCAT bredouilleur |
Tous les peuples polic?s |
Acte 3, sc. 11, v. 73 |
28 | SBRIGANI |
Pour moi, je vous avoue que je suis pour vous dans une peur ?pouvantable ; et je ne me consolerais de ma vie si vous veniez ? ?tre pendu. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
29 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Ce n'est pas tant la peur de la mort qui me fait fuir, que de ce qu'il est f?cheux ? un gentilhomme d'?tre pendu, et qu'une preuve comme celle-l? ferait tort ? nos titres de noblesse. |
Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
30 | MONSIEUR DE POURCEAUGNAC |
Laissez-moi faire, j'ai vu les personnes du bel air ; tout ce qu'il y a, c'est que j'ai un peu de barbe. |
Acte 4, sc. 2, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, phrase 1 |
31 | SBRIGANI |
??, voyons un peu comme vous ferez. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 2 |
32 | SBRIGANI |
Voil? qui va ? merveille : mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop d?li?e, j'en vais qu?rir une un peu plus ?paisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre. |
Acte 4, sc. 2, SBRIGANI, phrase 1 |
33 | PREMIER SUISSE |
Allons, d?peschons, camerade, ly faut allair tous deux nous ? la Cr?ve pour regarter un peu chousticier sti Monsiu de Porcegnac qui l'a est? contan? par ortonnance ? l'estre pendu par son cou. |
Acte 4, sc. 3, PREMIER SUISSE, phrase 1 |
34 | L'EXEMPT |
Retirez-vous un peu. |
Acte 4, sc. 5, L'EXEMPT, phrase 1 |
35 | ÉRASTE |
On lui a fait croire que cet autre est plus riche que moi de quatre ou cinq mille ?cus ; et quatre ou cinq mille ?cus est un denier consid?rable, et qui vaut bien la peine qu'un homme manque ? sa parole : mais oublier en un moment toute l'ardeur que je vous ai montr?e, vous laisser d'abord enflammer d'amour pour un nouveau venu, et le suivre honteusement sans le consentement de Monsieur votre p?re, apr?s les crimes qu'on lui impute, c'est une chose condamn?e de tout le monde, et dont mon coeur ne peut vous faire d'assez sanglants reproches. |
Acte 4, sc. 7, ÉRASTE, phrase 5 |
36 | JULIE |
Ce sont sans doute des pi?ces qu'on lui fait, et c'est peut-?tre lui qui a trouv? cet artifice pour vous en d?go?ter. |
Acte 4, sc. 7, JULIE, phrase 1 |
37 | ORONTE |
C'est un sortil?ge qu'il lui a donn?, et vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu. |
Acte 4, sc. 7, ORONTE, phrase 1 |